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Affilié au Reike
Stadzank
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crédits : 1268
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Info personnage
Race: Gobelin
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
Encore tout retourné de l’aventure sordide qu’il venait de vivre dans les souterrains, le gobelin relisait, pour la cinq ou sixième fois, le rapport qu’il comptait rendre à ses maîtres. Les mots de Mégère résonnaient encore dans sa tête : un Rituel à l’ombre de l’Arbre-Monde, la Forge Divine, une femme à l’œil unique, le Portail menant au Royaume Divin, un enfant des Divins et du Sekai, un outil pour communiquer avec l’entité... Oui, il avait bien consigné toutes les informations sur ce parchemin et s’était assuré de la véracité de ses souvenirs en recoupant les informations qu’avaient entendu ses deux Arlequins présents dans la salle d’interrogatoire au moment des révélations.
Des bruits de pas se firent entendre. N’ayant pas perdu la méfiance de l’assassin indépendant, Stadzank planqua le parchemin et se saisit de ses deux dagues. Même si la sécurité du Palais d’Ikusa était irréprochable, lui était bien placé pour savoir qu’un bon agent était capable de s’infiltrer partout pour faire sa basse besogne. Surtout qu’il détenait à la fois des informations sensibles qu’il avait dû malheureusement coucher sur le papier et un artefact en sa possession : si pour une raison ou pour une autre des agents des titans étaient au courant, il était “de facto” une cible prioritaire.
Les sons des pas se rapprochèrent jusqu’à s’arrêter devant la seule issue de sa cellule. Une lettre fut glissée sous la porte, une lettre portant le cachet du chambellan du Palais. Zéphyr avait donc suivi l’affaire de loin mais n’avait pas oublié la précieuse audience dont ils avaient discuté lors des festivités à la suite du retour de la Marche de Vents d’Acier. Une invitation au Palais pour Strytart Gloidveeld : l’Oreille avait exhaussé les vœux du petit être vert et avait eu la délicatesse de lui laisser quelques jours pour se préparer.
C’était la bonne nouvelle idéale pour arrêter de cogiter et de chasser les images d’horreurs qui ne cessaient de le perturber. Une invitation pour le faux bijoutier pour une entrevue avec le Couple Impérial et quelques membres du Conseil, c’était le retour en grâce du clan Gloidveeld devant le “Tout Ikusa” ! Et une sacrée revanche sur le clan rival des Treagveeld... Mais encore fallait-il que tous sachent ce que contenait le petit carton d’invitation que le gobelin tenait entre ses mains et toute la difficulté résidait dans le fait que finalement, personne ne verrait ce carton d’invitation. Pas avare d’idées, Stadzank se précipita à la surface et notamment à la bijouterie de son cousin Gluglil . Il allait mettre à profit les ressources de son clan pour montrer à toute la Capitale qu’ils étaient “de retour aux affaires”. Déjà, leur première arme et non des moindres : la rumeur. C’était la préférée de son cousin car elle ne coutait rien, le pingre. Glulgil et ses nombreux cousins-cousines répandraient la nouvelle lors de discussions endiablées à la bijouterie et aussi (et surtout) dans toutes les tavernes les plus bondées d’Ikusa.
Deuxièmement et le gérant de la bijouterie avait insisté sur ce point : des petits cadeaux pour chaque membre de la famille royale et un joli écrin pour l’artefact que Stadzank avait eu le bon sens de ne pas montrer à Glulgil. Moins de gens en savent sur le sujet, mieux le secret serait gardé.
Et dernier point : un magnifique cortège pour l’invité du jour. Une arrivée qui fasse du bruit et qui marque les esprits. Stadzank se débrouilla pour louer un majestueux carrosse, flanqué pour l’occasion du blason des Gloidveeld, et se paya les services d’une tribu de cavaliers du désert - pas moins de 100 cavaliers en arme - pour l’escorter de la porte de Taisen jusqu’aux grilles du Palais. Ses Arlequins s’étaient fait faire des uniformes à l’image des militaires du Reike mais bien sûr toujours griffés du blason du clan de gobelins.
Le jour tant attendu était enfin arrivé. Le carrosse, conduit par deux de ses hommes de main, était sorti discrètement par la porte nord de la ville et avait longé les murailles de la ville pour rejoindre son escorte quelques kilomètres avant la porte de Taisen : la centaine de cavaliers l’attendait bien sagement, parfait. Bien sûr Glulgil hurlerait quand il prendrait connaissance du coût faramineux de l’opération mais qu’importe ? Le prestige du clan passait avait tout selon Stadzank et vrai Patriarche de la famille.
Cinquante cavaliers s’élancèrent puis le carrosse et enfin le reste des guerriers du désert en direction de la porte de la Capitale. Elle était grande ouverte pour l’occasion, le gobelin s’était chargé de prévenir la garde de la cité de son arrivée, avec quelques couronnes en guise de “pourboire” qui feraient certainement le bonheur des taverniers ce soir. Arrivé au niveau de la porte, un des cavaliers de tête sonna du cor pour prévenir les citoyens de la ville de l’arrivée du cortège. Les badauds, certains prévenus par la rumeur qui circulaient depuis quelques jours, se pressèrent pour apercevoir le carrosse richement décoré et vérifier de leurs yeux la véracité de ce bruit de taverne.
Un petit attroupement de curieux s’était d’ailleurs formé devant les grilles du Palais mais voyant le cortège arrivé à la vitesse du petit trot, tous s’écartèrent pour leur laisser la place d’ouvrir les portes de l’enceinte du lieu de résidence des Souverains. Seul le carrosse entra, les cavaliers, eux, s’alignèrent en rang de chaque côté de la porte, attendant visiblement le retour de leur maître.
Enfin arrivé devant l’entrée du Palais, un des Arlequins ouvrit la porte du carrosse et c’est un gobelin richement vêtu - certes des habits de mauvais goût - qui en sorti.
S’appuyant sur sa canne aux armoiries du clan Ryssen, qui dissimulait une fine épée, Strytart Gloidveeld et ses cinq Arlequins furent escortés par des gardes royaux jusqu’à un petit salon privé plus adéquat pour parler de sujets sensibles que la grande salle d’audience. On indiqua aux hommes du faux bijoutier d’attendre dans l’antichambre réservé aux escortes, le gobelin récupéra la mallette que tenait un de ses hommes et s’introduisit dans le salon après s’être fait annoncer par le chambellan.
Il put constater que le Couple Impérial était déjà présent et son arrivée avait visiblement interrompu une discussion avec Zéphyr. L’épée-lige s’inclina respectueusement devant ses souverains.
Majestés.
Tout en se relevant de sa petite courbette, il fit un clin d’œil fugace à l’Oreille résumant à lui seul leur complicité.
Messire Zoldyck.
Il constata que l’Esprit n’était pas encore arrivé. Peut-être souhaitaient-ils aborder quelques sujets avant de faire venir ce nouveau membre de la main ? Ou bien arriverait-elle juste après lui ? Seul l'avenir le dirait
Des bruits de pas se firent entendre. N’ayant pas perdu la méfiance de l’assassin indépendant, Stadzank planqua le parchemin et se saisit de ses deux dagues. Même si la sécurité du Palais d’Ikusa était irréprochable, lui était bien placé pour savoir qu’un bon agent était capable de s’infiltrer partout pour faire sa basse besogne. Surtout qu’il détenait à la fois des informations sensibles qu’il avait dû malheureusement coucher sur le papier et un artefact en sa possession : si pour une raison ou pour une autre des agents des titans étaient au courant, il était “de facto” une cible prioritaire.
Les sons des pas se rapprochèrent jusqu’à s’arrêter devant la seule issue de sa cellule. Une lettre fut glissée sous la porte, une lettre portant le cachet du chambellan du Palais. Zéphyr avait donc suivi l’affaire de loin mais n’avait pas oublié la précieuse audience dont ils avaient discuté lors des festivités à la suite du retour de la Marche de Vents d’Acier. Une invitation au Palais pour Strytart Gloidveeld : l’Oreille avait exhaussé les vœux du petit être vert et avait eu la délicatesse de lui laisser quelques jours pour se préparer.
C’était la bonne nouvelle idéale pour arrêter de cogiter et de chasser les images d’horreurs qui ne cessaient de le perturber. Une invitation pour le faux bijoutier pour une entrevue avec le Couple Impérial et quelques membres du Conseil, c’était le retour en grâce du clan Gloidveeld devant le “Tout Ikusa” ! Et une sacrée revanche sur le clan rival des Treagveeld... Mais encore fallait-il que tous sachent ce que contenait le petit carton d’invitation que le gobelin tenait entre ses mains et toute la difficulté résidait dans le fait que finalement, personne ne verrait ce carton d’invitation. Pas avare d’idées, Stadzank se précipita à la surface et notamment à la bijouterie de son cousin Gluglil . Il allait mettre à profit les ressources de son clan pour montrer à toute la Capitale qu’ils étaient “de retour aux affaires”. Déjà, leur première arme et non des moindres : la rumeur. C’était la préférée de son cousin car elle ne coutait rien, le pingre. Glulgil et ses nombreux cousins-cousines répandraient la nouvelle lors de discussions endiablées à la bijouterie et aussi (et surtout) dans toutes les tavernes les plus bondées d’Ikusa.
Deuxièmement et le gérant de la bijouterie avait insisté sur ce point : des petits cadeaux pour chaque membre de la famille royale et un joli écrin pour l’artefact que Stadzank avait eu le bon sens de ne pas montrer à Glulgil. Moins de gens en savent sur le sujet, mieux le secret serait gardé.
Et dernier point : un magnifique cortège pour l’invité du jour. Une arrivée qui fasse du bruit et qui marque les esprits. Stadzank se débrouilla pour louer un majestueux carrosse, flanqué pour l’occasion du blason des Gloidveeld, et se paya les services d’une tribu de cavaliers du désert - pas moins de 100 cavaliers en arme - pour l’escorter de la porte de Taisen jusqu’aux grilles du Palais. Ses Arlequins s’étaient fait faire des uniformes à l’image des militaires du Reike mais bien sûr toujours griffés du blason du clan de gobelins.
Le jour tant attendu était enfin arrivé. Le carrosse, conduit par deux de ses hommes de main, était sorti discrètement par la porte nord de la ville et avait longé les murailles de la ville pour rejoindre son escorte quelques kilomètres avant la porte de Taisen : la centaine de cavaliers l’attendait bien sagement, parfait. Bien sûr Glulgil hurlerait quand il prendrait connaissance du coût faramineux de l’opération mais qu’importe ? Le prestige du clan passait avait tout selon Stadzank et vrai Patriarche de la famille.
Cinquante cavaliers s’élancèrent puis le carrosse et enfin le reste des guerriers du désert en direction de la porte de la Capitale. Elle était grande ouverte pour l’occasion, le gobelin s’était chargé de prévenir la garde de la cité de son arrivée, avec quelques couronnes en guise de “pourboire” qui feraient certainement le bonheur des taverniers ce soir. Arrivé au niveau de la porte, un des cavaliers de tête sonna du cor pour prévenir les citoyens de la ville de l’arrivée du cortège. Les badauds, certains prévenus par la rumeur qui circulaient depuis quelques jours, se pressèrent pour apercevoir le carrosse richement décoré et vérifier de leurs yeux la véracité de ce bruit de taverne.
Un petit attroupement de curieux s’était d’ailleurs formé devant les grilles du Palais mais voyant le cortège arrivé à la vitesse du petit trot, tous s’écartèrent pour leur laisser la place d’ouvrir les portes de l’enceinte du lieu de résidence des Souverains. Seul le carrosse entra, les cavaliers, eux, s’alignèrent en rang de chaque côté de la porte, attendant visiblement le retour de leur maître.
Enfin arrivé devant l’entrée du Palais, un des Arlequins ouvrit la porte du carrosse et c’est un gobelin richement vêtu - certes des habits de mauvais goût - qui en sorti.
S’appuyant sur sa canne aux armoiries du clan Ryssen, qui dissimulait une fine épée, Strytart Gloidveeld et ses cinq Arlequins furent escortés par des gardes royaux jusqu’à un petit salon privé plus adéquat pour parler de sujets sensibles que la grande salle d’audience. On indiqua aux hommes du faux bijoutier d’attendre dans l’antichambre réservé aux escortes, le gobelin récupéra la mallette que tenait un de ses hommes et s’introduisit dans le salon après s’être fait annoncer par le chambellan.
Il put constater que le Couple Impérial était déjà présent et son arrivée avait visiblement interrompu une discussion avec Zéphyr. L’épée-lige s’inclina respectueusement devant ses souverains.
Majestés.
Tout en se relevant de sa petite courbette, il fit un clin d’œil fugace à l’Oreille résumant à lui seul leur complicité.
Messire Zoldyck.
Il constata que l’Esprit n’était pas encore arrivé. Peut-être souhaitaient-ils aborder quelques sujets avant de faire venir ce nouveau membre de la main ? Ou bien arriverait-elle juste après lui ? Seul l'avenir le dirait
Noble du Reike
Zéphyr Zoldyck
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Zéphyr avait tenu parole. En tant que conseiller royal, il avait fait en sorte que leurs Majestés impériales reçoivent un certain Strytart Gloidveeld. L’audience avait été fixée facilement, et l’Oreille avait bien sûr averti Ayshara et Tensai de ce qu’il en était réellement. Leur homme-lige demandait à les rencontrer pour leur rendre compte de l’expédition de Vent d’Acier. Le couple avait déjà eu des rapports de Melorn et de Deydreus, qui avait été le commandant des troupes reikoises : en conséquence, les souverains et le maître-espion avaient déjà une bonne idée de ce qui s’y était déroulé. Stadzank pouvait cependant y apporter un œil neuf, et surtout, il avait eu pour mission de ramener tout élément utile lié à leur lutte contre les Archontes. Un objectif qu’il avait su remplir avec brio, semblait-il, et qui justifiait déjà l’entrevue avec les dirigeants du Royaume.
Mais ce n’était pas tout. Mégère, une diviniste, avait été capturée par les forces reikoises, et elle avait été soumise à la torture par le gobelin. Sans surprise, elle avait fini par parler. Son esprit était brisé, mais ce n’était ni l’assassin aux yeux dorés, ni le roi de cette nation qui allait la pleurer. Au contraire, son sort serait décidé prochainement, et alors que l’assassin progressait tranquillement dans le palais, il devinait déjà quelle serait la réponse de Tensai à ce sujet. A moins qu’Ayshara ne vînt tempérer sa décision ? Non, il en doutait. La vieille folle faisait pitié, mais cela voulait pas dire qu’on lui ferait miséricorde pour autant, en la laissant retrouver sa liberté. Au contraire…
S’arrêtant près d’une fenêtre qui lui montrait la belle ville d’Ikusa, un sourire effleura les lèvres de Zéphyr lorsqu’il aperçut de loin le cortège qui s’était mis en route. « Stryrtart » serait bientôt là, et il serait alors conduit dans un salon privé, où les précéderait le couple impérial. En toute honnêteté, l’Oreille n’était pas sûr qu’il fallût en faire autant au point de défiler avec plus de cent cavalier dans la capitale – le serviteur d’Ayshara aurait très bien pu entrer en toute discrétion au palais – mais puisque le clan des Gloidveeld lui tenait manifestement à cœur, il n’y avait aucune raison de ne pas le laisser faire. Sur ce point, Zéphyr différait particulièrement de Stadzank, car si ce dernier agissait en tant que patriarche de sa famille, le maître-espion, pour sa part, s’était très tôt désolidarisé des attentes familiales. Comme le vent dont il portait le nom, il s’était fait brise et était devenu insaisissable. Mais il ne méprisait pas ceux qui tenaient à la prospérité de leurs pairs, bien au contraire. C’était un désir légitime et honnête. Et puis, son ami devait bien prendre plaisir à cette petite revanche qui ferait pâlir d’envie les rivaux des Gloidveeld.
Détachant son regard de la suite d’honneur, qui se dirige désormais vers le palais, Zéphyr reprend la route, d’un pas un peu plus vif. Il n’est pas pressé, mais il veut s’assurer que tout est en ordre. Aussi, quand il tourne à l’angle d’un couloir, il n’est pas surpris de trouver une de ses Sentinelles, qui lui confirme que tout a été fait selon ses désirs. Le salon privé pour accueillir Stadzank a bien été sélectionné dans une partie reculée du palais, et des mages d’état ont bien su mettre en place un sortilège pour qu’aucun son ne sorte de la pièce. De la même manière, il n’y a aucune âme qui vive dans les horizons. D’ailleurs, leurs supérieurs sont déjà arrivés, et le regard de Zéphyr dérive alors vers les portes qui conduisent au petit salon privé.
- Je vais aller les saluer en ce cas. Soyez prêts à nous amener tout ce qu’il faut quand je vous le dirai.
L’espion acquiesce et ne bronche pas quand l’Oreille le quitte et ouvre la porte pour entrer dans le petit salon. Un sourire empreint de respect, mais aussi de franchise, apparaît alors sur ses lèvres.
- Majestés. Je suis désolé que nous ne soyons pas allés dans la salle du trône, mais au vu des sujets qu’on va aborder, et de ce qu’ils risquaient de faire tous ensemble, si expertise il y avait, j’ai préféré prendre quelques dispositions. Notre ami commun va bientôt arriver.
D’ailleurs, il devait certainement être aux grilles du palais actuellement.
- Je ne serai pas pointilleux au point de dire que nous serons en danger. Avec Ayshara et Tensai dans la même pièce, difficile de craindre quoi que ce soit en réalité. Mais nous ne savons pas à quoi aboutira notre entrevue. Autant ne pas laisser des yeux indiscrets prendre connaissance de notre rencontre.
C’est sur ces entrefaites que Stadzank arrive. Zéphyr, naturellement, renvoie son salut par un sourire chaleureux, mais c’est Tensai qui le salue le premier de vive voix.
- Entre, Stadzank. Il n’y a que des âmes de confiance, ici, et ton secret ne sera pas divulgué si tu te présentes sous ton vrai jour. Assis à côté de son épouse, dans des coussins moelleux, surtout destinés à l’Impératrice, le colosse reste comme à son habitude imposant et autoritaire, mais pour une fois, un sourire vient tempérer ses traits. L’homme est content de revoir son homme-lige, peut-être parce que cela va leur permettre d’avancer les pions du Reike dans la lutte contre les Archontes. Ayshara et Zéphyr m’ont fait part de ton désir d’avoir une audience sous un autre nom. Je ne vais pas mentir, ce genre de faux semblant et de m’as-tu vu avec tes hommes m’indiffère complètement. Au moins, ça c’était dit. Mais si ça a pu remplir tes objectifs concernant ton clan, grogne-t-il, j’espère que tu en es satisfait. Attendons-nous l’Esprit ? Veux-tu parler de quelque chose avant qu’elle n’arrive ?[/b] Naturellement, Tensai ménage un temps pour que leur homme de main puisse leur répondre. Dans le même temps, l’Empereur tourne son regard vers sa moitié avec une mine interrogatrice. Il s’agit là une invitation muette pour qu’elle prenne la parole si elle le désire. Ce qui est bien, dans des cas comme celui du couple impérial, c’est que les mots ne sont parfois pas nécessaires pour se faire comprendre ; et pourtant, malgré ce silence, il est difficile de ne pas voir la connivence entre Ayshara et Tensai. Tout en lui permettant d’avoir une position confortable et digne, le Drakyn a passé son bras dans le dos de sa chère et tendre, dans une attitude à la fois aimante et protectrice. Une fois que cette dernière a éventuellement pris la parole, il ajoute :
- Il semble que nous ayons beaucoup à discuter.
- Des rapports que nous avons obtenus de Stadzank, oui, confirme Zéphyr, et sa moue montre qu’il n’est pas forcément heureux de ce qu’il va dire. L’expédition du Vent d’Acier, l’artefact récupéré par Stadzank, ce que l’on sait de Bénédictus et de l’Arbre-Monde, la… « chose » en possession de la diviniste Mégère… Et bien sûr, le sort de cette dernière. Un soupir. Le premier point me semble dépendre de Stadzank ; le second de moi pour ce qui a trait à l’ancienne capitale shoumeïenne, le troisième, avec les artéfacts, d’Ayshara et de l’Esprit. Stadzank et moi resteront bien sûr présents pour donner notre point de vue. Et le sort de Mégère relèvera de votre décision, Altesses. Une légère pause. En ce qui concerne les artéfacts, je préférerais laisser cela aux femmes. Ne le prenez pas mal, Tensai, mais vous, vous risquez de vouloir tout casser…
Un sourire en coin de Zéphyr montre qu’il se moque un peu de son souverain, c’est vrai, mais cela permettra peut-être de détendre un peu l’atmosphère, et chacun saura s’amuser même un peu de la dernière pique du maître-espion.
Mais ce n’était pas tout. Mégère, une diviniste, avait été capturée par les forces reikoises, et elle avait été soumise à la torture par le gobelin. Sans surprise, elle avait fini par parler. Son esprit était brisé, mais ce n’était ni l’assassin aux yeux dorés, ni le roi de cette nation qui allait la pleurer. Au contraire, son sort serait décidé prochainement, et alors que l’assassin progressait tranquillement dans le palais, il devinait déjà quelle serait la réponse de Tensai à ce sujet. A moins qu’Ayshara ne vînt tempérer sa décision ? Non, il en doutait. La vieille folle faisait pitié, mais cela voulait pas dire qu’on lui ferait miséricorde pour autant, en la laissant retrouver sa liberté. Au contraire…
S’arrêtant près d’une fenêtre qui lui montrait la belle ville d’Ikusa, un sourire effleura les lèvres de Zéphyr lorsqu’il aperçut de loin le cortège qui s’était mis en route. « Stryrtart » serait bientôt là, et il serait alors conduit dans un salon privé, où les précéderait le couple impérial. En toute honnêteté, l’Oreille n’était pas sûr qu’il fallût en faire autant au point de défiler avec plus de cent cavalier dans la capitale – le serviteur d’Ayshara aurait très bien pu entrer en toute discrétion au palais – mais puisque le clan des Gloidveeld lui tenait manifestement à cœur, il n’y avait aucune raison de ne pas le laisser faire. Sur ce point, Zéphyr différait particulièrement de Stadzank, car si ce dernier agissait en tant que patriarche de sa famille, le maître-espion, pour sa part, s’était très tôt désolidarisé des attentes familiales. Comme le vent dont il portait le nom, il s’était fait brise et était devenu insaisissable. Mais il ne méprisait pas ceux qui tenaient à la prospérité de leurs pairs, bien au contraire. C’était un désir légitime et honnête. Et puis, son ami devait bien prendre plaisir à cette petite revanche qui ferait pâlir d’envie les rivaux des Gloidveeld.
Détachant son regard de la suite d’honneur, qui se dirige désormais vers le palais, Zéphyr reprend la route, d’un pas un peu plus vif. Il n’est pas pressé, mais il veut s’assurer que tout est en ordre. Aussi, quand il tourne à l’angle d’un couloir, il n’est pas surpris de trouver une de ses Sentinelles, qui lui confirme que tout a été fait selon ses désirs. Le salon privé pour accueillir Stadzank a bien été sélectionné dans une partie reculée du palais, et des mages d’état ont bien su mettre en place un sortilège pour qu’aucun son ne sorte de la pièce. De la même manière, il n’y a aucune âme qui vive dans les horizons. D’ailleurs, leurs supérieurs sont déjà arrivés, et le regard de Zéphyr dérive alors vers les portes qui conduisent au petit salon privé.
- Je vais aller les saluer en ce cas. Soyez prêts à nous amener tout ce qu’il faut quand je vous le dirai.
L’espion acquiesce et ne bronche pas quand l’Oreille le quitte et ouvre la porte pour entrer dans le petit salon. Un sourire empreint de respect, mais aussi de franchise, apparaît alors sur ses lèvres.
- Majestés. Je suis désolé que nous ne soyons pas allés dans la salle du trône, mais au vu des sujets qu’on va aborder, et de ce qu’ils risquaient de faire tous ensemble, si expertise il y avait, j’ai préféré prendre quelques dispositions. Notre ami commun va bientôt arriver.
D’ailleurs, il devait certainement être aux grilles du palais actuellement.
- Je ne serai pas pointilleux au point de dire que nous serons en danger. Avec Ayshara et Tensai dans la même pièce, difficile de craindre quoi que ce soit en réalité. Mais nous ne savons pas à quoi aboutira notre entrevue. Autant ne pas laisser des yeux indiscrets prendre connaissance de notre rencontre.
C’est sur ces entrefaites que Stadzank arrive. Zéphyr, naturellement, renvoie son salut par un sourire chaleureux, mais c’est Tensai qui le salue le premier de vive voix.
- Entre, Stadzank. Il n’y a que des âmes de confiance, ici, et ton secret ne sera pas divulgué si tu te présentes sous ton vrai jour. Assis à côté de son épouse, dans des coussins moelleux, surtout destinés à l’Impératrice, le colosse reste comme à son habitude imposant et autoritaire, mais pour une fois, un sourire vient tempérer ses traits. L’homme est content de revoir son homme-lige, peut-être parce que cela va leur permettre d’avancer les pions du Reike dans la lutte contre les Archontes. Ayshara et Zéphyr m’ont fait part de ton désir d’avoir une audience sous un autre nom. Je ne vais pas mentir, ce genre de faux semblant et de m’as-tu vu avec tes hommes m’indiffère complètement. Au moins, ça c’était dit. Mais si ça a pu remplir tes objectifs concernant ton clan, grogne-t-il, j’espère que tu en es satisfait. Attendons-nous l’Esprit ? Veux-tu parler de quelque chose avant qu’elle n’arrive ?[/b] Naturellement, Tensai ménage un temps pour que leur homme de main puisse leur répondre. Dans le même temps, l’Empereur tourne son regard vers sa moitié avec une mine interrogatrice. Il s’agit là une invitation muette pour qu’elle prenne la parole si elle le désire. Ce qui est bien, dans des cas comme celui du couple impérial, c’est que les mots ne sont parfois pas nécessaires pour se faire comprendre ; et pourtant, malgré ce silence, il est difficile de ne pas voir la connivence entre Ayshara et Tensai. Tout en lui permettant d’avoir une position confortable et digne, le Drakyn a passé son bras dans le dos de sa chère et tendre, dans une attitude à la fois aimante et protectrice. Une fois que cette dernière a éventuellement pris la parole, il ajoute :
- Il semble que nous ayons beaucoup à discuter.
- Des rapports que nous avons obtenus de Stadzank, oui, confirme Zéphyr, et sa moue montre qu’il n’est pas forcément heureux de ce qu’il va dire. L’expédition du Vent d’Acier, l’artefact récupéré par Stadzank, ce que l’on sait de Bénédictus et de l’Arbre-Monde, la… « chose » en possession de la diviniste Mégère… Et bien sûr, le sort de cette dernière. Un soupir. Le premier point me semble dépendre de Stadzank ; le second de moi pour ce qui a trait à l’ancienne capitale shoumeïenne, le troisième, avec les artéfacts, d’Ayshara et de l’Esprit. Stadzank et moi resteront bien sûr présents pour donner notre point de vue. Et le sort de Mégère relèvera de votre décision, Altesses. Une légère pause. En ce qui concerne les artéfacts, je préférerais laisser cela aux femmes. Ne le prenez pas mal, Tensai, mais vous, vous risquez de vouloir tout casser…
Un sourire en coin de Zéphyr montre qu’il se moque un peu de son souverain, c’est vrai, mais cela permettra peut-être de détendre un peu l’atmosphère, et chacun saura s’amuser même un peu de la dernière pique du maître-espion.
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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crédits : 6726
Info personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage - Soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Impératrice
- Aaaaaaaaaaah ! Quelle merveilleuse journée !
Aujourd'hui, une joie immense l'habitait. La cause ? Très probablement la découverte de sa nouvelle grossesse. Ce petit bonheur - encore secret excepté pour son époux et le maître-espion - rayonnait de son auguste personne telle une aura diablement contagieuse. Et même s'ils avaient décidé de rester silencieux quant à cette fabuleuse chose, histoire de voir comment les premiers mois se passeraient avant de faire une grande annonce publique, Ayshara, elle, ne pouvait résolument pas se contenir. Ça grouillait à l'intérieur. Elle voulait partager son émerveillement auprès de chaque individu au sein du palais. Il fallait absolument qu'elle leur fasse comprendre, en ne révélant rien cependant.
Ce fut donc ainsi que la souveraine de la nation du sable se promena dans les couloirs du château avec un plateau en argent chargé de douceurs sucrées. Sa démarche était celle d'une danse, ses pas rythmés par la mélodie de son propre contentement. Ces succulentes pâtisseries maison plairaient sans doute au personnel !
- Un doux merci pour votre dévouement ! Dit-elle en distribuant un gâteau vanille à un garde, son sourire éclatant illuminant son visage d'une manière enfantine. Il semblait difficile de ne pas répondre positivement à son enthousiasme.
Rapidement, les domestiques commencèrent à se poser des questions à propos de l'état de l'impératrice. Oui, elle se comportait (quasiment) toujours de façon bienveillante... Toutefois, quelque chose clochait, en ce jour spécifique. Ils n'arrivaient pas à mettre la main sur quoi exactement.
- Vous avez remarqué comme l'impératrice est de bonne humeur ?
- Oui, elle donnait des gâteaux ce matin, avec un sourire si large que j’ai cru qu'elle avait vaincu un titan !
- C’pas son habitude de faire le tour des postes avec des friandises...
- Peut-être que l'Empereur lui a offert un cadeau spécial hier soir, si vous voyez ce que je veux dire...
- Tensai doit être sacrément doué, ha ha ha !
- Ça doit être ça, ouais !
- En tout cas, ça leur ferait du bien quelques vacances. Les grosses nouvelles n'arrêtent pas, depuis la guerre à Shoumei.
- C'est sûr, et pendant ce temps, qui c'est qui garde le palais ? Nous autres !
En après-midi, le couple impérial patientait au sein d'un salon privé. Des coussins brodés d’or soutenaient délicatement la jeune reine qui s’adonnait à un moment de tendresse partagée avec son époux, en attendant le signal de Zéphyr, celui confirmant l'arrivée de ce cher gobelin.
Entre les mains d'Ayshara, son ventre, presque imperceptible, devenait l'épicentre de ses attentions, qu'elle caressait affectueusement.
- Draknys va être grand frère, imaginez un peu. Chuchota-t-elle, capturant de façon sournoise la paume du drakyn pour la presser doucement. La belle se rapprocha encore et trouva le confort dans la chaleur du Conquérant. Sa tête se réfugia à l'intérieur du creux de son cou. Un soupir. Nous sommes vraiment chanceux. Stadzank fait tant pour nous, bravant des dangers que bien d'autres refuseraient même de considérer. Il s'agit d'un courage que j'admire beaucoup. Cherchant à accentuer cette proximité physique, la vosdraak se hissa légèrement et déposa un baiser espiègle sur sa joue, puis glissa son nez contre le sien dans un geste qui se voulait affectueux et intime. Vous pensez que le bébé sait déjà qu'il nous rend si heureux ? À peine avait-elle évoqué leur futur enfant que son besoin de chaleur semblait redoubler.
Mais hélas, le Maître-espion interrompit ce petit moment d'oisiveté en venant leur annoncer l'arrivée imminente de leur invité du jour. L'impératrice se détacha - à contrecœur - de son époux et accueillit cordialement son ami et confident de longue date. Décidément, elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur !
- Zéphyr, merci pour votre vigilance ! Nous savons que vous ne prendriez jamais de décisions à la légère. Faites entrer notre invité dès qu'il sera là ! Avec une grâce naturelle, elle porta une main à sa robe azurée et réajusta consciencieusement le noble vêtement qui s'était quelque peu froissé pendant l'attente. Ses doigts habiles glissèrent le long du tissu soyeux, lissant les plis pour restaurer l'élégance de sa tenue. Elle tenait simplement à être convenable devant son loyal serviteur.
Les améthystes de la jeune femme pétillèrent d'amusement en voyant l'accoutrement spécial de l'être vert. Tiens tiens, il revêtait un bien beau costume, celui-là ! L'image de Stadzank se présentant sous un faux nom, jouant à ce jeu d'espionnage avec ses hommes, lui paraissait à la fois absurde et charmante. Elle appréciait l'audace et l'ingéniosité qu'une pareille ruse requérait. Malheureusement, cela ne plut pas tant que ça à son mari qui fut d'ailleurs le premier à prendre la parole d'un ton direct et sans ambages. Par chance, Ayshara lui pardonna assez vite lorsqu'il passa sa main chaude dans son dos, chérissant cette sensation de protection que ce simple contact physique lui procurait.
Quand le colosse tourna son regard vers sa bien-aimée, lui donnant l'espace pour s'exprimer, elle ne manqua pas de le faire, sourire aux lèvres.
- Moi je les trouve absolument ravissants, vos habits ! S'exclama-t-elle avant de reprendre un faciès plus sérieux. Stadzank, laissez-moi vous féliciter sincèrement pour vos réussites à l’expédition de Vent d'Acier. Comment avez-vous trouvé votre expérience, là-bas ? J'ai cru comprendre que cela n'a pas été de tout repos. Demanda-t-elle, franchement intéressée par son vécu et sa vision de l'événement. Tout en continuant à afficher un sourire charmant et chaleureux, la dragonne adressa un regard complice à Tensai. Je m'occuperai d'appeler Cyradil lorsque le moment sera venu. Mais avant, écoutons un peu ce que notre ami a à nous dire !
C'était vrai qu'ils avaient énormément d'affaires à discuter. Difficile de savoir par où commencer exactement. Empathique, l'impératrice pensait qu'il valait mieux sonder les impressions de leur épée lige en premier lieu, ainsi il leur serait peut-être plus aisé de rebondir sur d'autres sujets ensuite. Pour l'instant, l'épouse du roi ignorait moult détails concernant l'interrogatoire de Mégère. Elle ne savait pas qu'ils avaient mis la patte sur un gros poisson, et que celui-ci possédait des informations plutôt croustillantes en lien avec les agissements de leurs ennemis jurés, les titans. Un maillon important d'une chaîne beaucoup plus vaste, en somme.
Quelles pourraient être les conséquences de ces révélations de cette vieille dame sur la sécurité du Reike ? Et comment les exploiter efficacement pour se préparer à la suite des efforts ?
Affilié au Reike
Stadzank
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Info personnage
Race: Gobelin
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
Malgré une arrivée des plus triomphales, le gobelin n’en menait pas large devant le guerrier le plus puissant de tout le Sekaï. C’est vrai qu’il n’avait pas du tout anticipé la réaction de son maître qui ne pouvait partager sa position. Après tout comment le “Conquérant” pouvait-il se mettre à la place du petit être vert ? Lui qui a la seule évocation de son nom faisait fuir quasiment tous ses ennemis. Tout le monde n’avait pas les attributs du Drakyn pour imposer son statut et les gobelins devaient composer avec les cartes dont ils disposaient, et celle de prouver qu’ils étaient des proches du couple impérial était une carte maîtresse dans la politique reikoise. Mais Tensaï, même si certains le qualifiait de “barbare”, n’était pas né de la dernière pluie et comprenait, avec toute la “bienveillance” dont il était capable de montrer, les besoins de son épée-lige.
Oui, j’ai quelques sujets à aborder avant la venue de l’Esprit, votre Majesté.
Alors que Stadzank souleva sa petite mallette pour la déposer sur une table qui se trouvait devant le canapé, il fût coupé dans son élan par l’interruption enthousiaste de l’Impératrice. Mais comment s’offusquer devant les compliments provenant de la plus charismatique des femmes du Reike ?
C’était une aventure éprouvante, le Grand Nord, c’est déjà un sacré morceau pour nous les habitués du désert. Mais j’admets que vous avez eu le nez creux de me confier une telle mission où j’ai eu l’occasion de mettre à contribution bon nombre de mes compétences... D’abord j’aurais néanmoins un sujet bien plus jovial à traiter si je ne veux pas me faire incendier par mon cousin lors de mon retour à la bijouterie. Lorsque je lui ai parlé de notre entrevue, Glulgil n’a pu s’empêcher de faire travailler ses équipes nuits et jours pour vous offrir ceci, de la part du clan Gloidveeld...
Sur ces mots, le faux bijoutier installa sa mallette sur la petite table se situant devant le canapé où se trouvait le couple Ryssen et l’ouvrit devant les trois paires d’yeux curieuses d’en découvrir le contenu.
Trois couronnes, une pour sa Majesté l’Empereur. En même temps qu’il disait ces mots, le petit être vert se saisit délicatement de la couronne destinée à Tensaï et lui tendit pour qu’il s’en saisisse.
Une pour sa Majesté l’Impératrice. Même cérémonial mais cette fois-ci à destination de la Mère des Dragons.
Et la troisième pour son Altesse le Prince héritier, Draknys Ryssenn.
Puis l’attention de “Strytart Gloidveeld” se reporta sur Zéphyr une fois que le Couple aurait fini d’examiner leurs présents.
Mais nous ne t’avons pas oublié mon ami même si ce cadeau n’est pas vraiment palpable, pour le moment. J’ai un contact en République qui m’a suggéré de faire des investissements à Liberty qui depuis la catastrophe, se reconstruit peu à peu. L’occasion était trop belle pour ne pas la saisir et j’ai donc envoyé un de mes cousins acheter quelques commerces, qui deviendront des planques potentielles pour tes agents. Je ne sais pas quelle tournure vont prendre les affaires là-bas mais mon petit doigt me dit qu’il est toujours intéressant d’avoir un pied chez le voisin pour mieux l’espionner ou... le déstabiliser.
L’Oreille avait bien évidemment lui aussi des caches et des planques en République. Mais peut-être que ce nouveau petit réseau, *gratuit*, pourrait lui donner l’opportunité de distribuer ses ressources ailleurs, sur les fronts les plus sensibles.
Une fois que l’Empereur puis Zéphyr enchaînèrent sur les points à discuter, la parole revint donc à Stadzank pour qu’il puisse donner ses impressions concernant l’expédition de la Marche du Vents d’Acier.
Alors revenons sur la route du Grand Nord et au cœur de l’Expédition du Vent d’Acier... Comme vos soldats, j’ai été étonné à première vue de voir des civils mêlés à cette aventure mais c’était la bonne décision. Les soldats ont souvent grogné à cette idée mais les civils ont prouvé à maintes reprises leur importance dans cette affaire : déjà ce froid glacial était une grosse contrainte pour nous reikois et les mélornois nous ont apporté toute leur expertise pour endurer les semaines de marches éprouvantes. Ensuite lorsque la situation s’est gâtée, tous s’en sont sortis à merveille et ont œuvré au succès de la Marche.
Debout devant ses suzerains tout en prenant légèrement appuie sur sa canne, le gobelin dans ses fringants habits de nouveau riche prit une petite inspiration et continua son récit :
Je me suis glissé dans l'habit d'un saltimbanque pour passer inaperçu auprès de tous. A dire vrai j’aurais pu trouver une couverture plus discrète mais j’ai fait confiance aux préceptes inculqués par mon maître qui m’avait dit un jour : “L’ironie dans la méfiance, c’est que la majorité d’entre nous ne peut s’imaginer qu’un être excentrique, attirant l’attention de tous, est le costume idéal pour cacher les plus sombres secrets”. Et vous pouvez me croire, personne parmi les membres de l’expédition à part la Griffe ne soupçonne ma double identité. Quoiqu'après réflexion, le Tovyr Alasker doit surement s’en douter... Mais ce n’est son genre de creuser ce type de mystère.
Perdu dans ses pensées, l’espion se grattait le menton puis reprit son discours :
Après de longs jours à parcourir les terres maudites du Grand Nord, les éclaireurs finirent par tomber sur les morts-vivants. Le camp fut fortifié sur ordre de la Griffe et d’autres éclaireurs furent déployés pour continuer les investigations. Une bataille s’engagea alors contre des animaux bizarres, avec des boursouflures violettes plein le corps puis contre un petit contingent de mort-vivant datant du Grand Empire Elfique. La bataille fût rude et nous perdîmes quelques valeureux mais nous savions tous dans quoi nous mettions les pieds... Alors que nous fêtions, en “chansons”, notre première victoire, nous avons découvert qu’une petite étudiante de Drakstrang s’était mise à réveiller nos propres morts pour combattre à nos côtés. Cela a profondément divisé la Marche entre ceux qui ne comprenaient pas qu’on souille les corps de nos héros avec cette sombre magie et ceux qui voyaient la une chance de pouvoir compter encore une fois sur nos guerriers... Sans la fermeté de Deydreus qui a pris parti pour la jeune femme, il y aurait pu avoir un lynchage en bon et due forme... Cet épisode est loin d’être anodin car je pense qu’il image parfaitement le risque, politique, que nous encourrons si nous utilisons l’artefact que j’ai récupéré des mains de l’Archonte. Je vais finir mon rapport, vous comprendrez peut-être mieux là où je veux en venir.
La Griffe a ensuite pris le parti de suivre l’un de ses Dévoreurs qui avait eu la bonne idée de manger un bout d’un de ses animaux bizarres qui nous avaient attaqué auparavant. Avoir mangé cette chair semblait l’avoir “connecté” avec notre ennemi, l’Archonte lui-même. Comme si désormais la magie de l’enfant des divins faisait partie de lui. A ce moment-là, l’Oni semblait avoir encore le contrôle et il nous fournit de précieuses informations car il avait visiblement accès aux pensées de notre ennemi. Je vous passe un peu les détails, nous nous engouffrâmes avec tous nos chariots dans des souterrains se trouvant sous notre campement qui menaient droit à la Forge Divine. Tout en menant des combats acharnés contre les morts vivants, nous réussirent à pénétrer dans ce lieu où baignait une lumière verte surnaturelle, illuminé par la flamme verte de la Forge Divine. Et c’est au moment où mes yeux se posèrent sur l’Archonte que je compris l’objet de ma mission. J’ai vu sa main sortir des flammes avec cet anneau au doigt...
A ce moment-là, le gobelin fouilla dans sa poche intérieure et en sorti un écrin qu’il ouvrit devant les yeux ébahis du couple impérial et de l’Oreille. L’anneau de l’Enfant des Divins était en leur possession désormais puisque le petit être vert le remis solennellement à ses suzerains. Une fois cela fait , il reprit.
La bataille fût épique à bien des égards et je vous avoue que dès lors que je l’ai vu, je ne me suis concentré uniquement dessus. J’ai donc participé à l’assaut de l’Archonte avec l’Avant-Garde pour arracher l’anneau des mains de son maître avant qu’il finisse dévorer par les hommes d’Alasker... Je suis intimement persuadé que cet anneau est la clé qui permet de faire fonctionner cette forge de la non-vie, pouvant créer une infinité de soldats mort-vivant. Et si j’étais partisan de laisser la Forge en l’état en partant, je me demande si nous avons fait le bon choix... En tout cas je sais que le bon choix est de remettre cette décision entre vos mains.
L’épée-lige était soucieuse, comme si quelque chose ne tournait pas rond au fond de son âme tiraillée entre l’idée d’acquérir plus de puissance et le danger que cela pouvait représenter.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je crains que cet anneau soit un cadeau empoisonné. Qu’il nous donne une armée immortelle qui puisse se retourner à tout moment contre nous. Qu’il nous divise plus qu’il nous protège. Je suis bien soulagé que le choix de l’utiliser ne me revienne pas et j’espère de tout cœur que dans votre immense sagesse vous trouverez quoi faire de cette arme... contre-nature.
Oui, j’ai quelques sujets à aborder avant la venue de l’Esprit, votre Majesté.
Alors que Stadzank souleva sa petite mallette pour la déposer sur une table qui se trouvait devant le canapé, il fût coupé dans son élan par l’interruption enthousiaste de l’Impératrice. Mais comment s’offusquer devant les compliments provenant de la plus charismatique des femmes du Reike ?
C’était une aventure éprouvante, le Grand Nord, c’est déjà un sacré morceau pour nous les habitués du désert. Mais j’admets que vous avez eu le nez creux de me confier une telle mission où j’ai eu l’occasion de mettre à contribution bon nombre de mes compétences... D’abord j’aurais néanmoins un sujet bien plus jovial à traiter si je ne veux pas me faire incendier par mon cousin lors de mon retour à la bijouterie. Lorsque je lui ai parlé de notre entrevue, Glulgil n’a pu s’empêcher de faire travailler ses équipes nuits et jours pour vous offrir ceci, de la part du clan Gloidveeld...
Sur ces mots, le faux bijoutier installa sa mallette sur la petite table se situant devant le canapé où se trouvait le couple Ryssen et l’ouvrit devant les trois paires d’yeux curieuses d’en découvrir le contenu.
Trois couronnes, une pour sa Majesté l’Empereur. En même temps qu’il disait ces mots, le petit être vert se saisit délicatement de la couronne destinée à Tensaï et lui tendit pour qu’il s’en saisisse.
Une pour sa Majesté l’Impératrice. Même cérémonial mais cette fois-ci à destination de la Mère des Dragons.
Et la troisième pour son Altesse le Prince héritier, Draknys Ryssenn.
Puis l’attention de “Strytart Gloidveeld” se reporta sur Zéphyr une fois que le Couple aurait fini d’examiner leurs présents.
Mais nous ne t’avons pas oublié mon ami même si ce cadeau n’est pas vraiment palpable, pour le moment. J’ai un contact en République qui m’a suggéré de faire des investissements à Liberty qui depuis la catastrophe, se reconstruit peu à peu. L’occasion était trop belle pour ne pas la saisir et j’ai donc envoyé un de mes cousins acheter quelques commerces, qui deviendront des planques potentielles pour tes agents. Je ne sais pas quelle tournure vont prendre les affaires là-bas mais mon petit doigt me dit qu’il est toujours intéressant d’avoir un pied chez le voisin pour mieux l’espionner ou... le déstabiliser.
L’Oreille avait bien évidemment lui aussi des caches et des planques en République. Mais peut-être que ce nouveau petit réseau, *gratuit*, pourrait lui donner l’opportunité de distribuer ses ressources ailleurs, sur les fronts les plus sensibles.
Une fois que l’Empereur puis Zéphyr enchaînèrent sur les points à discuter, la parole revint donc à Stadzank pour qu’il puisse donner ses impressions concernant l’expédition de la Marche du Vents d’Acier.
Alors revenons sur la route du Grand Nord et au cœur de l’Expédition du Vent d’Acier... Comme vos soldats, j’ai été étonné à première vue de voir des civils mêlés à cette aventure mais c’était la bonne décision. Les soldats ont souvent grogné à cette idée mais les civils ont prouvé à maintes reprises leur importance dans cette affaire : déjà ce froid glacial était une grosse contrainte pour nous reikois et les mélornois nous ont apporté toute leur expertise pour endurer les semaines de marches éprouvantes. Ensuite lorsque la situation s’est gâtée, tous s’en sont sortis à merveille et ont œuvré au succès de la Marche.
Debout devant ses suzerains tout en prenant légèrement appuie sur sa canne, le gobelin dans ses fringants habits de nouveau riche prit une petite inspiration et continua son récit :
Je me suis glissé dans l'habit d'un saltimbanque pour passer inaperçu auprès de tous. A dire vrai j’aurais pu trouver une couverture plus discrète mais j’ai fait confiance aux préceptes inculqués par mon maître qui m’avait dit un jour : “L’ironie dans la méfiance, c’est que la majorité d’entre nous ne peut s’imaginer qu’un être excentrique, attirant l’attention de tous, est le costume idéal pour cacher les plus sombres secrets”. Et vous pouvez me croire, personne parmi les membres de l’expédition à part la Griffe ne soupçonne ma double identité. Quoiqu'après réflexion, le Tovyr Alasker doit surement s’en douter... Mais ce n’est son genre de creuser ce type de mystère.
Perdu dans ses pensées, l’espion se grattait le menton puis reprit son discours :
Après de longs jours à parcourir les terres maudites du Grand Nord, les éclaireurs finirent par tomber sur les morts-vivants. Le camp fut fortifié sur ordre de la Griffe et d’autres éclaireurs furent déployés pour continuer les investigations. Une bataille s’engagea alors contre des animaux bizarres, avec des boursouflures violettes plein le corps puis contre un petit contingent de mort-vivant datant du Grand Empire Elfique. La bataille fût rude et nous perdîmes quelques valeureux mais nous savions tous dans quoi nous mettions les pieds... Alors que nous fêtions, en “chansons”, notre première victoire, nous avons découvert qu’une petite étudiante de Drakstrang s’était mise à réveiller nos propres morts pour combattre à nos côtés. Cela a profondément divisé la Marche entre ceux qui ne comprenaient pas qu’on souille les corps de nos héros avec cette sombre magie et ceux qui voyaient la une chance de pouvoir compter encore une fois sur nos guerriers... Sans la fermeté de Deydreus qui a pris parti pour la jeune femme, il y aurait pu avoir un lynchage en bon et due forme... Cet épisode est loin d’être anodin car je pense qu’il image parfaitement le risque, politique, que nous encourrons si nous utilisons l’artefact que j’ai récupéré des mains de l’Archonte. Je vais finir mon rapport, vous comprendrez peut-être mieux là où je veux en venir.
La Griffe a ensuite pris le parti de suivre l’un de ses Dévoreurs qui avait eu la bonne idée de manger un bout d’un de ses animaux bizarres qui nous avaient attaqué auparavant. Avoir mangé cette chair semblait l’avoir “connecté” avec notre ennemi, l’Archonte lui-même. Comme si désormais la magie de l’enfant des divins faisait partie de lui. A ce moment-là, l’Oni semblait avoir encore le contrôle et il nous fournit de précieuses informations car il avait visiblement accès aux pensées de notre ennemi. Je vous passe un peu les détails, nous nous engouffrâmes avec tous nos chariots dans des souterrains se trouvant sous notre campement qui menaient droit à la Forge Divine. Tout en menant des combats acharnés contre les morts vivants, nous réussirent à pénétrer dans ce lieu où baignait une lumière verte surnaturelle, illuminé par la flamme verte de la Forge Divine. Et c’est au moment où mes yeux se posèrent sur l’Archonte que je compris l’objet de ma mission. J’ai vu sa main sortir des flammes avec cet anneau au doigt...
A ce moment-là, le gobelin fouilla dans sa poche intérieure et en sorti un écrin qu’il ouvrit devant les yeux ébahis du couple impérial et de l’Oreille. L’anneau de l’Enfant des Divins était en leur possession désormais puisque le petit être vert le remis solennellement à ses suzerains. Une fois cela fait , il reprit.
La bataille fût épique à bien des égards et je vous avoue que dès lors que je l’ai vu, je ne me suis concentré uniquement dessus. J’ai donc participé à l’assaut de l’Archonte avec l’Avant-Garde pour arracher l’anneau des mains de son maître avant qu’il finisse dévorer par les hommes d’Alasker... Je suis intimement persuadé que cet anneau est la clé qui permet de faire fonctionner cette forge de la non-vie, pouvant créer une infinité de soldats mort-vivant. Et si j’étais partisan de laisser la Forge en l’état en partant, je me demande si nous avons fait le bon choix... En tout cas je sais que le bon choix est de remettre cette décision entre vos mains.
L’épée-lige était soucieuse, comme si quelque chose ne tournait pas rond au fond de son âme tiraillée entre l’idée d’acquérir plus de puissance et le danger que cela pouvait représenter.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je crains que cet anneau soit un cadeau empoisonné. Qu’il nous donne une armée immortelle qui puisse se retourner à tout moment contre nous. Qu’il nous divise plus qu’il nous protège. Je suis bien soulagé que le choix de l’utiliser ne me revienne pas et j’espère de tout cœur que dans votre immense sagesse vous trouverez quoi faire de cette arme... contre-nature.
Noble du Reike
Zéphyr Zoldyck
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La joie contenue d’Ayshara ne pouvait échapper à son époux, qui était assis à côté d’elle, dans un des salons privés du palais. Il avait ouï-dire que les serviteurs avaient été surpris par l’humeur guillerette de la Vosdraak, qui leur avait offert quelques douceurs sucrées à l’occasion de ce beau jour. La raison de cette bonté royale, ils ne la connaissaient pas, et ce n’était pas Tensai qui allait leur donner un indice supplémentaire à ce sujet. Contrairement à son âme-sœur, l’homme était resté de marbre une fois en dehors de l’intimité familiale ; par contre, lorsque sa reine lui avait annoncé, non sans émotion, qu’elle était enceinte, la surprise de cette nouvelle avait un instant fissuré son masque d’impassibilité. Fierté, bonheur, inquiétude pour le nouveau-né à venir, ou encore sur la santé de sa femme, une foule de sentiments avait surgi dans son cœur. Bien sûr, il avait aussitôt serré l’heureuse mère dans ses bras, en lui murmurant des paroles de félicitations et en lui faisant voir, à elle et elle seule, comme cette nouvelle le ravissait au plus haut point. Une caresse était venue se poser sur le ventre de sa moitié, et c’était uniquement parce que leurs devoirs respectifs les appelaient qu’il s’était séparé d’elle. Un moment qu’Ayshara avait mis à profit pour commander des gâteries en cuisine, pendant que Tensai s’entretenait avec quelques-uns de ses gardes royaux. Déjà il réfléchissait à qui aurait en priorité la joie des confidences. Nagisa, à n’en point douter, en ferait partie, comme Brak, certainement, puisque Draknys deviendrait bien apprendre la nouvelle un moment donné.
- J’attends avec impatience sa réaction, souffla Tensai avec un éclair d’amusement dans les yeux, pendant que l’Impératrice vient réfugier sa tête au creux de son cou. Mais bien vite, elle embraie sur un autre sujet, celui de leur homme-lige, et son regard devient plus sérieux, alors qu’il approuve ses dires. C’est un gobelin qui n’a pas peur de prendre des risques pour notre cause, et je l’ai en haute-estime. Bien qu’il puisse paraître dur. Mais Tensai l’était, l’avait toujours été, et ce n’était pas parce qu’il appréciait certains de ses subordonnés que sa carapace s’émoussait si facilement.
Quand sa reine l’embrasse, le Conquérant tourne sa tête dans sa direction et leurs visages se trouvent face à face. Leurs souffles s’entremêlent alors que la jeune femme lui demande, avec des yeux pétillants, si leur bébé sent déjà les premiers signes de joie de ses parents. Il faut être honnête, ce n’est pas le colosse qui saura deviner la psychologie des bébés, et prudent, Tensai décide d’éviter à sa manière la question :
- Je crois qu’il sent ton énergie débordante depuis que tu as découvert que tu l’avais dans ton ventre. Un sourire un peu plus franc, un peu plus espiègle. Je crains qu’il n’ait la vigueur que son grand-frère, tant tu rayonnes grâce à ta grossesse.
Mais Zéphyr s’immisce à la fête et leur signale que Stadzank va bientôt arriver sur les lieux. Ayshara lui répond pour eux deux, et bientôt, le petit bonhomme vert fait effectivement son entrée. Le maître-espion ne semble pas dérangé du tout par son accoutrement – forcément, se présenter sous des couvertures est une part de son monde – et Ayshara le trouve ravissant ; l’Empereur, pour sa part, n’a pas autant de tact et il le lui fait savoir clairement. Mais ce n’est qu’un détail quand on y pense, quelque chose de secondaire, qui intéresse moins le monarque. Savoir que l’assassin royal est en vie, en bonne santé, et qu’il a réussi non pas une, mais plusieurs missions, le satisfont beaucoup, bien qu’il n’en montre rien à première vue. Et l’idée qu’il leur rapporte le récit de Vent d’Acier, en plus de celui de Deydreus, peut être très intéressant pour le couple, qui aura ainsi encore une meilleure vision d’ensemble de cette expédition.
Le laissant déposer une mallette sur la petite table en face d’eux, le dirigeant laisse naturellement la parole à Stadzank, et quand il leur dévoile qu’il leur a apporté des cadeaux, Tensai hausse un sourcil, sans pour autant avoir une mine réprobatrice. Contrairement aux nobles et aux aristocrates, qui cherchent des privilèges de la royauté, l’homme-dragon a toutes les raisons de penser que ce n’est pas pour faire du lèche-botte qu’il agit ainsi, et il saisit d’une main prudente la couronne que l’espion lui tend. Elle est bien proportionnée, se dit-il. Redoutablement fragile, comme toute chose qui passe entre ses doigts, mais il saura bien faire l’effort de ne pas la détruire en deux minutes. Autre détail, qui n’est pas moindre, c’est que Stadzank a aussi pensé à leu fils, et c’est peut-être le détail qui plait le plus au chef d’état.
- Des couronnes en forme de dragon. Un silence. Vous remercierez votre cousin et votre clan pour avoir voulu nous offrir ces présents. Nous pourrons les utiliser pour certaines cérémonies officielles. Qu’en penses-tu ? demande-t-il à sa moitié alors qu’il tourne son visage vers Ayshara. Attendant sa réponse, il se reconcentre ensuite sur Stadzank. J’apprécie toutefois votre délicatesse pour le prince-héritier. Bien que je soupçonne qu’il n’accueille sa couronne comme un jouet plutôt que comme un signe de son statut et de sa position. Un sourire, qui vient pour une fois adoucir le visage de Tensai, germe sur ses lèvres. - J’espère que vous le pardonnerez, car il est capable de la perdre un, deux, cent fois.
Mais ce ne sera pas le problème de Stadzank, évidemment. Ce sera plutôt celui de la garde royale.
Quant à Zéphyr, c’est avec bienveillance qu’il répond à son ami.
- J’aurais été honoré d’un présent en bonne et due forme, mais tu me fais encore un plus grand cadeau en permettant à mon réseau de se renforcer dans la Nation Bleue. J’en aviserai l’Eau afin qu’il juge quels commerces et quelles planques seront les plus profitables pour ses subordonnés.
Comme toute chose, il fallait savoir déléguer, et c’est un point que le guerrier n’hésitait pas à faire avec ses hommes de main. Cela voulait dire aussi qu’il fallait porter plus de responsabilités, évidemment, mais si l’homme qui parlait aux serpents avait eu peur d’une telle chose, il n’aurait jamais accepté de s’élever dans la hiérarchie des services secrets.
Quoi qu’il en soit, c’est Stadzank qui a le monopole de la parole et le gobelin le comprend bien puisqu’il commence à leur faire son rapport. Exprimant d’abord son étonnement sur la participation des civils, il estime toutefois que cela a été une bonne chose, puis il revient sur sa couverture. Zéphyr, qui sait déjà qu’il a pris l’apparence d’un troubadour, a cependant une expression songeuse en songeant aux désagréments que cela a pu causer : non seulement pour la nécessité de maintenir ce rôle pendant des semaines, mais aussi pour la nécessité de ne pas se faire non plus trop remarquer.
- Alasker a sans doute eu envie de te faire taire, déclare sans ambage l’homme aux yeux ambrés, mais c’est un tovyr, et tant que tu n’empiétais ni l’armée, ni les éclaireurs de la Marche, alors il ne pouvait que te tolérer.
Et Deydreus, sachant l’implication du gobelin, ne lui aurait pas permis de toucher à Stadzank, accessoirement.
Le silence revient et Stadzank continue, relatant leur avancée dans le Grand Nord. Il leur décrit le premier combat marquant et l’intervention d’une étudiante, apparemment nécromancienne, qui avait divisé l’expédition en relevant leurs propres hommes tombés au combat. Deydreus avait pris son parti, ce qui avait certainement été providentiel pour la mage noire. L’Oreille connaît déjà son nom pour avoir entendu les déboires de la Marche grâce à la Griffe et il avait été surpris de savoir que la belle aux cheveux ébènes avait été celle qu’il avait rencontrée il y a longtemps, aux côtés de Dimitri. Tensai, de son côté, ne bronche pas à l’annonce de ses capacités particulières, il reste même stoïque puisque son homme lige n’a pas fini son récit. Que Kahl ait mangé un bout d’une de ses créatures et se soit connecté à l’Archonte, qu’il ait découvert la Forge semble le laisser de mamrbre : d’aucuns, comme Zéphyr et Ayshara, comprendront bien sûr qu’il est tout à fait attentif aux paroles de Stadzank. Il saisit le premier l’écrin dans lequel se trouve l’anneau, avant de le tendre à Ayshara. C’est elle la magicienne, c’est donc elle l’experte. Et puis, la belle a toujours eu une meilleure intuition pour cerner la vraie nature de ce qui l’entoure, en bien comme en mal. Il en sera de même avec cet artéfact.
- Cela a été long. Cela a aussi certainement été éprouvant, et surtout cela a été dangereux. Mais vous avez réussi à vaincre les périls des terres gelées, à maintenir votre couverture, à récupérer ce bien de l’Archonte. Vous ne pouvez que recevoir nos félicitations, Stadzank.
Un léger silence, et cette fois, c’est Zéphyr qui embraie.
- J’ajoute par ailleurs que vous ne semblez ni las, ni fatigué, comme peuvent l’être des espions qui reviennent d’un voyage éprouvant. Au contraire, à peine rentré, voilà que vous effectuez un interrogatoire sur une diviniste et que vous mettez votre clan au travail. Un sourire conciliant apparaît sur ses lèvres. Vous semblez infatiguable, cher ami, et votre dévouement fait plaisir à voir.
Tensai acquiesce.
- Et tout travail mérite récompense. Que voudrais-tu pour récompenser ta dure labeur Stadzank ? Tant que cela n’est pas disproportionné, mon épouse et moi serions disposés à te l’accorder.
Puis, le colosse se tourne vers Ayshara, qui a peut-être su sonder l’anneau en question.
- Qu’en penses-tu ? Que veux-tu en faire ou à qui voudrais-tu le confier ? Une œillade vers l’homme-lige. Si la Forge a été laissée telle quelle, ne faudrait-il pas que nous y envoyions nos mages noirs – voire ceux de Melorn, dans le cadre de notre alliance et de leur expertise à ce sujet – pour en tirer un bénéfice ?
- J’attends avec impatience sa réaction, souffla Tensai avec un éclair d’amusement dans les yeux, pendant que l’Impératrice vient réfugier sa tête au creux de son cou. Mais bien vite, elle embraie sur un autre sujet, celui de leur homme-lige, et son regard devient plus sérieux, alors qu’il approuve ses dires. C’est un gobelin qui n’a pas peur de prendre des risques pour notre cause, et je l’ai en haute-estime. Bien qu’il puisse paraître dur. Mais Tensai l’était, l’avait toujours été, et ce n’était pas parce qu’il appréciait certains de ses subordonnés que sa carapace s’émoussait si facilement.
Quand sa reine l’embrasse, le Conquérant tourne sa tête dans sa direction et leurs visages se trouvent face à face. Leurs souffles s’entremêlent alors que la jeune femme lui demande, avec des yeux pétillants, si leur bébé sent déjà les premiers signes de joie de ses parents. Il faut être honnête, ce n’est pas le colosse qui saura deviner la psychologie des bébés, et prudent, Tensai décide d’éviter à sa manière la question :
- Je crois qu’il sent ton énergie débordante depuis que tu as découvert que tu l’avais dans ton ventre. Un sourire un peu plus franc, un peu plus espiègle. Je crains qu’il n’ait la vigueur que son grand-frère, tant tu rayonnes grâce à ta grossesse.
Mais Zéphyr s’immisce à la fête et leur signale que Stadzank va bientôt arriver sur les lieux. Ayshara lui répond pour eux deux, et bientôt, le petit bonhomme vert fait effectivement son entrée. Le maître-espion ne semble pas dérangé du tout par son accoutrement – forcément, se présenter sous des couvertures est une part de son monde – et Ayshara le trouve ravissant ; l’Empereur, pour sa part, n’a pas autant de tact et il le lui fait savoir clairement. Mais ce n’est qu’un détail quand on y pense, quelque chose de secondaire, qui intéresse moins le monarque. Savoir que l’assassin royal est en vie, en bonne santé, et qu’il a réussi non pas une, mais plusieurs missions, le satisfont beaucoup, bien qu’il n’en montre rien à première vue. Et l’idée qu’il leur rapporte le récit de Vent d’Acier, en plus de celui de Deydreus, peut être très intéressant pour le couple, qui aura ainsi encore une meilleure vision d’ensemble de cette expédition.
Le laissant déposer une mallette sur la petite table en face d’eux, le dirigeant laisse naturellement la parole à Stadzank, et quand il leur dévoile qu’il leur a apporté des cadeaux, Tensai hausse un sourcil, sans pour autant avoir une mine réprobatrice. Contrairement aux nobles et aux aristocrates, qui cherchent des privilèges de la royauté, l’homme-dragon a toutes les raisons de penser que ce n’est pas pour faire du lèche-botte qu’il agit ainsi, et il saisit d’une main prudente la couronne que l’espion lui tend. Elle est bien proportionnée, se dit-il. Redoutablement fragile, comme toute chose qui passe entre ses doigts, mais il saura bien faire l’effort de ne pas la détruire en deux minutes. Autre détail, qui n’est pas moindre, c’est que Stadzank a aussi pensé à leu fils, et c’est peut-être le détail qui plait le plus au chef d’état.
- Des couronnes en forme de dragon. Un silence. Vous remercierez votre cousin et votre clan pour avoir voulu nous offrir ces présents. Nous pourrons les utiliser pour certaines cérémonies officielles. Qu’en penses-tu ? demande-t-il à sa moitié alors qu’il tourne son visage vers Ayshara. Attendant sa réponse, il se reconcentre ensuite sur Stadzank. J’apprécie toutefois votre délicatesse pour le prince-héritier. Bien que je soupçonne qu’il n’accueille sa couronne comme un jouet plutôt que comme un signe de son statut et de sa position. Un sourire, qui vient pour une fois adoucir le visage de Tensai, germe sur ses lèvres. - J’espère que vous le pardonnerez, car il est capable de la perdre un, deux, cent fois.
Mais ce ne sera pas le problème de Stadzank, évidemment. Ce sera plutôt celui de la garde royale.
Quant à Zéphyr, c’est avec bienveillance qu’il répond à son ami.
- J’aurais été honoré d’un présent en bonne et due forme, mais tu me fais encore un plus grand cadeau en permettant à mon réseau de se renforcer dans la Nation Bleue. J’en aviserai l’Eau afin qu’il juge quels commerces et quelles planques seront les plus profitables pour ses subordonnés.
Comme toute chose, il fallait savoir déléguer, et c’est un point que le guerrier n’hésitait pas à faire avec ses hommes de main. Cela voulait dire aussi qu’il fallait porter plus de responsabilités, évidemment, mais si l’homme qui parlait aux serpents avait eu peur d’une telle chose, il n’aurait jamais accepté de s’élever dans la hiérarchie des services secrets.
Quoi qu’il en soit, c’est Stadzank qui a le monopole de la parole et le gobelin le comprend bien puisqu’il commence à leur faire son rapport. Exprimant d’abord son étonnement sur la participation des civils, il estime toutefois que cela a été une bonne chose, puis il revient sur sa couverture. Zéphyr, qui sait déjà qu’il a pris l’apparence d’un troubadour, a cependant une expression songeuse en songeant aux désagréments que cela a pu causer : non seulement pour la nécessité de maintenir ce rôle pendant des semaines, mais aussi pour la nécessité de ne pas se faire non plus trop remarquer.
- Alasker a sans doute eu envie de te faire taire, déclare sans ambage l’homme aux yeux ambrés, mais c’est un tovyr, et tant que tu n’empiétais ni l’armée, ni les éclaireurs de la Marche, alors il ne pouvait que te tolérer.
Et Deydreus, sachant l’implication du gobelin, ne lui aurait pas permis de toucher à Stadzank, accessoirement.
Le silence revient et Stadzank continue, relatant leur avancée dans le Grand Nord. Il leur décrit le premier combat marquant et l’intervention d’une étudiante, apparemment nécromancienne, qui avait divisé l’expédition en relevant leurs propres hommes tombés au combat. Deydreus avait pris son parti, ce qui avait certainement été providentiel pour la mage noire. L’Oreille connaît déjà son nom pour avoir entendu les déboires de la Marche grâce à la Griffe et il avait été surpris de savoir que la belle aux cheveux ébènes avait été celle qu’il avait rencontrée il y a longtemps, aux côtés de Dimitri. Tensai, de son côté, ne bronche pas à l’annonce de ses capacités particulières, il reste même stoïque puisque son homme lige n’a pas fini son récit. Que Kahl ait mangé un bout d’une de ses créatures et se soit connecté à l’Archonte, qu’il ait découvert la Forge semble le laisser de mamrbre : d’aucuns, comme Zéphyr et Ayshara, comprendront bien sûr qu’il est tout à fait attentif aux paroles de Stadzank. Il saisit le premier l’écrin dans lequel se trouve l’anneau, avant de le tendre à Ayshara. C’est elle la magicienne, c’est donc elle l’experte. Et puis, la belle a toujours eu une meilleure intuition pour cerner la vraie nature de ce qui l’entoure, en bien comme en mal. Il en sera de même avec cet artéfact.
- Cela a été long. Cela a aussi certainement été éprouvant, et surtout cela a été dangereux. Mais vous avez réussi à vaincre les périls des terres gelées, à maintenir votre couverture, à récupérer ce bien de l’Archonte. Vous ne pouvez que recevoir nos félicitations, Stadzank.
Un léger silence, et cette fois, c’est Zéphyr qui embraie.
- J’ajoute par ailleurs que vous ne semblez ni las, ni fatigué, comme peuvent l’être des espions qui reviennent d’un voyage éprouvant. Au contraire, à peine rentré, voilà que vous effectuez un interrogatoire sur une diviniste et que vous mettez votre clan au travail. Un sourire conciliant apparaît sur ses lèvres. Vous semblez infatiguable, cher ami, et votre dévouement fait plaisir à voir.
Tensai acquiesce.
- Et tout travail mérite récompense. Que voudrais-tu pour récompenser ta dure labeur Stadzank ? Tant que cela n’est pas disproportionné, mon épouse et moi serions disposés à te l’accorder.
Puis, le colosse se tourne vers Ayshara, qui a peut-être su sonder l’anneau en question.
- Qu’en penses-tu ? Que veux-tu en faire ou à qui voudrais-tu le confier ? Une œillade vers l’homme-lige. Si la Forge a été laissée telle quelle, ne faudrait-il pas que nous y envoyions nos mages noirs – voire ceux de Melorn, dans le cadre de notre alliance et de leur expertise à ce sujet – pour en tirer un bénéfice ?
Impératrice-dragon du Reike
Ayshara Ryssen
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Le coin de ses lèvres se releva, traçant un sourire qui s'épanouit davantage à mesure que les mots tendres et taquins de son compagnon de vie infiltraient ses oreilles. Cette complicité qui les unissait était extrêmement précieuse pour la jeune monarque, et elle souhaitait que celle-ci ne se flétrisse jamais. Pas de son vivant. Ces petits moments de couple - pourtant si simples - importaient réellement à ses yeux... Presque autant qu'une grande bataille remportée. Son époux avait constamment eu ce don de la faire se sentir extraordinaire, unique, irremplaçable; là où beaucoup ne la voyait que comme une tête couronnée. Le cœur de la belle s'embrasa doucement, à l'instar de chaque regard enflammé que le drakyn lui octroyait.
- Vous vous rendez compte ? Si ce mini bout de chou hérite ne serait-ce qu'un peu de l'énergie et de la bonne humeur de Draknys, on va avoir du fil à retordre ! Pas une seule minute de répit ! Rit-elle en scrutant les prunelles de son âme sœur, étoiles de joie pétillant dans ses améthystes. Déjà, elle visualisait leur nouveau bébé en train de foutre le bordel partout au sein du palais. Et curieusement, une telle idée la rendit encore plus heureuse. Très clairement, ce n'était pas elle qui s'occupait de faire le ménage ici, parce que sinon ça l'aurait bien moins amusée... J'aime à penser qu'il sent tout l'amour qu'on a pour lui, même s'il n'est pas encore parmi nous.
Inopportunément, le devoir, lui, n'attendrait pas qu'ils aient terminé de savourer leur moment de paillettes. Aussitôt, ils engagèrent la discussion avec leur loyale épée lige, le Maître-Espion participant également à l'échange. Les affaires royales écartèrent rapidement le bonheur maternel qu'expérimentait la douce vosdraak. Son visage se recomposa, arborant cette expression de bienveillance distante, ce masque parfait qu'elle affichait toujours face à ses sujets. Derrière ce dernier, il était somme toute difficile de lire les vraies émotions de la reine. Seule une poignée de proches pouvaient prétendre connaître les subtilités de ses pensées.
Par chance, la compagnie de l'être vert s'avérait plutôt agréable pour la mère des dragons. Et de toute évidence, ce sentiment s'amplifia lorsqu'il leur présenta un joli coffre doté de splendides couronnes draconiques à l'intérieur. Contrairement à l'Empereur, Ayshara avait évolué au sein d'une opulence certaine. Les objets de valeur faisaient partie intégrante de son quotidien depuis sa tendre enfance et elle savait très bien comment apprécier leur beauté. Ce fut donc sans difficulté qu'elle acceptât ce fabuleux cadeau que lui tendait gracieusement Stadzank. Ses doigts effleurèrent les contours ouvragés de ce diadème lui étant destinée. Elle admira le travail d'orfèvrerie, notant les subtils détails qui rappelaient les écailles ainsi que les cornes des créatures emblématiques du Reike. Son visage s'illumina d'un éclat qui rivalisait avec celui de ces gemmes incrustées. Puis, elle jeta un coup d'œil à Tensai, amusée par son attitude réservée, ne partageant probablement pas son affection pour les belles choses.
- C'est vraiment un travail remarquable. Je suis convaincue que Draknys appréciera ce présent !
Curieuse, l'épouse du Conquérant écouta le petit gobelin raconter la suite de ses folles mésaventures. En l’entendant, un minuscule brin de jalousie - sûrement mal placé - la traversa : elle aurait voulu participer à cette expédition au Grand Nord, affronter ces hordes de morts, botter le cul à ce maudit Archonte, aider les troupes à panser leurs blessures, sauver des vies. Maiiiiis non, il avait encore fallu qu'elle reste en sécurité au château, à régner. Son rôle ne permettait pas aisément ce genre d'absence, surtout quand il ne s'agissait pas d'une nécessité absolue. Ah, si seulement... Elle chassa ces pensées, se concentrant à nouveau sur le récit de l'espion. Après tout, n'était-ce pas le lot d'une impératrice ? Demeurer au palais, veiller sur l'Empire... Même si quelquefois, l'appel de l'aventure se faisait terriblement alléchant.
Alors que Stadzank continuait de narrer les péripéties du Vent d'Acier avec une verve animée, il sortit soudain un anneau de sa poche, un bijou imprégné d'une puissante aura divine, ancienne possession de l'enfant de ce X'o-Rath. À cet instant précis, la quasi-totalité de l'attention de la sœur de Vaenys se focalisa sur cet objet. Il y avait cette force irrésistible qui l'attirait. Le monde devint flou, les voix des personnes ici présentes se transformèrent en un murmure lointain et indistinct. Qu'est-ce qui se passait ? Grâce à sa maîtrise des arcanes, la souveraine possédait des affinités spécifiques avec les magies du Sekai, capable de les ressentir et de les décrypter afin d'en comprendre les origines. Mais là, ça échappait à son contrôle immédiat. À un tel point qu'elle même ne réalisait pas ce qui lui arrivait, absorbée, momentanément dépossédée. Elle tendit finalement la main et saisit l'artéfact que son homme lui donna. Une énergie glaciale monta le long de son bras, engourdissant sa peau, tandis qu'une sueur froide perla sur son front. Insidieux, ce malaise grandissant s'emparait de sa boîte crânienne, lui causant une irritante migraine. Quelque chose ne tournait pas rond.
- Il faut... les tuer tous.
Elle pivota lentement la tête vers Tensai, un sourire malsain tordant ses lèvres auparavant si douces et joviales.
- Quel esprit étroit, cher époux. Envoyer ces vermisseaux de mages noirs ? Pour que la puissance que je tiens entre mes mains les dévore ? Ne soyez pas aussi pathétiquement prévisible. Leur agonie serait délectable, certes, mais triviale. Ensuite, dédaigneuse, la jeune femme à la chevelure d'argent balaya l'idée d'utiliser cette fameuse alliance qui incluait ces elfes du nord, les "nobles" melornois. Ces imbéciles de Melorn nous considèrent que comme des barbares. Ils ne méritent que notre mépris, pas notre collaboration. Ils ne sont que des parasites. S'approchant du drakyn, elle effleura délicatement sa joue. Et vous, mon aimé, croyez-vous vraiment avoir le contrôle ? Une main glissa, et saisit fermement son menton, ses ongles pénétrant pratiquement dans son derme. Ce pouvoir pourrait nous appartenir, nous pourrions régner sur des terres bien au-delà des nôtres, écraser quiconque oserait se dresser sur notre chemin. Elle s'éloigna de lui, dirigeant cette fois-ci ses prunelles sur Zéphyr et Stazdank. Nous devrions commencer par purger notre cour, mon amour. Un bain de sang qui célèbrera notre nouvelle ère.
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Stadzank
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L’attention de Glulgil avait fait mouche et toutes ses heures de travail à réaliser trois nouveaux joyaux pour la Couronne du Reike n’avaient pas été vaines. Une fois que les couronnes fournies par le clan Gloidveeld seraient portés par la famille impériale lors d'une ou deux cérémonies officielles, les bijouteries du même nom allaient passer dans une autre dimension et bon nombre de membres de la Cour d’Ikusa ne tarderaient pas à faire la queue jusque dans la rue devant la boutique de son cousin. C’était un homme d’affaire redoutable, saisissant chaque opportunité pour s’élever toujours plus haut... Et Stadzank l’enviait, lui ayant fait les mauvais choix le poussant à vivre une vie dans l’ombre, condamné à vivre ses réussites par procuration : quelle frustration ! L’Espion aurait tout donné pour revenir en arrière et ne pas céder à la facilité d’une vengeance directe, d’une vendetta sanglante...
L’Empereur avait même fendu sa légendaire armure glaciale pour laisser transparaître un sourire bienveillant en pensant à son fils qui maltraiterait surement son “présent”. Le grand Tensaï Ryssen gaga devant son fils ? C’était fort probable et Stadzank fût honoré d’être un des privilégiés à avoir vu une facette plus “humaine” du Conquérant. Lorsque ce dernier s’excusa pour son dragonnet, le gobelin ne put répondre que par un sourire compatissant : effectivement, la garde royale avait dû soucis à se faire !
L’Impératrice apprécia également le cadeau, complimentant au passage le talent d’orfèvrerie de Glulgil et de ses équipes. Lorsque l’épée-lige allait répéter cela à l’intéressé, les chevilles risquaient de terriblement gonfler...
Je me fais une joie de transmettre vos remerciements ainsi que vos compliments à mon cousin, vos Majestés.
Zéphyr également n’était pas en reste et sembla apprécier sa “petite” attention puisqu’il le remercia de vive voix et avec bienveillance. Il s’inclina légèrement devant l’Oreille puis commença à faire son rapport sur la Marche du Vent d’Acier. Et lorsque le Maître-Espion s’en va de son commentaire concernant Alasker, Stadzank lui répond du tac-o-tac :
Oh je t'avoue que lorsqu’il m’a fait “escorter” par deux de ses gars, ça m’a coupé le sifflet.
Petit rire en repensant à la scène tendue où deux des Dévoreurs avaient dû abandonner leur poste pour faire “taire” le guignol qui chantait à tue-tête dans les souterrains accompagnés de ses joyeux drills... Et ce bon vieux Kharik qui avait commencé à la ramener pour le défendre ! Ah ça aurait pu mal finir, mais c’était de sacrés bons souvenirs maintenant.
A l’issue du long, long, long rapport de l’espion -et en plus il s’était permis de gros raccourcis- les trois membres de l’assistance semblaient tous pensifs et c’est l’Empereur qui brisa le petit silence qui s’était installé à la fin de son discours. Recevoir les remerciements de Tensaï c’était la classe, puis les éloges de Zéphyr -star de la profession- c'était vraiment top pour gonfler l’égo... Bah et Ayshara ? pourquoi elle ne balançait pas une petite couche de compliments elle aussi ? Elle avait l’air comme absorbée... Mais pas vraiment le temps de s’en inquiéter car déjà on lui demanda ce qu’il aimerait comme récompense. Noël avant l’heure ! Alors le gobelin n’allait pas traîner pour faire sa lettre au Père Sekaï...
Et bien c’est vrai que si les premières semaines à votre service ont été assez calme, me laissant le temps de me familiariser avec ce nouvel environnement, je dois dire que depuis quelques mois, je ne m’arrête plus. Et si vous voulez tout savoir, j’ai même rendez-vous avec ce cher “Baron” dans quelques jours à Kyouji pour rencontrer toute sa petite bande de malandrins...
Réfléchissant à comment formuler ce qu’il allait demander, Stadzank se dit que peut-être cela valait le coup de tenter sa chance, après tout il en avait chié pour ramener cet anneau.
Hé bien Votre Majesté, puisque vous me le demandez... Je serais ravi d’apprendre qu’à la prochaine cérémonie d’anoblissement mon cousin Glulgil Gloidveeld retrouve le titre que nous avions perdu il y a quelques années. Avec un petit domaine à l’extérieur d’Ikusa, ce serait parfait. Vous saviez que mon cousin avait fait un voyage à Maël pour soutenir les nôtres et apporter quelques fournitures de première nécessité pour les malheureux qui y vivent ? Je crois qu’il a prévu de refaire les grands lustres de la bibliothèque de la ville... Un homme de bien, fidèle à la Couronne, qui a été inspiré par votre dernier décret et qui a surement montré la voie à d’autres grandes fortunes à faire de même.
Si son dossier d’anoblissement pouvait arriver tout en haut de la pile sans passer par tous les administrateurs en charge d’enquêter sur les futurs candidats à l’anoblissement, ça serait vraiment l’idéal ! Certes c’était beaucoup demandé mais il avait tout de même bien préparé l’affaire en envoyant son cousin dans la Cité Blanche distribué un peu de leur argent malhonnêtement acquis.
Mais l’Empereur décida de ramener la discussion sur le sujet de l’anneau et c’était une tout autre femme qui lui répondit par des propos qui ne ressemblaient guère à l'Impératrice qu’il avait vu quelques minutes plus tôt. Le sourire malsain qui trônait désormais au coin de sa bouche concordait parfaitement avec les propositions plus que douteuses de cette “Dark Ayshara”. Qu’avait-il fait ? Peut-être aurait-il dû balancer l’anneau dans le feu vert de la Forge Divine ? Même si après réflexion ça ne l’aurait pas détruit, l’Archonte avait sorti sa main de la flamme verte lorsque les aventuriers avaient pénétré dans son antre... Il était clair que cet objet était maudit et semblait pouvoir pervertir les meilleurs d’entre nous. Lorsque le regard de la Mère des Dragons pointa sur lui ainsi que sur Zéphyr, Stadzank aurait voulu être encore plus petit qu’il ne l’était et prendre ses jambes à son coup. Le gobelin jeta un regard inquiet au Maître-Espion qui semblait partager son destin à court terme puis un autre, presque implorant l’Empereur de faire quelque chose. Avec une voix chevrotante, il tenta d’intervenir tout en se rapprochant très lentement de la sœur de Vaenys.
Je crois qu’il faudrait... rendre l’anneau à l’Empereur, Votre Majesté. Il semble corrompre... Votre esprit. Il faut intervenir au plus vite...
Il avait déjà arraché la bague au doigt de l’Archonte, il pouvait "tenter” de recommencer avec l’Impératrice. Néanmoins elle restait sa Suzeraine... Quelle délicate situation à laquelle il était confronté encore une fois ! Lui qui pensait qu’au Palais d’Ikusa c’était ambiance champagne, petits fours et pyramide de chocolats, ce fût la grosse déconvenue. Décidément sa nouvelle vie n’aurait droit à aucun répit, même dans le lieu censé être le plus sûr de tout le Sekaï.
Lorsqu’il arriva assez proche pour effectuer sa tentative, le gobelin décida néanmoins de s’en remettre à Tensaï. Après tout son mari était à côté et serait bien plus efficace pour intervenir... Sans compter qu’il avait le droit de la toucher. C’était donc avec un regard des plus insistant auprès de son suzerain que le faux bijoutier se retrouva prêt à récupérer cet anneau maudit. Au cas où.
L’Empereur avait même fendu sa légendaire armure glaciale pour laisser transparaître un sourire bienveillant en pensant à son fils qui maltraiterait surement son “présent”. Le grand Tensaï Ryssen gaga devant son fils ? C’était fort probable et Stadzank fût honoré d’être un des privilégiés à avoir vu une facette plus “humaine” du Conquérant. Lorsque ce dernier s’excusa pour son dragonnet, le gobelin ne put répondre que par un sourire compatissant : effectivement, la garde royale avait dû soucis à se faire !
L’Impératrice apprécia également le cadeau, complimentant au passage le talent d’orfèvrerie de Glulgil et de ses équipes. Lorsque l’épée-lige allait répéter cela à l’intéressé, les chevilles risquaient de terriblement gonfler...
Je me fais une joie de transmettre vos remerciements ainsi que vos compliments à mon cousin, vos Majestés.
Zéphyr également n’était pas en reste et sembla apprécier sa “petite” attention puisqu’il le remercia de vive voix et avec bienveillance. Il s’inclina légèrement devant l’Oreille puis commença à faire son rapport sur la Marche du Vent d’Acier. Et lorsque le Maître-Espion s’en va de son commentaire concernant Alasker, Stadzank lui répond du tac-o-tac :
Oh je t'avoue que lorsqu’il m’a fait “escorter” par deux de ses gars, ça m’a coupé le sifflet.
Petit rire en repensant à la scène tendue où deux des Dévoreurs avaient dû abandonner leur poste pour faire “taire” le guignol qui chantait à tue-tête dans les souterrains accompagnés de ses joyeux drills... Et ce bon vieux Kharik qui avait commencé à la ramener pour le défendre ! Ah ça aurait pu mal finir, mais c’était de sacrés bons souvenirs maintenant.
A l’issue du long, long, long rapport de l’espion -et en plus il s’était permis de gros raccourcis- les trois membres de l’assistance semblaient tous pensifs et c’est l’Empereur qui brisa le petit silence qui s’était installé à la fin de son discours. Recevoir les remerciements de Tensaï c’était la classe, puis les éloges de Zéphyr -star de la profession- c'était vraiment top pour gonfler l’égo... Bah et Ayshara ? pourquoi elle ne balançait pas une petite couche de compliments elle aussi ? Elle avait l’air comme absorbée... Mais pas vraiment le temps de s’en inquiéter car déjà on lui demanda ce qu’il aimerait comme récompense. Noël avant l’heure ! Alors le gobelin n’allait pas traîner pour faire sa lettre au Père Sekaï...
Et bien c’est vrai que si les premières semaines à votre service ont été assez calme, me laissant le temps de me familiariser avec ce nouvel environnement, je dois dire que depuis quelques mois, je ne m’arrête plus. Et si vous voulez tout savoir, j’ai même rendez-vous avec ce cher “Baron” dans quelques jours à Kyouji pour rencontrer toute sa petite bande de malandrins...
Réfléchissant à comment formuler ce qu’il allait demander, Stadzank se dit que peut-être cela valait le coup de tenter sa chance, après tout il en avait chié pour ramener cet anneau.
Hé bien Votre Majesté, puisque vous me le demandez... Je serais ravi d’apprendre qu’à la prochaine cérémonie d’anoblissement mon cousin Glulgil Gloidveeld retrouve le titre que nous avions perdu il y a quelques années. Avec un petit domaine à l’extérieur d’Ikusa, ce serait parfait. Vous saviez que mon cousin avait fait un voyage à Maël pour soutenir les nôtres et apporter quelques fournitures de première nécessité pour les malheureux qui y vivent ? Je crois qu’il a prévu de refaire les grands lustres de la bibliothèque de la ville... Un homme de bien, fidèle à la Couronne, qui a été inspiré par votre dernier décret et qui a surement montré la voie à d’autres grandes fortunes à faire de même.
Si son dossier d’anoblissement pouvait arriver tout en haut de la pile sans passer par tous les administrateurs en charge d’enquêter sur les futurs candidats à l’anoblissement, ça serait vraiment l’idéal ! Certes c’était beaucoup demandé mais il avait tout de même bien préparé l’affaire en envoyant son cousin dans la Cité Blanche distribué un peu de leur argent malhonnêtement acquis.
Mais l’Empereur décida de ramener la discussion sur le sujet de l’anneau et c’était une tout autre femme qui lui répondit par des propos qui ne ressemblaient guère à l'Impératrice qu’il avait vu quelques minutes plus tôt. Le sourire malsain qui trônait désormais au coin de sa bouche concordait parfaitement avec les propositions plus que douteuses de cette “Dark Ayshara”. Qu’avait-il fait ? Peut-être aurait-il dû balancer l’anneau dans le feu vert de la Forge Divine ? Même si après réflexion ça ne l’aurait pas détruit, l’Archonte avait sorti sa main de la flamme verte lorsque les aventuriers avaient pénétré dans son antre... Il était clair que cet objet était maudit et semblait pouvoir pervertir les meilleurs d’entre nous. Lorsque le regard de la Mère des Dragons pointa sur lui ainsi que sur Zéphyr, Stadzank aurait voulu être encore plus petit qu’il ne l’était et prendre ses jambes à son coup. Le gobelin jeta un regard inquiet au Maître-Espion qui semblait partager son destin à court terme puis un autre, presque implorant l’Empereur de faire quelque chose. Avec une voix chevrotante, il tenta d’intervenir tout en se rapprochant très lentement de la sœur de Vaenys.
Je crois qu’il faudrait... rendre l’anneau à l’Empereur, Votre Majesté. Il semble corrompre... Votre esprit. Il faut intervenir au plus vite...
Il avait déjà arraché la bague au doigt de l’Archonte, il pouvait "tenter” de recommencer avec l’Impératrice. Néanmoins elle restait sa Suzeraine... Quelle délicate situation à laquelle il était confronté encore une fois ! Lui qui pensait qu’au Palais d’Ikusa c’était ambiance champagne, petits fours et pyramide de chocolats, ce fût la grosse déconvenue. Décidément sa nouvelle vie n’aurait droit à aucun répit, même dans le lieu censé être le plus sûr de tout le Sekaï.
Lorsqu’il arriva assez proche pour effectuer sa tentative, le gobelin décida néanmoins de s’en remettre à Tensaï. Après tout son mari était à côté et serait bien plus efficace pour intervenir... Sans compter qu’il avait le droit de la toucher. C’était donc avec un regard des plus insistant auprès de son suzerain que le faux bijoutier se retrouva prêt à récupérer cet anneau maudit. Au cas où.
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Tensai Ryssen
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Race: Drakyn
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
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Tensai écoute Stadzank leur déclarer qu’il transmettra les compliments du couple royal à son cousin et il devine déjà que ce dernier risque de se sentir poussé des ailes à cette découverte ; peut-être même demandera-t-il au gobelin de le lui répéter deux fois, trois fois, au point que leur épée-lige soit lassée de lui conter les paroles de leurs monarques.
Un ricanement s’échappe ensuite des lèvres de Zéphyr à la mention d’Alasker, puis tout le monde se tait encore le temps que le petit bonhomme vert termine son rapport. Ce dernier a alors l’occasion de demander une récompense à ses souverains et, naturellement, Stadzank ne se fait pas prier. Il demande donc l’anoblissement de son cousin. Quelque chose qui ne parait pas un problème pour l’Empereur : il est courant que la Couronne récompense ses serviteurs par de tels procédés.
- Pour ma part, je n’y vois pas d’inconvénient mais je préférerais laisser ces formalités à mon épouse. Elle sait mieux s’y prendre concernant les affaires des nobles. Mais je suis étonné que tu ne demandes rien pour toi-même. Et ce n’est pas la première fois que tu demandes avant tout des avantages pour ton clan…
Ce n’était pas quelque chose que Tensai désapprouvait en soi, c’était une simple observation qu’il se faisait à présent qu’il connaissait un peu mieux leur épée-lige. Mais qu’importe, au fond, si c’était ce que désirait le Reikois.
En toute logique, la conversation aurait continué, en toute logique, Ayshara aurait répondu, puis il aurait ouvert un autre sujet de conversation important pour le royaume. Le cas de cet anneau, par exemple. Mais, quand son épouse prend la parole, son ton a changé, et Tensai comme Zéphyr, ne s’attendent pas à ce qu’elle fasse une telle réflexion. Le maitre-espion hausse un sourcil d’un air interpelé, là où son âme-sœur tourne son regard vers sa moitié d’un air préoccupé. Depuis quand la Vosdraak veut la mort de ses sujets ? Depuis quand se délecte-t-elle d’un massacre en règle ? Et surtout… Depuis quand a-t-elle un sourire si torve ? Le Drakyn ne la reconnait pas, elle qui a toujours cherché à lui apprendre la modération et la tempérance. Du regard, les pupilles de l’homme-dragon se pose sur l’anneau et le trio qui fait face à l’Impératrice a aussitôt les mêmes soupçons. Mais, pendant que le Conquérant est silencieux – un silence de mauvais augure, qui ferait peur aux plus audacieux – Stadzank lui, fait preuve d’un courage qui surprend positivement le colosse. Il n’a pas peur de s’approcher de la magicienne, alors qu’elle pourrait le réduire à rien avec sa magie. C’est téméraire, mais louable. Pour autant, le gobelin a raison de ne pas s’approcher plus. Cela reviendrait à franchir une ligne rouge, d’une part parce que la réaction d’Ayshara serait imprévisible, d’autre part parce que l’humeur de Tensai se dégrade rapidement. Naturellement, il n’oppose pas de résistance quand la belle lui agrippe le menton, mais ses paroles achèvent de le convaincre que la jeune femme a un grand problème et qu’ils ne peuvent laisser les choses évoluer de cette façon. Pendant que le bonhomme vert s’occupe de parler à l’Impératrice, les yeux de l’Oreille et de son chef se croisent, et Tensai devine que l’assassin sera prêt à réagir, mais qu’il laissera le premier rôle au roi et à son ami.
En apparence, Tensai semble indifférent aux regards insistants de Stadzank. Son regard, auparavant songeur mais ouvert, s’est fermé, est devenu indéchiffrable alors qu’il réfléchit rapidement. Car comment rendre la sœur de Vaenys elle-même ? S’agit-il d’une corruption de son esprit ou d’une possession plus subtile ? Les deux peuvent être possibles… et finalement, Tensai décide de faire un pari.
- Tu veux purifier notre cour… ? Bien.
Tensai retire son bras du dos d’Ayshara et se lève pour faire un ou deux pas dans ce salon privé du palais. Indifférent à la mine potentiellement déçue de son âme-sœur, qui n’est désormais plus dans l’étreinte protectrice de son mari.
- Dans ce cas-là… Pourquoi ne pas utiliser à pleine puissance ta magie de feu divin ?
Tensai ne serait pas surpris que Stadzank et Zéphyr le regardent avec une mâchoire jusque par terre, mais la vérité, c’est qu’il n’a pas le temps de s’en intéresser. Croisant les mains derrière son dos, l’homme-dragon se retourne vers son épouse, toujours assise, et un sourire plein de morgue et de suffisance apparait sur ses lèvres.
- Tu ne le peux pas, n’est-ce pas ? Parce que réduire ce palais, tes serviteurs, tes amis et ministres en cendres, t’est insupportable. Parce que c'est le lieux de tes souvenirs les plus chers. Parce que tu luttes déjà pour reprendre le contrôle, n’est-ce pas, Ayshara ?
D’un mouvement vif, trop vif pour que leur homme-lige ou l’Oreille réagisse, Tensai dégaine sa claymore, qui ne le quitte jamais, mais il ne la pose pas contre le cou de son épouse. Si elle est possédée, comme il le pense, leur ennemi pourrait potentiellement utiliser le tranchant de son arme pour lui percer la jugulaire ou la carotide, et ni Tensai, ni Stadzank, ni Zéphyr ne pourraient y faire quoi que ce soit. Au lieu de ça, l’homme plante son arme dans le somptueux tapis de leur demeure impériale – qu’importe si c’est une pièce de collection, le Drakyn n’en a rien à faire – et il continue, en observant attentivement la belle Vosdraak. Si aucune flamme argentée ne sort de sa main, c’est qu’il aura juste et que son hypothèse tiendra au moins la route.
- Je ne sais pas qui tu es pour avoir pris par surprise l’ascendant sur mon épouse, siffle-t-il. Et cette fois, Tensai ne sourit plus. Mais les choses n’iront pas comme tu le souhaites. Sors d’elle. Montre-toi. Qui es-tu et que veux-tu ?
S’il se matérialise, il le tranchera en deux d’un coup d’épée. Il ne lui faudra qu’un instant pour utiliser sa force et sa vitesse afin d’atteindre son objectif. Mais leur adversaire doit s’en douter, et le colosse se doute qu’il ne se rendra pas vulnérable si facilement. Alors il va mettre la sœur de Vaenys devant un choix cornélien : survivre ou laisser mourir.
- Zéphyr, ta dague. Stadzank, reste où tu es. C’est-à-dire proche de l’Impératrice, prêt à lui prendre son anneau. Il ne le dit pas, mais il espère qu’il le comprendra. Dans quelques instants, la reine aura – peut-être - un instant de faiblesse, une lutte intérieure, il devra donc sauter sur cette occasion. Zéphyr, lui, profite que la silhouette de Tensai le cache pour créer un clone qui disparait aussitôt, et dans le même temps, l’original lance à l’Empereur une dague avec une mine sombre, que Tensai n’a aucun mal à la rattraper de sa main gauche. Tendu et alerte, le guerrier aux yeux dorés s’est inconsciemment déplacé pour avoir ses deux souverains bien en visuel, et c’est avec une mine préoccupée qu’il regarde Tensai manipuler négligemment sa lame. Bien. Tu veux du sang. Je parie que celui que tu désires le plus, c’est le mien – que tu sois la manifestation d’un Archonte ou d’autre chose. Alors faisons un pari.
Tensai vient planter son regard dans celui, étrangement perfide, d’Ayshara.
- Je vais compter jusqu’à dix. Si tu restes inerte, si tu ne dis rien, je me transperce la gorge avec cette lame. Cela veut dire que tu auras eu l’ascendant sur la magicienne la plus forte du Reike. Si en revanche elle réagit… Et rien que son regard montre ce qu’il pense de l’issue de ce pari. Si en revanche elle réagit, elle donnera cet anneau à Stadzank. Et quant à toi… Un sourire sournois naît sur ses lèvres. Quant à toi, tu vas beaucoup souffrir…
Personne n’aime voir une dragonne en colère quand on touche à sa famille ; or, Tensai compte bien réveiller le vrai tempérament d’Ayshara par la menace qui pèse sur lui.
– Commençons, déclare le guerrier avec une certaine arrogance. Peu importe les yeux remplis d’éclairs de Zéphyr ou la mine paniquée de Stadzank, chacun a son rôle, chacun a son poste. Dix. La tension dans la pièce est palpable. Neuf. Les yeux posés sur Ayshara, Tensai ne la quitte pas du regard. Huit. Si c’est son esprit qui est atteint et qu’il n’y a pas d’intervention d’un tiers, saura-t-elle, par sa volonté, faire marche arrière ? Sept. Au fond d’elle, elle doit savoir que Tensai est terriblement sérieux. Six. Et lui, de son côté, sait qu’elle ne lui pardonnera jamais un tel acte, une telle tentative pour la ramener à elle-même. Cinq. D’un autre côté, c’est bien parce qu’il a entièrement confiance en elle qu’il peut se permettre un tel risque Quatre.. Mais si elle est bien possédée, jamais Ayshara n’aura une telle lutte à mener contre son ennemi, car effectivement, ce dernier voudra la tête du Tueur de Titan sur un plateau d’argent. Trois. A aucun moment, Tensai n’accorde un regard à Stadzank et Zéphyr. Deux. L’échéance se termine, et Tensai croit voir la belle se raidir. Un. Pensera-t-elle seulement à Draknys ? Zéro.
Comme s’il allait permettre de voir une telle tragédie sous ses yeux.
Avec un air étrangement sombre et fermé, Zéphyr entend la fin du décompte et presqu’aussitôt, la dague dans la main de Tensai disparait pour réapparaître dans la paume de l’Oreille. Impossible pour lui de le laisser faire une telle chose, – impossible même de deviner si l'Empereur avait deviné son intervention – mais il ne laissera pas Ayshara et Tensai mener la danse de cette façon.
Vous êtes extrêmement pénibles, déclare-t-il sans ambages. Ca ne se fait pas, de nous traiter ainsi, Stadzank et moi. Un silence alors que le maitre-espion pose ses yeux sur l’Impératrice. Avez-vous repris vos esprits, Ayshara ? Si son ton est préoccupé, il est aussi sévère, tant qu’il ne sera pas sûr que la menace sera passée. Ou bien voulez-vous autre chose puisque l’extermination de la cour royale ne sera pas possible ? Vous avez intérêt à faire vite, ou c’est votre enfant-même – Draknys ou celui à naître - qui pourrait être en danger…
Les mots peuvent être plus tranchants qu’aucune épée, mais il est difficile de croire que, après Tensai et après ses enfants, la personnalité d’Ayshara ne réagisse pas. Son clone, de son côté, est invisible, et prêt à immobiliser le poignet d’Ayshara pour que Stadzank termine le travail.
Un ricanement s’échappe ensuite des lèvres de Zéphyr à la mention d’Alasker, puis tout le monde se tait encore le temps que le petit bonhomme vert termine son rapport. Ce dernier a alors l’occasion de demander une récompense à ses souverains et, naturellement, Stadzank ne se fait pas prier. Il demande donc l’anoblissement de son cousin. Quelque chose qui ne parait pas un problème pour l’Empereur : il est courant que la Couronne récompense ses serviteurs par de tels procédés.
- Pour ma part, je n’y vois pas d’inconvénient mais je préférerais laisser ces formalités à mon épouse. Elle sait mieux s’y prendre concernant les affaires des nobles. Mais je suis étonné que tu ne demandes rien pour toi-même. Et ce n’est pas la première fois que tu demandes avant tout des avantages pour ton clan…
Ce n’était pas quelque chose que Tensai désapprouvait en soi, c’était une simple observation qu’il se faisait à présent qu’il connaissait un peu mieux leur épée-lige. Mais qu’importe, au fond, si c’était ce que désirait le Reikois.
En toute logique, la conversation aurait continué, en toute logique, Ayshara aurait répondu, puis il aurait ouvert un autre sujet de conversation important pour le royaume. Le cas de cet anneau, par exemple. Mais, quand son épouse prend la parole, son ton a changé, et Tensai comme Zéphyr, ne s’attendent pas à ce qu’elle fasse une telle réflexion. Le maitre-espion hausse un sourcil d’un air interpelé, là où son âme-sœur tourne son regard vers sa moitié d’un air préoccupé. Depuis quand la Vosdraak veut la mort de ses sujets ? Depuis quand se délecte-t-elle d’un massacre en règle ? Et surtout… Depuis quand a-t-elle un sourire si torve ? Le Drakyn ne la reconnait pas, elle qui a toujours cherché à lui apprendre la modération et la tempérance. Du regard, les pupilles de l’homme-dragon se pose sur l’anneau et le trio qui fait face à l’Impératrice a aussitôt les mêmes soupçons. Mais, pendant que le Conquérant est silencieux – un silence de mauvais augure, qui ferait peur aux plus audacieux – Stadzank lui, fait preuve d’un courage qui surprend positivement le colosse. Il n’a pas peur de s’approcher de la magicienne, alors qu’elle pourrait le réduire à rien avec sa magie. C’est téméraire, mais louable. Pour autant, le gobelin a raison de ne pas s’approcher plus. Cela reviendrait à franchir une ligne rouge, d’une part parce que la réaction d’Ayshara serait imprévisible, d’autre part parce que l’humeur de Tensai se dégrade rapidement. Naturellement, il n’oppose pas de résistance quand la belle lui agrippe le menton, mais ses paroles achèvent de le convaincre que la jeune femme a un grand problème et qu’ils ne peuvent laisser les choses évoluer de cette façon. Pendant que le bonhomme vert s’occupe de parler à l’Impératrice, les yeux de l’Oreille et de son chef se croisent, et Tensai devine que l’assassin sera prêt à réagir, mais qu’il laissera le premier rôle au roi et à son ami.
En apparence, Tensai semble indifférent aux regards insistants de Stadzank. Son regard, auparavant songeur mais ouvert, s’est fermé, est devenu indéchiffrable alors qu’il réfléchit rapidement. Car comment rendre la sœur de Vaenys elle-même ? S’agit-il d’une corruption de son esprit ou d’une possession plus subtile ? Les deux peuvent être possibles… et finalement, Tensai décide de faire un pari.
- Tu veux purifier notre cour… ? Bien.
Tensai retire son bras du dos d’Ayshara et se lève pour faire un ou deux pas dans ce salon privé du palais. Indifférent à la mine potentiellement déçue de son âme-sœur, qui n’est désormais plus dans l’étreinte protectrice de son mari.
- Dans ce cas-là… Pourquoi ne pas utiliser à pleine puissance ta magie de feu divin ?
Tensai ne serait pas surpris que Stadzank et Zéphyr le regardent avec une mâchoire jusque par terre, mais la vérité, c’est qu’il n’a pas le temps de s’en intéresser. Croisant les mains derrière son dos, l’homme-dragon se retourne vers son épouse, toujours assise, et un sourire plein de morgue et de suffisance apparait sur ses lèvres.
- Tu ne le peux pas, n’est-ce pas ? Parce que réduire ce palais, tes serviteurs, tes amis et ministres en cendres, t’est insupportable. Parce que c'est le lieux de tes souvenirs les plus chers. Parce que tu luttes déjà pour reprendre le contrôle, n’est-ce pas, Ayshara ?
D’un mouvement vif, trop vif pour que leur homme-lige ou l’Oreille réagisse, Tensai dégaine sa claymore, qui ne le quitte jamais, mais il ne la pose pas contre le cou de son épouse. Si elle est possédée, comme il le pense, leur ennemi pourrait potentiellement utiliser le tranchant de son arme pour lui percer la jugulaire ou la carotide, et ni Tensai, ni Stadzank, ni Zéphyr ne pourraient y faire quoi que ce soit. Au lieu de ça, l’homme plante son arme dans le somptueux tapis de leur demeure impériale – qu’importe si c’est une pièce de collection, le Drakyn n’en a rien à faire – et il continue, en observant attentivement la belle Vosdraak. Si aucune flamme argentée ne sort de sa main, c’est qu’il aura juste et que son hypothèse tiendra au moins la route.
- Je ne sais pas qui tu es pour avoir pris par surprise l’ascendant sur mon épouse, siffle-t-il. Et cette fois, Tensai ne sourit plus. Mais les choses n’iront pas comme tu le souhaites. Sors d’elle. Montre-toi. Qui es-tu et que veux-tu ?
S’il se matérialise, il le tranchera en deux d’un coup d’épée. Il ne lui faudra qu’un instant pour utiliser sa force et sa vitesse afin d’atteindre son objectif. Mais leur adversaire doit s’en douter, et le colosse se doute qu’il ne se rendra pas vulnérable si facilement. Alors il va mettre la sœur de Vaenys devant un choix cornélien : survivre ou laisser mourir.
- Zéphyr, ta dague. Stadzank, reste où tu es. C’est-à-dire proche de l’Impératrice, prêt à lui prendre son anneau. Il ne le dit pas, mais il espère qu’il le comprendra. Dans quelques instants, la reine aura – peut-être - un instant de faiblesse, une lutte intérieure, il devra donc sauter sur cette occasion. Zéphyr, lui, profite que la silhouette de Tensai le cache pour créer un clone qui disparait aussitôt, et dans le même temps, l’original lance à l’Empereur une dague avec une mine sombre, que Tensai n’a aucun mal à la rattraper de sa main gauche. Tendu et alerte, le guerrier aux yeux dorés s’est inconsciemment déplacé pour avoir ses deux souverains bien en visuel, et c’est avec une mine préoccupée qu’il regarde Tensai manipuler négligemment sa lame. Bien. Tu veux du sang. Je parie que celui que tu désires le plus, c’est le mien – que tu sois la manifestation d’un Archonte ou d’autre chose. Alors faisons un pari.
Tensai vient planter son regard dans celui, étrangement perfide, d’Ayshara.
- Je vais compter jusqu’à dix. Si tu restes inerte, si tu ne dis rien, je me transperce la gorge avec cette lame. Cela veut dire que tu auras eu l’ascendant sur la magicienne la plus forte du Reike. Si en revanche elle réagit… Et rien que son regard montre ce qu’il pense de l’issue de ce pari. Si en revanche elle réagit, elle donnera cet anneau à Stadzank. Et quant à toi… Un sourire sournois naît sur ses lèvres. Quant à toi, tu vas beaucoup souffrir…
Personne n’aime voir une dragonne en colère quand on touche à sa famille ; or, Tensai compte bien réveiller le vrai tempérament d’Ayshara par la menace qui pèse sur lui.
– Commençons, déclare le guerrier avec une certaine arrogance. Peu importe les yeux remplis d’éclairs de Zéphyr ou la mine paniquée de Stadzank, chacun a son rôle, chacun a son poste. Dix. La tension dans la pièce est palpable. Neuf. Les yeux posés sur Ayshara, Tensai ne la quitte pas du regard. Huit. Si c’est son esprit qui est atteint et qu’il n’y a pas d’intervention d’un tiers, saura-t-elle, par sa volonté, faire marche arrière ? Sept. Au fond d’elle, elle doit savoir que Tensai est terriblement sérieux. Six. Et lui, de son côté, sait qu’elle ne lui pardonnera jamais un tel acte, une telle tentative pour la ramener à elle-même. Cinq. D’un autre côté, c’est bien parce qu’il a entièrement confiance en elle qu’il peut se permettre un tel risque Quatre.. Mais si elle est bien possédée, jamais Ayshara n’aura une telle lutte à mener contre son ennemi, car effectivement, ce dernier voudra la tête du Tueur de Titan sur un plateau d’argent. Trois. A aucun moment, Tensai n’accorde un regard à Stadzank et Zéphyr. Deux. L’échéance se termine, et Tensai croit voir la belle se raidir. Un. Pensera-t-elle seulement à Draknys ? Zéro.
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Comme s’il allait permettre de voir une telle tragédie sous ses yeux.
Avec un air étrangement sombre et fermé, Zéphyr entend la fin du décompte et presqu’aussitôt, la dague dans la main de Tensai disparait pour réapparaître dans la paume de l’Oreille. Impossible pour lui de le laisser faire une telle chose, – impossible même de deviner si l'Empereur avait deviné son intervention – mais il ne laissera pas Ayshara et Tensai mener la danse de cette façon.
Vous êtes extrêmement pénibles, déclare-t-il sans ambages. Ca ne se fait pas, de nous traiter ainsi, Stadzank et moi. Un silence alors que le maitre-espion pose ses yeux sur l’Impératrice. Avez-vous repris vos esprits, Ayshara ? Si son ton est préoccupé, il est aussi sévère, tant qu’il ne sera pas sûr que la menace sera passée. Ou bien voulez-vous autre chose puisque l’extermination de la cour royale ne sera pas possible ? Vous avez intérêt à faire vite, ou c’est votre enfant-même – Draknys ou celui à naître - qui pourrait être en danger…
Les mots peuvent être plus tranchants qu’aucune épée, mais il est difficile de croire que, après Tensai et après ses enfants, la personnalité d’Ayshara ne réagisse pas. Son clone, de son côté, est invisible, et prêt à immobiliser le poignet d’Ayshara pour que Stadzank termine le travail.
- Note HRP:
- Ayshara peut réagir à n’importe quel moment du décompte de Tensai ; on peut alors considérer que la suite du post est nulle et non avenue.
- Elle est pas obligée de reprendre la main tout de suite, évidemment :p
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