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  • Ven 29 Juil - 9:53

    Flashback



    Melorn,
    Printemps de l'an 0
    A l'époque où Gerda était une jeune étudiante vigoureuse et pleine d'avenir o/

    Comme se plaisent à l'affirmer les anciens "Jeunesse et bon sens ne peuvent aller ensemble". Si les sages de l'académie rêvent d'élèves studieux, sérieux et concentrés en permanence, la réalité a tôt fait de les ramener à la plus simple réalité : Quand on est jeune, on a la bougeotte. Quelle que soit la race. On veut tout essayer et on n'écoute pas les conseils des anciens. C'est une règle absolue du multivers.

    De guerre lasse, les anciens de Melorn ont donc du finir par se faire une raison. Maintenir les étudiants en internat strict n'est pas possible. La jeunesse a besoin de sortir. Elle a besoin de permissions raisonnables, de lieux de convivialité où se rencontrer et d'alcool à consommer (parfois en excès).  Ne pas leur fournir, c'est s'exposer à la possibilité que les plus fantasques trouvent d'autres manières de franchir les limites. Des manières dangereuses et regrettables.

    Me voici donc aujourd'hui assise dans ce qu'on peut appeler une taverne. Ou son équivalent Melornois. Il s'agit d'une espèce de réfectoire à ciel ouvert avec vue sur le parc de l'académie de magie fréquentée majoritairement par les étudiants. Des tables et des bancs occupent une partie de l'espace. Des sofas, des poufs et des tapis permettent à d'autres de s'affaler différemment, dans une ambiance proche du "pic-nic" en plein air. L'alcool est bien sûr en libre accès, "cadeau" des autorités de l'académie ou du conseil de Melorn. L'ambiance est à la fois calme et joyeuse en ce début de soirée. Des musiciens ont apporté leurs instruments et régalent l'assemblée de mélodies inspirées. Des groupes d'étudiants vont et viennent dans un joyeux remue-ménage. Des couples se font, se défond et parfois s'éclipse. Bref, la jeunesse s'amuse.

    Et moi, je suis (pour changer) la seule naine de la soirée, entourée par nombre de mes camarades elfiques. Je suis ce soir "en relâche" et d'humeur particulièrement bonne. J'ai planché pendant des jours sur le fichu examen d'Aeromancie de grade 2 que j'ai passé aujourd'hui. Une discipline avec laquelle je ne me sens aucune affinité en particulier mais qui est indispensable (parait-il) à l'étude de la métallomancie. Je ne me suis pas trop plantée et si je parviens à décrocher l'examen (même sans les honneurs), c'est probablement la dernière fois de ma vie que j'aurais à étudier cette matière. C'est un succès qui se fête en avance !! Choppe en main (Ils ont un tonneau de bière ici, oui oui. Et je fais partie des rares à puiser dedans !), je suis installée dans un des sofas où j'écoute la musique, bat des mains et profite de l'ambiance avec une bonne humeur palpable. Il faut dire que la bière est forte (comme je l'apprécie) et je n'en suis pas à mon tout premier godet. Je crois pouvoir affirmer que je suis déjà un petit peu pompette.

    La soirée s'annonce belle et ce n'et certainement pas maître Hoesterill (qui est nain lui aussi) qui me jugera pour une petite gueule de bois demain matin.

    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 2 Aoû - 20:10
    J’avais décidé de revenir à Melorn pour passer quelques semaines en compagnie de ma famille Melornoise, Que j’appréciais bien. Je revenais aussi pour passer du temps dans cette splendide cité qui m’émerveillait tant, et où il ne faisait jamais ni trop chaud, ni trop froid. J’avais souvent contemplé l’idée de rester ici quelques décennies, mais le marché de l’information Reikoise était trop attrayant pour que je m’en éloigne trop longtemps.
    Mon cousin et moi Rejoignions ce soir là des amis à lui avec qui j’étais bonne amie. J’avais évidemment pris mon hurdy-gurdy au cas où j’eus l’envie d’accompagner les éventuels musiciens qui peuplaient souvent les tavernes où nous nous rendions. Cela ne manqua pas. À peine arrivée je vidai une pinte de bière pour me mettre dans l’ambiance et montai sur l’estrade pour jouer de l’instrument avec les autres musiciens. Certains d’entre eux me connaissaient à force et m’accueillirent avec un grand sourire. Nous nous amusâmes ainsi une bonne demie-heure à jouer, chanter et même danser avant que je ne décide que j’avais envie de retourner parler avec mes amis. Ils s’étaient installés en périphérie de la taverne et j’entrepris de les rejoindre, une choppe nouvellement remplie à la main. Je ne m’attendais pas à croiser une naine, assise entre moi et mon objectif, dont les traits me rappelaient les maîtres artisans Grisepierre, avec qui ma famille avait beaucoup collaboré jusqu’à leur mort. En fait elle leur ressemblai étrangement, ou plutôt elle ressemblait à la fille du couple, que j’avais déjà vue quelque dix ans auparavant, lors d’une collaboration avec ses parents.
    Je ne voulais pas paraître raciste en lui disant qu’elle ressemblait à des nains que je connaissais, alors je m’assis non loin d’elle en lui présentant ma choppe pour trinquer.

    —Marceline Cornebouc, me présentai-je. Comment se passe ta soirée jusqu’ici?

    Elle était évidemment ici pour prendre du bon temps, et ça nous faisait un point commun.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 3 Aoû - 18:26
    Ah ! Au milieu de l'agréable flottement né de la consommation d'alcool et mon attention naturellement vacillante, je met quelques secondes à me rendre compte de l'arrivée de la nouvelle tête à mes côtés. Mon naturel enthousiaste et sociable ne souffrant plus d'aucune retenue, je m'exclame, levant les bras pour saluer cette parfaite inconnue.

    - Heyyyyyy ! Saluuuuuut !

    Et je trinque comme elle m'invite à le faire. Nos verres se heurtent sans trop de fracas (on reste entre Melornoises civilisées tout de même, rappelons-le !). Regard brillant, joues déjà rouges, oui je suis un peu pompette, mais pas trop. Juste de quoi être joyeuse.

    - Salut Marceline ! Moi c'est Gerda ! Gerda Grisepierre ! A ta santé ! Ben écoutes j'crois que je pourrais pas aller mieux. J'ai fini des examens, j'peux jeter au feu mes cours d'aéromancie !

    Ah oui j'y crois en le disant mais je me rendrai bientôt compte que non, bien au contraire. J'aurais très bientôt besoin de tout ça pour progresser dans le vrai domaine qui m'intéresse : la métallomancie. Mais chut, je ne le sais pas encore. Ne me gâchons pas la soirée. Je détaille un looooong moment ma voisine (peut être parce qu'il me faut quelques secondes à chaque fois pour faire bien la focale sur un truc).

    - Oh mais ... ? T'es la musicienne du groupe qui jouait là bas en fait ? C'était chouette, j'ai aimé. Même si je connais pas ton instrument ...

    Un crincrin avec une caisse de résonnance et une manivelle. Le principe ne peut que plaire à une naine un peu bricoleuse.

    - C'est la première fois que je te croise.

    Melorn n'est pas grande et cette elfe est vraiment différente de celles que j'ai pu rencontrer jusqu'à maintenant. J'aurais retenu son visage je pense. Je suis certaine qu'au moins elle ne fréquente pas l'école. Je fixe un instant l'inconnue et me rend compte des deux "détails" qui la rendent si particulière.

    - Oh tiens, t'as l'air moins grande que beaucoup de gens ici, ca nous fait un point commun on dirait !


    A mes yeux, dire que quelqu'un est petit n'est absolument pas dévalorisant bien au contraire. Je ne le formulerai peut-être pas de la sorte en temps normal pour ne pas risquer de vexer mon interlocutrice mais là je ne m'en rend même pas compte.

    - Et puis ... Tu as ... tu as des cornes !

    L'intonation est à la fois surprise et ravie, comme si je venais de découvrir un bouquet de fleurs magnifiques au milieu d'une pelouse.  

    - On t'as déjà dit qu'elles étaient belles ?

    Attends c'est p'têtre un peu déplacé de dire ça comme ca d'emblée à quelqu'un qu'on vient de rencontrer, non ? Même si c'est sincère et sans aucune arrière-pensée autre que dire un truc gentil. Maudit soit mon manque de filtre social quand je suis un peu emêchée ! Je rectifie de mon mieux.

    - Enfin j'veux dire ... c'est chouette. Ca t'arrive d'y mettre des bijoux ??

    Oui, il ne faut pas grand chose pour que Gerda Grisepierre engage la conversation et l'alimente. Certains rient en disant que si je voyais un chien avec un chapeau je lui dirais bonjour.  Je ne sais pas d'où vient cette expression mais c'est très vrai.
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    Invité
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  • Mar 9 Aoû - 16:49
    Cette naine me salua avec beaucoup d’enthousiasme puis se présenta tout aussi joyeusement, me donnant plusieurs infos : elle était effectivement Gerda Grisepierre, nom que je reconnaissais, elle était très joyeuse, et elle était étudiante dans un cursus où elle avait besoin d’aéromancie, mais plus à partir de maintenant. Elle était donc bien la fille des Grisepierre que je connaissais et qui étaient maintenant décédés.
    Je notais qu’elle ne se souvenait pas de moi. Il faillait dire qu’elle était jeune la dernière fois qu’on s’était vues.
    Elle me fixa un instant et j’aurais bien dit quelque chose à ce moment mais comme elle avait l’air bavarde j’avais pris une gorgée de ma boisson, ce qui lui permit d’enchaîner. Elle fit une remarque sur ma taille qui me plu, en effet j’estimais avoir de la chance d’être petite.
    Elle complimenta mes cornes d’une manière très directe et un instant je me demanda si je lui plaisais. Ça ne me déplairait pas mais elle n’était pas tout à fait mon genre. Elle parut gênée d’avoir insinué ça et se rattrapa en demandant si j’y mettais des bijoux, et j’avais effectivement des choses à dire là dessus !

    —et bien figure-toi que j’ai tout essayé, rien ne va avec mes cornes ! À chaque fois que j’essaye d’y mettre des bijoux ça va pas, ça fait toujours trop et c’est moche. Pourtant c’est pas faute d’avoir essayé ! Du coup bah je suis la seule de la famille qui n’en porte pas. Je porte des bijoux aux mains à la place.

    Je choisit de ne pas lui parler de ses parents de peur de lui gâcher la soirée. Pourtant, j’avais déjà demandé aux Grisepierre de me fabriquer des bijoux de cornes et malheureusement je ne pouvais que porter d’autres bijoux, qui eux étaient splendides.
    D’ailleurs maintenant que j’y pensait, elle allait peut-être reprendre le travail de ses parents ?

    —Donc t’as plus besoin d’aéromancie, mais ton cursus t’en a fait apprendre d’office ?
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    Invité
    Anonymous
  • Jeu 11 Aoû - 8:07
    Je fronce les sourcils et m'exclame, sans doutes plus fort que je ne l'aurais voulu.

    - J'peux pas t'laisser dire ça ! On va trouver quelque chose qui ira avec tes cornes !

    Mon éclat fait tourner quelques regards curieux vers moi pendant un instant avant que chacun retourne à ce qu'il faisait.
    Ca n'est pas inhabituel dans ce genre de soirée que les gens parlent fort ou éclatent de rire. Que diable on est pas dans une bibliothèque !

    - Des bijoux ... des bijoux d'cornes ouais c'est ça qu'on va inventer. Des modèles différents d'ceux qui existent déjà ! Des choses qui font pas .... comment t'as dit déjà ? Trop ! Et moche !

    Mon visage s'éclaire, comme si je venais réellement de dénicher l'idée du siècle. Ca arrive des fois qu'on ait cette impression quand on a un coup dans le nez.

    - Ouaip !  Tout à fait. Tronc commun pour la Métallomancie. J'vais ENFIN faire ce que j'aime !  

    Je me penche vers elle et chuchotte, une main devant la bouche avec un ton de conspiratrice.

    - Entre toi et moi ... J'crois qu'ils ont mis de l'Aeromancie dans le programme parce que personne voulait prendre l'option. Ils avaient des professeurs à occuper.

    Je ne tarderai pas à me rendre compte à quel point j'avais tort de penser ça, évidemment !

    - J'ai envie d'veneir... d'venir enchanteuse. Et faire des inventions épatantes ! Qui révolutionneront l'monde ! De trucs tu vois ... les gens feront "whoah" !

    Enthousiasmée, j'ai fait de grands gestes des mains en même temps que je parlais, pointant l'horizon d'une main ouverte. Evidemment, l'explication est un peu confuse. Il faut dire que là sur l'instant, mes pensées ne sont pas très droites. Mais j'ai de la marge avant de vraiment perdre toute mesure, je vous rassures. Voilà pourquoi je vide mon verre et ne tarde pas à le remplir de nouveau. Les rares collègues nains que j'ai à l'académie m'ont expliqué que si on vidait pas les futs, les intendants de l'université penseront qu'ils ont visé trop haut dans leurs estimations et qu'ils baisseraient les quotas de bière les années suivantes. C'est donc par dévouement envers mes autres camarades bierophiles que je me met à l'oeuvre.

    Profitant d'avoir une voisine et d'avoir encore l'esprit clair, je poursuis et relance la conversation, toujours aussi enjouée. Je m'assure d'un regard qu'elle ait toujours du liquide dans son verre, m'apprêtant à lui proposer de se resservir si elle en sent l'envie.

    - Et toi alors ... ? Tu fais quoi ? Je t'ai jamais vue à l'académie.

    Une cornue, ca m'aurait marqué.

    - T'es d'passage ?

    Les elfes vont et viennent comme chez eux à Melorn. Entre ceux qui ont de la famille, ceux qui viennent passer un temps à l'académie et ceux qui viennent par simple tourisme (eux se repèrent facilement, ils essayent de payer), ca ne manque pas de nouvelles têtes.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 16 Aoû - 20:43
    J’eus un petit mouvement de recul. Elle m’engueulait presque ! Mais sa proposition était gentille et j’acceptai volontiers sa proposition de fabriquer elle-même des bijoux de cornes.

    —D’accord, on fait ça !

    Je fis une moue sceptique quand elle m’avoua sa théorie farfelue sur les cours d’aéromancie. Je me rendis compte qu’elle était complètement partie dans son délire euphorique et narcissique à cause de l’alcool, mais ayant des ambitions similaires, je ne pouvais que la rejoindre, et c’est ce que je fis en reprenant de la bière. J’étais déjà étourdie avec une chope, je n’allais pas tarder à raconter des sottises moi aussi avec cette deuxième dose.
    Je fus très contente qu’elle me demande de parler de moi, alors je me recalais sur ma chaise et lui annonçai fièrement :

    —Moi je suis alchimiste ! Depuis quelques années maintenant ! J’fais des potions, des objets alchimiques et plein de trucs ! J’fais des expéditions aussi ! Souvent dans le nord mais aussi un peu partout en fait, pour trouver des ingrédients pour ma magie. Et c’est trop cool. Et je suis aussi négociante en informations ! C’est trop bien ! J’achète et j’vends des informations, j’fais des enquêtes et tout, j’adore. Et la meilleure partie, je fais tout ça en itinérance, dans ma roulotte ! Du coup je suis pas tant que ça une touriste… je vis au Reike d’habitude mais j’ai de la famille ici alors je viens les voir de temps en temps. Mon cousin et ses amis sont là bas d’ailleurs, fais-leur coucou !

    Je leur faisais coucou comme une idiote mais ça me plaisait, d’ordinaire, d’apparaître marginale ; et avec deux choppes dans le nez, je n’allais pas me mettre maintenant à me préoccuper de mon apparence !

    —Donc tu vas devenir enchanteresse, c’est ça ? On va pouvoir bosser ensemble ! ‘pis j’suis sûre que tu seras aussi douée que… Euh… oups. Je… du coup je savais qui étaient tes parents. Désolée…

    J’espérais vraiment ne pas l’avoir froissée avec cette bourde, mais il était trop tard pour me rattraper.
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    Anonymous
  • Dim 28 Aoû - 10:28
    Ai-je conscience que cette première idée de bijoux de corne va devenir un jour un best seller dans mes collections de bijoux ? Evidemment que non ! L'alcool offre de si belles inspirations. Ce n'est que la première d'une belle série.

    Le bâton de la parole passe à la petite elfe cornue. Métaphoriquement parlant, évidemment. Je l'écoute avec le regard brillant, me concentrant pour ne pas perdre le fil au milieu du brouhaha et des brumes de l'alcool qui déjà titillent l'orée de mes perceptions. Je m'exclame après l'avoir écoutée, les yeux remplis d'une admiration non-feinte.

    - L'alchimie ! Les voyages ! C'est épatant !

    J'ai peine à me représenter ce que peut être le commerce d'informations mais pour le reste je me fais une image bien nette (et probablement idéalisée) de la vie que doit avoir cette elfe. Je me rapproche d'elle, un sourire émerveillé aux lèvres, telle une enfant prête à écouter les histoires prodigieuses racontées par un grand oncle mystérieux.

    - Racontes moi !

    Moins un ordre qu'une supplication. Cette elfe vit la vie dont je rêverai, j'ai envie de tout savoir.

    - Qu'inventes-tu ? Où voyages-tu ? Comment sont les gens là-dehors ?

    C'est à peine si je tique quand elle évoque le nom de mes parents. Mon coeur est trop occupé à rêver d'aventures pour s'ébrécher au souvenir de ma famille perdue.

    - Oui enchanteresse ! Métallomancienne ! Bosser ensemble ... ?

    Je répète avec incrédulité, incertaine à l'idée que l'alcool me joue des tours.

    - Oh oui vraiment ??

    Je n'en crois pas mes oreilles. Même si ce sont peut-être des paroles en l'air, prononcées avec légéreté, elles me font chaud au coeur. Je souffre d'un manque de reconnaissance dans ma vie. Les elfes de Melorn ont beaucoup de qualités mais sont globalement avares de compliments. Qu'une personne me dise ça, ca compte à mes yeux.

    - Ce serait épatant. Même si j'ai encore tant à apprendre. Je ... ferai de mon mieux pour valoir ce que faisaient mes parents.

    Si une ombre passe dans mon regard à la mention de ma famille, elle est fugace. Et bientôt c'est le bel éclat de la joie qui reprend le dessus. On pourrait croire en me regardant en train de glandouiller à une fête étudiante que je ne suis pas l'étudiante la plus assidue du campus. C'est probablement vrai, mais je fournis vraiment beaucoup d'efforts pour travailler et apprendre. Mais ce n'est pas facile tous les jours car je suis seule ... ca me laisse le temps d'étudier sans distraction mais avouons-le, il m'arrive parfois d'avoir le cafard. Pas au point de faire vaciller ma résolution ou mon envie de faire mes preuves ... mais quand même.
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    Invité
    Anonymous
  • Mar 30 Aoû - 18:56
    L’enthousiasme de mon interlocutrice pour mon métier et mon mode de vie me fit chaud au coeur, et je repris une rasade de bière.
    Je fus ravie de répondre à toutes ses questions qui suscitaient tant d’engouement chez elle :

    —J’invente des potions principalement, et des objets alchimiques parfois aussi, mais c’est plus difficile pour moi. Je voyage partout dans le monde, mais surtout au Nord. Les gens sont… très divers, en fait. Les gens du Reike, que je connais le mieux, sont pour la plupart bourrins et violents, mais parfois au grand coeur. À la République les gens sont plus diversifiés ; certains sont fourbes, toujours à essayer de tirer leur épingle du jeu ; d’autres ont une noblesse d’âme à toute épreuve. Mais tous essayent de s’en sortir là bas. La vie est compliquée à la République. Quant à Shoumei, ce sont pour la plupart des fanatiques. Ne vas jamais à Shoumei.

    Elle sembla incrédule quand je lui proposai de bosser ensemble.

    —Bien sûr vraiment ! Une métallomancienne c’est toujours pratique quand on veut faire des objets enchantés.

    Je lui fis un grand sourire encourageant quand elle promit de faire de son mieux pour égaler ses parents, puis but une nouvelle fois à ma choppe. L’alcool aidant je devins plus maladroite sans m’en rendre compte.

    —Dis-moi, je suppose que t’as déjà goûté de la bière naine ? D’ailleurs d’où viens-tu ? Enfin, je pose la question parce que la bière naine, c’est autre chose que la bière elfe. Plus fort, et le goût assez distinct. Je l’sais parce qu’il y a tous les ans le festival de la bière naine à Ikusa, et là bas tu peux goûter des merveilles, même si j’aime beaucoup la bière elfe, qui est plus douce.

    Je me mis à réfléchir tout haut, perdue dans mes pensées.

    —L’ennui avec la bière c’est que ça fait pisser. Je peux facilement virer la gueule de bois avec des potions mais empêcher la bière de faire pisser… j’ai déjà essayé de faire disparaître l’eau magiquement mais ça continue de faire pisser. Tu le crois ça ? Du coup, je sais pas pourquoi mais la bière ça fait pisser quoi qu’il arrive. Du coup je peux pas faire de bière qui fait pas pisser.

    Avec cette dernière phrase j’en repris une gorgée. Je commençais à être un peu pompette. En fait j’étais déjà bien éméchée mais je ne m’en apercevais pas, ironiquement à cause de l’alcool.
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    Invité
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  • Mer 7 Sep - 8:46
    J'écoute la description que Marceline me fait des autres nations avec le regard qui pétille. C'est si rare de rencontrer quelqu'un qui accepte de donner de vraies informations sur le monde extérieur ! Demandez à un Melornois de parler des étrangers, il reniflera souvent de dédain et les traitera sommairement de "barbares" ou les prendra en pitié en plaignant les "pauvres étrangers" qui n'ont pas la chance d'être comme nous. Alors je hoche la tête à mesure qu'elle parle, telle une élève écoutant avec admiration une professeure admirée. Je bois ses paroles et prie et essaye de graver ce qu'elle me dit quelque part dans ma cervelle déjà trop imbibée de bière.

    - Ca a l'air tellement bien.  

    Mon ton est sincèrement admiratif. Je ne le sais pas encore au moment où j'entends ces paroles, mais je crois que cette rencontre sera l'élément déclencheur de mon envie de voir le monde et d'entreprendre ma future carrière. Dans les jours qui suivront, je vais aller à la bibliothèque, lire des livres et des cartes du reste du monde. Et prendre peu à peu conscience que oui, ma métallomancie et ma maîtrise des enchantements pourra avoir de la valeur aux yeux des étrangers. Je comprendrai que je ne suis pas condamnée à rester ici au milieu des elfes séculaires, à vivre une vie trop courte au milieu d'une ville qui n'évoluera probablement pas d'un iota au cours de mon existence.

    Marceline me ramène sur terre en amenant le sujet de la bière naine. Ca me fait prendre conscience que ma choppe s'est vidée toute seule pendant qu'on parlait. Il est temps de la remplir de nouveau. Toutes les questions de l'elfe cornue se bousculent un peu dans ma tête et je cligne des yeux, essayant de remettre de l'ordre dans mes pensées pour répondre. Je répond avec l'hésitation typique des gens qui savent qu'ils sont plus tout à fait lucides et qui avancent dans leur récit à tâtons, comme un marcheur sondant du bout du pied une lagune avant d'oser avancer.

    - Je heuh ... je viens d'ici à Melorn. On est quelques familles.

    J'omet de préciser "de nain" mais dans ma tête c'est très clair.

    - Et heuh ... je crois que chaque famille brasse plus ou moins la sienne ? Il faut bien, les elfes ont tendance à préférer le vin ou des bières trop légères.

    Je hasarde un sourire en imaginant à quoi peut ressembler un "festival de la bière naine".

    - Je peine à imaginer à quoi peut ressembler une vraie fête naine. Je crois pas qu'on fasse ça par ici. On se joint aux fêtes et on en profite à notre manière.

    Comme je le fais maintenant en fait ... les elfes jouent, rient et dansent autour. Et je bois de la bière, heureuse de voir des gens qui le sont aussi et contente lorsque j'ai l'occasion de papoter. Il arrive parfois que des jeux s'organisent. De cartes, de hasard ou d'adresse. Et dans ces moments là je participe.

    Mon regard s'attarde un instant vers les danseurs. Mes "frères" et "soeurs" Mélornois si gracieux et distingués. Je me suis déjà jointe aux danses mais il n'y a rien à faire, je ne suis pas assez grande et je n'ai pas le pied assez léger pour y faire bonne impression. Je suis tolérée dans ces cercles de danse mais je vois bien que j'y fais tâche. Je gâche leur beauté. Je finis par revenir à Marceline alors que je l'entends se parler, perdue dans ses pensées.

    - Ah ouais c'est sûr ... Vouloir inventer une bière qui fait pas pisser, ce serait comme vouloir inventer de l'eau qui mouille pas.

    Mon ton est philosophe est sage, presque mystique. Je donne l'impression à cet instant d'évoquer les secrets de la toile de l'univers.

    - Même si l'eau mouillera toujours, on peut l'améliorer et la rendre agréable et propre à la baignade. Et puis heuh ... on la chauffe. Ou on met du savon. Pour qu'elle sente bon. Alors la bière c'est pareil, même si on fait pisser alors heuh ... on peut rendre ça ... mieux ?

    Je me prend les pieds dans mon propre raisonnement et finis par m'embrouiller. J'ai pas les neuronnes bien nettes je crois. Alors je relève le nez vers l'elfe et lui demande d'un ton confus.

    - Enfin tu vois ce que je veux dire ... ?


    J'espère que oui parce que moi plus trop en fait.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 24 Oct - 20:31
    Je n’écoutais presque pas la réponse de la mélornoise, trop occupée à écouter mes propres pensées.
    Elle réagit cependant à ces dernières.

    —Tu veux dire rendre mieux le fait de pisser ?

    Je laissai échapper un petit rire joyeux.

    —C’est une trop bonne idée en fait. Il faut qu’on trouve quelque chose !

    Je me levai de mon siège pour faire les cent pas, mais je ne me souvint pas m’être déplacée ensuite. Au contraire, je me réveillai le lendemain avec une sacrée gueule de bois et un mal de chien au coccyx. Au moins j’étais dans ma roulotte, je pouvais le sentir. Je me levai pour aller prendre une potion contre la gueule de bois et — j’étais pas sensée dormir chez mon cousin ? — je trouvai mon laboratoire en pagaille, des notes jonchant la paillasse. J’en pris une au hasard d’une main tandis que l’autre attrapait une fiole de liquide coloré et me l’enfournait dans la bouche. « la bleue de Mélorn » ? « la pisse-bleu » ? sur un autre bout de papier : « jacinthe », « delphinium », « aconit de Carmichael » ? Qu’est-ce que… ? Ah, une note intelligible :

    « Je suis passé ce matin voir si tout allait bien, et je constate que ton amie est une artiste. Ça te va a ravir ! J’ai pris la liberté de faire un croquis, je l’aurais montré à toute la famille et tous nos amis quand tu liras cette note, j’espère qu’ils sauront autant que moi apprécier un tel talent.
    Bisous,
    ton cousin préféré. »

    Je décidai que je n’étais pas en état pour essayer de comprendre ce que j’avais fait de ma nuit et je retournai me coucher, mais je sursautai en poussant un cri d’effroi ; une naine étalée sur le matelas des invités ! je me passait une main sur la figure en grommelant. Mais que s’était-il passé ?
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 30 Oct - 10:51
    Du bruit autour de moi. Des pas sur un plancher qui craque. Un froissement de papier diffus. Museau enfoui dans un oreiller dont je ne reconnais ni l'odeur, ni la texture, je refuse de me mettre à m'interroger sur où je suis.
    J'ai la tête lourde.

    Après une seconde. Ou une heure. Un cri me fait sursauter et réveille une douleur sourde derrière mes tempes. Houlala, j'ai la gueule de bois. "Petite nature" me reprocherait ma mère. Me souvenir de feu ma maman me fait avoir un  bref pincement au coeur.

    Je me retourne et me redresse sur les coudes en grommelant. J'ai la tête des matins difficiles, yeux mi clos levés vers la silhouette qui me surplombe et cheveux en pétard.  Une rapide vérification sous les draps m'apprend que même saoule j'ai eu la bonne idée de rester habillée.  Point pour moi. Ca rendra la conversation qui va suivre moins bizarre ! Les éléments du puzzle me reviennent petit à petit. Fête de fin d'exam' d'aéromancie. Elfe sympa. Bière qui coule à flot. Idées géniales !

    Le nom de l'alcoolomancienne et les évènements d'hier soir me reviennent en bloc.

    - Hey Marceline. Ca ... va ... ?

    Ca a pas l'air. Je continue d'encaisser l'alcool mieux qu'une elfe. C'est rassurant.

    - T'as gardé les guirlandes pour dormir on dirait !

    J'admire avec un regard rieur les ruines de mon œuvre, ruinée par une nuit de sommeil. Je me souviens avoir été inspirée tant par les cornes que par le volume de ces cheveux naturellement crépus. Un beau terrain de jeu pour une apprentie bijoutière comme moi.

    - On fera mieux la prochaine fois, c'était qu'un premier jet.  

    Je ferme les yeux, prend le temps de m'étirer comme un chat avant de laisser monter un long bâillement. Puis je cligne des yeux et commence à reporter attention à mon environnement.  Nous sommes à l'intérieur d'une cabane en bois. Un petit chalet exigu, un poil plus exigu qu'une chambre étudiante mais avec assez de place pour une couchette, un matelas d'appoint (que j'occupe présentement ? J'imagine qu'il est replié en temps normal) et ce qui ressemble à un grand établi. Des tas de rangements astucieux mettent à contribution le moindre espace de cette pièce exiguë. Et soudain, je réalise.

    - Ah mais on est dans ta roulotte !

    Un grand sourire enthousiaste éclaire ma bouille. C'est son chez elle à elle ! La maison roulante dans lequel elle vend ses trucs. Marceline m'en a longuement parlé hier et ... je trouve ca tellement excitant ! Une vie d'aventure, loin des elfes ronchons et de l'harmonie parfaite et immuable de Melorn.

    J'écarte les draps et me relève vivement, impatiente de démarrer une journée qui, je le sais, va être riche en vraies nouveautés !

    Mais soudain je m'arrête. Ah oui ... la bière ingurgitée hier se rappelle à mon bon souvenir. Après un dandinement typique et éloquent, j'ai une grimace d'excuse pour mon hôte avant de dire précipitamment.

    - Ah heuh ... je dois sortir quelques minutes, je reviens !

    Et zouit, me voilà sortie nu pieds. (Mes bottines doivent trainer quelque part, pas le temps de les remettre). Je ne suis partie à priori que pour quelques instants. Le temps peut être que Marceline parvienne à émerger des brumes de sa soirée. Et quelques instants plus tard, elle entendra peut être une exclamation de surprise venant de l'extérieur. Plus précisément de derrière un buisson.

    - Huh oh ... c'est pas encore au point. C'est violet plutôt que bleu.
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  • Dim 6 Nov - 15:41
    La naine se retourna, se dressa sur ses coudes et lança :

    —Hey Marceline. Ça… va… ?

    Bon, il ne s’était probablement rien passé de grave. Je tentai déjà de me souvenir de son nom, mais je ne trouvais qu’un trou noir.

    —T’as gardé les guirlandes pour dormir on dirait !

    Quelles guirlandes ? Elle regardait mes cheveux. Je me mis à tâtonner ceux-cis et trouvai effectivement des guirlandes accrochées à mes cornes. Un rapide coup d’œil à la lettre de mon cousin me le confirma, j’allais entendre parler de cette histoire toute ma vie.

    —On fera mieux la prochaine fois, c'était qu'un premier jet.

    —Je… ne suis pas sûre que… euh…

    Je ne trouvais pas les mots pour exprimer mon refus catégorique de retenter une telle expérience. Mais qu’avait-elle dans la tête celle-là pour me faire porter des guirlandes dans les cheveux ?
    Elle s’étira et son bâillement me fit bâiller à mon tour.
    Je cherchai dans ma tête embrumée la manière la plus polie de la faire dégager de chez moi quand elle s’exclama :

    —Ah mais on est dans ta roulotte !

    Elle se leva d’un bon alors que j’essayais de prendre la parole, puis s’excusa avant de sortir pour aller se soulager la vessie. Tant qu’on parlait du loup, il fallait que je fasse la même chose. Je sortis donc à mon tour et me trouva un buisson aussi derrière lequel faire mes besoins. J’étais en train d’émerger petit à petit quand je l’entendis dire

    —Huh oh ... c'est pas encore au point. C'est violet plutôt que bleu.

    Comment ça violet plutôt que bleu ? Machinalement je regardais on fluide, comme si c’était du sien qu’elle parlait, et je lâchais un

    —Oh putain !

    En manquant de perdre l’équilibre et de m’étaler dans ce que je n’avais pas envie de m’étaler. Je finis vite fait et remonta dans ma roulotte pour relire les notes étalées sur la paillasse, tentant de comprendre ce que j’avais essayé de faire la veille. Prise dans mes lectures et mon affolement, je ne l’entendis pas approcher et sursautai quand je l’aperçut. Je faillis lui rétorquer « t’es encore là toi ? » mais je me souvins qu’elle semblait bien se souvenir de la veille.

    —J’ai essayé de faire quoi hier soir ? Pourquoi ma pisse est violette ?!
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  • Sam 12 Nov - 15:49
    Je ne suis pas la seule à répondre à l'appel de la nature. Elle dans son buisson, moi dans le mien. J'entends son exclamation et ne peut m'empêcher de rigoler. La couleur n'est pas encore la bonne mais l'effet est bien là ! Sur un ton de moquerie, je lève la voix pour commenter.

    - En fait ... je dirais plutôt que ca se rapproche du "lavande" plutôt que du "violet" de mon côté. On voulait du bleu, c'est pas loin ! Il faudra retravailler ça. Et l'intégrer à une bière.

    Mes affaires terminées, je retourne en direction de la roulotte. Je sens bien que ma comparse est complètement larguée. Je n'ai pas surveillé ce qu'elle a bu hier soir mais si même moi j'ai fini pompette, c'est qu'on a du y aller sévèrement. Je sens donc que des explications s'imposent. Toujours pieds nus, je m'adosse contre le mur en bois de la cariole, croise les bras et les frictionne pour dissiper un peu la fraicheur du matin.

    - Tu te souviens vraiment de rien ? On a été prodigieuses pourtant hier soir. On a inventé un concept qui va révolutionner le monde de la bière : Une bière qui fait pisser bleu. On en a parlé aux elfes de la soirée, Aeltanis le président du club d'Alchimie accepte qu'on "empreinte" le labo une de ces nuits pour faire nos essais avec les grosses cuves de l'école.

    Ca ne m'a presque rien coûté tant il était enthousiaste, je pense que lui aussi était pompette.

    - Puis t'as voulu venir ici pour faire les premiers tests en même temps que voulais me montrer ta roulotte ! J'avais trop envie de voir comment c'était de vivre sur les routes.

    Et je suis vraiment vraiment vraiment emballée par ce que je vois. Je me vois déjà prendre la route à bord d'une charrette comme celle-ci, partir loin de cette cité magnifique mais emplie de si tristes souvenirs. Mais c'est pas le sujet immédiat ... J'enchaine mes explications pour essayer d'aviver la mémoire de Marceline.

    - T'as pris des notes, pesé, broyé des feuilles et puis ... heuh ... tu l'as mélangé à une des bouteilles qu'on avait ramenée de la fête. En toute franchise je sais même plus ce que c'était ...

    Je conclus d'un geste ample de la main qui désigne le sol en direction des buissons.

    - Et paf ! Le résultat tu viens de le voir. C'est encourageant on peut dire ...

    On tient une grande idée. C'est évident. Une lueur malicieuse éclaire mon visage alors que j'entreprend de raconter la suite. Marceline a l'air tellement à la ramasse que j'ai envie de la faire tourner un peu bourrique.

    - Les guirlandes, c'est une autre histoire. C'est quand tu t'es mise à danser sur la table. A chaque vêtement que t'as enlevé les autres se sont mis à siffler, applaudir et te rajouter un ruban dans les cornes.

    Comme elle peut le voir ... il y a pas mal de rubans accrochés là haut. Je fais durer la blague juste le temps qu'il faut pour qu'elle panique un peu avant d'éclater d'un rire joyeux et de lui servir plutôt la vérité.

    - Je rigooooooole roooh. Non, c'est pas du tout ça. Je t'ai parlé de mon envie de devenir un jour bijoutière. Et on a pensé à faire une gamme d'accessoires pour cornes. Je ne sais pas si c'est parce que j'étais pompette au dernier degré que ca ressemble à ça, ou si c'est parce que t'as dormi dessus.

    Je lèce le pouce, un grand sourire aux lèvres.

    - Je te garantis que je trouverais une manière de faire quelque chose de joli ! Même si ca me prend du temps. L'art c'est question d'inspiration ...
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  • Dim 20 Nov - 13:33
    Prise dans ma stupeur je n'écoutai même pas ce qu'elle me disait avant de moi même lui poser une question, à laquelle elle répond :

    —Tu te souviens vraiment de rien ? On a été prodigieuses pourtant hier soir. On a inventé un concept qui va révolutionner le monde de la bière : Une bière qui fait pisser bleu. On en a parlé aux elfes de la soirée, Aeltanis le président du club d'Alchimie accepte qu'on "empreinte" le labo une de ces nuits pour faire nos essais avec les grosses cuves de l'école.

    Une bière qui fait pisser bleu ? Je regardai mes notes, les ingrédients utilisés, la manière de les mélanger.

    —Puis t'as voulu venir ici pour faire les premiers tests en même temps que voulais me montrer ta roulotte ! J'avais trop envie de voir comment c'était de vivre sur les routes. T'as pris des notes, pesé, broyé des feuilles et puis ... heuh ... tu l'as mélangé à une des bouteilles qu'on avait ramenée de la fête. En toute franchise je sais même plus ce que c'était …

    Je pus constater que rien de dangereux n’avait été fait. C’était assez incroyable que nous ayons réussi à créer un alcool qui faisait pisser bleu sans nous mettre en danger, le tout en étant bourrées jusqu’aux os.

    —Et paf ! Le résultat tu viens de le voir. C'est encourageant on peut dire ...

    Je me redressai et tournai mon regard vers elle, admirative de ce que nous avions fait. C’était peut-être une bonne idée après tout.

    —Les guirlandes, c'est une autre histoire. C'est quand tu t'es mise à danser sur la table. A chaque vêtement que t'as enlevé les autres se sont mis à siffler, applaudir et te rajouter un ruban dans les cornes.

    —Pardon ?!

    Je commençai à m’affoler. Tâtant les guirlandes pour les compter, je pus constater à quel point j’avais ruiné mon honneur, ma réputation, celle de ma famille ; et personne ne m’avait arrêté à temps. Même pas mon cousin, que je savais effectivement trop « bon vivant » pour vouloir arrêter ce genre de spectacle. Je ne pouvais qu’espérer qu’il me défendrai auprès de la famille.
    La naine éclata alors d’un rire joyeux.

    —Je rigooooooole roooh.

    Quoi ?

    —Non, c'est pas du tout ça. Je t'ai parlé de mon envie de devenir un jour bijoutière. Et on a pensé à faire une gamme d'accessoires pour cornes. Je ne sais pas si c'est parce que j'étais pompette au dernier degré que ca ressemble à ça, ou si c'est parce que t'as dormi dessus.

    Elle leva le pouce, un grand sourire aux lèvres.

    - Je te garantis que je trouverais une manière de faire quelque chose de joli ! Même si ca me prend du temps. L'art c'est question d'inspiration …

    Elle… quoi ?

    —C’était une blague ?! Tu appelles ça une blague ?! J’ai cru que j’avais tout perdu !

    Je pris alors une minute pour me calmer. Tout allait bien, je n’avais rien fait de compromettant la nuit dernière.
    Elle voulait me faire des bijoux de cornes… c’était en fait une bonne idée, si on s’y prenait correctement. J’avais un miroir accroché au mur à côté du tonneau d’eau, juste au dessus de l’évier. Je m’y regardai pour constater l’ampleur des dégâts. C’était affreux. Je commençai à les retirer un à un.

    —Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, finalement…

    Je tournai mon regard vers elle pour l’interroger du regard. Pouvait-elle vraiment faire quelque chose de joli ou n’était-elle juste pas douée.
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  • Jeu 8 Déc - 13:37
    Haha. La plaisanterie semble avoir porté ses fruits. Elle a duré juste le temps qu'il fallait pour la faire brièvement paniquer. Mais pas plus !
    Je pouffe de rire sans me cacher et affirme après avoir agité la main.

    -Tout perdu, tout perdu ... Un bien grand mot.

    Grand sourire aux lèvres, je viens me placer pas loin d'elle. J'aurais voulu regarder dans le miroir aussi mais ... eh ... évidement le miroir est accroché un peu trop haut pour moi.  Et je ne me sens pas de grimper sur je ne sais quel meuble ou tabouret pas très stable pour arriver à bonne hauteur.

    - Montres voir ? En vrai c'est pas si mal ... ils se sont juste beaucoup déplacés pendant la nuit. Tu as besoin d'aide pour les enlever ?

    Je parle des rubans bien sûr. D'ailleurs je touche du bout des doigts un des long fil de tissu qui pend. Je rajoute avec une note d'espoir dans la voix mais sans trop y croire non plus.

    - Ou mieux, pour les remettre en place et te recoiffer ??


    Maintenant que je suis réveillée et que j'ai devant moi l'elfe qui m'a servie de modèle vivant, l'inspiration qui avait guidé mon travail de la veille me reviens. J'explique, pointant les différents endroits.

    - Regardes .. c'est des rubans aujourd'hui mais imagines qu'on fixe à la corne un anneau là et un anneau là ... et qu'on fasse courir une résille de maille d'argent entre les deux. Les anneaux peuvent être garnis de jolis pierres, ou ciselés. Ca pourra donner un effet "Diadème" sans avoir à avoir le support de forme "serre-tête" qui est si commun.

    Oui oui, c'était ca mon idée ! Des chaines fines plutôt que ces rubans, bien sûr. Et évidemment faut qu'ils soient bien mis. Au milieu d'une crinière ébouriffée et après une nuit à dormir dessus, ca ne peut pas bien aller. Je me demande d'ailleurs à quel point l'un des rubans a pas trempé dans la bière à un moment donné. Il colle un peu et sent clairement l'alcool ...

    - Dis moi ... les cornes, elles grossissent au cours de ta vie ou restent du même diamètre ? C'est fondamental de le savoir ! Ca veut dire qu'il faudra que j'imagine une manière de régler un peu le diamètre des fixations aux cornes ...
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