Citoyen du Reike
Dimitri Chagry
Messages : 303
crédits : 3002
crédits : 3002
Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
L’état de son équipement était catastrophique. La journée l’avait été tout autant. Il arrivait dans ce type de mission d’aller d’échec en échec. Certaines créatures ne se laissaient pas déloger facilement. Tant que la mission ne serait pas menée à bien, il faudrait retenter de trouver ce nid. Il poussa un soupir dépité en prenant le chemin du retour. Sa démarche lente témoignait du nombre de blessures qu’il avait encaissé durant les deux derniers jours. Plaies béantes qui avaient été recousus par des fils par le soigneur qui les avait accompagnées. Les points étaient si serrés qu’il sentait le tiraillement à chaque pas. Sa cuisse avait été touchée à plusieurs endroits ainsi que son avant-bras. Des contusions éphémères sur sa peau de marbre.
Le calme des rues le rendait plus serein. Peu de visage, peu de bousculade, aucun sentiment d’oppression. Il avançait aussi vite que ses blessures médiocres le lui permettaient. Il faudrait quelques heures pour que les entailles ne disparaissent. Un repas, une nuit de sommeil suffirait à lui donner une nouvelle impulsion.
L’argent récolté pour chacune de ses chasses lui permettait de vivre confortablement, de se nourrir, de s’équiper et de dormir sur un lit de qualité. Ne pas avoir de domicile fixe n’était plus un problème depuis qu’on lui avait retiré ses chaînes. Passer de ville en village, occuper l’espace et découvrir de nouveaux lieux, cela ressemblait bien à un soupçon de liberté. Il s’en était accommodé. La seule nuance de gris dans ce schéma était l’impossibilité de stocker son argent pour espérer un meilleur équipement. Sa gestion des finances était catastrophique. Connaître les aubergistes lui permettait de négocier jusque-là, mais il restait incapable de pouvoir améliorer la qualité de ses protections. Le cuir qu’il portait était léger et suffisant pour le protéger des attaques de griffes, mais il comptait sur ses réflexes pour éviter ce type de blessures.
La succession d’échecs du jour montrait que ses réflexes l’avaient laissé tomber. Ils avaient été trois sur cette mission. Repérer le nid de lanconda, le marquer et revenir plus tard. Ils n’en étaient encore à la première étape. Impossible de réduire les recherches, des loups occupaient le territoire au nord d’Ikusa. Impossible de les déloger, il semblait protéger le progéniture et ne laisser personne passer. Le but n’étant pas d’éliminer toute trace du vie sur ces terres, Dimitri avait cherché des ouvertures pour contourner le problème. Quelques loups de tués n’étaient pas bien graves, il n'avait pas spécialement de scrupules envers les animaux… tant qu’il parvenait à remplir la mission qu’on lui avait confiée.
Le plat de sa main poussait la porte de bois et laissait s’échapper le bruit vers l’extérieur. Nullement disposer à prendre un repas en bas, il échangea quelques mots avec le tenancier pour qu'on lui apporte le repas chaud en haut, moyennant quelques pièces supplémentaires. Le brouhaha appuyait déjà sur ses nerfs fatigués, il avait cruellement besoin de dormir après deux jours de chasse. Dormir à la belle étoile n'avait rien de reposer lorsqu'on était cerné par une faune sauvage agressive. Ses lèvres se fermaient dans une ligne droite parfaite, prêt à décamper dans son petit chez soi non définitif, le tenancier le héla d'une voix assurée, un immense sourire pour l'accompagner : Une amie à vous vous attends en haut ! Elle m'avait l'air fort impatiente de vous revoir. Je lui ai donc donné les accès. La ligne de sa bouche se déforma de la même manière que ses traits. Une expression mi-choquée, mi-énervée, mi-épuisée, lui donnait une gueule particulièrement bizarre qui fit peur au patron. Je n'aurais pas dû?
La colère ne rayonnait pas. Il se sentait trop épuisé pour s'agacer face à cet homme qui lui avait toujours rendu service. Personne ne me connaît suffisamment pour avoir le droit d'entrer dans mes appartements. L'exaspération est à son comble. Depuis quand il est possible d'aller visiter des chambres loués par des amis ? Ce serait une aubaine pour les voleurs.
Il était partagé entre lui poser la question de qui était cette personne et d'aller voir directement lui-même. Son esprit épuisé choisit la sécurité. Il devait savoir à quoi s'attendre avant d'entrer. Il n'avait pas particulièrement d'ennemis. Mais son ancien maître en avait et lui avait fait faire le sale boulot. Il s'était préparé à voir ressurgir des miettes de son passé. La capitale était son berceau depuis une quarantaine d'années. Concentré dans la capitale, même protégé par des gardes, les dangers n'étaient pas illusoires. L'air entrait lentement dans ses poumons, comme chaque fois qu'il cherchait à reprendre contrôle de ses émotions. À quoi ressemble cette chose ? L'appellation semble déridée le tenancier. V'voyez, une grande perche, des cheveux blancs lunaires, une taille de guêpe, des muscles aussi épais que son cul, un joli minois qui colle pas du tout avec son caractère ! Ahah, difficile de lui dire non à celle-là ! Les mots s'échappent de sa bouche et l'ombra est à deux doigts de rebrousser chemin. Comment elle avait trouvé l'auberge où il créchait... ? Il était content le vieux en plus. Le grondement qui sort de sa gorge à ce moment là est incontrôlable. Il peut difficilement oublier cette emmerdeuse. Elle traînait tous ses vieux démons derrière elle et s'amusait à lui rappeler son passé sans vergogne. Le fait qu'elle fasse également son office au saint du régiment lui filait des nausées et il se donnait bien du mal pour ne pas la croiser.
Demain je bouge. Les mots piquaient sa langue. Il n'était déjà plus présent dans la discussion. Il n'écoutait pas le tenancier perturber par ce qu'il venait d'entendre.
Les pas de l'Ombra l'amenant directement devant sa chambre, il ouvrit ses sens. Le troisième étage semblait particulièrement silencieux, mais une ouïe très fine pouvait distinctement entendre les pas lourds de quelqu'un qui remuait dans des affaires. Des éléments tombaient au sol, lourdement. L'ouïe de Dimitri n'amenait que des sons étouffés, mais lorsqu'il arriva devant la porte de sa chambre, il l'ouvrit à la volée. Cela ne pouvait être qu'elle. Sors d'ici. Implacable, le regard acier plongé dans le sien, il n'en démord pas. Même s'il doit lever la tête pour la confronter, il veut qu'elle dégage.
POSTE 1
Le calme des rues le rendait plus serein. Peu de visage, peu de bousculade, aucun sentiment d’oppression. Il avançait aussi vite que ses blessures médiocres le lui permettaient. Il faudrait quelques heures pour que les entailles ne disparaissent. Un repas, une nuit de sommeil suffirait à lui donner une nouvelle impulsion.
L’argent récolté pour chacune de ses chasses lui permettait de vivre confortablement, de se nourrir, de s’équiper et de dormir sur un lit de qualité. Ne pas avoir de domicile fixe n’était plus un problème depuis qu’on lui avait retiré ses chaînes. Passer de ville en village, occuper l’espace et découvrir de nouveaux lieux, cela ressemblait bien à un soupçon de liberté. Il s’en était accommodé. La seule nuance de gris dans ce schéma était l’impossibilité de stocker son argent pour espérer un meilleur équipement. Sa gestion des finances était catastrophique. Connaître les aubergistes lui permettait de négocier jusque-là, mais il restait incapable de pouvoir améliorer la qualité de ses protections. Le cuir qu’il portait était léger et suffisant pour le protéger des attaques de griffes, mais il comptait sur ses réflexes pour éviter ce type de blessures.
La succession d’échecs du jour montrait que ses réflexes l’avaient laissé tomber. Ils avaient été trois sur cette mission. Repérer le nid de lanconda, le marquer et revenir plus tard. Ils n’en étaient encore à la première étape. Impossible de réduire les recherches, des loups occupaient le territoire au nord d’Ikusa. Impossible de les déloger, il semblait protéger le progéniture et ne laisser personne passer. Le but n’étant pas d’éliminer toute trace du vie sur ces terres, Dimitri avait cherché des ouvertures pour contourner le problème. Quelques loups de tués n’étaient pas bien graves, il n'avait pas spécialement de scrupules envers les animaux… tant qu’il parvenait à remplir la mission qu’on lui avait confiée.
Le plat de sa main poussait la porte de bois et laissait s’échapper le bruit vers l’extérieur. Nullement disposer à prendre un repas en bas, il échangea quelques mots avec le tenancier pour qu'on lui apporte le repas chaud en haut, moyennant quelques pièces supplémentaires. Le brouhaha appuyait déjà sur ses nerfs fatigués, il avait cruellement besoin de dormir après deux jours de chasse. Dormir à la belle étoile n'avait rien de reposer lorsqu'on était cerné par une faune sauvage agressive. Ses lèvres se fermaient dans une ligne droite parfaite, prêt à décamper dans son petit chez soi non définitif, le tenancier le héla d'une voix assurée, un immense sourire pour l'accompagner : Une amie à vous vous attends en haut ! Elle m'avait l'air fort impatiente de vous revoir. Je lui ai donc donné les accès. La ligne de sa bouche se déforma de la même manière que ses traits. Une expression mi-choquée, mi-énervée, mi-épuisée, lui donnait une gueule particulièrement bizarre qui fit peur au patron. Je n'aurais pas dû?
La colère ne rayonnait pas. Il se sentait trop épuisé pour s'agacer face à cet homme qui lui avait toujours rendu service. Personne ne me connaît suffisamment pour avoir le droit d'entrer dans mes appartements. L'exaspération est à son comble. Depuis quand il est possible d'aller visiter des chambres loués par des amis ? Ce serait une aubaine pour les voleurs.
Il était partagé entre lui poser la question de qui était cette personne et d'aller voir directement lui-même. Son esprit épuisé choisit la sécurité. Il devait savoir à quoi s'attendre avant d'entrer. Il n'avait pas particulièrement d'ennemis. Mais son ancien maître en avait et lui avait fait faire le sale boulot. Il s'était préparé à voir ressurgir des miettes de son passé. La capitale était son berceau depuis une quarantaine d'années. Concentré dans la capitale, même protégé par des gardes, les dangers n'étaient pas illusoires. L'air entrait lentement dans ses poumons, comme chaque fois qu'il cherchait à reprendre contrôle de ses émotions. À quoi ressemble cette chose ? L'appellation semble déridée le tenancier. V'voyez, une grande perche, des cheveux blancs lunaires, une taille de guêpe, des muscles aussi épais que son cul, un joli minois qui colle pas du tout avec son caractère ! Ahah, difficile de lui dire non à celle-là ! Les mots s'échappent de sa bouche et l'ombra est à deux doigts de rebrousser chemin. Comment elle avait trouvé l'auberge où il créchait... ? Il était content le vieux en plus. Le grondement qui sort de sa gorge à ce moment là est incontrôlable. Il peut difficilement oublier cette emmerdeuse. Elle traînait tous ses vieux démons derrière elle et s'amusait à lui rappeler son passé sans vergogne. Le fait qu'elle fasse également son office au saint du régiment lui filait des nausées et il se donnait bien du mal pour ne pas la croiser.
Demain je bouge. Les mots piquaient sa langue. Il n'était déjà plus présent dans la discussion. Il n'écoutait pas le tenancier perturber par ce qu'il venait d'entendre.
Les pas de l'Ombra l'amenant directement devant sa chambre, il ouvrit ses sens. Le troisième étage semblait particulièrement silencieux, mais une ouïe très fine pouvait distinctement entendre les pas lourds de quelqu'un qui remuait dans des affaires. Des éléments tombaient au sol, lourdement. L'ouïe de Dimitri n'amenait que des sons étouffés, mais lorsqu'il arriva devant la porte de sa chambre, il l'ouvrit à la volée. Cela ne pouvait être qu'elle. Sors d'ici. Implacable, le regard acier plongé dans le sien, il n'en démord pas. Même s'il doit lever la tête pour la confronter, il veut qu'elle dégage.
POSTE 1
Invité
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La meilleure défense c'est toujours l'attaque. Pendant près d'un siècle c'était la vérité principale qu'avait appris la jeune drakyn. Toutefois la guerre contre les titans lui avait ouvert les yeux sur plusieurs points : A commencer elle n'était pas simplement une emmerdeuse, elle aimait simplement et purement se retrouver dans des situations improbables qui finissaient tot ou tard par lui péter au nez et la contraignait à un combat qu'elle aimait tout autant. La seconde chose qu'elle avait appris était bien plus dérangeante à son gout : Lorsque l'on affronte quelqu'un ou quelque chose de front, on blesse l'autre et il n'avait parfois pas l'intention de vous blesser.
Cette nouvelle vérité l'avait frappée d'un coup sec au visage et elle avait pourtant encore quelques difficultés à l'accepter.
Si ses géniteurs étaient de fiers et puissants combattants, Kierian s’était sentie plus proche de la nouvelle épouse de son père et avait développé au fil des années des pouvoirs en relation avec sa croyance première. Toutefois, elle avait choisi de suivre sa propre voie. Elle ne s’était pas sentie attirée de la même manière que ses parents lorsqu’on lui avait proposé de devenir également une combattante de la nation. Sans doute suite à cette grande claque qui l’avait faite descendre de son piédestal. Elle n’avait pas non plus voulu devenir un médecin, bien qu’elle connaisse suffisement les plantes et les remèdes pour le faire.
Contrairement à la majorité des créatures elle vivait déjà sur une montagne de richesses et elle avait eu plus de temps que nécessaire pour choisir son avenir. Une fois encore, le destin semblait lui avoir joué un tour épouvantable. Elle avait erré, l’esprit troublé par ses rêveries lorsqu’elle s’était retrouvée face à face avec un griffon prit de panique. Elle ignorait ce qui l’avait effrayé mais elle avait refusé fermement de se pousser de son chemin.
Apaiser l’animal lui avait apporté une satisfaction toute singulière et sa nouvelle vocation lui était apparue comme une sorte d’évidence. Le propriétaire du griffon pensait même qu’elle faisait déjà parti du RSAF et qu’elle était dompteuse. Kierian s’était bien gardée de lui dire qu’en réalité elle ne travaillait pas encore.
Nouveau coup du destin : Dès qu’elle était entrée au service du RSAF elle avait retrouvé une vieille connaissance. Elle l’avait immédiatement reconnu. Comment aurait-elle pu ne pas le faire ?
Leurs regards s’étaient croisés. Elle était certaine elle aussi qu’il l’avait reconnu. Elle avait suivi un dompteur plus expérimenté pendant les premières semaines avant de voler de ses propres ailes. Mais pour une raison étrange jusqu’à ce jour toutes ses tentatives d’approches avait échoué.
Elle n’était pas une traqueuse dans l’âme mais elle savait tirer les bonnes ficelles et quelques pièces avaient tendance à délier les langues. Ainsi elle avait fini par découvrir ou l’ombra créchait. Elle avait passé plusieurs jours a attendre aux abords de l’auberge avant de le voir finalement entrer et sortir. Un sourire avait étiré ses lèvres. Elle l’avait trouvé.
Convaincre l’aubergiste de la faire monter n’avait pas été une tache des plus difficiles. Elle avait tenté de l’acheter comme tous les autres puis avait menacé de faire un scandale. Tous les clients s’étaient alors tourné vers lui en se demandant ce qu’il se passait.
Il n’avait pas eu d’autre choix que de la laisser aller a sa guise dans la chambre d’un autre de ses clients. Ce qu’elle y trouva en attendant le retour du propriétaire la fascina. La pièce était si vide qu’elle en semblait même impersonnelle. Pour la jeune drakyn qui vivait au milieu de ses trésors c’était une chose étrange et impossible de ne rien posséder. Elle analysa la chambre de longues minutes mais à aucun moment elle n’avait pensé qu’il ne voulait peut-être tout simplement pas la voir.
Elle ne comprenait pas pourquoi il évitait ses approches et elle était bien déterminée à le découvrir.
Elle était si intriguée par un objet sans valeur qu’elle venait de trouver qu’elle ne l’entendit pas arriver avant que la porte ne s’ouvre brusquement derrière elle. Aussitôt Kierian fit un bond latéral et tomba à demi dans le lit. Elle lui lança un regard furieux qui s’estompa aussitôt qu’il ouvrit la bouche pour lui ordonner de sortir de cette chambre. Elle se redressa calmement et arrangea sa tunique blanche par-dessus son pantalon brun.
Ce n’était pas exactement le genre de retrouvailles qu’elle s’était imaginée.
Elle s’approcha de lui pour lui renvoyer son regard furieux.
-Ne me regarde pas avec ces yeux-là petit ombra. Je ne suis pas venue me battre avec toi.
Elle finit par pousser un soupir pour calmer la colère qu’il éveillait soudainement en elle. Il était inutile de s’énerver et de se battre comme des chiffonniers. Ses yeux glissèrent lentement sur diverses blessures qui couvraient son corps et donnaient à l’air qui l’entouraient une odeur métallique bien trop familière.
Un petit sourire moqueur étira ses lèvres et elle reprit d’un ton impétueux.
-Tu es ronchon parce que la journée ne s’est pas passée comme prévue ?
La jeune drakyn le surplombait de sa taille. Elle finit par s’écarter d’un pas de lui – Hélas pas en direction de la porte- pour s’assoir sur le lit.
-Est-ce que tu peux imaginer le temps que ça m’a pris de te trouver ? Tu veux vivre en Hermite ou… ?
Elle le regarda de nouveau de haut en bas puis de bas en haut. Elle savait qu’il était capable de se soigner tout seul. Après tout ils s’étaient connus bien avant le RSAF.
-Je te signale quand même que j’étais venue faire la paix avec toi, soupira t’elle d’un air dédaigneux avant d’ajouter, et puis si j’avais voulu te tuer tu ne crois pas que se serait déjà fait ?
Elle l’analysa de nouveau. Il était encore plus maigre que dans son souvenir. Et ses yeux gris semblaient encore plus en colère que lors de leur précédente rencontre. Elle ne comprenait pas pourquoi. Chez elle la notion de propriété privée ne s’appliquait a personne, même pas à elle. Toute sa vie avait été faite de rencontres avec des étrangers dans la demeure de ses parents. Et puis… Les règles du savoir vivre chez les Ozergova étaient sans aucun doute bien différentes de celles de l’ombra.
Cette nouvelle vérité l'avait frappée d'un coup sec au visage et elle avait pourtant encore quelques difficultés à l'accepter.
Si ses géniteurs étaient de fiers et puissants combattants, Kierian s’était sentie plus proche de la nouvelle épouse de son père et avait développé au fil des années des pouvoirs en relation avec sa croyance première. Toutefois, elle avait choisi de suivre sa propre voie. Elle ne s’était pas sentie attirée de la même manière que ses parents lorsqu’on lui avait proposé de devenir également une combattante de la nation. Sans doute suite à cette grande claque qui l’avait faite descendre de son piédestal. Elle n’avait pas non plus voulu devenir un médecin, bien qu’elle connaisse suffisement les plantes et les remèdes pour le faire.
Contrairement à la majorité des créatures elle vivait déjà sur une montagne de richesses et elle avait eu plus de temps que nécessaire pour choisir son avenir. Une fois encore, le destin semblait lui avoir joué un tour épouvantable. Elle avait erré, l’esprit troublé par ses rêveries lorsqu’elle s’était retrouvée face à face avec un griffon prit de panique. Elle ignorait ce qui l’avait effrayé mais elle avait refusé fermement de se pousser de son chemin.
Apaiser l’animal lui avait apporté une satisfaction toute singulière et sa nouvelle vocation lui était apparue comme une sorte d’évidence. Le propriétaire du griffon pensait même qu’elle faisait déjà parti du RSAF et qu’elle était dompteuse. Kierian s’était bien gardée de lui dire qu’en réalité elle ne travaillait pas encore.
Nouveau coup du destin : Dès qu’elle était entrée au service du RSAF elle avait retrouvé une vieille connaissance. Elle l’avait immédiatement reconnu. Comment aurait-elle pu ne pas le faire ?
Leurs regards s’étaient croisés. Elle était certaine elle aussi qu’il l’avait reconnu. Elle avait suivi un dompteur plus expérimenté pendant les premières semaines avant de voler de ses propres ailes. Mais pour une raison étrange jusqu’à ce jour toutes ses tentatives d’approches avait échoué.
Elle n’était pas une traqueuse dans l’âme mais elle savait tirer les bonnes ficelles et quelques pièces avaient tendance à délier les langues. Ainsi elle avait fini par découvrir ou l’ombra créchait. Elle avait passé plusieurs jours a attendre aux abords de l’auberge avant de le voir finalement entrer et sortir. Un sourire avait étiré ses lèvres. Elle l’avait trouvé.
Convaincre l’aubergiste de la faire monter n’avait pas été une tache des plus difficiles. Elle avait tenté de l’acheter comme tous les autres puis avait menacé de faire un scandale. Tous les clients s’étaient alors tourné vers lui en se demandant ce qu’il se passait.
Il n’avait pas eu d’autre choix que de la laisser aller a sa guise dans la chambre d’un autre de ses clients. Ce qu’elle y trouva en attendant le retour du propriétaire la fascina. La pièce était si vide qu’elle en semblait même impersonnelle. Pour la jeune drakyn qui vivait au milieu de ses trésors c’était une chose étrange et impossible de ne rien posséder. Elle analysa la chambre de longues minutes mais à aucun moment elle n’avait pensé qu’il ne voulait peut-être tout simplement pas la voir.
Elle ne comprenait pas pourquoi il évitait ses approches et elle était bien déterminée à le découvrir.
Elle était si intriguée par un objet sans valeur qu’elle venait de trouver qu’elle ne l’entendit pas arriver avant que la porte ne s’ouvre brusquement derrière elle. Aussitôt Kierian fit un bond latéral et tomba à demi dans le lit. Elle lui lança un regard furieux qui s’estompa aussitôt qu’il ouvrit la bouche pour lui ordonner de sortir de cette chambre. Elle se redressa calmement et arrangea sa tunique blanche par-dessus son pantalon brun.
Ce n’était pas exactement le genre de retrouvailles qu’elle s’était imaginée.
Elle s’approcha de lui pour lui renvoyer son regard furieux.
-Ne me regarde pas avec ces yeux-là petit ombra. Je ne suis pas venue me battre avec toi.
Elle finit par pousser un soupir pour calmer la colère qu’il éveillait soudainement en elle. Il était inutile de s’énerver et de se battre comme des chiffonniers. Ses yeux glissèrent lentement sur diverses blessures qui couvraient son corps et donnaient à l’air qui l’entouraient une odeur métallique bien trop familière.
Un petit sourire moqueur étira ses lèvres et elle reprit d’un ton impétueux.
-Tu es ronchon parce que la journée ne s’est pas passée comme prévue ?
La jeune drakyn le surplombait de sa taille. Elle finit par s’écarter d’un pas de lui – Hélas pas en direction de la porte- pour s’assoir sur le lit.
-Est-ce que tu peux imaginer le temps que ça m’a pris de te trouver ? Tu veux vivre en Hermite ou… ?
Elle le regarda de nouveau de haut en bas puis de bas en haut. Elle savait qu’il était capable de se soigner tout seul. Après tout ils s’étaient connus bien avant le RSAF.
-Je te signale quand même que j’étais venue faire la paix avec toi, soupira t’elle d’un air dédaigneux avant d’ajouter, et puis si j’avais voulu te tuer tu ne crois pas que se serait déjà fait ?
Elle l’analysa de nouveau. Il était encore plus maigre que dans son souvenir. Et ses yeux gris semblaient encore plus en colère que lors de leur précédente rencontre. Elle ne comprenait pas pourquoi. Chez elle la notion de propriété privée ne s’appliquait a personne, même pas à elle. Toute sa vie avait été faite de rencontres avec des étrangers dans la demeure de ses parents. Et puis… Les règles du savoir vivre chez les Ozergova étaient sans aucun doute bien différentes de celles de l’ombra.
Citoyen du Reike
Dimitri Chagry
Messages : 303
crédits : 3002
crédits : 3002
Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
La présence s’éterniserait. Le regard de Kierian n’en démordait pas, elle comptait bien poursuivre cette conversation stérile. Son séant assis sur son lit démontrait qu’elle n’était pas prête à partir. La seule solution serait de la déloger… ou d’écouter ses propos incohérents sur le pouvoir de l’amitié qui pourrait les liés après ces dures épreuves de la vie. Il voulait vraiment s’étouffer dans sa salive en pensant à de telles choses. Le fait qu’ils aient accepté de noyer leurs différends pour combattre les titans n’y changeaient rien. Dimitri n’avait pas envie de discuter du bon vieux temps avec la drakyn. Il pouvait sentir une pointe de colère chez elle... Elle se sentait offusquée par son comportement enragé, sérieusement ? À force de serrer ses poings, Dimitri sentit ses bras s’engourdirent. Tu trouves ma réaction disproportionnée ? Sérieusement ? Tout ça parce que tu as été moins pire que les autres ? Tu t’attends qu’on s’en aille main dans la main dans la rue après qu’on se soit soutenu à Benedictus ? Tu es plus naïve que je le pensais. Le murmure était comme un grondement. Son torse se soulevait au rythme d’une respiration effrénée. Il sentait ses marques noires devenir folle sur sa peau et s'étendre jusqu'à étouffer les lignes dorées. Une courbe or passa sur sa jugulaire. Ses émotions laissaient ressortir le poids du passé et noircissait son âme et son corps.
Ainsi, Dimitri donnait l’impression d’avoir couru. Pourtant, les signes de la colère mélangés à une anxiété encrée entraînaient ce type de réaction chez lui. Pourquoi s’acharnait-elle à provoquer une rencontre ? Lui était capable de l’ignorer, de faire abstraction de sa présence. Cela même si elle faisait beaucoup de bruit pour attirer l'attention. Il soutenait son regard puis glissait son attention sur ce qu’elle avait retourné dans son lieu de vie. Elle s’était bien amusée visiblement. Il se demandait à quelle point elle avait pu être déçu de voir que l’esclave d’un riche marchand n’avait rien emporté de valeur de son ancien maître. Elle n’avait pas dû trouver des richesses qu’elle admirait tant. L’ombra n’avait rien récupéré qui appartenait à Waine, cela même si on lui avait laissé des occasions de le faire. Toutefois, il avait conservé la totalité de ses équipements abimés, au cas où puisque le cuir pouvait servir pour rafistoler un autre équipement à moindre prix. Il disposait également d’un coffre qu’elle n’avait pas délogé sous son lit. Coffre sans clef, parce que les trophées qu’il avait emmené de ses chasses ne valaient pas grand-chose sur un marché. Des dents, des os, des poils, des griffes. Rien de fameux. Mais ces objets avaient un sens particulier pour lui. Le RSAF lui avait laissé une chance de réussir et de mourir pour une bonne cause, plutôt que de pourrir dans une cave malfamée.
Il abandonna les hostilités pour quelques secondes, la porte se claqua derrière lui. Il la sortirait par la force s’il le fallait. Pour autant, vu la fatigue qu’il avait emmagasiné en dormant une heure par ci par là, le brun était conscient qu’il n’en mènerait pas large. Elle s’en amusait, le réduisait à petit ombra fatigué et énervé par sa journée. Le seul point noir de cet instant était cette femme aux apparences humaines. Ils marchaient sur un pied d’égalité à ce propos, elle semblait aussi humaine que lui. Des traits simples, gracieux, une silhouette passe partout. Quoique, la taille de cette perche serait un sacré inconvénient dans une foule. Mais d’aussi loin qu’il s’en souvenait, elle n’avait jamais cherché à se cacher. Je suis fatigué. Abrège. Les cernes bleutés tracés des contours creusés sous ses yeux. Il ne pouvait difficilement faire pire. Elle choisissait le meilleur jour pour le bassiner. Malgré cette fatigue accablante, il eut une idée brève qui ne manqua pas de lui arracher un sourire mince. Il verrait plus tard. Il laissa tomber ses affaires lourdement dans un coin. La pièce était petite mais amplement suffisante pour un chasseur. Si j’avais voulu vivre en hermite, j’aurais choisi une grotte, une cabane dans une forêt, une tente au bord d’un précipice, non une auberge en bordure de la capitale. Tout en évoquant cette réalité, il fit tomber les premiers pans de son armure de cuir, libérant ses muscles endoloris. Le tissu n’était pas un bon état, il allait devoir se changer après un bain.
Son regard s’arrêta froidement sur l’invité surprise. Me tuer ? Un rire s’échappa de sa gorge, si présent qu’il emplit l’espace de la même manière qu’elle envahit son lieu de vie. Il était sur le point de se plier en deux tellement il trouvait ça drôle. En quel honneur dit moi ? Il ressent ses mots comme une menace. Des mots sonnent creux dans sa tête. La paix. Pourquoi faire ? Depuis qu’on l’avait libéré de ses chaines, il m’était tout en œuvre pour se reconstruire avec ses démons. Il sentait encore l’ombre écrasante du maître qui l’avait plongé dans la soumission et la douleur pendant plus d’une quarantaine d’année. Sa marche était longue avant qu’il ne se sente parfaitement au clair avec son passé. Les vieilles blessures ne se soignaient pas à coup de poing ou en fumant n’importe quelle plante. On peut commencer tout de suite si tu veux, ça clarifiera cette amitié touchante que tu veux créer.
POSTE 2
Ainsi, Dimitri donnait l’impression d’avoir couru. Pourtant, les signes de la colère mélangés à une anxiété encrée entraînaient ce type de réaction chez lui. Pourquoi s’acharnait-elle à provoquer une rencontre ? Lui était capable de l’ignorer, de faire abstraction de sa présence. Cela même si elle faisait beaucoup de bruit pour attirer l'attention. Il soutenait son regard puis glissait son attention sur ce qu’elle avait retourné dans son lieu de vie. Elle s’était bien amusée visiblement. Il se demandait à quelle point elle avait pu être déçu de voir que l’esclave d’un riche marchand n’avait rien emporté de valeur de son ancien maître. Elle n’avait pas dû trouver des richesses qu’elle admirait tant. L’ombra n’avait rien récupéré qui appartenait à Waine, cela même si on lui avait laissé des occasions de le faire. Toutefois, il avait conservé la totalité de ses équipements abimés, au cas où puisque le cuir pouvait servir pour rafistoler un autre équipement à moindre prix. Il disposait également d’un coffre qu’elle n’avait pas délogé sous son lit. Coffre sans clef, parce que les trophées qu’il avait emmené de ses chasses ne valaient pas grand-chose sur un marché. Des dents, des os, des poils, des griffes. Rien de fameux. Mais ces objets avaient un sens particulier pour lui. Le RSAF lui avait laissé une chance de réussir et de mourir pour une bonne cause, plutôt que de pourrir dans une cave malfamée.
Il abandonna les hostilités pour quelques secondes, la porte se claqua derrière lui. Il la sortirait par la force s’il le fallait. Pour autant, vu la fatigue qu’il avait emmagasiné en dormant une heure par ci par là, le brun était conscient qu’il n’en mènerait pas large. Elle s’en amusait, le réduisait à petit ombra fatigué et énervé par sa journée. Le seul point noir de cet instant était cette femme aux apparences humaines. Ils marchaient sur un pied d’égalité à ce propos, elle semblait aussi humaine que lui. Des traits simples, gracieux, une silhouette passe partout. Quoique, la taille de cette perche serait un sacré inconvénient dans une foule. Mais d’aussi loin qu’il s’en souvenait, elle n’avait jamais cherché à se cacher. Je suis fatigué. Abrège. Les cernes bleutés tracés des contours creusés sous ses yeux. Il ne pouvait difficilement faire pire. Elle choisissait le meilleur jour pour le bassiner. Malgré cette fatigue accablante, il eut une idée brève qui ne manqua pas de lui arracher un sourire mince. Il verrait plus tard. Il laissa tomber ses affaires lourdement dans un coin. La pièce était petite mais amplement suffisante pour un chasseur. Si j’avais voulu vivre en hermite, j’aurais choisi une grotte, une cabane dans une forêt, une tente au bord d’un précipice, non une auberge en bordure de la capitale. Tout en évoquant cette réalité, il fit tomber les premiers pans de son armure de cuir, libérant ses muscles endoloris. Le tissu n’était pas un bon état, il allait devoir se changer après un bain.
Son regard s’arrêta froidement sur l’invité surprise. Me tuer ? Un rire s’échappa de sa gorge, si présent qu’il emplit l’espace de la même manière qu’elle envahit son lieu de vie. Il était sur le point de se plier en deux tellement il trouvait ça drôle. En quel honneur dit moi ? Il ressent ses mots comme une menace. Des mots sonnent creux dans sa tête. La paix. Pourquoi faire ? Depuis qu’on l’avait libéré de ses chaines, il m’était tout en œuvre pour se reconstruire avec ses démons. Il sentait encore l’ombre écrasante du maître qui l’avait plongé dans la soumission et la douleur pendant plus d’une quarantaine d’année. Sa marche était longue avant qu’il ne se sente parfaitement au clair avec son passé. Les vieilles blessures ne se soignaient pas à coup de poing ou en fumant n’importe quelle plante. On peut commencer tout de suite si tu veux, ça clarifiera cette amitié touchante que tu veux créer.
POSTE 2
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Kierian le regardait, parfaitement immobile sur le lit, tout au plus elle sentit son sourcil droit s’arquer de perplexité. Pourquoi se mettait-il dans un état pareil ? Elle sentait qu’il était furieux mais elle ne comprenait pas pourquoi. Jusqu’à présent elle n’avait rien fait, selon elle, qui mérite une telle colère.
-Tu trouves ma réaction disproportionnée ? Sérieusement ? Tout ça parce que tu as été moins pire que les autres ?
-Parce que tu ne trouves pas ca disproporsionné de te mettre dans cet état ?
La jeune drakyn roula des yeux avant d’appuyer sur son comportement completement irrationnel.
-Je suis simplement assise. Et toi tu te mets à me faire ton numéro de méchant ? A d’autres s’il te plait !
Elle se leva lentement pour lui tourner autour et le regarder de plus prêt.
-Tu t’attends qu’on s’en aille main dans la main dans la rue après qu’on se soit soutenu à Benedictus ? Tu es plus naïve que je le pensais.
-Ce serait plutôt imprudent de te donner autant de confiance. Tu n’as pas l’air spécialement… Comment dire ça poliment… ? mentalement serein ?
Elle le lâcha finalement des yeux pour retourner s’assoir, un rictus étrange sur les levres.Elle semblait particulièrement calme et tranquille mais ce n’était qu’une impression. La pression était montée d’un cran. Elle ne regrettait pas d’être venue ici mais elle commencait a se demander si ce petit merdeux aurait les couilles de tenter de l’affronter et de la chasser de là.
Il est vrai que chez elle, tout était un jeu. Ce n’en était qu’un autre. Un jeu qui, si elle gagnait la partie, lui assurerait la sureté de ses propres interets.
-Je suis fatigué. Abrège.
-Tu pus le sang et la crasse aussi.
Elle roula de nouveau des yeux avant de soupirer d’agacement, meilleur moyen pour elle de faire retomber sa propre pression d’un cran.
- Me tuer ? En quel honneur dit moi ? On peut commencer tout de suite si tu veux, ça clarifiera cette amitié touchante que tu veux créer.
Elle commençait a s’agacer. Pourquoi s’entêtait il a prendre tout ce qu’elle disait aussi mal ?
-Ne sois pas bête !
Elle se leva lentement pour lui faire face. Elle le surplombait facilement de sa taille. Elle pourrait le bousculer facilement pour le mettre a terre et le contraindre à écouter ce qu’elle avait a dire mais cette situation serait ambiguë. Il se sentirait sans doute plus agressé que ce qu’il était déjà. Il n’écouterait pas le moindre mot qui sortirait de sa bouche.
-Je n’aime pas beaucoup le ton que tu prends avec moi.
Son regard s’était froncé, plus autoritaire.
-Je te répète que je ne suis pas venue pour te détruire… Ne me donne pas envie de changer d’avis.
Elle regarda à nouveau son état général.
-Etant donné que nous allons devoir travailler ensemble je viens m’assurer que tu ne viendras pas me poignarder dans le dos à la première occasion.
Elle l’attrapa par les cheveux pour le contraindre à la regarder droit dans les yeux et obtenir toute son attention.
-Je ne te laisserais pas me marcher sur les pieds impunément. Je suis prête à t’accorder le respect que mérite un collègue. Je ne tolèrerais pas que tu m’en donnes moins que l’équivalent. Me suis-je bien faite comprendre ?
Si son ton était froid elle le regardait toujours avec attention. Elle ne lui faisait pas mal. Du moins elle n’en avait pas l’impression. Toutefois elle n’avait pas la moindre idée de ce qui secouait l’ancien esclave. Elle préférait ne pas prendre le risque que ce chat pouilleux décide de lui sauter à la gorge.
-Tu trouves ma réaction disproportionnée ? Sérieusement ? Tout ça parce que tu as été moins pire que les autres ?
-Parce que tu ne trouves pas ca disproporsionné de te mettre dans cet état ?
La jeune drakyn roula des yeux avant d’appuyer sur son comportement completement irrationnel.
-Je suis simplement assise. Et toi tu te mets à me faire ton numéro de méchant ? A d’autres s’il te plait !
Elle se leva lentement pour lui tourner autour et le regarder de plus prêt.
-Tu t’attends qu’on s’en aille main dans la main dans la rue après qu’on se soit soutenu à Benedictus ? Tu es plus naïve que je le pensais.
-Ce serait plutôt imprudent de te donner autant de confiance. Tu n’as pas l’air spécialement… Comment dire ça poliment… ? mentalement serein ?
Elle le lâcha finalement des yeux pour retourner s’assoir, un rictus étrange sur les levres.Elle semblait particulièrement calme et tranquille mais ce n’était qu’une impression. La pression était montée d’un cran. Elle ne regrettait pas d’être venue ici mais elle commencait a se demander si ce petit merdeux aurait les couilles de tenter de l’affronter et de la chasser de là.
Il est vrai que chez elle, tout était un jeu. Ce n’en était qu’un autre. Un jeu qui, si elle gagnait la partie, lui assurerait la sureté de ses propres interets.
-Je suis fatigué. Abrège.
-Tu pus le sang et la crasse aussi.
Elle roula de nouveau des yeux avant de soupirer d’agacement, meilleur moyen pour elle de faire retomber sa propre pression d’un cran.
- Me tuer ? En quel honneur dit moi ? On peut commencer tout de suite si tu veux, ça clarifiera cette amitié touchante que tu veux créer.
Elle commençait a s’agacer. Pourquoi s’entêtait il a prendre tout ce qu’elle disait aussi mal ?
-Ne sois pas bête !
Elle se leva lentement pour lui faire face. Elle le surplombait facilement de sa taille. Elle pourrait le bousculer facilement pour le mettre a terre et le contraindre à écouter ce qu’elle avait a dire mais cette situation serait ambiguë. Il se sentirait sans doute plus agressé que ce qu’il était déjà. Il n’écouterait pas le moindre mot qui sortirait de sa bouche.
-Je n’aime pas beaucoup le ton que tu prends avec moi.
Son regard s’était froncé, plus autoritaire.
-Je te répète que je ne suis pas venue pour te détruire… Ne me donne pas envie de changer d’avis.
Elle regarda à nouveau son état général.
-Etant donné que nous allons devoir travailler ensemble je viens m’assurer que tu ne viendras pas me poignarder dans le dos à la première occasion.
Elle l’attrapa par les cheveux pour le contraindre à la regarder droit dans les yeux et obtenir toute son attention.
-Je ne te laisserais pas me marcher sur les pieds impunément. Je suis prête à t’accorder le respect que mérite un collègue. Je ne tolèrerais pas que tu m’en donnes moins que l’équivalent. Me suis-je bien faite comprendre ?
Si son ton était froid elle le regardait toujours avec attention. Elle ne lui faisait pas mal. Du moins elle n’en avait pas l’impression. Toutefois elle n’avait pas la moindre idée de ce qui secouait l’ancien esclave. Elle préférait ne pas prendre le risque que ce chat pouilleux décide de lui sauter à la gorge.
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Dimitri Chagry
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Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Une marée de questions écrasaient son esprit. Elle marchait sur ses plates bandes comme si elle en était la reine. Elle était tout à fait incapable de comprendre à quel point sa manière d'être, ce qu'elle représentait et ce qu'elle avait pu faire pouvait être un problème. Pour Dimitri, Sekai avait donné naissance à suffisamment de personnes pour qu'une drakyn de son espèce ait suffisamment de jouets. Elle parlait de paix, mais le mot était abject dans sa bouche. La fatigue l'accablait, mais il était tout disposé à lui faire comprendre que le problème venait d'elle. Il lui manquait de respect ? Qui avait commencé ? Les brèves rencontres qu'il avait eues avec elle et sa foutue famille avaient été amplement suffisantes pour qu'il refuse tout contact avec elle. La guerre n'avait été qu'une étape pour pouvoir accéder à la liberté et à une seconde vie. Il aurait même pactisé avec le diable pour sentir le poids des chaines disparaitre. Pourquoi accepter de les faire revenir avec cette femme dans les parages ? Elle jugeait n'avoir rien fait, mais elle ne voyait pas avec ses yeux à lui. Elle ne savait qu'un dixième de ce qu'il avait pu vivre sous le joug de Waine. Rien que pour ce manque d'"empathie, son regard distant pendant qu'il l'avait envoyé en pâture aux enfants Ozergova, était suffisant pour qu'il tremble d'aversion.
Le problème entre toi et moi, c'est que nous ne serons jamais sur la même longueur d'onde. Tu entres chez moi, tu fais ta reine, tu envahis mon espace sans me demander mon avis. Tu t'imposes en me parlant de paix. Tu sauras toujours mieux que moi. Tu n'essaieras pas de comprendre... Tu... Un raclement de gorge termine son discours. À quoi bon essayer de lui faire comprendre un traitre mot de ce qu'elle éveillait chez lui alors qu'elle tournait autour de lui comme on rôde autour d'une proie. Elle agissait exactement de la même manière que les pourritures qui avaient entaché sa vie. Un frisson glacé remonta le long de son échine. Les souvenirs le paralysaient quelques secondes avant qu'il ne sente la sueur couler le long de son dos. Misère. Ces réactions instinctives refaisaient surface. Le goût de la peur, de l'animal sauvage pris au piège et incapable de se défaire. Il détestait absolument ce qu'elle représentait et il n'arrivait pas encore à se défaire totalement de cette impression. Tout dans les actions de Kierian provoquaient chez lui une crainte sourde de ce qui allait venir. Il ne pouvait décidément pas laisser passer cette peur sournoise. Sinon elle le grignoterait. Il se ressaisit, son regard redevint sombre et ne quitta pas la femme des yeux. Son regard agressif se heurta à celui de la créature plus haute que lui. Rien que ce point le déstabilisait.
Lui qui savait contrôler sa colère sentait une vague profonde remonter en lui. Une flux puissant qu'il avait bien du mal à l'adoucir. L'inspiration et l'expiration étaient un travail inutile. Ses ongles creusaient des marques profondes dans ses paumes libérées de leurs gants.
Comment veux-tu que je sois serein ? Dis-moi ? Je n'ai pas confiance en toi, je ne me sens pas en sécurité en ta présence. Ce sont des bases bancales pour devenir ami.
Le ton devenait coupant. La reine se sentait vexée du ton qu'il prenait. Elle se sentait blessée dans son égo de la même façon qu’on l’avait poignardé durant des années. Kierian avait créé une infime partie de ces blessures passées. Elle avait été suffisamment présente et oppressante pour se souvenir du regard détaché qu'elle avait eu. Tout juste l'attention qu'on donnait à une marionnette qu’on blessait impunément. Ne se souvenait-elle de rien ?
La ligne de ses lèvres se pinçait avec force, alors qu’elle venait provoquer un contact, l’écrasant de sa présence. Elle faisait absolument l’inverse de ce qu’elle devait faire pour le mettre en confiance. Sûrement dirait-elle qu’il l’avait provoquer encore. Il n’allait pas perdre son temps en justification interminable. Il n’était pas un tendre non plus. Mais il n’était plus l’esclave, et ça elle n’avait pas l’air de bien le comprendre en lui tirant les cheveux en arrière.
Une sensation de peur primitive tordit ses tripes. Crainte qu’il contrôla en ne quittant pas des yeux la femme qui cherchait à le soumettre en lui quémandant le respect. Qu’est-ce qui clochait dans son cerveau de drakyn pour qu’elle ne capte pas l’ampleur de ce qu’elle venait de faire ? La main de l’ombra se referma sur son poignet et l'emprisonna. Il y mit toute sa force surhumaine dont il disposait, quitte à lui broyer la main mais son épuisement avait eu raison de lui. Il ne fit que s'accrocher lamentablement à ce poignet sans lâcher. Il ajouta une pression supplémentaire en mettant vivement sa deuxième main autour de celui-ci, écrasant plus durement l'articulation. Dis-moi, pourquoi te sens tu obligée de m’imposer ta présence ? Pourquoi quand je te dis dehors, tu restes alors que j’aspire à ma tranquillité et à me soigner ? Si nous sommes amenés à travailler ensemble, je ferais en sorte que ça fonctionne. Mais en dehors, sommes-nous vraiment obliger de communiquer ? Qu’est-ce que ça t’apportes ? Pourquoi tu y tiens tant ? Tu pensais que j’allais te répondre quoi à ça après que tu te sois assis sur mon lit comme s’il t’appartenait ? Je n’ai pas l’impression que tu comprennes pourquoi je ne veux pas de toi dans ma vie. Tu es sourde à ce qui s’est passée au point où tu prends mes réactions à la légère, où que tu me souffles que je suis mentalement instable !? Tu te comportes toujours comme si j’étais une propriété, une poupée qu’on peut menacer et provoquer à volonté. Tu rôdes autour de moi, tu m’observes comme si j’étais l’animal, tu me réduits à ma race en me disant petit ombra avec un petit ton humiliant, t’appelles ça du respect ? Et là, là, tu me tires les cheveux pour me faire plier ? Tout ce que tu fais me file la gerbe. Tu fais exactement tout ce que je peux détester chez les personnes comme toi, les esclavagistes font la même. Waine Zukei m’imposait sa volonté de la pire des manières, parce qu’il jugeait qu’il était plus important que moi. En quoi tu es différente ?
POSTE 3
Le problème entre toi et moi, c'est que nous ne serons jamais sur la même longueur d'onde. Tu entres chez moi, tu fais ta reine, tu envahis mon espace sans me demander mon avis. Tu t'imposes en me parlant de paix. Tu sauras toujours mieux que moi. Tu n'essaieras pas de comprendre... Tu... Un raclement de gorge termine son discours. À quoi bon essayer de lui faire comprendre un traitre mot de ce qu'elle éveillait chez lui alors qu'elle tournait autour de lui comme on rôde autour d'une proie. Elle agissait exactement de la même manière que les pourritures qui avaient entaché sa vie. Un frisson glacé remonta le long de son échine. Les souvenirs le paralysaient quelques secondes avant qu'il ne sente la sueur couler le long de son dos. Misère. Ces réactions instinctives refaisaient surface. Le goût de la peur, de l'animal sauvage pris au piège et incapable de se défaire. Il détestait absolument ce qu'elle représentait et il n'arrivait pas encore à se défaire totalement de cette impression. Tout dans les actions de Kierian provoquaient chez lui une crainte sourde de ce qui allait venir. Il ne pouvait décidément pas laisser passer cette peur sournoise. Sinon elle le grignoterait. Il se ressaisit, son regard redevint sombre et ne quitta pas la femme des yeux. Son regard agressif se heurta à celui de la créature plus haute que lui. Rien que ce point le déstabilisait.
Lui qui savait contrôler sa colère sentait une vague profonde remonter en lui. Une flux puissant qu'il avait bien du mal à l'adoucir. L'inspiration et l'expiration étaient un travail inutile. Ses ongles creusaient des marques profondes dans ses paumes libérées de leurs gants.
Comment veux-tu que je sois serein ? Dis-moi ? Je n'ai pas confiance en toi, je ne me sens pas en sécurité en ta présence. Ce sont des bases bancales pour devenir ami.
Le ton devenait coupant. La reine se sentait vexée du ton qu'il prenait. Elle se sentait blessée dans son égo de la même façon qu’on l’avait poignardé durant des années. Kierian avait créé une infime partie de ces blessures passées. Elle avait été suffisamment présente et oppressante pour se souvenir du regard détaché qu'elle avait eu. Tout juste l'attention qu'on donnait à une marionnette qu’on blessait impunément. Ne se souvenait-elle de rien ?
La ligne de ses lèvres se pinçait avec force, alors qu’elle venait provoquer un contact, l’écrasant de sa présence. Elle faisait absolument l’inverse de ce qu’elle devait faire pour le mettre en confiance. Sûrement dirait-elle qu’il l’avait provoquer encore. Il n’allait pas perdre son temps en justification interminable. Il n’était pas un tendre non plus. Mais il n’était plus l’esclave, et ça elle n’avait pas l’air de bien le comprendre en lui tirant les cheveux en arrière.
Une sensation de peur primitive tordit ses tripes. Crainte qu’il contrôla en ne quittant pas des yeux la femme qui cherchait à le soumettre en lui quémandant le respect. Qu’est-ce qui clochait dans son cerveau de drakyn pour qu’elle ne capte pas l’ampleur de ce qu’elle venait de faire ? La main de l’ombra se referma sur son poignet et l'emprisonna. Il y mit toute sa force surhumaine dont il disposait, quitte à lui broyer la main mais son épuisement avait eu raison de lui. Il ne fit que s'accrocher lamentablement à ce poignet sans lâcher. Il ajouta une pression supplémentaire en mettant vivement sa deuxième main autour de celui-ci, écrasant plus durement l'articulation. Dis-moi, pourquoi te sens tu obligée de m’imposer ta présence ? Pourquoi quand je te dis dehors, tu restes alors que j’aspire à ma tranquillité et à me soigner ? Si nous sommes amenés à travailler ensemble, je ferais en sorte que ça fonctionne. Mais en dehors, sommes-nous vraiment obliger de communiquer ? Qu’est-ce que ça t’apportes ? Pourquoi tu y tiens tant ? Tu pensais que j’allais te répondre quoi à ça après que tu te sois assis sur mon lit comme s’il t’appartenait ? Je n’ai pas l’impression que tu comprennes pourquoi je ne veux pas de toi dans ma vie. Tu es sourde à ce qui s’est passée au point où tu prends mes réactions à la légère, où que tu me souffles que je suis mentalement instable !? Tu te comportes toujours comme si j’étais une propriété, une poupée qu’on peut menacer et provoquer à volonté. Tu rôdes autour de moi, tu m’observes comme si j’étais l’animal, tu me réduits à ma race en me disant petit ombra avec un petit ton humiliant, t’appelles ça du respect ? Et là, là, tu me tires les cheveux pour me faire plier ? Tout ce que tu fais me file la gerbe. Tu fais exactement tout ce que je peux détester chez les personnes comme toi, les esclavagistes font la même. Waine Zukei m’imposait sa volonté de la pire des manières, parce qu’il jugeait qu’il était plus important que moi. En quoi tu es différente ?
POSTE 3
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-Le problème entre toi et moi, c'est que nous ne serons jamais sur la même longueur d'onde. Tu entres chez moi, tu fais ta reine, tu envahis mon espace sans me demander mon avis. Tu t'imposes en me parlant de paix. Tu sauras toujours mieux que moi. Tu n'essaieras pas de comprendre... Tu...
Kierian le laissa parler. Elle était étonnée des mots qu’il était entrain de lui cracher au visage.
-Effectivement. Nous sommes très différents.
Elle roula lentement des yeux avant de regarder à nouveau son corps dans un état lamentable. Elle était forcément d’un niveau social plus élevé que le sien. Elle n’avait pas l’intention de se rouler dans la boue et les autres immondices dont son corps semblait recouvert.
C’était une jeune femme de la bonne société. Elle avait des attentes et des responsabilités -auxquelles elle s’était empressée de tourner le dos en fuyant le domicile familial, mais ça c’était un autre problème qu’elle résoudrait en temps voulu - et elle avait de toute évidence plus de moyens et d’opportunités que lui. Elle allait ouvrir la bouche mais Dimitri lui coupa la parole et elle prit une nouvelle rafale de ses paroles colériques en pleine face.
-Comment veux-tu que je sois serein ? Dis-moi ? Je n'ai pas confiance en toi, je ne me sens pas en sécurité en ta présence. Ce sont des bases bancales pour devenir ami.
Devenir amis? Cette idée n’était pas à proprement parler la sienne. Kierian savait qu’elle n’était pas de ces jeunes femmes qui copinent avec le premier venu et qui galopent ensuite en robe blanche dans des champs de marguerites. Tandis qu’il finissait de cracher son poison elle sentit malgré tout un sourire lui percer au bout des lèvres. Elle préférait qu’il n’ait pas confiance en elle.
Elle n’avait pas non plus spécialement confiance en lui. Si elle ne se souciait pas des problèmes qu’il risquait de lui créer, elle n’aurait pas prit la peine de chercher à le rencontrer de nouveau. Elle gardait ses amis assez proche mais ses potentiels ennemis elle préférait les avoir au creux de la main.
C’était sa façon de voir les choses. C’était la seule façon dont elle envisageait réellement leur relation : Un homme qui savait la cruauté dont elle était capable mais qui savait également qu’elle avait été capable de pitié et d’assistance. C’était plutôt la seconde partie qui la dérangeait.
Elle le scruta un long moment, droit dans les yeux avant de relâcher sa prise et soupirer.
-Dis-moi, pourquoi te sens tu obligée de m’imposer ta présence ? Pourquoi quand je te dis dehors, tu restes alors que j’aspire à ma tranquillité et à me soigner ? Si nous sommes amenés à travailler ensemble, je ferais en sorte que ça fonctionne. Mais en dehors, sommes-nous vraiment obliger de communiquer ? Qu’est-ce que ça t’apportes ? Pourquoi tu y tiens tant ? Tu pensais que j’allais te répondre quoi à ça après que tu te sois assis sur mon lit comme s’il t’appartenait ? Je n’ai pas l’impression que tu comprennes pourquoi je ne veux pas de toi dans ma vie. Tu es sourde à ce qui s’est passée au point où tu prends mes réactions à la légère, où que tu me souffles que je suis mentalement instable !? Tu te comportes toujours comme si j’étais une propriété, une poupée qu’on peut menacer et provoquer à volonté. Tu rôdes autour de moi, tu m’observes comme si j’étais l’animal, tu me réduits à ma race en me disant petit ombra avec un petit ton humiliant, t’appelles ça du respect ? Et là, là, tu me tires les cheveux pour me faire plier ? Tout ce que tu fais me file la gerbe. Tu fais exactement tout ce que je peux détester chez les personnes comme toi, les esclavagistes font la même. Waine Zukei m’imposait sa volonté de la pire des manières, parce qu’il jugeait qu’il était plus important que moi. En quoi tu es différente ?
Elle le laissa cracher à nouveau son venin. Elle s’étonna d’ailleurs qu’il puisse parler autant sans s’arrêter. N’avait il pas besoin de respirer? Elle se tenait droite devant lui mais ses dernières paroles la poignardèrent. Seul ses sourcils froncés pendant une fraction de seconde et ses mais qui se fermaient en témoignèrent. Mais elle était une drakyn et une Ozergova.
Elle ne pouvait pas agir ainsi dans un établissement publique. Même s’ils étaient seuls à l’étage. Elle ne pouvait pas simplement lui coller son poing au milieu du nez et le soumettre à nouveau par la force dans cet endroit. Peut être le savait il et peut être abusait il du fait qu’il y ai foule sous leurs pieds. Ou alors il était seulement idiot et imprudent.
-Je ne compte pas répondre à ce genre de questions. D’autant plus que mes propres intérêts ne te regardent absolument pas.
Elle souleva le bas de sa tunique blanche pour accéder à la bourse qui était dissimulée à la ceinture de son pantalon de la même couleur. Elle en sortit deux pièces qu’elle regarda longuement. Donner de l’argent ne faisait pas non plus partit de ses habitudes.
-Soit. Puisque la conversation ne semble pas être ton point fort, partons du principe que j’achète ma tranquillité dans ce cas ?
Son sourcils droit se arqua d’un air perplexe. Il était vrai qu’elle n’avait pas besoin de converser avec lui pendant des heures temps qu’elle avait la certitude qu’il ne viendrait pas mettre son grain de sel dans ses affaires.
-Et si tu as l’impression que je t’achètes comme l’a fait ton maitre je te rassure toute suite…
Elle se pencha de nouveau au dessus de lui pour murmurer avec un sourire vicieux.
-Je ne veux pas de toi chez moi. Je n’ai rien à foutre d’un petit ombra crasseux et malodorant. J’achète ma paix. Et si nous n’avons plus a nous parler c’est moi qui suis libérée de ce poids.
Ses mots étaient tranchants. Elle était méchante dans ses paroles. Ce n’était pas un hasard. Elle le faisait avec la pleine conscience de ses mots et de ses actes. Elle avait été blessée par ses dernières paroles. Mais les Ozergova ne plient pas facilement. Elle peut être encore moins. Elle était déçue de la tournure des événements. Elle avait déjà prouvé, à deux reprises au moins à ce dernier, qu’elle n’était pas comme sa famille ou son ancien maitre. Certes, selon elle cette différence était justement le problème et elle se refusait à l’accepter mais ça c’était une autre histoire et un autre problème.
Elle se redressa lentement. Il ne semblait pas armé ou apte à l’affronter mais elle avait prit assez de sa colère au visage pour se méfier du genre de réaction qu’il pourrait avoir.
Elle se dirigea vers le lit dont elle tira le drap pour le refaire avant de se diriger vers la porte.
-Pour un chasseur… Je ne te trouve pas spécialement observateur.
Elle ne lui souhaita pas la bonne nuit et ne lui dis même pas un au revoir. Elle se contenta d’ouvrir la porte, le dévisager une nouvelle fois, pleine de fureur, et sortir en la claquant derrière elle.
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Dimitri Chagry
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Les yeux de la femme rouler constamment dans leurs orbites. Elle avait l'air profondément exaspéré par ses propos. Étouffée sans doute par son point de vue, ou sidérée face à ses propos, elle ne desserra pas sa prise tout de suite. Des éléments de compréhension l'empêcher de saisir exactement ce que cette femme voulait. Au fur et à mesure de ses paroles propos, elle refuse de répondre à ses questions prétextant qu'elle n'avait pas tenu de lui répondre. Avait-elle des projets cachés ? Des méfaits à dissimuler ? Son but était donc de le faire taire ? En tout cas elle était suffisamment prétentieuse pour continuer à penser qu'il aurait d'intérêt plus d'intérêt à lui parler. Il ne saisissait pas la préoccupation première de cette femme, il ne cherchait pas à comprendre non plus vu qu'elle était aveugle de son coté aussi. Elle libérait d'un poids ? Jusqu'à maintenant il n'avait pas mis les pieds sur son territoire. Contrairement à la drakyn qui n'avait eu de cesse que de vouloir établir les bases d'une relation... Alors que pression sur sa tête n'était plus, il recula d'un pas pour s'éloigner de cette présence.
Décidément, il ne comprenait rien à ce qu'elle cherchait à faire. Encore moins quand elle se pencha dans sa direction et qu'elle lui présente des pièces qu'elle était venu arracher à sa bourse. Acheter sa tranquillité. Tiens donc. La vision de l'argent dans ses mains fit briller un quart de seconde son regard. Marchander sur un sujet qu'il ne comprenait pas ne lui posait aucun problème, il accepterait bien. Toutefois, ill ne comprenait toujours pas le fond du problème. Elle pourrait le traiter d'idiot, lui dire qu'il manquait d'analyse sur sa petite personne, il s'en foutait. Craignait-t-elle d'avoir eu suffisamment d'importance dans sa vie au point qu'il ait envie de l'égorger en pleine nuit ? Cette vérité le frappa quelques secondes alors qu'il prenait l'argent sans discuter.
T'es pire qu'un sac de noeud, je comprends rien à ce que tu me racontes mais vas-y, verse moi tout l'argent que tu veux, si ça peut te faire plaisir. Je cracherais pas dessus et ça me servira. Aucun semblant de sourire étira ses lèvres. Il aurait pu lui dire qu'il allait courir maudire ce qu'il lui appartenait. Mais il n'aurait pas suffisamment d'argent pour payer un mage noir pour ce type de sort. De plus, il avait déjà entendu dire que la plupart de ses sorts minables n'étaient que de la poudre aux yeux. Il ferait donc bon usage de ses pièces qu'elle était en train de lui offrir pour une obscure raison. L'ombra avait du mal à croire que son attitude était dû à une crainte complexe et profonde. Les liens avec Ozergova avait été glacé, comment pourrait-il deviner ce qu'elle avait derrière la tête ? Tout ce qu'il percevait était la force de ce regard noir et tout le dédain qu'elle pouvait avoir pour un pauvre crasseux comme lui. S'il avait été d'humeur, et que cela n'avait pas été Kierian en face de lui, il aurait sûrement fait un câlin emplit de sueur et de crasse en gage de sincère amitié.
Sa respiration redevenait plus calme, mais il n'était pas serein après tout ce qu'il venait de se passer. Il n'avait fallu que d'une seconde pour que cela dérape. Dans un autre lieu, dans un autre état, peut être que la situation se serait déroulé d'une autre manière. Il n'avait pas tellement envi d'y penser. Cela même s'il avait cruellement envie de tenter de se frotter à la puissance de cette femme. Il n'avait plus besoin de plier genou. S'il se sentait lésé il pourrait désormais tenter de résoudre les choses par lui même. Mais il devait retirer une chose importante de cette conversation... Le noeud de son estomac devait disparaître définitivement. La crainte ne devait plus avoir sa place. Dimitri devait se défaire de ce désordre psychologique. Prendre cet argent, réfléchir le lendemain à ce qu'il venait de se produire pour tenter de saisir la signification cachée de ces mots lourds et de ces regards noirs... Il listait machinalement ces tâches dans sa tête, laissait retomber ses bras le long de son corps. Elle prenait même le soin de refaire son lit, adorable. Les deux se toisaient longuement avant qu'elle ne disparaisse enfin de sa vue. Un souffle profond s'échappa de sa bouche alors qu'il refermait soigneusement à clef la porte de sa chambre. Son regard balaya la pièce du regard et commença à se déshabiller. Au même moment il entendit une petite voix qui signifiait que le repas avait été posé au pied de sa porte. Une petite voix si éteinte qu'il se demanda si la dispute n'avait pas été entendu par le membre du personnel. Il attendit quelques secondes avant d'ouvrir la porte le torse dénudé et de récupérer le repas fumant.
POSTE 4
Décidément, il ne comprenait rien à ce qu'elle cherchait à faire. Encore moins quand elle se pencha dans sa direction et qu'elle lui présente des pièces qu'elle était venu arracher à sa bourse. Acheter sa tranquillité. Tiens donc. La vision de l'argent dans ses mains fit briller un quart de seconde son regard. Marchander sur un sujet qu'il ne comprenait pas ne lui posait aucun problème, il accepterait bien. Toutefois, ill ne comprenait toujours pas le fond du problème. Elle pourrait le traiter d'idiot, lui dire qu'il manquait d'analyse sur sa petite personne, il s'en foutait. Craignait-t-elle d'avoir eu suffisamment d'importance dans sa vie au point qu'il ait envie de l'égorger en pleine nuit ? Cette vérité le frappa quelques secondes alors qu'il prenait l'argent sans discuter.
T'es pire qu'un sac de noeud, je comprends rien à ce que tu me racontes mais vas-y, verse moi tout l'argent que tu veux, si ça peut te faire plaisir. Je cracherais pas dessus et ça me servira. Aucun semblant de sourire étira ses lèvres. Il aurait pu lui dire qu'il allait courir maudire ce qu'il lui appartenait. Mais il n'aurait pas suffisamment d'argent pour payer un mage noir pour ce type de sort. De plus, il avait déjà entendu dire que la plupart de ses sorts minables n'étaient que de la poudre aux yeux. Il ferait donc bon usage de ses pièces qu'elle était en train de lui offrir pour une obscure raison. L'ombra avait du mal à croire que son attitude était dû à une crainte complexe et profonde. Les liens avec Ozergova avait été glacé, comment pourrait-il deviner ce qu'elle avait derrière la tête ? Tout ce qu'il percevait était la force de ce regard noir et tout le dédain qu'elle pouvait avoir pour un pauvre crasseux comme lui. S'il avait été d'humeur, et que cela n'avait pas été Kierian en face de lui, il aurait sûrement fait un câlin emplit de sueur et de crasse en gage de sincère amitié.
Sa respiration redevenait plus calme, mais il n'était pas serein après tout ce qu'il venait de se passer. Il n'avait fallu que d'une seconde pour que cela dérape. Dans un autre lieu, dans un autre état, peut être que la situation se serait déroulé d'une autre manière. Il n'avait pas tellement envi d'y penser. Cela même s'il avait cruellement envie de tenter de se frotter à la puissance de cette femme. Il n'avait plus besoin de plier genou. S'il se sentait lésé il pourrait désormais tenter de résoudre les choses par lui même. Mais il devait retirer une chose importante de cette conversation... Le noeud de son estomac devait disparaître définitivement. La crainte ne devait plus avoir sa place. Dimitri devait se défaire de ce désordre psychologique. Prendre cet argent, réfléchir le lendemain à ce qu'il venait de se produire pour tenter de saisir la signification cachée de ces mots lourds et de ces regards noirs... Il listait machinalement ces tâches dans sa tête, laissait retomber ses bras le long de son corps. Elle prenait même le soin de refaire son lit, adorable. Les deux se toisaient longuement avant qu'elle ne disparaisse enfin de sa vue. Un souffle profond s'échappa de sa bouche alors qu'il refermait soigneusement à clef la porte de sa chambre. Son regard balaya la pièce du regard et commença à se déshabiller. Au même moment il entendit une petite voix qui signifiait que le repas avait été posé au pied de sa porte. Une petite voix si éteinte qu'il se demanda si la dispute n'avait pas été entendu par le membre du personnel. Il attendit quelques secondes avant d'ouvrir la porte le torse dénudé et de récupérer le repas fumant.
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