Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Fin décembre de l'An 3
Alors que les fêtes de Noël approchent, que certains coeurs sont en joie à l'idée de cette célébration conviviale, d'autres travaillent d'arrache pied. La neige recouvre les plaines de l'ancien Shoumeï pratiquement partout, les côtes restent a peu près praticables en toutes saisons, l'air marin veillant à la clémence globale et relative. Il fait froid assurément, et cela gèle parfois, le sol est dur comme le torse imberbe de Tensaï dit-on, étrangeté de sa race? Mais là n'est pas la question du jour non, on va parler d'un chantier bruyant et bien vivant qui a débuté il y a quelques semaines.
Revenons donc en arrière un peu pour éclaircir tout cela. Durant mon voyage en République j'ai eu plusieurs rendez-vous avec des gens d'importance et notamment des membres de la SSG et aussi de la Banque de Chaines. Si au début je ne savais pas ce qu'il en ressortirai j'ai fini par faire des choix, judicieux ou pas, seul l'avenir me le dirait. J'ai travaillé avec le banquier de la famille des Ironsoul grâce aux recommandations de mon amie Rowena. Grâce à elle, son soutien et son nom j'ai pu obtenir des conditions correctes de prêt qui ne me mettront pas sur la paille même si les premiers temps seront durs. Elle a même relu le contrat avant que je ne le valide totalement. J'ai donc eu les liquidités nécessaires pour lancer mon grand projet : un chantier naval sur mes terres.
Mes terres donnent sur la mer intérieure, elles sont à la lisière de Mael sur sa bordure est et sud, et le Port de Mael est en partie sur mes terres depuis toujours. J'avais envisagé de proposer ce chantier au Protecteur de Mael ou à son Intendant mais je me suis ravisée, on n'est jamais mieux servi que par soi-même et ainsi le Reike n'a aucun poids dans mon choix. J'ai fait savoir dès l'automne que début décembre débuteraient les travaux de construction, le temps que les premières matières premières arrivent à bon port justement. Le chantier naval va voir le jour dans une crique ou j'ai appris à nager enfant, une crique un peu enclavée mais dont toute une partie à des fonds assez profonds pour que des navires viennent rejoindre les quais et sortent de l'eau pour être réparés, entretenus. J'ai prévu un vaste projet, ambitieux, un entrepôt de marchandises, un entrepôt de construction de navire et un pour les entretiens. Mais pour l'heure c'est surtout un vaste chantier qui ne ressemble pas à grand chose et c'est normal.
Des cabanes ont vu rapidement le jour pour accueillir les travailleurs désireux d'avoir une activité salariée durant la phase hivernale ou les champs ne sont pas cultivables. J'ai de la main d'œuvre à revendre, je ne peux engager tout le monde au demeurant. Maitre Jin me soutient dans mon projet mais n'y connaît pas grand chose hélas. Ruyven et deux autres anciens chevaliers du Shoumei sont présents et assurent l'aspect sécurité des lieux mais je ne crains pas grand chose non? La guerre est terminée, l'ennemi extérieur, la région pacifiée sous la houlette du grand Empire Reikois...
L'aube était encore jeune quand je suis partie pour le chantier avec Ruyven, à cheval. La neige tombait doucement, il n'y avait pas de vent, c'était presque féérique en un sens ce voile blanc qui couvrait le sol, mais cela signifiait aussi qu'avec la montée de la marée en fin de matinée la météo pouvait changer du tout au tout, en général cela tarissait la neige mais parfois cela apportait des vents froids de la mer et il n'était plus possible de travailler.
Je venais sur le chantier car il y avait des malades, à cause du froid, des blessés, rien d'anormal mais comme j'avais la capacité de soigner ces gens je passais tous les matins, ce n'était qu'à une heure de cheval du Manoir après tout. Quand nous sommes arrivés je me suis arrêtée avant le campement pour observer. Il y avait un entrepôt qui était sorti de terre en un mois, finalisé, les ouvriers y avaient trouvé refuge, c'était mieux que les tentes. Une cabane à outillage était contre l'entrepôt, et mon navire était dans la crique, des barques et bacs plats servant à faire transiter les matériaux, pour l'heure impossible de mettre à quai mon trois-mâts, ce n'était pas prêt.
Une maison avait aussi sa structure de prête, elle servait d'infirmerie et de cuisine. C'est là-bas que nous allions nous rendre. A cette heure le camp s'agitait, les ouvriers déjà debout faisaient la queue pour venir prendre leur repas matinal, un repas solide et chaud pour tenir jusqu'au soir. Je cherchais de vue le contremaître des travaux, le vieux charpentier qui aurait préféré rester au chaud chez lui mais qui avait vu dans ce projet l'opportunité de rendre l'espoir d'un retour à une vie normale aux habitants du coin. Il devait aussi arriver des nouveaux travailleurs ce jour-là, nous attendions du monde de la région de Célestia : des bucherons qui devaient agrandir la surface du camp et ensuite préparer le bois pour qu'on l'utilise. En somme il y avait trop de choses à gérer de prime abord et parfois j'avais l'impression de m'y perdre, ne parvenant pas à mémoriser encore le nom de tous les ouvriers par exemple et leur rôle mais je ne pouvais pas m'installer ici non? Ruyven aurait voulu aussi que nous engagions deux gardes de plus et nous avions fait passé le mot, nous cherchions des hommes d'armes...
Alors que les fêtes de Noël approchent, que certains coeurs sont en joie à l'idée de cette célébration conviviale, d'autres travaillent d'arrache pied. La neige recouvre les plaines de l'ancien Shoumeï pratiquement partout, les côtes restent a peu près praticables en toutes saisons, l'air marin veillant à la clémence globale et relative. Il fait froid assurément, et cela gèle parfois, le sol est dur comme le torse imberbe de Tensaï dit-on, étrangeté de sa race? Mais là n'est pas la question du jour non, on va parler d'un chantier bruyant et bien vivant qui a débuté il y a quelques semaines.
Revenons donc en arrière un peu pour éclaircir tout cela. Durant mon voyage en République j'ai eu plusieurs rendez-vous avec des gens d'importance et notamment des membres de la SSG et aussi de la Banque de Chaines. Si au début je ne savais pas ce qu'il en ressortirai j'ai fini par faire des choix, judicieux ou pas, seul l'avenir me le dirait. J'ai travaillé avec le banquier de la famille des Ironsoul grâce aux recommandations de mon amie Rowena. Grâce à elle, son soutien et son nom j'ai pu obtenir des conditions correctes de prêt qui ne me mettront pas sur la paille même si les premiers temps seront durs. Elle a même relu le contrat avant que je ne le valide totalement. J'ai donc eu les liquidités nécessaires pour lancer mon grand projet : un chantier naval sur mes terres.
Mes terres donnent sur la mer intérieure, elles sont à la lisière de Mael sur sa bordure est et sud, et le Port de Mael est en partie sur mes terres depuis toujours. J'avais envisagé de proposer ce chantier au Protecteur de Mael ou à son Intendant mais je me suis ravisée, on n'est jamais mieux servi que par soi-même et ainsi le Reike n'a aucun poids dans mon choix. J'ai fait savoir dès l'automne que début décembre débuteraient les travaux de construction, le temps que les premières matières premières arrivent à bon port justement. Le chantier naval va voir le jour dans une crique ou j'ai appris à nager enfant, une crique un peu enclavée mais dont toute une partie à des fonds assez profonds pour que des navires viennent rejoindre les quais et sortent de l'eau pour être réparés, entretenus. J'ai prévu un vaste projet, ambitieux, un entrepôt de marchandises, un entrepôt de construction de navire et un pour les entretiens. Mais pour l'heure c'est surtout un vaste chantier qui ne ressemble pas à grand chose et c'est normal.
Des cabanes ont vu rapidement le jour pour accueillir les travailleurs désireux d'avoir une activité salariée durant la phase hivernale ou les champs ne sont pas cultivables. J'ai de la main d'œuvre à revendre, je ne peux engager tout le monde au demeurant. Maitre Jin me soutient dans mon projet mais n'y connaît pas grand chose hélas. Ruyven et deux autres anciens chevaliers du Shoumei sont présents et assurent l'aspect sécurité des lieux mais je ne crains pas grand chose non? La guerre est terminée, l'ennemi extérieur, la région pacifiée sous la houlette du grand Empire Reikois...
L'aube était encore jeune quand je suis partie pour le chantier avec Ruyven, à cheval. La neige tombait doucement, il n'y avait pas de vent, c'était presque féérique en un sens ce voile blanc qui couvrait le sol, mais cela signifiait aussi qu'avec la montée de la marée en fin de matinée la météo pouvait changer du tout au tout, en général cela tarissait la neige mais parfois cela apportait des vents froids de la mer et il n'était plus possible de travailler.
Je venais sur le chantier car il y avait des malades, à cause du froid, des blessés, rien d'anormal mais comme j'avais la capacité de soigner ces gens je passais tous les matins, ce n'était qu'à une heure de cheval du Manoir après tout. Quand nous sommes arrivés je me suis arrêtée avant le campement pour observer. Il y avait un entrepôt qui était sorti de terre en un mois, finalisé, les ouvriers y avaient trouvé refuge, c'était mieux que les tentes. Une cabane à outillage était contre l'entrepôt, et mon navire était dans la crique, des barques et bacs plats servant à faire transiter les matériaux, pour l'heure impossible de mettre à quai mon trois-mâts, ce n'était pas prêt.
Une maison avait aussi sa structure de prête, elle servait d'infirmerie et de cuisine. C'est là-bas que nous allions nous rendre. A cette heure le camp s'agitait, les ouvriers déjà debout faisaient la queue pour venir prendre leur repas matinal, un repas solide et chaud pour tenir jusqu'au soir. Je cherchais de vue le contremaître des travaux, le vieux charpentier qui aurait préféré rester au chaud chez lui mais qui avait vu dans ce projet l'opportunité de rendre l'espoir d'un retour à une vie normale aux habitants du coin. Il devait aussi arriver des nouveaux travailleurs ce jour-là, nous attendions du monde de la région de Célestia : des bucherons qui devaient agrandir la surface du camp et ensuite préparer le bois pour qu'on l'utilise. En somme il y avait trop de choses à gérer de prime abord et parfois j'avais l'impression de m'y perdre, ne parvenant pas à mémoriser encore le nom de tous les ouvriers par exemple et leur rôle mais je ne pouvais pas m'installer ici non? Ruyven aurait voulu aussi que nous engagions deux gardes de plus et nous avions fait passé le mot, nous cherchions des hommes d'armes...
Invité
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"Par le velu poilu Grizzli du Grand Nord, quelle brise !
- Tu l'as dis mon gars, y a rien d'mieux pour s'vivifier 'vant la bonne œuvre."
Aux propos du vieux bûcheron, de bonnes têtes acquiescèrent et renchérirent, mais j'en vis bien se renfrogner, lardant sur moi des regards suspicieux. Ah mais qu'y puis-je bon Gaston si tu ne m'aimes point ? Si ma douce voix au coeur de ton crâne dur t'es toujours une étrangeté ? C'est ainsi, qu'y puis-je, j'y fais de mon mieux, mais mon être en laisse toujours certains perplexes. Alors que s'ils savaient, hoho... ! Ce ne serait pas mieux. Allons, allons, où en étais-je, où va mon canasson ? Affrontant une brise que je ne puis sentir, apportant le murmures des embruns de la belle mère qui n'est plus loin, une bonne troupe d'amoureux du bois s'en venaient avec moi, entre autre, une épée de plus pour s'assurer un bon voyage. Bien au chaud sous leurs manteaux épais et rustres, avançant avec bonhommie malgré la dureté du voyage, ils prirent congé de leur escorte quand le chantier fut en vue. Ah, au revoir soirée braillardes ! Au revoir feu de bois chantant, nous réchauffant aux grès d'histoires de lointaines contrés.
D'autres voyages m'emporteraient bientôt sûrement, mais pour l'heure, assurément, je talonnais mon cheval pour m'éloigner un temps, refuser encore un peu le cocon de civilisation qui se lovait plus bas. Après les bois et les routes, je goûtais avec plaisir la vue de l'étendue bleue et salée. Etait-ce là-bas le reflet du triste et rude Reike que j'entrevoyais ? Non, sans doute l'ombre d'une vague, le jeu du reflet des nuages filant au vent. Un renâclement de ma brave bête, et son souffle blanc me rappela qu'il faisait froid. Paix, ma belle Laudine, je ne te laisserai point affronter plus longtemps l'hiver. Et puis, ce n'était qu'un 'à tout de suite'. Dans un chantier, auprès d'une crique, la Grande Dame Bleue n'était jamais bien loin des yeux.
Ah, les prémices de la construction ! Des esquisses de bâtiments, de-ci, de-là, que j'observais du haut de ma monture, moi-même observé par bien du monde - un bonhomme en armure, par ce temps, vraiment ? Pensaient- sans doute certains -. C'est qu'il y a encore peu - quand ? Je ne sais plus. Mais peu, vous dis-je -, ces lieux étaient une ode à la nature, à la roche dentelée, aux vagues sauvages, aux chemins escarpés et secrets. Et, comme bien souvent, les mortels s'en étaient venus y creuser leurs cabanes, y tracer leurs chemins boueux pour, sans doute, plus tard, y mettre de la pierre et des portes fermées. Ah, il viendrait bien assez tôt, cet autre spectacle ! Pour l'heure, je mis pied à terre au milieu des ouvriers, m'enquérant d'où je pouvais trouver du foin et de l'eau pour mon destrier. Fort bien fort bien l'on m'indiqua la voie, non sans un hoquet de surprise et quelques explications quant à mon parlé spectral, et je puis me rendre à une auberge de guingois, montée hâtivement pour aider les voyageurs venant se perdre au milieu de ce projet d'envergure. Réglant mon affaire avec le tenancier, en pièce sonnantes et trébuchantes, je pris soin de panser ma belle Laudine, lui offrant un peu de repos, puis à moi, un peu de curiosité.
Mes pieds de métal se perdirent au gré de mes oreilles. Là, des marins râlèrent après un temps piquant, je leur demandais alors comment il pouvait être par beau temps, et bientôt ils évoquèrent des tempêtes incroyables ayant ravi leurs jeunes cœurs. Ici, un marchand s'agaçait contre son âne qui n'avançait plus, et je me permis de lui dire qu'une remontrance ne soulagerait en rien son sabot du caillou qui le faisait boiter. Oh, comme la crique fourmillait de bonnes gens, œuvrant durement, se réchauffant par leur labeur. Et la menuisier qui marquait ses planches, et le forgeron qui transformait son métal en d'incroyables formes à l'usage mystérieux. Ailleurs, des hommes du peuple montaient des murs, apportant charpentes et outils, en un dur labeur défiant le froid et l'épuisement. Je m'enquis de la hauteur que ferait la bâtisse, et ils préfèrent plutôt s'interroger quant à la présence d'un chevalier sur leur chantier.
"Vous v'nez pour la d'mande de la dame d'Boktor ?
- Pour quelle dame ?" leur répondis-je, tout surpris.
C'est ainsi que je me présentais, tout en armure et le heaume clos, à l'occupant d'une tente où, supposais-je, l'on organisait la population du chantier, l'on recrutait les mains nécessaires pour le faire grandir, et d'autres choses. Faute de porte à laquelle toquer, je m'annonçais d'une voix de jeune homme aux premières personnes que j'y vis, à la manière de qui s'exclame à l'attention d'un public... A ceci près que ma voix portait à leurs esprits, non pas à leurs oreilles.
"Mes salutations ! J'ouïs dire que des lames étaient recherchées. Y aurait-il péril en ces belles terres ?"
- Tu l'as dis mon gars, y a rien d'mieux pour s'vivifier 'vant la bonne œuvre."
Aux propos du vieux bûcheron, de bonnes têtes acquiescèrent et renchérirent, mais j'en vis bien se renfrogner, lardant sur moi des regards suspicieux. Ah mais qu'y puis-je bon Gaston si tu ne m'aimes point ? Si ma douce voix au coeur de ton crâne dur t'es toujours une étrangeté ? C'est ainsi, qu'y puis-je, j'y fais de mon mieux, mais mon être en laisse toujours certains perplexes. Alors que s'ils savaient, hoho... ! Ce ne serait pas mieux. Allons, allons, où en étais-je, où va mon canasson ? Affrontant une brise que je ne puis sentir, apportant le murmures des embruns de la belle mère qui n'est plus loin, une bonne troupe d'amoureux du bois s'en venaient avec moi, entre autre, une épée de plus pour s'assurer un bon voyage. Bien au chaud sous leurs manteaux épais et rustres, avançant avec bonhommie malgré la dureté du voyage, ils prirent congé de leur escorte quand le chantier fut en vue. Ah, au revoir soirée braillardes ! Au revoir feu de bois chantant, nous réchauffant aux grès d'histoires de lointaines contrés.
D'autres voyages m'emporteraient bientôt sûrement, mais pour l'heure, assurément, je talonnais mon cheval pour m'éloigner un temps, refuser encore un peu le cocon de civilisation qui se lovait plus bas. Après les bois et les routes, je goûtais avec plaisir la vue de l'étendue bleue et salée. Etait-ce là-bas le reflet du triste et rude Reike que j'entrevoyais ? Non, sans doute l'ombre d'une vague, le jeu du reflet des nuages filant au vent. Un renâclement de ma brave bête, et son souffle blanc me rappela qu'il faisait froid. Paix, ma belle Laudine, je ne te laisserai point affronter plus longtemps l'hiver. Et puis, ce n'était qu'un 'à tout de suite'. Dans un chantier, auprès d'une crique, la Grande Dame Bleue n'était jamais bien loin des yeux.
Ah, les prémices de la construction ! Des esquisses de bâtiments, de-ci, de-là, que j'observais du haut de ma monture, moi-même observé par bien du monde - un bonhomme en armure, par ce temps, vraiment ? Pensaient- sans doute certains -. C'est qu'il y a encore peu - quand ? Je ne sais plus. Mais peu, vous dis-je -, ces lieux étaient une ode à la nature, à la roche dentelée, aux vagues sauvages, aux chemins escarpés et secrets. Et, comme bien souvent, les mortels s'en étaient venus y creuser leurs cabanes, y tracer leurs chemins boueux pour, sans doute, plus tard, y mettre de la pierre et des portes fermées. Ah, il viendrait bien assez tôt, cet autre spectacle ! Pour l'heure, je mis pied à terre au milieu des ouvriers, m'enquérant d'où je pouvais trouver du foin et de l'eau pour mon destrier. Fort bien fort bien l'on m'indiqua la voie, non sans un hoquet de surprise et quelques explications quant à mon parlé spectral, et je puis me rendre à une auberge de guingois, montée hâtivement pour aider les voyageurs venant se perdre au milieu de ce projet d'envergure. Réglant mon affaire avec le tenancier, en pièce sonnantes et trébuchantes, je pris soin de panser ma belle Laudine, lui offrant un peu de repos, puis à moi, un peu de curiosité.
Mes pieds de métal se perdirent au gré de mes oreilles. Là, des marins râlèrent après un temps piquant, je leur demandais alors comment il pouvait être par beau temps, et bientôt ils évoquèrent des tempêtes incroyables ayant ravi leurs jeunes cœurs. Ici, un marchand s'agaçait contre son âne qui n'avançait plus, et je me permis de lui dire qu'une remontrance ne soulagerait en rien son sabot du caillou qui le faisait boiter. Oh, comme la crique fourmillait de bonnes gens, œuvrant durement, se réchauffant par leur labeur. Et la menuisier qui marquait ses planches, et le forgeron qui transformait son métal en d'incroyables formes à l'usage mystérieux. Ailleurs, des hommes du peuple montaient des murs, apportant charpentes et outils, en un dur labeur défiant le froid et l'épuisement. Je m'enquis de la hauteur que ferait la bâtisse, et ils préfèrent plutôt s'interroger quant à la présence d'un chevalier sur leur chantier.
"Vous v'nez pour la d'mande de la dame d'Boktor ?
- Pour quelle dame ?" leur répondis-je, tout surpris.
C'est ainsi que je me présentais, tout en armure et le heaume clos, à l'occupant d'une tente où, supposais-je, l'on organisait la population du chantier, l'on recrutait les mains nécessaires pour le faire grandir, et d'autres choses. Faute de porte à laquelle toquer, je m'annonçais d'une voix de jeune homme aux premières personnes que j'y vis, à la manière de qui s'exclame à l'attention d'un public... A ceci près que ma voix portait à leurs esprits, non pas à leurs oreilles.
"Mes salutations ! J'ouïs dire que des lames étaient recherchées. Y aurait-il péril en ces belles terres ?"
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Myriem de Boktor
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L'ambiance était sereine, l'atmosphère emplie d'espoir surtout, espoir que l'avenir pour les terres dévastées du Shoumei pouvait être autre chose que sombre. La construction des chantiers navals avançait correctement et il fallait que cela continue. Nulle avarie ne devait venir entacher cela, pour de bien nombreuses raisons dont la principale était que les investisseurs attendaient des résultats et donc, je devais réussir.
J'étais donc en pleine discussion avec Ruyven et le charpentier qui assurait la direction des travaux, Maitre Eren.
Je faisais le récapitulatif des matériaux déjà livrés et de ceux que nous attendions encore afin de procéder aux paiements après livraison cela allait de soi. Eren me fit l'état des lieux des blessés ou malades, rien de bien alarmant en cette saison par chance, juste des blessures de fatigue et des maux courants.
- Le vieux Roland s'est foulé la cheville en déchargeant des caisses hier c'est lui dont il faut s'occuper en priorité je pense Dame Myriem car ce bougre d'âne est têtu vous l'savez bien et il veut travailler sauf que les éclopés ça bosse mal et ça fait des conneries alors j'veux pas qu'il bouge avant d'être sur pieds !
- Très bien, je vais m'occuper de cette cheville en priorité ce matin. J'ai porté aussi comme demandé de la tisane de bouillon blanc qui ne demande qu'à être réchauffée pour ceux qui souffrent de maux de gorge, ainsi que de l'extrait de menthe poivrée.
Je voyais bien qu'il m'écoutait à moitié, dès que je parlais soin il décrochait, cela ne l'intéressait guère. Je fis donc un geste pour que la vieille Carmen nous rejoigne et prenne note de mes indications.
- Je disais que j'avais préparé de l'extrait de menthe poivrée, je l'ai laissé pur pour que ce soit utilisé en application sur les tempes. On trempe un doigt lavé au préalable, lavé j'y tiens ! Et on masse ses tempes avec le produit. Une fois les temps massées on nettoie son doigt car sinon si vous touchez vos yeux avec ce produit vous allez pleurer, ça pique et bref on va tous perdre du temps pour rien. La menthe poivrée pour les maux de tête.
Eren haussa les épaules l'air de dire qu'il s'en moquait bien et je soupirais. A ce moment j'entendis une voix jeune et forte qui demanda si c'était bien ici qu'on cherchait des lames. Je ne réalisais pas de prime abord qu'on venait de parler par la télépathie. Je me retournais avec mon extrait de menthe en main vers l'entrée de la tente. Avisant l'homme en armure je souris, c'était notre chance peut-être non? Ruyven avait souri, pensant de la même façon que moi pour le coup.
- Bien le bonjour à vous. Dame Myriem de Boktor, Baronne de ces terres et... propriétaire de ces chantiers en devenir. Voici Ruyven Mistborn et Maitre Eren. Et vous avez raison nous sommes en quête de lames pour surveiller les chantiers surtout. Les périls sont ceux ordinaire dès lors qu'il y a un rassemblement de personnes. Avidité, vol, querelles, j'en passe bien entendu. Rien de plus ou de moins. Nous avons besoin de personnes de confiance et compétentes pour surveiller et agir pour éviter que la situation ne dégénère, que rien ne disparaisse, ce genre de choses voyez vous.
J'esquissais un franc sourire avant de poursuivre.
- Et vous êtes?
- Oui enfin vous oubliez aussi de dire qu'on veut pas de curieux sur les chantiers, pas de gens de ... euh...
Il cherchait comment dire sans créer un blasphème peut-être ou risque quelque chose au cas ou le nouveau venu serait Reikois.
- Nous souhaitons n'engager que des gens de Shoumeï parce que ce chantier est une pièce pour notre reconstruction morale et sociétale. Nous voulons redonner aux gens d'ici l'espoir que demain sera meilleur qu'hier.
J'avais pris le relais, ne disant rien de répréhensible mais assurant qu'en tant que propriétaire j'engageais dans le fond qui bon me semblait.
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J'étais donc en pleine discussion avec Ruyven et le charpentier qui assurait la direction des travaux, Maitre Eren.
- Spoiler:
- Ruyven (chevalier, ami de Myriem)
Eren (charpentier, maitre d'oeuvre)
Je faisais le récapitulatif des matériaux déjà livrés et de ceux que nous attendions encore afin de procéder aux paiements après livraison cela allait de soi. Eren me fit l'état des lieux des blessés ou malades, rien de bien alarmant en cette saison par chance, juste des blessures de fatigue et des maux courants.
- Le vieux Roland s'est foulé la cheville en déchargeant des caisses hier c'est lui dont il faut s'occuper en priorité je pense Dame Myriem car ce bougre d'âne est têtu vous l'savez bien et il veut travailler sauf que les éclopés ça bosse mal et ça fait des conneries alors j'veux pas qu'il bouge avant d'être sur pieds !
- Très bien, je vais m'occuper de cette cheville en priorité ce matin. J'ai porté aussi comme demandé de la tisane de bouillon blanc qui ne demande qu'à être réchauffée pour ceux qui souffrent de maux de gorge, ainsi que de l'extrait de menthe poivrée.
Je voyais bien qu'il m'écoutait à moitié, dès que je parlais soin il décrochait, cela ne l'intéressait guère. Je fis donc un geste pour que la vieille Carmen nous rejoigne et prenne note de mes indications.
- Je disais que j'avais préparé de l'extrait de menthe poivrée, je l'ai laissé pur pour que ce soit utilisé en application sur les tempes. On trempe un doigt lavé au préalable, lavé j'y tiens ! Et on masse ses tempes avec le produit. Une fois les temps massées on nettoie son doigt car sinon si vous touchez vos yeux avec ce produit vous allez pleurer, ça pique et bref on va tous perdre du temps pour rien. La menthe poivrée pour les maux de tête.
Eren haussa les épaules l'air de dire qu'il s'en moquait bien et je soupirais. A ce moment j'entendis une voix jeune et forte qui demanda si c'était bien ici qu'on cherchait des lames. Je ne réalisais pas de prime abord qu'on venait de parler par la télépathie. Je me retournais avec mon extrait de menthe en main vers l'entrée de la tente. Avisant l'homme en armure je souris, c'était notre chance peut-être non? Ruyven avait souri, pensant de la même façon que moi pour le coup.
- Bien le bonjour à vous. Dame Myriem de Boktor, Baronne de ces terres et... propriétaire de ces chantiers en devenir. Voici Ruyven Mistborn et Maitre Eren. Et vous avez raison nous sommes en quête de lames pour surveiller les chantiers surtout. Les périls sont ceux ordinaire dès lors qu'il y a un rassemblement de personnes. Avidité, vol, querelles, j'en passe bien entendu. Rien de plus ou de moins. Nous avons besoin de personnes de confiance et compétentes pour surveiller et agir pour éviter que la situation ne dégénère, que rien ne disparaisse, ce genre de choses voyez vous.
J'esquissais un franc sourire avant de poursuivre.
- Et vous êtes?
- Oui enfin vous oubliez aussi de dire qu'on veut pas de curieux sur les chantiers, pas de gens de ... euh...
Il cherchait comment dire sans créer un blasphème peut-être ou risque quelque chose au cas ou le nouveau venu serait Reikois.
- Nous souhaitons n'engager que des gens de Shoumeï parce que ce chantier est une pièce pour notre reconstruction morale et sociétale. Nous voulons redonner aux gens d'ici l'espoir que demain sera meilleur qu'hier.
J'avais pris le relais, ne disant rien de répréhensible mais assurant qu'en tant que propriétaire j'engageais dans le fond qui bon me semblait.
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Parbleu ! La chance m'avait mené droit à la maîtresses de ces terres, et je m'empressais de m'incliner à son encontre, adressant ensuite un signe de tête respectueux aux deux hommes dont elle me fit la présentation. De Boktor, n'avais-je pas déjà entendu ce nom quelque part, dans les méandres de ma mémoire millénaire ? Ah, j'en retrouverais peut-être le souvenir... Le franc-parler hésitant de maître Eren m'eut tiré un sourire s'il m'était resté des lèvres, et je ne pus que me sentir l'âme réchauffé par la ferveur que j'entendis dans les propos de la Dame de Boktor.
"Comme il est bon de voir les seigneurs se préoccuper de leurs gens ! Ah, Dame, vos mots ne font que renforcer ma volonté de vous offrir ma lame afin veiller à la paix de l'esprit de votre peuple, alors que celui-ci trime dur au nez et à l'écume de la belle et cruelle mer intérieure." m'exclamais-je à l'attention du trio.
Et, comme pareille exclamation pouvait surprendre, je me rappelais un peu de bon sens et reprit sur un ton plus mesuré :
"Mais où sont mes manières ! Beaucoup de vent sans nom n'est que baliverne... ! Je prononçais avec ferveur ce nom et ces mots chéris depuis des éons. Je me nomme Tadlos Onc'nnui, chevalier de la Phalange Nocturne, sans terre ni attache, si ce n'est mon serment de protéger les faibles et les innocents, par mont et par vaux, à travers le désert comme les marécages, la pluie comme le blizzard..."
Se faisant, sans y penser, porté par la beauté des propos de la Dame, j'avais tiré ma lame au clair dans un mouvement élégant, pour mieux la planter au sol, m'agenouiller en m'appuyant sur elle, et prononcer dans la plus humble des positions ces propos. Bien sûr ce n'était pas un nouveau serment, mais la bonne volonté irradiant de ces gens et des alentours m'avait transporté, que voulez-vous ! Je me relevais avec la fluidité de l'habitude, ramenant mon arme en son fourreau.
"Si mon attitude ne parait pas trop 'curieuse' à Maître Eren - Hélas, nulle paupière ne me permit de lui faire un clin d’œil derrière ma visière close, j'inclinais donc simplement la tête vers lui. Tel est l'humble serviteur que je suis. Après les évènements des dernières années, je ne puis qu'imaginer les tourments qui furent les vôtres... Et le courage nécessaire dont vos bonnes gens et vous-mêmes avez fait preuve. Ah ! Quelles histoires les belles âmes de feront naître dans les cœurs de ceux qui chercheront bon port par chez vous !"
La construction était loin d'être achevée mais, je connaissais bien les mortels, depuis le temps. En un clignement de paupière, ils auraient fini, casserait quelque chose ici, un autre là, peut-être un incendie, un carnaval, ah ! Les lieux changeraient cent fois, mais au moins ! Cette fois j'aurais été là avant, au commencement, et je reviendrais sans doute après. Comme c'était incroyable ! J'aurais dû demander à un peintre d'immortaliser cela... Je devrais emmener un peintre partout avec moi, comme ce serait élégant !... Mais qui porterait toutes ses peintures ?
"Comme il est bon de voir les seigneurs se préoccuper de leurs gens ! Ah, Dame, vos mots ne font que renforcer ma volonté de vous offrir ma lame afin veiller à la paix de l'esprit de votre peuple, alors que celui-ci trime dur au nez et à l'écume de la belle et cruelle mer intérieure." m'exclamais-je à l'attention du trio.
Et, comme pareille exclamation pouvait surprendre, je me rappelais un peu de bon sens et reprit sur un ton plus mesuré :
"Mais où sont mes manières ! Beaucoup de vent sans nom n'est que baliverne... ! Je prononçais avec ferveur ce nom et ces mots chéris depuis des éons. Je me nomme Tadlos Onc'nnui, chevalier de la Phalange Nocturne, sans terre ni attache, si ce n'est mon serment de protéger les faibles et les innocents, par mont et par vaux, à travers le désert comme les marécages, la pluie comme le blizzard..."
Se faisant, sans y penser, porté par la beauté des propos de la Dame, j'avais tiré ma lame au clair dans un mouvement élégant, pour mieux la planter au sol, m'agenouiller en m'appuyant sur elle, et prononcer dans la plus humble des positions ces propos. Bien sûr ce n'était pas un nouveau serment, mais la bonne volonté irradiant de ces gens et des alentours m'avait transporté, que voulez-vous ! Je me relevais avec la fluidité de l'habitude, ramenant mon arme en son fourreau.
"Si mon attitude ne parait pas trop 'curieuse' à Maître Eren - Hélas, nulle paupière ne me permit de lui faire un clin d’œil derrière ma visière close, j'inclinais donc simplement la tête vers lui. Tel est l'humble serviteur que je suis. Après les évènements des dernières années, je ne puis qu'imaginer les tourments qui furent les vôtres... Et le courage nécessaire dont vos bonnes gens et vous-mêmes avez fait preuve. Ah ! Quelles histoires les belles âmes de feront naître dans les cœurs de ceux qui chercheront bon port par chez vous !"
La construction était loin d'être achevée mais, je connaissais bien les mortels, depuis le temps. En un clignement de paupière, ils auraient fini, casserait quelque chose ici, un autre là, peut-être un incendie, un carnaval, ah ! Les lieux changeraient cent fois, mais au moins ! Cette fois j'aurais été là avant, au commencement, et je reviendrais sans doute après. Comme c'était incroyable ! J'aurais dû demander à un peintre d'immortaliser cela... Je devrais emmener un peintre partout avec moi, comme ce serait élégant !... Mais qui porterait toutes ses peintures ?
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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J'observais l'homme armuré avec une curiosité grandissante. Je ressentais sa joie simple de nous avoir trouvé, il semblait paré d'un enthousiasme débordant et dans ce monde en disette de bonheur c'était réconfortant. Il me semblait auréolé de joie, surprenant même mais ses mots étaient venus du coeur, à n'en pas douter, mais mensonge ou pas je n'en savais rien. Son phrasé me surprit aussi, il parlait bien, très bien mais j'avais l'impression d'entendre un livre conté, un livre d'antan. Je saluais en mon fort intérieur les parents d'une telle personne qui lui avaient enseigné un langage fleuri et poétique en un même temps, c'était tellement plaisant à entendre. Ou alors sous cette armure se cachait un poète tout simplement, l'esprit et le corps peuvent aller de pair en Shoumeï ce dont on peut douter au Reike cependant...
- Il est du rôle des Seigneurs que de se préoccuper de leurs gens, sans eux ils ne sont rien d'autre qu'inutiles non?
Ruyven me regarda en soupirant à ses mots et Eren grommela un je ne sais quoi incompréhensible.
- Néanmoins de vos mots un détail me dérange sire Taldlos Onc'nnui, vous n'allez pas m'offrir votre lame, vous allez éventuellement la mettre au service de ces gens et moi je vous paierai monnaie sonnante et trébuchante ainsi que gite et couvert, tout travail en ce monde mérite salaire et seuls les esclavagistes pensent le contraire non?
J'inclinais ma tête respectueusement sur le côté ensuite pour répondre au salut du chevalier de la Phalange Nocturne, ce titre ne me parlait pas même si ce nom sonnait comme quelque chose de vaguement familier mais pour le moment impossible de mettre la main sur l'origine. Je reculais d'un pas quand il attrapa son arme et la leva, Ruyven avait dégainé d'un geste vif aussi et exécuté un pas pour se glisser devant moi mais... L'homme s'agenouilla et planta son épée au sol... Quelle était donc toute cette scène? Un instant je me sentis comme l'héroïne de ces romans d'aventures romantiques dans lesquels une jeune femme un peu naïve se retrouve face à un preux chevalier désireux de donner sa vie pour elle. Je secouais la tête, riant de ma propre niaiserie à cette pensée incongrue. Ruyven ne percevant finalement pas de danger immédiat recula pour se mettre un pas derrière moi mais son épée n'avait pas retrouvé son fourreau, il n'avait pas confiance dans l'étrange personnage, chevalier que nous venions de rencontrer.
Il se releva ensuite, rangea son arme comme si de rien n'était.
- Eh bien nul ne pourra vous enlever votre enthousiasme débordant sire chevalier c'est un fait avéré. Après soyons honnêtes, nous ne vous garantissons pas et heureusement de pouvoir prouver votre valeur au combat en acceptant de veiller à la sécurité des chantiers. C'est surtout une véritable mesure de précaution parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir en toute circonstance, c'est le médecin que je suis qui vous le dit au demeurant. Si cela vous semble convenable et assez intéressant vous êtes le bienvenue sur les chantiers de Boktor sire Onc'nnui. Je me dois de faire le tour des malades et blessés pour vérifier leur état, les soigner mais ensuite nous pourrons discuter plus avant si vous le souhaitez. Je vous laisse en compagnie de Ruyven, pardon le chevalier Mistborne, il vous fera faire le tour des lieux en attendant et répondra à vos éventuelles questions.
Ruyven inclina la tête, il acceptait sans peine et surtout, je le savais il avait l'intention d'éprouver l'homme, se déclarer chevalier était une chose, porter une armure une autre, savoir se battre honorablement encore une autre.
- Allons-y.
Il se dirigea vers la sortie de la tente, montrant le chemin à Tadlos. Ruyven ne portait pas une armure de plaque complète ici, il portait un gambison, une maille et un gilet de cuir par dessus. Mais à son côté son épée dans son fourreau. Eren rajouta à ce moment là un.
- Testez le bien, je ne veux pas d'incapables sur mon chantier, quel que soit son domaine d'activité.
- Bien entendu.
Fut la réponse de mon ami qui soupira de sorte à être bien entendu, il détestait Eren et son besoin de se déclarer maître des lieux.
Pour ma part j'entamais la phase de soin des blessés du jour, de la bobologie la majeure partie du temps.
Hj: tu peux jouer Ruyven sans souci Tadlos
- Il est du rôle des Seigneurs que de se préoccuper de leurs gens, sans eux ils ne sont rien d'autre qu'inutiles non?
Ruyven me regarda en soupirant à ses mots et Eren grommela un je ne sais quoi incompréhensible.
- Néanmoins de vos mots un détail me dérange sire Taldlos Onc'nnui, vous n'allez pas m'offrir votre lame, vous allez éventuellement la mettre au service de ces gens et moi je vous paierai monnaie sonnante et trébuchante ainsi que gite et couvert, tout travail en ce monde mérite salaire et seuls les esclavagistes pensent le contraire non?
J'inclinais ma tête respectueusement sur le côté ensuite pour répondre au salut du chevalier de la Phalange Nocturne, ce titre ne me parlait pas même si ce nom sonnait comme quelque chose de vaguement familier mais pour le moment impossible de mettre la main sur l'origine. Je reculais d'un pas quand il attrapa son arme et la leva, Ruyven avait dégainé d'un geste vif aussi et exécuté un pas pour se glisser devant moi mais... L'homme s'agenouilla et planta son épée au sol... Quelle était donc toute cette scène? Un instant je me sentis comme l'héroïne de ces romans d'aventures romantiques dans lesquels une jeune femme un peu naïve se retrouve face à un preux chevalier désireux de donner sa vie pour elle. Je secouais la tête, riant de ma propre niaiserie à cette pensée incongrue. Ruyven ne percevant finalement pas de danger immédiat recula pour se mettre un pas derrière moi mais son épée n'avait pas retrouvé son fourreau, il n'avait pas confiance dans l'étrange personnage, chevalier que nous venions de rencontrer.
Il se releva ensuite, rangea son arme comme si de rien n'était.
- Eh bien nul ne pourra vous enlever votre enthousiasme débordant sire chevalier c'est un fait avéré. Après soyons honnêtes, nous ne vous garantissons pas et heureusement de pouvoir prouver votre valeur au combat en acceptant de veiller à la sécurité des chantiers. C'est surtout une véritable mesure de précaution parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir en toute circonstance, c'est le médecin que je suis qui vous le dit au demeurant. Si cela vous semble convenable et assez intéressant vous êtes le bienvenue sur les chantiers de Boktor sire Onc'nnui. Je me dois de faire le tour des malades et blessés pour vérifier leur état, les soigner mais ensuite nous pourrons discuter plus avant si vous le souhaitez. Je vous laisse en compagnie de Ruyven, pardon le chevalier Mistborne, il vous fera faire le tour des lieux en attendant et répondra à vos éventuelles questions.
Ruyven inclina la tête, il acceptait sans peine et surtout, je le savais il avait l'intention d'éprouver l'homme, se déclarer chevalier était une chose, porter une armure une autre, savoir se battre honorablement encore une autre.
- Allons-y.
Il se dirigea vers la sortie de la tente, montrant le chemin à Tadlos. Ruyven ne portait pas une armure de plaque complète ici, il portait un gambison, une maille et un gilet de cuir par dessus. Mais à son côté son épée dans son fourreau. Eren rajouta à ce moment là un.
- Testez le bien, je ne veux pas d'incapables sur mon chantier, quel que soit son domaine d'activité.
- Bien entendu.
Fut la réponse de mon ami qui soupira de sorte à être bien entendu, il détestait Eren et son besoin de se déclarer maître des lieux.
Pour ma part j'entamais la phase de soin des blessés du jour, de la bobologie la majeure partie du temps.
Hj: tu peux jouer Ruyven sans souci Tadlos
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