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  • Mar 25 Avr - 12:42
    Transhumanisme ou transpercé ?
    Février 04

    Prochain épisode dans Tête de mule



    - Comment ça un trou mais pas une blessure ?

    Par ces quelques petits mots, la journée des deux voyageurs avaient encore une fois pris un tour inattendu.

    Sortie de leur doux rêve par la garde de Melorn et attirés en ville manu militari, ils s'en étaient sorti à peu de frais. Hélas, la population de Melorn était moins affable que le Capitaine Maal quand il s'agissait de traiter deux étrangers. Ils avaient réussit à faire réparer leur équipement et à se procurer quelques vêtements neufs, mais le gite et le couvert étaient restés hors de leur porter. Pas la moindre ration. Pas le moindre coin de paille. On est complet disaient les uns alors que d'autres sortaient directement alors que d'autres refusaient carrément de leur adresser la parole et leur demander d'attendre que d'autres clients soient servis... il y avait toujours d'autres clients. Alors, en désespoir de cause, Rowena avait proposé qu'il retourne vers le bâtiment de la garde. Non seulement ils y avaient laissés leurs montures, mais en plus, à moins qu'ils n'aiment l'idée de laisser deux étrangers qu'ils savaient puissants, dormir sur le pavé de leur ville chérie, ils trouveraient peut-être un moyen de les faire dormir au sec et au chaud. Le printemps éternel qui entourait la ville restait doux mais un lit n'était jamais de refus.

    C'est là, en entrant dans la salle où Shan'aël avait attendu une bonne partie de l'après-midi, qu'ils avaient vu le Capitaine Maal en grande conversation avec une femme qui n'avait pas l'air d'une guerrière. Sa longue veste ceintrée portait quelques tâches alors que ses manches impeccables s'arrêtaient au niveau de ses poignets.

    Une longue discussion et deux poignées de mains plus tard, Rowena et Shan ressortaient du quartier général de la garde melornoise avec un rouleau de parchemin prouvant qu'ils agissaient en coopération avec la garde et un cadavre plus ou moins frais. Le corps, soigneusement enroulé dans un linceul fleuri, avait été respectueusement posé sur une civiaire flottante qu'ils poussaient sans problème le long des rues pavées, demandant parfois leur chemin pour trouver une officine bien particulière. Il se faisait tard mais on leur avait certifié que la propriétaire, un certain Docteur de Basileïa, serait présente.

    Le printemps avait beau maintenir la température tiède et la végétation dans une vigueure perpétuelle, le cycle du jour et de la nuit suivait tout de même les aléas du ciel à l'extérieur du dome. Aussi, la lune s'était montrée particulièrement tôt ce soir de février et avec elle, pour la première fois, les deux voyageurs découvraient les filaments scintillants qui émanaient des structures de pierre blanche et de cristal de la ville la plus magique du Sekaï. Rowena, en appercevant les premières lueurs, avait marqué un temps d'arrêt pour attirer l'attention de son compagnon sur une façade proche.

    - Tu as vu ça ?!

    Elle n'avait pas bougé, pendant de longues minutes, la lueur éthérée qui nimbait la cité devenant de plus en plus perceptible à chaque battement de cil. C'était absolument magnifique. Une lumière lunaire qui coullait comme de l'eau et rayonnait le long des lignes de ces artifices d'une incroyable finesse. Sens physiques et magiques se retrouvaient en un spectacle féérique. Malgré elle, Rowena en étant parfaitement bouleversée. Elle ne savait trop quand elle s'était mis à sourire, mais lorsqu'ils reprirent la marche, pousée par Shan ou le devoir, elle rayonnait. Elle n'avait pas assez d'yeux pour tout voir, une fois de plus dans cette étrange cité. Alors elle se laissait porter par l'ambience. Le quelque chose dans l'air.

    Ses yeux pétillaient encore en arrivant devant la porte qu'on leur avait indiquée. Trois coups tombèrent sur le bâtant. Le temps qu'on vienne ouvrir, la sirène rajusta la tenue locale au laçage complexe, composée d'une tunique sans manche à col montant, de cuissardes et d'un pantalon, qu'elle avait obtenu l'après-midi même. Son ceinture d'arme, alourdit de son échevau de corde et de sa chaîne, laissait aussi voir deux poignards ouvragés à la républicaine, seuls notes étrangères de sa tenue... ça et la broche aux armoiries des Ironousoul, bien visible sur son col. Le pendantif bleu sombre qu'elle portait toujours sur elle était par contre caché sous le tissus.

    - Bon... soir. "

    Elle leva un sourcile en appercevant l'occupante des lieux, ne pouvant s'empêcher de marquer un temps d'arrêt. Elle connaissait cette femme... Par réflexe, elle regarda la note qu'on leur avait donné pour trouver le bon endroit.

    - Nineveh ? Vous... Moi et mon compagnon sommes là de la part de la garde. " Faisant un pas sur le côté , elle désigna la civiaire. " Le Capitaine Maal a besoin de savoir si ce qui est arrivé à cet homme est lié au travail de votre oncle.

    CENDRES
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  • Mar 25 Avr - 21:19
    Shan avait suivi toute la journée, et principalement l'aprés-midi, laissant Rowena totalement guider leur couple. Pour la simple et bonne raison qu'il avait de façon un peu buté déterminé qu'elle etait bien mieux placer que lui pour diriger un duo dans une nouvelle ville et ainsi obtenir les meilleurs resultats. Si il avait du prendre les choses en mains il l'aurait fait. Il l'avait déjà fait. Souvent. Quand il sentait qu'il fallait, qu'elle pouvait rencontrer un doute ou une faiblesse. Au final, ils etaient complémentaires.

    Il fallait dire que ca faisait longtemps qu'il n'avait pas eu cette sensation. Une sensation de découverte totale. Il etait perdu. Il connaissait le Sekai. Les villes évoluaient, les gens changeaient de styles vestimentaires ou de façon de parler. Mais le monde restait le monde. La République, la République. Le Reike, le Reike. Mais c’était le seul endroit du monde connu ou il n'avait jamais foulé le sol. Et si elle était émerveillée, lui était...songeur. Pas de façon négative, mais il n'avait pas le même regard qu'elle sur les choses en générale, ni la meme expression éberluée, amusée, enjouée. Il était neutre. Il était Shan. Et trois raisons faisaient qu'intérieurement, il était réellement curieux.

    La première avait déjà été cité. C’était la découverte. Cette impression qu'il n'avait jamais rien vu. A Liberty, elle lui avait présenté un petit jardin, et il avait aimé découvrir. Mais ce n’était qu'une escale au milieu d'un carrefour qu'il connaissait déjà. Ici, il n'y avait pas un seul recoin qui n'etait pas neuf a ses yeux. Ca lui donnait un petit frisson incontrôlable de temps en temps.

    La seconde était l’atmosphère. L'air semblait si pur, les arbres si vivants. Sous le sol, il avait le sentiment qu'il pouvait sentir le cœur de la ville battre, comme nulle part ailleurs. Et a mesure qu'ils avaient tournés dans les rues a la recherche d'un foyer au moins pour la première nuit, il avait de plus en plus eu cette sensation.

    La dernière, c’était elle. Rowena qui marchait tantôt a coté de lui, tantôt devant, sa silhouette se découpant sur les pavés avec une grace qu'il ne parvenait pas a expliquer. Sa voix était envoûtante, son sourire hypnotisant. Et si elle n'avait pas été la, la découverte des lieux n'auraient pas été identique pour lui.

    Il n'avait pas beaucoup parlé de l’après-midi, comme d'habitude, mais avec elle, il y avait plus de mots qu'avec la quasi majorité des gens qu'il avait connu tous le long de sa vie. Un simple verbe, juste un adjectif, un mots un accord, un retour négatif. Bref. Mais déjà énorme venant de lui, qui avait a une époque eu la voix enrouée de ne jamais parler.

    Revenir dans la salle d'attente avait été difficile. Il avait prit goût a l’extérieur, et il n'avait pas pu s’empêcher de se méfier. Si jamais ils faisaient en sorte de les bloquer a nouveau, cette fois il aurait utilisé la force. Mais par chance la sirène était totalement en contrôle de la situation, et avant meme qu'il comprenne comment ils avaient pu se retrouver dans cette histoire, ils étaient reparti, avec un cadavre sur les bras et une adresse a visiter.

    - Il fait doux par ici, on devrait plutot dormir dehors, ou bien je peux trouver un coin abriter. Cette histoire, ca sent les soucis.

    Il avait récupéré un pantalon de tissu assez proche du corps, ainsi qu'une tunique cintré au niveau des abdominaux, recouvertes d'une toge de couleur sombre faisant étrangement ressortir le vert de ses yeux. Avec des vêtements quasiment neuf, ca le changeait de cet aspect vagabond qu'elle lui avait connu toute la semaine précédente.

    Après avoir mit un petit moment pour atteindre leur destination, coupé fréquemment par Rowena qui s’arrêtait pour observer, et pas lui qui n’était pas le dernier a apprécier ce qu'elle lui désignait, ils tombèrent sur le lieu en question. Et il comprit aussitôt au son de sa voix qu'elle connaissait la personne qu'ils devaient rencontrer.

    Il la laissa prendre les devant, restant plus proche du corps. La porte s'ouvrit. Le prénom fut donné avant la moindre présentation, achevant de lui faire comprendre qu'elle savait bel et bien a qui elle avait a faire. Il s'appreta aussitôt a faire un pas en avant. A chaque personne l'oubliant, le poids de la solitude pesait un peu plus sur ses épaules et il avait envie de la soutenir.

    Il adressa un simple signe de tete pour saluer celle qui venait d'ouvrir la porte. Et resta silencieux.

    Resta Shan.
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  • Mer 26 Avr - 0:03
    Combien de temps depuis ce casse ? Depuis le jugement de Zayanderud ?
    Entre le vol d’un artefact précieux et l’exil de son oncle, il y a de quoi avoir la frousse. C’est peut-être pour cette raison, que, après un long moment sans avoir pris de ses nouvelles, l’elfe réfléchit un instant. Bien sûr, une elfe et un triton ne peuvent s’aimer, mais rien ne prouvera jamais que l’affection entre elle et lui n’est de l’amour. Peut-être même que cette lettre ne quittera jamais l’écritoire de Nineveh.
    Pour elle comme pour monsieur, la médecin, décide toutefois de sortir sa plus belle plume, son plus parchemin et son encre la plus noire. Le cœur lourd et pourtant, l’esprit léger, à la lueur d’une chandelle en cire d’abeille, elle écrit son récit.
    Avec en tête son sourire plein d’assurance, ses grands bras forts et son amour des défis, les premiers mots lui viennent.

    J’écris cela pour toi, que pourrais-je dire d’autre ? Depuis ton départ, il semble que la vie est devenue un long regret. Les aventures comme les malheurs se succèdent. Pourtant, sans ta présence, ils me semblent que même les plus petits tourments se transforment en supplices interminables. Alors que je fais le deuil de mon oncle, condamné à ne plus jamais voir Melorn de ses propres yeux, je me rends compte que la cité que j’aime tant semble étrangement froide. Malgré les flammes dans l’âtre, il y a un givre entre les habitants et moi. Rien n’est plus pareil depuis ton départ, puis celui de mon oncle. J’ai le sentiment d’avoir été trahie par la cité, tout en m’étant parjurée moi-même en me prenant de remords pour mon mentor.
    Depuis notre décision de ne plus se voir l’un l’autre, au motif que nous sommes un amour voué à l’échec, toujours esclave de ce que nous sommes, je ressens ton vide. Ton absence me ronge et dans les heures les plus sombres, comme celle-ci, j’ai la sensation d’être seule au monde. De ne pouvoir partager mes peines ni mes victoires avec qui que ce soit et…


    Toc toc toc.

    Nineveh ferme les yeux, prend un long soupir.
    Ils ont bien choisi leur moment pour venir l’emmerder. Déjà que la vie est bien différente depuis l’exil de son oncle et la manière dont ses relations se sont refroidies avec plusieurs des habitants. Tout cela au motif qu’elle a ressenti du chagrin lorsque l’exil de Zayanderud fut prononcé.
    Un instant plus tard, sans prendre la peine d’enfiler une tenue autre que celle de docteur-voyageuse qu’elle arbore habituellement, elle se présente à la porte. Vêtements bruns, cape grise délavée et raccommodée cent fois et une fois n’est pas coutume, canne plombée dans une main, elle ouvre.

    La copine du placard ?

    Encore un peu diminuée par les évènements qui se sont enchaînés, l’elfe a un coup d’œil vers la sirène, habillée à la mode locale mais toujours en conservant cette praticité propre aux gens de la nuit. De l’autre, un elfe qu’elle n’arrive pas à reconnaître mais qui lui semble relativement jeune.
    C’est peut-être la fatigue, mais Nineveh prend un instant pour réagir. Encore son oncle, toujours son oncle.
    Depuis sa condamnation à l’exil, c’est toujours des histoires supposément en liens avec lui. Comme si chaque affaire un peu étrange est le fruit de sa personne. Il a mutilé un arbre aux dernières nouvelles, il n’a pas trucidé une douzaine d’érudits à la chignole pour voir si les intellectuels de la cité ont un plus gros cerveau que la moyenne !
    Néanmoins, madame n’y est pour rien dans cette affaire et elle se force à sourire.

    « Bonsoir Rowena » Souvenir intact délivré par un placard hématophage présentant une hypertrophie des canines supérieures. « Bonsoir mystérieux étranger. » Elle a un coup d’œil à la civière derrière la sirène. « Vu la gueule du boulot, on peut se tutoyer. Au risque de décevoir, je ne crois pas que mon oncle se soit donné la peine d’expérimenter sur des hommes. Néanmoins, si cela peut satisfaire à la dernière lubie en ville, je veux bien me prêter au jeu. » Elle pose la canne plombée dans le porte parapluie, « tout se passe bien depuis la dernière fois ? » Demande-t-elle de manière générale. « Le meuble ne me donne que rarement des nouvelles. »

    Silence, puis sa politesse la rattrape.

    « Toutes mes excuses, il se fait tard et je manque à tous mes devoirs. Entrez, il fait froid dehors et mon cabinet est bien assez grand pour abriter tout le monde, y compris le défunt. Puis-je vous servir quelque chose ? » La médecin se tourne vers le mystérieux étranger qui est un peu plus grande qu’elle. « Nineveh de Basileïa, médecin et spécialiste en apotropaïque. » Avant de s’adresser aux deux. « Installez-vous dans le cabinet, première porte à gauche, et expliquez-moi plus en détail de quoi il retourne. Je dois avoir quelques bouteilles qui traînent. »
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  • Mer 26 Avr - 13:59
    Transhumanisme ou transpercé ?
    Février 04


    Tout en trouvant leur chemin en ville, Rowena avait du défendre la tâche qu'elle avait accepté un peu cavalièrement. La faute de l'habitude surement.

    - Ce n'est pas qu'une question d'endroit où dormir. Rendre service à la cité nous ouvrira des portes et même au delà de ça, cette affaire sent justement les soucis. J'ai déjà vu des cadavres mutilés de cette façon et ce ne sont pas des criminels classiques qui s'amusent à faire ce genre de chose. S'il continue à sévir ou si des personnes non entrainés s'y frottent il pourrait y avoir beaucoup de morts.

    Elle ne nommerait pas les pires monstres des Profondeurs inférieures, mais les visages et les voix de deux d'entre eux lui étaient revenus. Modifier un corps de cette façon était un acte de magie puissant, souvent de nécromancie, et s'il avait laissé tomber ce cadavre, c'était peut-être que le responsable préparait bien pire. Une frappe d'envergure. Alors oui, mieux valait que ce soient eux que de simples gardes urbains, des mages trop jeunes ou des chasseurs de bêtes. ... Et la perspective de remettre les deux mains dans la fange ne l'empêchait pas d'être émerveillée par la beauté du soir. Vraiment, ce genre de spectacle, d'ambiance et de douceur de centre ville lui avait manqué. Une fois qu'ils seraient un peu plus reconnu, ils pourraient peut-être profiter d'une vrai soirée dans un endroit avec de la musique et de belles choses à voir. Peut-être que Melorn organisait quelque chose pour l'équinoxe ?

    Par contre, elle ne s'attendait pas vraiment à revoir l'un des membres du casse qu'elle avait organisé dans cette ville... Ni de cette façon... Elle avait parlé à Shan de la façon dont elle avait obtenu son nouveau pendentif et à quoi il lui servirait. Elle n'avait pas donné les noms des trois femmes qui l'avaient aidée, ni sur leur identité ou leurs pouvoirs, mais il savait qu'elle avait organiser un cambriolage après que toute forme de négociation ait échouée.

    Nineveh... Elle n'avait pas retenu son com de famille, son contact lui ayant parlé d'elle en tant qu'amie de valeur. Il lui avait peut-être donné son nom complet mais une fois en passant, elle n'en était même pas certaine.

    - Shan'ael, je te présente Nineveh, une connaissance de travail qui m'a aidé à trouvé mon collier fétiche. " Celui qu'elle avait craint de voir confisqué par la garde à leur arrivé. " Nineveh, Shan'ael, mon compagnon. ... Merci de bien vouloir nous recevoir, il est tard, mais les officiers étaient à cran et vu ce qu'il y a sous ce drap, je les comprends.

    Le meuble... Oh... le meuble. Un sourire doux lui vint aux lèvres, l'évocation de son ami la détendant à vu d'oeil par rapport à la pointe de tension qu'elle avait eu en reconnaissant l'elfe à la gueule aussi ravagée que la sienne... Et elle se rappela soudain que Shan devait le percevoir, ce qui manqua de la faire rougir. Mais avant qu'elle n'ait pu répondre sur le pas de la porte, leur hôte les invita à entrer.

    - Un thé chaud et quelque chose à grignoter ne seraient pas de refus. " Elle abusait. Elle le savait. demander à manger, comme ça, ça ne se faisait pas. Mais aux grands mots les grands remèdes. " Nous sommes arrivés aujourd'hui et on ne peut pas dire que la ville soit très accueillante pour les étrangers. " s'expliqua-t-elle malgré tout, aidant Shan au besoin à faire rentrer la civière pour la pousser jusque dans le cabinet à gauche. Sur le chemin, elle ajouta pour Shan qu'elle avait vu tiqué au terme d'apotropaïque " C'est un médecin et une désenvouteuse. Elle est meilleure que moi. "

    l'endroit était pour le moins... normal. Voir trop normal. Austère. Pas vraiment de décoration. Un bureau. Une table d'examen. Le défunt atterrit à côté de cette dernière avant qu'elle ne tire une chaise pour s'asseoir.

    - Tout s'est plutôt bien passé depuis notre dernière affaire... A ceci près que la garde nous a pris pour de dangereux extrémistes qui tentaient de s'infiltrer dans la cité, alors nos début ici sont assez... " Elle lança un regard amusé à Shan. " Chaotique ?

    Pas franchement mauvais, mais pas franchement bon non plus. Seul le côté pratique était vraiment gênant pour le moment.

    - Je suis retourné voir Vindi' pour le remercier après notre dernière entre vue. Il va plutôt bien. Toujours très occupé à éviter que Courage parte en morceaux. " Il allait aussi bien que sa lassitude le lui permettait. Elle avait parfois l'impression que le temps lui semblait long. " Je comptais profiter de mes prochains courriers pour lui envoyer quelques nouvelles. " En espérant qu'il ne l'ai pas oublié d'ici là? " Et toi ? Comment vas-tu ? Tu as gardé contact avec les fille ? On m'a dit que ton Oncle avait eu des problèmes avec la justice ici. Je suis désolée que ta famille ait à affronter ça. Peu importe la réalité des faits, ce n'est jamais facile de voir un proche en arriver là.

    CENDRES
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  • Mer 26 Avr - 21:17
    Il y avait eu Tagar. Mais jamais en meme temps, et il le connaissait. Il y avait aussi eu Myriem, simultanément, et la surprise de se retrouver. Mais encore une fois il la connaissait autant que la Sirene. Enfin, sans doute un peu moins bien, mais il avait les bases. C’était donc la première fois qu'il se retrouvait dans les retrouvailles de Rowena avec une amie qu'il ne connaissait pas.

    Il n'avait pas pu s’empêcher de se tendre légèrement, soudainement un peu sous pression. D'une part, parce qu'il n'avait jusque la jamais réalisé que le fait qu'elle le présente, et encore plus comme son compagnon, mettait aussi bien en jeu l'impression qu'on aurait de lui, qu'un peu d'elle puisqu'ils étaient aussitôt liés par des paroles.

    Mais il se souvenait également que au tout début, avant qu'ils ne se revelent l'un a l'autre, elle avait évoqué cette peur qu'il soit trop collé a elle, et surtout, cette volonté de lui présenter des gens, ses amies a elle, pour lui crée des relations et l'aider a s'émanciper. L'ami etait la désormais, et sans savoir jusqu'à quel point elles étaient liés l'une à l'autre, ces deux pensées suffirent a lui mettre la pression.

    - Bonsoir madame.

    Il inclina la tete. Seul, il aurait sans doute rajouté un mot ou deux, il se serait excusés, mais elle l'avait fait pour deux, alors ce n’était pas la peine. Il se pencha et ramassa sans aucune difficulté l’attirail qu'ils s’étaient trimballés en ville. Pour tenir le cadavre, c'etait plus pratique a deux dans les rues. Mais juste pour pénétrer a l'intérieur, il était amplement suffisant.

    Il hocha silencieusement la tête a son explication. Il avait remarqué brièvement son expression, et la fixa une brève seconde sans lui faire la moindre remarque ou la retenir ou même donner l'impression qu'il avait pensé a quoi que ce soit. De toute façon, il n’était pas du genre a la harceler de question. Il aimait bien qu'elle lui raconte des choses, mais il n'allait pas a la chasse aux histoires du passés. Elle en était la seule propriétaire.

    Il les laissa discuter de l'histoire. La blessure n'avait rien de physique et meme aprés avoir regardé, il n'avait rien reconnu de spécial. On etait loin de son secteur d'expertise. Et quand en plus elles évoquaient des souvenirs, il préférait écouter, lui qui n’était pas bavard de base.

    Il observa l'intérieur, un peu mal a l'aise. C’était simple et ce n’était pas pour lui déplaire, mais l'endroit peignait en lui un certain malaise qu'il ne savait expliquer. C’était souvent comme ça avec les mages. Sauf avec elle. Bah. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait, les compétences intrinseques de la sirène compensait sans aucun doute un moins bon niveau dans une discipline.

    - Merci de nous accueillir.

    Il inclina la tête simplement, et déposa le corps sur la table indiqué avant de faire un pas en retrait pour ne pas rester dans la lumiere. Son temps n'etait pas venu. Il restait a l'écoute.
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  • Jeu 27 Avr - 11:10
    « Enchantée. » répond Nineveh en découvrant Shan’ael. « Il est normal que j’ouvre ma porte à des gens en difficulté. Mon rôle de médecin ne s’arrête pas aux heures de bureau. »

    Du thé et de quoi manger, tout en écoutant ses invités, l’elfe rallume le poêle du cabinet et pose une théière sur la plaque chauffante. Les dires de Rowena ne l’étonnent qu’à moitié : depuis l’affaire avec son oncle, la garde est sur les dents et plus généralement, les gens sont plus méfiants. Ils ont peur d’être associés au prochain Zayanderud qui risque de surgir d’on ne sait où. Melorn est une belle cité, mais moralement, elle a ses torts et doit travailler dessus.

    « La garde de la cité est en pleine crise de paranoïa depuis l’affaire avec mon oncle. Il a été jugé pour UNE expérience qui a mal tourné, sans engendrer un seul dommage collatéral si ce n’est la dite expérience, et tout le monde s’en inquiète. Je sais que mon oncle a de sérieux problèmes, mais aux dernières nouvelles, personne n’a été blessé. Enfin, si vous avez entendu l’actualité, vous savez de quoi il retourne. » On ne parle que de ça en ville, hélas. « Il a simplement eu un problème d’arbre en délire et ensuite, tout s’est emballé. » Toussote Nineveh.

    Mais il y a d’autres sujets plus importants. Pour preuve, ses hôtes lui ont ramené un gros sujet emballé dans un drap blanc qui va bientôt sentir le rance. Enfin, l’elfe a vue pire et cela doit se voir quand elle ramène un panier avec de la viande séchée, du fromage, du pain et quelques fruits. Ce ne sera pas la première fois qu’elle mange en présence d’un morceau de viande froide.

    « Je n’ai pas gardé contact avec les filles, je les recroiserai sans doutes quand je ferai mon habituel tour du continent. Je reçois toujours les missives avec un décalage puisque je suis souvent hors de la cité. Content que le placard aille bien. Pour ma part, je suis un peu diminuée par toute cette affaire en lien avec mon oncle, mais je récupère petit à petit. »

    Elle a un regard vers le corps sous le linceul, puis la nourriture sur la table.

    « Je vais peut-être vous laisser manger avant de triturer ce corps. Que lui est-il arrivé pour que cela justifie mon expertise ? Je pensais être mise à l’écart de la vie civique de la cité pour un bon moment. Mais quelques semaines à peine après le grand procès, voilà qu’on me sollicite déjà. » Nineveh se force un petit peu à sourire. « Il faut croire que les gens ne sont pas rancuniers à l’égard du nom Basileïa. » Annonce la docteur en croquant dans une pomme.

    Elle a un coup d’œil vers le corps : malgré ce qu’elle prétend, l’elfe a une légère appréhension à l’idée que son oncle ait pu tuer quelqu’un. Elle chasse cette pensée en secouant la tête pour se concentrer sur la conversation.

    « Si le logement est un problème, j’ai quelques chambres d’amis à l’étage. D’ordinaire, ma maison me sert peu puisque je suis souvent en voyage. Donc elle sert de temps à autre pour des réunions de médecins. Il devrait y avoir de la place pour vous deux. » Au pire, elle dormira sur son canapé. « Mais, qu’est-ce qui peut vous amener en ville ? Aux dernières nouvelles, Melorn est loin des axes de circulation. J’imagine que vous n’avez pas fait tout ce chemin pour le corps sur la table, n’est-ce pas ? »

    La théière se met à fumer.

    « Le thé est prêt, je vais faire le service. »
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  • Jeu 27 Avr - 23:40
    Transhumanisme ou transpercé ?
    Février 04


    Durant leur précédente rencontre, Rowena n'avait pas vraiment pu discuter avec la médecin. Elle avait bien entraperçu des sujets communs et des centre d'intérêt qui auraient pu les amener à user une chandelle plus que de raison, mais l'occasion ne s'y prêtait pas vraiment. Entre commanditaire et future fugitive, il était plus malin de ne pas s'attarder. Elle ne l'avait pas plus fait que le trio engagé pour le vol. Aussi, pouvoir échanger quelques mots plus posément et découvrir Nineveh dans son cadre était plutôt plaisant. Et même plus... Elle s'étonnait de la voir se souvenir aussi bien d'elle, jusqu'à retrouver un nom qu'elle ne lui avait jamais donné de vive voix. Cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose : VIndicare et elle avaient parler de sa petite personne depuis leur dernière rencontre.

    - Oui, j'ai entendu parlé de l'arbre... Mais ils n'ont pas l'air de penser que c'est le seul... sujet en cours ? " à défaut d'autres termes. " Enfin pour être honnête, les avis sont partagés et c'est pour ça qu'ils ont besoin d'une vérification. Et si ce n'est pas lui - ce que je soupçonne vu l'état du corps - nous avons une enquête bien plus fatigante qui nous attends.

    La sirène suivit pensivement du bout des doigts l'une des craquelure qui traversaient sa joue. Elle l'avait dit à Shan, elle pensait que la menace qui avait fait ça n'était pas à prendre à la légère. Elle aurait été heureuse de savoir qui précisément avait pu faire une chose pareille, mais c'était à voir.

    Lorsque la nourriture fut posée devant eux, Rowena ne se gêna pas. Elle se jeta presque sur le pain, la viande et le fromage, lançant une pomme à Shan'ael d'un geste souple, comme s'il venait de la lui demander.

    - En fait non, pas trop. L'officier qui nous a missionné avait l'air de te porter une certaine estime.

    Avec application et tout en écoutant leur hôte, elle se confectionna une redoutable tartine pain, viande, fromage, viande, figue en tentant de ne pas se mettre à baver et de ne pas montrer les crocs. Bon sang ce qu'elle avait faim !!! Mais avant de mordre dans l'amoncellement de nourriture, elle ouvrit des yeux surpris et se tourna un instant vers Shan, l'interrogeant du regard l'air de s'en remettre à son jugement alors que la médecin leur proposait de passer la nuit dans une chambre à l'étage. Évidemment, cela lui semblait inespéré, mais s'il ne voulait pas s'enfermer ici ou s'il considérait qu'il valait mieux repartir le soir même pour éviter de perdre l'éventuel fugitif, elle s'en remettait totalement à lui.

    - Oh et bien oui. Shan a des affaires personnelles en ville et moi, je cherches des informations sur une traduction d'un vieux manuscrit qui devrait m'aider à trouver un artéfact de guérison pour ça. " elle indiqua le côté ravagé de son visage. " Dans le texte, l'objet que je cherche se trouverait sur la tête d'Azshary... et je n'ai strictement aucune idée de qui cela peut-être. Mais comme c'était un très vieux dialecte proto-elfe, je me suis dit que les érudits auraient peut-être une réponse.

    Elle pencha un instant la tête sur leur côté, l'air d'acquiescer à ce qu'elle venait de dire elle-même, puis prit enfin une bouchée... Et beaucoup d'autres. Elle mangeait d'un bon appétit, la bougresse. Lorsque le thé arriva, elle remercia son hôte d'un mouvement de tête et, arrivée à la moitié de sa tartine et de sa tasse, elle ralentit finalement le rythme, commençant à prendre véritablement plaisir à manger et à boire ce qu'on lui avait proposé.

    - Pour le corps, en vérité, on aimerait bien savoir ce qu'il lui ait arrivé. Il a été retrouvé sur un chemin, la tête écrasée par une lourde masse. D'après le médecin qui l'a examiné pour la garde, il a été piétiné par quelqu'un de très lourd. Plusieurs centaines de kilos. Mais la cause de la mort n'a rien à voir avec la raison de notre venue. J'ai senti des résidus d'une aura néfaste mais je n'ai pas encore pu vraiment l'explorer à fond, elle semble focalisée sous sa peau. Il a été... changé de l'intérieur. Et j'ai testé, il ne s'agit pas d'une magie des titans ou des conséquences de la guerre. Elle haussa les épaules, continuant à manger à belles dents. Le fait qu'un cadavre se trouve tout près et de parler de son état n'avait pas l'air de la gêner le moins du monde. Elle n'avait d'ailleurs pas encore entièrement fini sa tartine lorsqu'elle se leva en s'essuyant la bouche d'un revers de main. " Hmmm... En fait le mieux est que tu vois par toi-même. ça t'évitera d'être influencé par mes conjectures.

    En effet, ce qui se cachait sous le drap était plutôt... particulier.

    description transmise par le responsable:

    CENDRES
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  • Sam 29 Avr - 0:24
    Shan resta debout. Comme d'habitude. Il avait posé les yeux sur Rowena quand elle se plaça assise, mais son instinct ancien de protection lui intima de ne faire confiance a absolument rien, et ça peut importe ce que Rowena pouvait bien accepter de faire. Ainsi que la faim qui commençait a naturellement le tirailler. Mais il la connaissait bien, la faim. Ces premières vingts quatre heures étaient les plus désagréables. Ensuite le vent allait se renfermer sur lui même, et ce serait plus supportable.

    La sirène, elle, ne se fit pas prier pour commencer a dévorer tout ce que l'elfe lui déposa sur la table. Au moins si il arrivait quelque chose, lui pourrait prendre la suite. Il avait les yeux posés sur elle et rien d'autre. Il attrapa la pomme en plein vol, aisément, mais ne fit aucun geste donnant l'impression qu'il allait la manger. Il restait attentif et silencieux en l'observant, presque dans l'attente qu'elle s'éffondre, pour la rattraper avant qu'elle ne frole le sol de la maison.

    Il s’était adossé derrière la chaise de son amour, contre le mur, en essayant de déchiffrer les diverses échanges qu'elles pouvaient s'envoyer, sans parvenir a comprendre car manquant de nombreuses bases pour etre totalement sur de suivre. C'etait sans doute le risque quand on deux personnes se retrouvaient aprés avoir vécues des choses ensemble, et si jamais lui meme commençait a évoquer la crypte par exemple, probable que l'elfe serait a son tour perdue.

    - Hum, pardon de vous interrompre, mais j'ai du mal a tout suivre. Arbre en délire ?

    Peut etre un surnom donné a une pathologie qu'il ne connaissait pas. Elles étaient toute les deux versés dans le domaine du soin donc c’était une hypothèse tout a fait logique. Il préférait au moins comprendre les contours. Pour le reste ca attendrait, et il demanderait a Rowena plus tard.

    Il leva un sourcil a la mention de potentiellement dormir ici. Il n’était pas enchanté. Il n'avait rien contre l'elfe, et Rowena serait sans doute contente. Elle qui avait souvent cet air de se sentir un peu éloignée de tout, c'etait l’occasion de changer de l'habituel taciturne qui lui servait de compagnon. Et d'ailleurs, elle tournait le visage vers lui. Comment pouvait il dire non ? Il allait sans doute veiller, mais il avait l'habitude.

    Il hocha légèrement la tête, brièvement, juste assez pour qu'elle, elle comprenne que c’était un de ses hochement de tête a lui. Pour le commun des mortels, ça pouvait passer comme un tic de mouvement infime.

    Le cadavre redevint le centre de la conversation et il tourna la tete dans sa direction. Pour des blessures de guerre, il aurait été utile, mais en l’occurrence, avec de la magie clairement en jeu, il ne servait qu'a hocher la tête pour donner de l'importance aux paroles qu'elles pouvaient échanger. Ce n’était pas inintéressant pour lui, mais il allait vite etre perdu. Encore une fois, il demanderait peut etre des précisions a Rowena plus tard.

    En attendant, il valait mieux se taire et les laisser travailler le sujet.
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  • Sam 29 Avr - 9:30
    « Au grand dam de la garde, c’est la seule affaire qu’il ait en ville, je le crains. » Mais ailleurs, elle ne saurait dire. Zayanderud a toujours été doué pour manipuler l’information. Elle n’est peut-être pas au bout de ses surprises. Pour éclaircir les doutes de Shan’, l’elfe reprend : « Mon oncle a dû neutraliser un arbre qui s’enfuyait dans les rues de la cité. L’affaire a été promptement réglée dans la discrétion et la subtilité, mais elle a eu le temps de s’ébruiter à la garde et quelques jours plus tard, procès, tribunal, juge, condamnation. »

    Néanmoins, c’est surtout la mention du nom Azshary qui attire l’attention de l’elfe, cela va faire bien longtemps que ce mot n’a été évoqué. Pour être très honnête, les dialectes antiques de l’Empire elfe sont hors de la portée de Nineveh, cela va faire bien longtemps qu’elle n’a ouvert un livre de traduction. Bien sûr, elle a quelques restes, mais elle ne pourrait guère traduire le texte. Il faudrait qu’elle se remette à la pratique intensive.
    Après tout, les langues anciennes font partie du cursus qu’elle a suivie, pour explorer les très vieux manuels de médecine et pour refaire l’histoire de la discipline, mais encore une fois, tout cela date d’il y a des lustres.

    « Azshary est un mot ancien qui a plusieurs traductions possible. Mais dans le contexte que tu cites, il réfère probablement à la vieille capitale de l’Empire elfe, avant que Melorn ne devienne le dernier refuge de ma race. Certains l’utilisent de manière interchangeable avec l’Empire. J’imagine que cette fameuse tête d’Azshary fait référence soit à la capitale, soit à un palais dans la capitale. Il y a des linguistes parmi les érudits qui devraient pouvoir vous aider oui. L’elfe est une langue relativement ancienne, qui a eu son lot de dialectes et de variations. Si vous devez aller à l’ancienne capitale… » La médecin perd son éternel sourire pour une moue songeuse, neutre, perplexe. « Vous allez au-devant de grands dangers. Mon oncle voulait y aller à une époque et nous avions le projet de monter une petite expédition, mais nous avons très vite renoncé. Le froid et les bêtes principalement, trop de risques pour les bénéfices que nous pouvions en tirer. Bonne chance si la mission se concrétise. C’est un projet qui pourrait intéresser les érudits je pense. Nul doute que certains seront prêts à financer l’expédition. » Enfin, financer, c’est une cité sans argent. Donc ce sera la logistique offerte.

    Ensuite, le corps est une affaire assez… Particulière. Sans plus de cérémoniel, Nineveh retire le linceul pour le poser à côté du corps, nu.

    « Une aura néfaste tu dis ? » Dans un réflexe coutumier, la médecin commence à travailler les articulations du mort pour lui redonner un peu de souplesse. La rigidité cadavérique commence à prendre son dû et entre deux craquements auditifs qui témoignent de toutes les matières coagulées, la toubib poursuit. « Dans la grosse armoire grise, il y a ma sacoche de voyage ainsi que tous mes outils chirurgicaux. Pourrais-je avoir la collection de lames et de scies sur le plateau couleur émeraude s’il vous plaît ? Ainsi que la scie filaire enroulée autour du crâne d’Oni, avec les deux hameçons de pêche qui servent de poignée. » Une mauvaise blague qui ne fait rire que les chirurgiens. « Du papier chiffon aussi, il y en a une corbeille entière près de la porte. Si quelqu’un pouvait balancer une autre bûche dans le poêle, ce serait fort aimable à vous. Il y a des déchets médicaux qu’il ne fait pas bon de laisser à la charge des égouts de la cité. »

    Maintenant ?
    Nineveh se concentre, ses mains se mettent à briller d’une lueur bleutée. Très vite, elles deviennent phosphorescentes et elle effectue un premier examen biologique interne, passant les mains partout afin de se faire une idée générale des dégâts et des modifications.

    « Quand même. Maal il est… » Attardé ? Débile ? Diminué ? Con ? « Gentil. » Commente l’elfe, un brin vexé. « J’imagine bien que mon oncle ne soit pas un enfant de cœur, mais pour bâcler le travail à ce point, c’est très vulgaire d’estimer cela de lui. » Une réflexion qui ne manque pas de grossièreté, « bientôt Rowena on t’accusera d’être une statue de pierre ? Ou alors, on dira de moi que je suis une grande guerrière. » Grince Nineveh. « Bref. Ce n’est pas le travail de mon oncle, j’ai participé à assez de travaux avec lui pour connaître sa manière de procéder et ce n’est pas la sienne. »

    La médecin prend une longue inspiration.

    « C’est l’heure de la découpe. » Annonce-t-elle en saisissant un scalpel.

    D’abord vérifier l’œil droit, le nerf optique, les veines, l’état de l’iris, la pupille, le cristallin et le blanc. La médecin le retire avec une compassion détachée. Le bras droit est ouvert de part en part, sur toute la longueur, pour vérifier de visu les constatations faites par l’intermédiaire de la magie. Elle explore les cavités dans l’humérus et le radius du bout des doigts, puis d’un morceau de métal qui vient racler contre les os.
    Ce n’est pas vraiment une partie de docteur maboul, là on touche les bords.
    Nineveh se fraie un chemin jusqu’aux poumons après avoir scié la cage thoracique et l’avoir ouverte via des écarteurs métallique. Tout cela pour constater de visu et par le touché l’absence de poumon droit. L’appendice a giclé, tout comme une moitié du foie même s’il a eu le temps de se régénérer et de compenser cette amputation d’élite ? La rate manque. Par professionnalisme elle vérifie la disparition de la prostate et en effet, la petite noisette qu’elle est censée trouvée du bout du majeur est disparue elle aussi.

    « Et du coup, il y a un trou à hauteur du ventre. » Constate la docteur, quand bien même elle se prononce un peu tard à ce sujet, tant elle vient d’ouvrir le macchabé avec la même aisance que d’autres épluchent une banane. « Et il a été rebouché via des moyens assez primitifs. Néanmoins… » Elle plonge la main dans le corps avant de brandir fièrement le palpitant du défunt. « Haha ! C’est un travail de maître. C’est un cœur humain élargit afin de développer une meilleure puissance. On peut penser que c’est simple, mais c’est une œuvre extrêmement civilisée de par sa nature complexe : d’ordinaire, les cœurs élargit se soldent souvent par des crises cardiaques assez violentes. Notamment à cause de la différence de gabarit entre les deux ventricules. Ici, nous avons un palpitant plus grand que la moyenne, néanmoins sans présenter la symétrie caractéristique des hypertrophies cardiaques. Le type qui a fait ça est un fin artisan, tout en étant un boucher absolu. Nul doute que les trous dans son corps avaient une utilité en lien avec la magie noire et la circulation d’énergies néfastes. »

    La médecin se racle la gorge, consciente que son jargon peut être un brin compliqué à saisir.

    « La personne qui a fait ça, présente à la fois une certaine expérience dans son domaine, mais en même temps, il y a un désintérêt flagrant pour la vie humaine. En d’autres circonstances, ces modifications auraient pu être viables, ou du moins, avoir un objectif utilitaire. Le problème tient à l’asymétrie de ces modifications et les problèmes de dos qui en découleraient au long terme, en supposant que le sujet résiste au choc lié aux changements physiologiques. De fait… 12/20. C’est un travail correct mais pour un mage noir, on peut s’attendre à plus inventif. » Source : son oncle.

    Mais ça, elle ne peut pas le dire.
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  • Mar 2 Mai - 14:27
    Transhumanisme ou transpercé ?
    Février 04


    Azshari n'était pas une personne mais un lieu ?! Rowena reposa sa tartine pour observer Nineveh. L'ancien empire elfe... La tête d'Azshari. Oui, cela paraissait normal que cela représente la capitale. Et étant donné l'âge de création du masque, cela faisait sens !

    - L'emplacement de la capitale est donc connue ?!

    Les yeux vrillés sur la médecin, Rowena avait agripé le rebord du bureau sans s'en appercevoir. La direction était toute trouvée... Et dangereuse. Chaque petite piste que lui donnait Nineveh était aussi précieuse qu'un diamant. ... Et elle aurait bel et bien besoin de l'aide du conseil des érudits si cela devait se faire de la façon la plus sécuritaire possible. Bien!  Cela lui donnait une raison de plus de mener cette mission pour la garde à bien et dans les plus brefs délais.

    - Merci ! Tu n'as pas idée du cadeau que tu viens de me faire !

    Puis, après avoir croqué une fois de plus dans son repas du jour, elle se leva pour obéir aux préparatifs demandés par l'elfe, disposant scrupuleusement les différents instruments sur le plateau sans vraiment rire au coup du fil à coupé le beurre. Elle ne jeta pas un coup d'oeil au poelle à bois, prenant pour acquis que Shan allait s'en occuper.

    - Bien... C'est une bonne chose pour vous et pour la garde j'imagine. Après un jugement aussi médiatisé, apprendre qu'un exilé est capable d'une atrocité pareille aurait été problématique. Pour moi en revanche, ça risque de me compliqué la tâche étant donné qu'il y a un malade capable d'une telle chose dans la nature... " Et que laisser les gens du cru courir après n'était pas la meilleure idée du monde. " Voyons voir.

    Se postant près du corps, de l'autre côté de la chirurgienne, elle inspira doucement, paupières closes et ouvrit légèrement les bras, paume vers le corps, pour discerner les magies qui y restaient encore légèrement accrochées avec une plus grande finesse. Dès que Nineveh commença à l'ouvrir, elle perçu des effluves et des sensations qu'elle n'avait pas captées jusque là. D'abord une impression générale et désagréable de froid. Une signature rapeuse qui lui rappelait quelque chose de familier... Quelque chose qu'elle associait à cette cité sans réusir à trouver quoi. La puissance de cet effet était impressionnant... Et semblait enfermer encore plus profondément une autre signature qui n'était pas celle de Nineveh. C'était ténu...

    - Je peux ? " préféra-t-elle demander avant de glisser une main nue dans la cavité abdominale que Nineveh explorait avec soin. Ses gestes ne lui coutaient pas la moindre tension. Au contraire. Elle était plus à son aise à présent qu'elle ne l'avait été plus d'une fois en parlant à Shan ou en abordant des sujets personnels. Pendant que l'elfe inspecté son bras, la sirène ouvrit un peu plus le ventre du défunt vers le trou qui avait pris la place de son nombrile. A peine s'était-elle emparée de l'instrument que quelques notes glissèrent hors de ses lèvres en un sifflement léger. Elle ne s'en rendait même pas vraiment compte, aidant l'experte à vérifier chaque organe, chaque partie du cadavre avant d'enfoncer plus précisément la main vers le trou pour comprendre comment les entrailles en ont été dégagées. Elle effleura l'index à vif d'une des mains sous-cutanées et retira brusquement la sienne. La sensation familière la prit cette fois aux tripes.

    Incrédule, le regard vrillé sur le défunt, elle n'eut pas le temps de revenir de sa suprise que Nineveh brandissait un coeur dans un état pour le moins... étrange.

    - Tu veux dire que celui qui a fait ça a volontairement renforcé le coeur de sa victime avant de la laisser dans un état pareil ? Qu'il l'a... fait à sa main pour l'utiliser dans un but précis et rapide, mais pas pour durer ?

    Elle fronça un sourcil, examinant avec minutie le coeur, autant que chaque anormalité que lui avait présenté l'elfe. Et bon sang... 12/20... Elle ne voulait jamais voir un treize.

    - D'un point de vue magique c'est curieux... L'homme semblait avoir ses propres capacités mais elles ont été chassées, comme si autre chose avait prit toute la place en contenant la source première dans un tout petit coin. "
    En réalité, cela lui rappelait le sceau que les pléïades avaient apposé sur son oeil pour concentrer la magie sauvage et préserver son corps... mais en beaucoup plus sombre. Elle avait aussi trouver une chose de plus mais l'habitude des secrets l'empêcha de l'ajouter de façon badine. Cette signature, elle avait trouvé ce qu'elle lui rappelait... Celle de Lorindol. Plutôt de la créature dans Lorindol. Cette façon d'entrelâcer une signature démoniaque avec une aura mortelle était tout à fait atypique et si elle était légèrement différente de son souvenir, sa mémoire pouvait la tromper. Ou pire, le démon avait masqué sa véritable puissance à l'époque de leur rencontre. Dans un cas comme dans l'autre, elle craignait de savoir précisément qui avait fait une chose pareille... Et il faudrait qu'elle vérifie auprès de la garde si le défunt n'était pas lié de près ou de loin à la disparition de la famille d'un érudit.

    Les mains rougies de sang et tâchées d'humeurs, la sirène observa une fois de plus le spectacle macabre, laissant ses doigts flotés au-dessus des diverses parties...

    - Tu auais un moyen de concerver l'oeil vide de façon à pouvoir le transporter ? J'ai une bonne idée de la signature de l'être qui a fait ça mais avec un échantillon ça me permettrait de suivre plus facilement sa piste.


    CENDRES
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  • Mar 2 Mai - 21:11
    En effet, l'elfe avait prit le parti d'échanger la pomme contre deux buches de bois et s'éloigna un peu de la table d'autopsie, pour alimenter la cheminée. Visiblement les deux femmes étaient bien décidés a passer directement au travail, et si il n'avait aucun soucis avec les odeurs ou la vision de cadavre, il se demandait quand même qu'est ce qu'elles pouvaient bien apprendre a l'école de médecine pour pouvoir manger ainsi cinq secondes avant de triturer et de massacrer le cadavre.

    Il ne tourna pas de l’œil ou n'importe quelle chose s'en rapprochant, mais ce n’était vraiment pas son mode de travail. Lui connaissait les blessures. Le reste, ce n’était vraiment pas de son ressort, et encore moins en cas de blessure magique. Il s'approcha légérement des deux travailleuses dans un silence totale, pour ne pas déranger leurs analyses.

    Analyses qui s’enchaînaient sans lui laisser totalement le temps de tout assimiler. C’était bien plus facile de les faire que d'écouter, aussi, il contourna la table a l'opposée des deux pour voir de plus prêt, sans prendre le risque de les gêner en donnant la moindre pensée qu'il pouvait avoir, ne se sentant pas le moins du monde a la hauteur des deux autres.

    Quand la manœuvre sembla atteindre la fin, il se permit de prendre une petite bouffée d'air, comme pour remarquer sa présence de façon discrète, et lança discrètement.

    - A Liberty, j'ai suivi la trace d'un tueur qui éventrait ses victimes. Une des victimes étaient une mage de l'académie, une étudiante. Pour faciliter l'assassinat, elle avait été vidé de sa magie eu préalable afin de pouvoir travailler son corps une fois décédée. Je ne sais pas si c'est quelque chose d'habituel, mais c'est peut être ce qui est arrivé ici ?

    Il se redressa un peu penaud, ayant peur d'avoir dit une énormité, et s'éloigna de la table jusqu'à la partie ou il pu remplir une petite bassine d'eau. Il s'approcha ensuite de la sirène et la déposa devant elle, pour qu'elle puisse au moins se débarbouillé les mains si elle avait terminée. Il sentit que son amour avait des informations supplémentaires qu'elle se gardait de dire pour l'instant. Il la fixa du regard sans rien trop dire de plus, a part reculer sur le coté de la piece toujours en silence.

    Il n'etait pas vraiment sur non plus de savoir exactement ce qu'elles avaient sous entendue par la capitale des elfes. Il n'etait très doué en histoire, et si il connaissait bien la géographie actuelle, ou encore les endroit qu'il avait connu, les histoires d'avant, c'etait trop lointain pour lui. Il avait également des questions, surtout au vu de sa réaction, mais les garda pour plus tard.

    Il attendait simplement la suite des evenements vis a vis du corps, et les indications que lui ferait l'elfe ou bien sa partenaire.
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  • Mar 2 Mai - 22:22
    « Tu peux. » Répond Nineveh. « Et oui, l’emplacement de l’ancienne capitale est connue. Ce n’est pas une information tenue secrète, mais disons qu’elle est peu utilisée en ce moment, alors elle se perd. »

    Le reste de l’examen s’effectue dans le silence jusqu’à la fameuse question de Rowena sur les capacités de l’homme mort et les changements qu’il a subi.

    « Difficile à dire, mais oui, il n’allait pas durer longtemps à ce rythme. En particulier quand on voit les mains qui poussaient dans son estomac. Il était condamné à mourir d’une infection ou que sais-je encore, en fonction de la gravité de ces formations, il aurait pu très bien mourir d’une compression des organes ou une défaillance généralisée du corps. »

    Voyant les mains tâchées de sang et barbouillés de différents fluides vitaux, l’elfe amène à elle une bouteille d’alcool désinfectant et un linge propre. Les bienfaits de la télékinésie quand on a les mains dans le cambouis. En entendant la remarque de la sirène, l’elfe dépose par la force de son esprit un bocal et une grosse bouteille de formol.

    « Oui, je peux vous préparer ça. » Dit-elle avant de plonger le pouce dans l’orbite du défunt. Différence de densité oblige, l’œil bondit hors de son orbite et Nineveh le rattrape d’une main distraite. « Plouf. » Annonce la docteur en jetant l’oculaire dans le bocal qui se remplit déjà de formol, puis de refermer le tout. « Voilà un neunoeil à emporter. »

    Quant au reste, elle hausse les épaules en écoutant l’interrogation de Shan, au motif que l’embaumement n’est pas sa spécialité première. Vider un corps de sa magie ? Cela paraît possible, mais difficile.

    « Vider quelqu’un de sa magie est difficile dans la mesure où c’est un processus physiologique assez complexe. Il y a des signes cliniques qui attestent d’un épuisement généralisé : déshydratation, ralentissement des battements du cœur, puis cela se répercute sur le cadavre. Notamment par une infection du myocarde, l’enveloppe protectrice du corps. Les gens qui meurent d’épuisement présentent des symptômes qu’on retrouve chez une grande majorité d’entre eux. Je ne les vois pas dans ce cas-là. »

    Ensuite, pour ce qui est du corps et de son utilisation, question posée par Rowena, Nineveh réfléchit un instant.

    « Pour revenir sur ta question précédente : oui, il y a eu amélioration du cœur et du bras droit. Non, elles n’étaient pas pour un usage prolongé. Cela dans la mesure où : la différence de poids manifeste entre le bras droit et le bras gauche aurait engendré des mal de dos assez conséquents au long terme. C’est un problème qu’on retrouve fréquemment chez les archers de très haut niveau, en particulier avec des arcs qui nécessitent une grande force physique. L’absence de rein l’aurait tué assez rapidement sans un support médical approprié et surtout, même en présence du personnel adapté, il faudrait qu’il soit qualifié. Purifier le sang est assez difficile. L’absence d’un poumon aurait de toute façon altéré de manière définitive sa capacité à se battre et à soutenir des efforts physiques intenses ou de longue haleine. »

    Elle a un coup d’œil vers le type sur sa table à tout faire.

    « Sans vouloir être désagréable : il y a d’excellentes tentatives dans ce corps, mais il y a aussi un travail négligé et bâclé, sur le fond comme sur la forme. Il est clair que le but n’était pas de maintenir cet homme en vie. »

    Et alors qu’elle s’apprête à continuer, c’est un gargouillement familier mais désagréable qui survient. Une vague odeur de bile qui incite l’elfe à ouvrir les fenêtres d’un claquement de doigt avant de récupérer les chiffons.

    « Désolé, c’est le macchabé qui fait des siennes. Il régurgite le contenu de son estomac, c’est un classique. » Annonce la docteur en lui bourrant le gosier de papier chiffon pour éviter que le corps ne se salisse. « Est-ce que je peux vous aider de quelque manière qui soit pour la suite des opérations ? »
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  • Mar 2 Mai - 23:33
    Transhumanisme ou transpercé ?
    Février 04


    Disons que la chirurgienne elfique avait... son humour bien à elle. ça et une désinvolture de charcutière que Rowena ne releva même pas. ça avait quelque chose de confortablement familier et une fois clos, le bocal alla simplement se poser sur le plateau près de la nourriture et des affaires de la jeune femme. Un geste mental aussi nonchalant que ceux de l'elfe. Alors qu'elle portait sa main à sa bouche tout en observant un détail de plus. L'arrivée de la cuvette d'eau la coupa dans son geste alors qu'elle était à un souffle de se lécher les doigts... Ce qu'elle camoufla habilement en un geste de réflexion.

    Pourtant, le geste la perturba intérieurement. Elle ne sentait toujours pas l'odeur de la mort et un moment, sans réellement y penser, elle se serait lécher les doigts comme si elle était en train de faire de la pâtisserie. Mieux valait qu'elle reste concentrée sur le sujet actuel pour l'instant.

    - Je doute aussi que la magie ait été volontairement vidée. C'est plus... Une champ qui l'empêche de sortir au contraire. "
    continua-t-elle à réfléchir à voix haute, comme si de rien était.

    Tout en écoutant les réponses de Nineveh, elle plongea donc les mains dans l'eau clair et les en retira, toutes les souillures restant dans le bassin avec l'eau, laissant les mains de la sirène parfaitement sèches avant qu'elle ne les passe à l'alcool. Elle avait les mains de nouveau propres lorsqu'elle tendit la pile de chiffons à la chirurgienne lorsque le corps se rebella contre le traitement qu'on venait de lui faire subir.

    - Au moins on sait qu'il a eu un foie fonctionnel pu de temps avant sa mort. " nota-t-elle placidement. " Mais je pense que nous pouvons le refermer. Je doute que nous en apprenions plus avec lui.

    Elle fit de nouveau le tour de la table pour revenir vers le plateau de nourriture. Elle récupéra le bocal de formole pour le glisser dans les poches intérieur de sa cape de voyage flambant neuve, avant de reprendre sa tartine là où elle l'avait laissée. Son appétit n'avait pas été le moins du monde entamé par ce qu'elle venait de faire... Même la quasi-léchouille dont elle avait été détournée in extremis.

    - J'en doute, mais ton aide a été plus que précieuse. Je sais à quoi m'attendre côté magie et côté physique. " elle prit le temps d'avaler sa bouchée avant de poursuivre. " Avec l'oeil j'ai de quoi suivre le coupable à la trace mais il vaut mieux que je parte dès maintenant. " Enfin la dernière bouchée à mastiquer tout en se tournant vers les deux elfes qui se trouvaient du même côté. " Hmmm... " Elle déglutit léchant rapidement une petite tâche de gras sur le côté de son doigt avant de véritablement finir. " En fait si. Tu peux peut-être accompagner Shan pour faire le rapport à la garde. C'est pas tellement pour nous que pour toi. Je crois qu'ils ont besoin d'être rassuré sur ce dont est capable ton oncle. Et si tu veux bien m'accueillir demain ou après demain pour la nuit, je pense que j'aurais vraiment besoin d'une vrai nuit de sommeil en revenant.

    Elle lança un sourire à la médecin avant de s'adresser plus particulièrement à Shan en sachant pertinemment qu'il n'allait pas être d'accord et potentiellement le prendre très mal.

    - Et je préfère y aller seule. La magie à l’œuvre est puissante et j'aurais peut-être du mal à m'en protéger déjà moi. Si j'emmène des civiles, ça pourrait être dangereux pour tout le monde.
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  • Mer 3 Mai - 21:12
    Comme il l'avait prévu, sa remarque n’était pas bien utile dans le moment actuel, vu que d'aprés l'une, puis l'autre, il n'y avait sans doute aucun rapport. Bah, au moins il avait essayé d'apporter sa petite contribution, et donné l'impression qu'il était intéressé. Il ne voulait pas qu'elles pensent qu'il n'en avait rien a faire, ni du cadavre ni de leur travail.

    Avec une telle expertise de l'une et l'autre, la moindre preuve de respect était d'écouter, même si il ne comprenait pas un traître mot de ce qu'elles avaient dit. Pour la plupart de  la dissection, en tout cas. Il avait comme l'impression qu'elles utilisaient des mots compliqués pour désigner des choses simples. C’était bien un truc de mage, ça.

    - Hum ? C'est normal qu'un corps mort depuis plusieurs heures ai des réactions pareilles ?

    Il l'observa ouvrir les fenêtres magiquement et tempéré la « fuite ». Un corps n'ayant plus la moindre fonction motrice régurgitaient. C’était...étrange. Un truc magique encore, un lien avec ces fameuses améliorations dont elles parlaient, et qui maintenait le corps en activité d'une certaine façon, malgré la mort cérébrale clair ? C’était bizarre comme réaction.

    Il la laissa se nettoyer, remarquant nettement le geste qu'elle avait voulue...faillit faire, et la fixa un bref instant, interloqué. Quelqu'un comme lui ne pouvait pas songer un seul instant a se complaire dans les entrailles. Il n’était pas dégoûté, il côtoyait la mort depuis toujours, mais l’hygiène et la propreté, c’était la base pour lui. En dehors d'un coté pratique, l'idée de passer sa bouche sur un nid a bactérie comme des entrailles de cadavre, il avait du mal a comprendre.

    En revanche, a force de les regarder, il se détendit légèrement vis a vis de l'elfe. Et récupéré la pomme, dans laquelle il croqua légèrement, discrètement. Comme si, si l'une des deux s'en apercevaient, elles allaient le mettre dehors. Alors qu'il était évident qu'elles pouvaient chacune le voir comme en plein jour.

    Il attrapa une tartine en se dirigeant vers la sortie naturellement, quand elle avait dit qu'il était temps de partir a la poursuite du coupable en liberté, quel qu'il soit. C’était normal de ne pas vouloir le laisser s'éloigner d'avantage. Et ça risquait d’être compliqué, c’était aussi pour ça qu'il mangeait un minimum, pour être en forme et...

    -  … ?

    Il s’arrêta dans ses mouvements, se retournant pour la fixer franchement, comme il l'avait fait dans une certaine chambre d'auberge quelques mois plus tot. Sauf que cette fois il savait très bien ou elle voulait en venir et pourquoi, et il n'allait pas lui laisser la moindre ouverture. Il regarda l'elfe un bref instant, comme si il voulait s'excuser de refuser d'aller avec elle la ou...ou ils devaient aller. Il n'avait plus suivi a l'instant ou elle avait émit cette hypothèse.

    - Tu te moque de moi... ?

    Il approcha de la ou elle était, sans totalement combler le dernier mètre entre eux, comme pour lui laisser avec respect une bulle d'air pour pouvoir continuer a respirer au milieu de la potentielle conversation, voir dispute, qui pouvait bientôt éclater.

    - Tu m'as déjà fais ce coup la. Je pensais que tu en avais fini. Je suis sans doute moins doué que toi pour contrer la magie, ça c'est une évidence. Mais a l'inverse je suis plus doué que toi pour te défendre physiquement. On est...on est une équipe en fait. Nous sommes deux.

    Il pensait a chaque fois que c’était un fait désormais gravé dans le marbre, établit, et il était un peu fatigué que ce soit remis en question a chaque fois. Ce n’était même pas une histoire de danger. Juste une histoire que si un danger se présentait devant eux, et qu'ils étaient ensemble, alors ils faisaient face a deux, c'est tout. C’était simple non ?

    - Je ne t'ai pas attendu pour être confronté a des sales histoires de magie, tu peux me croire. Je pensais que tu en étais assez consciente pour ne pas essayer de me mettre sur le coté a chaque fois.

    Il secoua la tête, soupira légèrement. Il n'allait pas la secouer ou autre. Il savait d’où venait le fond de sa demande. Mais ce n’était pas pour autant qu'il pouvait l'accepter. Il passa dans la langue du désert, celle de la sirène, pour conclure.

    - Je sais pourquoi tu proposes ça, ma rivière. Mais fais moi confiance. Je suis avec toi. Pas devant ou derriere, loin. A tes cotés. C'est tout.

    Il leva la main et lui tendit, pour la laisser choisir de combler le petit trou qu'elle venait de creuser, ou non.
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    Anonymous
  • Mer 3 Mai - 23:18
    « Oui c’est normal. Les cadavres ont des régurgitations de suc gastriques. C’est pour cela que thanatopracteur et embaumeur sont des métiers à part entière. Il faut prendre soin des corps et ils sont capricieux par moment. C’est toujours désagréable quand un défunt commence à baver à son propre enterrement et oui, c’est déjà arrivé. Il faut bien que les fluides corporels s’évacuent d’une façon ou d’une autre. »

    Et ensuite ?
    Eh bah ensuite, c’est une dispute de tourtereaux. Nineveh hausse les sourcils avant d’avoir un sourire : bah alors les mômes ? Ça y est, on a pas encore cinq siècles donc on a le droit de se chamailler comme des humains ? Le petit Shan a été blessé dans son petit cœur en porcelaine parce que la grande Rowena veut jouer à la grande fille et intercepter tout seul un dangereux criminel ? L’elfe détourne le regard, officiellement par pudeur, mais surtout car elle a un sourire hilare en voyant la scène de ménage. Les moins de cinq cent ans sont vraiment drôles à voir parfois. Dire qu’il y a des êtres millénaire qui trouvent l’amour avec des mortels qui n’ont pas dépassé le siècle, parfois elle se dit qu’il faudrait légiférer là-dessus.
    Une jeune femme de vingt ans qui s’enamoure d’un homme de quarante ans, on se scandalise, on râle. Par contre, une jeune femme de cinquante ans qui s’enamoure d’un homme de quarante siècles, là non, on ne dit rien. Comme si les gens s’arrêtaient de grandir et d’évoluer à cinquante balais.
    Enfin, elle dit ça, mais les hybrides ne les atteignent que rarement. Eux ne sont pas vraiment concernés par ces problèmes d’éternels.
    Plutôt que de les interrompre en prenant la parole, elle le fait en passant le doigt sur sa scie filaire, qui se met à vibrer d’une note grave.

    « S’il vous plaît, je ne veux pas avoir l’air agressive ou intrusive, mais je connais la ville comme ma poche puisque j’y ai grandi. Je suis tellement civile que j’ai parcouru le continent de long en large plus de fois qu’il n’y a de doigts sur ma main. Sans compter la guerre Rowena, il y aurait quelques années de cela, je portais l’uniforme pour Melorn. »

    En plus, le jeune homme a l’air d’être très attaché à suivre Rowena puisqu’il parle dans sa langue natale. Ou du moins, Nineveh le suppose, les trucs de nomade du désert, ce n’est pas vraiment quelque chose qu’on apprend en tant que médecin. Elle se demande même s’ils ont un mot pour ça dans leur langue. Probablement que non.

    « Si tu n’es pas certaine de pouvoir te protéger seule Rowena, raison de plus pour venir. On ne sera pas trop de deux pour te ramener en civière à mon cabinet si le pire survient. En plus ce fameux dicton, ne jamais se pointer à un combat s’il est honorable, ce n’est pas les gens de ton métier qui l’ont inventé ? J’ai l’habitude des scies à os, et pas uniquement dans un contexte médical. »

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