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Tendrement se lève le soleil un jour de plus. Tendrement, il offre aux habitants du Reike et d’ailleurs (mais eux, on s’en fout, surtout s’il inonde la maison de ses rayons) la promesse d’une journée parfaite. Cachée dans un coin de la ville, à l’abri d’une pluie éventuelle car qui sait, elle ne sait pas lire les signes annonciateurs de l’eau tombant des nuages, Fauna sent la lumière taquiner ses paupières. Tête appuyée sur un bras, le corps est douloureux d’être ainsi allongé à même le sol, on dirait une morte, mais elle est bien vivante et s’ouvrent ses deux yeux clairs. Gémissement plaintif, elle se redresse en position assise et frotte les vêtements maculés de poussière. Dans l’un de ses gros sacs, d’autres tenues. Il est temps de se laver, de retirer toute cette boue qui n’en est pas pour se présenter aux clients fraîche et jolie. Y’a pas grand monde dans les rues à cette heure, le coq vient à peine d’ouvrir le bec. Elle n’a dormi que quelques heures, cinq tout au plus, et sent que la journée va être longue et pénible. Poignard dans une main, elle épluche sommairement la pomme qui sera son petit-déjeuner parce que le pain s’est évaporé, et avec le temps ça durcit et ce n’est plus très bon. Sur ses deux jambes, elle frotte ses oreilles poilues, un sac dans les bras, celui qui accueille ses feuilles chéries. Un sac sur le dos, ses vêtements de pauvrette mais qu’elle trouve jolis car ils sont pleins de couleurs. Elle n’a besoin que de faire quelques pas pour retrouver des bains qui sont ouverts, et contre quelques pièces, voire presque gratuitement car on ne la voit que trop souvent – et elle a de quoi convaincre – elle peut se laver, débarrasser sa figure des marques de la nuit. Sourire à son reflet dans le miroir, les dents sont pas parfaitement alignées mais elles suffisent à croquer dans une assiette de légumes et de fruits. Ce sera pour plus tard, la pomme dont le trognon a été jeté sera son seul repas avant plusieurs heures. Avoir faim, c’est garder la ligne.
Elle salue joyeusement celui qui l’a accueillie aux bains et a gardé précieusement ses affaires et trotte dans la rue. Elle attrape au vol le matinal vendeur de lait et lui réclame trois bouteilles. Ça devrait être assez pour toute la journée. Fauna ne compte plus les heures. Le thé, ça réveille, le thé ça laisse éveillé et le thé ça aide à s’endormir, elle le clame haut et fort, buvez du thé et vous serez heureux et fort. Tiens, un humain un peu petit, viens, tu grandiras en buvant mon délicieux breuvage, mais l’homme est pressé et lui indique d’un geste que ça sera pour une autre fois – ou carrément de la fermer et d’aller se faire foutre mais ça elle le comprend pas bien. Les gens sont gentils, enfin elle croit, y’a que ce type pour être méchant, oh et puis elle ne l’aime pas.
Elle attend depuis une heure debout sur ses robustes petites jambes d’humaine qui n’en est pas une quand arrive enfin son premier client. Un triton, enfin elle n’en sait rien, juste elle a vu un gars comme lui l’autre jour à l’auberge, avec des nageoires et des branchies, comment il fait pour respirer hors de l’eau elle elle se noie. Il réfléchit un moment devant l’écriteau illisible pour la jeune hybride et fait son choix. Supplément lait dans son thé noir, non merci pour les crottes de bique, pas trop de sucre aussi, Fauna est précautionneuse car un client content c’est un client qui revient. Remerciements mutuels, quelques pièces tombent au creux de sa main façonnée par la pratique, un sourire et il s’en va d’un pas pressé. Le sourire petit à petit s’efface mais ne disparaît pas totalement. Fauna attend la suite, un petit groupe de jeunes qui, elle en est sûre, vont s’instruire, ce qu’elle ne connaît pas vraiment. Ça prend du temps de les servir et les premiers ont déjà fini lorsqu’elle donne enfin le gobelet aux derniers, des compliments et elle en rougit de plaisir, ils s’enfuient en rigolant, y’a des crasses par terre, ils devraient faire attention mais sa voix porte pas assez loin. Le froid a attaqué sa gorge cette nuit, elle porte une petite écharpe toute rouge.
Puis plus personne ne vient et Fauna ne sait pas quoi faire de ses dix doigts. Elle danse d’un pied sur l’autre, l’esprit qui s’égare, l’eau fume dans la bouilloire et elle baille de toutes ses dents. Elle ferait bien une petite sieste, mais les idiots sont capables de se servir d’eux-mêmes et de partir sans payer. Enfin sont-ils vraiment idiots s’ils réussissent aisément leur coup ? La jeune femme n’en sait rien mais elle aime bien ce mot, idiot. I-di-ot. Ça sonne agréablement dans sa bouche et elle en oublie le sens premier, c’est un peu une insulte mais c’est tout doux. Fauna, par exemple, est une idiote.
Elle salue joyeusement celui qui l’a accueillie aux bains et a gardé précieusement ses affaires et trotte dans la rue. Elle attrape au vol le matinal vendeur de lait et lui réclame trois bouteilles. Ça devrait être assez pour toute la journée. Fauna ne compte plus les heures. Le thé, ça réveille, le thé ça laisse éveillé et le thé ça aide à s’endormir, elle le clame haut et fort, buvez du thé et vous serez heureux et fort. Tiens, un humain un peu petit, viens, tu grandiras en buvant mon délicieux breuvage, mais l’homme est pressé et lui indique d’un geste que ça sera pour une autre fois – ou carrément de la fermer et d’aller se faire foutre mais ça elle le comprend pas bien. Les gens sont gentils, enfin elle croit, y’a que ce type pour être méchant, oh et puis elle ne l’aime pas.
Elle attend depuis une heure debout sur ses robustes petites jambes d’humaine qui n’en est pas une quand arrive enfin son premier client. Un triton, enfin elle n’en sait rien, juste elle a vu un gars comme lui l’autre jour à l’auberge, avec des nageoires et des branchies, comment il fait pour respirer hors de l’eau elle elle se noie. Il réfléchit un moment devant l’écriteau illisible pour la jeune hybride et fait son choix. Supplément lait dans son thé noir, non merci pour les crottes de bique, pas trop de sucre aussi, Fauna est précautionneuse car un client content c’est un client qui revient. Remerciements mutuels, quelques pièces tombent au creux de sa main façonnée par la pratique, un sourire et il s’en va d’un pas pressé. Le sourire petit à petit s’efface mais ne disparaît pas totalement. Fauna attend la suite, un petit groupe de jeunes qui, elle en est sûre, vont s’instruire, ce qu’elle ne connaît pas vraiment. Ça prend du temps de les servir et les premiers ont déjà fini lorsqu’elle donne enfin le gobelet aux derniers, des compliments et elle en rougit de plaisir, ils s’enfuient en rigolant, y’a des crasses par terre, ils devraient faire attention mais sa voix porte pas assez loin. Le froid a attaqué sa gorge cette nuit, elle porte une petite écharpe toute rouge.
Puis plus personne ne vient et Fauna ne sait pas quoi faire de ses dix doigts. Elle danse d’un pied sur l’autre, l’esprit qui s’égare, l’eau fume dans la bouilloire et elle baille de toutes ses dents. Elle ferait bien une petite sieste, mais les idiots sont capables de se servir d’eux-mêmes et de partir sans payer. Enfin sont-ils vraiment idiots s’ils réussissent aisément leur coup ? La jeune femme n’en sait rien mais elle aime bien ce mot, idiot. I-di-ot. Ça sonne agréablement dans sa bouche et elle en oublie le sens premier, c’est un peu une insulte mais c’est tout doux. Fauna, par exemple, est une idiote.
Noble du Reike
Arkanon Ikhilosho
Messages : 243
crédits : 1637
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IL était tôt, le soleil n'était pas encore apparut lorsque j'adressais des prières aux étoiles, attendant que les rayons de l'astre du jour se pose sur mes écailles afin de lui demander de veuiller sur tous les citoyens du sekai. Je levais mes bras au ciel puis je déposais le peu de fleurs que j'avais ramassé sur mon chemin pour rejoindre Kyougi sur un petit autel dédié au culte du Shierak. La jument qui m'accompagnait en avait mangé une partie sans que je puisse l'en empêcher, aimant la voir se régaler de ce que la nature avait à lui offrir.
Ceci serait ma dernière halte avant de rejoindre le Berceau qui ne sera pas un voyage de tout repos. Plus il y avait de distance, moins il y avait de chance de parvenir à destination. J'arpentais les rues en quête d'un endroit calme, ce qui n'était pas une mince affaire dans une telle ville qui grouillait de vie. Je profitais que la plupart des résidents soient encore plongé dans le sommeil pour profiter d'une certaine sérénité, les sabots de la jument resonnant sur les pavès à un rythme régulier, les échos rebondissant sur les murs des habitations.
Je m'installais finalement non loin d'une jeune fille cornue qui vendait du thé, sentant les effluves de cette boisson chaude emplir l'air qui se réchauffait, tandis que le bruit de la foule se mêlait aux odeurs de pain qui étaient en train de cuir. Je fis un détour rapide pour m'en procurer, remplissant un sac que je posais à mon épaule.Je n'eus pas besoin d'accrocher la longe de celle à a robe grise tachetée de blanc car elle resté toujours auprès de moi, me suivant depuis qu'elle tenait debout et pour cause. J'avais assisté à sa naissance, lui donnant le nom du tapis de fleurs où elle était née.
-Je sens que la journée va être longue Belle de Nuit.
La concernée souffla bruyamment, me donnant un coup de tête sur l'épaule avant de replonger son museau dans un sceau rempli d'herbe que j'avais arraché plus tôt. Je m'étais installé sur un banc ,contemplant de ce que m'offrait ce point de vue pour observer tout ce petit monde s'éveiller, tandis que certains stands étaient en train d'être monté à la hâte. Je regardais en silence les différents clients s'arrêter vers la marchande de thé par la suite, remarquant ses habits de mauvaise facture ainsi que la pauvreté qui resortait globalement de ce qui entourait ce petit corps orné d'une seule corne. Rien à voir avec moi qui portais une armure noire et rouge avec des dorures qui empestait la richesse à plein nez.
Les heures défilèrent et il eut un moment de creux pour la vendeuse aux cheveux verts, qui sautillait presque tandis qu'au loin, il y avait un trio d'hommes à la tête patibulaires qui jetait des regards dans sa direction. Je vis qu'a plusieurs reprises, ils s'étaient échangé des pièces et des regards vers la jeune femme puis , finalement, les traits crispés, allèrent à sa rencontre. Ma paranoïa me dicta de faire quelque chose et alors je me levais, pour rejoindre le stand de thé avant qu'ils n'y parviennent. Étonnamment, ils s'arrêtèrent en chemin hésitant, avant de reculer plus loin. Belle de Nuit m'avait rejoint et alors, me rendant compte que j'avais failli bousculer la vendeuse dans cet élan, reculant de quelques pas pour garder une distance confortable.
-Veuillez m'excuser.Je me rappelais alors que j'avais toujours mon casque sur la tête et qu'elle pourrait se sentir quelque peut intimider. Je l'enlevais , le calant au creux de mon coude ,avant de reprendre, un peu distrais en jetant un oeil vers les trois bougres.-Bonjour, je voudr...Non Belle de Nuit ! Arrête !
IL était déjà trop tard, la jument avait renversé un sac qui contenait les fameuses feuilles à faire infuser, les ramassant avec son museau agile afin de les manger sans même relever la tête lorsque je lui demandais de cesser. Je me penchais pour tenter de ramasser ce qui était tomber mais elle me repoussa avec sa patte qu'elle interposa entre le thé et moi , me faisant presque tomber . En effet, elle mesurait autant que moi et n'avait rien d'un cheval aux mensurations ordinaire. Étant moi-même assez grand, il m'avait fallu sélectionner dans mes écuries les spécimens les plus grands afin qu'ils puissent porter des drakyns et autres espèces peuplant le Sekai.
-Je vous demande pardon...Dis-je d'un air sincèrement désolé, grattant l'arrière de l'une de mes cornes tandis que mes pupilles verticales scrutèrent le visage de la jeune femme. -Que puis-je faire pour vous dédommager ?
Ceci serait ma dernière halte avant de rejoindre le Berceau qui ne sera pas un voyage de tout repos. Plus il y avait de distance, moins il y avait de chance de parvenir à destination. J'arpentais les rues en quête d'un endroit calme, ce qui n'était pas une mince affaire dans une telle ville qui grouillait de vie. Je profitais que la plupart des résidents soient encore plongé dans le sommeil pour profiter d'une certaine sérénité, les sabots de la jument resonnant sur les pavès à un rythme régulier, les échos rebondissant sur les murs des habitations.
Je m'installais finalement non loin d'une jeune fille cornue qui vendait du thé, sentant les effluves de cette boisson chaude emplir l'air qui se réchauffait, tandis que le bruit de la foule se mêlait aux odeurs de pain qui étaient en train de cuir. Je fis un détour rapide pour m'en procurer, remplissant un sac que je posais à mon épaule.Je n'eus pas besoin d'accrocher la longe de celle à a robe grise tachetée de blanc car elle resté toujours auprès de moi, me suivant depuis qu'elle tenait debout et pour cause. J'avais assisté à sa naissance, lui donnant le nom du tapis de fleurs où elle était née.
-Je sens que la journée va être longue Belle de Nuit.
La concernée souffla bruyamment, me donnant un coup de tête sur l'épaule avant de replonger son museau dans un sceau rempli d'herbe que j'avais arraché plus tôt. Je m'étais installé sur un banc ,contemplant de ce que m'offrait ce point de vue pour observer tout ce petit monde s'éveiller, tandis que certains stands étaient en train d'être monté à la hâte. Je regardais en silence les différents clients s'arrêter vers la marchande de thé par la suite, remarquant ses habits de mauvaise facture ainsi que la pauvreté qui resortait globalement de ce qui entourait ce petit corps orné d'une seule corne. Rien à voir avec moi qui portais une armure noire et rouge avec des dorures qui empestait la richesse à plein nez.
Les heures défilèrent et il eut un moment de creux pour la vendeuse aux cheveux verts, qui sautillait presque tandis qu'au loin, il y avait un trio d'hommes à la tête patibulaires qui jetait des regards dans sa direction. Je vis qu'a plusieurs reprises, ils s'étaient échangé des pièces et des regards vers la jeune femme puis , finalement, les traits crispés, allèrent à sa rencontre. Ma paranoïa me dicta de faire quelque chose et alors je me levais, pour rejoindre le stand de thé avant qu'ils n'y parviennent. Étonnamment, ils s'arrêtèrent en chemin hésitant, avant de reculer plus loin. Belle de Nuit m'avait rejoint et alors, me rendant compte que j'avais failli bousculer la vendeuse dans cet élan, reculant de quelques pas pour garder une distance confortable.
-Veuillez m'excuser.Je me rappelais alors que j'avais toujours mon casque sur la tête et qu'elle pourrait se sentir quelque peut intimider. Je l'enlevais , le calant au creux de mon coude ,avant de reprendre, un peu distrais en jetant un oeil vers les trois bougres.-Bonjour, je voudr...Non Belle de Nuit ! Arrête !
IL était déjà trop tard, la jument avait renversé un sac qui contenait les fameuses feuilles à faire infuser, les ramassant avec son museau agile afin de les manger sans même relever la tête lorsque je lui demandais de cesser. Je me penchais pour tenter de ramasser ce qui était tomber mais elle me repoussa avec sa patte qu'elle interposa entre le thé et moi , me faisant presque tomber . En effet, elle mesurait autant que moi et n'avait rien d'un cheval aux mensurations ordinaire. Étant moi-même assez grand, il m'avait fallu sélectionner dans mes écuries les spécimens les plus grands afin qu'ils puissent porter des drakyns et autres espèces peuplant le Sekai.
-Je vous demande pardon...Dis-je d'un air sincèrement désolé, grattant l'arrière de l'une de mes cornes tandis que mes pupilles verticales scrutèrent le visage de la jeune femme. -Que puis-je faire pour vous dédommager ?
Arkanon discute en 993300
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Fauna n’aime pas attendre, et pourtant, cela fait partie de son métier, mais la jeune hybride est trop impatiente pour rester inactive, elle a la bougeotte, et ça n’attire pas nécessairement le client. Le ciel est désormais clair et le soleil bouge sans cesse, enfin elle s’en doute mais n’a jamais étudié le sujet, parce que pour cela faudrait savoir lire et ce n’est pas son cas. Fauna n’a pas eu la chance d’être instruite par ceux qui l’ont élevé. Une vieille dame, d’ailleurs, dans ses très jeunes années, et puis, quand elle a été en âge de se débrouiller toute seule, par son « père » qui passait au moins une fois par jour s’occuper de ses bêtes et nourrir la plus belle d’entre toutes. Il lui a déjà dit, clairement, qu’elle était un animal, mais elle a pris ça pour un compliment, l’idiote, car elle n’est pas un animal, n’est-ce pas ? Bien sûr, elle a une corne et des oreilles bizarres, mais ça ne fait pas d’elle une créature non humaine ! Avec le recul, elle se rend compte de bien des choses, bien des comportements nocifs qui auraient dû lui mettre la puce à l’oreille, mais elle se désole, elle n’est pas très intelligente, vraiment naïve et l’amour qu’on lui donnait suffisait alors qu’elle mérite bien plus. Sera-t-elle capable de pardonner ces années dans l’ignorance ? Certainement pas. Mais se les pardonner à elle, est-ce une option envisageable ? Elle n’en sait rien, car au fond, elle n’y était pour rien. Elle est née dans les bois, a été élevée dans les bois, on a pas vraiment répondu à ses interrogations, on lui a dit que tout irait bien, qu’elle était magnifique et précieuse alors qu’à la première occasion, on a voulu lui enlever la vie.
Et les pensées négatives commencent à parasiter l’esprit de Fauna qui est toute seule à son stand au thé fumant, au lait encore frais, aux billes, bulles, perles toutes noires qui dégoûtent certains, car ils pensent que c’est la gamine qui les « fabrique » d’une bien affreuse façon. L’affreuse est de trop dans la phrase, car c’est du travail de professionnelle, une technique trouvée dans les bois alors qu’elle s’ennuyait à dessiner dans le sable avec un bâton. Fauna, Fauna, ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Les pensées, les pensées elles tournent dans son esprit et elle a envie de crier que ce n’est pas juste, que la famille de cet homme, elle recevait de l’attention sincère alors qu’elle n’était qu’une bête de foire que bientôt on vendrait – c’est ce que lui a soufflé un homme à qui elle a un jour raconté son histoire, la larme à l’œil. Mince ! Pourquoi n’était-elle pas assez bien ? Les erreurs de cet individu se sont répercutées sur son existence malheureuse et contre-nature. Alors Fauna sautille encore plus d’un pied sur l’autre et elle ne remarque pas encore les trois lascars qui l’observent avec un air si charmant qu’il lui glacerait le sang. Ils font peur, et bientôt, les petits yeux vifs de l’hybride se posent sur eux. Un pressentiment négatif envahit ses membres et elle ne dit rien, car il ne faut pas refuser un client. Mais ils sont pas beaux et pas gentils !
Mais un monsieur très étrange se téléporte devant eux, enfin il est si vif que Fauna croit à une téléportation alors qu’il n’en est rien, et leurs épaules se touchent, se frôlent, et la jeune femme manque de vaciller. C’est pas très poli de dépasser ainsi les gens, mais eux elle ne les aime pas et elle est contente que cet individu grand et impressionnant se soit interposé, d’ailleurs ils s’éloignent et elle fronce les sourcils, comme si elle avait compris qu’ils lui voulaient véritablement quelque chose de mal. Au fond, en quittant la forêt, Fauna est entrée dans un monde dur et cruel auquel elle ne s’attendait pas, surtout vis-à-vis de sa race qui fait grincer des dents, attire le mépris et la moquerie. C’est PAS juste ça non plus ! Le grand monsieur semble être un client charmant car elle se prépare à lui souffler une commande quand ses feuilles sont dévorées par un animal gigantesque qui fait très peur. Elle connaît les chevaux, Fauna, y’en avait un ou deux dans la forêt, dans un enclos bien fermé, et près de la maison aussi, beaucoup plus, mais ils étaient petits, parfois même plus petits qu’elle et elle est minuscule ! Là, la bête s’attaque à sa marchandise et c’est la panique chez l’hybride qui ne sait comment l’arrêter, qui gigote terriblement en espérant que ça changera quelque chose, mais bien sûr ça n’impressionne nullement la jument qui se délecte de son thé précieux et COÛTEUX. Parce que ramassé à la main avec AMOUR. « Non, non ! Arrête ! S’il-te-plaît ! Vilain, très vilain cheval grand ! » et elle n’ose pas approcher car ça la boufferait presque, cette chose immense. Les larmes lui viennent aux yeux car ces feuilles sont toutes fraîches, enfin séchées, mais ça ne fait pas une semaine que la chèvre s’est aventurée en forêt pour les dénicher. Maintenant, elle n’a plus rien, plus rien. Elle voudrait pointer son doigt accusateur – plus loin, les trois odieux individus ricanent – sur le Drakyn mais il est grand lui aussi et ça impressionne un peu. Mais Fauna elle a du cran stupide parfois, de l’inconscience. « Monsieur, ces feuilles coûtent cher car je les ai ramassées moi-même ! » donc elles coûtent rien du tout car elle n’a payé personne pour les obtenir… « J’peux plus travailler maintenant, y’avait trois clients qui allaient venir, ils vont être très mécontents, et vous aussi ! Mon thé, mon précieux thé ! C’est pas juste ça aussi ! » La dédommager ? L’hybride ne sait pas comment, mais son visage est tout rouge et larmoyant maintenant. Et ça rigole encore plus derrière.
Et les pensées négatives commencent à parasiter l’esprit de Fauna qui est toute seule à son stand au thé fumant, au lait encore frais, aux billes, bulles, perles toutes noires qui dégoûtent certains, car ils pensent que c’est la gamine qui les « fabrique » d’une bien affreuse façon. L’affreuse est de trop dans la phrase, car c’est du travail de professionnelle, une technique trouvée dans les bois alors qu’elle s’ennuyait à dessiner dans le sable avec un bâton. Fauna, Fauna, ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Les pensées, les pensées elles tournent dans son esprit et elle a envie de crier que ce n’est pas juste, que la famille de cet homme, elle recevait de l’attention sincère alors qu’elle n’était qu’une bête de foire que bientôt on vendrait – c’est ce que lui a soufflé un homme à qui elle a un jour raconté son histoire, la larme à l’œil. Mince ! Pourquoi n’était-elle pas assez bien ? Les erreurs de cet individu se sont répercutées sur son existence malheureuse et contre-nature. Alors Fauna sautille encore plus d’un pied sur l’autre et elle ne remarque pas encore les trois lascars qui l’observent avec un air si charmant qu’il lui glacerait le sang. Ils font peur, et bientôt, les petits yeux vifs de l’hybride se posent sur eux. Un pressentiment négatif envahit ses membres et elle ne dit rien, car il ne faut pas refuser un client. Mais ils sont pas beaux et pas gentils !
Mais un monsieur très étrange se téléporte devant eux, enfin il est si vif que Fauna croit à une téléportation alors qu’il n’en est rien, et leurs épaules se touchent, se frôlent, et la jeune femme manque de vaciller. C’est pas très poli de dépasser ainsi les gens, mais eux elle ne les aime pas et elle est contente que cet individu grand et impressionnant se soit interposé, d’ailleurs ils s’éloignent et elle fronce les sourcils, comme si elle avait compris qu’ils lui voulaient véritablement quelque chose de mal. Au fond, en quittant la forêt, Fauna est entrée dans un monde dur et cruel auquel elle ne s’attendait pas, surtout vis-à-vis de sa race qui fait grincer des dents, attire le mépris et la moquerie. C’est PAS juste ça non plus ! Le grand monsieur semble être un client charmant car elle se prépare à lui souffler une commande quand ses feuilles sont dévorées par un animal gigantesque qui fait très peur. Elle connaît les chevaux, Fauna, y’en avait un ou deux dans la forêt, dans un enclos bien fermé, et près de la maison aussi, beaucoup plus, mais ils étaient petits, parfois même plus petits qu’elle et elle est minuscule ! Là, la bête s’attaque à sa marchandise et c’est la panique chez l’hybride qui ne sait comment l’arrêter, qui gigote terriblement en espérant que ça changera quelque chose, mais bien sûr ça n’impressionne nullement la jument qui se délecte de son thé précieux et COÛTEUX. Parce que ramassé à la main avec AMOUR. « Non, non ! Arrête ! S’il-te-plaît ! Vilain, très vilain cheval grand ! » et elle n’ose pas approcher car ça la boufferait presque, cette chose immense. Les larmes lui viennent aux yeux car ces feuilles sont toutes fraîches, enfin séchées, mais ça ne fait pas une semaine que la chèvre s’est aventurée en forêt pour les dénicher. Maintenant, elle n’a plus rien, plus rien. Elle voudrait pointer son doigt accusateur – plus loin, les trois odieux individus ricanent – sur le Drakyn mais il est grand lui aussi et ça impressionne un peu. Mais Fauna elle a du cran stupide parfois, de l’inconscience. « Monsieur, ces feuilles coûtent cher car je les ai ramassées moi-même ! » donc elles coûtent rien du tout car elle n’a payé personne pour les obtenir… « J’peux plus travailler maintenant, y’avait trois clients qui allaient venir, ils vont être très mécontents, et vous aussi ! Mon thé, mon précieux thé ! C’est pas juste ça aussi ! » La dédommager ? L’hybride ne sait pas comment, mais son visage est tout rouge et larmoyant maintenant. Et ça rigole encore plus derrière.
Noble du Reike
Arkanon Ikhilosho
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La jeune femme aux cheveux verts s'affola lorsque Bellede Nuit commença son méfait, sans une once de culpabilité, comme si l'attente que je lui faisais endurer depuis ce matin avait un prix. Le sien s'avérer être ceux de la marchandise qu'elle avait renversé délibérément, ramassant chaque feuille comme si sa vie en dépendait. La cornue pesta contre la jument qui ne lui lança même pas un regard,comme si elle faisait partie d'un décor, fouillant dans le sac qu'elle avait renversé si elle n'avait rien oublié.
-Je comprends...
Dis-je vraiment désolé, jetant un regard de biais vers ceux qui semblaient bien rire derrière nous, avant de reporter mon attention vers celle à qui ma monture lui avait causé du tort. Je ne savais pas vraiment si elle pensait ce qu'elle disait concernant le prix du bien en train d'être digéré dans l'estomac de Belle de Nuit, pensant qu'elle devait accuser le coup de voir qu'il ne lui restait plus rien du tout. Car évidemment pour un noble comme moi, ce prix était insignifiant ,contrairement à ce gène, celle d'avoir l'impression qu'un fossé énorme nous séparés, du fait de nos richesses.
-Ne vous faite pas de soucis pour ceux-là. Je lançais en regard dans leur direction en plissant les yeux, disant d'une voix un peu plus forte afin d'être sûr qu'ils m'entendent:-Je suis certain qu'ils vont trouver autre chose dans les parages.
Ce n'était pas comme s'il manquait de commerce puis au moins, ils n'allaient pas s'en prendre à elle maintenant. Je n'osais lui dire non plus qu'ils lui auraient causé du souci si jamais je n'étais intervenu avec Belle de Nuit. En même temps je comprenais pourquoi elle avait été leur cible. Seule, se déplaçant un peu à la manière d'une enfant, elle paraissait aussi vulnérable qu'un oisillon. Puis à première vue, elle n'avait aucun moyen de défense ou simplement, elle cachait bien son jeu. Je me penchais finalement pour ramasser le sac vide, le posant là où il trônait plus tôt, restant un genou posé au sol pour être un peu plus à la taille de la jeune fille qui semblait être sur le point de pleurer:
-Que diriez vous que nous emmenions toutes vos affaires grâce à Belle de Nuit et que nous allions manger un morceau ? là où vous désirez bien entendu.
Je ne voulais pas qu'elle se sente lésée dans l'histoire ou qu'elle se mette à pleurer, pour de simples feuilles de thé. Je n'avais pas osé lui demander si elle voulait aussi acheter un nouvel habit, de peur de l'offusquer alors que cela partait d'un bon sentiment. Je n'avais pas envie de lui offrir juste de quoi réparer les dommages causés mais plus, par pure générosité. Mais fallait-il déjà qu'elle accepte ma proposition ainsi que de ''pardonner'' ma jument qui maintenant semblait vouloir la renifler par curiosité ou par jalousie .Car oui, elle n'aimait guère que quelqu'un retienne toute mon attention:
-Ne t'en fais pas, tu auras aussi ce que tu veux ma grande.
Dis-je à la concerné, qui finit par laisser tranquille cette cornue que je ne connais toujours pas le nom, me sentant grossier tout d'un coup. A vrai dire, tout s'était rapidement enchainé que cela me fit oublier toutes mes manières. Maintenant que tout danger potentiel était écarté, il était temps de faire connaissance. Je me relevais donc, inclinant légèrement ma tête en guise de salutation ,commençant par le début en fixant la vendeuse de thé qui paraissait une peu plus grande qu'une jeune femme rousse que je connaissais:
-Je vous pries de m'excuser, je ne me suis pas présenté. Je suis Arkanon .
Je ne pris pas la peine de lui révéler mon nom de famille, pour ne pas marquer encore plus mon appartenance à la noblesse. Je me demandais si celel se tenant devant moi habitait ici ou...étrangement, j'eus le sentiment qu'elle ne devait pas avoir les moyens de loger dans le coin . Pas besoin d'être doué d'une intelligence exceptionnelle pour deviner cela, il suffisait de la regarder, comme mes yeux cyans s'employaient à faire pour comprendre certaines choses.
-Je comprends...
Dis-je vraiment désolé, jetant un regard de biais vers ceux qui semblaient bien rire derrière nous, avant de reporter mon attention vers celle à qui ma monture lui avait causé du tort. Je ne savais pas vraiment si elle pensait ce qu'elle disait concernant le prix du bien en train d'être digéré dans l'estomac de Belle de Nuit, pensant qu'elle devait accuser le coup de voir qu'il ne lui restait plus rien du tout. Car évidemment pour un noble comme moi, ce prix était insignifiant ,contrairement à ce gène, celle d'avoir l'impression qu'un fossé énorme nous séparés, du fait de nos richesses.
-Ne vous faite pas de soucis pour ceux-là. Je lançais en regard dans leur direction en plissant les yeux, disant d'une voix un peu plus forte afin d'être sûr qu'ils m'entendent:-Je suis certain qu'ils vont trouver autre chose dans les parages.
Ce n'était pas comme s'il manquait de commerce puis au moins, ils n'allaient pas s'en prendre à elle maintenant. Je n'osais lui dire non plus qu'ils lui auraient causé du souci si jamais je n'étais intervenu avec Belle de Nuit. En même temps je comprenais pourquoi elle avait été leur cible. Seule, se déplaçant un peu à la manière d'une enfant, elle paraissait aussi vulnérable qu'un oisillon. Puis à première vue, elle n'avait aucun moyen de défense ou simplement, elle cachait bien son jeu. Je me penchais finalement pour ramasser le sac vide, le posant là où il trônait plus tôt, restant un genou posé au sol pour être un peu plus à la taille de la jeune fille qui semblait être sur le point de pleurer:
-Que diriez vous que nous emmenions toutes vos affaires grâce à Belle de Nuit et que nous allions manger un morceau ? là où vous désirez bien entendu.
Je ne voulais pas qu'elle se sente lésée dans l'histoire ou qu'elle se mette à pleurer, pour de simples feuilles de thé. Je n'avais pas osé lui demander si elle voulait aussi acheter un nouvel habit, de peur de l'offusquer alors que cela partait d'un bon sentiment. Je n'avais pas envie de lui offrir juste de quoi réparer les dommages causés mais plus, par pure générosité. Mais fallait-il déjà qu'elle accepte ma proposition ainsi que de ''pardonner'' ma jument qui maintenant semblait vouloir la renifler par curiosité ou par jalousie .Car oui, elle n'aimait guère que quelqu'un retienne toute mon attention:
-Ne t'en fais pas, tu auras aussi ce que tu veux ma grande.
Dis-je à la concerné, qui finit par laisser tranquille cette cornue que je ne connais toujours pas le nom, me sentant grossier tout d'un coup. A vrai dire, tout s'était rapidement enchainé que cela me fit oublier toutes mes manières. Maintenant que tout danger potentiel était écarté, il était temps de faire connaissance. Je me relevais donc, inclinant légèrement ma tête en guise de salutation ,commençant par le début en fixant la vendeuse de thé qui paraissait une peu plus grande qu'une jeune femme rousse que je connaissais:
-Je vous pries de m'excuser, je ne me suis pas présenté. Je suis Arkanon .
Je ne pris pas la peine de lui révéler mon nom de famille, pour ne pas marquer encore plus mon appartenance à la noblesse. Je me demandais si celel se tenant devant moi habitait ici ou...étrangement, j'eus le sentiment qu'elle ne devait pas avoir les moyens de loger dans le coin . Pas besoin d'être doué d'une intelligence exceptionnelle pour deviner cela, il suffisait de la regarder, comme mes yeux cyans s'employaient à faire pour comprendre certaines choses.
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Fauna ne le sait pas vraiment que ces messieurs lui veulent du mal. En fait, ce n’est pas difficile de le deviner, ils ont le sourire narquois, les yeux qui brillent, les pièces échangées, l’envie de faire souffrir, et évidemment, une hybride haute comme trois pommes – cinq, clamera-t-elle – ça donne envie, elle est seule, gentille et souriante, l’idiote du village qui apporte paix et bien-être mais dont on ne veut pas toujours les bienfaits. Combien ça coûte, sur le marché, une hybride comme Fauna ? Elle ne s’est jamais posé la question, mais elle est sûre que ses cheveux peuvent rapporter gros. Elle devrait en couper une mèche et la vendre comme… aphrodisiaque ? Avec un peu de chance, ça marcherait réellement. Vendre le reste du corps, par contre, c’est non, elle tient à sa liberté, et au bout d’une chaîne, c’est pas vraiment être libre. Coups de bâton sur le crâne à ceux qui lui veulent du mal et ces gars, bon eux ils auront rien car le monsieur grand et son cheval encore plus grand se sont interposés, et puis en un contre trois, elle a beau savoir y faire, elle n’y arrivera pas. Tant pis, inutile de songer à une défense, à une stratégie pour se sortir d’un mauvais pas comme elle y arrive si aisément, son sauveur est arrivé, il est grand, plutôt mignon, même s’il a des cornes bien différentes des siennes. C’est pas une chèvre, elle se fait la réflexion, et le cheval n’a pas le droit de manger ses précieuses feuilles, parce que à ce moment, toutes les joyeuses pensées tombent comme une masse sur son crâne, elles s’évanouissent en ricanant et Fauna ne peut plus les attraper quand bien même elle saute après. C’est un jeu sans fin, la négativité prend possession du petit corps, elle va devoir repartir en forêt, la forêt maintenant ça fait presque peur. Elle n’a pas envie, elle veut servir des clients, même s’ils ne viennent pas à elle et qu’elle s’ennuie !
L’homme semble sincèrement désolé pour la perte de son travail, et Fauna a presque envie de lui donner un pied au cul, mais elle est pas sûre de l’atteindre compte tenu de la différence de taille. Ils sont différents, vraiment. Et pas que pour ça, elle comprend vite qu’ils évoluent pas dans le même milieu et qu’elle est bien chanceuse qu’il soit venu lui parler. Messire, elle devrait l’appeler messire, mais le mot refuse de quitter ses lèvres, elle retient ses larmes. Il lui propose à manger, et les deux oreilles se dressent avec intérêt. La jument tourne autour d’elle, elle la sent et elle recule un peu pour éviter ses naseaux dérangeants. Elle pourrait la piétiner qu’elle serait comme une crêpe, Fauna. Manger, manger… « Je connais une belle auberge ! Y’a des plats végétariens et ils sont bons ! » ce qui est rare. Fauna parle par expérience. Parfois, on lui sert même de la viande alors qu’elle a expliqué, répété, qu’elle n’en voulait PAS. Les restaurateurs sont de gros cons, voilà, mais le serveur dans cette auberge, lui, il l’écoute, il la prend pas de haut parce qu’elle ne sait pas lire, et son assiette est jolie à regarder, même si elle l’admire que peu avant de la dévorer. « Allons-y. Je prendrai le plat et la boisson les plus chers pour vous ennuyer ! » elle promet avec un sourire, car la joie est revenue. Elle quitte jamais longtemps le corps de l’hybride.
Ils se mettent à marcher, c’est un peu loin, enfin Fauna a de courtes jambes, donc le moindre effort est conséquent pour elle. Mais elle est solide, et elle a refusé de donner son gros sac au cheval, parce que décidément c’est pas sa pote : tout d’abord elle mange ses précieuses feuilles en la regardant de travers, avec arrogance, et puis elle la renifle comme si elle voulait la bouffer aussi. Non, non, Fauna est rancunière, et puis elle est assez grande pour porter son bazar toute seule. Le jeune homme à ses côtés s’est agenouillé face à elle un peu plus tôt, parce qu’elle est petite. Elle ne veut pas passer pour une frêle EN PLUS d’être minuscule ! Et puis mince, c’est lui qui est trop grand !
Ils finissent par arriver en vue d’une auberge joyeusement éclairée. Y’a des clients qui s’amusent autour de quelques tables en terrasse. C’est bruyant, et c’est pauvre, car tous les clients ne peuvent se payer un restaurant coûteux. C’est parfait pour le budget de Fauna, enfin ce soir elle ne paie pas, et elle prendra les plats les plus chers, et un dessert aussi, et un peu d’alcool, car c’est plus onéreux qu’un jus de pomme. Elle se venge, à sa façon. Elle désigne, plaisir sur le visage, l’endroit à Arkanon. Elle a oublié de se présenter, la sotte, mais peut-être que la pièce tombera. Plus tard. Pour l’instant, elle est la vendeuse de thé lésée.
L’homme semble sincèrement désolé pour la perte de son travail, et Fauna a presque envie de lui donner un pied au cul, mais elle est pas sûre de l’atteindre compte tenu de la différence de taille. Ils sont différents, vraiment. Et pas que pour ça, elle comprend vite qu’ils évoluent pas dans le même milieu et qu’elle est bien chanceuse qu’il soit venu lui parler. Messire, elle devrait l’appeler messire, mais le mot refuse de quitter ses lèvres, elle retient ses larmes. Il lui propose à manger, et les deux oreilles se dressent avec intérêt. La jument tourne autour d’elle, elle la sent et elle recule un peu pour éviter ses naseaux dérangeants. Elle pourrait la piétiner qu’elle serait comme une crêpe, Fauna. Manger, manger… « Je connais une belle auberge ! Y’a des plats végétariens et ils sont bons ! » ce qui est rare. Fauna parle par expérience. Parfois, on lui sert même de la viande alors qu’elle a expliqué, répété, qu’elle n’en voulait PAS. Les restaurateurs sont de gros cons, voilà, mais le serveur dans cette auberge, lui, il l’écoute, il la prend pas de haut parce qu’elle ne sait pas lire, et son assiette est jolie à regarder, même si elle l’admire que peu avant de la dévorer. « Allons-y. Je prendrai le plat et la boisson les plus chers pour vous ennuyer ! » elle promet avec un sourire, car la joie est revenue. Elle quitte jamais longtemps le corps de l’hybride.
Ils se mettent à marcher, c’est un peu loin, enfin Fauna a de courtes jambes, donc le moindre effort est conséquent pour elle. Mais elle est solide, et elle a refusé de donner son gros sac au cheval, parce que décidément c’est pas sa pote : tout d’abord elle mange ses précieuses feuilles en la regardant de travers, avec arrogance, et puis elle la renifle comme si elle voulait la bouffer aussi. Non, non, Fauna est rancunière, et puis elle est assez grande pour porter son bazar toute seule. Le jeune homme à ses côtés s’est agenouillé face à elle un peu plus tôt, parce qu’elle est petite. Elle ne veut pas passer pour une frêle EN PLUS d’être minuscule ! Et puis mince, c’est lui qui est trop grand !
Ils finissent par arriver en vue d’une auberge joyeusement éclairée. Y’a des clients qui s’amusent autour de quelques tables en terrasse. C’est bruyant, et c’est pauvre, car tous les clients ne peuvent se payer un restaurant coûteux. C’est parfait pour le budget de Fauna, enfin ce soir elle ne paie pas, et elle prendra les plats les plus chers, et un dessert aussi, et un peu d’alcool, car c’est plus onéreux qu’un jus de pomme. Elle se venge, à sa façon. Elle désigne, plaisir sur le visage, l’endroit à Arkanon. Elle a oublié de se présenter, la sotte, mais peut-être que la pièce tombera. Plus tard. Pour l’instant, elle est la vendeuse de thé lésée.
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Arkanon Ikhilosho
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La vendeuse cornue semblait intéressée par ma proposition, m'indiquant une auberge un peu particulière. En effet, il était rare de pouvoir trouvé des plats sans viande. Je n'aurai pas su en trouver un dans le coin, ayant déjà peu d'entrain a aller manger tout court. Mais depuis peu, je commençais sentir ma paranoïa s'amenuiser vis-à-vis d'un potentiel danger d'empoisonnement, certainement à cause d'une personne en particulier. Mais puisque la jeune fille semblait déjà avoir mis les pieds audit endroit,autant lui faire plaisir et accepter, surtout que cela m'importait peu, du moment que cela soit à son gout.
-Vous êtes sure de ne pas avoir besoin d'aide ?
Dis-je,étonné qu'elle ne veuille pas que Belle de Nuit l'aide à porter ses affaires. Était-ce à cause ce début houleux entre elles ? Ou nous ne faisait pas confiance ? Ce qui serait plus sage de sa part, bien que pour le moment, elle avait montré une prédominance à l'insouciance, à moins que je ne me trompais. Je n'étais pas de ceux qui jugeaient les autres dès les premières minutes d'interaction ni par leur physique. Pour moi, tout le monde était différent et son unique corne ne me perturbait pas plus qu'un papillon qui avait une couleur différente. J'accrochais donc le sceau que j'avais laissé un peu plus loin sur la jument puis rapidement, on rattrapa celle qui n'avait pas donné son nom.
-Tout ce que vous voudrez mais sachez que cela ne m'ennuie pas au contraire.
Dis-je en voyant qu'elle ne se rendait pas compte à quel point le prix n'avait pas d'importance. Puis pour un tout petit estomac comme le sien, ça ne devrait pas être conséquent à moins qu'elle ne me surprenne. PLus elle mangerait, plus cela me ferait plaisir à vrai dire, n'ayant jamais moi même l'appétit, ne me nourrissant que du strict nécessaire. D'ailleurs, je dus ralentir la cadence de notre marche avec Belle de Nuit car rapidement la vendeuse de thé semblait avoir du mal à suivre le rythme pourtant si minime. Mais heureusement, nous arrivâmes à l'auberge, accrochant la longe à ne rambarde attitrée, caressant le museau de la jument avant de me retourner et constater que cet endroit dégagé une certaine pauvreté malgré l'ambiance joyeuse qui en resortait.
Je ne savais pas si c'était une bonne idée qu'elle ait amené une personne comme moi, sachant que bien souvent ,il y avait un certain ressenti, que ce soit dans cette configuration que dans l'autre, craignant d'être mal reçus par ma faute. Je m'étais contenté de garder le silence, en faisant bien attention de ne pas me faire remarquer même si en soi, c'était impossible à cause de ma taille et de mon armure. Cela ne m'empêcha pas de garder mes bonnes manières non plus, m'avançant vers celui qui visiblement, disposé les invités en le saluant avant de dire:
-Une table pour deux s'il vous plait.
Il paraissait étonné, m'indiquant dans le vague une table dans un coin de la terrasse, un peu plus en retrait. Cela fut parfait, car nous serions proche de Belle de Nuit qui grattait son front sur un poteau doucement. D'un geste de la main j'invitais la jeune femme à rejoindre notre table puis une fois devant, je tirai sa chaise pour qu'elle puisse s'installer, avant de la repousser quand elle serait dessus. A moins qu'elle n'aimait guère dce genre de manière ? Afin de l'inviter à prendre place, je proposais:
-Je vous en prie, installez vous.
Qu'elle est voulue ou non, je m'installais ensuite, faisant grincer la chaise qui avait l'air de ne pas apprécier mon poids , comme beaucoup de mobiliers en vérité. Je fis signe pour que quelqu'un vienne, ayant l'impression que personne n'allait prendre notre commande. Je grattais l'arrière de ma corne en lançant, perplexe:
-On dirait que personne ne vient nous voir...
-Vous êtes sure de ne pas avoir besoin d'aide ?
Dis-je,étonné qu'elle ne veuille pas que Belle de Nuit l'aide à porter ses affaires. Était-ce à cause ce début houleux entre elles ? Ou nous ne faisait pas confiance ? Ce qui serait plus sage de sa part, bien que pour le moment, elle avait montré une prédominance à l'insouciance, à moins que je ne me trompais. Je n'étais pas de ceux qui jugeaient les autres dès les premières minutes d'interaction ni par leur physique. Pour moi, tout le monde était différent et son unique corne ne me perturbait pas plus qu'un papillon qui avait une couleur différente. J'accrochais donc le sceau que j'avais laissé un peu plus loin sur la jument puis rapidement, on rattrapa celle qui n'avait pas donné son nom.
-Tout ce que vous voudrez mais sachez que cela ne m'ennuie pas au contraire.
Dis-je en voyant qu'elle ne se rendait pas compte à quel point le prix n'avait pas d'importance. Puis pour un tout petit estomac comme le sien, ça ne devrait pas être conséquent à moins qu'elle ne me surprenne. PLus elle mangerait, plus cela me ferait plaisir à vrai dire, n'ayant jamais moi même l'appétit, ne me nourrissant que du strict nécessaire. D'ailleurs, je dus ralentir la cadence de notre marche avec Belle de Nuit car rapidement la vendeuse de thé semblait avoir du mal à suivre le rythme pourtant si minime. Mais heureusement, nous arrivâmes à l'auberge, accrochant la longe à ne rambarde attitrée, caressant le museau de la jument avant de me retourner et constater que cet endroit dégagé une certaine pauvreté malgré l'ambiance joyeuse qui en resortait.
Je ne savais pas si c'était une bonne idée qu'elle ait amené une personne comme moi, sachant que bien souvent ,il y avait un certain ressenti, que ce soit dans cette configuration que dans l'autre, craignant d'être mal reçus par ma faute. Je m'étais contenté de garder le silence, en faisant bien attention de ne pas me faire remarquer même si en soi, c'était impossible à cause de ma taille et de mon armure. Cela ne m'empêcha pas de garder mes bonnes manières non plus, m'avançant vers celui qui visiblement, disposé les invités en le saluant avant de dire:
-Une table pour deux s'il vous plait.
Il paraissait étonné, m'indiquant dans le vague une table dans un coin de la terrasse, un peu plus en retrait. Cela fut parfait, car nous serions proche de Belle de Nuit qui grattait son front sur un poteau doucement. D'un geste de la main j'invitais la jeune femme à rejoindre notre table puis une fois devant, je tirai sa chaise pour qu'elle puisse s'installer, avant de la repousser quand elle serait dessus. A moins qu'elle n'aimait guère dce genre de manière ? Afin de l'inviter à prendre place, je proposais:
-Je vous en prie, installez vous.
Qu'elle est voulue ou non, je m'installais ensuite, faisant grincer la chaise qui avait l'air de ne pas apprécier mon poids , comme beaucoup de mobiliers en vérité. Je fis signe pour que quelqu'un vienne, ayant l'impression que personne n'allait prendre notre commande. Je grattais l'arrière de ma corne en lançant, perplexe:
-On dirait que personne ne vient nous voir...
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Le monsieur propose son aide à Fauna, mais elle a fait la sourde oreille jusque-là. Certes, le grand cheval aurait pu sans souci porter le sac de feuilles VIDE et le sac de vêtements, bien plus alourdi celui-là, contenant tous les trésors de la jeune femme, mais elle n’en veut pas. Déjà, elle lui a lancé un bien vilain regard et lui a piqué son boulot, mais en plus elle veut prouver à Arkanon et à tous ceux qui croiseraient leur chemin qu’elle est capable de se débrouiller toute seule, que ce n’est pas parce qu’elle est haute comme trois pommes et hybride – la vilaine insulte – qu’elle est faiblarde. C’est qu’une apparence, car Fauna a ses forces et ses faiblesses et l’on dirait que l’intelligence n’est pas du bon côté de la balance. Elle rigolera. Peut-être cache-t-elle bien son jeu ? Mais messire dragon insiste, et elle ne peut pas l’ignorer plus longtemps car cela serait bien malpoli, et elle a beau être furieuse, elle n’est pas grossière à ce point-là, mais elle ne lui fait pas plaisir pour autant : « Non, je n’ai pas besoin d’aide pour porter mes affaires. Merci » surtout qu’on risquerait de les lui piquer, et ça c’est hors de question ! Elle le voit gros comme une maison, le cheval, s’enfuir en galopant avec ses vêtements et ses petites culottes. Il en ferait quoi, hein ? Elle, il paraît que c’est une « elle ».
« Mais comment je pourrais vous ennuyer, alors ? » se lamente Fauna, fort mécontente d’apprendre que choisir les plats les plus onéreux (ça, elle sait faire, les chiffres, elle les comprend maintenant) n’emmerdera pas savamment le drakyn. C’est vraiment dommage, car il doit payer pour ce que sa jument a fait, et elle cherche dans son imagination des punitions très sévères qu’elle pourrait appliquer au cas de cet homme et de son canasson. Le cerveau fonctionne un peu au ralentis, mais c’est promis, elle finira par trouver ! Se faisant, elle arbore une moue dépitée, déçue, les bras presque croisés sur la poitrine, position impossible à tenir car elle se balade avec toutes ses affaires, ça commence à peser lourd, parce que les trois feuilles restantes sont sur son dos, les vêtements sur ses bras, mais elle ne se plaint pas, elle refuse, caractère parfois chiant et têtu. Ce n’est pas difficile de remarquer qu’elle peine à se débrouiller seule : son pas, jadis vif, se fait plus lent, les enjambées plus délicates, la sueur qui commence à perler sur son front, mais les sourcils sont froncés sous l’effort et elle poursuit son chemin vers l’auberge qui de toute façon n’est plus très loin.
La délivrance, et les petits pieds s’agitent en vitesse pour se précipiter vers une table qu’on leur désigne, mais pas à la façon de d’habitude. C’est pas « son » serveur, pour commencer, la femme elle ne l’a jamais vue, elle a un air un peu revêche et pas franchement charmant, un simple signe du doigt sans un mot, alors que Fauna a crié, hurlé un « BONJOUR » des plus énergiques, comme si tout ce qu’elle avait perdu en marchant se retrouvait ici. Pourquoi ? Elle n’a pas le temps d’investiguer, les deux sacs, le lourd et le léger tombent à côté de la table un peu à l’écart, Arkanon qui l’accompagne a la décence de lui tenir sa chaise, enfin elle ne le voit pas ainsi, ce n’est pas la première fois qu’on lui recule son siège et qu’on l’avance en suite pour qu’elle soit bien installée, cela est rare cependant, mais elle ne comprend pas les raisons d’un tel geste. Incompréhension alors qu’elle garde le silence quelques secondes, à réfléchir, ce qu’elle ne fait pas bien. Prunelles levées vers Arkanon qui prend place face à elle, levée car il est plus grand que lui, et d’ailleurs elle ricane avec ce qui pourrait paraître de la méchanceté : « Vous allez casser la chaise ! Vous allez vous retrouver par terre et c’est DRÔLE ! » ce qui peut faire sacrément mal, mais l’armure devrait tenir le choc, elle n’est pas en papier. Les deux petites mains de Fauna sont sur la surface un peu sale de la table car pas encore essuyée, et une attente interminable commence pour les deux compagnons de route – un kilomètre – une attente qui n’a rien d’habituel, rien de logique. Les deux serveurs – un homme, une femme – passent entre les tables, offrent des sourires, mais eux, rien. La carte ne leur est pas apportée, ils sont totalement mis à l’écart, ignoré, et ça fait mal au petit cœur de Fauna, cliente fidèle qui aujourd’hui est oubliée. Elle baisse le nez avec tristesse, prostrée dans un silence qui n’a plus rien de joyeux, quand soudain, l’on semble enfin les remarquer. Une unique carte est posée sur la table qu’on oublie volontairement de rendre propre et claire. Fauna ne la prend pas, elle sait ce qu’elle veut et n’est pas capable de lire. C’est au drakyn de prendre sa décision.
Plus loin, les deux mauvaises langues s’échangent des regards entendus et susurrent des paroles qui offenseraient grandement Fauna si ses petites oreilles de chèvre allaient jusque-là.
« Mais comment je pourrais vous ennuyer, alors ? » se lamente Fauna, fort mécontente d’apprendre que choisir les plats les plus onéreux (ça, elle sait faire, les chiffres, elle les comprend maintenant) n’emmerdera pas savamment le drakyn. C’est vraiment dommage, car il doit payer pour ce que sa jument a fait, et elle cherche dans son imagination des punitions très sévères qu’elle pourrait appliquer au cas de cet homme et de son canasson. Le cerveau fonctionne un peu au ralentis, mais c’est promis, elle finira par trouver ! Se faisant, elle arbore une moue dépitée, déçue, les bras presque croisés sur la poitrine, position impossible à tenir car elle se balade avec toutes ses affaires, ça commence à peser lourd, parce que les trois feuilles restantes sont sur son dos, les vêtements sur ses bras, mais elle ne se plaint pas, elle refuse, caractère parfois chiant et têtu. Ce n’est pas difficile de remarquer qu’elle peine à se débrouiller seule : son pas, jadis vif, se fait plus lent, les enjambées plus délicates, la sueur qui commence à perler sur son front, mais les sourcils sont froncés sous l’effort et elle poursuit son chemin vers l’auberge qui de toute façon n’est plus très loin.
La délivrance, et les petits pieds s’agitent en vitesse pour se précipiter vers une table qu’on leur désigne, mais pas à la façon de d’habitude. C’est pas « son » serveur, pour commencer, la femme elle ne l’a jamais vue, elle a un air un peu revêche et pas franchement charmant, un simple signe du doigt sans un mot, alors que Fauna a crié, hurlé un « BONJOUR » des plus énergiques, comme si tout ce qu’elle avait perdu en marchant se retrouvait ici. Pourquoi ? Elle n’a pas le temps d’investiguer, les deux sacs, le lourd et le léger tombent à côté de la table un peu à l’écart, Arkanon qui l’accompagne a la décence de lui tenir sa chaise, enfin elle ne le voit pas ainsi, ce n’est pas la première fois qu’on lui recule son siège et qu’on l’avance en suite pour qu’elle soit bien installée, cela est rare cependant, mais elle ne comprend pas les raisons d’un tel geste. Incompréhension alors qu’elle garde le silence quelques secondes, à réfléchir, ce qu’elle ne fait pas bien. Prunelles levées vers Arkanon qui prend place face à elle, levée car il est plus grand que lui, et d’ailleurs elle ricane avec ce qui pourrait paraître de la méchanceté : « Vous allez casser la chaise ! Vous allez vous retrouver par terre et c’est DRÔLE ! » ce qui peut faire sacrément mal, mais l’armure devrait tenir le choc, elle n’est pas en papier. Les deux petites mains de Fauna sont sur la surface un peu sale de la table car pas encore essuyée, et une attente interminable commence pour les deux compagnons de route – un kilomètre – une attente qui n’a rien d’habituel, rien de logique. Les deux serveurs – un homme, une femme – passent entre les tables, offrent des sourires, mais eux, rien. La carte ne leur est pas apportée, ils sont totalement mis à l’écart, ignoré, et ça fait mal au petit cœur de Fauna, cliente fidèle qui aujourd’hui est oubliée. Elle baisse le nez avec tristesse, prostrée dans un silence qui n’a plus rien de joyeux, quand soudain, l’on semble enfin les remarquer. Une unique carte est posée sur la table qu’on oublie volontairement de rendre propre et claire. Fauna ne la prend pas, elle sait ce qu’elle veut et n’est pas capable de lire. C’est au drakyn de prendre sa décision.
Plus loin, les deux mauvaises langues s’échangent des regards entendus et susurrent des paroles qui offenseraient grandement Fauna si ses petites oreilles de chèvre allaient jusque-là.
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Arkanon Ikhilosho
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Elle ne refusa pas que je l'installe à la table, bien que je voyais sur son visage qu'elle ne comprenait pas trop pourquoi je faisais cela. j'aurai pensé qu'elle refuserait ce geste de courtoisie comme elle l'avait fait précédemment, portant seule sans notre aide avec Belle de Nuit ses sacs encombrants. D'ailleurs je ne compris pas sa frustration soudaine quand je lui avais montré que cela ne me dérangeait guère qu'elle prenne ce qu'elle souhaitait. Il y encore beaucoup de zones obscures dans les relations sociales qui m'échappaient, mais pas les plus importants.
-Je ne pense pas que cela amusera le propriétaire de cette chaise. Dis-je avec un léger sourire, plus amusé qu'autre chose:-Au moins je ne m'envole pas au moindre coup de vent.
Dis-je en faisant référence à son gabarit pour la taquiner à mon tour. Puis ensuite sa bonne humeur s'évapora à mesure que le temps passé, sentant que cette attente était bel et bien volontaire. je ne pus réprimer un sentiment de culpabilité, sûr que la faute me revenait de droit. Mais que pouvais-je faire pour que l'on nous accorde un minimum d'attention? Si j'avais su que nous viendrons dans un endroit comme celui-ci, j'aurai au moins enlevé mon armure en me drapant d'une cape moins voyante.
On posa ensuite qu'une seule carte sale, comme un peu tout le reste qui nous entourait. J'aimais la propreté mais je savais m'accommoder des environnements tels que celui-ci, sans émettre le moindre jugement même par la pensée. Mais il était sûr que je préférais les tables ornées de jolies nappes. Là seule chose qui me chagrinait vraiment, était le manque de politesse de ceux maintenant en train de jeter de coup oeil vers nous, étant au centre de leur conversation visiblement. Je préférai ignorer ce genre de comportement, n'étant pas venu ici pour moi mais pour la vendeuse de thé.
Sur le coup, je ne pris pas la carte, pour laisser la jeune fille regardée par politesse mais il semblerait qu'elle avait déjà choisi. Je posais mon casque et mes gantelets sur une chaise libre à côté de nous puis je pris la carte sans montrer le moindre dégout alors que celle-ci était dans un piteux état. Je n'avais pas vraiment faim mais je savais que d'ici une heure ça serait le cas. Je scrutais la carte sans vraiment de plaisir puis je jetais mon dévolu sur un plat qui ne comportait lui non plus de viande. Si celle aux cheveux verts avait bien spécifié cela, c'est que ce genre de met devait l'indisposer alors autant éviter qu'elle le soit en regardant mon plat.
-Que diriez vous que l'on prenne une avant mise en bouche ?Je me souvins alors que je n'étais pas en face d'une personne qui avait dû avoir l'occasion de profiter de ce genre de met, alors je rajoutais:-Pardonnez moi, je voulais dire quelque chose avant le plat principal ...
Encore une fois, j'eus l'impression de me heurter à os différences de classe social, alors que je ne prenais aucun plaisir à les faire s'entrechoquer ainsi. Ma maladresse était si flagrante qu'elle était presque insultante, même si cela n'avait pas été mon but. Puis voyant que personne ne semblait prendre notre commande, je me grattais l'arrière de ma corne, gêné que cela se passe ainsi puis je me levais, lui disant avec un sourire:
-Pourriez vous me dire ce que vous avez choisi? D'ailleurs...Comment dois-je vous appeler ?
Osais-je demander, ne voulant la désigner simplement comme une hybride. Puis cela permettrait que je puisse poser un nom sur elle au lieu de la nommait intérieurement ''la vendeuse de thé''. J'attendis qu'elle me donne les informations puis j'allais à la rencontre des deux jeunes gens qui furent surpris que je vienne à eux . Je leur fis part poliment alors notre commande, ajoutant des légumes crus pour l'entrée ainsi que plusieurs boissons non alcoolisées, pour être sûr qu'il y en ait un qui plaise à la jeune cornue. Je revins rapidement à ma place initiale, demandant tandis que je décrochais ma cape pour la poser sur la table en guise de nappe:
-Vous habitez dans le coin ou vous loger ailleurs ?
-Je ne pense pas que cela amusera le propriétaire de cette chaise. Dis-je avec un léger sourire, plus amusé qu'autre chose:-Au moins je ne m'envole pas au moindre coup de vent.
Dis-je en faisant référence à son gabarit pour la taquiner à mon tour. Puis ensuite sa bonne humeur s'évapora à mesure que le temps passé, sentant que cette attente était bel et bien volontaire. je ne pus réprimer un sentiment de culpabilité, sûr que la faute me revenait de droit. Mais que pouvais-je faire pour que l'on nous accorde un minimum d'attention? Si j'avais su que nous viendrons dans un endroit comme celui-ci, j'aurai au moins enlevé mon armure en me drapant d'une cape moins voyante.
On posa ensuite qu'une seule carte sale, comme un peu tout le reste qui nous entourait. J'aimais la propreté mais je savais m'accommoder des environnements tels que celui-ci, sans émettre le moindre jugement même par la pensée. Mais il était sûr que je préférais les tables ornées de jolies nappes. Là seule chose qui me chagrinait vraiment, était le manque de politesse de ceux maintenant en train de jeter de coup oeil vers nous, étant au centre de leur conversation visiblement. Je préférai ignorer ce genre de comportement, n'étant pas venu ici pour moi mais pour la vendeuse de thé.
Sur le coup, je ne pris pas la carte, pour laisser la jeune fille regardée par politesse mais il semblerait qu'elle avait déjà choisi. Je posais mon casque et mes gantelets sur une chaise libre à côté de nous puis je pris la carte sans montrer le moindre dégout alors que celle-ci était dans un piteux état. Je n'avais pas vraiment faim mais je savais que d'ici une heure ça serait le cas. Je scrutais la carte sans vraiment de plaisir puis je jetais mon dévolu sur un plat qui ne comportait lui non plus de viande. Si celle aux cheveux verts avait bien spécifié cela, c'est que ce genre de met devait l'indisposer alors autant éviter qu'elle le soit en regardant mon plat.
-Que diriez vous que l'on prenne une avant mise en bouche ?Je me souvins alors que je n'étais pas en face d'une personne qui avait dû avoir l'occasion de profiter de ce genre de met, alors je rajoutais:-Pardonnez moi, je voulais dire quelque chose avant le plat principal ...
Encore une fois, j'eus l'impression de me heurter à os différences de classe social, alors que je ne prenais aucun plaisir à les faire s'entrechoquer ainsi. Ma maladresse était si flagrante qu'elle était presque insultante, même si cela n'avait pas été mon but. Puis voyant que personne ne semblait prendre notre commande, je me grattais l'arrière de ma corne, gêné que cela se passe ainsi puis je me levais, lui disant avec un sourire:
-Pourriez vous me dire ce que vous avez choisi? D'ailleurs...Comment dois-je vous appeler ?
Osais-je demander, ne voulant la désigner simplement comme une hybride. Puis cela permettrait que je puisse poser un nom sur elle au lieu de la nommait intérieurement ''la vendeuse de thé''. J'attendis qu'elle me donne les informations puis j'allais à la rencontre des deux jeunes gens qui furent surpris que je vienne à eux . Je leur fis part poliment alors notre commande, ajoutant des légumes crus pour l'entrée ainsi que plusieurs boissons non alcoolisées, pour être sûr qu'il y en ait un qui plaise à la jeune cornue. Je revins rapidement à ma place initiale, demandant tandis que je décrochais ma cape pour la poser sur la table en guise de nappe:
-Vous habitez dans le coin ou vous loger ailleurs ?
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L’homme grand réplique que sa chute, et la chaise avec, qui se retrouverait écrabouillée sur le sol, n’amuserait guère celui qui l’a mise à disposition des clients, et Fauna hausse doucement les épaules car au fond on s’en fiche. Elle a parfois des raisonnements un peu simpliste, s’arrête quand il faut s’amuser. Il semble ensuite sous-entendre – enfin Fauna et les sous-entendus, c’est toute une histoire – qu’elle pourrait s’envoler s’il y avait un peu trop de vent. Elle lui tire la langue sans rien dire, car c’est pas facile de parler la langue pendue. Il est vrai que le vent la fait souffrir. Que parfois, même cachée derrière son échoppe, une bourrasque la fait vaciller. Elle est légère, en comparaison de ce drakyn. Elle est frêle et à la merci de ce qui pourrait lui faire du mal. Mais elle vit de toutes ses forces et ne se laisse pas faire. Jamais.
On rigole, on rigole, mais en attendant, les serveurs les ignorent copieusement, et Fauna ne comprend pas, car d’habitude, ils sont rapides et ne l’oublient pas. Bien entendu, « son » serveur n’est pas en vue, il a dû prendre un jour de repos, peut-être l’évite-t-il même, mais ce n’est pas une raison pour être malpolis ! Elle observe avec curiosité les va-et-vient des deux personnes, trop occupées à prendre des commandes, et à débarrasser, sans trop leur donner l’attention qu’ils réclament et surtout, méritent, car Fauna en est sûre, ils ne vont pas partir sans payer. Elle poussera Arkanon de toutes ses forces pour qu’il règle la note, et puis elle s’enfuira et ronchonnera encore parce que ses feuilles ont été mangées par un cheval.
La carte arrive, Fauna sait ce qu’elle veut prendre alors, soulagée, elle tend le papier un peu souillé à son partenaire. Elle annonce d’une voix joyeuse le plat qu’elle veut, comme s’il en avait quelque chose à faire de ses envies et demandes, et en effet, dans la rubrique des « sans-viande », c’est le plus cher. Y’a de nombreux légumes différents, certains assez onéreux et rares, enfin aussi rares que puissent l’être des légumes venant d’une auberge miteuse. Fauna est bien sur sa chaise, ses petites jambes battent l’air à défaut de vraiment toucher le sol. Elle ne veut pas être mal installée, alors elle accepte avec le sourire que ses pieds ne soient pas au sol. L’homme en face d’elle lui propose une entrée, enfin c’est comme ça qu’elle les appelle et de sa vie, elle n’en a jamais pris, ce qu’elle avoue à son interlocuteur : « Je ne sais pas. J’ai jamais goûté de truc-bouche comme vous dites, c’est pas que j’ai pas l’appétit, mais il faut payer à la fin et je n’ai pas d’argent… » Certains seraient honteux d’admettre leur manque de ressources, pour Fauna c’est un fait qui qualifie aisément sa personne. Y’en a plein, des gens pauvres dans les rues, elle en fait partie, et alors ? Elle garde le sourire et mange ce qu’on veut bien lui donner, tant que cela ne contient pas d’animal mort. Pour une fois, exception exceptionnelle, elle accepte la proposition du jeune drakyn et lui donne enfin – ENFIN ! – son prénom : « Je m’appelle Fauna, je suis hybride » comme si ça se voyait pas, enfin les races sont bien différentes dans le vrai monde, ce qu’elle veut dire c’est qu’au sein d’une même espèce, les individus peuvent énormément différer, ce qui est surprenant et qu’elle ne comprend pas vraiment. Fauna est trahie par ses oreilles poilues, mais si seule la corne trônait sur son front, elle aurait pu passer pour autre chose, de plus glorieux. « Je dis ça au cas où vous voudriez fuir. Il est encore temps ! » Certains partaient, il est vrai. Elle ne comprenait pas l’hostilité des âmes vis-à-vis des hybrides qui avaient fait l’erreur de naître, oh les méchants ! Ses jambes gigotent, l’homme se lève et va donner la commande. Elle ne sait pas ce qu’il a choisi. Elle le suit un instant des yeux, puis ils se reportent sur le reste de la clientèle, et le sourire lui revient, un peu bête, un peu niais.
Il revint, et les serveurs n’avaient vraiment pas l’air contents. Un point d’interrogation s’afficha au-dessus du crâne de Fauna, qui avait vraiment faim donc elle restait là à se demander quoi. Elle sentait bien une certaine hostilité. Ils n’étaient pas les bienvenus. Ils n’avaient peut-être jamais été les bienvenus. Le sourire disparaît, encore. Elle répond d’une voix morne, légèrement froide, à Arkanon : « Parfois, je dors dans une auberge, parfois par terre dans la rue, parfois dans la forêt, si j’suis pas trop paresseuse de me déplacer jusque-là… Je suis arrivée y’a pas longtemps et j’ai pas beaucoup de sous alors je n’ai pas encore de maison ! » elle ne tenait pas à attirer la pitié ou les commentaires plaintifs, elle ne racontait qu’une stricte vérité, la sienne.
Bientôt arriveront sur leur table les pires plats que le monde ait créé. Celui de Fauna contiendra, notamment, de la bête morte. Ils dégageront une odeur horrible.
On rigole, on rigole, mais en attendant, les serveurs les ignorent copieusement, et Fauna ne comprend pas, car d’habitude, ils sont rapides et ne l’oublient pas. Bien entendu, « son » serveur n’est pas en vue, il a dû prendre un jour de repos, peut-être l’évite-t-il même, mais ce n’est pas une raison pour être malpolis ! Elle observe avec curiosité les va-et-vient des deux personnes, trop occupées à prendre des commandes, et à débarrasser, sans trop leur donner l’attention qu’ils réclament et surtout, méritent, car Fauna en est sûre, ils ne vont pas partir sans payer. Elle poussera Arkanon de toutes ses forces pour qu’il règle la note, et puis elle s’enfuira et ronchonnera encore parce que ses feuilles ont été mangées par un cheval.
La carte arrive, Fauna sait ce qu’elle veut prendre alors, soulagée, elle tend le papier un peu souillé à son partenaire. Elle annonce d’une voix joyeuse le plat qu’elle veut, comme s’il en avait quelque chose à faire de ses envies et demandes, et en effet, dans la rubrique des « sans-viande », c’est le plus cher. Y’a de nombreux légumes différents, certains assez onéreux et rares, enfin aussi rares que puissent l’être des légumes venant d’une auberge miteuse. Fauna est bien sur sa chaise, ses petites jambes battent l’air à défaut de vraiment toucher le sol. Elle ne veut pas être mal installée, alors elle accepte avec le sourire que ses pieds ne soient pas au sol. L’homme en face d’elle lui propose une entrée, enfin c’est comme ça qu’elle les appelle et de sa vie, elle n’en a jamais pris, ce qu’elle avoue à son interlocuteur : « Je ne sais pas. J’ai jamais goûté de truc-bouche comme vous dites, c’est pas que j’ai pas l’appétit, mais il faut payer à la fin et je n’ai pas d’argent… » Certains seraient honteux d’admettre leur manque de ressources, pour Fauna c’est un fait qui qualifie aisément sa personne. Y’en a plein, des gens pauvres dans les rues, elle en fait partie, et alors ? Elle garde le sourire et mange ce qu’on veut bien lui donner, tant que cela ne contient pas d’animal mort. Pour une fois, exception exceptionnelle, elle accepte la proposition du jeune drakyn et lui donne enfin – ENFIN ! – son prénom : « Je m’appelle Fauna, je suis hybride » comme si ça se voyait pas, enfin les races sont bien différentes dans le vrai monde, ce qu’elle veut dire c’est qu’au sein d’une même espèce, les individus peuvent énormément différer, ce qui est surprenant et qu’elle ne comprend pas vraiment. Fauna est trahie par ses oreilles poilues, mais si seule la corne trônait sur son front, elle aurait pu passer pour autre chose, de plus glorieux. « Je dis ça au cas où vous voudriez fuir. Il est encore temps ! » Certains partaient, il est vrai. Elle ne comprenait pas l’hostilité des âmes vis-à-vis des hybrides qui avaient fait l’erreur de naître, oh les méchants ! Ses jambes gigotent, l’homme se lève et va donner la commande. Elle ne sait pas ce qu’il a choisi. Elle le suit un instant des yeux, puis ils se reportent sur le reste de la clientèle, et le sourire lui revient, un peu bête, un peu niais.
Il revint, et les serveurs n’avaient vraiment pas l’air contents. Un point d’interrogation s’afficha au-dessus du crâne de Fauna, qui avait vraiment faim donc elle restait là à se demander quoi. Elle sentait bien une certaine hostilité. Ils n’étaient pas les bienvenus. Ils n’avaient peut-être jamais été les bienvenus. Le sourire disparaît, encore. Elle répond d’une voix morne, légèrement froide, à Arkanon : « Parfois, je dors dans une auberge, parfois par terre dans la rue, parfois dans la forêt, si j’suis pas trop paresseuse de me déplacer jusque-là… Je suis arrivée y’a pas longtemps et j’ai pas beaucoup de sous alors je n’ai pas encore de maison ! » elle ne tenait pas à attirer la pitié ou les commentaires plaintifs, elle ne racontait qu’une stricte vérité, la sienne.
Bientôt arriveront sur leur table les pires plats que le monde ait créé. Celui de Fauna contiendra, notamment, de la bête morte. Ils dégageront une odeur horrible.
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Arkanon Ikhilosho
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Comme je me doutais et elle me le confirma oralement, elle ne possédait pas le sous. Puis ce terme que j'avais utilisé était bien entendu abstrait à ses oreilles plus animal qu'humain. Heureusement, elle ne m'en avait pas tenu rigueur, me dévoilant ensuite son prénom ainsi qu'elle était une hybride comme je l'avais deviné. Elle insinua que si je le souhaitais, je pouvais m'éclipser, me demandant si elle avait déjà vécu ce genre de comportement face à d'autres quand elle expliqua sa nature. Cela n'alterer en rien ma vision des choses,accordant bien plus d'intérêtau fond même de chaque individu qu'a leur apparence et leur race.
Qu'ils soient avec des écailles, de la fourrure ou encore de la peau, cela m'importait peu. Toutes les fleurs sont différentes dans la nature et il y avait de la place pour tout le monde. Malheureusement, peu de personnes n'étaient de cet avis, qu'il s'agisse d'apparence que de niveau social, les deux serveurs illustrant brillamment ces propos. Je ne m'étais pas rendu compte que je les avais autant offusqué en venant à eux, alors qu'ils voulaient nous faire perdre patience pour que l'on s'en aille de nous-même.
Lorsque je pris de nouveau place aux côtés de Fauna, son visage s'était assombris à la suite de ma question, ayant l'impression que je n'aurais peut-être pas dû aborder ce sujet de cette façon du moins, pas sans avoir mis certaines formes. Ce qu'elle me répondit renforça davantage ce sentiment, me rendant compte que sa situation était bien pire que je ne le pensais,l'imaginant dormir dans des endroits peu fréquentable à a portée de n'importe quel individu louche qu'il puisse avoir. Cela m'arracha un frisson d'inquiétude, n'osant la regarder un instant, tandis que l'on nous déposa les plats où devrais-je dire, l'insulte .
Je pris une longue inspiration, sentant ces restes nauséabonds qui devaient être surement servis pour les cochons titiller mes narines, m'arrachant une petite grimace de dégout. Je me levais,comprenant le message que l'on nous faisait passé. J'attrapais ma cape et la tirais soudainement, sans renverser quoi que ce soit,comme le faisaient certains serveurs dans le Sekai. J'attrapais ensuite les deux sacs de Fauna ainsi que mes propres affaires sans même lui demander, en lui disant simplement:
-Venez, ne perdons pas plus de temps ici. Lorsque je fus à la hauteur de ceux qui avaient osé servir cette immondice, je les regardais sans émettre la moindre once de colère:-Je vous pries de m'excuser de vous avoir importuné.
Je ne comptais pas leur servir ce qu'il désirait, éloignant la moindre émotion négative de mon esprit même si pendant une seconde, j'aurai bien renversé le contenu de l'assiette par terre . Mais je ne voulais pas me rabaisser à leur niveau et attiser cette animosité qu'ils avaient envers ceux qui avaient les moyens. J'accrochais ensuite les affaires de Fauna à Belle de Nuit qui me quémanda des caresses que je lui donnais à travers le licol, posant ensuite un genou à terre en faisant signe à la jeune fille de se rapprocher:
-Je pense que je connais un endroit qui saura à votre gout mais par contre, il se trouve un peu plus loin. Que diriez vous de monter sur Belle de Nuit ? Comme ça nous y arriverons bien plus vite.
Elle pouvez grimper sur ma jambe afin de rejoindre le dos de la jument si elle le voulait bien. Si c'était le cas, je resterais à terre, tout en tenant la longe. Peut-être même que je ferais quelques foulées pour qu'elle oublis ce malentendu en voyant le monde de cette hauteur qu'elle n'avait certainement pas l'habitude de profiter. Je repensais à ce qu'elle m'avait dit plus tôt,réfléchissant à comment lui faire plaisir.Lorsque je trouvais,pour l'inciter à accepter, je rajoutais, avec un sourire chaleureux:
-En plus là-bas, ils ont des chambres confortables et des bains qui pourraient accueillir dix comme vous.
Qu'ils soient avec des écailles, de la fourrure ou encore de la peau, cela m'importait peu. Toutes les fleurs sont différentes dans la nature et il y avait de la place pour tout le monde. Malheureusement, peu de personnes n'étaient de cet avis, qu'il s'agisse d'apparence que de niveau social, les deux serveurs illustrant brillamment ces propos. Je ne m'étais pas rendu compte que je les avais autant offusqué en venant à eux, alors qu'ils voulaient nous faire perdre patience pour que l'on s'en aille de nous-même.
Lorsque je pris de nouveau place aux côtés de Fauna, son visage s'était assombris à la suite de ma question, ayant l'impression que je n'aurais peut-être pas dû aborder ce sujet de cette façon du moins, pas sans avoir mis certaines formes. Ce qu'elle me répondit renforça davantage ce sentiment, me rendant compte que sa situation était bien pire que je ne le pensais,l'imaginant dormir dans des endroits peu fréquentable à a portée de n'importe quel individu louche qu'il puisse avoir. Cela m'arracha un frisson d'inquiétude, n'osant la regarder un instant, tandis que l'on nous déposa les plats où devrais-je dire, l'insulte .
Je pris une longue inspiration, sentant ces restes nauséabonds qui devaient être surement servis pour les cochons titiller mes narines, m'arrachant une petite grimace de dégout. Je me levais,comprenant le message que l'on nous faisait passé. J'attrapais ma cape et la tirais soudainement, sans renverser quoi que ce soit,comme le faisaient certains serveurs dans le Sekai. J'attrapais ensuite les deux sacs de Fauna ainsi que mes propres affaires sans même lui demander, en lui disant simplement:
-Venez, ne perdons pas plus de temps ici. Lorsque je fus à la hauteur de ceux qui avaient osé servir cette immondice, je les regardais sans émettre la moindre once de colère:-Je vous pries de m'excuser de vous avoir importuné.
Je ne comptais pas leur servir ce qu'il désirait, éloignant la moindre émotion négative de mon esprit même si pendant une seconde, j'aurai bien renversé le contenu de l'assiette par terre . Mais je ne voulais pas me rabaisser à leur niveau et attiser cette animosité qu'ils avaient envers ceux qui avaient les moyens. J'accrochais ensuite les affaires de Fauna à Belle de Nuit qui me quémanda des caresses que je lui donnais à travers le licol, posant ensuite un genou à terre en faisant signe à la jeune fille de se rapprocher:
-Je pense que je connais un endroit qui saura à votre gout mais par contre, il se trouve un peu plus loin. Que diriez vous de monter sur Belle de Nuit ? Comme ça nous y arriverons bien plus vite.
Elle pouvez grimper sur ma jambe afin de rejoindre le dos de la jument si elle le voulait bien. Si c'était le cas, je resterais à terre, tout en tenant la longe. Peut-être même que je ferais quelques foulées pour qu'elle oublis ce malentendu en voyant le monde de cette hauteur qu'elle n'avait certainement pas l'habitude de profiter. Je repensais à ce qu'elle m'avait dit plus tôt,réfléchissant à comment lui faire plaisir.Lorsque je trouvais,pour l'inciter à accepter, je rajoutais, avec un sourire chaleureux:
-En plus là-bas, ils ont des chambres confortables et des bains qui pourraient accueillir dix comme vous.
Arkanon discute en 993300
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Le problème reste toujours les feuilles de thé, se dit Fauna alors que le drakyn va donner les commandes à défaut qu’on vienne les leur prendre. Ce qu’elle ne comprend pas. Les feuilles, les feuilles. À peine cueillies, déjà dévorées, et elle n’est pas sûre que ce soit fait pour ça, des feuilles de thé. Enfin, certaines sont comestibles – sot commentaire – car elle les croque quand elle a une fringale, mais ce n’est pas pour un CHEVAL qui ne la paiera pas, parce que les chevaux n’ont pas d’argent, et la jument partira en rigolant – parce que ces créatures, quand elles font du bruit, on dirait un rire, et c’est assez agaçant – et Fauna tapera du pied par terre jusqu’à créer un monumental trou, mais les feuilles ne seront pas revenues et elle n’aura pas plus d’argent. Méchant cheval. Arkanon revient, la discussion tourne autour de l’argent, de l’argent qu’elle n’a pas. Elle avoue la vérité presque en haussant les épaules, simple fait qui ne la peine pas plus que ça. Son interlocuteur semble en avoir, de l’argent, ce n’est pas un problème. Mais la prendra-t-il au sérieux ? Ils n’évoluent pas dans le même monde, et elle ne sait pas si elle aurait envie de changer de couche sociale si on lui proposait. Elle a été habituée de vivre avec peu, elle se doute qu’un grand lit confortable la rendrait plus heureuse, mais vendre du thé, à condition qu’on ne lui pique pas sa marchandise, c’est pas être triste pour autant.
Ce qui la rend triste, c’est cette horreur qui bientôt est posée sur leur table. Silence complet. Son assiette est pleine de couleurs, mais pas de belles couleurs. Des couleurs horribles, et de la viande. L’odeur est atroce. Elle monte jusqu’au petit nez de l’hybride qui ne sait que dire. Elle ne mange pas de viande, elle l’a bien précisé, et c’est normal les asticots qui grouillent dans l’assiette ? Elle se doute que c’est une provocation, une méchanceté de plus, et ça lui est insupportable. Se plaindra-t-elle aux serveurs ? Elle le sait, ça ne changerait rien, ils se foutraient juste un peu plus de sa gueule et se montreraient vulgaires. Inutile de se disputer, partir est la solution la plus juste, et on ne leur demande pas d’argent en passant. Là, elle aurait perdu patience. Leur demander de payer pour cette atrocité, ils finiraient avec sa corne pointue dans l’estomac, ce qui leur empêcherait de manger à tout jamais. Bien fait ! Elle suit Arkanon en silence, remplie d’émotions contradictoires mais qui n’apaisent pas son cœur. Elle a envie de crier, de les frapper, mais de pleurer, aussi. Elle reste forte, elle reste stoïque, son partenaire d’infortune s’excuse auprès des sales types, elle les foudroie du regard, la petite biquette niaise, elle leur souhaite le meilleur mais surtout le pire, et ils retrouvent l’air frais, l’odeur de nourriture qui n’est pas insupportable à son naseau, la jument toujours aussi énorme. Le drakyn s’est saisi de ses affaires sans lui demander son avis, elle a fermé sa bouche et l’a suivi. Abattue comme elle l’était par la situation insultante, elle aurait peiné à faire plus de trois pas, chargée comme un mulet.
Arkanon propose un autre endroit qu’elle ne connaît pas et elle accepte sans hésiter, sans même se poser de questions. Tout sauf ici, et son ventre gargouille, et elle a faim, et elle n’est pas contente. Elle veut oublier la situation peu envieuse dans laquelle ils sont plongés, et elle frappe dans un caillou qui roule un peu plus loin, elle ne s’est même pas fait mal au pied. Monter sur Belle de Nuit ? Elle a peur, le cheval fait presque le double de sa taille, mais elle n’a pas envie de marcher, parce que ses pas seraient furieux, colériques, la poussière se soulèverait et ils ne verraient plus rien. Intolérance, intolérants ! Fauna n’a toujours pas prononcé un mot, mais lorsque le drakyn parle de bains, ses prunelles brillent un peu plus et elle s’exclame, une sorte de joie revenue dans sa colère : « Sous-entendez-vous que je sens mauvais ? Je me suis rincée ce matin ! » à défaut de pouvoir se baigner réellement. On ne pourrait pas sentir grand-chose chez lui, avec l’armure qui cache les odeurs ! Enfin c’est ce qu’elle conclut. Fauna utilise des huiles qui « sentent bon » comme elle les appelle, elle a le teint frais et la peau douce. Elle veut dédramatiser la situation auprès de son copain drakyn, mais cela se voit qu’elle est énervée. Elle accepte finalement de monter sur le cheval, mais elle n’est jamais montée sur un cheval aussi grand – elle n’est pas cavalière – alors en prenant appui sur le drakyn, elle passe une jambe par-dessus la croupe de l’animal et… tombe sur le côté. De haut, de très haut. Elle couine, enfin elle crie car elle s’est fait mal. « Méchant cheval ! » car c’est totalement de sa faute, à ce maudit canasson, pas du tout celle de Fauna qui n’est vraiment pas maline.
Ce qui la rend triste, c’est cette horreur qui bientôt est posée sur leur table. Silence complet. Son assiette est pleine de couleurs, mais pas de belles couleurs. Des couleurs horribles, et de la viande. L’odeur est atroce. Elle monte jusqu’au petit nez de l’hybride qui ne sait que dire. Elle ne mange pas de viande, elle l’a bien précisé, et c’est normal les asticots qui grouillent dans l’assiette ? Elle se doute que c’est une provocation, une méchanceté de plus, et ça lui est insupportable. Se plaindra-t-elle aux serveurs ? Elle le sait, ça ne changerait rien, ils se foutraient juste un peu plus de sa gueule et se montreraient vulgaires. Inutile de se disputer, partir est la solution la plus juste, et on ne leur demande pas d’argent en passant. Là, elle aurait perdu patience. Leur demander de payer pour cette atrocité, ils finiraient avec sa corne pointue dans l’estomac, ce qui leur empêcherait de manger à tout jamais. Bien fait ! Elle suit Arkanon en silence, remplie d’émotions contradictoires mais qui n’apaisent pas son cœur. Elle a envie de crier, de les frapper, mais de pleurer, aussi. Elle reste forte, elle reste stoïque, son partenaire d’infortune s’excuse auprès des sales types, elle les foudroie du regard, la petite biquette niaise, elle leur souhaite le meilleur mais surtout le pire, et ils retrouvent l’air frais, l’odeur de nourriture qui n’est pas insupportable à son naseau, la jument toujours aussi énorme. Le drakyn s’est saisi de ses affaires sans lui demander son avis, elle a fermé sa bouche et l’a suivi. Abattue comme elle l’était par la situation insultante, elle aurait peiné à faire plus de trois pas, chargée comme un mulet.
Arkanon propose un autre endroit qu’elle ne connaît pas et elle accepte sans hésiter, sans même se poser de questions. Tout sauf ici, et son ventre gargouille, et elle a faim, et elle n’est pas contente. Elle veut oublier la situation peu envieuse dans laquelle ils sont plongés, et elle frappe dans un caillou qui roule un peu plus loin, elle ne s’est même pas fait mal au pied. Monter sur Belle de Nuit ? Elle a peur, le cheval fait presque le double de sa taille, mais elle n’a pas envie de marcher, parce que ses pas seraient furieux, colériques, la poussière se soulèverait et ils ne verraient plus rien. Intolérance, intolérants ! Fauna n’a toujours pas prononcé un mot, mais lorsque le drakyn parle de bains, ses prunelles brillent un peu plus et elle s’exclame, une sorte de joie revenue dans sa colère : « Sous-entendez-vous que je sens mauvais ? Je me suis rincée ce matin ! » à défaut de pouvoir se baigner réellement. On ne pourrait pas sentir grand-chose chez lui, avec l’armure qui cache les odeurs ! Enfin c’est ce qu’elle conclut. Fauna utilise des huiles qui « sentent bon » comme elle les appelle, elle a le teint frais et la peau douce. Elle veut dédramatiser la situation auprès de son copain drakyn, mais cela se voit qu’elle est énervée. Elle accepte finalement de monter sur le cheval, mais elle n’est jamais montée sur un cheval aussi grand – elle n’est pas cavalière – alors en prenant appui sur le drakyn, elle passe une jambe par-dessus la croupe de l’animal et… tombe sur le côté. De haut, de très haut. Elle couine, enfin elle crie car elle s’est fait mal. « Méchant cheval ! » car c’est totalement de sa faute, à ce maudit canasson, pas du tout celle de Fauna qui n’est vraiment pas maline.
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Arkanon Ikhilosho
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Fauna garda son calme ,même s'il était difficile de ne pas déviner certaines de ces émotions qui passaient sur son visage. Au moins, nous n'avions pas provoqué d'esclandre en leur donnant davantage raison, brandissant pour ma part une ignorance qui valait mieux que n'importe quelle parole tant elle était au-dessus de ces bassesses. La jeune fille me laissa même porter ses affaires sans broncher, me suivant de près quand j'allais jusqu'à la jument qui bien entendu, ne comprenait pas la situation.
Après l'avoir invité à manger ailleurs, Fauna garda le silence, sauf son estomac qui parla à sa place, m'arrachant un sourire amusé. Je ne savais pas depuis combien de temps elle n'avait pris un bon repas chaud mais trop longtemps visiblement. Ce qui la décida, ce fut la perspective d'un bain, faisant pétiller ses yeux plus qu'auparavant. Je me mis à rire doucement lorsqu'elle pensa que j'insinuais qu'elle empestait, n'ayant pas une seule seconde voulue lui faire comprendre cela.
-Si cela avait été le cas, je vous aurez proposé le bain avant de manger croyez- moi. Dis-je en riant une nouvelle fois:-Vous pourrez choisir tous les savons et huiles que vous voulez si vous le souhaitez.
Dis-je afin qu'elle pense plus à ce qu'elle va choisir comme parfum plutôt que je la pense négligée. Puis à vrai dire, vu nos différences de taille, je n'aurais pu m'en apercevoir en marchant simplement à côté d'elle. Elle semblait contrariée mais tant pis, parfois quand ça partait d'un bon sentiment, les autres voyaient les choses de travers. Elle grimpa finalement , se hissant en prenant appui sur ma jambe puis soudain,une fois sur la selle, elle redescendit de l'autre côté, tombant de toute la hauteur.
Ne m'attendant pas à cette maladresse, je fis un -Oh ! d'étonnement, allant vite à son niveau tandis que Belle de Nuit avait penché sa tête vers Fauna, visiblement aussi surprise que moi. La cornue sermonna même celle qui n'avait pas bougé d'un iota mais qui, sentant des ondes négatives vers elle, souffla dans la chevelure de la petite hybride avant de l'ignorer à nouveau. Je ramassais Faune pour la remettre debout, lui demandant légèrement inquiet face à ses plaintes :
-Vous allez bien ? j'enlevais deux trois feuilles de sa chevelure tout en vérifiant qu'elle n'avait rien de cassé puis je lui adressais un sourire rassurant:-Laissez moi faire, vous ne tomberez pas.
Je la soulevais alors sans aucun effort en la tenant par la taille, la posant sur Belle de Nuit qui nous regarda la tête légèrement penchée sur le côté. Une fois dessus, je l'avais tenu en gardant une main appuyée sur son dos puis je grimpais à mon tour sur la jument, juste derrière Fauna. De cette façon, elle ne pourrait pas tomber, passant mes bras autour d'elle sans la toucher pour tenir les rênes, lui demandant maintenant qu'il ne pouvait rien lui arriver sans pouvoir cacher une pointe de malice:
-Tenez vous bien aux crins de Belle de Nuit, ça va bouger. Allez ma grande, montre à Fauna que tu ne sais pas que manger les feuilles de thé !
Puis elle se mit à galoper en faisant resonner les pavés,non pas aussi vite que certains chevaux de petits gabarits mais à allure tout de même importante. Si nous voulions manger rapidement ,autant que la jument se dégourdisse un peu les pattes puis cela enlèverait peut-être la mauvaise humeur de Fauna qui sait. Après quelques minutes à parcourir les rues les plus larges, je demandais à Belle de Nuit de ralentir en voyant au loin une pancarte que je reconnaissais.
-Nous y voici !
Lançais-je en montrant de mon index une grande bâtisse qui sentait d'ici l'encens et les arômes de différents plats. Je descendis tout en maintenant Fauna d'une main pour éviter que sa maladresse ne se répète, puis la déposait au sol doucement. Je soupirai de soulagement que l'endroit n'est pas changé, ressentant désormais moi aussi mes entrailles se tordre de faim.Quelqu'un s'occupa d'amener la jument vers un abri ou de l'eau et de quoi la nourrir l'attendait. Je fis signe à Fauna de me suivre, entrant dans le bâtiment propre. Je m'arrêtais devant un comptoir en demandant qu'ils préparent un bain puis qu'ils nous servent des plats sans viandes et des jus de fruits aussi. Je me tournais vers Fauna, lui indiquant une table qui nous avez été attribuée, comptant me comporter de la même façon pour la chaise.
-Je vous en prie. Ça va arriver d'une minute l'autre je vous le promets. Dis-je en sachant que les quelques pièces que j'avais fait glisser dans la poche du serveur y seraient pour quelque chose.Je demandais alors, curieux à propos d'elle: -Comment êtes-vous arrivé ici ?
Après l'avoir invité à manger ailleurs, Fauna garda le silence, sauf son estomac qui parla à sa place, m'arrachant un sourire amusé. Je ne savais pas depuis combien de temps elle n'avait pris un bon repas chaud mais trop longtemps visiblement. Ce qui la décida, ce fut la perspective d'un bain, faisant pétiller ses yeux plus qu'auparavant. Je me mis à rire doucement lorsqu'elle pensa que j'insinuais qu'elle empestait, n'ayant pas une seule seconde voulue lui faire comprendre cela.
-Si cela avait été le cas, je vous aurez proposé le bain avant de manger croyez- moi. Dis-je en riant une nouvelle fois:-Vous pourrez choisir tous les savons et huiles que vous voulez si vous le souhaitez.
Dis-je afin qu'elle pense plus à ce qu'elle va choisir comme parfum plutôt que je la pense négligée. Puis à vrai dire, vu nos différences de taille, je n'aurais pu m'en apercevoir en marchant simplement à côté d'elle. Elle semblait contrariée mais tant pis, parfois quand ça partait d'un bon sentiment, les autres voyaient les choses de travers. Elle grimpa finalement , se hissant en prenant appui sur ma jambe puis soudain,une fois sur la selle, elle redescendit de l'autre côté, tombant de toute la hauteur.
Ne m'attendant pas à cette maladresse, je fis un -Oh ! d'étonnement, allant vite à son niveau tandis que Belle de Nuit avait penché sa tête vers Fauna, visiblement aussi surprise que moi. La cornue sermonna même celle qui n'avait pas bougé d'un iota mais qui, sentant des ondes négatives vers elle, souffla dans la chevelure de la petite hybride avant de l'ignorer à nouveau. Je ramassais Faune pour la remettre debout, lui demandant légèrement inquiet face à ses plaintes :
-Vous allez bien ? j'enlevais deux trois feuilles de sa chevelure tout en vérifiant qu'elle n'avait rien de cassé puis je lui adressais un sourire rassurant:-Laissez moi faire, vous ne tomberez pas.
Je la soulevais alors sans aucun effort en la tenant par la taille, la posant sur Belle de Nuit qui nous regarda la tête légèrement penchée sur le côté. Une fois dessus, je l'avais tenu en gardant une main appuyée sur son dos puis je grimpais à mon tour sur la jument, juste derrière Fauna. De cette façon, elle ne pourrait pas tomber, passant mes bras autour d'elle sans la toucher pour tenir les rênes, lui demandant maintenant qu'il ne pouvait rien lui arriver sans pouvoir cacher une pointe de malice:
-Tenez vous bien aux crins de Belle de Nuit, ça va bouger. Allez ma grande, montre à Fauna que tu ne sais pas que manger les feuilles de thé !
Puis elle se mit à galoper en faisant resonner les pavés,non pas aussi vite que certains chevaux de petits gabarits mais à allure tout de même importante. Si nous voulions manger rapidement ,autant que la jument se dégourdisse un peu les pattes puis cela enlèverait peut-être la mauvaise humeur de Fauna qui sait. Après quelques minutes à parcourir les rues les plus larges, je demandais à Belle de Nuit de ralentir en voyant au loin une pancarte que je reconnaissais.
-Nous y voici !
Lançais-je en montrant de mon index une grande bâtisse qui sentait d'ici l'encens et les arômes de différents plats. Je descendis tout en maintenant Fauna d'une main pour éviter que sa maladresse ne se répète, puis la déposait au sol doucement. Je soupirai de soulagement que l'endroit n'est pas changé, ressentant désormais moi aussi mes entrailles se tordre de faim.Quelqu'un s'occupa d'amener la jument vers un abri ou de l'eau et de quoi la nourrir l'attendait. Je fis signe à Fauna de me suivre, entrant dans le bâtiment propre. Je m'arrêtais devant un comptoir en demandant qu'ils préparent un bain puis qu'ils nous servent des plats sans viandes et des jus de fruits aussi. Je me tournais vers Fauna, lui indiquant une table qui nous avez été attribuée, comptant me comporter de la même façon pour la chaise.
-Je vous en prie. Ça va arriver d'une minute l'autre je vous le promets. Dis-je en sachant que les quelques pièces que j'avais fait glisser dans la poche du serveur y seraient pour quelque chose.Je demandais alors, curieux à propos d'elle: -Comment êtes-vous arrivé ici ?
Arkanon discute en 993300
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Fauna vivait d’injustices. Partout où elle allait, ce n’étaient qu’injustices et situations qui ne lui convenaient pas. Pourtant, elle trouvait de l’espoir et du bonheur dans les situations simples. Aujourd’hui, elle avait failli mal finir à cause de trois individus au drôle d’air. Que lui voulaient-ils ? Fauna serait bien capable d’opérer un demi-tour pour aller leur poser la question. Sotte qu’elle est ! Ils lui riraient sûrement au nez et elle finirait dans la poussière avec ses dagues précieuses dérobées. Mais malgré tout, y’avait cet Arkanon qui s’était somme toute interposé, et elle était saine et sauf. SAUF qu’un cheval lui avait bouffé sa marchandise. Oui, mais on lui payait un repas. Ça rembourserait ce qui avait été piqué ? Non, mais positive, positive. Malheureusement, on ne les aimait pas. C’est la conclusion hâtive que fait le cerveau tout petit de Fauna, et une certaine colère monte en elle, colère qu’elle masque par un visage un peu terne, un peu effacé. Elle tente de montrer de la joie à son partenaire d’infortune, mais ça marche pas vraiment. On leur a fait le pire affront, et il est certain qu’elle ne reviendra pas leur dire bonjour, trop peur d’être de nouveau mise à l’écart parce qu’elle est hybride, ou parce qu’elle se balade avec un mec en armure. Pas sa faute s’il est bizarrement habillé ! Elle passera, dans le futur, devant le commerce la tête baissée, le rouge aux joues, et le juron aux lèvres, car Fauna elle aime bien dire des grossièretés sans trop calculer leur impact.
On lui propose de monter sur le dos de la jument, et en temps normal, elle aurait refusé à grands cris, mais elle n’est plus en état de se battre, Fauna. Alors elle ferma sa gueule, ce qui est rare, et se laisse aider. Ce qui ne sert à rien parce que sa bêtise légendaire la fait tomber de l’autre côté de l’animal, et elle se fait mal aux fesses mais ne pousse pas de cri – pas trop fort, en tout cas. Arkanon se dépêche vers elle, elle ne lui lance même pas de regard furieux car c’est sa faute, c’est SON cheval et il est trop grand. Il lui propose une aide un peu plus poussée qu’elle accepte sans un mot de plus, et la voilà bien assise sur le dos du maudit canasson qui s’est en plus permis de la renifler comme s’il était vrai qu’elle sentait la biquette pourrie ! Le cheval se met au galop, et Fauna elle rebondit sur le dos car elle n’a pas l’assiette nécessaire, mais elle s’accroche aux cheveux de la bête, car pour elle c’est des cheveux et non des crins, et elle crie un peu car ça va vite et que c’est la première fois. C’est pas une cavalière, Fauna.
Heureusement, l’enfer est vite terminé et tous trois arrivent devant une grande bâtisse que la jeune femme ne connaît pas. Elle a dû passer l’une ou l’autre fois devant, sans plus. Y’a des endroits qui attirent son attention, d’autres qu’elle néglige. Elle sait qu’elle ne pourra jamais mettre les pieds dans un endroit pareil, car elle n’a pas de sous. Ce soir, sans doute dormira-t-elle toute seule sur le pavé, mais ça ne la fait pas pleurer et elle a retrouvé un petit sourire car ça sent bon. Elle sait se taire par moments, elle profite de la vue, elle suit Arkanon dans ses déplacements et sourit à ceux qui sont payés pour leur venir en aide et rendre leur moment agréable. Bientôt, ils passent à table tous les deux et la chèvre apprécie qu’on lui pousse sa chaise même si elle ne comprend toujours pas les raisons d’un tel geste. C’est incongru, mais ça lui évite un effort qu’elle n’a pas envie de faire car elle a toujours un peu mal de sa chute malencontreuse de l’autre côté du cheval. La commande est passée, les pieds de Fauna ne touchent toujours pas le sol, elle sourit bêtement comme l’idiote qu’elle est, et Arkanon qui s’intéresse à elle, et elle de répondre avec surprise : « Ben… à cheval. Comme vous ! » sauf qu’elle se rend bien compte que c’est pas ça qui est attendu comme réponse, elle sourit encore plus bêtement, un peu timidement sûrement, se frotte les cheveux qu’elle défait légèrement, ils sont beaux les cheveux de Fauna, pour une hybride, elle n’est pas trop moche mais ne l’admettra jamais. « Je viens de mon stand à thé ! Et avant… de la ville d’Ikusa… Ikuso ? Je ne sais plus. Et avant ça, de République… » elle n’en dit pas plus, parce qu’en République, y’a eu plusieurs étapes qui ont rythmé sa vie. Ses quinze premières années, tout d’abord. Puis deux ans à fureter à gauche et à droite, à fuir surtout, à chercher le meilleur moyen de rejoindre un avenir radieux, qui, s’il la satisfait, pourrait être encore meilleur, surtout quand on a le ventre bien rempli !
On lui propose de monter sur le dos de la jument, et en temps normal, elle aurait refusé à grands cris, mais elle n’est plus en état de se battre, Fauna. Alors elle ferma sa gueule, ce qui est rare, et se laisse aider. Ce qui ne sert à rien parce que sa bêtise légendaire la fait tomber de l’autre côté de l’animal, et elle se fait mal aux fesses mais ne pousse pas de cri – pas trop fort, en tout cas. Arkanon se dépêche vers elle, elle ne lui lance même pas de regard furieux car c’est sa faute, c’est SON cheval et il est trop grand. Il lui propose une aide un peu plus poussée qu’elle accepte sans un mot de plus, et la voilà bien assise sur le dos du maudit canasson qui s’est en plus permis de la renifler comme s’il était vrai qu’elle sentait la biquette pourrie ! Le cheval se met au galop, et Fauna elle rebondit sur le dos car elle n’a pas l’assiette nécessaire, mais elle s’accroche aux cheveux de la bête, car pour elle c’est des cheveux et non des crins, et elle crie un peu car ça va vite et que c’est la première fois. C’est pas une cavalière, Fauna.
Heureusement, l’enfer est vite terminé et tous trois arrivent devant une grande bâtisse que la jeune femme ne connaît pas. Elle a dû passer l’une ou l’autre fois devant, sans plus. Y’a des endroits qui attirent son attention, d’autres qu’elle néglige. Elle sait qu’elle ne pourra jamais mettre les pieds dans un endroit pareil, car elle n’a pas de sous. Ce soir, sans doute dormira-t-elle toute seule sur le pavé, mais ça ne la fait pas pleurer et elle a retrouvé un petit sourire car ça sent bon. Elle sait se taire par moments, elle profite de la vue, elle suit Arkanon dans ses déplacements et sourit à ceux qui sont payés pour leur venir en aide et rendre leur moment agréable. Bientôt, ils passent à table tous les deux et la chèvre apprécie qu’on lui pousse sa chaise même si elle ne comprend toujours pas les raisons d’un tel geste. C’est incongru, mais ça lui évite un effort qu’elle n’a pas envie de faire car elle a toujours un peu mal de sa chute malencontreuse de l’autre côté du cheval. La commande est passée, les pieds de Fauna ne touchent toujours pas le sol, elle sourit bêtement comme l’idiote qu’elle est, et Arkanon qui s’intéresse à elle, et elle de répondre avec surprise : « Ben… à cheval. Comme vous ! » sauf qu’elle se rend bien compte que c’est pas ça qui est attendu comme réponse, elle sourit encore plus bêtement, un peu timidement sûrement, se frotte les cheveux qu’elle défait légèrement, ils sont beaux les cheveux de Fauna, pour une hybride, elle n’est pas trop moche mais ne l’admettra jamais. « Je viens de mon stand à thé ! Et avant… de la ville d’Ikusa… Ikuso ? Je ne sais plus. Et avant ça, de République… » elle n’en dit pas plus, parce qu’en République, y’a eu plusieurs étapes qui ont rythmé sa vie. Ses quinze premières années, tout d’abord. Puis deux ans à fureter à gauche et à droite, à fuir surtout, à chercher le meilleur moyen de rejoindre un avenir radieux, qui, s’il la satisfait, pourrait être encore meilleur, surtout quand on a le ventre bien rempli !
Noble du Reike
Arkanon Ikhilosho
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Elle fut surprise que je lui pose cette question et moi qu'elle me réponde ces quelques mots. PLus je passais du temps en sa compagnie, plus j'avais l'impression qu'elle était perdue plus qu'autre chose et qu'elle ne rendait pas compte de certains éléments de la vie. Ce sentiment se renforça plus encore quand elle ajouta avec maladresse des lieux en faisant une faute alors qu'ils étaient connu. Si elle venait à me dire qu'elle avait vécu dans une grotte, je le croirais complétement, souriant face à sa vulnérabilité flagrante.
-Je vois, vous avez fait du chemin. Dis-je impressionné qu'elle soit en un seul morceau si elle avait réellement serpenté le Sekai ainsi.-Depuis combien de temps voyagez vous au juste ? Et pour quelle raison ?
Je ne désirais pas l'importuner avec mes questions mais j'étais curieux de connaitre ses motivations et surtout, dans quel coin elle était née, pour me faire une idée de l'environnement qu'elle avait connue petite. Cela pouvait paraitre insignifiant mais c'était tout le contraire. On nous servit alors un assortiment de plats divers composé de légumes crus et cuits ainsi qu'une dizaine de pichets de jus de fruit et autres boissons non alcoolisées. Je regardais ce qui s'offrait à nous, l'eau à la bouche malgré ma réticence à manger sur le coup.Je retirais mon armure finalement, la posant sur une chaise, restant ave une tunique noire et rouge.
Finalement, je jetais mon dévolu avec moins d'hésitation maintenant que j'avais franchi un certain cap grâce à une personne et pas seulement, sur une carotte cru que je trempais dans une sauce légèrement poivrée. La racine croqua et les saveurs envahirent mon palais, me saisissant d'autres légumes en proposant de servir Fauna avec la boisson qu'elle désirait, faisant couler dans mon verre un jus de pomme qui me donna encore un peu plus d'entrain par la suite.
-J'espère que vous vous régalez autant que moi, c'est fameux ! Je pris une gorgée puis reprenais:-J'espère que vous avez faim, car il y a encore le dessert après tout ça .
Dis-je le sourire aux lèvres, passant un bon moment bien que j'avais cru voir quelques regards désapprobateurs concernant l'accoutrement de Fauna.J'avais déjà une petite idée derrière la tête concernant cela, attendant qu'elle prenne son bain pour mettre à exécution ce qui trottait dans ma tête. Autant profiter de l'instant présent en lui demandant bien d'autre choses que le choix vestimentaire qui devait être en lien avec ses poches vides .
-Ou comptez vous aller d'ailleurs après ? Enfin, vous n'êtes pas obligé de me répondre...C'est juste que je ne voudrais pas que vous empruntiez des routes dangereuses sans personne.
Je préférais jouer la carte de la sincérité, quitte à ce qu'elle se vexe à nouveau car je sous-entendais qu'elle avait l'air sans défense. Je risquais de toute manière de faire preuve de maladresse, ceux m'ayant rencontré pourraient affirmer. Mais je ne le faisais pas exprès ou avec de mauvaises intentions,c'était tout le contraire. Je fis rouler des petites tomates dans ma paume écailleuse, les faisant s'entrechoquer doucement avant de les faire disparaitre dans ma bouche. Une fois qu'elles rejoignirent mon estomac, j'ajoutais:
-Ca se mange sans faim.
-Je vois, vous avez fait du chemin. Dis-je impressionné qu'elle soit en un seul morceau si elle avait réellement serpenté le Sekai ainsi.-Depuis combien de temps voyagez vous au juste ? Et pour quelle raison ?
Je ne désirais pas l'importuner avec mes questions mais j'étais curieux de connaitre ses motivations et surtout, dans quel coin elle était née, pour me faire une idée de l'environnement qu'elle avait connue petite. Cela pouvait paraitre insignifiant mais c'était tout le contraire. On nous servit alors un assortiment de plats divers composé de légumes crus et cuits ainsi qu'une dizaine de pichets de jus de fruit et autres boissons non alcoolisées. Je regardais ce qui s'offrait à nous, l'eau à la bouche malgré ma réticence à manger sur le coup.Je retirais mon armure finalement, la posant sur une chaise, restant ave une tunique noire et rouge.
Finalement, je jetais mon dévolu avec moins d'hésitation maintenant que j'avais franchi un certain cap grâce à une personne et pas seulement, sur une carotte cru que je trempais dans une sauce légèrement poivrée. La racine croqua et les saveurs envahirent mon palais, me saisissant d'autres légumes en proposant de servir Fauna avec la boisson qu'elle désirait, faisant couler dans mon verre un jus de pomme qui me donna encore un peu plus d'entrain par la suite.
-J'espère que vous vous régalez autant que moi, c'est fameux ! Je pris une gorgée puis reprenais:-J'espère que vous avez faim, car il y a encore le dessert après tout ça .
Dis-je le sourire aux lèvres, passant un bon moment bien que j'avais cru voir quelques regards désapprobateurs concernant l'accoutrement de Fauna.J'avais déjà une petite idée derrière la tête concernant cela, attendant qu'elle prenne son bain pour mettre à exécution ce qui trottait dans ma tête. Autant profiter de l'instant présent en lui demandant bien d'autre choses que le choix vestimentaire qui devait être en lien avec ses poches vides .
-Ou comptez vous aller d'ailleurs après ? Enfin, vous n'êtes pas obligé de me répondre...C'est juste que je ne voudrais pas que vous empruntiez des routes dangereuses sans personne.
Je préférais jouer la carte de la sincérité, quitte à ce qu'elle se vexe à nouveau car je sous-entendais qu'elle avait l'air sans défense. Je risquais de toute manière de faire preuve de maladresse, ceux m'ayant rencontré pourraient affirmer. Mais je ne le faisais pas exprès ou avec de mauvaises intentions,c'était tout le contraire. Je fis rouler des petites tomates dans ma paume écailleuse, les faisant s'entrechoquer doucement avant de les faire disparaitre dans ma bouche. Une fois qu'elles rejoignirent mon estomac, j'ajoutais:
-Ca se mange sans faim.
Arkanon discute en 993300
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Il est bizarre cet endroit, et Fauna ouvre de très grands yeux pour ne pas en rater une miette. Il y a de belles lumière, un bel éclairage qui la rendrait presque jolie – elle rigolerait en disant qu’il faut qu’il fasse noir pour la trouver belle – et une charmante décoration. Des fleurs, est-ce qu’elles peuvent être mangées ? L’hybride se pose sincèrement la question et observe les adorables couleurs avec une sorte de méditation silencieuse, pour juger de si elle a le droit, ou non, de prendre une grosse gerbe de fleurs et de… Allons, allons, lui souffle son esprit qui parfois a de bonnes idées et ne dit pas que des conneries – au contraire de sa propriétaire – ce ne serait pas très poli. Elle a remarqué aisément que les regards ici aussi ne lui souhaitaient pas la bienvenue sans condition, et elle se pose plein de questions mais trouve aisément la réponse en jetant un coup d’œil à sa tenue colorée mais qui ne provient pas d’un grand couturier qui vend ses pièces très cher. Elle hausse les épaules, elle commence à avoir l’habitude, ce soir, de n’être à sa place nulle part ! Elle prend son courage à deux mains, non elle ne fuira pas, vexée d’être ainsi peu considérée. Elle restera jusqu’au bout, debout sur ses petits pieds, ou bien assise, puisqu’on lui propose une chaise sur laquelle elle s’assoit sans trop se faire prier. Pourtant, elle a mal aux fesses : elle n’a jamais fait du cheval et la jument, désormais disparue elle ne sait où, et tant mieux, a galopé de toutes ses forces, et maintenant Fauna n’est pas contente car elle a rebondi comme une balle que deux étudiants de l’Université se lanceraient. Et Fauna n’est pas un jouet ! Même si elle y ressemble, jolie petite poupée aux sourires sincères, si on oublie un instant la corne dangereuse et les oreilles qui trahissent de son appartenance à la race hybride.
Elle s’est confiée, en minuscule partie, sur son passé un peu tumultueux, du moins de voyageuse. Fauna, elle croit naïvement que c’est le quotidien de tous, de passer d’une nation à l’autre (en bateau) et puis de partir ailleurs. Elle ne connaît (que) le Reike et la République, et c’est déjà beaucoup ! Elle n’a jamais entendu parler d’Aquaria, de Shoumeï, ou alors ces noms ne lui évoquaient rien. C’est des personnes, dis ? Arkanon se montre curieux et un voile clair passe devant les yeux de la biquette qui voudrait esquiver souplement la question, mais son cerveau fonctionne pas assez bien ce soir pour trouver une belle réplique à lui sortir – n’oubliez pas, elle est tombée sur la tête à cause de ce cheval. Alors, elle serpente entre les pierres, elle en dit, mais pas trop : « Je voyage depuis plus de deux ans, mais je sais pas compter, et je suis pas très « notion du temps »… Je fuis quelqu’un ! C’est pour cela que je suis ici, j’ai le droit ? J’ai jamais été arrêtée, j’voudrais pas mal terminer la soirée… » cet homme pourrait très bien appeler les autorités compétentes et la jeter en prison. C’est sa crainte, parce qu’elle est pas bien renseignée sur les lois, cette notion qui étant en grosse partie inconnue. Elle tente de retrouver le sourire, mais il y a des pensées peu agréables qui flottent dans sa tête de poisson rouge.
Il revient, cependant, lorsqu’on pose sur la table autre chose qu’un bout de viande moisi. Fauna a faim, c’est une certitude, et elle se retient de toutes ses forces de se jeter sur la nourriture. Elle laisse Arkanon piocher en premier pour ensuite se servir, et puis c’est fini, y’a plus de grâce, plus de légèreté. Fauna, elle mange, elle boit un grand verre de jus de fruits, puis un autre avec une descente impressionnante – parce qu’il n’y a pas d’alcool. Ça manque de grâce, ce comportement, mais elle ne s’en rend pas vraiment compte. Elle comble un besoin, et elle a certainement les yeux plus gros que le ventre. « C’est super bon ! » elle rigole car la joie est définitivement revenue, comme quoi faut pas grand-chose pour la rendre heureuse cette biquette à la noix. « Après ? Un dessert ? J’en ai jamais mangé… » et ce n’est que la stricte vérité. Elle mange peu de sucreries. Parfois, lorsqu’elle juge l’argent suffisant, mais cela remplace un repas. Combiner les deux, elle ne se l’est jamais permis, sachant qu’elle n’aurait plus un sou pour se loger, un sou pour vivre le jour suivant. Elle préfère, globalement, payer le lait qu’elle ajoute à ses thés, manger à sa faim – ce qui n’est pas aisé – puis dormir au chaud et en sécurité. Là, Fauna, elle profite avec un pincement au cœur car elle sait que ça se reproduira pas de sitôt, mais elle garde la face, elle goûte à tout, et elle n’en laissera pas une miette. Demain, elle retournera à la chasse aux feuilles et ça lui prendra des heures. Ce n’est pas le plus agréable dans le métier qu’elle a choisi, mais ça lui permet souvent de faire des expériences qui peuvent révéler de nouvelles saveurs de thé. Ou une horreur sans nom. Arkanon lui demande ce qu’elle compte faire après ce repas, elle hausse les épaules avec nonchalance. Elle n’a plus de marchandise et la nuit est tombée, elle se reposera jusqu’au lendemain car une journée éreintante en forêt l’attendra, et elle se doit d’être en forme et motivée. « J’irai dormir ! Où, je ne sais pas, mais je trouverai bien un coin abrité pour éviter la pluie ! Certains disent qu’il y aura de l’orage cette nuit… J’suis une chèvre, mais j’aime pas être mouillée ! » et hop, elle engloutit un nouveau légume qu’elle ne connaissait même pas.
Elle s’est confiée, en minuscule partie, sur son passé un peu tumultueux, du moins de voyageuse. Fauna, elle croit naïvement que c’est le quotidien de tous, de passer d’une nation à l’autre (en bateau) et puis de partir ailleurs. Elle ne connaît (que) le Reike et la République, et c’est déjà beaucoup ! Elle n’a jamais entendu parler d’Aquaria, de Shoumeï, ou alors ces noms ne lui évoquaient rien. C’est des personnes, dis ? Arkanon se montre curieux et un voile clair passe devant les yeux de la biquette qui voudrait esquiver souplement la question, mais son cerveau fonctionne pas assez bien ce soir pour trouver une belle réplique à lui sortir – n’oubliez pas, elle est tombée sur la tête à cause de ce cheval. Alors, elle serpente entre les pierres, elle en dit, mais pas trop : « Je voyage depuis plus de deux ans, mais je sais pas compter, et je suis pas très « notion du temps »… Je fuis quelqu’un ! C’est pour cela que je suis ici, j’ai le droit ? J’ai jamais été arrêtée, j’voudrais pas mal terminer la soirée… » cet homme pourrait très bien appeler les autorités compétentes et la jeter en prison. C’est sa crainte, parce qu’elle est pas bien renseignée sur les lois, cette notion qui étant en grosse partie inconnue. Elle tente de retrouver le sourire, mais il y a des pensées peu agréables qui flottent dans sa tête de poisson rouge.
Il revient, cependant, lorsqu’on pose sur la table autre chose qu’un bout de viande moisi. Fauna a faim, c’est une certitude, et elle se retient de toutes ses forces de se jeter sur la nourriture. Elle laisse Arkanon piocher en premier pour ensuite se servir, et puis c’est fini, y’a plus de grâce, plus de légèreté. Fauna, elle mange, elle boit un grand verre de jus de fruits, puis un autre avec une descente impressionnante – parce qu’il n’y a pas d’alcool. Ça manque de grâce, ce comportement, mais elle ne s’en rend pas vraiment compte. Elle comble un besoin, et elle a certainement les yeux plus gros que le ventre. « C’est super bon ! » elle rigole car la joie est définitivement revenue, comme quoi faut pas grand-chose pour la rendre heureuse cette biquette à la noix. « Après ? Un dessert ? J’en ai jamais mangé… » et ce n’est que la stricte vérité. Elle mange peu de sucreries. Parfois, lorsqu’elle juge l’argent suffisant, mais cela remplace un repas. Combiner les deux, elle ne se l’est jamais permis, sachant qu’elle n’aurait plus un sou pour se loger, un sou pour vivre le jour suivant. Elle préfère, globalement, payer le lait qu’elle ajoute à ses thés, manger à sa faim – ce qui n’est pas aisé – puis dormir au chaud et en sécurité. Là, Fauna, elle profite avec un pincement au cœur car elle sait que ça se reproduira pas de sitôt, mais elle garde la face, elle goûte à tout, et elle n’en laissera pas une miette. Demain, elle retournera à la chasse aux feuilles et ça lui prendra des heures. Ce n’est pas le plus agréable dans le métier qu’elle a choisi, mais ça lui permet souvent de faire des expériences qui peuvent révéler de nouvelles saveurs de thé. Ou une horreur sans nom. Arkanon lui demande ce qu’elle compte faire après ce repas, elle hausse les épaules avec nonchalance. Elle n’a plus de marchandise et la nuit est tombée, elle se reposera jusqu’au lendemain car une journée éreintante en forêt l’attendra, et elle se doit d’être en forme et motivée. « J’irai dormir ! Où, je ne sais pas, mais je trouverai bien un coin abrité pour éviter la pluie ! Certains disent qu’il y aura de l’orage cette nuit… J’suis une chèvre, mais j’aime pas être mouillée ! » et hop, elle engloutit un nouveau légume qu’elle ne connaissait même pas.
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