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  • Dim 4 Fév - 12:19
    Hurlant de rire dans un élan de démence, l'Amiral trancha une première gorge et son rictus de prédateur marin se vit couvert d'une épaisse traînée pourpre.

    "Tous ceux qui croisent le fer avec nous finiront décapités et privés de sépulture ! Vous ferez pour les mouettes un festin, bande de rats !"

    Les Naufrageurs raillaient leurs ennemis, se lançant dans une bataille monstrueuse dans laquelle ils jouaient tout autant des sabres que de leurs crocs. Les mâchoires bestiales des tritons infâmes se fermaient sur les gorges des démunis et puisque Carnage concentrait sur lui le gros de l'attention de l'équipage de l'Ecorcheur, les pirates à la solde de Bigorneau s'en donnaient à cœur joie, progressant sans la moindre difficulté sur le pont principal d'un adversaire bien démuni face à une telle sauvagerie. Regrettaient ils désormais d'avoir eu l'audace de se dresser face à l'Amiral Bigorneau et les siens ? Sans doute, mais le pardon ne viendrait que pour ceux qui avaient la présence d'esprit de ravaler leur arrogance déplacée et de ne pas dévoiler leurs armes.

    Le sabre de l'Amiral vint s'abattre sur le torse d'un jeune homme à peine assez âgé pour soulever les boulets de canon. Hurlant de douleur, le petit gars se mit à sangloter dans un vain espoir d'obtenir un semblant de compassion de la part du Fléau, mais ce dernier se contenta cruellement de frapper à une vitesse surhumaine, perçant la chemise du garçon qu'il tua en une poignée de secondes avant d'extraire avec dédain sa lame de la dépouille. Coinçant l'acier du sabre dans le creux de son coude, Bigorneau passa la lame contre le tissu de son manteau et en chassa un peu de sang tout en jaugeant avec sévérité le déroulement de la bataille. Crachant un glaviot sur le corps de sa précédente victime, il effectua quelques moulinets aériens pour menacer ceux qui auraient l'audace de l'approcher et se jeta dans le combat avec ferveur.

    Avec une vitesse tout bonnement extraordinaire, Bigorneau progressait en traitant sur sa route les menaces qui se présentaient devant lui et à chaque coup rageur qu'il venait porter aux audacieux ayant eu la folie de l'affronter, la lueur malsaine qui illuminait ses iris redoublait d'intensité. Frappant les plus faiblards à la hâte, il décuplait lorsqu'un costaud déboulait la vitesse de ses assauts, tranchant dans la chair aussi aisément qu'un couteau traversait les viscères d'une poiscaille. Le sang se mêla à l'eau et le pont de l'Ecorcheur ne tarda pas à être maculé du sang de ceux qui l'avaient autrefois manœuvré. Carnage s'était lancé dans sa propre danse macabre, blessant les adversaires pour permettre aux pirates de prendre l'ascendant sans le moindre mal tout en leur conférant à leur besogne le bonheur né d'un meurtre accompli de leurs propres mains.

    Lorsque l'Amiral détourna ses yeux d'un énième cadavre frais pour poser ses vilaines mirettes sur le fameux Lucius, ce fut avec un délice non dissimulé qu'il découvrit que Carnage s'était déjà chargé de son cas et que le fier requin d'habitude si souriant se trouvait fort démuni face à la sauvagerie d'un Démon pour le moins flamboyant. Peu à peu, les quelques survivants de l'attaque de l'Ecorcheur abandonnèrent leurs armes; seulement pour être tenus en respect par les Naufrageurs qui ricanaient toujours aux éclats. Les cris de rage cessèrent de se faire entendre et les râles des mourants vinrent ponctuer le bruissement des vagues tapotant contre la coque.

    "Alors, alors, alors, alors...."

    S'approchant à pas lourds de Lucius qui haletait et tentait tant bien que mal d'user de son sabre comme d'une canne afin de se relever malgré ses blessures, Bigorneau passa sa langue sur ses crocs puis eut l'audace de ramener sa lame au fourreau tout en pointant son index ganté sous la mâchoire sanguinaire du squale à corps d'Homme. Défiant Bigorneau du regard, Lucius refusa de lâcher son arme et tenta d'asséner un coup d'épée à Bigorneau mais ce dernier n'eut qu'à se reculer d'un pas pour esquiver l'assaut désespéré. Le requin privé de ses tendons manqua de choir face contre le plancher, mais il se rattrapa in extremis et lança d'une voix bestiale et éraillée :

    "Si c'est pas moi qui t'arrête, ce sera l'suivant."

    Bigorneau accorda un regard à l'assemblée, puis une œillade plus appuyée encore à Erwin qu'il salua d'un hochement de tête offert en guise de remerciement. Les poings placés contre les hanches, le pirate reprit :

    "M'arrêter ? Mais pour arrêter quoi, exactement ? L'avènement d'une nouvelle ère pour les nôtres ?"

    Lucius laissa échapper un ricanement aussi acide qu'empli de frustration, puis il se mit à genoux pour faire face à son opposant, se sachant déjà perdu.

    "Regarde toi, imbécile. Aussi vaniteux que grotesque. Tu méprises les culs-bleus qui gouvernent la République et qu'as tu fait pour t'opposer à eux ? Tu as tenté de fonder ta propre République, vieux débris. Tu n'es rien d'autre que l'reflet tordu des généraux que tu combats et tes hommes ne sont qu'une poignée de conscrits qui te suivent dans tes désillusions non pas par conviction, mais par crainte de tes caprices."

    Bigorneau fronça brièvement les sourcils et, l'espace d'un instant, son sourire s'effrita légèrement :

    "Je tente... de fonder ma propre République, dis tu ?"

    Etendant ses bras sur les côtés en tournant sur lui-même, il montra les hommes et les femmes qui l'accompagnaient et ceux-ci lui rendirent aussitôt son rictus mauvais. Lucius n'avait pas fait mouche, visiblement.

    "Aucun de mes gars ne m'suit par obligation. Aucun d'entre eux ne veut de lois, de codes ou de constitutions. Chacun ici a ses espoirs, ses propres convictions, ses raisons de combattre et a le droit de les exprimer comme il l'entend. Certains viennent pour l'or, d'autres pour la gloire, les derniers par simple volonté de faire couler le sang et de s'y baigner. Nous n'sommes qu'une poignée de déments mais ce qui nous associe; ce n'est certainement pas la peur."

    Se retournant vers Lucius, il porta sa main à la poignée de son sabre rengainé, et ajouta :

    "Ce qu'on veut...C'est reprendre ce que ce monde de dingues essaie injustement de nous voler."

    Il y eut un sifflement strident et, dans un geste aussi extraordinairement rapide que précis, la gorge du requin fut sectionnée. Portant sa main palmée à la plaie dégoulinante, Lucius s'écroula mollement en poussant des gargouillements incompréhensibles; un spectacle dont l'Amiral se délecta quelques secondes avant de conclure :

    "...Notre absolue liberté."

    La lame de l'exécuteur passa cette fois sur la nuque de l'hybride et dans un craquement ignoble, sa tête de bête marine fut dissociée de son corps. Alors que la dépouille décapitée était prise de spasmes, Bigorneau se pencha pour la lever bien haute au dessus de sa tête lorsque l'épais filet pourpre se mit à couler sur le pont, il hurla à pleins poumons :

    "Chiens de quais de l'Ecorcheur ! Dans mon infinie clémence, je vous accorde la rédemption. Ceux qui se joignent à ma flotte auront le bonheur de participer à la révolution de la piraterie moderne et ceux qui me tournent le dos iront quant à eux rejoindre la cervelle de poiscaille qui a eu l'arrogance de vouloir s'opposer à moi. Qui en est ?"

    Les Naufrageurs hurlèrent de joie et les anciens membres de l'équipage de l'Ecorcheur les imitèrent sans grande conviction. Bigorneau sourit, jeta la tête de Lucius dans les mains d'un triton qui se mit à l'arborer comme un trophée puis, dans cet élan de festivité sanguinaire, l'Amiral marcha jusqu'à Erwin dont il agrippa le bras pour lever son poing ensanglanté en l'air, l'impliquant ainsi dans cette grande victoire pour laquelle il le saluait. Alors que les chants grivois commençaient à se faire entendre, l'Amiral relâcha le bras du bretteur et lui glissa :

    "T'as fait preuve d'un rare brio l'ami et j'crois qu'on va collaborer un peu plus souvent à l'avenir. J'ai b'soin de gars comme toi."
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    Erwin Staal
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  • Lun 5 Fév - 17:18
    Plongeon pour un démon
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    Je regardais mon coéquipier du jour défoncer tous ceux qui osaient se mettre sur son chemin. Je devais bien avouer que je préférais largement être du côté de l’Amiral Bigorneau, dans une bataille bien sûr, mais pas que. Il avait quelque chose d’inspirant dans sa manière de faire et dans sa manière de se battre. Cela se voyait qu’il avait une flamme qui l’habitait, une flamme que j’avais perçue seulement chez ma cousine pour l’instant. Il se battait pour ses propres convictions et, quelle qu’elle soit, je devais bien avouer que c’était admirable. Enfin, il arriva à mon niveau et, j’étais toujours en compagnie de l’autre con.

    Naturellement, je décidais de ne pas ouvrir la bouche, afin de laisser la lumière sur l’Amiral Bigorneau. Après tout, c’était lui le chef, lui le capitaine du bateau, pas moi. Je n’avais fait que la prise et je ne comptais pas l’abattre par moi-même. Même si, je devais bien l’avouer, c’était vachement tentant. Mais après tout, si Bigorneau voulait récupérer l’équipage du squale, c’était à lui de l’abattre. Carnage, dans un élan de bonté, dissipa le masque pour me rendre le contrôle du corps. Ainsi, je pus ancrer mes prunelles sur l’Amiral, qui redevinrent pourpres petit à petit.

    Pourquoi le squale cherchait à arrêter l’Amiral ? Que se passait-il au juste concernant mon coéquipier du jour ? Venais-je vraiment d’attaquer un bateau des autorités locales ? Oh, et puis, je n’en avais royalement rien à branler en fait. J’étais un mercenaire, et pour l’heure, j’étais en quelque sorte engagé par Bigorneau, alors, je faisais simplement mon boulot.

    Enfin, l’Amiral fit un discours pour le moins inspirant. Il avait raison dans ses dires et, si je le pouvais, je lui prêterais main forte. Malheureusement, d’autres m’attendaient sur la terre ferme, alors c’était tout bonnement impossible. Mes yeux ne quittèrent pas l’Amiral une seule seconde, savourant chacune de ses paroles. J’étais comme absorbé par son discours et surtout, par l’action qui vint à la suite. Décapiter l’ennemi pour qu’il servît d’exemple, c’était une merveilleuse idée.

    Et puis, ce discours me donnait de vagues idées sur la suite de ma vie, sur ce que je voulais à l’avenir. La liberté, voilà ce que je voulais. Et aujourd’hui, je n’étais rien d’autre que le chien de ma cousine, il fallait être honnête. Quand bien même elle n’était pas là, j’étais l’esclave de Carnage, ce qui n’était guère mieux. Alors oui, son prestigieux discours m’avait inspiré. Alors, je regardais l’Amiral s’approcher de moi, pour venir me féliciter, enfin, c’était ce que je croyais.

    - Merci Bigorneau, c’était un véritable plaisir de travailler avec toi. C’était une excellente expérience que Carnage et moi avons grandement appréciée. Ceci dit, ton discours m’a bien inspiré et, si tu es d’accord, je pense que je serai amené à travailler avec toi, voire à rejoindre ton équipage. Mais pas pour le moment, vois-tu, j’ai encore quelque chose à régler sur la terre ferme. Une personne que je ne connais pas nous a pris en chasse, Carnage et moi, ainsi, je souhaiterais résoudre cela avant de m’engager dans la piraterie.

    Une légère pause, puis un léger soupir, alors que je réfléchissais convenablement à mes prochaines paroles.

    - À vrai dire, la liberté dont tu parles, c’est exactement ce que je recherche. Vois-tu, actuellement je ne suis qu’un simple jouet au service de l’empire, enfin, indirectement. Bien que je porte une grande affection pour mon supérieur et que, même loin, je continuerai d’être là pour la servir, j’aimerais tout de même pouvoir agir selon ma volonté. Je suis même l’esclave d’un démon, mais ça, c’est irréversible je le crains. Enfin, là où je veux en venir, c’est que, quand j’aurai chassé le fantôme qui me poursuit, je souhaiterais m’engager un temps dans la piraterie. Peut-être que grâce à cela, j’en apprendrai plus sur moi-même et sur la raison de ma réelle présence sur le Sekai.
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  • Mer 7 Fév - 11:08
    Les propos graves d'Erwin semblèrent intéresser l'Amiral au point de le pousser à un mutisme tout à fait étrange pour lui. Soutenant le regard du guerrier avec une insistance toute particulière, Bigorneau parut peser le poids des mots de son vis-à-vis sans mot dire l'espace d'un instant, puis balaya des yeux son propre équipage ainsi que les nouveaux venus qui, visiblement, se faisaient aussi diligents que possible pour préparer un retour aux quais. Bigorneau allait devoir s'assurer d'une manière ou d'une autre de la fidélité de ces troupes bien trop peu fiables à son goût, car rien ne garantissait qu'il allait parvenir à gagner le cœur des ahuris qui avaient jugé bon, de base, de suivre le défunt squale dans ses affaires idiotes.

    "Amène toi, Erwin."

    Faisant volte-face dans un mouvement quelque peu théâtral, l'Amiral enjamba le corps d'un gosse dont il avait tranché la gorge quelques instants plus tôt et retourna vers la Ginette qui déjà se voyait arpentée par les non-combattants qui s'empressaient de balancer par dessus bord les planches ruinées par le combat qui venait d'avoir lieu. Il était curieux de se faire témoin de l'impensable et saisissant contraste qu'il y avait entre l'accalmie du moment et les instants de pure bataille sanglante qui les avaient précédés. Chacun retournait vaquer à ses occupations, se concentrant sur le travail en tâchant d'ignorer l'horreur. Les corps des malchanceux étaient jetés à la poiscaille et les marmonnements faisaient mention d'histoires bien mondaines; à bien des lieux de l'atrocité d'une guerre intestine menée entre les hommes issus d'une seule et même terre.

    Indifférent à cette mer de sang qui maculait le pont de l'Ecorcheur, Bigorneau agrippa le Beaupré pour s'élever jusqu'à son propre pont, Erwin sur ses traces. Il  tapota l'épaule du cuisinier anthropophage qui récoltait joyeusement les membres de plusieurs cadavres en les sectionnant à l'aide de ses pinces surpuissantes. Il claqua des doigts pour attirer à lui un moussaillon puis il vint ouvrir la porte de sa propre cabine; un endroit aussi sombre qu'il était austère. Laissant la porte ouverte et invitant implicitement Erwin à le suivre, Bigorneau se jeta sur un vieux fauteuil rongé jusqu'à l'os par la pourriture puis dépoussiéra son bureau d'un bref revers de la main, avant de montrer au bretteur une seconde assise sur laquelle il pouvait caler son petit fessier.

    "Bon..."

    Le jeune mousse qu'avait interpelé l'Amiral pénétra dans la cabine avec deux bouteilles sorties de la fameuse "chambre sèche". Du rhum de piètre qualité, loin de ce que savourait usuellement le pirate lorsqu'ils posaient pied à terre, mais Erwin serait bien contraint de s'en contenter. A en juger par le contenu des stocks, il ne s'était de toute façon pas gêné pour se servir; le salaud ! Bigorneau fit signe au petit gars de se casser de là et ce dernier obtempéra sans demander son reste, en prenant soin toutefois de bien refermer la porte grinçante derrière lui. Agrippant le bouchon avec ses crocs, Bigorneau cracha le liège par terre et balança d'un geste maladroit deux portions de rhum dans les contenants prévus à cet effet. Après avoir reniflé, il poussa l'un des verres jusqu'à Erwin et prit l'autre pour lui-même. S'enfonçant aussi confortablement qu'il le pouvait dans sa bien foireuse assise, il entama calmement :

    "Premièrement, j'aimerais que tu m'fasses part de ces fameuses emmerdes sur la terre ferme. J'veux pas m'immiscer dans tes affaires, c'est pas le genre de la maison. Je t'en dois une, cependant, alors n'hésite pas à me l'dire si t'as besoin d'accompagnateurs ou d'une embarcation pour mener à bien ta mission, quelle qu'elle soit."

    Faisant tournoyer le liquide à moitié opaque dans son verre, Bigorneau planta son regard dans celui du guerrier et ajouta avec un sérieux notable :

    "T'es pas le seul à être maudit grand; je sais c'que c'est. J'ai voué à la mer un amour aveugle durant toute mon existence mais j'ai été trop gourmand et l'océan m'a bien rendu ma gloutonnerie..."

    Pointant un doigt contre sa propre tempe, il fit mine de visser son ongle dans sa caboche et compléta :

    "Les voix dans la tête, j'connais. La plupart de mes gars me pensent un peu cinglé et ils ont pas totalement tort, mais ce qui se trame dans mon crâne vient pas de l'intérieur. La mer m'appelle et me pousse à l'aventure d'une façon bien plus littérale qu'elle ne l'fait pour la plupart des marins. L'Appel des Profondeurs, que ça s'appelle. Que j'le veuille ou non, je prendrai la mer aussi longtemps que mon cœur battra. Après mon ultime voyage, je pense qu'elle s'appropria mon âme et qu'elle fera d'moi un gardien d'une breloque quelconque, tu vois l'genre."

    S'accoudant sur son bureau, il but une bonne rasade de rhum et se resservit aussitôt pour être sûr de garder un godet bien plein. Il laissa le silence planer un court instant, puis reprit :

    "Y'a pas de raison toute faite d'exister, Erwin. Ta quête, c'est toi qui vas te la faire. La servitude, c'est un mot que j'abhorre. T'es un gros costaud Erwin, et les forts n'ont pas à se mettre au service de qui que ce soit. L'jour où tu voudras embarquer à nos côtés, fais le sans hésiter. Je ferai équiper un bateau pour toi et si tu veux te joindre à nous, tu pourras le faire. T'as déjà prouvé ta valeur à maintes reprises."

    Plissant un peu les yeux, il conclut toutefois sur une note moins ouverte :

    "Mais note bien mon ami que les gars de ma flotte m'ont rejoint par conviction. On a une mission à mener, une terre à reprendre aux républicains et des droits à récupérer. Si tu deviens un pirate, tu devras inévitablement t'impliquer dans une guerre qui, aujourd'hui, n'est pas la tienne. T'es paré pour un tel plongeon ?"
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    Erwin Staal
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  • Jeu 8 Fév - 6:49
    Plongeon pour un démon
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    Je pris place face à l’Amiral, dégustant dans un premier temps, le rhum qu’il m’avait généreusement offert. Bon, c’était vrai, le siège sur lequel mon cul était posé n’était pas d’une grande qualité, mais bon, est-ce que je m’attendais à mieux en venant dans la cale de l’élémentaire d’eau, lui qui paraissait si simple. Évidemment, non, et de toute façon, ça m’allait. J’étais bien loin d’être la grande figure noble que reflétait le nom de famille de ma mère, Leezen. À l’inverse de ma cousine bien-aimée, je n’avais pas eu la chance de grandir avec une cuillère en argent dans la bouche.

    Je devais bien avouer que l’intérêt que portait mon vis-à-vis pour mes affaires personnelles me touchait énormément, surtout que, j’étais certain qu’en sa compagnie, je pouvais parvenir facilement à mes fins. Enfin, je buvais purement et simplement les paroles de Bigorneau, je n’avais pas eu une grande figure paternelle durant mon existence, et, même si l’Amiral n’en serait jamais une, au moins, pour ces quelques instants, il allait me donner les conseils dont je manquais terriblement. Que ce soit concernant la malédiction qui me touchait ou même les voix dans ma tête. Enfin, la voix, et ce n’était pas vraiment une voix mais bien une conscience qui partageait mon espace mental avec moi. Une conscience avec laquelle je pouvais interagir librement.

    Visiblement, mon interlocuteur était, lui aussi, touché par une sorte de malédiction, l’Appel des Profondeurs qu’il l’appelait. Je n’en avais jamais entendu parler, mais je ne pouvais que comprendre ce qu’il ressentait. C’était exactement la même chose que lorsque Carnage fît un appel à la violence, en forçant la prise de contrôle de mon corps. C’est une chose que nous ne pouvions pas contrôler, ça faisait partie de nous, qu’on le voulût ou non. En tout cas, si l’ultime voyage de Bigorneau devait se faire durant mon existence, j’espérais franchement pouvoir être à ses côtés.

    Je rejoindrai avec le plus grand des plaisirs son équipage. Il avait raison, une personne comme moi n’avait pas à se mettre aux services d’autrui. Seulement, lui et moi n’avions pas la même vision des choses, puisque, pour vivre, j’avais besoin d’or et, pour avoir cet or, j’avais besoin de servir les autres. C’était un cercle vicieux que j’étais prêt à briser en rejoignant la piraterie. Et, j’en étais certain, je la rejoindrais sans la moindre hésitation une fois ma quête finie. Enfin, après avoir bu l’intégralité des passionnantes paroles de mon associé journalier, j’ancrai mes prunelles pourpres sur l’élémentaire, puis, je lui souris, lui faisant comprendre que j’allais répondre dans la plus grande des sincérités à chacune de ses paroles.

    - Bien sûr, puisque tu t’y intéresses, je vais te raconter ce qui me retient pour l’instant sur la terre ferme. En fait, il y a plusieurs années de cela, lors du siège de Kyouji, j’ai fait l’acquisition du masque renfermant le démon Carnage, celui que tu as pu voir en action. Avec mes recherches, j’ai appris que mon Destin et celui de Carnage étaient liés d’une certaine façon. Ainsi, je suis actuellement chassé par un guerrier Oni qui se fait nommer « Consul N ». Je ne sais pas vraiment qui il est, même si je sais qu’il appartient à une organisation secrète dont le nom m’est caché par ma cousine.

    Ce que je pense, c’est que c’est en réalité mon père qui envoie cet homme me traquer pour récupérer le masque. Mais, je n’en suis pas sûr, comme je ne l’ai pas revu depuis plus de cinq longues années. Alors, je le considère simplement comme mort. Donc, oui, on peut considérer ces mésaventures comme des emmerdes dans le sens où, bah je suis littéralement traqué par un assassin. Mais, je ne suis pas fuyard de nature et justement, je le traque aussi.

    Pour ce qui est de tes voix dans ta tête, et de ton dernier voyage. Si j’ai la chance de le voir de mon vivant, je serai ravi d’y participer. Même si, je me doute que tu ne vas pas organiser ta mort à l’avance. Enfin, tu m’as compris de toute façon.

    Eh bien, sache que, lorsque j’aurai élucidé ce mystère concernant ce fameux N et mon père, je n’hésiterai pas une seule seconde à venir jusqu’à Brumerive à ta rencontre, et à m’engager avec vous, les pirates. Bien entendu, comme tu le sais, je suis Reikois, donc naturellement, je ne porte pas la République dans mon cœur. Tu peux donc compter sur moi quoi qu’il arrive, pour aller me battre contre ces fils de putes de républicains. Si je deviens pirate, alors oui, cette guerre me concernera. Et alors, je plongerai sans la moindre hésitation, même si la mort m’attend au fond de l’Océan.


    Puis, d’une gorgée, je vidais l’entièreté du verre que m’avait offert mon vis-à-vis. Quel délice.
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  • Lun 19 Fév - 16:29
    Ecoutant les révélations de son jeune compagnon, Bigorneau observait Erwin avec une telle intensité qu'il était difficile de dire s'il comptait juste continuer à écouter cette histoire ou s'il s'apprêtait à tout moment à bondir sur son bureau et à hurler des insanités. Personnage aussi emblématique qu'imprévisible, Bigorneau avait toujours été une figure difficilement lisible dont la machinerie spirituelle était diablement compliquée à appréhender. S'il semblait sur le qui-vive, il demeura néanmoins muet durant l'intégralité des explications de son jeune ami et lorsqu'enfin ce dernier eut terminé de lui conter son épopée, l'Amiral lança :

    "Cette histoire d'Oni m'a tout l'air d'être une bidouille que seul toi peut gérer, mon grand. Y'a les affaires de la flotte et celle de l'individu et là, j'crois discerner dans tes propos la silhouette d'une légende qui ne s'écrit qu'à une plume. Ca m'enchante de savoir que tu laisses pas ce mystérieux gaillard te courir après sans chercher à te planquer et que tu fais tout pour lui tomber sur l'coin de la gueule. J'ai pas le moindre indice concernant ton bougre, mais si t'as besoin d'un service... t'hésites pas à demander."

    Le vieux pirate se leva de sa chaise croulante et vint se diriger vers la vitre crasseuse et couverte de tant de bernacles qu'il paraissait impossible de voir à travers mais, malgré l'opacité du médium, Bigorneau se mit à détailler entre les interstices laissés par la saleté l'océan encore teinté de pourpre. S'envoyant une rasade de rhum sans ôter ses yeux de l'immensité bleue, il demeura silencieux un bref moment puis reprit avec ce sérieux bizarre qu'il venait tout juste de se découvrir :

    "Je n'suis pas homme à cracher sur la main d'œuvre et encore moins à pousser un garnement comme toi vers des décisions raisonnables. Si tu désires tant devenir pirate alors soit, tu seras des nôtres. Sache juste que notre route sera semée d'embuches et que d'innombrables massacres auront lieu, au grand plaisir j'en suis sûr de ton jovial compagnon."

    Puis l'Amiral fit volte-face et retourna à son bureau pour ensuite y déposer son godet qu'il vint inévitablement remplir à nouveau. Il fit de même avec celui du jeune bretteur sans lui faire l'affront de lui demander l'autorisation puis leva son verre bien haut et conclut enfin :

    "A notre avenir, Erwin. Pourfend les nigauds qui auront l'audace de se placer sur ton chemin et reviens nous sain et sauf, qu'on puisse se marrer un bon coup et ainsi faire de nos rêves de futurs souvenirs. Trinque donc avec moi, jeune !"

    Les deux verres furent cognés énergiquement l'un contre l'autre et Bigorneau, un sourire carnassier aux lèvres, beugla :

    "A nous !"
    Citoyen du Reike
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    Erwin Staal
    Erwin Staal
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    Info personnage
    Race: Humain/Oni
    Vocation: Guerrier assassin
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3223-erwin-staal-terminee
  • Lun 19 Fév - 18:36
    Plongeon pour un démon
    Feat. L'Amiral Bigorneau
    Étonnamment, l'admiration que je ressentais pour mon interlocuteur s'intensifiait à chaque mot qu'il prononçait. Honnêtement, j’étais incapable de l’expliquer, c’était très étrange, mais, cela ne me dérangeait pas plus que cela. Après tout, il avait raison, j’étais le seul capable de gérer cette affaire, ce qui tournait autour du Consul N. Cet homme, aussi étrange que mystérieux, en avait après moi, ou après Carnage, même ça je ne le savais pas. Au moins, je portais mes couilles et je ne me cachais pas comme un vulgaire rat sous les jupons de ma cousine. J’espérais même que ce soit lui qui me tombe dessus, sans que Lyra ne fût dans les parages, mais bon, j’en doutais franchement.

    La proposition de l’Amiral était alléchante mais, ce n’était pas vraiment mon genre de demander un service à autrui. J’aimais exécuter mes objectifs par mes propres moyens. J’étais un mercenaire, je servais ceux qui étaient prêts à étaler le fric et rien d’autre. J’étais encore capable de me débrouiller seul, même si, de l’aide ne serait pas de refus. Mon interlocuteur avait tout de même raison, j’écrivais ma propre histoire, il était de mon devoir de me battre pour mes idéaux et, encore plus, la confrontation contre le Consul N était certainement mon destin, peut-être même l’achèvement de ma destinée. Mes prunelles d’un pourpre profond vinrent capter le regard de l’élémentaire, alors qu’un sourire de satisfaction se dessinait tant bien que mal sur mon visage balafré.

    - Je te remercie, sincèrement. À t’entendre parler, je comprends pourquoi tu te retrouves à la tête d’un équipage tout entier Bigorneau. Et, je comprends surtout pourquoi chacun de tes hommes est prêt à donner sa vie pour te servir. Tu possèdes l’art de savoir parler à autrui et, de ce fait, tu fais un excellent leader. Tu me fais penser à ma cousine.

    Bigorneau était un beau parleur, il n’y avait aucun doute là-dessus. Évidemment, j’étais tout à fait au fait des risques que je prenais en m’engageant dans la piraterie. Mais, honnêtement, j’avais cette envie qui sommeillait en moi, l’envie de découvrir le monde, de mener une guerre qui ne regardait pas le Reike. Même si, j’étais un Reikois pur et dur, je n’avais pas envie de me battre pour ma Nation. Étais-je un lâche ? Certainement. Est-ce que j’en avais quelque chose à foutre ? Pas le moins du monde. Je n’en avais que faire de ce que pensait autrui. Et puis, Bigorneau avait eu au moins le mérite de convaincre Carnage, lorsqu’il évoqua les massacres. De ce fait, je n’avais plus réellement le choix.

    Évidemment, l’élémentaire avait pris soin de remplir mon verre, sans me demander. C’était un comportement que je trouvais fort appréciable. Aussitôt que je visse mon vis-à-vis lever son verre, je fis de même, souriant à la suite des belles paroles prononcées par mon ami. Je laissai mon verre venir à la rencontre du sien et, je portai mon regard luisant de feu dans celui de mon vis-à-vis, gardant ce sourire.

    - À nous, l’ami ! Dès que j’en aurai fini avec ce fils de pute, je reviendrai à Brumerive, je t’en donne ma parole.

    - Et à nos futurs massacres !

    La voix de Carnage résonna au travers de la mienne et, sur ses belles paroles, nous bûmes d’une traite nos verres de rhum. J’avais passé un moment véritablement agréable en la compagnie de l’Amiral et, j’avais une grande hâte de pouvoir partager de nouveaux moments inoubliables en sa compagnie. Il était en ce jour, devenu un nouvel ami pour Carnage et moi.
    CENDRES
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