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D’énormes rangées de colonnes doriques en marbre rouge se dressaient par six tout le long de la salle des banquets. Chaque sommet des piliers étaient taillés pour représenter des créatures mythiques au firmament de la pièce, les deux colonnes qui se rapprochaient le plus de la table de l’Empereur arboraient chacune une tête de dragon qui se rejoignaient afin de former une voûte et symboliser les armoiries du Reike. Les querelles des nobles paraissaient insignifiantes devant la somptueuse architecture vertigineuse de la pièce, dans laquelle résonnaient des rires gras, des paroles en l’air et des fausses promesses. Comportements déplorables pour des guerriers, mais inhérents à toutes les formes de pouvoir. Tous prompts à l’intrigue politique surtout lorsque les gobelets s’entrechoquaient comme pour conclure un pacte. Suite aux tentatives répétées d’assassiner la couple royale, Tensai voyait en chacune de ces crapules de potentiels ennemis. Malgré tout, ces crapules représentaient un mal nécessaire pour l’économie fragile de l’Empire, ceci le roi en était conscient. De même que ce coquin de Vaenys, en qui le colosse n’avait guère confiance. Paradoxalement, rien de cela n’empêchait l’Empereur Draconique de dévorer son repas et de vider son vin. Celui-ci était assez narcissique et certain de ses capacités pour ne pas ressentir la peur d’une nouvelle tentative, pensant au contraire que ses ennemis se briseraient d’eux-mêmes contre son armure et qu’il lui suffisait d’attendre.
Le suzerain se leva de sa chaise. Il portait une riche tunique rouge ceinturée au torse et une cape de soie noire autour de ses épaules, des fils d’or avaient étés cousus pour encadrer le manteau. Ses longs cheveux blanc immaculé attachés en queue de cheval contrastaient avec sa tenue aux teintes chaudes et sombres.
- Chers nobles du puissant Empire du Reike, déclara d’une voix le roi. Aujourd’hui nous fêtons vos généreuses donations pour le trésor en acceptant de payer plus de taxes. Sachez que tous vos efforts ne seront pas vains ! Quand nous irons par-delà le désert pour soumettre définitivement le Nord et que les frontières de l’ancienne Shoumei seront nôtres, votre générosité trouvera sa récompense ! Quand la bannière du dragon flottera au-dessus des cadavres de nos ennemis, vous vous tiendrez à mes côtés ! Quand nous pillerons leurs trésors, vous vous tiendrez à mes côtés ! Quand la prophétie de la lune et du soleil se réalisera, vous serez également à nos côtés ! Voilà qui est bon pour commencer un festin ! Chers nobles, buvez et mangez jusqu’à plus soif, jusqu’à plus faim ! Festoyez comme s’il n’y avait pas de lendemain !
Voilà qui allait occuper la cour pour toute la journée. Cependant, Tensai avait d’autres plans pour sa bien-aimée, le plus beau visage de Sekai autrement dit le plus précieux joyau de l’Empire. L’homme se pencha pour que ses lèvres atteignent l’oreille droite de l’Impératrice d’où il murmura quelques idées.
- Ma reine, je compte bien disparaitre et m’évader de cet endroit l’espace d’une journée, d’une soirée, d’une nuit. Qu’ils sont ennuyants, n’est-ce pas ? M’accompagneriez-vous dans cette aventure ? Hier soir, je me suis surpris à ignorer vos centres d’intérêts, que voudriez-vous faire ? Qu’est-ce qui fait bondir votre cœur et vous réjouit au point que nulle horreur ne puisse dégrader votre sourire ?
Ainsi le colosse barbare venait de proposer une escapade romantique à l’Impératrice. Il n’était pas roi pour rester enfermé dans le palais et répondre à ses devoirs tous les levés de soleil durant une éternité ! Aujourd’hui, il désirait prendre du bon temps en charmante compagnie.
Le suzerain se leva de sa chaise. Il portait une riche tunique rouge ceinturée au torse et une cape de soie noire autour de ses épaules, des fils d’or avaient étés cousus pour encadrer le manteau. Ses longs cheveux blanc immaculé attachés en queue de cheval contrastaient avec sa tenue aux teintes chaudes et sombres.
- Chers nobles du puissant Empire du Reike, déclara d’une voix le roi. Aujourd’hui nous fêtons vos généreuses donations pour le trésor en acceptant de payer plus de taxes. Sachez que tous vos efforts ne seront pas vains ! Quand nous irons par-delà le désert pour soumettre définitivement le Nord et que les frontières de l’ancienne Shoumei seront nôtres, votre générosité trouvera sa récompense ! Quand la bannière du dragon flottera au-dessus des cadavres de nos ennemis, vous vous tiendrez à mes côtés ! Quand nous pillerons leurs trésors, vous vous tiendrez à mes côtés ! Quand la prophétie de la lune et du soleil se réalisera, vous serez également à nos côtés ! Voilà qui est bon pour commencer un festin ! Chers nobles, buvez et mangez jusqu’à plus soif, jusqu’à plus faim ! Festoyez comme s’il n’y avait pas de lendemain !
Voilà qui allait occuper la cour pour toute la journée. Cependant, Tensai avait d’autres plans pour sa bien-aimée, le plus beau visage de Sekai autrement dit le plus précieux joyau de l’Empire. L’homme se pencha pour que ses lèvres atteignent l’oreille droite de l’Impératrice d’où il murmura quelques idées.
- Ma reine, je compte bien disparaitre et m’évader de cet endroit l’espace d’une journée, d’une soirée, d’une nuit. Qu’ils sont ennuyants, n’est-ce pas ? M’accompagneriez-vous dans cette aventure ? Hier soir, je me suis surpris à ignorer vos centres d’intérêts, que voudriez-vous faire ? Qu’est-ce qui fait bondir votre cœur et vous réjouit au point que nulle horreur ne puisse dégrader votre sourire ?
Ainsi le colosse barbare venait de proposer une escapade romantique à l’Impératrice. Il n’était pas roi pour rester enfermé dans le palais et répondre à ses devoirs tous les levés de soleil durant une éternité ! Aujourd’hui, il désirait prendre du bon temps en charmante compagnie.
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
Messages : 608
crédits : 6798
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Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
Malgré ses royales origines, la souveraine détestait véritablement ce genre de banquet réunissant une quantité importante de nobliaux. Des hommes gras et riches n'ayant que très peu de considérations pour les petites gens. Sans oublier que la plupart d'entre eux se trouvaient être d'anciens esclavagistes, et donc n'approuvaient pas spécialement les réformes de l'Impératrice à ce sujet. D'ailleurs, cette dernière sentait parfois des regards méprisants peser sur elle, comme s'ils la jugeaient silencieusement.
Profondément ennuyée par la situation, Ayshara se contenta d'arborer un faux sourire et de ne pas trop se mêler aux différentes conversations. Et de toute façon, aucune de ces personnes n'entretenait des discours dignes de son impérial intérêt, se limitant la plupart du temps à des banalités et des propos de surface souffrant cruellement d'une absence de pertinence intellectuelle. Toutefois, la vosdraak ne pouvait s'empêcher de grimacer lorsque des paroles sexistes et dégradantes envers la gent féminine parvenaient à se frayer un chemin vers sa fine ouïe. À quelques reprises, la reine du Reike faillit hausser le ton, mais elle réussit à se retenir, parce que ces salopards étaient des donateurs non négligeables pour les coffres de la Couronne et les finances de l'Empire ne pouvaient se permettre un tel pas de travers. Dans la vie, il fallait parfois savoir choisir ses batailles.
Ainsi donc elle conserva son masque d'épouse docile et parfaite, exactement comme on lui avait enseigné lors de sa tendre enfance. Installée tout près de Tensai, son regard améthyste ne manqua pas de se perdre sur lui, désespérément à la recherche d'une échappatoire quelconque. La dragonne s'imaginait déjà dans les bras de son homme, à jouir tranquillement des joies de l'intimité. Malheureusement, le temps libre se faisait rare et le couple royal ne profitait guère de leur superbe amour. Comprenait-il le message ultra subtile qu'elle essayait de lui envoyer ?
On dirait bien que oui, car le Conquérant se leva aussitôt pour prononcer un discours qui capta d’emblée l'attention de la belle. D'instinct, elle savait ce que cela signifiait. Un doux frisson de satisfaction lui traversa le corps lorsque son mari lui chuchota quelques idées assez excitantes. Rapidement, la demoiselle oublia l'importance des nobles et les enjeux socio-économiques de cette réunion, appelée par un intérêt beaucoup plus essentiel.
À la fois taquine et amoureuse, elle lui répondit, en murmurant presque :
- N'avez-vous pas honte de vouloir fuir alors que tous ces gens si substantiels et hautement passionnants nous honorent de leur merveilleuse présence ? Leur contribution financière est cruciale pour l'État et pour soutenir les actions de notre armée... À la fin de sa phrase, la jeune femme manqua de pouffer de rire. Décidément, elle était vraiment mauvaise pour utiliser le sarcasme. Elle n'avait jamais été douée pour raconter des bobards. Certains viennent même des cités les plus éloignées de notre fabuleux Empire.
Histoire de ne pas trop attirer l'attention sur sa personne, l'Impératrice se leva lentement de son siège. Vu sa petite taille, on la remarquerait que très peu aux côtés de cet immense colosse lui servant de mari. Usant d'une discrétion certaine, sa main se lia doucement à celle de Tensai.
Malgré ses précédentes paroles, Ayshara semblait déjà être prête à s'éclipser en compagnie de son bien-aimé. Et pour sûr, elle ne sera pas bien difficile. N'importe quelle activité ludique ferait l'affaire. Sauf le lancer de nain. Bon sang qu'elle haïssait cette pratique barbare ! Pourquoi les reikois en raffolaient-ils à ce point ?
Joueuse, elle continua sur sa lancée :
- Hummm... Voyons voir... Et si je vous laissais deviner ? Le grand et puissant Empereur du Reike devrait être capable de savoir ce qui ferait plaisir à sa séduisante femme, vous ne croyez pas ?
L'impératrice sourit tendrement à son aimé. Tout ce qu'elle désirait réellement, c'était d'être près de Tensai, et ce, peu importe le choix de l'activité.
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Des gens commencèrent à présent à s’agiter dans la salle des banquets, une vingtaine de serviteurs avec des plateaux en argent, des chiffons et des chamois parcouraient les dalles de marbre à la recherche d’une argenterie à lustrer, une coupe à remplir, un buffet à réchauffer. Tenus droits, gracieux, ils l’étaient tous, comme leurs pas vifs et discrets.
- Ayshara, je serai avec vous aussi clair que le jour, répondit le roi. Ma seule honte serait de rester à cette table et de rentrer dans leurs jeux politiques. A mes yeux, seules les grandes actions ont leurs propres trompettes, assura-t-il cette fois avec hardiesse. Il n’y a que quand les épées se parent de leur manteau de pourpre que l’on peut reconnaitre la véritable valeur d’un homme.
Tensai ne sous-estimait pas le pouvoir de la politique, tel que le danger que représentait les complots et les sournoiseries des uns et des autres, le mécontentement des hommes du nord ou la prolifique République qui n’attendait qu’une erreur de sa part afin d’accumuler les profits sur son dos. Il n’y participait pas par ignorance, mais bien par une forte conviction qui le poussait à ne pas se livrer à des bassesses. Sottise ? Folie ? Bêtise ? Ses grandes convictions seraient peut-être un jour l’épée de Damoclès qui le décapitera, mais ce jour n’était pas arrivé, pas encore. Tout du moins, au moins pouvait-il compter sur sa femme et sur la Main pour gérer l’Empire et la noblesse.
- A présent, l’Impératrice et moi-même devons-nous absenter pour des affaires urgentes, dit le roi en entrelaçant discrètement ses phalanges avec les frêles doigts de sa mie.
Quand les nobles eurent fait leur besogne de s’incliner, l’Empereur-Dragon relâcha la main de l’Impératrice. Le couple prit congé de la noblesse Reikoise et disparut dans un dédale de couloirs qui menaient vers les entrailles du château.
Quand Ayshara et Tensai furent seuls, ce dernier présenta sa main droite à sa femme. Bien qu’il appréciât la chaleur des mains de la Vosdraak en privé à l’heure de la promenade, plus tôt dans la salle des banquets le chef de guerre ne désirait pas montrer l’étendue de son affection en public, préservant la reine d’être utilisée pour l’atteindre.
- Comme c’est à moi de choisir notre première activité de la journée, je vous propose de m’accompagner aux écuries.
Ainsi parla le roi. Main dans la main, ils franchirent de nombreux couloirs, descendirent des escaliers avec la prestance de leur rang, passèrent dans la galerie des glaces au style baroque, dont les quatre murs arboraient des moulures en feuilles d’or. En passant par les imposantes portes du Palais, ils marchèrent jusqu’aux écuries. A cet instant, le zénith n’était pas encore au firmament et le soleil continuait sa course vers l’ouest.
- Je vais préparer nos griffons et les seller, vous êtes bonne cavalière n’est-ce-pas, demanda Tensai. Ou préféreriez-vous monter sur le même griffon que moi ?
Le barbare avait sa préférence. Il désirait monter aux côtés d’Ayshara, mais c’était à elle de faire son choix et ne souhaitait que peu l’influencer.
Somme toute, l’homme fit demi-tour vers les écuries des griffons et en apprêta au moins un pour la balade. La selle était en cuir noir et le tapis de selle rembourré était rouge carmin, gravé des armoiries du Reike. Un peu maladroitement, Tensai essayait d’être taquin, chose qui n’était pas dans son tempérament.
- Je propose de voyager dans les cieux jusqu’à la plage, ce qui devrait nous prendre quelques heures. Là-bas, une surprise vous attendra. Bien sûr, je resterai muet et vous ne pourrez pas me faire révéler ce secret, à moins que vous releviez le défi ? Si vous parvenez à me faire cracher le morceau, je vous engage comme maîtresse de torture pour nos prisons, souri-t-il.
- Ayshara, je serai avec vous aussi clair que le jour, répondit le roi. Ma seule honte serait de rester à cette table et de rentrer dans leurs jeux politiques. A mes yeux, seules les grandes actions ont leurs propres trompettes, assura-t-il cette fois avec hardiesse. Il n’y a que quand les épées se parent de leur manteau de pourpre que l’on peut reconnaitre la véritable valeur d’un homme.
Tensai ne sous-estimait pas le pouvoir de la politique, tel que le danger que représentait les complots et les sournoiseries des uns et des autres, le mécontentement des hommes du nord ou la prolifique République qui n’attendait qu’une erreur de sa part afin d’accumuler les profits sur son dos. Il n’y participait pas par ignorance, mais bien par une forte conviction qui le poussait à ne pas se livrer à des bassesses. Sottise ? Folie ? Bêtise ? Ses grandes convictions seraient peut-être un jour l’épée de Damoclès qui le décapitera, mais ce jour n’était pas arrivé, pas encore. Tout du moins, au moins pouvait-il compter sur sa femme et sur la Main pour gérer l’Empire et la noblesse.
- A présent, l’Impératrice et moi-même devons-nous absenter pour des affaires urgentes, dit le roi en entrelaçant discrètement ses phalanges avec les frêles doigts de sa mie.
Quand les nobles eurent fait leur besogne de s’incliner, l’Empereur-Dragon relâcha la main de l’Impératrice. Le couple prit congé de la noblesse Reikoise et disparut dans un dédale de couloirs qui menaient vers les entrailles du château.
Quand Ayshara et Tensai furent seuls, ce dernier présenta sa main droite à sa femme. Bien qu’il appréciât la chaleur des mains de la Vosdraak en privé à l’heure de la promenade, plus tôt dans la salle des banquets le chef de guerre ne désirait pas montrer l’étendue de son affection en public, préservant la reine d’être utilisée pour l’atteindre.
- Comme c’est à moi de choisir notre première activité de la journée, je vous propose de m’accompagner aux écuries.
Ainsi parla le roi. Main dans la main, ils franchirent de nombreux couloirs, descendirent des escaliers avec la prestance de leur rang, passèrent dans la galerie des glaces au style baroque, dont les quatre murs arboraient des moulures en feuilles d’or. En passant par les imposantes portes du Palais, ils marchèrent jusqu’aux écuries. A cet instant, le zénith n’était pas encore au firmament et le soleil continuait sa course vers l’ouest.
- Je vais préparer nos griffons et les seller, vous êtes bonne cavalière n’est-ce-pas, demanda Tensai. Ou préféreriez-vous monter sur le même griffon que moi ?
Le barbare avait sa préférence. Il désirait monter aux côtés d’Ayshara, mais c’était à elle de faire son choix et ne souhaitait que peu l’influencer.
Somme toute, l’homme fit demi-tour vers les écuries des griffons et en apprêta au moins un pour la balade. La selle était en cuir noir et le tapis de selle rembourré était rouge carmin, gravé des armoiries du Reike. Un peu maladroitement, Tensai essayait d’être taquin, chose qui n’était pas dans son tempérament.
- Je propose de voyager dans les cieux jusqu’à la plage, ce qui devrait nous prendre quelques heures. Là-bas, une surprise vous attendra. Bien sûr, je resterai muet et vous ne pourrez pas me faire révéler ce secret, à moins que vous releviez le défi ? Si vous parvenez à me faire cracher le morceau, je vous engage comme maîtresse de torture pour nos prisons, souri-t-il.
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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Info personnage
Race: Vosdraak
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Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
- Je ne peux point vous contredire, mon roi. Bien qu'ils soient fortunés, aucun de ces hommes ne serait capable de brandir une arme pour protéger leur famille. Du moins... Pas aussi habilement que vous.
Hallelujah ! Le couple impérial quitta enfin ce banquet un peu trop pompeux au goût de l'Impératrice pour s'enfoncer dans les recoins obscurs du palais. Où iraient-ils cette fois-ci ? Sourire aux lèvres, elle suiva naïvement le Conquérant, s'amusant à imaginer plein de scénarios différents. Main dans la main, les deux tourtereaux descendirent de nombreuses marches d'escalier - chose qui n'était pas très évidente avec la longue robe immaculée que portait la reine - avant de finalement rejoindre les écuries royales. Amoureuse, Ayshara ne quitta pas son homme des yeux, rêvant secrètement d'un moment davantage intime.
À vrai dire, à part quelques balades anecdotiques sur le dos de l'énorme et terrible Valeryon, la jeune femme n'avait jamais réellement chevauché des créatures spéciales. Certes, elle adorait les animaux et passer du temps de qualité avec eux, mais niveau cavalerie, elle était loin d'être une experte en la matière. Presque gênée, la belle tenta de garder bonne mine devant son fier époux, malgré ses petites inquiétudes. Hors de question qu'il sache qu'elle chevauchait comme une grand-mère !
- Hahaha, oui ! Dit-elle d'un rire jaune. Il n'existe pas meilleure cavalière que moi, mon amour ! Durant mon enfance, mon frère Vaenys jalousait mes incroyables compétences de monte. Toutefois, cela fait plusieurs années que je n'ai pas pratiqué ce sport si enrichissant... Je pense être un peu rouillée ! Décidément, elle mentait vraiment très mal. Même la personne la plus stupide du Sekai ne se ferait pas berner par un pareil mensonge. Pourtant, la vosdraak semblait être certaine de son coup. Je peux chevaucher seule ! S'exclama-t-elle, faisant preuve d'un orgueil assez inhabituel. La puissance de l'autopersuasion direz-vous.
Bien sûr, l'héritière des Draknys préférait partager le destrier aux côtés de son mari et passer de longues heures collée à lui, mais elle désirait aussi l'impressionner.
Impossible que cette histoire ne se finisse sans catastrophe, n'est-ce pas ?
Ses améthystes se portèrent vers les majestueux griffons. Subtilement, elle essaya d'analyser chacun de leur comportement afin de sélectionner LA monture parfaite : la plus docile et endormie, celle qui se laisserait guider sans effort. Et franchement, il ne s'agissait pas d'une tâche aisée, car les bêtes à plumes paraissaient toutes sympathiques et faciles d'approche. C'était peut-être un piège.
- J'ai tellement hâte de découvrir votre surprise, mon roi. Cependant, je n'ai pas pris mon maillot de bain avec moi, est-ce dramatique ? L'impératrice s’avança lentement vers un griffon à la crinière noisette; une gouttelette de sueur témoignant parfaitement de son état de stress coula le long de sa nuque. Vous savez bien que je n'apprécie pas les méthodes de torture. Par pitié, ne m'engagez pas !
Avec le plus de délicatesse possible, la demoiselle approcha sa main pour caresser affectueusement le crâne de l'animal. Rapidement, elle se surprit à aimer la douceur de ses plumes et intensifia ses gentilles gratouilles, au grand bonheur de la monture qui se mit à roucouler.
Au fil des papouilles, la créature fantastique s'emporta et commença à frotter la tête contre la généreuse poitrine de l'Impératrice. Embarrassée par ce comportement, elle cessa le contacte physique tout en riant de malaise. Elle tenta de s'éloigner de la bête pour en choisir une autre, mais cette dernière ne la lâcha pas d'une semelle et continua de lui donner quelques coups de bec par-ci, par-là.
- Ah ah, oui ! Gentil, gentil griffon ! Ayshara n'avait clairement aucune autorité sur sa monture qui semblait prendre un malin plaisir à la picosser. Le visage rougissant de honte, elle jeta un regard quelque peu gêné à son bien-aimé.
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Tensai avait sorti le griffon de son enclos pour Ayshara et s’amusait de la situation. Aussi fin limier qu’il était (avec ironie), même lui décelait dans les déclarations de la Reine des mensonges gros comme le Palais qui se déployait dans son dos. Pourtant, tel un acteur d’une tragédie grecque, l’homme portait un masque de marbre et feignait l’innocence comme s’il buvait naïvement les paroles de sa Reine. En y regardant de plus près, il la traitait peut-être de façon un peu infantile, la regardant avec les yeux d’un parent fier des efforts sa progéniture, alors ne voulant pas la freiner, il n’intervenait pas et grimpait sur le dos de son griffon.
« Je n’ose mettre en doute le fait que vous puissiez dompter la bête ! Vous y êtes bien parvenue avec moi, très chère, c’est remarquable ! Et j’en suis une fameuse, loin de moi la volonté de me jeter des fleurs. »
Le roi arborait un sourire mutin en observant les périlleuses aventures de l’Impératrice et de son griffon. Il éprouvait de l’amour pour cette femme, un certain charme se dégageait de la scène selon lui et chose rigolote, Tensai épiait la demoiselle comme un amoureux transit, de façon timide et effacée presque. Bien que timide, il ne l’était pas.
« C’est dramatique ! Vous allez devoir vous baigner dans le plus simple appareil ! Je me verrai dans le devoir de détourner les yeux de votre peau pour sauvegarder votre pudeur ! »
S’élançait Tensai dans une tirade presque absurde et surtout parodique des théâtres tragiques.
« Attention ! »
Reprenait-il.
« Je ne contrôle pas toujours vers où mes yeux vont. »
Terminait-il, très taquin et doté d’une fièvre loquace qu’on ne lui soupçonnait pas. En effet, l’Empereur avait changé depuis ce jour-là. Lorsque Ayshara fut sur le point d’être assassinée, un déclic le changea et seulement à cet instant il comprit à quel point il tenait à elle. De plus, il avait un enfant avec elle. Il était différent, surtout plus attentionné envers sa famille.
« Ce griffon semble bien vous aimer ma Reine. Peut-être devriez-vous le tenir avec plus de fermeté ? Comme ceci. »
Tensai serrait dans la paume de ses mains la bride du griffon afin de le guider et talonnait le ventre de la bestiole pour lui donner l’ordre d’avancer.
« Repoussez-le de votre buste, soyez sèche et faites-lui comprendre que c’est vous qui êtes aux commandes. Imaginez que ce griffon soit l’un de vos serviteurs."
« Je n’ose mettre en doute le fait que vous puissiez dompter la bête ! Vous y êtes bien parvenue avec moi, très chère, c’est remarquable ! Et j’en suis une fameuse, loin de moi la volonté de me jeter des fleurs. »
Le roi arborait un sourire mutin en observant les périlleuses aventures de l’Impératrice et de son griffon. Il éprouvait de l’amour pour cette femme, un certain charme se dégageait de la scène selon lui et chose rigolote, Tensai épiait la demoiselle comme un amoureux transit, de façon timide et effacée presque. Bien que timide, il ne l’était pas.
« C’est dramatique ! Vous allez devoir vous baigner dans le plus simple appareil ! Je me verrai dans le devoir de détourner les yeux de votre peau pour sauvegarder votre pudeur ! »
S’élançait Tensai dans une tirade presque absurde et surtout parodique des théâtres tragiques.
« Attention ! »
Reprenait-il.
« Je ne contrôle pas toujours vers où mes yeux vont. »
Terminait-il, très taquin et doté d’une fièvre loquace qu’on ne lui soupçonnait pas. En effet, l’Empereur avait changé depuis ce jour-là. Lorsque Ayshara fut sur le point d’être assassinée, un déclic le changea et seulement à cet instant il comprit à quel point il tenait à elle. De plus, il avait un enfant avec elle. Il était différent, surtout plus attentionné envers sa famille.
« Ce griffon semble bien vous aimer ma Reine. Peut-être devriez-vous le tenir avec plus de fermeté ? Comme ceci. »
Tensai serrait dans la paume de ses mains la bride du griffon afin de le guider et talonnait le ventre de la bestiole pour lui donner l’ordre d’avancer.
« Repoussez-le de votre buste, soyez sèche et faites-lui comprendre que c’est vous qui êtes aux commandes. Imaginez que ce griffon soit l’un de vos serviteurs."
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