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Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
Messages : 231
crédits : 337
crédits : 337
Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
La Lune de Sang
Feat. Isolde
Corvus aimait toujours s’adonner à certains plaisirs charnels, ce n’était un secret pour personne. Avant de devenir Cœur, il n’hésitait pas à faire appel à la pègre pour pouvoir assouvir ses envies, aussi sombres soient-elle. Sexuel où sadique, il n’hésitait pas à se soulager sur les pauvres femmes que lui envoyait la chef de Cellule de la Pègre de Kyouji. Il avait même pu financer cette dernière, étant l’un des nobles les plus influents de la ville et surtout, l’un des plus riches. Seulement, en accédant au titre de Grand Argentier de l’empire du Reike, Sieur Sanariel ne pouvait continuer ce genre de magouilles, il ne pouvait plus descendre impunément dans les souterrains pour satisfaire ses envies. Enfin, ça, c’était sur le papier, bien entendu. S’il le fallait, il n’hésiterait pas à y retourner. Mais bon, fort heureusement, il avait bien quelqu’un d’autre qui pût s’occuper de cela. Son fidèle bras droit et neveu lointain, Lysandre Nohr, ou plutôt, Sylas Hrym.
Étant donné que le Cœur de l’empire fût revenu de la capitale pour les préparatifs du Sommet politique, il lui fallait bien s’amuser un peu et, reprendre ses bonnes vieilles habitudes. Mais, quelles étaient-elles ? C’était extrêmement simple : le vampire s’adonnait à certains plaisirs, aussi bien sexuels que sadiques, en utilisant deux femmes fournies par la Chef de la Cellule de Prostitution. Il y avait certains critères à respecter, bien évidemment, et cela, la femme de la Pègre le savait très bien. Elle connaissait les goûts de l’un de ses plus fidèles clients. Tout comme elle connaissait son identité. Mais les temps changent, même en si peu de temps. Seulement six mois s’étaient écoulés après son départ de Kyouji.
Ainsi, il missionna Lysandre pour descendre dans les souterrains de la ville, de façon à ce qu’il lui ramenât les filles qu’ils désiraient recevoir en son humble demeure, son sinistre manoir, celui qu’il fît rebâtir il y avait de cela plus de deux mille cinq cents ans. Ainsi, le jeune trentenaire s’aventura sans broncher dans les ruelles de la cité cosmopolite, celle qu’il connût si bien, à la recherche de l’un des passages menant au premier niveau des tunnels de la Pègre. Il prit avec lui une torche, lui permettant de se guider simplement en ces lieux, même si le réseau accessible à tous n’était pas aussi complexe que le second. Étant lui-même un bon partisan de la Pègre, Lysandre savait où aller et à qui s’adresser afin d’obtenir ce qu’il voulût et de satisfaire pleinement maître Sanariel. Wulfric, l’un de ses contacts, se trouvait la plupart du temps dans ces souterrains. L’un des principaux repères de mercenaire tel que lui. D’ici, il avait accès facilement au réseau plus profond de la Pègre.
D’un pas léger, il pénétra dans une salle rassemblant bon nombre de personnes travaillant pour la pègre, flottant dans l’air tel un spectre, se dirigeant aux côtés du Lycanthrope qui était en train de discuter avec d’autres personnes. Voyant ce visage connut, Wulfric stoppa sa conversation et s’approcha de Lysandre. Ce dernier prit la parole en premier. « Cela fait longtemps. Combien ? Six mois, si ce n’est plus. Comment te portes-tu ? » demanda-t-il, d’une voix calme et posée.
Un léger sourire se dessina sur le visage du Lycanthrope, qui répondit aussitôt. « Les affaires n’ont jamais été aussi florissantes. Et toi, à Ikusa ? » Une légère pause, détourant rapidement le regard pour observer tout autour de lui. « Enfin, peu importe. Je ne pense pas que tu sois venu jusqu’ici pour me parler de la pluie et du beau temps. Qu’est-ce qui t’amène ? Dis-moi tout. » déclara-t-il, tournant finalement le visage pour observer les traits du visage du mercenaire.
À son tour, Lysandre répondit. « J’ai deux requêtes pour toi. » Il s’approcha lentement de l’oreille du Lycanthrope, pour être sûr que personne n’entendît, puis il chuchota. « Il faudrait que t’engages des hommes pour retrouver une certaine Isolde Malkyn. » Puis doucement, il glissa une enveloppe dans les mains de son partenaire. « Tu trouveras tout ce qu’il y a à savoir à son sujet là-dedans. » Il fit une légère pause, attendant que son interlocuteur ne range la lettre dans son pourpoint, avant de reprendre la parole. « Ensuite, il faudrait que je puisse m’entretenir avec la chef de la Cellule de prostitution. Mon maître souhaite s’amuser un peu, comme à la bonne époque. Il a, tu t’en doutes, de quoi payer n’importe quel service. » conclut-il, se redressant. En réponse, le Lycanthrope fit un simple signe de la tête, puis il se mit en marche en direction des tunnels.
D’ici, il usa de son denier pour déverrouiller l’accès aux tunnels véritablement secrets, puis il se mit en marche dans la pénombre, usant de sa vision affûtée pour arriver à destination. Il usa une nouvelle fois de la magie offerte par le Baron pour déverrouiller une nouvelle porte, puis il arriva dans le bureau de la chef de cellule, dont seuls cette dernière, Vaenys et Wulfric avaient l’accès. S’approchant de la chef, il laissa ses prunelles glisser jusqu’aux émeraudes de la liche, puis il lui fit un léger sourire, tout en s’inclinant légèrement en signe de salutations. « Bonsoir, Isolde. J’ai un client qui souhaite engager des mercenaires pour vous retrouver. Il m’a également transmis une lettre semblant contenir des informations sur vous. Je ne vous ai pas fait l’affront de l’ouvrir, après tout, elle vous concerne. » déclara-t-il, tendant la lettre à la Danse-Mort. « Il semblerait aussi que ce même client souhaite voir la chef de la Cellule de Prostitution. De ce que je sais, il travaille pour un noble influent du Reike, venant d'Ikusa, mais c’est tout. Souhaitez-vous le rencontrer de vous-même ou, dois-je refuser ? » demanda-t-il, en toute sincérité.
CENDRESÉtant donné que le Cœur de l’empire fût revenu de la capitale pour les préparatifs du Sommet politique, il lui fallait bien s’amuser un peu et, reprendre ses bonnes vieilles habitudes. Mais, quelles étaient-elles ? C’était extrêmement simple : le vampire s’adonnait à certains plaisirs, aussi bien sexuels que sadiques, en utilisant deux femmes fournies par la Chef de la Cellule de Prostitution. Il y avait certains critères à respecter, bien évidemment, et cela, la femme de la Pègre le savait très bien. Elle connaissait les goûts de l’un de ses plus fidèles clients. Tout comme elle connaissait son identité. Mais les temps changent, même en si peu de temps. Seulement six mois s’étaient écoulés après son départ de Kyouji.
Ainsi, il missionna Lysandre pour descendre dans les souterrains de la ville, de façon à ce qu’il lui ramenât les filles qu’ils désiraient recevoir en son humble demeure, son sinistre manoir, celui qu’il fît rebâtir il y avait de cela plus de deux mille cinq cents ans. Ainsi, le jeune trentenaire s’aventura sans broncher dans les ruelles de la cité cosmopolite, celle qu’il connût si bien, à la recherche de l’un des passages menant au premier niveau des tunnels de la Pègre. Il prit avec lui une torche, lui permettant de se guider simplement en ces lieux, même si le réseau accessible à tous n’était pas aussi complexe que le second. Étant lui-même un bon partisan de la Pègre, Lysandre savait où aller et à qui s’adresser afin d’obtenir ce qu’il voulût et de satisfaire pleinement maître Sanariel. Wulfric, l’un de ses contacts, se trouvait la plupart du temps dans ces souterrains. L’un des principaux repères de mercenaire tel que lui. D’ici, il avait accès facilement au réseau plus profond de la Pègre.
D’un pas léger, il pénétra dans une salle rassemblant bon nombre de personnes travaillant pour la pègre, flottant dans l’air tel un spectre, se dirigeant aux côtés du Lycanthrope qui était en train de discuter avec d’autres personnes. Voyant ce visage connut, Wulfric stoppa sa conversation et s’approcha de Lysandre. Ce dernier prit la parole en premier. « Cela fait longtemps. Combien ? Six mois, si ce n’est plus. Comment te portes-tu ? » demanda-t-il, d’une voix calme et posée.
Un léger sourire se dessina sur le visage du Lycanthrope, qui répondit aussitôt. « Les affaires n’ont jamais été aussi florissantes. Et toi, à Ikusa ? » Une légère pause, détourant rapidement le regard pour observer tout autour de lui. « Enfin, peu importe. Je ne pense pas que tu sois venu jusqu’ici pour me parler de la pluie et du beau temps. Qu’est-ce qui t’amène ? Dis-moi tout. » déclara-t-il, tournant finalement le visage pour observer les traits du visage du mercenaire.
À son tour, Lysandre répondit. « J’ai deux requêtes pour toi. » Il s’approcha lentement de l’oreille du Lycanthrope, pour être sûr que personne n’entendît, puis il chuchota. « Il faudrait que t’engages des hommes pour retrouver une certaine Isolde Malkyn. » Puis doucement, il glissa une enveloppe dans les mains de son partenaire. « Tu trouveras tout ce qu’il y a à savoir à son sujet là-dedans. » Il fit une légère pause, attendant que son interlocuteur ne range la lettre dans son pourpoint, avant de reprendre la parole. « Ensuite, il faudrait que je puisse m’entretenir avec la chef de la Cellule de prostitution. Mon maître souhaite s’amuser un peu, comme à la bonne époque. Il a, tu t’en doutes, de quoi payer n’importe quel service. » conclut-il, se redressant. En réponse, le Lycanthrope fit un simple signe de la tête, puis il se mit en marche en direction des tunnels.
D’ici, il usa de son denier pour déverrouiller l’accès aux tunnels véritablement secrets, puis il se mit en marche dans la pénombre, usant de sa vision affûtée pour arriver à destination. Il usa une nouvelle fois de la magie offerte par le Baron pour déverrouiller une nouvelle porte, puis il arriva dans le bureau de la chef de cellule, dont seuls cette dernière, Vaenys et Wulfric avaient l’accès. S’approchant de la chef, il laissa ses prunelles glisser jusqu’aux émeraudes de la liche, puis il lui fit un léger sourire, tout en s’inclinant légèrement en signe de salutations. « Bonsoir, Isolde. J’ai un client qui souhaite engager des mercenaires pour vous retrouver. Il m’a également transmis une lettre semblant contenir des informations sur vous. Je ne vous ai pas fait l’affront de l’ouvrir, après tout, elle vous concerne. » déclara-t-il, tendant la lettre à la Danse-Mort. « Il semblerait aussi que ce même client souhaite voir la chef de la Cellule de Prostitution. De ce que je sais, il travaille pour un noble influent du Reike, venant d'Ikusa, mais c’est tout. Souhaitez-vous le rencontrer de vous-même ou, dois-je refuser ? » demanda-t-il, en toute sincérité.
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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La Lune de Sang
Feat Corvus
Isolde percevait de la mélancolie avec l’arrivée du printemps. Le soleil perçait à l’horizon et ses lueurs rendaient le jour plus persistant, ce qui gênait ses déplacements. Elle se terrait la plupart du temps dans les souterrains de Kyouji et elle sortait au crépuscule. Cette saison restait signe de renouveau, porté par les divers bourgeons naissants. Ces petites fleurs en devenir qui perçaient timidement à travers la terre ou les branches des arbres. La nature offrait toute sa résilience, prête à répondre aux éventuels dangers. Le cycle continuait, ignorant les maux des habitants. La végétation trouvait toujours le moyen de s’épanouir. Une note d’espoir qui se reflétait grâce à la contemplation, aux douces couleurs et éclats délicats du printemps. Les cœurs pouvaient s’égayer et se lever pour lutter contre les aléas d’une vie rude.
Néanmoins, tout comme les bourgeons peinaient parfois à sortir, la nécromancienne avait du mal à retrouver sa vigueur suite à sa transformation. Son âme semblait être appelée ailleurs, vers son créateur, aux côtés de son maître. Les traits de son visage semblaient porteurs de tristesse, d’une profonde mélancolie dont elle ignorait comment se détacher. Elle paraissait s’alourdir de jour en jour, comme un boulet accroché à ses pieds qu’elle devait traîner encore et encore. Son cœur restait vide, morne et esseulé, appartenant à une âme tourmentée, essoufflée par le poids de ses souffrances intérieures.
Elle se sentait prisonnière des sous-sols de Kyouji, incapable de perdurer dans ce monde. Elle vivait mal la situation et ne pouvait pas se confier. Elle gardait cette douleur en elle, se plongeant avec acharnement dans le travail. Elle faisait tourner d’une main de maître sa cellule de prostitution. Les affaires se portaient à merveille. La mage noire restait la gardienne des secrets de cette activité clandestine. Et elle se plaisait dans ce rôle, ce qui lui permettait un peu d’échapper à la morosité qui la rongeait.
Installée derrière son bureau de bois noir, où était posé ses parchemins et son encrier, Isolde, plume à la main, tenait ses comptes. Dans un silence studieux, elle suivait les finances de ses affaires avec une assiduité et une précision exemplaire. Chaque pièce d’or qui entrait dans la cellule était inscrite sur ce relevé, chaque transaction et client notés dans le registre. Elle connaissait le nom des clients habituels, ainsi que leurs goûts et préférences, de manière à établir un emploi du temps fiable. Elle savait comment fidéliser le bonhomme, par ses habitudes et l’attirer davantage dans les filets de sa maison de luxure. Elle fixait les tarifs des prestations et négociait elle-même les termes du contrat. Les clients sortaient toujours satisfaits et restaient donc fidèles.
La liche trouvait ici une certaine forme de liberté, dans la gestion de ces vices immoraux. Elle faisait régner le péché, tout en exerçant son pouvoir. La prostitution existait en tout temps et constituait un commerce très florissant, ce qui était une force pour elle.
Elle fut dérangée par le bras-droit du baron, qui fit irruption dans son bureau. Ce dernier reflétait la cellule qu’il logeait. Comme la salle principale, les murs étaient revêtus d’une tapisserie de velours rouge. Le lieu transpirait la luxure et le vice, avec un côté macabre. Il était à l’image de la femme qui dirigeait cette partie de la pègre. Enveloppé par une ambiance sombre et envoûtante, trônait le meuble sombre derrière lequel elle était assise. Son fauteuil était également doté de velours carmin. Plusieurs sculptures et peintures, dont l’esthétique suggérait des scènes obscènes, étaient exposées dans la petite pièce. La faible lueur provenait de bougies rougeoyantes, insérées dans des chandeliers en fer forgé. Et sur les étagères, se trouvaient une collection d’objets fétiches destinés au plaisir et à la dépravation. Elle s’en faisait une petite collection perverse. Aussi, des instruments de torture et de plaisir. Et enfin, divers masques qu’elle avait fait faire par l’artisan de la ville, qui travaillait pour l’activité criminelle. Tout pour rappeler la nature dépravée de cet endroit, lieu de débauche, de perversion et d’interdit.
Le lycanthrope salua Isolde et celle-ci lui adressa un très mince sourire. Elle aurait préféré rester seule et ne pas être dérangée. Mais elle reconnaissait la sympathie et la bienveillance de Wulfric à son égard.
- « Bonsoir Wulfric. » dit-elle, avant d’afficher un air interrogatif. Elle tendit la main avant de saisir la lettre, puis lut rapidement son contenu. Celle-ci faisait une description précise et détaillée de sa personne. « Qui est cet homme ? » demanda-t-elle au bras droit du baron. « et qu’est-ce qu’il me veut ? » De plus, il désirait retrouver Isolde Malkyn et en même temps voir la chef de la cellule prostitution. Alors que la missive décrivait la jeune femme humaine. La personne ne semblait donc pas être au courant de sa transformation, ni du fait qu’elle occupait ce poste. Tant de questions venaient suite à cette interruption. « Je souhaite le rencontrer évidemment. Dites moi déjà tout ce que vous savez sur cet homme. Puis, patientez ensuite quelques instants avant de le faire entrer. Ne lui divulguez absolument rien et rendez compte au baron de la situation. Je le verrai seule, ce sera tout Wulfric. »
La mage allait évidemment prendre le temps d’enfiler son masque puis sa longue cape noire, ainsi que sa capuche. Il s’agissait de son costume afin de représenter La Danse-Mort, l’identité qu’elle s’était créée ici. Elle ne laissait pas entrevoir la couleur de ses yeux, ni sa chevelure d’ébène.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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La Lune de Sang
Feat. Isolde
Wulfric contemplait son environnement, de ses prunelles scintillantes, il observait tous les détails possibles, il épiait les œuvres d’arts exposées dans le bureau de la chef de Cellule. C’était un lieu qui était fait à l’image de la Danse-Mort et, il est aussi magnifique que cette dernière, sans l’ombre d’un doute. Le Lycanthrope le sentait, rien qu’à la voix de son interlocutrice, que quelque chose n’allait pas. Cependant, il ne dit rien, ne voulant point la perturber davantage. Et puis, elle vient de subir un choc, un traumatisme, il lui fallait un certain temps avant de pouvoir s’en remettre totalement, si, bien sûr, cela était possible. Les prunelles dorées du bras-droit du Baron ne quittèrent pas un seul instant le visage d’Isolde, tandis qu’il maintenait un léger sourire, voulant se montrer amical et bienveillant envers cette-dernière. Ce n’était pas parce qu’il était un grand homme de la pègre que c’était un sale chien avide de sa personne, comme certains de ses collaborateurs.
« De ce que je sais, il est mercenaire depuis déjà quelque temps et travaille pour l’une des grandes figures de la noblesse reikoise, mais j’ignore qui. Il se montre très discret. D’autant plus qu’il ne souhaite pas ternir la réputation de son maître. » rétorqua-t-il, reprenant sa marche au sein du bureau de la chef de Cellule. « Sinon, j’ignore tout de ce qu’il vous veut. Habituellement, je ne me mêle pas des affaires des clients de messires Draknys. Seulement, comme il s’agit de vous, et qu’il vous apprécie quelque peu, je suis bien obligé de faire un écart, il ne m’en voudra pas, j’en suis certain. Et au pire, je suis prêt à en payer le prix fort. » avoua-t-il, discrètement. Il attendit par la suite la réponse de son interlocutrice.
« Bien, Danse-Mort. Je vais de ce pas le chercher, il m’attend à l’entrée des tunnels secrets. Il se nomme Lysandre Nohr, il a rempli quelques contrats pour la pègre et, il n’est pas un client direct de votre commerce, simplement un intermédiaire entre vous et son maître. Il semblerait d’ailleurs que ce dernier soit revenu à Kyouji, après un court voyage à la capitale. J’imagine qu’il doit exercer certaines fonctions qui lui contraignent de voyager. » répondit-il, s’inclinant légèrement à l’encontre de son interlocutrice. « Si vous le permettez, je vais m’absenter quelques minutes, le temps d’aller chercher monsieur Nohr et, je reviendrai. Je serai juste derrière la porte, si vous avez besoin d’aide, faites-le-moi savoir. » Une flamme passa dans son regard, l’instinct animal s’éveillait en lui.
Aussitôt, le lycanthrope disparu du bureau de la Danse-Mort, retournant sur ses pas, disparaissant dans les ténèbres des tunnels. Après quelque instant de marche, le bras-droit du Baron arriva là où Lysandre l’attendait. Il fit un léger signe de la tête à ce dernier, avant de prendre la parole. « Ma collègue t’attend à l’intérieur. » Fit-il, froidement. « Mais avant, il y a quelques règles à respecter. Le Baron y tient. Tu vas devoir mettre ce bandeau et me faire confiance, sinon, je ne peux pas te laisser continuer. Je sais que tu les connais, mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal, n’est-ce pas ? » ajouta-t-il, un léger sourire malicieux dessiné sur le visage. Wulfric tendis un bandeau de tissu épais et noir.
Lysandre s’empara du bandeau et regarda son interlocuteur, ses prunelles d’acier rencontrant le jaune de son interlocuteur. « Très bien, attends d’arriver à bon port, que je puisse retirer cette merde de mon visage. » cracha-t-il, attachant le tissu autour de sa tête, nouant ce-dernier derrière celle-ci. « Allons-y, je te suis, Wulfric. » ajouta-t-il, se mettant en marche en suivant le lycanthrope, sans dire le moindre mot. Le voyage, court, se passa très bien et enfin les deux hommes arrivèrent devant la porte du bureau de la Danse-Mort. Wulfric tendis son Damier droit devant lui, puis, à l’aide de la magie d’ombre du Baron, la porte s’ouvrit.
« Bien, entre Lysandre. Je reste devant la porte, au cas où tu ferais n’importe quoi. Sache cependant qu’elle tenait à te voir seule. » fit-il, levant la main, indiquant à son interlocuteur qu’il était temps d’entrer.
Lysandre pénétra sans plus attendre dans le bureau de la Chef de la Cellule de Prostitution. Ses prunelles d’acier scrutèrent son nouvel environnement, un environnement riche en œuvres. Un lieu que messire Sanariel saurait apprécier à sa juste valeur. Dommage qu’il ne se déplaçât plus dans les souterrains de la ville, depuis sa nomination au titre de Grand Argentier du Reike. Puis, les prunelles de Lysandre glissèrent en direction du regard de la chef de Cellule, un léger sourire aux lèvres. « Bonjour. Wulfric ne m’avait pas dit qu’il y avait une nouvelle chef de Cellule. Lysandre, enchanté de vous rencontrer. J’aimerais m’entretenir avec vous concernant une demande, plutôt particulière, si vous me le permettez. » Il laissa le temps à son interlocutrice de répondre, avant de reprendre la parole. « Il me faudrait une femme à la chevelure de jais et aux yeux d’acier. Une humaine, de préférence. Sinon, certainement pas une hybride, mon client déteste ça. Des formes fines et surtout, il ne faut pas qu’elle ait froid aux yeux. » Il balança une sacoche remplie de pièces sur le bureau de son interlocutrice. « Ça suffira ? » conclut-il, un léger sourire aux lèvres. Il espérait surtout ne pas rentrer les mains vides.
CENDRES« De ce que je sais, il est mercenaire depuis déjà quelque temps et travaille pour l’une des grandes figures de la noblesse reikoise, mais j’ignore qui. Il se montre très discret. D’autant plus qu’il ne souhaite pas ternir la réputation de son maître. » rétorqua-t-il, reprenant sa marche au sein du bureau de la chef de Cellule. « Sinon, j’ignore tout de ce qu’il vous veut. Habituellement, je ne me mêle pas des affaires des clients de messires Draknys. Seulement, comme il s’agit de vous, et qu’il vous apprécie quelque peu, je suis bien obligé de faire un écart, il ne m’en voudra pas, j’en suis certain. Et au pire, je suis prêt à en payer le prix fort. » avoua-t-il, discrètement. Il attendit par la suite la réponse de son interlocutrice.
« Bien, Danse-Mort. Je vais de ce pas le chercher, il m’attend à l’entrée des tunnels secrets. Il se nomme Lysandre Nohr, il a rempli quelques contrats pour la pègre et, il n’est pas un client direct de votre commerce, simplement un intermédiaire entre vous et son maître. Il semblerait d’ailleurs que ce dernier soit revenu à Kyouji, après un court voyage à la capitale. J’imagine qu’il doit exercer certaines fonctions qui lui contraignent de voyager. » répondit-il, s’inclinant légèrement à l’encontre de son interlocutrice. « Si vous le permettez, je vais m’absenter quelques minutes, le temps d’aller chercher monsieur Nohr et, je reviendrai. Je serai juste derrière la porte, si vous avez besoin d’aide, faites-le-moi savoir. » Une flamme passa dans son regard, l’instinct animal s’éveillait en lui.
Aussitôt, le lycanthrope disparu du bureau de la Danse-Mort, retournant sur ses pas, disparaissant dans les ténèbres des tunnels. Après quelque instant de marche, le bras-droit du Baron arriva là où Lysandre l’attendait. Il fit un léger signe de la tête à ce dernier, avant de prendre la parole. « Ma collègue t’attend à l’intérieur. » Fit-il, froidement. « Mais avant, il y a quelques règles à respecter. Le Baron y tient. Tu vas devoir mettre ce bandeau et me faire confiance, sinon, je ne peux pas te laisser continuer. Je sais que tu les connais, mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal, n’est-ce pas ? » ajouta-t-il, un léger sourire malicieux dessiné sur le visage. Wulfric tendis un bandeau de tissu épais et noir.
Lysandre s’empara du bandeau et regarda son interlocuteur, ses prunelles d’acier rencontrant le jaune de son interlocuteur. « Très bien, attends d’arriver à bon port, que je puisse retirer cette merde de mon visage. » cracha-t-il, attachant le tissu autour de sa tête, nouant ce-dernier derrière celle-ci. « Allons-y, je te suis, Wulfric. » ajouta-t-il, se mettant en marche en suivant le lycanthrope, sans dire le moindre mot. Le voyage, court, se passa très bien et enfin les deux hommes arrivèrent devant la porte du bureau de la Danse-Mort. Wulfric tendis son Damier droit devant lui, puis, à l’aide de la magie d’ombre du Baron, la porte s’ouvrit.
« Bien, entre Lysandre. Je reste devant la porte, au cas où tu ferais n’importe quoi. Sache cependant qu’elle tenait à te voir seule. » fit-il, levant la main, indiquant à son interlocuteur qu’il était temps d’entrer.
Lysandre pénétra sans plus attendre dans le bureau de la Chef de la Cellule de Prostitution. Ses prunelles d’acier scrutèrent son nouvel environnement, un environnement riche en œuvres. Un lieu que messire Sanariel saurait apprécier à sa juste valeur. Dommage qu’il ne se déplaçât plus dans les souterrains de la ville, depuis sa nomination au titre de Grand Argentier du Reike. Puis, les prunelles de Lysandre glissèrent en direction du regard de la chef de Cellule, un léger sourire aux lèvres. « Bonjour. Wulfric ne m’avait pas dit qu’il y avait une nouvelle chef de Cellule. Lysandre, enchanté de vous rencontrer. J’aimerais m’entretenir avec vous concernant une demande, plutôt particulière, si vous me le permettez. » Il laissa le temps à son interlocutrice de répondre, avant de reprendre la parole. « Il me faudrait une femme à la chevelure de jais et aux yeux d’acier. Une humaine, de préférence. Sinon, certainement pas une hybride, mon client déteste ça. Des formes fines et surtout, il ne faut pas qu’elle ait froid aux yeux. » Il balança une sacoche remplie de pièces sur le bureau de son interlocutrice. « Ça suffira ? » conclut-il, un léger sourire aux lèvres. Il espérait surtout ne pas rentrer les mains vides.
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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La Lune de Sang
Feat Corvus
Isolde écoutait l’homme de la pègre lui fournir les informations demandées. Seulement, il ne possédait que peu de détails et cela la contrariait. Elle n’appréciait pas être recherchée de la sorte, sans savoir de qui il s’agissait. Pour le moment et cela s’avérait positif, celui qui la recherchait semblait ignorer qu’elle était devenue la nouvelle chef de la cellule prostitution. Voilà qui lui donnait un temps d’avance. Elle devait rester discrète, tout en essayant d’en apprendre plus sur ce mystérieux inconnu.
- « Un noble reikois qui voyage à la capitale, cela peut-être n’importe qui. » dit-elle, à voix basse, davantage en réflexion personnelle que pour converser avec son vis-à-vis. « Merci pour ces informations. Lysandre Nohr, donc. Je vais retenir son nom et effectuer mes recherches également de mon côté. Merci de m’avoir prévenue. »
Il coopérait avec elle, peu lui importait de s’attirer les foudres du baron et cela était apprécié par la liche. Elle savait qu’elle pouvait trouver un allié en lui. Pour autant, elle réfléchissait à la meilleure façon de procéder, tandis que le lycanthrope allait chercher ce fameux Lysandre. Elle devait gérer cette fâcheuse situation avec tact et discernement. Sa couverture ne devait pas être révélée.
La liche prit donc soin de positionner correctement son masque de porcelaine, aux motifs macabres. Elle dissimula sa longue chevelure ébène sous la capuche de sa cape. Sa voix avait changé et ses yeux n’étaient pas visibles. Tout cet accoutrement protégeait son identité. Elle pouvait être n’importe qui. Mais ce jour, elle était la Danse-Mort, la femme influente de la pègre reikoise.
L’homme entra dans le bureau d’Isolde en souriant. Elle le scruta attentivement, ses prunelles détaillant les traits de son visage. Il ne pouvait pas voir son regard, mais il était méprisant à l’égard de cet inconnu. Si elle ne risquait pas des ennuis pour elle et pour toute la pègre, elle l’aurait torturé avec un plaisir non dissimulé pour le faire parler immédiatement.
Il semblait plutôt grand, large d’épaule, une allure de mercenaire ou de garde. Il avait un regard gris agréable et ordinaire. Il portait des vêtements simples, mais renforcés par des équipements en cuir. Son maître devait être important, pour se payer les services d’un tel homme.
- « Bonjour. » dit-elle simplement, d’un ton neutre. Puis elle leva la main, lui faisant signe d’expliciter sa demande d’un geste avenant. Aux paroles de Lysandre, la mage noire se leva. Elle ne prêta pas plus attention à la sacoche lourde de pièces, posée négligemment sur son bureau. Cela devait suffire vu le poids, elle vérifierait cela plus tard. Elle contourna son bureau, de manière à se positionner derrière son interlocuteur, puis à ses côtés. Elle le jaugeait. « Ce sont des putains. Aucune n’a froid aux yeux, Lysandre. » dit-elle en ricanant doucement. « Mais il faudrait vous montrer un peu plus explicite sur les demandes de votre maître… Vous semblez être un peu hésitant. Pour lui fournir la belle de nuit qui correspond le mieux à ses attentes, je dois connaître un peu plus ses goûts particuliers. Je suis là pour satisfaire chaque désir, aussi exigeant soit-il. » ajouta-t-elle, avec une pointe de malice dans la voix, en venant s’appuyer contre le bois du meuble.
Lorsqu’il eut développé les attentes du noble qu’il servait, Isolde invita son client à la suivre dans l’autre pièce. Elle referma la porte de son bureau, après avoir vérifié le contenu de la sacoche.
- « Installez-vous dans un fauteuil, détendez-vous un peu. Je vais chercher la fille. » lança-t-elle en lui indiquant les fauteuils rehaussés de velours pourpre.
Cette pièce commune de la maison close souterraine était éclairée par la lueur des bougies et de quelques chandeliers dispersés. La sensualité et l’interdit se dégageaient de cet endroit, une invitation à se laisser bercer par les plaisirs sombres gorgés de volupté. Les murs étaient revêtus de teintes pourpres, offrant un cadre plus feutré et intimiste, renforcé par la présence d’épais rideaux de velours. Derrière ces derniers, des alcôves se dissimulaient. Certains clients appréciaient se livrer aux plaisirs charnels sans la discrétion offerte par une des chambres de la maison. Des ébats intenses ou accompagnements plus raffinés, chacun y trouvait son compte. De grands tapis jonchaient le sol, donnant à la cellule souterraine plus de chaleur.
La Danse-Mort quitta un moment la pièce, disparaissant derrière un rideau opaque qui menait aux chambres privées des prostituées. Elle entra, après avoir brièvement frappé à la porte et sans attendre de réponse particulière. Il s’agissait d’une petite chambre très modeste, que la belle de nuit partageait avec d’autres filles. Elle était seule.
- « Bonjour Mélissandre. Comment vas-tu ? » demanda la mage noire, en venant s’asseoir sur le lit et invitant son sujet à la rejoindre.
« Je vais bien madame. Et vous ? » dit-elle en venant s’asseoir tout près.
- « Bien. J’ai un client pour toi. Tu vas partir avec l’homme, qui va t’emmener voir son maître. Il s’agit d’un noble reikois, qui a des attentes particulières. Satisfais le, fais ce qu’il te demande. » elle caressait les longs cheveux bruns de la prostitué, puis les attrapa plus férocement tout en ancrant son regard émeraude dans l’acier de la fille. « écoute-moi bien. Prends tous les détails sur cet homme, décris-moi ce que tu vois, l’intérieur de sa maison, si tu entends des noms ou quoique ce soit, fais-moi une description détaillée de son physique. Est-ce clair ? »
« Oui madame, je ferai tout cela madame, c’est promis. »
Isolde relâcha son emprise et arrangea la tenue de la putain, en nouant correctement les lacets de son corset.
- « Viens. »
Elles sortirent de la chambre, retournant vers la salle commune pour retrouver le client.
- « Lysandre. Voici Mélissandre. Une humaine brune, aux yeux d’acier. Fine avec des formes généreuses, prête à satisfaire les moindres désirs de votre maître. Je suis certaine qu’elle saura le contenter. »
En effet, la fille était belle, sensuelle et le regard séducteur. Les contours de sa bouche, joliment dessinés, invitaient au péché. Elle exerçait un réel pouvoir de séduction sur les clients et bon nombre d’entre eux vantaient son savoir-faire. Elle fidélisait le client et c’était une valeur sûre pour le commerce de la Danse-Mort. Elle savait les entraîner toujours plus profondément dans les délices de la nuit.
Si l’homme n’avait pas davantage de questions, elle le laisserait repartir avec la fille, attendant que celle-ci pût lui livrer les renseignements désirés.
- Mélissandre:
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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Aucune n’avait froid aux yeux. Cela, Lysandre attendait de le savoir et, surtout, d’avoir les retours de Corvus. Ce dernier était loin d’être docile, à certain moment. Certainement son instinct vampirique qui, parfois, pouvait prendre le dessus sur son humanité. Enfin, cela, ce n’était pas vraiment le problème du mercenaire aux prunelles d’acier, qui se contenta de dessiner un simple sourire amusé sur son visage marqué par les combats.
« Bien entendu. Disons qu’il aime les femmes aux formes voluptueuses, mais fines, aux yeux clairs et surtout, à la longue chevelure d’ébène. Avec une peau de porcelaine, ce serait préférable, bien entendu. Et, humaine, si possible. Enfin, je ne doute pas que vous saurez répondre comme il se doit à ses attentes, madame. Même ci celle-ci reste, particulière disons. Il faut qu'elle soit docile et soumise. » Déclara-t-il, le ton de sa voix restant calme et posé.
Puis, le mercenaire à la solde de Corvus se mit en marche, juste derrière la Chef de Cellule. Écoutant sa demande, il s’assit sur le fauteuil et laissa les muscles de son corps se détendre, attendant que son interlocutrice lui présentât une femme répondant le plus possible à sa demande. Le velours pourpre du fauteuil était presque aussi plaisant que celui présent sur ceux du domaine Sanariel. Enfin, les yeux d’acier de Lysandre se promenèrent rapidement dans la pièce, décortiquant les moindres détails présents dans celle-ci. Elle avait bien changé, elle était bien plus… belle, que la dernière fois qu’il fût venu.
Après quelques instants d’attente à savourer l’ambiance de la pièce, la Danse-Mort revint se présenter à lui, en compagnie de la femme qu’il attendît. Elle était extrêmement proche de ce qu’il eût demandé, c’était même assez impressionnant. Une certaine Mélissandre, une magnifique humaine à la chevelure de jais. Elle allait plaire à Corvus, c’était certain. En posant ses prunelles d’acier dans les siennes, le second du Cœur laissa un léger sourire dévorer son visage, tandis qu’il se levât, doucement.
« Eh bien, je n’en ai pas le moindre doute. » Fit-il, en réponse à Isolde, tout en gardant son regard dans celui de la catin. « Je suis certain que mon maître saura vous apprécier, Mélissandre. À voir si vous, vous saurez répondre comme il se doit à ses attentes. » Ajouta-t-il, laissant, de nouveau, un léger sourire amusé naître sur son visage de trentenaire. « Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire de ce pas jusqu’à sa demeure. » Conclut-il, attendant que la belle ne se mît en route, puis la conduisant.
Son regard d’acier vint capter une dernière fois l’attention de la Chef de Cellule, puis, un sourire. « Je vous remercie. Je me chargerai de la reconduire jusqu’ici lorsque mon maître aura terminé. Bonne soirée, madame. » Annonça-t-il, disparaissant dans les tunnels de la Pègre, en compagnie de Mélissandre.
Après quelques instants à marcher à la surface, sous les lueurs argentées de la Lune, Lysandre conduisit la belle à la chevelure de jais à sa diligence. Sans plus attendre, cette dernière se mit en route, les roues de bois claquant sur les pavés la conduisirent en premier lieu dans une petite part de forêt. Les animaux chantaient sous la lune, ambiance la nuit surplombée d’étoiles. Tandis qu’enfin, les protagonistes arrivèrent jusqu’au domaine Sanariel.
À la vue de la diligence, les gardes du Cœur, gardant la grille principale, l’ouvrir dans un grincement sinistre. Son ouïe fine l’alertant, Corvus commença à se préparer, tandis que la voiture de Mélissandre, accompagnée de Lysandre, pénétra dans le domaine. Les prunelles d’acier de la catin s’écarquillèrent à la vue de la Sinistre demeure du noble qu’elle dût satisfaire ce soir-là.
Arrivant devant l’entrée du manoir, la diligence s’arrêta et, Lysandre, tenant la porte à Mélissandre, descendit. Cette dernière prit une grande bouffée d’air frais, fleurant cette légère odeur de rose enivrante. Un léger sourire adressé à Lysandre, puis ce dernier prit la parole sans attendre. « J’espère que le cadre vous plaît. » Fit-il, attendant une éventuelle réponse de la catin, puis il reprit. « Suivez-moi je vous prie. » Ajouta-t-il, se mettant en marche, montant les escaliers de marbre. Le chemin éclairé par les torches, les protagonistes pénétrèrent enfin dans le Manoir du Cœur.
Lysandre, faisant attention qu’aucun servant ne fût présent, se dirigea, en compagnie de la catin, dans l’aile droite de la demeure de Corvus. Ce dernier, invisible, tapis dans l’ombre, observait la belle de ses prunelles écarlates. Puis, il les suivit, d’un pas léger, flottant dans les couloirs tel un spectre, discret et attentif.
Le mercenaire pénétra dans une grande chambre, avec en son centre, un lit d’une grandeur inhabituelle. Quelques bougies rouges éclairaient cette chambre, décorée de quelques œuvres d’art et, contenant quelques objets… permettant de mettre à profit certaines activités.
« Bien entendu. Disons qu’il aime les femmes aux formes voluptueuses, mais fines, aux yeux clairs et surtout, à la longue chevelure d’ébène. Avec une peau de porcelaine, ce serait préférable, bien entendu. Et, humaine, si possible. Enfin, je ne doute pas que vous saurez répondre comme il se doit à ses attentes, madame. Même ci celle-ci reste, particulière disons. Il faut qu'elle soit docile et soumise. » Déclara-t-il, le ton de sa voix restant calme et posé.
Puis, le mercenaire à la solde de Corvus se mit en marche, juste derrière la Chef de Cellule. Écoutant sa demande, il s’assit sur le fauteuil et laissa les muscles de son corps se détendre, attendant que son interlocutrice lui présentât une femme répondant le plus possible à sa demande. Le velours pourpre du fauteuil était presque aussi plaisant que celui présent sur ceux du domaine Sanariel. Enfin, les yeux d’acier de Lysandre se promenèrent rapidement dans la pièce, décortiquant les moindres détails présents dans celle-ci. Elle avait bien changé, elle était bien plus… belle, que la dernière fois qu’il fût venu.
Après quelques instants d’attente à savourer l’ambiance de la pièce, la Danse-Mort revint se présenter à lui, en compagnie de la femme qu’il attendît. Elle était extrêmement proche de ce qu’il eût demandé, c’était même assez impressionnant. Une certaine Mélissandre, une magnifique humaine à la chevelure de jais. Elle allait plaire à Corvus, c’était certain. En posant ses prunelles d’acier dans les siennes, le second du Cœur laissa un léger sourire dévorer son visage, tandis qu’il se levât, doucement.
« Eh bien, je n’en ai pas le moindre doute. » Fit-il, en réponse à Isolde, tout en gardant son regard dans celui de la catin. « Je suis certain que mon maître saura vous apprécier, Mélissandre. À voir si vous, vous saurez répondre comme il se doit à ses attentes. » Ajouta-t-il, laissant, de nouveau, un léger sourire amusé naître sur son visage de trentenaire. « Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire de ce pas jusqu’à sa demeure. » Conclut-il, attendant que la belle ne se mît en route, puis la conduisant.
Son regard d’acier vint capter une dernière fois l’attention de la Chef de Cellule, puis, un sourire. « Je vous remercie. Je me chargerai de la reconduire jusqu’ici lorsque mon maître aura terminé. Bonne soirée, madame. » Annonça-t-il, disparaissant dans les tunnels de la Pègre, en compagnie de Mélissandre.
Après quelques instants à marcher à la surface, sous les lueurs argentées de la Lune, Lysandre conduisit la belle à la chevelure de jais à sa diligence. Sans plus attendre, cette dernière se mit en route, les roues de bois claquant sur les pavés la conduisirent en premier lieu dans une petite part de forêt. Les animaux chantaient sous la lune, ambiance la nuit surplombée d’étoiles. Tandis qu’enfin, les protagonistes arrivèrent jusqu’au domaine Sanariel.
À la vue de la diligence, les gardes du Cœur, gardant la grille principale, l’ouvrir dans un grincement sinistre. Son ouïe fine l’alertant, Corvus commença à se préparer, tandis que la voiture de Mélissandre, accompagnée de Lysandre, pénétra dans le domaine. Les prunelles d’acier de la catin s’écarquillèrent à la vue de la Sinistre demeure du noble qu’elle dût satisfaire ce soir-là.
Arrivant devant l’entrée du manoir, la diligence s’arrêta et, Lysandre, tenant la porte à Mélissandre, descendit. Cette dernière prit une grande bouffée d’air frais, fleurant cette légère odeur de rose enivrante. Un léger sourire adressé à Lysandre, puis ce dernier prit la parole sans attendre. « J’espère que le cadre vous plaît. » Fit-il, attendant une éventuelle réponse de la catin, puis il reprit. « Suivez-moi je vous prie. » Ajouta-t-il, se mettant en marche, montant les escaliers de marbre. Le chemin éclairé par les torches, les protagonistes pénétrèrent enfin dans le Manoir du Cœur.
Lysandre, faisant attention qu’aucun servant ne fût présent, se dirigea, en compagnie de la catin, dans l’aile droite de la demeure de Corvus. Ce dernier, invisible, tapis dans l’ombre, observait la belle de ses prunelles écarlates. Puis, il les suivit, d’un pas léger, flottant dans les couloirs tel un spectre, discret et attentif.
Le mercenaire pénétra dans une grande chambre, avec en son centre, un lit d’une grandeur inhabituelle. Quelques bougies rouges éclairaient cette chambre, décorée de quelques œuvres d’art et, contenant quelques objets… permettant de mettre à profit certaines activités.
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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La Lune de Sang
Feat Corvus
Mélissandre observait chaque détail aux alentours, de manière méticuleuse, tandis que le carrosse approchait lentement du manoir de son client. Elle tentait de mémoriser le sentier, mais elle voyait peu dans la nuit environnante. Elle essayait de se repérer grâce aux arbres qu’elle voyait, aux roches, à tout ce qui pouvait aiguiller sa maîtresse. Celle-ci lui avait demandé d’être attentive aux détails et de lui faire un résumé détaillé de l’endroit. La belle de nuit n’en perdait donc pas une miette, tout en restant avenante et souriante auprès de Lysandre. Après tout, celui-là aussi pouvait très bien être un client potentiel. Chaque petite information qu’elle pouvait récolter pouvait s’avérer importante pour la Danse-Mort.
Lorsqu’elle aperçut les contours du manoir se dessiner, Mélissandre scruta l’extérieur avec intérêt. Elle entendit les grilles du manoir s’ouvrir. Puis, à l’intérieur de celui-ci, même procédé. Elle devait avancer, observer, analyser, tout en souriant sans paraître suspecte. La lueur des bougies éclairait faiblement les couloirs, quelques œuvres d’art ornaient les murs sombres. Mélissandre restait muette, se contentant de garder en mémoire les tableaux les plus évocateurs, les motifs, les dessins, les couleurs… Elle ne reculait devant aucun détail. Cela semblait amuser la prostituée, de jouer à l’espionne en herbe. Elle se sentait fière d’accomplir tout cela pour Isolde, elle tenait sa maîtresse en haute estime. Elle ne souhaitait pas la décevoir, encore moins en connaissant la hauteur de ses punitions lorsqu’elle était déçue. Elle se promettait de tout lui rapporter le plus fidèlement possible.
Lorsqu’elle arriva dans la chambre où devait se tenir le maître des lieux, la belle de nuit acquiesça aux recommandations de Lysandre. Elle se déshabilla, puis l’attendit sagement sur le lit. Elle s’efforçait de graver dans son esprit les détails de cette pièce de la débauche. Mais il y avait peu de mobilier, un grand lit au centre, des chaises et une petite table de bois. Évidemment, beaucoup d’accessoires de luxure. La prostituée les connaissait tous, pour en avoir une belle panoplie dans les souterrains de la pègre. La cellule des Plaisirs Interdits renfermait tout un tas d’objets servant également au péché et au vice. Elle avait hâte de rentrer à la maison close pour faire part de tout cela à Isolde.
Dans l’obscurité de la chambre, le noble fit enfin son entrée. Mélissandre examinait ses gestes, les traits de son visage, ses expressions. Le but étant de percer le mystère qui entourait cet homme. Elle ne le connaissait pas, mais elle comptait bien mémoriser parfaitement son visage. Les directives étaient claires, elle ne devait pas parler, être docile et entièrement soumise. La prostituée savait bien faire, c’était souvent ce qui lui était demandé. Même si cela l’amusait lorsque les rôles étaient inversés, elle se conformait aux règles et exigences des clients de la cellule. Satisfaire les désirs de celui qui payait bien, voilà qui était largement dans ses cordes.
Le maître des lieux semblait bien élégant, séduisant et raffiné. Son regard perçait le sien et la putain sentit un léger frisson parcourir son corps. Il n’était pas humain celui-ci, c’était certain. Lorsqu’il lui adressa un sourire, elle ressentit une étrange sensation, comme un contraste troublant avec la douceur dont il faisait preuve et la promesse d’une menace à venir.
Il fit son affaire et usa de divers instruments sur le corps pâle de Mélissandre, des chaînes, des griffes acérées, des lanières de cuir. Tant d’accessoires qui constituaient la facette cachée derrière l’élégante apparence du manoir. La frontière de la douceur avait été franchie depuis longtemps et seulement la douleur restait maîtresse en ces lieux. La prostituée n’en retirait aucun plaisir. Elle se contenta de serrer les dents en attendant la fin de son supplice. Elle en avait vu d’autres, après tout. Son but restait de le satisfaire et de récolter des informations sur lui, même les plus sinistres. Piégée dans ce jeu d’obéissance totale, elle subissait la perversité sadique de ce client. Elle pensait qu’il s’agissait d’un de ces nobles qui s’ennuyait et passait sa frustration comme il le pouvait. Elle le plaignait peut-être un peu, triste vie. À en croire ses pupilles rougeoyantes et ses canines anormalement longues, triste éternité d’ailleurs. Lorsqu’il eut terminé, Mélissandre se sentit soulagée. Elle attendit de le voir partir pour examiner les marques dans son dos dans le miroir. Deux lettre… Un J et un H. De nouveaux indices, elle avait tellement hâte d’aller tout rapporter dans les moindres détails, comme une bonne prostituée devait le faire pour sa seule et unique maîtresse.
La belle de nuit prit une grande bouffée d’air frais, une fois sortie du manoir. Elle s’était rhabillée à la hâte, son dos la faisait souffrir. Après avoir été raccompagnée par Lysandre jusqu’au carrosse, celui-ci l’aida à monter puis vint s’asseoir à ses côtés.
« Je me charge de vous reconduire, j’espère que vous avez passé une bonne soirée. » dit-il, avec un sourire qui se voulait bienveillant. Sombre connard, pensa la prostituée. Elle se contenta de forcer un sourire, puis tourna la tête pour observer l’extérieur. Cette fausse courtoisie paraissait écœurante et résonnait bien étrangement après ce qu’il venait de se passer.
Arrivés dans les souterrains, la Danse-mort avait demandé à ce que Lysandre fût isolé et occupé par les hommes de la cellule. Il devait attendre le compte-rendu de la prostituée. Cette dernière fut conduite dans les quartiers privés, là où elle put dévoiler l’entièreté de ses souvenirs à sa maîtresse. Chose faite, cette dernière apparut sur un balcon en hauteur, surplombant la pièce. Elle observait Lysandre et les évènements commençaient à s’aligner dans son esprit. Le visage de l’homme ne lui était pas totalement étranger. Et elle tissa les idées les unes aux autres, grâce aux éléments recueillis par Mélissandre. L’homme qui avait accompagné sa putain n’était rien d’autre que le bras droit de Corvus. Isolde n’avait échangé que quelques mots rapides avec cet homme, lorsqu’il l’avait accueilli au manoir du vampire à Ikusa. Tout semblait s’imbriquer, seulement les initiales sur le dos de la prostituée ne collaient pas. Mais Corvus ayant finalement eu plusieurs vies, cela pouvait être une identité comme une autre. Par ailleurs, la chef de cellule usait elle aussi d’une autre identité. Sa théorie semblait cohérente. Mais cela l’inquiétait car elle ne voulait pas que Corvus pût faire le lien entre Isolde et la Danse-Mort. Surtout qu’il envoyait des hommes à sa recherche, il faisait bien trop de bruit, risquant de compromettre la discrétion de la nécromancienne. Elle devait agir de la meilleure façon, pour protéger ses intérêts.
La Danse-Mort descendit vers Lysandre, d’un pas lent et calculé. Toujours vêtue de sa cape et de son masque, elle s’approcha de lui avec assurance et elle se plaça tout près.
- « Je vais vous transmettre un message pour votre maître, Lysandre. Écoutez bien ce que je dis et répétez-lui mot pour mot. La pègre est au courant de ses agissements et de son identité. Dites lui d’aller fourrer son nez ailleurs que dans les affaires de la pègre. » Elle se rapprocha de l’oreille de l’homme et murmura. « Je doute que le Conseil de la Main tolère ce genre de pratiques clandestines. Prenez cela comme un avertissement. Oh et j’oubliais… Mes prostituées n’ont pas à être marquées de ses initiales, qu’elles soient présentes ou passées. Ce sont mes propriétés. Transmettez ma parole avec tout le sérieux qu’elle mérite. » Puis la mage noire tourna les talons, faisant un discret signe de la main. Lysandre fut raccompagné à la sortie, avec l’ordre de ne plus remettre les pieds dans les souterrains.
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Corvus Sanariel
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Une fois la petite affaire de son maître terminée, Lysandre fut de nouveau missionné et, cette fois-ci, c’était tout simplement pour reconduire la prostituée jusqu’aux souterrains de la ville cosmopolite. Une mission que, bien évidemment, le bras droit du Cœur de l’empire allait exécuter avec engouement -et avec le sourire, bien entendu-.
Arrivé dans les souterrains, le mercenaire à la solde du ministre fut isolé dans une pièce, avec des gros bras pour lui tenir compagnie. Il devait y avoir mésentente avec la Danse-Mort sur ce point-là, Lysandre ne mangeait pas de ce pain-là, mais soit. Il se contenta simplement d’attendre que l’on lui donnât l’autorisation de pouvoir regagner la surface et, accessoirement, le domaine Sanariel. Il était évident que ce brave homme ne pouvait s’éterniser ici, que ce soit la volonté de la chef de Cellule ou non, cela lui était totalement indifférent.
Après plusieurs minutes d’attente, la Danse-Mort daignât enfin se dévoiler au mercenaire, à l’ami du Lycanthrope. Voyant cette belle femme, bien que masquée, venir jusqu’à lui, Lysandre laissa un délicat sourire franc décorer son visage balafré. Il se demandait encore pourquoi il devait faire acte de présence ici. Peut-être n’allait-il pas tarder à le savoir ? Qu’il pût enfin retourner auprès de son maître, qui devait certainement avoir d’autres missions pour lui.
La voix pénétrant doucement, l’esprit du mercenaire le fit frissonner. Alors, la Pègre était au courant de l’identité de Corvus ? Voici qui était embêtant -ou pas- étant donné qu’il vivait majoritairement à la capitale du Reike où, fort heureusement, la Pègre du Baron était inexistante. Les services secrets reikois avait fait un excellent travail là-dessus d’ailleurs, Lysandre ne pouvait que le souligner.
En tout cas, bien que frissonnant, le bras-droit du Cœur se contrôla un maximum, tentant d’éviter de montrer la peur qui, doucement, l’envahissait. Mais, pourquoi avait-il peur ? Ce n’était certainement pas parce que la Pègre connaissait l’identité de leur client, mais plutôt à cause de ce que ce dernier lui ferait, à cause de son échec. Oui, Corvus avait pu se défouler comme bon lui semblait sur cette pute, mais, pourtant, son identité avait fuité. Il n’admettrait certainement pas sa faute et préférerait la remettre sur celui qui était allé chercher la catin, à savoir, Lysandre.
Un léger rictus s’échappa d’entre les lèvres du mercenaire, accompagné d’un sourire malicieux, presque provocateur. Il se leva et, contempla de sa hauteur, la Chef de Cellule.
« C’est entendu, je lui transmettrai votre message, bien que je doute qu’il ne s’y intéresse plus que cela. Bonne soirée. » Répondit-il, froidement, avant d’être raccompagné à la sortie. Une fois à la surface, Lysandre repartit en direction de la demeure du Cœur. L’entièreté de son être tremblotait. Ça y est, la peur s’était emparée de lui.
Aussitôt rentré au manoir Sanariel de Kyouji, Lysandre se présenta au bureau du maître des lieux, sachant qu’à cette heure-ci, il était certainement en train de travailler sur les différents dossiers comprenant le budget du Reike et, peut-être même de la ville. Effectivement, il était bien là, assis sur son prestigieux trône, fait de bois noble et de velours pourpre.
À peine son bras droit entré dans son bureau, que le Cœur laissa ses prunelles écarlates glisser jusqu’à son regard d’acier. Aucune expression n’était discernable sur son visage lisse, rien, il restait de marbre. Il détestait être dérangé à cette heure-ci, surtout après avoir mené ses petites affaires sur la catin. Il rebaissa la tête, mirant attentivement les chiffres s’offrant à lui.
« Que viens-tu faire ici à cette heure-ci, Sylas ? Tu ne devrais pas regagner la cabane que je te laisse habiter ? » Pesta-t-il à l’encontre de son lointain neveu. « Parle, dépêche-toi, je n’ai pas que ça à faire. Tu me déconcentres à rester planté là comme un piquet. » Cracha-t-il, alors que le mercenaire vînt seulement de pénétrer dans le bureau.
« Sieur Sanariel. Avec tout le respect que je vous dois, il semblerait que nous ayons un assez grave problème. Et par nous, je veux dire vous. La nouvelle Chef de Cellule souhaite vous… » Répondit-il, la voix tremblotante, avant de se faire couper par son supérieur.
« Nouvelle ? Tu te fous de moi, Sylas ? » Demanda-t-il, frappant sur son bureau et haussant la voix. « Il y a une nouvelle chef de Cellule et, comme l’imbécile que tu es, tu as jugé bon de commercer avec elle, alors que nous ne savons rien de son identité ? » Continua-t-il, se levant désormais de son assise.
« Mais, Maître Sanariel… je… » Répondit-il faiblement, avant d’être de nouveau coupé.
« Tu quoi, Sylas ? Parle, dépêche-toi. Qu’est-ce qu’elle a, cette nouvelle chef de Cellule ? » Pesta-t-il de nouveau, commençant à entreprendre une marche vers son sous-fifre.
« Elle m’a demandé de vous transmettre un message. Si je me souviens bien de ce qu’elle m’a dit, et c’est mot pour mot, hmm. La pègre est au courant de vos agissements et de votre identité et, il serait préférable pour vous de « fourrer » votre nez ailleurs. Aussi a-t-elle ajouté qu’elle doute que le Conseil de la Main n’approuve ce genre de « pratiques clandestines ». Il faut prendre cela comme un avertissement. Oh, et, aussi, ses prostituées n’ont pas à être marquées de vos initiales. Elles sont ses propriétés et, il faut les respecter comme telles. » Conta-t-il, tout en marquant une pause, laissant ses prunelles d’acier croiser le regard du Cœur.
« C’est à peu près tout. » Conclut-il finalement, observant les réactions de son oncle lointain.
« Intéressant. Non seulement, elle sait qui je suis mais, en plus, elle ose me menacer, moi ? Pour qui elle se prend ? » Déclara-t-il, laissant un léger rictus lui échapper, tandis que son visage à la pâleur surnaturelle se fendit d’un large sourire. « Ses propriétés en plus ? Que c’est poétique. Ces putes, je les paye, pas elle. Alors qu’elle aille se faire foutre. » Pesta-t-il de nouveau. Visiblement, l’annonce de son bras droit l’avait mis de bien mauvaise humeur.
S’approchant d’un porte manteau, le Cœur s’empara d’une cape complètement noire, puis l’enfila, cachant son visage lisse et pâle. Ses prunelles écarlates glissèrent jusqu’au regard d’acier de son bras droit, puis de nouveau, il lui adressa la parole.
« Si je ne suis pas de retour au lever du soleil, je veux que tu préviennes l’Oreille de ma disparition, instantanément. Il saura me localiser grâce au sceau des Ministres et, ainsi, la Pègre de Kyouji connaîtra une nouvelle descente des autorités. Est-ce que c’est clair, Sylas ? » Demanda le Cœur du Reike, un sourire malicieux dissimulé sous sa cape.
« Bien entendu, maître. » Répondit-il, tout en s’inclinant devant le Ministre.
Se rendant sur le balcon, alors que les rayons de la lune étaient dissimulés derrière l’épaisse couche de nuages, Corvus déploya ses ailes de corbeau, puis s’envola en direction de l’entrée des souterrains de Kyouji.
De nouveau dans une grande place, le Cœur, toujours dissimulé sous cette cape entièrement sombre, fut approché par l’un des hommes de la Pègre local. Un homme d’une taille moyenne, humain et, avec une chevelure de feu. Bien évidemment, il était difficile de ne pas remarquer un être aussi imposant que le vampire.
« J’aimerais m’entretenir avec la nouvelle Chef de la Cellule de prostitution. Et c’est urgent, je n’ai pas une seule seconde à perdre. » Cracha-t-il, mirant de ses prunelles écarlates son interlocuteur, les crocs sortis.
« M’sieur, j’suis désolé, mais on ne rencontre pas les Chef de Cellule comme ça. Vous êtes qui d’abord ? » Demanda-t-il, portant sa main à son ceinturon, prêt à dégainer son arme. Il sifflota légèrement, appelant ses petits copains. Tous s’approchèrent d’un pas lent vers le vampire.
« Enfin, il est inutile de réagir comme cela. Je me répète, je suis pressé et donc, je n’ai pas de temps à perdre. » Répondit-il, froidement. Il plongea quelques secondes sa main dans le noir de sa cape, puis sortit une bourse pleine de pièces. « Prends ça, ça devrait faire l’affaire. Et, mène-moi là où je pourrais rencontrer cette chef. » Demanda-t-il, d’un ton sec. L’homme s’empara de la bourse, vérifia son contenu et, il fit un signe de la tête.
Ainsi, il leva le bras, indiquant aux autres membres de la pègre de retourner à leurs occupations. Puis, l’humain à la chevelure de feu entama une marche, conduisant le vampire dans l’une des salles communes de la Cellule de Prostitution, dans la même où était Lysandre plus tôt. Bien évidemment, pour que cela ne soit pas trop simple, il prit soin de retirer la capuche du vampire, puis de lui bander les yeux, afin qu’il ne voit rien du tout. Puis, l’être à la chevelure de feu partit chercher la Chef de Cellule.
Ironiquement, Corvus s’installa à la même place que Lysandre. Il prit, bien évidemment, le soin de retirer cette cape d’Ébène qui cachait son magnifique visage. De toute façon, la pègre connaissait soi-disant son identité. Et, même si elle ne la connaissait pas, il n’en avait absolument rien à foutre. Le Sanariel était un homme avec du cran, allant jusque dans les souterrains de la ville. Dangereux, très dangereux pour un Ministre. Mais, au pire, il avait pris ses dispositions et, il ne manquerait pas de les énoncer à cette femme.
Après quelques minutes à patienter, la Danse-Mort fit enfin son apparition devant Corvus. Il se leva aussitôt cette dernière dans son champ de vision, puis, il tenta de ressentir son sang. Étrangement, il ne sentit pas grand-chose, si ce n’était que la personne face à lui fût morte. Une liche, certainement, car, il avait la même sensation en ressentant son être, qu'avec son amie, Cyradil. Plongeant ses prunelles sanguines dans le supposé regard de la liche, dont le visage était couvert par un masque, le Cœur se fendit d’un large sourire provocateur.
« J’imagine que vous êtes la nouvelle Chef de Cellule. Corvus Sanariel, Ministre des Finances du Reike, ravi de faire votre connaissance. J’imagine que vous vous demandez certainement pourquoi moi, Cœur du Reike, me suis-je déplacé jusqu’ici, dans cet endroit de pouilleux de la basse ville. » Pesta-t-il ricanant légèrement.
« Mon second m’a bien transmis votre message, alors, j’ai tenu à venir personnellement. Pas d’inquiétude, j’ai pris mes dispositions. Si je ne suis pas chez moi au lever du Soleil, alors l’Oreille sera au courant de ma disparition et, pourra me localiser à l’aide du sceau de la Main. Donc, si nous pouvions conclure rapidement à un arrangement, ça m’arrangerait. Dans le cas contraire, les espions, mais aussi l’armée, débarquera ici pour tout détruire, encore une fois. Ça serait embêtant, n’est-ce pas ? Et, ce n’est pas vraiment souhaitable. Mais, encore que, je repars bientôt pour Ikusa, donc ce qui pourrait arriver à vous ou vos petits amis gangsters, ce ne sont pas mes problèmes. » Cracha-t-il, un sourire mauvais décorant son visage.
« Vous ne me semblez pas être de ces pouilleux de la basse ville, comme je les appelle. Alors, je suis certain que vous saurez faire preuve de courtoisie et, que vous m’offrirez un rafraîchissement. Et pas empoisonné, cela va de soi. » Ajouta-t-il, tout en maintenant son sourire mauvais sur son visage à la pâleur surnaturelle.
Décidément, Corvus Sanariel était un as dans les entrées et, surtout, il aimait prendre des risques. C’était insensé et, surtout lorsque l’on est fliqué en permanence, de se rendre dans les souterrains de la ville de Kyouji. Mais bon, à quoi bon être Ministre et riche si l’on ne pouvait pas profiter un peu de son pouvoir ?
« J’oubliais. La prostituée, je l’ai payée, alors elle m’appartient. Elle repartira d’ailleurs avec moi. Il me semble vous avoir donné une généreuse somme d’argent, non ? Et puis, c’est non négociable. N’oubliez pas, le sceau de la Main. Je me demande bien quelle tête ferait le Baron, si l’Oreille et la Griffe parviendraient à venir jusqu’ici. » Conclut-il, avec son même sourire mesquin.
Il fallait avoir une sacrée paire de couilles pour débouler comme cela dans les souterrains de Kyouji et, en plus, menacer un éminent membre de la Pègre du Baron. Mais bon, c’était le tempérament de Corvus et, il détestait ce genre de petite provocation insensée. À croire que la Danse-Mort ne connaissait rien de lui.
« Retirez donc ce masque, que je puisse contempler la beauté de votre visage de liche. Je serai plus à l’aise pour négocier avec vous. » Ordonna-t-il froidement. « N’oubliez pas, le sceau de la Main. » Cracha-t-il, avec un léger ricanement.
Arrivé dans les souterrains, le mercenaire à la solde du ministre fut isolé dans une pièce, avec des gros bras pour lui tenir compagnie. Il devait y avoir mésentente avec la Danse-Mort sur ce point-là, Lysandre ne mangeait pas de ce pain-là, mais soit. Il se contenta simplement d’attendre que l’on lui donnât l’autorisation de pouvoir regagner la surface et, accessoirement, le domaine Sanariel. Il était évident que ce brave homme ne pouvait s’éterniser ici, que ce soit la volonté de la chef de Cellule ou non, cela lui était totalement indifférent.
Après plusieurs minutes d’attente, la Danse-Mort daignât enfin se dévoiler au mercenaire, à l’ami du Lycanthrope. Voyant cette belle femme, bien que masquée, venir jusqu’à lui, Lysandre laissa un délicat sourire franc décorer son visage balafré. Il se demandait encore pourquoi il devait faire acte de présence ici. Peut-être n’allait-il pas tarder à le savoir ? Qu’il pût enfin retourner auprès de son maître, qui devait certainement avoir d’autres missions pour lui.
La voix pénétrant doucement, l’esprit du mercenaire le fit frissonner. Alors, la Pègre était au courant de l’identité de Corvus ? Voici qui était embêtant -ou pas- étant donné qu’il vivait majoritairement à la capitale du Reike où, fort heureusement, la Pègre du Baron était inexistante. Les services secrets reikois avait fait un excellent travail là-dessus d’ailleurs, Lysandre ne pouvait que le souligner.
En tout cas, bien que frissonnant, le bras-droit du Cœur se contrôla un maximum, tentant d’éviter de montrer la peur qui, doucement, l’envahissait. Mais, pourquoi avait-il peur ? Ce n’était certainement pas parce que la Pègre connaissait l’identité de leur client, mais plutôt à cause de ce que ce dernier lui ferait, à cause de son échec. Oui, Corvus avait pu se défouler comme bon lui semblait sur cette pute, mais, pourtant, son identité avait fuité. Il n’admettrait certainement pas sa faute et préférerait la remettre sur celui qui était allé chercher la catin, à savoir, Lysandre.
Un léger rictus s’échappa d’entre les lèvres du mercenaire, accompagné d’un sourire malicieux, presque provocateur. Il se leva et, contempla de sa hauteur, la Chef de Cellule.
« C’est entendu, je lui transmettrai votre message, bien que je doute qu’il ne s’y intéresse plus que cela. Bonne soirée. » Répondit-il, froidement, avant d’être raccompagné à la sortie. Une fois à la surface, Lysandre repartit en direction de la demeure du Cœur. L’entièreté de son être tremblotait. Ça y est, la peur s’était emparée de lui.
- - -
Aussitôt rentré au manoir Sanariel de Kyouji, Lysandre se présenta au bureau du maître des lieux, sachant qu’à cette heure-ci, il était certainement en train de travailler sur les différents dossiers comprenant le budget du Reike et, peut-être même de la ville. Effectivement, il était bien là, assis sur son prestigieux trône, fait de bois noble et de velours pourpre.
À peine son bras droit entré dans son bureau, que le Cœur laissa ses prunelles écarlates glisser jusqu’à son regard d’acier. Aucune expression n’était discernable sur son visage lisse, rien, il restait de marbre. Il détestait être dérangé à cette heure-ci, surtout après avoir mené ses petites affaires sur la catin. Il rebaissa la tête, mirant attentivement les chiffres s’offrant à lui.
« Que viens-tu faire ici à cette heure-ci, Sylas ? Tu ne devrais pas regagner la cabane que je te laisse habiter ? » Pesta-t-il à l’encontre de son lointain neveu. « Parle, dépêche-toi, je n’ai pas que ça à faire. Tu me déconcentres à rester planté là comme un piquet. » Cracha-t-il, alors que le mercenaire vînt seulement de pénétrer dans le bureau.
« Sieur Sanariel. Avec tout le respect que je vous dois, il semblerait que nous ayons un assez grave problème. Et par nous, je veux dire vous. La nouvelle Chef de Cellule souhaite vous… » Répondit-il, la voix tremblotante, avant de se faire couper par son supérieur.
« Nouvelle ? Tu te fous de moi, Sylas ? » Demanda-t-il, frappant sur son bureau et haussant la voix. « Il y a une nouvelle chef de Cellule et, comme l’imbécile que tu es, tu as jugé bon de commercer avec elle, alors que nous ne savons rien de son identité ? » Continua-t-il, se levant désormais de son assise.
« Mais, Maître Sanariel… je… » Répondit-il faiblement, avant d’être de nouveau coupé.
« Tu quoi, Sylas ? Parle, dépêche-toi. Qu’est-ce qu’elle a, cette nouvelle chef de Cellule ? » Pesta-t-il de nouveau, commençant à entreprendre une marche vers son sous-fifre.
« Elle m’a demandé de vous transmettre un message. Si je me souviens bien de ce qu’elle m’a dit, et c’est mot pour mot, hmm. La pègre est au courant de vos agissements et de votre identité et, il serait préférable pour vous de « fourrer » votre nez ailleurs. Aussi a-t-elle ajouté qu’elle doute que le Conseil de la Main n’approuve ce genre de « pratiques clandestines ». Il faut prendre cela comme un avertissement. Oh, et, aussi, ses prostituées n’ont pas à être marquées de vos initiales. Elles sont ses propriétés et, il faut les respecter comme telles. » Conta-t-il, tout en marquant une pause, laissant ses prunelles d’acier croiser le regard du Cœur.
« C’est à peu près tout. » Conclut-il finalement, observant les réactions de son oncle lointain.
« Intéressant. Non seulement, elle sait qui je suis mais, en plus, elle ose me menacer, moi ? Pour qui elle se prend ? » Déclara-t-il, laissant un léger rictus lui échapper, tandis que son visage à la pâleur surnaturelle se fendit d’un large sourire. « Ses propriétés en plus ? Que c’est poétique. Ces putes, je les paye, pas elle. Alors qu’elle aille se faire foutre. » Pesta-t-il de nouveau. Visiblement, l’annonce de son bras droit l’avait mis de bien mauvaise humeur.
S’approchant d’un porte manteau, le Cœur s’empara d’une cape complètement noire, puis l’enfila, cachant son visage lisse et pâle. Ses prunelles écarlates glissèrent jusqu’au regard d’acier de son bras droit, puis de nouveau, il lui adressa la parole.
« Si je ne suis pas de retour au lever du soleil, je veux que tu préviennes l’Oreille de ma disparition, instantanément. Il saura me localiser grâce au sceau des Ministres et, ainsi, la Pègre de Kyouji connaîtra une nouvelle descente des autorités. Est-ce que c’est clair, Sylas ? » Demanda le Cœur du Reike, un sourire malicieux dissimulé sous sa cape.
« Bien entendu, maître. » Répondit-il, tout en s’inclinant devant le Ministre.
Se rendant sur le balcon, alors que les rayons de la lune étaient dissimulés derrière l’épaisse couche de nuages, Corvus déploya ses ailes de corbeau, puis s’envola en direction de l’entrée des souterrains de Kyouji.
- - -
De nouveau dans une grande place, le Cœur, toujours dissimulé sous cette cape entièrement sombre, fut approché par l’un des hommes de la Pègre local. Un homme d’une taille moyenne, humain et, avec une chevelure de feu. Bien évidemment, il était difficile de ne pas remarquer un être aussi imposant que le vampire.
« J’aimerais m’entretenir avec la nouvelle Chef de la Cellule de prostitution. Et c’est urgent, je n’ai pas une seule seconde à perdre. » Cracha-t-il, mirant de ses prunelles écarlates son interlocuteur, les crocs sortis.
« M’sieur, j’suis désolé, mais on ne rencontre pas les Chef de Cellule comme ça. Vous êtes qui d’abord ? » Demanda-t-il, portant sa main à son ceinturon, prêt à dégainer son arme. Il sifflota légèrement, appelant ses petits copains. Tous s’approchèrent d’un pas lent vers le vampire.
« Enfin, il est inutile de réagir comme cela. Je me répète, je suis pressé et donc, je n’ai pas de temps à perdre. » Répondit-il, froidement. Il plongea quelques secondes sa main dans le noir de sa cape, puis sortit une bourse pleine de pièces. « Prends ça, ça devrait faire l’affaire. Et, mène-moi là où je pourrais rencontrer cette chef. » Demanda-t-il, d’un ton sec. L’homme s’empara de la bourse, vérifia son contenu et, il fit un signe de la tête.
Ainsi, il leva le bras, indiquant aux autres membres de la pègre de retourner à leurs occupations. Puis, l’humain à la chevelure de feu entama une marche, conduisant le vampire dans l’une des salles communes de la Cellule de Prostitution, dans la même où était Lysandre plus tôt. Bien évidemment, pour que cela ne soit pas trop simple, il prit soin de retirer la capuche du vampire, puis de lui bander les yeux, afin qu’il ne voit rien du tout. Puis, l’être à la chevelure de feu partit chercher la Chef de Cellule.
Ironiquement, Corvus s’installa à la même place que Lysandre. Il prit, bien évidemment, le soin de retirer cette cape d’Ébène qui cachait son magnifique visage. De toute façon, la pègre connaissait soi-disant son identité. Et, même si elle ne la connaissait pas, il n’en avait absolument rien à foutre. Le Sanariel était un homme avec du cran, allant jusque dans les souterrains de la ville. Dangereux, très dangereux pour un Ministre. Mais, au pire, il avait pris ses dispositions et, il ne manquerait pas de les énoncer à cette femme.
Après quelques minutes à patienter, la Danse-Mort fit enfin son apparition devant Corvus. Il se leva aussitôt cette dernière dans son champ de vision, puis, il tenta de ressentir son sang. Étrangement, il ne sentit pas grand-chose, si ce n’était que la personne face à lui fût morte. Une liche, certainement, car, il avait la même sensation en ressentant son être, qu'avec son amie, Cyradil. Plongeant ses prunelles sanguines dans le supposé regard de la liche, dont le visage était couvert par un masque, le Cœur se fendit d’un large sourire provocateur.
« J’imagine que vous êtes la nouvelle Chef de Cellule. Corvus Sanariel, Ministre des Finances du Reike, ravi de faire votre connaissance. J’imagine que vous vous demandez certainement pourquoi moi, Cœur du Reike, me suis-je déplacé jusqu’ici, dans cet endroit de pouilleux de la basse ville. » Pesta-t-il ricanant légèrement.
« Mon second m’a bien transmis votre message, alors, j’ai tenu à venir personnellement. Pas d’inquiétude, j’ai pris mes dispositions. Si je ne suis pas chez moi au lever du Soleil, alors l’Oreille sera au courant de ma disparition et, pourra me localiser à l’aide du sceau de la Main. Donc, si nous pouvions conclure rapidement à un arrangement, ça m’arrangerait. Dans le cas contraire, les espions, mais aussi l’armée, débarquera ici pour tout détruire, encore une fois. Ça serait embêtant, n’est-ce pas ? Et, ce n’est pas vraiment souhaitable. Mais, encore que, je repars bientôt pour Ikusa, donc ce qui pourrait arriver à vous ou vos petits amis gangsters, ce ne sont pas mes problèmes. » Cracha-t-il, un sourire mauvais décorant son visage.
« Vous ne me semblez pas être de ces pouilleux de la basse ville, comme je les appelle. Alors, je suis certain que vous saurez faire preuve de courtoisie et, que vous m’offrirez un rafraîchissement. Et pas empoisonné, cela va de soi. » Ajouta-t-il, tout en maintenant son sourire mauvais sur son visage à la pâleur surnaturelle.
Décidément, Corvus Sanariel était un as dans les entrées et, surtout, il aimait prendre des risques. C’était insensé et, surtout lorsque l’on est fliqué en permanence, de se rendre dans les souterrains de la ville de Kyouji. Mais bon, à quoi bon être Ministre et riche si l’on ne pouvait pas profiter un peu de son pouvoir ?
« J’oubliais. La prostituée, je l’ai payée, alors elle m’appartient. Elle repartira d’ailleurs avec moi. Il me semble vous avoir donné une généreuse somme d’argent, non ? Et puis, c’est non négociable. N’oubliez pas, le sceau de la Main. Je me demande bien quelle tête ferait le Baron, si l’Oreille et la Griffe parviendraient à venir jusqu’ici. » Conclut-il, avec son même sourire mesquin.
Il fallait avoir une sacrée paire de couilles pour débouler comme cela dans les souterrains de Kyouji et, en plus, menacer un éminent membre de la Pègre du Baron. Mais bon, c’était le tempérament de Corvus et, il détestait ce genre de petite provocation insensée. À croire que la Danse-Mort ne connaissait rien de lui.
« Retirez donc ce masque, que je puisse contempler la beauté de votre visage de liche. Je serai plus à l’aise pour négocier avec vous. » Ordonna-t-il froidement. « N’oubliez pas, le sceau de la Main. » Cracha-t-il, avec un léger ricanement.
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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La Lune de Sang
Feat Corvus
Isolde se tenait sur les balcons, observant son commerce évoluer, telle une reine qui veillait sur ses sujets. Elle détaillait les allées et venues des clients et s’assurait silencieusement du bon déroulé des opérations illégales. Un de ses hommes vint la déranger dans son observation et elle le dévisagea, dissimulée derrière son masque.
- « Parle, Darion ! » dit-elle, passablement agacée.
« Madame, quelqu’un souhaite vous parler, il a lourdement insisté… » répondit d’une voix rauque, l’homme aux cheveux roux flamboyant.
Intriguée, elle se pencha légèrement pour scruter de nouveau depuis le balcon et elle aperçut effectivement le nouveau venu. L’individu était entré dans la salle commune de la maison close et vint s’asseoir après avoir ôté le tissu qui dissimulait son visage pâle. La nécromancienne reconnut aussitôt les traits de Corvus. Furieuse, elle s’avança rapidement vers l’homme de main et le fixait à travers son masque.
- « Tu as osé amener cet homme ici, incapable ! » cracha-t-elle. L’homme baissa les yeux et semblait regretter son action.
« Je vous demande pardon pour cette erreur. »
La Danse-mort ne semblait néanmoins pas disposée à lui pardonner si facilement. Elle savait que la venue du Cœur pouvait avoir des conséquences désastreuses pour la pègre. Et surtout pour elle, s’il découvrait sa véritable identité. Elle ne le permettait pas. Sa colère bouillonnait à l’intérieur et elle avait envie de gifler le misérable.
- « Nous réglerons cela plus tard. » dit-elle, en promesse de représailles. Il avait mis en péril leur organisation et sa couverture, il devait le payer. « Suis-moi. » Pour le moment, autant se rendre utile. Mais elle comptait bien s’assurer qu’il payât pour son erreur de jugement. L’homme avala difficilement sa salive, puis suivit sa chef sans broncher.
Isolde observa Corvus dans l’ombre un instant, avant de venir à sa rencontre. Elle était méfiante et contrariée, mais elle se chargeait de ne pas le montrer. Son masque renforçant évidemment son impassibilité. Elle devait rester vigilante et prendre les mesures adéquates pour préserver son identité et les intérêts de la pègre.
Elle restait profondément agacée par la présence du ministre dans les souterrains de la pègre. Elle lui avait demandé de rester à l’écart, par l’intermédiaire de son bras droit. Et il avait agi comme un adolescent impulsif, en débarquant dans le royaume du crime. Elle était perplexe quant à ses motivations et ce qu’il espérait obtenir en venant en ces lieux. Il demeurait un être influent, mais elle ne se laissait pas intimider facilement. Il jouait un jeu dangereux, mais Isolde n’était pas en reste lorsqu’il s’agissait de mener ce genre de danse.
En le voyant se lever à son approche, elle ne put s’empêcher de remarquer son air provoquant, qui l’irritait encore davantage. Elle restait sur ses gardes, elle le savait manipulateur. Mais son savoir sur lui faisait qu’elle avait une longueur d’avance. Elle savait que Corvus ne connaissait pas sa véritable identité, elle comptait bien maintenir cette dissimulation et en tirer profit. Son esprit était vif et elle devait rester prudente lors de ses échanges avec lui.
Face à ses menaces, elle sentait sa colère monter encore en elle. Elle méprisait son arrogance et son air suffisant. Il tentait de s’imposer dans ses affaires et elle détestait cela au plus haut point. Toutefois, à l’inverse de lui, elle allait agir méticuleusement, mettant de côté son impulsivité.
- « Ministre Sanariel... » débuta-t-elle, avec une fausse courtoisie dans la voix. « Votre opinion de vous-même est si haute que vous pensez me faire plier face à vos menaces… Sachez que la pègre de Kyouji n’est pas sous vos ordres. » Elle laissa planer un long silence, le forçant à ressentir sa cruauté froide et l’ambiance sinistre qu’elle imposait. Il pensait avoir pris ses dispositions, mais cela ne l’empêchait pas de lui infliger la punition que ce petit être arrogant méritait. Et dont il se souviendrait longtemps. Isolde était prête à tout pour défendre ses intérêts, même si cela impliquait de se montrer cruelle envers un ministre. C’était lui qui avait osé s’aventurer ici, dans son domaine, pensant qu’il serait protégé par son statut. Défier Isolde n’était pas la chose la plus sage que l’argentier avait accompli.
Agacée, elle soupira doucement. Elle n’allait pas se laisser dicter ses actions par cet individu méprisable, aussi bien placé fût-il.
- « Vous n’êtes pas dans votre manoir ici, prêt à vous faire servir bien confortablement. » répondit-elle d’une voix cassante. Son ton était clair, elle ne tolérait aucun signe de soumission et de faiblesse face à lui. Elle n’hésitait pas à lui rappeler qui était le chef ici, son autorité n’avait pas à être bafouée devant ses hommes et ses filles.
Elle ne permettait à quiconque de lui parler de la sorte et d’oser compromettre son pouvoir et sa place dans l’empire du crime.
- « Vous avez choisi de venir de votre plein gré, vous êtes donc soumis à mes conditions, aux mêmes règles que n’importe quel intrus. Ici c’est mon territoire, peu m’importe que vous soyez ministre, vous n’êtes qu’un pion, sujet aux lois de la pègre. Donc inutile de vous cacher derrière vos fonctions. » ajouta-t-elle, le ton glacial et les yeux noirs, derrière son masque impénétrable.
Elle marqua une pause et Corvus en profita pour parler de son argent et de la prostituée qu’il avait payé. Isolde éclata d’un rire fort et mauvais. Son audace s’apparentait maintenant à de la bêtise pure et dure. La liche le fixait avec mépris et un certain dégoût pour sa personne, en redressant la tête de manière supérieure. L’atmosphère était affreusement tendue entre eux et l’ambiance n’allait pas pour se détendre.
La mage ne comptait pas plier devant les attentes du vampire, pas de place pour les compromis.
- « Peu importe la somme d’argent dépensée, mes filles ne sont pas à vendre. » lança-t-elle à son vis-à-vis. « Et quelles têtes feraient vos collègues de la Main, en apprenant que le Cœur du Reike se pavane dans les bas-fonds de Kyouji ? Et se permet de s’offrir des plaisirs charnels illégaux avec l’argent de l’Empire ? » ajouta-t-elle, à présent sournoise et provocante.
Elle ne put retenir un sourire narquois, tant la présence du ministre le mettait lui-même en fâcheuse posture. Sa prétention le rendait idiot et vulnérable. D’un geste de la main, elle fit signe à plusieurs de ses hommes de venir s’emparer de lui. Ils formèrent rapidement un cercle autour de Corvus. Les regards étaient menaçants et ils ne tardèrent pas à saisir le grand argentier. Celui-ci n’était pas en position d’exiger quoique ce fût et il allait s’en rendre compte. Pendant ce temps, Isolde canalisait sa magie du feu entre ses mains. Les flammes d’un noir profond commencèrent à jaillir, créant de sombres étincelles entre ses doigts fins. D’une intensité ardente, elles jaillirent peu à peu. Elle savait que les vampires développaient une sensibilité au feu et elle comptait bien utiliser cette faiblesse à son avantage. Les flammes noires crépitant dans ses mains, la nécromancienne se rapprocha de Corvus, maintenu et à présent attaché solidement sur une chaise, par des chaînes métalliques. En difficulté pour se mouvoir et les flammes ardentes proches de son visage.
- « Vous semblez avoir oublié votre position, Corvus. » Sa voix se faisait menaçante et affreusement basse et calme en apparence. « Vous êtes à ma merci. Vous pouvez bien tenter de jouer les puissants ministres, mais je vais vous faire regretter d’être venu malgré mes avertissements. » Et elle brûla la partie gauche de son visage, sous les flammes du néant. Se délectant de sa souffrance, elle se pencha doucement vers lui. « Le sceau dont vous parlez… serait-ce cette bague que vous arborez si fièrement à votre doigt ? » demanda-t-elle, sur un ton joueur. La torture l’excitait et lui redonnait l’envie de s’amuser et d’être de bonne humeur. Elle avait envie de continuer. De le faire souffrir, de l’écraser sous sa botte comme un vulgaire insecte. Elle n’avait aucune intention de reculer devant le ministre, elle était prête à user de toute la force dont elle disposait pour le faire plier.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
La Chef de Cellule visait juste, comme si elle avait déjà eu affaire à lui. Corvus était un homme égoïste, imbu de sa personne et surtout, il pensait avoir tous les droits et, sur tout. Alors, lorsque son interlocutrice lui expliqua, dans toute sa courtoisie, que le réseau de la Pègre locale n’était pas sous ses ordres, le Ministre des Finances laissa un large sourire décorer son visage à la pâleur surnaturelle. Un sourire provocateur, comme s’il cherchait à attiser la colère de la liche.
Pour lui, ce n’était pas seulement la Pègre de Kyouji qui n’était pas à ses ordres, c’était bien plus que cela. Il était un membre de la Main, de ce fait et, malgré le dernier décret, il se sentait supérieur au Seigneur local et pensait avoir un droit de regard et de décision sur ce qui concernait sa ville natale, tant il trouvait Crocell faible et inutile. Mais, durant les rassemblements, il était obligé de se montrer courtois avec cette personne.
Même le ton froid qu’employait son interlocutrice ne suffisait pas à refroidir le vampire, tant il se pensait supérieur, même lorsqu’il n’était pas chez lui. Alors, la tentative de la liche semblait avoir échoué, Corvus ne ressentit rien de spécial, si ce n’était qu’il se sentît mis en valeur. À vrai dire, pour réussir à s’imposer face au vampire, tant il était têtu, il fallait soit être l’Empereur-Dragon, soit l’Impératrice-Dragon, qui étaient ses supérieurs directs. Sinon, lorsqu’il avait décidé qu’il n’eût pas de comptes à rendre, il prenait ses airs supérieurs ou se contenta de hocher la tête, comme pour donner satisfaction à son interlocuteur.
C’était exactement ce qu’il fit à son interlocutrice. Un simple hochement de tête, comme pour acquiescer les premières paroles qu’elle lui accordât, alors qu’il n’en eût absolument rien à faire.
« Ce n’est peut-être pas mon Manoir, c’est vrai. Mais je suis ici chez moi, comme partout dans cette ville. Ce n’est pas la peine de prendre vos grands airs avec moi. » Cracha-t-il, comme pour casser son interlocutrice. Ce qui, visiblement, ne marchait pas. Elle restait stoïque, n’en avait que faire de ses menaces. Car, elle l’avait bien dit, il n’avait aucun pouvoir ici-bas. Sa présence ici, si elle venait à fuiter, ne pouvait lui apporter qu’une masse de problèmes avec les autres membres de la Main.
Les paroles suivantes de son interlocutrice le firent de nouveau sourire. Mais, un sourire plus faible, moins provocateur, comme s’il commençait à, petit à petit, prendre conscience de son erreur. Venir ici était, certainement, la pire des décisions qu’il pût prendre. Surtout en bluffant sur le sceau de la Main, qui n’était qu’un ramassis de conneries. Il n’y avait pas de moyen de retrouver sa position. Personne ne lui viendrait en aide si jamais il venait à se faire kidnapper.
Seulement, hautain comme était le Cœur, il ne pouvait s’empêcher de lui répondre.
« Parce qu’il y a des lois ici-bas ? Dans votre monde de sauvage gouverné par un adolescent en pleine crise ? Il me semble que vous êtes sur le territoire du Reike, pas dans une quelconque Cité-État. La loi qui règne ici est celle du Reike, pas la vôtre. Ce n’est pas votre territoire, Ma Dame, c’est le mien. Et, je ne suis pas plus un pion que vous, ma chère. Finalement, nous sommes tous les pions de quelqu’un qui nous domine, n’est-ce pas ? » Répondit le Cœur, froidement, sans prendre la peine d’attendre une quelconque réponse de son interlocutrice. Il était égocentrique, mais pas idiot, il savait qu’il n’était pas l’Empereur du Reike et que, de ce fait, il n’était pas tout puissant, du moins, pas totalement.
Les filles qui n’étaient pas à vendre, c’était une chose. La tête que feraient les collègues de Corvus, c'en était une autre. Surtout Cyradil, pour qui il avait une certaine affection. Mais, encore une fois, la provocation de la Chef de Cellule l’avait mis dans un état second, fou de rage, il ne prenait pas vraiment la peine de réfléchir aux avis de ses collègues. S’ils n’étaient pas contents, c’était pareil.
Dépenser le trésor de l’Empire pour son plaisir personnel ? Même Corvus n’était pas assez fou pour faire ce genre de chose. Une telle action serait du pur suicide, il n’osait même pas imaginer ce que lui ferait Tensai en de telle condition. Certainement la mort, s’il avait de la chance, sinon, le bannissement pur et dur de la grande nation reikoise.
Ainsi, le vampire se fendit d’un faible sourire narquois, tandis que ses prunelles écarlates glissèrent en direction du magnifique masque de son interlocutrice.
« Très bien, pas besoin de les vendre alors. Je n’ai qu’à simplement les emporter avec moi. » Déclara le Cœur, ses prunelles se mirent à briller intensément. « Il me suffit d’attendre qu’elles sortent du trou à rats dans lequel elles se terrent, puis de les chasser une fois qu’elles sont à ma portée, non ? C’est aussi simple que cela. » Continua-t-il, un rire mauvais s’échappant d’entre ses lèvres.
« Par ailleurs, ce n’est pas l’argent de l’Empire que je dépense pour me payer vos putes. N’oubliez pas que je suis incroyablement riche. Si je désire intensément obtenir quelque chose, je l’obtiens. » Argumenta-t-il, ne mâchant pas ses mots.
Voyant les hommes de la Pègre s’avancer vers lui, le Grand Argentier reikois ne fit rien, pas un geste brusque. Après tout, il n’avait absolument rien à craindre. Alors, il se laissa faire. Le voilà assis sur une chaise de mauvaise facture, bien loin du magnifique trône qui siège dans le bureau de son Manoir.
Seulement, son assise n’était pas le seul problème. Corvus, dans un premier temps, arqua un sourcil, puis, ses prunelles sanguines s’écarquillèrent à la vue de la magie de feu de son interlocutrice. S’il était tenace et, n’avait point peur de la douleur, celle provoquée par le feu était de loin la pire, pour un être de sa race.
Lorsque Isolde déposa sa main sur le visage du vampire, celui-ci poussa quelques cris de douleur contrôlés, ne voulant pas faire d’aveux de faiblesse face à son interlocutrice. Il était venu en pensant être supérieur, alors il repartirait comme tel. Inutile de se laisser intimider par un tel personnage.
Ceci-dit, même avec une régénération aussi exceptionnelle que la sienne, une blessure d’une telle intensité allait être longue à guérir entièrement. La liche avait fait fort sur ce coup-là, il était important de le souligner.
Il profita néanmoins de sa proximité avec la Chef de Cellule pour humer le délicieux liquide pourpre qui parcourait ses veines. Écouter les battements de cœur qui, étrangement, étaient au ralenti. Cette sensation, cette odeur, exactement la même expérience que celle qu’eût Corvus avec Cyradil. Cette fois-ci plus de doutes, elle était bien une liche. Seulement, quelque chose semblait attirer le vampire, sans que ce dernier ne sût quoi.
Les yeux fixés dans ceux de son interlocutrice, Corvus secréta du sang dans sa bouche, à l’aide de sa magie, puis le cracha au visage de son interlocutrice.
« Personne ne me domine. Vos avertissements ne sont rien pour moi. Torturez-moi autant que vous le souhaitez, j’ai vécu bien pire que tout ce que peut imaginer votre cerveau d’imbécile chef de Cellule. » Grogna-t-il. De la provocation mélangée à de la méchanceté, intéressant.
Le regard écarlate du Cœur se dirigea ensuite sur la bague qu’il portait au doigt. Une magnifique chevalière avec en son centre, un éclat de rathonite. Ce bijou était totalement unique et, il lui permettait d’acquérir une certaine résistance au Soleil, astre divin pour certains des plus fous de cette nation, astre assassin pour les personnes comme Corvus, les impitoyables vampires, sentinelles de la nuit.
C’était la parfaite occasion pour faire comprendre à son interlocutrice que le Sceau de la Main était réel. En fait, c’était certainement la seule occasion. Se fendant d’un sourire amusé, Corvus fixa sa chevalière intensément.
« Oui, c’est bien le sceau de la Main, qui permettra à l’Oreille de débarquer d’un moment à l’autre pour vous réduire à Néant. Il est absolument impossible de me la retirer, elle est liée magiquement à mon être. » Fit le Cœur, pensant avoir une longueur d’avance sur la Chef de Cellule.
Pour lui, ce n’était pas seulement la Pègre de Kyouji qui n’était pas à ses ordres, c’était bien plus que cela. Il était un membre de la Main, de ce fait et, malgré le dernier décret, il se sentait supérieur au Seigneur local et pensait avoir un droit de regard et de décision sur ce qui concernait sa ville natale, tant il trouvait Crocell faible et inutile. Mais, durant les rassemblements, il était obligé de se montrer courtois avec cette personne.
Même le ton froid qu’employait son interlocutrice ne suffisait pas à refroidir le vampire, tant il se pensait supérieur, même lorsqu’il n’était pas chez lui. Alors, la tentative de la liche semblait avoir échoué, Corvus ne ressentit rien de spécial, si ce n’était qu’il se sentît mis en valeur. À vrai dire, pour réussir à s’imposer face au vampire, tant il était têtu, il fallait soit être l’Empereur-Dragon, soit l’Impératrice-Dragon, qui étaient ses supérieurs directs. Sinon, lorsqu’il avait décidé qu’il n’eût pas de comptes à rendre, il prenait ses airs supérieurs ou se contenta de hocher la tête, comme pour donner satisfaction à son interlocuteur.
C’était exactement ce qu’il fit à son interlocutrice. Un simple hochement de tête, comme pour acquiescer les premières paroles qu’elle lui accordât, alors qu’il n’en eût absolument rien à faire.
« Ce n’est peut-être pas mon Manoir, c’est vrai. Mais je suis ici chez moi, comme partout dans cette ville. Ce n’est pas la peine de prendre vos grands airs avec moi. » Cracha-t-il, comme pour casser son interlocutrice. Ce qui, visiblement, ne marchait pas. Elle restait stoïque, n’en avait que faire de ses menaces. Car, elle l’avait bien dit, il n’avait aucun pouvoir ici-bas. Sa présence ici, si elle venait à fuiter, ne pouvait lui apporter qu’une masse de problèmes avec les autres membres de la Main.
Les paroles suivantes de son interlocutrice le firent de nouveau sourire. Mais, un sourire plus faible, moins provocateur, comme s’il commençait à, petit à petit, prendre conscience de son erreur. Venir ici était, certainement, la pire des décisions qu’il pût prendre. Surtout en bluffant sur le sceau de la Main, qui n’était qu’un ramassis de conneries. Il n’y avait pas de moyen de retrouver sa position. Personne ne lui viendrait en aide si jamais il venait à se faire kidnapper.
Seulement, hautain comme était le Cœur, il ne pouvait s’empêcher de lui répondre.
« Parce qu’il y a des lois ici-bas ? Dans votre monde de sauvage gouverné par un adolescent en pleine crise ? Il me semble que vous êtes sur le territoire du Reike, pas dans une quelconque Cité-État. La loi qui règne ici est celle du Reike, pas la vôtre. Ce n’est pas votre territoire, Ma Dame, c’est le mien. Et, je ne suis pas plus un pion que vous, ma chère. Finalement, nous sommes tous les pions de quelqu’un qui nous domine, n’est-ce pas ? » Répondit le Cœur, froidement, sans prendre la peine d’attendre une quelconque réponse de son interlocutrice. Il était égocentrique, mais pas idiot, il savait qu’il n’était pas l’Empereur du Reike et que, de ce fait, il n’était pas tout puissant, du moins, pas totalement.
Les filles qui n’étaient pas à vendre, c’était une chose. La tête que feraient les collègues de Corvus, c'en était une autre. Surtout Cyradil, pour qui il avait une certaine affection. Mais, encore une fois, la provocation de la Chef de Cellule l’avait mis dans un état second, fou de rage, il ne prenait pas vraiment la peine de réfléchir aux avis de ses collègues. S’ils n’étaient pas contents, c’était pareil.
Dépenser le trésor de l’Empire pour son plaisir personnel ? Même Corvus n’était pas assez fou pour faire ce genre de chose. Une telle action serait du pur suicide, il n’osait même pas imaginer ce que lui ferait Tensai en de telle condition. Certainement la mort, s’il avait de la chance, sinon, le bannissement pur et dur de la grande nation reikoise.
Ainsi, le vampire se fendit d’un faible sourire narquois, tandis que ses prunelles écarlates glissèrent en direction du magnifique masque de son interlocutrice.
« Très bien, pas besoin de les vendre alors. Je n’ai qu’à simplement les emporter avec moi. » Déclara le Cœur, ses prunelles se mirent à briller intensément. « Il me suffit d’attendre qu’elles sortent du trou à rats dans lequel elles se terrent, puis de les chasser une fois qu’elles sont à ma portée, non ? C’est aussi simple que cela. » Continua-t-il, un rire mauvais s’échappant d’entre ses lèvres.
« Par ailleurs, ce n’est pas l’argent de l’Empire que je dépense pour me payer vos putes. N’oubliez pas que je suis incroyablement riche. Si je désire intensément obtenir quelque chose, je l’obtiens. » Argumenta-t-il, ne mâchant pas ses mots.
Voyant les hommes de la Pègre s’avancer vers lui, le Grand Argentier reikois ne fit rien, pas un geste brusque. Après tout, il n’avait absolument rien à craindre. Alors, il se laissa faire. Le voilà assis sur une chaise de mauvaise facture, bien loin du magnifique trône qui siège dans le bureau de son Manoir.
Seulement, son assise n’était pas le seul problème. Corvus, dans un premier temps, arqua un sourcil, puis, ses prunelles sanguines s’écarquillèrent à la vue de la magie de feu de son interlocutrice. S’il était tenace et, n’avait point peur de la douleur, celle provoquée par le feu était de loin la pire, pour un être de sa race.
Lorsque Isolde déposa sa main sur le visage du vampire, celui-ci poussa quelques cris de douleur contrôlés, ne voulant pas faire d’aveux de faiblesse face à son interlocutrice. Il était venu en pensant être supérieur, alors il repartirait comme tel. Inutile de se laisser intimider par un tel personnage.
Ceci-dit, même avec une régénération aussi exceptionnelle que la sienne, une blessure d’une telle intensité allait être longue à guérir entièrement. La liche avait fait fort sur ce coup-là, il était important de le souligner.
Il profita néanmoins de sa proximité avec la Chef de Cellule pour humer le délicieux liquide pourpre qui parcourait ses veines. Écouter les battements de cœur qui, étrangement, étaient au ralenti. Cette sensation, cette odeur, exactement la même expérience que celle qu’eût Corvus avec Cyradil. Cette fois-ci plus de doutes, elle était bien une liche. Seulement, quelque chose semblait attirer le vampire, sans que ce dernier ne sût quoi.
Les yeux fixés dans ceux de son interlocutrice, Corvus secréta du sang dans sa bouche, à l’aide de sa magie, puis le cracha au visage de son interlocutrice.
« Personne ne me domine. Vos avertissements ne sont rien pour moi. Torturez-moi autant que vous le souhaitez, j’ai vécu bien pire que tout ce que peut imaginer votre cerveau d’imbécile chef de Cellule. » Grogna-t-il. De la provocation mélangée à de la méchanceté, intéressant.
Le regard écarlate du Cœur se dirigea ensuite sur la bague qu’il portait au doigt. Une magnifique chevalière avec en son centre, un éclat de rathonite. Ce bijou était totalement unique et, il lui permettait d’acquérir une certaine résistance au Soleil, astre divin pour certains des plus fous de cette nation, astre assassin pour les personnes comme Corvus, les impitoyables vampires, sentinelles de la nuit.
C’était la parfaite occasion pour faire comprendre à son interlocutrice que le Sceau de la Main était réel. En fait, c’était certainement la seule occasion. Se fendant d’un sourire amusé, Corvus fixa sa chevalière intensément.
« Oui, c’est bien le sceau de la Main, qui permettra à l’Oreille de débarquer d’un moment à l’autre pour vous réduire à Néant. Il est absolument impossible de me la retirer, elle est liée magiquement à mon être. » Fit le Cœur, pensant avoir une longueur d’avance sur la Chef de Cellule.
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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La Lune de Sang
Feat Corvus
Le sang craché par Corvus éclaboussa le masque de porcelaine de la Danse-Mort, laissant une traînée cramoisie glisser lentement sur celui-ci. Elle sortit alors un bout de tissu et essuya son masque avec soin, prenant le temps d’enlever toute trace. Puis elle se pencha vers le vampire.
- « Voilà qu’il crache du sang comme un pauvre animal blessé… oh... » dit-elle d’une voix faussement mielleuse, se terminant en un rire sardonique.
Isolde demeurait stoïque sous son masque, bien que les mots arrogants et le sourire narquois de son vis-à-vis eussent le don de l’agacer. Les provocations du ministre et son égo démesuré avaient scellé son sort, ses paroles étaient comme du venin, imbuvables et acides. Il devenait l’incarnation de ce que la mage méprisait parmi les vivants ou les morts. Elle avait envie de le réduire à l’état de misérable loque, il aurait subit les conséquences de son impertinence s’il n’était pas membre de la Main. Pour autant, il n’allait pas s’en sortir aussi facilement. La mage canalisa de nouveau sa magie de feu, laissant les sombres étincelles crépiter sur sa main. Puis elle plaqua cette dernière contre la joue du vampire, laissa la chaleur brûler une nouvelle fois sa peau. L’odeur de chair brûlée emplit la pièce.
- « Blablabla. » Murmura-t-elle. « Arrête donc de jacasser, ton arrogance ne t’est d’aucune aide. Tu n’es qu’un petit sac de chair prétentieux. Et ta chair brûle. » lança-t-elle, sa voix froidement sinistre. « Continue de pousser des petits cris, j’apprécie tant cette douce mélodie. »
La liche appuya une dernière fois contre la joue du vampire, les flammes noires brûlant cette dernière. La chair grésillait, cuite à point. Puis elle relâcha sa prise avant de se redresser et contempler son œuvre sur le visage de sa victime.
- « Personne ne te domine, hum ? » prononça-t-elle distinctement, en répétant les paroles du ministre. Elle fit un geste et les hommes resserrèrent les chaînes autour de son corps afin de l’immobiliser totalement. « Je suis pourtant sûre que tu aimerais ça. » dit-elle en ricanant. Elle arracha ensuite des bouts de tissu de ses vêtements, révélant sa peau pâle à divers endroits. Ses actes semblaient être plus une insulte qu’un réel effort de domination. Elle désirait lui faire mal, pour son seul plaisir, sa satisfaction personnelle. Elle canalisa de nouveau sa magie afin de lui offrir plus de douleur. Elle plaqua sa main brûlante contre la peau exposée du vampire, laissant le feu noir mordre sa peau, la dévorer et révéler sa faiblesse. Elle intensifia la flamme, se délectant de cette chair noircie. Isolde restait de marbre face aux cris et à la vue du vampire se tordant et se crispant sous l’effet de la vive douleur. La main fine de la liche glissait de son torse à son cou, puis son visage déjà marqué. Il n’était plus qu’un jouet dans les mains expertes de la nécromancienne.
Puis elle se redressa, gardant son regard émeraude fixé sur Corvus. Elle tourna ensuite légèrement la tête vers son homme de main et elle l’appela à ses côtés.
- « Va chercher l’écraseur de doigts. » ordonna-t-elle, ses lèvres se déformant en un rictus cruel sous son masque.
Darion revint rapidement, tenant un instrument entre ses doigts. Ce dernier était tout en métal, rouillé et ancien, il était constitué d’un mécanisme simple avec une vis et une mâchoire dentée. Un outil fort pratique que la chef de cellule avait emprunté à son collègue orc. Instrument conçu pour infliger une douleur lente et exquise, en broyant la chair puis l’os.
Isolde saisit la main du vampire, puis l’écraseur de doigts de la main droite. Elle plaça l’instrument sur le doigt comportant le sceau soi-disant magique. Les mâchoires de l’objet rouillé s’ouvrirent dans un grincement, se refermant autour du doigt. Elle ignorait les éventuelles menaces de sa proie et n’y répondit que pas un sourire imperceptible. Elle tourna lentement la vis, l’acier commençait à écraser doucement la chair. Puis elle tourna encore la petite vis. Un tour complet. Puis deux. Le bruit du craquement se fit entendre, puis celui de l’os qui se brisait. Encore un petit tour. La déchirure…Elle tira d’un coup sec sur l’instrument et le doigt se détacha dans un bruit sordide.
- « Regarde ce que te coûte ton arrogance. » dit-elle à l’attention de Corvus. Le sang jaillit en giclée visqueuse, éclaboussant la cape d’Isolde et le sol crasseux. Elle desserra les mâchoires de l’outil, afin de récupérer le doigt, puis la bague ensanglantée. « Pas si impossible à retirer finalement ! » plaisanta-t-elle. Puis elle balança la viande à Darion. « Mange-le » dit-elle froidement, en guise de châtiment pour son homme de main.
Darion attrapa le doigt ensanglanté, la chair mutilée pendait mollement lorsqu’il la porta à sa bouche. Le sang s’écoulait sur son menton tandis que ses dents jaunies et irrégulières se refermaient sur la chair meurtrie. Le premier coup de dent fit éclater la peau, il mâcha lentement. La chair crue se déchirait sous ses canines. Il déchiqueta des morceaux de viande qu’il avala, sans prendre le temps de les mâcher totalement. La liche observait l’homme dévorer le doigt du vampire et savourait ce spectacle macabre.
Elle scruta ensuite Corvus, se délecta de cette humiliation méritée. Puis elle se détourna de lui, oubliant déjà le déchet grouillant et mutilé sur cette chaise. Les vêtements déchirés, la peau intensément brûlée, le doigt manquant et la bague subtilisée. Elle ne lui accorda plus le moindre regard, ni le moindre mot. Elle s’adressa seulement à ses hommes.
- « Jetez moi ça dehors. » dit-elle en parlant du vampire.
Ses hommes s’approchèrent sans hésitation, le saisissant par les bras et le traînant vers la sortie, un tissu sombre lui couvrant le visage. Les hommes de la Danse-Mort jetèrent le corps mutilé de Corvus dans la rue, qui accueillit le ministre avec indifférence.
Isolde, restée à l’intérieur, nettoya ses mains et jeta le tissu sombre dans un coin de la pièce.
- « Darion, tu vas emprunter les souterrains est pour sortir. Trouve une cache où tu pourras dissimuler cette bague. » Elle lui tendit l’anneau. « Veille sur elle pendant deux jours, observe attentivement. Si des individus de l’Empire se manifestent, tu déguerpis. Sinon, ramène-moi cette bague. »
Il fit une révérence avant de s’acquitter de cette mission.
« Compris maîtresse. » répondit-il, essuyant les restes de sang sur ses lèvres.
Isolde doutait fortement de la véracité des propos du ministre, mais nul doute que cette bague possédait un caractère précieux pour le vampire. Elle avait bien l’intention de connaître la nature de cet artefact.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
La nuée de sang que venait de cracher Corvus flottait dans l’air, en un millier de particules écarlates, formant ensemble, un véritable nuage macabre, venant peindre l’immaculé du masque de son interlocutrice. Chacune des gouttes de sang venant se loger à la surface lisse du visage de porcelaine décora ce dernier, donnant un air encore plus dominateur et cruel à la personne qui le portait. L’immaculé devenant écarlate, l’image parfaite d’une lune de sang, un Astre Écarlate.
Cette action, pourtant symbolique pour Corvus, qui montrait par son geste qu’il ne se laissait pas dominer si aisément, n’avait pas eu l’effet escompté. Une fois de plus, il se retrouvait assis, face à un être qui n’éprouvait que du mépris pour sa personne. Une fois de plus, il s’apprêtait à subir une vengeance. Mérité ? Certainement, oui. Au fond de lui, le Cœur savait qu’il n’aurait jamais dû se rendre dans les souterrains de la ville, encore moins pour confronter directement un Chef de Cellule. Il se savait immunisé à la mort, aux vues du poste qu’il occupait, mais pas immunisé aux potentielles blessures que l’on souhaitait lui assainir.
La comparaison à un animal l’avait profondément blessé, mais, au final, n’était-il pas un véritable animal, un monstre, prêt à tout pour venir à bout de ses proies, que ce soit par le sang, ou simplement par la parole. Mais en l’instant, il devait ravaler sa fierté et se taire, pour ne pas davantage attiser la colère de la Danse-Mort. D’autant plus qu’il n’avait rien pour le sauver, si ce n’était Sylas et les services secrets, mais là encore, la pièce était purement introuvable. Il avait été bête sur ce coup-là, il n’avait plus qu’à l’accepter, il n’avait plus qu’à accepter son destin, à embrasser la douleur et les cicatrices que laisserait son interlocutrice sur son corps. Une punition.
Le regard écarlate du vampire, dont l’instant était pleinement en ébullition, atteignait son paroxysme, glissa en direction de la délicate main de la Danse-Mort. Une main décharnée, vide de vie, reflétant la mort. Dans le creux de celle-ci commençait à se dessiner des liserés de flammes noircies, certainement par la colère et la rancœur de la Chef de Cellule. Les mouvements des flammes étaient imprécis, mais pourtant magnifiques, comme si leur créatrice était une artiste s’apprêtant à décorer une toile vide de sens.
Le brasier sombre, il effrayait profondément Corvus, il était la faiblesse raciale de ce dernier. Voyant une telle chose, il ne pouvait qu’éprouver une profonde peur. Il n’y avait plus rien dans sa tête, son subconscient se vidait pour laisser place à son instinct de survie. Son regard défiant ne se détacha pas une seule seconde de la main enflammée et rongée par la haine. Les paroles de la Danse-Mort étaient inaudibles, imperceptibles par le vampire, ce dernier étant bien trop concentré sur son avenir. Il s’apprêtait à souffrir, il le savait, il devait tenir de choc et surtout, ne pas perdre la face, cela ferait trop plaisir à son bourreau.
Il vivait une situation lui semblant familière. Finalement, la folie humaine n’avait aucune limite, surtout lorsque l’on acquiesçait l’immortalité.
Le vampire, de son magnifique regard, observait les flammes du brasier obscur danser devant lui. Leur lueur se reflétait parfaitement dans ses prunelles écarlates, venant ajouter une touche de profondeur à la peur qu’il ressentait. Doucement, les flammes se rapprochèrent de son visage, pour enfin venir se poser sur sa peau si lisse, si parfaite, brunissant sa pâleur pourtant surnaturelle. Après un tel acte, sa peau se dégradait, elle mourrait, même la guérison ne lui serait pas suffisante pour guérir totalement de cette cicatrice. Du moins, pas aussi rapidement.
Pourtant, le vampire portait toujours ce regard défiant. Si, en son intérieur, il avait peur, il souffrait profondément, à l’extérieur ne ressortait que la haine et la provocation. C’était comme s’il en demandait davantage. Il arrivait, rien que par sa physionomie, à faire transiter un message bien précis. Aucune des actions de la Danse-Mort ne pouvait le faire plier.
Malgré toute cette défiance, son bourreau était bien décidé à le faire souffrir, à lui faire cracher du sang non pas par plaisir, mais par nécessité. Corvus ressentit les chaînes qui l’entravaient se resserrer contre lui, l’acier froid et rouillé venant mordre sa peau, dans le seul but de l’immobiliser plus qu’il ne l’était déjà. Le frottement des chaînes ouvrait même sa chair qui, malgré tout, restait extrêmement fragile.
Lorsqu’elle vint lui déchirer quelques morceaux de vêtements, lui ôtant la seule protection qu’il avait face à elle, le vampire se sentit souillé, il se sentit faible, il se sentit humilié. Il pouvait se défendre, faire naître des lames de sang tout autour de lui, mais il n’en avait pas l’envie. Il avait perdu, il n’avait aucune chance de s’en sortir en vie si d’aventure il venait à défier la Chef de Cellule. Alors, autant accepter les douleurs et, sortir d’ici en vie. Quel qu’en soit le prix.
Doucement, le bourreau vint plaquer ses mains enflammées contre la peau révélée du Vampire et, cette fois-ci, rien ne pouvait lui permettre de tenir le coup. Il ne pouvait pas se voiler la face, la douleur était bien trop forte. Plus elle restait longtemps, plus il souffrait. Elle lui arracha même une larme de sang, qui venait couler le long de son visage, dessinant un sillon carmin. Il ne pouvait même pas user de son pouvoir de guérison, pour pallier à la souffrance, tant elle était extrême. C’était comme si un milliard d’aiguilles venaient transpercer un seul pigment de sa peau. La perception du temps était difforme pour le Cœur. Ce qui ne durait qu’une dizaine de secondes en réalité, semblait pour lui être l’éternité. Chacun de ses hurlements résonnait dix fois plus fort dans son crâne, comme s’il était en train de sombrer dans l’abîme du chaos. Brûler vif, c’était certainement la pire des sensations possibles et, c’était exactement ce que le vampire ressentait en l’instant.
Même lorsque son interlocutrice eût fini son œuvre, eût achevé ce tableau macabre qu’elle peignait à l’aide des sillons de flammes ténébreuses sortant de ses doigts, Corvus continuait d’hurler à la mort. Il était impossible que d’autres ne l’entendît pas, tant sa voix était portante en l’instant.
Malgré tous ses hurlements, toute cette souffrance, la Danse-Mort ne semblait pas en avoir fini avec lui. L’écraseur de doigt. Voilà les seuls mots que l’esprit blessé du Cœur parvenait à comprendre, à interpréter. Un outil qui, malgré le fait qu’il n’était pas une tenaille, allait lui rappeler d’atroces souvenirs. Il se doutait bien de ce que son bourreau comptait lui faire cette fois-ci. Ce n’était plus simplement le brûler, la peau à vif et, faire ressortir ses pires souffrances physiques. Non, cette fois-ci, son interlocutrice lui ferait revivre ses pires souvenirs, ses pires souffrances psychiques. Pour lui, c’était encore pire que de se noyer dans une mer de lave, que d’être condamné à nager dedans, pour l’éternité, sans jamais mourir. Car, si elle comptait réellement lui enlever un doigt, alors elle lui remémorerait le pire jour de toute sa vie. Même si ce jour en question était plutôt un mois complet.
Comme il y avait deux mille cinq cents ans, Jeritza ressentait le métal rouillé de l’outil de torture caresser sa peau. À peine le métal commençait à déchirer sa peau qu’il se mît à hurler, mais pas de simple hurlement de souffrance, non. Sa voix était déformée. Ce n’était pas de la souffrance physique, il n’y avait aucun plaisir à en tirer. C’était une vraie souffrance psychologique, une torture qu’il eût vécue, qu’il ne pensait jamais revivre. C’était comme si tout ce qu’il y avait autour de lui disparaissait. C’était comme s’il se retrouvait de nouveau seul dans cette cave, qu’il entendait les pas de son bourreau, de Corvus, retentir dans l’infini de son subconscient. Cette voix rauque, métallique, résonnait encore dans son esprit.
Jeritza releva la tête, il ne hurla plus, tandis que l’acier continuait de pénétrer sa chair. Face à lui se dessinait les traits de Corvus Sanariel, de la personne qui lui avait tout pris. Cet homme immonde, prenant un réel plaisir à le faire souffrir. Jeritza lui hurlait ses pires insultes, ses pires mots. Il voulait le tuer, le réduire en cendres. Il n’éprouvait que de la haine pour cet homme, dont il prit le nom et l’identité.
De nouveau, sa vision se troubla, puis toute cette scène disparut, pour laisser place à un immense vide, une étendue aussi blanche qu’éblouissante. Devant lui, il y avait trois silhouettes. L’une d’entre elles semblait être en train de dévorer les deux autres. En premier lieu, il parvint à reconnaître sa femme, Edelgard Hrym, morte. Sa tête était arrachée à son corps, la base de son cou dévoré, dessinant des traces de morsures tout autour de lui. Sur son visage aussi, se dessinaient des traces de morsure, laissant autour d’elles, des ecchymoses. La seconde silhouette était celle de sa fille, Aelys. Le visage dessinant une expression horrifique, tandis qu’elle était en train de se faire dévorer vive. Elle l’appelait au secours, mais Jeritza ne pouvait rien faire. Enfin, la troisième silhouette releva la tête, puis pivota sur cent quatre-vingt degrés en direction du vampire, qui était assis sur une chaise. À son tour, son visage se déforma en découvrant que la mystérieuse silhouette n’était autre que lui, avec un regard blanc, vide. Il n’eut rien le temps de dire que sa projection aux yeux vides lui sauta dessus, pour le ramener à la réalité.
Le doigt n’était plus, les paroles de la Danse-Mort résonnaient de nouveau dans l’esprit de Corvus. Ce n’était pas tant la douleur liée à son doigt manquant qui l’avait fait hurler, mais bien cette souffrance liée à ses souvenirs, à son subconscient, à la mort de son unique famille. Deux mille cinq cents ans, c’était le temps que Corvus venait de passer dans la solitude la plus totale. Il venait seulement de le réaliser, par un simple acte de la part d’une femme qu’il ne connaissait pas. Il ne répondit même pas aux paroles de son interlocutrice, tant il l’ignorait.
Salement, le vampire fut jeté dehors, traîné comme s’il était un vulgaire déchet que l’on jetait à la poubelle. Les hommes de la Danse-Mort l’avaient emmené dans les rues de la basse ville, là où, habituellement, on se débarrassait des personnes un peu trop gênantes.
Seulement, le soleil se levait à son tour, ses rayons se frayant un chemin au milieu de cette toile froissée que représentaient les nuages surplombant la cité cosmopolite. Cette lueur assassine venait caresser la peau à la fois pâle et, à la fois brûlée du visage du vampire, qui n’avait plus rien pour l’immuniser contre la puissance du Soleil. Plus de bague magique, non. Il avait été souillé par sa propre arrogance. Un désir de vengeance naquit, accompagné de regrets et de douleurs liés au passé. Sous l’aube d’un nouveau jour naissait un homme ne possédant plus qu’une soif de sang et de vengeance. Il désirait voir la tête de la Danse-Mort pendue au bout d’un arbre, puis sur une pique. Il voulait lui rendre cette souffrance qu’elle venait de lui assainir.
Sous l’ardent soleil du Désert se relevait Corvus Sanariel, sa peau pâle se faisant dévorer par l’Astre Assassin.
Cette action, pourtant symbolique pour Corvus, qui montrait par son geste qu’il ne se laissait pas dominer si aisément, n’avait pas eu l’effet escompté. Une fois de plus, il se retrouvait assis, face à un être qui n’éprouvait que du mépris pour sa personne. Une fois de plus, il s’apprêtait à subir une vengeance. Mérité ? Certainement, oui. Au fond de lui, le Cœur savait qu’il n’aurait jamais dû se rendre dans les souterrains de la ville, encore moins pour confronter directement un Chef de Cellule. Il se savait immunisé à la mort, aux vues du poste qu’il occupait, mais pas immunisé aux potentielles blessures que l’on souhaitait lui assainir.
La comparaison à un animal l’avait profondément blessé, mais, au final, n’était-il pas un véritable animal, un monstre, prêt à tout pour venir à bout de ses proies, que ce soit par le sang, ou simplement par la parole. Mais en l’instant, il devait ravaler sa fierté et se taire, pour ne pas davantage attiser la colère de la Danse-Mort. D’autant plus qu’il n’avait rien pour le sauver, si ce n’était Sylas et les services secrets, mais là encore, la pièce était purement introuvable. Il avait été bête sur ce coup-là, il n’avait plus qu’à l’accepter, il n’avait plus qu’à accepter son destin, à embrasser la douleur et les cicatrices que laisserait son interlocutrice sur son corps. Une punition.
Le regard écarlate du vampire, dont l’instant était pleinement en ébullition, atteignait son paroxysme, glissa en direction de la délicate main de la Danse-Mort. Une main décharnée, vide de vie, reflétant la mort. Dans le creux de celle-ci commençait à se dessiner des liserés de flammes noircies, certainement par la colère et la rancœur de la Chef de Cellule. Les mouvements des flammes étaient imprécis, mais pourtant magnifiques, comme si leur créatrice était une artiste s’apprêtant à décorer une toile vide de sens.
Le brasier sombre, il effrayait profondément Corvus, il était la faiblesse raciale de ce dernier. Voyant une telle chose, il ne pouvait qu’éprouver une profonde peur. Il n’y avait plus rien dans sa tête, son subconscient se vidait pour laisser place à son instinct de survie. Son regard défiant ne se détacha pas une seule seconde de la main enflammée et rongée par la haine. Les paroles de la Danse-Mort étaient inaudibles, imperceptibles par le vampire, ce dernier étant bien trop concentré sur son avenir. Il s’apprêtait à souffrir, il le savait, il devait tenir de choc et surtout, ne pas perdre la face, cela ferait trop plaisir à son bourreau.
Il vivait une situation lui semblant familière. Finalement, la folie humaine n’avait aucune limite, surtout lorsque l’on acquiesçait l’immortalité.
Le vampire, de son magnifique regard, observait les flammes du brasier obscur danser devant lui. Leur lueur se reflétait parfaitement dans ses prunelles écarlates, venant ajouter une touche de profondeur à la peur qu’il ressentait. Doucement, les flammes se rapprochèrent de son visage, pour enfin venir se poser sur sa peau si lisse, si parfaite, brunissant sa pâleur pourtant surnaturelle. Après un tel acte, sa peau se dégradait, elle mourrait, même la guérison ne lui serait pas suffisante pour guérir totalement de cette cicatrice. Du moins, pas aussi rapidement.
Pourtant, le vampire portait toujours ce regard défiant. Si, en son intérieur, il avait peur, il souffrait profondément, à l’extérieur ne ressortait que la haine et la provocation. C’était comme s’il en demandait davantage. Il arrivait, rien que par sa physionomie, à faire transiter un message bien précis. Aucune des actions de la Danse-Mort ne pouvait le faire plier.
Malgré toute cette défiance, son bourreau était bien décidé à le faire souffrir, à lui faire cracher du sang non pas par plaisir, mais par nécessité. Corvus ressentit les chaînes qui l’entravaient se resserrer contre lui, l’acier froid et rouillé venant mordre sa peau, dans le seul but de l’immobiliser plus qu’il ne l’était déjà. Le frottement des chaînes ouvrait même sa chair qui, malgré tout, restait extrêmement fragile.
Lorsqu’elle vint lui déchirer quelques morceaux de vêtements, lui ôtant la seule protection qu’il avait face à elle, le vampire se sentit souillé, il se sentit faible, il se sentit humilié. Il pouvait se défendre, faire naître des lames de sang tout autour de lui, mais il n’en avait pas l’envie. Il avait perdu, il n’avait aucune chance de s’en sortir en vie si d’aventure il venait à défier la Chef de Cellule. Alors, autant accepter les douleurs et, sortir d’ici en vie. Quel qu’en soit le prix.
Doucement, le bourreau vint plaquer ses mains enflammées contre la peau révélée du Vampire et, cette fois-ci, rien ne pouvait lui permettre de tenir le coup. Il ne pouvait pas se voiler la face, la douleur était bien trop forte. Plus elle restait longtemps, plus il souffrait. Elle lui arracha même une larme de sang, qui venait couler le long de son visage, dessinant un sillon carmin. Il ne pouvait même pas user de son pouvoir de guérison, pour pallier à la souffrance, tant elle était extrême. C’était comme si un milliard d’aiguilles venaient transpercer un seul pigment de sa peau. La perception du temps était difforme pour le Cœur. Ce qui ne durait qu’une dizaine de secondes en réalité, semblait pour lui être l’éternité. Chacun de ses hurlements résonnait dix fois plus fort dans son crâne, comme s’il était en train de sombrer dans l’abîme du chaos. Brûler vif, c’était certainement la pire des sensations possibles et, c’était exactement ce que le vampire ressentait en l’instant.
Même lorsque son interlocutrice eût fini son œuvre, eût achevé ce tableau macabre qu’elle peignait à l’aide des sillons de flammes ténébreuses sortant de ses doigts, Corvus continuait d’hurler à la mort. Il était impossible que d’autres ne l’entendît pas, tant sa voix était portante en l’instant.
Malgré tous ses hurlements, toute cette souffrance, la Danse-Mort ne semblait pas en avoir fini avec lui. L’écraseur de doigt. Voilà les seuls mots que l’esprit blessé du Cœur parvenait à comprendre, à interpréter. Un outil qui, malgré le fait qu’il n’était pas une tenaille, allait lui rappeler d’atroces souvenirs. Il se doutait bien de ce que son bourreau comptait lui faire cette fois-ci. Ce n’était plus simplement le brûler, la peau à vif et, faire ressortir ses pires souffrances physiques. Non, cette fois-ci, son interlocutrice lui ferait revivre ses pires souvenirs, ses pires souffrances psychiques. Pour lui, c’était encore pire que de se noyer dans une mer de lave, que d’être condamné à nager dedans, pour l’éternité, sans jamais mourir. Car, si elle comptait réellement lui enlever un doigt, alors elle lui remémorerait le pire jour de toute sa vie. Même si ce jour en question était plutôt un mois complet.
Comme il y avait deux mille cinq cents ans, Jeritza ressentait le métal rouillé de l’outil de torture caresser sa peau. À peine le métal commençait à déchirer sa peau qu’il se mît à hurler, mais pas de simple hurlement de souffrance, non. Sa voix était déformée. Ce n’était pas de la souffrance physique, il n’y avait aucun plaisir à en tirer. C’était une vraie souffrance psychologique, une torture qu’il eût vécue, qu’il ne pensait jamais revivre. C’était comme si tout ce qu’il y avait autour de lui disparaissait. C’était comme s’il se retrouvait de nouveau seul dans cette cave, qu’il entendait les pas de son bourreau, de Corvus, retentir dans l’infini de son subconscient. Cette voix rauque, métallique, résonnait encore dans son esprit.
Jeritza releva la tête, il ne hurla plus, tandis que l’acier continuait de pénétrer sa chair. Face à lui se dessinait les traits de Corvus Sanariel, de la personne qui lui avait tout pris. Cet homme immonde, prenant un réel plaisir à le faire souffrir. Jeritza lui hurlait ses pires insultes, ses pires mots. Il voulait le tuer, le réduire en cendres. Il n’éprouvait que de la haine pour cet homme, dont il prit le nom et l’identité.
De nouveau, sa vision se troubla, puis toute cette scène disparut, pour laisser place à un immense vide, une étendue aussi blanche qu’éblouissante. Devant lui, il y avait trois silhouettes. L’une d’entre elles semblait être en train de dévorer les deux autres. En premier lieu, il parvint à reconnaître sa femme, Edelgard Hrym, morte. Sa tête était arrachée à son corps, la base de son cou dévoré, dessinant des traces de morsures tout autour de lui. Sur son visage aussi, se dessinaient des traces de morsure, laissant autour d’elles, des ecchymoses. La seconde silhouette était celle de sa fille, Aelys. Le visage dessinant une expression horrifique, tandis qu’elle était en train de se faire dévorer vive. Elle l’appelait au secours, mais Jeritza ne pouvait rien faire. Enfin, la troisième silhouette releva la tête, puis pivota sur cent quatre-vingt degrés en direction du vampire, qui était assis sur une chaise. À son tour, son visage se déforma en découvrant que la mystérieuse silhouette n’était autre que lui, avec un regard blanc, vide. Il n’eut rien le temps de dire que sa projection aux yeux vides lui sauta dessus, pour le ramener à la réalité.
Le doigt n’était plus, les paroles de la Danse-Mort résonnaient de nouveau dans l’esprit de Corvus. Ce n’était pas tant la douleur liée à son doigt manquant qui l’avait fait hurler, mais bien cette souffrance liée à ses souvenirs, à son subconscient, à la mort de son unique famille. Deux mille cinq cents ans, c’était le temps que Corvus venait de passer dans la solitude la plus totale. Il venait seulement de le réaliser, par un simple acte de la part d’une femme qu’il ne connaissait pas. Il ne répondit même pas aux paroles de son interlocutrice, tant il l’ignorait.
Salement, le vampire fut jeté dehors, traîné comme s’il était un vulgaire déchet que l’on jetait à la poubelle. Les hommes de la Danse-Mort l’avaient emmené dans les rues de la basse ville, là où, habituellement, on se débarrassait des personnes un peu trop gênantes.
Seulement, le soleil se levait à son tour, ses rayons se frayant un chemin au milieu de cette toile froissée que représentaient les nuages surplombant la cité cosmopolite. Cette lueur assassine venait caresser la peau à la fois pâle et, à la fois brûlée du visage du vampire, qui n’avait plus rien pour l’immuniser contre la puissance du Soleil. Plus de bague magique, non. Il avait été souillé par sa propre arrogance. Un désir de vengeance naquit, accompagné de regrets et de douleurs liés au passé. Sous l’aube d’un nouveau jour naissait un homme ne possédant plus qu’une soif de sang et de vengeance. Il désirait voir la tête de la Danse-Mort pendue au bout d’un arbre, puis sur une pique. Il voulait lui rendre cette souffrance qu’elle venait de lui assainir.
Sous l’ardent soleil du Désert se relevait Corvus Sanariel, sa peau pâle se faisant dévorer par l’Astre Assassin.
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