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Alaric Nordan
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Debout devant un large pupitre, un mage terminait de lire les dernières lignes d'un lourd ouvrage de connaissances médicales, qu'il avait fait déposer par un des personnels de la bibliothèque de l'université. Les ombres des hautes bibliothèques lourdes d'étagères emplies de dizaines et de dizaines de tomes s'étaient encore allongées, commençant à se fondre dans la lumière qui s'assombrissait de l'extérieur, qui peinait de plus en plus à s'imposer dans l'immensité salle riche de savoirs. On commençait d'ailleurs à allumer quelques lanternes, pour les quelques jeunes terminant d'étudier quelques passages dans des parchemins, ou encore pour les visiteurs occasionnels, tels que le mage, qui referma ce qu'il avait enfin fini de lire.
Il passa le dos de sa main sur ses yeux fatigués, et d'un soupir, hésitait à réclamer un autre recueil. Levant la tête, il remarqua la lumière naturelle qui passait par les larges fenêtres vitrées. Diantre, le temps était vite passé, tellement il avait été absorbé à parcourir plusieurs chapitres. Il inspira longuement en sentant l'arrivée d'un bâillement. Se trouvant dans de hauts lieux de la connaissance et qu'il y avait trouvé une atmosphère solennelle, il tenait à éviter de passer pour un... rustre ? Hum, le mot était peut-être un peu fort, mais il n'était pas n'importe où ici. Il était dans une des bibliothèques qui composaient l'université d'Ikusa, fréquentée, et nullement une taverne des bas quartiers. D'ailleurs, rien qu'en y pensant, il n'aurait pas craché sur une petite bière bien mousseuse. Faire une petite pause ne lui ferait pas de mal. Mais à cette heure, est ce qu'il y aurait un service pour lui proposer un thé chaud ou une infusion froide ? Hum, il n'en était pas certain. Bah, il verra bien.
Abandonnant le fruit de ses études, il passa sa main pour lisser un peu sa tunique. Quelques petits plis s'étaient installés durant sa longue lecture. Il portait ses atours de Mage d'Etat et s'affichant ainsi, là aussi, il devait afficher une certaine dignité. Bien qu'il se foutait un peu du regard que pouvaient bien lui porter les étudiants du coin et les quelques servants de la Bibliothèque, l'apparence était la première chose qu'on observait chez un noble.
*Foutue bienséance...*Grommela-t-il en y pensant. Il se demandait s'il finirait par s'y habituer sans s'en formaliser. L'emploi des mots, la manière de les verbaliser, la posture... Il préférait encore certains entraînements sur le terrain de sa période militaire obligatoire.
Quand il eut fini de grommeler sur sa situation, il marcha tranquillement le long d'un des rayonnages, laissant son regard survoler le titre inscrit ou gravé sur le dos des couvertures. Après s'être un peu remis à niveau sur des acquis qu'il avait quelque peu... oubliés, il se demandait s'il allait poursuivre la suite de ses projets de lecture. Toujours en marchant, contemplant chaque réceptacle d'écrits, il posa nonchalamment son index sur le bois du rayon à sa hauteur. Pas un seul grain de poussière ne vint se coller au bout de son doigt. Il était important de préserver les œuvres de la poussière. Ou alors, le personnel était maniaque à un point qu'il repassait plusieurs fois dans la même journée pour chasser les éternelles impuretés qui emplissaient l'air. Il manqua de rire, en imaginant la tête d'une femme passant un plumeau en plumes d'autruches, bataillant contre cet éternel ennemi. Bon, il devait voir quoi déjà ? Ah oui, son autre projet… parcourir des travaux qui approfondissaient l'usage de la magie pour imiter certains symptômes de maladie. Au premier regard, le sujet de recherche ne paraissait pas des plus captivants. Pas pour Alaric. Il ne pouvait rester sur ses acquis et avait commencé à ressentir le besoin d'étendre un peu ses champs de connaissance. Son passage à Ikusa était l'occasion de profiter de l'Université et de sa bibliothèque pour occuper son temps libre.
*Bon, je vais d'abord me prendre un rafraîchissement avant de poursuivre. La nuit pourrait être un peu longue...*
Avant de sortir, son regard s'attarda sur les petits tiroirs des fiches de classement. Hum... allez, il pourrait gagner du temps à chercher quelques références avant d'aller réhydrater sa gorge. Et ainsi, le petit personnel dînera en paix avant de s'occuper de son cas.
Il s'en rapprocha, en ouvrit un et du bout des doigts, commença à fouiller un peu, fiche après fiche.
Il passa le dos de sa main sur ses yeux fatigués, et d'un soupir, hésitait à réclamer un autre recueil. Levant la tête, il remarqua la lumière naturelle qui passait par les larges fenêtres vitrées. Diantre, le temps était vite passé, tellement il avait été absorbé à parcourir plusieurs chapitres. Il inspira longuement en sentant l'arrivée d'un bâillement. Se trouvant dans de hauts lieux de la connaissance et qu'il y avait trouvé une atmosphère solennelle, il tenait à éviter de passer pour un... rustre ? Hum, le mot était peut-être un peu fort, mais il n'était pas n'importe où ici. Il était dans une des bibliothèques qui composaient l'université d'Ikusa, fréquentée, et nullement une taverne des bas quartiers. D'ailleurs, rien qu'en y pensant, il n'aurait pas craché sur une petite bière bien mousseuse. Faire une petite pause ne lui ferait pas de mal. Mais à cette heure, est ce qu'il y aurait un service pour lui proposer un thé chaud ou une infusion froide ? Hum, il n'en était pas certain. Bah, il verra bien.
Abandonnant le fruit de ses études, il passa sa main pour lisser un peu sa tunique. Quelques petits plis s'étaient installés durant sa longue lecture. Il portait ses atours de Mage d'Etat et s'affichant ainsi, là aussi, il devait afficher une certaine dignité. Bien qu'il se foutait un peu du regard que pouvaient bien lui porter les étudiants du coin et les quelques servants de la Bibliothèque, l'apparence était la première chose qu'on observait chez un noble.
*Foutue bienséance...*Grommela-t-il en y pensant. Il se demandait s'il finirait par s'y habituer sans s'en formaliser. L'emploi des mots, la manière de les verbaliser, la posture... Il préférait encore certains entraînements sur le terrain de sa période militaire obligatoire.
Quand il eut fini de grommeler sur sa situation, il marcha tranquillement le long d'un des rayonnages, laissant son regard survoler le titre inscrit ou gravé sur le dos des couvertures. Après s'être un peu remis à niveau sur des acquis qu'il avait quelque peu... oubliés, il se demandait s'il allait poursuivre la suite de ses projets de lecture. Toujours en marchant, contemplant chaque réceptacle d'écrits, il posa nonchalamment son index sur le bois du rayon à sa hauteur. Pas un seul grain de poussière ne vint se coller au bout de son doigt. Il était important de préserver les œuvres de la poussière. Ou alors, le personnel était maniaque à un point qu'il repassait plusieurs fois dans la même journée pour chasser les éternelles impuretés qui emplissaient l'air. Il manqua de rire, en imaginant la tête d'une femme passant un plumeau en plumes d'autruches, bataillant contre cet éternel ennemi. Bon, il devait voir quoi déjà ? Ah oui, son autre projet… parcourir des travaux qui approfondissaient l'usage de la magie pour imiter certains symptômes de maladie. Au premier regard, le sujet de recherche ne paraissait pas des plus captivants. Pas pour Alaric. Il ne pouvait rester sur ses acquis et avait commencé à ressentir le besoin d'étendre un peu ses champs de connaissance. Son passage à Ikusa était l'occasion de profiter de l'Université et de sa bibliothèque pour occuper son temps libre.
*Bon, je vais d'abord me prendre un rafraîchissement avant de poursuivre. La nuit pourrait être un peu longue...*
Avant de sortir, son regard s'attarda sur les petits tiroirs des fiches de classement. Hum... allez, il pourrait gagner du temps à chercher quelques références avant d'aller réhydrater sa gorge. Et ainsi, le petit personnel dînera en paix avant de s'occuper de son cas.
Il s'en rapprocha, en ouvrit un et du bout des doigts, commença à fouiller un peu, fiche après fiche.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Il arrivait parfois à Cyradil d’arpenter les couloirs du complexe scolaire d’Ikusa. Parfois, on la confondait avec une étudiante en raison de son apparent jeune âge tandis que d’autres, habitués aux quelques conférences qu’on lui autorisait à donner, la saluaient respectueusement. En effet, la jeune liche avait joué de ses anciennes relations pour pouvoir se dégoter quelques avantages en prétextant que la personne qu’elle avait jadis incarné était en fait sa mère. Cela avait été aisément prouvé puisqu’elle détenait toutes les preuves qu’elle avait elle-même signé avant de se transformer en liche. Malgré sa nouvelle vie, Cyradil ne pouvait s’empêcher de revenir ici, sans doute par nostalgie. Elle avait d’ailleurs quitté l’université en de bons termes puisqu’elle avait continué à y exercer en tant que professeur émérite jusqu’à sa présumée « mort ».
Connaissant les recoins de l’université comme sa propre poche, Cyradil n’avait aucun mal à s’orienter malgré le bandeau qui couvrait ses yeux. Certains la pensaient aveugle mais les regards plus affutés pouvaient s’apercevoir qu’elle n’usait d’aucun outil pour se repérer dans l’espace. Evidemment, la jeune blonde n’eut aucun mal à trouver le chemin de la bibliothèque dans laquelle elle avait passé d’innombrables heures à en écumer les bouquins. Bien que l’établissement était sans cesse renfloué de nouveaux ouvrages, Cyradil ne serait pas étonnée d’apprendre qu’elle avait consulté l’intégralité des livres qui étaient disponibles à son époque. Aujourd’hui, elle était obligée de revenir régulièrement pour remettre ses connaissances à jour mais également pour trouver des façons de réfléchir « en dehors de la boîte » comme disait l’un de ses anciens professeurs.
En effet, le phylactère qui l’avait transformé en liche fut incapable de contenir toute la puissance qu’elle avait accumulé et le résultat fut qu’elle perdit tous ses pouvoirs. Avec le temps, Cyradil apprit que cette perte n’était pas définitive et que ces derniers, pour une raison inexpliquée, lui revenaient au fur et à mesure. Cela l’obligea donc à trouver de nouvelles manières de pouvoir s’en sortir sans l’utilisation de la magie et d’apporter de nouvelles solutions non-magiques au sein des FMR, quitte à devoir ressortir de vieilles méthodes tombées dans l’oubli et de les améliorer.
Actuellement, la jeune liche travaillait sur un onguent pouvant se substituer en partie à des soins mineurs et qui pourraient potentiellement soigner les blessures légères à modérées sans l’assistance obligatoire d’un mage soigneur. Cela pourrait alléger la charge de travail de ces derniers à des fins plus importantes. Elle parcourut les rayons sans y entrer, marchant tranquillement vers celui qui couvraient les bouquins parlant de médecines traditionnelles à base de plantes. Le moment tardif de la journée lui laissa penser qu’elle ne rencontrerait quasiment personne mais elle devait se tromper puisqu’un homme semblait nonchalamment fouiller les fiches de lectures avec un but précis.
« Je ne pensais pas trouver quelqu’un ici à une heure aussi tardive. » Commença-t-elle en laissant le temps à l’homme de se relever pour lui faire face. « Je peux peut-être vous aider à trouver ce que vous cherchez, j’ai eu l’occasion de passer pas mal de temps dans ces lieux. »
Elle marqua une pause avant de déclarer :
« Je m’appelle Cyradil. Enchantée. »
Connaissant les recoins de l’université comme sa propre poche, Cyradil n’avait aucun mal à s’orienter malgré le bandeau qui couvrait ses yeux. Certains la pensaient aveugle mais les regards plus affutés pouvaient s’apercevoir qu’elle n’usait d’aucun outil pour se repérer dans l’espace. Evidemment, la jeune blonde n’eut aucun mal à trouver le chemin de la bibliothèque dans laquelle elle avait passé d’innombrables heures à en écumer les bouquins. Bien que l’établissement était sans cesse renfloué de nouveaux ouvrages, Cyradil ne serait pas étonnée d’apprendre qu’elle avait consulté l’intégralité des livres qui étaient disponibles à son époque. Aujourd’hui, elle était obligée de revenir régulièrement pour remettre ses connaissances à jour mais également pour trouver des façons de réfléchir « en dehors de la boîte » comme disait l’un de ses anciens professeurs.
En effet, le phylactère qui l’avait transformé en liche fut incapable de contenir toute la puissance qu’elle avait accumulé et le résultat fut qu’elle perdit tous ses pouvoirs. Avec le temps, Cyradil apprit que cette perte n’était pas définitive et que ces derniers, pour une raison inexpliquée, lui revenaient au fur et à mesure. Cela l’obligea donc à trouver de nouvelles manières de pouvoir s’en sortir sans l’utilisation de la magie et d’apporter de nouvelles solutions non-magiques au sein des FMR, quitte à devoir ressortir de vieilles méthodes tombées dans l’oubli et de les améliorer.
Actuellement, la jeune liche travaillait sur un onguent pouvant se substituer en partie à des soins mineurs et qui pourraient potentiellement soigner les blessures légères à modérées sans l’assistance obligatoire d’un mage soigneur. Cela pourrait alléger la charge de travail de ces derniers à des fins plus importantes. Elle parcourut les rayons sans y entrer, marchant tranquillement vers celui qui couvraient les bouquins parlant de médecines traditionnelles à base de plantes. Le moment tardif de la journée lui laissa penser qu’elle ne rencontrerait quasiment personne mais elle devait se tromper puisqu’un homme semblait nonchalamment fouiller les fiches de lectures avec un but précis.
« Je ne pensais pas trouver quelqu’un ici à une heure aussi tardive. » Commença-t-elle en laissant le temps à l’homme de se relever pour lui faire face. « Je peux peut-être vous aider à trouver ce que vous cherchez, j’ai eu l’occasion de passer pas mal de temps dans ces lieux. »
Elle marqua une pause avant de déclarer :
« Je m’appelle Cyradil. Enchantée. »
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Alaric Nordan
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Du bout de ses doigts, l'humain passait fiche après fiche, lisant le titre de l'ouvrage classé de chacune d'elles. Pour l'instant, aucun n'accrochait son intérêt ou ne l'interpellait pour son sujet de recherche. Avec la fatigue, il devait s'y prendre comme une quiche. Ou alors, il n'avait pas opté pour le bon tiroir de classement. D'ordinaire, quand il cherchait quelque chose, il y avait toujours un membre du coin qui savait l'aider. Mais comme là, il n'y avait personne... et pui flûte, il n'était pas bibliothécaire ! Mais bon, ces fiches étaient là pour cataloguer les livres de référence non ? Cela ne devrait pas être difficile ! Bon, ce n'était pas la fatigue, il était juste à la ramasse !
Se retenant de soupirer, il crut entendre des pas d'un individu se rapprochant. Il tendit un peu l'oreille. Un servant de la bibliothèque avait déjà fini de souper ? Ou alors, un étudiant qui trainait encore dans les parages ? En se dressant, il découvrit que ce n'était ni l'un ni l'autre, mais une jeune femme... enfin, plutôt une jeune dame. À observer sa posture droite et digne, le port d'une robe ample, aux petites décorations raffinées sur les bords des manches et des franges avant du haut de sa robe. Elle portait un étrange masque… ou alors était-ce un diadème ? Les atours féminins, il s'y perdait à chaque fois, qui couvrait une bonne partie de son visage et dissimulait son regard. Il n'en fut pas offusqué. Cette Noble avait des raisons valables quant à son port. Mais là n'était pas le point de son attention.
"C'est que... oui, effectivement, je tente de trouver des ouvrages de références et j'avoue y avoir un peu de peine"balbutia-t-il en se retenant de porter sa main droite à une petite démangeaison agaçante qui lui picotait l'arrière de la nuque. Bon sang, il passait pour quoi là ? Il n'oublia pas les bonnes manières. Il s'inclina pour saluer la dame comme les convenances l'exigeaient.
"Pour ma part, je me nomme Alaric Nordan. Enchanté de faire votre connaissance, Dame Cyradil. J'espère que ma présence ne gêne en rien la sérénité tardive de ces lieux. "
Il chercha un peu dans sa mémoire s'il avait déjà entendu ce nom. Il n'en était pas certain. Le monde était vaste, riches de savoirs et de connaissances. L'Empire comptait beaucoup de citoyens reikois... Non, peut-être qu'il n'avait jamais croisé cette noble dame.
"Je cherche des ouvrages médicaux qui approfondiraient, ou dénonceraient l'usage de la magie pour imiter les symptômes de certains maux, ou de certains genres d'empoisonnement. Énoncé comme cela, cela parait un peu... aberrant comme sujet de recherche. "
Là cette fois, il ne put s'empêcher de porter sa main pour frotter sa nuque, essayant de pas sourire trop bêtement. Voilà, c'était fait, il devait apparaître comme un bêta maintenant. Allez, on se calme, on retire la main de là et on se concentre.
''On ne sait jamais, si je tombe sur des médecins charlatans…ou des mauvais reikois qui cherchent à faire croire à une petite épidémie en créant de faux symptômes par la magie...."
*Bravo Alaric, tu viens de définitivement passer pour un imbécile....*
Se retenant de soupirer, il crut entendre des pas d'un individu se rapprochant. Il tendit un peu l'oreille. Un servant de la bibliothèque avait déjà fini de souper ? Ou alors, un étudiant qui trainait encore dans les parages ? En se dressant, il découvrit que ce n'était ni l'un ni l'autre, mais une jeune femme... enfin, plutôt une jeune dame. À observer sa posture droite et digne, le port d'une robe ample, aux petites décorations raffinées sur les bords des manches et des franges avant du haut de sa robe. Elle portait un étrange masque… ou alors était-ce un diadème ? Les atours féminins, il s'y perdait à chaque fois, qui couvrait une bonne partie de son visage et dissimulait son regard. Il n'en fut pas offusqué. Cette Noble avait des raisons valables quant à son port. Mais là n'était pas le point de son attention.
"C'est que... oui, effectivement, je tente de trouver des ouvrages de références et j'avoue y avoir un peu de peine"balbutia-t-il en se retenant de porter sa main droite à une petite démangeaison agaçante qui lui picotait l'arrière de la nuque. Bon sang, il passait pour quoi là ? Il n'oublia pas les bonnes manières. Il s'inclina pour saluer la dame comme les convenances l'exigeaient.
"Pour ma part, je me nomme Alaric Nordan. Enchanté de faire votre connaissance, Dame Cyradil. J'espère que ma présence ne gêne en rien la sérénité tardive de ces lieux. "
Il chercha un peu dans sa mémoire s'il avait déjà entendu ce nom. Il n'en était pas certain. Le monde était vaste, riches de savoirs et de connaissances. L'Empire comptait beaucoup de citoyens reikois... Non, peut-être qu'il n'avait jamais croisé cette noble dame.
"Je cherche des ouvrages médicaux qui approfondiraient, ou dénonceraient l'usage de la magie pour imiter les symptômes de certains maux, ou de certains genres d'empoisonnement. Énoncé comme cela, cela parait un peu... aberrant comme sujet de recherche. "
Là cette fois, il ne put s'empêcher de porter sa main pour frotter sa nuque, essayant de pas sourire trop bêtement. Voilà, c'était fait, il devait apparaître comme un bêta maintenant. Allez, on se calme, on retire la main de là et on se concentre.
''On ne sait jamais, si je tombe sur des médecins charlatans…ou des mauvais reikois qui cherchent à faire croire à une petite épidémie en créant de faux symptômes par la magie...."
*Bravo Alaric, tu viens de définitivement passer pour un imbécile....*
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil écouta attentivement la requête de son interlocuteur. Au moins c’était précis et il semblait au moins connaitre un peu le sujet. L’homme semblait un peu décontenancé par la jeune liche mais c’est un effet que la jeune blonde avait l’habitude de donner. Les gens se confondaient même parfois en excuse jusqu’à ce qu’elle détende l’atmosphère, ce qu’elle ne manqua pas de faire immédiatement.
« N’ayez crainte, je ne faisais que passer par ici, vous ne m’importunez aucunement. »
Elle lui adressa un sourire avant de s’approcher des fiches qu’elle consulta d’un œil expert. En réalité, Cyradil n’en avait pas tellement besoin. Elle savait exactement où chercher. Si ses souvenirs magiques avaient disparu de sa mémoire, il n’en demeurait pas moins que ceux liés à ses connaissances non-magiques étaient toujours intacts. De ce fait, même si Cyradil ne se rappelait plus des sortilèges exacts pour mimer les symptômes d’une maladie, la jeune liche pouvait aisément retrouver la documentation qui en parlait. Bien sûr, il existait une différence entre la simple théorie décrite dans les bouquins et la mise en pratique réelle de ces sortilèges mais elle devait admettre qu’il fallait bien commencer quelque part de toute façon.
« Vous pourriez fouiller des heures dans ces fiches que vous ne trouveriez pas ce que vous cherchez. Parfois, on a pas d’autre choix que de mettre les mains dans le cambouis pour chercher ce que l’on convoite. Par chance, je vais vous faciliter la tâche. » Dit-elle d’un air savant.
La jeune forgeronne pénétra alors dans l’un des nombreux rayons traitant des bouquins de médecine. Ces derniers étaient légion, ce qui était plutôt normal puisque la reine elle-même dirigeait les Forces Médicales Reikoises. Sans hésiter, Cyradil écuma les rayons et en sortit cinq bouquins bien spécifiques. Pile à l’endroit où ils étaient il y a plusieurs décennies. Comme quoi…il y a des choses qui ne changent jamais vraiment. La liche fut même suffisamment magnanime pour ouvrir les bouquins aux bons chapitres et permettre à Alaric de directement aller à l’essentiel de ce qu’il voulait trouver.
« Ce sont là les bouquins les plus complets sur ce sujet-là. A ma connaissance, il n’y a pas eu de nouvelles parutions. De ce que je sais, la création de symptômes magiques n’est pas chose aisée. Il s’agit d’un savant mélange de sortilèges d’illusions et de magie pestilentielle. Le problème c’est que cela demande une certaine prouesse arcanique au vu de l’usage. Le cumul d’effets rend difficile l’occlusion à la détection magique. A mon avis, vous n’en verrez pas beaucoup des charlatans de ce genre ici. » Souligna-t-elle en souriant.
Néanmoins, Cyradil était partisane de ceux qui pensaient que toute connaissance était bonne à prendre. Un mal, même situationnel, était toujours utile à connaître au cas où l’on aurait à s’y prémunir. La forgeronne se rendit compte qu’elle en savait sans doute un peu trop pour l’âge qu’elle essayait de faire transparaitre. Au pire des cas, elle n’aurait qu’à dire qu’elle était une virtuose en la matière…ce qui était vrai.
« Malheureusement, ces pratiques sont souvent associées à de la magie noire et je pense que vous savez comme moi à quel point ce genre de magie est décriée ici au Reike. Il y a bien un cursus dédié mais pour l’avoir suivi, je pense que l’on reste bien en deçà de ce que l’on peut réellement faire. Et je le comprends. Difficile de trouver la limite entre ce que l’on peut enseigner de la magie noire pour s’en prévenir mais pas assez pour éviter trop de dérives. »
Pour avoir usé de sorts nécromantiques pour sa transformation, Cyradil en savait sans doute plus que beaucoup de gens. Souvent, il fallait faire beaucoup d’autodidactie pour accéder à des savoirs que l’on ne nous enseignait pas à l’école. Le risque, c’est qu’il fallait avoir un mental à toute épreuve pour éviter de se faire submerger par la tentation que nous faisait miroiter la magie noire.
« D’ailleurs, s’agit-il là d’un sujet de recherche ou d’une simple curiosité ? » Demanda-t-elle en toute innocence.
« N’ayez crainte, je ne faisais que passer par ici, vous ne m’importunez aucunement. »
Elle lui adressa un sourire avant de s’approcher des fiches qu’elle consulta d’un œil expert. En réalité, Cyradil n’en avait pas tellement besoin. Elle savait exactement où chercher. Si ses souvenirs magiques avaient disparu de sa mémoire, il n’en demeurait pas moins que ceux liés à ses connaissances non-magiques étaient toujours intacts. De ce fait, même si Cyradil ne se rappelait plus des sortilèges exacts pour mimer les symptômes d’une maladie, la jeune liche pouvait aisément retrouver la documentation qui en parlait. Bien sûr, il existait une différence entre la simple théorie décrite dans les bouquins et la mise en pratique réelle de ces sortilèges mais elle devait admettre qu’il fallait bien commencer quelque part de toute façon.
« Vous pourriez fouiller des heures dans ces fiches que vous ne trouveriez pas ce que vous cherchez. Parfois, on a pas d’autre choix que de mettre les mains dans le cambouis pour chercher ce que l’on convoite. Par chance, je vais vous faciliter la tâche. » Dit-elle d’un air savant.
La jeune forgeronne pénétra alors dans l’un des nombreux rayons traitant des bouquins de médecine. Ces derniers étaient légion, ce qui était plutôt normal puisque la reine elle-même dirigeait les Forces Médicales Reikoises. Sans hésiter, Cyradil écuma les rayons et en sortit cinq bouquins bien spécifiques. Pile à l’endroit où ils étaient il y a plusieurs décennies. Comme quoi…il y a des choses qui ne changent jamais vraiment. La liche fut même suffisamment magnanime pour ouvrir les bouquins aux bons chapitres et permettre à Alaric de directement aller à l’essentiel de ce qu’il voulait trouver.
« Ce sont là les bouquins les plus complets sur ce sujet-là. A ma connaissance, il n’y a pas eu de nouvelles parutions. De ce que je sais, la création de symptômes magiques n’est pas chose aisée. Il s’agit d’un savant mélange de sortilèges d’illusions et de magie pestilentielle. Le problème c’est que cela demande une certaine prouesse arcanique au vu de l’usage. Le cumul d’effets rend difficile l’occlusion à la détection magique. A mon avis, vous n’en verrez pas beaucoup des charlatans de ce genre ici. » Souligna-t-elle en souriant.
Néanmoins, Cyradil était partisane de ceux qui pensaient que toute connaissance était bonne à prendre. Un mal, même situationnel, était toujours utile à connaître au cas où l’on aurait à s’y prémunir. La forgeronne se rendit compte qu’elle en savait sans doute un peu trop pour l’âge qu’elle essayait de faire transparaitre. Au pire des cas, elle n’aurait qu’à dire qu’elle était une virtuose en la matière…ce qui était vrai.
« Malheureusement, ces pratiques sont souvent associées à de la magie noire et je pense que vous savez comme moi à quel point ce genre de magie est décriée ici au Reike. Il y a bien un cursus dédié mais pour l’avoir suivi, je pense que l’on reste bien en deçà de ce que l’on peut réellement faire. Et je le comprends. Difficile de trouver la limite entre ce que l’on peut enseigner de la magie noire pour s’en prévenir mais pas assez pour éviter trop de dérives. »
Pour avoir usé de sorts nécromantiques pour sa transformation, Cyradil en savait sans doute plus que beaucoup de gens. Souvent, il fallait faire beaucoup d’autodidactie pour accéder à des savoirs que l’on ne nous enseignait pas à l’école. Le risque, c’est qu’il fallait avoir un mental à toute épreuve pour éviter de se faire submerger par la tentation que nous faisait miroiter la magie noire.
« D’ailleurs, s’agit-il là d’un sujet de recherche ou d’une simple curiosité ? » Demanda-t-elle en toute innocence.
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Alaric Nordan
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Alaric se maudissait. Il devait donner l'apparence d'un homme intimidé par la présence d'une femme, en ce début de soirée, à la nuit tombante. Il n'y avait personne, hormis elle et lui, alors forcément... Mais ce n'était pas ce qu'on pouvait s'imaginer, hein ! Juste que... c'était une noble, et elle dégageait une certaine aura de prestance. Bien qu'elle doive être jeune, de plusieurs années de moins que lui, si ce n'était plus, elle n'était guère apeurée d'être seule en la compagnie d'un inconnu. En même temps, qu'est-ce qui pouvait arriver dans cette bibliothèque ? Mais rien ! Absolument rien ! Si ce n'était que le crétin qu'il était se faisait beaucoup trop de scénarios, comme à son habitude, histoire de ne pas avoir l'air embarrassé. Heureusement, Cyradil le rasséréna en confirmant par un léger sourire qu'elle n'était pas importunée par sa présence. L'humain put cesser ses scénarios alambiqués.
Elle s'approcha des fiches de classement. Son assurance sauta aussitôt aux yeux du mage. Pour qui allait-il passer maintenant ? Allez, il était un homme de terrain, pas un rat de bibliothèque. Enfin, il ne visait pas la dame sous cette image... elle menait plus de recherches dans les ouvrages au sein de cet endroit, voilà tout. En revanche, il ne put s'empêcher de faire une petite moue en apprenant qu'il avait commencé à perdre son temps en fouillant les petites fiches. Son interlocutrice était arrivée à point nommé.
Sans rien ajouter, il la suivait parmi les rayons abordant et traitant de sujets divers et variés de la médecine. Cyradil passa devant une bonne quantité d'ouvrages, avant de prendre cinq d'entre eux, d'une main sûre. Alaric se demandait si elle n'avait pas un classement magique mental dans son esprit. Elle avait sorti ces livres sans la moindre hésitation ! Il était impressionné.
*Je devrais passer plus de temps à l'étude... *
Le comble fut qu'elle lui offrit chacune de ses prises littéraires aux chapitres qui traitaient de son idée d'études. Alaric n'en revenait pas. Elle devait posséder une mémoire extraordinaire ! Il profita des pupitres présents en face des rayons pour y déposer les bouquins. En prime, la jeune femme masquée entama une petite discussion sur sa petite quête de recherche. Il cligna plusieurs fois des yeux. À quel âge avait-elle commencé ses études de médecine ? Quoi d'autre, vu comment elle employait des termes précis ?
''Vous avez raison. "fit-il en se reprenant un peu, pour essayer de paraître sérieux."Quand bien même, il n'y aurait pas, ou alors très peu d'individus capables de cette prouesse, se préparer à l'éventualité que si un mage décide de prendre cette voie-là ne sera pas inutile. "
Il avait légèrement baissé les yeux quant aux types de magie à employer pour arriver à créer des symptômes proches ou imitant à la perfection ceux des vraies maladies. La jeune femme avait marqué un point là aussi. La détection magique ne permettrait pas forcément de percevoir la malversation. Sauf s'il tombait sur un branquignol. Mais ce dernier type de gaillards serait-il assez stupide pour se dévoiler par incompétence ? La réponse était évidente, il n'avait pas besoin de réfléchir plus. Par contre, devrait-il étudier la magie noire, pour mieux cerner les capacités qu'elle offrait à celles et ceux qui recouraient à sa pratique ? Il frémit à cette idée. Un mal pour un bien sans doute, songea-t-il... Mais chaque chose en son temps. D'abord, il devait rester focalisé sur ce qu'il voulait étudier de base.
"Vous dites avoir suivi le cursus de la magie noire ? "demanda-t-il en manquant d'oublier ce détail. "Vous n'avez pas dû y rester bien longtemps, si je ne m'abuse, sans vouloir vous manquer de respect. Vous avez privilégié la voie médicale, d'où votre expertise impressionnante."Il y incluait sa stupéfiante mémoire. ""Au début, ce n'était qu'une simple curiosité. Mais après mûre réflexion, j'ai opté pour un sujet de recherche. J'avoue que ce n'est point mon fort, je suis plus souvent en déplacement au sein de l'Empire. Mais grâce à vous, j'ai déjà une bonne petite base pour commencer. Je vous en remercie d'ailleurs "fit-il en inclinant la tête.
Elle s'approcha des fiches de classement. Son assurance sauta aussitôt aux yeux du mage. Pour qui allait-il passer maintenant ? Allez, il était un homme de terrain, pas un rat de bibliothèque. Enfin, il ne visait pas la dame sous cette image... elle menait plus de recherches dans les ouvrages au sein de cet endroit, voilà tout. En revanche, il ne put s'empêcher de faire une petite moue en apprenant qu'il avait commencé à perdre son temps en fouillant les petites fiches. Son interlocutrice était arrivée à point nommé.
Sans rien ajouter, il la suivait parmi les rayons abordant et traitant de sujets divers et variés de la médecine. Cyradil passa devant une bonne quantité d'ouvrages, avant de prendre cinq d'entre eux, d'une main sûre. Alaric se demandait si elle n'avait pas un classement magique mental dans son esprit. Elle avait sorti ces livres sans la moindre hésitation ! Il était impressionné.
*Je devrais passer plus de temps à l'étude... *
Le comble fut qu'elle lui offrit chacune de ses prises littéraires aux chapitres qui traitaient de son idée d'études. Alaric n'en revenait pas. Elle devait posséder une mémoire extraordinaire ! Il profita des pupitres présents en face des rayons pour y déposer les bouquins. En prime, la jeune femme masquée entama une petite discussion sur sa petite quête de recherche. Il cligna plusieurs fois des yeux. À quel âge avait-elle commencé ses études de médecine ? Quoi d'autre, vu comment elle employait des termes précis ?
''Vous avez raison. "fit-il en se reprenant un peu, pour essayer de paraître sérieux."Quand bien même, il n'y aurait pas, ou alors très peu d'individus capables de cette prouesse, se préparer à l'éventualité que si un mage décide de prendre cette voie-là ne sera pas inutile. "
Il avait légèrement baissé les yeux quant aux types de magie à employer pour arriver à créer des symptômes proches ou imitant à la perfection ceux des vraies maladies. La jeune femme avait marqué un point là aussi. La détection magique ne permettrait pas forcément de percevoir la malversation. Sauf s'il tombait sur un branquignol. Mais ce dernier type de gaillards serait-il assez stupide pour se dévoiler par incompétence ? La réponse était évidente, il n'avait pas besoin de réfléchir plus. Par contre, devrait-il étudier la magie noire, pour mieux cerner les capacités qu'elle offrait à celles et ceux qui recouraient à sa pratique ? Il frémit à cette idée. Un mal pour un bien sans doute, songea-t-il... Mais chaque chose en son temps. D'abord, il devait rester focalisé sur ce qu'il voulait étudier de base.
"Vous dites avoir suivi le cursus de la magie noire ? "demanda-t-il en manquant d'oublier ce détail. "Vous n'avez pas dû y rester bien longtemps, si je ne m'abuse, sans vouloir vous manquer de respect. Vous avez privilégié la voie médicale, d'où votre expertise impressionnante."Il y incluait sa stupéfiante mémoire. ""Au début, ce n'était qu'une simple curiosité. Mais après mûre réflexion, j'ai opté pour un sujet de recherche. J'avoue que ce n'est point mon fort, je suis plus souvent en déplacement au sein de l'Empire. Mais grâce à vous, j'ai déjà une bonne petite base pour commencer. Je vous en remercie d'ailleurs "fit-il en inclinant la tête.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil parlait assez ouvertement d’elle-même. Certes, elle avait suivi le cursus de magie noire mais cela était dans une autre vie, c’est pour cela qu’elle était restée plutôt vague sur ce sujet. En effet, de manière officielle, la liche n’avait suivi que le cursus de médecine ainsi que la validation de sa formation militaire. Autant la jeune blonde aimait faire l’étalage de ses connaissances à qui le voulait entendre, autant il fallait qu’elle fasse attention à ce qu’elle disait pour ne pas non plus tomber dans la suspicion. Pour autant, Cyradil ne se bridait pas tellement en ce qui concernait la médecine. Elle avait la connaissance de toute une vie et elle trouvait cela dommage de ne pas en faire profiter ses concitoyens.
« Oh oui…je suis de nature assez curieuse alors je me suis dit qu’il fallait sans doute que je m’essaie à quelques cursus avant de me décider. Ma défunte mère était une grande magicienne et un véritable puits de savoir et grâce à elle, j’ai pu en hériter un petit peu. Que ce soit les ouvrages qu’elle a laissé derrière elle ou simplement ses mémoires, je lui dois beaucoup aujourd’hui. En toute bonne reikoise, j’ai suivi un parcours assez classique, y compris la formation militaire. A vrai dire, je n’ai jamais eu d’attrait pour les combats armés alors je m’en suis vite désolidarisé et je me suis réfugiée dans l’étude de la médecine. J’ai obtenu mon diplôme et je travaille au sein des FMR désormais. »
C’était un résumé assez honnête de sa vie si on omettait le fait que sa « défunte mère » était sa précédente incarnation. Pour le reste, il n’y avait que du vrai. Elle salua l’idée d’Alaric de vouloir se lancer dans un sujet de recherche même s’il faudrait sans doute qu’il trouve des financements pour faire avancer le projet. Et encore, en général, ce n’était pas tellement l’argent le véritable problème au Reike mais plutôt d’obtenir l’approbation quant à la pertinence de tel ou tel projet de recherche. La jeune liche ne s’en était jamais vraiment souciée dans sa précédente vie mais elle s’était récemment penchée sur le sujet pour en apprendre un peu davantage.
« Au contraire, se déplacer souvent n’est pas forcément une mauvaise chose. Parfois, cela permet de recueillir des échantillons plus disparates et d’avoir une meilleure vision globale du sujet. L’accession à la magie noire est plus ou moins difficile selon où l’on se trouve. Prenez Ikusa par exemple. C’est la capitale donc les dispositifs sensoriels sont sans doute beaucoup trop sophistiqués pour s’essayer à la magie noire. Aucune chance qu’un nécromancien ne relève une armée de morts du jour au lendemain. Mais dans des villes reculées, où l’influence de l’empire est moindre, l’on peut s’attendre à ce qu’elles soient le repère idéal pour ce genre d’opérations. »
En réalité, aucune défense n’était parfaite mais l’argumentaire de la jeune blonde restait tout de même une bonne approximation de la réalité.
« Bref, tout cela pour vous dire que si vous tenez votre projet à cœur, ne vous démotivez pas. Toutefois, si vous voulez une approbation légale, il va falloir trouver un bon argumentaire. Le Reike, aussi bien qu’on l’aime, a tendance à privilégier les recherches qui aboutissent plutôt rapidement à des résultats concrets et qui sont, malheureusement assez vite converties pour une utilisation militaire. »
Et sur ce sujet, Cyradil en avait des choses à dire mais ce n’était sans doute pas le moment d’étaler ses pensées sur l’Empire.
« Oh oui…je suis de nature assez curieuse alors je me suis dit qu’il fallait sans doute que je m’essaie à quelques cursus avant de me décider. Ma défunte mère était une grande magicienne et un véritable puits de savoir et grâce à elle, j’ai pu en hériter un petit peu. Que ce soit les ouvrages qu’elle a laissé derrière elle ou simplement ses mémoires, je lui dois beaucoup aujourd’hui. En toute bonne reikoise, j’ai suivi un parcours assez classique, y compris la formation militaire. A vrai dire, je n’ai jamais eu d’attrait pour les combats armés alors je m’en suis vite désolidarisé et je me suis réfugiée dans l’étude de la médecine. J’ai obtenu mon diplôme et je travaille au sein des FMR désormais. »
C’était un résumé assez honnête de sa vie si on omettait le fait que sa « défunte mère » était sa précédente incarnation. Pour le reste, il n’y avait que du vrai. Elle salua l’idée d’Alaric de vouloir se lancer dans un sujet de recherche même s’il faudrait sans doute qu’il trouve des financements pour faire avancer le projet. Et encore, en général, ce n’était pas tellement l’argent le véritable problème au Reike mais plutôt d’obtenir l’approbation quant à la pertinence de tel ou tel projet de recherche. La jeune liche ne s’en était jamais vraiment souciée dans sa précédente vie mais elle s’était récemment penchée sur le sujet pour en apprendre un peu davantage.
« Au contraire, se déplacer souvent n’est pas forcément une mauvaise chose. Parfois, cela permet de recueillir des échantillons plus disparates et d’avoir une meilleure vision globale du sujet. L’accession à la magie noire est plus ou moins difficile selon où l’on se trouve. Prenez Ikusa par exemple. C’est la capitale donc les dispositifs sensoriels sont sans doute beaucoup trop sophistiqués pour s’essayer à la magie noire. Aucune chance qu’un nécromancien ne relève une armée de morts du jour au lendemain. Mais dans des villes reculées, où l’influence de l’empire est moindre, l’on peut s’attendre à ce qu’elles soient le repère idéal pour ce genre d’opérations. »
En réalité, aucune défense n’était parfaite mais l’argumentaire de la jeune blonde restait tout de même une bonne approximation de la réalité.
« Bref, tout cela pour vous dire que si vous tenez votre projet à cœur, ne vous démotivez pas. Toutefois, si vous voulez une approbation légale, il va falloir trouver un bon argumentaire. Le Reike, aussi bien qu’on l’aime, a tendance à privilégier les recherches qui aboutissent plutôt rapidement à des résultats concrets et qui sont, malheureusement assez vite converties pour une utilisation militaire. »
Et sur ce sujet, Cyradil en avait des choses à dire mais ce n’était sans doute pas le moment d’étaler ses pensées sur l’Empire.
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Alaric Nordan
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Comment avait-il pu omettre la curiosité ? Il voulut se frapper le front du plat de la main pour avoir oublié cet élément, qui était si simple, mais qui jouait tellement pour une jeune âme en soif d'apprendre. Couplée à une capacité de mémoire ahurissante, il n'était donc pas étonnant que la jeune femme soit d'une grande connaissance en la matière. En plus, le passé que Cyradil venait de lui dévoiler expliquait aussi l'accès à une énorme quantité de savoir via sa défunte mère. Souvent, d'excellents membres de l'armée ou des instances médicales étaient issus, eux aussi, d'un environnement familial qui avaient déjà un pied depuis une ou deux générations dans les milieux dans lesquels ils excellaient. Voilà, maintenant, il comprenait mieux pourquoi Cyradil, bien que jeune, avait déjà une très bonne place.
''Et bien... Du parcours que vous m'avez narré, je ne peux que dire, vous êtes une personne hors norme. Je suis impressionné. "
Lui aussi avait travaillé durement, venant d'une famille plus modeste. En même temps, il n'avait guère eu le choix, si sa mère ne lui avait pas demandé de ne pas fuir son service militaire. À y repenser, il avait fait le bon choix et il ne regrettait pas son parcours, même s'il devait continuellement veiller à être à l'image de sa position actuelle. Il n'était guère surpris d'apprendre qu'elle n'avait pas adhéré à tout ce qui touchait aux armes et aux combats, malgré la formation militaire obligatoire. Tous ne pouvaient pas apprécier donner la mort par simple plaisir... heureusement qu'il y avait la voie des FMR.
"Depuis combien de temps êtes-vous au sein des FMR ? "
Il était toujours surpris de croiser des collègues, qui, parfois, avaient plus d'années de services que lui. En même temps, l'Empire était vaste, et chaque membre des FMR était amené à bouger régulièrement. Lui aussi se déplaçait en fonction des ordres qu'il recevait, mais maintenant qu'il était Mage d'Etat, ses missions se variaient plus en termes d’importance. Tiens, et s'il essayait de deviner
"Hum.. je suis certain que vous y êtes depuis plus longtemps que moi. Au vu de votre niveau d'excellence, vous avez dû gravir les échelons bien plus rapidement que moi."dit-il avec un léger sourire, afin de rester détendu dans la conversation.
Un instant, il porta son regard sur les ouvrages qui reposaient sur les pupitres, qui n'attendaient plus que lui pour être lus, ligne après ligne, page après page. Cyradil avait évoqué un élément important dans un travail de recherche : le travail sur le terrain. Il nota mentalement tout ce que la jeune dame avait précisé quant à ses possibles voies de recherches. S'il devait faire des recherches avec le biais de la magie noire, il devait se montrer procédurier comme prudent.
"Il est vrai que l'Empire emploie certaines découvertes à des fins militaires, mais dans le but premier de se parer contre nos ennemis. Ces dernières années n'ont pas été de tout repos. "
Il éluda le sujet pour revenir sur ses histoires de recherches.
"Je pense que je commencerai par composer un dossier solide, en vue d'une possible approbation. Cela demandera du temps, tant en recherche qu'en études extérieures. Car, comme vous venez de l'expliquer, des études de terrain ne sont pas à négliger...."
Des études de terrain, dans ce qu'il voulait rechercher... Là, il avait bien amèrement rigoler pour trouver des cas... Ses prochaines missions de Mage d'Etat lui demanderont d'être plus attentif.
"D'ailleurs, en parlant de magie..."reprit-il en murmurant plus qu'il ne parlait. ''Pardonnez-moi si je vous demande cela d'avance, et je comprendrai si vous refusez… Que conseillez-vous pour la magie noire, si je décide de l'étudier pour acquérir quelques manipulations magiques ?
Oui, il se l'avouait, c'était osé.
''Et bien... Du parcours que vous m'avez narré, je ne peux que dire, vous êtes une personne hors norme. Je suis impressionné. "
Lui aussi avait travaillé durement, venant d'une famille plus modeste. En même temps, il n'avait guère eu le choix, si sa mère ne lui avait pas demandé de ne pas fuir son service militaire. À y repenser, il avait fait le bon choix et il ne regrettait pas son parcours, même s'il devait continuellement veiller à être à l'image de sa position actuelle. Il n'était guère surpris d'apprendre qu'elle n'avait pas adhéré à tout ce qui touchait aux armes et aux combats, malgré la formation militaire obligatoire. Tous ne pouvaient pas apprécier donner la mort par simple plaisir... heureusement qu'il y avait la voie des FMR.
"Depuis combien de temps êtes-vous au sein des FMR ? "
Il était toujours surpris de croiser des collègues, qui, parfois, avaient plus d'années de services que lui. En même temps, l'Empire était vaste, et chaque membre des FMR était amené à bouger régulièrement. Lui aussi se déplaçait en fonction des ordres qu'il recevait, mais maintenant qu'il était Mage d'Etat, ses missions se variaient plus en termes d’importance. Tiens, et s'il essayait de deviner
"Hum.. je suis certain que vous y êtes depuis plus longtemps que moi. Au vu de votre niveau d'excellence, vous avez dû gravir les échelons bien plus rapidement que moi."dit-il avec un léger sourire, afin de rester détendu dans la conversation.
Un instant, il porta son regard sur les ouvrages qui reposaient sur les pupitres, qui n'attendaient plus que lui pour être lus, ligne après ligne, page après page. Cyradil avait évoqué un élément important dans un travail de recherche : le travail sur le terrain. Il nota mentalement tout ce que la jeune dame avait précisé quant à ses possibles voies de recherches. S'il devait faire des recherches avec le biais de la magie noire, il devait se montrer procédurier comme prudent.
"Il est vrai que l'Empire emploie certaines découvertes à des fins militaires, mais dans le but premier de se parer contre nos ennemis. Ces dernières années n'ont pas été de tout repos. "
Il éluda le sujet pour revenir sur ses histoires de recherches.
"Je pense que je commencerai par composer un dossier solide, en vue d'une possible approbation. Cela demandera du temps, tant en recherche qu'en études extérieures. Car, comme vous venez de l'expliquer, des études de terrain ne sont pas à négliger...."
Des études de terrain, dans ce qu'il voulait rechercher... Là, il avait bien amèrement rigoler pour trouver des cas... Ses prochaines missions de Mage d'Etat lui demanderont d'être plus attentif.
"D'ailleurs, en parlant de magie..."reprit-il en murmurant plus qu'il ne parlait. ''Pardonnez-moi si je vous demande cela d'avance, et je comprendrai si vous refusez… Que conseillez-vous pour la magie noire, si je décide de l'étudier pour acquérir quelques manipulations magiques ?
Oui, il se l'avouait, c'était osé.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil avait l’habitude des éloges mais ils étaient normalement destinés à son autre vie, où elle était encore au pinacle du savoir. Pourtant, il lui arrivait occasionnellement d’en recevoir encore lorsqu’elle d’éclairer les gens sur divers sujets de ses lumières. La jeune liche s’efforçait en général d’être la plus honnête possible, trouvant qu’il y avait déjà suffisamment de faux-semblants dans ce monde. Non pas qu’elle avait peur de dévoiler sa nature de liche mais c’était surtout car la jeune blonde évitait de se créer des problèmes lorsque ceux-ci pouvaient être évités.
« Vous me flattez. Je vous en remercie » Dit-elle avec sincérité.
Pour ce qui était de l’ascension professionnelle, Cyradil ne savait pas trop quoi penser. Le Reike avait pas mal changé au cours de sa précédente vie. Les réformes et les lois ne sont plus les mêmes donc Cyradil ignorait si elle pourrait vraiment retracer son parcours passé et de pouvoir gravir les échelons. Elle avait modestement accepté de tout recommencer, sachant que, avec un temps infini, elle arriverait probablement à tirer son épingle du jeu tôt tard. La seule véritable chose que la jeune blonde ne supportait pas était sans doute les belles promesses. Elle avait définitivement horreur des gens qui se payaient sa tête ou qui n’honoraient pas leurs engagements.
« Oh non, rien de tout cela. Je suis une simple rhikos qui fait ce qu’elle peut pour aider son prochain. C’était mon statut à la sortie des études il y a de cela…4 ou 5 ans ? Désolée, je n’ai jamais eu une excellente mémoire en ce qui concernait l’exactitude des dates. Toujours est-il que j’en suis plus ou moins au même point aujourd’hui. Je suis encore assez novice en ce qui concerne la magie de soin alors je compense avec des méthodes plus traditionnelles. »
Est-ce que cela la satisfaisait ? Cyradil n’en était pas sûre elle-même. Heureusement, son défunt père, malgré l’environnement aisé dans lequel il avait élevé sa fille, lui avait fait comprendre qu’il fallait parfois apprendre à se contenter de ce que l’on voulait bien nous donner. Sa politique consistait à faire de son mieux et de ne pas s’arrêter au premier échec. Tant que la liche avait le sentiment qu’elle avait fait ce qu’elle pouvait, cela la contentait. C’était sans doute cela le facteur limitant en tant qu’humain. L’on ne pouvait jamais rattraper le temps perdu alors qu’on avait déjà si peu. Cela dit, la jeune blonde était quelqu’un de profondément optimiste et elle appréciait la motivation que Alaric mettait dans son projet. Elle avait l’impression de se revoir dans ses jeunes années et cela lui faisait chaud au cœur. D’ailleurs, sa question était tout à fait légitime et Cyradil ne voyait aucun inconvénient à lui porter conseil.
« Je vous conseille d’abord d’étudier les moyens qui vous permettront de vous en prévenir. La magie noire pervertit l’âme, nous fait miroiter ce que l’on désire le plus et fait ressortir nos plus sombres desseins. Ceux qui n’arrivent pas à la maitriser se trouvent submerger par le pouvoir et la corruption. Si je ne dois vous donner qu’un conseille, rappelez-vous que c’est la main du mage qui guide la magie et non l’inverse. »
Cyradil retourna ensuite dans les rayons et en tira un autre bouquin qu’elle ouvrit à une page précise. Point de découverte impressionnante ou de grande révélation, la jeune magicienne désirait simplement illustrer ses propos. Le paragraphe qu’elle pointait dépeignait la magie noire comme l’on voulait que les gens la perçoivent et comme Cyradil venait tout juste de la décrire. Si cela était en partie vrai, cette description était loin d’être une représentation fidèle de la réalité.
« Mais j’imagine que c’est que l’on vous a enseigné à l’université. S’il est important de faire confiance aux gens qui possèdent un savoir qui nous manque, c’est également important de faire preuve d’esprit critique et de chercher la vérité là où elle se trouve. Comme je l’ai dit plus tôt, le cursus de magie noire à Drakstrang est très bien mais je pense malheureusement qu’il nous sert qu’une version très édulcorée de la question. Mon idée est que la magie noire n’est pas indissociable de la nature mauvaise qu’on lui attribue généralement. »
Il ne s’agissait pas là que de belles paroles. Les nombreux mémoires qu’elle avait conservé au cas où sa transformation en liche se passerait mal en témoignaient. Durant les quelques dix décennies de vie qu’on lui avait offert en tant qu’humaine, Cyradil avait expérimenté, testé, vérifié un nombre incalculable d’hypothèses. La jeune femme ne parlait jamais sans savoir.
« Parfois, nous nous servons de la magie noire sans vraiment le savoir. Il suffit de se pencher un peu plus sur le sujet plutôt que de répéter simplement des leçons à l’allure protocolaire que l’on nous enseigne. Prenons un exemple très concret. Le sort de nyctalopie. Basique mais ô combien utile. Si vous vous penchiez un peu sur les incantations qui ont mené à la création de ce sort, vous verrez, par vous-même qu’il est imprégné d’une petite quantité de magie noire. »
Cyradil se mit à sourire comme elle le faisait à chaque fois qu’elle étalait son savoir. La jeune blonde aimait transmettre ses connaissances et sans doute ferait-elle une aussi bonne professeure que dans sa précédente vie.
« Commencez par de petites formules simples. Ne vous hâtez pas de connaitre trop vite ce qui pourrait vous dépasser. La patience est l’une des clés du savoir. Consolidez-vos acquis avant de vous lancer dans une nouvelle découverte. Croyez-moi, lorsque l’on manipule de la magie noire, la prudence est sans doute la meilleure de vos alliés. » Finit-elle en posant une main amicale sur son épaule.
Evidemment, Alaric était libre de ne pas suivre ses conseils mais Cyradil était de ceux qui pensaient qu’une mise en garde pouvait parfois prévenir beaucoup de malheurs. De toute façon, si le bonhomme n’en faisait qu’à sa tête, il rejoindrait la grande majorité des gens qui se faisaient consumer par la magie noire.
« Vous me flattez. Je vous en remercie » Dit-elle avec sincérité.
Pour ce qui était de l’ascension professionnelle, Cyradil ne savait pas trop quoi penser. Le Reike avait pas mal changé au cours de sa précédente vie. Les réformes et les lois ne sont plus les mêmes donc Cyradil ignorait si elle pourrait vraiment retracer son parcours passé et de pouvoir gravir les échelons. Elle avait modestement accepté de tout recommencer, sachant que, avec un temps infini, elle arriverait probablement à tirer son épingle du jeu tôt tard. La seule véritable chose que la jeune blonde ne supportait pas était sans doute les belles promesses. Elle avait définitivement horreur des gens qui se payaient sa tête ou qui n’honoraient pas leurs engagements.
« Oh non, rien de tout cela. Je suis une simple rhikos qui fait ce qu’elle peut pour aider son prochain. C’était mon statut à la sortie des études il y a de cela…4 ou 5 ans ? Désolée, je n’ai jamais eu une excellente mémoire en ce qui concernait l’exactitude des dates. Toujours est-il que j’en suis plus ou moins au même point aujourd’hui. Je suis encore assez novice en ce qui concerne la magie de soin alors je compense avec des méthodes plus traditionnelles. »
Est-ce que cela la satisfaisait ? Cyradil n’en était pas sûre elle-même. Heureusement, son défunt père, malgré l’environnement aisé dans lequel il avait élevé sa fille, lui avait fait comprendre qu’il fallait parfois apprendre à se contenter de ce que l’on voulait bien nous donner. Sa politique consistait à faire de son mieux et de ne pas s’arrêter au premier échec. Tant que la liche avait le sentiment qu’elle avait fait ce qu’elle pouvait, cela la contentait. C’était sans doute cela le facteur limitant en tant qu’humain. L’on ne pouvait jamais rattraper le temps perdu alors qu’on avait déjà si peu. Cela dit, la jeune blonde était quelqu’un de profondément optimiste et elle appréciait la motivation que Alaric mettait dans son projet. Elle avait l’impression de se revoir dans ses jeunes années et cela lui faisait chaud au cœur. D’ailleurs, sa question était tout à fait légitime et Cyradil ne voyait aucun inconvénient à lui porter conseil.
« Je vous conseille d’abord d’étudier les moyens qui vous permettront de vous en prévenir. La magie noire pervertit l’âme, nous fait miroiter ce que l’on désire le plus et fait ressortir nos plus sombres desseins. Ceux qui n’arrivent pas à la maitriser se trouvent submerger par le pouvoir et la corruption. Si je ne dois vous donner qu’un conseille, rappelez-vous que c’est la main du mage qui guide la magie et non l’inverse. »
Cyradil retourna ensuite dans les rayons et en tira un autre bouquin qu’elle ouvrit à une page précise. Point de découverte impressionnante ou de grande révélation, la jeune magicienne désirait simplement illustrer ses propos. Le paragraphe qu’elle pointait dépeignait la magie noire comme l’on voulait que les gens la perçoivent et comme Cyradil venait tout juste de la décrire. Si cela était en partie vrai, cette description était loin d’être une représentation fidèle de la réalité.
« Mais j’imagine que c’est que l’on vous a enseigné à l’université. S’il est important de faire confiance aux gens qui possèdent un savoir qui nous manque, c’est également important de faire preuve d’esprit critique et de chercher la vérité là où elle se trouve. Comme je l’ai dit plus tôt, le cursus de magie noire à Drakstrang est très bien mais je pense malheureusement qu’il nous sert qu’une version très édulcorée de la question. Mon idée est que la magie noire n’est pas indissociable de la nature mauvaise qu’on lui attribue généralement. »
Il ne s’agissait pas là que de belles paroles. Les nombreux mémoires qu’elle avait conservé au cas où sa transformation en liche se passerait mal en témoignaient. Durant les quelques dix décennies de vie qu’on lui avait offert en tant qu’humaine, Cyradil avait expérimenté, testé, vérifié un nombre incalculable d’hypothèses. La jeune femme ne parlait jamais sans savoir.
« Parfois, nous nous servons de la magie noire sans vraiment le savoir. Il suffit de se pencher un peu plus sur le sujet plutôt que de répéter simplement des leçons à l’allure protocolaire que l’on nous enseigne. Prenons un exemple très concret. Le sort de nyctalopie. Basique mais ô combien utile. Si vous vous penchiez un peu sur les incantations qui ont mené à la création de ce sort, vous verrez, par vous-même qu’il est imprégné d’une petite quantité de magie noire. »
Cyradil se mit à sourire comme elle le faisait à chaque fois qu’elle étalait son savoir. La jeune blonde aimait transmettre ses connaissances et sans doute ferait-elle une aussi bonne professeure que dans sa précédente vie.
« Commencez par de petites formules simples. Ne vous hâtez pas de connaitre trop vite ce qui pourrait vous dépasser. La patience est l’une des clés du savoir. Consolidez-vos acquis avant de vous lancer dans une nouvelle découverte. Croyez-moi, lorsque l’on manipule de la magie noire, la prudence est sans doute la meilleure de vos alliés. » Finit-elle en posant une main amicale sur son épaule.
Evidemment, Alaric était libre de ne pas suivre ses conseils mais Cyradil était de ceux qui pensaient qu’une mise en garde pouvait parfois prévenir beaucoup de malheurs. De toute façon, si le bonhomme n’en faisait qu’à sa tête, il rejoindrait la grande majorité des gens qui se faisaient consumer par la magie noire.
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Alaric Nordan
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Alaric pensait s'être retenu de hausser un sourcil d'étonnement. Celui de gauche se leva pourtant de quelques millimètres. Elle n'était que Rhikos ? Il peinait à le croire. Elle était jeune, c'est vrai, mais de ce qu'il avait pu constater de ses capacités, elle aurait dit être shekhikh qu'il n'en aurait pas été surpris. Il avait déjà croisé des gens bien plus doués que lui et qui avaient rapidement gravi les échelons. Lui-même avait réussi à évoluer, alors qu'il n'était de base que d'une famille modeste. Sa volonté de creuser son trou au sein des hauts rangs reikois avait pris source de base par le souhait de sa mère de ne pas fuir son service militaire quand il fut arrivé à l'âge d'être engagé. Il avait trimé, mais ses efforts avaient porté leurs fruits.
Donc... pour Cyradil, si elle n'était que simple Rhikos... Peut-être parce qu'elle souhaitait prendre son temps ? Ce n'était qu'une hypothèse et loin d'être idiot. D'ailleurs, outre sa modestie, la jeune femme précisa sur l'instant qu'elle était sortie du cursus d'études qu'il y a quelques années. Et un autre détail important était qu'elle serait encore novice en manipulation de magie de soins. Donc, elle prenait le temps nécessaire pour acquérir l'expérience avant de s'imposer à une évolution professionnelle. Et elle exploitait les voies plus traditionnelles de la médecine. Alaric eut un petit sourire en coin.
"On ne peut pas avoir une mémoire pour tout, je vous rassure. Vous avez déjà quelques années au sein des forces médicales reikoises, c'est déjà pas mal. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadé que vous aviez bien plus d'années de présence en son sein. "
Ou comment se faire berner par un manque de réflexion avéré. Toutes les personnes douées ne cherchaient pas à briller au sommet. Ça, c'était à force de côtoyer Des Reikois trop ambitieux. Il faudra qu'il se raccroche à sa modestie, hein !
"La médecine traditionnelle a de nombreux points forts que certains de nos pairs omettent ou préfèrent mettre de côté pour des raisons que je trouve ridicules. La magie ne règle pas tout, même si j'avoue l'employer bien plus régulièrement que l'emploi de mes mains ces derniers mois. Mais savoir recoudre deux plaies avec la bonne aiguille et le bon fil, ou sentir une grosseur sous la peau du bout des doigts... L'expertise par le toucher, par le regard...Arrivé à sec de magie quand il faut suturer une plaie, j'avoue que cela ferait un peu.... tâche."
Il retint un léger rire. Cela ne risquait pas de lui arriver, vu qu'il veillait toujours avoir son trousseau à la ceinture. D'ailleurs, il la portait à la ceinture, même quand il s'accordait du temps pour parcourir des ouvrages. Toujours pareil du minimum en cas d'accident, ne sait-on jamais. Bon, pour ce qui était de la magie d'ailleurs, le point qu'il avait commencé à aborder avec Cyrandil, s'il revenait dessus ? Car ce n'était pas rien, ce sujet-là !
Le mage humain l'écouta avec la plus grande des attentions. Il avait bien fait d'avoir fait un poil d'audace pour une possible étude de la magie noire. Il n'aurait pas songé à l'étudier... à l'inverse, à savoir apprendre d'abord à s'en protéger avant d'apprendre à la manipuler. Puis, après qu'elle eut cherché un autre livre dans les rayonnages, Cyradil l'ouvrit, comme fait précédemment avec les autres ouvrages de médecine, à une page précise. Quelle mémoire extraordinaire ! Alaric s'était rapproché, survolant les lignes en même temps qu'elle argumentait ses propos avec ces mots inscrits sur le parchemin.
" La main du mage qui guide la magie et non l’inverse. Oui, j'ai eu cette "éthique" durant mes années d'études, mais je trouve qu'on n'insiste pas assez dessus. Quand la magie n'est plus, la main ne sert plus à rien.. D'où l'importance que j'accorde à la médecine traditionnelle. Pour ce qui est de la magie noire, je n'avais pas du tout pensé qu'il était plus que préférable de s'en prémunir avant... Et quant à son emploi néfaste, on nous conditionne déjà de base durant l'instruction qu'elle n'est manipulée que par les mauvaises âmes."
Pour la suite, il n'avait pas manqué de cligner plusieurs fois des yeux, surtout à l'exemple que cita Cyradil sur les origines du sort de nyctalopie.
"Je vais devoir m'accorder quelques nuits blanches pour étudier l'historique de certains sortilèges, me semble-t-il. "
C'était fou tout ce qu'elle connaissait ! Ce n'était pas possible, elle dormait à la bibliothèque depuis des années, pour accumuler autant de connaissances !
"Aurai-je assez de temps dans toute mon existence pour aborder tout ce qu'il y a à apprendre ? " se permit-il de marmonner, suffisamment fort pour être audible des oreilles de son interlocutrice. "Je ne commencerai pas après pas. Tant que je n'aurai pas la certitude d'avoir acquis assez de savoir pour jouer de prévention à la manipulation de cette magie, je n'aborderai pas encore l'emploi de sortilèges, même les plus simples. La facilité de maîtrise peut pousser à une trop grande confiance en soi et à jouer d'imprudence."
Il tirait cette leçon de la rue. Il avait trop vu des gosses de son âge se laisser aller à la témérité et se faire choper la main dans le sac.
"Je ne peux que vous remercier pour tous vos conseils avisés. " Un instant, il fixa la jeune femme. Elle était capable d'acquérir beaucoup de choses, mais la façon dont elle venait de lui prodiguer ses orientations d'études sur la magie noire le fit tiquer. Elle en causait comme si elle manipulait cette magie-là d'une manière experte... Bah, en même temps, elle était une dévoreuse de bouquins et intelligente comme elle était, elle était capable de mémoriser et de comprendre ce qu'elle mémorisait. Donc, rien d'étonnant à ce qu'elle soit tel un professeur offrant son expérience. Rien n'interdisait d'avoir un grand niveau de culture et d'être jeune non plus.
"Mine de rien"reprit-il sur un ton amusé "Me connaissant, je vais souvent me maudire quand mes yeux auront parcouru des milliers de lignes. Vous m'en avez donné des devoirs à travailler ! termina-t-il en riant.
Donc... pour Cyradil, si elle n'était que simple Rhikos... Peut-être parce qu'elle souhaitait prendre son temps ? Ce n'était qu'une hypothèse et loin d'être idiot. D'ailleurs, outre sa modestie, la jeune femme précisa sur l'instant qu'elle était sortie du cursus d'études qu'il y a quelques années. Et un autre détail important était qu'elle serait encore novice en manipulation de magie de soins. Donc, elle prenait le temps nécessaire pour acquérir l'expérience avant de s'imposer à une évolution professionnelle. Et elle exploitait les voies plus traditionnelles de la médecine. Alaric eut un petit sourire en coin.
"On ne peut pas avoir une mémoire pour tout, je vous rassure. Vous avez déjà quelques années au sein des forces médicales reikoises, c'est déjà pas mal. Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadé que vous aviez bien plus d'années de présence en son sein. "
Ou comment se faire berner par un manque de réflexion avéré. Toutes les personnes douées ne cherchaient pas à briller au sommet. Ça, c'était à force de côtoyer Des Reikois trop ambitieux. Il faudra qu'il se raccroche à sa modestie, hein !
"La médecine traditionnelle a de nombreux points forts que certains de nos pairs omettent ou préfèrent mettre de côté pour des raisons que je trouve ridicules. La magie ne règle pas tout, même si j'avoue l'employer bien plus régulièrement que l'emploi de mes mains ces derniers mois. Mais savoir recoudre deux plaies avec la bonne aiguille et le bon fil, ou sentir une grosseur sous la peau du bout des doigts... L'expertise par le toucher, par le regard...Arrivé à sec de magie quand il faut suturer une plaie, j'avoue que cela ferait un peu.... tâche."
Il retint un léger rire. Cela ne risquait pas de lui arriver, vu qu'il veillait toujours avoir son trousseau à la ceinture. D'ailleurs, il la portait à la ceinture, même quand il s'accordait du temps pour parcourir des ouvrages. Toujours pareil du minimum en cas d'accident, ne sait-on jamais. Bon, pour ce qui était de la magie d'ailleurs, le point qu'il avait commencé à aborder avec Cyrandil, s'il revenait dessus ? Car ce n'était pas rien, ce sujet-là !
Le mage humain l'écouta avec la plus grande des attentions. Il avait bien fait d'avoir fait un poil d'audace pour une possible étude de la magie noire. Il n'aurait pas songé à l'étudier... à l'inverse, à savoir apprendre d'abord à s'en protéger avant d'apprendre à la manipuler. Puis, après qu'elle eut cherché un autre livre dans les rayonnages, Cyradil l'ouvrit, comme fait précédemment avec les autres ouvrages de médecine, à une page précise. Quelle mémoire extraordinaire ! Alaric s'était rapproché, survolant les lignes en même temps qu'elle argumentait ses propos avec ces mots inscrits sur le parchemin.
" La main du mage qui guide la magie et non l’inverse. Oui, j'ai eu cette "éthique" durant mes années d'études, mais je trouve qu'on n'insiste pas assez dessus. Quand la magie n'est plus, la main ne sert plus à rien.. D'où l'importance que j'accorde à la médecine traditionnelle. Pour ce qui est de la magie noire, je n'avais pas du tout pensé qu'il était plus que préférable de s'en prémunir avant... Et quant à son emploi néfaste, on nous conditionne déjà de base durant l'instruction qu'elle n'est manipulée que par les mauvaises âmes."
Pour la suite, il n'avait pas manqué de cligner plusieurs fois des yeux, surtout à l'exemple que cita Cyradil sur les origines du sort de nyctalopie.
"Je vais devoir m'accorder quelques nuits blanches pour étudier l'historique de certains sortilèges, me semble-t-il. "
C'était fou tout ce qu'elle connaissait ! Ce n'était pas possible, elle dormait à la bibliothèque depuis des années, pour accumuler autant de connaissances !
"Aurai-je assez de temps dans toute mon existence pour aborder tout ce qu'il y a à apprendre ? " se permit-il de marmonner, suffisamment fort pour être audible des oreilles de son interlocutrice. "Je ne commencerai pas après pas. Tant que je n'aurai pas la certitude d'avoir acquis assez de savoir pour jouer de prévention à la manipulation de cette magie, je n'aborderai pas encore l'emploi de sortilèges, même les plus simples. La facilité de maîtrise peut pousser à une trop grande confiance en soi et à jouer d'imprudence."
Il tirait cette leçon de la rue. Il avait trop vu des gosses de son âge se laisser aller à la témérité et se faire choper la main dans le sac.
"Je ne peux que vous remercier pour tous vos conseils avisés. " Un instant, il fixa la jeune femme. Elle était capable d'acquérir beaucoup de choses, mais la façon dont elle venait de lui prodiguer ses orientations d'études sur la magie noire le fit tiquer. Elle en causait comme si elle manipulait cette magie-là d'une manière experte... Bah, en même temps, elle était une dévoreuse de bouquins et intelligente comme elle était, elle était capable de mémoriser et de comprendre ce qu'elle mémorisait. Donc, rien d'étonnant à ce qu'elle soit tel un professeur offrant son expérience. Rien n'interdisait d'avoir un grand niveau de culture et d'être jeune non plus.
"Mine de rien"reprit-il sur un ton amusé "Me connaissant, je vais souvent me maudire quand mes yeux auront parcouru des milliers de lignes. Vous m'en avez donné des devoirs à travailler ! termina-t-il en riant.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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L’on en revenait encore à ce sentiment de sagesse que Cyradil ne pouvait s’empêcher de dégager. Parfois, elle se demandait s’il n’aurait pas mieux fallu adopter un âge plus mature au moment de se transformer en liche. La jeune femme n’était pas vraiment sûre qu’elle aurait pu régler ce détail là tant le rituel avait du être complexe et elle n’avait de toute façon plus aucun souvenir de la magie qu’elle avait du placer dans ces rituels. En effet, puisqu’elle avait ressuscité juste après avec sa mémoire magique complètement altérée, elle n’avait pas pu consigner les détails sur le processus qui lui avait donné accès à l’immortalité. En y réfléchissant, la jeune magicienne n’aurait sans doute pas risqué de triturer encore davantage le rituel vu les dégâts qu’il avait déjà causé sur son esprit.
« Les apparences sont parfois trompeuses mon cher ami. Ne dit-on pas d’ailleurs qu’il ne faut pas juger un bouquin à sa couverture ? Enfin, toujours est-il qu’il semblerait que nous soyons sur la même longueur d’onde. En fait, je me suis toujours demandé si la magie avait toujours existé. Ou en tout cas, avait-elle toujours existé dans la forme malléable qu’on lui connait aujourd’hui où chacun des êtres vivants sur cette terre a potentiellement la chance de pouvoir la manier. Malheureusement, en tant qu’humains, nous avons que l’héritage de nos ancêtres et la transmission générationnelle de leur savoir pour nous faire une idée des mondes qui ont existé avant celui-ci. Avec tout son lot de déformations et de réinterprétations possibles et imaginables. L’iniquité de l’espérance de vie entre les espèces me ferait envier l’idée de voir le monde évoluer au travers des siècles. J’aimerais pouvoir un jour croiser ce genre de créatures pluri centenaires, voire plurimillinéraires pour qu’elle me transmettre le savoir de centaines de générations…en supposant bien sûr que l’on puisse garder des souvenirs de périodes aussi reculées de notre histoire. »
Tant de choses à apprendre et si peu de temps pour les découvrir. Le Savoir était un puits sans fonds que longévité, même exceptionnelle, n’en saurait venir à bout. A vrai dire, c’était l’une des raisons pour lesquelles Cyradil avait choisi l’immortalité. Il restait alors à savoir si, au bout de plusieurs millénaires à vivre, l’on arrivait pas à un moment où l’on se lassait tout simplement de la vie elle-même ? Cyradil avait toute l’éternité pour y penser et de toute façon, elle était seulement immortelle. Pas invincible. Même dans le cas où son rituel avait échoué, Cyradil serait partie l’esprit tranquille tant elle donné de sa personne de son vivant. Le seul regret était sans doute justement de ne pas avoir pris suffisamment de temps pour penser à elle-même. Se reconcentrant sur son interlocuteur, la jeune blonde lui répondit avec tout le franc parler dont elle savait faire preuve.
« La réponse est évidemment que non. Vous arriverez à la fin de votre vie que vous auriez sans doute le sentiment de n’avoir fait qu’écorcher la surface de cette immense océan qu’est le savoir. Ma mère était arrivée à cette constatation à la fin de sa vie. Cela à l’air triste dit ainsi mais il y a tout de même du positif à en tirer. Si l’on en croit les théories cosmogoniques, l’humain est sans doute l’une des espèces les plus récentes à l’échelle des temps géologiques. Pourtant, ils peuplent aujourd’hui une vaste partie du continent sur lequel nous vivons. Pourtant, l’on pourrait s’accorder objectivement sur le fait qu’il ne s’agit pas de la race la plus à même de pouvoir traverser les âges ni même de rivaliser avec d’autres races dont la nature les a doté de capacités et d’une longévité bien plus grande que la nôtre. Je pense que c’est de ce court passage sur cette terre que vient notre force. C’est parce que l’on ne vit pas assez longtemps que l’humain ne cesse d’évoluer et de vouloir aller de l’avant. Si ma mère regrettait que son temps de vie n’était pas assez long pour assouvir sa soif de connaissance, je pense, de manière plus modeste que tant que l’on a quelque chose de positif à transmettre aux générations futures, quelque chose qui fait que des gens se souviendront de nous, alors notre vie n’aura pas été futile. »
C’est en tout cas la conclusion vers laquelle était arrivée Cyradil à la fin de sa vie. C’est pour cela qu’elle était tellement sereine quand bien même le rituel avait eu une chance d’échouer. Peut-être que c’est également cette sérénité d’âme qui lui avait permis de transcender sa condition de mortelle. Elle avait toujours été engagée dans une course contre la montre contre sa propre chair qui dépérissait au fil des âges qu’elle en avait simplement oublier de vivre. Aujourd’hui, elle espérait pouvoir guider les gens afin qu’ils ne reproduisent pas le même type d’erreur.
« Si je dois vous donner un dernier conseil Alaric, c’est de persévérer dans vos recherches. Les échecs font partie intégrante de ces dernières et ils sont parfois un tremplin pour trouver la bonne solution. Mais ce n’est pas le plus important…Aussi grande que puisse être notre soif d’apprendre à nous, magiciens, je vous conseille de ne jamais oublier de vivre pour vous-même. » Conclut-elle avec bienveillance.
« Les apparences sont parfois trompeuses mon cher ami. Ne dit-on pas d’ailleurs qu’il ne faut pas juger un bouquin à sa couverture ? Enfin, toujours est-il qu’il semblerait que nous soyons sur la même longueur d’onde. En fait, je me suis toujours demandé si la magie avait toujours existé. Ou en tout cas, avait-elle toujours existé dans la forme malléable qu’on lui connait aujourd’hui où chacun des êtres vivants sur cette terre a potentiellement la chance de pouvoir la manier. Malheureusement, en tant qu’humains, nous avons que l’héritage de nos ancêtres et la transmission générationnelle de leur savoir pour nous faire une idée des mondes qui ont existé avant celui-ci. Avec tout son lot de déformations et de réinterprétations possibles et imaginables. L’iniquité de l’espérance de vie entre les espèces me ferait envier l’idée de voir le monde évoluer au travers des siècles. J’aimerais pouvoir un jour croiser ce genre de créatures pluri centenaires, voire plurimillinéraires pour qu’elle me transmettre le savoir de centaines de générations…en supposant bien sûr que l’on puisse garder des souvenirs de périodes aussi reculées de notre histoire. »
Tant de choses à apprendre et si peu de temps pour les découvrir. Le Savoir était un puits sans fonds que longévité, même exceptionnelle, n’en saurait venir à bout. A vrai dire, c’était l’une des raisons pour lesquelles Cyradil avait choisi l’immortalité. Il restait alors à savoir si, au bout de plusieurs millénaires à vivre, l’on arrivait pas à un moment où l’on se lassait tout simplement de la vie elle-même ? Cyradil avait toute l’éternité pour y penser et de toute façon, elle était seulement immortelle. Pas invincible. Même dans le cas où son rituel avait échoué, Cyradil serait partie l’esprit tranquille tant elle donné de sa personne de son vivant. Le seul regret était sans doute justement de ne pas avoir pris suffisamment de temps pour penser à elle-même. Se reconcentrant sur son interlocuteur, la jeune blonde lui répondit avec tout le franc parler dont elle savait faire preuve.
« La réponse est évidemment que non. Vous arriverez à la fin de votre vie que vous auriez sans doute le sentiment de n’avoir fait qu’écorcher la surface de cette immense océan qu’est le savoir. Ma mère était arrivée à cette constatation à la fin de sa vie. Cela à l’air triste dit ainsi mais il y a tout de même du positif à en tirer. Si l’on en croit les théories cosmogoniques, l’humain est sans doute l’une des espèces les plus récentes à l’échelle des temps géologiques. Pourtant, ils peuplent aujourd’hui une vaste partie du continent sur lequel nous vivons. Pourtant, l’on pourrait s’accorder objectivement sur le fait qu’il ne s’agit pas de la race la plus à même de pouvoir traverser les âges ni même de rivaliser avec d’autres races dont la nature les a doté de capacités et d’une longévité bien plus grande que la nôtre. Je pense que c’est de ce court passage sur cette terre que vient notre force. C’est parce que l’on ne vit pas assez longtemps que l’humain ne cesse d’évoluer et de vouloir aller de l’avant. Si ma mère regrettait que son temps de vie n’était pas assez long pour assouvir sa soif de connaissance, je pense, de manière plus modeste que tant que l’on a quelque chose de positif à transmettre aux générations futures, quelque chose qui fait que des gens se souviendront de nous, alors notre vie n’aura pas été futile. »
C’est en tout cas la conclusion vers laquelle était arrivée Cyradil à la fin de sa vie. C’est pour cela qu’elle était tellement sereine quand bien même le rituel avait eu une chance d’échouer. Peut-être que c’est également cette sérénité d’âme qui lui avait permis de transcender sa condition de mortelle. Elle avait toujours été engagée dans une course contre la montre contre sa propre chair qui dépérissait au fil des âges qu’elle en avait simplement oublier de vivre. Aujourd’hui, elle espérait pouvoir guider les gens afin qu’ils ne reproduisent pas le même type d’erreur.
« Si je dois vous donner un dernier conseil Alaric, c’est de persévérer dans vos recherches. Les échecs font partie intégrante de ces dernières et ils sont parfois un tremplin pour trouver la bonne solution. Mais ce n’est pas le plus important…Aussi grande que puisse être notre soif d’apprendre à nous, magiciens, je vous conseille de ne jamais oublier de vivre pour vous-même. » Conclut-elle avec bienveillance.
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Alaric Nordan
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Il ne put qu'être d'accord avec ce qu'elle venait d'affirmer et encore une fois, avec une incroyable sagesse.
"Non, vous avez raison, il ne faut pas regarder et juger la couverture d'un ouvrage pour se faire une idée de son contenu. Par contre, on peut déjà songer à la longueur de sa lecture quand on peut voir son épaisseur. "se permit-il de dire en libérant un léger petit rire. Quand il faut étudier une matière spécifique et qu'on vient à découvrir l'épaisseur énorme d'un ouvrage à plus de mille pages à décortiquer, là, le jugement est imparable sur le temps qu'on va y consacrer, ce qui ne donne guère envie d'ouvrir la première page. "Mais était-ce une bonne chose que d'acquérir autant de savoir ? Il est vrai que notre condition humaine ne nous permet guère de tirer profit de tout le savoir laissé par nos aïeux et leurs aïeux encore avant eux..."
Tellement de savoir qu'un seul esprit ne peut pas se permettre de tout savoir et par la suite, tout appliquer. À moins d'être une divinité ? Il chassa très vite ce songe hors de son esprit. Dans l'ordre des choses, la diversité de connaissances en faisant une force, une autre forme de richesse de connaissances et de culture… Mine de rien, il y avait matière à débattre philosophiquement de la question.
"À l'inverse, vivre longtemps pour voir comment le monde change, évolue... ça doit être une perspective intéressante, pour peu qu'on souhaite vivre de façon aussi... séculaire."
S'il avait la possibilité de vivre plusieurs centaines de générations, le ferait-il ? Il n'en était pas certain. Il savait son existence bien plus courte qu'un élémentaire ou d'autres espèces à longévité très longue. Peut-être est sa condition d'être humain qui faisait naturellement les choses sans se prendre la tête plus que de raison sur ce qu'il ratait contrairement à d'autres ? Là aussi, cela demanderait une certaine forme profonde de réflexion sur un sujet très complexe. À voir plus tard, qui sait. Il reprit alors sur le sujet de la magie.
"Je ne suis pas surpris d'entendre que tout un temps, vous ne pensiez pas à la magie réelle. Le monde est vaste et quand bien même des êtres vivants puissent la maîtriser, nous ne sommes pas la majorité. De ce que les communs de ce monde voient et ne saisissent pas, cela leur apparaît dans l'ordre des choses. Bien des choses de ce monde demeureront encore bien mystérieuses... ou alors, nous ne saurons jamais totalement l'expliquer... peut-être que nous ne sommes pas aptes à les comprendre, que nous ne le pourrons peut-être jamais, qu'il y a des frontières qu'on ne pourra jamais franchir, malgré la recherche de vouloir comprendre les choses. En même temps, elle est sans doute si lointaine qu'il faudra encore bien des milliers d'années à notre espèce pour espérer sans rapprocher, tout en tirant de cette force que vous décrivez si bien. Ou alors, est-ce un objectif ultime à atteindre que chacun d'entre nous, au rythme de nos existences respectives, construit, brique après brique. ..."
Son cerveau donnait l'impression de chauffer. Il ne s'était vraiment pas préparé à avoir une discussion ô combien intéressante, mais qui demandait du temps à l'approfondissement. Finalement, il avait bien fait de rester aussi tardivement à la bibliothèque.
Au dernier conseil de la jeune femme, il ne manqua pas de se frotter l'arrière de la nuque. Ça, c'était un fait et qu'il négligeait un peu.
"Reculer pour mieux sauter. Hum, pardonnez-moi, cette expression est un poil plus basique... une réémergence d'un souvenir d'enfance, qui va exactement dans le sens de vos conseils. Vous m'avez apporté matières à parfaire déjà mes orientations de recherche. "
Il lorgna les ouvrages, qui n'attendaient désormais plus que lui pour être parcourus ligne après ligne. Du boulot, il allait en avoir maintenant. Et pas des moindres.
"Euh... dites moi... vous cherchiez quelque chose de particulier au sein de la Bibliothèque... afin de vous rendre la pareille... "
Pourquoi était-ce toujours aussi difficile de demeurer intègre dans une conversation quand il se retrouvait avec une personne de compétences ou de rang supérieur au sien ? Il devrait y être habitué depuis le temps !
"Non, vous avez raison, il ne faut pas regarder et juger la couverture d'un ouvrage pour se faire une idée de son contenu. Par contre, on peut déjà songer à la longueur de sa lecture quand on peut voir son épaisseur. "se permit-il de dire en libérant un léger petit rire. Quand il faut étudier une matière spécifique et qu'on vient à découvrir l'épaisseur énorme d'un ouvrage à plus de mille pages à décortiquer, là, le jugement est imparable sur le temps qu'on va y consacrer, ce qui ne donne guère envie d'ouvrir la première page. "Mais était-ce une bonne chose que d'acquérir autant de savoir ? Il est vrai que notre condition humaine ne nous permet guère de tirer profit de tout le savoir laissé par nos aïeux et leurs aïeux encore avant eux..."
Tellement de savoir qu'un seul esprit ne peut pas se permettre de tout savoir et par la suite, tout appliquer. À moins d'être une divinité ? Il chassa très vite ce songe hors de son esprit. Dans l'ordre des choses, la diversité de connaissances en faisant une force, une autre forme de richesse de connaissances et de culture… Mine de rien, il y avait matière à débattre philosophiquement de la question.
"À l'inverse, vivre longtemps pour voir comment le monde change, évolue... ça doit être une perspective intéressante, pour peu qu'on souhaite vivre de façon aussi... séculaire."
S'il avait la possibilité de vivre plusieurs centaines de générations, le ferait-il ? Il n'en était pas certain. Il savait son existence bien plus courte qu'un élémentaire ou d'autres espèces à longévité très longue. Peut-être est sa condition d'être humain qui faisait naturellement les choses sans se prendre la tête plus que de raison sur ce qu'il ratait contrairement à d'autres ? Là aussi, cela demanderait une certaine forme profonde de réflexion sur un sujet très complexe. À voir plus tard, qui sait. Il reprit alors sur le sujet de la magie.
"Je ne suis pas surpris d'entendre que tout un temps, vous ne pensiez pas à la magie réelle. Le monde est vaste et quand bien même des êtres vivants puissent la maîtriser, nous ne sommes pas la majorité. De ce que les communs de ce monde voient et ne saisissent pas, cela leur apparaît dans l'ordre des choses. Bien des choses de ce monde demeureront encore bien mystérieuses... ou alors, nous ne saurons jamais totalement l'expliquer... peut-être que nous ne sommes pas aptes à les comprendre, que nous ne le pourrons peut-être jamais, qu'il y a des frontières qu'on ne pourra jamais franchir, malgré la recherche de vouloir comprendre les choses. En même temps, elle est sans doute si lointaine qu'il faudra encore bien des milliers d'années à notre espèce pour espérer sans rapprocher, tout en tirant de cette force que vous décrivez si bien. Ou alors, est-ce un objectif ultime à atteindre que chacun d'entre nous, au rythme de nos existences respectives, construit, brique après brique. ..."
Son cerveau donnait l'impression de chauffer. Il ne s'était vraiment pas préparé à avoir une discussion ô combien intéressante, mais qui demandait du temps à l'approfondissement. Finalement, il avait bien fait de rester aussi tardivement à la bibliothèque.
Au dernier conseil de la jeune femme, il ne manqua pas de se frotter l'arrière de la nuque. Ça, c'était un fait et qu'il négligeait un peu.
"Reculer pour mieux sauter. Hum, pardonnez-moi, cette expression est un poil plus basique... une réémergence d'un souvenir d'enfance, qui va exactement dans le sens de vos conseils. Vous m'avez apporté matières à parfaire déjà mes orientations de recherche. "
Il lorgna les ouvrages, qui n'attendaient désormais plus que lui pour être parcourus ligne après ligne. Du boulot, il allait en avoir maintenant. Et pas des moindres.
"Euh... dites moi... vous cherchiez quelque chose de particulier au sein de la Bibliothèque... afin de vous rendre la pareille... "
Pourquoi était-ce toujours aussi difficile de demeurer intègre dans une conversation quand il se retrouvait avec une personne de compétences ou de rang supérieur au sien ? Il devrait y être habitué depuis le temps !
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil comprenait parfaitement les questionnements d'Alaric. Toutes ces appréhensions, ces questions, elle se les était posée bien avant lui. Ce qu'elle savait, c’était que le monde était beaucoup trop vaste pour être dominé que par une seule nation. Quand bien même ce rêve utopique se réaliserait, il ne durait sans doute pas longtemps avant que des dissensions internes ne se créent au sein de ce dernier. Même la grande puissance qu'est le Reike l'a compris dans un sens et tente de faire passer la pilule de la conquête tant bien que mal en conservant les monuments importants de la culture des peuples soumis. A son sens, cela n'était qu'une solution éphémère mais c’était déjà mieux que rien.
« Personne ne peut vraiment prédire ce qui va se passer dans le futur. Des peuples se sont formés puis ont disparu pour laisser leur place à d'autres. Ainsi va le cycle de la vie. C'est sans doute pour cela que l’on redoute les gens qui puissent vivre éternellement…que ce soit au travers de la magie du Titan de la Mort ou de leurs propres moyens. Cela dit, je ne pense pas qu'il faille à tout prix les traquer. Si certains y arrivent mais qu'ils ne nuisent pas à leur entourage, je pense qu'il vaudrait mieux les laisser en paix. Malheureusement, les humains sont ambitieux. Et cette ambitieux peut parfois se transformer en avidité et là, c'est la porte ouverte au débordement. Qu'il y ait quelques personnes qui se sont joués de la mort, ça peut se comprendre mais que tout le monde se mette en quête de l’immortalité…c'est effrayant rien qu'à y penser. »
C’était peut-être égoïste de penser de la sorte lorsqu’on était immortel soi-même mais, sans se vanter, Cyradil pensait que ce pouvoir était bien mieux entre ses mains que la plupart des gens qui s'essaieraient à ce genre de rituel. D’ailleurs, aussi hâtive qu'elle était à vouloir récupérer ses pouvoirs, la liche se passerait bien de se souvenir du mécanisme qui l'a mené à son immortalité. Dès lors, il était impossible qu'on lui extirpe un souvenir qu'elle n’avait pas et c’était sans doute très bien comme cela.
« Quant à ce que je cherche…disons que pour l’instant que je m'amuse à comparer les récits. Puisque l'on ne peut être partout à la fois, l'on est bien obligé de se baser sur ce que les gens nous font parvenir, comme je l'ai dit précédemment. Si l'on prend le récit de glorieuses batailles, on se rend compte que cela est toujours relaté de façon à mettre en avant notre empire bien aimé. Dans la forme, les discours qui y sont amenés sont véridiques, là, je pense qu'il n'y a aucun doute. Cependant, un œil avisé, moins partial et plus critique verrait qu'il y a une sorte de volonté de propagande. Est-ce un mal, me diriez-vous ? Et bien, je ne sais pas. Mais ce que je sais c'est que je préfère découvrir une douloureuse vérité que de me bercer d'une douce illusion. »
Cyradil n’était pas tellement opposée à la politique impériale mais elle n'y était pas spécialement favorable non plus. Elle comprenait que l’idée de mener une sorte de propagande pour que le peuple reste uni mais il y avait des tas de choses sur lesquelles elle avait son mot à dire. Néanmoins, Cyradil ne versait pas dans le militantisme et tant qu’on ne venait pas lui chercher des problèmes, elle resterait relativement réservée sur la question. Cela ne l’empêchait pas pour autant de rester méfiante vis-à-vis de ce que l'on voulait lui faire croire et de surtout rester dans une sorte de doute méthodique.
« Il y a du bon parfois à consulter des références se trouvant en dehors de la juridiction du Reike. Les bibliothèques de Melorn ou celles de la République par exemple offrent des lectures très intéressantes. Des points de vue différents qui nous permettent ensuite de nous faire notre propre avis. Bien sûr, chacune des nations ou cités-états essayent d’une certaine façon de tirer la couverture vers eux mais je pense que c’est en croisant ses sources que l'on a le plus de chances de se rapprocher de la vérité. Même si je reconnais parfois qu'elle est dure à trouver. »
Leurs voisins avaient certes leurs défauts mais ils possédaient des avantages indéniables par rapport à l'Empire, surtout en ce qui concerne les disciplines magiques en tant que telles. Quand la liche était plus jeune, elle s’était parfois demandée si elle n’était pas née dans le mauvais côté du monde. Aujourd’hui, il s'agissait davantage d'un souvenir lui esquissant un sourire qu'un réel constat. Finalement, la blonde se plaisait bien au Reike et ses affaires allaient bon train.
« Personne ne peut vraiment prédire ce qui va se passer dans le futur. Des peuples se sont formés puis ont disparu pour laisser leur place à d'autres. Ainsi va le cycle de la vie. C'est sans doute pour cela que l’on redoute les gens qui puissent vivre éternellement…que ce soit au travers de la magie du Titan de la Mort ou de leurs propres moyens. Cela dit, je ne pense pas qu'il faille à tout prix les traquer. Si certains y arrivent mais qu'ils ne nuisent pas à leur entourage, je pense qu'il vaudrait mieux les laisser en paix. Malheureusement, les humains sont ambitieux. Et cette ambitieux peut parfois se transformer en avidité et là, c'est la porte ouverte au débordement. Qu'il y ait quelques personnes qui se sont joués de la mort, ça peut se comprendre mais que tout le monde se mette en quête de l’immortalité…c'est effrayant rien qu'à y penser. »
C’était peut-être égoïste de penser de la sorte lorsqu’on était immortel soi-même mais, sans se vanter, Cyradil pensait que ce pouvoir était bien mieux entre ses mains que la plupart des gens qui s'essaieraient à ce genre de rituel. D’ailleurs, aussi hâtive qu'elle était à vouloir récupérer ses pouvoirs, la liche se passerait bien de se souvenir du mécanisme qui l'a mené à son immortalité. Dès lors, il était impossible qu'on lui extirpe un souvenir qu'elle n’avait pas et c’était sans doute très bien comme cela.
« Quant à ce que je cherche…disons que pour l’instant que je m'amuse à comparer les récits. Puisque l'on ne peut être partout à la fois, l'on est bien obligé de se baser sur ce que les gens nous font parvenir, comme je l'ai dit précédemment. Si l'on prend le récit de glorieuses batailles, on se rend compte que cela est toujours relaté de façon à mettre en avant notre empire bien aimé. Dans la forme, les discours qui y sont amenés sont véridiques, là, je pense qu'il n'y a aucun doute. Cependant, un œil avisé, moins partial et plus critique verrait qu'il y a une sorte de volonté de propagande. Est-ce un mal, me diriez-vous ? Et bien, je ne sais pas. Mais ce que je sais c'est que je préfère découvrir une douloureuse vérité que de me bercer d'une douce illusion. »
Cyradil n’était pas tellement opposée à la politique impériale mais elle n'y était pas spécialement favorable non plus. Elle comprenait que l’idée de mener une sorte de propagande pour que le peuple reste uni mais il y avait des tas de choses sur lesquelles elle avait son mot à dire. Néanmoins, Cyradil ne versait pas dans le militantisme et tant qu’on ne venait pas lui chercher des problèmes, elle resterait relativement réservée sur la question. Cela ne l’empêchait pas pour autant de rester méfiante vis-à-vis de ce que l'on voulait lui faire croire et de surtout rester dans une sorte de doute méthodique.
« Il y a du bon parfois à consulter des références se trouvant en dehors de la juridiction du Reike. Les bibliothèques de Melorn ou celles de la République par exemple offrent des lectures très intéressantes. Des points de vue différents qui nous permettent ensuite de nous faire notre propre avis. Bien sûr, chacune des nations ou cités-états essayent d’une certaine façon de tirer la couverture vers eux mais je pense que c’est en croisant ses sources que l'on a le plus de chances de se rapprocher de la vérité. Même si je reconnais parfois qu'elle est dure à trouver. »
Leurs voisins avaient certes leurs défauts mais ils possédaient des avantages indéniables par rapport à l'Empire, surtout en ce qui concerne les disciplines magiques en tant que telles. Quand la liche était plus jeune, elle s’était parfois demandée si elle n’était pas née dans le mauvais côté du monde. Aujourd’hui, il s'agissait davantage d'un souvenir lui esquissant un sourire qu'un réel constat. Finalement, la blonde se plaisait bien au Reike et ses affaires allaient bon train.
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Alaric Nordan
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L'immortalité, il y avait de quoi être subjugué comme effrayé à cette perspective. Les rares êtres à en bénéficier... étaient-ils si épanouis que cela ? Ne finissaient-ils pas par avoir une forme de lassitude ou de mélancolie ? Le monde était vaste, changeait à leurs yeux, avec des nations qui naissaient et disparaissaient, emportant avec elles des souvenirs et des connaissances vivantes avec qui ils auraient pu se lier d'amitié, et même plus d'affinité... Quand on devenait immortel, alors qu'on était d'une espèce à vie limitée, longue comme courte, sachant qu'un jour prochain, la limite sera atteinte par l'arrivée de la mort naturelle ; si on ne trépassait pas en cours de route, bien évidemment, comment prenait-il le goût de la vie prolongée à l'infini ? Ce qui faisait qu'on se sentait vivant, qu'on cherchait à faire quelque chose de sa vie était justement qu'elle se terminerait tôt ou tard. Bon sang, il y avait de quoi avoir une sacrée migraine à chercher toutes ces réponses, qui l'emportaient vers de nouvelles interrogations. C'était passionnant, c'était indéniable ! Mais là, il n'était pas prêt à creuser le sujet. Après tout, il n'était pas un être immortel lui. Et l'idée d'en devenir un ? Il retint un frisson. Il se raccrocha plus fortement à la discussion.
" Mon avis risque d'être minimal sur les individus qui ont réussi à repousser la mort.... tant qu'ils ne cherchent pas à nous faire du mal, pourquoi chercher à s'en débarrasser ? Après tout, n'ont-il pas une place à tenir dans ce monde qui peut nous dépasser ? Quand on regarde les moustiques. Ils nous harcèlent, nous piquent, on subit les démangeaisons de leur besoin primaire de se nourrir de notre sang... et on voudrait les éradiquer. Et pourtant, ils nourrissent des poissons, des oiseaux, des grenouilles. Si on les fait disparaître, il y a tout un équilibre naturel qui en subit les conséquences. Ne serait-ce pas la même chose avec certains immortels ? Après, en a-t-on parce qu'ils ont repoussé ce qu'on croit impossible ? Parce qu'ils sont les témoins d'événements que des puissants mortels préféreraient qu'on oublie ? Parce qu'on sait que ce qu'ils ont réussi à atteindre, et que c'est réservé qu'à un très petit nombre ? Hum...... "
Il se frotta le menton, pensif.
Voilà qui ferait aussi l'objet d'une recherche pour creuser le sujet et l'aborder avec un peu de philosophie... Ahhh ! Mais je vais me noyer dans toutes les interrogations et ces possibles sujets d'études ! "[/b]dit-il en libérant un léger rire, afin de calmer un peu cet étrange désir de s'intéresser à tout ce qui avait été abordé. "En tout cas, il y a tellement à en dire...Mais revenons donc à l'aide possible que je pensais vous renvoyer. Je me suis fourvoyé, puisqu'en fait, vous avez déjà un sujet de recherche, dans un sens. "
Donc, elle s'amusait à comparer des récits. Intéressant. Il comprenait la démarche. Pour le "bien" de la nation, on préférait mettre en avant les bons aspects et taire les pires, les plus scandaleux.
"Une tierce personne pourrait vous dire que l'Empire, ou d'autres, font des choix pour le bien de tous. Néanmoins, connaître les raisons de la mise en avant de certains faits de guerre ou de conquête serait une manière de mieux cerner la propagande que vous évoquer... "
Il ne douta pas un seul instant qu'elle parlait évidemment de la politique menée par l'Empire pour réunir tout le monde sous sa bannière. Alaric avait ses propres opinions sur cela et sentait déjà une pente glissante se faufiler sensiblement sous ses pieds.
"Aller fouiner chez les voisins..."Il se permit de rire quelques secondes, amusé."Melorn ne doit guère être réticente à un invité reikois, contrairement aux cités républicaines. Je garde la suggestion sous le coude, si jamais je m'incruste dans un groupe officiel pour faire une visite chez les... euh.. Républicains. Mais si vous soufflez cette suggestion, c'est que vous vous êtes déjà rendu dans leur bibliothèque respective, non ? Comment est-ce ? "
" Mon avis risque d'être minimal sur les individus qui ont réussi à repousser la mort.... tant qu'ils ne cherchent pas à nous faire du mal, pourquoi chercher à s'en débarrasser ? Après tout, n'ont-il pas une place à tenir dans ce monde qui peut nous dépasser ? Quand on regarde les moustiques. Ils nous harcèlent, nous piquent, on subit les démangeaisons de leur besoin primaire de se nourrir de notre sang... et on voudrait les éradiquer. Et pourtant, ils nourrissent des poissons, des oiseaux, des grenouilles. Si on les fait disparaître, il y a tout un équilibre naturel qui en subit les conséquences. Ne serait-ce pas la même chose avec certains immortels ? Après, en a-t-on parce qu'ils ont repoussé ce qu'on croit impossible ? Parce qu'ils sont les témoins d'événements que des puissants mortels préféreraient qu'on oublie ? Parce qu'on sait que ce qu'ils ont réussi à atteindre, et que c'est réservé qu'à un très petit nombre ? Hum...... "
Il se frotta le menton, pensif.
Voilà qui ferait aussi l'objet d'une recherche pour creuser le sujet et l'aborder avec un peu de philosophie... Ahhh ! Mais je vais me noyer dans toutes les interrogations et ces possibles sujets d'études ! "[/b]dit-il en libérant un léger rire, afin de calmer un peu cet étrange désir de s'intéresser à tout ce qui avait été abordé. "En tout cas, il y a tellement à en dire...Mais revenons donc à l'aide possible que je pensais vous renvoyer. Je me suis fourvoyé, puisqu'en fait, vous avez déjà un sujet de recherche, dans un sens. "
Donc, elle s'amusait à comparer des récits. Intéressant. Il comprenait la démarche. Pour le "bien" de la nation, on préférait mettre en avant les bons aspects et taire les pires, les plus scandaleux.
"Une tierce personne pourrait vous dire que l'Empire, ou d'autres, font des choix pour le bien de tous. Néanmoins, connaître les raisons de la mise en avant de certains faits de guerre ou de conquête serait une manière de mieux cerner la propagande que vous évoquer... "
Il ne douta pas un seul instant qu'elle parlait évidemment de la politique menée par l'Empire pour réunir tout le monde sous sa bannière. Alaric avait ses propres opinions sur cela et sentait déjà une pente glissante se faufiler sensiblement sous ses pieds.
"Aller fouiner chez les voisins..."Il se permit de rire quelques secondes, amusé."Melorn ne doit guère être réticente à un invité reikois, contrairement aux cités républicaines. Je garde la suggestion sous le coude, si jamais je m'incruste dans un groupe officiel pour faire une visite chez les... euh.. Républicains. Mais si vous soufflez cette suggestion, c'est que vous vous êtes déjà rendu dans leur bibliothèque respective, non ? Comment est-ce ? "
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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La liche comprenait parfaitement l’appréhension d’Alaric. C’était difficile de se représenter l’inimaginable pour un humain et elle-même s’était posée pleins de questions sur l’immortalité. Maintenant qu’elle l’avait acquise, la jeune blonde se rendit compte qu’il n’y avait finalement pas encore grand-chose qui avait changé. Dans son ancienne vie, Cyradil n’avait jamais vraiment eu de personne vraiment chère à qui tenir. Elle ne s’était jamais mariée et n’avait jamais eu d’enfants. Non pas que cela la rendait triste mais elle se disait que c’était certainement pour le mieux si elle devait encore vivre pendant plusieurs siècles voire bien davantage. D’une certaine manière, Elia, son amie humaine avait raison dans le sens où il valait sans doute mieux se préparer à voir tous ses amis disparaitre avant elle. Mais bon, ce n’était pas pour tout de suite et Cyradil avait largement le temps de voir venir. Pour l’heure, il y avait des choses plus importantes sur lesquelles se concentrer comme la restauration de son patrimoine familial ou ses propres pouvoirs.
« A proprement parlé, Melorn n’est pas interdite aux étrangers mais les habitants qui y résident voient d’un mauvais œil les non-mélornois. A vrai dire, je m’y suis rendue il y a peu mais je n’ai pas eu l’occasion d’y rester tout le temps que je voulais car j’ai du consacrer une partie de celui-ci à venir en aide à une personne qui essayait de retrouver une trace de ses origines. »
Cyradil se demandait d’ailleurs ce que devenait Thylie et si cette dernière avait trouvé réponse à ses questions. Elle avait aimé parcourir le Sekai avec cette dernière. C’était plutôt agréable de voyager avec cette dernière et d’entendre l’onie lui conter son histoire. Le voyage en lui-même fut riche en rebondissements mais globalement, la forgeronne n’avait pas regretté cette excursion à Melorn. Etant une cité indépendante, les nombreux livres contenus dans sa bibliothèque offre des récits intéressants qui donnent un point de vue tout à fait inédit, loin de l’influence de l’Empire dans lequel ils vivaient. Parallèlement, Cyradil put y trouver quelques informations lui ayant permis de retrouver certains de ses pouvoirs avec plus ou moins de succès. C’était encore très loin de son apogée mais elle était sûre qu’en y retournant et en creusant un peu plus le sujet, elle arriverait à en tirer davantage de ce puits de savoir qu’était Melorn.
« Grand et beau. Je pense que ce sont les deux adjectifs qui me viennent en tête quand j’y repense. Tout dans cette ville transpire l’élégance et on a du mal à croire qu’il s’agit là que d’un vestige des anciens royaumes elfiques. J’aurais aimé assisté à cette époque et pouvoir témoigner de mes propres yeux cette civilisation à son apogée. Honnêtement, je suis heureuse qu’ils s’en soient sortis d’une certaine manière. Je pense qu’il n’y a pas de mal à avoir un minimum de concurrence face à la suprématie reikoise. Non pas que je méprise particulièrement celle-ci mais je pense qu’un monde où tout est pareil, sous le joug d’une seule nation est un monde particulièrement fade. Au contraire, je pense que ce qui fait la richesse de ce monde, c’est sa diversité. » Ajouta la liche.
Cyradil espérait d’une certaine manière qu’on puisse le comprendre un jour. Il n’y avait aucun mal à prendre du recul et à apprendre des erreurs de ses prédécesseurs. La liche n’était pas tellement versée dans la politique mais il ne lui semblait pas que l’empire soit, dorénavant obligé de s’étendre pour couvrir ses dépenses. Du moins pas dans l’immédiat même si, elle le reconnaissait, avec l’avènement des archontes, une nouvelle guerre pourrait générer de nouvelles dépenses exorbitantes.
« Je ne peux que vous inciter à vous y rendre. Tout savoir est bon à prendre tant qu’on l’utilise à bon escient. Faites attention aux contrées du Nord. Le voyage à Melorn ne fut pas une promenade de santé. Pour ma part, j’ai eu la malencontreuse chance de tomber sur un cerbère et sa meute de canidés prêts à me dévorer jusqu’au dernier morceau de ma chair. Fort heureusement, j’ai pu les dérouter et camoufler ma piste avec ma magie de téléportation. » Dit-elle en rigolant. « Plus sérieusement, autres les sujets que l’on vient d’aborder, Melorn contient également tout un tas de recueils cosmogoniques et d’essais sur la formation de notre monde. C’est très intéressant de voir, par exemple comment chaque courant religieux essaie de l’expliquer et comment il place des acteurs plus ou moins différents au cours du récit même s’il y a des similitudes et des points sur lequel les auteurs semblent s’accorder. »
Comme les titans sans doute. Pour ne nommer que ces derniers. Tout le monde n’atteste pas de leurs divinités mais beaucoup en parlent comme des créatures aux pouvoirs incommensurables. Qu’il y ait du faux dilué dans le vrai de ces contes, la jeune blonde y trouvait une certaine satisfaction à les lire. Ce genre de récits n’était par exemple que peu disponible dans son pays natal ou du moins, elle n’en trouvait pas souvent.
« Bref, si vous voulez un peu vous éloigner de l’ambiance quelque peu guerrière de notre nation, vous trouverez votre bonheur là-bas ainsi qu’une autre façon d’entrevoir les choses qui composent notre monde. » Conclut-elle.
« A proprement parlé, Melorn n’est pas interdite aux étrangers mais les habitants qui y résident voient d’un mauvais œil les non-mélornois. A vrai dire, je m’y suis rendue il y a peu mais je n’ai pas eu l’occasion d’y rester tout le temps que je voulais car j’ai du consacrer une partie de celui-ci à venir en aide à une personne qui essayait de retrouver une trace de ses origines. »
Cyradil se demandait d’ailleurs ce que devenait Thylie et si cette dernière avait trouvé réponse à ses questions. Elle avait aimé parcourir le Sekai avec cette dernière. C’était plutôt agréable de voyager avec cette dernière et d’entendre l’onie lui conter son histoire. Le voyage en lui-même fut riche en rebondissements mais globalement, la forgeronne n’avait pas regretté cette excursion à Melorn. Etant une cité indépendante, les nombreux livres contenus dans sa bibliothèque offre des récits intéressants qui donnent un point de vue tout à fait inédit, loin de l’influence de l’Empire dans lequel ils vivaient. Parallèlement, Cyradil put y trouver quelques informations lui ayant permis de retrouver certains de ses pouvoirs avec plus ou moins de succès. C’était encore très loin de son apogée mais elle était sûre qu’en y retournant et en creusant un peu plus le sujet, elle arriverait à en tirer davantage de ce puits de savoir qu’était Melorn.
« Grand et beau. Je pense que ce sont les deux adjectifs qui me viennent en tête quand j’y repense. Tout dans cette ville transpire l’élégance et on a du mal à croire qu’il s’agit là que d’un vestige des anciens royaumes elfiques. J’aurais aimé assisté à cette époque et pouvoir témoigner de mes propres yeux cette civilisation à son apogée. Honnêtement, je suis heureuse qu’ils s’en soient sortis d’une certaine manière. Je pense qu’il n’y a pas de mal à avoir un minimum de concurrence face à la suprématie reikoise. Non pas que je méprise particulièrement celle-ci mais je pense qu’un monde où tout est pareil, sous le joug d’une seule nation est un monde particulièrement fade. Au contraire, je pense que ce qui fait la richesse de ce monde, c’est sa diversité. » Ajouta la liche.
Cyradil espérait d’une certaine manière qu’on puisse le comprendre un jour. Il n’y avait aucun mal à prendre du recul et à apprendre des erreurs de ses prédécesseurs. La liche n’était pas tellement versée dans la politique mais il ne lui semblait pas que l’empire soit, dorénavant obligé de s’étendre pour couvrir ses dépenses. Du moins pas dans l’immédiat même si, elle le reconnaissait, avec l’avènement des archontes, une nouvelle guerre pourrait générer de nouvelles dépenses exorbitantes.
« Je ne peux que vous inciter à vous y rendre. Tout savoir est bon à prendre tant qu’on l’utilise à bon escient. Faites attention aux contrées du Nord. Le voyage à Melorn ne fut pas une promenade de santé. Pour ma part, j’ai eu la malencontreuse chance de tomber sur un cerbère et sa meute de canidés prêts à me dévorer jusqu’au dernier morceau de ma chair. Fort heureusement, j’ai pu les dérouter et camoufler ma piste avec ma magie de téléportation. » Dit-elle en rigolant. « Plus sérieusement, autres les sujets que l’on vient d’aborder, Melorn contient également tout un tas de recueils cosmogoniques et d’essais sur la formation de notre monde. C’est très intéressant de voir, par exemple comment chaque courant religieux essaie de l’expliquer et comment il place des acteurs plus ou moins différents au cours du récit même s’il y a des similitudes et des points sur lequel les auteurs semblent s’accorder. »
Comme les titans sans doute. Pour ne nommer que ces derniers. Tout le monde n’atteste pas de leurs divinités mais beaucoup en parlent comme des créatures aux pouvoirs incommensurables. Qu’il y ait du faux dilué dans le vrai de ces contes, la jeune blonde y trouvait une certaine satisfaction à les lire. Ce genre de récits n’était par exemple que peu disponible dans son pays natal ou du moins, elle n’en trouvait pas souvent.
« Bref, si vous voulez un peu vous éloigner de l’ambiance quelque peu guerrière de notre nation, vous trouverez votre bonheur là-bas ainsi qu’une autre façon d’entrevoir les choses qui composent notre monde. » Conclut-elle.
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Alaric Nordan
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Alaric sentait que son esprit virevoltait sur tous les sujets qui avaient été abordés durant la discussion. Cela lui donnait de grandes envies de passer des heures à fureter parmi les allées de cette bibliothèque et d'autres, pour agrandir son champ de recherche. Tant à voir, à lire, à découvrir, à… éviter de s'emballer surtout. Il devait procéder point par point, sinon ce sera contre-productif ! Que d'un élan soudain ! Il s'étonna de sa propre réaction. Il eut l'impression de se replonger dans sa première année d'études médicales.
Il sut donc se calmer mentalement pour poursuivre la conversation, plus posément. Mine de rien, il avait été loin d'imaginer que Cyradil raviverait sa curiosité avec cette intensité. Et voilà qu'elle lui donnait envie de franchir les frontières, pour se rendre bien plus loin qu'il n'avait l'habitude de le faire dans ses petites magouilles. Il écouta donc avec forte attention l'expérience de la jeune femme sur ses déplacements à Melorn. Ça donnait envie de s'y rendre rapidement. Il ne put s'empêcher de hausser un sourcil perplexe quand elle parlait du manque de différence au sein de la nation reikoise. Dans un sens, elle n'avait pas tout à fait tort, mais pas totalement raison non plus. Bon, il ne s'aventurera pas sur ce terrain-là, craignant de froisser la personne qui concédait grandement à partager le fruit de ses expériences. Cela serait... inconvenant non ? Mais pouvait-on parler du manque de différence au sein du Reike, avec l'abolition de l'esclavage qui pourrait voir naître un apport non négligeable justement de cette différence avec ces "nouveaux" citoyens ? Il était peut-être trop tôt pour le dire...
"À défaut de ne pas avoir connu cette époque, les ouvrages que vous avez lus sur son passé doivent contribuer à l'imaginer, non ? En tout cas, à vous entendre, se rendre à Melorn ne se fait pas au petit bonheur la chance. Je sais que les régions du Nord sont dangereuses quand on n'y prépare pas et hostiles quand on se croit un peu trop sûr de soi quand à gérer cet environnement. Mais le voyage en vaut le détour à ce que vous dites. Donc, que cela ne tienne ! Peut-être l'année prochaine, si mes fonctions me le permettent, je pourrai entreprendre un voyage là-bas."
Ou d'abord la République ? Hum, autant commencer par ce qui était dans le giron de l'Empire, ce sera moins risqué. Surtout avec les tensions qui pourraient découler dans les mois à venir avec les dernières décisions impériales prises. De toute façon, ce n'est pas comme s'il avait un choix à faire pour un voyage en urgence dès le lendemain…
"Je ne saurai comment vous remercier pour toute l'aide que vous m'avez apportée. Vous avez rendu ma curiosité si assoiffée que je me demande si je vais réussir à l'apaiser."Il se permit un léger rire. [b]"Il ne faut pas que je perde de vue mon idée première de recherche. Mais je garde les autres sous le coude, qui sait, ça pourrait contribuer plus tard à d'autres sujets d'études plus ou moins proche. J'espère que... un jour, je saurai vous rendre la pareille, avec des conseils ou des informations aussi avisées que celles que vous m'avez offertes. "[b]
Il sut donc se calmer mentalement pour poursuivre la conversation, plus posément. Mine de rien, il avait été loin d'imaginer que Cyradil raviverait sa curiosité avec cette intensité. Et voilà qu'elle lui donnait envie de franchir les frontières, pour se rendre bien plus loin qu'il n'avait l'habitude de le faire dans ses petites magouilles. Il écouta donc avec forte attention l'expérience de la jeune femme sur ses déplacements à Melorn. Ça donnait envie de s'y rendre rapidement. Il ne put s'empêcher de hausser un sourcil perplexe quand elle parlait du manque de différence au sein de la nation reikoise. Dans un sens, elle n'avait pas tout à fait tort, mais pas totalement raison non plus. Bon, il ne s'aventurera pas sur ce terrain-là, craignant de froisser la personne qui concédait grandement à partager le fruit de ses expériences. Cela serait... inconvenant non ? Mais pouvait-on parler du manque de différence au sein du Reike, avec l'abolition de l'esclavage qui pourrait voir naître un apport non négligeable justement de cette différence avec ces "nouveaux" citoyens ? Il était peut-être trop tôt pour le dire...
"À défaut de ne pas avoir connu cette époque, les ouvrages que vous avez lus sur son passé doivent contribuer à l'imaginer, non ? En tout cas, à vous entendre, se rendre à Melorn ne se fait pas au petit bonheur la chance. Je sais que les régions du Nord sont dangereuses quand on n'y prépare pas et hostiles quand on se croit un peu trop sûr de soi quand à gérer cet environnement. Mais le voyage en vaut le détour à ce que vous dites. Donc, que cela ne tienne ! Peut-être l'année prochaine, si mes fonctions me le permettent, je pourrai entreprendre un voyage là-bas."
Ou d'abord la République ? Hum, autant commencer par ce qui était dans le giron de l'Empire, ce sera moins risqué. Surtout avec les tensions qui pourraient découler dans les mois à venir avec les dernières décisions impériales prises. De toute façon, ce n'est pas comme s'il avait un choix à faire pour un voyage en urgence dès le lendemain…
"Je ne saurai comment vous remercier pour toute l'aide que vous m'avez apportée. Vous avez rendu ma curiosité si assoiffée que je me demande si je vais réussir à l'apaiser."Il se permit un léger rire. [b]"Il ne faut pas que je perde de vue mon idée première de recherche. Mais je garde les autres sous le coude, qui sait, ça pourrait contribuer plus tard à d'autres sujets d'études plus ou moins proche. J'espère que... un jour, je saurai vous rendre la pareille, avec des conseils ou des informations aussi avisées que celles que vous m'avez offertes. "[b]
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