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Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 711
crédits : 8467
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
L'infâme outil s'élève à nouveau à peine la première menace achevée, avant de s'abattre sitôt la prisonnière tut. A nouveau, la pièce est envahie par un terrible cri de douleur qui, malgré sa répétition, n'apportait pas avec lui le repos de l'habitude. Son audition était toujours aussi dérangeante à entendre et sa vision toujours aussi insupportable à voir.
A cette première attaque, la Princesse autoproclamée semble changer de stratégie, entamant un chant déraillé entrecoupé de râle d'agonie.
- Ô Mairesse, guide émérite, fière gardienne de notre engeance,
Ton cœur vibrant, symbole de force, ton esprit veille avec clarté.
Belle, puissante et redoutable, ta voix résonne telle une fanfare,
Ta sagesse éclaire notre destin, élevant nos vies dans la vengeance.
Un second suis, interrompant la litanie d'un long et puissant cri. Elle commence à sangloter, mais après un petit temps de respiration difficile, elle reprend de plus belle :
- Ton pouvoir est comme un phare brillant, guidant notre Assemblée,
Tes actions forgent des chemins, des horizons de prospérité.
Sous ton regard puissant, nos rêves prennent leur essor,
Tu inspires le respect, l'unité, tu es le flambeau, l'éternel Enfant de l'Or.
Puis, finalement, un troisième coup s'abat. Après le désormais habituel cri, elle se tait, n'ayant plus la force de faire autre chose que de simplement ... Subir. Son corps entier se relâche, comme si elle s'était soudainement endormie.
Durant un temps, les tortionnaires, de profession ou de situation, peuvent croire qu'elle est passée de vie à trépas, si ce n'était de son infime et misérable rythme respiratoire. Lentement, son visage se relève difficilement, dardant contre Athénaïs le regard le plus haineux que la Noirvitrail ait été donné de voir dans sa vie.
- A Courage ou ailleurs, son empire s'étend chaque jour et vous ne pourrez rien contre. Elle vous tuera tous. Et moi, je renaitrai.
Si elle n'a plus la force de rire à gorge déployée, elle émet néanmoins un petit rictus qu'elle paie chère, car elle se voit contraint de cracher quelques effluves sanglantes.
- Il y'a bien une chose que je suis disposé à vous dire ... Déclare t-elle néanmoins. Je peux vous révéler quelques noms de mes consoeurs, ainsi que leur puissance. Ainsi, vous vous rendrez compte d'a quel point votre résistance est futile. Mais il y aurait un prix.
Etait-elle réellement en train d'imposer les termes de sa collaboration, alors que tout en ce monde la désignait comme victime ? A en juger par ses précédentes réactions, il semblait évident qu'elle n'avouerait rien sous la torture. C'était peut-être là leur seul espoir d'obtenir de véritables et nouvelles informations.
- Enlevez-moi chaines et barres noires. Je vous laisse 5 minutes pour vous décider.
Le compte à rebours commençait.
A cette première attaque, la Princesse autoproclamée semble changer de stratégie, entamant un chant déraillé entrecoupé de râle d'agonie.
- Ô Mairesse, guide émérite, fière gardienne de notre engeance,
Ton cœur vibrant, symbole de force, ton esprit veille avec clarté.
Belle, puissante et redoutable, ta voix résonne telle une fanfare,
Ta sagesse éclaire notre destin, élevant nos vies dans la vengeance.
Un second suis, interrompant la litanie d'un long et puissant cri. Elle commence à sangloter, mais après un petit temps de respiration difficile, elle reprend de plus belle :
- Ton pouvoir est comme un phare brillant, guidant notre Assemblée,
Tes actions forgent des chemins, des horizons de prospérité.
Sous ton regard puissant, nos rêves prennent leur essor,
Tu inspires le respect, l'unité, tu es le flambeau, l'éternel Enfant de l'Or.
Puis, finalement, un troisième coup s'abat. Après le désormais habituel cri, elle se tait, n'ayant plus la force de faire autre chose que de simplement ... Subir. Son corps entier se relâche, comme si elle s'était soudainement endormie.
Durant un temps, les tortionnaires, de profession ou de situation, peuvent croire qu'elle est passée de vie à trépas, si ce n'était de son infime et misérable rythme respiratoire. Lentement, son visage se relève difficilement, dardant contre Athénaïs le regard le plus haineux que la Noirvitrail ait été donné de voir dans sa vie.
- A Courage ou ailleurs, son empire s'étend chaque jour et vous ne pourrez rien contre. Elle vous tuera tous. Et moi, je renaitrai.
Si elle n'a plus la force de rire à gorge déployée, elle émet néanmoins un petit rictus qu'elle paie chère, car elle se voit contraint de cracher quelques effluves sanglantes.
- Il y'a bien une chose que je suis disposé à vous dire ... Déclare t-elle néanmoins. Je peux vous révéler quelques noms de mes consoeurs, ainsi que leur puissance. Ainsi, vous vous rendrez compte d'a quel point votre résistance est futile. Mais il y aurait un prix.
Etait-elle réellement en train d'imposer les termes de sa collaboration, alors que tout en ce monde la désignait comme victime ? A en juger par ses précédentes réactions, il semblait évident qu'elle n'avouerait rien sous la torture. C'était peut-être là leur seul espoir d'obtenir de véritables et nouvelles informations.
- Enlevez-moi chaines et barres noires. Je vous laisse 5 minutes pour vous décider.
Le compte à rebours commençait.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
Messages : 305
crédits : 968
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Si la douleur est une école, alors elle est l'une des plus grandes cancres de l'établissement, ou la plus butée.
On m'avait parlé de sa puissance. Je savais qu'elle n'était pas la moitié d'un pécore qu'on trouve dans les ruelles de Liberty. Elle n'est pas non plus une caïd façon Jojo-les-Grandes-Lattes qui finalement aboie plus qu'autre chose. Non. C'est une ennemie à prendre au sérieux, mais je n'ai pas le sentiment qu'elle prend le Razkaal au même titre, ou alors elle s'est vraiment donné le défi de l'affronter. Je n'ai jamais entendu d'histoire parlant d'une personne aussi robuste qu'elle soit survivre dans cette Forteresse, même pour ses Geôliers. J'ai très bien conscience qu'il ne faudra pas que je traîne longtemps dans ses murs aux risques de finir fou. L'esprit est solide, mais il s'abîme avec le temps. Je suis loin du Reike, mais je dois savoir ce que notre monde attend, avec ce nouveau souverain, les Archontes, et bien sûr les Titans.
Mes mains sont sales. Son sang a coulé sur mes phalanges, et sur le marteau qui a essuyé bon nombre d'éclaboussures. Si je retire l'un de ses clous, de fortes chances que nous verrons ses nerfs troués et pulsant encore une douleur effroyable dans son organisme. Je me repasse alors ses discours, des espèces d'invocations, comme si quelqu'un l'entendait ici. Une prière dans le ton d'un baroud d'honneur. S'en est presque héroïque. Le deuxième coup n'a même pas fait fermer son caquet, pire, il faudra attendre mon troisième coup pour qu'elle se taise une bonne fois pour toutes. Enfin, pour le moment. J'ai encore ses vers en tête ; "Ô Mairesse, guide émérite, fière gardienne de notre engeance". C'est bien la Mairesse de Courage alors ? Quand son corps se relâche, je suspecte durant quelques secondes un arrêt cardiaque, deux doigts sur sa gorge me confirmeront le contraire, et voilà qu'elle se redresse devant la Lieutenante, qui m'avait demandé une petite accalmie pour poser sa question. J'hausse un sourcil à sa dernière réplique. Renaître ? Revenir depuis les morts, ouais, j'ai vu, avec ces morts-vivants qui sont apparus il y a peu. Mais complètement ?
Je pose mes outils, puis rejoins le trio. Face à elle. Il y avait comme une tension palpable, comme si elle tentait une dernière joute avant de crever. Comme si les chaînes et la cellule n'étaient que de la décoration, et qu'elle avait une emprise bien plus ferme sur la situation. J'y croirais presque. Jusqu'à ce que la proposition tombe.
Une information contre une délivrance de ses entraves. Je dois admettre que niveau culot, j'en n'ai jamais vu de ce calibre. Mais Princesse de Cœur est une prisonnière différente, les règles du jeu le sont désormais aussi. Je finis par regarder l'auditoire après cette proposition, ou plutôt cet ultimatum. Puis, je me dis que le regard de la Tête est important pour cette affaire, et qu'une mauvaise décision de ma part me coûterait très cher. Une minute s'effile, je finis par m'avancer d'un pas.
« Je reviens. On verra ce que la Tête pense de ta petite chanson. »
Je toque par trois fois à son bureau, un grand double battant, gardé par deux sbires. J'attends qu'on me signale d'entrer avant de pénétrer la pièce. C'est jamais évident de causer avec elle, c'est comme si on avait la nuque systématiquement posée sur un billot, et qu'une hache pouvait tomber à tout moment. J'appuie une révérence respectueuse avant de lui adresser la parole, les yeux rivés sur le sol.
« Madame. Kieran Ryven, au rapport. La questionnette avance, j'y ai également mis mes compétences pour la contraindre, à cela elle propose des informations en lien avec la hiérarchie de l'Assemblée, ainsi que la puissance de ses consœurs. Elle demande en contrepartie la libération de ses entraves actuelles qui comprend l'extraction des Barres du Roi, et lui retirer ses chaînes. Avant toute décision, il me semblait nécessaire et normal que vous ayez le dernier mot, et s'il est favorable à sa demande, d'avoir votre dérogation. Je ne bougerai un doigt que sur vos commandements. »
Mon genou tombe lourdement au sol pour appuyer davantage mon inclinaison, et je sais pertinemment qu'à partir de ce moment-là, il va falloir faire à la lettre et à la ponctuation près tout ce que la Tête demande. Sinon, c'est mon esprit qui finira torturé jusqu'à la Fin. Ce n'est pas tellement l'ambiance que je recherche.
Clairement pas.
On m'avait parlé de sa puissance. Je savais qu'elle n'était pas la moitié d'un pécore qu'on trouve dans les ruelles de Liberty. Elle n'est pas non plus une caïd façon Jojo-les-Grandes-Lattes qui finalement aboie plus qu'autre chose. Non. C'est une ennemie à prendre au sérieux, mais je n'ai pas le sentiment qu'elle prend le Razkaal au même titre, ou alors elle s'est vraiment donné le défi de l'affronter. Je n'ai jamais entendu d'histoire parlant d'une personne aussi robuste qu'elle soit survivre dans cette Forteresse, même pour ses Geôliers. J'ai très bien conscience qu'il ne faudra pas que je traîne longtemps dans ses murs aux risques de finir fou. L'esprit est solide, mais il s'abîme avec le temps. Je suis loin du Reike, mais je dois savoir ce que notre monde attend, avec ce nouveau souverain, les Archontes, et bien sûr les Titans.
Mes mains sont sales. Son sang a coulé sur mes phalanges, et sur le marteau qui a essuyé bon nombre d'éclaboussures. Si je retire l'un de ses clous, de fortes chances que nous verrons ses nerfs troués et pulsant encore une douleur effroyable dans son organisme. Je me repasse alors ses discours, des espèces d'invocations, comme si quelqu'un l'entendait ici. Une prière dans le ton d'un baroud d'honneur. S'en est presque héroïque. Le deuxième coup n'a même pas fait fermer son caquet, pire, il faudra attendre mon troisième coup pour qu'elle se taise une bonne fois pour toutes. Enfin, pour le moment. J'ai encore ses vers en tête ; "Ô Mairesse, guide émérite, fière gardienne de notre engeance". C'est bien la Mairesse de Courage alors ? Quand son corps se relâche, je suspecte durant quelques secondes un arrêt cardiaque, deux doigts sur sa gorge me confirmeront le contraire, et voilà qu'elle se redresse devant la Lieutenante, qui m'avait demandé une petite accalmie pour poser sa question. J'hausse un sourcil à sa dernière réplique. Renaître ? Revenir depuis les morts, ouais, j'ai vu, avec ces morts-vivants qui sont apparus il y a peu. Mais complètement ?
Je pose mes outils, puis rejoins le trio. Face à elle. Il y avait comme une tension palpable, comme si elle tentait une dernière joute avant de crever. Comme si les chaînes et la cellule n'étaient que de la décoration, et qu'elle avait une emprise bien plus ferme sur la situation. J'y croirais presque. Jusqu'à ce que la proposition tombe.
Une information contre une délivrance de ses entraves. Je dois admettre que niveau culot, j'en n'ai jamais vu de ce calibre. Mais Princesse de Cœur est une prisonnière différente, les règles du jeu le sont désormais aussi. Je finis par regarder l'auditoire après cette proposition, ou plutôt cet ultimatum. Puis, je me dis que le regard de la Tête est important pour cette affaire, et qu'une mauvaise décision de ma part me coûterait très cher. Une minute s'effile, je finis par m'avancer d'un pas.
« Je reviens. On verra ce que la Tête pense de ta petite chanson. »
***
Je toque par trois fois à son bureau, un grand double battant, gardé par deux sbires. J'attends qu'on me signale d'entrer avant de pénétrer la pièce. C'est jamais évident de causer avec elle, c'est comme si on avait la nuque systématiquement posée sur un billot, et qu'une hache pouvait tomber à tout moment. J'appuie une révérence respectueuse avant de lui adresser la parole, les yeux rivés sur le sol.
« Madame. Kieran Ryven, au rapport. La questionnette avance, j'y ai également mis mes compétences pour la contraindre, à cela elle propose des informations en lien avec la hiérarchie de l'Assemblée, ainsi que la puissance de ses consœurs. Elle demande en contrepartie la libération de ses entraves actuelles qui comprend l'extraction des Barres du Roi, et lui retirer ses chaînes. Avant toute décision, il me semblait nécessaire et normal que vous ayez le dernier mot, et s'il est favorable à sa demande, d'avoir votre dérogation. Je ne bougerai un doigt que sur vos commandements. »
Mon genou tombe lourdement au sol pour appuyer davantage mon inclinaison, et je sais pertinemment qu'à partir de ce moment-là, il va falloir faire à la lettre et à la ponctuation près tout ce que la Tête demande. Sinon, c'est mon esprit qui finira torturé jusqu'à la Fin. Ce n'est pas tellement l'ambiance que je recherche.
Clairement pas.
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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crédits : 2340
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L'ambiance a jamais été terrible, et elle s'améliore pas quand le déchet humain se met à chanter. J'aimerais pouvoir dire que le pire, c'est sa voix éraillée, mais le fait est que les paroles, qui résonnent clairement dans la cellule mise à nu, peignent un tableau qui n'a rien de séduisant pour moi. Surtout que ça balance tout sur la Mairesse de Courage, à la chute, et que j'me rappelle cruellement que c'est de la patronne qu'il s'agit, celle qui paye nos salaires et nous donne nos objectifs.
Oh, c'est sûr, le préfet et les commissaires définissent ce qu'on fait au jour le jour et la manière dont on applique la loi dans les différents quartiers de la ville. Mais c'est Koraki Exousia qui définit les orientations générales, les buts à atteindre, qui s'assure de taper sur les doigts de ceux qui font pas les bons efforts et, éventuellement, parfois, de temps à autres, de récompenser ceux qui se donnent vraiment.
La barre est haute, donc ça n'arrive pas souvent.
Et j'ai clairement pas envie d'être pointé du doigt avec un gros "C'est lui, là, Dosian, qui a rapporté la nouvelle que Exousia est une traîtresse à la Nation."
Evidemment, ça ferait drôlement chier si c'était vrai : ça voudrait dire qu'elle fomente une rébellion, vise à destabiliser nos institutions, aide à la fracture de l'armée et à la destruction et la perte de l'intégrité du territoire républicain, autant dire tout ce qu'on n'aime pas trop et contre lequel on est censé lutter. D'un autre côté, comme j'peux me faire écraser comme une fourmi trop aventureuse, j'me dis que ce combat, c'est p'tet plutôt à quelqu'un d'autre de le mener. Genre, le vice-président, le garde des sceaux, les limiers copains du tortionnaire psychopathe, toute cette joyeuse bande qui à force de péter plus haut que son cul finit par avoir les yeux dans le brouillard.
C'est décidé : dans le rapport, j'écrirai que la nana était devenue complètement folle à lier à cause des tortures du Razkaal et que ce qu'elle dit doit être pris avec les pincettes de plusieurs mètres. En plus, ça se trouve, elle essaie juste de foutre la merde parce qu'un jour, Koraki lui a volé la dernière robe en soldes chez un boutiquier de Courage. Franchement, rien de fiable. Et la torture, c'est connu pour faire dire des conneries aux gens.
Le marché qu'est proposé ensuite paraît bien plus intéressant, et j'dois dire que j'suis presque tenté de le prendre. J'veux dire, sans les bras, les jambes, les yeux, elle va faire quoi ? Ramper jusqu'à la porte, sauter sur ses moignons pour l'ouvrir avec les dents, et faire des ondulations du bassin jusqu'à la terre ferme ? J'veux bien que les Princesses étaient un peu fortes, mais la dernière que j'ai croisée, elle a disparu six pieds sous terre, et si on sait pas si elle bouffe vraiment les pissenlits par la racine, reste qu'on l'a renvoyée chez elle manu militari.
C'est vrai que c'était des magiciennes puissantes, mais on est nous-mêmes pas mauvais, je crois, et surtout, faut éviter d'utiliser de la magie au Razkaal, alors... ?
Le Limier part vérifier avec sa cheffe s'il a le droit de prendre le risque, et on se retrouve à trois dans la salle de torture, avec notre colis suspect. Epuisée par la douleur et le manque de sommeil, elle a l'air de profiter du bref répit pour se ressourcer, donc j'fais signe aux deux jeunes femmes de s'écarter un peu, et j'me rapproche d'elles. Puis, j'murmure.
« Dites, ça vous dit quelque chose, ce qu'elle raconte ? Rapport à Exousia, la Mairesse de Courage, j'veux dire. Personnellement, première fois que j'entends tout ça, mais on sait jamais, p'tet que côté Magic ou chez la GAR, on a un autre son de cloche ? Pasque j'ai un peu l'impression qu'on vient de me lâcher dans l'eau bouillante, là... »
Toujours de bon ton de sonder un peu ce que font les collègues, histoire de s'assurer qu'on n'est pas le dindon de la farce. C'est que, d'habitude, c'est plutôt moi qui fourre que l'inverse.
On se remonte le moral comme on peut avec des petites blagounettes, mais ça sonne friable avec la respiration hachée et rauque de l'autre derrière.
Oh, c'est sûr, le préfet et les commissaires définissent ce qu'on fait au jour le jour et la manière dont on applique la loi dans les différents quartiers de la ville. Mais c'est Koraki Exousia qui définit les orientations générales, les buts à atteindre, qui s'assure de taper sur les doigts de ceux qui font pas les bons efforts et, éventuellement, parfois, de temps à autres, de récompenser ceux qui se donnent vraiment.
La barre est haute, donc ça n'arrive pas souvent.
Et j'ai clairement pas envie d'être pointé du doigt avec un gros "C'est lui, là, Dosian, qui a rapporté la nouvelle que Exousia est une traîtresse à la Nation."
Evidemment, ça ferait drôlement chier si c'était vrai : ça voudrait dire qu'elle fomente une rébellion, vise à destabiliser nos institutions, aide à la fracture de l'armée et à la destruction et la perte de l'intégrité du territoire républicain, autant dire tout ce qu'on n'aime pas trop et contre lequel on est censé lutter. D'un autre côté, comme j'peux me faire écraser comme une fourmi trop aventureuse, j'me dis que ce combat, c'est p'tet plutôt à quelqu'un d'autre de le mener. Genre, le vice-président, le garde des sceaux, les limiers copains du tortionnaire psychopathe, toute cette joyeuse bande qui à force de péter plus haut que son cul finit par avoir les yeux dans le brouillard.
C'est décidé : dans le rapport, j'écrirai que la nana était devenue complètement folle à lier à cause des tortures du Razkaal et que ce qu'elle dit doit être pris avec les pincettes de plusieurs mètres. En plus, ça se trouve, elle essaie juste de foutre la merde parce qu'un jour, Koraki lui a volé la dernière robe en soldes chez un boutiquier de Courage. Franchement, rien de fiable. Et la torture, c'est connu pour faire dire des conneries aux gens.
Le marché qu'est proposé ensuite paraît bien plus intéressant, et j'dois dire que j'suis presque tenté de le prendre. J'veux dire, sans les bras, les jambes, les yeux, elle va faire quoi ? Ramper jusqu'à la porte, sauter sur ses moignons pour l'ouvrir avec les dents, et faire des ondulations du bassin jusqu'à la terre ferme ? J'veux bien que les Princesses étaient un peu fortes, mais la dernière que j'ai croisée, elle a disparu six pieds sous terre, et si on sait pas si elle bouffe vraiment les pissenlits par la racine, reste qu'on l'a renvoyée chez elle manu militari.
C'est vrai que c'était des magiciennes puissantes, mais on est nous-mêmes pas mauvais, je crois, et surtout, faut éviter d'utiliser de la magie au Razkaal, alors... ?
Le Limier part vérifier avec sa cheffe s'il a le droit de prendre le risque, et on se retrouve à trois dans la salle de torture, avec notre colis suspect. Epuisée par la douleur et le manque de sommeil, elle a l'air de profiter du bref répit pour se ressourcer, donc j'fais signe aux deux jeunes femmes de s'écarter un peu, et j'me rapproche d'elles. Puis, j'murmure.
« Dites, ça vous dit quelque chose, ce qu'elle raconte ? Rapport à Exousia, la Mairesse de Courage, j'veux dire. Personnellement, première fois que j'entends tout ça, mais on sait jamais, p'tet que côté Magic ou chez la GAR, on a un autre son de cloche ? Pasque j'ai un peu l'impression qu'on vient de me lâcher dans l'eau bouillante, là... »
Toujours de bon ton de sonder un peu ce que font les collègues, histoire de s'assurer qu'on n'est pas le dindon de la farce. C'est que, d'habitude, c'est plutôt moi qui fourre que l'inverse.
On se remonte le moral comme on peut avec des petites blagounettes, mais ça sonne friable avec la respiration hachée et rauque de l'autre derrière.
Invité
Invité
Le doute. Comment pourrait-il en être autrement. Les fameuses méthodes de… Persuasion du Razkaal semblent parfaitement inadaptée contre cet adversaire. Je n’irais pas jusqu’à dire inefficace, ses hurlements, ses pauses, cette fatigue qui se dégage d’elle indique bien que les coups, ceux qu’il lui porte en ce moment et ceux qui lui ont été portés plus tôt, ont touchés. Et malgré ça, malgré le fait qu’elle est actuellement plus proche des portes de la mort que d’un avenir radieux, elle garde la tête haute, fanfaronnant devant nous. Les clous viennent presque appuyer ses paroles, transformant ses cris de douleur en refrain macabre. Je n’aime pas ça. Je n’aime pas ce que je vois, je n’aime pas sa manière d’agir, je n’aime pas ce lieu. Je voudrais être ailleurs. Presque n’importe où serait mieux qu’ici.
Et ce n’est qu’une princesse.
Cette pensée est la plus effrayante. Si une princesse peut se vanter de posséder une telle résilience et des capacités lui permettant de tenir face à tout cela alors que devons-nous craindre des reines ? Cette question est peut-être l’une des premières réponses que nous cherchions finalement. Je peux voir un lien entre la puissance des reines et la crainte de devoir traiter avec la Dame. Et en même temps imaginer qu’elles puissent craindre la dame mais ne pas s’inquiéter des autres entitées de Magic… Les pleïades ne seraient donc rien à leurs yeux ? Neera ne serait qu’un simple courant d’air dont on peut se protéger en se couvrant ? Oui, tout cela est effrayant.
Mais ce ne sont que des idées, des pensées qui m’aident à ne pas regarder la situation présente en face, à m’enfuir de cette cellule. Comme si j’avais le choix. Avec un soupir, et une bonne dose de concentration, toujours dans cette optique de ne pas défaillir, je reporte mon attention sur elle, écoutant sa nouvelle déclaration. Un empire qui s’étend depuis Courage. Oui, les informations collent, il est difficile de se convaincre qu’elle ne parle pas de Dame Exousia. Et cela indique que nous avons fait une erreur. Une grosse erreur. Une erreur qui va avoir des répercussions bien difficiles à prévoir.
Puis une nouvelle proposition. Osée. Comment pourrait-il en être autrement, le défi est l’un des traits qui la caractérise le mieux depuis notre entrée dans cette cellule. Peut-être même défiait-elle ses bourreaux pendant qu’ils l’attachaient et la mutilaient de la sorte… Cette pensée me fait chanceler un instant, non pas devant l’image d’elle incapable de s’arrêter de parler alors qu’ils passent à l’acte mais bien devant l’acte lui-même. Jusqu’à maintenant j’étais parvenue à ne pas imaginer tout ça… Pour le mieux.
La porte qui claque me rappelle à l’ordre, remarquant du coin de l’oeil le geste de l’officier. Il est temps de parler, d’échanger des informations. Comme si on avait quoi que ce soit à échanger. Enfin reprendre les bases ne peut pas faire de mal je suppose. “Magic avait des doutes concernant la Mairesse de courage. Suite à… La disparition de la Dame, nous avons retrouvé des documents dénonçant Dame Exousia. Je…” Il va falloir jouer franc-jeu si je veux que la situation avance pourtant il faut bien avouer que je ne suis pas très heureuse à l’idée d’annoncer un aussi gros échec. Autant de la part de Magic que de la mienne. “J’ai été envoyé avec d’autres personnes enquêter sur cette affaire et les premières informations semblaient l’exclure de tout ça. Et c’est d’ailleurs sur ces informations que nous avons pu lier l’ancienne consule, Phtonia, à l’assemblée. Nous a-t-elle dirigé vers elle afin de se couvrir ou pour autre chose… Honnêtement je ne saurais dire et au vu de la situation actuelle je préfèrerais éviter d’avoir à faire des suppositions.” Si c’est pour encore une fois passer à côté de la vérité ou être trompée… Oui, on va éviter. “Si, je peux ajouter qu’à cette occasion nous avons croisé deux autres membres de l’assemblée, dont peut-être une reine. Là aussi je ne pourrais pas vous donner beaucoup plus d’informations. La première était une enfant, sa puissance était très largement supérieure à ce qu’on aurait pu imaginer ou prévoir en la voyant, sa résistance aussi d’ailleurs, on peut voir un lien entre les deux, la deuxième a disparue presque aussi vite après être apparue, récupérant sa fille, selon ses dires du moins…”
Petite pause, j’ai un peu disgressé, certaines informations n’étaient au mieux pas nécessaires au pire en trop et risqueraient de leur faire émettre des théories n’ayant pas lieu d’être. “Je pense avoir fait le tour des principaux points, l’affaire était un peu plus compliquée et certaines choses mériteraient peut-être d’être plus détaillée mais je ne pense pas qu’elles aient de l’importance ici.” Comme le fait que l’enfant avait elle aussi entamé une comptine lors de notre affrontement. Le contenu est certes important mais la manière de le délivrer ne me semble pas pertinent. Peut-être une simple lubie de leur part, tout comme le fait de prendre le nom des cartes pour se nommer. “Aussi… Je ne suis pas contre l’idée d’accéder à sa demande et la libérer de ses chaînes en échanges d’informations, c’est le mieux que nous puissions avoir pour le moment néanmoins, et il faudra voir avec notre bourreau à son retour, ne serait-il pas possible d’enlever les barres une par une afin de vérifier au fur et à mesure les informations qu’elle nous donne ?” Regard appuyé sur mes deux collègues. Encore une fois, je n’aime pas ça. Le Razkaal devrait être en mesure d’éviter toute triche magique mais les méthodes des limiers auraient aussi dû la faire parler facilement. Nous ne serons jamais trop prudents en traitant avec elle.
Et ce n’est qu’une princesse.
Cette pensée est la plus effrayante. Si une princesse peut se vanter de posséder une telle résilience et des capacités lui permettant de tenir face à tout cela alors que devons-nous craindre des reines ? Cette question est peut-être l’une des premières réponses que nous cherchions finalement. Je peux voir un lien entre la puissance des reines et la crainte de devoir traiter avec la Dame. Et en même temps imaginer qu’elles puissent craindre la dame mais ne pas s’inquiéter des autres entitées de Magic… Les pleïades ne seraient donc rien à leurs yeux ? Neera ne serait qu’un simple courant d’air dont on peut se protéger en se couvrant ? Oui, tout cela est effrayant.
Mais ce ne sont que des idées, des pensées qui m’aident à ne pas regarder la situation présente en face, à m’enfuir de cette cellule. Comme si j’avais le choix. Avec un soupir, et une bonne dose de concentration, toujours dans cette optique de ne pas défaillir, je reporte mon attention sur elle, écoutant sa nouvelle déclaration. Un empire qui s’étend depuis Courage. Oui, les informations collent, il est difficile de se convaincre qu’elle ne parle pas de Dame Exousia. Et cela indique que nous avons fait une erreur. Une grosse erreur. Une erreur qui va avoir des répercussions bien difficiles à prévoir.
Puis une nouvelle proposition. Osée. Comment pourrait-il en être autrement, le défi est l’un des traits qui la caractérise le mieux depuis notre entrée dans cette cellule. Peut-être même défiait-elle ses bourreaux pendant qu’ils l’attachaient et la mutilaient de la sorte… Cette pensée me fait chanceler un instant, non pas devant l’image d’elle incapable de s’arrêter de parler alors qu’ils passent à l’acte mais bien devant l’acte lui-même. Jusqu’à maintenant j’étais parvenue à ne pas imaginer tout ça… Pour le mieux.
La porte qui claque me rappelle à l’ordre, remarquant du coin de l’oeil le geste de l’officier. Il est temps de parler, d’échanger des informations. Comme si on avait quoi que ce soit à échanger. Enfin reprendre les bases ne peut pas faire de mal je suppose. “Magic avait des doutes concernant la Mairesse de courage. Suite à… La disparition de la Dame, nous avons retrouvé des documents dénonçant Dame Exousia. Je…” Il va falloir jouer franc-jeu si je veux que la situation avance pourtant il faut bien avouer que je ne suis pas très heureuse à l’idée d’annoncer un aussi gros échec. Autant de la part de Magic que de la mienne. “J’ai été envoyé avec d’autres personnes enquêter sur cette affaire et les premières informations semblaient l’exclure de tout ça. Et c’est d’ailleurs sur ces informations que nous avons pu lier l’ancienne consule, Phtonia, à l’assemblée. Nous a-t-elle dirigé vers elle afin de se couvrir ou pour autre chose… Honnêtement je ne saurais dire et au vu de la situation actuelle je préfèrerais éviter d’avoir à faire des suppositions.” Si c’est pour encore une fois passer à côté de la vérité ou être trompée… Oui, on va éviter. “Si, je peux ajouter qu’à cette occasion nous avons croisé deux autres membres de l’assemblée, dont peut-être une reine. Là aussi je ne pourrais pas vous donner beaucoup plus d’informations. La première était une enfant, sa puissance était très largement supérieure à ce qu’on aurait pu imaginer ou prévoir en la voyant, sa résistance aussi d’ailleurs, on peut voir un lien entre les deux, la deuxième a disparue presque aussi vite après être apparue, récupérant sa fille, selon ses dires du moins…”
Petite pause, j’ai un peu disgressé, certaines informations n’étaient au mieux pas nécessaires au pire en trop et risqueraient de leur faire émettre des théories n’ayant pas lieu d’être. “Je pense avoir fait le tour des principaux points, l’affaire était un peu plus compliquée et certaines choses mériteraient peut-être d’être plus détaillée mais je ne pense pas qu’elles aient de l’importance ici.” Comme le fait que l’enfant avait elle aussi entamé une comptine lors de notre affrontement. Le contenu est certes important mais la manière de le délivrer ne me semble pas pertinent. Peut-être une simple lubie de leur part, tout comme le fait de prendre le nom des cartes pour se nommer. “Aussi… Je ne suis pas contre l’idée d’accéder à sa demande et la libérer de ses chaînes en échanges d’informations, c’est le mieux que nous puissions avoir pour le moment néanmoins, et il faudra voir avec notre bourreau à son retour, ne serait-il pas possible d’enlever les barres une par une afin de vérifier au fur et à mesure les informations qu’elle nous donne ?” Regard appuyé sur mes deux collègues. Encore une fois, je n’aime pas ça. Le Razkaal devrait être en mesure d’éviter toute triche magique mais les méthodes des limiers auraient aussi dû la faire parler facilement. Nous ne serons jamais trop prudents en traitant avec elle.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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« Les doutes sont une chose, mais nous ne pouvons pas fonder des accusations valables envers la Mairesse de Courage sur d’un témoignage obtenu sous la contrainte. Cela ne sera pas recevable devant un tribunal, même un tribunal correctement arrosé. Personnellement, je ne risquerai pas ma peau et celle des miens sur cela et je pense que vous non plus … »
Accuser un officiel de la République sans preuves tangibles était trop hasardeux et il ne fallait pas beaucoup d’empathie pour comprendre que ce sentiment était partagé par les représentants de l’Office et de l’Université. Que Koraki, Mairesse de Courage, puisse être impliquée dans toute cette histoire semblait plausible, les parjures au plus haut niveau de la République étant courant. Mais il était tout aussi certain que celle-ci avait pris des mesures pour que l’on ne puisse remonter directement à elle. Ce genre de complot était généralement suffisamment élaboré pour que leurs metteurs en scène puissent jouir d’une certaine impunité et ne jamais être inquiétés par la loi.
Il y avait cependant quelque chose qui gênait la jeune femme.
Les évènements narrés par son homologue de l’Université s’étaient déroulés juste quelques jours après qu’Athénaïs et ses compagnons aient confié les survivants de Port-Wessex à l’Université pour pouvoir être étudiés et soignés. La ville portuaire avait disparu sous les eaux quelques heures à peine après leur départ. L’affaire avait été attribuée au titan des océans et placée sous le sceau de la fatalité, mais Athénaïs ne pouvait s’empêcher de penser que toutes ces affaires avaient un lien, même ténu.
Le sauvetage d’Hava n’avait pas été de tout repos et l’équipe d’Athénaïs avait du massacrer des dizaines de Nagas pour sortir les prisonniers des griffes du prêtre fou. Malgré ses recherches avec Ssisska, Athénaïs était restée incapable de comprendre pourquoi les Nagas avaient décidé de s’installer près des côtes républicaines pour capturer des gens. Créatures des océans, leurs zones de prédations étaient dans les récifs coraliens et les profondeurs, pas dans la moiteur des marais. Le SCAR avait dit qu’il prendrait le relais sur cette affaire, mais les informations n’étaient jamais redescendues au niveau de la lieutenante, qui savait pertinemment que l’affaire avait été enterrée. Entendre que celle-ci avait eu des retombées dans l’Université, de la bouche-même d’Eloïse était le signe que rien n’était véritablement terminé.
Mais il manquait un élément à Athénaïs … Un lien concret entre ce qu’il s’était passé à Port-Wessex, les évènements de l’Université et Koraki Exousia. Sans cela, impossible d'établir un pont entre ces évènements ... Impossible de filer le scénario et d'entrevoir la toile dans sa globalité.
« Dame Natsk … Lors de vos investigations, auriez-vous trouvé quelque chose pouvant vous évoquer un quelconque « Port-Wessex » ? »
Accuser un officiel de la République sans preuves tangibles était trop hasardeux et il ne fallait pas beaucoup d’empathie pour comprendre que ce sentiment était partagé par les représentants de l’Office et de l’Université. Que Koraki, Mairesse de Courage, puisse être impliquée dans toute cette histoire semblait plausible, les parjures au plus haut niveau de la République étant courant. Mais il était tout aussi certain que celle-ci avait pris des mesures pour que l’on ne puisse remonter directement à elle. Ce genre de complot était généralement suffisamment élaboré pour que leurs metteurs en scène puissent jouir d’une certaine impunité et ne jamais être inquiétés par la loi.
Il y avait cependant quelque chose qui gênait la jeune femme.
Les évènements narrés par son homologue de l’Université s’étaient déroulés juste quelques jours après qu’Athénaïs et ses compagnons aient confié les survivants de Port-Wessex à l’Université pour pouvoir être étudiés et soignés. La ville portuaire avait disparu sous les eaux quelques heures à peine après leur départ. L’affaire avait été attribuée au titan des océans et placée sous le sceau de la fatalité, mais Athénaïs ne pouvait s’empêcher de penser que toutes ces affaires avaient un lien, même ténu.
Le sauvetage d’Hava n’avait pas été de tout repos et l’équipe d’Athénaïs avait du massacrer des dizaines de Nagas pour sortir les prisonniers des griffes du prêtre fou. Malgré ses recherches avec Ssisska, Athénaïs était restée incapable de comprendre pourquoi les Nagas avaient décidé de s’installer près des côtes républicaines pour capturer des gens. Créatures des océans, leurs zones de prédations étaient dans les récifs coraliens et les profondeurs, pas dans la moiteur des marais. Le SCAR avait dit qu’il prendrait le relais sur cette affaire, mais les informations n’étaient jamais redescendues au niveau de la lieutenante, qui savait pertinemment que l’affaire avait été enterrée. Entendre que celle-ci avait eu des retombées dans l’Université, de la bouche-même d’Eloïse était le signe que rien n’était véritablement terminé.
Mais il manquait un élément à Athénaïs … Un lien concret entre ce qu’il s’était passé à Port-Wessex, les évènements de l’Université et Koraki Exousia. Sans cela, impossible d'établir un pont entre ces évènements ... Impossible de filer le scénario et d'entrevoir la toile dans sa globalité.
« Dame Natsk … Lors de vos investigations, auriez-vous trouvé quelque chose pouvant vous évoquer un quelconque « Port-Wessex » ? »
Affilié à la République
Koraki Exousia
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Un éclat de rire, pure et simple, retentit sitôt la mention de Port-Wessex parvint-elle à l'oreille de la prisonnière.
- Port-Wessex ... Port-Wessex ... Ha ! Une charmante expérience. Non validée par l'Assemblée, certes, mais très enrichissante.
Un silence étrange s'impose dès lors dans la geôle, étouffant les bruits habituels d'eau coulante et de gémissements alentours. La lueur jusqu'ici malingre se ternie davantage, alors que le visage de la Princesse se redresse vivement, dans un spasme vif. Ses orbites vides s'attardent pourtant sur chacun des tortionnaires présents, tandis que sa voix semble vibrer d'une puissance renouvelée.
- Stromme n'était qu'un abruti et un boulet. Il était persuadé qu'il ferrait renaitre Kayio, ignorant que ce dernier n'est pas mort. Il est là, il rode, il observe, tapis dans les profondeurs où il rêve et attend.
Un étrange murmure, à peine perceptible mais glaçant, se fait entendre au loin, émergeant de cette atmosphère lourde et oppressante, naissant de l'écume venant s'écraser sur les plages malades de l'Île-Sans-Retour. L'air s'alourdit encore, répondant à la seule mention du nom du Titan des Océans. Pour peu, on pourrait déclarer que les murs de la prison eux-mêmes se rapprochaient les uns des autres. Pourtant, tout cela n'était qu'une simple impression.
Dans un bruit de chaines soudainement tendues, le corps de la Princesse de Cœur s'agite pour s'imposer devant la demoiselle Noirvitrail, dardant sur elle son regard vide et néanmoins étrangement perçant.
- Vous êtes celle qui l'avez tué, "l'Apatride" ? Alors l'Assemblée vous remercie. Cet électron libre aurait fini par nous gêner.
Son corps s'agite de nouveau, se plantant devant Eloise.
- Son expérience à toutefois été très profitable à nos plans. Sans Hava, nous aurions eu bien plus de mal à pénétrer ton école, "petite professeure". A présent, je comprends un peu mieux ce que ressent la Dame, au vue de notre situation commune.
Cette fois, c'est au tour de Pancrace de devenir le partenaire privilégié de sa litanie.
- Si tu crains la Putain, "matraqueur de pauvre", alors n'imagine même pas rencontrer mes Reines. Elles sont bien plus puissante que ce que l'Exousia est capable.
Et enfin, c'est au tour de Kieran.
- Et toi, "chien", quel à été la réponse de ta maitresse ?
Une sensation de froid pénètre leurs chairs, accompagnée d'une pesanteur nouvelle, comme si l'atmosphère elle-même devenait plus dense et difficile à respirer. Le Razkaal s'agitait.
- Port-Wessex ... Port-Wessex ... Ha ! Une charmante expérience. Non validée par l'Assemblée, certes, mais très enrichissante.
Un silence étrange s'impose dès lors dans la geôle, étouffant les bruits habituels d'eau coulante et de gémissements alentours. La lueur jusqu'ici malingre se ternie davantage, alors que le visage de la Princesse se redresse vivement, dans un spasme vif. Ses orbites vides s'attardent pourtant sur chacun des tortionnaires présents, tandis que sa voix semble vibrer d'une puissance renouvelée.
- Stromme n'était qu'un abruti et un boulet. Il était persuadé qu'il ferrait renaitre Kayio, ignorant que ce dernier n'est pas mort. Il est là, il rode, il observe, tapis dans les profondeurs où il rêve et attend.
Un étrange murmure, à peine perceptible mais glaçant, se fait entendre au loin, émergeant de cette atmosphère lourde et oppressante, naissant de l'écume venant s'écraser sur les plages malades de l'Île-Sans-Retour. L'air s'alourdit encore, répondant à la seule mention du nom du Titan des Océans. Pour peu, on pourrait déclarer que les murs de la prison eux-mêmes se rapprochaient les uns des autres. Pourtant, tout cela n'était qu'une simple impression.
Dans un bruit de chaines soudainement tendues, le corps de la Princesse de Cœur s'agite pour s'imposer devant la demoiselle Noirvitrail, dardant sur elle son regard vide et néanmoins étrangement perçant.
- Vous êtes celle qui l'avez tué, "l'Apatride" ? Alors l'Assemblée vous remercie. Cet électron libre aurait fini par nous gêner.
Son corps s'agite de nouveau, se plantant devant Eloise.
- Son expérience à toutefois été très profitable à nos plans. Sans Hava, nous aurions eu bien plus de mal à pénétrer ton école, "petite professeure". A présent, je comprends un peu mieux ce que ressent la Dame, au vue de notre situation commune.
Cette fois, c'est au tour de Pancrace de devenir le partenaire privilégié de sa litanie.
- Si tu crains la Putain, "matraqueur de pauvre", alors n'imagine même pas rencontrer mes Reines. Elles sont bien plus puissante que ce que l'Exousia est capable.
Et enfin, c'est au tour de Kieran.
- Et toi, "chien", quel à été la réponse de ta maitresse ?
Une sensation de froid pénètre leurs chairs, accompagnée d'une pesanteur nouvelle, comme si l'atmosphère elle-même devenait plus dense et difficile à respirer. Le Razkaal s'agitait.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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J'ai encore l'impression d'avoir le regard oppressant de la Tête sur moi. Ces mirettes ne sont pas le genre à vouloir lui faire du pied et minauder comme un adolescent bouleversé par les hormones. Pourtant, ça fait déjà quelques minutes que je marche dans les couloirs pour retrouver la cellule, et rien à faire, sa présence me traverse encore. Je le sais, qu'à la moindre incartade, c'est moi et peut-être quelqu'un d'autre du trio qui va déguster parce qu'on aura foiré. Le Razkaal fixe ses propres lois, et aucun bobo politicard ne peut expirer la moindre opposition sans risquer de finir en tronc également. C'est comme être dans une société différente, qui n'appartient qu'à elle-même. C'est grisant, parfois, parce qu'on peut se défouler et commettre des choses très discutables, dans mon cas être sans pitié envers les criminels qui vont recevoir mon châtiment. Par le feu.
Un Châtieur Ardent.
Et les autres fois, c'est le couteau sous la gorge, la hache sur la nuque, les chaînes qui frôlent les poignets, la corde qui caresse le cou, le clou qui pique la colonne. La menace est constamment là, mais ça permet à tous les limiers d'être excellents dans leur domaine, car ils savent que le faux pas ne doit pas exister. Que l'erreur est une faute lourde, et que l'esprit et le corps sont la monnaie d'échange pour en payer la dette. J'essaie de gérer ma respiration une fois face à la porte, et j'entre, les mâchoires et les poings serrés, retrouvant désormais mon calme. Il n'y a que comme ça que je suis le meilleur dans mon boulot.
Nos trois invités échangent ensemble, je me manifeste en leur faisant une révérence de la tête, ne voulant pas poser une main amicale sur leurs épaules pour les rassurer. À cela, le sac humain s'agite et recommence déjà à baver des provocations. Non sans quelques informations qui me font hausser un sourcil. Quelque chose avec Port-Wessex ? Je sens ma peau s'humidifier davantage à la simple mention du Titan des Océans. Vénéré par pas mal de gens qui ont des appétences pour la flotte. Je n'ai jamais réellement aimé me mouiller. Certainement pour ça que la nature m'a offert des ailes pour voler. Un par un, elle défie chaque personne dans cette pièce avant de finir vers moi. Je me pince le nez en levant les sourcils, lassé. Puis, je baille avant de me gratter l'arrière de la nuque.
« J'y viens, Princesse de Fion. J'y viens. De toute façon, tu ne vas pas t'enfuir en courant, n'est-ce pas ? »
Je marche, le pas lourd, si fort que l'écho me renvoie l'information que je ne suis pas un poids plume. Le regard si acéré, l'iris reptilien qui habille mes yeux se resserre vers elle, comme un prédateur qui s'adresse à une proie insignifiante et bien plus petite que lui.
« Voilà ce que le cabot qui te fait hurler comme un porcinet qu'on saigne a à te dire. Elle est d'accord. Mais à une condition. »
J'ai entendu Eloise parler d'une manière qui me paraît parfaite pour maîtriser l'interrogatoire. Bravo à elle. Je l'a gratifie d'un clin d'œil, qui doit pas être très chaleureux à observer.
« Je vais te retirer un élément à chaque fois, qui te coûtera une réponse. Au moindre caprice, je t'embroche et je termine les 31 vertèbres, y'a assez de clous pour refaire la charpente de tout le Razkaal. Et ça tombe bien, j'ai le temps. Tu ressembleras à une bourse, pleine. »
Hors de question que je finisse dans une cellule à cause d'une étoile de mer aveugle. Je me tourne vers le trio, leur montre par un signe de tête que je compte également sur eux, et qu'il va falloir mobiliser un maximum de sang-froid. Pas le choix, il n'y a pas de bassines pour dégobiller, ici. J'aimerais les rassurer en leur disant qu'on ne s'y fait jamais, mais je ne suis pas certain que cette information soit rassurante.
Dans tous les cas, y'a une taularde à faire parler, et le travail n'est pas fini.
Un Châtieur Ardent.
Et les autres fois, c'est le couteau sous la gorge, la hache sur la nuque, les chaînes qui frôlent les poignets, la corde qui caresse le cou, le clou qui pique la colonne. La menace est constamment là, mais ça permet à tous les limiers d'être excellents dans leur domaine, car ils savent que le faux pas ne doit pas exister. Que l'erreur est une faute lourde, et que l'esprit et le corps sont la monnaie d'échange pour en payer la dette. J'essaie de gérer ma respiration une fois face à la porte, et j'entre, les mâchoires et les poings serrés, retrouvant désormais mon calme. Il n'y a que comme ça que je suis le meilleur dans mon boulot.
Nos trois invités échangent ensemble, je me manifeste en leur faisant une révérence de la tête, ne voulant pas poser une main amicale sur leurs épaules pour les rassurer. À cela, le sac humain s'agite et recommence déjà à baver des provocations. Non sans quelques informations qui me font hausser un sourcil. Quelque chose avec Port-Wessex ? Je sens ma peau s'humidifier davantage à la simple mention du Titan des Océans. Vénéré par pas mal de gens qui ont des appétences pour la flotte. Je n'ai jamais réellement aimé me mouiller. Certainement pour ça que la nature m'a offert des ailes pour voler. Un par un, elle défie chaque personne dans cette pièce avant de finir vers moi. Je me pince le nez en levant les sourcils, lassé. Puis, je baille avant de me gratter l'arrière de la nuque.
« J'y viens, Princesse de Fion. J'y viens. De toute façon, tu ne vas pas t'enfuir en courant, n'est-ce pas ? »
Je marche, le pas lourd, si fort que l'écho me renvoie l'information que je ne suis pas un poids plume. Le regard si acéré, l'iris reptilien qui habille mes yeux se resserre vers elle, comme un prédateur qui s'adresse à une proie insignifiante et bien plus petite que lui.
« Voilà ce que le cabot qui te fait hurler comme un porcinet qu'on saigne a à te dire. Elle est d'accord. Mais à une condition. »
J'ai entendu Eloise parler d'une manière qui me paraît parfaite pour maîtriser l'interrogatoire. Bravo à elle. Je l'a gratifie d'un clin d'œil, qui doit pas être très chaleureux à observer.
« Je vais te retirer un élément à chaque fois, qui te coûtera une réponse. Au moindre caprice, je t'embroche et je termine les 31 vertèbres, y'a assez de clous pour refaire la charpente de tout le Razkaal. Et ça tombe bien, j'ai le temps. Tu ressembleras à une bourse, pleine. »
Hors de question que je finisse dans une cellule à cause d'une étoile de mer aveugle. Je me tourne vers le trio, leur montre par un signe de tête que je compte également sur eux, et qu'il va falloir mobiliser un maximum de sang-froid. Pas le choix, il n'y a pas de bassines pour dégobiller, ici. J'aimerais les rassurer en leur disant qu'on ne s'y fait jamais, mais je ne suis pas certain que cette information soit rassurante.
Dans tous les cas, y'a une taularde à faire parler, et le travail n'est pas fini.
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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Les faits et les déclarations se suivent. J'les ai pas tous, notamment les références à la disparition de la Dame et les échanges avec Exousia. Marrant, que son nom ressorte autant. Ca va pas terrible pour décrédibiliser les déclarations de la prisonnière, que tout le monde dans cette pièce ait eu à la côtoyer d'une manière ou d'une autre avec un lien avec l'Assemblée qui ressortait à chaque fois. Ca constitue pas une preuve formelle, toujours pas, et même si c'était le cas, j'hésiterais à y toucher, mais le faisceau d'indice commence à être un peu fort.
Ca donne aussi un autre éclairage à la présence des deux autres : Magic avait déjà été confronté à l'Assemblée, moi j'les ai croisées à Kaizoku, et j'suis à peu près certain que Noirvitrail les aura rencontrées aussi à une occasion ou l'autre. P'tet que les courants politiques que j'suspectais au début, ceux où Magic et la GAR voulaient pas être évincés de l'enquête, sont plus profonds qu'anticipés. P'tet que j'ai pas mes brassards de nage, et que j'dois carrément faire gaffe aussi à pas fourrer mon nez là où il risquerait d'être cassé.
C'est que j'l'aime bien, il est tout droit et tout.
J'prête pas une attention folle aux élucubrations sur Kayio : les titans, ils sont jamais morts dans le coeur de leurs fidèles, mais j'irais pas jusqu'à dire qu'il rôde. Sinon, il aurait mal garé son énorme panard et on lui aurait déjà collé une prune. Nan, par contre, qu'il fasse la sieste sur le plancher océanique, ça, c'est pas impossible ni même improbable. Par contre, j'vais éviter d'accorder du crédit à cette partie : tous les marins de Kaizoku passaient leur temps à répéter que Kayio allait venir bouter la République hors de l'île, et force est de constater que ça s'est jamais produit.
Par contre, j'note dans un coin de ma tête la partie du Stromme et Port-Wessex : à défaut de vouloir investiguer moi-même, ça coûtera pas grand-chose de lire les rapports sur le sujet, ceux qui sont dans les archives, pour peu qu'ils aient pas été nettoyés de toute mention problématique. Et ça pourrait me constituer une assurance des fois qu'un grtos bonnet décide de venir me chier dans les bottes.
Puis le déchet gigote sur ses chaînes pour se tourner vers chacun d'entre nous, et si j'suis pas spécialement choqué qu'elle associe des noms ou des identités aux deux magiciennes, importantes comme elles sont, j'tire salement la gueule quand c'est mon tour. Je crois pas m'être présenté en arrivant ici, elle est censée être aveugle et il faut pas utiliser de magie dans l'enceinte du Razkaal... J'suis à deux doigts d'utiliser le senseur pour savoir si elle a fait quelque chose genre de la lecture de l'esprit ou quoi, mais j'me retiens. P'tet un bruit de ma matraque à ma ceinture, ou quelque chose. Rester calme.
Pas facile. Puis merde, j'suis qu'un officier républicain dans la multitude.
« C'est pas de les rencontrer qui m'inquiète, c'est de m'embrouiller avec. »
Le ton bravache cache mal mon malaise, mais j'm'étends pas davantage : le Limier est revenu avec l'accord de la patronne, et on va retirer les barres petit à petit, à mesure qu'elle nous donne des indices. Si j'dois me fier aux Princesses précédentes, c'est jouable, surtout qu'il lui reste plus grand-chose, que j'ai considérablement progressé depuis Kaizoku, et que ça m'étonnerait qu'une professeur de Magic et une lieutenante de la GAR soient des peintres, mais on n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise.
Reste que le Razkaal n'aime pas la magie, donc...
Invité
Invité
Mes informations devraient leur permettre d’y voir un peu plus clair cependant le point principal ne change pas, porter des accusations infondées sur la Mairesse pourrait générer bien plus de soucis qu’apporter des réponses. On le sait tous et si je ne suis pas la principale concernée par tout ça, je ne doute pas qu’elle pourrait trouver des moyens de pression sur moi ou faire intervenir l’académie d’une manière ou d’une autre, je reste l’un des éléments les plus neutres de la salle. Il n’en est pas de même pour eux. Il est donc normal qu’ils doutent, hésitent, réfléchissent, rechignent à se positionner dans cette affaire. En particulier lui. En un sens il dépend directement d’elle, ce n’est pas seulement son poste qu’il risque. À voir où se situe la limite de sa moralité. Même si j’ai une petite idée de ce qu’il en retourne vu ses réactions depuis le commencement de cette affaire. Enfin, ça ne me regarde pas, il traite bien les informations comme il veut. S’il juge que certaines doivent être gardées sous silence grand bien lui fasse, il ne sera de toute manière pas le seul à faire un compte-rendu sur l’affaire, je ne peux que lui souhaiter que les plus curieux ne souhaiterons pas lire nos trois rapports.
“Hm… J’ai seulement survolé les lettres, la situation était… Compliquée, nous étions un peu pressés mais il me semble bien que oui. Si mes souvenirs sont bons, certaines lettres mentionnaient entre autres l’aide de Phtonia pour régler les factures d’un dénommé Stromme. Il faudrait reprendre les documents dans l’ensemble pour savoir de quoi il en retourne mais je suis presque certaine de ne pas me tromper pour cette partie là.” Et je n’ai pas la moindre idée de ce que cette information peut bien lui apporter, dans le feu de l’action, littéralement, l’enfant étant à ce moment en train d’incendier les archives, je m’étais concentrée sur le fait de trouver une preuve tangible pour inculper Phtonia, une lettre qui a elle seule représentait une preuve indiscutable. Et je l’avais trouvé mais preuve en est aujourd’hui que j’ai eu une bonne idée de m’attarder sur le reste. Comme quoi survoler des copies et des travaux d’étudiants tous les jours à au moins eu le mérite de m’apprendre à aller à l’essentiel dans ma lecture.
Avec tout ça notre gardien est de retour. Et notre partenaire s’agite… Elle a des choses à dire semble-t-il. Plus que quand nous tentions de communiquer avec elle. Je sers les dents, elle me met toujours mal à l’aise. Son apparence me met mal à l’aise. Dans un autre contexte je pourrais traiter avec uniquement son air hautain et ses provocations mais son état, et le souvenir des sévices que vient de lui faire subir… Kieran, il me semble s’être présenté sous ce nom, n’importe qui serait mal à l’aise. N’importe qui ne provenant pas du Razkaal. Ses mots semblent aller dans le sens des craintes d’Athénaïs. Probablement une mauvaise nouvelle, en particulier si elle concerne un titan. Le reste n’est pas des plus réjouissants non plus, il me faut une bonne dose de concentration pour rester impassible. Une situation commune. Dans le meilleurs des cas elle ne parle que d’emprisonnement, dans une mesure plus réaliste elle parle d’emprisonnement et de torture, pourquoi, ça c’est encore une autre question sans réponse, et dans le pire des cas elle parle d’une torture égale à ce qu’est capable de faire le Razkaal. J’aimerais lui parler, lui poser des questions, obtenir des précisions mais il faut que je reste maître de moi. Nous allons avoir des informations, nous avons déjà eu des réponses, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même si je me précipitais et gâchais le tout.
La déclaration du limier pourrait presque me tirer un sourire. Ma proposition n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd mais je ne sais pas quoi en penser. Dois-je être fière de réussir à proposer des solutions capables de plaire aux membres du Razkaal dans une optique d’obtention de réponse ? Je vais laisser mon ego prendre la place et dire oui, mais mon intégrité elle en prend un petit coup je dois l’avouer. Une barre après l’autre… Qui sait pourquoi elle a proposé cet accord. Yeux mi-clos je commence à me concentrer. La magie est bannie de ce lieu, la magie noire plus encore et à moins d’y être obligée je ne compte pas y avoir recours mais un brin de préparation ne peut pas faire de mal.
Espérer le meilleur, se préparer au pire.
“Hm… J’ai seulement survolé les lettres, la situation était… Compliquée, nous étions un peu pressés mais il me semble bien que oui. Si mes souvenirs sont bons, certaines lettres mentionnaient entre autres l’aide de Phtonia pour régler les factures d’un dénommé Stromme. Il faudrait reprendre les documents dans l’ensemble pour savoir de quoi il en retourne mais je suis presque certaine de ne pas me tromper pour cette partie là.” Et je n’ai pas la moindre idée de ce que cette information peut bien lui apporter, dans le feu de l’action, littéralement, l’enfant étant à ce moment en train d’incendier les archives, je m’étais concentrée sur le fait de trouver une preuve tangible pour inculper Phtonia, une lettre qui a elle seule représentait une preuve indiscutable. Et je l’avais trouvé mais preuve en est aujourd’hui que j’ai eu une bonne idée de m’attarder sur le reste. Comme quoi survoler des copies et des travaux d’étudiants tous les jours à au moins eu le mérite de m’apprendre à aller à l’essentiel dans ma lecture.
Avec tout ça notre gardien est de retour. Et notre partenaire s’agite… Elle a des choses à dire semble-t-il. Plus que quand nous tentions de communiquer avec elle. Je sers les dents, elle me met toujours mal à l’aise. Son apparence me met mal à l’aise. Dans un autre contexte je pourrais traiter avec uniquement son air hautain et ses provocations mais son état, et le souvenir des sévices que vient de lui faire subir… Kieran, il me semble s’être présenté sous ce nom, n’importe qui serait mal à l’aise. N’importe qui ne provenant pas du Razkaal. Ses mots semblent aller dans le sens des craintes d’Athénaïs. Probablement une mauvaise nouvelle, en particulier si elle concerne un titan. Le reste n’est pas des plus réjouissants non plus, il me faut une bonne dose de concentration pour rester impassible. Une situation commune. Dans le meilleurs des cas elle ne parle que d’emprisonnement, dans une mesure plus réaliste elle parle d’emprisonnement et de torture, pourquoi, ça c’est encore une autre question sans réponse, et dans le pire des cas elle parle d’une torture égale à ce qu’est capable de faire le Razkaal. J’aimerais lui parler, lui poser des questions, obtenir des précisions mais il faut que je reste maître de moi. Nous allons avoir des informations, nous avons déjà eu des réponses, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même si je me précipitais et gâchais le tout.
La déclaration du limier pourrait presque me tirer un sourire. Ma proposition n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd mais je ne sais pas quoi en penser. Dois-je être fière de réussir à proposer des solutions capables de plaire aux membres du Razkaal dans une optique d’obtention de réponse ? Je vais laisser mon ego prendre la place et dire oui, mais mon intégrité elle en prend un petit coup je dois l’avouer. Une barre après l’autre… Qui sait pourquoi elle a proposé cet accord. Yeux mi-clos je commence à me concentrer. La magie est bannie de ce lieu, la magie noire plus encore et à moins d’y être obligée je ne compte pas y avoir recours mais un brin de préparation ne peut pas faire de mal.
Espérer le meilleur, se préparer au pire.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Suite aux révélations de dame Natsk, Athénaïs resta silencieuse.
Ainsi donc, la corruption de la République remontait jusque dans les hautes sphères. Si ces informations étaient confirmées, cela devenait bien trop grave et bien trop gros pour la Noirvitrail. Il n’y avait pas trente-six solutions : sans un dossier solide, il valait mieux fermer sa mouille et faire profil bas avant de pouvoir frapper un grand coup.
L’Officier Dosian parlait peu, mais il semblait avoir compris depuis plus longtemps que quiconque le merdier dans lequel tout le monde se trouvait désormais. Et sa réaction était la plus sensée : se taire et se faire tout petit. Ce n’était pas le cas de la brochette de viande qui se trainait sur le sol. Cette dernière l’avait insultée et si Athénaïs n’avait pas été empêchée par son rôle et les murs anti-magie de la prison, elle aurait expédié l’impudence à plusieurs kilomètres au-dessus du plancher des vaches.
Elle se contenta de l’ignorer, ses pensées dérivant vers la reconstitution de tout ce mystère et des ramifications du complot contre la République. La jeune femme recula et s’appuya contre le mur, près de la porte. La pierre froide l’aidait à réfléchir et surtout, elle voulait mettre un peu de distance entre elle et le morceau de viande qui l’insultait. Il valait mieux qu’elle laisse faire ses compagnons pour le reste de l’interrogatoire. La torture n’était vraiment pas son truc …
Elle prit une grande inspiration et tenta de s’imaginer les bancs de sable des îles paradisiaques pour se calmer. Ca, au moins, c’était une image douce et plaisante, bien loin de cette cage de souffrance qu’était la prison du Razkaal.
Ainsi donc, la corruption de la République remontait jusque dans les hautes sphères. Si ces informations étaient confirmées, cela devenait bien trop grave et bien trop gros pour la Noirvitrail. Il n’y avait pas trente-six solutions : sans un dossier solide, il valait mieux fermer sa mouille et faire profil bas avant de pouvoir frapper un grand coup.
L’Officier Dosian parlait peu, mais il semblait avoir compris depuis plus longtemps que quiconque le merdier dans lequel tout le monde se trouvait désormais. Et sa réaction était la plus sensée : se taire et se faire tout petit. Ce n’était pas le cas de la brochette de viande qui se trainait sur le sol. Cette dernière l’avait insultée et si Athénaïs n’avait pas été empêchée par son rôle et les murs anti-magie de la prison, elle aurait expédié l’impudence à plusieurs kilomètres au-dessus du plancher des vaches.
Elle se contenta de l’ignorer, ses pensées dérivant vers la reconstitution de tout ce mystère et des ramifications du complot contre la République. La jeune femme recula et s’appuya contre le mur, près de la porte. La pierre froide l’aidait à réfléchir et surtout, elle voulait mettre un peu de distance entre elle et le morceau de viande qui l’insultait. Il valait mieux qu’elle laisse faire ses compagnons pour le reste de l’interrogatoire. La torture n’était vraiment pas son truc …
Elle prit une grande inspiration et tenta de s’imaginer les bancs de sable des îles paradisiaques pour se calmer. Ca, au moins, c’était une image douce et plaisante, bien loin de cette cage de souffrance qu’était la prison du Razkaal.
Affilié à la République
Koraki Exousia
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Elle écouta attentivement ses geôliers discuter entre eux, son visage arborant un sourire malicieux alors qu'elle entendait leurs voix chuchotantes, réalisant qu'une opportunité s'offrait à elle. Les rôles s'étaient inversés de manière saisissante. La prisonnière, autrefois soumise à l'autorité de ses geôliers, se tenait désormais en position de pouvoir, souriant intérieurement devant ce revirement de situation. Elle se délectait de chaque seconde où ces gardiens étaient réduits à l'état de pantin entre ses mains.
Le ton de la prisonnière résonnait désormais avec une assurance et une confiance qui semblaient déstabiliser ses geôliers. La dynamique de la pièce avait radicalement changé ; c'était elle qui, d'une manière inattendue, semblait prendre les rênes de la situation.
- Trois Soeurs et une Mère, telles sont les Reines. La Reine de Coeur, Anadéia, est la spécialiste de l'infiltration. Manipulatrice, fourbe et disposant d'une ribambelle d'enfant, en réalité des illusions psychiques conscientes. C'est elle qui s'est infiltré dans le Rêve et Magic pour manipuler la petite Hava, puis la GAR en charmant Labienus. La Reine de Trèfle, Akhos, est la spécialiste de la traque, cruelle, cannibale et sans pitié, toujours accompagnée de sa meute de monstre. La Reine de Carreau, Thaumas, la spécialiste de la planification, qui à infiltré les Frères-de-Côtes en y plaçant la Princesse de Carreau. C'est elle qui . Elle a adopté les trois soeurs quand elles étaient petites et était l'épouse de Stromme. Elle vous remercie d'ailleurs pour sa mort. La troisième sœur, la Reine de Piques, je ne l'ai jamais rencontré, mais je sais qu'elle est la plus puissante des Reines. Après tout, c'est elle qui a vaincu la Dame ...
Elle se tut un instant, les laissant digérer cette information et se rendre compte de la vacuité de leur quête. Contre le pouvoir de l'Assemblée, ils ne pouvaient rien faire. Surtout en sachant que la dites Reine, celle qui avait vaincu la mage la plus puissante de la République, n'était même pas l'être le plus puissant qui avait rejoint le cercle des sorcières.
- Les figures mineures, elles, sont d'une moindre puissance. En théorie. Il y avait Phtonia, la Tour et notre spécialiste de l'information, que vous connaissez plutôt bien, à présent. Nous n'avons jamais eu confiance en elle, car ses motivations ne se limitaient qu'à sa rivalité avec Mirelda Goldheart. Elle comptait profiter du chaos que nous allons semer en République pour se faire élire. Ridicule ...
Elle crache par terre, visant sans le savoir la chausse droite de Pancrace, traduisant par ce geste le peu de respect qu'elle avait pour l'ancienne Consule.
- Il y a ensuite Ly-Ssa, la Cavalière, la Lame, notre spécialiste du Combat. Je ne l'ai jamais rencontré, mais je souhaite que ce soit également votre cas. Si tel devait être le cas, alors cela signerait votre fin. Enfin vient Ménades, l'Encensoir, la spécialiste de l'assassinat et accessoirement l'enfant que vous avez rencontré chez l'ex-Consule.
Un sourire s'étira lentement sur ses lèvres, dévoilant une expression à la fois glaciale et menaçante. Ce sourire n'était pas celui de la victoire remportée, mais celui d'une personne qui savourait la maîtrise soudaine de la situation. Il était empreint d'une aura sinistre, effrayante même pour ceux qui, jusque-là, détenaient le contrôle apparent de la situation.
- Sans oublier la Mairesse ... La Séraphin ... La Maitresse de l'Assemblée, qui nous gouverne toutes et qui gouvernera la République bientôt.
Un frisson parcourut l'échine des gardiens, captifs d'une atmosphère de plus en plus oppressante, comme si le Razkaal réagissait aux révélations. Le sourire de la prisonnière semblait exsuder une autorité démoniaque, les plongeant dans un malaise grandissant.
- J'aurais encore des choses à vous raconter mais ... Je ne sais pas si j'ai la permission.
Sitôt cette phrase fut-elle prononcée que la pièce fut soudainement inondée d'une lueur malingre qui s'infiltra à travers la mince fente de la meurtrière, éclairant la geôle d'une teinte éthérée. Une lueur émanant des profondeurs de l'océan, mystérieuse et envoûtante, inonda la pièce, faisant danser des ombres sur les murs.
La prisonnière, figée un instant par cette étrange luminescence issue des abysses écarquilla les yeux puis, sans crier gare, un rire éclata, d'abord discret, puis grandissant jusqu'à devenir incontrôlable. La princesse, prise d'une hilarité soudaine et incontrôlable, laissa échapper des éclats de rire qui résonnèrent dans la pièce, en un mélange de surprise, de joie et de pure folie.[/b]
Le ton de la prisonnière résonnait désormais avec une assurance et une confiance qui semblaient déstabiliser ses geôliers. La dynamique de la pièce avait radicalement changé ; c'était elle qui, d'une manière inattendue, semblait prendre les rênes de la situation.
- Trois Soeurs et une Mère, telles sont les Reines. La Reine de Coeur, Anadéia, est la spécialiste de l'infiltration. Manipulatrice, fourbe et disposant d'une ribambelle d'enfant, en réalité des illusions psychiques conscientes. C'est elle qui s'est infiltré dans le Rêve et Magic pour manipuler la petite Hava, puis la GAR en charmant Labienus. La Reine de Trèfle, Akhos, est la spécialiste de la traque, cruelle, cannibale et sans pitié, toujours accompagnée de sa meute de monstre. La Reine de Carreau, Thaumas, la spécialiste de la planification, qui à infiltré les Frères-de-Côtes en y plaçant la Princesse de Carreau. C'est elle qui . Elle a adopté les trois soeurs quand elles étaient petites et était l'épouse de Stromme. Elle vous remercie d'ailleurs pour sa mort. La troisième sœur, la Reine de Piques, je ne l'ai jamais rencontré, mais je sais qu'elle est la plus puissante des Reines. Après tout, c'est elle qui a vaincu la Dame ...
Elle se tut un instant, les laissant digérer cette information et se rendre compte de la vacuité de leur quête. Contre le pouvoir de l'Assemblée, ils ne pouvaient rien faire. Surtout en sachant que la dites Reine, celle qui avait vaincu la mage la plus puissante de la République, n'était même pas l'être le plus puissant qui avait rejoint le cercle des sorcières.
- Les pouvoirs des Reines:
Anadéia, la Reine de Cœur :
Absorption magique – Palier I -
Télépathie - Palier III -
Lecture de l'esprit - Palier II -
Contrôle des émotions - Palier II -
Illusion - Palier III -
Foudre - Palier III -
Invisibilité - Palier I -
Akhos, la Reine de Trèfles :
Nature - Palier III -
Communication avec les animaux – Palier I
Odorat augmenté - Vue augmentée - Ouïe augmentée - Nyctalopie – Palier I
Super vitesse - Palier III
Thaumas, la Reine de Carreau :
Eau – Palier III
Glace - Palier III
Chant de la sirène – Palier I
Séduction – Palier I
Arme Spéciale – Arme en Acier des Miséreux
Super vitesse – Palier II
Agilité et précision augmentées - Palier II
- Les figures mineures, elles, sont d'une moindre puissance. En théorie. Il y avait Phtonia, la Tour et notre spécialiste de l'information, que vous connaissez plutôt bien, à présent. Nous n'avons jamais eu confiance en elle, car ses motivations ne se limitaient qu'à sa rivalité avec Mirelda Goldheart. Elle comptait profiter du chaos que nous allons semer en République pour se faire élire. Ridicule ...
Elle crache par terre, visant sans le savoir la chausse droite de Pancrace, traduisant par ce geste le peu de respect qu'elle avait pour l'ancienne Consule.
- Il y a ensuite Ly-Ssa, la Cavalière, la Lame, notre spécialiste du Combat. Je ne l'ai jamais rencontré, mais je souhaite que ce soit également votre cas. Si tel devait être le cas, alors cela signerait votre fin. Enfin vient Ménades, l'Encensoir, la spécialiste de l'assassinat et accessoirement l'enfant que vous avez rencontré chez l'ex-Consule.
- Les Figures Mineures:
Phtonia, la Tour
Malédiction – Palier I
Pétrification – Palier I
Projection astrale – Palier I
Senseur magique – Palier III
Télékinésie – Palier II
Un sourire s'étira lentement sur ses lèvres, dévoilant une expression à la fois glaciale et menaçante. Ce sourire n'était pas celui de la victoire remportée, mais celui d'une personne qui savourait la maîtrise soudaine de la situation. Il était empreint d'une aura sinistre, effrayante même pour ceux qui, jusque-là, détenaient le contrôle apparent de la situation.
- Sans oublier la Mairesse ... La Séraphin ... La Maitresse de l'Assemblée, qui nous gouverne toutes et qui gouvernera la République bientôt.
Un frisson parcourut l'échine des gardiens, captifs d'une atmosphère de plus en plus oppressante, comme si le Razkaal réagissait aux révélations. Le sourire de la prisonnière semblait exsuder une autorité démoniaque, les plongeant dans un malaise grandissant.
- J'aurais encore des choses à vous raconter mais ... Je ne sais pas si j'ai la permission.
Sitôt cette phrase fut-elle prononcée que la pièce fut soudainement inondée d'une lueur malingre qui s'infiltra à travers la mince fente de la meurtrière, éclairant la geôle d'une teinte éthérée. Une lueur émanant des profondeurs de l'océan, mystérieuse et envoûtante, inonda la pièce, faisant danser des ombres sur les murs.
La prisonnière, figée un instant par cette étrange luminescence issue des abysses écarquilla les yeux puis, sans crier gare, un rire éclata, d'abord discret, puis grandissant jusqu'à devenir incontrôlable. La princesse, prise d'une hilarité soudaine et incontrôlable, laissa échapper des éclats de rire qui résonnèrent dans la pièce, en un mélange de surprise, de joie et de pure folie.[/b]
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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Mes frissons s'accélèrent à mesure que la Princesse de Trèfle détaille de plus en plus les différentes membres de l'organisation. Distraitement, j'note qu'il s'agit que de femmes, que la lieutenante et la professeur de Magic sont aussi des femmes, que la Tête est aussi du beau sexe. J'me sens bizarrement en infériorité numérique et j'me demande si on n'est pas devenu un genre d'inverse du Reike, une société matriarcale, avec Mirelda au sommet et que des nanas partout.
Bref.
Ca se trouve, l'Assemblée est juste un groupe de parole misandre.
Une pensée pour mes chances de les rejoindre si y'a vraiment l'avènement du Grand Soir comme elle pense en être persuadé.
D'après les rumeurs que j'ai entendues, Anadéia était dans le bastion, et a eu maille à partir avec Neera Storm, la collègue de Natsk. C'est la demi-titan qui a gagné, mais elle a dû partir ailleurs et la laisser se démerder, ou quelque chose du genre. Si c'est elle qui s'est occupé de convaincre Labienus de trahir, ça pourrait se tenir : les arcanes de la magie permettent de posséder et manipuler assez facilement des esprits faibles, et j'garantis pas que le lieutenant était en haut du panier en fortitude mentale. Ca expliquerait en tout cas pourquoi une branche de l'armée s'est retournée contre la République. C'est juste surprenant qu'aucun soldat sous ses ordres n'ait moufté, cela dit. Contrôle de zone ? Ou l'administration de doses et de discours convainquants sur la durée ? J'laisserai les spécialistes analyser à partir de mon rapport.
La Reine de Trèfle, ça me dit rien, j'noterai juste son nom avec une orthographe approximative sur un bout de papier.
Quant à la Reine de Carreau, elle est intervenu auprès des Frères-de-Côtes. Ca semble logique, même si on l'a pas vue pendant l'attaque. P'tet que ses pouvoirs s'y prêtaient pas ou qu'ils pensaient pas sa présence nécessaire. Pourtant, les Princesses, elles ont pris cher et démontré qu'elles faisaient en réalité pas le poids. C'est juste que s'il faut une Storm à chaque fois que y'a une Reine, les choses vont vite devenir difficiles, et si j'veux survivre, il va me falloir davantage que des cours du soir à bûcher des bouquins de contrebande...
Pasque je sens qu'on va pas me laisser poser mes jours de congés pendant les batailles et les complots.
Et savoir qu'une Reine a fait jeu égal et vaincu la Dame, c'est assez glaçant quand tout le monde a entendu parler de son lien avec Dangshuan. J'creuserai auprès de Natsk, elle a p'tet des informations supplémentaires là-dessus, même si jusqu'à présent, les membres de Magic sont pas hyper expansifs sur ce genre de questions...
La Consule capturée, c'est bon, on peut la ranger dans un coin. Leur assassin spécialisée prend la forme d'une petite fille, mais vu l'existence des illusions et des métamorphoses, ça peut vouloir ne rien dire. La Cavalière qui leur sert de dueliste constitue également une menace à part entière, et malgré son statut de figure soi-disant mineure, elle constitue probablement un niveau intermédiaire entre les reines et en-dessous, si j'devais supposer. Ce qui est assez peu réjouissant.
La liste des noms continue à défiler, et ça évoque à nouveau la Mairesse puis la Séraphin. Là, comme ça, j'arrive pas à savoir si c'est la même personne, ou bien deux entités distinctes. Surtout, la suite de titres qui s'éloignent des Reines et Princesse peut laisser supputer que Mairesse ne fait pas référence au système administratif de la République mais juste à un surnom bien de chez elles. A ajouter impérativement dans le rapport, ça. Je note juste un certain manque d'ambition : Mairesse, ça sonne en-dessous de Reine. M'enfin...
Quand la lumière étrange se met à venir de la fenêtre, j'prends conscience du glaviot sur ma godasse, et du rire de plus en plus communicatif de la prisonnière, alors même qu'on a sacrément la dégaine de lapins pris dans le regard d'un oiseau de proie. J'avance d'un pas, et j'lui fous un énorme taquet en plein dans la gueule, pour qu'elle la boucle, que la lumière malfaisante s'arrête, alors que ça n'a aucun rapport sans doute.
« ... Désolé... réflexe... »
Presque craintivement, mais on dira que c'était par méfiance, j'recule prudemment pour m'éloigner de la mince fenêtre sur l'océan, plaçant astucieusement le Limier et les autres entre tout ce qui pourrait vouloir me faire du mal.
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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A mesure que la prisonnière égrainait les révélations, Athénaïs ne pouvait s’empêcher de penser que le SCAR était en défaut depuis des années. Comment une organisation comme le SCAR pouvait-elle être aveugle au point de ne pas avoir vu de telles ramifications dans la corruption des institutions républicaines ? C’en était presque risible. Presque cinq millénaires d’existence et voilà la République menacée par moins d’une dizaine de sorcières, alors que l’Université elle-même comptait probablement des centaines de magiciens capables de se battre.
Que personne n’ai rien vu pendant toutes ces années tenait du miracle …
Mais bon, au moins, il n’y avait plus de doute possible sur l’implication de la Mairesse de Courage dans tout ce complot digne d’un vaudeville. Il manquait cependant des preuves tangibles, un système de justice capable de supporter le poids de telles accusations sans rétropédaler au dernier moment et une équipe capable de capturer sans trop de dégâts les conjurées. Autant dire que c’était impossible sans l’appui immédiat de la moitié des Sénateurs et de la Présidente elle-même.
Autant pisser dans un violon pour le faire jouer.
Athénaïs retint l’ensemble des informations et fit une rapide comparaison entre la puissance supposée des sorcières et la sienne. Clairement, si elle pouvait surclasser Phtonia et probablement la Reine de Cœur, le reste des Reines semblait tout de suite plus compliqué, au vu des pouvoirs décrits par la prisonnière. Quelques magiciens motivés et de hauts rangs pourraient les défaire, au prix de quelques blessures et il faudrait au moins une personne du rang de Néera pour pouvoir en affronter une sans dommage. Que la République n’ait pas pu tracer l’existence de ces personnes semblait complètement ubuesque, mais bon … A force, Athénaïs en était parvenue à la conclusion que mêmes les choses les plus invraisemblables étaient possibles dans ce monde.
Elle regarda l’Officier Dosian s’acharner sur la Princesse de Cœur et justifier ça par un réflexe. Le lieutenant grimaça, pour signifier sa réprobation. Il n’y avait nul besoin de s’acharner, elle allait mourir de toute façon. Le Razkaal n’allait pas laisser une cellule occupée par une personne devenue inutile de par les informations qu’elle venait de livrer.
« Non nécessaire … »
La jeune femme remarqua alors la lumière malsaine pénétrant dans la cellule d’interrogatoire. Il ne fallait pas être bien devin pour comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un simple effet météorologique, le temps, au Razkaal, étant toujours gris plomb. Elle frissonna et plaça sa main sur les cestes attachés à sa ceinture, comme pour se rassurer. L’atmosphère changea du tout au tout dans la pièce, tandis que les ombres dansaient sur les murs maçonnés. Le rire de la Princesse de Cœur emplit la pièce, ce qui irrita profondément la magicienne.
Foutus sociopathes mégalomanes … Pas foutus capables de se contenir …
Athénaïs se retourna alors vers Eloïse, remarquant que l’Officier Républicain venait de se positionner loin de la lumière rasante. Visiblement, il avait senti la douille lui-aussi et ne désirait pas plus que ça être aux premières loges. Futés, ces Officiers. D’un pas, elle se plaça près de la porte d’entrée de la cellule, loin de la lumière abyssale qui inondait la pièce.
« Dame Natsk, ne vous approchez pas de la fenêtre. Limier, remettez-lui les barres immédiatement. Cette lumière pue la magie à plein nez. Je croyais que le Razkaal en était prémuni. »
Que personne n’ai rien vu pendant toutes ces années tenait du miracle …
Mais bon, au moins, il n’y avait plus de doute possible sur l’implication de la Mairesse de Courage dans tout ce complot digne d’un vaudeville. Il manquait cependant des preuves tangibles, un système de justice capable de supporter le poids de telles accusations sans rétropédaler au dernier moment et une équipe capable de capturer sans trop de dégâts les conjurées. Autant dire que c’était impossible sans l’appui immédiat de la moitié des Sénateurs et de la Présidente elle-même.
Autant pisser dans un violon pour le faire jouer.
Athénaïs retint l’ensemble des informations et fit une rapide comparaison entre la puissance supposée des sorcières et la sienne. Clairement, si elle pouvait surclasser Phtonia et probablement la Reine de Cœur, le reste des Reines semblait tout de suite plus compliqué, au vu des pouvoirs décrits par la prisonnière. Quelques magiciens motivés et de hauts rangs pourraient les défaire, au prix de quelques blessures et il faudrait au moins une personne du rang de Néera pour pouvoir en affronter une sans dommage. Que la République n’ait pas pu tracer l’existence de ces personnes semblait complètement ubuesque, mais bon … A force, Athénaïs en était parvenue à la conclusion que mêmes les choses les plus invraisemblables étaient possibles dans ce monde.
Elle regarda l’Officier Dosian s’acharner sur la Princesse de Cœur et justifier ça par un réflexe. Le lieutenant grimaça, pour signifier sa réprobation. Il n’y avait nul besoin de s’acharner, elle allait mourir de toute façon. Le Razkaal n’allait pas laisser une cellule occupée par une personne devenue inutile de par les informations qu’elle venait de livrer.
« Non nécessaire … »
La jeune femme remarqua alors la lumière malsaine pénétrant dans la cellule d’interrogatoire. Il ne fallait pas être bien devin pour comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un simple effet météorologique, le temps, au Razkaal, étant toujours gris plomb. Elle frissonna et plaça sa main sur les cestes attachés à sa ceinture, comme pour se rassurer. L’atmosphère changea du tout au tout dans la pièce, tandis que les ombres dansaient sur les murs maçonnés. Le rire de la Princesse de Cœur emplit la pièce, ce qui irrita profondément la magicienne.
Foutus sociopathes mégalomanes … Pas foutus capables de se contenir …
Athénaïs se retourna alors vers Eloïse, remarquant que l’Officier Républicain venait de se positionner loin de la lumière rasante. Visiblement, il avait senti la douille lui-aussi et ne désirait pas plus que ça être aux premières loges. Futés, ces Officiers. D’un pas, elle se plaça près de la porte d’entrée de la cellule, loin de la lumière abyssale qui inondait la pièce.
« Dame Natsk, ne vous approchez pas de la fenêtre. Limier, remettez-lui les barres immédiatement. Cette lumière pue la magie à plein nez. Je croyais que le Razkaal en était prémuni. »
Invité
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Des noms, des réponses et des problèmes. Nous voulions savoir, nous savons. Pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire. Les reines vont représenter un réel souci. Rien ne va. Leur puissance, leur capacité à ne pas s’être fait remarquer au fil des ans, les institutions dans lesquelles elles sont parvenues à se glisser pour manipuler la République de l’intérieur… Chaque point mériterait de se pencher dessus, de réfléchir, de retracer tout ce qui a pu se passer sur les dernières années… Même comme ça je ne sais pas si on parviendrait à trouver la source de tous ces problèmes.
Concernant l’armée probablement pas, trop de secrets, de contraintes dû à la hiérarchie… Un milieu dans lequel il est déjà plus dur de trouver un secret qu’une aiguille dans une botte de foin, un milieu parfait pour elles finalement. L’officier Dosian et Athénaïs vont avoir du travail en sortant d’ici et je leur souhaite bien du courage, je n’aimerais pas avoir à démêler ce sac de noeuds.
Pour leur puissance… Encore trop de choses floues. On sait à quoi s’en tenir, on sait que les mages capables de leur tenir tête au sein de la république ne sont pas légion mais elles ne peuvent pas sortir de nulle part comme ça. Il est facile de cacher des pouvoirs, probablement que plus de la moitié de Magic ne sait pas de quoi je suis capable et je me fais bien trop souvent surprendre par des élèves qui ont “oubliés” de m’informer posséder telle ou telle capacité mais même ainsi il n’est pas si dur de repérer ceux avec du potentiel… D’ailleurs il nous manque une information dans tout ça… Sont-elles humaines ? Beaucoup de choses pourraient s’expliquer en fonction de leur appartenance raciale… À commencer par leur capacité à se cacher. Si nous imaginons qu’elles se sont cachées en République depuis le début effectivement la situation est impressionnante, effrayante même, mais les cités-états ne sont pas tenues de faire des rapports et une ville comme Melorn aurait largement les moyens de les aider à atteindre un tel niveau de puissance sans se faire remarquer… De nouvelles pistes à creuser, il me semble optimiste de pouvoir espérer poser des questions supplémentaires mais sait-on jamais. L’espoir fait vivre après tout. C’est peut-être bien ce qui la tient en vie d’ailleurs. Ça ou la rage. Je ne pourrais lui en tenir rigueur dans le deuxième cas.
Et en parlant de rage… La encore ce n’est pas mon domaine de prédilection mais que pense la pègre de tout ça ? Les bas-fond sont censés leur appartenir, qu’un nouveau groupuscule fasse trembler la république ne doit pas faire leurs affaires. Qu’en pense le syndicat ? Une autre piste à souffler à mes compagnons d’infortune, ils auront surement plus d’informations que moi dessus mais savoir s’il faut les considérer en amis, en ennemis, ou en personnes qui se contentent de regarder tout ça de loin et ramasser les miettes ne peut pas être une mauvaise chose. À l’inverse des reines nous savons qu’ils existent, ne faisons pas l’erreur de les oublier.
Un rire. Son rire. J’étais perdue dans mes pensées, je n’ai pas fait attention à la situation. Dosian s’est déjà reculé, Athénaïs donne des indications, et pose la vraie question. “Le Razkaal est censé en être prémuni… Ce qui ne présage rien de bon.” Si même le Razkaal qui est censé être un bastion imprenable commence à faiblir alors l’avenir est bien plus sombre que ce qu’on pouvait imaginer. En tout cas nous sommes tous d’accord sur un point, plus nous serons loin de cette lumière mieux nous nous porterons. Sortir de la cellule serait bien une solution, et dieu sait que je n’attends que ça, mais si elle prépare bien quelque chose nous devons rester. Chaque information est bonne à prendre. Je me place donc à proximité d’Athénaïs, de l’autre côté de la porte de manière à ne pas gêner l’ouverture si nous devions sortir précipitamment. “J’aurais besoin de m’entretenir avec vous deux après… Ça. Ce ne sera pas long mais j’aimerais votre avis sur un point ou deux. Peut-être des idées qui n’iront nulle part mais… Après tout ça j’aimerais éviter d’ignorer n’importe quelle piste.” Je parle à voix basse, ne quittant la fenêtre des yeux que pour de rapides coups d'œil vers le limier. Même pour lui tout ça doit être nouveau mais l’idée qu’une telle personne puisse être prise au dépourvue ne m’emplit pas de joie. Le futur proche de notre interlocutrice est peut-être bien encore plus sombre que celui de la République.
Concernant l’armée probablement pas, trop de secrets, de contraintes dû à la hiérarchie… Un milieu dans lequel il est déjà plus dur de trouver un secret qu’une aiguille dans une botte de foin, un milieu parfait pour elles finalement. L’officier Dosian et Athénaïs vont avoir du travail en sortant d’ici et je leur souhaite bien du courage, je n’aimerais pas avoir à démêler ce sac de noeuds.
Pour leur puissance… Encore trop de choses floues. On sait à quoi s’en tenir, on sait que les mages capables de leur tenir tête au sein de la république ne sont pas légion mais elles ne peuvent pas sortir de nulle part comme ça. Il est facile de cacher des pouvoirs, probablement que plus de la moitié de Magic ne sait pas de quoi je suis capable et je me fais bien trop souvent surprendre par des élèves qui ont “oubliés” de m’informer posséder telle ou telle capacité mais même ainsi il n’est pas si dur de repérer ceux avec du potentiel… D’ailleurs il nous manque une information dans tout ça… Sont-elles humaines ? Beaucoup de choses pourraient s’expliquer en fonction de leur appartenance raciale… À commencer par leur capacité à se cacher. Si nous imaginons qu’elles se sont cachées en République depuis le début effectivement la situation est impressionnante, effrayante même, mais les cités-états ne sont pas tenues de faire des rapports et une ville comme Melorn aurait largement les moyens de les aider à atteindre un tel niveau de puissance sans se faire remarquer… De nouvelles pistes à creuser, il me semble optimiste de pouvoir espérer poser des questions supplémentaires mais sait-on jamais. L’espoir fait vivre après tout. C’est peut-être bien ce qui la tient en vie d’ailleurs. Ça ou la rage. Je ne pourrais lui en tenir rigueur dans le deuxième cas.
Et en parlant de rage… La encore ce n’est pas mon domaine de prédilection mais que pense la pègre de tout ça ? Les bas-fond sont censés leur appartenir, qu’un nouveau groupuscule fasse trembler la république ne doit pas faire leurs affaires. Qu’en pense le syndicat ? Une autre piste à souffler à mes compagnons d’infortune, ils auront surement plus d’informations que moi dessus mais savoir s’il faut les considérer en amis, en ennemis, ou en personnes qui se contentent de regarder tout ça de loin et ramasser les miettes ne peut pas être une mauvaise chose. À l’inverse des reines nous savons qu’ils existent, ne faisons pas l’erreur de les oublier.
Un rire. Son rire. J’étais perdue dans mes pensées, je n’ai pas fait attention à la situation. Dosian s’est déjà reculé, Athénaïs donne des indications, et pose la vraie question. “Le Razkaal est censé en être prémuni… Ce qui ne présage rien de bon.” Si même le Razkaal qui est censé être un bastion imprenable commence à faiblir alors l’avenir est bien plus sombre que ce qu’on pouvait imaginer. En tout cas nous sommes tous d’accord sur un point, plus nous serons loin de cette lumière mieux nous nous porterons. Sortir de la cellule serait bien une solution, et dieu sait que je n’attends que ça, mais si elle prépare bien quelque chose nous devons rester. Chaque information est bonne à prendre. Je me place donc à proximité d’Athénaïs, de l’autre côté de la porte de manière à ne pas gêner l’ouverture si nous devions sortir précipitamment. “J’aurais besoin de m’entretenir avec vous deux après… Ça. Ce ne sera pas long mais j’aimerais votre avis sur un point ou deux. Peut-être des idées qui n’iront nulle part mais… Après tout ça j’aimerais éviter d’ignorer n’importe quelle piste.” Je parle à voix basse, ne quittant la fenêtre des yeux que pour de rapides coups d'œil vers le limier. Même pour lui tout ça doit être nouveau mais l’idée qu’une telle personne puisse être prise au dépourvue ne m’emplit pas de joie. Le futur proche de notre interlocutrice est peut-être bien encore plus sombre que celui de la République.
Dragon du Razkaal
Kieran Ryven
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crédits : 968
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Info personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre Bon
Rang: C
Il y a un moment dans une vie où tout s'effondre, et je l'ai vécu. Il y a aussi un moment où tout s'éclaircit, où ce qu'on pensait blanc est finalement noir, où la morsure du froid était en réalité un brasier ardent depuis le début. C'est comme regarder un tableau pendant des années et réaliser seulement maintenant qu'il y a quelque chose au troisième plan, à la lisière du perceptible. De cette simple nuance...
...Tout change.
Depuis combien de temps ces créatures sont-elles à la racine de la République ? Depuis combien de temps ses citoyens sont persuadés de ne pas être manipulés par des fils invisibles de ces Reines ? Depuis combien de temps sommes-nous observés ? Où est l'illusion, où est le concret ? Où commence la corruption, où s'arrête-t-elle ? Je reste interdit, gardant mon flegme habituel, mais avec un silence différent. Celui de l'hésitation, du questionnement, faisant la rétrospective de tout ce qui a pu se passer. Ne pas devenir paranoïaque après un témoignage pareil relève d'une extrême impassibilité. Et cette fois, je ne suis pas certain de tenir la route. Enfin, peut-être, jusqu'à ce que la fenêtre commence à clignoter étrangement, une lueur surnaturelle qui n'a rien à faire ici.
Une partie de moi l'appréhende, mais la partie Reikoise qui coule dans mes veines commence à s'agiter dans ma poitrine. Gardant en mémoire cette Anédaia, Akhos et Thaumas, trois entités dont je ne ressens aucune peur à m'y opposer. Non, en fait, c'est tout le contraire. Mes mâchoires se serrent, mes poings également, dans une cacophonie de craquements.
Après avoir retiré pièce par pièce les entraves de notre taularde... J'observe sans pouvoir m'opposer à la gifle qui atterrit sur sa cible. Dosian vient de montrer qu'il a craqué, et que les choses viennent de tourner en faveur de la Princesse de Cœur. Il est un petit engrenage dans toute une mécanique institutionnelle et militaire, et il doit certainement savoir qu'un mauvais rapport qui ferait trop de lumière sur cette affaire lui coûterait très cher. Tout comme au Lieutenant de Noirvitrail. Qu'en est-il du Ministère de la Justice ? Et si finalement le Razkaal a également un collier domestique attendant patiemment ce changement annoncé par ce bout de viande comme une prophétie ? J'observe l'Officier, plissant les lèvres, et le suis des yeux jusqu'à ce qu'il trouve sa place un peu plus loin. Mon regard s'adoucit durant une seconde d'empathie. Donc, les Reines influencent des évènements en manipulant des personnes clés. Les Figures Mineures sont des pions utilisés en fonction de leurs spécialités, l'une d'entre elles a même misé sur le chaos qui règne pour se faire élire. De quoi vomir. Et la Mairesse, le pouvoir central, mutualise l'ensemble et doit certainement participer au camouflage général.
Si j'ai bien compris...
...La République a une gangrène depuis des années, pourrie de l'intérieur, et ce n'est que maintenant que je la renifle concrètement. J'ai toujours su qu'il y avait des combinards façon rond-de-cuir qui manœuvraient derrière des personnalités importantes. Buvez le thé avec Rim Casris, et vous n'imaginez même pas combien d'opportunistes corrompus attendent l'aubaine miraculeuse qui les fera monter dans les échelons du Pouvoir. Mais que cela soit dans un cercle aussi haut, tellement haut que l'avenir du peuple est en jeu...
Je vais observer notre Lieutenante qui vient de commenter l'action de son camarade. Et tous nos regards convergent vers cette fenêtre. Et Natsk va lire dans mes pensées. Il y a dix minutes, je me serais certainement dit que c'est le passage d'une lanterne d'un camarade en patrouille. Maintenant, tout est interrogation, et le commentaire des deux femmes concernant son immunité à la magie devient dorénavant discutable. Le Bastion du Razkaal est un lieu horrible, empli de souffrance, de mutilation, d'odeurs putrides, de désolation, où l'Espoir se fait exécuter chaque jour à travers le supplice de ses prisonniers. Mais il avait le mérite d'être un lieu honnête, horriblement honnête, et sécurisé.
C'était ce que je pensais, en tout cas. Et cette lumière, cette simple foutue lumière, vient détruire toute cette pensée. Pourquoi être dans l'un des endroits les plus hostiles du monde et le servir, si on ne peut pas embrasser la moindre sérénité ?
À cette simple pensée, mon corps vacille, et mon poing s'enfonce dans le mur pour me retenir de flancher. Athénaïs demandera de lui remettre ses entraves, mais mon corps ne bouge pas.
« Une seconde. »
Un énorme grognement de frustration draconique me trahit, dans une résonance caverneuse bourdonnant dans mon buste, avant que je ne marche lourdement vers la porte, le pas décidé. Trois énormes coups vont vibrer les gonds ainsi que le sol. Un limier entre ouvre le battant.
« Envoyez des limiers en surveillance, aux abords extérieurs de ce niveau, s'il vous plaît. Quelque chose cloche, semble-t-il. »
Un signe de tête plus tard, je referme la cellule et me saisis d'un barreau du Roi récemment extrait, pour l'empaler dans la zone où elle a été perforée. Bis repetita avec l'autre, puis les chaînes organiques. Je récupère l'armature de sa mâchoire et lui explose dans un geste lourd et grossier l'arcade avec dans un crochet marteau porté depuis le dessus de ma tête. Le dispositif posé, j'enfonce la clé sans prendre le temps de considérer ses dents dans sa course.
« Des réponses, c'est bien. Sans faire la maline, c'est mieux. Vous êtes priée de bien fermer votre grande gueule, princesse. Et vous condamne à passer chaque seconde de votre vie entre ses murs. Attendez le prince charmant, en priant qu'il aime les troncs sans leurs yeux. »
Un regard ferme vers le trio.
« Dehors, messieurs dames. La séance est levée. »
Mettre l'auditoire en danger pour une possible dernière réponse qu'elle aurait énoncée dans un ton mystérieux et la forme énigmatique ne vaut pas le coup à mon sens. La porte grande ouverte, les trois peuvent désormais sortir, demandant à des hommes de garder la cellule, en attendant que je fasse un rapport à la tête sur l'étrange phénomène qui vient de se produire. Quelque chose ne tourne pas rond, et ça m'intrigue suffisamment pour aller creuser un peu plus loin dans cette affaire. Ma posture change une fois face à eux.
« Le cauchemar s'achève, mais cette affaire persiste. Je ne connais pas tous les détails de votre enquête, mais si je peux aider, je le ferai. Ce que j'ai découvert ne peut être ignoré. Son discours va au-delà de la simple conséquence de la torture. »
Pour la première fois depuis longtemps, j'ai enfin le sentiment que je peux essayer de participer à l'arrêt de ce chaos infernal. Il est hors de question que la République continue de se faire ronger par ces créatures et toute cette corruption. On n'a malheureusement pas le temps pour la diplomatie et les discours pacifiques, l'ennemi compte passer à l'étape supérieure.
Et je veux être aux premiers rangs. Je n'ai rien pu faire pour le Reike ; Draknys est mort, ses seigneurs décapités, et mon père ainsi que mes frères d'armes sont morts à la guerre de deux ans. Mais, cette fois, en République...
...Les choses vont changer.
...Tout change.
Depuis combien de temps ces créatures sont-elles à la racine de la République ? Depuis combien de temps ses citoyens sont persuadés de ne pas être manipulés par des fils invisibles de ces Reines ? Depuis combien de temps sommes-nous observés ? Où est l'illusion, où est le concret ? Où commence la corruption, où s'arrête-t-elle ? Je reste interdit, gardant mon flegme habituel, mais avec un silence différent. Celui de l'hésitation, du questionnement, faisant la rétrospective de tout ce qui a pu se passer. Ne pas devenir paranoïaque après un témoignage pareil relève d'une extrême impassibilité. Et cette fois, je ne suis pas certain de tenir la route. Enfin, peut-être, jusqu'à ce que la fenêtre commence à clignoter étrangement, une lueur surnaturelle qui n'a rien à faire ici.
Une partie de moi l'appréhende, mais la partie Reikoise qui coule dans mes veines commence à s'agiter dans ma poitrine. Gardant en mémoire cette Anédaia, Akhos et Thaumas, trois entités dont je ne ressens aucune peur à m'y opposer. Non, en fait, c'est tout le contraire. Mes mâchoires se serrent, mes poings également, dans une cacophonie de craquements.
Après avoir retiré pièce par pièce les entraves de notre taularde... J'observe sans pouvoir m'opposer à la gifle qui atterrit sur sa cible. Dosian vient de montrer qu'il a craqué, et que les choses viennent de tourner en faveur de la Princesse de Cœur. Il est un petit engrenage dans toute une mécanique institutionnelle et militaire, et il doit certainement savoir qu'un mauvais rapport qui ferait trop de lumière sur cette affaire lui coûterait très cher. Tout comme au Lieutenant de Noirvitrail. Qu'en est-il du Ministère de la Justice ? Et si finalement le Razkaal a également un collier domestique attendant patiemment ce changement annoncé par ce bout de viande comme une prophétie ? J'observe l'Officier, plissant les lèvres, et le suis des yeux jusqu'à ce qu'il trouve sa place un peu plus loin. Mon regard s'adoucit durant une seconde d'empathie. Donc, les Reines influencent des évènements en manipulant des personnes clés. Les Figures Mineures sont des pions utilisés en fonction de leurs spécialités, l'une d'entre elles a même misé sur le chaos qui règne pour se faire élire. De quoi vomir. Et la Mairesse, le pouvoir central, mutualise l'ensemble et doit certainement participer au camouflage général.
Si j'ai bien compris...
...La République a une gangrène depuis des années, pourrie de l'intérieur, et ce n'est que maintenant que je la renifle concrètement. J'ai toujours su qu'il y avait des combinards façon rond-de-cuir qui manœuvraient derrière des personnalités importantes. Buvez le thé avec Rim Casris, et vous n'imaginez même pas combien d'opportunistes corrompus attendent l'aubaine miraculeuse qui les fera monter dans les échelons du Pouvoir. Mais que cela soit dans un cercle aussi haut, tellement haut que l'avenir du peuple est en jeu...
Je vais observer notre Lieutenante qui vient de commenter l'action de son camarade. Et tous nos regards convergent vers cette fenêtre. Et Natsk va lire dans mes pensées. Il y a dix minutes, je me serais certainement dit que c'est le passage d'une lanterne d'un camarade en patrouille. Maintenant, tout est interrogation, et le commentaire des deux femmes concernant son immunité à la magie devient dorénavant discutable. Le Bastion du Razkaal est un lieu horrible, empli de souffrance, de mutilation, d'odeurs putrides, de désolation, où l'Espoir se fait exécuter chaque jour à travers le supplice de ses prisonniers. Mais il avait le mérite d'être un lieu honnête, horriblement honnête, et sécurisé.
C'était ce que je pensais, en tout cas. Et cette lumière, cette simple foutue lumière, vient détruire toute cette pensée. Pourquoi être dans l'un des endroits les plus hostiles du monde et le servir, si on ne peut pas embrasser la moindre sérénité ?
À cette simple pensée, mon corps vacille, et mon poing s'enfonce dans le mur pour me retenir de flancher. Athénaïs demandera de lui remettre ses entraves, mais mon corps ne bouge pas.
« Une seconde. »
Un énorme grognement de frustration draconique me trahit, dans une résonance caverneuse bourdonnant dans mon buste, avant que je ne marche lourdement vers la porte, le pas décidé. Trois énormes coups vont vibrer les gonds ainsi que le sol. Un limier entre ouvre le battant.
« Envoyez des limiers en surveillance, aux abords extérieurs de ce niveau, s'il vous plaît. Quelque chose cloche, semble-t-il. »
Un signe de tête plus tard, je referme la cellule et me saisis d'un barreau du Roi récemment extrait, pour l'empaler dans la zone où elle a été perforée. Bis repetita avec l'autre, puis les chaînes organiques. Je récupère l'armature de sa mâchoire et lui explose dans un geste lourd et grossier l'arcade avec dans un crochet marteau porté depuis le dessus de ma tête. Le dispositif posé, j'enfonce la clé sans prendre le temps de considérer ses dents dans sa course.
« Des réponses, c'est bien. Sans faire la maline, c'est mieux. Vous êtes priée de bien fermer votre grande gueule, princesse. Et vous condamne à passer chaque seconde de votre vie entre ses murs. Attendez le prince charmant, en priant qu'il aime les troncs sans leurs yeux. »
Un regard ferme vers le trio.
« Dehors, messieurs dames. La séance est levée. »
Mettre l'auditoire en danger pour une possible dernière réponse qu'elle aurait énoncée dans un ton mystérieux et la forme énigmatique ne vaut pas le coup à mon sens. La porte grande ouverte, les trois peuvent désormais sortir, demandant à des hommes de garder la cellule, en attendant que je fasse un rapport à la tête sur l'étrange phénomène qui vient de se produire. Quelque chose ne tourne pas rond, et ça m'intrigue suffisamment pour aller creuser un peu plus loin dans cette affaire. Ma posture change une fois face à eux.
« Le cauchemar s'achève, mais cette affaire persiste. Je ne connais pas tous les détails de votre enquête, mais si je peux aider, je le ferai. Ce que j'ai découvert ne peut être ignoré. Son discours va au-delà de la simple conséquence de la torture. »
Pour la première fois depuis longtemps, j'ai enfin le sentiment que je peux essayer de participer à l'arrêt de ce chaos infernal. Il est hors de question que la République continue de se faire ronger par ces créatures et toute cette corruption. On n'a malheureusement pas le temps pour la diplomatie et les discours pacifiques, l'ennemi compte passer à l'étape supérieure.
Et je veux être aux premiers rangs. Je n'ai rien pu faire pour le Reike ; Draknys est mort, ses seigneurs décapités, et mon père ainsi que mes frères d'armes sont morts à la guerre de deux ans. Mais, cette fois, en République...
...Les choses vont changer.
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