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Hung ... il n'est pas plaisant de faire à la vérité. Le sort annoncé par Myriem si on l'attrape me fait grimacer. Une voix au fond de moi me souffle que quand même, ce serait beaucoup plus simple si tous ces braves gens acceptaient d'aller dans la république plutôt que de trainer dans la région mais bon ... Ce n'est ABSOLUMENT PAS le moment de faire polémique.
La jeune femme décline mon offre d'aller me renseigner pour elle. Je ne m'imagine pas un seul instant risquer quelque chose pourtant ... Ca me contrarie. Mais pas autant que la vague de compliments qui me submerge. Si il y a un trait de caractère que je partage avec ceux de ma race c'est bien d'être le genre de personne à avoir du mal à accepter les compliments. Les Melornois en sont globalement avares (rien n'est assez bien à leurs yeux vous comprenez) et je ne sais donc jamais trop comment réagir. Alors je détourne leHung ... il n'est pas plaisant de faire à la vérité. Le sort annoncé par Myriem si on l'attrape me fait grimacer. Une voix au fond de moi me souffle que quand même, ce serait beaucoup plus simple si tous ces braves gens acceptaient d'aller dans la république plutôt que de trainer dans la région mais bon ... Ce n'est ABSOLUMENT PAS le moment de faire polémique.
La jeune femme décline mon offre d'aller me renseigner pour elle. Je ne m'imagine pas un seul instant risquer quelque chose pourtant ... Ca me contrarie. Mais pas autant que la vague de compliments qui me submerge. Si il y a un trait de caractère que je partage avec ceux de ma race c'est bien d'être le genre de personne à avoir du mal à accepter les compliments. Les Melornois en sont globalement avares (rien n'est assez bien à leurs yeux vous comprenez) et je ne sais donc jamais trop comment réagir. Alors je détourne le regard, croise les bras. Puis les décroise, fais un geste vague de la main en marmonnant quelque chose comme.
- Mouaf bon ... C'normal vous savez ... et pis vous vous trompez, j'risquerai rien ...
Je suis à deux doigts de rajouter "C'est quand même pas votre faute si vos dieux se sont mis à vous défoncer" mais je me mord la langue pour que ca ne sorte pas. Ce n'est ABSOLUMENT PAS le moment de faire polémique. Bis.
- J'suis une commère de marché bien installée qui a vu quelqu'un se faire arrêter sous son nez ... Evidemment qu'je suis en droit d'aller me renseigner sur le sujet, la moitié des femmes de la ville vont aller faire pareil !
Je hausse les épaules.
- Sauf que pour une fois ce serait avec un autre but que satisfaire sa curiosité.
Vraiment, si les gardes devaient arrêter toutes les bonnes femmes curieuses de savoir ce qui se passe quand il se passe quelque chose, il resterait plus grand monde dans les rues. Ca ferait même boule de neige, imaginez. "-Oh ben pourquoi ils ont arrêté madame machin ? Parce qu'elle posait des questions sur pourquoi on a arrêté madame truc ?? Quoi comment ça je dois vous suivre au poste maintenant monsieur l'agent ?? Mais enfin !". Ce serait le chaos assuré. Les geoles seraient plein à craquer et se transformeraient en immense place de commérage.
- Enfin c'est comme vous voulez. J'respecte votre choix. On va essayer d'faire comme si tout allait bien. Vous restez ici en retrait et vous vous tranquillisez d'votre mieux, d'accord ?
Non j'imagine pas un seul instant qu'elle parviendra à rester tranquille.
- Moi j'retourne à mon étal. J'fais comme normal. Prenez quelque chose à manger si vous avez faim. J'dois avoir ...
Mon regard s'attarde sur le placard couvert de petites runes en carbonite. Mon garde manger.
- ... des trucs dedans.
Je fais un geste en direction de mes réserves alimentaires. Je vais pas mentir, je suis pas la championne du "bien manger". Je vis toute seule dans une petite roulotte. Il est fort possible que je me laisse un petit peu aller et ne me fasse pas à manger aussi bien que je le devrais. J'achète des fruits de région par bonne conscience. Mais souvent je finis par les jeter sans y avoir touché. Ou si j'y pense avant qu'ils ne murissent trop, je les offre à des gamins de passage. Et a côté de ça ben ... une miche de pain. De la charcuterie ou du fromage. Des biscuits. Quelques oeufs. Du lait et de l'avoine (que je destine à faire du gruau). Ce sont des aliments pratiques que je mange lorsque je n'ai pas l'occasion d'acheter à manger de la cuisine toute prête. Mais pas forcément au goût de quelqu'un qui aimerait la vraie cuisine.
Je finis fort logiquement par reprendre ma place derrière mon comptoir. J'affiche un sourire un rien forcé quand je croise le regard de clients. Je dois faire comme si tout était normal. C'est difficile. C'est un entrainement quand on est commerçante.
Mais alors que je reprend mon office, quelques bruits commencent à parvenir à mes oreilles. J'aurais du m'en douter, je ne suis pas la seule commère de la rue et l'arrestation est "l'évènement de la matinée" dans cette petite ville trop calme. Je tend l'oreille, me penche sur le comptoir. Et puis au bout d'un moment j'y vais carrément au culot, légitime dans mon rôle de bavarde de marché.
- Vous savez c'que c'est c'qui vient d'se passer, dites ?? Avec le monsieur qu'ils ont emporté ??
Trop contentes d'avoir une nouvelle paire d'oreille vers qui écouler leurs ragots, les bonnes femmes s'approchent sans se faire prier pour venir tout raconter. Je ferme d'une main discrète le rideau qui sépare l'intérieur de l'extérieur de ma caravane. Pure précaution des fois qu'elles voient mon "assistante" et se posent des questions un peu trop pertinentes. Les jacasseries commencent. Les femmes parlent fort, tout en faisant semblant que les informations soient confidentielles en plaçant la main devant la bouche. L'objectif pour elles est de s'afficher. "Moi je sais quelque chose de secret et important, venez écouter !". Un jeu qui en d'autres circonstances me ferait sourire tellement il est humain et universel ...
La jeune femme décline mon offre d'aller me renseigner pour elle. Je ne m'imagine pas un seul instant risquer quelque chose pourtant ... Ca me contrarie. Mais pas autant que la vague de compliments qui me submerge. Si il y a un trait de caractère que je partage avec ceux de ma race c'est bien d'être le genre de personne à avoir du mal à accepter les compliments. Les Melornois en sont globalement avares (rien n'est assez bien à leurs yeux vous comprenez) et je ne sais donc jamais trop comment réagir. Alors je détourne leHung ... il n'est pas plaisant de faire à la vérité. Le sort annoncé par Myriem si on l'attrape me fait grimacer. Une voix au fond de moi me souffle que quand même, ce serait beaucoup plus simple si tous ces braves gens acceptaient d'aller dans la république plutôt que de trainer dans la région mais bon ... Ce n'est ABSOLUMENT PAS le moment de faire polémique.
La jeune femme décline mon offre d'aller me renseigner pour elle. Je ne m'imagine pas un seul instant risquer quelque chose pourtant ... Ca me contrarie. Mais pas autant que la vague de compliments qui me submerge. Si il y a un trait de caractère que je partage avec ceux de ma race c'est bien d'être le genre de personne à avoir du mal à accepter les compliments. Les Melornois en sont globalement avares (rien n'est assez bien à leurs yeux vous comprenez) et je ne sais donc jamais trop comment réagir. Alors je détourne le regard, croise les bras. Puis les décroise, fais un geste vague de la main en marmonnant quelque chose comme.
- Mouaf bon ... C'normal vous savez ... et pis vous vous trompez, j'risquerai rien ...
Je suis à deux doigts de rajouter "C'est quand même pas votre faute si vos dieux se sont mis à vous défoncer" mais je me mord la langue pour que ca ne sorte pas. Ce n'est ABSOLUMENT PAS le moment de faire polémique. Bis.
- J'suis une commère de marché bien installée qui a vu quelqu'un se faire arrêter sous son nez ... Evidemment qu'je suis en droit d'aller me renseigner sur le sujet, la moitié des femmes de la ville vont aller faire pareil !
Je hausse les épaules.
- Sauf que pour une fois ce serait avec un autre but que satisfaire sa curiosité.
Vraiment, si les gardes devaient arrêter toutes les bonnes femmes curieuses de savoir ce qui se passe quand il se passe quelque chose, il resterait plus grand monde dans les rues. Ca ferait même boule de neige, imaginez. "-Oh ben pourquoi ils ont arrêté madame machin ? Parce qu'elle posait des questions sur pourquoi on a arrêté madame truc ?? Quoi comment ça je dois vous suivre au poste maintenant monsieur l'agent ?? Mais enfin !". Ce serait le chaos assuré. Les geoles seraient plein à craquer et se transformeraient en immense place de commérage.
- Enfin c'est comme vous voulez. J'respecte votre choix. On va essayer d'faire comme si tout allait bien. Vous restez ici en retrait et vous vous tranquillisez d'votre mieux, d'accord ?
Non j'imagine pas un seul instant qu'elle parviendra à rester tranquille.
- Moi j'retourne à mon étal. J'fais comme normal. Prenez quelque chose à manger si vous avez faim. J'dois avoir ...
Mon regard s'attarde sur le placard couvert de petites runes en carbonite. Mon garde manger.
- ... des trucs dedans.
Je fais un geste en direction de mes réserves alimentaires. Je vais pas mentir, je suis pas la championne du "bien manger". Je vis toute seule dans une petite roulotte. Il est fort possible que je me laisse un petit peu aller et ne me fasse pas à manger aussi bien que je le devrais. J'achète des fruits de région par bonne conscience. Mais souvent je finis par les jeter sans y avoir touché. Ou si j'y pense avant qu'ils ne murissent trop, je les offre à des gamins de passage. Et a côté de ça ben ... une miche de pain. De la charcuterie ou du fromage. Des biscuits. Quelques oeufs. Du lait et de l'avoine (que je destine à faire du gruau). Ce sont des aliments pratiques que je mange lorsque je n'ai pas l'occasion d'acheter à manger de la cuisine toute prête. Mais pas forcément au goût de quelqu'un qui aimerait la vraie cuisine.
Je finis fort logiquement par reprendre ma place derrière mon comptoir. J'affiche un sourire un rien forcé quand je croise le regard de clients. Je dois faire comme si tout était normal. C'est difficile. C'est un entrainement quand on est commerçante.
Mais alors que je reprend mon office, quelques bruits commencent à parvenir à mes oreilles. J'aurais du m'en douter, je ne suis pas la seule commère de la rue et l'arrestation est "l'évènement de la matinée" dans cette petite ville trop calme. Je tend l'oreille, me penche sur le comptoir. Et puis au bout d'un moment j'y vais carrément au culot, légitime dans mon rôle de bavarde de marché.
- Vous savez c'que c'est c'qui vient d'se passer, dites ?? Avec le monsieur qu'ils ont emporté ??
Trop contentes d'avoir une nouvelle paire d'oreille vers qui écouler leurs ragots, les bonnes femmes s'approchent sans se faire prier pour venir tout raconter. Je ferme d'une main discrète le rideau qui sépare l'intérieur de l'extérieur de ma caravane. Pure précaution des fois qu'elles voient mon "assistante" et se posent des questions un peu trop pertinentes. Les jacasseries commencent. Les femmes parlent fort, tout en faisant semblant que les informations soient confidentielles en plaçant la main devant la bouche. L'objectif pour elles est de s'afficher. "Moi je sais quelque chose de secret et important, venez écouter !". Un jeu qui en d'autres circonstances me ferait sourire tellement il est humain et universel ...
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
Messages : 926
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Je vois bien que ma réponse et mon attitude en un sens laissent perplexes la marchande naine , je n’ai nul besoin d’un don quelconque pour sentir sa contrariété, elle le cache bien mais elle aurait voulu une autre réponse, sa gestuelle la trahit. En un sens j’aurais pu en sourire mais je crois que je suis encore trop tendue actuellement.
- Je préfèrerai quand même éviter de vous causer des ennuis Gerda vous le comprenez j’imagine.
La suite cependant me force à revoir mon jugement, elle ne va pas lâcher l’affaire et elle a des arguments qui se tiennent et pas qu’un peu. Et si je dois moi aussi être honnête, elle a raison, les femmes sont souvent de viles commères sans autre occupation que celles de colporter ragots et rumeurs dès lors qu’elles s’ennuient.
- Je m’avoue vaincue, vos arguments sont imparables je ne trouve plus rien à dire pour vous dissuader d’écouter ce qu’il se dit.
Je lève les bras en signe de défaite et je m’installe sur un de ses tabourets. Je ne vais rien faire, juste méditer un moment pour me reconcentrer sur moi même. Je respire doucement, j’écoute ma propre respiration et je me force à ralentir ce rythme. Le monde extérieur devient petit à petit un bruit de fond sans intérêt, il n’y a plus que le propre mouvement de mon corps, ma respiration, mon coeur qui bat et s’apaise petit à petit.
Et pourtant ce monde extérieur poursuit sa vie, il n’a que faire de moi, de mes états d’âme, mais par contre il est particulièrement intéressé par ce qu’il vient de se dérouler sous ses yeux, cette altercation étrange et sans fondement réel mais dont on parlera durant quelques jours à Kyouji. Il n’est pas peu fier de lui l’homme qui a vendu ce traitre de shoumeien qui voulait s’infiltrer dans cette grande ville du Reike.
Gerda est devant son étal et ne peut qu’écouter le bruit des rumeurs qui enflent doucement, qui s’approche inexorablement d’elle, elle n’a même pas à faire d’effort en réalité, les mots volent et suivent leur cours et les commères vont bientôt délivrer ce qu’elles ont entendu, ce qu’elles ont compris, ce qu’elles pensent savoir et ce qu’elles enjolivent surtout.
C’est une humaine d’une cinquantaine d’années qui entame la danse.
- C’est un lâche à n’en pas douter cet homme. Il vient de Shoumei et se cachait ici, il profitait des largesses du Reike voyez vous. Il avait déjà pas les bijoux de famille nécessaires pour combattre les titans comme il aurait du et en plus il se cache ici, qu’il pourrisse dans nos mines il ne mérite pas mieux moi je vous dis.
Une autre femme plus jeune s’approche et demande de manière assez incrédule.
- Il est plutôt bel homme je l’ai aperçu, j’espère qu’il sera pas trop abîmé. J’achèterai bien ce genre de serviteur si j’en avais les moyens.
Et ça fait rire les femmes autour bien entendu. La vieille humaine demande alors à Gerda.
- Vous avez du voir un peu la scène non? Vous êtes pas mal placée non? Et surtout il parait qu’il s’est même pas défendu, quel homme se laisserait emporter ?
- Un qui n’a pas de couilles, on est bien d’accord, un homme inutile !
La conversation qui débutait attira deux autres femmes qui en profitèrent pour observer l'étal de Gerda. Deviser, cracher son venin, c'était une activité palpitante mais si en plus on pouvait dépenser quelques pièces dans diverses babioles ravissantes ou utiles, il n'y avait rien de mieux pour débuter sa journée non? L'une d'entre elles attrapa une choppe et l'observa avec attention, ne comprenant pas bien ce qu'elle pouvait avoir de spécial.
- Je préfèrerai quand même éviter de vous causer des ennuis Gerda vous le comprenez j’imagine.
La suite cependant me force à revoir mon jugement, elle ne va pas lâcher l’affaire et elle a des arguments qui se tiennent et pas qu’un peu. Et si je dois moi aussi être honnête, elle a raison, les femmes sont souvent de viles commères sans autre occupation que celles de colporter ragots et rumeurs dès lors qu’elles s’ennuient.
- Je m’avoue vaincue, vos arguments sont imparables je ne trouve plus rien à dire pour vous dissuader d’écouter ce qu’il se dit.
Je lève les bras en signe de défaite et je m’installe sur un de ses tabourets. Je ne vais rien faire, juste méditer un moment pour me reconcentrer sur moi même. Je respire doucement, j’écoute ma propre respiration et je me force à ralentir ce rythme. Le monde extérieur devient petit à petit un bruit de fond sans intérêt, il n’y a plus que le propre mouvement de mon corps, ma respiration, mon coeur qui bat et s’apaise petit à petit.
Et pourtant ce monde extérieur poursuit sa vie, il n’a que faire de moi, de mes états d’âme, mais par contre il est particulièrement intéressé par ce qu’il vient de se dérouler sous ses yeux, cette altercation étrange et sans fondement réel mais dont on parlera durant quelques jours à Kyouji. Il n’est pas peu fier de lui l’homme qui a vendu ce traitre de shoumeien qui voulait s’infiltrer dans cette grande ville du Reike.
Gerda est devant son étal et ne peut qu’écouter le bruit des rumeurs qui enflent doucement, qui s’approche inexorablement d’elle, elle n’a même pas à faire d’effort en réalité, les mots volent et suivent leur cours et les commères vont bientôt délivrer ce qu’elles ont entendu, ce qu’elles ont compris, ce qu’elles pensent savoir et ce qu’elles enjolivent surtout.
C’est une humaine d’une cinquantaine d’années qui entame la danse.
- C’est un lâche à n’en pas douter cet homme. Il vient de Shoumei et se cachait ici, il profitait des largesses du Reike voyez vous. Il avait déjà pas les bijoux de famille nécessaires pour combattre les titans comme il aurait du et en plus il se cache ici, qu’il pourrisse dans nos mines il ne mérite pas mieux moi je vous dis.
Une autre femme plus jeune s’approche et demande de manière assez incrédule.
- Il est plutôt bel homme je l’ai aperçu, j’espère qu’il sera pas trop abîmé. J’achèterai bien ce genre de serviteur si j’en avais les moyens.
Et ça fait rire les femmes autour bien entendu. La vieille humaine demande alors à Gerda.
- Vous avez du voir un peu la scène non? Vous êtes pas mal placée non? Et surtout il parait qu’il s’est même pas défendu, quel homme se laisserait emporter ?
- Un qui n’a pas de couilles, on est bien d’accord, un homme inutile !
La conversation qui débutait attira deux autres femmes qui en profitèrent pour observer l'étal de Gerda. Deviser, cracher son venin, c'était une activité palpitante mais si en plus on pouvait dépenser quelques pièces dans diverses babioles ravissantes ou utiles, il n'y avait rien de mieux pour débuter sa journée non? L'une d'entre elles attrapa une choppe et l'observa avec attention, ne comprenant pas bien ce qu'elle pouvait avoir de spécial.
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Oh ce n'est pas facile de garder un sourire affable face aux ragots malveillants de ces mégères ! Déjà la pensée que la possession d'un élément d'anatomie masculine est un prérequis au courage est basiquement une insulte qu'elles se font à elle même et à toute la gente féminine. Quant à traiter de lâche un parfait inconnu qui a eu le malheur de voir son foyer être brisé ... Je me demande bien quelles têtes feraient ces dames si leur cité tombait en ruines et qu'elles étaient jetées sur les routes, obligées de devoir leur survie à la générosité de parfaits étrangers ...
Mais des années de vie en tant que commerçante m'ont appris à garder bonne figure face à une clientèle parfois indélicate. C'est une chance car l'air sidéré que j'aurais pu laisser s'afficher aurait à coup sûr trahi mes pensées. Et puisqu'elles me prennent à parti, je me dois de leur répondre. Je veille à leur servir un discours qui ne sonne pas trop faux à leurs oreille. J'ai encore besoin de leurs ragots !
- Ah oui mes bonnes dames ! C'est sous mes yeux que ca s'est passé.
En temps normal je ferai monter le suspence, distillerai les petites informations goutte à goutte pour laisser monter la mayonnaise. Mais aujourd'hui, le coeur n'y est pas. Je ne prend aucun plaisir à évoquer ce qui vient de se passer. Alors j'explique de manière directe, factuelle.
- Il s'est fait contrôler un peu plus loin et a essayé de fuir quand il a compris qu'il ne pourrait pas présenter ses tatouages ! Les gardes l'ont poursuivi jusqu'ici au milieu de la rue. Ils étaient nombreux, armés. Il avait peu de chances de s'en sortir.
Au moins cette vérité là est établie, fuir dans ces conditions n'est pas un acte de lâcheté. Même si au point où elles en sont, les commères semblent s'en ficher. Entre les mains de la femme la plus curieuse, la choppe se met à claquer du couvercle. Le mouvement soudain la fait pousser un cri de surprise et lâcher l'objet sur l'étal où elle roule avant de s'immobiliser.
En temps normal je me permettrais de faire une réclame grandiloquente de ces objets, de profiter de l'attroupement pour attirer leur attention sur mes marchandises. Mais je me contente encore une fois du minimum attendu dans ma profession.
- Ce sont des choppes enchantées madame. Vous pouvez y jeter un oeil, aucune n'est dangereuse.
Je remet distraitement la choppe claqueuse sur son présentoir, à sa place. Quiconque me connaitrais de rendrait compte qu'il est anormal que je n'essaye pas de refourguer ma camelote avec davantage d'insistance.
- Vous dites que les prisonniers sont vendus après ?
- Ah mais oui ! Ceux qui en veulent les récupèrent ... les autres vont mourir à la mine. Ils vous les marquent et ...
Elle se penche et rajoute à voix plus basse, un sourire sardonique au coin des lèvres.
- ... vous les castrent sur demande.
La précision fait glousser de rire le groupe de femmes, particulièrement la plus jeune. Des regardes éloquents sont échangés entre elles mais aucune n'a l'audace de préciser sa pensée. J'ai entendu dire que les possesseuses d'esclaves appréciaient les serviteurs castrés, encore capables d'être "utilisés" mais sans la faculté de procréer. Evidemment les maris exigent plutôt que tout soit coupé ...
- Pourquoi ma p'tite dame, il vous intéresse ?
Je cligne des yeux deux fois, surprise d'avoir été à nouveau prise à parti par la plus ancienne et je prend un air faussement détaché après avoir haussé les épaules.
- Avoir quelqu'un pour pelleter le crottin d'mon animal ca pourrait aider. Faut voir si il mange pas trop.
Le fait d'en parler comme si je considérais l'acquisition d'un animal semble satisfaire les auditrices et provisoirement éloigner leurs soupçons.
Le plan d'aller racheter l'homme se forme doucement dans ma tête. Je suis à peu près certaine d'avoir les moyens de l'acheter lui ... Ca ne résoudra pas le problème de l'esclavage au Reike et n'améliorera pas le sort des centaines d'autres malheureux avec des fers aux poignets mais bon ... Ca en sauvera au moins un.
L'affaire me parait presque jouée dans ma tête. J'irais au marché aux esclaves, je rachèterai l'homme. Ca fera protester la dame dans la caravane qui me dira des tas de choses comme peut-être "au moins acceptez mon or en contrepartie" et il faudra que je déploie toute ma ruse pour refuser. Malheureusement, toute chose a ses conséquences et les miennes ne tardent pas à avoir de l'effet. Une grasse ménagère aux joues rouges arrive jusqu'à notre étal, essoufflée. Elle s'écrie.
- Il s'est enfui ! Il s'est enfui !
Un torrent d'indignation agite la basse-cour devant mon étal.
- Ah quel lâche !
- Quelle indignité !
- Il n'a pas de couilles ! Elle est décidemment très centrée sur le sujet celle-là.
Evidemment, la porteuse de la nouvelle est pressée de questions. Le temps qu'elle reprenne son souffle, elle livre les informations "fraiches".
- Il était attaché sur le pilori de la grand place ! La garde l'avait mis là, annoncé qui il était et pourquoi il était là pour que les gens puissent s'amuser un peu avec lui.
Une exposition humiliante. Les condamnés sont invités à déverser leurs quolibets et à lancer des fruits pourris ... Aucun projectile dangereux n'est autorisé mais ca ne rend pas l'expérience agréable pour autant.
- Il était là depuis un moment, à rien dire. Les gens avaient commencé à s'en désintéresser, le garde regardait ailleurs. Et là CRAC il a brisé ses chaines ! Oui oui je vous jure, il les a brisées ! Et il s'est précipité droit vers les ruelles. Ca s'est passé si vite, personne a rien vu !
Je retiens mon souffle en apprenant la nouvelle. Une brève angoisse étreint mon coeur en me disant que je suis probablement responsable de cette tentative d'évasion. Je suis pas bien bien croyante, surtout depuis que les divinités sont venues fracasser la tête des gens sans raison apparente. Mais pour une fois, je formule dans ma tête une toute p'tite prière pour qu'il s'en sorte sans se faire rattraper. [/color]
Mais des années de vie en tant que commerçante m'ont appris à garder bonne figure face à une clientèle parfois indélicate. C'est une chance car l'air sidéré que j'aurais pu laisser s'afficher aurait à coup sûr trahi mes pensées. Et puisqu'elles me prennent à parti, je me dois de leur répondre. Je veille à leur servir un discours qui ne sonne pas trop faux à leurs oreille. J'ai encore besoin de leurs ragots !
- Ah oui mes bonnes dames ! C'est sous mes yeux que ca s'est passé.
En temps normal je ferai monter le suspence, distillerai les petites informations goutte à goutte pour laisser monter la mayonnaise. Mais aujourd'hui, le coeur n'y est pas. Je ne prend aucun plaisir à évoquer ce qui vient de se passer. Alors j'explique de manière directe, factuelle.
- Il s'est fait contrôler un peu plus loin et a essayé de fuir quand il a compris qu'il ne pourrait pas présenter ses tatouages ! Les gardes l'ont poursuivi jusqu'ici au milieu de la rue. Ils étaient nombreux, armés. Il avait peu de chances de s'en sortir.
Au moins cette vérité là est établie, fuir dans ces conditions n'est pas un acte de lâcheté. Même si au point où elles en sont, les commères semblent s'en ficher. Entre les mains de la femme la plus curieuse, la choppe se met à claquer du couvercle. Le mouvement soudain la fait pousser un cri de surprise et lâcher l'objet sur l'étal où elle roule avant de s'immobiliser.
En temps normal je me permettrais de faire une réclame grandiloquente de ces objets, de profiter de l'attroupement pour attirer leur attention sur mes marchandises. Mais je me contente encore une fois du minimum attendu dans ma profession.
- Ce sont des choppes enchantées madame. Vous pouvez y jeter un oeil, aucune n'est dangereuse.
Je remet distraitement la choppe claqueuse sur son présentoir, à sa place. Quiconque me connaitrais de rendrait compte qu'il est anormal que je n'essaye pas de refourguer ma camelote avec davantage d'insistance.
- Vous dites que les prisonniers sont vendus après ?
- Ah mais oui ! Ceux qui en veulent les récupèrent ... les autres vont mourir à la mine. Ils vous les marquent et ...
Elle se penche et rajoute à voix plus basse, un sourire sardonique au coin des lèvres.
- ... vous les castrent sur demande.
La précision fait glousser de rire le groupe de femmes, particulièrement la plus jeune. Des regardes éloquents sont échangés entre elles mais aucune n'a l'audace de préciser sa pensée. J'ai entendu dire que les possesseuses d'esclaves appréciaient les serviteurs castrés, encore capables d'être "utilisés" mais sans la faculté de procréer. Evidemment les maris exigent plutôt que tout soit coupé ...
- Pourquoi ma p'tite dame, il vous intéresse ?
Je cligne des yeux deux fois, surprise d'avoir été à nouveau prise à parti par la plus ancienne et je prend un air faussement détaché après avoir haussé les épaules.
- Avoir quelqu'un pour pelleter le crottin d'mon animal ca pourrait aider. Faut voir si il mange pas trop.
Le fait d'en parler comme si je considérais l'acquisition d'un animal semble satisfaire les auditrices et provisoirement éloigner leurs soupçons.
Le plan d'aller racheter l'homme se forme doucement dans ma tête. Je suis à peu près certaine d'avoir les moyens de l'acheter lui ... Ca ne résoudra pas le problème de l'esclavage au Reike et n'améliorera pas le sort des centaines d'autres malheureux avec des fers aux poignets mais bon ... Ca en sauvera au moins un.
L'affaire me parait presque jouée dans ma tête. J'irais au marché aux esclaves, je rachèterai l'homme. Ca fera protester la dame dans la caravane qui me dira des tas de choses comme peut-être "au moins acceptez mon or en contrepartie" et il faudra que je déploie toute ma ruse pour refuser. Malheureusement, toute chose a ses conséquences et les miennes ne tardent pas à avoir de l'effet. Une grasse ménagère aux joues rouges arrive jusqu'à notre étal, essoufflée. Elle s'écrie.
- Il s'est enfui ! Il s'est enfui !
Un torrent d'indignation agite la basse-cour devant mon étal.
- Ah quel lâche !
- Quelle indignité !
- Il n'a pas de couilles ! Elle est décidemment très centrée sur le sujet celle-là.
Evidemment, la porteuse de la nouvelle est pressée de questions. Le temps qu'elle reprenne son souffle, elle livre les informations "fraiches".
- Il était attaché sur le pilori de la grand place ! La garde l'avait mis là, annoncé qui il était et pourquoi il était là pour que les gens puissent s'amuser un peu avec lui.
Une exposition humiliante. Les condamnés sont invités à déverser leurs quolibets et à lancer des fruits pourris ... Aucun projectile dangereux n'est autorisé mais ca ne rend pas l'expérience agréable pour autant.
- Il était là depuis un moment, à rien dire. Les gens avaient commencé à s'en désintéresser, le garde regardait ailleurs. Et là CRAC il a brisé ses chaines ! Oui oui je vous jure, il les a brisées ! Et il s'est précipité droit vers les ruelles. Ca s'est passé si vite, personne a rien vu !
Je retiens mon souffle en apprenant la nouvelle. Une brève angoisse étreint mon coeur en me disant que je suis probablement responsable de cette tentative d'évasion. Je suis pas bien bien croyante, surtout depuis que les divinités sont venues fracasser la tête des gens sans raison apparente. Mais pour une fois, je formule dans ma tête une toute p'tite prière pour qu'il s'en sorte sans se faire rattraper. [/color]
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Myriem de Boktor
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crédits : 5197
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Attentives, avides, sournoises, on aurait pu trouver de bien nombreux qualificatifs à ces dames qui se targuaient d’être bien sous tout rapport mais qui à la moindre occasion crachaient leur venin sur tout et n’importe quoi. Et soyons honnête, quoi de mieux qu’un pauvre shoumeien en galère, arrêté pour attiser haine et tension? Il n’aurait pas du être là, un point c’est tout !
- Des détails, ne soyez pas avare surtout, les détails croustillants surtout.
- Croustillants, affligeants, peu importe tant qu’on peut en parler de longues durant.
- Non je ne suis pas d’accord il faut de l’intérêt sinon la conversation n’a aucun sens soyons honnête. Moi j’ai vu qu’il était assez grand, bien bâti et son joli minois indique qu’il a pas du beaucoup se battre.
Elles daignent cependant écouter ce que Gerda avait à dire. Moi dans la roulotte, je trépignais, j’avais tenté en vain de me concentrer, de me forcer à me calmer, de méditer, mais rien ne me permettait de me focaliser sur autre chose que ces événements mais c’était en vain. Alors je m’étais assise sur le sol, le dos appuyé contre une des parois de la petite roulotte, ma tête posée elle aussi en arrière. J’avais finalement fermé les yeux et j’écoutais ce qu’il se disait à l’extérieur. J’aurais pu en rire, jaune bien entendu mais cela me déprimait qu’on puisse ainsi continuer de cracher sur un homme qui n’avait pour seul tord d’être né à Shoumei et d’avoir refusé de devenir un pseudo Reikois.
Dehors cependant elles continuaient de deviser et certaines avaient choisi des babioles et les achetaient à la gentille petite naine qui vendait un nombre de choses diverses et variées. Elles se mettent à rire quand une des choppes prend par surprise une des clientes.
- Hey elles sont agressives vos choppes dites-donc.
- Moqueuses plutôt non? Moi j’aime bien, ça fermerait bien le bec de mon homme ça. Il boit et vlan fermé sur sa bouche par surprise. J’vous en prends une m’dame.
L’histoire de castration fait bien rire les femmes même si la plus jeune finit par dire sous le ton de la confidence.
- Oui enfin une fois castré il perd de son intérêt quand même… Souvent ils ratent l’opération et plus rien ne fonctionne surtout. Et ce serait mentir que dire qu’un homme comme ça m’intéresse pas. Mon mari l’est bien bon, mais bon, l’est pas franchement beau quand même. Mais j’m’en plains pas, il ramène de quoi nous faire tous vivre donc bon c’est bien. Mais… un peu d’rêve ou d’frisson j’dis pas non !
La remarque de Gerda laisse songeuse une vieille pragmatique.
- Vu sa carcasse ça doit sacrément manger pour rester efficace.
Et cela dure ainsi, elles achètent quelques bricoles, une chopine ou deux. Le temps défile lentement mais surement quand soudain de nouveau tout s’agite, s’anime et s’emballe. Un cri, des cris, de l’agitation, des hurlements et… Il est parti, il a pris la fuite, comment est-ce possible? Quel est le sombre crétin qui a mal fait son travail? Qui va avoir droit a une sacré punition et des jours au trou pour avoir mal fixé les chaines d’un prisonnier?
Pas de temps pour réfléchir cependant. Il tente de fuir mais la foule est dense en cette heure et il est l’ennemi, il tente de fuir. Et rapidement les gens essayent de l’empêcher de quitter la grand place, ce qui signifierait la liberté pour lui. Si il avait eu mauvais fond, si il avait mauvais homme il aurait cogné, frappé, et aurait pu fuir avec ses compétences martiales, mais… Ce sont des innocents, des gens du commun, pas des soldats et il ne peut se résoudre à les frapper, les bousculer alors il se fait rapidement rattraper.
Et la foule s’agite, s’anime, hurle et s’emballe. Ils l’assaillent, il ne répond pas et rapidement il se retrouve submergé par une marée humaine. Il prend des coups, des insultes, des crachats et alors qu’il songe à sa femme et sa fille il finit par sombrer dans l’inconscience, totalement. Il ne se réveillera que quelques longues heures plus tard, en geôles, attaché et désireux de se voir mort plutôt qu’enfermé.
Les femmes ont suivi cela avec attention, avec avidité, leurs regards rivés sur l’attroupement. Et moi mon coeur saignait et j’ai gardé le silence, mais… je me suis enfuie, j’ai pris la poudre d’escampette, laissant une pierre précieuse, une perle blanche, pure et de belle taille, on dit qu’elle représente la générosité et c’est que ce Gerda est pour moi, généreuse.
Dans la foule j’ai fui, je suis partie me cacher dans une auberge ou j’ai pris de quoi écrire pour demander de l’aide d’un ami, Ruyven ne peut rester enfermé, ne peut vivre esclave, nous n’avons pas fait tout cela pour ça, c’est impossible, mais c’est une autre histoire.
- Des détails, ne soyez pas avare surtout, les détails croustillants surtout.
- Croustillants, affligeants, peu importe tant qu’on peut en parler de longues durant.
- Non je ne suis pas d’accord il faut de l’intérêt sinon la conversation n’a aucun sens soyons honnête. Moi j’ai vu qu’il était assez grand, bien bâti et son joli minois indique qu’il a pas du beaucoup se battre.
Elles daignent cependant écouter ce que Gerda avait à dire. Moi dans la roulotte, je trépignais, j’avais tenté en vain de me concentrer, de me forcer à me calmer, de méditer, mais rien ne me permettait de me focaliser sur autre chose que ces événements mais c’était en vain. Alors je m’étais assise sur le sol, le dos appuyé contre une des parois de la petite roulotte, ma tête posée elle aussi en arrière. J’avais finalement fermé les yeux et j’écoutais ce qu’il se disait à l’extérieur. J’aurais pu en rire, jaune bien entendu mais cela me déprimait qu’on puisse ainsi continuer de cracher sur un homme qui n’avait pour seul tord d’être né à Shoumei et d’avoir refusé de devenir un pseudo Reikois.
Dehors cependant elles continuaient de deviser et certaines avaient choisi des babioles et les achetaient à la gentille petite naine qui vendait un nombre de choses diverses et variées. Elles se mettent à rire quand une des choppes prend par surprise une des clientes.
- Hey elles sont agressives vos choppes dites-donc.
- Moqueuses plutôt non? Moi j’aime bien, ça fermerait bien le bec de mon homme ça. Il boit et vlan fermé sur sa bouche par surprise. J’vous en prends une m’dame.
L’histoire de castration fait bien rire les femmes même si la plus jeune finit par dire sous le ton de la confidence.
- Oui enfin une fois castré il perd de son intérêt quand même… Souvent ils ratent l’opération et plus rien ne fonctionne surtout. Et ce serait mentir que dire qu’un homme comme ça m’intéresse pas. Mon mari l’est bien bon, mais bon, l’est pas franchement beau quand même. Mais j’m’en plains pas, il ramène de quoi nous faire tous vivre donc bon c’est bien. Mais… un peu d’rêve ou d’frisson j’dis pas non !
La remarque de Gerda laisse songeuse une vieille pragmatique.
- Vu sa carcasse ça doit sacrément manger pour rester efficace.
Et cela dure ainsi, elles achètent quelques bricoles, une chopine ou deux. Le temps défile lentement mais surement quand soudain de nouveau tout s’agite, s’anime et s’emballe. Un cri, des cris, de l’agitation, des hurlements et… Il est parti, il a pris la fuite, comment est-ce possible? Quel est le sombre crétin qui a mal fait son travail? Qui va avoir droit a une sacré punition et des jours au trou pour avoir mal fixé les chaines d’un prisonnier?
Pas de temps pour réfléchir cependant. Il tente de fuir mais la foule est dense en cette heure et il est l’ennemi, il tente de fuir. Et rapidement les gens essayent de l’empêcher de quitter la grand place, ce qui signifierait la liberté pour lui. Si il avait eu mauvais fond, si il avait mauvais homme il aurait cogné, frappé, et aurait pu fuir avec ses compétences martiales, mais… Ce sont des innocents, des gens du commun, pas des soldats et il ne peut se résoudre à les frapper, les bousculer alors il se fait rapidement rattraper.
Et la foule s’agite, s’anime, hurle et s’emballe. Ils l’assaillent, il ne répond pas et rapidement il se retrouve submergé par une marée humaine. Il prend des coups, des insultes, des crachats et alors qu’il songe à sa femme et sa fille il finit par sombrer dans l’inconscience, totalement. Il ne se réveillera que quelques longues heures plus tard, en geôles, attaché et désireux de se voir mort plutôt qu’enfermé.
Les femmes ont suivi cela avec attention, avec avidité, leurs regards rivés sur l’attroupement. Et moi mon coeur saignait et j’ai gardé le silence, mais… je me suis enfuie, j’ai pris la poudre d’escampette, laissant une pierre précieuse, une perle blanche, pure et de belle taille, on dit qu’elle représente la générosité et c’est que ce Gerda est pour moi, généreuse.
Dans la foule j’ai fui, je suis partie me cacher dans une auberge ou j’ai pris de quoi écrire pour demander de l’aide d’un ami, Ruyven ne peut rester enfermé, ne peut vivre esclave, nous n’avons pas fait tout cela pour ça, c’est impossible, mais c’est une autre histoire.
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