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  • Jeu 11 Avr - 19:24
    Cela faisait déjà plusieurs jours que je m’étais échappée de l’Académie, fuyant mon passé et mes geôliers à travers le désert sans but précis. J’étais partie à la hâte, sans préparatifs, hormis une portion de nourriture et de l’eau qu’un étrange groupuscule m’avait offert après m’avoir trouvée au milieu du cratère laissé après ma crise de démence. Par crainte et par méfiance, je m’étais éclipsée puis avais pris la poudre d’escampette sans demander mon reste.

    Toutefois, je faisais à présent face aux conséquences de ma promenade improvisée dans le désert. Pour la faire courte, j’étais dans un état physique et mental déplorable. Ma peau déjà largement brûlée par le soleil aux endroits les plus exposés et la chaleur accablante du désert avait rendu mes lèvres desséchées et craquelées. Entre l’insolation et les muscles raidis par l’effort et la déshydratation, chaque nouveau pas m’arrachait une grimace de douleur.

    Je ne pouvais pas non plus compter sur les nuits pour me ressourcer car, au-delà du froid mordant qui régnait sur ces landes désolées une fois le soleil couché, je ne parvenais pas à trouver le sommeil avant de longues heures, torturée par ma paranoïa et des hallucinations dues à la fatigue mais aussi et surtout au manque. En effet, au sein de l’Académie nous étions en permanence sous l’effet de drogues et de dopants afin d’augmenter nos compétences martiales et magiques tout en assurant que nous ne chercherions pas à nous enfuir. De crainte justement d’avoir à faire face aux effets secondaires.

    C’est ainsi qu’à plusieurs reprises durant mon errance, je crus voir, entendre et sentir des choses et des personnes qui , je le savais au fond de moi, n’existaient pas. Lorsque je fermais les yeux, je me retrouvais à nouveau enchaînée à cette table d’opération tandis que l’on gravait dans ma chair des sigils magiques, avant d’émerger de nouveau à la réalité, au milieu des dunes infinies, grelottante de froid.

    Ce manège dura ainsi pendant encore une journée, avant que mon corps ne refuse définitivement de me porter. Comme un ballon qui éclate lorsqu’on s’échine à trop le remplir d’air, tous les muscles de mon corps s’accordèrent pour me lâcher en même temps. Le temps d’un battement de cils, je me retrouvais étalée dans le sable brûlant, incapable du moindre mouvement.

    Une fin misérable pour une trop courte existence qui le fut tout autant. Qu’avais-je accompli ? Rien. Que retiendrait-on de moi ? Rien non plus. Bientôt la vie quitterait mon corps et toute trace de mon existence et de ma mémoire serait emportée par le vent, engloutie par le désert. Devant la cruauté de ma situation, j’aurais voulu fondre en larmes sans pour autant qu’aucun sanglot ne veuille s’offrir à moi. Mes yeux, tout comme mes joues, restaient aussi secs que le sol sur lequel j’étais allongée. À la place, mon corps était secoué de spasmes vaguement contrôlés, au rythme de ma respiration sifflante.

    Ce serait bientôt terminé. Il me suffirait de fermer les yeux quelques instants et de me laisser partir… Ma vision se brouillait peu à peu, à mesure que mes paupières se refermaient sur mes peines et mes doutes.

    Soudainement, un bruissement pas si lointain me fit sursauter, m'arrachant de justesse des limbes qui pourtant m’attendaient les bras ouverts. Avec une oreille enfouie sous le sable, je percevais des vibrations, trop régulières pour qu’il s’agisse du vent ou d’un animal et très vite, des éclats de voix confirmèrent ce que je pensais n’être qu’une énième hallucination.

    Les dieux m’offraient-ils une seconde chance ? Une vie supplémentaire afin que je puisse poursuivre ma route et accomplir ma vengeance ? Un à un, mes muscles semblaient vouloir s’activer à nouveau, alimentés par une manne insoupçonnée, l’énergie du désespoir. Si je n’étais toujours pas capable de me relever, je rampais et me tortillais sur le sol, à m’en arracher les ongles. À mesure que les bruits se faisaient de plus en plus forts et précis, je jurais. Je jurais à moi-même et auprès de toutes les engeances divines et démoniaques qui voudraient bien entendre mes prières que si je venais à m’en sortir, je leur dédierai mon âme et j’abreuverai leur autel du sang des responsables de toute cette souffrance.

    “ Ahhhh… Att… Attendez… ”

    Arrivant au sommet d’une dune, j'apercevais en contrebas au moins une silhouette au travers du voile qui s’était formé devant mes yeux. Tirant une ultime fois sur mes bras, je me laissais glisser et rouler jusqu’au bas du monticule de sable. Je voulus appeler à l’aide mais seul un souffle rauque parvint à franchir la barrière de mes lèvres, avant que je ne perde conscience.

    “ Hhhhh… ”

    Je crus percevoir une ombre se pencher sur moi, puis plus rien.
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  • Sam 13 Avr - 22:11
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    Message 1

    Le sable du désert était brûlant, chauffé par le soleil de plomb qui arrivait en fin de sa course pour aujourd’hui. Ce que mes hommes détestent par-dessus tout. Heureusement pour moi, je n’y étais pas sensible, par habitude à traîner dans ce coin du pays, un peu, surtout parce que j’étais un élémentaire de lave. 

    Je m’en amusait régulièrement avec les hommes qui s’en plaignaient, mais par chance très peu de nos missions m'emmenaient dans les endroits que je détestais, le froid et la neige. Là, je ferais clairement moins la maline.

    J’étais partie en ouverture avec une escouade pendant que le reste de la troupe montait un camp pour la nuit qui approchait. Il n’y avait réellement rien aux alentours, que du sable et c’était presque bon signe pour la nuit qu’allait passer les soldats. Les hommes retournaient à la capitale après quelques semaines au fin fond du désert.

    - Hé, Maler, tu feras quoi une fois à la capitale ?

    - Alors, pour commencer, j’irais voir ta sœur, je crois.

    - C’est plus drôle à la fin. 

    La discussion prit fin à mon signe. A leur Dunark qui avait levé son poing. Ma voix gronda, cette voix qui se voulait masculine, devenu presque naturelle pour moi.

    - Taisez-vous un peu.

    Kilaea descendit de sa monture à la vision d’une silhouette qui rampait. D’un pas rapide, je m'étais dirigé le bas de la dune. Trouvant la jeune femme qui venait de dévaler avec toute la grâce imaginable en ces lieux. La jeune femme avait l'air en piteux état, elle avait dû se lancer dans une traversée sans préparatif, ou n’avait pas eu le choix que de tenter sa chance. 

    Rapidement, je m’étais agenouillé, glissant ce corps inanimé sur moi, surélevant le haut de son corps sur mes jambes repliées. Rapidement, j’avais attrapé ma gourde pour l’approcher des lèvres de la jeune femme, essayant de la faire boire un peu. Mes hommes s’étaient rapprochés de moi, me regardant en se demandant ce qu’ils allaient faire. 

    - On est pas loin du camp, je vais la trimballer comme un sac. Vous allez me chercher de quoi faire un brancard, au cas où, vous me laissez une partie des provisions si vous arrivez pas à nous retrouver rapidement.

    - Chef, pourquoi vous ?

    - Tu sais soigné ? Tu diriges l’escouade ?

    - Non.

    - Donc tu y vas et tu te magnes pour revenir avant que je ne perde patience.

    L’homme s’éloigna, rejoignant sa monture pour retirer un sac et son outre d’eau. Pour la déposer près du Dunark. Je la fis boire encore un peu. Le soleil qui baissait continué de réchauffer le métal de mon armure. Il nous fallait un peu d’ombre. J’avais laissé mes hommes remonter sur leur monture, laissant la mienne en dernier recours. Cet étalon alezan, aux yeux brillants qui me suivait depuis un moment maintenant. 

    Ma peau s’assécha à l’appel de ma magie, un monticule de lave s'éleva du sol pour former un mur et un toit au-dessus de nous, nous protégeant des rayons de l’astre du jour. Les soldats m’avaient laissé une partie des provisions, surtout l’eau pour réhydrater la jeune femme. Pour occuper le temps et peut-être rendre son réveil plus facile, j’avais passé ma main sur sa peau brûlée, invoquant ma magie pour soigner ses blessures légères.

    Il n’y avait plus qu'à attendre qu’elle se réveille, ou que mes hommes reviennent.

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  • Lun 15 Avr - 17:25
    J’étais à nouveau plongée dans un cauchemar, toujours le même. Des silhouettes sont penchées au-dessus de moi. Je me débats, mais il m’est impossible de bouger, de me relever. Je sens que l’on entaille ma peau, que l’on tranche dans ma chair. Je voudrais crier, mais encore une fois, rien ne sort de ma gorge et m’agiter ne résout rien. Pourtant, dans ma détresse, je ressens soudainement une profonde chaleur, douce, rassurante. Avec elle, la douleur s’atténue, puis finit par disparaître. Je m'apaise, me relâche et ma respiration se fait alors de moins en moins difficile et haletante. Enfin, quelques larmes daignent enfin rouler le long de mes joues, soulageant encore davantage ma peine.

    Subitement, j’ouvrais les yeux et je sursautais comme un diable sorti de sa boite tandis que ma main saisissait le bras qui glissait avec douceur sur ma peau irritée, dans un réflexe à demi-conscient. Mes yeux, encore voilés, tentaient de distinguer une ombre, penchée au-dessus de moi. Mon palpitant s’agite. N’était-ce pas un rêve ? Mon regard cherche des réponses dans le vague, en vain. Pourtant, comme dans mes songes, une partie de la douleur s’était envolée. Mes lèvres et ma bouche étaient moins sèches et ma peau, bien qu’encore gravement rougie, me faisait moins souffrir.

    Ici, sur ce que je devinais être les genoux de la personne, ou de la créature, me surplombant, le soleil ne semblait pas non plus nous atteindre et la chaleur était significativement moins intense et le sable moins brûlant. Sur mes lèvres se forme alors une interrogation que je ne pouvais contenir, à présent que cordes vocales hydratées

    “ Qu-qui êtes-vous ? ”

    Je ressentais encore une immense fatigue mais boire m’avait fait du bien. Aussi, je lorgnais lourdement sur la gourde posée non loin de moi. J’essayais de me redresser afin de m’en saisir mais au moindre effort, ma tête redevint lourde et douloureuse. Une violente nausée me prit soudain aux tripes et je déversais sans retenue le maigre contenu de mon estomac sur le sol, éclaboussant au passage la jambe de l’inconnu.

    “ Dé… désolée… ”

    Au loin se firent entendre les galops conjugués de plusieurs montures et nous furent rapidement rejoints par une poignée d’autres hommes. Tandis que ma vision s’éclaircissait, je remarquais qu’ils portaient, pour la plupart, un équipement similaire. Des militaires ou des mercenaires, sans doute. Des renforts auront sans doute été demandés et à présent, voilà que toute la troupe semblait vouloir s’amasser autour de nous.

    Je me retrouvais une fois de plus encerclée de visages inconnus, certains plus patibulaires que d’autres, et je sentis ressurgir mes angoisses. Qu’allaient-ils faire de moi ? M’emprisonner ? Me ramener ? Me réduire en esclavage ? Toutes les issues me paraissaient bien incertaines, et peu réjouissantes. Inconsciemment, je me blottissais encore davantage contre ce que j’imaginais être mon bienfaiteur tandis que l’air et les parties métalliques de leurs harnachements vrombissaient frénétiquement sous l’effet de d’un esprit et de pouvoirs encore instables.

    " S'il vous plaît... ne me ramenez pas là bas... "
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  • Mer 17 Avr - 22:51
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    Message 2

    La jeune femme avait commencé à s’agiter sur moi. À se débattre alors que je la soignais. Ses yeux s’ouvrirent, complètement perdus. Me saisissant le bras, pour m'empêcher de continuer. Je ne bougeais pas le temps qu’elle analyse la situation ne voulant pas être considérée comme une menace sans réellement savoir à qui j’avais affaire. Sa question brisa le silence, interrogation logique dans sa situation. J’avais mis un moment avant de répondre, cherchant ce que je pouvais dire sans savoir ce qui rassurerait celle qui me faisait face, mais aussi ne pas me mettre dans une mauvaise posture. 

    J’avais mis un peu trop de temps à répondre, elle avait essayé de se relever, sans réussir. En prime, elle avait rendu une partie de ce qu’elle avait bu, enduisant ma jambière de bile. J'avais préparé ma magie, travestissant ma voix pour garder cette identité masculine.

    - Ne vous inquiétez pas, dans votre état, cela est normal. Je suis le Dunark Sliabh.

    Je pouvais voir mes hommes revenir, au loin, levant la poussière par leurs empressements. L’alezan restait là trépigner. Je posais mes yeux à nouveau sur elle.

    - Du calme Tine, ils arrivent cela ne sert à rien d’être impatient.

    J’avais souri pendant que mes hommes commençaient à ralentir le pas. Ils commencèrent à s’activer. Pour vérifier que tout allait bien pour moi, dans les environs aussi. Ce n’est pas parce que tout allait bien pour le moment que ce serait le cas encore très longtemps. Puis tout se figea, les vibrations qui résonnaient. Ils nous avaient fallut quelques instants pour se rendre compte d'où venait la manifestation alors qu’elle se resserrait contre moi.

     

    - Pas d'inquiétude, ce sont mes hommes, ils ont été cherchés de quoi vous ramener. Je ne voulais pas vous attacher comme un vulgaire sac sur l’arrière-train de Tine quand même. LES GARS ! Éloignez-vous. Laissez la respirer.

    Ma voix avait tonné pour couvrir le bruit de métal et les soldats s’éloignèrent légèrement. Ils s'étaient tendus, la prenant pour une menace, mais moi, elle me laissait tranquille, pour le moment. 

    - Vous ne voulez pas que nous vous ramenions où ? Pour le moment, nous voulions vous emmener dans notre camp de fortune pour la nuit. Vous ne pouvez pas passer la nuit dehors. 

    Mon sourire se fit un peu plus dur.

    - Si vous êtes poursuivie, personne n’osera venir vous chercher dans un camp militaire. Par contre j’espère que vous n’êtes pas une ennemie de l’empire. 

    Mon visage se détendit un peu plus, elle venait de se réveiller et il n’était peut-être pas prudent d'énerver quelqu’un qui avait l’air de maîtriser le métal alors que nous en étions tous recouverts. Je lui désignais ma monture et celle de Syl qui avait un brancard improvisé à l'arrière.

    - Si vous êtes prêtes à nous suivre, vous pouvez soit prendre le brancard ou monter avec moi sur ma monture.

    Je m’étais redressé, lui tendant la main pour l’aider à se relever en souriant.

    - Faisons simple. Passons un marché, vous êtes sous ma protection jusqu’à ce que vous vous sentiez capable de repartir que ce soit au milieu du désert ou quand nous serons arrivés à la capitale.

    J'avait volontairement appuyé sur le "vous" pour qu'elle comprenne que se serrait elle qui choisirait ce moment. Mais surtout, j'espérais ne pas regretter mon choix. Rien ne m’obligeait à venir à la rescousse de cette personne perdue, enfin à en proposer autant. Peut-être cette carrière de soigneur que j’avais mis de côté si longtemps.

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  • Sam 20 Avr - 19:05
    Une voix claire et ferme avait retenti par-dessus le bruit des hommes et des armes en proie à une frénésie surnaturelle, ramenant avec elle le calme sur la petite assemblée. Des ordres furent aboyés, plus que donnés, et les soldats se dispersèrent, m’offrant ainsi plus d’espace. Je m'apaisais en même temps que leur colère et ainsi, mon pouvoir. Chacun put reprendre le contrôle de son armure ou de son épée et retourner vaquer à ses occupations, ou du moins, ses devoirs.

    Malgré un timbre masculin, la voix de mon bienfaiteur était douce, lorsqu’il le voulait, et fluette, rassurante. Je voulais me confier à lui, mais j’hésitais encore à lui faire entièrement confiance. Pourtant il me faudrait bien répondre à ses interrogations, plus que légitimes. Finalement, après une nouvelle gorgée d’eau tiède, déliais ma langue.

    “ l’A… l'Académie… Je ne veux pas retourner là bas, je vous en prie ! ”

    Je pointais du doigt une direction, sans même être certaine que ce fut la bonne. Peu importe. Tout ce que je désirais pour le moment, c’était fuir ce maudit désert, coûte que coûte. N’ayant rien connu d’autre que cet établissement durant ces dernières années, j’ignorais encore beaucoup de choses au sujet de la situation au sein du Sekai, et je préférais éviter de m’attirer les foudres d’un quelconque ennemi dont je ne connaitrais même pas encore l’existence.

    “ L’Empire… n-non… je ne crois pas… Je ne sais pas… ”

    Je sentis les larmes monter à nouveau, de vraies larmes cette fois-ci et je dus combattre férocement pour ne pas me laisser aller une fois de plus. Le visage de l’homme s’adoucit et il me montra du doigt ce qui devait être sa monture avant de me proposer un marché : Je restais sous leur protection et ils me déposeraient lors de leur prochaine escale ou bien quand je m’en sentirai la force. Aucun compromis ni engagement, du moins pour le moment, aussi je ne trouvais pas de raison de refuser une telle aide.

    “ Très bien. Je… je viens avec vous ! Par contre je monte sur le cheval, j’en ai marre de traîner dans le sable… ”

    Deux soldats râlèrent lorsqu'il leur fut ordonné de démonter le brancard de fortune qu’ils avaient assemblé puis attaché à la monture de leur chef, mais ils n’eurent d’autre choix que de s’exécuter. Ce dernier grimpa d’un mouvement souple et ample sur le dos de son étalon à la robe foncée, puis il m’aida à m’installer à mon tour. N’étant pas bien épaisse, ni lourde, je pus facilement me glisser derrière-lui, s'agrippant aux replis de son armure pour ne pas tomber. Peu de temps après, nous nous mettions en route, direction le campement militaire. Du moins, c’est ce que j’avais compris.

    Au bout d’un moment, parce que j’avais bien recouvré mes forces, et parce que le trajet se faisait un peu long, je m'asseyais à une tentative de discussion.

    “ Vous… vous ne m’avez toujours pas dit votre nom… Moi c’est Kassandr…e. Kassandre. ”

    Je décidais à ce moment-là d'abandonner le nom donné à ma naissance, un nom qui avait dirigé ma vie et mes actes malgré moi jusqu’à aujourd’hui. Désormais, je porterai un nom dont je serais fière, car il était le premier choix que je faisais de mon propre chef, la première pierre d’un édifice que je modèlerai selon ma propre volonté. Bon, il n’était certes pas bien différent de l’ancien, mais l’important n’était pas là. Secrètement, le village appuyé contre le dos de mon sauveur, je souriais. Kassandre était née.

    “ Je ne crois pas vous avoir remercié de… de… eh bien… de m’avoir sauvé la vie alors… Merci. Merci infiniment. J’ai désormais une dette éternelle envers vous. ”

    Nous arrivions au camp quasiment au même moment. Un camp modeste, rustique, un camp militaire. Quelques tentes plus menues étaient disposées autour d’une tente centrale plus importante, sans doute celle de leur chef. Une fois la monture arrêtée, on m’aida à descendre et j’observais curieusement les environs, sans toutefois trop oser m’éloigner de mon gardien.

    Finalement, je le suivais lorsqu’il m’en donna l’ordre et enfin, je pus me libérer d’une autre interrogation.

    “ Je me demandais… Pourquoi m’avoir sauvée ? J’ai cru comprendre que rien dans votre mission ne vous obligeait à me porter secours alors… Pourquoi ? ”
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  • Lun 22 Avr - 13:10
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    Message 3

    J’écoutais ce qu’elle fuyait, me montrant une direction sans que je ne puisse me souvenir de ce qui se trouvait dans ce coin de désert. Enfin, cela n’avait aucune importance pour le moment, je ne connaissais pas cette académie. Donc cela ne servait à rien d'y réfléchir.

    - Vous avez ma parole. Nous ne vous conduisons pas là-bas.

    C’était une promesse que je pouvais faire facilement, souhaitant seulement rejoindre mon camp. Je m’étais légèrement contractée à son hésitation sur l’empire, mais elle avait plus l’air complètement perdue qu’hésitante pour mentir. Je m’étais rapidement détendu, essayant de trouver un moyen de lui changer les idées et de partir de ce coin paumé. Et la jeune femme accepta, avec une condition. De monter sur un cheval. Je n’avais pu retenir mon rire. 

    - Bon, les gars, la petite a du caractère. Vous avez bossé pour rien. Allez virer moi le brancard avant que quelqu’un s’endorme dessus.

    Je me serais bien vu m’installer dessus, me faire ramener ainsi par mes hommes, mais malheureusement mon grade me l’interdisait. Et les hommes grognèrent face à ce commentaire. Je m’étais redressé pour la guider jusqu’à ma monture, montant en selle d’un bond, lui tendant la main pour l’aider à me rejoindre. Elle s’installa, passant les mains le long de mon armure. J’avais envie de la repousser, mais j’arrivais à me contrôler pour ne pas lui faire perdre la confiance qu’elle avait à mon égard. Le début du voyage se faisait dans le silence, déjà gêné de sentir ses mains sur le métal. Elle brisa le seul bruit des sabots contre le sable, la complainte des armures de métal ballotté par les démarches de nos montures.

    - Parce que d'habitude Sliabh ou Dunark suffisent.

    Ma phrase fut coupée par un petit rire. Le ton se radoucit, à la reprise.

    - Mais bon, cassons un peu le protocole. Appelez-moi Kil. 

     

    Au final, ce n’était pas un mensonge, juste un diminutif neutre. Le voyage se déroulait sans accroc, rapidement le camp s'éleva du sable. Les tentes qui se dressaient dans un mur pour protéger du sable, les entrées étaient dissimulées à l'intérieur de ce cercle. On avait traversé les différents cercles de tentes sous le regard étonné des hommes qui finissaient de préparer la nuit. Ne sortant que le minimum. Une odeur de feu et de cuisine s’élevait de l’endroit. Je n’avais préféré pas relever sa phrase, sa dette. Tine s’était immobilisée près de la tente de commandement, un des soldats s’approcha à mon signe de tête pour aider Kassandre à descendre avant que je ne saute de la selle.

    D’un signe, je l'avais invité à rejoindre la tente, passant les pans de tissus de la plus grande. Entrant dans cette “pièce” vide. Quand la halte était plus longue, on y installait une table avec la carte de la zone, là se trouvait juste une couche, de quoi suspendre mon arme. Et la boucle de mon ceinturon cliqueta lorsque je l’avais ôter pour le poser sur un support, retirant du poids. J’avais toujours mon sourire, croisant mes bras.

    - N’exagérons rien. Je vous ai sauvé, c’est vrai. Une dette éternelle, je n’en ferais rien. Pourquoi je vous ai sauvé ? Parce que c’est notre devoir. Si l’armée ne sauve pas les citoyens, qu’elle serait notre rôle ? 

    Je m’étais rapproché du poteau central, m’appuyant dessus. 

    - Asseyez vous, ne forçait pas trop après l’épreuve que vous avez traversé. Vous voulez bien me raconter un peu de votre histoire, que je sache à quoi m’attendre ? Le temps que le repas finisse d’être préparé. Je ne sais pas vous, mais j’ai une faim de loup.

    Les hommes s’affairaient derrière la tente, parfois trop proche pour simplement travailler. Le renaclement de Tine me confirma ma pensée. Lui non plus n’aimait pas être trop pressé par la curiosité. Je m’étais rapproché lentement, intimant à Kassandre de continuer de parler. M’agenouillant près du bord de la tente, posant ma main contre le sable. Un petit tremblement des pierres sortir du sable pour heurter les bottes des soldats.

    - La prochaine fois, je vous fais bouillir dans votre armure.

    Il ne me restait plus qu’à me redresser pour rejoindre mon poteau, les bras croisés dans le dos par réflexes. Avant de les ramener sur ma poitrine en me calant à nouveau sur le bois.

    - Désolé, ils sont curieux. S’imaginent des choses par ce que je ramène une femme dans ma tente. Alors que je veux juste vous éviter un nouveau coup de soleil.

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  • Sam 27 Avr - 16:35
    Alors que nous entrions dans la tente principale, l’air parût tout de suite plus frais qu’à l’extérieur. Ou du moins, un peu moins chaud. Je balayais l’espace ombragé du regard, constatant de l’aménagement plutôt rustique et…. militaire. Jusque là rien d’anormal donc. Une couche et un râtelier qui devait également servir de chevalet puisque le dénommé “Kil” se mettant un peu à l’aise, y déposa ses effets. Cela me confirmait que nous étions bel et bien dans ses “appartements”. Il adopta une attitude plus détendue, croisant nonchalamment les bras en s’adossant sur le pieu central.

    “ Le devoir… ”

    On ne cessait de me jeter cette notion au visage depuis ma plus tendre enfance, comme prétexte pour des actes et des choix aussi divers qu’innommables. J’eus une petite pensée pour ma génitrice qui avait décidé de dédier MA vie au recouvrement du prestige de notre lignée car il était soi-disant de MON devoir de redorer le blason familial. Quitte à me vendre à une bande de médecins fous afin de faire de moi quelque chose de plus “grand”. Aussi je m’interrogeais. Ces militaires accomplissaient-ils leur devoir parce qu’on leur avait ordonné ou bien parce qu’ils estimaient que ce dernier était intrinsèquement lié à leur fonction ? Peu importe. Pour le moment, je préférais simplement mettre ces pensée de côté et simplement saisir la main qui m’avait été tendue, généreusement.

    “ Oui, je comprends… merci tout de même, car sans vous je serais morte dans ce foutu désert… ”

    Comme on me le proposait, je m’asseyais sur le rebord de la couchette rudimentaire faisant face à l’entrée de la tente.

    “ Mon… mon histoire hein… ”

    Je me doutais dès le départ, du moins dès que j’avais accepté de monter en selle, que j’aurais à répondre à ce genre de curiosité. Mes blessures étaient pourtant encore si fraîches, et voilà qu’il me fallait les raviver de nouveau, enfin…

    “ Eh bien… ”

    Je n’avais pas encore commencé que je fus interrompue par l’intervention de Kil qui s’occupa de chasser quelques oreilles indiscrètes qui écoutaient notre conversation à travers la toile, sous couvert de remplir quelque tâche ménagère.

    Mes joues s’empourpraient légèrement en comprenant le sous-entendu de leur curiosité, à moins que ça ne soit qu’une bouffée de chaleur due à l’insolation… mais il n’y avait en effet rien de tout cela. J’étais à des années lumières de ce genre de préoccupation et je doutais que ce fut également le cas de mon hôte. Je m'amusais toutefois de la relation entre ces soldats et leur chef, et je me surpris à glousser timidement, avant de me râcler la gorge afin de reprendre.

    “ Je… je ne sais pas trop comment dire… Les choses sont si floues dans ma tête depuis… depuis mon départ, c’est comme si… j’avais du mal à me concentrer et à réfléchir… ”

    Comme les signes du manque refaisaient surface, je labourais allègrement des ongles la peau de mes bras, rouvrant des plaies à peine refermées.

    “ Ils… ils nous donnaient ces cachets p-pour…Pourquoi déjà ? ”

    Ma mémoire allait et venait par vagues incohérentes et brutales, se mélangeant entre elles, m’empêchant de constituer un fil continu.

    “ Je me souviens que… que nous étions nombreux, au début… ”

    Des visages familiers défilaient devant mon regard.

    “ Ils disaient que l’on était… le futur du Reike, que nous allions sauver le pays de… des barbares ? ”

    Une succession de scènes de combat et d’opérations s'enchaînaient sans discontinuer, entrecoupées de séances d’asservissement mental, comme si les dernières années de ma vie n’avaient été rythmées que par un florilège incessant de violences et de supplices. Était-ce ça, mon devoir ?

    Je fus arrachée de ma transe par une profonde sensation de brûlure dans l’épaule. Comme je déchirais les haillons qui couvraient le haut de mon corps, je découvrais des marques, des sigils, gravés à même la chair, parfois même sous la peau. Certaines de ces runes semblaient s’être “éveillées”, provoquant des saignements légers mais constants.

    “ Ils disaient… ELLE disait que la perfection exigeait des sacrifices… ”

    Des vagues de larmes débordèrent des mes paupières, inondant la peau rougeâtre de mon visage tandis que mes bras se refermaient autour de mes jambes, ramenées contre mon torse laissé à découvert, sanguinolent.

    Au même moment, un soldat fit irruption dans la tente.

    “ Le repas est prêt on vous attend pour manger, chef ! ”

    Il s’arrêta net, les yeux écarquillés, en découvrant la scène : Son commandant au chevet d’une adolescente à demi-nu, prostrée et recroquevillée sur elle-même, le corps recouvert de marques et de sang.

    “Je… est-ce que j'interromps quelque chose ? ”
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  • Dim 5 Mai - 23:22
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    Message 4

    J’avais dû toucher une corde sensible en parlant de devoir, sa façon de le répéter ce mot, le laissant en suspens comme pour voir s' il avait une autre valeur. Elle était restée un peu pensive quelques instants avant de reprendre pour me remercier. J’avais juste répondu d’un signe de mains, comme je lui avais dit je n’allais pas la laisser cuir dans le désert. Cela faisait partie de mon rôle. Elle avait hésité, et au final, j'avais dû me déplacer pour éloigner les curieux. Comme si j’allais sauter sur une personne qui venait de frôler la mort dans ce désert, comme si mon comportement avait laissé penser une fois que ce genre de comportement m’habiter. 

    C’était peut-être ça le problème, c’était peut-être le fait que je n’avais pas de ses comportements que les hommes cherchaient le moindre signe, le moindre détail qui pourrait me trahir. Même si pour essayer de me cacher, je regardais les mêmes femmes que mes hommes sans m'approprier leurs comportements. Cela ne devait pas leur suffit. Je m’étais reconcentré sur mon invitée, observant sa réaction sans sourciller. Heureusement pour moi, elle n’avait pas les idées aussi déplacées que les soldats qui parcouraient le camp. Où n’avait plus l’age à croire au preux chevalier sur son cheval blanc ?

    Elle avait commencé à raconter son histoire, avouant surtout que depuis le départ de cette académie, tout n’était que flou, que ce soient ses souvenirs ou ses décisions. Ses doigts se crispèrent sur sa peau. Au début, j'avais décidé de la laisser faire. Malheureusement, cela pouvait aussi être une technique pour ne pas répondre à ma question. Mais malgré sa souffrance, elle continua d'essayer d’y répondre, d'apporter des détails de plus en plus sordides. Des cachets qui étaient sûrement des drogues, ce qui expliquerait une partie de ses pertes de mémoire, de ses symptômes de manque. 

    Je m’étais décollée de mon poteau, m'avançant d’un pas en décroisant mes bras quand elle commença à se débattre. La jeune femme commença à déchirer sa tunique, laissant apparaître sa peau, et surtout des marques brillantes qui n’avait rien de naturel. Ou alors cette femme était une élémentaire aussi, mais j’avais du mal à y croire. J’avais couvert la distance qui nous séparait, s'agenouillant auprès du lit. 

    - C’est fini, vous êtes…

    Un de mes hommes entra sans que je n’y jette un regard, ma priorité n’était pas la scène qui s’offrait à lui, mais la détresse de la jeune femme. Il nous annonça que le repas nous attendait. J’avais tendu ma main vers Kassandre, lui offrant mon soutien, mais je l’avais tout de suite retiré devant le commentaire de ce soldat. Mes yeux s’illuminèrent immédiatement, pendant que des lézardes se mirent à parcourir ma peau. Je m’étais redressé, me tournant vers lui.

    - Évidemment, elle allait me faire une danse du ventre, CON… 

     

    Ma main s’était posée sur l'arrêt de mon nez pendant que je soufflais pour me calmer. Faisant disparaître la lumière de mon regard et diminuer les lézardes.

    - Bon, au lieu de me regarder comme un poisson frit, va me chercher de l’eau. 

    Rapidement, j’étais parti chercher ma cape que j’avais jetée sur le corps de la jeune femme. Et dans un sourire qui se voulait rassurant, lui lança un commentaire.

    - Pardon, ils ont le don de me faire perdre ma patience. Mais vous venez de me faire perdre toute crédibilité jeune femme. Ne forcez pas pour vous rappeler. J’ai de quoi satisfaire ma curiosité.

    . Ma main plongea dans le sable, appelant la terre à m’offrir un peu d’elle, pour confectionner un bol de pierre. Les lézardes s’illuminèrent d’une lumière rappelant le cœur d’un volcan, pendant que mes yeux passèrent de leur teinte noisette à une teinte rouge orangé. J’avais attrapé ma gourde pour verser un peu d’eau et sortie un linge d’une des poches qui me restait. Plongeant le tissu dans l’eau avant de le poser au bord du lit. Le soldat pénétra de nouveau dans la tente avec deux gourdes d’eau.

    - C’est la plus fraîche que j’ai trouvée.

    - Parfait donne lui une gourde qu’elle puisse boire. Si tu veux t’assurer que je ne fais pas de connerie, cale toi dans un coin et ferme là. Si tu veux mater. Casse-toi.

    Le soldat s’approcha rapidement sous mon ton dur, posa les deux gourdes sur le bord du lit avant de s’installer près de l'entrée, les bras croisés. 

    - S'il vous dérange, il peut partir, sinon prenait cela juste pour vous rassurer. 

    D’une main sûre, je lui désignais le bol avant de lui tendre ma paume et de la faire s’illuminer d’une lumière chaude, dégageant une légère chaleur, ma peau s’illumina de nouveau.

    - Est-ce que vous vouliez bien que je soigne vos blessures ? C’est fini, vous n'aurez pas à retourner dans cet endroit maudit. Je vous l’ai promis, vous êtes sous ma responsabilité, jusqu’à ce que vous ayez décidé de partir. Le linge pourra vous servir à nettoyer le sang.

     

    Mon sourire essayait toujours d’être rassurant, selon sa réponse, je pourrais passer ma main sur ses blessures pour essayer de les résorber, la laissant nettoyer le sang pour ne pas l’oppresser d’un contact physique. 

    - Malheureusement, je ne pourrais sûrement rien faire pour ses marques magiques, seulement les blessures physiques. Occupons nous de ses blessures, je vous donnerez de quoi vous habillez et allons manger qu’en dites vous ?

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  • Ven 17 Mai - 16:17
    Pendant un temps, j’eus l’impression de suffoquer, d’être soudainement bien trop à l’étroit dans un corps qui ne voulait plus être mien. Si je n’avais pas été paralysée par la peur, j’aurais sans doute été tentée de m’arracher la peau, comme pour me libérer de cette camisole de chair et d’os, trop petite et contraignante pour ce qui semblait vouloir s’en échapper. De nouveau sujette à des hallucinations, je voyais se jouer devant moi la même scène, entourée de médecins aux visages anonymes, dissimulés dans l’ombre ou derrière un masque. Ils me veulent du mal, je le sais, je le sens. Leurs mains se tendent, me touchent, me caressent, parcourent mon corps sans ménagement.

    Lorsqu’enfin leur ignoble ballet prend fin, que je me crois libérée de mes tourments, ces derniers s’équipent de scalpels et de seringues bien décidés à achever leur œuvre. Je veux me débattre, m’enfuir, mais tous mes efforts sont vains car rien ne saurait interrompre leur inexorable progression à travers la pulpe de mes muscles. Soudain, je me retrouve seule, dans un néant absolu. Il n’y a plus de douleur, de peur. Lentement, je me sens chuter dans d'inextricables abysses et je crains alors de me perdre à jamais dans ces ténèbres infinies. Tout à coup, une voix transperce le voile d’obscurité et la chaleur d’une main m’arrache de ma tourmente.

    Mes yeux s’ouvrirent à nouveau à la lumière et plongèrent dans les prunelles rougeoyantes d’un visage familier, bienveillant. L’homme se redressa pour engueuler l’importun soldat puis revint pour m’envelopper dans une cape, couvrant mon corps laissé nu. Durant un long moment, je ne dis rien, ni ne bouge. J’observais distraitement leur échange, encore sonnée par la violence de ma crise d’angoisse jusqu’à ce qu’on m’adresse directement la parole, me faisant sursauter.

    J’ignorais la première remarque concernant l’intru. Enfin, disons plutôt que je n’avais pas vraiment intégré l’information. En revanche, je répondais par la positive d’un hochement de tête lorsqu’il me fut proposé de nettoyer mes plaies. Elles ne me faisaient plus tellement souffrir en vérité, mais l’odeur ferreuse et la sensation poisseuse qui s’en dégageait me rendait malade. Plus que je ne l’étais déjà.

    Avec douceur, je détendais mes muscles et mes membres et j’abandonnais le vêtement de fortune, désormais imbibé de sang. Je n’étais pas vraiment gênée de montrer mon corps. J’étais bien trop épuisée pour avoir ce genre de considération. En plus de cela, les douches étaient la plupart du temps communes à l’Académie. Cette simple pensée à destination du sinistre établissement me fit frissonner de dégoût.

    J’acceptais de me laisser manipuler par Kila, afin qu’il puisse s’occuper sans peine de mes plaies. Je levais tantôt un bras, tantôt une jambe, en fonction de ce qu’il me demandait. Puis, au bout d’un moment, mes lèvres acceptèrent de se délier.

    “ Dé… désolée pour la cape… Elle est pleine de sang maintenant… ”

    Je me sentais mal, complexée. Je me battais contre l’envie de pleurer mais le visage attendri de mon bienfaiteur me redonna suffisamment confiance et courage pour ne pas céder. Je ravalais ma morve dans un gros reniflement un peu disgracieux. Peu de temps après, j’étais de nouveau propre, à peu près, et la plupart de mes plaies étaient soignées et pansées. On m’apporta de quoi m’habiller plus convenablement, une tunique et un pantalon rudimentaires, mais largement suffisants, et je me changeais en vitesse, prenant tout de même garde à ne pas défaire mes bandages.

    La proposition d’aller manger fut réitérée et je finis par acquiescer timidement, motivée par les grognements d’un estomac vide. Je me laissais guider jusqu’à un grand feu autour duquel étaient déjà rassemblés les soldats de la troupe. À notre arrivée, tous les regards se tournèrent immédiatement sur nous. Instinctivement, je me réfugiais derrière la silhouette de leur chef le temps qu’il explique une fois encore la situation à ses subordonnés, mettant au clair la situation.

    On me fit une place en face du feu et on me déposa dans les mains une assiette remplie d’une bouillasse informe et peu ragoutante. J’en portais une cuillérée jusqu’à mes lèvres et je ne pus contenir une grimace lorsque la mixture roula sur ma langue avant de glisser le long de ma gorge. Une fois de plus, tous les yeux étaient rivés vers moi, comme s’ils attendaient une quelconque approbation de ma part.

    “ C’est… c’est parfaitement immonde mais… m-merci… ”


    Dans la panique, j’avais laissé parler mes véritables émotions, et je craignais à présent des représailles de la part du… “cuisinier” du camp.
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  • Ven 24 Mai - 16:46
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    Message 5

    La jeune femme se détendit lentement, me laissant voir ses blessures. Puis elle se laissa faire pour que je la soigne, j'essayais de faire vite pour ne pas qu'elle ait de mauvaises pensées. Mes mains passaient le long des blessures qui était trop régulier pour n'être que de simple blessures. Rapidement, ce fut terminé, et mon regard brillait d'une lueur de colère. 

    - J'imagine que ce sont eux qui vous on fait ça ? Que ce ne sont pas juste des décorations. Enfin, n'y pensait pas trop vu dans l'état où cela vous à mit.

    Elle s'excuse d'avoir taché ma cape et la réalité s'imposa à moi de nouveau. Je me trouvais face à une adolescente terrorisée Et tout ce qui lui venait était d'avoir sali ma cape. Je n'avais pu retenir mon rire. 

    - Oh. Ce n'est qu'un bout de tissu, vous savez. Et puis pour une fois ce n'est pas mon sang.

    Je m'étais redressé souriante, essayant de la détendre. Je m'étais éloigné pour rejoindre la malle qui contenait mes vêtements, pour en sortir une simple tunique et un pantalon. Je n'emmenais pas de vêtement rappelant mes origines, juste ce que pouvait me fournir l'armée. Je lui avais ramené ses vêtements d'hommes. 

    - Tenez, cela devrait vous aller. 

    Le temps qu'elle se change, je m'étais retournée, restant à proximité au cas où elle aurait besoin de quelque chose. L'autre soldat fit de même, autant par respect que par peur de son supérieur. 

    - Une fois prête, nous irons voir ce que nous pourrons manger.

    Une fois qu'elle fut prête, je lui tendis la main pour l'aider à se redresser avant de la guider jusqu'à l'extérieur. Quelques soldats étaient restés non loin de ma tente par curiosité. Je leur jetais un regard noir, sans un mot, ils se dispersèrent. Le camp était calme, à part les hommes qui patrouillaient étaient visibles. Je guidais notre invitée à travers le camp, toujours un petit sourire qui se formait mes lèvres. Jusqu'à ce que nous arrivions jusqu'à ce que nous arrivions au cercle que dessinait une grande partie de mes hommes. Je sentais la jeune femme se cacher derrière moi. Les regards se tournaient vers nous, certains sourires se dessinèrent. 

    - Bon, les gars. Avec l'avant-garde, on est tombé sur une âme en détresse. Comme d'habitude, je vous demanderais d'éviter les commentaires déplacés. 

    Je m'étais avancé vers le jeune Eric, et lui poussai la jambe de mon pied. 

    - Donc tu dis bonjour madame, tu lui fais un sourire et tu te concentres sur ton assiette. 

    Je m'étais mis à rire, suivi par une partie des hommes. Le jeune soldat tira un sourire exagéré avant de se décaler pour nous laisser une place. Je m'étais installé laissant une place entre moi et Eric pour Kassandre. Un des soldats arriva et déposa nos assiettes. Mon regard se posa sur son contenu. Évidemment, cela ne donnait pas envie. Une partie des soldats qui gardait une partie de leur curiosité sur la jeune femme. Elle avait découvert ce qu'on lui avait servi et sa réaction ne manqua pas de me faire sourire. 

    J'éclatais de rire face à son commentaire. Le visage de beaucoup des hommes s'illumina devant ce que beaucoup pensent, celui du cuisinier par contre se ferma. 

    - Hé ! Vous pensez que c'est simple de nourrir tout le monde. Et puis on a plus grand-chose. . 

    - Tiens pas bête, prochaine bestiole que l'on croise, je te la ramène pour que tu nous la cuisines

     Je m'étais tourné vers elle, avalant une cuillère de l'assiette. Les discussions étaient réparties entre les soldats. 

    - Ne vous inquiétez pas, Sten à l'habitude qu'on critique sa bouffe alors qu'il fait avec ce qu'il peut. 

    J'avais continué de manger, lentement essayant d'avaler tout rond. 

    - Vous comptez faire quoi, une fois que nous serons arrivés à la civilisation ? 

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  • Ven 31 Mai - 11:05
    Les regards étaient lourds, pesants, et me mettaient mal à l’aise. Je ne sentais pourtant aucune malice dans les yeux affamés qui me détaillent de long en large, juste une curiosité irrésistible, humaine. Toutefois, être à nouveau le centre de l’attention, comme une attraction, me dérangeait. Toutefois, je me gardais bien de le faire savoir à l’assemblée, non par crainte, mais parce que j’estimais que les ressources investies dans mon sauvetage valaient bien quelques œillades indiscrètes. De plus, l’ambiance globale était bonne et personne ne tentât quoi que ce soit qui dépasserait l’ordre de l’imaginaire.

    Pour certains membre de la troupe, mon arrivée était une surprise et la présence d’une jeune femme dans leurs rangs en interrogeait plus d’un. Heureusement Kil, leur chef, s’était assuré de mettre la situation à plat afin d’éviter toute déconvenue. On m’avait fait une place sur un banc rudimentaire, et servi une bouillasse immonde dont la texture, autant que le goût, n’avaient rien à envier aux charognes pourrissantes que l’on pouvait croiser de temps à autre dans le désert. Dans un élan d’honnêteté, j’avais laissé s'échapper le fond de ma pensée quant à la qualité de cette modeste pitance.

    Cela dit, à l’exception du cuisinier lui-même, nombreux étaient ceux qui semblaient partager mon avis sur la question. Aussi, plutôt que de m’attirer leurs foudres comme je le craignais, ma réaction provoqua plutôt l’amusement de mes hôtes, ce qui eut le mérite de me rassurer, et me détendre un peu. Sans même m’en rendre compte, je me joignais aux éclats de rire et cela me fit le plus grand bien. Puis, comme les discussions reprenaient, le Sliabh se tourna vers moi, mâchonnant une bouchée de l’immonde tambouille.

    “ ça me rassure, au moins je ne crains pas les représailles. ”

    Un ton ironique trahissait une tentative de plaisanterie.

    “ Et puis… ça a au moins le mérite d’avoir du goût. J’ai été habituée à des rations bien plus fades là bas à l’A… ”

    Comme des oreilles indiscrètes semblaient se tendre vers moi, je préférais ne pas m’étendre davantage sur le sujet. Après tout, je n’étais toujours pas certaine des intentions de ce petit groupe de soldats. Dans le doute, je préférais rester discrète concernant mes origines. La seconde question me laissa un peu dans le vague car je n’avais jamais poussé ma réflexion jusque là : l’après.

    Désormais, dans les faits, j’étais libre. Libre d’aller et faire ce que je voulais, quand je le voulais. Et pourtant, malgré ça, j’avais l’impression qu’un poids considérable pesait sur mes épaules. Le poids d’une enfance volée, de vies gâchées, d’une vengeance à assouvir. Je réalisais soudainement que je ne serais en réalité jamais complètement libérée du devoir qui m’incombait à présent que je m’étais libérée de mes tortionnaires. Quelque chose retenait toujours mon regard en arrière, vers le passé. tant qu' ”elle” vivrait, je ne pourrais jamais faire mieux que d’exister et l'avenir resterait gris, vague, comme dissimulé par une nappe de brouillard impénétrable. Seul le chemin de la vengeance m’apparaissait limpide, lumineux.

    “ Je… heu… je ne sais pas encore vraiment. Je vais sans doute chercher à retrouver ma… famille, je suppose… ”

    Pas tout à fait faux, pas tout à fait honnête non plus. Encore une fois, je doutais que les motivations qui me guidaient désormais seraient les bonnes à partager, surtout entourée de soldats qui sont supposément les représentants de l’état qui avait permis la création d’une telle institution.

    “ ... ou du moins ce qu’il en reste… ”

    J’observais un moment la mixture dans mon bol qui commençait à se solidifier au fur et à mesure qu’elle refroidissait. J’avais un peu l’impression d’y voir une analogie de mon propre état mental à cet instant précis. Je soupirais un long moment avant de prendre une profonde inspiration que je bloquais une fois à fond… avant d’avaler d’une traite le restant de mon repas. Les joues pleines à craquer, je déglutissais à plusieurs reprises afin d’évacuer leur contenu le plus rapidement possible. Lorsque tout fut expédié dans les tréfonds de mon estomac, ne laissant qu’un arrière goût amer en bouche, je reprenais enfin ma respiration. Voilà déjà un poids dont je n’aurais plus à me soucier avant quelques heures au moins.

    Mes grimaces trahissaient les efforts fournis pour ne pas tout rendre sur l’instant, ce qui ne manqua pas de provoquer de nouveaux éclats de rires. Lorsqu’enfin je retrouvais l’usage de ma langue, ce fut à mon tour de poser quelques questions.

    “ Et vous tous alors, que faites-vous en plein milieu du désert ? Vous cherchez quelque chose, ou… quelqu’un… ? ”

    J’attendais quelques instants de voir leur réaction, mais comme personne ne semblait réagir étrangement, je poursuivais.

    “ Que se passe-t-il dernièrement dans le Reike, dans le monde ? J’ai l’impression d’avoir été maintenue la tête dans le sable depuis tellement longtemps que je crois que je vais avoir besoin de me remettre un peu à jour… ”
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  • Mar 4 Juin - 12:06
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    Message 6

    Je riais devant les réactions de Kassandre et de Sten. Dans les missions, chaque moment qui pouvait apporter de la joie devait être saisi, même si c'était pour se moquer de collègue.

     - Pour avoir des représailles, il faudrait que l'on fournisse de quoi faire pire que ça, c'est sire.

     Mon sourire rehaussait mes mots, ne pouvant être sérieuse. Et quand, elle bloqua, j'enchaînais tout de suite, lui adressant un clin d'œil

    - Je crois que même les prisonniers ont le droit à de meilleurs repas. 

    - Hé ! 

    - Je ne parle pas de toi, mais de ce que l'on nous fournit. 

    La question sur l'avenir était un classique quand on rencontré quelqu'un qui venait de se libérer de ces contraintes. Et en classique, ce qui avait échappé à un destin forcé, elle ne savait pas. Elle m'expliqua ce qu'elle avait en tête et je soupirais, espérant que ce soit la vérité. 

    - Je vous souhaite de réussir, et salut votre courage. À votre place... 

    - J'aurais traqué ses fils de chien. 

    J'adressais un regard noir à Robur, le soldat qui avait pénétré la tente. 

     - Bon, il ne sait pas de quoi il parle, mais il n'a pas tort, je les traquerais aussi. Mais la vengeance n'apporte rien, y parait. 

    Je finissais mon horrible ration avant de poser l'assiette devant moi. J'essayais de ne pas trop me concentrer sur ma voisine pour la laisser respirer, puis quand j'avais remarqué sa difficulté à manger, je me penchais pour lui confier une astuce. 

    - Le secret, c'est d'avaler tout rond. 

    Elle posa une question sur notre raison d'être ici, même si cela n'avait rien d'exceptionnelle. J'ouvris la bouche pour commencer à répondre, mais Sten me prit de vitesse, commençant à rire. 

    - En fait un peu des deux, on chercher une femme pour le Dunark, vu qu'il ne s'intègre pas sans la société. Mais bon, on essaie d'abord de retrouver sa virilité.

     Les hommes éclatèrent de rire pendant que je commençais à me redresser, mon visage fermé. C'était le genre d'humour que ce n'appréciait pas, que je savais que les hommes faisaient dans mon dos. 

    - Allez chef, il rigole, et puis vous ne pouvez pas le punir plus qu'en faisant la bouffe. 

    - Je laisse couler pour cette fois, mais c'est le sujet qui faut Sten. 

     Je soupirais à nouveau avant de reprendre. 

     - Plus sérieusement, on revient de la frontière avec les Terres du Nord. On chasse surtout les bandits, protégeant les flux vers Melorn. En fait, on garde les montagnes de sables. 

    Mon sourire revint lentement, maintenant que j'avais éloigné le sujet qui me contrariait. 

    - Pour les nouvelles de l'empire, tout dépend du temps que vous avez passé, ... Enfin bref. Dernièrement, les peuples barbares grondent s'organise. 

    Je passais mon regard sur les hommes qui restait encore concentré sur nous. 

    - Vous voulez aller marcher ? S'échapper à ses hommes curieux ? Où en frapper un ou deux en guise d'entrainement ? 

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  • Mar 4 Juin - 15:42
    Les traquer, hein…

    Cette idée n’avait pas attendu qu’on me la souffle pour germer dans mon esprit. Oui, la décision était déjà prise de toute façon. Je damnerai mon corps et mon âme à la poursuite des salopards qui s’étaient crus libres de pouvoir me déposséder de ma vie, de mon futur. Je leur rendrai au centuple mes douleurs et ne m’autoriserai à mourir que lorsque le dernier d'entre eux aura poussé son dernier soupir. Evidemment, je me tenais bien de leur dire. Bien qu’ils soient pour la plupart d’un avis similaire au mien, je craignais que de telles paroles éveillent leurs soupçons. Je venais tout juste d’être sauvée, ce n’était pas pour me faire abandonner au bord de la route tout de suite derrière.

    Je restais toutefois reconnaissante envers ces soldats qui semblaient faire de leur mieux pour me distraire, entre railleries, blagues et singeries, si bien que j’eus vite fait d’oublier tous ces tracas, l’espace de quelques instants. Employant la méthode “secrète” de Kil’ j’arrivais même à bout de ma pitance, sans tout régurgiter derrière. Soudainement, ce dernier se redressa. Il semblait ne pas avoir apprécié la dernière plaisanterie de ses hommes. Etait-ce la partie sur sa “femme” ou bien autre chose… ? Il était certes moins bourru et large que la plupart des soldats sous ses hommes et avait un visage finement ciselé, mais je lui trouvais malgré tout le charisme nécessaire aux chefs pour tenir leur troupe en respect. Je ne me posais pas plus de questions puisque la situation se désamorça d’elle-même.

    J’assimilais les quelques informations que voulût bien me dispenser le Dunark, sans trop en comprendre les tenants et les aboutissants. Cela confirmait qu’il me faudrait vraiment trouver un moyen, ou une personne, qui saurait m’enseigner tout ce dont j’aurais besoin pour un retour à la civilisation en bonne et due forme. Toutefois, je fus rassurée et je hochais positivement la tête lorsqu’il me proposa de prendre un peu le large, loin de tous ces curieux.

    “ Je pense qu’une promenade suffira. ” Répondis-je en gloussant.

    Je me relevais douloureusement, pas tant à cause de mes blessures que par la rugosité des mes cuisses et mes fesses induite par la dureté de mon siège. Lorsque je retrouvais le plein usage de mes membres inférieurs, je prenais la suite de Kil qui me fit faire d’abord un rapide tour du campement, en me présentant les différents “espaces” utiles à toute situation. J’étais fascinée par l’organisation de la troupe qui, bien que disposant de moyens réduits, était capable de s'organiser efficacement.

    “ Vous êtes dans cette portion du désert depuis longtemps ? ”

    Nos pas nous menèrent inexorablement en haut d’une dune, un peu plus haute que les autres. Depuis sa crête sablonneuse, j’admirais les étendues infinies de sable qui s’étalaient à nos pieds. Loin, dans l’horizon, le soleil entamait sa lente descente en direction de son berceau nocturne et l’air se teintait d’une lueur orangée et crépitante.

    “ C’est beau… ”

    Je repensais encore à la chance inouïe que j’avais eu de tomber sur ces soldats. Dans un autre monde, un autre univers, je ne serais déjà plus.

    “ Dire que c’est cette même beauté qui a failli me tuer… Sans vous, sans vous tous, je serais morte, comme le reste de… comme les autres. ”

    Je faillis fondre en larmes à nouveau mais je parvenais à restreindre en moi cette bouffée d’angoisse à force de courage. Je ne devrais plus pleurer désormais car si le pire était derrière moi, probablement, de nombreuses épreuves m'attendaient encore et je ne pouvais me permettre de faiblir. Il me faudrait m’endurcir et me préparer.

    Mais pour le moment…

    “ Je suis… Je suis fatiguée. ”


    Je me laissais glisser à genoux dans le sable, pour finalement m’y asseoir. Il était encore chaud, brûlant même, mais cela ne me dérangeait pas. Au contraire, le picotement intense sur ma peau me faisait me sentir vivante, enfin. Tournant le regard vers mon gardien, je tapotais de la main le sable à côté de moi.

    “ Allez, venez donc vous asseoir, vous l’avez bien mérité, vous aussi ! ”

    Un large sourire illuminait mon visage, étirant mes traits en une moue radieuse.
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  • Mer 12 Juin - 13:58
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    Message 7

    Elle avait repris les mots de l'homme sans que je ne relève, était ce parce que l'idée était séduisante ? Ou que c'était étonnant de la part d'entendre cela si simplement. Cela ne me regardait pas, enfin, je ne voulais pas vraiment creuser ce sujet si elle ne le désirait pas, ni face à tout ces hommes. J'aurais peut-être du, cela m'aurait peut-être évité d'être la cible de l'humour de mes soldats. Cette plaisanterie qui était la vérité au final. Je me demandais si quelques-uns de mes hommes ne se doutaient de rien. J'avais quand même des doutes. L'autre technique pour couper court à tout cela était la fuite, prétextant proposer une solution à Kassandre de faire un tour pour m'éloigner de ce sujet. Même si l'idée de profiter d'un entrainement pour me venger sur certains d'entre eux me plaisait, la promenade que la jeune femme accepta me fit quand même plaisir. 

     Après m'être relevée, j'avais tenté de retirer le sable qui avait commencé à s'insinuer dans mon armure. J'avais d'abord fait la visite du camp à la jeune femme, au cas où elle souhaiterait se déplacer ait seule par la suite. Ce camp qui nous servait de base pour la dernière halte avant l'arrivé à la capitale. Pendant la visite, la jeune femme posa quelques questions. 

     - Ici ? Cela fait quelques jours, pour voir s'il n'y a pas de menace, même aussi près des villes. Dans le désert du Nord. Quelques années. Je crois qu'on m'appel le renard du désert à force. 

     Puis nous avons rejoint une des dunes non loin, dissimulant le camp. Quelques guetteurs surveillaient le désert, mais aucun près de nous. Le crépuscule se dessinait à l'horizon, spectacle privilégié des voyageurs. Elle laissa échapper un commentaire sur cette vision, avant de repartir dans d'autres pensées. 

     Je restais droit, ne sachant pas si elle avait besoin d'espace ou non. 

     - On ne contrôle pas les choix du destin. Peut-être qu'il avait une destinée plus grande pour vous. Si, je peux vous donner un conseil. Faite attention à la beauté de ce monde. Derrière les plus belles choses, se cachent souvent les plus dangereuses. 

    Finalement, je m'étais rapproché d'elle légèrement, la sentant au bord des pleurs. Puis quelques mots s'échapperont de sa bouche avant qu'elle ne se laisse chuter sur les genoux, pour prendre une position plus confortable. Elle m'invita à m'asseoir à ses côtés et je ne pus réprimer un sourire. 

     - Les officiers ne se reposent jamais voyons. 

     Je finis par la rejoindre, m'asseyant sur le sable et repris accompagné d'un clin d'œil. ¢ - On aura qu'à dire que c'est pour être plus discret, même si je vais certainement subir d'autres railleries de ces imbéciles. 9 Mes mains se placèrent derrière moi, supportant le poids du haut de mon corps. Pendant que mon regard fixé l'horizon. 

     - Vous savez, vous n'êtes pas tombé au meilleur endroit pour manger, nos couchages seront surement se la même qualité que le repas. Mais au moins, vous êtes en sécurité dans ce camp. Ce soir, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. 

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  • Mar 18 Juin - 16:22
    “ Allons, ne faites pas le difficile ! ”

    Comme j’insistais encore d’un mouvement de la main, le chef de la troupe finit par céder et vint s'asseoir dans le sable à côté de moi. Je me disais innocemment que ce dernier avait bien mérité un peu de repos, ne serait-ce que quelques trop courtes minutes, car il devait être bien difficile de devoir maintenir les apparences à longueur de temps face à ce groupe de… joyeux lurons, dirons nous. Je lui rendais son sourire, voyant qu’il se mettait finalement bien à l’aise.

    “ Dans ma situation, je ne suis pas certaine de pouvoir espérer mieux. Vous m’avez secourue, soignée et nourrie, ce serait irrespectueux vis-à -vis de vous et vos hommes d’espérer mieux. Je pourrais même dormir par terre que ça m’irait très bien aussi. ”

    Mon regard se perdait dans le vague de l’horizon qui s’habillait peu à peu d’une teinte orangée.

    “ Et puis j’ai été habituée à bien pire… ”

    Mais ça, il l’aura sans doute deviné de lui-même. Un frisson de dégoût parcouru mon corps tandis que des échantillons de ce passé pas si lointain me revenaient en mémoire. J’eus un haut le cœur et il s’en fallut de peu pour que je ne rende à nouveau le contenu de mon estomac. D’une main je rassurais le soldat tandis que j’essuyais un filet de bave jaunâtre de l’autre. Certaines plaies seraient plus longues que d’autres à guérir et je doutais, en mon for intérieur, qu’elles ne se referment jamais complètement.

    “ Vous direz au cuisinier que son plat fait un très bon purgatif, haha… ”

    La tentative de plaisanterie cachait vainement une souffrance évidente que rien d’autre que le temps ne saurait apaiser. Pourtant, à cet instant précis, je ne me sentais pas particulièrement triste, ou apeurée. Au contraire, je ressentais une pointe de lassitude mais aussi et surtout une colère vibrante, intense, qui me prenait aux tripes. Car oui, j’en avais de la rancœur. Envers mes geôliers, tortionnaires, et professeurs, mais aussi les autres élèves, le gouvernement du Reike… En fait, j’en voulais au monde entier. J’avais été abandonnée, trahie, bafouée, usée et, désormais, la faute incomberait à tous ceux dont les desseins diffèreraient du mien.

    L’air vibra l’espace d’un instant autour de nous. Quelques plaques de l’armure de Kil grincèrent, plièrent, avant de revenir à leur état normal. Je m’étais apaisée. Les yeux rivés sur l’astre solaire qui s’effaçait peu à peu derrière la mer de dunes, ma respiration était calme, presque sereine.

    “ Je vais le faire. ”

    Je me retournais vers lui, mes prunelles ambrées embrassant les siennes.

    “Je vais me venger. Les tuer, tous. Ensuite, je retrouverai ma mère puis je lui ferai payer ! Je vais lui… Je vais la… ”

    Une immense bouffée de chaleur monta en moi en même temps qu'une série de nouvelles images d’une atrocité sans nom. Il ne s’agissait plus de souvenirs de mes expériences passées. Non, cette fois-ci j’étais actrice des scènes se déroulant dans le vague de mon regard. Les rôles avaient été inversés, les places échangées, et je me voyais désormais en bourreau implacable et sans pitié, apportant à ces salopards une justice cruelle et froide. MA justice.

    À la commissure de mes lèvres, un sourire appréciateur se dessinait inexorablement, déformant mon visage en un rictus malfaisant. Pour peu, je me serais mise à ricaner. Cependant, je fus arrachée de ma folie contemplative par un second soubresaut, un second haut le cœur.

    Cette fois-ci, je n’eus pas le courage de me retenir. Comprenant que mon corps lui-même réclamait cette libération, je me laissais aller et pour la seconde fois de la journée, je répandais le contenu de mon estomac sur le sol. À la différence que, ce coup-ci, le Dunark fut épargné par ma débâcle intestinale. En même temps que la bouillasse immonde que j’avais ingéré pour le souper, qui avait au passage avait le même goût à l’entrée qu’à la sortie, je fus aussi libérée de mes visions fantaisistes et macabres. Je recouvrais un air plus calme, plus sage et profondément mélancolique.

    “ T-Très efficace… ”

    Comme je sentais que j’étais à deux doigts de m’effondrer dans mon propre dégueulis, j’appuyais une main fébrile sur l’épaule du soldat.

    “ Je crois que… Je crois que je vais aller me coucher. ”
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