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Ikusa
Début printemps de l'an 3
Début printemps de l'an 3
Qu'est-ce que fiche une enchanteuse à Ikusa en ce tout début de printemps ? On ne peut pas dire que la ville soit moche mais il est possible que j'ai commis une toute petite erreur d'appréciation en venant essayer de faire des affaires ici. La ville est un bastion militaire à l'échelle d'une cité. Soldats, artisans, instructeurs de combat. Même si chacun et chacune possèdent souvent un ou une chérie à qui ils veulent faire plaisir, la demande en bijoux enchantés est assez faible je dois le reconnaître. Je vivote mais les affaires sont pas dingues.
Ce n'est pas grave du tout. D'abord parce que mes besoins sont très faibles et que j'ai de quoi survivre avec mes acquis pour un temps indéfini. Ensuite, parce que ces périodes de "creux" me servent à reconstituer mes stocks et à me reposer. Je passe le temps derrière mon étal à travailler plus qu'à vendre. Je constitue mon stock pour la grande nouveauté que je compte proposer à la vente cet été : Une gamme de choppes enchantées avec un sortilège de froid gravé dans de la carbonite. Je prévois de révéler ce produit lorsque les chaleurs seront les plus chaudes cet été. Peut-être lors de fêtes ou de festivals au milieu desquels j'arriverais à m'incruster. Je croise les doigts.
Je n'ai pas besoin de faire de grandes journées et je suis libre donc de profiter des quelques agréments qu'offrent cette ville. Bains, promenades sur des chemins bordés de palmiers abritant des dizaines si ce n'est des centaines de perruches, tavernes. Si on excepte les casernes et les forges qui poussent ici comme une véritable forêt, on peut dire que l'endroit est plutôt agréable en cette saison. Je me fais très régulièrement contrôler en raison de mon absence de tatouage mais mes autorisations de circuler et de commercer sont parfaitement en règles. Je prend mon mal en patience à chaque fois qu'un officier zélé décide de vérifier si je ne suis pas "une dangereuse agente étrangère" infiltrée dans la capitale pour nuire aux intérêts de la nation. Je ne sais si ils sont déçus ou soulagés à la fin de chaque contrôle, quand ils me laissent repartir en me souhaitant la bonne journée ...
Nous sommes en fin d'après-midi, sur une des grandes artère de la ville bordant un des parcs de la ville. Le vent printanier est doux, quelques nuages paresseux passent au dessus de la ville et atténuent l'intensité du soleil. Il fait objectivement beau. Appréciant de m'adapter aux coutumes des régions que je visite, je porte une tenue locale achetée il y a quelques jours dans un des rares souks civils de la cité. C'est coloré, ample. Certainement pas trop suggestif (les Reikois sont très prudes dans le fond vous savez, il est mal vu démontrer trop de peau). Je m'y sens à l'aise.
Un sachet de dates en main dans lequel je pioche distraitement, j'en suis à passer devant les étals de quelques bouquinistes quand soudain un je ne sais quoi attire mon regard vers l'un des vendeurs en particulier. Un vieil homme à la figure noire et ridée, fripée comme un pruneau qui tient en main un vieil ouvrage enluminé de lettres argentées. C'est ce livre qui a attiré mon regard et qui fait naître en moi une sensation très étrange. Je m'approche, le regard livré sur l'ouvrage et commence à distinguer sur la couverture des symboles elfiques ainsi que le titre d'une autrice dont le nom m'évoque vaguement quelque chose sans que je puisse vraiment définir quoi : Aerin la fantasque. Je suis certaine d'avoir déjà entendu ce nom quelque part à Mélorn au cours de mes études.
Sans même savoir de quoi il s'agit, sans même me rendre compte que le vieux commercant étaient justement en train de parler de ce livre à un jeune homme pour qui je n'ai pas encore eu un regard, je m'exclame soudain :
- Je vous le prend !
Mon annonce innattendue provoque la stupeur. Même chez moi. Je ne sais absolument pas quelle mouche me pique à vouloir acheter un livre sans rien savoir de lui, à commencer par son prix. Les deux hommes se figent, tournent un regard surpris vers moi. Je me sens rougir alors que je me rend compte de l'impolitesse de mon interventions. Je tache de me reprendre avec un sourire contrit.
- Oh heuh ... bonjour ... pardon.
Je pointe d'un doigt hésitant le livre tenu en main par l'homme.
- Ce livre là je veux dire. Je vais vous l'acheter.
Le vendeur m'adresse un sourire contrit. Une expression que je connais bien et qu'en tant que marchande j'utilise bien souvent.
- C'est que ... le monsieur est justement intéressé par cet ouvrage ...
Deux acheteurs, un seul ouvrage. L'oeil du commerçant se met à briller d'un éclat que je reconnaitrais entre mille. Celui qui annonce la perspective toute proche de réaliser une excellente affaire ...
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Il avait toujours aimé le soleil. Ce jour la, sur la plage, il avait fait chaud. Les rayons du soleil avait caressé sa poitrine nue, le tirant de ses songes éveillés, pour lui remettre les pieds sur terre. Et sur le sable blanc, a la merci des vagues il avait remercié.
Il aimait le soleil. Et à Ikusa, il faisait très souvent très beau, et très chaud. C'est pour cela qu'il avait décidé, durant un temps, d'établir ses quartiers dans la ville. Il avait décidé de partir au Shoumei, mais il attendait l'été. Ce serait plus simple pour faire avancer sa carriole, qu'au milieu des steppes couvertes de neige de l'hiver. Il l'avait lu dans des livres. Et l'avait entendu venant de divers voyageurs qu'il avait questionnés. L'hiver était rude, dans ces terres lointaines.
Il avait entreposé son chariot dans une belle auberge, et avait vendu ses chevaux, songeant qu'il en achèterait des plus jeunes au moment de repartir. Il s’était ensuite enfermé deux jours durant dans sa chambre, pour écrire. Il avait d'abord prit le temps de recopier un ouvrage court recensant de multiples types de plantes. Puis évoqué son périple avec précision. Car tout était toujours une affaire de détails avec lui.
Puis au matin du troisième jours, qui etait précisément le jour actuel, il avait soudainement mit les pieds dehors, après avoir reposé son esprit fatigué, et décidé de visiter la ville. Ce n’était pas le moins du monde son premier séjour dans la capitale Reikoise, mais il avait le talent pour dénicher l'inconnu, et avoir toujours l'impression d’être la pour la première fois.
Il avait flâné dans les quartiers, observant la nourriture, les spectacles de rue, les multiples tissus. Il était lui même vêtu de son pantalon ample traditionnel, lui permettant une mobilité à toute épreuve, et une veste ouverte sur son torse nu qu'il ne portait que pour la forme. Il ne risquait absolument pas de prendre un coup de soleil, et il adorait que ses rayons caresses sa peau.
Finalement, il se retrouva dans le quartier qui l’intéressait le plus. Le quartier regroupant les bibliothèques, les bouquinistes, les érudits vendant du savoir oral à qui en voulait, les scribes. C’était un peu chez lui. Tout le monde par ici le connaissait de prêt ou de loin. Il était devenu une ponte dans la matière, aussi bien de la science, de l'écriture, des conseils divers. Il avait travaillé avec un marchand sur deux de cette rue, les aidant souvent à développer leurs affaires.
Il s’arrêta cependant devant un petit stand qui ne payait clairement pas de mine. Et qu'il n'avait jamais vu jusque la. C’était d'ailleurs pour cela qu'il était la. Aussi brute et modeste que cela pouvait paraître, si le vieil homme tenant la « boutique » a ciel ouvert avait pu se frayer une place ici, alors c’était intéressant.
- Bonjour, mon ami. Je viens voir votre collection.
L'homme répondit par quelques courbettes sans montrer un seul instant si Aryan lui était connu ou non. L'ange fléchit les genoux devant la couverture sur lequel reposaient, à peine en sécurité des éléments, les différents livres qu'il présentait aux yeux des passants. Il n'avait pas de boutique à lui, il était à même la rue, comme beaucoup d'autres.
Aryan observa ce qu'il avait, et une bonne partie lui était déjà connue. Les vacances extraodi-naine de Thomas Brindebouc. Science et terraformation, comment se développe l'engrais vivant ou encore le plus épicé La reproduction des ver de terres-fourmis.
Que des œuvres qu'il avait malheureusement déjà lu. Et dont la plupart étaient des tissus d’inepties, sans aucune base scientifique, écrit par des illuminés. Le regard d'Aryan, cependant, se posa sur un livre un peu caché au milieu des autres. Une belle couverture à la reliure épaisse, décoré de symboles elfiques qu'il déchiffra naturellement. Le nom, lui même, était dans cette langue.
Aerin la fantasque.
Aerin. Il n'en avait jamais entendu parler. Et c’était juste ce qu'il fallait pour qu'il tapote l'épaule de l'homme, sans prendre directement le livre, par bonnes manières. Chez un vendeur de rue, on ne touchait jamais le produit avant de l'avoir acheté. Ça évitait les vols. Et c’était devenu de la tenue classique. Aussitôt, l'homme sembla sauter sur l'occasion de pouvoir faire une vente facile et commença a lui expliquer comment il l'avait trouvé dans un vieux bric à brac d'un petit village, et qu'il l'avait eu pour trois fois rien.
Aryan hocha la tete, et tendit le bras pour lui prendre, juste au moment ou une jeune femme de petite taille passa juste devant lui, levant quasiment les bras pour lui prendre le livre des mains, en braillant. Elle le voulait, absolument. Et se retourna vers lui aussitôt que l'information fut passer dans son cerveau. Une naine, visiblement. Une femme humaine ne pouvait pas être si petite.
- Madame. Bonjour. Désolé mais j'etais la en premier. Je viens de trouver, pour une fois, un livre qui ne me dit absolument rien. Je ne compte pas le laisser partir comme ça.
Il recula, pour embrasser la situation d'un regard plus large. Le vendeur était en plein calcul pour tirer au maximum de l'affaire qu'il avait sous les yeux. Et Aryan avait largement de quoi payer l'ouvrage cher. Ce n’était absolument pas une question d'argent, après tout. Il le voulait. Au moins pour le recopier pour sa collection. Il avait abandonné la copie des livres sorties en plusieurs exemplaires. Mais tout les livres uniques, ce qui etait finalement plutot rare, il avait commencé à en faire une copie de chaque, à garder. Ce n'etait pas l'objet, mais son contenu, qui le stimulait.
- Ce n'est pas une question d'argent. Je veux le lire, c'est tout.
Il n'allait pas en démordre facilement.
Il aimait le soleil. Et à Ikusa, il faisait très souvent très beau, et très chaud. C'est pour cela qu'il avait décidé, durant un temps, d'établir ses quartiers dans la ville. Il avait décidé de partir au Shoumei, mais il attendait l'été. Ce serait plus simple pour faire avancer sa carriole, qu'au milieu des steppes couvertes de neige de l'hiver. Il l'avait lu dans des livres. Et l'avait entendu venant de divers voyageurs qu'il avait questionnés. L'hiver était rude, dans ces terres lointaines.
Il avait entreposé son chariot dans une belle auberge, et avait vendu ses chevaux, songeant qu'il en achèterait des plus jeunes au moment de repartir. Il s’était ensuite enfermé deux jours durant dans sa chambre, pour écrire. Il avait d'abord prit le temps de recopier un ouvrage court recensant de multiples types de plantes. Puis évoqué son périple avec précision. Car tout était toujours une affaire de détails avec lui.
Puis au matin du troisième jours, qui etait précisément le jour actuel, il avait soudainement mit les pieds dehors, après avoir reposé son esprit fatigué, et décidé de visiter la ville. Ce n’était pas le moins du monde son premier séjour dans la capitale Reikoise, mais il avait le talent pour dénicher l'inconnu, et avoir toujours l'impression d’être la pour la première fois.
Il avait flâné dans les quartiers, observant la nourriture, les spectacles de rue, les multiples tissus. Il était lui même vêtu de son pantalon ample traditionnel, lui permettant une mobilité à toute épreuve, et une veste ouverte sur son torse nu qu'il ne portait que pour la forme. Il ne risquait absolument pas de prendre un coup de soleil, et il adorait que ses rayons caresses sa peau.
Finalement, il se retrouva dans le quartier qui l’intéressait le plus. Le quartier regroupant les bibliothèques, les bouquinistes, les érudits vendant du savoir oral à qui en voulait, les scribes. C’était un peu chez lui. Tout le monde par ici le connaissait de prêt ou de loin. Il était devenu une ponte dans la matière, aussi bien de la science, de l'écriture, des conseils divers. Il avait travaillé avec un marchand sur deux de cette rue, les aidant souvent à développer leurs affaires.
Il s’arrêta cependant devant un petit stand qui ne payait clairement pas de mine. Et qu'il n'avait jamais vu jusque la. C’était d'ailleurs pour cela qu'il était la. Aussi brute et modeste que cela pouvait paraître, si le vieil homme tenant la « boutique » a ciel ouvert avait pu se frayer une place ici, alors c’était intéressant.
- Bonjour, mon ami. Je viens voir votre collection.
L'homme répondit par quelques courbettes sans montrer un seul instant si Aryan lui était connu ou non. L'ange fléchit les genoux devant la couverture sur lequel reposaient, à peine en sécurité des éléments, les différents livres qu'il présentait aux yeux des passants. Il n'avait pas de boutique à lui, il était à même la rue, comme beaucoup d'autres.
Aryan observa ce qu'il avait, et une bonne partie lui était déjà connue. Les vacances extraodi-naine de Thomas Brindebouc. Science et terraformation, comment se développe l'engrais vivant ou encore le plus épicé La reproduction des ver de terres-fourmis.
Que des œuvres qu'il avait malheureusement déjà lu. Et dont la plupart étaient des tissus d’inepties, sans aucune base scientifique, écrit par des illuminés. Le regard d'Aryan, cependant, se posa sur un livre un peu caché au milieu des autres. Une belle couverture à la reliure épaisse, décoré de symboles elfiques qu'il déchiffra naturellement. Le nom, lui même, était dans cette langue.
Aerin la fantasque.
Aerin. Il n'en avait jamais entendu parler. Et c’était juste ce qu'il fallait pour qu'il tapote l'épaule de l'homme, sans prendre directement le livre, par bonnes manières. Chez un vendeur de rue, on ne touchait jamais le produit avant de l'avoir acheté. Ça évitait les vols. Et c’était devenu de la tenue classique. Aussitôt, l'homme sembla sauter sur l'occasion de pouvoir faire une vente facile et commença a lui expliquer comment il l'avait trouvé dans un vieux bric à brac d'un petit village, et qu'il l'avait eu pour trois fois rien.
Aryan hocha la tete, et tendit le bras pour lui prendre, juste au moment ou une jeune femme de petite taille passa juste devant lui, levant quasiment les bras pour lui prendre le livre des mains, en braillant. Elle le voulait, absolument. Et se retourna vers lui aussitôt que l'information fut passer dans son cerveau. Une naine, visiblement. Une femme humaine ne pouvait pas être si petite.
- Madame. Bonjour. Désolé mais j'etais la en premier. Je viens de trouver, pour une fois, un livre qui ne me dit absolument rien. Je ne compte pas le laisser partir comme ça.
Il recula, pour embrasser la situation d'un regard plus large. Le vendeur était en plein calcul pour tirer au maximum de l'affaire qu'il avait sous les yeux. Et Aryan avait largement de quoi payer l'ouvrage cher. Ce n’était absolument pas une question d'argent, après tout. Il le voulait. Au moins pour le recopier pour sa collection. Il avait abandonné la copie des livres sorties en plusieurs exemplaires. Mais tout les livres uniques, ce qui etait finalement plutot rare, il avait commencé à en faire une copie de chaque, à garder. Ce n'etait pas l'objet, mais son contenu, qui le stimulait.
- Ce n'est pas une question d'argent. Je veux le lire, c'est tout.
Il n'allait pas en démordre facilement.
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Wouw
Maintenant que je remarque enfin l'interlocuteur du vieux vendeur, je reste quelques instants bouche bée avant de me reprendre. Ce jeune homme joli et si peu vêtu ne correspond ABSOLUMENT PAS à l'image que je me faisais d'un acheteur potentiel de livres anciens. Sa vision à l'improviste m'a coupée les pattes pendant quelques instants. Je prie intérieurement pour que le rose qui m'est spontanément monté aux joues puisse être mis sur le compte de l'effet du soleil surt ma peau de nordique.
- Ah ...
C'est tout ce que je trouve à répondre. Sur le moment. Le livre est pour ainsi dire déjà vendu à ce jeune homme. Insister davantage ou essayer d'enchérir paraitrait vraiment grossier, surtout que j'ai agi sur un véritable coup de tête et me suis déjà montrée à la limite de la politesse en m'introduisant de façon si cavalière. Ma gêne est visible mais je me vois bien forcée de capituler.
- Je ... heuh .. oui je comprend. Je suis vraiment désolée de vous avoir importuné.
Est-ce que si ce "cher monsieur" avait été un laideron ca m'aurait incité à être moins aimable ou conciliante ? Je ne pense pas. Je ne suis pas comme ça du tout. J'aime les gens, vous commencez à le savoir. Mais peut-être que quand même, un tout petit quelque-chose en moi pourrait se retrouver adouci par cette vision ... ( Vous ne pouvez quand même pas m'en vouloir si mon âme de poète se laisse toucher par les jolies choses, si ?? ). Je lâche sur un ton de conciliation.
- On dirait que je n'ai pas eu de chance alors.
Mon retrait de cette affaire est la seule voie raisonnable. J'essaye d'accompagner mes paroles d'un sourire dans le but de détendre un peu l'atmosphère et pour montrer que dans le fond il n'y a rien de grave. Pourtant quand je pose de nouveau les yeux sur l'ouvrage, je sens quelque chose se serrer au fond de ma poitrine et je sens mon sourire se crisper un peu. Un sentiment invraisemblable d'urgence et d'angoisse m'étreint à l'idée de laisser filer ce fil. J'en suis d'autant plus heurtée que c'est quelque chose qui ne m'est jamais arrivé et que je ne vois AUCUNE raison rationnelle de m'y attacher.
Alors sans que je sache pourquoi je m'exclame soudain.
- Attendez !
Et je reste là silencieuse quelque secondes, figée. J'ai l'air aussi surprise que les deux autres par mon exclamation. Comme si je n'étais pas vraiment sûre d'être à l'origine de cette nouvelle protestation. Je me recompose rapidement un visage, remet de l'ordre dans mes idées et reprend.
- Attendez ... il y a peut-être ... un moyen de ... heuh ... trouver un compromis ... ?
Je hasarde un sourire encourageant avant d'ajouter avec espoir le mot magique indispensable.
- ... s'il vous plait ?
Il est clair dans ma tête que je ne remets plus du tout en question la possession du livre par cet homme. L'objet de ma supplication n'est pas là.
- Aerin est une érudite de ma nation. Une .. enchanteuse je crois. Elle a enseigné dans l'école au sein de laquelle j'ai étudiée ... Je suis vraiment intéressée par ses écrits. Alors si .. heuh ... vous pouviez accepter de considérer l'idée de ... peut-être me laisser faire une copie de ce livre ... ? Ou le lire ... ? Je vous ai entendu dire que l'argent n'était pas la question mais ... j'imagine que je pourrais vous dédommager tout de même ? D'une façon ou d'une autre ? Je pourrais vous traduire l'ouvrage ? Vous l'enluminer ? Peut-être même vous l'enchanter ? Je sais faire quantité de choses ...
Maintenant que je remarque enfin l'interlocuteur du vieux vendeur, je reste quelques instants bouche bée avant de me reprendre. Ce jeune homme joli et si peu vêtu ne correspond ABSOLUMENT PAS à l'image que je me faisais d'un acheteur potentiel de livres anciens. Sa vision à l'improviste m'a coupée les pattes pendant quelques instants. Je prie intérieurement pour que le rose qui m'est spontanément monté aux joues puisse être mis sur le compte de l'effet du soleil surt ma peau de nordique.
- Ah ...
C'est tout ce que je trouve à répondre. Sur le moment. Le livre est pour ainsi dire déjà vendu à ce jeune homme. Insister davantage ou essayer d'enchérir paraitrait vraiment grossier, surtout que j'ai agi sur un véritable coup de tête et me suis déjà montrée à la limite de la politesse en m'introduisant de façon si cavalière. Ma gêne est visible mais je me vois bien forcée de capituler.
- Je ... heuh .. oui je comprend. Je suis vraiment désolée de vous avoir importuné.
Est-ce que si ce "cher monsieur" avait été un laideron ca m'aurait incité à être moins aimable ou conciliante ? Je ne pense pas. Je ne suis pas comme ça du tout. J'aime les gens, vous commencez à le savoir. Mais peut-être que quand même, un tout petit quelque-chose en moi pourrait se retrouver adouci par cette vision ... ( Vous ne pouvez quand même pas m'en vouloir si mon âme de poète se laisse toucher par les jolies choses, si ?? ). Je lâche sur un ton de conciliation.
- On dirait que je n'ai pas eu de chance alors.
Mon retrait de cette affaire est la seule voie raisonnable. J'essaye d'accompagner mes paroles d'un sourire dans le but de détendre un peu l'atmosphère et pour montrer que dans le fond il n'y a rien de grave. Pourtant quand je pose de nouveau les yeux sur l'ouvrage, je sens quelque chose se serrer au fond de ma poitrine et je sens mon sourire se crisper un peu. Un sentiment invraisemblable d'urgence et d'angoisse m'étreint à l'idée de laisser filer ce fil. J'en suis d'autant plus heurtée que c'est quelque chose qui ne m'est jamais arrivé et que je ne vois AUCUNE raison rationnelle de m'y attacher.
Alors sans que je sache pourquoi je m'exclame soudain.
- Attendez !
Et je reste là silencieuse quelque secondes, figée. J'ai l'air aussi surprise que les deux autres par mon exclamation. Comme si je n'étais pas vraiment sûre d'être à l'origine de cette nouvelle protestation. Je me recompose rapidement un visage, remet de l'ordre dans mes idées et reprend.
- Attendez ... il y a peut-être ... un moyen de ... heuh ... trouver un compromis ... ?
Je hasarde un sourire encourageant avant d'ajouter avec espoir le mot magique indispensable.
- ... s'il vous plait ?
Il est clair dans ma tête que je ne remets plus du tout en question la possession du livre par cet homme. L'objet de ma supplication n'est pas là.
- Aerin est une érudite de ma nation. Une .. enchanteuse je crois. Elle a enseigné dans l'école au sein de laquelle j'ai étudiée ... Je suis vraiment intéressée par ses écrits. Alors si .. heuh ... vous pouviez accepter de considérer l'idée de ... peut-être me laisser faire une copie de ce livre ... ? Ou le lire ... ? Je vous ai entendu dire que l'argent n'était pas la question mais ... j'imagine que je pourrais vous dédommager tout de même ? D'une façon ou d'une autre ? Je pourrais vous traduire l'ouvrage ? Vous l'enluminer ? Peut-être même vous l'enchanter ? Je sais faire quantité de choses ...
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Aryan pencha un peu la tête pour essayer de visualiser son homologue dans son entièreté. Elle était restée de marbre, silencieuse, littéralement bouche bée. Il leva un sourcil, pas sur de la cause qui avait provoqué cet état de choc silencieux venant de la jeune femme. Il lui fit un sourire, enfin, on pu croire que c’était a elle qu'il était destiné, alors que c’était plutôt de la joie intérieur de tomber sur un spécimen féminin, une naine, race qu'il n'avait pas pu énormément côtoyé jusque la.
Elle s'excuse, semble abandonner, et il commence aussitôt a réfléchir comment la pousser a revenir a l'assaut ? Plus elle resterait, plus elle pourrait l'observer. Et si il parvenait a avoir le livre, au final, il aurait une occasion parfaite d'aborder la femme. Une pierre deux coups. Il pourrait étudier le livre, et elle en même temps. Il se demandait jusqu’où il aurait la possibilité de l'étudier, physiquement et psychologiquement.
Physiquement, au delà de sa taille réduite vis a vis d'un humain moyen, elle ne devait pas avoir vraiment de différence notable, anatomiquement parlant. Mais psychologiquement, la vision de l'esprit d'une race totalement différente était quelque chose de totalement exquis pour sa plume. Il aurait sans doute beaucoup de chose a raconter sur elle. D'autant qu'une femme venant acheter des livres de cette sorte, elle devait avoir un esprit assez affûté pour être intéressante a la discussion.
Alors qu'elle semblait être a deux doigts de partir, elle l’apostropha. Cette fois il s'approcha d'elle pour être juste devant, et mettre le vendeur de coté. Aryan avait aussitôt compris qu'il voulait les monter l'un contre l'autre afin de faire une plus-value, mais il ne comptait pas du tout le laisser faire.
Au contraire, il allait faire en sorte de l'avoir le moins cher possible, juste pour lui apprendre qu'il avait toujours la main, en terme de négociation.
Elle lui fit plusieurs propositions, et il constata qu'elle etait probablement douée dans son activité. Il remarqua le regard qu'elle portait sur lui, et sans vraiment réfléchir, leva la main vers son visage et lui caressa gentiment la joue. Comme l'apaiser. Elle balbutiait pas mal, aussi bien a cause de sa présence, visiblement, que de sa volonté d'obtenir l'ouvrage.
- Je pense que nous pourrons trouver un arrangement. Mais je vais commencer par acheter ce livre.
Il se tourna vers le marchand, qui avait grimacé en constatant que les deux avaient trouvés un arrangement verbal. Il venait de perdre une potentielle belle commission supplémentaire si il avait réussit a les monter l'un contre l'autre. Aryan était d'autant plus satisfait qu'il avait la naine dansant dans la paume de sa main.
- Vous nous faites payer cher ce livre, mon ami. Il faut savoir que ces écritures sont difficiles a déchiffrer. Vous avec devant vous deux des rares personnes pouvant le lire. Vous ne le vendrez a personne d'autres.
Le vendeur comprit qu'il était en train de perdre la partie. En effet, si les situations s'inversaient, et que c’était lui qui devait commencer a se démener pour vendre l'ouvrage. Aryan posa les yeux sur la naine, en espérant qu'elle joue le jeu. Il ne comptait pas partir sans avoir fait diminuer le prix au moins de moitier.
- A moins que vous ne connaissiez quelqu'un d'autre qui pourrait augmenter le besoin sur le marché, ma chère amie ? Sinon je pense que ce livre ne vaut pas plus que quelques pièces d'argents.
A la base, il était vendu prêt de deux pièces d'or, une fortune pour un ouvrage de ce type. Mais sa rareté et la qualité de conservation faisant qu'il avait gonflé le prix pour une vente dédié aux professionnel et aux collectionneurs.
- Je ne veux pas remettre en question vos capacités en terme d'évaluation du bien. Je vous donne simplement un conseil. Je suis moi même marchand, et cela me ferait mal au cœur de voir un confrère bloqué avec un bien trop cher qu'il ne parvient pas a vendre.
Le vendeur, quasiment livide a présent, se tourna vers Gerda, dans l'espoir qu'elle dise quelque chose pour relancer une rivalité entre eux.
Elle s'excuse, semble abandonner, et il commence aussitôt a réfléchir comment la pousser a revenir a l'assaut ? Plus elle resterait, plus elle pourrait l'observer. Et si il parvenait a avoir le livre, au final, il aurait une occasion parfaite d'aborder la femme. Une pierre deux coups. Il pourrait étudier le livre, et elle en même temps. Il se demandait jusqu’où il aurait la possibilité de l'étudier, physiquement et psychologiquement.
Physiquement, au delà de sa taille réduite vis a vis d'un humain moyen, elle ne devait pas avoir vraiment de différence notable, anatomiquement parlant. Mais psychologiquement, la vision de l'esprit d'une race totalement différente était quelque chose de totalement exquis pour sa plume. Il aurait sans doute beaucoup de chose a raconter sur elle. D'autant qu'une femme venant acheter des livres de cette sorte, elle devait avoir un esprit assez affûté pour être intéressante a la discussion.
Alors qu'elle semblait être a deux doigts de partir, elle l’apostropha. Cette fois il s'approcha d'elle pour être juste devant, et mettre le vendeur de coté. Aryan avait aussitôt compris qu'il voulait les monter l'un contre l'autre afin de faire une plus-value, mais il ne comptait pas du tout le laisser faire.
Au contraire, il allait faire en sorte de l'avoir le moins cher possible, juste pour lui apprendre qu'il avait toujours la main, en terme de négociation.
Elle lui fit plusieurs propositions, et il constata qu'elle etait probablement douée dans son activité. Il remarqua le regard qu'elle portait sur lui, et sans vraiment réfléchir, leva la main vers son visage et lui caressa gentiment la joue. Comme l'apaiser. Elle balbutiait pas mal, aussi bien a cause de sa présence, visiblement, que de sa volonté d'obtenir l'ouvrage.
- Je pense que nous pourrons trouver un arrangement. Mais je vais commencer par acheter ce livre.
Il se tourna vers le marchand, qui avait grimacé en constatant que les deux avaient trouvés un arrangement verbal. Il venait de perdre une potentielle belle commission supplémentaire si il avait réussit a les monter l'un contre l'autre. Aryan était d'autant plus satisfait qu'il avait la naine dansant dans la paume de sa main.
- Vous nous faites payer cher ce livre, mon ami. Il faut savoir que ces écritures sont difficiles a déchiffrer. Vous avec devant vous deux des rares personnes pouvant le lire. Vous ne le vendrez a personne d'autres.
Le vendeur comprit qu'il était en train de perdre la partie. En effet, si les situations s'inversaient, et que c’était lui qui devait commencer a se démener pour vendre l'ouvrage. Aryan posa les yeux sur la naine, en espérant qu'elle joue le jeu. Il ne comptait pas partir sans avoir fait diminuer le prix au moins de moitier.
- A moins que vous ne connaissiez quelqu'un d'autre qui pourrait augmenter le besoin sur le marché, ma chère amie ? Sinon je pense que ce livre ne vaut pas plus que quelques pièces d'argents.
A la base, il était vendu prêt de deux pièces d'or, une fortune pour un ouvrage de ce type. Mais sa rareté et la qualité de conservation faisant qu'il avait gonflé le prix pour une vente dédié aux professionnel et aux collectionneurs.
- Je ne veux pas remettre en question vos capacités en terme d'évaluation du bien. Je vous donne simplement un conseil. Je suis moi même marchand, et cela me ferait mal au cœur de voir un confrère bloqué avec un bien trop cher qu'il ne parvient pas a vendre.
Le vendeur, quasiment livide a présent, se tourna vers Gerda, dans l'espoir qu'elle dise quelque chose pour relancer une rivalité entre eux.
Invité
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Ah oui mais non ! C'est pas ce genre d'arrangement que j'avais en tête ! Ne m'attendant pas à cette réaction de sa part, je crois bien que je pique un fard au moment où son doigt effleure ma joue. Joues rouges, regard fuyant, coeur battant. Une vraie réaction de midinette. Je me fais honte.
La surprise me fait bafouiller.
- Ah heuh ... ah ! ... c'est que ...
Ce n'est pas très convaincant, j'en ai bien conscience. Dire que je me flatte d'être quelqu'un éloquent d'ordinaire. Heureusement que l'attention de l'homme se détourne vers le vendeur. Il s'engage dans des tractations plutôt fermes avec lui. J'en viens à prendre en pitié le vieil homme. Son acheteur est terriblement dur en affaire.
Ca me laisse le temps de me recomposer un visage normal et de mettre de l'ordre dans ma cervelle. L'homme va acheter son livre et il n'est pas fermé sur le principe à la négociation. Tout espoir est encore permis pour moi !
Je connais en vérité des dizaines d'érudits à Melorn qui seraient prêts à payer cher pour ce livre mais je ne tiens pas du tout à mettre mon potentiel futur partenaire en affaire dans de mauvaises dispositions avant que nous discutions. Alors je joue le jeu, hausse les épaules et confirme.
- C'est certain, ca ne court pas les rues.
Je n'aime pas l'idée d'être complice de l'arnaque de ce pauvre homme mais bon ... Je me console en disant qu'il connait son métier et ne vendra quand même pas à perte. Mon regard finit par tomber sur un exemplaire des vacances extraodi-naine de Thomas Brindebouc qui traine sur l'étal. Je n'avais pas particulièrement l'intention d'acheter un livre mais je me dit que c'est une occasion de compenser un petit peu le manque à gagner du bonhomme.
-Je vais vous acheter celui-là Dis-je sobrement sans chercher à négocier un seul instant.
Je trouverai toujours du temps pour lire sur la route à un moment ou un autre ... Les soirées peuvent être longues parfois quand on voyage seule. Je règle l'article, alors que les deux hommes finissent par s'entendre sur la définition de "quelques pièces d'argent". J'ajoute même quelques pièces en plus ce qui, j'espère, mettra un peu de baume au coeur du bonhomme.
Une fois la transaction faite et ma nouvelle acquisition glissée dans ma besace, je me tourne vers l'inconnu désormais propriétaire du livre que je convoite . Désireuse de remettre la conversation sur un bon pied, je tend la main vers lui et lui adresse un sourire que j'espère chaleureux.
- Félicitations pour votre acquisition. Je m'appelle Gerda Grisepierre. Enchanteuse et bijoutière itinérante. Je ne vois pas de tatouages sur vous, j'imagine que vous êtes en visite également ?
Ca ne fait pas vraiment mon affaire que l'homme soit potentiellement nomade. Ca risque de compliquer la copie éventuelle du livre si son temps en ville est limité. Mais tant pis nous verrons bien.
- Comme vous l'avez compris, j'aimerais beaucoup avoir accès au livre que vous venez d'acquérir. Seriez vous disposé à ce qu'on en discute ... ?
Je me suis adressé à lui d'un ton franc, gardant une attitude dégagée et ouverte. Je n'ai aucune raison de cacher à cet homme mes intentions. Je n'ai qu'à espérer qu'il ne se montre pas aussi dur en affaire avec moi qu'il l'a été avec le vendeur de livres.
La surprise me fait bafouiller.
- Ah heuh ... ah ! ... c'est que ...
Ce n'est pas très convaincant, j'en ai bien conscience. Dire que je me flatte d'être quelqu'un éloquent d'ordinaire. Heureusement que l'attention de l'homme se détourne vers le vendeur. Il s'engage dans des tractations plutôt fermes avec lui. J'en viens à prendre en pitié le vieil homme. Son acheteur est terriblement dur en affaire.
Ca me laisse le temps de me recomposer un visage normal et de mettre de l'ordre dans ma cervelle. L'homme va acheter son livre et il n'est pas fermé sur le principe à la négociation. Tout espoir est encore permis pour moi !
Je connais en vérité des dizaines d'érudits à Melorn qui seraient prêts à payer cher pour ce livre mais je ne tiens pas du tout à mettre mon potentiel futur partenaire en affaire dans de mauvaises dispositions avant que nous discutions. Alors je joue le jeu, hausse les épaules et confirme.
- C'est certain, ca ne court pas les rues.
Je n'aime pas l'idée d'être complice de l'arnaque de ce pauvre homme mais bon ... Je me console en disant qu'il connait son métier et ne vendra quand même pas à perte. Mon regard finit par tomber sur un exemplaire des vacances extraodi-naine de Thomas Brindebouc qui traine sur l'étal. Je n'avais pas particulièrement l'intention d'acheter un livre mais je me dit que c'est une occasion de compenser un petit peu le manque à gagner du bonhomme.
-Je vais vous acheter celui-là Dis-je sobrement sans chercher à négocier un seul instant.
Je trouverai toujours du temps pour lire sur la route à un moment ou un autre ... Les soirées peuvent être longues parfois quand on voyage seule. Je règle l'article, alors que les deux hommes finissent par s'entendre sur la définition de "quelques pièces d'argent". J'ajoute même quelques pièces en plus ce qui, j'espère, mettra un peu de baume au coeur du bonhomme.
Une fois la transaction faite et ma nouvelle acquisition glissée dans ma besace, je me tourne vers l'inconnu désormais propriétaire du livre que je convoite . Désireuse de remettre la conversation sur un bon pied, je tend la main vers lui et lui adresse un sourire que j'espère chaleureux.
- Félicitations pour votre acquisition. Je m'appelle Gerda Grisepierre. Enchanteuse et bijoutière itinérante. Je ne vois pas de tatouages sur vous, j'imagine que vous êtes en visite également ?
Ca ne fait pas vraiment mon affaire que l'homme soit potentiellement nomade. Ca risque de compliquer la copie éventuelle du livre si son temps en ville est limité. Mais tant pis nous verrons bien.
- Comme vous l'avez compris, j'aimerais beaucoup avoir accès au livre que vous venez d'acquérir. Seriez vous disposé à ce qu'on en discute ... ?
Je me suis adressé à lui d'un ton franc, gardant une attitude dégagée et ouverte. Je n'ai aucune raison de cacher à cet homme mes intentions. Je n'ai qu'à espérer qu'il ne se montre pas aussi dur en affaire avec moi qu'il l'a été avec le vendeur de livres.
Invité
Invité
Il avait simplement payé l'homme sans faire de commentaire supplémentaire, mais son regard perçant avait suivi les faits et gestes de la naine sans cligner des yeux un seul instant. Elle avait visiblement tout fait pour que le vendeur ne soit pas lésé. Amusant. C'etait une marchande aussi, comme il l'avait apprit durant sa présentation, et pourtant elle avait intentionnellement donner de l'argent que le vendeur n'attendait pas.
- Dame Grisepierre donc. Je suis enchanté de vous rencontrer.
Au vu des rougeurs de ses joues, aussi bien au début, que lorsqu'il l'avait frôlé, et maintenant, malgré son calme apparent revenir, son expression alors qu'il l'a fixait, elle devait avoir ce petit désir vis a vis de lui, qu'il voyait souvent dans les yeux des humanoïdes femelles. Il n'avait pas du tout anticipé une potentielle observation d'une naine d'aussi prêt, mais il ne comptait pas au moins discuter avec elle. Il se pencha donc, lui prit la main, et en embrassa le dessus avec délicatesse.
- Mon nom est Aryan. Aryan Iceshade. Mais appelez moi simplement Aryan, ma belle dame.
Il avait inventé son nom de famille la première fois qu'il en avait eu besoin pour se présenter. Ce n’était qu'une façade. Sa vraie et seule identité, c’était son prénom. Peut être qu'un jour il changerait de nom, mais il savait que le prénom ne changerait jamais. Il garda la main dans la sienne juste pour l'attirer un peu plus loin dans la rue et sortir du champ de vision du vendeur encore agacé. La, il l'a relâcha et fit un pas en arrière pour ne pas brusquer sa zone d'intimité.
- J'ai bien entendu les propositions que vous m'avez faite. Mais je dois avouer ne pas être totalement convaincu.
Il pouvait faire tout ce qu'elle avait proposé. Enfin, tout ce qui pouvait l’intéresser. Il n’était dans le fond pas vraiment intrigué par l'objet lui même, a moins qu'il ne découvre quelque chose en lisant. Il avait totalement l'intention de lui laisser le livre une fois qu'il aurait fait une reproduction de l'ouvrage. Mais il comptait bien la pousser un peu, voir ce qu'elle pouvait lui offrir d’intéressant.
- Vous avez semblé ne pas vouloir être trop vivace avec cet homme. Vous le connaissiez ? Si il avait pu nous vendre ce livre dix pièces d'or il l'aurait fait. Ou alors il vous a fait de la peine ?
Il était vraiment intéressé. Il y avait toujours des gens bons, un peu partout, avec le cœur sur la main, mais ce n’était pas la majorité. Surtout pas face a quelqu'un prêt a tout pour se faire de l'argent et qui avait perdu au final. Était elle simplement bête et trop gentille ? Ou bien avait elle une autre idée derrière la tête ?
- Oh mais pardonnez moi mon manque de savoir vivre. Nous n'allons pas parler ainsi debout au milieu de la rue ?
Il n'avait surtout pas envie d’être gêné par le bruit des badauds tout autour. Quand il avait une nouvelle curiosité a examiner, il avait surtout envie de l'étudier dans le calme. Et pas dans un vacarme ou d'autres pouvaient venir le déconcentrer. Il souriait toujours, gardant un air détaché de la situation. Il agita le livre devant son nez, comme pour appâter un animal, toujours concerné par le visage de la jeune femme :
- Je peux vous proposer un repas quelque part ? Ou alors mon auberge est a quelques minutes a pieds. J'aimerais entendre parler de votre commerce également. Je suis plus ou moins dans la profession, et entendre des confrères évoquer leur affaire est toujours un plaisir pour moi.
Il était moins intéressé par son commerce que par la vision qu'elle avait de ce dernier. Tout pour détailler de A a Z sa personnalité et en apprendre plus sur elle. Si ça ce passait bien, il lui proposerait de lui raconter un peu sa vie peut être ? Un historique de sa personnalité et son histoire, ce serait un très bon sujet d'écriture pour les prochains jours.
- Votre choix sera le mien, nous parlerons du livre en meme temps, vous avez l'air d'en savoir beaucoup a son sujet.
- Dame Grisepierre donc. Je suis enchanté de vous rencontrer.
Au vu des rougeurs de ses joues, aussi bien au début, que lorsqu'il l'avait frôlé, et maintenant, malgré son calme apparent revenir, son expression alors qu'il l'a fixait, elle devait avoir ce petit désir vis a vis de lui, qu'il voyait souvent dans les yeux des humanoïdes femelles. Il n'avait pas du tout anticipé une potentielle observation d'une naine d'aussi prêt, mais il ne comptait pas au moins discuter avec elle. Il se pencha donc, lui prit la main, et en embrassa le dessus avec délicatesse.
- Mon nom est Aryan. Aryan Iceshade. Mais appelez moi simplement Aryan, ma belle dame.
Il avait inventé son nom de famille la première fois qu'il en avait eu besoin pour se présenter. Ce n’était qu'une façade. Sa vraie et seule identité, c’était son prénom. Peut être qu'un jour il changerait de nom, mais il savait que le prénom ne changerait jamais. Il garda la main dans la sienne juste pour l'attirer un peu plus loin dans la rue et sortir du champ de vision du vendeur encore agacé. La, il l'a relâcha et fit un pas en arrière pour ne pas brusquer sa zone d'intimité.
- J'ai bien entendu les propositions que vous m'avez faite. Mais je dois avouer ne pas être totalement convaincu.
Il pouvait faire tout ce qu'elle avait proposé. Enfin, tout ce qui pouvait l’intéresser. Il n’était dans le fond pas vraiment intrigué par l'objet lui même, a moins qu'il ne découvre quelque chose en lisant. Il avait totalement l'intention de lui laisser le livre une fois qu'il aurait fait une reproduction de l'ouvrage. Mais il comptait bien la pousser un peu, voir ce qu'elle pouvait lui offrir d’intéressant.
- Vous avez semblé ne pas vouloir être trop vivace avec cet homme. Vous le connaissiez ? Si il avait pu nous vendre ce livre dix pièces d'or il l'aurait fait. Ou alors il vous a fait de la peine ?
Il était vraiment intéressé. Il y avait toujours des gens bons, un peu partout, avec le cœur sur la main, mais ce n’était pas la majorité. Surtout pas face a quelqu'un prêt a tout pour se faire de l'argent et qui avait perdu au final. Était elle simplement bête et trop gentille ? Ou bien avait elle une autre idée derrière la tête ?
- Oh mais pardonnez moi mon manque de savoir vivre. Nous n'allons pas parler ainsi debout au milieu de la rue ?
Il n'avait surtout pas envie d’être gêné par le bruit des badauds tout autour. Quand il avait une nouvelle curiosité a examiner, il avait surtout envie de l'étudier dans le calme. Et pas dans un vacarme ou d'autres pouvaient venir le déconcentrer. Il souriait toujours, gardant un air détaché de la situation. Il agita le livre devant son nez, comme pour appâter un animal, toujours concerné par le visage de la jeune femme :
- Je peux vous proposer un repas quelque part ? Ou alors mon auberge est a quelques minutes a pieds. J'aimerais entendre parler de votre commerce également. Je suis plus ou moins dans la profession, et entendre des confrères évoquer leur affaire est toujours un plaisir pour moi.
Il était moins intéressé par son commerce que par la vision qu'elle avait de ce dernier. Tout pour détailler de A a Z sa personnalité et en apprendre plus sur elle. Si ça ce passait bien, il lui proposerait de lui raconter un peu sa vie peut être ? Un historique de sa personnalité et son histoire, ce serait un très bon sujet d'écriture pour les prochains jours.
- Votre choix sera le mien, nous parlerons du livre en meme temps, vous avez l'air d'en savoir beaucoup a son sujet.
Invité
Invité
Maintenant que je ne suis plus prise par surprise, je réagis avec bien davantage de naturel aux approches charmantes de l'homme. Depuis le temps que je voyage seule, je sais comment réagir face aux gens qui se montrent entreprenants. Mon interlocuteur agit-il par jeu, par galanterie ou par réel intérêt ? Aucune idée. Je sais depuis longtemps que la séduction ressemble à un jeu de poker menteur. On joue à l'aveugle. On s'amuse à regarder l'adversaire dévoiler ses cartes. Il est drôle de parfois se laisser aller à jouer même si on sait qu'il y a peu de chances pour que la partie se gagne.
- Mademoiselle. Je suis également très heureuse de vous rencontrer, Aryan.
Ouverte, souriante. Je suis prête à écouter ses réactions face à mes propositions. Et je suis déçue. Voire un petit peu vexée qu'il balaye mes offres ainsi. Je pince les lèvres une fraction de seconde mais réaffirme bientôt avec une confiance résolue, mains sur les hanches.
- Ne repoussez pas trop vite mes idées ... je pense que vous sous-estimez mes capacités ...
Je ne suis pas du genre à me vanter d'ordinaire, mais le fait est que mes compétences et mon savoir faire sont rares. Particulièrement dans ce pays où la magie est bien moins courante qu'à Melorn. Je sais aussi que mes capacités dépassent largement la réalisation d'enchantements de foire et la vente de bijoux de fantaisie.
Mais déjà il passe à un autre sujet. Il a remarqué mon manège avec le vendeur et ca semble l'étonner. Je suis habituée aux réactions de surprise quant à la gestion de mes affaires. Je hausse les épaules et répond de manière évasive.
- La vie c'est un équilibre. On prend autant qu'on donne.
Je pourrais longuement disserter sur ma manière de voir les choses. L'intérêt philosophique et économique de la circulation de biens et de faveurs au sein d'une société. Le fait qu'il est important que personne ne se sente lésé. Je pourrais aussi argumenter que ce brave homme est un collègue, que le monde du commerce est pas si grand au final. Si ca tombe, je finirais voisine de ce monsieur ou d'une de ces connaissances un jour prochain, lors d'un marché ici ou ailleurs. Et une "mauvaise réputation" pourrait me coûter.
Mais au final, je trouve qu'il est plus facile de dire :
- Je viens de Melorn ...
Comme si ca expliquait toute ma bizarrerie et le peu d'intérêt que je trouve à la monnaie.
- ... et je ne manque de rien.
Rien de matériel en tout cas. Pour ce qui est du reste ... on va dire que ca fait partie des aléas de la vie et du plaisir qu'on peut trouver à arpenter la vie sans savoir ce que demain réserve.
En tout cas rien ne semble joué d'avance avec ce fameux Aryan. Qu'il s'agisse d'une feinte commerciale ou d'un vrai désintérêt pour les compensations que je lui propose, je vais avoir besoin de temps et d'efforts pour le convaincre.
Il me propose de poursuivre la conversation autour d'une table. Je me hâte d'approuver la proposition.
- C'est une excellente idée, Aryan ! Si vous connaissez une adresse, je vous laisse nous mener. Nous pourrons prendre le temps de discuter de tout ça !
C'est de mon point de vue d'excellente augure. C'est le signe qu'il va prendre le temps d'écouter mes idées et mes propositions. Bien sûr le livre de Aerin occupe mes pensées. Sans que j'explique pourquoi, je brûle littéralement de réussir à avoir accès à ce livre et je sens bien que ca me fait perdre une partie de mon bon sens.
Pourtant, en plus de l'aspect strictement commercial de la discussion que nous allons avoir, je vois dans le repas que nous allons partager l'occasion de découvrir quelqu'un d'intéressant. Ce n'est pas un secret : Connaître les gens et découvrir des nouvelles cultures sont les raisons qui m'ont poussées à adopter mon mode de vie et à quitter le cocon protecteur de Melorn. J'aime comprendre. J'aime partager des moments avec des personnes qui sortent de l'ordinaire. Ce jeune homme ( en plus d'être le possesseur du livre convoité ) éveille ma curiosité. J'y vois l'occasion de faire d'une pierre deux coups.
- Mademoiselle. Je suis également très heureuse de vous rencontrer, Aryan.
Ouverte, souriante. Je suis prête à écouter ses réactions face à mes propositions. Et je suis déçue. Voire un petit peu vexée qu'il balaye mes offres ainsi. Je pince les lèvres une fraction de seconde mais réaffirme bientôt avec une confiance résolue, mains sur les hanches.
- Ne repoussez pas trop vite mes idées ... je pense que vous sous-estimez mes capacités ...
Je ne suis pas du genre à me vanter d'ordinaire, mais le fait est que mes compétences et mon savoir faire sont rares. Particulièrement dans ce pays où la magie est bien moins courante qu'à Melorn. Je sais aussi que mes capacités dépassent largement la réalisation d'enchantements de foire et la vente de bijoux de fantaisie.
Mais déjà il passe à un autre sujet. Il a remarqué mon manège avec le vendeur et ca semble l'étonner. Je suis habituée aux réactions de surprise quant à la gestion de mes affaires. Je hausse les épaules et répond de manière évasive.
- La vie c'est un équilibre. On prend autant qu'on donne.
Je pourrais longuement disserter sur ma manière de voir les choses. L'intérêt philosophique et économique de la circulation de biens et de faveurs au sein d'une société. Le fait qu'il est important que personne ne se sente lésé. Je pourrais aussi argumenter que ce brave homme est un collègue, que le monde du commerce est pas si grand au final. Si ca tombe, je finirais voisine de ce monsieur ou d'une de ces connaissances un jour prochain, lors d'un marché ici ou ailleurs. Et une "mauvaise réputation" pourrait me coûter.
Mais au final, je trouve qu'il est plus facile de dire :
- Je viens de Melorn ...
Comme si ca expliquait toute ma bizarrerie et le peu d'intérêt que je trouve à la monnaie.
- ... et je ne manque de rien.
Rien de matériel en tout cas. Pour ce qui est du reste ... on va dire que ca fait partie des aléas de la vie et du plaisir qu'on peut trouver à arpenter la vie sans savoir ce que demain réserve.
En tout cas rien ne semble joué d'avance avec ce fameux Aryan. Qu'il s'agisse d'une feinte commerciale ou d'un vrai désintérêt pour les compensations que je lui propose, je vais avoir besoin de temps et d'efforts pour le convaincre.
Il me propose de poursuivre la conversation autour d'une table. Je me hâte d'approuver la proposition.
- C'est une excellente idée, Aryan ! Si vous connaissez une adresse, je vous laisse nous mener. Nous pourrons prendre le temps de discuter de tout ça !
C'est de mon point de vue d'excellente augure. C'est le signe qu'il va prendre le temps d'écouter mes idées et mes propositions. Bien sûr le livre de Aerin occupe mes pensées. Sans que j'explique pourquoi, je brûle littéralement de réussir à avoir accès à ce livre et je sens bien que ca me fait perdre une partie de mon bon sens.
Pourtant, en plus de l'aspect strictement commercial de la discussion que nous allons avoir, je vois dans le repas que nous allons partager l'occasion de découvrir quelqu'un d'intéressant. Ce n'est pas un secret : Connaître les gens et découvrir des nouvelles cultures sont les raisons qui m'ont poussées à adopter mon mode de vie et à quitter le cocon protecteur de Melorn. J'aime comprendre. J'aime partager des moments avec des personnes qui sortent de l'ordinaire. Ce jeune homme ( en plus d'être le possesseur du livre convoité ) éveille ma curiosité. J'y vois l'occasion de faire d'une pierre deux coups.
Invité
Invité
[left]Le visage d'Aryan s'éclaire, en apprenant d’où vient la naine. Ce n'est plus coup double, mais triple, a présent ! Il n'avait jamais mit les pieds a Melorn, et c’était dans ses objectifs d'aller visiter la région du nord du Sekai. Il avait peut etre trouvé quelqu'un connaissant vraiment bien la région et pouvant lui offrir des prémisses qu'il n'avait pas lu dans les livres.
- Suivez moi alors. L'auberge dans laquelle je séjourne a un très bon restaurant.
Il changeait d'auberge a chaque fois. Le premier soir, quand il arrivait, il prenait littéralement toute la carte pour goutter chaque plat et s'imprégner des goûts. Il n'avait pas du tout besoin de manger, après tout. Mais il adorait la découverte, et la découverte culinaire en faisait parti.
De dos, a coté de la naine, il ressemblait a un homme tout a fait ordinaire. Il aurait sans doute déclencher une panique si il avait soudainement déployé ses ailes faisant littéralement deux mètres. En jetant un œil sur la jeune femme, il songea qu'il aurait pu en envelopper deux comme elle a l'intérieur de ses bras volants.
Malgré ce qu'elle avait dit, il n'avait pas la sensation de la sous-estimer. Il ne sous-estimer personne. Il était juste le plus neutre possible. Et pour l'instant, il ne pensait pas vraiment qu'elle pouvait le surprendre de ce coté la. Mais si ça avait été cent pour cent le cas, il ne lui aurait même pas laisser une chance. En l’occurrence, si ils étaient la, c’était bien qu'il avait un petit espoir. Et puis elle etait mignonne. Elle avait de beaux yeux.
Il s’arrêta dans la rue bordant l'auberge, une grande et belle enseigne assez onéreuse, que tout le monde ne pouvait pas s'offrir, puis il obliqua dans une plus petite ruelle, pour atteindre l’arrière cour de l'enseigne. Il salua un des palefreniers qui s'occupait de ses chevaux et alla droit vers sa carriole.
- Si vous voulez bien m'excuser une seconde.
Il tira le marche-pied permettant de monter a l'intérieur de sa maison portative, et ouvrit la porte. Même d’où elle était, Gerda pu clairement voir le lit, le bureau, mais surtout, la quantité astronomique de livres, bordant aussi bien tout le contour de la pièce, que dans des rangements littéralement dans le plancher et le plafond. C’était plus qu'un collectionneur, a ce niveau.
Il déposa le livre tant convoité sur une étagère, négligemment, comme si il n'avait pas tant de valeur que ça a ses yeux. Si elle parvenait a le convaincre, il n'aurait qu'a revenir ici le chercher, il pourrait même la faire entrer pour qu'ils l'étudient ensemble. Il ramassa plutôt une plume, ainsi qu'un autre carnet qu'il ajouta dans sa sacoche. Si il pouvait déjà prendre quelques notes sur elle, ce serait parfait.
- Pardon pour cette attente. La restauration est plutôt de qualité et j'ai cru comprendre que les humains sortent de table rassasiés.
Il avait dit ça sans vraiment y penser, sans réaliser que la tournure de sa phrase ne comprenait pas sa propre personne. Mais ça pouvait être juste un tic de langage, sa partenaire du jour n’était pas une humaine non plus. Il poussa la porte de derrière, entrant dans un établissement propre, calme, et avec un musicien jouant du piano dans un coin, rendant l’atmosphère agréable.
Pour ne pas être dérangé, aussi bien par d'autres gens que par sa propre curiosité qui aurait pu le déconcentrer et le faire observer la rue, il s'éloigna des fenêtres pour prendre une table dans le fond de la grande salle. Il tira la chaise avec galanterie pour permettre a la naine de s'asseoir. Il fit un signe pour rajouter un coussin, sans faire de commentaire sur sa taille que la naine aurait potentiellement pu mal prendre. Il ne connaissait pas encore vraiment la teneur des mœurs psychologiques des nains.
- Bon, vous pouvez prendre ce que vous voulez. Tout est pour moi, je vous invite.
Il prit place en face d'elle et ajusta son assise, sans prendre la peine de fermer sa veste de tissu fin toujours ouverte, comme les bonnes manières l'auraient voulu. Il avait l'air désintéressé par ce genre de détails. Il avait ses grands yeux d'argents braqués sur elle et elle seule, comme si elle était la seule femme au monde.
- Parlez moi de vous. Et de vos talents. Vous voulez vendre, durant ce repas, non ? Je dois être convaincu.
- Suivez moi alors. L'auberge dans laquelle je séjourne a un très bon restaurant.
Il changeait d'auberge a chaque fois. Le premier soir, quand il arrivait, il prenait littéralement toute la carte pour goutter chaque plat et s'imprégner des goûts. Il n'avait pas du tout besoin de manger, après tout. Mais il adorait la découverte, et la découverte culinaire en faisait parti.
De dos, a coté de la naine, il ressemblait a un homme tout a fait ordinaire. Il aurait sans doute déclencher une panique si il avait soudainement déployé ses ailes faisant littéralement deux mètres. En jetant un œil sur la jeune femme, il songea qu'il aurait pu en envelopper deux comme elle a l'intérieur de ses bras volants.
Malgré ce qu'elle avait dit, il n'avait pas la sensation de la sous-estimer. Il ne sous-estimer personne. Il était juste le plus neutre possible. Et pour l'instant, il ne pensait pas vraiment qu'elle pouvait le surprendre de ce coté la. Mais si ça avait été cent pour cent le cas, il ne lui aurait même pas laisser une chance. En l’occurrence, si ils étaient la, c’était bien qu'il avait un petit espoir. Et puis elle etait mignonne. Elle avait de beaux yeux.
Il s’arrêta dans la rue bordant l'auberge, une grande et belle enseigne assez onéreuse, que tout le monde ne pouvait pas s'offrir, puis il obliqua dans une plus petite ruelle, pour atteindre l’arrière cour de l'enseigne. Il salua un des palefreniers qui s'occupait de ses chevaux et alla droit vers sa carriole.
- Si vous voulez bien m'excuser une seconde.
Il tira le marche-pied permettant de monter a l'intérieur de sa maison portative, et ouvrit la porte. Même d’où elle était, Gerda pu clairement voir le lit, le bureau, mais surtout, la quantité astronomique de livres, bordant aussi bien tout le contour de la pièce, que dans des rangements littéralement dans le plancher et le plafond. C’était plus qu'un collectionneur, a ce niveau.
Il déposa le livre tant convoité sur une étagère, négligemment, comme si il n'avait pas tant de valeur que ça a ses yeux. Si elle parvenait a le convaincre, il n'aurait qu'a revenir ici le chercher, il pourrait même la faire entrer pour qu'ils l'étudient ensemble. Il ramassa plutôt une plume, ainsi qu'un autre carnet qu'il ajouta dans sa sacoche. Si il pouvait déjà prendre quelques notes sur elle, ce serait parfait.
- Pardon pour cette attente. La restauration est plutôt de qualité et j'ai cru comprendre que les humains sortent de table rassasiés.
Il avait dit ça sans vraiment y penser, sans réaliser que la tournure de sa phrase ne comprenait pas sa propre personne. Mais ça pouvait être juste un tic de langage, sa partenaire du jour n’était pas une humaine non plus. Il poussa la porte de derrière, entrant dans un établissement propre, calme, et avec un musicien jouant du piano dans un coin, rendant l’atmosphère agréable.
Pour ne pas être dérangé, aussi bien par d'autres gens que par sa propre curiosité qui aurait pu le déconcentrer et le faire observer la rue, il s'éloigna des fenêtres pour prendre une table dans le fond de la grande salle. Il tira la chaise avec galanterie pour permettre a la naine de s'asseoir. Il fit un signe pour rajouter un coussin, sans faire de commentaire sur sa taille que la naine aurait potentiellement pu mal prendre. Il ne connaissait pas encore vraiment la teneur des mœurs psychologiques des nains.
- Bon, vous pouvez prendre ce que vous voulez. Tout est pour moi, je vous invite.
Il prit place en face d'elle et ajusta son assise, sans prendre la peine de fermer sa veste de tissu fin toujours ouverte, comme les bonnes manières l'auraient voulu. Il avait l'air désintéressé par ce genre de détails. Il avait ses grands yeux d'argents braqués sur elle et elle seule, comme si elle était la seule femme au monde.
- Parlez moi de vous. Et de vos talents. Vous voulez vendre, durant ce repas, non ? Je dois être convaincu.
Invité
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Le voir faire un détour par sa cariole m'intrigue puis m'amuse.
- Ah oui ... on a définitivement beaucoup de choses en commun.
L'homme et moi semblons partager le même mode de vie. Un demi-sourire apparait sur mes lèvres en analysant un petit peu la manière dont il a agencé son logis mobile. Chaque caravanier a ses trucs, ses petites astuces pour essayer de grapiller un peu de confort ici et là en s'arrangeant avec le peu de place disponible. Visiblement le jeune homme a fait de sa charrette une bibliothèque mobile. Dans quel but ? Je ne sais pas. Est-il un scribe itinérant louant sa plume pour aider les illettrés à gérer leurs correspondances ? Serait-il une espèce d'érudit-mobile bénéficiant du mécénat d'une organisation ou d'un riche patron pour couvrir ses frais ? Difficile à dire. Mais quelque chose me dit que je ne vais pas tarder à le savoir.
Me savoir en présence d'un quasi-collègue m'aide à me détendre. Je me sens en terrain connu. Même lorsque j'accepte l'aide galament offerte pour prendre place à sa table et qu'il m'invite à choisir ce qui me fait envie.
- Merci pour cette invitation Aryan. Si vous connaissez si bien l'établissement, que me conseillez-vous ?
Le temps que nous nous décisions d'un menu, je jette un coup d'oeil à ce qui nous entoure. J'attarde parfois un regard curieux sur ce qui pourrait paraitre des détails aux yeux de certains : Les motifs des frises de carrelage sur les murs, quelques bibelots posés ca et là. L'âtre de la salle commune attire pendant un instant mon attention. Je m'imagine que sa présence doit presque tenir de l'ornement tant il doit peu servir sous ce climat. Je termine ma rapide inspection en relevant le regard vers mon hôte. Il me donne l'impression de ne pas m'avoir quitté des yeux et que c'est moi "l'objet incongru" qu'il s'est décidé à étudier. La constatation fait apparaître un sourire plein d'amusement au bord de mes lèvres. Je feins de ne rien remarquer.
- L'endroit est joli. J'imagine que vous avez du visiter vous aussi beaucoup de caravansérails et d'auberges au cours de vos voyages ?
Mais l'homme semble davantage désireux de m'entendre parler. Il me demande de le "convaincre" ... ? Autant s'acquitter immédiatement de cette tâche. Je suis persuadée d'avoir les arguments nécessaires alors je ne prend pas de gants pour lui exposer mes propositions.
- Comme vous l'avez sans doutes compris, je suis caravanière comme vous. Je suis enchanteuse et métallomancienne ...
Aryan ne me donne pas l'impression d'être un homme à rêver d'une épée enflammée ou d'une armure en mithril, mes propositions couvrent donc un autre domaine.
... je peux dont facilement imaginer de quel genre de confort vous pourriez avoir besoin. Runes anti-feu pour protéger vos ouvrages ? Pieges ou alarmes pour protéger votre caravane ? Ce sont des choses qui paraissent indispensables pour protéger une collection précieuse. A moins que vous ne souhaitiez juste améliorer vote confort au quotidien. Je viens de faire rentrer des lingots de Carbonite. Je peux sans peine utiliser ce metal pour réfrigérer un garde-manger ou rafraichir l'air de chez vous, couplé à une magie adéquate. L'été arrive, je suis certaine qu'avoir un peu de fraicheur vous fera beaucoup de moins.
Je joins les mains et pose mon menton dessus, affichant un demi-sourire pendant que je marque quelques secondes d'arrêt le temps de le laisser imaginer ce que pourrait donner la vie sur les routes du Reike en bénéficiant d'un air climatisé ... Puis je reprend.
- L'inverse est également possible. Imaginez avoir des runes de chaleur capables de chauffer l'eau de votre douche ou porter à température l'eau de votre thé sans avoir à introduire de flammes si près de vos précieux livres. Je suis capable d'adapter mes enchantements aux besoins de mes clients. Les seules limites sont l'imagination et nos moyens matériels.
Je roule des yeux et fais un geste vague de la main laissant entendre qu'en effet la liste pourrait être longue. Et à la toute fin du geste, je précise comme si je me rappelais d'un détail trivial.
- Ah oui et évidemment, il y les lampes magiques sans flammes ... Si vous n'en avez pas déjà pour pouvoir lire à toute heure de la nuit, je vous les recommande. Leur utilisation éloigne tout risque de faire flamber tout ce que vous avez si vous vous endormez ... En plus, elles se rentabilisent vite quand on voit le prix prohibitif des bougies de qualité ...
J'écarte un peu les mains, l'air de dire "la balle est dans votre camp" et laisse ainsi du temps à l'homme de peser mes propositions.
Ca me laisse de mon côté le temps pour faire un choix décisif.
- Je prendrais du vin de flamme pour ma part.
Une boisson locale forte et épicée que j'affectionne particulièrement. Ca vous surprend qu'une naine ne choisisse pas de bière ? Parfait. J'aime tout particulièrement briser les clichés.
- Ah oui ... on a définitivement beaucoup de choses en commun.
L'homme et moi semblons partager le même mode de vie. Un demi-sourire apparait sur mes lèvres en analysant un petit peu la manière dont il a agencé son logis mobile. Chaque caravanier a ses trucs, ses petites astuces pour essayer de grapiller un peu de confort ici et là en s'arrangeant avec le peu de place disponible. Visiblement le jeune homme a fait de sa charrette une bibliothèque mobile. Dans quel but ? Je ne sais pas. Est-il un scribe itinérant louant sa plume pour aider les illettrés à gérer leurs correspondances ? Serait-il une espèce d'érudit-mobile bénéficiant du mécénat d'une organisation ou d'un riche patron pour couvrir ses frais ? Difficile à dire. Mais quelque chose me dit que je ne vais pas tarder à le savoir.
Me savoir en présence d'un quasi-collègue m'aide à me détendre. Je me sens en terrain connu. Même lorsque j'accepte l'aide galament offerte pour prendre place à sa table et qu'il m'invite à choisir ce qui me fait envie.
- Merci pour cette invitation Aryan. Si vous connaissez si bien l'établissement, que me conseillez-vous ?
Le temps que nous nous décisions d'un menu, je jette un coup d'oeil à ce qui nous entoure. J'attarde parfois un regard curieux sur ce qui pourrait paraitre des détails aux yeux de certains : Les motifs des frises de carrelage sur les murs, quelques bibelots posés ca et là. L'âtre de la salle commune attire pendant un instant mon attention. Je m'imagine que sa présence doit presque tenir de l'ornement tant il doit peu servir sous ce climat. Je termine ma rapide inspection en relevant le regard vers mon hôte. Il me donne l'impression de ne pas m'avoir quitté des yeux et que c'est moi "l'objet incongru" qu'il s'est décidé à étudier. La constatation fait apparaître un sourire plein d'amusement au bord de mes lèvres. Je feins de ne rien remarquer.
- L'endroit est joli. J'imagine que vous avez du visiter vous aussi beaucoup de caravansérails et d'auberges au cours de vos voyages ?
Mais l'homme semble davantage désireux de m'entendre parler. Il me demande de le "convaincre" ... ? Autant s'acquitter immédiatement de cette tâche. Je suis persuadée d'avoir les arguments nécessaires alors je ne prend pas de gants pour lui exposer mes propositions.
- Comme vous l'avez sans doutes compris, je suis caravanière comme vous. Je suis enchanteuse et métallomancienne ...
Aryan ne me donne pas l'impression d'être un homme à rêver d'une épée enflammée ou d'une armure en mithril, mes propositions couvrent donc un autre domaine.
... je peux dont facilement imaginer de quel genre de confort vous pourriez avoir besoin. Runes anti-feu pour protéger vos ouvrages ? Pieges ou alarmes pour protéger votre caravane ? Ce sont des choses qui paraissent indispensables pour protéger une collection précieuse. A moins que vous ne souhaitiez juste améliorer vote confort au quotidien. Je viens de faire rentrer des lingots de Carbonite. Je peux sans peine utiliser ce metal pour réfrigérer un garde-manger ou rafraichir l'air de chez vous, couplé à une magie adéquate. L'été arrive, je suis certaine qu'avoir un peu de fraicheur vous fera beaucoup de moins.
Je joins les mains et pose mon menton dessus, affichant un demi-sourire pendant que je marque quelques secondes d'arrêt le temps de le laisser imaginer ce que pourrait donner la vie sur les routes du Reike en bénéficiant d'un air climatisé ... Puis je reprend.
- L'inverse est également possible. Imaginez avoir des runes de chaleur capables de chauffer l'eau de votre douche ou porter à température l'eau de votre thé sans avoir à introduire de flammes si près de vos précieux livres. Je suis capable d'adapter mes enchantements aux besoins de mes clients. Les seules limites sont l'imagination et nos moyens matériels.
Je roule des yeux et fais un geste vague de la main laissant entendre qu'en effet la liste pourrait être longue. Et à la toute fin du geste, je précise comme si je me rappelais d'un détail trivial.
- Ah oui et évidemment, il y les lampes magiques sans flammes ... Si vous n'en avez pas déjà pour pouvoir lire à toute heure de la nuit, je vous les recommande. Leur utilisation éloigne tout risque de faire flamber tout ce que vous avez si vous vous endormez ... En plus, elles se rentabilisent vite quand on voit le prix prohibitif des bougies de qualité ...
J'écarte un peu les mains, l'air de dire "la balle est dans votre camp" et laisse ainsi du temps à l'homme de peser mes propositions.
Ca me laisse de mon côté le temps pour faire un choix décisif.
- Je prendrais du vin de flamme pour ma part.
Une boisson locale forte et épicée que j'affectionne particulièrement. Ca vous surprend qu'une naine ne choisisse pas de bière ? Parfait. J'aime tout particulièrement briser les clichés.
Invité
Invité
Aryan garda en tete les différentes questions qu'elle lui avait posé sur lui. Elle avait raison sur un point. Il voulait l'entendre parler d'elle. Il attrapa la carte, faisant mine de l'observer, et la laissa se présenter un peu plus. Il fut légèrement déçue. Elle n'avait visiblement pas comprit ce qu'il voulait. Il n’était pas spécialement curieux de ses capacités en terme de création. Bien qu'il écouta avec attention.
Si elle disait vraie, alors elle devait être particulièrement douée pour la metallomancie, notamment. C’était un art extrêmement recherché et se monnayant de façon assez élevé, tant c’était un confort difficile a obtenir dans un monde ou les voyages étaient si difficiles.
Elle avait en plus la verve de la marchande, analysant son client avec ses grands yeux brillant, et mettant une place toute une série d'analyse permettant de déterminer tout ce en quoi il aurait besoin. Elle aurait sans doute réussit a taper dans le mille si elle avait eu affaire a un être humain. Seul son sourire parvint a donner l'impression qu'elle s'approchait de quelque chose. Jusqu’à la dernière seconde, il donna l'impression d’être conquis. Puis une fois qu'elle eu annoncé sa boisson, il écarta légèrement la carte et prit la parole a son tour.
- Ce sont de biens belles proposition, ma belle amie. Malheureusement je n'ai pas l'impression d'etre véritablement intéressée par aucune d'entre elles.
Il fit signe au serveur le plus proche de s'approcher, et ce dernier accourut presque. Rarement ils avaient un client dépensant autant en une soirée, et depuis, ils le traitait presque comme l'Empereur en personne, dans l'espoir qu'il prenne la carte entiere a nouveau et rentabilise une soirée, avec l'équivalent de plusieurs jours de travail.
- Mademoiselle prendra du vin de flamme. Pour moi ce sera hum...cet alcool de figue que vous m'avez servit hier. Pour le repas, un assortiment des mets a dégustés, ceux fourrés notamment, avait bons gouts. Et une viande rouge saignante, en plus.
Le serviteur s’éclipsa. La plupart des plats étaient pour permettre a la naine d'avoir du choix. Il n'avait pas spécialement envie de goutter a nouveau ce qu'il avait déjà essayé, mais pour le bien être de la négociation, il devait être courtois. Et autour d'une table, la base était qu'il fallait manger.
- Je n'ai aucun soucis pour lire dans le noir, voyez vous ? Et la température, qu'elle soit forte élevé, ou froide et humide, ne m'a jamais dérangé. Le fait de protéger mon stock est intéressant toutefois...mais je ne dors pas beaucoup si vous me passez l'expression.
Dis comme ça, ça faisant sans doute un peu orgueilleux. Un homme dormait, mangeait, avait chaud ou froid. Mais il n’était pas homme après tout. Elle ne pouvait pas le savoir, cependant. Leur boissons furent vite servit et il prit son verre d'alcool dont il appréciait le goût, coupé a l'aide de sucre de figue du désert très sucré.
- A nous, ma chere Gerda, a une journée et une nuit trépidante.
Il ne s'attarda sur aucun sous entendu, laissant l'esprit de la jeune femme travailler au rythme qu'elle voulait. Il avait légèrement tendu la perche. Et il n'avait absolument pas honte de le penser. Il avait peu de connaissance sur sa race. Il était intrigué par sa façon de penser, sa vie, son caractère, ses coutumes. Et c’était exactement pour la même raison qu'il était intrigué d'observer son visage alors qu'elle dansait sur ses cuisses. Il avait envie d'écrire sur toute ces choses.
- J'aimerais plutôt parler de vous directement, pour l'instant. Vous venez de Melorn vous avez dit ? Parlez moi de la cité des elfes, je suis curieux. Est ce un bel endroit ? A quoi ressemble ses rues, ses gens ?
Il sourit, et après une gorgée du puissant alcool qui laissa son visage totalement de marbre, comme si le breuvage n'avait aucun effet sur lui, ce qui etait le cas. Il en apprécia cependant le goût. Puis il reprit la parole avant qu'elle ne parle, enchainant :
- Mais je suppose que je ne peux point demander autant d'informations sans répondre a vos questions, avant. En gage de bonne foi. Alors faisons un échange. Une question chacun notre tour ?
Il reposa son verre et décida de passer donc en premier :
- Je n'ai pas tant eu l'occasion que cela, pour l'instant. J'ai vu du pays, une bonne partie du Reike, un peu de la Republique. Mais je ne voyage ainsi que depuis trois ans. Mes prochaines destinations sont justement Shoumei et le nord, vers Melorn. Voila pourquoi vous me plaisez beaucoup.
Il hocha la tete, souriant. Il ne voyageait que depuis trois ans tout simplement car il avait trois ans tout court, depuis sa « renaissance ».
- Cela vous conviens, comme réponse ? A vous, belle Gerda.
Si elle disait vraie, alors elle devait être particulièrement douée pour la metallomancie, notamment. C’était un art extrêmement recherché et se monnayant de façon assez élevé, tant c’était un confort difficile a obtenir dans un monde ou les voyages étaient si difficiles.
Elle avait en plus la verve de la marchande, analysant son client avec ses grands yeux brillant, et mettant une place toute une série d'analyse permettant de déterminer tout ce en quoi il aurait besoin. Elle aurait sans doute réussit a taper dans le mille si elle avait eu affaire a un être humain. Seul son sourire parvint a donner l'impression qu'elle s'approchait de quelque chose. Jusqu’à la dernière seconde, il donna l'impression d’être conquis. Puis une fois qu'elle eu annoncé sa boisson, il écarta légèrement la carte et prit la parole a son tour.
- Ce sont de biens belles proposition, ma belle amie. Malheureusement je n'ai pas l'impression d'etre véritablement intéressée par aucune d'entre elles.
Il fit signe au serveur le plus proche de s'approcher, et ce dernier accourut presque. Rarement ils avaient un client dépensant autant en une soirée, et depuis, ils le traitait presque comme l'Empereur en personne, dans l'espoir qu'il prenne la carte entiere a nouveau et rentabilise une soirée, avec l'équivalent de plusieurs jours de travail.
- Mademoiselle prendra du vin de flamme. Pour moi ce sera hum...cet alcool de figue que vous m'avez servit hier. Pour le repas, un assortiment des mets a dégustés, ceux fourrés notamment, avait bons gouts. Et une viande rouge saignante, en plus.
Le serviteur s’éclipsa. La plupart des plats étaient pour permettre a la naine d'avoir du choix. Il n'avait pas spécialement envie de goutter a nouveau ce qu'il avait déjà essayé, mais pour le bien être de la négociation, il devait être courtois. Et autour d'une table, la base était qu'il fallait manger.
- Je n'ai aucun soucis pour lire dans le noir, voyez vous ? Et la température, qu'elle soit forte élevé, ou froide et humide, ne m'a jamais dérangé. Le fait de protéger mon stock est intéressant toutefois...mais je ne dors pas beaucoup si vous me passez l'expression.
Dis comme ça, ça faisant sans doute un peu orgueilleux. Un homme dormait, mangeait, avait chaud ou froid. Mais il n’était pas homme après tout. Elle ne pouvait pas le savoir, cependant. Leur boissons furent vite servit et il prit son verre d'alcool dont il appréciait le goût, coupé a l'aide de sucre de figue du désert très sucré.
- A nous, ma chere Gerda, a une journée et une nuit trépidante.
Il ne s'attarda sur aucun sous entendu, laissant l'esprit de la jeune femme travailler au rythme qu'elle voulait. Il avait légèrement tendu la perche. Et il n'avait absolument pas honte de le penser. Il avait peu de connaissance sur sa race. Il était intrigué par sa façon de penser, sa vie, son caractère, ses coutumes. Et c’était exactement pour la même raison qu'il était intrigué d'observer son visage alors qu'elle dansait sur ses cuisses. Il avait envie d'écrire sur toute ces choses.
- J'aimerais plutôt parler de vous directement, pour l'instant. Vous venez de Melorn vous avez dit ? Parlez moi de la cité des elfes, je suis curieux. Est ce un bel endroit ? A quoi ressemble ses rues, ses gens ?
Il sourit, et après une gorgée du puissant alcool qui laissa son visage totalement de marbre, comme si le breuvage n'avait aucun effet sur lui, ce qui etait le cas. Il en apprécia cependant le goût. Puis il reprit la parole avant qu'elle ne parle, enchainant :
- Mais je suppose que je ne peux point demander autant d'informations sans répondre a vos questions, avant. En gage de bonne foi. Alors faisons un échange. Une question chacun notre tour ?
Il reposa son verre et décida de passer donc en premier :
- Je n'ai pas tant eu l'occasion que cela, pour l'instant. J'ai vu du pays, une bonne partie du Reike, un peu de la Republique. Mais je ne voyage ainsi que depuis trois ans. Mes prochaines destinations sont justement Shoumei et le nord, vers Melorn. Voila pourquoi vous me plaisez beaucoup.
Il hocha la tete, souriant. Il ne voyageait que depuis trois ans tout simplement car il avait trois ans tout court, depuis sa « renaissance ».
- Cela vous conviens, comme réponse ? A vous, belle Gerda.
Invité
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Je pince les lèvres au moment où je comprend que mes propositions professionnelles n'éveillent pas la plus petite étincelle d'intérêt chez l'homme ... qui n'en est peut être finalement pas un si on prête attention aux détails. Je lâche un discret soupir, prend le temps de me masser quelques brefs instants mes tempes histoire d'évacuer la vexation et me recompose un visage que j'espère avenant. Sourire quel que soit le comportement de l'individu en face de soit fait partie du travail de marchande. Poursuivons l'entretien et voyons où ca peut bien nous mener.
Le service est diligent. Nos verres nous sont rapidement apportés et Aryan propose que nous trinquions. Le choix de ses mots me conforte dans l'idée que l'homme perçoit le rendez-vous comme potentiellement galant. Ce qui est à la fois flatteur (croyez moi, les naines ne font partie des personnes les plus courtisées) et un petit peu crispant. Si il n'y avait pas eu cette histoire de livre auquel je souhaitais avoir accès, j'aurais pu profiter de ce repas pour ce qu'il est : la rencontre d'un inconnu atypique autour d'un repas. La possibilité d'une conversation mutuellement enrichissante avec toutes les options facultatives qui s'ensuivent. Mais le fait que j'ai un besoin aussi désespéré qu'incompréhensible du livre déséquilibre la balance.
Elle me met dans la peau de solliciteuse , de la femme intéressée voire, de l'hypocrite prête à mesurer jusqu'où elle sera prête à aller pour avoir ce qu'elle veut. Et je préfère autant vous le dire, ce n'est pas du tout un rôle que j'ai envie de jouer.
Alors quand nos verres tintent et qu'il est attendu que je réponde aux voeux de mon hôte, je répond en pesant mes mots avec prudence.
- Au hasard de cette rencontre, oui.
Et je porte ensuite le verre à mes lèvres. J'ai l'intention de jouer le jeu. On verra bien ce qu'il adviendra ... L'alcool fort et épicé enflamme mon palais mais je suis sereine. Je ne sais si c'est une bénédiction ou une malédiction mais l'alcool peine généralement à obscurcir l'esprit des gens de ma race.
Aryan propose que nous échangions sous la forme d'un jeu. Un échange de questions / réponses. Le procédé a le double mérite de pouvoir briser la glace tout en nous plaçant sur un pied apparent d'égalité. Ce n'est pas si mal joué de sa part je dois le reconnaître.
J'acquiece donc à son idée et joins mes mains en cloche devant mon menton pour dissimuler un demi-sourire..
- Faisons comme cela alors.
Grande friande des jeux de gages et de vérité, je ne suis pas totalement dupe de la manœuvre. Ce genre de jeu est une porte qu'on s'amuse à laisser entrouverte. L'idée est d'abord de se faire une idée générale de la personne en face de soit et d'éventuellement se rapprocher peu à peu de questions de plus en plus personnelle. Nous commençons donc par les présentations très générales. Je l'écoute, intéressée avant que le bâton de parole me soit tendu.
- Ca fait trois questions d'un coups il me semble. Voire même davantage ! Vous essayez déjà de contourner les règles que vous venez d'edicter ? Si tôt ?
Je le gratifie d'un bref sourire, ne laissant aucune ambiguïté sur le fait que je ne sois pas sérieuse et répond néanmoins à ses questions. Je décide de calquer mes réponses sur le style concis et un peu abrupt qu'il a lui même employé.
- Je suis née et j'ai grandi dans le joyau du Nord oui. C'est un endroit fabuleux, sans doutes difficile à imaginer pour quelqu'un habitant ces contrées.
C'est difficile pour une bavarde comme moi de ne pas développer davantage mais j'imagine que je dois garder des choses dans mon jeu. Je pourrais être intarissable sur chacun de ses sujets et il faudrait fort peu insister pour que je me transforme en moulin à paroles. Je me retiens et poursuis avec la même concision.
- Les avenues sont larges, boisées et l'architecture à la fois raffinée et pratique. Quand les Melornois se donnent la peine de construire quelque chose, c'est avec l'objectif que ca dure plusieurs siècles. En revanche, il est fort possible que vos projets de voyage se retrouvent contrariés, les Melornois ont d'immenses qualités mais font preuve d'une inhospitalité frôlant la grossièreté.
J'espère que ces réponses lacunaires feront naître d'autres questions chez mon interlocuteur. Le laissant volontairement sur sa faim, j'écarte les mains et demande avec une innocence feinte.
- C'est à moi si je ne me trompe pas. Ca doit valoir au moins trois questions, n'est-ce pas ?
La demande est toute rhétorique car j'enchaine bientôt.
- Vous êtes un voyageur qui vivez et vous promenez en caravane. Pouvez vous m'expliquer quelle est votre activité ?
Vendeur, scribe, savant ... je n'ai pour l'instant que des indices vagues et aucun ne collent vraiment avec le niveau de vie qu'il affiche sans se cacher.
- Vous dites que vous dormez peu, n'êtes pas sensible aux variations climatiques. Vous n'êtes pas de sang humain, n'est-ce pas ?
La question reste volontairement ouverte. J'imagine utiliser plusieurs "rebonds" pour réussir à avoir le fin mot sur l'ascendance de l'homme qui me fait face. Je trouve ca plus ... distrayant de commencer avec une question indirecte.
Et enfin, je pose la question la plus importante des trois.
- A propos du livre dont vous avez fait l'acquisition. Etes vous en train de vous amuser à me faire tourner bourrique en sachant que je manifeste un vif intérêt pour lui ?
Au vu de la façon dont il a semblé traiter l'ouvrage et la manière dont il s'est comporté en se sachant en supériorité avec le bouquiniste, je commence à me faire d'Aryan jouant avec moi tel un chat avec une balle. Par curiosité, par caprice, il pourrait d'un instant à l'autre perdre son intérêt ou décider de sortir les griffes.
Le service est diligent. Nos verres nous sont rapidement apportés et Aryan propose que nous trinquions. Le choix de ses mots me conforte dans l'idée que l'homme perçoit le rendez-vous comme potentiellement galant. Ce qui est à la fois flatteur (croyez moi, les naines ne font partie des personnes les plus courtisées) et un petit peu crispant. Si il n'y avait pas eu cette histoire de livre auquel je souhaitais avoir accès, j'aurais pu profiter de ce repas pour ce qu'il est : la rencontre d'un inconnu atypique autour d'un repas. La possibilité d'une conversation mutuellement enrichissante avec toutes les options facultatives qui s'ensuivent. Mais le fait que j'ai un besoin aussi désespéré qu'incompréhensible du livre déséquilibre la balance.
Elle me met dans la peau de solliciteuse , de la femme intéressée voire, de l'hypocrite prête à mesurer jusqu'où elle sera prête à aller pour avoir ce qu'elle veut. Et je préfère autant vous le dire, ce n'est pas du tout un rôle que j'ai envie de jouer.
Alors quand nos verres tintent et qu'il est attendu que je réponde aux voeux de mon hôte, je répond en pesant mes mots avec prudence.
- Au hasard de cette rencontre, oui.
Et je porte ensuite le verre à mes lèvres. J'ai l'intention de jouer le jeu. On verra bien ce qu'il adviendra ... L'alcool fort et épicé enflamme mon palais mais je suis sereine. Je ne sais si c'est une bénédiction ou une malédiction mais l'alcool peine généralement à obscurcir l'esprit des gens de ma race.
Aryan propose que nous échangions sous la forme d'un jeu. Un échange de questions / réponses. Le procédé a le double mérite de pouvoir briser la glace tout en nous plaçant sur un pied apparent d'égalité. Ce n'est pas si mal joué de sa part je dois le reconnaître.
J'acquiece donc à son idée et joins mes mains en cloche devant mon menton pour dissimuler un demi-sourire..
- Faisons comme cela alors.
Grande friande des jeux de gages et de vérité, je ne suis pas totalement dupe de la manœuvre. Ce genre de jeu est une porte qu'on s'amuse à laisser entrouverte. L'idée est d'abord de se faire une idée générale de la personne en face de soit et d'éventuellement se rapprocher peu à peu de questions de plus en plus personnelle. Nous commençons donc par les présentations très générales. Je l'écoute, intéressée avant que le bâton de parole me soit tendu.
- Ca fait trois questions d'un coups il me semble. Voire même davantage ! Vous essayez déjà de contourner les règles que vous venez d'edicter ? Si tôt ?
Je le gratifie d'un bref sourire, ne laissant aucune ambiguïté sur le fait que je ne sois pas sérieuse et répond néanmoins à ses questions. Je décide de calquer mes réponses sur le style concis et un peu abrupt qu'il a lui même employé.
- Je suis née et j'ai grandi dans le joyau du Nord oui. C'est un endroit fabuleux, sans doutes difficile à imaginer pour quelqu'un habitant ces contrées.
C'est difficile pour une bavarde comme moi de ne pas développer davantage mais j'imagine que je dois garder des choses dans mon jeu. Je pourrais être intarissable sur chacun de ses sujets et il faudrait fort peu insister pour que je me transforme en moulin à paroles. Je me retiens et poursuis avec la même concision.
- Les avenues sont larges, boisées et l'architecture à la fois raffinée et pratique. Quand les Melornois se donnent la peine de construire quelque chose, c'est avec l'objectif que ca dure plusieurs siècles. En revanche, il est fort possible que vos projets de voyage se retrouvent contrariés, les Melornois ont d'immenses qualités mais font preuve d'une inhospitalité frôlant la grossièreté.
J'espère que ces réponses lacunaires feront naître d'autres questions chez mon interlocuteur. Le laissant volontairement sur sa faim, j'écarte les mains et demande avec une innocence feinte.
- C'est à moi si je ne me trompe pas. Ca doit valoir au moins trois questions, n'est-ce pas ?
La demande est toute rhétorique car j'enchaine bientôt.
- Vous êtes un voyageur qui vivez et vous promenez en caravane. Pouvez vous m'expliquer quelle est votre activité ?
Vendeur, scribe, savant ... je n'ai pour l'instant que des indices vagues et aucun ne collent vraiment avec le niveau de vie qu'il affiche sans se cacher.
- Vous dites que vous dormez peu, n'êtes pas sensible aux variations climatiques. Vous n'êtes pas de sang humain, n'est-ce pas ?
La question reste volontairement ouverte. J'imagine utiliser plusieurs "rebonds" pour réussir à avoir le fin mot sur l'ascendance de l'homme qui me fait face. Je trouve ca plus ... distrayant de commencer avec une question indirecte.
Et enfin, je pose la question la plus importante des trois.
- A propos du livre dont vous avez fait l'acquisition. Etes vous en train de vous amuser à me faire tourner bourrique en sachant que je manifeste un vif intérêt pour lui ?
Au vu de la façon dont il a semblé traiter l'ouvrage et la manière dont il s'est comporté en se sachant en supériorité avec le bouquiniste, je commence à me faire d'Aryan jouant avec moi tel un chat avec une balle. Par curiosité, par caprice, il pourrait d'un instant à l'autre perdre son intérêt ou décider de sortir les griffes.
Invité
Invité
Aryan garda son sourire, mais sembla changer d'expression. La petite lumiere dans son regard changea, plus concentré, comme si son cerveau etait passé en mode analyse, décortiquant le moindre mot qu'elle pouvait lui dire.
Plus qu'une femme qui avait vécu dans le nord, elle y était née. Une magnifique surprise. Il n'aurait pas pu mieux tomber. Mais il avait souvent entendu que c’était principalement les elfes qui vivaient dans ces terres nordiques, et il les avait imaginé comme étant une race assez égoïste, a l'identité très marqué et ayant une forte volonté de ne pas se mélanger. Visiblement, comme d'habitude, il pouvait être certain qu'il était important qu'il voit les choses par lui même avant de se faire un avis. Elle avait quand même dit qu'ils étaient peu hospitalier, et c’était raccord avec ce qu'il avait lu jusque la.
- Votre description me donne vraiment envie de visiter la ville. C'est ma prochaine destination. Ou bien celle d’après. Mais dans tout les cas, elle est aisément dans mes prochains objectifs.
Il sourit d'avantage. Elle avait du bagout et de la répartie, tant mieux. Si elle avait été sotte, il n'y aurait eu aucun plaisir. Il avait rigolé a la petite pique qu'elle lui avait envoyé précédemment, et elle n'avait pas tord. Soit, qu'elle lui envoi plusieurs questions. Il l'avait mérité. Il écouta la question et hocha la tete.
- En effet vous avez compris. J'ai décidé il y a quelques années, suite a un événement dont je ne peux évoqué le fait sans donner la réponse a une question supplémentaire, de voyager un peu partout. Je suis marchand. Mais je ne vend aucun bien. Je vend des services. Je vends des conseils pour prospérer. J'aide mes confrères a faire fonctionner leurs affaires.
Et c’était pour cette raison qu'il gagnait aussi bien sa vie. C’était l'activité qui marchait le mieux, qui faisait qu'il était connu, et qui le rendait aimé par la quasi totalité des membres de sa professions. Qui pouvait détester un homme qui venait littéralement faire exploser leur affaire et les enrichissaient avec aisance ?
- Oh, et j'écris aussi. Je suis scribe. J'écris tout ce que mes clients veulent, et j'aime beaucoup écrire les histoires que je rencontre. Les histoires des gens. Des lieux, des objets. J'aime bien. Je suis assez curieux je pense.
Et ce n’était pas peu dire. Le repas arriva alors qu'il terminait de répondre a cette question. Plusieurs terrines de viande différentes, du lapin, du porc, du bœuf. De la venaison. Avec, un assortiment de différents légumes. Plusieurs petites quantités afin de goutter plus qu'une seule grande assiette.
- Je pense que ca vaux largement deux réponses non ? Je vais répondre a une question supplémentaire alors. Je m'amuse en effet beaucoup de faire virevolter une belle jeune femme que j'ai rencontré. Pour l'instant elle m'amuse, et elle me plait.
Comme souvent, il allait probablement passer a autre chose au bout de l'aprés-midi, ou peut etre un peu plus longtemps, un jour ou deux. Il éluda la question sur sa race. Elle n'aurait qu'a la reposer ensuite si elle voulait vraiment une réponse. Il n'en avait pas exactement une précise a donner, de toute manière.
- A mon tour.
Il redevint silencieux, faisant semblant de réfléchir, alors qu'il avait la question suivant en tete depuis l'instant ou elle avait terminée sa précédente réponse.
- Puisque vous m'avez dit qu'ils n'aimaient pas vraiment les étrangers, par quel moyen êtes vous né a Melorn ? Y'a t'il un peuple nain également ? Ou êtes vous issu d'une lignée particulière qui vient de la bas ?
Il avait d'autres questions en tete, mais resta uniquement sur celle la. Il savait que derriere, elle allait lui en reposer au moins deux. C’était son genre, il l'avait comprit. Il continua de lui dévorer le visage des yeux en ajoutant, son verre a la main :
- Oh, et vous êtes obligés de dire la vérité, bien sur, et de répondre. Pas de secret, sinon le jeu n'a plus aucun sens.
Plus qu'une femme qui avait vécu dans le nord, elle y était née. Une magnifique surprise. Il n'aurait pas pu mieux tomber. Mais il avait souvent entendu que c’était principalement les elfes qui vivaient dans ces terres nordiques, et il les avait imaginé comme étant une race assez égoïste, a l'identité très marqué et ayant une forte volonté de ne pas se mélanger. Visiblement, comme d'habitude, il pouvait être certain qu'il était important qu'il voit les choses par lui même avant de se faire un avis. Elle avait quand même dit qu'ils étaient peu hospitalier, et c’était raccord avec ce qu'il avait lu jusque la.
- Votre description me donne vraiment envie de visiter la ville. C'est ma prochaine destination. Ou bien celle d’après. Mais dans tout les cas, elle est aisément dans mes prochains objectifs.
Il sourit d'avantage. Elle avait du bagout et de la répartie, tant mieux. Si elle avait été sotte, il n'y aurait eu aucun plaisir. Il avait rigolé a la petite pique qu'elle lui avait envoyé précédemment, et elle n'avait pas tord. Soit, qu'elle lui envoi plusieurs questions. Il l'avait mérité. Il écouta la question et hocha la tete.
- En effet vous avez compris. J'ai décidé il y a quelques années, suite a un événement dont je ne peux évoqué le fait sans donner la réponse a une question supplémentaire, de voyager un peu partout. Je suis marchand. Mais je ne vend aucun bien. Je vend des services. Je vends des conseils pour prospérer. J'aide mes confrères a faire fonctionner leurs affaires.
Et c’était pour cette raison qu'il gagnait aussi bien sa vie. C’était l'activité qui marchait le mieux, qui faisait qu'il était connu, et qui le rendait aimé par la quasi totalité des membres de sa professions. Qui pouvait détester un homme qui venait littéralement faire exploser leur affaire et les enrichissaient avec aisance ?
- Oh, et j'écris aussi. Je suis scribe. J'écris tout ce que mes clients veulent, et j'aime beaucoup écrire les histoires que je rencontre. Les histoires des gens. Des lieux, des objets. J'aime bien. Je suis assez curieux je pense.
Et ce n’était pas peu dire. Le repas arriva alors qu'il terminait de répondre a cette question. Plusieurs terrines de viande différentes, du lapin, du porc, du bœuf. De la venaison. Avec, un assortiment de différents légumes. Plusieurs petites quantités afin de goutter plus qu'une seule grande assiette.
- Je pense que ca vaux largement deux réponses non ? Je vais répondre a une question supplémentaire alors. Je m'amuse en effet beaucoup de faire virevolter une belle jeune femme que j'ai rencontré. Pour l'instant elle m'amuse, et elle me plait.
Comme souvent, il allait probablement passer a autre chose au bout de l'aprés-midi, ou peut etre un peu plus longtemps, un jour ou deux. Il éluda la question sur sa race. Elle n'aurait qu'a la reposer ensuite si elle voulait vraiment une réponse. Il n'en avait pas exactement une précise a donner, de toute manière.
- A mon tour.
Il redevint silencieux, faisant semblant de réfléchir, alors qu'il avait la question suivant en tete depuis l'instant ou elle avait terminée sa précédente réponse.
- Puisque vous m'avez dit qu'ils n'aimaient pas vraiment les étrangers, par quel moyen êtes vous né a Melorn ? Y'a t'il un peuple nain également ? Ou êtes vous issu d'une lignée particulière qui vient de la bas ?
Il avait d'autres questions en tete, mais resta uniquement sur celle la. Il savait que derriere, elle allait lui en reposer au moins deux. C’était son genre, il l'avait comprit. Il continua de lui dévorer le visage des yeux en ajoutant, son verre a la main :
- Oh, et vous êtes obligés de dire la vérité, bien sur, et de répondre. Pas de secret, sinon le jeu n'a plus aucun sens.
Invité
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Comme je m'y attendais, les informations arrivent par bribes. Ca fait partie du jeu. Et je confirme d'ailleurs sans hésiter lorsqu'il s'inquiète de ma bonne compréhension des règles. Je le rassure avec un sourire.
- Oh non, mentir ne m'a pas effleuré l'esprit.
Je pense avoir beaucoup de chance car je vis une vie avec peu de secrets et peu de regrets. Je peux dire que je vis avec la conscience légère, même si toutes mes expériences n'ont pas été heureuses. Vivre dans un monde qui a été ravagé par des entités pseudo-divines malveillantes ne laisse personne intact.
J'écoute donc ce qu'il me raconte. Et ce qu'il ne me raconte pas. Ses silences sur certains sujets sont d'ailleurs assez éloquents. Pourquoi a t'il esquivé la question sur sa race ? Je commence à penser que l'homme en face de moi pourrait être un démon. Il en a beaucoup de caractéristiques. Quelle est l'expression consacrée déjà ? "Pour déjeuner avec le diable, mieux vaut se servir d'une longue cuillère". Pas de chance, c'est avec les doigts que je me sers des petits fours quand ils arrivent. Mais pas de conclusions hâtives.
Ses questions m'en apprennent également long. Si il se déclare intéressé par moi (ce qui est toujours flatteur), Mélorn l'intéresse davantage . C'est ma patrie d'origine qui semble retenir son attention. La formulation de sa première question me fait plisser les yeux de malice alors que je lui répond avec une espièglerie non dissimulée.
- Je suis venue au monde comme la majorité des nains. Je suis certaine que un de vos livres doit expliquer ça d'une manière ou d'une autre avec plus ou moins de détails.
Je plaisante. Je sais en prononçant ces mots que ce n'est pas la réponse qu'il espère alors je fais preuve de bonne volonté en poursuivant d'un ton plus normal.
- Il y a des représentants de toutes les races à Mélorn. Dont quelques familles de nains dont je suis issue. Comme tout le monde à Mélorn, nous y habitons parce que nous y avons trouvé un rôle.
Je n'ai encore une fois pas de raisons de faire mystères sur ma patrie d'origine. Si les questions commencent à approcher les secrets bien gardés de l'académie ou de la nature des enchantements qui protègent la ville depuis des siècles, je lui ferai savoir. Mais pour l'instant on en est loin. Très loin.
- J'ai des talents comparables à ceux de mes parents. Ils travaillaient les métaux, les enchantements. Ils tenaient commerce en ville.
Il y aurait beaucoup à en dire de plus. Tout le monde sait par exemple que nous autres nains disposons d'une magie propre à notre race qui coule dans nos veines et nous lie aux métaux. Au point que (n'en déplaise aux races les plus fières comme les elfes) nous sommes indispensables à la réalisation de certaines œuvres qu'aucune race ne pourra jamais imiter. C'est possiblement cette raison qui a permis l'installation des premiers nains à Mélorn il y a des siècles de ça. La valeur d'un individu est mesuré à son savoir et à son utilité au sein de la communauté.
Mais encore une fois, je me force à me taire. Je pourrais me lancer dans un monologue sur le sujet mais ca serait dommage d'arrêter si tôt. Je finis par déclarer d'un ton distrait.
- C'est à mon tour il me semble. Voyons voir ...
Je prend le temps de la réflexion en piquant une olive du bout d'un cure-dent en bois et joue avec une fois l'olive gobée. Je résume d'un ton rêveur.
- Vous êtes à la fois scribe et "conseiller financier" si je comprend bien. On s'attendrait à vous voir arpenter les couloirs des guildes marchandes républicaines plutôt que parcourir les chemins avec une cariole destinée à la vente sur les marchés.
Rien que des déclarations jusque-là. Mais la question arrive immédiatement après.
- Comment prospectez vous vos clients ? Ca me surprendrait que vos partenaires d'affaires soient dans la rue.
Il y a une vraie incohérence entre l'activité qu'il déclare et le mode de vie qu'il affiche. Même un bourgeois qui aurait envie de s'encanailler en voyageant n'aurait pas envie de gérer et conduire lui même un attelage de plusieurs chevaux. La vie sur les routes n'est pas facile. Boue, froid, poussière sont le quotidien et il faut savoir se contenter de plaisirs simples pour apprécier cette vie. Evidemment si il a les moyens il est capable de s'arrêter dans de belles auberges et profiter du meilleur que les établissement sur son chemin peuvent offrir. Mais peu de routes permettent de prévoir ces arrêts chaque soir.
Puisqu'en dehors du livre, je n'ai pas particulièrement de sujet qui me tiennent à coeur, je laisse mes questions s'éparpiller. J'ai envie de lui poser une question sur la littérature mais j'ai peur qu'elle me revienne dans la figure et que je sois forcée d'avouer que les romances à l'eau de rose sont mes livres de prédilection. Je doute qu'il approuve beaucoup ces romans-poubelle. J'opte pour une question plus ouverte.
- Il y a t'il un artiste que vous appreciez particulièrement ?
L'art est un sujet tellement vaste qu'il peut se permettre de piocher dans le domaine qu'il veut. Et pour finir de lui faciliter les choses, je fais un geste vague de la main en ajoutant.
- Ou si aucun nom ne vous vient en tête, existe t'il une forme d'art à laquelle vous êtes sensible ?
La dernière question me demande beaucoup moins de réflexions. Je la gardais juste sous le coude pour le bon moment.
- Et enfin la dernière question : Pourquoi avez-vous éludé ma question sur votre nature ? Je pourrais presque m'en inquieter vous savez.
J'avais posé la question presque avec négligence mais maintenant que je l'ai posée, je change subtilement de position sur ma chaise rembourrée. Je m'accoude et croise les doigts en cloche devant moi en observant avec beaucoup d'attention sa réaction. Le langage corporel est source de beaucoup d'informations pour qui sait regarder. Il ne tient qu'à moi de ne pas me laisser distraire par cette chemise indécemment ouverte pour me concentrer sur le visage de l'interlocuteur.
- Oh non, mentir ne m'a pas effleuré l'esprit.
Je pense avoir beaucoup de chance car je vis une vie avec peu de secrets et peu de regrets. Je peux dire que je vis avec la conscience légère, même si toutes mes expériences n'ont pas été heureuses. Vivre dans un monde qui a été ravagé par des entités pseudo-divines malveillantes ne laisse personne intact.
J'écoute donc ce qu'il me raconte. Et ce qu'il ne me raconte pas. Ses silences sur certains sujets sont d'ailleurs assez éloquents. Pourquoi a t'il esquivé la question sur sa race ? Je commence à penser que l'homme en face de moi pourrait être un démon. Il en a beaucoup de caractéristiques. Quelle est l'expression consacrée déjà ? "Pour déjeuner avec le diable, mieux vaut se servir d'une longue cuillère". Pas de chance, c'est avec les doigts que je me sers des petits fours quand ils arrivent. Mais pas de conclusions hâtives.
Ses questions m'en apprennent également long. Si il se déclare intéressé par moi (ce qui est toujours flatteur), Mélorn l'intéresse davantage . C'est ma patrie d'origine qui semble retenir son attention. La formulation de sa première question me fait plisser les yeux de malice alors que je lui répond avec une espièglerie non dissimulée.
- Je suis venue au monde comme la majorité des nains. Je suis certaine que un de vos livres doit expliquer ça d'une manière ou d'une autre avec plus ou moins de détails.
Je plaisante. Je sais en prononçant ces mots que ce n'est pas la réponse qu'il espère alors je fais preuve de bonne volonté en poursuivant d'un ton plus normal.
- Il y a des représentants de toutes les races à Mélorn. Dont quelques familles de nains dont je suis issue. Comme tout le monde à Mélorn, nous y habitons parce que nous y avons trouvé un rôle.
Je n'ai encore une fois pas de raisons de faire mystères sur ma patrie d'origine. Si les questions commencent à approcher les secrets bien gardés de l'académie ou de la nature des enchantements qui protègent la ville depuis des siècles, je lui ferai savoir. Mais pour l'instant on en est loin. Très loin.
- J'ai des talents comparables à ceux de mes parents. Ils travaillaient les métaux, les enchantements. Ils tenaient commerce en ville.
Il y aurait beaucoup à en dire de plus. Tout le monde sait par exemple que nous autres nains disposons d'une magie propre à notre race qui coule dans nos veines et nous lie aux métaux. Au point que (n'en déplaise aux races les plus fières comme les elfes) nous sommes indispensables à la réalisation de certaines œuvres qu'aucune race ne pourra jamais imiter. C'est possiblement cette raison qui a permis l'installation des premiers nains à Mélorn il y a des siècles de ça. La valeur d'un individu est mesuré à son savoir et à son utilité au sein de la communauté.
Mais encore une fois, je me force à me taire. Je pourrais me lancer dans un monologue sur le sujet mais ca serait dommage d'arrêter si tôt. Je finis par déclarer d'un ton distrait.
- C'est à mon tour il me semble. Voyons voir ...
Je prend le temps de la réflexion en piquant une olive du bout d'un cure-dent en bois et joue avec une fois l'olive gobée. Je résume d'un ton rêveur.
- Vous êtes à la fois scribe et "conseiller financier" si je comprend bien. On s'attendrait à vous voir arpenter les couloirs des guildes marchandes républicaines plutôt que parcourir les chemins avec une cariole destinée à la vente sur les marchés.
Rien que des déclarations jusque-là. Mais la question arrive immédiatement après.
- Comment prospectez vous vos clients ? Ca me surprendrait que vos partenaires d'affaires soient dans la rue.
Il y a une vraie incohérence entre l'activité qu'il déclare et le mode de vie qu'il affiche. Même un bourgeois qui aurait envie de s'encanailler en voyageant n'aurait pas envie de gérer et conduire lui même un attelage de plusieurs chevaux. La vie sur les routes n'est pas facile. Boue, froid, poussière sont le quotidien et il faut savoir se contenter de plaisirs simples pour apprécier cette vie. Evidemment si il a les moyens il est capable de s'arrêter dans de belles auberges et profiter du meilleur que les établissement sur son chemin peuvent offrir. Mais peu de routes permettent de prévoir ces arrêts chaque soir.
Puisqu'en dehors du livre, je n'ai pas particulièrement de sujet qui me tiennent à coeur, je laisse mes questions s'éparpiller. J'ai envie de lui poser une question sur la littérature mais j'ai peur qu'elle me revienne dans la figure et que je sois forcée d'avouer que les romances à l'eau de rose sont mes livres de prédilection. Je doute qu'il approuve beaucoup ces romans-poubelle. J'opte pour une question plus ouverte.
- Il y a t'il un artiste que vous appreciez particulièrement ?
L'art est un sujet tellement vaste qu'il peut se permettre de piocher dans le domaine qu'il veut. Et pour finir de lui faciliter les choses, je fais un geste vague de la main en ajoutant.
- Ou si aucun nom ne vous vient en tête, existe t'il une forme d'art à laquelle vous êtes sensible ?
La dernière question me demande beaucoup moins de réflexions. Je la gardais juste sous le coude pour le bon moment.
- Et enfin la dernière question : Pourquoi avez-vous éludé ma question sur votre nature ? Je pourrais presque m'en inquieter vous savez.
J'avais posé la question presque avec négligence mais maintenant que je l'ai posée, je change subtilement de position sur ma chaise rembourrée. Je m'accoude et croise les doigts en cloche devant moi en observant avec beaucoup d'attention sa réaction. Le langage corporel est source de beaucoup d'informations pour qui sait regarder. Il ne tient qu'à moi de ne pas me laisser distraire par cette chemise indécemment ouverte pour me concentrer sur le visage de l'interlocuteur.
Invité
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Comme la première fois, il écouta avec patience et intérêt. C’était plus qu'agréable d'avoir quelqu'un qui dévorait littéralement les mots sortant de sa bouche. Les gens avait rarement un public comme Aryan, et Gerda pouvait se sentir mise en valeur fortement depuis le début du repas. Car il l'a regardait comme une femme magnifique, diablement intéressante. Comme une amante même. Il avait cette faculté de donner cette sensation aux gens qu'ils étaient incroyable, et ca aidait toujours dans la relation qu'il finissait par mettre en place avec.
Il nota les informations dans sa tête, et notamment cette histoire de rôle. Chaque famille avait un rôle. Cela devait donner une organisation originale vis a vis de nombreuses villes. Il aurait bien voulu en savoir plus tout de suite, mais elle était clairement décidée a museler sa curiosité en respectant les règles du jeu qu'il avait lui même établit. Elle était amusante, cette humanoïde. Il aimait la stimulation cérébrale qu'elle lui offrait.
- Trois questions encore. Et elles semblent de plus en plus longues. Vous n'essayez pas de prendre l'avantage avec de vil manœuvre de triche cachée, non ? Des techniques de naines enseignées dans d'obscures salles dans les tréfonds des caves de Melorn. Je me sent prit a défaut.
Il mima une certaine crainte, et reprit une gorgée. Elle n'avait l'air de ne pas ressentir le moins du monde l'impact de l'alcool. Tant mieux, c’était ennuyeux quand les gens étaient trop vite alcoolisés. C’était bien trop fréquent que beaucoup perdent leur capacités mentales. Mais ce n'etait visiblement pas son cas, malgré la force de sa boisson. Il commença donc a répondre a son tour de bon cœur, de plus en plus amusé par le jeu.
- Vous avez raison. Mais la vérité c'est que je m'en fiche d'exercer ou non. Si je ne trouve pas de client, alors tant pis. Je me promène simplement, et j'aide ceux que je croise. Une journée, deux jours, dix jours. Rarement plus. Des conseils, des mises en pratique. Je ne cherche pas les clients, c'est eux qui viennent a moi. Ca vous va comme réponse ?
C’était assez orgueilleux comme réponse, d'un point de vu extérieur. Sans doute. Mais pour lui, c’était la simple vérité. Il avait commencé cette activité par hasard, et avait constaté qu'il gagnait de l'argent avec. Il n'avait aucun besoin vital, donc tout l'argent passait dans ce dont il avait envie. Pas de nourritures, pas d'eau. Ça faisait déjà bien plus léger en terme de note a la fin du mois. Depuis qu'il avait investis dans sa carriole, il n'avait que peu de dépense, en dehors des livres, et des auberges.
- Je pense qu'on peut dire donc que si, en effet, mes clients sont dans la rue, constamment.
Il fit un signe de la main, et un instant plus tard, le serveur revint avec deux verres pleins de la même boisson qu'il avait servit a chacun plus tôt. Il n'aurait pas voulu qu'elle manque d'une quelconque liqueur. Et si elle voulait autre chose, elle n'avait qu'a demander, c’était tout sur sa note après tout. Il supposa qu'elle ne se ferait pas prier.
- J'aime toute les formes d'arts. Aussi bien matérielle que spirituelle. J'aime autant un bon livre qu'une statue. J'aime autant l'histoire générale qu'écouter la vie du petit paysan local. Aucune histoire n'est ennuyante, je trouve.
Il se demanda si elle n'allait pas le prendre pour un fou. Peu de gens, voir absolument personne ne s’intéressait a la vie monotone et routinière de celui qui se levait chaque matin pour retourner la terre, de sa naissance jusqu'à son trépas. Mais pas lui. Il trouvait cela fascinant.
- Je n'ai malheureusement aucun attrait pour des auteurs. Je me fiche de qui écrit, c'est l’œuvre en elle même qui m’intéresse. Je ne retiens jamais les noms des auteurs, pour être franc. Si vous avez écris un livre, j’espère que vous ne vous vexerez pas en disant que je ne me souviens pas de vous.
La dernière question le fit sourire. Il avait intentionnellement éludé la réponse pour voir jusqu'à quel point elle pouvait être déterminé a avoir une réponse. Elle avait bien prit soin de poser d'autres choses avant, et sur la dernière, sa gestuelle et le fait de se pencher ainsi prouva bien que c’était la dessus qu'elle était le plus intéressée.
- Puisque vous pousser je suppose que je n'ai pas le choix.
Il sourit, et leva la main, la posant sur sa joue et la caressant, en se penchant vers elle, tout proche, et la fixant avec ses yeux argentés transpirant l'étrangeté et la force.
- Je suis un vampire. Je vous ai attiré en manipulant vos sens de femelles. Vous êtes en train de danser dans la paume de ma main. Je vais sans doute vous faire boire encore un peu puis vous invités dans mon antre. La, je vous pousserez sur le lit et nous ferons l'amour. Puis je boirais votre sang jusqu'à ce que la vie quitte vos beaux yeux, que la dernière rougeur s'éloigne de votre magnifique visage.
Il s'approcha encore, l'air d’être a deux doigts de l'embrasser, de lui dévorer les lèvres, puis recula finalement, amusé, scrutant sa réaction. Tellement concentré, qu'il en oublia totalement de poser une question, lui même. Et ajouta finalement.
- Ou peut être encore autre chose...je n'en suis pas vraiment sur moi meme.
Il nota les informations dans sa tête, et notamment cette histoire de rôle. Chaque famille avait un rôle. Cela devait donner une organisation originale vis a vis de nombreuses villes. Il aurait bien voulu en savoir plus tout de suite, mais elle était clairement décidée a museler sa curiosité en respectant les règles du jeu qu'il avait lui même établit. Elle était amusante, cette humanoïde. Il aimait la stimulation cérébrale qu'elle lui offrait.
- Trois questions encore. Et elles semblent de plus en plus longues. Vous n'essayez pas de prendre l'avantage avec de vil manœuvre de triche cachée, non ? Des techniques de naines enseignées dans d'obscures salles dans les tréfonds des caves de Melorn. Je me sent prit a défaut.
Il mima une certaine crainte, et reprit une gorgée. Elle n'avait l'air de ne pas ressentir le moins du monde l'impact de l'alcool. Tant mieux, c’était ennuyeux quand les gens étaient trop vite alcoolisés. C’était bien trop fréquent que beaucoup perdent leur capacités mentales. Mais ce n'etait visiblement pas son cas, malgré la force de sa boisson. Il commença donc a répondre a son tour de bon cœur, de plus en plus amusé par le jeu.
- Vous avez raison. Mais la vérité c'est que je m'en fiche d'exercer ou non. Si je ne trouve pas de client, alors tant pis. Je me promène simplement, et j'aide ceux que je croise. Une journée, deux jours, dix jours. Rarement plus. Des conseils, des mises en pratique. Je ne cherche pas les clients, c'est eux qui viennent a moi. Ca vous va comme réponse ?
C’était assez orgueilleux comme réponse, d'un point de vu extérieur. Sans doute. Mais pour lui, c’était la simple vérité. Il avait commencé cette activité par hasard, et avait constaté qu'il gagnait de l'argent avec. Il n'avait aucun besoin vital, donc tout l'argent passait dans ce dont il avait envie. Pas de nourritures, pas d'eau. Ça faisait déjà bien plus léger en terme de note a la fin du mois. Depuis qu'il avait investis dans sa carriole, il n'avait que peu de dépense, en dehors des livres, et des auberges.
- Je pense qu'on peut dire donc que si, en effet, mes clients sont dans la rue, constamment.
Il fit un signe de la main, et un instant plus tard, le serveur revint avec deux verres pleins de la même boisson qu'il avait servit a chacun plus tôt. Il n'aurait pas voulu qu'elle manque d'une quelconque liqueur. Et si elle voulait autre chose, elle n'avait qu'a demander, c’était tout sur sa note après tout. Il supposa qu'elle ne se ferait pas prier.
- J'aime toute les formes d'arts. Aussi bien matérielle que spirituelle. J'aime autant un bon livre qu'une statue. J'aime autant l'histoire générale qu'écouter la vie du petit paysan local. Aucune histoire n'est ennuyante, je trouve.
Il se demanda si elle n'allait pas le prendre pour un fou. Peu de gens, voir absolument personne ne s’intéressait a la vie monotone et routinière de celui qui se levait chaque matin pour retourner la terre, de sa naissance jusqu'à son trépas. Mais pas lui. Il trouvait cela fascinant.
- Je n'ai malheureusement aucun attrait pour des auteurs. Je me fiche de qui écrit, c'est l’œuvre en elle même qui m’intéresse. Je ne retiens jamais les noms des auteurs, pour être franc. Si vous avez écris un livre, j’espère que vous ne vous vexerez pas en disant que je ne me souviens pas de vous.
La dernière question le fit sourire. Il avait intentionnellement éludé la réponse pour voir jusqu'à quel point elle pouvait être déterminé a avoir une réponse. Elle avait bien prit soin de poser d'autres choses avant, et sur la dernière, sa gestuelle et le fait de se pencher ainsi prouva bien que c’était la dessus qu'elle était le plus intéressée.
- Puisque vous pousser je suppose que je n'ai pas le choix.
Il sourit, et leva la main, la posant sur sa joue et la caressant, en se penchant vers elle, tout proche, et la fixant avec ses yeux argentés transpirant l'étrangeté et la force.
- Je suis un vampire. Je vous ai attiré en manipulant vos sens de femelles. Vous êtes en train de danser dans la paume de ma main. Je vais sans doute vous faire boire encore un peu puis vous invités dans mon antre. La, je vous pousserez sur le lit et nous ferons l'amour. Puis je boirais votre sang jusqu'à ce que la vie quitte vos beaux yeux, que la dernière rougeur s'éloigne de votre magnifique visage.
Il s'approcha encore, l'air d’être a deux doigts de l'embrasser, de lui dévorer les lèvres, puis recula finalement, amusé, scrutant sa réaction. Tellement concentré, qu'il en oublia totalement de poser une question, lui même. Et ajouta finalement.
- Ou peut être encore autre chose...je n'en suis pas vraiment sur moi meme.
Invité
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J'écarquille les yeux, à la fois devant son geste et devant l'audace de la déclaration qui s'ensuit. En revanche je ne crois pas un seul instant son histoire de vampire se promenant torse nu en plein soleil zénithal dans les rues du Reike. Avec un sourire en coin qui met en valeur mes fossettes et l'oeil pétillant, je lui lance d'un ton faussement réprobateur.
- Quel animal vous faites. Vous avez déjà envie de manger le dessert alors que les plats viennent seulement d'être servis ... et vous imaginez déjà la partie gagnée alors qu'elle est encore en jeu.
Est-ce que je peux lui en vouloir ? Non. Les intentions du jeune homme sont clairement affichées depuis le début et j'ai répondu favorablement à beaucoup de signaux jusque maintenant. Seuls les gens très entreprenants peuvent espérer arriver à leurs fins avec une inconnue rencontrée le matin même. Il a du juger que je n'étais pas le spécimen de fille le plus farouche, imaginé à juste titre que je n'étais pas totalement indifferente et a tenté l'estocade. Mais puisque je suis en mesure de lui montrer qu'il n'est pas le seul à pouvoir provoquer, j'ajoute.
- ... la seule information que ca me donne c'est que je vais devoir vous attacher si vous continuez, Aryan. Dans le doute.
Croyez-moi en tant que métallomancienne, je n'ai aucune difficulté à parvenir à ce résultat. Mais je lui réserverai la surprise ... Comme si rien de particulier ne venait de se passer, je reprend le fil de la conversation. Une douche fraiche si monsieur s'échauffait déjà après le dernier échange. Il n'y a pas de raison pour qu'Aryan soit le seul à s'amuser.
- Amusant. Vous avez de la curiosité pour les gens, même les plus ordinaires ...
Ce qui nous fait un autre point commun qui saute diablement aux yeux.
- ... mais en matière d'art ou de litterature, apprendre la vie et la sensibilité de l'auteur ne semble pas vous intéresser. C'est étrange. L'inspiration nait souvent des expériences personnelles marquantes de l'artiste. En plus de l'aider à forger un style propre. Ce sont des clefs de lecture qui aident à comprendre les symboles et la face cachée de certaines œuvres.
Je cligne des yeux, avant de reprendre, sur un ton de tranquille conversation. Répondant à une question qu'il n'a pas posée mais qui semble couler de source.
- J'imagine que par déformation professionnelle je suis sensible à l'art de la bijouterie. Un bijou est un objet d'ornement qui est plus que la somme de ses matériaux précieux ou de la sophistication des techniques qui ont abouti à sa conception. Les plus grands bijoux font l'objet d'une recherche et d'une composition en fonction de la personne à qui ils sont destinés et des messages qu'ils sont supposés faire passer. J'aime également les sculptures et particulièrement les bas-reliefs. Je trouve fascinant la manière dont les sculpteurs sont capables de s'adapter aux contraintes de la pierre et d'en dompter les formes. Ils enrichissent par le volume ce qui n'est supposé être qu'un dessin en deux-dimensions.
Les temples et palais du Reike offrent de superbes exemples, surtout depuis l'avènement de leur couple divin. Qu'on soit sensibles à la religion ou non, les oeuvres restent somptueuses. Je prend une pause le temps de profiter tant de la boisson que des mets proposés. Il faudrait encore de nombreux verres avant que je ne sois gagnée par l'ivresse. Des fois j'envie ceux et celles capables de se laisser gagner par les douceurs de l'alcool en quelques gorgées. Il y a quelques, lorsque les titans ravagèrent le monde, ca m'aurait aidée. Peut-être que mon interlocuteur souhaitera reprendre le fil de cette conversation ? Difficile de lire quoi que ce soit dans ces yeux sombres qui semblent perpétuellement me dévorer.
- Puisque vous avez passé votre chance de me poser des questions, vous ne voyez pas d'inconvenient à ce que je continue ?
Question toute rhétorique puisque je poursuis, une étincele malicieuse au fond du regard.
- Je suis curieuse, dites moi. Ca a déjà fonctionné avec beaucoup de partenaires le coup du vampire ?
Je me prépare à savourer sa réaction comme je savourerai un bon vin.
- Quel animal vous faites. Vous avez déjà envie de manger le dessert alors que les plats viennent seulement d'être servis ... et vous imaginez déjà la partie gagnée alors qu'elle est encore en jeu.
Est-ce que je peux lui en vouloir ? Non. Les intentions du jeune homme sont clairement affichées depuis le début et j'ai répondu favorablement à beaucoup de signaux jusque maintenant. Seuls les gens très entreprenants peuvent espérer arriver à leurs fins avec une inconnue rencontrée le matin même. Il a du juger que je n'étais pas le spécimen de fille le plus farouche, imaginé à juste titre que je n'étais pas totalement indifferente et a tenté l'estocade. Mais puisque je suis en mesure de lui montrer qu'il n'est pas le seul à pouvoir provoquer, j'ajoute.
- ... la seule information que ca me donne c'est que je vais devoir vous attacher si vous continuez, Aryan. Dans le doute.
Croyez-moi en tant que métallomancienne, je n'ai aucune difficulté à parvenir à ce résultat. Mais je lui réserverai la surprise ... Comme si rien de particulier ne venait de se passer, je reprend le fil de la conversation. Une douche fraiche si monsieur s'échauffait déjà après le dernier échange. Il n'y a pas de raison pour qu'Aryan soit le seul à s'amuser.
- Amusant. Vous avez de la curiosité pour les gens, même les plus ordinaires ...
Ce qui nous fait un autre point commun qui saute diablement aux yeux.
- ... mais en matière d'art ou de litterature, apprendre la vie et la sensibilité de l'auteur ne semble pas vous intéresser. C'est étrange. L'inspiration nait souvent des expériences personnelles marquantes de l'artiste. En plus de l'aider à forger un style propre. Ce sont des clefs de lecture qui aident à comprendre les symboles et la face cachée de certaines œuvres.
Je cligne des yeux, avant de reprendre, sur un ton de tranquille conversation. Répondant à une question qu'il n'a pas posée mais qui semble couler de source.
- J'imagine que par déformation professionnelle je suis sensible à l'art de la bijouterie. Un bijou est un objet d'ornement qui est plus que la somme de ses matériaux précieux ou de la sophistication des techniques qui ont abouti à sa conception. Les plus grands bijoux font l'objet d'une recherche et d'une composition en fonction de la personne à qui ils sont destinés et des messages qu'ils sont supposés faire passer. J'aime également les sculptures et particulièrement les bas-reliefs. Je trouve fascinant la manière dont les sculpteurs sont capables de s'adapter aux contraintes de la pierre et d'en dompter les formes. Ils enrichissent par le volume ce qui n'est supposé être qu'un dessin en deux-dimensions.
Les temples et palais du Reike offrent de superbes exemples, surtout depuis l'avènement de leur couple divin. Qu'on soit sensibles à la religion ou non, les oeuvres restent somptueuses. Je prend une pause le temps de profiter tant de la boisson que des mets proposés. Il faudrait encore de nombreux verres avant que je ne sois gagnée par l'ivresse. Des fois j'envie ceux et celles capables de se laisser gagner par les douceurs de l'alcool en quelques gorgées. Il y a quelques, lorsque les titans ravagèrent le monde, ca m'aurait aidée. Peut-être que mon interlocuteur souhaitera reprendre le fil de cette conversation ? Difficile de lire quoi que ce soit dans ces yeux sombres qui semblent perpétuellement me dévorer.
- Puisque vous avez passé votre chance de me poser des questions, vous ne voyez pas d'inconvenient à ce que je continue ?
Question toute rhétorique puisque je poursuis, une étincele malicieuse au fond du regard.
- Je suis curieuse, dites moi. Ca a déjà fonctionné avec beaucoup de partenaires le coup du vampire ?
Je me prépare à savourer sa réaction comme je savourerai un bon vin.
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