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    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Iris Volenthyl
    Iris Volenthyl
    Messages : 40
    crédits : 1821

    Info personnage
    Race: Lumina
    Vocation: Mage élémentaliste
    Alignement: Neutre bon
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2203-iris-volenthyl-la-brise-en-exil-termine
  • Dim 9 Juil - 22:16
    Iris Volenthyl
    Race : Lumina
    Sexe : Féminin
    Âge : 734 ans
    Métier : Barde
    Taille & poids : 1m58 & 52kg
    Alignement : Neutre bon
    Faction : République
    Rang : C
    Religion : Athée
    Avatar : OC (auteur : Yuumei Wenqing)

    Pouvoirs et objets

    Vocation : Mage élémentaliste

    Pouvoirs (3900/4000 crédits)


    Magie élémentaire - Air : Palier 3 (2100 crédits)

    Magie élémentaire - Lumière : Palier 1 (300 crédits)

    Vol : Palier 2 (1500 crédits)

    Description physique et mentale


    Un coup de vent et un éclat d’argent. Voilà ce qui caractérise Iris Volenthyl. Partout où elle va, la brise de la saison est sûre de suivre, et ses cheveux qu’elle n’attache jamais l’accompagnent, flottant au vent ou tombant en cascade sur ses épaules selon son humeur. Un léger halo doré complète cette fresque atypique, se mêlant aux mèches argentées qui composent sa chevelure.

    Mais bien plus curieuse est sa façon de marcher. Son pas est léger, si léger qu’il ne laisse pratiquement aucune empreinte dans la terre, si léger qu’elle donne l’impression de glisser sur le sol, si léger qu’elle n’entache jamais les bottes à lacets qu’elle porte. C’est là l’une des habitudes qu’elle a acquises au cours des siècles pour protéger sa tenue des affres de la nature. Toutefois, si la situation l’exige, elle est également capable de vraiment s’envoler, conjurant au passage des ailes de lumière éthérée qui éclairent son chemin jusque dans la plus noire des nuits tandis que des tourbillons lui permettent de se diriger dans les airs avec ses yeux d’un gris cendré.

    Elle n’emporte jamais beaucoup d’effets avec elle, la totalité de ses possessions tenant dans une valise au cuir élimé qu’elle porte à bout de bras. A l’intérieur sont rangées quelques tenues, un pourpoint, une paire de sandales, une robe légère, un peu de lingerie, sa bourse, et son bien le plus précieux, un coffret de bois contenant un violon finement sculpté à l’effigie de celui de sa mère défunte. Elle n’utilise que rarement cette relique de son passé, préférant amplement jouer avec les instruments que l’on peut lui fournir là où elle va, souvent dans les écoles de musique qu’il lui arrive de fréquenter.

    Et c’est là qu’elle passe le plus clair de son temps, quand elle n’offre pas ses services en tant que musicienne pour subsister, elle s’enferme dans l’univers des livres sur la théorie des magies élémentaires ou dans les salles d’exercice des écoles jonchant la République, que ce soit en tant qu’élève ou mentor temporaire. Peu importe où elle se trouve, elle se montrera cordiale, quoique distante, ses yeux semblant fixés sur un objectif lointain plutôt que son interlocuteur. Elle reste néanmoins un individu relativement simple à aborder, si les professeurs sont surtout impressionnés par ses capacités et l’étendue de ses connaissances, les élèves, eux, puisent du confort dans l’aura qu’elle dégage pour lui parler.

    Occasionnellement, elle apparaît également au devant de la scène, que ce soit au violoncelle, à la flûte traversière, la cithare ou le piano, peu importe l’instrument qu’elle doit utiliser, elle propose des performances tout simplement éblouissantes, et chacun de ses mouvements se voit accompagné de gerbes d’or jaillissant de ses doigts ou son archet et l’entourant de courbes lumineuses. Mais si le spectacle est toujours époustouflant, sa figure, elle n’exprime aucune émotion. Elle exécute avec maîtrise chaque accord, chaque changement de ton et chaque pause, mais c’est une précision mécanique, dénuée de son impulsion propre qui parvient aux yeux et oreilles des spectateurs.

    Et à dire vrai, ce n’est pas un comportement limité à ses performances musicales. Iris n’exprime pratiquement jamais le fond de sa pensée, ce qu’elle affiche n’est qu’une façade que les plus perspicaces sauront percer. Aux yeux de ces derniers, Iris ressemble plus à un spectateur désabusé du monde entièrement dévoué à son art qu’à une véritable citoyenne de la République, ou même une exilée de Shoumeï. Si une lueur d'espoir subsiste au fond de ces yeux désintéressés, elle ne l'affiche pas, peut-être même qu'elle en ignore l'existence.

    Thème d'Iris Volenthyl



    Histoire ou test-rp



    Par delà le rivage (-730 à -663)

    A mon commencement, la première image qui vint à moi fut un linceul de lumière, bordant ma conscience encore instable, guidant mon esprit vers la destination qui avait été prévue pour moi, soutenant chacun de mes pas, avec une chaleur aussi réconfortante qu'elle était insistante. Je ne pouvais lui résister, alors qu'elle m'emmenait vers ma destinée, je ne pouvais qu'observer. De sa main éclatante, elle façonna mon corps, ancrant ma psyché sur ce plan d'existence étrange. De son souffle radieux, elle m'insuffla la vie, liant définitivement ces fragments qu'elle avait créés. Et puis elle me quitta, relâchant lentement son étreinte sur moi, et dans ce dernier éclat de lumière rayonnante mon existence commença.

    La lumière blanche qui avait été mon berceau se retira, et pour la première fois des sensations montèrent en moi, alors que des couleurs nouvelles se montraient à moi. Un paysage étrange s'étalait sous mes yeux, là ou autrefois la lumière était toute puissante, elle s'entremêlait désormais à des formes que je ne pouvais comprendre, s'imprégnant dans la toile de la réalité, enduisant des colonnes argentées, lézardant le sol de son aura, irisant la roche de son éclat. Loin d'être harmonieuse, cette vue était aussi extraordinaire qu'elle était éphémère, déjà les arbres éthérés dispairaissaient, faisant place à des étendues de sable doré, le sol se fracturait et les craquements laissaient filtrer de nouveaux filets de lumière argentée, ce qui était roche devenait poussière blanche, disparaissant dans le ciel.

    Alors que je me redressais lentement, je voyai ce qui était désormais mon enveloppe. Je constatai que j'avais des membres, de ce qui étaient désormais mes épaules découlaient désormais des bras, avec au bout des mains de nacre, de ce qui étaient maintenant des hanches, de longues jambes élancées jonchaient désormais le sol, et un sentiment d'inconfort me montait à la tête parce que l'une d'entre elles écrasait l’autre. Usant de ces excroissances étranges de ma volonté, je commençai à me relever, d'abord à genoux, jusqu'à finalement me tenir droite, alors que mon regard remontait lentement le long de ma peau, rencontrant mon entrejambe, mon ventre et enfin ma poitrine.

    Et puis je pris enfin conscience de ce qui m'était arrivé. D'une façon ou d'une autre, l'essence de la lumière m'avait matérialisée, et je parcourais désormais un nouveau monde. Bien qu'ils furent d'abord balbutiants, j'effectuai mes premiers pas, évoluant dans ce panorama éternellement changeant. Au bout de quelque temps, je n'aurais su dire combien, j'arrivai devant une forme différente. Elle n'était pas solide, et la lumière semblait s'y propager librement sans l'endommager. Je m'approchai pour voir ce qu'elle était, et je fus accueilie par mon reflet. Un visage aux traits fins se dessinait entre les vagues, tandis qu'une cascade de pur argent recouvrait ma nuque. C'était la première fois que je voyais mon visage, encadré par ma brillante chevelure. Puis vint le vent, soulevant une par une les mèches qui longeaient mon front.

    Pendant longtemps je restai seule, parcourant cette terre que la lumière éternelle berçait, sans toutefois parvenir à s'y attacher. Puis je la trouvai, l'antithèse même de mon existence, une contrée sombre s'étendait au loin, et la peur me noua la gorge. L'essence des ténèbres se trouvait là, défiant la lumière dans un affrontement sans fin. Apeurée, je me retournai en direction de l'horizon opposé. Et pourtant, je ne me sentis pas réconfortée. La lumière vers laquelle je m'en retournais ne comptait pas m'offrir son réconfort, elle me baignait de son éclat certes, mais elle ne m’accordait pas son attention, trop occupée à sauvagement modeler la terre.

    Ce fut alors que je rencontrai Althuin. Tout comme moi, son être resplendissait de lumière, sauf qu'il était couvert de ce qui ressemblait à de la toile grisée, j'appris plus tard que c'était là des vêtements, et que j'en étais actuellement dépourvue.  Il se mit à produire des sons étranges avec sa bouche, gesticulant devant moi sans que je ne puisse comprendre. Il parlait, mais je ne saisissais pas le sens de ses mots, je ne savais même pas ce qu’il essayait d’accomplir. Ce ne serait que des années après, dans le flot de mes souvenirs, que je finirais par comprendre ce qu’il m’avait dit. Tout comme moi, c’était un Lumina, et il m’avait dit de l’attendre pendant qu’il cherchait d’autres Luminas sur l’île. Toutefois, qu’il se soit perdu, qu’il m’ait oubliée ou qu’il ait péri, je ne le revis jamais.

    Je continuai alors à marcher, vagabondant sans but dans cette terre hostile jusqu'à atteindre le rivage. Devant moi s'étendait la même forme qui avait projeté mon reflet, mais infiniment plus large et retentissante tandis qu'elle s'écrasait contre les falaises. J'avais atteint la mer, et c'est alors que j'éprouvai à nouveau cette sensation, le vent soufflait, tentant d'emporter mes cheveux alors qu'il me caressait. Une question monta alors en moi. Pourquoi la lumière semblait elle si lointaine alors qu'elle était si proche ? Même Althuin avait disparu, et elle semblait bien être la seule Lumina à être apparue. Pourquoi le vent était-il la première chose à lui avoir tendu la main, épousant ses formes alors qu'il tournoyait sans relâche, enroulant son être alors que la lumière s’y refusait ? Obnubilée par cette question, je décidai de m'asseoir là et de contempler le large.

    Les semaines passèrent et alors que ma créatrice transformait sans relâche les terres dans mon dos, j'apprenais à écouter le roulement des vagues, m'emplissant du son de l'écume couronnant les flots qui tentaient de percer la roche. J'étudiais la formation des nuages et je contemplais le trajet des grains de poussière prenant leur envol pour ne plus jamais revenir. Effarée, je constatais la fureur de la mer quand les orages se déchainaient, apaisée, j'accueillais le retour du calme après la tempête.

    Les années passèrent et alors que ma génitrice continuait à se battre pour s'ancrer en ce monde, j'apprenais à suivre les mouvements de la brise marine, imitant son trajet et prédisant sa destination. Alors que l’ombre et la lumière tentaient d'imposer leur loi sur Lumina'Ombra, le vent continuait à souffler, imperturbable face aux lubies les lubies de ces dernières. Sa volonté était propre, et il suivait librement le chemin qu'il avait choisi, épousant les flots, la terre, et ce corps frêle qui s'évertuait à l'apprivoiser.

    Les décennies passèrent et alors que mon origine semblait se moquer éperdument de ma présence, je maîtrisais désormais le vent qui, lui, m'avait recueilli. Enivrée de cette nouvelle liberté, je ne désirais plus qu'une chose, m'envoler et parcourir le monde en sa compagnie impassible. Et alors que j'invoquais des zéphyrs pour essayer de décoller, la lumière m’accorda un dernier cadeau. Pour imiter les créatures que j’avais pu apercevoir à l’horizon durant toutes ces années, dans mon dos jaillirent des ailes de lumière éthérée. Je n’en avais pas réellement besoin pour voler, mon pouvoir étant la véritable source de mon indépendance, mais cet éclat restait tout de même mien et serait un réconfort certain dans l’immensité écrasante du ciel, ultime don de celle qui m'avait donné vie et m'enjoignait désormais de partir.

    Je ne volai d'abord que sur de courtes distances, alternant entre bourrasques et vols planés pour me diriger. Mais au fil du temps, mes ambitions se firent plus grandes, ma maîtrise plus prononcée, et je pris enfin mon dernier envol, quittant cette terre désolée qui m'avait vue naitre. Des heures durant je fendis les airs, en quête de ce monde qu'Althuin avait évoqué il y a tant d'années. Telle un oiseau d'argent brillant, j'avançais dans ce ciel qui s'assombrissait lentement. Pour la première fois, la nuit m'enveloppait, et la peur agrippa mon esprit. Ma respiration se faisait de plus en plus saccadée, et je n'arrivais plus à me maintenir dans les airs. Alors que la panique et la fatigue prenaient lentement possession de mon corps, dans un dernier soubresaut je perdis le contrôle, chutant vers les flots et ce que je supposais allait être ma fin. Mon corps creva enfin la surface mouvante de l'eau, et j’étais convaincue que mon esprit allait finir par sombrer dans les ténèbres alors que je m'enfonçais vers les profondeurs.

    Mais alors que je pensais mon heure venue, les étoiles apparurent dans le ciel, illuminant le firmament et repoussant la noirceur de la nuit et des fonds marins, redonnant courage à mon âme affligée et force à mes membres exténués. Dans un dernier élan de puissance, je perçai à nouveau les eaux, m'envolant une dernière fois avant de m'évanouir pour de bon alors qu’un vent marin se levait et qu'un rivage apparaissait. Que ce soit par destin ou par miracle, les flots recrachèrent mon corps inconscient sur une plage. J'avais enfin atteint Sekaï.

    Les premiers pas (-663 à -641)
                                                                               
    Quand tu rouvris enfin les yeux, tout te sembla invraisemblable. Au-dessus de toi ne trônait pas le ciel, mais une structure faite de bois et de plantes séchées. Le sol à tes pieds était de pierre taillée et finement organisée, sans une once de terre. Autour de toi s'élevaient quatre murs impossiblement droits, et des choses dont tu ignorais tout y étaient suspendues. L'endroit même où tu étais allongée était doux et confortable, loin des étendues perpétuellement salées et humides où tu avais établi ta demeure, et tu étais couverte d'une sorte de tissu pour te tenir chaud. Tu n'y comprenais rien, mais ce n'était pas désagréable. L'espace d'un instant, tu avais pu retrouver cette sensation que tu avais éprouvée pour la dernière fois avant ton apparition en ce monde mortel. Un sentiment de chaleur réconfortante et maternelle.

    Alors que tu essayais de te remémorer tes derniers événements tout en enregistrant les diverses informations de ce nouvel environnement, quelqu'un ouvrit un pan du mur en le faisant coulisser, et tu écarquillas les yeux avant de tomber nez à nez avec quelqu'un qui te ressemblait beaucoup mais dont la peau ne brillait pas de cette lueur qui t'accompagnait partout depuis ta création. Tu te cramponnas à ta couverture, déconcertée et encore trop faible pour bouger.

    De la même manière qu’Althuin tant d’années auparavant, la créature en face de toi commença à gesticuler, mais tu n’avais toujours aucune idée de ce que ça pouvait signifier, tu ne pouvais que la regarder faire avec une incompréhension persistante dans ton regard, et la dame finit par s’arrêter, troublée, avant de s’approcher pour t’enlacer tendrement. Elle ne savait rien de toi, mais de la même manière qu’elle t’avait hébergée, elle se promit de t’aider, elle ne pouvait pas se résoudre à abandonner une jeune femme blessée et déboussolée. Malgré tes décennies d’existence, face à elle, tu n’étais qu’une enfant naïve.

    Elle finit par te relâcher et disparut brièvement de la pièce où tu te trouvais avant de revenir avec un plateau d'une substance scintillante, que tu appellerais plus tard "fer". Dessus étaient disposés des choses que la dame te convia à manger en portant elle-même l’une d’entre elles à ses lèvres. Il y avait une chose gonflée et difforme qui était en fait du pain, des boulettes qui se révélèrent être des baies, et un liquide brûlant contenu dans un récipient que tu connaitrais un jour comme étant du thé. Pour toi qui n'avais auparavant jamais rien mangé d'autre que du poisson et les rares herbes aromatiques qui subsistaient sur Lumina'Ombra, ces choses nouvelles comblèrent de joie tes papilles, fondant dans ta bouche alors que tu frémissais de plaisir, et tu fis enfin montre d’une mine plus joyeuse à l’égard de ton interlocutrice.

    Les premiers jours furent les plus ardus, vous ne pouviez communiquer que par gestes et tu ne connaissais rien du monde qui t’entourait, tout t’émerveillait ou t’effrayait, alors que tu avais pourtant bravé les tempêtes de ton île natale sans broncher. Mais petit à petit, de la même manière que tu avais dompté les vents, au fil des semaines tu commenças à comprendre le langage et le mode de vie des mortels. Mais ta mère te fit également un don bien plus précieux que toutes ces connaissances, elle te donna une famille. Pour le reste de ta longue vie, tu serais désormais Iris Volenthyl, fille de Léonard et Mélina Volenthyl.

    Pour la première fois tu te mis aussi à porter des vêtements, d’abord des robes de lin légères, puis des pourpoints et des manteaux quand le temps se fit plus frais. Tu n’acquis jamais complètement le concept de pudeur, mais tu finis par accepter cette habitude de t’habiller, tu appréciais l’allure que ça te donnait et la protection que ça t’offrait contre les éléments. Car même si tu pouvais supporter le froid, les vents et la pluie, tu n’y étais pas insensible. De plus, le vent prenait un malin plaisir à donner toutes sortes de formes aux tissus que tu portais lorsqu’il se mettait à souffler, et tu aimais beaucoup le voir faire en plus de t’ébouriffer au passage.

    Au fur et à mesure de ton apprentissage, Mélina t’expliquas également les rouages de ce monde, le Sekaï, ainsi que de Shoumeï, la contrée ou tu te trouvais à présent. Elle te parla longuement de ce cycle éternel entre le matin et le soir, annonciateurs éternels du jour et de la nuit, deux faces d’une même pièce tournant constamment que tu n’avais jusqu’ici connue qu’en tant qu’éléments absolus du monde, l’ombre et la lumière. Elle te montra également le soleil et les ombres, les étoiles et la pénombre, finissant ainsi de prouver que ces éléments étaient bien plus liés qu’elle ne l’avait imaginé. Ils étaient contraires, mais également complémentaires, et si tu n’arrêtas jamais de te méfier des ténèbres, tu commenças néanmoins à les accepter comme une chose naturelle à laquelle tu serais périodiquement confrontée.

    Mais bien plus étonnant que toutes ces choses que tu découvrais dehors, c’est à l’intérieur des murs de votre demeure que tu assistas à l’événement qui donnerait un nouveau sens à ton existence. Le soir même du jour où tu avais été recueillie, Mélina te fit signe de la suivre, avant d’aller chercher une boîte de bois ainsi qu’un bâton muni d’une sorte de matériau tendu. Dans les lueurs orangées du couchant pointant à travers la fenêtre du salon, elle ouvrit le coffret pour révéler un instrument, une construction élaborée de bois et de cordes tendues, avant de le porter à son cou et de frotter les cordes. Sonnant le glas de cette journée, elle entama une série de notes pour donner vie à une mélodie tranquille. Tu étais bouche bée face à ce spectacle, comment parvenait-elle à créer de tels sons en intérieur, était-ce là une forme de magie qu’elle avait négligée ? C’est cette démonstration musicale bien plus qu’autre chose qui te donna la détermination de t’acclimater à cette nouvelle vie.

    Un matin d’automne, quelques mois après ton arrivée et maintenant que tu comprenais à peu près le commun, Mélina se décida enfin à te narrer comment elle t’avait trouvée sur la plage en cette journée de fin de printemps, alors qu’elle cherchait l’inspiration près du rivage pour sa prochaine composition. Elle te raconta les nombreuses questions dont elle s’était tourmentée alors qu’elle appelait son mari à l’aide pour te transporter, imaginant les pires horreurs quand à ce qui aurait pu te conduire ici, dépourvue de tout vêtement et couverte de contusions. Elle te confia comment elle avait eu peur en se demandant si des personnes mal avisées n’étaient pas derrière cet acte horrible. Et finalement, elle loua les dieux que tu sois saine et sauve avant de délibérer avec Léonard de ce qu’il convenait de faire. Elle s’occuperait de toi pendant que Léonard irait recueillir des informations dans les villages environnants. Finalement, il n’avait rien trouvé et quand il fut rentré il accepta de te garder, d’abord quelques jours, puis définitivement, lui aussi finissant par s’attacher à toi.

    Si ce fut majoritairement Mélina qui s’occupa de ton éducation, c’est Léonard qui t’enseigna les bases de la musique quand le temps fut venu, non sans rire quand tu lui demandas quelle forme de magie lui et Mélina maîtrisaient pour donner vie à ces mélodies. Il t’expliqua que ce n’était là que le produit d’un dur labeur et des merveilles de la nature, ils n’étaient pas magiciens, seulement musiciens. Une fois l’incompréhension initiale passée, il te stupéfia de sa voix de ténor, te montrant que même ton corps pouvait servir de support pour créer la musique pour peu que tu t’entraînes suffisamment. Malheureusement, tu n’atteignis jamais son talent pour le chant, préférant te focaliser sur les différents instruments qu’il possédait et qu’il t’enseigna inlassablement plusieurs années durant. Flûte, violoncelle, piano, et surtout, le violon, ton instrument favori.

    En échange, tu lui montras tes propres compétences, commandant aux vents pour donner forme aux nuages ou refroidir la maison. Et si ça le laissa initialement sans voix, il finit par en faire une blague, clamant qu’il y avait finalement vraiment une forme de magie où il excellait plus que toi. Et il avait raison, au-delà de son talent pour la musique, il était également érudit sur la conception des instruments et leur fonctionnement. Le frottement de l’archet, les coups de doigts ou de marteaux sur les cordes, même la canalisation du souffle pour le chant, tant de domaines où il était passé maître. Le violon de Mélina par exemple était de sa conception, s’il ne l’avait pas taillé lui-même, il en avait néanmoins fourni les plans, et le résultat dépassa toutes ses espérances, plus jamais il n’entendit un meilleur son émaner d’un violon que celui de sa femme.

    Au fil des ans, ta propre technique s’affina, et tu finis par accompagner Léonard dans ses voyages en tant que barde. Tu étais ravie de pouvoir l’aider tout en développant une nouvelle facette de cet art que tu pensais auparavant maîtriser. De la même façon qu’il provoquait le fracas des vagues sur la roche et le déplacement des masses d’eau dans le ciel, le vent pouvait donner vie à de formidables sons que tu te juras de perfectionner pour faire honneur à ton père et ta mère.

    Tu passas bien des jours paisibles en leur compagnie. Ils t’introduisirent progressivement à la société, t’adoptèrent formellement en tant que fille, et te montrèrent nombre de merveilles dans les Rocheuses de Shoumeï. Mais ces jours heureux ne devraient pas durer. Alors que le temps passait, tu constatas que Léonard et Mélina dépérissaient. Ils t'avaient confié que que c'était là l'effet de l'âge, que c'était inévitable et que la mort finirait par les emporter. Contrairement à eux, tu ne semblais pas vieillir, mais tu ne pouvais pas les abandonner, eux qui t'avaient donné tout ce dont tu aurais pu rêver, le destin comptait te les enlever.

    Ciel et terre tu remuas pour essayer de les sauver, allant jusqu'à implorer ces dieux Titaniques en qui tu ne croyais guère de t'accorder plus de temps. Mais la séparation était inéluctable, et Léonard fut le premier à te quitter. Mais alors même que la lueur de ses yeux fléchissait, il t'enjoigna de ne pas pleurer. Tu avais été le soleil de la fin de sa vie, et si son corps devait périr, sa mémoire lui survivrait, nichée au creux de ton cœur.
    Mélina le suivit deux ans plus tard, foudroyée par la maladie. Sur son dernier lit, elle te consola en te disant à quel point tu avais grandi, et que si le monde pouvait se montrer cruel, l'amour qu'on y trouvait valait bien la plus grande des peines. Et si cette dernière était trop douloureuse, la musique que tu maitrisais désormais saurait te consoler, exprimant en notes mélancoliques ces sentiments que tu aurais préféré refouler. Le dernier geste que tu offris à ta mère adoptive fut le même qu'elle t'avais donné il y a toutes ces années, une étreinte pétrie de bonté pour repousser quelques instants encore l'arrivée de son dernier soupir.

    Tu étais désormais à nouveau seule. Léonard et Mélina t'avaient légué tout ce qu'ils possédaient, mais rien n’aurait su remplacer leur présence dans ta vie. Tu étais brisée. Pour la deuxième fois dans ta longue existence, on t'avait arraché à ce que tu aimais le plus, d'abord la radiance même où reposait ton esprit avant de te matérialiser, et aujourd'hui la lumière des tes nouveaux parents. Face aux vagues tu déchainas ton pouvoir, un fanal de lumière distordant l'eau et la terre, alors que la profondeur de ton désespoir prenait la forme de furieux alizées gémissants. Autour de toi, un vortex de peine aveugle se formait, balayant le bois, la pierre et la mer, jusqu'à abattre les murs de ta demeure.

    Voyant enfin le carnage que tu avais causé, dans les restes tu te précipitas. Presque rien ne subsistait, si ce n'était le violon de ta mère adorée. Dans ta détresse tu empoignas l'instrument miraculé, et les notes s’envolèrent haut dans le ciel. D'abord frénétiques et emplies de colère, elles ralentirent progressivement pour devenir plaintives, gémissantes. Tu chantais ta tristesse, et dans les ombres grandissantes du soir, une mélodie te revint en tête. La position de tes mains changea, et une nouvelle mélodie découla de tes doigts, la première partition que ta mère avait jouée. Puisant dans les plus heureux de tes souvenirs, tu jouais désormais la plus paisible des mélodies, repoussant l'obscurité tandis que tes larmes commençaient enfin à couler. Il était temps que tu fasses ton deuil, et que tu continues à avancer.

    Ramassant les restes qui avaient été épargnés dans ta tempête, tu décidas de quitter cet endroit qui n'était plus pour toi qu'une source de peine. Adressant une dernière prière à tes défunts parents, tu te mis en quête d'une nouvelle raison d'être sur notre monde.

    Sur cette terre (-641 à An 3)

    Longtemps elle erra, usant de ses nouveaux talents pour subsister en ce monde qui lui était désormais si familier. Elle finit d'ailleurs par comprendre, que la raison de son sauvetage n'était peut-être uniquement dûe à un élan de bonté. Etrangement, au premier coup d'œil les gens semblaient l'apprécier, mais ce ne fut qu'au bout de plusieurs années d'errance que l'un d'entre réussit à articuler sa pensée. La même radiance qu'Althuin dégageait, elle la possédait aussi, et pour le commun des mortels, c'était comme un enchantement, doux et conviant à l'amitié.

    Lentement mais sûrement, Iris retrouva la félicité, n'oubliant jamais les derniers conseils de ses êtres aimés, elle vagabondait et prodiguait à présent l'amour qu'on lui avait un jour donné. Si par sa condition elle était condamnée à exister et tous ceux qu'elle aimait étaient destinés à s'étioler, elle se désigna une autre voie. Plutôt que de cultiver des relations éphémères, elle s'évertuerait à propager sa lumière et sa bonté à l'ensemble des mortels qui l'entouraient.

    Et ainsi défilèrent les siècles, tandis qu'elle devenait l'objet de contes dans la contrée de Shoumeï, elle perfectionnait en même temps ses talents de musicienne, découvrant toujours de nouvelles manières de commander au vent. Luth, cithare, pipeau... Un par un, elle les apprenait tous, et elle étoffait l'éventail de ses talents, repoussant les limites de sa propre imagination.

    Toutefois, jamais Iris n'oublierait, et chaque nouvelle année, quand cette date tragique revenait, elle s'isolait, attrapant son violon pour chanter sa lamentation à son compagnon de toujours, qui au loin l'emportait. Au fil des du temps, cette simple coutume devint pour Iris un moyen d’extérioriser. Elle avait beau être aimée, sa portée était limitée, et chaque année de nouvelles atrocités étaient perpétrées, de nouvelles vies quittaient la réalité, et ces journées finirent par symboliser la plainte d'Iris, qui devrait alors continuer ses efforts.

    Elle n’adhéra jamais aux pratiques religieuses du pays. Elle qui était une pure création de magie, elle ne se retrouvait dans aucun des cultes communément admis à Shoumeï. Les Titans ne lui apparaissaient que comme des êtres surpuissants mais façonnés d’une façon similaire à sa propre génèse. Le culte des ombres lui paraissait ésotérique avec ses préceptes de communication avec les âmes des défunts, et elle se méfiait de leurs pratiques réalisées sous le couvert de la nuit. Elle ne comprit jamais non plus le Shierak, déjà que ses croyants étaient chose rare à Shoumeï, personne ne s’accordait sur ce que cette religion représentait réellement. Finalement, elle ne considéra jamais sérieusement les différents cultes, préférant croire que ce n’étaient là que des codes pour rendre la vie plus supportable et que si elle menait sa mission autoproclamée à bien, ils finiraient par s’estomper au profit d’un mode de vie plus communautaire et basé sur l’amour du prochain.

    Mais alors que la Lumina pensa avoir trouvé sa place, le sort, cruel et retors, une nouvelle fois abattit son poing. En ce qui deviendrait l'An 1 de Sekaï, les Titans réapparurent, et le monde qu'elle avait fini par chérir partirait en fumée, pulvérisé par la main divine que nombre de ses protégés vénéraient. Et puis, il y eut le chaos...

    Ce fut un spectacle horrifiant, d'aussi loin qu'elle se souvienne, même sur l'île lointaine qui l'avait vue naître, jamais elle n'avait assisté à une telle démonstration de destruction. Les visages devinrent des torches bouillonnantes, la terre se déchira alors que la magie Titanique souillait les crevasses, le ciel même prit une teinte infernale, signant la fin de tout ce qu'il recouvrait.

    Affolée, Iris déploya ses ailes de lumière, survolant le carnage nouvellement formé, tentant désespérément de repousser l'inévitable et de sauver les shoumeïens terrifiés. Mais rien n'y fit, pour chaque catastrophe qu'elle détournait avec son contrôle des éléments, deux autres prenaient leur place.
    Combien de temps résista t-elle avant de se rendre à l'évidence, elle ne saurait le dire, mais la réalité finit par s'imposer à ses yeux paniqués. Elle ne pouvait rien faire à part fuir, sauver sa peau, et supplier les cieux d'épargner les citoyens qu'elle n'avait pu aider. Des jours durant elle vola avec la force du désespoir, comète mourante fuyant la folie et le chaos. Traversant plaines enneigées, collines, montagnes,mers et déserts, elle finit par atteindre le Reike.

    Devant elle s'étendait un pan de civilisation qui n'avait pas été ravagé, et en elle remonta l'espoir que peut-être, une partie de son peuple pourrait être sauvé. Il n'en fut rien, les rares Shoumeïens épargnés rejoignirent l'Empire, et ce dernier partit en guerre pour repousser l'envahisseur troublant à présent Sekaï.

    Partout où elle allait, Iris ne rencontrait plus que la misère, misère des mortels condamnés par les dieux, misère de Shoumei condamnée par les mortels, et cet enfer sur terre qui trois ans devrait durer. Enfer qu’elle braverait non pas pour punir les Titans, mais pour sauver ceux qu’elle estimait être les siens. Deux ans durant, elle fit tout ce qui était en son pouvoir pour venir en aide aux rescapés, mais rien n’y fit, pour chaque âme qu’elle parvenait à sauver de la guerre, cinq périssaient ou s’en retournaient avec les bataillons du Reike, cet Empire belliqueux décidé à endiguer la menace Titanique avec qui elle avait dû s'allier.

    Quand le conflit fut enfin terminé et les titans repoussés, Iris n'était plus qu'une coquille vide. Ses aspirations avaient été balayées, son peuple décimé, et les survivants exilés. Comment le monde en était-il arrivé là ? Iris était-elle condamnée à subir les coups du sort, perdant une par une les attaches qu'elle essayait de former ? Elle n’avait jamais pu se confier à un autre Lumina, ses parents avaient trépassé, et aujourd’hui c’était tout son travail qui avait été déchiré et jeté bas.

    Elle en vint à considérer de mettre fin à ses jours, si son existence n'était qu'une route pavée de peines qui la tourmenteraient à jamais, valait-elle vraiment le coup de s'acharner ?
    Iris prit une nouvelle fois son envol, en quête d'une falaise qui saurait la délivrer de son sort, mais alors qu'elle posait le pied sur le rebord, le vent se mit à souffler, repoussant ses efforts. Ce compagnon taciturne qui l’avait suivie tout au long de sa vie lui barrait à présent la route, refusant de la laisser commettre l’irréparable. Elle se souvint alors de son ultime quête, parfaire sa maîtrise du vent, le seul élément à ne lui jamais avoir fait défaut. Elle était certes douée, mais il y avait encore des secrets à découvrir qui la feraient tenir.

    Reculant du rebord, elle s’assit devant le paysage tourmenté qui s’offrait à elle. Finalement, elle avait toujours été seule peu importe ce qu’elle avait pu croire. Seuls les éléments dont elle était issue connaissaient réellement l’ampleur de son calvaire. Alors elle prit sa décision, si elle n’avait pas de place dans le Sekaï, elle s’en forgerait une toute seule, et elle rirait au nez du destin qui depuis toujours cherchait à l’accabler. Pour la première fois depuis qu’elle était née, elle serait égoïste, elle accueillerait un soupçon de noirceur en son cœur pour rester détachée de ces gens qui ne pouvaient que la tourmenter.

    Son nouvel objectif en tête, elle se mit en quête d’un lieu propice pour repousser les limites de son pouvoir. Elle jeta finalement son dévolu sur la République. Shoumeï n’était plus, et le Reike ne lui inspirait que la misère. Une fois arrivée, elle remit son identité en ordre pour ne pas avoir à faire aux autorités puis elle se mit à vagabonder entre les différentes villes, toujours à la recherche de savoir qui l’aiderait à affiner ses propres talents.
    Elle visita brièvement plusieurs écoles, mais elle ne put jamais entrer à Magic, elle n’avait jamais été riche et la guerre l’avait laissée particulièrement démunie. Elle aurait pu essayer de jouer de ses charmes, mais dans un pays où la magie était aussi cultivée, elle décida de ne pas prendre le risque, préférant fréquenter les bibliothèques et les particuliers plutôt que de s’attirer les foudres de l’état dût elle échouer dans cette entreprise osée
    L’un des livres qu’elle avait put lire mit le doigt sur une facette qu’elle n’avait jamais considérée. Elle maîtrisait peut-être les vents, mais elle était avant tout un être de lumière et elle ne s’était jamais intéressée à ce que cet aspect fondamental de son être pourrait lui apporter dans sa quête. Alors elle se mit à expérimenter, essayant de manifester en rais dorés les mouvements qu’elle faisait pour créer les sons, et elle se rendit rapidement compte de l’harmonie qui se dégageait de cette œuvre si elle parvenait à performer d’une manière précise.

    Cette nouvelle technique fit quelque peu monter sa renommée en République, tous les passants qui la voyaient désormais jouer assistaient à un spectacle de formes éthérées accompagnant la mélodie, et ils ne pouvaient s’empêcher de s’arrêter pour admirer la performance de cette figure distante et mystérieuse. Iris saluait toujours quiconque venait la voir, mais l’énergie n’était plus la même, une oreille aiguisée pouvait sentir que les paroles étaient creuses et témoignaient d’un désintérêt notable vis-à-vis de son public.

    Et pourtant, l’ancienne Iris n’avait pas complètement disparu, sa façade était peut-être froide et terne, mais son jeu était toujours aussi saisissant peu importe l’instrument utilisé. Et bien qu’elle n’en ait plus la motivation, elle attirait toujours les spectateurs et son œuvre faisait systématiquement forte impression. De par son travail, une partie de son ancienne vie survivait toujours, et elle se manifesta plus forte que jamais en cette journée fatidique.
    Elle n’avait pu s’en empêcher, le soir de l’anniversaire de la mort de Mélina, elle prit son envol pour le lac Rebirth. Une fois arrivée sur le rivage esseulé, elle posa sa valise au sol et en sortit un coffret contenant un violon. L’original avait péri depuis bien des siècles, mais c’était là une réplique quasi parfaite de l’instrument que Léonard avait offert à sa femme, une relique dont Iris n’avait su se défaire et qu’elle avait emporté avec elle depuis les ruines de Shoumeï.

    Malgré elle, ses doigts empoignèrent le manche et l’archet, et instinctivement ils se mirent à agir, tissant cette mélodie d’antan. Alors que les notes prenaient vie et s’en allaient flotter au-dessus des eaux du lac, les pouvoirs d’Iris commencèrent à se manifester, chaque mouvement de l’archet laissant derrière lui une courbe d’or spiralée. Les rais dorés illuminèrent le lac, emportés par les zéphyrs et les alizés, éclats de lumière devenant poussière dans le firmament. Pour la première fois depuis la fin de la guerre, Iris joua sans retenue, incapable d’endiguer le torrent d’émotions qui refluait dans son âme. Personne ne verrait jamais cette performance, et Iris elle-même en nierait farouchement l’existence par la suite, mais ce fut là la démonstration la plus magistrale de son talent, une apothéose pure de ses siècles de labeur.

    Elle s’endormit là à même la rive, bercée par le son des remous de l’eau contre la roche, et elle reprit la route le lendemain. Aujourd’hui encore elle parcourt la République, silhouette argentée et solitaire dont on dit qu’une brise perpétuelle l’accompagne dans ses trajets.

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  • Lun 10 Juil - 18:07
    Et ainsi se conclut la fiche d'Iris (qui est donc le DC de Kérémir), fiche qui est un peu plus longue je l'admets.

    Quelques petites précisions sur la fiche

    J'ai considéré un temps de revendiquer le rôle de "citoyen de Shoumeï", mais j'ai fini par abandonner l'idée, Iris est complètement dénuée du caractère religieux de la nation et ses motivations actuelles ne concernent absolument pas Shoumeï.

    Pensez à me dire aussi si j'ai fait fausse route sur la description de l'invasion Titanique, je l'ai considérée comme un événement apocalyptique mais dans les faits, je ne suis pas certain de comment ça s'est réellement déroulé.

    Pour le reste, je pense que tout est en ordre mais n'hésitez pas à m'indiquer s'il y a des ajustements à faire. santa
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  • Mar 11 Juil - 1:15
    Bienvenue Smile

    Une très belle façon de concilier magie et musique. Si ton personnage avait put entrer à MAGIC, nul doute qu'elle aurait finie primat de sa promo. J'ai hâte de la voir parcourir les belles terres de la République !

    Su ce, te voici dès à présent : Validée ! Very Happy

    EDIT : Pour tes pouvoirs, il y'a eu quelques erreurs de calculs.
    Elementaire Air, palier III, te coûte 2 100 crédits, tandis que Vol, parlier I, te coute 1 500 crédits, portant le total à 3 900 crédits.


    Iris Volenthyl - La brise en exil [Terminé] 98e0

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