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Noble de La République
Viktor Volkhard
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crédits : 223
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Reflets Brisés
Feat. Lyra Leezen
Les oiseaux chantaient délicatement en ce début de matinée, le printemps pointant le bout de son nez. De faibles rayons émis par le soleil parvinrent à pénétrer jusqu’à mon visage balafré, se frayant un chemin entre les taches de crasse collées à la fenêtre de ma chambre, dans une auberge miteuse du centre de Kyouji. Encore cette ville ? Eh oui, il semblerait que j’appréciais réellement cette cité, frontalière à la République et non loin des terres dévastées du Shoumeï, elle était l’endroit parfait pour un mercenaire tel que moi. En plus d’être ma ville natale, évidemment. Je connaissais cette cité comme ma poche, la moindre ruelle, aussi étroite soit-elle, ne m’était pas inconnue. Mes prunelles pourpres, affichant un regard vide, dénué de la moindre émotion, étaient ancrées dans leurs propres reflets. Devant un miroir, je me regardais, depuis déjà plusieurs minutes, sans comprendre réellement ce que je fusse en train de faire.
- Ça fait trente putains de minutes que tu te regardes dans le miroir Erwin. Tu ne parles pas, tu ne penses pas, tu ne bouges pas. T’es mort ou quoi ?
Entendant la voix de Carnage, une certaine rage monta naturellement en moi, prenant doucement possession de mon corps. Je ne la contrôlais pas, je ne la voulais pas, mais pourtant, elle était bien là. D'un coup sec mais calculé, mon poing serré, mes ongles pénétrant ma chair, vint se loger directement dans le miroir face à moi. Le brisant en un nombre incalculable de fragment reflétant la lumière, je vis mon propre reflet, sous de multiple facette. L’une reflétant ma part d’ombre, l’autre reflétant ma part lumineuse. Je n’étais pas qu’un simple pourri voulant faire le mal autour de moi. Ça, c’était plutôt Carnage. Cependant, avec les récents évènements survenus au cours de ma vie, je me doutais et, je le ressentais, je n’étais plus le même homme. Cette part, celle qui faisait de moi une bonne personne, elle n’existait plus.
- T’as pété un câble Erwin ou comment ça se passe la ? T’es pas net vieux.
Entendant une nouvelle fois la voix de mon démon intérieur raisonner dans mon crâne, une nouvelle frappe partit dans le miroir, le détruisant en son centre. Bien évidemment, cela ne manqua pas de m’ouvrir légèrement la main et, ne le sachant pas réellement pourquoi, je n’avais aucune envie de soigner ces plaies naissantes à l’aide de ma magie. Je préférais voir le sang s’écouler doucement sur ma main, puis, sur mon bras. Ce liquide était habituellement écarlate mais, pour mon bras maudit, mon bras droit, il était d’un orange scintillant, comme si, la magie du feu y était mélangée. Il perlait sur ma main qui était d’un noir de jais inhabituelle. J’étais un monstre, une abomination, comparé aux autres êtres humains. Mon hybridation m’avait donné une malédiction qui, encore aujourd’hui, me laissait beaucoup de questions.
- T’es complètement con Erwin, qu’est-ce que tu branles bordel ? C’est même pas toi qui contrôles tes gestes. Ni moi, alors qui ?
- Ferme ta putain de gueule Carnage. C’est de ta faute si on en est là. C’est de ta faute si je vrille. C’est de ta faute si je suis devenu une merde.
- Parle mieux, petit connard et réfléchis bien à tes paroles. Depuis ce fameux jour où tu as obtenu mon masque, ta vie a changé. Déjà, tu t’es endurci, grandement. T’étais une vraie lopette à l’époque et maintenant, t’as du répondant, t’es capable de tuer des emmerdeurs finis, des merdes humaines. T’es devenu un véritable bretteur, tu manies l’épée comme personne et surtout, t’es devenu bien plus puissant.
- …
- Et ça, ce n’est rien comparé à toutes les rencontres formidables que t’as faites dans ta quête. En Shoumeï, à l’époque, ce petit village. L’Amiral bigorneau qui t’a enseigné beaucoup de choses, mais aussi toute sa troupe de pirates. Camille, l’ombra ou Arkanon, le Drakyn, deux personnes qui ont pu te donner leur propre point de vue sur le monde. L’hybride là. Ben et son grand bouc. Et j’en passe. Toutes ces personnes Erwin, qui t’ont forgé.
Pourquoi le démon de la désolation était-il aussi sympa avec moi ? Eh bien, il était capable de lire dans mes pensées, bien que troublées en l’instant par une personne qui ne semble être ni moi, ni Carnage. Enfin, allez savoir ce doit-il s’agissait. D’un geste, une nouvelle fois incontrôlé, ma main droite se rua sur la table de bois moisie se trouvant à ma droite. Elle cherchait le manche du couteau qui y était posé. Mon regard quant à lui, restait figé dans le miroir brisé. Mes doigts vinrent délicatement enlacer le pommeau du de la lame tranchante, alors que, d’un geste délicat, je vins la poser à l’intérieur de mon poignet gauche. Je commençais à ouvrir doucement ma veine, alors que le sang perlait, la voix de Carnage résonnait encore dans mon esprit qui, étrangement, s’éteignit petit à petit.
- Hors de question. Si tu meurs, je meurs, alors je ne te laisserai pas faire. Il est temps pour toi de voir quelqu’un qui saura t’aider.
CENDRES- Ça fait trente putains de minutes que tu te regardes dans le miroir Erwin. Tu ne parles pas, tu ne penses pas, tu ne bouges pas. T’es mort ou quoi ?
Entendant la voix de Carnage, une certaine rage monta naturellement en moi, prenant doucement possession de mon corps. Je ne la contrôlais pas, je ne la voulais pas, mais pourtant, elle était bien là. D'un coup sec mais calculé, mon poing serré, mes ongles pénétrant ma chair, vint se loger directement dans le miroir face à moi. Le brisant en un nombre incalculable de fragment reflétant la lumière, je vis mon propre reflet, sous de multiple facette. L’une reflétant ma part d’ombre, l’autre reflétant ma part lumineuse. Je n’étais pas qu’un simple pourri voulant faire le mal autour de moi. Ça, c’était plutôt Carnage. Cependant, avec les récents évènements survenus au cours de ma vie, je me doutais et, je le ressentais, je n’étais plus le même homme. Cette part, celle qui faisait de moi une bonne personne, elle n’existait plus.
- T’as pété un câble Erwin ou comment ça se passe la ? T’es pas net vieux.
Entendant une nouvelle fois la voix de mon démon intérieur raisonner dans mon crâne, une nouvelle frappe partit dans le miroir, le détruisant en son centre. Bien évidemment, cela ne manqua pas de m’ouvrir légèrement la main et, ne le sachant pas réellement pourquoi, je n’avais aucune envie de soigner ces plaies naissantes à l’aide de ma magie. Je préférais voir le sang s’écouler doucement sur ma main, puis, sur mon bras. Ce liquide était habituellement écarlate mais, pour mon bras maudit, mon bras droit, il était d’un orange scintillant, comme si, la magie du feu y était mélangée. Il perlait sur ma main qui était d’un noir de jais inhabituelle. J’étais un monstre, une abomination, comparé aux autres êtres humains. Mon hybridation m’avait donné une malédiction qui, encore aujourd’hui, me laissait beaucoup de questions.
- T’es complètement con Erwin, qu’est-ce que tu branles bordel ? C’est même pas toi qui contrôles tes gestes. Ni moi, alors qui ?
- Ferme ta putain de gueule Carnage. C’est de ta faute si on en est là. C’est de ta faute si je vrille. C’est de ta faute si je suis devenu une merde.
- Parle mieux, petit connard et réfléchis bien à tes paroles. Depuis ce fameux jour où tu as obtenu mon masque, ta vie a changé. Déjà, tu t’es endurci, grandement. T’étais une vraie lopette à l’époque et maintenant, t’as du répondant, t’es capable de tuer des emmerdeurs finis, des merdes humaines. T’es devenu un véritable bretteur, tu manies l’épée comme personne et surtout, t’es devenu bien plus puissant.
- …
- Et ça, ce n’est rien comparé à toutes les rencontres formidables que t’as faites dans ta quête. En Shoumeï, à l’époque, ce petit village. L’Amiral bigorneau qui t’a enseigné beaucoup de choses, mais aussi toute sa troupe de pirates. Camille, l’ombra ou Arkanon, le Drakyn, deux personnes qui ont pu te donner leur propre point de vue sur le monde. L’hybride là. Ben et son grand bouc. Et j’en passe. Toutes ces personnes Erwin, qui t’ont forgé.
Pourquoi le démon de la désolation était-il aussi sympa avec moi ? Eh bien, il était capable de lire dans mes pensées, bien que troublées en l’instant par une personne qui ne semble être ni moi, ni Carnage. Enfin, allez savoir ce doit-il s’agissait. D’un geste, une nouvelle fois incontrôlé, ma main droite se rua sur la table de bois moisie se trouvant à ma droite. Elle cherchait le manche du couteau qui y était posé. Mon regard quant à lui, restait figé dans le miroir brisé. Mes doigts vinrent délicatement enlacer le pommeau du de la lame tranchante, alors que, d’un geste délicat, je vins la poser à l’intérieur de mon poignet gauche. Je commençais à ouvrir doucement ma veine, alors que le sang perlait, la voix de Carnage résonnait encore dans mon esprit qui, étrangement, s’éteignit petit à petit.
- Hors de question. Si tu meurs, je meurs, alors je ne te laisserai pas faire. Il est temps pour toi de voir quelqu’un qui saura t’aider.
La Sénéchale
Lyra Leezen
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Les grillons s'en donnaient à coeur joie, profitant du redoux de mars pour faire vibrer l'air nocturne de leurs chants. Les feuilles de palmier se balançaient doucement sous la légère brise du soir, rependant leurs ombres portées par la pleine lune. Cette dernière offrant une clarté bienvenue aux voyageurs de la nuit. Un chariot de paysan cahotait sur le chemin, rentrant tardivement de leurs vignes, s'étant échinés à faire boutures sur boutures du lever jusqu'au coucher du soleil, transportant entre les ridelles émaillées de son chariot un monticule de pampres abimées par divers espèces invasives, ou par le soleil lui-même.
Ce dernier s'était discrètement éclipsé depuis une paire d'heures déjà et avait laissé le monde en proie aux ombres. Des lanternes se balançant au bout de piquets luttaient sans mal contre le noir, attirant par centaines les papillons de nuit se heurtant au verre grossier de leurs cages. Le viticulteur releva le regard pour voir qui passait près de lui, allant dans le sens inverse, et rabaissa aussitôt son chapeau de paille sur son front ridé. Il inclina la tête pour fixer le sol comme si les lacets de ses croquenots étaient défaits.
La cavalière qui croisait le paysan était accompagnée de deux gaillards immenses en armure militaire. Elle montait un étalon noir pangaré telle l'impératrice sur Valeryon. Tous dans la région de Kyouji savaient qui elle était, la reconnaissant aussitôt à ses yeux. Des yeux en demi-lune au centre desquels trônaient deux sphères d'un noir qui ferait pâlir de jalousie l'ombre entre les étoiles. Il ne l'avait vu qu'une fraction de seconde mais cela avait suffit à la reconnaitre, pliant l'échine à son passage.
Ce qui était peu fréquent, la chatelaine était maquillée à la mode de la cours impériale. Elle qui pourtant était à la tête d'une Horde de guerriers endurcis, la voilà sur son trente-un. Et comme elle revenait de la métropole, le viticulteur n'eut aucun mal à deviner qu'elle revenait d'un dîner organisé par messire Crocell, le seigneur de Kyouji. Ces derniers temps, le seigneur et la Tovyr s'entretenaient souvent autour d'une table chargée de mets, Crocell aimant la bonne chaire, et Lyra ayant toujours des sujets à aborder avec lui. Ceci-dit, tous connaissaient la coquetterie du seigneur, il fallait donc s'accorder et porter toilette et apparats pour espérer réitérer les rencontres. Lyra avait bien saisit le stratagème et en usait à profusion.
Le paysan n'eut pas le temps d'extrapoler d'avantage, se rendant compte que les sabots des trois chevaux s'étaient perdus dans la nuit. Il reprit alors l'attelage de son chariot et repris sa route. Les pampres fleuraient la flore fraichement coupée.⊰⊱
Les lourds vantaux du palais fortifié s'ouvrirent, laissant passer la maitresse des lieux, congédiant les deux escogriffes. Elle monta les marches de l'imposant perron de brique pour qu'un valet en livrée chamarrée l'informe d'une voix chevrotante que son cousin était là, dans un état inhabituel, étant arrivé quelques minutes avant elle, la cherchant à grand renforts de cris et imprécations qu'il n'osa rapporter avec précision.
Le regard de la Sénéchale s'affermit et elle remonta les pans de soie de sa robe pour rallier le salon d'été où se tenait Erwin, le regard strié de traits qu'elle ne lui reconnu pas. Ses yeux brillaient de milles feux. Une idée lui traversa l'esprit... était-ce possible que ?- Carnage ? Hasarda-t-elle en s'avançant doucement.
Les grillons s'en donnaient à coeur joie.⊰⊱
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Dynasties & Dystopies
Personnages similaires à Lyra
Emhyr var Emreis (The Witcher) - Dedra Meero (Andor) - Lord Shen (Kung-fu Panda) - Stormfront (The Boys) - Tywin Lannister (GoT) - General Grievous (Star Wars) - Coriolanus Snow (Hunger Games) - Tanya Degurechaff (Tanya the Evil)
Thème musical de la Sénéchale
Noble de La République
Viktor Volkhard
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Feat. Lyra Leezen
Carnage… L’unique mot s’échappant d’entre les douces lèvres de Lyra, flottant dans les airs telle une fleur de cerisier, parvenant jusqu’à mon oreille. Je pouvais reconnaître la voix de ma cousine, c’était en un sens, apaisant. Oui, c’était le bon mot. Malheureusement, je n’étais plus moi-même, en l’instant, alors que mon corps fût possédé par une entité démoniaque dont la puissance dépassait l’entendement. Mais, pourquoi ? Pourquoi aurais-je laissé Carnage faire ? Moi-même je ne le savais pas, peut-être avais-je espoir que, grâce à son égoïsme et sa peur de la mort, le démon de la désolation me sauverait. Et, c’est ce qu’il eût fait. Sans la moindre hésitation, il m’avait emmené voir la Tovyr Leezen, ma cousine. Pas de masque cette fois, aucun voile ne cachant mes prunelles, le démon avait le contrôle total. Je ne pouvais pas même interagir avec lui au travers de mes pensées, il avait le dessus. Cependant, par le lien qui m’unissait à ma cousine, je parvins à étirer les traits de mon visage marqué par les combats, avec un grand mal, afin de laisser un léger sourire y apparaître. Cela, Carnage ne le contrôlait pas.
Levant doucement la tête, l’incarnation même de la désolation, possédant mon corps, laissa ses prunelles difformes se balader sur la silhouette de ma cousine, terminant leur long et agréable chemin dans les perles aussi noires que la nuit sans astre de ma cousine. Mais, comment ils étaient ? Les yeux du Démon ? Sans le masque ? Jusqu’à maintenant, personne ne put réellement les voir, les observer, les contempler. Dans une mer gorgée de sang, sur laquelle l’immaculé avait bien grand mal à régner, se dessinait, avec une finesse élégante, un orbe, d’un jaune surnaturel, presque d’or, entouré d’une légère couche de sang, bien plus écarlate que l’étendue sanguine. Au centre de ces pépites habitées par la magie du feu, se dessinait une fente noire, vide de tous sens. Voici ce qu’était le regard du démon, des prunelles d’un jaune frôlant l’or, avec, en guise de pupille, une fente aussi noire que la nuit. Peut-être Lyra réagirait à cette vision, à cette difformité apparente dans les prunelles de son propre cousin. La triste réalité fut qu’Erwin Staal lui-même ne pouvait point contempler cette beauté se dessinant dans ses yeux, puisque, lorsque celle-ci apparaissait sans masque, sans voile, alors le demi-oni était éteint.
Le sourire humain du demi-oni disparut peu à peu, laissant place à la colère. Les traits du visage balafré et torturé du demi-oni s’étirèrent de manière inhabituelle. L’homme n’était plus, le démon régnait, ce-dernier avait remporté la victoire face à son hôte, mais pour combien de temps ? Et dans quel but ? Cela, nul ne le savait. Le démon ne portait pas réellement la Tovyr Lyra Leezen dans son cœur, cependant, même lui voyait en elle une femme forte, dont la puissance surpassait bien largement celle de nombreux autres soldats de l’empire. Seulement, elle avait besoin d’aide, d’un allié puissant pour réveiller cette puissance. Peut-être Carnage aurait un jour la possibilité de lui venir en aide ? Certainement, mais cela, seul l’avenir nous le dira. Et encore mieux, ce choix n’appartient qu’à une seule personne, à la Tovyr et à nulle autre. Le sourire carnassier s’étirant sur le visage de l’homme avait de quoi être effrayant, mais pas pour la Tovyr non. Bien qu’en l’instant, elle ne pût point reconnaître une simple expression qu’afficherait son cousin.
- Lyra Leezen. Enfin nous pouvons parler rien que les deux, sans la moindre interférence venant de mon stupide hôte. L’être à la chevelure de jais et aux reflets cendrés se leva, délicatement de la chaise sur laquelle il avait pris place. Les rayons lunaires, autrefois rivés sur le visage de la Sénéchal, se firent dévorer par le démon, ne laissant place qu’aux ténèbres, enrobant la silhouette de la Tovyr. Du corps du demi-oni, seuls les yeux perçants alors les ténèbres parvinrent à se faire suffisamment voir. Je crois que, nous devons avoir une réelle discussion toi et moi. Je ne suis pas venu ici pour une confrontation, chère Tovyr. La voix difforme de Carnage résonnait comme un tambour au sein de cette minuscule pièce. Mais je t’en prie, mène-moi à l’extérieur, nous y serons bien plus à l’aise pour discuter.
D’un geste simple, mais calculé, le démon leva le bras droit d’Erwin, qui, visiblement, n’avait pas été soigné de sa récente blessure. Le sang écarlate du demi-oni coulait délicatement le long de son bras, puis, les gouttes écarlates frappèrent le sol immaculé, accompagnement d’un crépitement, le doux chant des grillons.
CENDRESLevant doucement la tête, l’incarnation même de la désolation, possédant mon corps, laissa ses prunelles difformes se balader sur la silhouette de ma cousine, terminant leur long et agréable chemin dans les perles aussi noires que la nuit sans astre de ma cousine. Mais, comment ils étaient ? Les yeux du Démon ? Sans le masque ? Jusqu’à maintenant, personne ne put réellement les voir, les observer, les contempler. Dans une mer gorgée de sang, sur laquelle l’immaculé avait bien grand mal à régner, se dessinait, avec une finesse élégante, un orbe, d’un jaune surnaturel, presque d’or, entouré d’une légère couche de sang, bien plus écarlate que l’étendue sanguine. Au centre de ces pépites habitées par la magie du feu, se dessinait une fente noire, vide de tous sens. Voici ce qu’était le regard du démon, des prunelles d’un jaune frôlant l’or, avec, en guise de pupille, une fente aussi noire que la nuit. Peut-être Lyra réagirait à cette vision, à cette difformité apparente dans les prunelles de son propre cousin. La triste réalité fut qu’Erwin Staal lui-même ne pouvait point contempler cette beauté se dessinant dans ses yeux, puisque, lorsque celle-ci apparaissait sans masque, sans voile, alors le demi-oni était éteint.
Le sourire humain du demi-oni disparut peu à peu, laissant place à la colère. Les traits du visage balafré et torturé du demi-oni s’étirèrent de manière inhabituelle. L’homme n’était plus, le démon régnait, ce-dernier avait remporté la victoire face à son hôte, mais pour combien de temps ? Et dans quel but ? Cela, nul ne le savait. Le démon ne portait pas réellement la Tovyr Lyra Leezen dans son cœur, cependant, même lui voyait en elle une femme forte, dont la puissance surpassait bien largement celle de nombreux autres soldats de l’empire. Seulement, elle avait besoin d’aide, d’un allié puissant pour réveiller cette puissance. Peut-être Carnage aurait un jour la possibilité de lui venir en aide ? Certainement, mais cela, seul l’avenir nous le dira. Et encore mieux, ce choix n’appartient qu’à une seule personne, à la Tovyr et à nulle autre. Le sourire carnassier s’étirant sur le visage de l’homme avait de quoi être effrayant, mais pas pour la Tovyr non. Bien qu’en l’instant, elle ne pût point reconnaître une simple expression qu’afficherait son cousin.
- Lyra Leezen. Enfin nous pouvons parler rien que les deux, sans la moindre interférence venant de mon stupide hôte. L’être à la chevelure de jais et aux reflets cendrés se leva, délicatement de la chaise sur laquelle il avait pris place. Les rayons lunaires, autrefois rivés sur le visage de la Sénéchal, se firent dévorer par le démon, ne laissant place qu’aux ténèbres, enrobant la silhouette de la Tovyr. Du corps du demi-oni, seuls les yeux perçants alors les ténèbres parvinrent à se faire suffisamment voir. Je crois que, nous devons avoir une réelle discussion toi et moi. Je ne suis pas venu ici pour une confrontation, chère Tovyr. La voix difforme de Carnage résonnait comme un tambour au sein de cette minuscule pièce. Mais je t’en prie, mène-moi à l’extérieur, nous y serons bien plus à l’aise pour discuter.
D’un geste simple, mais calculé, le démon leva le bras droit d’Erwin, qui, visiblement, n’avait pas été soigné de sa récente blessure. Le sang écarlate du demi-oni coulait délicatement le long de son bras, puis, les gouttes écarlates frappèrent le sol immaculé, accompagnement d’un crépitement, le doux chant des grillons.
La Sénéchale
Lyra Leezen
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Lyra se perdit momentanément dans le regard ambré de son cousin ou, plus précisément, du démon aux commandes de son corps. Jamais elle n'avait vu une couleur d'iris de la sorte, c'était à la fois beau et menaçant, le fente de ses pupilles y ajoutant quelque chose de paranormal. Ce ne fut pas pour autant que Lyra fut décontenancée par la venue du démon en l'absence de masque, sachant pertinemment que s'ils ne s'appréciaient guère, Carnage ne lui ferait aucun mal et réciproquement. Elle ne porta donc même pas la main à la miséricorde fixée à sa ceinture, sachant que cela était inutile.
Plutôt, tout en écoutant le prolégomène du démon, elle se servit un verre de vin dont la bouteille reposait sur un guéridon sis près de l'entrée. Elle ne proposa pas de boisson à Carnage, se doutant que l'alcool ne pourrait rien apporter de bon à cette rencontre. Le vin à la robe cramoisie qu'elle se servit qu'à la détendre après une longue soirée de discussion qui se transformait manifestement en une longue nuit de discussion. Que le démon veuille lui parler était une chose, qu'il le fasse en l'absence totale d'Erwin, et ce sans le masque, en était une autre.
Elle accéda donc à sa demande de procéder aux échanges à l'air libre, à force d'étouffer dans un corps qui ne lui appartenait pas, Carnage avait surement finit claustrophobe, voulant profiter de l'extérieur. N'étant par frileuse et la nuit étant douce, Lyra ne se couvrit pas avant de passer la porte menant aux jardins en terrasses, ne pipant mot avant d'être sortis.
Ils débouchèrent sur un jardin purement reikois mais à l'héritage shoumeien, avec des bassins recouverts de lotus, nénuphars et populages. Entre les bassins où dérivaient paisiblement carpes et ablettes, une passerelle de granit leur permis de rallier une plateforme où un banc de roche était tout désigné pour que la Tovyr s'y installe, son verre de vin à la main. Elle le porta à ses lèvres en bu quelques gorgées du millésime avant de finalement perturber le silence des jardins de sa voix monocorde, un brin froide peut-être.- Souhaitais-tu me parler seuls à seuls pour que tu évinces Erwin de la sorte ? Ou bien est-ce lui qui se soit éclipsé ? Dans les deux cas, je pense que tu vas aller droit au but comme à ton habitude, démon. Mais je t'en prie, il se fait tard. Le pressa-t-elle doucement.
Une nouvelle gorgée de malvoisie plus tard, elle laissa glisser son regard le long du bras mutilé de son cousin.⊰⊱
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Feat. Lyra Leezen
Un large sourire dessiné sur ses lèvres, le démon possédant le corps du demi-oni suivit sans plus attendre la Tovyr, qui, était visiblement bien décidée à accéder à sa demande, l’amenant à l’extérieur de la magnifique bâtisse dans laquelle la grande Lyra Leezen vivait. Je n’étais que très rarement venu dans le nouveau palais de ma cousine et, comme à son habitude, elle avait vu les choses en grand. Et à juste titre, l’architecture purement Reikoise, possédant une légère touche shoumeïenne était tout simplement excellente. Ah, si seulement je pouvais avoir une aussi belle bâtisse dans laquelle vivre. Enfin, très honnêtement, je n’avais pas vraiment besoin d’un tel environnement. J’étais un être nomade, n’ayant pas réellement de lieux de vie. Je voyageais entre le Reike, la République, l’ex-Shoumeï et bien entendu, les mers et les océans de tout le Sekai. Peut-être qu’à ma retraite, je serai en mesure de me faire bâtir un tel palais. Je pouvais bien rêver, moi aussi.
D’un pas aussi léger que les fleurs de cerisier tombant doucement de leurs arbres, le démon suivit la Tovyr vers l’extérieur, regardant avec une certaine envie ce verre de cristal recouvert d’une légère nappe carmine. Le vin, un alcool que nous appréciassions grandement, nous faisait de l’œil. Enfin, Carnage n’avait pas spécialement envie d’imbiber d’alcool une réelle discussion avec la cousine de son hôte, c’était une opportunité bien trop rare pour la gâcher de la sorte. Pas d’alcool pour les parasites. Ces légers mots sortirent d’entre les lèvres du demi-oni possédé par un démon. Des mots aussi doucement prononcés qu’imperceptibles. Les pas du démon et de la Tovyr les menèrent dans un magnifique jardin, typiquement Reikois mais, à l’image du palais, ce jardon possédait des touches shoumeïennes. C’était un lieu très paisible dans lequel j’aimais me ressourcer mais, en l’instant, ce n’était pas moi. C’était Carnage, ce parasite qui, visiblement, n’avait pas véritablement l’intention de me nuire, ce qui était une très bonne chose. N’est-ce pas ?
D’un naturelle sans pareil, le Démon s’assit gracieusement face à la Tovyr, en tailleur, portant chacune de ses mains à ses genoux. Laissant les traits de son visage se déformer anormalement, dans une danse frénétique, le parasite incarnant la désolation laissa un léger sourire fleurir sur le visage du demi-oni, marqué par de nombreuses batailles rudes et difficiles. Ses prunelles, d’un jaune aussi bouleversant que le soleil, les pupilles fendues, se portèrent délicatement dans les perles aussi sombres que l’âme de leur détentrice. Les lueurs argentées de la lune vinrent caresser la grande balafre qui défigurait la partie droite du visage du demi-oni, venant faire légèrement ressortir cette marque aussi belle qu’horrible. Le moment était paisible, aucun doute que j’aurais aimé y être personnellement mais, j’étais éteint, dans un autre monde, en cet instant. Seulement, Carnage le savait, il ne lui restait que très peu de temps pour s’entretenir avec la Tovyr Leezen. Moi-même, Erwin, ne savait pas ce dont il voulait parler, mais, pour faire le chemin jusqu’ici, cela devait être d’une importance capitale.
- Lyra Leezen. Enfin, nous pouvons avoir une discussion sans le moindre problème. Crois-le ou non mais, cela me fait véritablement plaisir. Les lèvres du demi-oni, contrôlées par le parasite démoniaque, se mouvaient d’une manière très précise. Chaque mot étaient choisis méticuleusement par le démon, qui gardait ses prunelles dorées rivées sur son interlocutrice, épiant la moindre expression pouvant se faire visible sur son visage. Erwin est malade, il ne sait plus où il en est et, moi, ça me dérange profondément. Tant qu’il ne saura plus où donner de la tête, je ne pourrai pas agir comme bon me semble. Te souviens-tu, de ce moment dans les égouts de la capitale ? Il a menacé une Dunark. Ce n’est pas quelque chose de… normal, même si moi, je le cautionne. En fait, je m’inquiète pour ma liberté et pour ma vie. Elles ne dépendent que du comportement d’Erwin. Une légère pause, alors que le démon prit une grande inspiration, laissant cet air frais pénétrer en son être. Le Consul N. Il l’obsède. Il a besoin de savoir qui il est. Il a besoin de le tuer. Il faut que tu lui viennes en aide, Lyra. Libère Erwin de ce fardeau et, tu auras ma reconnaissance éternelle. Crois-moi, très peu de personnes ont la chance d’être reconnues par l’incarnation de la désolation en personne.
CENDRESD’un pas aussi léger que les fleurs de cerisier tombant doucement de leurs arbres, le démon suivit la Tovyr vers l’extérieur, regardant avec une certaine envie ce verre de cristal recouvert d’une légère nappe carmine. Le vin, un alcool que nous appréciassions grandement, nous faisait de l’œil. Enfin, Carnage n’avait pas spécialement envie d’imbiber d’alcool une réelle discussion avec la cousine de son hôte, c’était une opportunité bien trop rare pour la gâcher de la sorte. Pas d’alcool pour les parasites. Ces légers mots sortirent d’entre les lèvres du demi-oni possédé par un démon. Des mots aussi doucement prononcés qu’imperceptibles. Les pas du démon et de la Tovyr les menèrent dans un magnifique jardin, typiquement Reikois mais, à l’image du palais, ce jardon possédait des touches shoumeïennes. C’était un lieu très paisible dans lequel j’aimais me ressourcer mais, en l’instant, ce n’était pas moi. C’était Carnage, ce parasite qui, visiblement, n’avait pas véritablement l’intention de me nuire, ce qui était une très bonne chose. N’est-ce pas ?
D’un naturelle sans pareil, le Démon s’assit gracieusement face à la Tovyr, en tailleur, portant chacune de ses mains à ses genoux. Laissant les traits de son visage se déformer anormalement, dans une danse frénétique, le parasite incarnant la désolation laissa un léger sourire fleurir sur le visage du demi-oni, marqué par de nombreuses batailles rudes et difficiles. Ses prunelles, d’un jaune aussi bouleversant que le soleil, les pupilles fendues, se portèrent délicatement dans les perles aussi sombres que l’âme de leur détentrice. Les lueurs argentées de la lune vinrent caresser la grande balafre qui défigurait la partie droite du visage du demi-oni, venant faire légèrement ressortir cette marque aussi belle qu’horrible. Le moment était paisible, aucun doute que j’aurais aimé y être personnellement mais, j’étais éteint, dans un autre monde, en cet instant. Seulement, Carnage le savait, il ne lui restait que très peu de temps pour s’entretenir avec la Tovyr Leezen. Moi-même, Erwin, ne savait pas ce dont il voulait parler, mais, pour faire le chemin jusqu’ici, cela devait être d’une importance capitale.
- Lyra Leezen. Enfin, nous pouvons avoir une discussion sans le moindre problème. Crois-le ou non mais, cela me fait véritablement plaisir. Les lèvres du demi-oni, contrôlées par le parasite démoniaque, se mouvaient d’une manière très précise. Chaque mot étaient choisis méticuleusement par le démon, qui gardait ses prunelles dorées rivées sur son interlocutrice, épiant la moindre expression pouvant se faire visible sur son visage. Erwin est malade, il ne sait plus où il en est et, moi, ça me dérange profondément. Tant qu’il ne saura plus où donner de la tête, je ne pourrai pas agir comme bon me semble. Te souviens-tu, de ce moment dans les égouts de la capitale ? Il a menacé une Dunark. Ce n’est pas quelque chose de… normal, même si moi, je le cautionne. En fait, je m’inquiète pour ma liberté et pour ma vie. Elles ne dépendent que du comportement d’Erwin. Une légère pause, alors que le démon prit une grande inspiration, laissant cet air frais pénétrer en son être. Le Consul N. Il l’obsède. Il a besoin de savoir qui il est. Il a besoin de le tuer. Il faut que tu lui viennes en aide, Lyra. Libère Erwin de ce fardeau et, tu auras ma reconnaissance éternelle. Crois-moi, très peu de personnes ont la chance d’être reconnues par l’incarnation de la désolation en personne.
La Sénéchale
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Les grillons s'étaient finalement tût lorsqu'Erwin s'installa à même le sol pavé en mosaïque brune. Le clapotis des bassins demeura l'ultime son environnant, si ce n'était quelques coassements de rainettes se risquant à sortir hors de l'eau malgré les deux silhouettes sur la plateforme de pierre. Lyra buvait tranquillement son ballon de vin, ne quittant pas du regard son cousin, écoutant avec la plus dévote des attentions le plaidoyer du démon qui, étrangement, se morfondait sur l'état de son hôte, lui qui menaçait si souvent de le tuer avec moult imprécations, il venait ramper aux pieds de la Tovyr pour trouver une solution au problème qui paralysait Erwin.
Semblait-il qu'il avait accordé une importance vitale à l'élimination du Consul N, cet Oni qui les pourchassait, bien qu'ils n'aient pas croisés son chemin depuis deux années déjà. Peut-être avait-il péri de lui-même, gisant au fond d'un lisier quelque part, mais Erwin ne voulait pas y penser, persuadé que son Némésis ressurgirait un jour ou l'autre. Lyra renifla après avoir posé son verre sur le banc, à côté d'elle, dans un tintement annonçant sa prise de parole.- Ahhhh Erwin... Irrécupérable. Souffla-t-elle entre les dents. Toutes les pistes se sont refroidies, soit le Consul se fait oublier, soit il est mort de lui-même. Je m'en lave les mains de cette pathétique secte, elle renifla de mépris, l'Empire a d'autre chats à fouetter dans l'état actuel des choses. J'ai justement remis l'affaire entre les mains du chef de la cellule du Vent dont c'est le travail de traquer ce genre d'organisations, si lui n'arrive à rien en la matière c'est bien parce que le Fléau de l'Éternité n'en vaux pas la peine. Une gorgée de vin plus tard, elle repris. Alors si Erwin vie dans la peur qu'un jour le Consul N refasse surface pour le tuer, et bien tout ce que je peux lui recommander c'est de s'endurcir pour pouvoir le vaincre à ce moment là.
Elle croisa les jambes devant elle et apposa ses mains sur ses genoux après avoir reposé le verre à moitié vide sur le bloc de granit où elle était assise. Son regard noir luisait sous les rayons lunaires, comme si elle cherchait à faire choyer le démon d'un simple regard.⊰⊱
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Irrécupérable… C’était un mot méticuleusement choisi par la Tovyr Leezen pour décrire son cousin, l’hôte du démon de la désolation, moi-même. Ma cousine était dure avec moi pour de bonne raison, elle m’appréciait. Je n’en connaissais pas spécialement le degré bien évidemment, mais, elle voulait que je m’endurcisse, que je devinsse de plus en plus fort pour pouvoir faire face à l’adversité. Enfin, là n’était pas l’important et puis, de toute façon, mon vieil ami Carnage était en train d’avoir une discussion avec ma chère cousine. Évidemment, ma conscience s’était évaporée et, je n’avais plus le moindre contrôle sur mon être, mon corps, mon enveloppe. Le démon de la désolation écoutait les moindres mots prononcés par son interlocutrice d’une oreille attentive. Il partageait son avis, concernant la secte et le Consul N. Il n’était qu’un pathétique adversaire et, Carnage n’en ferait qu’une bouchée.
Le long discours s’échappant d’entre les lèvres de Lyra, qui concernait l’Empire du Reike, n’intéressait nullement le démon prenant possession du demi-oni. Il les haïssait, tout comme son hôte, si cela ne tenait qu’à lui, il ne serait plus Reikois depuis longtemps. Seulement, pour servir de second couteau à sa cousine, il se devait d’arborer son tatouage draconique, cette marque magique lui permettant de se faire reconnaître comme étant un Reikois. À la fin de la prise de parole de la Tovyr, le démon laissa ses magnifiques prunelles fendues pivoter vers les bassins typiquement shoumeïens, les observant avec une certaine envie. Sur son visage, aucune expression ne transparaissait, non, rien. Le démon possédant un corps qui n’était pas le sien restait froid, faisant le choix de ne pas laisser la moindre expression fleurir sur son visage marqué par la guerre. Le regard étincelant de l’être démoniaque revint doucement dans les perles aussi noires que la nuit de Lyra.
- Sache Lyra, qu’en cinq ans, Erwin a fait énormément de progrès. Quand je suis arrivé dans sa vie, qu’il a posé sa main maudite sur le masque que j’habitais, il n’était qu’une chiffe molle. Un bon à rien sachant à peine tenir une lame. Aujourd’hui, c’est un véritable bretteur, sachant se battre à la perfection les deux lames en main. Il sait utiliser parfaitement sa magie de feu et, il est un tueur hors pair. Une légère pause, alors qu’un léger soupir s’échappa d’entre les lèvres du démon. Heureusement, il a encore un certain sens de l’honneur ce qui, évidemment, le freine dans certaines tâches mais, il sait faire les bons choix.
Le démon, doucement, se leva du sol, décroisant ses jambes. Devant la Tovyr, il tendit le bras, droit devant lui. Les vaisseaux magiques présents sur le bras du demi-oni s’éclairèrent, virant du rouge à l’orange, puis au jaune. Les prunelles fendues du démon quant à elles, suivirent les scintillements du bras maudit, se déformant à chaque changement de couleur. Dans sa main droite, les formes aussi fines que splendides de la première lame du bretteur se dessinèrent, laissant le katana d’Erwin apparaître gracieusement. Cette lame était un héritage dont le demi-oni ne connaissait point la nature, d’où venait-elle ? Carnage lui, avait la réponse, et il allait la révéler à la Tovyr.
- Concernant le Consul, je n’ai pas la moindre idée de qui se cache sous le masque de oni. Le problème, c’est que j’aimerais réellement lui trancher la gorge, mais Erwin ne me laisse pas faire. Abaissant son bras, le démon laissa la lame aussi tranchante qu’aiguisée fendre les airs à toute vitesse. Erwin ne le sait pas mais, cette lame, c’est un héritage de votre famille, la famille Leezen. Je ne peux encore m’avancer sur ses origines mais, sache qu’elle renferme un immense pouvoir. Nul d’autre qu’Erwin ne peut le maîtriser. Moi-même ne peut l’y aider, ce n’est que de sa volonté. Le démon tendit de nouveau le bras, indiquant à la Tovyr de saisir la lame. Prends-la et, dis-moi ce que tu ressens en la tenant, Lyra.
CENDRESLe long discours s’échappant d’entre les lèvres de Lyra, qui concernait l’Empire du Reike, n’intéressait nullement le démon prenant possession du demi-oni. Il les haïssait, tout comme son hôte, si cela ne tenait qu’à lui, il ne serait plus Reikois depuis longtemps. Seulement, pour servir de second couteau à sa cousine, il se devait d’arborer son tatouage draconique, cette marque magique lui permettant de se faire reconnaître comme étant un Reikois. À la fin de la prise de parole de la Tovyr, le démon laissa ses magnifiques prunelles fendues pivoter vers les bassins typiquement shoumeïens, les observant avec une certaine envie. Sur son visage, aucune expression ne transparaissait, non, rien. Le démon possédant un corps qui n’était pas le sien restait froid, faisant le choix de ne pas laisser la moindre expression fleurir sur son visage marqué par la guerre. Le regard étincelant de l’être démoniaque revint doucement dans les perles aussi noires que la nuit de Lyra.
- Sache Lyra, qu’en cinq ans, Erwin a fait énormément de progrès. Quand je suis arrivé dans sa vie, qu’il a posé sa main maudite sur le masque que j’habitais, il n’était qu’une chiffe molle. Un bon à rien sachant à peine tenir une lame. Aujourd’hui, c’est un véritable bretteur, sachant se battre à la perfection les deux lames en main. Il sait utiliser parfaitement sa magie de feu et, il est un tueur hors pair. Une légère pause, alors qu’un léger soupir s’échappa d’entre les lèvres du démon. Heureusement, il a encore un certain sens de l’honneur ce qui, évidemment, le freine dans certaines tâches mais, il sait faire les bons choix.
Le démon, doucement, se leva du sol, décroisant ses jambes. Devant la Tovyr, il tendit le bras, droit devant lui. Les vaisseaux magiques présents sur le bras du demi-oni s’éclairèrent, virant du rouge à l’orange, puis au jaune. Les prunelles fendues du démon quant à elles, suivirent les scintillements du bras maudit, se déformant à chaque changement de couleur. Dans sa main droite, les formes aussi fines que splendides de la première lame du bretteur se dessinèrent, laissant le katana d’Erwin apparaître gracieusement. Cette lame était un héritage dont le demi-oni ne connaissait point la nature, d’où venait-elle ? Carnage lui, avait la réponse, et il allait la révéler à la Tovyr.
- Concernant le Consul, je n’ai pas la moindre idée de qui se cache sous le masque de oni. Le problème, c’est que j’aimerais réellement lui trancher la gorge, mais Erwin ne me laisse pas faire. Abaissant son bras, le démon laissa la lame aussi tranchante qu’aiguisée fendre les airs à toute vitesse. Erwin ne le sait pas mais, cette lame, c’est un héritage de votre famille, la famille Leezen. Je ne peux encore m’avancer sur ses origines mais, sache qu’elle renferme un immense pouvoir. Nul d’autre qu’Erwin ne peut le maîtriser. Moi-même ne peut l’y aider, ce n’est que de sa volonté. Le démon tendit de nouveau le bras, indiquant à la Tovyr de saisir la lame. Prends-la et, dis-moi ce que tu ressens en la tenant, Lyra.
La Sénéchale
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Il était de ces instants où il était capitale de focaliser toute son attention, ces instants où manquer une information pourrait se révéler un véritable problème. Le discours de Carnage était l'un de ces moments. Lyra y accorda sa pleine attention, rivant son regard dans les yeux ignescents de son interlocuteur, en oubliant même sa coupe de vin. Et comme pour s'accorder à cet instant de révélation, le silence complet se fit dans la nuit, pas un bruissement de feuille ne vint perturber l'apparition de la lame des Staal qui se révéla plus précisément descendre des Leezen.
Lyra hocha du nez, mirant la lame incandescente avant de reporter son regard sur son cousin. Un regard si intense qu'on pourrait s'y perdre. Le silence se fit si pénétrant et si long qu'on aurait pu croire que la Tovyr ne prendrait jamais le sabre, immobile telle une caryatide sur son socle de granit. Finalement, elle renifla, déplia un bras et pris le pommeau entre ses doigts.- Mmmmpfff... Lâcha-t-elle alors que son esprit lui vrillait les tempes. Un éclat submergea sa mémoire, l'ensevelissant sous une kyrielle de réminiscences ne lui appartenant pas. Des visions du passé ? Un déferlement de souvenirs emmagasinés dans cette arme.
Elle vit alors des centaines de prêtres shoumeiens la contempler depuis le sommet de Célestia, des yeux bridés rivés sur sa misérable petite personne. Un bâton frappa le sol. L'impact raisonna dans son crâne et lui vrilla les tympans. Puis un éclair de lumière l'aveugla, un grand changement dans la lignée était survenu, des morts crièrent leur douleur. Un regard noir comme la nuit se riva sur elle, la transperça de part en part. Un oiseau cria dans l'ombre. Un homme, les yeux en demi-lune, un sourire plaqué sur son visage paterne, lui parla. Elle n'entendit rien de ses paroles, ne percevant qu'un vrombissement lointain. Elle vit sa soutane de Haut-Prêtre. Le vrombissement se fit plus intense. Le pontife shoumeien disparu dans un nuage noir.
Finalement, la montagne enneigée laissa place à l'immensité du désert. Le soleil était de plomb et le silence en était assourdissant. Le vent se leva soudainement, les grains de sables vinrent tarabuster la peau de Lyra, l'aveugla avant de retomber subitement telle la neige, mais avec une chaleur telle qu'elle étouffait. L'étuve se fit plus intense alors que le vrombissement revint à la charge, cette fois accompagné de milliers de clameurs, des râles de souffrance, des épées cinglantes, des flèches sifflantes. L'oiseau cria de nouveau. Puis plus rien.
Il faisait noir comme dans une soue. Lyra cru d'abord qu'on lui avait ôté la vue avant qu'elle ne discerne dans les ténèbres une petite tâche blanche lointaine. Elle cligna des yeux et aussitôt la tâche pris la forme d'un petit animal duveteux. Une zibeline. Sa frimousse hérissée de fines moustaches s'orienta dans sa direction. Lyra esquissa un sourire, sentant alors des larmes perler en torrent sur ses joues humides. Sa vue se troubla. Elle passa une manche sur son visage trempé de pleurs. C'est alors qu'elle remarqua la tâche écarlate sur le ventre de la petite bête. La tâche noircie et s'étendit. La zibeline poussa un vagissement moribond pour finalement s'immobiliser dans une flaque carmine. La zibeline d'argent et de gueules.
L'oiseau cria. Lyra hurla. La vision s'estompa aussitôt.
Elle se releva brusquement, étant tombée de son banc. Le verre de vin était brisé et le millésime tâchait le sol d'une flaque cramoisie. Elle riva son regard mouillé vers Carnage alors qu'elle se relevait tant bien que mal. La lame reposait à même le sol. Ignescente.- Qu'est-ce... Commença-t-elle. Sa voix s'évanouit dans la nuit.⊰⊱
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Le démon observa à l’aide de ses prunelles fendues, la cousine de son hôte, semblant hésiter quelque peu à saisir la lame. Mais, lorsque la Sénéchal, grande Tovyr du Reike, se décida enfin à saisir le pommeau de l’héritage familial des Leezen, les traits marqués par la guerre du visage d’Erwin s’étirèrent dans une nouvelle expression, mêlant satisfaction et malice. On pouvait penser que, naturellement, le démon de la désolation, le Nevi-im millénaire, se plairait à se jouer de la Tovyr, dans un jeu malsain et empli d’hypocrisie. Cependant, il n’avait, pour une fois, pas de mauvaises intentions, ou presque. Simplement, il voulait montrer à la Sénéchal de véritable souvenir. Ainsi, il contempla la noirceur des perles de Lyra s’intensifier à l’instant même où la douce main de Lyra vint caresser le manche de la lame antique.
Quelques secondes plus tard, alors que le démon de la désolation n’eût pas lâché une seule seconde les yeux de la Sénéchal, fixant avec une grande satisfaction les perles de cette dernière, maintenant avec insistance ses prunelles dorées et fendues sur la Tovyr. Gardant ce sourire, devenant de plus en plus malsain, Carnage se plaisait à imaginer les visions que pouvait avoir son interlocutrice en cet instant, voyait-elle son passé ? Ou, n’était-ce qu’un vil tour du démoniaque ami de son cousin ? Qui pouvait le savoir, si ce n’était Carnage lui-même, qui n’était pas du genre à révéler ses tours aussi vicieux qu’imperceptibles. Son objectif dans tout cela ? Faire de Lyra, une Tovyr extrêmement populaire, son allié. Outre le fait qu’elle occupât une place importante dans la vie de son hôte, le Nevi’im la voulait pour lui.
Observant Lyra tomber de son banc, comme un vulgaire insecte, l’expression faciale du démon changea du tout au tout, dissimulant immédiatement la malice qu’il arborait si fièrement, dissimulant la situation aussi malsaine que réelle. Une main tendue, de la part du démon de la désolation. Lyra prendrait-elle le risque de la saisir ? De se lier à Carnage ? Laisserait-elle ses propres démons intérieurs la mener vers un chemin bien plus sombre que son destin ? Peut-être. Même enfermé dans le corps d’Erwin, Carnage restait lui-même, il ne fallait point lui faire confiance. C’était un monstre qui ne vivait que pour le chaos. Ses prunelles fendues rivées sur la Sénéchal, un sourire au coin des lèvres, le démon laissa quelques mots s’échapper d’entre ses lèvres, laissant, dans cette magnifique place, héritage shoumeïen, une voix raisonnée. Une voix mélangeant celle d’Erwin, mais aussi celle du véritable démon se cachant en son être.
- Lyra, tu m’as l’air bouleversée. Que s’est-il passé dans cette vision ? Qu’as-tu vu exactement ? Qui as-tu vu ? Raconte-moi en détail les secrets scellés dans cette conscience qui t’est propre. Partage avec moi tes plus sombres pensées, Lyra Leezen. Je te suis tout ouïe pour les dix prochaines minutes, après, Erwin reprendra le contrôle de ce corps et, ma conscience passera au second plan. Je ne pourrai plus communiquer avec toi de la sorte.
CENDRESQuelques secondes plus tard, alors que le démon de la désolation n’eût pas lâché une seule seconde les yeux de la Sénéchal, fixant avec une grande satisfaction les perles de cette dernière, maintenant avec insistance ses prunelles dorées et fendues sur la Tovyr. Gardant ce sourire, devenant de plus en plus malsain, Carnage se plaisait à imaginer les visions que pouvait avoir son interlocutrice en cet instant, voyait-elle son passé ? Ou, n’était-ce qu’un vil tour du démoniaque ami de son cousin ? Qui pouvait le savoir, si ce n’était Carnage lui-même, qui n’était pas du genre à révéler ses tours aussi vicieux qu’imperceptibles. Son objectif dans tout cela ? Faire de Lyra, une Tovyr extrêmement populaire, son allié. Outre le fait qu’elle occupât une place importante dans la vie de son hôte, le Nevi’im la voulait pour lui.
Observant Lyra tomber de son banc, comme un vulgaire insecte, l’expression faciale du démon changea du tout au tout, dissimulant immédiatement la malice qu’il arborait si fièrement, dissimulant la situation aussi malsaine que réelle. Une main tendue, de la part du démon de la désolation. Lyra prendrait-elle le risque de la saisir ? De se lier à Carnage ? Laisserait-elle ses propres démons intérieurs la mener vers un chemin bien plus sombre que son destin ? Peut-être. Même enfermé dans le corps d’Erwin, Carnage restait lui-même, il ne fallait point lui faire confiance. C’était un monstre qui ne vivait que pour le chaos. Ses prunelles fendues rivées sur la Sénéchal, un sourire au coin des lèvres, le démon laissa quelques mots s’échapper d’entre ses lèvres, laissant, dans cette magnifique place, héritage shoumeïen, une voix raisonnée. Une voix mélangeant celle d’Erwin, mais aussi celle du véritable démon se cachant en son être.
- Lyra, tu m’as l’air bouleversée. Que s’est-il passé dans cette vision ? Qu’as-tu vu exactement ? Qui as-tu vu ? Raconte-moi en détail les secrets scellés dans cette conscience qui t’est propre. Partage avec moi tes plus sombres pensées, Lyra Leezen. Je te suis tout ouïe pour les dix prochaines minutes, après, Erwin reprendra le contrôle de ce corps et, ma conscience passera au second plan. Je ne pourrai plus communiquer avec toi de la sorte.
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Lyra se remit sur ses pieds d'elle-même, n'ayant guère besoin d'aide malgré ce qu'elle venait de traverser. Elle était quelqu'un de particulièrement fière, refusant souvent la moindre connivence avec autrui, par simple orgueil. C'était peut-être là le principal écueil de la Tovyr, à savoir sa mégalomanie latente, quoiqu'elle maitrisait plutôt bien ce défaut, ne le laissant transparaitre que rarement. Elle s'empressa tout de même de se remettre debout, lançant une œillade à sa coupe de vin renversée, un si bon millésime gâché par les manigance du démon... c'en était horripilant.
Lyra ne manqua pas de manifester son aversion nouvellement éveillée envers Carnage d'un regard si noir que la lune peina à en éclairer les pupilles. Elle n'appréciait que très peu, si ce n'était nullement, le nevi'im en temps normal, mais lorsqu'il avait osé se jouer d'elle de la sorte, elle ne pouvait que renouveler son antipathie à son égard. Elle fit un pas en arrière afin de manifester son sentiment, se fermant à l'échange. Lorsque Carnage chercha à deviner ce qu'elle avait vu, elle garda longuement le silence, faisant glisser nonchalamment son regard d'acier le long du corps de son hôte, s'attardant sur le bras meurtri avant de se ficher dans les yeux inhumains d'Erwin. Il était plus que temps que ce dernier reprenne le contrôle de son enveloppe somatique.
Toutefois, la Sénéchale n'était pas disposée à attendre une dizaine de minutes en compagnie du démon, plus vite il s'en allait, mieux elle se porterai. Tout en le fusillant du regard, elle lui répondit d'un ton aussi froid que le frimas.- Va, Carnage. Ce que tu cherches à apprendre par un stratagème détourné ne concerne en rien l'affaire qui t'a prétendument mené à moi. Tu as bien mené ta barque, mais je ne suis pas sotte. Va, Carnage. Tu n'es manifestement pas là pour sauver Erwin d'un quelconque mal, mais pour étendre ton influence méphitique sur moi. Laisse la lumière à Erwin et retourne dans les ombres, là où tu es admis. Une congère aurait été plus chaleureuse que Lyra en cet instant.
Si la Tovyr avait été de basse extraction et qu'ils avaient été dans une vulgaire bouge, elle aurait craché au sol pour appuyer ses propos. Mais ils étaient entre gens de noble lignée, dans un jardin de palais. Carnage avait trahis le peu de confiance qu'elle avait en lui en se jouant d'elle. Il savait ce qu'il adviendrait de Lyra lorsqu'elle toucherai le sabre, et pourtant il l'avait poussé à le faire. Pour quel motif ? Peu importait, c'était une démon, ce ne pouvait qu'être pernicieux. La Tovyr n'était pas du genre à se laisser piéger.⊰⊱
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Contre toute attente, le démon se plia à la volonté de Lyra, sachant qu’il ne pouvait rien tirer de cet échange, aussi sordide soit-il. Était-il un chien obéissant aux ordres de la belle aux perles noires ? Non, nullement. Il savait que tôt ou tard, il obtiendrait ce qu’il voulait, ce qu’il attendait de cette femme à la chevelure de jais. Leurs destins étaient liés et cela, Lyra ne pouvait rien y faire, elle serait obligée un jour, d’obéir à la volonté de Carnage, même si cela ne durerait qu’une dizaine de minutes tout au plus. Ainsi il pourrait goûter aux péchés interdits, et se nourrir des souvenirs de la Tovyr, de copier son style de combat, sa manière de penser, tout cela dans le seul but d’accroître sa force. Les prunelles fendues du démon fixèrent un temps Lyra, se promenant lentement sur la silhouette de ce désir intellectuel, avant de stopper leurs courses dans les perles noires comme la nuit de la Tovyr.
- Crois-moi, Lyra. Tu ne pourras échapper à ton destin indéfiniment. Nous sommes liés par la volonté du tout puissant. Il marqua une légère pause, alors que ses prunelles devinrent de plus en plus sombres, reflétant à merveille les perles de son interlocutrice. Je te rends ton précieux Erwin. Démerde toi avec sa carcasse. Installe-le confortablement le temps qu’il reprenne ses esprits, sinon, le réveil sera horrible. Aussi bien pour lui que pour toi. Adieux.
Dans ses dernières paroles, la présence implacable du démon disparut, les pensées de ce dernier s’estompant de l’espace mental d’Erwin, amenant au passage ce dernier dans les abysses de la désolation, là où ni cette facette de Carnage, ni le demi-oni avait le dessus.
Après un long moment d’absence, mes prunelles s’ouvrirent doucement, alors que je fusse ébloui par une étrange lumière, me brûlant presque la rétine. Lentement, cette lueur divine s’effaça, laissant place à une étrange brume violette tout autour de moi, reflétant les abysses obscures dans lesquelles je me trouvais actuellement. J’avais déjà vu cet endroit, dans la forteresse du cercle de l’ardent. Étrange. Pourquoi Carnage aurait la volonté de m’emmener ici. Étrangement, j’étais moi-même vêtu d’une sombre tunique. Des flammes violettes, à l’image de la brume m’entourant, étaient dessinées sur mon habit. Face à moi se dessinait une silhouette, bien plus détaillée qu’à la fois précédente. Un être de trois mètres de haut et, d’une carrure extrêmement imposante. Je n’en voyais que la silhouette, certes, mais, c’était déjà bien plus que la tâche perçue autrefois. Ses prunelles rouges sanglantes se fixèrent instantanément sur moi, alors que sa voix grave et déformée résonnait en mon âme, me faisant littéralement trembler de l’intérieur. Son sourire carnassier se rapprochait en même temps de mon visage, ne se trouvant qu’à quelques mètres de ce dernier.
- Erwin, te voici revenu à moi, après une éclipse qui semble avoir duré un siècle. Qui pourrait dire combien de temps s'est écoulé ? Moi-même, je flotte au-delà de ces contraintes terrestres, où le temps n'est qu'une vague illusion. Depuis notre dernier rendez-vous, tu as transcendé les attentes, arrachant des âmes au néant pour nourrir mon essence. Grâce à toi, ma puissance s'est accrue de manière vertigineuse. Bientôt, mon cher Erwin, je te promets des merveilles inouïes. Mais pour cela, nous devons avancer, franchir un nouveau seuil ensemble. Le masque doit trouver de nouveaux visages à épouser, car à travers eux, je peux absorber leur essence, m'imprégner de leurs combats, enrichir ma connaissance et, par voie de conséquence, t'octroyer une force surpassant l'imaginaire. En toi réside un pouvoir latent, immense, jeune Leezen. Accomplis ta destinée, et une récompense sans pareil t'attendra.
CENDRES- Crois-moi, Lyra. Tu ne pourras échapper à ton destin indéfiniment. Nous sommes liés par la volonté du tout puissant. Il marqua une légère pause, alors que ses prunelles devinrent de plus en plus sombres, reflétant à merveille les perles de son interlocutrice. Je te rends ton précieux Erwin. Démerde toi avec sa carcasse. Installe-le confortablement le temps qu’il reprenne ses esprits, sinon, le réveil sera horrible. Aussi bien pour lui que pour toi. Adieux.
Dans ses dernières paroles, la présence implacable du démon disparut, les pensées de ce dernier s’estompant de l’espace mental d’Erwin, amenant au passage ce dernier dans les abysses de la désolation, là où ni cette facette de Carnage, ni le demi-oni avait le dessus.
Après un long moment d’absence, mes prunelles s’ouvrirent doucement, alors que je fusse ébloui par une étrange lumière, me brûlant presque la rétine. Lentement, cette lueur divine s’effaça, laissant place à une étrange brume violette tout autour de moi, reflétant les abysses obscures dans lesquelles je me trouvais actuellement. J’avais déjà vu cet endroit, dans la forteresse du cercle de l’ardent. Étrange. Pourquoi Carnage aurait la volonté de m’emmener ici. Étrangement, j’étais moi-même vêtu d’une sombre tunique. Des flammes violettes, à l’image de la brume m’entourant, étaient dessinées sur mon habit. Face à moi se dessinait une silhouette, bien plus détaillée qu’à la fois précédente. Un être de trois mètres de haut et, d’une carrure extrêmement imposante. Je n’en voyais que la silhouette, certes, mais, c’était déjà bien plus que la tâche perçue autrefois. Ses prunelles rouges sanglantes se fixèrent instantanément sur moi, alors que sa voix grave et déformée résonnait en mon âme, me faisant littéralement trembler de l’intérieur. Son sourire carnassier se rapprochait en même temps de mon visage, ne se trouvant qu’à quelques mètres de ce dernier.
- Erwin, te voici revenu à moi, après une éclipse qui semble avoir duré un siècle. Qui pourrait dire combien de temps s'est écoulé ? Moi-même, je flotte au-delà de ces contraintes terrestres, où le temps n'est qu'une vague illusion. Depuis notre dernier rendez-vous, tu as transcendé les attentes, arrachant des âmes au néant pour nourrir mon essence. Grâce à toi, ma puissance s'est accrue de manière vertigineuse. Bientôt, mon cher Erwin, je te promets des merveilles inouïes. Mais pour cela, nous devons avancer, franchir un nouveau seuil ensemble. Le masque doit trouver de nouveaux visages à épouser, car à travers eux, je peux absorber leur essence, m'imprégner de leurs combats, enrichir ma connaissance et, par voie de conséquence, t'octroyer une force surpassant l'imaginaire. En toi réside un pouvoir latent, immense, jeune Leezen. Accomplis ta destinée, et une récompense sans pareil t'attendra.
La Sénéchale
Lyra Leezen
Messages : 357
crédits : 1628
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Il était grand temps pour le démon de s'éclipser, qu'il stoppe son emprise sur son hôte, qu'il apprenne à disparaitre comme tout parasite finissait par y être contraint. Lyra devait venir en aide à son cousin d'une manière ou d'une autre, et sans conteste elle allait devoir écraser la vermine qui le tyrannisait. Elle se souvenait parfaitement des paroles qu'elle avait prononcé un an auparavant, sur le rivage du lac Rebirth : « Tout ça pour te faire comprendre que si un jour Carnage prend le dessus sur toi, je n'hésiterai pas à faire le nécessaire pour l'arrêter. » Et elle savait pertinemment que le démon ne l'avait oublié non plus.
Dans son dos, alors qu'un duel de regard s'engageait entre les deux protagonistes, alors que Carnage palabrait sur son hypothétique inéluctabilité, Lyra avait empoignée la garde de sa miséricorde. Elle ne l'avait toujours pas tirée de son fourreau, mais elle était suffisamment rapide pour prendre le nevi'im de vitesse. Ils étaient assez proches pour que la Tovyr tranche la gorge de son cousin en moins de cent millisecondes. Un temps infime, inférieur à un battement de cil. Le démon n'aurait même pas le temps de cligner des yeux que son hôte se viderai aussitôt de son sang. Lyra n'attendait qu'un micromouvement hostile de la part de Carnage pour le fendre en deux, alors elle jetterait le masque au fond de la marre pour le perdre à jamais dans la vase, quant au corps, elle le brûlerait sans le moindre état d'âme. Une alternative toute tracée, bien définie, certe peu réjouissante, mais sûre.
Une alternative qui resterait en temps que tel, une simple alternative qui ne se réalisa pas. Peut-être par chance, ou pas. Quoiqu'il en fut, sa poigne se desserra sur le manche de sa dague lorsque le démon disparu, rendant le corps à son hôte qui s'écroula derechef. Lyra réagit à temps pour empêcher sa tête de cogner le pavé, la soutenant doucement d'une main habile, presque tendre. La Tovyr se mit alors à genoux, pliant sa robe marmoréenne, pour mieux placer la tête de son cousin sur ses cuisses dans une position qui se voulait protectrice, presque aimante. Carnage était parti pour un temps, Erwin ne méritait pas le même traitement que le nevi'im de la part de Lyra.
Elle déposa une main sur le crâne chaud de son cousin, abaissant un regard étrangement attendri vers l'ultime membre de sa famille sur qui elle pouvait compter. Ce pilier qui s'était révélé infaillible, d'une loyauté qui défiait l'entendement, la hissant sur un piédestal depuis leur plus tendre enfance. Lui qui avait toujours été à ses côtés, peu importe l'adversité. Lui qui avait été pendant un temps plus qu'un cousin, pour que finalement elle le néglige, pour mieux se rapprocher de lui une fois les temps troublés passés. Lyra s'était montrée d'une rudesse toute particulière avec lui, ce qui finalement était sa manière de le protéger, de lui faire comprendre qu'il était quelqu'un de spécial pour elle, une personne chère à ses yeux.
Une nouvelle larme glissa lentement sur sa joue avant de se détacher de sa mâchoire inférieure pour aller perler sur le front de son cousin, inerte. Elle porta sa seconde main à la joue d'Erwin, comme pour l'envelopper d'une étreinte affectueuse. Ce n'était que lorsqu'on s'apprêtait à perdre quelque chose que l'on réalisait sa véritable valeur.- Repose-toi, Erwin, tu l'as bien mérité. Souffla-t-elle d'une voix qui ne lui ressemblait pas.
Une voix affligée.⊰⊱
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