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Citoyen de La République
Pancrace Dosian
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« Ca s'écrit S-E-K-A-I.
- Puis en-dessous, "Grand Nord". Avec un "d", pas un "t", idiot.
- Râture pas tout, change juste la lettre !
- Tu crois qu'on trouve le parchemin dans le cul d'une vache ? »
Monsieur Père Sekai
GrandNort Nord
H0H 0H0
« L'adresse, c'est à droite, remarque Fifi.
- C'est si important ? Que j'demande.
- J'en sais rien, c'est pas à gauche d'habitude.
- Tu penses que du coup, la lettre arrivera pas ?
- ... C'est le Père Sekai, ça devrait être bon quand même. Je veux dire, la magie, tout ça...
- Ca s'tient. Allez, continue. »
Georg nous adresse un regard qui est sans doute triste et destiné à faire pitié. Enfin, je suppose : c'est pas clair avec ses deux yeux au beurre noir, son arcade ouverte, le sang dans ses cheveux, la totale, quoi. Il donne surtout envie de lui en coller encore une. Et, plié sur sa lettre qu'il essaie désespérément de pas maculer de taches rouges. J'me gratte la joue, et j'regarde Fifi.
« On raconte quoi, du coup, Fifi ?
- Traditionnellement, on explique qu'on a été gentil et qu'on a fait plein d'efforts...
- Sérieux ? Mais on va faire comment ?
- Il suffit de dire la vérité, non ? C'est très important, en plus.
- Oulaaah je sais pas si c'est une bonne idée, cette lettre...
- Comment ça ? On est officiers républicains, on sert l'ordre et le bien.
- Euh, ouais, grave. Bah t'sais quoi, j'te laisse dicter, Fifi. »
Il se racle la gorge, et Georg trempe sagement sa plume dans l'encrier. Y'a deux de ses doigts qu'ont clairement l'air pétés, mais il moufte pas. C'est qu'il en a vu d'autres, avec son nez brisé un paquet de fois. Puis il sait que c'est pas le moment. Fifi lui jette un regard d'énervement quand sa respiration sifflante le déconcentre. Georg s'excuse d'un geste raide de la tête : sa nuque lui fait encore mal, et c'est bien normal.
Cher Père Sekai,
Je merapèle rapelle R-A-P-P-E-L-L-E
« Bordel, fais un effort. »
encore quand j'écrivaisses ces lettres avec mon papa. Mon rêve, c'était de devenir militaire, dans la gare GAR
« T'as cru qu'on était quoi au juste ? »
, mais le destin en a voulu autrement. Je suis heureux quand même ausaint sein
« comme les nibards, les bzezs, les tchoutches, tu piges ? Mais pas pareil. »
de l'office républicain.
J'ai fait beaucoup d'efforts
« T'as vu, il tire la langue quand il écrit pour se concentrer ? »
cette année pour que l'ordre et le bien règnent, et que nos villes soient pluS sûres
« T'as oublié le "S". »
donc j'espère que tu regarderas tout ça avec bien-veillanse.
« Ca s'orthographie pas du tout comme ça par contre... Nan, laisse tomber, on a quasiment plus de papier. »
Fifi s'arrête, me regarde, me pose une question.
« Nan mais tu penses vraiment que c'était une bonne idée de le faire écrire ?
- C'est pé-da-go-gique. Il voulait absolument écrire un truc, donc on l'aide à assouvir ses désirs.
- Oui mais bon...
- Franchement, on a mieux à faire ce soir ? Tu veux retourner patrouiller ?
- Pas vraiment... Il pleut et il fait froid.
- Voilà. Puis je te rappelle ce qu'il écrivait sur le mur ?
- C'est un malenten... tente d'interrompre Georg.
- Ta gueule, qu'on lui coupe la parole en coeur. »
Devant nos regards pas vraiment sympathiques, il la boucle instantanément. C'est que voler de la peinture pour écrire "Nik l'aufice" sur le mur qui fait face au commissariat, c'est pas très malin.
« Toujours est-il que, normalement, ensuite, on demande un cadeau au Père Sekai, et que si on a été sage, on le reçoit, reprend Fifi.
- Ah, voilà une partie qui m'inspire davantage. Je prends. Non, pas la plume, Georg, ça, ça reste toi. La pédagogie, la punition juste et normale, tu connais. Ahem. Ecris.
Vu que j'ai été sympa cette année, je me disais que tu pourrais être sympa aussi. Du coup, comme c'est un peu la dèche,
« C'est mieux quand c'est toi qui dictes, non ?
- Ouais, davantage de pédagogie, p'tet.
- C'est pas le mot auquel je pensais. »
donc ça serait chouette que tu nous fasses aussi un cadeau, comme celui qu'on fait aux habitants de la belle ville de Courage
Georg nous jette un regard un peu noir après avoir écrit ça, il a pas l'air convaincu, on hausse les épaules. Fifi me fixe aussi. Il sait pas ce que je vais demander, alors que la réponse est sous nos yeux, toute prête.
C'est pour ça que ce serait bon esprit de nous offrir...
« ... C'est pas avec un "k", c'est "Q-U-E".
- Hm, pardon, m'sieur. »
... de nouvellesmatrak matraques.
Merci, bisous.
« Bah voilà, c'était pas si mal. Allez, Georg, tu peux y aller. Et jette les matraques dans la poubelle en sortant. »
Il attrape nos deux outils de travail, qu'on a cassés à force de lui taper dessus avec. Et il boîte jusqu'à la sortie pendant qu'on regarde l'encre sécher.
« Franchement, tu en attends quelque chose ? Demande Fifi.
- Nan. Mais c'était marrant.
- Je croyais que ça devait être pédagogique.
- On allie l'utile à l'agréable.
- Pas faux. »
- Puis en-dessous, "Grand Nord". Avec un "d", pas un "t", idiot.
- Râture pas tout, change juste la lettre !
- Tu crois qu'on trouve le parchemin dans le cul d'une vache ? »
Monsieur Père Sekai
Grand
H0H 0H0
« L'adresse, c'est à droite, remarque Fifi.
- C'est si important ? Que j'demande.
- J'en sais rien, c'est pas à gauche d'habitude.
- Tu penses que du coup, la lettre arrivera pas ?
- ... C'est le Père Sekai, ça devrait être bon quand même. Je veux dire, la magie, tout ça...
- Ca s'tient. Allez, continue. »
Georg nous adresse un regard qui est sans doute triste et destiné à faire pitié. Enfin, je suppose : c'est pas clair avec ses deux yeux au beurre noir, son arcade ouverte, le sang dans ses cheveux, la totale, quoi. Il donne surtout envie de lui en coller encore une. Et, plié sur sa lettre qu'il essaie désespérément de pas maculer de taches rouges. J'me gratte la joue, et j'regarde Fifi.
« On raconte quoi, du coup, Fifi ?
- Traditionnellement, on explique qu'on a été gentil et qu'on a fait plein d'efforts...
- Sérieux ? Mais on va faire comment ?
- Il suffit de dire la vérité, non ? C'est très important, en plus.
- Oulaaah je sais pas si c'est une bonne idée, cette lettre...
- Comment ça ? On est officiers républicains, on sert l'ordre et le bien.
- Euh, ouais, grave. Bah t'sais quoi, j'te laisse dicter, Fifi. »
Il se racle la gorge, et Georg trempe sagement sa plume dans l'encrier. Y'a deux de ses doigts qu'ont clairement l'air pétés, mais il moufte pas. C'est qu'il en a vu d'autres, avec son nez brisé un paquet de fois. Puis il sait que c'est pas le moment. Fifi lui jette un regard d'énervement quand sa respiration sifflante le déconcentre. Georg s'excuse d'un geste raide de la tête : sa nuque lui fait encore mal, et c'est bien normal.
Cher Père Sekai,
Je me
« Bordel, fais un effort. »
encore quand j'écrivais
« T'as cru qu'on était quoi au juste ? »
, mais le destin en a voulu autrement. Je suis heureux quand même au
« comme les nibards, les bzezs, les tchoutches, tu piges ? Mais pas pareil. »
de l'office républicain.
J'ai fait beaucoup d'efforts
« T'as vu, il tire la langue quand il écrit pour se concentrer ? »
cette année pour que l'ordre et le bien règnent, et que nos villes soient pluS sûres
« T'as oublié le "S". »
donc j'espère que tu regarderas tout ça avec bien-veillanse.
« Ca s'orthographie pas du tout comme ça par contre... Nan, laisse tomber, on a quasiment plus de papier. »
Fifi s'arrête, me regarde, me pose une question.
« Nan mais tu penses vraiment que c'était une bonne idée de le faire écrire ?
- C'est pé-da-go-gique. Il voulait absolument écrire un truc, donc on l'aide à assouvir ses désirs.
- Oui mais bon...
- Franchement, on a mieux à faire ce soir ? Tu veux retourner patrouiller ?
- Pas vraiment... Il pleut et il fait froid.
- Voilà. Puis je te rappelle ce qu'il écrivait sur le mur ?
- C'est un malenten... tente d'interrompre Georg.
- Ta gueule, qu'on lui coupe la parole en coeur. »
Devant nos regards pas vraiment sympathiques, il la boucle instantanément. C'est que voler de la peinture pour écrire "Nik l'aufice" sur le mur qui fait face au commissariat, c'est pas très malin.
« Toujours est-il que, normalement, ensuite, on demande un cadeau au Père Sekai, et que si on a été sage, on le reçoit, reprend Fifi.
- Ah, voilà une partie qui m'inspire davantage. Je prends. Non, pas la plume, Georg, ça, ça reste toi. La pédagogie, la punition juste et normale, tu connais. Ahem. Ecris.
Vu que j'ai été sympa cette année, je me disais que tu pourrais être sympa aussi. Du coup, comme c'est un peu la dèche,
« C'est mieux quand c'est toi qui dictes, non ?
- Ouais, davantage de pédagogie, p'tet.
- C'est pas le mot auquel je pensais. »
donc ça serait chouette que tu nous fasses aussi un cadeau, comme celui qu'on fait aux habitants de la belle ville de Courage
Georg nous jette un regard un peu noir après avoir écrit ça, il a pas l'air convaincu, on hausse les épaules. Fifi me fixe aussi. Il sait pas ce que je vais demander, alors que la réponse est sous nos yeux, toute prête.
C'est pour ça que ce serait bon esprit de nous offrir...
« ... C'est pas avec un "k", c'est "Q-U-E".
- Hm, pardon, m'sieur. »
... de nouvelles
Merci, bisous.
« Bah voilà, c'était pas si mal. Allez, Georg, tu peux y aller. Et jette les matraques dans la poubelle en sortant. »
Il attrape nos deux outils de travail, qu'on a cassés à force de lui taper dessus avec. Et il boîte jusqu'à la sortie pendant qu'on regarde l'encre sécher.
« Franchement, tu en attends quelque chose ? Demande Fifi.
- Nan. Mais c'était marrant.
- Je croyais que ça devait être pédagogique.
- On allie l'utile à l'agréable.
- Pas faux. »
- La Lettre:
Monsieur Père Sekai
GrandNortNord
H0H 0H0
Cher Père Sekai,
Je merapèlerapelleR-A-P-P-E-L-L-E encore quand j'écrivaissesces lettres avec mon papa. Mon rêve, c'était de devenir militaire, dans lagareGAR, mais le destin en a voulu autrement. Je suis heureux quand même ausaintsein de l'office républicain.
J'ai fait beaucoup d'efforts cette année pour que l'ordre et le bien règnent, et que nos villes soient pluS sûres donc j'espère que tu regarderas tout ça avec bien-veillanse.
Vu que j'ai été sympa cette année, je me disais que tu pourrais être sympa aussi. Du coup, comme c'est un peu la dèche, donc ça serait chouette que tu nous fasses aussi un cadeau, comme celui qu'on fait aux habitants de la belle ville de Courage. C'est pour ça que ce serait bon esprit de nous offrir de nouvellesmatrakmatraques.
Merci, bisous.
HO HO HO !
Le Père Sekai
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crédits : 748
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Info personnage
Race: Entité unique
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Neutre
Rang: N pour Noël
Cher petit Pancrace,
Voici une lettre bien intéressante que tu m'adresses là, petit bonhomme ! J’espère bien que tu te souviens de ce que tu as fait l’année dernière, à ton si jeune âge.
À ce que je vois, tu es un petit garçon plein de rêves et d'espoir, ça fait plaisir à voir ! Mais si tu veux les réaliser, il faut bien travailler à l'école ! Je vois cependant que tu as été très sage cette année, mis à part quelques petites erreurs sur lesquelles je fermerai les yeux.
C'est très bien que tu aies réussi à devenir le petit chef de la cour et que tu joues à l'officier et au voleur avec tes petits camarades de l'école ! Mais pense quand même à bien travailler si tu veux y arriver quand tu seras grand. Officier, ce n'est pas rien !
Je suis bienveillant, mais pas inconscient ! Je ne vais pas offrir une matraque à un enfant ! Tu as bien failli m'avoir, petit malin. Je t'offre un petit bout de bois, ne tape pas trop fort sur les enfants, tu risques de le casser !
PS : Tu peux encore devenir militaire, mais pour ça, il faut vraiment se donner à fond à l’école et écouter papa, maman et la maîtresse !
Le Père Sekai
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