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Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
Messages : 598
crédits : 1573
crédits : 1573
Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
- Parfait. Venez, j'ai une salle réservée pour nous. Et il faut que vous rencontriez les nouveaux.
Invitant ses deux amis à le suivre, le vampire prit tout d'abord le soin de balayer le reste du terrain des yeux. Les premiers échanges d'entrainement s'étaient achevés et à présent, ils avaient largement mérité de se reposer un peu. Plus tard, ils pourraient reprendre de nouvelles manœuvres. Après tout, Deydreus souhaitait toujours tester la solidité de ses créations sanguines ainsi que vérifier les prouesses des nouveaux archers. Quelques instants plus tard, donc, ils arrivèrent finalement dans une grande taverne où plusieurs grandes tables avaient été spécifiquement réservées. Pour le reste, quelques saoulards étaient tout de même visibles ici et là, à décuver et grogner tandis que l'alcool faisait son effet. La Griffe avait volontairement choisi un endroit relativement rustique. Il ne souhaitait pas se complaire dans le luxe et se ramollir, comme tous ces nobles qu'il avait observé depuis la fange. Non. Il était un guerrier. Et il comptait boire avec ses frères d'armes, dans une taverne comme une autre.
Entrant en premier dans la bâtisse, le reikois salua de la main le tavernier qui quitta l'arrière de son bar pour venir à la rencontre du général des armées. Son corps fatigué par le temps gardait tout de même les traces d'une vie de soldats et on lisait aisément sur son visage les restes blasés d'un vétéran ayant vu trop de sang versé. Au niveau de sa bouche, une large barbe et moustache venait couvrir des lèvres fendues et son nez déformé renforçait ses traits de brute. Pour peu, et si Deydreus ne le connaissait pas et ne l'avait pas contacté, il aurait tout à fait pu le prendre pour un garde de propriété.
- Bien le bonsoir à vous. Vos tables sont par là. Il pointa de sa main caleuse les tables se trouvant près du patio. Si vous avez besoin de quoique ce soit, libre à vous d'appeler ma femme ou ma propre personne. Ou, à vrai dire, n'importe lequel de mes marmots qui s'occupe du service.
- Merci. Amenez nous déjà une trentaine de pintes d'hydromel. Nous ferons appel à vous plus tard.
S'enfonçant donc dans la taverne, le vampire guida ses camarades sur les tables qui leur avaient été désignées puis il se posa dans un soupir sur l'une des chaises en bois verni. Observant ses compagnons, le guerrier aux sombres armoiries étira un léger sourire lorsqu'il aperçut Akemi qui passait la porte, accompagnée par la dizaine d'archers qui rejoignait à présent la troupe d'élite.
- Voici nos nouvelles recrues. S'ils ne sont pas des fantassins, ces archers nous permettront de prendre un peu plus d'avantages sur le champ de bataille. Ils couvriront nos troupes et pourront abattre ce qui se trouve trop haut, ou s'envole. Et puis... Outre leurs qualités d'archerie, ils suivent un entrainement quotidien afin de renforcer un peu plus leurs qualités martiales. Il s'arrêta lorsque les chopes furent posées sur la table, enchainant par la suite. Ces recrues ont toutes été testées, naturellement. Il y a Vulfirn, Borsnir, Fulgar, Atrius, Solonar, Eros, Philnarem, Astyrion, Lortemar et Piryus. Akemi s'occupera de coordoner la liaison entre eux et le reste des Serres lorsque nous ne sommes pas disponibles. Atrius et Solonar sont des elfes. Astryrion est un nain comme vous le voyez et Piryus un demi-orc. Des questions sur l'un d'eux?
Invitant ses deux amis à le suivre, le vampire prit tout d'abord le soin de balayer le reste du terrain des yeux. Les premiers échanges d'entrainement s'étaient achevés et à présent, ils avaient largement mérité de se reposer un peu. Plus tard, ils pourraient reprendre de nouvelles manœuvres. Après tout, Deydreus souhaitait toujours tester la solidité de ses créations sanguines ainsi que vérifier les prouesses des nouveaux archers. Quelques instants plus tard, donc, ils arrivèrent finalement dans une grande taverne où plusieurs grandes tables avaient été spécifiquement réservées. Pour le reste, quelques saoulards étaient tout de même visibles ici et là, à décuver et grogner tandis que l'alcool faisait son effet. La Griffe avait volontairement choisi un endroit relativement rustique. Il ne souhaitait pas se complaire dans le luxe et se ramollir, comme tous ces nobles qu'il avait observé depuis la fange. Non. Il était un guerrier. Et il comptait boire avec ses frères d'armes, dans une taverne comme une autre.
Entrant en premier dans la bâtisse, le reikois salua de la main le tavernier qui quitta l'arrière de son bar pour venir à la rencontre du général des armées. Son corps fatigué par le temps gardait tout de même les traces d'une vie de soldats et on lisait aisément sur son visage les restes blasés d'un vétéran ayant vu trop de sang versé. Au niveau de sa bouche, une large barbe et moustache venait couvrir des lèvres fendues et son nez déformé renforçait ses traits de brute. Pour peu, et si Deydreus ne le connaissait pas et ne l'avait pas contacté, il aurait tout à fait pu le prendre pour un garde de propriété.
- Bien le bonsoir à vous. Vos tables sont par là. Il pointa de sa main caleuse les tables se trouvant près du patio. Si vous avez besoin de quoique ce soit, libre à vous d'appeler ma femme ou ma propre personne. Ou, à vrai dire, n'importe lequel de mes marmots qui s'occupe du service.
- Merci. Amenez nous déjà une trentaine de pintes d'hydromel. Nous ferons appel à vous plus tard.
S'enfonçant donc dans la taverne, le vampire guida ses camarades sur les tables qui leur avaient été désignées puis il se posa dans un soupir sur l'une des chaises en bois verni. Observant ses compagnons, le guerrier aux sombres armoiries étira un léger sourire lorsqu'il aperçut Akemi qui passait la porte, accompagnée par la dizaine d'archers qui rejoignait à présent la troupe d'élite.
- Voici nos nouvelles recrues. S'ils ne sont pas des fantassins, ces archers nous permettront de prendre un peu plus d'avantages sur le champ de bataille. Ils couvriront nos troupes et pourront abattre ce qui se trouve trop haut, ou s'envole. Et puis... Outre leurs qualités d'archerie, ils suivent un entrainement quotidien afin de renforcer un peu plus leurs qualités martiales. Il s'arrêta lorsque les chopes furent posées sur la table, enchainant par la suite. Ces recrues ont toutes été testées, naturellement. Il y a Vulfirn, Borsnir, Fulgar, Atrius, Solonar, Eros, Philnarem, Astyrion, Lortemar et Piryus. Akemi s'occupera de coordoner la liaison entre eux et le reste des Serres lorsque nous ne sommes pas disponibles. Atrius et Solonar sont des elfes. Astryrion est un nain comme vous le voyez et Piryus un demi-orc. Des questions sur l'un d'eux?
- Apparence des épées de Deydreus:
C'était avec cette même mine désastreuse qu'il avait arboré depuis le début de la journée que l'Ogre s'était rendu à la taverne en compagnie de ses camarades et frères d'armes. Les mots du lycanthrope, aussi durs que lourds à porter, résonnaient en lui depuis le terme de l'entraînement. Lorsqu'il avait frappé l'armure de son supérieur avec une force pourtant bien maîtrisée, il avait cru l'espace d'une seconde mourir de douleur. Sans pouvoir lutter, il s'était écroulé sous le poids de cette souffrance innommable qu'avait aussitôt provoqué son attaque. Malgré les efforts d'Alasker pour le sauver de l'humiliation, Kahl y avait laissé bien plus que des plumes. L'Ogre était faillible et chouinait comme une pute quand il prenait un coup trop méchant pour son petit cuir maudit. Il se trouvait aujourd'hui bien loin de la légende effroyable qu'on avait autrefois flanqué derrière les barreaux du Razkaal comme pour sceller une engeance démoniaque.
Lorsque les présentations des nouvelles recrues furent effectuées par l'homme en charge des Serres, Kahl n'y prêta qu'une oreille certes pointue mais surtout inattentive. S'il était plus ou moins impossible de choquer l'animal, il était contraint d'admettre que l'intervention d'Alasker l'avait laissé pour le moins pensif. Comme souvent lorsqu'il ne parvenait pas à s'intéresser pleinement à ce qui l'entourait, l'oni se contentait de manifester au creux de sa paume un flocon qu'il venait ensuite faire s'étendre en formes qu'on aurait dit fractales. Fasciné par sa propre création, il accordait tout de même des regards en biais à son bras qu'il avait un instant cru arraché lorsque la malédiction l'avait frappé de plein fouet lors du tour de force de son supérieur. Malgré ses nombreuses interrogations, il fit tout de même l'effort de se recentrer sur la conversation quand Deydreus leur proposa de poser leurs questions. D'un œil vide d'empathie, il jaugea tel un prédateur prêt à passer à table le sang frais qui s'offrait à lui.
"C'est un peu con, un nain archer."
Il y eut un silence gêné et quelques regards se tournèrent vers le géant bleu. Ce dernier, qui donnait l'impression d'avoir pensé tout haut, ne démordit pas de sa précédente affirmation et vint même surenchérir malgré l'aspect plus que malvenu de sa remarque. Il broya le flocon artificiel de son poing puis pointa le concerné de son index griffu.
"S'il tire depuis une muraille, par exemple. 'Faut le coller debout sur un tonneau ?"
Un froid glacial s'installa, et cela n'avait cette fois-ci rien à voir avec une quelconque manipulation magique de la part du géant du Nord. Face à cela, Kahl se contenta de hausser les épaules et retourna bidouiller ses flocons magiques, passablement indifférent au malaise suscité par ses propos.
"C'que j'en dis, moi. Pas d'question, du coup..."
Lorsque les présentations des nouvelles recrues furent effectuées par l'homme en charge des Serres, Kahl n'y prêta qu'une oreille certes pointue mais surtout inattentive. S'il était plus ou moins impossible de choquer l'animal, il était contraint d'admettre que l'intervention d'Alasker l'avait laissé pour le moins pensif. Comme souvent lorsqu'il ne parvenait pas à s'intéresser pleinement à ce qui l'entourait, l'oni se contentait de manifester au creux de sa paume un flocon qu'il venait ensuite faire s'étendre en formes qu'on aurait dit fractales. Fasciné par sa propre création, il accordait tout de même des regards en biais à son bras qu'il avait un instant cru arraché lorsque la malédiction l'avait frappé de plein fouet lors du tour de force de son supérieur. Malgré ses nombreuses interrogations, il fit tout de même l'effort de se recentrer sur la conversation quand Deydreus leur proposa de poser leurs questions. D'un œil vide d'empathie, il jaugea tel un prédateur prêt à passer à table le sang frais qui s'offrait à lui.
"C'est un peu con, un nain archer."
Il y eut un silence gêné et quelques regards se tournèrent vers le géant bleu. Ce dernier, qui donnait l'impression d'avoir pensé tout haut, ne démordit pas de sa précédente affirmation et vint même surenchérir malgré l'aspect plus que malvenu de sa remarque. Il broya le flocon artificiel de son poing puis pointa le concerné de son index griffu.
"S'il tire depuis une muraille, par exemple. 'Faut le coller debout sur un tonneau ?"
Un froid glacial s'installa, et cela n'avait cette fois-ci rien à voir avec une quelconque manipulation magique de la part du géant du Nord. Face à cela, Kahl se contenta de hausser les épaules et retourna bidouiller ses flocons magiques, passablement indifférent au malaise suscité par ses propos.
"C'que j'en dis, moi. Pas d'question, du coup..."
Vrai Homme du Reike
Alasker Crudelis
Messages : 218
crédits : 2730
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Info personnage
Race: Loup-Garou
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Les nouveaux venus avaient l’air…Et bien…De nouveaux venus, pour ce qu’Alasker en savait. En sa qualité de berserker, il n’avait connu que peu d’archer et aucun d’eux ne s’était jamais attiré son respect ou simplement sa sympathie. Avec le temps et l’expérience, le Géant d’Airain avait fini par visualiser les tireurs comme de petites choses fragiles, tirant d’agaçants projectiles et fuyant vite -mais pas assez vite- une fois arrivé au contact.
Ayant étudié quelques livres d’histoires de la guerre Reikoise, Iratus comprenait, sur le papier, l’intérêt tactique d’une pluie de flèche lors d’une bataille rangée ou de tirs embusqués au cours d’une escarmouche et n’était donc clairement pas contre l’idée d’ajouter des tireurs aux rangs des Serres…Seulement, et bien, il doutait simplement de parvenir à respecter des types capables de tremper le bout de leurs flèches dans un tas d’excrément pour s’assurer de causer au moins une infection à chaque coup au but. L’honneur ne gagnait pas les guerres, ça au moins, c’était certain, mais la guerre, la vraie, se jouait au corps à corps, pas planqué derrière une colline.
Assis sur sa chaise, les bras posés lourdement sur la table grinçante de la taverne, le géant d’airain fut soudain tiré de ses réflexions par le début des présentations, entamée par un Deydreus aussi protocolaire qu’enjoué à l’idée de voir de nouvelles têtes s’ajouter à ses troupes. S’efforçant de paraître un minimum accueillant malgré le mépris évident qu’il éprouvait pour l’archerie, le géant d’airain prit soin d’au moins sourire lorsqu’Akemi et le reste de sa troupe vinrent se planter devant leur table. Après tout, n’avait-il pas lui-même consenti à l’idée d’ajouter ce type de pleutre aux Serres?
“-Salut.” Tenta le lycanthrope en se replaçant sur sa chaise dans l’espoir qu’elle cesse enfin de grincer. Il n’avait jamais été à l’aise avec les premiers contacts, surtout protocolaires. “Alasker, patron des Dévoreurs.”
Kahl, de son côté, n’avait consenti à rien du tout et ne devait donc pas mimer ne serait-ce qu’un semblant de sympathie à l’égard des nouveaux venus. L’Oni le fit donc savoir en se permettant une observation que la grande majorité se refusa à relever, bien qu’Alasker ne put se retenir d’échapper un ricanement, qu’il camoufla tant bien que mal dans un toussotement.
“-J’ai une question, ouai mais elle concerne plus toute la p’tite bande qu’un seul.” Repris le géant d’Airain, faisant écho à l’interrogation de Deydreus. “Pourquoi pas des arbalètes? J’ai toujours trouvé ces trucs plus impressionnants qu’un foutu bout de bois tordu relié à une ficelle. Et ça perce mieux les armures.”
Constatant que quelques paires d’yeux de plus se posaient sur sa personne, le lycanthrope se demanda si la table n’était pas suffisamment basse pour qu’ils puissent tous constater l’état de son armure à moitié éventrée. Cela aurait pu expliquer les mines intimidées que certains osaient tirer en sa présence.
Et puis, Alasker se souvint qu’ils n’étaient encore que des recrues parmi les Serres. Que ceux qui tentaient de soutenir le poids de son regard infesté de ténèbres ne le faisaient que par excès de fierté, que nulle habitude n’avait encore su apaiser la crainte qu’il éveillait dans le cœur du commun des mortels. Ça viendrait, bien sûr. Ils apprendraient à le craindre modérément plutôt qu’ouvertement. Certains finiraient même, peut-être, par l’apprécier. Mais pour l’heure, personne ne pouvait en vouloir aux nouveaux venus de se sentir légèrement décontenancés…Après tout, les seuls Dévoreurs qu’ils avaient jusqu’alors eu l’occasion de voir affichaient tous deux des gueules de mangeurs de gosses. Alasker pouvait presque voir les interrogations se former dans leurs esprits : “Sont-ils tous comme ça?” “Est-ce que ce taré aux yeux noirs va vraiment nous diriger en l’absence du patron?” Oh, ça risquait d’être intéressant pour la suite.
Fort heureusement, l’arrivée des premières pintes, sur la table, eut le mérite d’égayer un peu les visages.
Ayant étudié quelques livres d’histoires de la guerre Reikoise, Iratus comprenait, sur le papier, l’intérêt tactique d’une pluie de flèche lors d’une bataille rangée ou de tirs embusqués au cours d’une escarmouche et n’était donc clairement pas contre l’idée d’ajouter des tireurs aux rangs des Serres…Seulement, et bien, il doutait simplement de parvenir à respecter des types capables de tremper le bout de leurs flèches dans un tas d’excrément pour s’assurer de causer au moins une infection à chaque coup au but. L’honneur ne gagnait pas les guerres, ça au moins, c’était certain, mais la guerre, la vraie, se jouait au corps à corps, pas planqué derrière une colline.
Assis sur sa chaise, les bras posés lourdement sur la table grinçante de la taverne, le géant d’airain fut soudain tiré de ses réflexions par le début des présentations, entamée par un Deydreus aussi protocolaire qu’enjoué à l’idée de voir de nouvelles têtes s’ajouter à ses troupes. S’efforçant de paraître un minimum accueillant malgré le mépris évident qu’il éprouvait pour l’archerie, le géant d’airain prit soin d’au moins sourire lorsqu’Akemi et le reste de sa troupe vinrent se planter devant leur table. Après tout, n’avait-il pas lui-même consenti à l’idée d’ajouter ce type de pleutre aux Serres?
“-Salut.” Tenta le lycanthrope en se replaçant sur sa chaise dans l’espoir qu’elle cesse enfin de grincer. Il n’avait jamais été à l’aise avec les premiers contacts, surtout protocolaires. “Alasker, patron des Dévoreurs.”
Kahl, de son côté, n’avait consenti à rien du tout et ne devait donc pas mimer ne serait-ce qu’un semblant de sympathie à l’égard des nouveaux venus. L’Oni le fit donc savoir en se permettant une observation que la grande majorité se refusa à relever, bien qu’Alasker ne put se retenir d’échapper un ricanement, qu’il camoufla tant bien que mal dans un toussotement.
“-J’ai une question, ouai mais elle concerne plus toute la p’tite bande qu’un seul.” Repris le géant d’Airain, faisant écho à l’interrogation de Deydreus. “Pourquoi pas des arbalètes? J’ai toujours trouvé ces trucs plus impressionnants qu’un foutu bout de bois tordu relié à une ficelle. Et ça perce mieux les armures.”
Constatant que quelques paires d’yeux de plus se posaient sur sa personne, le lycanthrope se demanda si la table n’était pas suffisamment basse pour qu’ils puissent tous constater l’état de son armure à moitié éventrée. Cela aurait pu expliquer les mines intimidées que certains osaient tirer en sa présence.
Et puis, Alasker se souvint qu’ils n’étaient encore que des recrues parmi les Serres. Que ceux qui tentaient de soutenir le poids de son regard infesté de ténèbres ne le faisaient que par excès de fierté, que nulle habitude n’avait encore su apaiser la crainte qu’il éveillait dans le cœur du commun des mortels. Ça viendrait, bien sûr. Ils apprendraient à le craindre modérément plutôt qu’ouvertement. Certains finiraient même, peut-être, par l’apprécier. Mais pour l’heure, personne ne pouvait en vouloir aux nouveaux venus de se sentir légèrement décontenancés…Après tout, les seuls Dévoreurs qu’ils avaient jusqu’alors eu l’occasion de voir affichaient tous deux des gueules de mangeurs de gosses. Alasker pouvait presque voir les interrogations se former dans leurs esprits : “Sont-ils tous comme ça?” “Est-ce que ce taré aux yeux noirs va vraiment nous diriger en l’absence du patron?” Oh, ça risquait d’être intéressant pour la suite.
Fort heureusement, l’arrivée des premières pintes, sur la table, eut le mérite d’égayer un peu les visages.
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
Messages : 598
crédits : 1573
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Un rire franc s'échappa de la gorge de Deydreus à la remarque de l'Oni, réprimé uniquement par la question du lieutenant des Serres. Fixant tout d'abord son ami lycanthrope, le guerrier aux yeux vairons déposa devant lui l'une des choppes qui venaient d'être apportées. Après avoir plongé ses lèvres dedans et sentit dans sa gorge le liquide alcoolisé, le reikois répondit simplement à la remarque du géant d'airain.
- Ils sont également formés à l'usage des arbalètes. D'ailleurs, la ratio d'utilisation est d'environ cinquante pourcents. Les flèches pour le grouillot, les arbalètes pour les armurés. Pour le reste et concernant la question du "nain". Il laissa un flottement dans l'air tandis que les regards se portaient sur l'Oni puis sur le concerné. Je pense qu'il vaut mieux le laisser parler pour lui même. Mais nul doute que s'il a été recruté. C'est qu'il est tout aussi capable.
Sa dernière phrase avait été dite dans un sourire amusé, dévoilant deux crocs trop grandes pour être normales. Puis, Deydreus s'était contenté d'observer les nouveaux membres de la troupe s'installer au niveau des tables. Tous, sauf un. Astryrion, se grattant la barbe, grommela doucement et s'approcha du géant cornu comme s'il venait gronder son propre enfant. Les sourcils froncés, ce derniers se planta devant le dévoreur et plongea son regard gris dans les orbites lumineux du nouvellement maudit.
- Il a un problème le grand tout bleu-bleu? Il veut que je lui donne une cho-choppe pour se calmer le gros bébé grognon? Est-ce que moi je viens faire des commentaires sur ta taille et sur le fait que même des murailles, ça te couvre pas les cuisses hum?
Si tous haussèrent un sourcil, le vampire, lui, resta silencieux et observateur. Une ou deux secondes passèrent, où l'assemblée se demanda s'il y allait avoir la moindre réaction du géant. Finalement, ce fut Astryrion lui même qui éclata de rire en attrapant deux choppes qui trainaient sur la table, en tendant une à l'Oni.
- Tiens grand, il y a pas de mal t'inquiète. Pour te répondre, pas besoin de me mettre sur un tonneau. Du haut de mon mètre cinquante six, je suis déjà un géant pour les miens. Et j'ai juste de quoi passer la tête et la barbe sur toutes les murailles existantes. Et pour reposer mon arbalète, justement. Et puis, sois heureux d'avoir un nain avec vous. Si t'es fatigué après tous tes massacres, tu pourras toujours m'utiliser comme tabouret. Il éclata de rire de nouveau, tapotant amicalement le bras du dévoreur, comme s'il ignorait tout le danger qu'il représentait. Je rigole hein. J'ai envie de garder mon dos en un seul morceau.
Observant les deux intéressés, le vampire reprit finalement une nouvelle gorgée d'hydromel, plongeant son regard vairon sur Alasker et Kahl tandis que tous les Serres présents commençaient à boire tranquillement.
- Astryrion a participé à l'assaut de Fort Varn Alask, il était avec nous, mais au niveau des forces régulières. Il a été le seul survivant de son unité d'archers, uniquement car il a utilisé son arme comme pioche pour creuser dans la poitrine des cultistes qui avaient attaqués sa position. Pour les autres, ils sont déjà tous des vétérans de conflits divers et variés. Qu'il s'agisse de la guerre contre les titans, ou de la guerre civile. Il soupira. Je sais qu'ils ne seront jamais aussi vaillants que nos fantassins au corps à corps mais au moins, on aura des types qui savent viser cette fois lors des assauts. Pas comme lors de la bataille des trois rivières, pas vrai?
- Ils sont également formés à l'usage des arbalètes. D'ailleurs, la ratio d'utilisation est d'environ cinquante pourcents. Les flèches pour le grouillot, les arbalètes pour les armurés. Pour le reste et concernant la question du "nain". Il laissa un flottement dans l'air tandis que les regards se portaient sur l'Oni puis sur le concerné. Je pense qu'il vaut mieux le laisser parler pour lui même. Mais nul doute que s'il a été recruté. C'est qu'il est tout aussi capable.
Sa dernière phrase avait été dite dans un sourire amusé, dévoilant deux crocs trop grandes pour être normales. Puis, Deydreus s'était contenté d'observer les nouveaux membres de la troupe s'installer au niveau des tables. Tous, sauf un. Astryrion, se grattant la barbe, grommela doucement et s'approcha du géant cornu comme s'il venait gronder son propre enfant. Les sourcils froncés, ce derniers se planta devant le dévoreur et plongea son regard gris dans les orbites lumineux du nouvellement maudit.
- Il a un problème le grand tout bleu-bleu? Il veut que je lui donne une cho-choppe pour se calmer le gros bébé grognon? Est-ce que moi je viens faire des commentaires sur ta taille et sur le fait que même des murailles, ça te couvre pas les cuisses hum?
Si tous haussèrent un sourcil, le vampire, lui, resta silencieux et observateur. Une ou deux secondes passèrent, où l'assemblée se demanda s'il y allait avoir la moindre réaction du géant. Finalement, ce fut Astryrion lui même qui éclata de rire en attrapant deux choppes qui trainaient sur la table, en tendant une à l'Oni.
- Tiens grand, il y a pas de mal t'inquiète. Pour te répondre, pas besoin de me mettre sur un tonneau. Du haut de mon mètre cinquante six, je suis déjà un géant pour les miens. Et j'ai juste de quoi passer la tête et la barbe sur toutes les murailles existantes. Et pour reposer mon arbalète, justement. Et puis, sois heureux d'avoir un nain avec vous. Si t'es fatigué après tous tes massacres, tu pourras toujours m'utiliser comme tabouret. Il éclata de rire de nouveau, tapotant amicalement le bras du dévoreur, comme s'il ignorait tout le danger qu'il représentait. Je rigole hein. J'ai envie de garder mon dos en un seul morceau.
Observant les deux intéressés, le vampire reprit finalement une nouvelle gorgée d'hydromel, plongeant son regard vairon sur Alasker et Kahl tandis que tous les Serres présents commençaient à boire tranquillement.
- Astryrion a participé à l'assaut de Fort Varn Alask, il était avec nous, mais au niveau des forces régulières. Il a été le seul survivant de son unité d'archers, uniquement car il a utilisé son arme comme pioche pour creuser dans la poitrine des cultistes qui avaient attaqués sa position. Pour les autres, ils sont déjà tous des vétérans de conflits divers et variés. Qu'il s'agisse de la guerre contre les titans, ou de la guerre civile. Il soupira. Je sais qu'ils ne seront jamais aussi vaillants que nos fantassins au corps à corps mais au moins, on aura des types qui savent viser cette fois lors des assauts. Pas comme lors de la bataille des trois rivières, pas vrai?
- Apparence des épées de Deydreus:
La pièce sembla givrée encore un instant, mais le rire difficilement contenu d'Alasker suivi de celui de Deydreus -étrangement chaleureux de la part d'un suceur de sang immortel d'ailleurs- calmèrent déjà momentanément la tension qui s'installait. Pour couronner le tout, ce fut le nain concerné par la remarque désobligeante qui décida d'atténuer toute inquiétude grimpante en faisant preuve d'esprit et de sympathie à l'égard du fort désagréable (mon)monstre.
Kahl posa ses yeux luisants sur le petit homme et l'idée de lui écraser le crâne lui traversa l'esprit. Il repensa aux propos d'Alasker, la Meute et compagnie, et cela fut assez pour le convaincre de laisser couler. Après tout, il l'avait bien cherchée, cette provocation. En bonne intelligence, ce fut donc à son tour de ricaner pour signifier ses bonnes intentions. Il réceptionna la chope qu'on lui tendait puis gratifia son vis-à-vis d'une réponse curieusement aimable; bien qu'indirecte :
" 'Changé d'avis. Je l'aime bien."
Les nains, malgré leur taille, avaient après tout pour réputation d'avoir le cuir épais. Kahl leva sa boisson, laissant à ses supérieurs les considérations techniques quant à l'utilisation de carreaux ou de flèches sur le champ de bataille. L'oni partageait bien évidemment l'opinion de son supérieur direct sur le plan martial, estimant qu'un vrai guerrier devait savoir se livrer à corps perdu dans les batailles qu'il menait. Il admettait toutefois sans mal l'utilité de ces habiles tireurs car, de mémoire, c'était toujours eux qui lui avaient donné le plus de fil à retordre lors des affrontements. C'était assez évident, en vérité, puisque la plupart des combattants qui l'affrontaient au corps à corps avaient la fâcheuse tendance à trembler des genoux avant même de recevoir le premier coup. L'oni saisit la paluche du nain et lui serra avec vivacité :
"Kahl, des Dévoreurs..."
Le regard du géant cornu se détourna de son petit camarade et il s'intéressa à nouveau à la Griffe. Il ne s'était pas penché sur la question, la fois précédente, mais il réalisait seulement maintenant qu'il trouvait relativement curieux de le voir savourer de l'hydromel, en vue de sa nouvelle condition. Faisait-il cela pour entretenir cette idée selon laquelle, malgré les changements, il restait le Deydreus qu'ils avaient tous connu ? Kahl n'en savait fichtrement rien, en vérité, car il était plutôt rare de croiser des êtres vampiriques. Généralement, lorsqu'on les rencontrait, on avait pas l'occasion d'échanger avec eux sur leurs habitudes alimentaires. Plutôt que d'entamer des questions embarrassantes, l'oni préféra rebondir sur les propos de son supérieur :
"J'ai toujours œuvré aux côtés d'archers qui savaient se castagner convenablement. Des sauvages, des cinglés, des bons guerriers surtout. Ceux-là, ils ont les mêmes yeux. On verra bien assez vite de quel bois ils sont faits."
C'était un passé qu'il valait mieux éviter de ramener trop souvent sur le tapis. Heureusement pour lui, on avait tendance à respecter ses petits secrets. A l'exception de celui qu'avait ouvertement livré Léonard, cela allait sans dire...
Kahl posa ses yeux luisants sur le petit homme et l'idée de lui écraser le crâne lui traversa l'esprit. Il repensa aux propos d'Alasker, la Meute et compagnie, et cela fut assez pour le convaincre de laisser couler. Après tout, il l'avait bien cherchée, cette provocation. En bonne intelligence, ce fut donc à son tour de ricaner pour signifier ses bonnes intentions. Il réceptionna la chope qu'on lui tendait puis gratifia son vis-à-vis d'une réponse curieusement aimable; bien qu'indirecte :
" 'Changé d'avis. Je l'aime bien."
Les nains, malgré leur taille, avaient après tout pour réputation d'avoir le cuir épais. Kahl leva sa boisson, laissant à ses supérieurs les considérations techniques quant à l'utilisation de carreaux ou de flèches sur le champ de bataille. L'oni partageait bien évidemment l'opinion de son supérieur direct sur le plan martial, estimant qu'un vrai guerrier devait savoir se livrer à corps perdu dans les batailles qu'il menait. Il admettait toutefois sans mal l'utilité de ces habiles tireurs car, de mémoire, c'était toujours eux qui lui avaient donné le plus de fil à retordre lors des affrontements. C'était assez évident, en vérité, puisque la plupart des combattants qui l'affrontaient au corps à corps avaient la fâcheuse tendance à trembler des genoux avant même de recevoir le premier coup. L'oni saisit la paluche du nain et lui serra avec vivacité :
"Kahl, des Dévoreurs..."
Le regard du géant cornu se détourna de son petit camarade et il s'intéressa à nouveau à la Griffe. Il ne s'était pas penché sur la question, la fois précédente, mais il réalisait seulement maintenant qu'il trouvait relativement curieux de le voir savourer de l'hydromel, en vue de sa nouvelle condition. Faisait-il cela pour entretenir cette idée selon laquelle, malgré les changements, il restait le Deydreus qu'ils avaient tous connu ? Kahl n'en savait fichtrement rien, en vérité, car il était plutôt rare de croiser des êtres vampiriques. Généralement, lorsqu'on les rencontrait, on avait pas l'occasion d'échanger avec eux sur leurs habitudes alimentaires. Plutôt que d'entamer des questions embarrassantes, l'oni préféra rebondir sur les propos de son supérieur :
"J'ai toujours œuvré aux côtés d'archers qui savaient se castagner convenablement. Des sauvages, des cinglés, des bons guerriers surtout. Ceux-là, ils ont les mêmes yeux. On verra bien assez vite de quel bois ils sont faits."
C'était un passé qu'il valait mieux éviter de ramener trop souvent sur le tapis. Heureusement pour lui, on avait tendance à respecter ses petits secrets. A l'exception de celui qu'avait ouvertement livré Léonard, cela allait sans dire...
Vrai Homme du Reike
Alasker Crudelis
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Info personnage
Race: Loup-Garou
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Le premier contact commençait bien. Les nouveaux venus se déridaient, plus vite qu’Iratus l’aurait imaginé, ce qui impliquait qu’ils n’étaient peut-être pas aussi impressionnables que le plancton de base. D’expérience, Alasker savait cependant à quel point même les plus aguerris des vétérans pouvaient se sentir…Disons peu à leur place, en se retrouvant au milieu des Serres et des Dévoreurs. Leurs doctrines de combat n’étaient pas celles de l’armée régulière, et nul entraînement ne pouvait réellement conditionner un combattant à ignorer la vue d’une séance de récolte de trophée, si chère aux berserkers aux couleurs cramoisies. Il n’y avait que l’habitude ou une nature particulièrement primitive ou vicieuse pour rendre ce type de spectacle acceptable.
L’allusion de Deydreus à la bataille des trois rivières le fit sourire. C’était une histoire assez connue, parmi les troupes de la Griffe. Au bout de deux heures d’échauffourées face à des fanatiques religieux, Alasker s’était rendu compte que la hampe d’une flèche dépassait du bas de son dos. Problème : Les seuls archers présents sur ce champ de bataille-ci se trouvaient dans leurs camps. Iratus, accompagné d’Esyleij -qui jurait d’avoir été égratigné au visage par une flèche- avaient par la suite passé la moitié de la soirée à chercher le responsable parmi la troupe de tireurs les ayant accompagné, sans succès. Les plus vieux membres des Serres s’amusaient à raconter régulièrement cette mésaventure, Mitch et Nahr en tête, ce qui ne manquait jamais de faire sourire une très grande partie de leur auditoire, Alasker y compris.
“-Tu ne m’auras pas, je ne raconterais pas cette histoire encore une fois.” Répondit le chef de meute des Dévoreurs, en engloutissant le contenu de sa chope d'hydromel pour ponctuer son affirmation. "Et ouai, Kahl, je ne doute pas de la valeur de ces petits gars. Si ils ont su suivre le rythme de l'entraînement des nôtres, ça veut dire que la moitié du travail est déjà fait."
Une demi-douzaine de conversations différentes ne tardèrent pas à fleurir, tout autour de la table, créant un brouhaha chaleureux qu'Alasker pouvait presque se targuer d'apprécier. Car si le géant d'airain parvenait sans trop de mal, désormais, à considérer les guerriers des Serres, nouveaux ou non, comme des camarades vivants et pas simplement des obstacles geignards, il restait, avant toute chose, une bête furieuse enfermée dans un corps à peine humain. Les gros rassemblements ne lui faisaient clairement pas envie, les seuls qu'il appelait de ses vœux se formaient sur les champs de bataille, et rien, nulle camaraderie, nulle amitié, n'étaient capable de changer cela. C'était sa nature profonde.
Mais les nouveaux se devaient d'être salués et intégrés avec autant de chaleur que possible, alors Alasker réprimait les tics nerveux qu'il sentait naître dans ses mains et ses paupières tremblantes, se concentrait sur l'odeur entêtante émanant de la cuisine de la taverne, tout en priant pour qu'aucun importun ne vienne lui conter fleurette avant la fin de cette réunion. D'un point de vue extérieur, il aurait été facile de le prendre pour un être simplement renfermé, peu bavard et n'étant clairement pas en pleine confrontation avec lui-même…Mais un observateur aguerri pouvait remarquer sans trop de peine que sa main droite enserrait un peu trop fermement sa chope et que sa lèvre supérieure se tordait pour former un rictus n’ayant strictement rien à voir avec une quelconque forme de sourire. Alors, pour alimenter l’illusion, le lycanthrope acculé lâcha d’un ton faussement abattu :
“-Elles se vident vachement vite, les chopes, ici.”
L’allusion de Deydreus à la bataille des trois rivières le fit sourire. C’était une histoire assez connue, parmi les troupes de la Griffe. Au bout de deux heures d’échauffourées face à des fanatiques religieux, Alasker s’était rendu compte que la hampe d’une flèche dépassait du bas de son dos. Problème : Les seuls archers présents sur ce champ de bataille-ci se trouvaient dans leurs camps. Iratus, accompagné d’Esyleij -qui jurait d’avoir été égratigné au visage par une flèche- avaient par la suite passé la moitié de la soirée à chercher le responsable parmi la troupe de tireurs les ayant accompagné, sans succès. Les plus vieux membres des Serres s’amusaient à raconter régulièrement cette mésaventure, Mitch et Nahr en tête, ce qui ne manquait jamais de faire sourire une très grande partie de leur auditoire, Alasker y compris.
“-Tu ne m’auras pas, je ne raconterais pas cette histoire encore une fois.” Répondit le chef de meute des Dévoreurs, en engloutissant le contenu de sa chope d'hydromel pour ponctuer son affirmation. "Et ouai, Kahl, je ne doute pas de la valeur de ces petits gars. Si ils ont su suivre le rythme de l'entraînement des nôtres, ça veut dire que la moitié du travail est déjà fait."
Une demi-douzaine de conversations différentes ne tardèrent pas à fleurir, tout autour de la table, créant un brouhaha chaleureux qu'Alasker pouvait presque se targuer d'apprécier. Car si le géant d'airain parvenait sans trop de mal, désormais, à considérer les guerriers des Serres, nouveaux ou non, comme des camarades vivants et pas simplement des obstacles geignards, il restait, avant toute chose, une bête furieuse enfermée dans un corps à peine humain. Les gros rassemblements ne lui faisaient clairement pas envie, les seuls qu'il appelait de ses vœux se formaient sur les champs de bataille, et rien, nulle camaraderie, nulle amitié, n'étaient capable de changer cela. C'était sa nature profonde.
Mais les nouveaux se devaient d'être salués et intégrés avec autant de chaleur que possible, alors Alasker réprimait les tics nerveux qu'il sentait naître dans ses mains et ses paupières tremblantes, se concentrait sur l'odeur entêtante émanant de la cuisine de la taverne, tout en priant pour qu'aucun importun ne vienne lui conter fleurette avant la fin de cette réunion. D'un point de vue extérieur, il aurait été facile de le prendre pour un être simplement renfermé, peu bavard et n'étant clairement pas en pleine confrontation avec lui-même…Mais un observateur aguerri pouvait remarquer sans trop de peine que sa main droite enserrait un peu trop fermement sa chope et que sa lèvre supérieure se tordait pour former un rictus n’ayant strictement rien à voir avec une quelconque forme de sourire. Alors, pour alimenter l’illusion, le lycanthrope acculé lâcha d’un ton faussement abattu :
“-Elles se vident vachement vite, les chopes, ici.”
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
- Dommage, je suis sûr que Kahl aurait aimé que tu lui racontes ça.
Un léger sourire s'installa sur les lèvres du guerrier reikois, tandis que les conversations et les chopes d'alcool s'enchainaient. Se désintéressant peu à peu du liquide, le vampire laissa son esprit accrocher quelques discussions afin d'apporter son avis ou son approbation de temps à autres. Pourtant, le regard de l'être aux yeux vairons glissa sur son frère de sang et observa les différents tiques qui démontraient que le loup faisait, lui aussi, l'effort d'accueillir les nouveaux et de ne pas céder à ses pulsions bestiales. Repoussant doucement la chope qui se trouvait devant lui, le guerrier aux deux lames soupira doucement.
- Je vais faire un tour, je reviens de suite.
Se levant, Deydreus passa la porte de la taverne dans un nouveau soupire. S'il n'avait pas de mal à enchainer les conversations, le vampire sentait la Soif qui grattait doucement aux portes de son esprit. Puis, lorsqu'il sentit l'air frais de la nuit passer sur sa peau, le reikois savoura le répit que la fraicheur lui apportait. Observant alors une légère fumée noire qui dansait dans l'obscurité, le vampire soupira de nouveau tandis qu'il marchait doucement vers l'origine de la brume magique.
- Tu ne veux même pas me laisser une nuit tranquille avec mes amis?
- Allons Deydreus... Je viens simplement observer les nouvelles troupes.
- Que veux-tu véritablement, Ombre?
La fumée dansa légèrement, ses globes oculaires lumineux brillant d'un éclat amusé. Puis, la figure ombreuse s'avança doucement, tournant doucement autour de l'être aux yeux vairons avant de revenir se placer devant lui.
- Les mines dans les ruines vous attendent, Deydreus. Et de ce que j'ai pu récolter comme informations... Le mal rôde là bas.
- Cela me semblait évident.
- Ce n'est pas simplement la mention de quelques cultistes ou de petits monstres. Mais plutôt... La forme ombreuse s'estompa légèrement, observant deux êtres sortant de la taverne. Nous en reparlerons.
Se retournant vers les arrivants, Deydreus se dirigea doucement vers Alasker et Kahl qui venaient de quitter la bâtisse. Recoiffant sa tignasse d'ébène, le reikois étira un léger sourire vers ses deux compagnons.
- Je vous manquais tant que cela? Il ricana doucement. Je cherchais de quoi me nourrir, mais je refuse de me nourrir de chats errants. Un petit tour en dehors de la ville, cela vous dit? Je pense que nos gars vont boire encore un peu avant de retourner à la caserne pour s'entrainer ou dormir, selon les hommes. Je n'en aurais pas pour très longtemps de toutes façons.
Il attendit alors la réponse des deux intéressés. En soit, il ne s'agissait pas de partir pour une grande expédition. Simplement de quitter la cité ou tout du moins de s'éloigner des grandes artères pour trouver un animal plus "digeste" à consommer. Cela pouvait s'agir d'un cerberus, ou bien de n'importe quelle créature qui dépassait le mètre de longueur.
Un léger sourire s'installa sur les lèvres du guerrier reikois, tandis que les conversations et les chopes d'alcool s'enchainaient. Se désintéressant peu à peu du liquide, le vampire laissa son esprit accrocher quelques discussions afin d'apporter son avis ou son approbation de temps à autres. Pourtant, le regard de l'être aux yeux vairons glissa sur son frère de sang et observa les différents tiques qui démontraient que le loup faisait, lui aussi, l'effort d'accueillir les nouveaux et de ne pas céder à ses pulsions bestiales. Repoussant doucement la chope qui se trouvait devant lui, le guerrier aux deux lames soupira doucement.
- Je vais faire un tour, je reviens de suite.
Se levant, Deydreus passa la porte de la taverne dans un nouveau soupire. S'il n'avait pas de mal à enchainer les conversations, le vampire sentait la Soif qui grattait doucement aux portes de son esprit. Puis, lorsqu'il sentit l'air frais de la nuit passer sur sa peau, le reikois savoura le répit que la fraicheur lui apportait. Observant alors une légère fumée noire qui dansait dans l'obscurité, le vampire soupira de nouveau tandis qu'il marchait doucement vers l'origine de la brume magique.
- Tu ne veux même pas me laisser une nuit tranquille avec mes amis?
- Allons Deydreus... Je viens simplement observer les nouvelles troupes.
- Que veux-tu véritablement, Ombre?
La fumée dansa légèrement, ses globes oculaires lumineux brillant d'un éclat amusé. Puis, la figure ombreuse s'avança doucement, tournant doucement autour de l'être aux yeux vairons avant de revenir se placer devant lui.
- Les mines dans les ruines vous attendent, Deydreus. Et de ce que j'ai pu récolter comme informations... Le mal rôde là bas.
- Cela me semblait évident.
- Ce n'est pas simplement la mention de quelques cultistes ou de petits monstres. Mais plutôt... La forme ombreuse s'estompa légèrement, observant deux êtres sortant de la taverne. Nous en reparlerons.
Se retournant vers les arrivants, Deydreus se dirigea doucement vers Alasker et Kahl qui venaient de quitter la bâtisse. Recoiffant sa tignasse d'ébène, le reikois étira un léger sourire vers ses deux compagnons.
- Je vous manquais tant que cela? Il ricana doucement. Je cherchais de quoi me nourrir, mais je refuse de me nourrir de chats errants. Un petit tour en dehors de la ville, cela vous dit? Je pense que nos gars vont boire encore un peu avant de retourner à la caserne pour s'entrainer ou dormir, selon les hommes. Je n'en aurais pas pour très longtemps de toutes façons.
Il attendit alors la réponse des deux intéressés. En soit, il ne s'agissait pas de partir pour une grande expédition. Simplement de quitter la cité ou tout du moins de s'éloigner des grandes artères pour trouver un animal plus "digeste" à consommer. Cela pouvait s'agir d'un cerberus, ou bien de n'importe quelle créature qui dépassait le mètre de longueur.
- Apparence des épées de Deydreus:
"Ce n'est pas faux. Vos anecdotes ont généralement le don de me faire sourire."
Kahl, quant à lui, avait plutôt tendance à taire ses déboires. S'il était bien incapable d'éprouver la moindre honte au sujet de ses activités premières, il était assez malin pour savoir qu'il valait mieux éviter de dévoiler à des militaires de carrière à quel point il avait eu tendance à trahir tout ce qui bougeait, ce à des fins purement lucratives. Avant de rejoindre les forces armées, Kahl n'avait oeuvré que pour deux choses : la richesse et le plaisir. Il y avait, dans ces histoires dépourvues de noblesse qu'étaient les siennes, de quoi susciter le doute dans l'esprit de ses camarades. Ce n'était pas un risque qu'il estimait utile de prendre. Ces expériences, il les gardait pour ceux en qui il avait entièrement confiance et malgré son affinité évidente avec la plupart des Serres Pourpres, il n'en était pas encore là.
Vaguement moins grognon qu'il l'avait été durant l'entraînement, le fauve tâchait de trouver un certain réconfort dans le poison pétillant que contenait les chopes qu'il s'enfilait à un rythme soutenu. Il jeta un coup d'œil en biais à Alasker lorsque ce dernier fit une remarque amusante sur la situation. Ecartant ses crocs du bord de sa propre chope, il renifla puis marmonna une réponse en affichant un demi-sourire :
"Pas moins qu'ailleurs, en tout cas."
Le raclement d'une chaise attira son oreille et il pivota pour apercevoir la Griffe qui, malgré un fébrile rictus, semblait ne pas profiter du moment autant que ses troupes. Il avait largement de quoi se prendre la tête sur des questions administratives en temps normal mais à cela s'était ajouté des problématiques bien plus privées, impliquant entre autre un penchant pour le sang frais. Kahl s'en moquait, considérant qu'un monstre hémophage paraissait tout à fait indiqué pour diriger une meute de bêtes sanguinaires mais l'oni savait toutefois qu'au contraire des Dévoreurs, Deydreus souhaitait conserver cette part de lucidité et de rigueur qui le séparait des barbares en armure pourpre.
L'Ogre suivit des yeux son supérieur et laissa s'écouler une poignée de minutes, profitant à moitié de l'occasion sans pour autant y trouver convenablement sa place. Après quelques temps à tergiverser intérieurement, le colosse se décida finalement à repousser sa chaise et s'étira. L'un de ses confrères Dévoreurs lui adressa un regard vitreux et lui bredouilla :
"Tu t'en vas déjà, Kahl ?"
"Du tout, je prends l'air."
L'intéressé répondit par un hochement de tête si exagéré qu'il laissa entrevoir sans mal à quel point son frère d'arme était alcoolisé. L'Ogre tourna les talons et quitta la pièce en ignorant les rires et les âneries de ses compères avant de repousser la porte d'entrée. Il ne réalisa pas immédiatement que sur ses pas se trouvait Alasker. Une fois à l'extérieur, il fut peu surpris d'y découvrir la Griffe et entendit enfin les pas lourds de son supérieur hiérarchique qui l'avait visiblement suivi. Deydreus leur confia pourquoi il avait quitté la sauterie et après un bref silence, Kahl soupira et rétorqua :
"J'n'avais pas la tête à faire la fête, chef. Je vous accompagne de bon coeur."
Ca pouvait le détendre un peu, à bien y songer.
Kahl, quant à lui, avait plutôt tendance à taire ses déboires. S'il était bien incapable d'éprouver la moindre honte au sujet de ses activités premières, il était assez malin pour savoir qu'il valait mieux éviter de dévoiler à des militaires de carrière à quel point il avait eu tendance à trahir tout ce qui bougeait, ce à des fins purement lucratives. Avant de rejoindre les forces armées, Kahl n'avait oeuvré que pour deux choses : la richesse et le plaisir. Il y avait, dans ces histoires dépourvues de noblesse qu'étaient les siennes, de quoi susciter le doute dans l'esprit de ses camarades. Ce n'était pas un risque qu'il estimait utile de prendre. Ces expériences, il les gardait pour ceux en qui il avait entièrement confiance et malgré son affinité évidente avec la plupart des Serres Pourpres, il n'en était pas encore là.
Vaguement moins grognon qu'il l'avait été durant l'entraînement, le fauve tâchait de trouver un certain réconfort dans le poison pétillant que contenait les chopes qu'il s'enfilait à un rythme soutenu. Il jeta un coup d'œil en biais à Alasker lorsque ce dernier fit une remarque amusante sur la situation. Ecartant ses crocs du bord de sa propre chope, il renifla puis marmonna une réponse en affichant un demi-sourire :
"Pas moins qu'ailleurs, en tout cas."
Le raclement d'une chaise attira son oreille et il pivota pour apercevoir la Griffe qui, malgré un fébrile rictus, semblait ne pas profiter du moment autant que ses troupes. Il avait largement de quoi se prendre la tête sur des questions administratives en temps normal mais à cela s'était ajouté des problématiques bien plus privées, impliquant entre autre un penchant pour le sang frais. Kahl s'en moquait, considérant qu'un monstre hémophage paraissait tout à fait indiqué pour diriger une meute de bêtes sanguinaires mais l'oni savait toutefois qu'au contraire des Dévoreurs, Deydreus souhaitait conserver cette part de lucidité et de rigueur qui le séparait des barbares en armure pourpre.
L'Ogre suivit des yeux son supérieur et laissa s'écouler une poignée de minutes, profitant à moitié de l'occasion sans pour autant y trouver convenablement sa place. Après quelques temps à tergiverser intérieurement, le colosse se décida finalement à repousser sa chaise et s'étira. L'un de ses confrères Dévoreurs lui adressa un regard vitreux et lui bredouilla :
"Tu t'en vas déjà, Kahl ?"
"Du tout, je prends l'air."
L'intéressé répondit par un hochement de tête si exagéré qu'il laissa entrevoir sans mal à quel point son frère d'arme était alcoolisé. L'Ogre tourna les talons et quitta la pièce en ignorant les rires et les âneries de ses compères avant de repousser la porte d'entrée. Il ne réalisa pas immédiatement que sur ses pas se trouvait Alasker. Une fois à l'extérieur, il fut peu surpris d'y découvrir la Griffe et entendit enfin les pas lourds de son supérieur hiérarchique qui l'avait visiblement suivi. Deydreus leur confia pourquoi il avait quitté la sauterie et après un bref silence, Kahl soupira et rétorqua :
"J'n'avais pas la tête à faire la fête, chef. Je vous accompagne de bon coeur."
Ca pouvait le détendre un peu, à bien y songer.
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Alasker Crudelis
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Le désert proche des remparts avait beau projeter sable et poussière dans les yeux à chaque coups de vents, il demeurait indéniablement plus agréable qu'Ikusa et son tapage incessant. Ses dunes, traîtresses et refroidies par les courants d'airs d'une nuit sans lune, dissimulaient bien souvent un millier de danger, même à proximité de la ville, ce qui rendait leur exploration particulièrement vivifiantes pour ceux qui, comme lui, appréciaient chacune des vicissitudes de la chasse. La vitalité du loup s'était renouvelée, sitôt qu'ils avaient tous trois franchi les murs, et maintenant il ouvrait la marche d'un pas qu'on aurait pu imaginer léger, en l'absence de cette armure en ruine qui rendait sa silhouette encore plus monstrueuse que de coutume. Alasker avait vaguement conscience que les dommages infligés par Kahl à l'airain de sa carapace nécessiterait un sacré lot de réparation et n'en avait cure, puisque cette nouvelle ouverture ne gênait nullement ses mouvements et que le reste remplissait encore plus ou moins sa fonction protectrice.
Son heaume, il l'avait laissé dans les mains de Mitch, à la taverne. La traversée de la ville, jusqu'à la sortie, s'était avérée aussi insupportable qu'attendu. Même à cette heure-ci, les rues étaient remplies de vie. Ikusa ne dormait, après tout, jamais. Ces temps de "joie" toute relative, causée par l'absence de crise majeure ou de guerre, rendait le peuple de la capitale enclin à la fête. Un fait d'autant plus affligeant, lorsqu'on savait que la grande majorité de ses habitants ne pouvait se permettre de vivre ici-bas que grâce à la réussite de leur carrière militaire. La discipline devait donc systématiquement laisser sa place à l'oisiveté, chez les rég's et leurs officiers? En réalité, Alasker ne savait trop si ce constat le rendait amer ou simplement méprisant. Ses hommes et lui ne vivaient plus que pour assister au prochain combat. Si certains appréciaient encore de faire les pitres dans une taverne, d'autres -comme Iratus- évitaient tous lieux bondés, par crainte de déclencher une bagarre mortelle de plus. Peut-être qu'une part de lui, la plus humaine sans doute, enviait les habitants de la capitale et leur faculté à se détendre lorsque la guerre ne menaçait pas ?
Ou peut-être que le loup en lui répugnait tant et si bien à l'idée de voir ces anciens prédateurs se comporter comme les plus ridicules des proies qu'il provoquait l’ire tout entier du corps qu'ils partageaient.
Le géant avançait avec sa Salvatrice en main, ses yeux grands ouverts, son esprit concentré sur l'usage de l'odorat surdéveloppé inhérent à sa nature semi-lupine.
"-Ca empeste le Vezkang." Gronda-t-il, l'air renfrogné, une fois en haut d'une dune. Le regard d'encre balaya les jumelles de son propre perchoir, à la recherche d'une tête reptilienne dépassant de l'une d'entre-elles, tandis que les autres le rejoignaient enfin.
"-Peut-être que c'est un domestiqué qui appartient à un marchand. Ou alors un charognard attiré par la ville. Mais il y a définitivement un Vezkang qui traîne dans le coin." Ce genre de bestioles, bien qu'imposantes, n'avait strictement rien de dangereux pour des combattants chevronnés. Au moins la taille de la proie allait compenser son absence de défi.
"-Bon, évidemment si c'est à un marchand, il va plutôt le prendre mal." Ironisa le géant en laissant ses lèvres découvrir ses crocs jaunis par une alimentation trop carnassière. "J'serai d'avis de prendre le risque. Mais on peut aussi se rabattre sur la vermine, pour ce que j'en ai à carrer." La Salvatrice tourna dans ses mains avec autant de légèreté et de fluidité que s'il s'était agit d'un fauchon.
"-D'un autre côté, p'tetre que le sang du marchand aura meilleur goût."
Un ricanement aux airs d'éruption volcanique franchit ses lèvres en secouant toute sa carcasse. La proposition n'était qu'à moitié humoristique, puisque le géant ne ratait jamais une occasion de mettre à l'épreuve le vorace appétit du vampire nouveau-né. Une manière comme une autre de surveiller l'évolution de l'état de son vieil ami. Un coup d'œil en direction de Kahl lui indiqua que l'éventuel meurtre d'un marchand ne le dérangeait pas outre mesure. Ce qui n'avait pas grand chose d'étonnant, au final.
"-De toute façon, on a l’embarras du choix par ici. Que la chasse commence." L'ombre d'un sourire demeura ancrée sur ses lèvres après qu'il eut terminé ses observations.
Enfin, ils s'éloignaient de cette foutue ville.
Son heaume, il l'avait laissé dans les mains de Mitch, à la taverne. La traversée de la ville, jusqu'à la sortie, s'était avérée aussi insupportable qu'attendu. Même à cette heure-ci, les rues étaient remplies de vie. Ikusa ne dormait, après tout, jamais. Ces temps de "joie" toute relative, causée par l'absence de crise majeure ou de guerre, rendait le peuple de la capitale enclin à la fête. Un fait d'autant plus affligeant, lorsqu'on savait que la grande majorité de ses habitants ne pouvait se permettre de vivre ici-bas que grâce à la réussite de leur carrière militaire. La discipline devait donc systématiquement laisser sa place à l'oisiveté, chez les rég's et leurs officiers? En réalité, Alasker ne savait trop si ce constat le rendait amer ou simplement méprisant. Ses hommes et lui ne vivaient plus que pour assister au prochain combat. Si certains appréciaient encore de faire les pitres dans une taverne, d'autres -comme Iratus- évitaient tous lieux bondés, par crainte de déclencher une bagarre mortelle de plus. Peut-être qu'une part de lui, la plus humaine sans doute, enviait les habitants de la capitale et leur faculté à se détendre lorsque la guerre ne menaçait pas ?
Ou peut-être que le loup en lui répugnait tant et si bien à l'idée de voir ces anciens prédateurs se comporter comme les plus ridicules des proies qu'il provoquait l’ire tout entier du corps qu'ils partageaient.
Le géant avançait avec sa Salvatrice en main, ses yeux grands ouverts, son esprit concentré sur l'usage de l'odorat surdéveloppé inhérent à sa nature semi-lupine.
"-Ca empeste le Vezkang." Gronda-t-il, l'air renfrogné, une fois en haut d'une dune. Le regard d'encre balaya les jumelles de son propre perchoir, à la recherche d'une tête reptilienne dépassant de l'une d'entre-elles, tandis que les autres le rejoignaient enfin.
"-Peut-être que c'est un domestiqué qui appartient à un marchand. Ou alors un charognard attiré par la ville. Mais il y a définitivement un Vezkang qui traîne dans le coin." Ce genre de bestioles, bien qu'imposantes, n'avait strictement rien de dangereux pour des combattants chevronnés. Au moins la taille de la proie allait compenser son absence de défi.
"-Bon, évidemment si c'est à un marchand, il va plutôt le prendre mal." Ironisa le géant en laissant ses lèvres découvrir ses crocs jaunis par une alimentation trop carnassière. "J'serai d'avis de prendre le risque. Mais on peut aussi se rabattre sur la vermine, pour ce que j'en ai à carrer." La Salvatrice tourna dans ses mains avec autant de légèreté et de fluidité que s'il s'était agit d'un fauchon.
"-D'un autre côté, p'tetre que le sang du marchand aura meilleur goût."
Un ricanement aux airs d'éruption volcanique franchit ses lèvres en secouant toute sa carcasse. La proposition n'était qu'à moitié humoristique, puisque le géant ne ratait jamais une occasion de mettre à l'épreuve le vorace appétit du vampire nouveau-né. Une manière comme une autre de surveiller l'évolution de l'état de son vieil ami. Un coup d'œil en direction de Kahl lui indiqua que l'éventuel meurtre d'un marchand ne le dérangeait pas outre mesure. Ce qui n'avait pas grand chose d'étonnant, au final.
"-De toute façon, on a l’embarras du choix par ici. Que la chasse commence." L'ombre d'un sourire demeura ancrée sur ses lèvres après qu'il eut terminé ses observations.
Enfin, ils s'éloignaient de cette foutue ville.
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