L'intelligence ne sauve pas d'une bête enragé. [FT Sans-nom]

Les complaintes de Rose sur comment se revoir sont totalement fondé et logique, une logique tellement simple qu’elle échappa à Draeidh. Premièrement, si elle ne sait ce qu’elle est, comment peut-elle se douter après tant d’années seules, que d’autres comme elles puissent exister. Ensuite, effectivement, comment se revoir s’il ne possède pas de maison et elle non plus, et que l’un comme l’autre vogue au grès de leurs envies ? Draiedh eu alors une idée simple, mais qui pourrait fonctionner.

Je sais ce qu’on peut faire pour se retrouver. Retrouvons-nous toutes les 4 pleines lunes en ces bois, cela nous laissera le temps de nous renseigner et de voir un peu plus le monde avant de se revoir, et on pourra ainsi profiter pleinement de nos discussions à nos retrouvailles. Sache que nous sommes proche de la ville de Mael, en l’empire du Reike… Ah mais tu ne sais sûrement rien de la géopolitique.

Draeidh se lance alors dans une explication rapide et simplifiée de l’état du monde des hommes, des frontières et de la topologie simple des alentours histoire de pouvoir revenir si besoin. Mais il se doute qu’avec son instinct elle retrouvera simplement le retour jusqu’ici si besoin.

Ainsi, on saura quand se revoir.

Enfin Draeidh rebondit sur ses dernières paroles qui lui font dire que l’homme peut vraiment être affreux face à l’inconnu. Avec une si longue vie, comment peut-on n’avoir eu à faire qu’à des êtres aussi laids ?I

Pour moi, c’est normal. C’est ma façon d’être, simplement. Je suis heureux de savoir que tu as pu partager un bonheur insouciant et délicat qui semble très différent de tes expériences passées. Mais je suis certains qu’il existe un grand nombre de personnes simplement bonnes dans ce monde et qu’il suffit avec le temps de savoir les distinguer.

Draeidh vient alors se blottir près de Rose, regardant le temps qui passe, répondre surement à Rose si elle lui pose alors des questions, et s’endort alors paisiblement proche du feu…

L'avenir

Pendant un moment, je l'écoute me parler de son monde et je lui pose quelques questions. Ce monde sans logique est très loin du mien. Il y a des humains détestent d'autres humains parce qu'ils sont nés ailleurs. Des humains qui n'agissent pas comme les autres, qui s'accrochent à ce qu'ils veulent faire parce qu'ils sont ici ou là, mais aucun n'apparait comme réellement en accord avec ce qu'il est dans le récit de Draeidh. Toujours, il me semble qu'ils sont très loin de ce que je connais moi. Encore plus loin que je le pensais, peut-être...

Puis il est question de montagne, de roche, de bois et de ville. Tout ça pour retrouver cet endroit à la quatrième pleine lune. ça me parait si court. J'acquiesce avec joie.

- La quatrième pleine lune, Ici !

ça lui plaira, je le sens, tout comme l'étreinte douce qu'il m'offre en venant se serrer contre moi. D'une voix paisible, je lui pose encore quelques questions sur sa magie, sur son monde, puis, sentant qu'il sombre petit à petit, je me tais et me contente de continuer à le caresser doucement. Il s'endort. Je le distingue à sa respiration, mais également à ce relâchement caractéristique on n'existe plus ni bien ni mal, ni jugement. Une détente de l'âme elle-même qui ose, l'espace de quelques instants, panser ses plaies et oublier la douleur qu'elle s'inflige.

Je reste ainsi un long moment, mais mes oreilles s'agite. Contrairement à lui, aucune langueur ni aucune réelle détente ne vient me bercer. Un humain au côté, et une ville non loin, c'est un moment plaisant mais pas un moment serein. Alors, finalement, je me glisse hors de ses bras, le laissant profiter du sommeil. Alentours, nulle créature ne viendra le déranger. Nul danger pour les heures à venir. Posant un ultime baiser sur ses lèvres, repue, je glisse à son oreilles des mots qu'il n'a surement pas entendu.

Quelle molle inexistence
Descend en pâle lueur
Et couvre la danse
de toutes tes douleurs.

Laisse moi dire merci
A tes yeux gris et calmes
Cette rêveuse harmonie
Nourrit la paix de l’âme.

Lorsqu'il sera réveillé, je serai déjà loin. Je plane, loin au dessus de la forêt, sans vraiment savoir ou je vais. Mais dans quatre Lunes, si je réussi à retrouver cette clairière, nous nous reverrons.

CENDRES