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    Malazach, le Porteur de Peine [fiche terminée] JvNj4PH
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    Malazach
    Malazach
    Messages : 27
    crédits : 466

    Info personnage
    Race: Ange
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Neutre mauvais
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t1280-malazach-le-porteur-de-peine-fiche-terminee
  • Sam 4 Fév - 13:42
    nom du personnage
    Race : Ange
    Sexe : Mâle
    Âge : 25 632 ans
    Métier : Cardinal Diviniste de la volonté des titans
    Taille & poids : 2m01, 82 kilos
    Alignement : Neutre Mauvais
    Faction : Nouvel Ordre
    Rang : C
    Religion : Diviniste
    Avatar : Sanguinius par disharmonia

    Pouvoirs et objets



    Pouvoirs :
    -Nécromancie P3
    -Nyctalopie (250)
    -Vol P1 (500)
    -Métamorphose (obsolète face aux croyants divinistes/ombre) (250)
    -Attaque mentale P1 (250)
    Reste : 2250

    Possessions :
    -Beaucoup trop de textes religieux.
    -Une couronne de laurier faite en argent.
    -Habits monacaux blancs.

    Description physique et mentale


    La pureté est bien trop souvent synonyme de beauté, aux yeux des mortels. Les corps et les esprits sains attirent l'œil et la sympathie au même titre que la flamme dansante d’une lanterne piège les insectes nocturnes. Ainsi, Malazach est beau parce qu’il semble pur. Sa peau, dépourvue de la moindre imperfection, est d’une blancheur immaculée, éclatante, si bien que, de son corps entier, semble émaner une lumière tantôt douce et chaleureuse, tantôt forte et brûlante. Sa silhouette est élancée sans paraître malingre, ses gestes sont précis, vifs, pleins d’une grâce semblant provenir du royaume des dieux plutôt que celui des hommes. En réalité, il serait aisé de deviner sa nature angélique, même sans la présence de ses grandes et larges ailes de plumes blanches, puisque tout, en lui, de son apparence incritiquable à sa douce voix de ténor incitant au calme à sa simple écoute, laisse présager un ascendant divin.
    Son visage, anguleux et triangulaire, n’est que le couronnement de cet indiscutable fait :
    Les signes de chaque tranche d’âge semblent se disputer le droit d’occuper ses traits. Les discrètes rides d’expression ornant les commissures de ses lèvres charnues ou sillonnant son large front laissent penser à un homme dans la trentaine, déjà fort d’une certaine expérience sans pour autant avoir été affaibli par l’écoulement du temps, tandis que l’épaisseur et la longueur de ses longs cheveux immaculés indique plutôt l’aube de la période adulte. Ses yeux verts, en amande, sont quant à eux habités par la sagesse du vénérable et trahissent ainsi, enfin, son âge véritable, tant élevé qu’il en devient inconcevable. Un regard insondable émane de ces deux perles aux couleurs de jades, certains y voient de la tristesse, d’autres y décèlent simplement une mélancolie que d’aucuns qualifieraient de naturelle, pour un individu ayant vu et vécu tant de choses. La vérité, hélas, est bien moins romantique : On ne trouve, dans le venin trop attirant de ces yeux parfaits, que ce que l’on espère y trouver…
    Puisque cette forme n’est qu’une farce. Un habile camouflage, né d’une étrange malédiction : L’unique cadeau d’un dieu à l’attention d’un serviteur ayant refusé de mourir. Malazach, en réalité, n’est ni un être d’une beauté à couper le souffle, ni d’une pureté exemplaire. C’est un monstre abominable, le fils prodigue du père de la nécromancie.

    Les premiers indices trahissant cette infâme vérité ne peuvent apparaître qu'aux yeux des égarés qui doutent de leur propres croyances. Ceux qui ne sont ni croyants, ni athée, simplement entre les deux. Sans la chaleur d'une véritable foi pour animer l'illusion divine, ses cheveux prennent la couleur de l'ébène, reflétant les ténèbres qui l'ont engendré. Les plumes de ses ailes deviennent grisâtres et leurs poids semblent commencer à peser sur sa silhouette, légèrement voutée. Sa peau trop claire est usée, abimée par des années passées à l'ombre d'un temple au milieu de la neige. Sa voix paraît brisée, éraillée et épuisée, comme si une maladie avait endommagé ses cordes vocales. Mais la force de sa résolution demeure parfaitement visible, au sein de ses yeux verts que même une foi défaillante ne peut changer. Seulement...Une fois débarrassé de l'illusion des grandes croyances...Ladite résolution parait animée d'intentions bien moins pures.

    Sa véritable apparence -que seuls les athées véritables peuvent voir-  est le parfait opposé du mirage qu’il est condamné à jeter aux yeux de tous les croyants : Ramassé sur lui-même, maigre au-delà de toute mesure, la peau grise, cadavérique, évoquant la maladie, mentale comme physique. Ses ailes noires sont aussi décharnées que lui. Des plumes ne cessent d’en tomber, un indice supplémentaire de son état physique désastreux. Ses mains ne sont guère plus que des serres tant elles ont été déformées, tordues par l’arthrite et l’humidité régnant dans les caveaux où il a officié pendant des millénaires entiers. Le perpétuel sourire traversant son visage à la peau desséchée est sardonique, cruel, et dévoile des dents taillées en pointe rendues jaunes par le sang qu’il boit pour se divertir. Ses pommettes hautes ne font qu’accentuer le creux de ses joues et échouent à donner la moindre noblesse à cette face cauchemardesque. Ses longs cheveux noirs et filasses évoquent les ténèbres dans lesquelles il aime tant se réfugier et…Ses yeux…
    Le vert jadis envoûtant de ces deux puits à folie s’est transformé en un bassin de poison au sein duquel nul être doué de raison ne devrait jamais se perdre. Ils sont ses ultimes repoussoirs. Les plus clairs indicateurs de sa véritable nature, puisque Malazach n’est un ange que de nom. La souffrance qu’on trouve dans son regard n’est pas la sienne, il l’a stockée, entreposée, à force de briser des esprits et des corps au cours d’innombrables millénaires. La douleur que l’ange déchu a causé s’est ainsi infiltrée dans ses pupilles pour venir côtoyer l’inépuisable folie qui y règne depuis toujours. De cet horrible mélange résulte un regard d’une inimaginable cruauté que même le plus impitoyable chef de guerre ne saurait encaisser sans ressentir ne serait-ce qu’une discrète gêne. Sa voix traînante, rendue nasillarde par un nez légèrement aplati, murmure plus qu’elle ne parle, promet, en fonction de son interlocuteur, supplices ou merveilles, prompt qu’il est à réaliser les premiers et à détruire les seconds pour son simple amusement.

    Car Malazach est avant tout un être au physique de ses idées.
    On pourrait croire, de primes abords, que son attitude à l’égard de certains mortels n’est pas complètement négative. Après tout, n'œuvre-t-il pas, au sein du nouvel ordre, dans l’unique but de guider tous les vrais fidèles sur la voie du salut? N’est-il pas le mieux placé pour parler de la gloire des êtres divins ayant abandonné ce monde? D’aucuns pourraient même penser que ceux qui partagent sa foi sont à l’abri de ses penchants plus…Obscurs.
    Seulement, Malazach ne croit pas aux dieux. Plus maintenant. La seule chose que son esprit malade est encore capable de vénérer n’est autre que sa propre personne et c’est pour cette raison qu’il consent à jouer le rôle d’un fanatique, au milieu du bestiaire exotique tenu par Seagan. Avec ses comparses du Nouvel Ordre, il n’entretient que des relations purement professionnelles, car son cœur est aussi sec qu’on peut l’imaginer. La nécromancie est la seule chose qui lui importe véritablement. La mort-vivante est donc, ironiquement, la raison de sa vie. Pour elle, son esprit pervers s’est petit-à-petit accoutumé à tous les sacrifices, à tel point que Malazach est devenu une sorte de prêtre de la mort, obnubilé à chaque instant par de nouveaux fantasques et atroces projets de créations dénaturées. L’art ne l’intéresse pas, l’histoire ne l’intéresse pas, la religion ne l’intéresse pas, tout ce qui nourrit l’esprit le laisse de marbre, puisque ses méninges sont de toutes façons, depuis longtemps, devenues imperméables à tout ce qui est sain.
    Un eugénisme maladif l’a rendu plus que réfractaire à l’idée que des anges de sang pur souillent leur corps en se mélangeant à la plèbe mortelle, si bien que sa propre race est désormais celle qu’il hait le plus, puisqu’il l’imagine condamnée à un avilissement pourtant bien bénin par rapport au sien.
    Sa malédiction l’a donc, simplement, forcé à se mélanger aux mortels du Nouvel Ordre pour obtenir, à la fois, tranquillité et vénération, deux ingrédients nécessaires à la poursuite de ses œuvres nécrotiques. Ses talents de manipulations, couplés à son esprit aiguisé, lui ont permis d’apprendre -sans y croire un instant- chacun des textes, des chants et des récits ayant trait au Divinisme et c’est avec une ferveur inégalable qu’il est désormais capable de prêcher tel le plus fanatique des hommes de foi. Sympathique, compatissant, il peut l’être avec ceux de son culte, mais toujours à dessein, jamais gratuitement. Ce n’est pas dans sa nature et ne le sera jamais.
    Au final, Malazach n’est qu’un monstre aux airs de héros que seul l'athéisme semble capable de démasquer. Un loup solitaire, déguisé en berger, menant en souriant un troupeau de plus en plus garni au bord du précipice.



    Histoire



    L’Éveil
    Je suis né parfait. Comme tous mes frères et sœurs défunts, j’étais déjà maître de mes pensées et de mes actes, totalement conscient du monde qui m’entourait, à l’instant où mes paupières se sont ouvertes pour la première fois. Il n’y eut -pour m’accueillir- ni célébrations, ni félicitations, pas même le moindre sourire, puisque j’étais le fils d’un dieu. Les joies de la naissance sont réservées aux mortels : ils voient en la procréation un moyen de prolonger leur lignée, de continuer à vivre au travers de leurs enfants une fois leurs carcasses enterrées ou incinérées. Ils célèbrent les naissances parce qu’ils en ont la possibilité, parce qu’un enfant n’est pas une obligation mais une éventualité.
    Les Anges ne sont pas accueillis de la même manière. Un dieu ne crée la vie que parce qu’il le doit, sans quoi il ne serait pas un dieu, guère plus qu’un géant colérique. Aucun Ange n’a jamais été bercé par les bras aimants d’une mère. Aucun de nos fronts parfaits n’a reçu le baiser d’un père aux yeux brillants de larmes. Je suis né debout, habillé, fort et intelligent, parfaitement prêt à remplir mon rôle de serviteur de dieu, puisque tel était l’unique but de ma morne mise au monde. Je ne porte aucun amour particulier pour ces souvenirs, puisqu’ils ne sont rien de plus, selon moi, que les composants d’un minuscule addendum d’une histoire qui n’est même pas la mienne, cependant…A l’inverse de bien d’autres, le passage du temps ne semble avoir aucune emprise sur eux. Ils demeurent, aussi net qu’à la première heure, là. Pour me rappeler à quel point nos créateurs sont des êtres aussi puissants qu’égoïstes.

    Je me souviens avoir choisi un nom. C’était là l’un de nos seuls droits, à cette époque. Il était en bas-parlé, puisque j’ai toujours adoré la sonorité de cette langue et l’inconfort qu’elle provoque chez les faibles d’esprit. Ce nom : “Sorince”, pouvait se traduire par “Venin”, en commun. Une référence fort peu subtile à la couleur de jade de mes yeux, que mes cousins et frères ne goûtaient, manifestement, guère. Ils choisirent de me nommer, à la place “Malazach” soit “porteur de peine” et, hélas, il semblerait que le poids du nombre ait fait pencher la balance en faveur du nom qu’on m’avait choisi plutôt que celui qui me seyait le plus. J’imagine que l’un des fils du Faucheur se devait d’afficher -avec le moins de subtilité possible- un aspect sinistre inhérent à ses fonctions, même dans son propre nom. Ainsi devins-je le porteur de peine, au service du dieu de la nécromancie. Et ainsi mon travail débuta.

    Je remercie mon esprit d’avoir rendu brouillon les souvenirs de ces cent cinquante siècles de servage au nom des titans car j’ai vu ce que la remembrance exacte de cette période pouvait causer, aux esprits les plus éclairés. J’ai vu Sylas le Premier Né s’ouvrir la gorge avec les morceaux brisés de sa propre dague, après la fin de la guerre. Je l’ai entendu, avant cela, répéter aux quelques survivants de notre détachement, à quel point nous étions ignorants, à quel point nous aurions dû pleurer avec lui sur ce qui venait d’être perdu à tout jamais. Comme tous les autres, je l’ai regardé mourir sans esquisser un geste pour l’en empêcher. Nous ne sommes pas une race aimante et nous ne l’étions pas plus, il y a cinq millénaires.

    C’est la guerre qui a changé ma façon de percevoir le temps. Avant elle, tout n’était que travail et obéissance. Je comprenais la notion de libre arbitre, puisque j’avais été créé pour tout comprendre, seulement, je n’en éprouvais pas -encore- le moindre intérêt, si bien que chaque jours se ressemblaient, à tel point que je ne saurais dire exactement ce qui s’est passé il y a quinze mille ou vingt mille ans, si ce n’est que j’étais là, en observation. En contemplation. Silencieux. Docile. Le parfait serviteur.
    Mais la guerre a changé cela. Lorsque nos créateurs ont vu la plupart de leurs jouets se retourner contre eux, nous, qui étions si parfaits, sommes devenus leurs armes.
    Je me souviens de flots d’anges aux yeux débordant de juste colère, tombant du ciel, ailes toutes déployées, pour punir les inconscients à l’origine de ce désordre blasphématoire. Je me souviens avoir éprouvé, pour la première fois, de la satisfaction personnelle, en admirant, du haut d’une colline, l’une de mes chimères cadavériques repousser une division de fiers soldats elfes jusqu’au creux d’une caverne où les attendaient mes bien-aimées goules. C’était magnifique. Un divin bain de sang. Pour moi, le fils de X’ora-th, Père de la nécromancie et des liches, il n’existait pas de plus bel ouvrage. Jamais, durant ma longue vie, je n’ai éprouvé tant d’amour. Pour mes créations. Pour mon travail. Pour moi-même. Et pour cette mort qui avait rythmé mon existence pendant d’innombrables siècles et qui, désormais, venait s’emparer des âmes mortelles par milliers.

    Cette guerre aurait dû être notre consécration. Le début d’une prise de conscience divine, au cours de laquelle nos géniteurs auraient enfin compris que la création erratique et capricieuse n’avait pas le moindre intérêt pour des êtres tels qu’eux. Que seule la destruction pouvait leur convenir.
    Mais nous avons perdu. Les Parfaits n’étaient pas assez nombreux et les flots de mortels nous ont emportés. Nous nous sommes noyés dans un océan d’imperfection et, pour nous punir, les dieux se sont éclipsés avec ce qui nous restait de gloire et de fierté.
    Il me serait aisé de prétendre que les survivants des armées angéliques se sont rassemblés pour réfléchir à un plan à tête posée, unis par les souvenirs qu’ils avaient partagé d’avant la chute et tout ce qu’elle impliquait. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Du moins, pas pour moi. Certains se sont jetés du haut de hauteurs mortelles à l’instant où la défaite s’est avérée inévitable, d’autres en ont profité pour immédiatement embrasser une liberté qu’ils attendaient -secrètement- depuis longtemps. Certains sont même passés à l’ennemi, pour presqu’immédiatement se mettre à singer les vies obscènes et hédonistes des imparfaits, allant parfois jusqu’à commettre l’inévitable et impardonnable blasphème du métissage, souillant leur sang jadis immaculé en le mélangeant à celui d’êtres nés faibles, sous prétexte que l’imperfection était ressortie vainqueur de cette guerre.
    Pour ma part, je me suis simplement retiré. Maintenir une fidélité sans borne à une cause perdue d’avance ne m’intéressait nullement. Qui plus est, la guerre m’avait tant et si bien marqué agréablement que mes souvenirs de serviteur me paraissaient d’une fadeur révoltante, aussi m’éclipsais-je dans la nature, loin de la folie des hommes et des dieux, pour observer ce monde évoluer sans ses créateurs, impatient de voir quelle place je pourrais occuper dans cette nouvelle ère.

    L'Errance
    Je ne suis pas de ceux qui changent facilement. Tout mon être n’a été façonné que dans un seul et unique but : exploiter la mort, et c’est un fait que je n’ai jamais, contrairement à beaucoup de mes semblables, cherché à changer. Comme dit, d’innombrables anges, une fois débarrassés du joug des titans, ont souhaité prouver au monde et à eux-même qu’ils étaient tellement plus que la création de leurs dieux en s’adonnant à l’art, les soins, la guerre ou, pire, l’amour. Je n’ai jamais été comme eux. Mon origine et mon don sont et resteront indissociables, nier ce fait serait d’une hypocrite stupidité. Aussi, durant mes innombrables années d’errances d’après-guerre, ne rêvais-je jamais que d’une seule et unique chose : me remettre à mon art. Ce rêve me maintint en vie malgré la difficulté de ma nouvelle existence, puisque j’étais, comme tous ceux de mon sang, haït par la très grande majorité des mortels, encore marqués et galvanisés par cette guerre qu’ils avaient emporté. Je l’avoue, j’ai subi bien des humiliations et, plus d’une fois, j’ai dû dormir, en cachette, dans le foin d’une grange, au milieu de bêlements d’animaux à peine moins évolués que leurs maîtres. Mais l’inhumanité avec laquelle ils me traitaient ne m’affaiblissait point, au contraire, elle me renforçait, me rassurait. Je serais mort de honte si ils m’avaient accueilli à bras ouvert pour m’offrir une place près du feu. Si un seul d’entre-eux s’était risqué à me reconnaître comme l’un de leur semblable, sitôt la guerre terminée, peut-être aurais-je partagé le sort des plus désespérés. Mais ce n’était pas le cas. On me rejetait, me frappait et, par pur instinct de conservation, jamais, ô grand jamais, je ne cédais à la facilité de la riposte vengeresse. La douleur que j'éprouvais, chaque jours passés dehors, à subir la morsure du froid, de la pluie ou du soleil, je me sentais devenir plus fort. Ma détermination se nourrissait de ma solitude et de ma douleur. Je devais vivre, ne serait-ce que pour un jour voir les fragiles enveloppes de mes détracteurs s'éroder au fil du temps, et c'est exactement ce qui se passa. Un siècle durant, je persistais à jouer le rôle de cette créature ailée, isolée, impuissante et errante, dissimulant mon don à la vue des autres et rêvant chaque nuit du moment où je pourrais enfin le révéler une nouvelle fois au monde.
    Aux yeux des races faibles, un siècle peut paraître si…long. C'est une véritable éternité pour des hybrides et l'équivalent de deux ou trois générations pour les hommes. Les elfes, de par leur naturelle longévité, peuvent avoir une vague idée de ce que ce temps représente pour les anges au sang pur : un grain de poussière, tombant dans un sablier de la taille d'un pays. Voilà ce qu'était un siècle, pour nous, jadis. Voilà ce que je pensais, jadis. Mais, alors que les mauvais traitements s'enchaînaient, que je m'enfonçais, toujours plus loin dans les terres reculées pour échapper à la vengeance que les pères, dans leurs fourberies, avaient transmis aux fils, et que je sentais, chaque soirs, des douleurs chroniques dévorer l'intérieur de mon corps avec la voracité d'une hyène…mon point de vue, sur l'écoulement du temps, changea radicalement.
    Bien des fois, je dû repousser les douces caresses d'une folie chargée d'hallucinations cauchemardesques, pourtant plus douces et chaleureuses que ma vie réelle. Mais la souffrance, encore une fois, me maintint sur le droit chemin.
    Aux termes de ce siècle d'errance, je vivais tel le plus reclus des animaux. Tout au fond d'une grotte, dans les terres du nord, mâchant la neige amoncelée à l'entrée de mon refuge pour endormir la douleur causée par l'infection de ma bouche, m'emmitouflant dans la peau d'un ours que j'avais dû massacrer dans son sommeil et rêvant fiévreusement de temps meilleurs.

    Un Premier Sanctuaire
    Le déclic vint lorsque je décidais, à l'aube d'un printemps, de ranimer le squelette de l'ours précédemment dépecé pour qu'il m'aide à chasser.
    Le sort en lui-même était grossier, bâclé, proche de celui d'un débutant, puisque l'absence de pratique me rapprochait en effet du niveau honteux de néophyte. Pourtant, à l'instant où les os et les tendons dénudés de la bête morte se mirent à se mouvoir, j'en éprouvais une fierté proche, j'imagine, de celle d'un homme posant pour la première fois ses yeux sur un nourrisson issu de sa semence.
    Ainsi, mon seul et unique vœu se réalisait enfin : je pouvais de nouveau user de mon don sans craindre une immédiate annihilation. J'avais trouvé un refuge. Un endroit assez reculé pour que ces indécrottables revanchards de mortels me laissent vaquer à mes occupations. Soudain, toute la crainte, la tension, la douleur de mon siècle d'errance disparurent, chassés par cette perspective de renouveau. Des souvenirs fugaces traversèrent mon esprit. Ma mémoire se déverrouilla pour me rappeler tout ce que j'avais pu faire, pendant la guerre. Tout ce que j'avais créé, de mes propres mains.
    Sur le dos de l'ours squelettique, je m'extirpais de mon refuge, bien décidé à revenir pour le transformer en sanctuaire.
    Mes premières victimes bramèrent pitoyablement avant de mourir écrasés sous le poids des ossements réanimés. Je chargeais le corps du cerf et de sa biche sur ma monture, déchargeais le tout dans mon humide demeure puis repartais à la chasse. Je n'avais pas besoin de dormir. J'avais l'impression de n'avoir fait que ça, pendant cent ans. Je m'emparais également, de la même manière, des carcasses de trois loups des glaces, d'un sanglier et d'un autre cerf. Puis, enfin, je rentrais.
    Avec un os aiguisé, je m'improvisais une aiguille à coudre. Je concevais un fil grossier à l'aide de boyaux séchés. Puis, je me mettais, à créer un nouveau cauchemar.
    Je n'ai pas la moindre idée du nombre de nuits que j'ai passé, au bord de la folie, à tailler et coudre chairs et ligaments. Mais la chose qui s'extirpa finalement de mon antre, à la fin de ces innombrables heures de travail acharné, hurlait sans discontinuer au travers de trois gueules différentes, et la trentaine de pattes désarticulées qui grouillaient sous sa carcasse boursouflée émettaient des craquements si dénaturés qu'il m'arrive parfois d'en rêver encore, la nuit.
    J'ai créé bien pire, depuis, mais cette…chose. Cet hideux bubon de chairs, de crocs et de haine que je relâchais cette nuit-là dans la lande enneigée me paraissait, à l'époque, fait de diamant pur.

    J'avais repéré un petit village, perdu au creux d'une chaîne de montagne, à une cinquantaine de lieues de mon sanctuaire. Les habitants y survivaient plus qu'ils n'y vivaient grâce à la pêche, principalement. Leur mode de vie précaire les avait rendus fiers, robustes et confiants. Mais si isolés. Si irrémédiablement loin de tout.
    Ceux qui ne sont pas morts lors de l'attaque de ma bête l'ont amèrement regretté, par la suite, puisque la faim qui dévorait les entrailles monstrueuses de ma création l’a forcée à dévorer chacun d’eux avec une extrême application. Qu’ils soient vivants ou morts.

    Une fois débarrassé de mes bruyants voisins, je m’appliquais à établir mon nouveau sanctuaire sur les restes branlants de ce qui avait été leur domaine. Les cadavres en piteux état des anciens résidents m’aidèrent à réparer la bicoque possédant la plus grande cave, pour que mes plus belles futures créations puissent s’y réfugier, le jour. La reconstruction dura quelques semaines. Et les expériences que je décidais de mener, une fois ce premier travail terminé, s’étendirent sur une paire de décennies. Durant ces dernières, j’appris à renouer avec mes anciennes habitudes. Ma position géographique aidant, mon réapprentissage pu se faire sans être troublé par la folie des mortels. Je m’exerçais sur les carcasses des animaux que mes esclaves morts-vivants ramenaient, et parfois sur quelques voyageurs imprudents qui ne tardaient pas à rejoindre les rangs de mes sous-fifres. L’esprit entièrement tourné vers mon art, j’oubliais tout le reste. Je n’étais plus l’un des derniers représentants d’une race trop pure pour ce monde, seulement un nécromant. N’ayant pas besoin de me nourrir ou de dormir, mes journées entières pouvaient rester dédiées à la confection de chimères cadavériques, bien souvent trop instables pour demeurer animées plus de quelques minutes. Cette attitude obsessionnelle entraîna bien entendu quelques…Effets secondaires. Ma peau prit une teinte irrémédiablement maladive, mes doigts, usés par le froid et l'humidité, virent leurs articulations se raidirent horriblement. Ma vue s’habitua tant à l’obscurité des profondeurs que la moindre lumière suffisait à la troubler pendant de longues heures. Même les plumes de mes ailes, jadis aussi immaculées que les cieux dont elles étaient issues, prirent une teinte sombre. Mon ossature s’adapta à ma position courbée, m’arrachant de nouvelles douleurs chroniques sans parvenir à me détourner de mon objectif.
    J’aurais pu continuer indéfiniment de cette manière, je pense. Chaque jour m’apportait son lot de satisfactions et de découvertes sur la mort-vivante, mais aussi au sujet du fonctionnement des organes, des muscles et du système veineux des êtres mortels.
    Seulement un village déchu débordant de morts-vivants et de chimères étranges, aussi perdu soit-il, finit invariablement par attirer la convoitise des curieux comme des vengeurs.

    Ils vinrent un matin, sur le dos de leurs montures caparaçonnées, annonçant leur arrivée et la fin de ma tranquillité en hurlant à plein poumons. Peut-être était-ce des aventuriers, ou bien les soldats d’élites d’une armée quelconque…Je ne saurais le dire. Toujours est-il qu’ils balayèrent tout mon travail en moins d’une journée. Mon sanctuaire fut incendié. Mes créatures chassées et détruites. Je m’enfuyais avant la fin, empruntant un tunnel de secours que j’avais, avec une sagesse certaine, fait creuser à mon arrivée. Les flammes dévoraient mon ancien domaine avant même que je n’ai le temps de retrouver la surface. Trop accablé pour même pleurer la perte de mon ouvrage, j’abandonnais ces lieux sans chercher vengeance et usait de mes ailes pour mettre de la distance entre moi et mes traqueurs, conscient de mon impuissance, privé de corps réanimés.

    L'Abandon
    Cette nouvelle fuite, pourtant bien moins longue que la précédente, me causa énormément de peine. J’avais, en effet, pu entrevoir et même goûter ce qui s’apparentait, selon moi, à la félicité. De nouveau privé du droit d’exercer ce pouvoir que je sentais grandir en mon sein me rongeait de l’intérieur. Je fuyais vers de nouvelles contrées, voyageant à pied une fois sûr d’avoir échappé aux vengeurs inopinés du village déchu. Les jours passèrent. Les semaines. Puis les mois. La neige sous mes pieds se changea en boue. Le ciel blanc, aux nuages chargés de neige, devint bleu. La morsure du vent se fit plus supportable. Je quittais les terres du Nord pour partir à l’Ouest et découvrir un océan. Alors, tandis que je me mettais à longer la côte, la boue devint sable, la chaleur se fit étouffante et j’éprouvais, pour la première fois en un siècle, la désagréable morsure du soleil trônant au-dessus de cet horrible pays qu’est le Reike. De tous, ce désert reste -de très loin- le plus insupportable. Il est bien regrettable qu’un peuple aussi belliqueux que celui de l’Empire doive vivre en pareil lieu car, pour être honnête, j’ai toujours apprécié chez eux cette stupide et obsessionnelle volonté de guerroyer contre tout et n’importe quoi. La pile de corps ayant servi d’escaliers à l’ascension de ses suzerains, à travers les âges, doit bien faire l’envergure d’une cité, et pourtant ils continuent, inlassablement, à se battre, à s’entretuer, au nom du pouvoir, du sang, des richesses, ou de l’honneur.
    Telle est l’âme des mortelles. Ardente. Destructrice. Et cannibale.

    Ma traversée du désert fut donc aussi rapide que possible. L’idée de tomber nez-à-nez avec une quelconque tribus belliqueuse ne me plaisant guère, je décidais plutôt de m’envoler pour traverser la mer intérieure aussi vite que possible et atterrir de l’autre côté, sur les terres -encore riches- de la désormais défunte Shoumeï.
    Là-bas, je m’aménageais un nouveau repaire reculé, souterrain, au sein des Rocheuses et entreprenais de reprendre mon office, plus discrètement cette fois. Exactement comme à l'époque des Terres du Nord, je dissimulais mon sanctuaire au fond d'une grotte, n'en sortant que pour collecter matière première animale et informations, espérant qu'en adoptant une attitude plus humble, je passerais plus…inaperçu.
    Et de fait, cette hypothèse s'avéra exacte. Pendant un temps du moins.
    Le temps repris son cours. Les décennies puis les siècles passèrent. Durant cette période, outre la nécromancie, je m'adonnais également à l'art de la métamorphose, principalement pour cacher mes ailes et, ainsi, pouvoir échanger avec les badauds des villes et villages avoisinantes sans risquer le bûcher. Mais j'appris plus tard que cette crainte était pour le moins infondée dans cette région du monde, puisqu'une maladie parfaitement inattendue s'était développée dans l'esprit des Shoumeïens, après la guerre :
    Ils étaient devenus croyants.

    La Sainte Maladie
    Bien peu disposent du privilège de se souvenir de ce qu'était Shoumeï avant le grand schisme ayant séparé le culte des ombres et celui du Divinisme. Moi-même, je peine à remonter aussi loin dans ma mémoire pour entrevoir tout ce qui fut jadis. Mais je me souviens bien du visage de cette jeune femme, aux grands yeux bleus bordés de larmes, lorsqu'elle me croisa au détour d'une ruelle de sa bourgade et que ses jambes cèdent sous elle.
    "-Vous êtes un ange." S'était ébaubie la mortelle, en se signant trois fois avant de réciter le nom de chacun des titans avec passion.
    Surpris, agité, j'avais balayé les environs du regard et découvert que d'autres fanatiques observaient la scène en affichant le même air transporté que la trouble-fête. J'avais pris soin d'arborer le visage et le corps d'un homme dans la cinquantaine, marqué par les années et souffrant d'embonpoint. Je savais, en scrutant mon reflet sur le verre sale des fenêtres environnantes, que le sort demeurait ainsi.
    Et pourtant. Pourtant chacun d'eux me voyaient comme ce que j'étais vraiment. La créature des titans. Le fils d'un de ces dieux qu'ils vénéraient tant.
    Mon repli se fit dans la précipitation. Je déployais mes ailes et m'envolais jusqu'à mon sanctuaire, terrifié à l'idée que l'on puisse de nouveau me traquer. Je me refugiais tout au fond de ma grotte, bien décidé à ne plus en sortir avant que cette génération meurt. Les décennies passèrent.

    Et puis un jour, une silhouette voûtée se présenta à l'entrée de ma demeure. Mes goules se jetèrent sur elle, mais je les repoussai, je leur interdis de mordre avant que je ne puisse parler avec cette courageuse et mystérieuse entité.
    Lorsque ses doigts raidis par l'arthrose parvinrent à tirer faiblement sa capuche pour découvrir son visage parcheminé, enlaidi par une vie bien trop longue pour une enveloppe aussi frêle, mon esprit supérieur parvint immédiatement à associer ses yeux dévorés par la cataracte à ceux d'un bleu océan qu'elle avait jadis eu, plus jeune. Cette vieille femme était la source de mon repli. Celle qui avait su percer au travers de mes sorts pour voir ce que je cachais à tous.
    "-Vous êtes là. Vous êtes toujours là. Vous ne nous avez jamais quittés." Déclara-t-elle, la voix aussi vibrante qu'au premier jour.
    Je devais le savoir. Je devais comprendre. Je n'avais jamais été un spécialiste du contrôle mental. Mes tentatives de suggestions sont trop frontales et elles endommagent systématiquement l'esprit des êtres vivants tombant sous mon emprise si bien que je ne l'utilisais, en général, que sur mes créations déjà mortes.
    Mais pas cette fois.

    Ce fut un viol de l'esprit. Je saccageai les fragiles barrières de sa pensée, rendues faibles par la vieillesse et le fanatisme, puis plantai mon emprise dans son cortex cérébral. L'ordre vint de ma bouche et raisonna dans son crâne longuement :
    "-Dis-moi ce que tu vois."
    Et elle s'exécuta, trop contente de livrer au fils de ceux qu'elle vénérait tout ce qu'il désirait. Sa voix tremblotante s'efforçant de me décrire non pas ce que je suis, mais ce que j'avais été : l'ange aux ailes immaculées, le plus parfait représentant d'une race pourtant elle-même parfaite. Cette simple perspective me déclencha une nausée de tous les diables. J'étais -et suis toujours- fier de ma nouvelle apparence, elle représentait parfaitement mon art et mon unique office.  L'ancienne n'était que l'enveloppe d'un soldat sans but ni identité.
    Lorsque je retirais mon emprise de l'esprit de la vieille, écœuré mais satisfait d'avoir résolu une partie de ce mystère, son cœur fragile lâcha et elle mourut à mes pieds.
    Mes créations la dévorèrent aussitôt.

    Je ne mis pas longtemps à comprendre d'où cette nouvelle farce pouvait bien venir. A peine une décennie. Que ça soit de la part de mon propre père ou d'un autre titan, j'étais la victime d'une malédiction aussi cynique qu'astucieuse, me condamnant à révéler au grand jour ma nature à ceux qui, comme cette défunte et anonyme vieillarde, croyaient aux titans. Les athées ne semblaient pas affectés par cette farce, mais en Shoumeï, à cette époque, ces derniers n'étaient clairement pas en sous-nombre. Je comprenais les motivations derrière l'étrange sort : il m'assurait la tranquillité au milieu des Divinistes et une vie de fuites et de traques parmi les réalistes, puisque mon apparence réelle n'avait rien d'engageante.  Plus tard, je serais amené à découvrir que l'illusion touchait également les cultistes des ombres ou même ceux qui doutaient simplement de leur foi, mais qu'elle restait obsolète en présence des adeptes du Shierak, trop occupés à vénérer le sang des dragons pour penser aux titans. A cet instant, cependant, je ne savais qu’une chose : Les croyances des divinistes, mêlées à mon apparence d’antan, me promettaient un avenir moins reclus que ce que je m’imaginais jusqu’alors. En résumé : Si je souhaitais poursuivre mes expériences dans le calme, j’avais tout intérêt à répandre la sainte (et fausse) parole divine, parmi ces naïves brebis.

    Ce simple fait déversa en moi une confusion certaine. Je n’aimais guère l’idée de me mêler aux humains, mais celle de les duper en jouant sur leurs croyances pour m’attirer une part de vénération avait quelque chose de séduisant. Il n’était, à cette époque, pas encore question de guerre religieuse, seulement de vénération et d’expansion, en Shoumeï. Le parfait refuge pour un fils de titan, mais un piège mortel pour un nécromancien passionné. Hélas, j’étais les deux. Quand bien même je possédais quelque chose qui finissait toujours par manquer aux mortels : Du temps.
    En outre - si j’aimais toujours autant la pratiquer - il me semblait évident que la nécromancie, après plusieurs siècles d’études, n’avait -pour l’heure- plus rien à me cacher. Je maîtrisais chaque sorts de réanimation à la perfection et pouvais réciter de mémoire les étapes nécessaires à la confection d’une goule. Mon existence de reclus m’interdisait l’accès à plus de moyens pour accomplir plus que ce que j’avais déjà fait et cela commençait à devenir frustrant.
    Aussi acceptais-je le fardeau de ma malédiction et empruntais la voie du divinisme.

    L'Illumination
    L’objectif était simple : me mêler aux agneaux pour tirer mon épingle du jeu. M’approprier un certain confort, puis reprendre mes expériences une fois à l’abri derrière un mur de doux mensonges pour mortels. Pour cela, je me devais de connaître chaque texte religieux sur le bout des doigts tout en soignant mes quelques apparitions publiques à venir. Si je n’étais point de la famille de ceux qui appréciaient la compagnie des imparfaits, mes siècles d’errance et d’observation m’avaient permis de me faire une idée de comment se déroulaient leurs interactions. Elles semblaient toutes d’une trivialité abrutissante pour un être comme moi, bien sûr, mais celles qui tournaient autour de la religion me paraissaient si grotesque que je soupçonnais les pratiquants de folie pure et simple. Des millénaires plus tard, j'avoue avoir quelque peu changé d'avis, même si le fondement de ma pensée demeure : oui, les humbles pratiquants sont frappés de psychose. Ils vénèrent des êtres lointains ne nourrissant que haine et mépris envers leurs anciennes créations. Mais les hommes de foi hauts placés… ceux qui usent d'une soi-disant "sainte parole" pour s'emparer de richesses et de pouvoirs…
    Ce sont des génies. Je sais que certains croient à tout ça, bien sûr. Qu'ils pensent réellement que les dieux se montreront cléments envers eux, à leur retour, sous prétexte que ces imbéciles se signaient chaque soirs avant d'aller dormir…mais je crois que ce n'est qu'une ruse de l'esprit. Un très astucieux mécanisme inconscient, permettant aux plus hauts placés des hommes de foi de continuer à prêcher et à embrigader de nouvelles âmes aussi malades que naïves, malgré l'aspect profondément humiliant et grotesque de leur démarche.
    Qui, à part un être aussi cynique que moi-même, pourrait en effet accepter de participer à une telle divine comédie en toute conscience? Les mortels ont une vie trop courte pour qu'ils consentent à voir leur propre mensonge. La sagesse ne leur vient souvent qu'à l'aube de la mort. Et avant que cette sagesse ne vienne, parfois, ils écrivent des livres de foi.

    Alors que les conflits entre un culte des ombres naissant et un divinisme bien installé commençaient à peine à agiter la future défunte Shoumeï, je dédiais mon existence à l'étude du plus grand mensonge que cette terre ait connu. La religion devint une sorte de passion coupable. Un amas de sottises si fourni qu'il se faisait passionnant. Je ne sais combien de temps j'ai passé à l'étudier avant d'oser tenter une approche frontale, mais lorsqu'enfin, cet instant se présenta, une sensation aussi étrange que l'excitation s'empara de moi.

    A cet instant, mon plan se devait de se dérouler sans accrocs ni excès d'éclat. Je jetai tout d'abord mon dévolu sur une paroisse, gérée par un prêtre supérieur particulièrement retors. L'un de ces hommes qui usait du pouvoir conféré par son statut pour assouvir toutes sortes de fantasmes et pulsions qui ne peuvent qu'encourager à l'athéisme le plus dévoué. L'endroit se devait également d'être à la fois reculé et pauvre, deux choses fort peu difficiles à dénicher, après une guerre. Une fois l'emplacement marqué, j'attendais l'arrivée d'un de ces innombrables jours saints…pour faire irruption dans l'église du menteur, et interrompre son discours.

    "-Gardez-vous des faux prophètes." Récitais-je alors. "Qui viennent à vous, en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups féroces, animés d'appétits barbares."

    Pas un seul de ces mots n'étaient de mon cru. Je les avais tous empruntés à un voyageur sans le sou, croisé au détour d'un chemin de campagne, aussi maigre que pitoyable, qui m'avait -avant de mourir- tendu un amas de gribouillis grandiloquents que, dans ma soif honteuse de connaissance théologique, j'avais lu et appris d'une traite après avoir admis que les mots d'un fou, ainsi couchés sur le papier, ne pouvaient qu'avoir du succès dans un pays gouverné par la folie divine.
    Un pari fort peu risqué qui m'apporta énormément.
    Tous me fixaient avec un mélange de fascination et de terreur alors que je m'avançais jusqu'à l'estrade du menteur. Ses gardes croisèrent leurs hallebarde face à lui, m'interdisant l'accès. Pendant un court instant, la crainte de me trouver face à d'autres comédiens partageant ma non-croyance me vint en tête…et puis je les vis trembler. Hésiter.
    Alors ma diatribe continua.
    Et à la fin de la journée, les villageois révoltés, galvanisés par les paroles d'un "vrai serviteur des dieux", pendirent à un arbre le menteur.
    Et je prenais sa place à la tête de la paroisse.

    Il m'est, encore aujourd'hui, impossible de croire qu'absolument tous les êtres présents ce jour-là étaient de fervents croyants. D'expérience, je sais que certaines âmes naissent tout simplement trop clairvoyantes, frappées d'une intelligence si vive que les mensonges divins ne peuvent espérer les atteindre. A l'époque, j'étais encore frappé d’un excès de confiance propre aux immortel, ainsi m'étais-je présenté sans sort de métamorphose, sûr d'avoir trouvé un moyen d'utiliser une malédiction à mon avantage. Ce qui implique que, dans cette église, ce jour-ci, au moins un athée m'a vu, sous ma vraie forme, pousser les portes de l'église et commencer mon récital. Au moins un être est resté parfaitement insensible à ma malédiction et a pu voir ce que j'étais vraiment, dès mon premier pas dans l'église, et il a choisi de se taire. A choisi de m'écouter, comme les autres. Il ou elle a vu un monstre susurrer ses mensonges à l'oreille de leurs voisins pour les transformer en meurtrier.
    Et cet être à choisi de ne jamais rien dire.
    Voilà bien tout ce que les mortels valent.

    Ainsi devins-je l'évêque immortel de la paroisse sobrement prénommée “Saint Hyeronimus”. Une usurpation totale, qui n’avait strictement rien de coutumière en terre sainte. Cependant, à part ses propres habitants, personne ne s’intéressait à ce lieu insignifiant, si bien que mon installation se fit dans l’indifférence totale des hautes instances reliées aux différentes églises. Des années passèrent, durant lesquelles je m’efforçais de m’imprégner des habitudes mortelles. Je mangeais. Buvais. Riais même avec quelques éphémères, tout en m’enfermant dans un rôle d’illuminé qui, semblait-il, restait convainquant en toutes circonstances.
    Le temps s’écoula. Lentement. Plus lentement encore qu’à l’époque où j’arpentais les routes, sans but ni domicile, puisque la cage dorée au sein de laquelle je m’étais jeté me demandait chaque jours des efforts de compréhension et de bonté m’étant parfaitement contre-nature. Repoussant mes envies d’étudier mon art éternel, je me plongeais complètement dans mon rôle de saint vivant, descendu des cieux pour veiller sur une paroisse d’imbéciles trop crédules, jusqu’à ce qu’enfin mon histoire commence à se répandre parmi les fidèles hors de la ville.
    Deux ou trois générations après mon usurpation, un envoyé de Benedictus se présenta à l’entrée de ma Paroisse, qui avait vu sa population et sa taille tripler sous mes “sages conseils”. Le messager -un paladin à l’armure scintillante- était porteur d’une missive scellée m’étant directement adressée. “Le Juste” -puisque tel était mon pseudonyme de l’époque- était invité à rejoindre au plus vite Benedictus pour -enfin- être reconnu comme un fervent serviteur des dieux de ce monde et des autres.
    Je refusais, évidemment, puisque le personnage que je jouais à cet instant se devait d’être à la fois humble et soucieux de l’existence de chacun. Je m’épuisais en serment de fidélité adressé à la mémoire de “Saint Hyeronimus”, jurant que jamais le péché de la vanité ne me ferait abandonner mes ouailles.
    Transportés par ma supposé sainteté, ils me supplièrent d’y aller, me jurèrent à leur tour, pleurant à chaudes larmes, que je leur ferais un grand honneur en acceptant d’amener le nom de Hyeronimus jusqu’aux pieds de la Très Sainte Cité.
    Cet étalage grotesque de tromperie s’étala sur une quinzaine de jours. A la fin, l’air exsangue, vaincu, je prenais le chemin de Benedictus, m’efforçant de ne pas sourire tout le long du trajet en repensant à la naïveté de ceux qui avaient été mes sujets sur plusieurs générations.

    Le Pieu Mensonge
    Mon ascension, par la suite, se fit rapidement, sitôt arrivé aux portes de la première cité. Prêtres, évêques et cardinaux me jugèrent digne de porter la sainte parole et je prenais ma place au milieu d’innombrables autres hommes de foi, quand bien même ma nature angélique m'arrogeait toujours une place particulière en leur sein. Une réputation de sage éclairé ne tarda pas à reposer sur mes épaules. On m’aimait. Me respectait.
    Je m’en accommodais, pendant un temps du moins. Et puis, les décennies passant, mon impatience refit surface.

    Cela débuta au cours d’une nuit comme une autre. Un homme et sa femme, retrouvés morts, disséqués, dans les rues de Benedictus. Des chiens, des chats et des chevaux disparurent. Des restes ensanglantés furent dénichés dans les égouts. Et puis une après-midi, un chevalier passa au fil de sa lame flamboyante de lumière une abomination faite d’un mélange impossible de cuirs animaux et de chair humaine, traînant sa carcasse grotesque parmi les déchets de la ville. Personne ne retrouva jamais le responsable de ce crime, malgré une enquête aussi longue que fastidieuse. Une expérience de plus, portant cette fois sur la réactivité des autorités plutôt que sur la solidité des chairs mortes récoltées. Leur aberrante naïveté m’apporta satisfaction et réconfort, puisque personne, au sein de cette soi-disant cité bénie, ne semblait même chercher à soupçonner les religieux.
    Alors, je décidais d’adapter mon quotidien. Le jour, je scandais et récitais, bénissais et réconfortais les fidèles de mes lointains géniteurs…
    Et la nuit, m’envolant loin des regards indiscrets, je reprenais mes activités de mage noir. Mes…Prélèvements sur la populace vivante de Shoumeï se devaient d'être aussi discrets que possible, ni courants, ni rares, simplement aléatoires. Lorsque les autorités commençaient à trop s’agiter, j’optais plutôt pour le pillage de tombe, et emportais des cadavres fraîchement mis en terre avec moi. J’avais des propriétés un peu partout dans Shoumeï, chacune liée à une fausse identité. Toutes semblaient humbles, reculées, parfaitement sans intérêt.
    Et toutes possédaient une cave extérieure fermée et dissimulée avec soin.

    Cette double vie me permis de m’épanouir pleinement. Mon identité de monstre tout à fait dissimulée sous d’innombrables couches de sainteté apparente, je demeurais aussi intouchable qu’inoffensif pour mes “confrères” divinistes. Avec le temps, je me surpris même à me prêter au jeu de la religion avec bien plus d’entrain que je ne l’aurais jamais cru. Les mots ne sortaient plus simplement par habitude ou par contrainte, mais par pure conviction. J’étais toujours aussi athée, bien sûr, mais cela ne m’empêchait pas de véritablement souhaiter que chacune de mes brebis croient réellement aux pouvoirs divins et à la justice de ce mensonge qu’était le culte du divinisme. A la réflexion, ce n’était pas de la ferveur religieuse, pas véritablement, simplement mon instinct de survie dictant mes actes. Je souhaitais que les choses demeurent ainsi -mon confort, comme ma sécurité, étant assurés- mais les mortels sont par nature turbulents et rien de ce qu’ils établissent ne dure jamais longtemps.
    Des conflits entre cultistes des ombres et divinistes vinrent troubler la paix toute relative de ce monde. Escarmouches, assassinats puis guerres s’enchainèrent au cours de siècles de conflits ridicules et forts peu productifs. La grande cité devint un tombeau pour les hommes de foi. Je m’éclipsais, rejoignant les hauteurs rassurantes de Célestia en prétextant un pèlerinage pour “éprouver ma foi”.
    Soucieux de conserver mon statut, je demeurais là-bas le temps que les choses se calment, aidant à l’accueil des réfugiés, participant aux soins des blessés et à l’hébergement des bien-portants tout en continuant d’exercer, à l’abri des regards, des activités plus…Pendables.
    La misère de la guerre me rendait la tâche aisée, évidemment. Les cadavres parsemaient les campagnes. Mes caves se remplissaient à vue d'œil. Certaines débordaient littéralement, ainsi,  plus d’une fois, j’eus le déplaisir de découvrir l’un de mes sanctuaires incendiés par un quelconque justicier de plus. Mais à chacune de mes créations détruites, j’en créais dix autres, si bien que ces pertes ne m’atteignaient guère.
    Le plus tragique étant que jamais personne ne parvint à faire le lien entre moi et ces morts-vivants perdus. J’étais, aux yeux des mortels, l’innocence incarnée. Le rejeton de leur dieu ne pouvait être qu’un saint, un à-priori encore renforcé par mes activités diurnes, respirant la bonté, le respect de la vie et des écrits saints. Intouchable, à l’abri, je le demeurais longuement. Lorsque la guerre fut terminée, je m’installais dans les hauteurs de Shoumeï, loin du tumulte de la grande ville et des patrouilles trop nombreuses arpentant ses rues pour maintenir l’ordre et veiller à ce qu’aucun autre conflit n’éclate.
    Et les années continuèrent à défiler.

    Les guerres se succédèrent avec leurs lots de serments et de trahisons. Toutes ces trivialités inhérentes aux vies éphémères. Des épidémies. Des catastrophes. Le peuple, toujours aussi volontairement pauvre, ne cessant pourtant jamais de prier. J’observais silencieusement le monde perdu de mes créateurs bouger sans leur aide, vivre et mourir à l’envie des capricieuses engeances des titans défunts. Et je continuais à exercer mes talents de nécromants.

    Le Nouvel Ordre
    J’aurais pu continuer éternellement, je pense. Si les dieux ne s’étaient pas rappelés de notre existence.

    L’attaque des titans changea…Approximativement tout. Benedictus fut proprement Cendrées, et les villes avoisinantes réduites à l’état d’amas de ruines saupoudrées de hordes de cadavres marcheurs. Une nation entière disparue d’un coup, comme ça, et ses voisins belliqueux se précipitèrent sur ses restes pour s’emparer du peu de ressources restantes. Mon père lui-même était revenu pour semer la mort à Sancta. Le peuple tombait, souffrait, se transformait.
    De tout cela, je ne vis rien. J’officiais au temple de Célestia durant toute cette période. Et aucune force sur cette terre ou au ciel n’aurait pu me convaincre de descendre affronter la colère de ceux qui avaient un jour façonné ma race. Je l’avoue avec une certaine honte, ma place actuelle, je la dois autant au hasard qu’à ma malice car, si je n’avais pas été le seul survivant de la longue liste des évêques que mon prédécesseur “recommandait” pour lui succéder, sans doute occuperais-je toujours la même place, au temple. Mais le cataclysme avait emporté trop de shoumeïens et d’hommes de foi, si bien que l’un des seuls anges “pieux” encore en vie sur ces terres semblait tout indiqué pour le rôle de Cardinal Diviniste.

    Hélas, ce trône qu’on me céda avec joie n’avait rien de très glorieux. J’étais le prêcheur ultime d’une religion moribonde, placée sous l’égide d’un fou revanchard et de sa bande de suiveurs écervelés. Et si mes paroles pleines de ferveurs parvenaient parfois à leurs oreilles, elles ne tardaient pas à être déformées et mésinterprétées par ces créatures assoiffées de sang, obsédées par l’ordalie et par la justice de leurs propres combats qui, non-contentes de souhaiter une guerre perdue d’avance envers le monde entier et ses “hérétiques”, venaient en plus attirer l’attention sur mon refuge.
    Comprenant que ce “Nouvel Ordre” serait plus belliqueux et actif que son prédécesseur, je décidais de changer d’approche. Cessant de prêcher la paix, je m’inventais une juste colère envers les “pécheurs” à l’origine de la colère “des dieux”. Je prenais exemple dans le courroux exemplaire de Seagan comme dans son attitude de père aimant mais sévère à l’égard des fidèles. Petit-à-petit, je parvins à me faire une place au milieu des survivants du cataclysme. À faire entendre ma voix. A la faire comprendre, surtout. Si le vent soufflait dans une direction, à quoi bon tenter d’aller dans l’autre? Tout ce que je cherchais, après tout, c’était une paix relative, pour poursuivre mes expériences. Et puis…L’état actuel de mon pays me permettait de dénicher sans le moindre problème un lot, disons…Significatif, de cadavres.

    Maintenant, comme tous les autres membres du Nouvel Ordre, je suis dans l’attente de changement. De progrès. Et bien que je répugne à l’idée de devoir avouer pareille ignominie, je rêve comme eux de ce jour béni où la défunte Shoumeï renaîtra de ses cendres.

    Groupes d'intérêts


    -Corruption de l’Arbre-Monde
    -Le Nouvel Ordre : Même si son approche de la religion est, au bas mot, discutable, Malazach espère de tout cœur que le nouvel ordre saura relever Shoumeï. Ne serait-ce que pour récupérer son confort de jadis.
    -Divinisme : Bien qu'il n'y croit pas une seule seconde, le Cardinal connaît chaque texte sacré, chaque loi diviniste sur le bout des doigts. Si Malazach était croyant, il serait sans doute le plus fervent de tous. Pour l'heure, cependant, ce n'est qu'un monstre aux airs de saint homme.
    -La Pègre : L'ange noir a passé son existence -incroyablement longue- à passer d'un extrême à l'autre. Une partie de sa vie était dédiée à la religion, l'autre à la nécromancie. La seconde nécessitait des fournisseurs de cadavres et autres marchandages peu scrupuleux. Le nécromant dispose d'un vaste carnet d'adresses et de noms d'hommes, de femmes et de créatures aux tendances sinistres, voire pendables.

    derrière l'écran

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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t1280-malazach-le-porteur-de-peine-fiche-terminee
  • Lun 6 Mar - 1:04
    Et je reposte pour vous annoncer que ma fiche est officiellement terminée What a Face


    ✞✞✞ Malazach est Maudit ✞✞✞

    -Les pratiquants du Culte des Ombres et les adeptes du Divinisme le voient comme un ange resplendissant.
    -Les adeptes du Shierak et les athées, eux, le voient tel qu'il est véritablement ; une créature aussi famélique que sinistre.
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  • Sam 11 Mar - 10:19
    Bonjour,

    Avant toute chose, c’est une belle fiche et fort bien écrite. Quelques détails devront toutefois être modifiés en vue d’une validation.

    POUVOIRS ET OBJETS

    - Beaucoup trop de textes sacrés. Les textes sacrés comme leur nom l’indique sont trop sacrés que pour se balader dans n’importe quelle main, on raconte d’ailleurs que seul le Haut Prêtre y a accès lors de son couronnement. Il faut donc que tu changes ça par des écrits religieux.
    - La courant de laurier symbole de sa position au sein du NO. Le seul symbole du NO est le Phoenix. Tu peux porter une feuille de laurier pour le style, mais ce n’est pas un symbole de quoi que ce soit. D’autant qu’en terme de position, il y a le Haut Prêtre, la Main, et puis c’est tout. Chaque membre de la main gère son effectif comme il l’entend.


    DESCRIPTION PHYSIQUE

    En lisant la description, je ne suis pas certain qu’une malédiction est le plus appropriée, j’ai surtout l’impression que la métamorphose est quelque chose qu’il pourrait faire de manière consciente pour grimper dans l’ordre religieux. Et cela règlerai le problème de le degré de croyance qu’une malédiction apporterai et bien des possibles conflits avec des membres qui pourraient dire “oh non, moi je suis pas si croyant, du coup je vois ta vraie forme” Avec une simple métamorphose, tu fais toi même le choix de te déguiser en BG, c’est plus simple à gérer et plus cohérent avec ton perso.



    HISTOIRE

    Dans la partie sur l’Abandon tu dis, je cite : “Shoumeïens, après la guerre :
    Ils étaient devenus croyants.” En réalité, si certains se sont rebellés contre les Titans d’autres souhaitaient les servir et d’autres encore les respecter malgré ce qu’ils sont. En réalité, il y a une zone floue (et volontaire) de savoir comme se déroulé l’asservissement des Titans (HRP, c’était le cas avec la mythologie grec ou nordique également). Le but étant de ne pas limiter le point de vue à une seule possibilité, mais un champ de possibilité retirant tout manichéisme. Les Shoumeïens ne sont pas devenus croyants. Ils l’étaient déjà et cette croyance a évolué avec le temps. Nul ne sait réellement ce qu’il s’est passé. Et si ton perso à vécu à l’époque, il ne sait que ce qu’il s’est passé qu’au travers son spectre personnel.

    Pour la partie sur la Sainte Maladie, sache que les anges n’étaient bienvenue qu’en terre de Shoumei et traqué dans toutes les autres terres.

    Dans l’illumination, comme dit plus haut, il te sera impossible de connaitre les textes sacrés sans être Haut prêtre. Par contre, tu peux suivre les cours religieux et monter petit à petit en grade.

    Attention aussi que le fanatisme du Nouvel Ordre n’est pas dans la criminalité, mais dans le respect le plus fort des religions. Ainsi une personne comment un crime si elle enfreint le respect de ces dites religions. Pour être Cardinal, il faut que tu connaisses sur le bout des doigts les valeurs divinistes et cultistes, ainsi que la religion shoumeiennes et que tu relises l’organisation du Conclave. Si tu souhaites réellement être un diviniste usurpateur, sache en âme est conscience que si tu te fais prendre (que ce soit des propos déplacés, même dans un simple rp) tu pourrais subir l’ordalie ultime de trahison avec les poumons posés sur les épaules et les ailes coupés pour te ligoter avec. Il faut en être conscient Smile

    Bon courage dans la rédaction des modifications


    L'amour est éternel.
    La mort
    est une porte séparant le Royaume des Gardiens,
    à celui de nos Titans, le Sekai.
    Puisse l'amour en notre foi guider notre peuple
    dans le chemin de l'absolution de nos péchés.

    Ainsi soit-il.
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    Vocation: Mage noir
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    qui suis-je ?:
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  • Sam 11 Mar - 15:42
    Hello o/

    -Tout d'abord par rapport aux textes sacrés (c'est modifié), je m'excuse d'avance pour ma méprise mais je ne faisais que me référer à la définition purement wikipédiaesque de ce terme : https://fr.wikipedia.org/wiki/Texte_sacr%C3%A9 . En effet, il est dit ici que "La bible/le coran/etc" font partie des textes sacrés les plus connus, c'est donc un synonyme de "textes religieux", mais qu'importe, les changements sont là ^^

    -Modifié également pour la couronne Smile

    La malédiction :
    Le but c'est justement de créer des "conflits d'intérêts" entre mon perso et le reste du monde. Si un joueur décide que son PJ voit mon perso d'une manière ou d'une autre, ça me va tout à fait puisque ça donnera des occasions de rp intéressantes ! La malédiction de Malazach est un point assez important pour moi, puisque c'est le piment de tout le personnage. L'idée de la métamorphose est utile également, bien sûr (c'est d'ailleurs pour ça que je l'ai prise) mais elle se doit d'être obsolète avec les croyants du NO/diviniste. J'insiste donc pour la conserver, puisque je pense pouvoir, en effet m'arranger avec mes partenaires de rp sans trop de problèmes ^^


    L'histoire :
    -Partie Abandon : Pour le passage "ils étaient devenus croyants", c'est une phrase qui s'explique facilement : Comme tu l'as dit plus bas, effectivement "Et si ton perso à vécu à l’époque, il ne sait que ce qu’il s’est passé qu’au travers son spectre personnel. " or, Malazach ne considère les mortels comme des êtres dotés de raison qu'à partir du moment où ces derniers ont gagné la guerre. Ainsi, pour te paraphraser : au travers de son spectre personnel, les shoumeïens n'ont pu devenir réellement croyants qu'à partir de la fin de la guerre, avant cela, ils n'étaient rien (pour lui).

    -"Pour la partie sur la Sainte Maladie, sache que les anges n’étaient bienvenue qu’en terre de Shoumei et traqué dans toutes les autres terres. "
    Hé bien oui, j'ai littéralement décrit le fait que Malazach se faisait traquer/malmener pendant son premier siècle d'errance, simplement à cause de ses origines angéliques Cool

    -"Dans l’illumination, comme dit plus haut, il te sera impossible de connaitre les textes sacrés sans être Haut prêtre. Par contre, tu peux suivre les cours religieux et monter petit à petit en grade. "
    J'imagine qu'il existait bien des textes religieux "classiques" traînant ça et là dans tout Shoumeï, non? (j'ai modifié "texte sacré" en "texte religieux")

    -"Attention aussi que le fanatisme du Nouvel Ordre n’est pas dans la criminalité, mais dans le respect le plus fort des religions. Ainsi une personne comment un crime si elle enfreint le respect de ces dites religions. Pour être Cardinal, il faut que tu connaisses sur le bout des doigts les valeurs divinistes et cultistes, ainsi que la religion shoumeiennes et que tu relises l’organisation du Conclave. Si tu souhaites réellement être un diviniste usurpateur, sache en âme est conscience que si tu te fais prendre (que ce soit des propos déplacés, même dans un simple rp) tu pourrais subir l’ordalie ultime de trahison avec les poumons posés sur les épaules et les ailes coupés pour te ligoter avec. Il faut en être conscient"
    J'en ai tout à fait conscience, c'est bien pour ça que Malazach ne commet jamais un crime en public huhuhu


    ✞✞✞ Malazach est Maudit ✞✞✞

    -Les pratiquants du Culte des Ombres et les adeptes du Divinisme le voient comme un ange resplendissant.
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  • Dim 12 Mar - 7:46
    Ok pour la description de l'histoire au travers de ton propre spectre de la réalité. Le choix du style narratif n'est pas imposé et te convient bien. Parler à la 3e personne au travers les pensées d'un perso est chouette INRP, mais t'en convient que ça peut poser question dans une analyse de présentation. ^^

    Quoiqu'il en soit, le seul point bloquant aujourd'hui est la malédiction.
    Nous en avons rediscuté entre nous dans le staff. Et nous ne validons pas un pouvoir laissant place à trop d'interprétation. Si tu veux garder la malédiction, il faut la rendre plus précise.
    Exemple, il se change uniquement lorsqu'il entre dans un temple religieux diviniste. Ou bien, la malédiction n'agit qu'à la lumière du jour. Il faudra que tu trouves de quoi la contraindre.

    Car comme dit plus haut, être croyant ou non croyant, c'est un spectre très (trop) large et non définissable. Donc soit contraint la malédiction, soit transforme-toi quand tu veux grâce à la métamorphose.



    L'amour est éternel.
    La mort
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    à celui de nos Titans, le Sekai.
    Puisse l'amour en notre foi guider notre peuple
    dans le chemin de l'absolution de nos péchés.

    Ainsi soit-il.
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  • Dim 12 Mar - 13:45
    Seagan a écrit:

    Quoiqu'il en soit, le seul point bloquant aujourd'hui est la malédiction.
    Nous en avons rediscuté entre nous dans le staff. Et nous ne validons pas un pouvoir laissant place à trop d'interprétation. Si tu veux garder la malédiction, il faut la rendre plus précise.
    Exemple, il se change uniquement lorsqu'il entre dans un temple religieux diviniste. Ou bien, la malédiction n'agit qu'à la lumière du jour. Il faudra que tu trouves de quoi la contraindre.

    Car comme dit plus haut, être croyant ou non croyant, c'est un spectre très (trop) large et non définissable. Donc soit contraint la malédiction, soit transforme-toi quand tu veux grâce à la métamorphose.


    Je ne comprends pas trop en quoi l'interprétation est un problème. il y a pourtant déjà eu des précédents. Qui plus est, n'étant pas un homme des cavernes incapable de communiquer avec mes partenaires de rp, je comptais m'entendre avec chacun d'eux avant de lancer un rp et éviter des quiproquos ridicules. Mais revenons sur cette histoire de "trop de place à l'interprétation" :

    -Il est expliqué dans la fiche de Rêve que son apparence change en fonction de la psyché de la personne qui le croise (ce qui laisse, encore, bien plus de place à l'interprétation de chacun que ma malédiction, tu en conviendras).

    -Ensuite, pour parler de malédiction pure et dure, Rowena , elle, dit clairement que "Ce personnage est atteint d'un syndrome magique qui fait que les gens l'oublient peu à peu.
    Vous pouvez l'intégrer à vos RPs de la façon que vous souhaitez. Votre personnage peut très bien se souvenir de tout, oublier totalement Rowena d'une rencontre à l'autre, seulement des morceaux de leurs lointain passé ou ce qu'ils se sont dit quelques minutes plus tôt.
    " Encore quelque chose laissant bien de la place à l'interprétation de chacun.

    Du coup je ne comprends pas, d'autant que ce n'est qu'une histoire d'apparence et que, en outre, j'ai tout de même acheté le pouvoir de métamorphose pour être sûr que rien ne bloque (et ajouté que ledit pouvoir serait obsolète face aux croyants).

    Ceci étant dit, je vais désormais expliquer pourquoi j'insiste autant à ce sujet :

    L'intégralité du personnage de Malazach est basé là-dessus. Si je lui retire sa malédiction, il n'a plus aucune raison de s'arrêter en Shoumeï et il continuera juste de vivre reclus, loin de tous, sans autre but que la nécromancie, et jamais il ne sera mis sur le chemin du divinisme. Me demander de supprimer la malédiction, c'est me demander de supprimer/remanier la moitié de ma fiche alors que nous nous étions entendu sur discord sur le fait que l'aspect purement "cosmétique" de ma malédiction ne risquait pas de poser de problèmes à la validation.


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  • Mar 14 Mar - 13:07
    La différence entre Rêve et toi, c'est que Rêve change de couleur en fonction de la pensée d'autrui, mais peu importe sa couleur, elle est reconnaissable. C'est donc bien plus anecdotique et rendre parfaitement en cosmétique. Exemple, je suis heureux, Rêve et jaune, puis j'ai peur, elle devient mauve, mais garde une même apparence, elle reste Rêve.

    Ton pouvoir demandait d'être modifié, car tu prends une apparence hideuse pour les non-croyants et "angélique et beau gosse" pour les croyants. Concrètement, là, nous ne sommes plus dans du cosmétique qui n'a aucun impact puisque celui-ci influe directement sur la perception des autres (pnj) à ton égard. Je ne t'ai pas validé ce pouvoir sur Discord puisque je n'avais validé le fait que le pouvoir cosmétique devait permettre à ton personnage d'être reconnaissable et les changements d'apparence mineurs. Pour l'histoire des croyants et non croyants, j'ai toujours mis un "attention" -.

    Le problème que j'ai souligné fut le fait qu'on ne peut pas être à 100% athé ou 100% croyants, ça peut fluctuer en valeur de gris. Ainsi la proposition est la suivante : décrire une apparence hideuse, non croyante, neutre et beau gosse pour les croyants, tout en gardant à l'esprit que peu importe l'apparence, nous te reconnaissons. Ton apparence ne peut influer sur le comportement des autres joueurs à ton égard.

    J'ai constaté tes changements à ce sujet et t'en remercie.
    Je peux donc enfin valider ta fiche.

    Bon jeu avec ce nouveau personnage et amuse-toi bien en tant que Cardinal Diviniste au sein du NO Smile


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