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  • Jeu 3 Aoû - 17:44
    Debout en haut de la colline gelée, Deydreus observait le village. Les habitants s'étaient rassemblés, dans une sorte d'arc de cercle que le vampire percevait et qui semblait entourée l'Ombre et le rêveur. Les yeux vairons glissaient doucement sur les corps, cherchant à en percevoir des signes particuliers. Quelque chose qui lui donnerait l'impression de ne pas observer de simples brebis hébétés par les promesses d'un futur meilleur. Mais rien ne venait. Il ne remarquait de cette assemblée éloignée que les mouvements perpétuels d'esprits serviles. Quand les deux démons s'éloignèrent enfin, les villageoise retournèrent à leurs chaumières ou leurs travaux. Seule une femme, la même que précédemment, semblait adopter une posture religieuse. Et bien qu'aucun signe n'indiquait l'entité qu'elle vénérait, le vampire se doutait que ce n'était point les étoiles qui étaient les destinataires de ses pensées craintives.

    - Dites aux gars de se préparer. Soit nous partirons. Soit nous brûlerons jusqu'à la dernière fleur de ce village.

    Un mouvement de tête, suivi d'ordres donnés ici et là. Le bretteur à l'armure sombre lui attendit silencieusement l'arrivée des deux entités démoniaques. Quand elles furent enfin à son niveau, la Griffe s'avança doucement vers ces dernières afin d'écouter les propos de l'Ombre. Jusqu'au moindre détail, cette dernière indiqua au ministre de la guerre ce qu'elle avait pu voir et entendre lors de sa visite. Et même si son discours était aussi froid et factuel que possible, elle se perdait de temps à autres dans des explications plus poussées sur les richesses qui pouvaient se trouver ici et à quel point elle trouvait les actes de Rêve impressionnants. Pourtant, elle termina tout son discours par les mêmes propos que plus tôt. Il n'y avait pas ici que de l'espoir et de l'entraide. Deydreus s'en doutait bien.

    - Merci de ton rapport, Ombre. Le guerrier laissa ses yeux glisser de la forme ombreuse pour se reporter vers le prince des Songes. Ne prend pas offense du fait que je n'ai fait qu'écouter les mots de ma conseillère plutôt que ton simple rapport. J'avoue garder de la prudence face à un être capable de manipuler les espoirs d'esprits mortels. Je dois l'avouer, si tout ce que tu as accompli dans ce village est vrai, tu pourrais représenter un atout pour l'Empire.

    Pourrait. Tout était dans ce simple mot. Oui, le prince des songes avait réalisé de grands exploits. Il avait transformé un hameau gelé en une terre où la joie était tellement présente qu'elle en devenait folie pour les hommes l'observant. Mais... Si les résultats étaient probants, les moyens pour y arriver, eux, posaient problème.

    - Je ne ferai cependant pas l'affront de te demander de rejoindre l'Empire comme si tu n'étais qu'une propriété potentielle. Je connais votre race, et l'esprit plus ou moins apatride qui l'habite. Après tout, pourquoi se préoccuper de royaumes et de mortels quand on représentait l'incarnation d'une idée, n'est-ce pas? Il émit un sourire. Sais-tu ce qu'il s'est passé récemment dans mon Empire, Rêve? As-tu entendu parler de Sable-d'or?

    Le vampire s'avança un peu, ses mains toujours contre les manches de ses armes qu'il avait sorti peu avant le retour des deux démons. Derrière lui, les arbalétriers n'étaient cependant pas encore en mise en joue. Un signe que pour le vampire, la discussion n'était pas encore terminée.

    - Les Titans sont revenus. Avec eux, leurs fidèles et leurs enfants. Ils ont attenté à la vie de mon peuple. Ils ont cherché à nous nuire. Et dans tout le chaos de cette terrible bataille. De cet assaut. L'une de vos sœurs s'est manifestée. Elle répandait à son tour violence et mort. Profitant de tout ce qu'il se déroulait pour laisser sa rage danser parmi nos hommes. Elle y trouva la mort. Alors... Disons simplement qu'apprendre qu'un autre démon se trouve à présent sur nos terres, et qu'il s'occupe visiblement à détourner les pensées de nos sujets... Ce n'est pas une situation idéale. Laisse moi donc te poser quelques questions, prince des Songes. Combien des tiens connais-tu? L'Ombre m'a parlé d'une statue aux multiples aspects, ce qui me fait comprendre que tu n'as pas orienté les mains de l'artiste par pur hasard. Je ne te demande aucun nom, ni même de localisation. Seulement, un nombre. Car si je désire occire chaque Titan et agent que je croise, je n'éprouve aucune haine contre ton espèce. Au contraire.

    Il s'arrêta de nouveau, plongeant ses pupilles bicolores dans les orbites d'encre du démon ayant prit l'apparence de Gabriel. La décision du reikois concernant le village, concernant Rêve, était déjà prise. A présent, il ne souhaitait qu'en savoir plus. Apprendre à connaître l'incarnation du rêve et parvenir à savoir si ce dernier était aussi neutre et aidant qu'il le prétendait, ou si quelque chose d'autre se terrait derrière. Si tout comme l'animal nocturne qu'il représentait, son chant n'était pas simplement l'annonce d'un carnage prochain.

    - J'aimerais également savoir... Quel est ton propre songe.. Ce qui motive un être tel que toi à agir. Je ne parle pas d'espoirs à donner aux mortels. D'amour. Mais de ce qui pousse tes entrailles à agir ainsi. Je veux connaître ta vraie personne, pas l'image prophétique que tu renvoies à ces villageois au cœur sensible. Je te ferais part de ma décision après tes réponses mais sache déjà qu'un marché va t'être proposé. Un... Compromis, en quelque sorte. Qui permettra à la toile que tu tisses de potentiellement perdurer. Mais pour cela, j'ai besoin de savoir. J'ai besoin d'être certain de ce que tu représentes, et d'être sûr que tu comprennes bien à quel point ce que tu fais ici a défié l'autorité des régents que je représente.

    Il rangea alors ses deux lames, avant de retirer son heaume pour dévoiler son visage et sa chevelure d'ébène. Il tendit ce dernier à l'un de ses hommes avant de reporter son attention sur le démon du Songe. Derrière lui, les Serres se tenaient prêts. Et à ses côtés, la forme ombreuse qui le conseillait avait repris sa place, dégageant autour du vampire une aura fumeuse qui se perdait dans la nuit. Pourtant, pour beaucoup, la scène ne laissait que deux monstres se faire face. L'un fait de pragmatisme et de fureur, l'autre de prophéties et promesses oniriques.

    - Alors je t'écoute, Gabriel. Dis moi ce qui se trouve au delà du royaume des songes et des cauchemars.  



    D'un coup de Serre, il déchira le voile du Songe [Deydreus-Rêve] - Page 2 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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  • Dim 6 Aoû - 23:02

    Sur son masque d'éternel tranquillité, rien ne laissait transparaître le soulagement de Rêve. Pourtant, même si aucune victoire concrète n'avait été acquise auprès de la Griffe, son simple ton suffit à faire frémir de joie les plumes ornant le col de son armure illusoire. Ce n'était qu'une maigre réussite, peut-être même un moyen de lui faire baisser sa garde en vue d'un assaut en traître, cependant le Prince ne lut dans les mots et les expressions de son vis-à-vis qu'un sincère intérêt, bien que mesuré et surtout imprégné d'une froideur palpable. Les armes du militaire, toutefois, restaient toujours bien en évidence, ce qui poussait Rêve à demeurer méfiant, malgré son apparente docilité. "Constituer un atout pour l'Empire" n'était certainement pas l'objectif premier de la chimère, mais c'était une parenthèse à laquelle elle acceptait de se plier sans mal, tant que cela lui permettait de réaliser son œuvre sans risquer de voir ses fidèles massacrés du jour au lendemain.

    Il y avait également un second intérêt à s'attirer les faveurs de cet empire en pleine expansion vorace. Si la culture écrasante du Reike s'imposait sur toutes les terres qu'il foulait, il n'en demeurait pas moins que de nombreux écrits étaient conservés et qu'une immense quantité de savoir y était entreposée. Acquérir un accès facilité à ces informations permettait à Rêve d'exaucer de plus nombreux souhaits, sans avoir à risquer sa peau dans d'audacieux larcins. Il estimait, dans le cadre de sa propre croissance et de celle de ceux qui marchaient dans ses pas, que cette disposition incarnait le choix le plus raisonnable et le plus prolifique. La Griffe s'excusa d'avoir choisi un intermédiaire plutôt que de se fier aux mots du Prince et celui-ci, d'un air toujours aussi paisible, rétorqua alors :

    "Vous ne m'avez nullement offensé. Vous avez la chance d'avoir à vos côtés une digne conseillère, je comprends parfaitement la confiance que vous lui accordez."

    Deydreus lui fit ensuite la confession qu'il aurait trouvé arrogant de lui proposer un serment fait à l'Empire. S'il ne rit pas, il laissa tout de même son sourire s'élargir brièvement, car cette attention lui remémora sa rencontre avec le Cœur du Reike, qui n'avait pour sa part pas hésité à effectuer une telle offre à la bête démoniaque. Ce dernier, aussi naïvement que courtoisement, lui avait même offert l'opportunité d'installer sur les terres impériales un commerce et lui avait détaillé le fonctionnement de leur système de taxes. Rêve, trop immature sur le plan matériel en ce temps, n'avait pas tout à fait compris ce qu'impliquait cette proposition et l'avait refusée. En y repensant avec ses nouveaux acquis, il s'en amusait désormais. Après les souvenirs de l'insouciant Tagar Reys vinrent ceux de Sable-d'Or, un sujet autrement plus maussade.

    "J'ai eu vent de ce qui s'est déroulé là-bas, en effet."

    Laissant au général de loisir d'expliquer ce qu'il savait déjà, le Prince se contenta de suivre du regard son interlocuteur. A l'évocation de sa consœur tombée au combat, ses yeux se perdirent dans le vide et il parut un instant pensif, peut-être même mélancolique. Ce ne fut que de courte durée, cependant, car lorsque la Griffe lui posa sa fameuse question, il y eut de la part de la créature onirique un intérêt renouvelé. Le nombre de ses frères et sœurs connus ? Quelle étrange demande et surtout, quelle curiosité suscitée chez celui auquel elle avait été posé. Le sourire s'élargit à l'interrogation suivante, celle qu'il avait l'habitude d'entendre le plus souvent chez les mortels auxquels il venait en aide. De quoi rêvait l'engeance du Songe ? Il n'était pas aisé d'y répondre, mais Rêve s'était peu à peu sculpté un propos moins confus à ce sujet.

    La créature pivota doucement et, lorsqu'elle amorça son mouvement élégant et trop parfait pour sembler réel, sa silhouette parut à nouveau confuse, comme superposée avec celle de mirages tâchant au mieux d'imiter les mouvements de l'originale. Rêve accorda un regard aux villageois puis, après un silence prolongé, il répondit enfin :

    "Quatre, car l'une d'entre eux s'est éclipsée de ce plan d'existence. Il y a un père, dissimulé parmi les mortels, il est celui qui m'a appris à survivre parmi les mortels. Vient ensuite une sœur, faite d'amour et désir. Il y a l'Ombre, que je ne découvre qu'aujourd'hui ainsi qu'un inconnu, dont j'ai parfois ressenti la présence."

    Il marqua une pause, avant de reprendre tout en tournant la tête, dévoilant alors dans une risette éphémère ses crocs affutés et charbonneux :

    "Et il y avait Sœur Violence, celle que vous avez vaincu à Sable-d'Or. Elle incarne la destruction et le chaos."

    Se replaçant enfin face à son vis-à-vis, il reprit :

    "Ne vous fourvoyez pas, je ne vous en veux nullement. Ma consœur s'en est prise à vous, faisant ce pourquoi elle a été conçue et vous l'avez neutralisée, ce pourquoi vous avez été formé. Je ne ressens à votre égard que considération et respect. J'ai de l'amour pour vos héros de guerre et de la peine pour vos morts. Violence s'est éteinte, mais la guerre ne meurt jamais, n'est-ce pas ? Ma sœur est toujours avec nous et restera éternellement à vos côtés, de bien des manières."

    D'un air plus enjoué que solennel, Rêve vint joindre ses mains puis conclut finalement :

    "Mais je ne suis pas ma sœur, Deydreus Fictilem. Elle rêvait d'annihilation et quant à moi, je ne rêve que d'exister. J'ai appris, au fil du temps passé dans le monde réel en votre compagnie, ce dont j'avais réellement envie. Avant, je n'avais ni substance, ni saveur et pas même un ami avec lequel partager. J'ai tant grandi, depuis que je côtoie les mortels. A chaque fois qu'un être que je guide m'octroie sa confiance, je me sens plus complet. A chaque souhait que j'exauce, mon cœur s'emballe. Un rêve réalisé en fera naître mille autres et parmi toutes les âmes qui peuplent les terres impériales, des trésors n'attendent que d'être découverts. Ce que je veux, plus que tout au monde, c'est découvrir les rêves le plus fous et grandioses, puis de parvenir à les réaliser."

    Tendant la main vers la Griffe, il acheva son discours :

    "Et je crois que les vôtres en valent bien la peine."
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  • Lun 7 Aoû - 12:13


    Terminant d'écouter la chouette hallucinée, Deydreus étira un léger sourire sur ses lèvres tandis qu'il laissait un fin soupire quitter sa gorge. Il avait été attentif au moindre mot. A la moindre idée que Rêve pouvait lui transmettre. Non pas dans l'optique de le piéger, mais de le comprendre. Les êtres tels que le prince des songes étaient complexes, souvent nuancés d'une myriade de moralités différentes et une perception altérée du monde réel. Ces entités étaient motivées d'un but qui leur était propre et d'une volonté s'accompagnant généralement d'un grand désir de liberté. D'une certaine façon, le bretteur aux yeux vairons respectait cela. Même si cela s'opposait aux principes même de l'Empire et à sa suprématie.

    - Je vois.

    Le guerrier fit quelques pas, marchand en rond à l'instar d'un prédateur attendant le moment de sauter sur sa proie. Pourtant, il n'émettait envers l'incarnation de Gabriel aucune menace. Aucune forme d'agressivité particulière. Si le rêve de ce démon s'opposait aux idées du vampire, il ne lui en voulait pas pour autant. Même s'il avait condamné tout un village de paysans dans sa folle entreprise.

    - Ton but est noble, prince des songes. Mais il ne peut subsister sur nos terres. Pas comme ça. Tu es un guide pour ces gens. Un phare dans leur obscurité. Mais à l'instar de papillons nocturnes apeurés, ils viennent se brûler sur les flammes de tes promesses plutôt que de se servir de ta lueur pour neutraliser les malheurs qui les entourent. Il marqua une pause, déployant ses ailes membranées. Les rêves que tu pourrais découvrir au sein de mon Empire sont multiples et hétérogènes. On y voit des hommes aspirant à la réussite professionnelle ou artistique, tout comme des rebelles rêvant de verser les autorités en place. Avec ton aide, le premier deviendra une figure reconnue et complète. Le second sèmera la mort et la désolation. Le chaos incontrôlé. Je ne peux le permettre. Viens avec moi.

    Il s'envola alors, invitant le démon du songe à le suivre. Une fois dans les airs, le vampire pointa du bout de ses épées le village qui était sujet à débat. Le hameau qui autrefois vivait dans la douleur et la difficulté brûlait aujourd'hui d'un feu doux, ses habitants enjoués d'une réalité altérée qui leur promettait des possibilités impossibles. Dans ce mensonge enrobé de sucre, se trouvait pourtant un complexe de dieu que le reikois soupçonnait. Pire encore, il ne voyait dans l'attitude des villageois que de la soumission docile et totale. Ce qu'il détestait tout particulièrement. Lui qui était le loup parmi les agneaux. Qui ne rêvait que de transformer ces troupeaux en animaux féroces assistait de ses yeux hétérochromes à un spectacle sordide. Le troupeau n'avait pas été guidé. Il avait été endormi. Fait prisonnier d'un monde parfait qui n'était pas le sien. Qui n'était pas réel.

    - Je t'avais parlé d'une proposition. D'une offre permettant d'atténuer ma décision. Car tu l'auras sans doute compris, Rêve, mais ce village va disparaître. Il tourna la tête vers le démon, ancrant ses yeux bicolores sur le plumage iridescent de la chouette à l'aspect changeant. Au sud du territoire impérial, le long des crêtes montagneuses léchant le mont Karzan se trouve la frontière entre l'Empire et l'ex-Shoumeï. Dans ce col, de multiples villages furent abandonnés pendant la guerre. Ils n'attendent qu'à s'éveiller, les habitants de ce dernier en proie au fanatisme religieux et à la famine. Ils sont en dehors de notre juridiction. De notre influence et nous voient même parfois comme un ennemi. Va t'y installer. Va reconstruire ce qui sera ici détruit. Je te promets protection jusqu'à ce que tu t'y rendes. Je te promets également la sécurité de celles et ceux qui te suivront.

    Marquant une nouvelle pause, le reikois leva doucement silence, un flot sanguin entourant la lame avant de former dans le ciel nocturne un dragon reikois écarlate. A la lumière des torches, le symbole était perçu par les différents Serres Pourpres présent. Et tous se mirent lentement en action, tandis que le guerrier reportait son attention sur Rêve.

    - La guerre frappe mon empire, démon. Mais tu n'es pas mon ennemi. Je cherche de nouveaux alliés. De nouvelles possibilités. Tu as fais l'erreur de t'installer sur nos terres et d'influencer un peuple qui n'était pas le tien. De changer leur perception de la réalité. Je ne peux le tolérer, aussi considère cela comme une leçon d'un ancien mortel à un être infini. Installe toi à la frontière, reproduis les miracles dont tu te ventes et je puis t'assurer que nous joindrons nos forces. Le berger marchera avec Gabriel. Aide moi à vaincre le fanatisme qui frappe les oubliés de Shoumei. Les pauvres âmes perdues et aux aboies qui n'attendent que des personnes telles que toi. Qui espèrent un guide. Qu'ils te suivent si cela leu chante, qu'ils te vénèrent si cela leur plait. Je m'en moque, tant qu'ils me permettent de neutraliser l'influence du Nouvel Ordre et des Titans.

    Autour de Deydreus, la forme ténébreuse de l'Ombre semblait danser doucement autour du vampire, comme si elle invitait doucement le prince des songes à accepter l'offre du vampire. Ce n'était pas une demande de soumission, ni d'intégration. Plutôt d'un compromis entre les espoirs de la chouette hallucinée et la dure réalité du peuple reikois. Deydreus voyait clairement Rêve comme une aide potentielle, il ne voulait simplement pas que ce dernier puisse trop influencer son peuple. Pas en temps de guerre. Pas maintenant. Mais pour le reste, Gabriel pouvait bien former un nouveau troupeau si cela lui chantait dans les terres de Shoumeï, à la bordure du territoire reikois. Cela permettrait de les observer, de voir les réelles intentions du prince onirique, tout comme d'assurer également leur protection en cas d'agressions des fanatiques. Ils pourraient ainsi servir, sous couvert d'un protectorat mutuellement bénéfique, d'appât aux esprits obtus du Nouvel Ordre et autres forces restantes de Shoumeï.

    - Je t'autoriserai également le passage sur nos terres. Libre à toi d'obtenir le savoir dont tu auras besoin. Si je ne suis pas dupe sur la difficulté à traquer tes mouvements, je préfère t'y autoriser au préalable. Retiens juste ceci, Rêve. Touche trop aux pensées de mon peuple, et je te ferai rejoindre la toile onirique de mes propres mains. Son ton changea, reprenant une forme plus neutre, moins menaçante. Ce village m'aura convaincu de ton potentiel, du talent dont tu peux faire preuve. Même si je ne peux accepter son existence, je préfère voir ton espèce comme des alliés et non des adversaires. Pour ce faire, il va nous falloir bâtir une confiance mutuelle. Non pas via des promesses enchantées, mais via des actes. C'est aussi ce que je te propose aujourd'hui. De prouver ta bonne foi. De montrer que Mid'Sommar n'était qu'une erreur de parcours. Accepte-tu mon offre, Rêve? Ou bien souhaite-tu simplement voir ce village brûler sans pouvoir plus tard t'installer sereinement et avec ma bénédiction sur des terres neutres?

    Indépendamment de la réponse du prince des songes, les Serres se mettaient en marche. Sous l'ordre de la Griffe, elles allaient mettre à exécution sa sombre décision. Il ne restait qu'à savoir si le démon allait accepter de poursuivre son rêve ailleurs, ou sombrer dans le cauchemar éveillé qu'était cette cruelle réalité.


    D'un coup de Serre, il déchira le voile du Songe [Deydreus-Rêve] - Page 2 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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  • Lun 7 Aoû - 14:50

    Après avoir lui-même déployé une paire d'ailes immenses pour prendre son envol, le Marchand de Sable avait suivi son interlocuteur dans les cieux, surplombant les terres désolées en compagnie du militaire comme s'ils les dominaient. Flottant aux côtés du militaire, Rêve pesait en silence les révélations qui lui avaient été faites. L'Empire, comme il l'avait supposé, n'était pas tout à fait prêt à accueillir son œuvre en son sein et percevait ses offrandes comme des menaces déguisées, à même de mettre à mal leurs projets d'expansion et d'absolu contrôle. Le Voyageur, par essence, était un être libre de toute attache et s'il ne négligeait pas la valeur d'une vie humaine, il savait combien elles étaient éphémères par nature et à quel point leurs existences ne tenaient qu'à un fil.

    Etrangement, il ne tenait pas rigueur au général pour les ordres diaboliques qu'il s'apprêtait à faire exécuter. En ce sens, Rêve n'était pas plus humain que lui. Ne percevant désormais le village que comme une expérience ayant trouvé sa conclusion, il l'avait déjà abandonné et s'était résolu à réfléchir aux propositions de son vis-à-vis. Ainsi, l'Empire lui offrait la possibilité de fouler leur sol sans être inquiété à condition qu'il n'insinue plus ses dogmes et ses fantaisies dans les esprits reikois ? A cette pensée, le démon resta de marbre et mentit le plus naturellement du monde :

    "C'est une offre particulièrement attrayante. J'accepte de bon cœur, Deydreus Fictilem, et je vous remercie vivement pour cette confiance que vous m'accordez."

    C'était hors de question. Sa toile s'étendrait à l'intérieur et bien au delà des frontières impériales. Sa vision était pure et ses aspirations, les plus nobles de ce plan. Le monde l'avait fait divin et absolu, plus sage que n'importe quel homme et plus resplendissant encore que la plus brillante des étoiles. Il allait se plier aux réclamations du général, un temps seulement. En installant le noyau de son culte à Shoumeï, il n'aurait aucun mal à profiter des siècles à venir pour parfaire son travail et infecter chaque Homme avec ses idées, ses illusions et ses promesses. Une nouvelle comète fila dans ses iris luisants, trahissant son excitation et sa joie.

    Si Rêve se prétendait conçu par l'amour et nourri par lui, il était également fait de cruauté et de violence. Le sort de ceux qu'il nommait "amis et enfants" lui importait finalement très peu, dans le tableau démesuré que composaient ses intentions. Pourtant, le Voyageur n'était pas un monstre sanguinaire et ce fut donc en tant que divinité magnanime qu'il accorda aux innocents une ultime fleur. Baissant les yeux, il annula partiellement sa métamorphose pour révéler son torse aux plumes étincelantes. Son corps s'ouvrit verticalement en une gueule abjecte ornée de crocs tranchants. Il vint plonger sa main gantée dans ses propres entrailles, extrayant de ces dernières une curieuse orbe cristalline recouverte d'obscurs filaments. Son torse se referma dans un grognement sinistre et, tout en accordant un regard en biais au soldat, Rêve lui dit :

    "Laissez-moi tout de même leur accorder un dernier songe avant leur grand voyage."

    Le démon tomba en arrière et, dans sa chute, il vint rapidement se dématérialiser dans une myriade de plumes noires, seulement pour réapparaître au cœur du village. On se rua sur lui, le harcelant de questions et de prières. Rêve les accueillit tous et les invita à se rassembler autour de lui tout en leur offrant son plus doux sourire. Avec enjouement et ferveur, il leur fit un dernier discours empli de venin parfumé :

    "Mes amis, la victoire est notre. La Griffe a consenti à m'accorder le bénéfice du doute et m'a invité à étendre notre œuvre au delà de ces terres. Notre quête continue, nos rêveries perdurent et l'avenir de l'Homme est aussi radieux que nous l'avons espéré. Je vous félicite, mes enfants, vous qui avez si bien agi."

    En guise de célébration, certains se mirent à crier de joie. D'autres s'effondrèrent de soulagement et pleurèrent à chaudes larmes en serrant leurs enfants. D'un regard, Rêve balaya l'ensemble de l'assemblée ét décela rapidement, parmi les paires d'yeux bordés de larmes joviales, deux iris qui le fixaient avec angoisse. La jeune mère, tenant la main de sa fille, ne souriait plus. Avec défiance, elle s'avança de deux pas et cria au Voyageur :

    "Allons-nous survivre, Prophète ?"

    Le silence retomba, les yeux se tournèrent vers le Marchand de Sable. Rêve demeura silencieux un bref instant, puis laissa échapper un bref éclat de rire. De sa main griffue, il broya la sphère cristalline qu'il avait récolté et son corps tout entier fut alors parcouru de filaments luminescents. Ses yeux s'illuminèrent et, tout en leur accordant une énième risette qui n'avait cette fois rien de sincère, il siffla :

    "Vos idées, oui."

    Ses ailes se dressèrent et dans un souffle diablement puissant, un énorme nuage violacé parsemé d'étoiles se répandit en un éclair dans l'entièreté du village, dévorant tout sur son passage comme un véritable raz-de-marée brumeux. Quelques oiseaux parvinrent à s'en extraire verticalement, mais retombèrent aussitôt, paupières closes et bec fermé. Il n'y eut ni hurlement, ni supplique. Lorsque le dôme magique se volatilisa enfin, les villageois se retrouvèrent pour la plupart totalement endormis. Certains, rendus hagards par la magie de la bête démoniaque, se contentaient de regarder vers l'horizon, les yeux éteints et l'air béat. Il y avait quelques éclats de rire timides et des marmonnements incompréhensibles et l'auteur du sort, dans un curieux élan d'affection, vint embrasser les fronts d'une dizaine de dormeurs avant de glisser dans un murmure :

    "A travers moi, vous deviendrez éternels."

    Rêve accorda au village endormi un ultime regard puis, après un dernier éclat de rire, il se laissa tomber en avant et parut traverser le sol pour réapparaitre ensuite dans l'ombre de la Griffe. Avec une douceur contrastant dramatiquement avec la cruauté de l'instant, il lui souffla :

    "Allez-y. Ils ne souffriront plus."

    Une nouvelle larme d'encre coula sur sa joue mais son sourire, lui, ne faiblit pas.
    Noble du Reike
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    Deydreus Fictilem
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    Info personnage
    Race: Vampire
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Loyal mauvais
    Rang: B - Griffe
    qui suis-je ?:
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  • Lun 7 Aoû - 18:39


    - Ainsi soit-il.

    La main du reikois s'abattit doucement. Le dragon rubis, précédemment invoqué disparut subitement. Et avec lui, tout espoir de survie pour le village. Autour du hameau, les différents Serres Pourpres sortirent leurs armes en silence. Il n'y avait aucune hésitation. Aucune complainte à l'égard de la Griffe et de son ordre macabre. Puis, le serpent ardent enlaça lentement Mid'Sommar.

    Dans l'air, de grands flocons firent alors leur apparition. Esyleij, menant l'assaut des serres pris quelques secondes à observer les petites gouttes cristallines tandis qu'il avançait. Il n'y avait dans son esprit aucun doute. Après tout, il s'en voulait déjà d'avoir hésité quant aux rapports de l'espion. Ce n'était effectivement pas un Archonte qui avait posé sa marque, mais un démon. Une entité aux sombres motivations et incontrôlable. Et à présent, alors qu'ils pénétraient enfin dans les rues de village, le demi-elfe observait ces paysans endormis. Ceux hilares et ceux encore en train de prier. Des brebis, égarées, qui attendaient sagement d'être exécutées. Et les loups qu'étaient les Serres n'allaient pas s'en priver.

    Les torches furent lancées sur les toits de chaume et de paille, transformant rapidement les anciennes demeures en de grands brasiers aussi lumineux qu'incandescent. De grandes volutes noires s'élevaient de ces derniers, privant le ciel de ses douces étoiles. Car les Astres, après tout, n'avaient pas à observer pareil spectacle. Les premiers tirs d'arbalètes fusèrent dans l'air, traçant des traits invisibles qui vinrent se ficher dans les corps endormis. Certains tuèrent sur le coup, d'autres non. Mais les réactions furent minces, voir inexistantes. Quelques légers sifflements, provoqués par des poumons perforés ou bien des grognements immondes issus de gorge ensanglantées. A côté, les fantassins progressaient.

    Les lames s'abattirent avec férocité, mordant la chair des pauvres fous qui avaient osé croire en un rêve impossible. La facilité du songe les avaient condamné à une fin cruelle. A une mort impitoyable. Esyleij retirait alors son épée du torse d'un parent qui se tenait devant lui, hilare et à moitié endormi. Le démon avait eu la pitié de leur offrir une fin plus douce que s'ils avaient été en proie à la panique accompagnant généralement ce genre de mise à mort. Pourtant, le demi elfe ne voyait en cet acte aucune pitié. Aucune grâce. Simplement l'acte ultime d'un faux prophète se débarrassant dans un échange unilatéral de ses anciens jouets.

    Une maison s'effondra alors subitement à côté du fantassin, qui haussa simplement un sourcil lorsqu'il constata les petits corps inertes qui se trouvaient à l'intérieur. Des enfants, eux aussi victimes du démon et de leur parents idiots. Esyleij avait grandit dans la misère. Il avait connu la fin, la violence, la pègre et la drogue. Il avait dut se battre chaque jour pour gagner de quoi survivre et jusqu'à ce que Deydreus ne vienne le recruter, il se voyait finir sa vie comme un simple coupe jarret. Comme un être inférieur. Mais son recrutement ne l'avait pas transformé en simple suiveur. La Griffe ne lui avait offert ni confort, ni espoir fou. Il l'avait entrainé. Il l'avait forcé à sortir le meilleur de lui même pour devenir un soldat d'élite. Et aujourd'hui, il éprouvait le même dédain et le même détachement que son supérieur concernant ce village. Concernant ces pauvres imbéciles. Et chaque Serre pensait la même chose.

    Ainsi, le massacre continuait. Les villageois, uns à uns, se retrouvaient exécutés dans un sommeil salvateur. Pour eux, la vie s'éteignait dans une promesse onirique de paix et de bonheur éternels. Dans leur songe, ils ne pouvaient observer la terrible vérité qui s'abattait sur eux. Le fait d'avoir été utilisé par un être qui les abandonnait. De n'être que des sacrifiés sur l'autel de l'égo d'un être démoniaque. Dans l'air, la neige se mêlait à présent à la cendres et depuis le ciel le vampire observait silencieusement ce qui se déroulait dans le village. Il n'y avait sur son visage aucune émotion. Aucune colère ou aucune pitié. Aucune tristesse. Il ne faisait que purger son empire d'être corrompus et faibles. Peu lui importait la dureté qui avait précédemment frappé le hameau. S'ils avaient été capables de se laisser berner par les promesses de Rêve, alors ils auraient put tomber dans les idéaux extrêmes du Nouvel Ordre ou des Titans. Ils n'étaient rien. Et à présents, ils redeviendraient poussières.

    Assez vite, les corps ensanglantées furent assemblés les uns avec les autres dans un grand charnier. Des fleurs tressées dans ces couronnes colorées, il ne restaient que de pauvres liens teintés de rouge. Des visages apaisés, il ne restait que la froideur et l'expression de la mort. La mère et son enfant furent réunis une dernière fois, l'un déposé contre la poitrine ouverte de l'autre. Le loup chasseur avait été chassé, égorgé et déposé comme le reste contre le tas morbide. Le livre, plein de savoir, avait été récupéré mais ses propriétaires transpercés par des lances sans pitié. De la procession qui avait guidé l'Ombre, il ne restait que des cadavres, entremêlés dans une étreinte apocalyptique et macabre. Et, déjà, les Serres venaient déposer la paille et le bois de certaines demeures autour des corps afin de préparer le bûcher. Se tournant vers Rêve, Deydreus fixa le démon de ses yeux hétérochromes.

    - Tu es libre de partir quand bon te semblera, Grabriel. Il laissa l'Ombre danser entre eux, tandis qu'elle venait murmurer aux oreilles de sa Sœur. Répète ses mots à mes hommes lorsque tu te seras installé dans les montagnes. Indique leur ta position et nous pourrons commencer notre collaboration. Laisse ton rêve gagner Shoumeï et ses habitants. Et nous t'assisterons.

    Il n'attendit pas spécialement de réponse et s'élança vers le hameau en flammes. Parmi le tumulte ardent, le feu avait été déclencher contre le bûcher d'autochtones. N'y prêtant pas attention, le vampire se faufila dans les différentes ruelles, observant les toits s'effondrer et les murs fondre. Il posa finalement pied à terre, provoquant les mêmes vibrations sur le sol gelé que précédemment. Devant lui, se trouvait les nordiques qui avaient servi d'exemple au démon de l'Ordre. Rangeant Silence et Hurlement, le bretteur à l'armure sombre arracha l'éclat floral pour en inspecter toute la beauté. Puis, il marcha doucement dans les rues enflammées pour rejoindre ses hommes et le charnier embrasé. Les fantassins noir et sang étaient là, à observer le charnier tout en se parlant le plus naturellement du monde. Les hommes d'armes avaient accompli leur devoir et, à présent, ils s'occupaient à nettoyer leurs armes et commenter sur ce qu'ils avaient pu trouver dans les chaumières. Esyleij s'approcha alors du vampire, le grimoire subtilisé plus tôt en main.

    - On a récupéré ça, entre autre chose. On en fait quoi?
    - Nous le livrerons à l'Esprit quand nous serons rentrés. Peut-être y trouvera-t-il un quelconque intérêt.
    - Cette... Créature. Vous avez conclu un marché avec elle?
    - On n'obtient jamais de marché équitable avec les démons, Esyleij. Mais oui. J'ai conclu un marché. Un compromis permettant de contenter tous les partis. De permettre à l'Empire d'obtenir quelque chose de ce... Gâchis.
    - Je vois... Les gars se sont assurés que tous les habitants avaient été abattus et rassemblés. Absolument tous.

    Les yeux du vampire glissèrent alors sur les flammes, remarquant les minuscules corps de bambins et autres enfants en bas âge. Un léger sourire glissa sur ses lèvres fines en constatant le zèle de ses troupes.

    - Fort bien. Nous restons ici jusqu'à ce qu'il ne reste que cendres et désolation. Il broya la Nordique dans sa main cristalline, jetant la fleur mourante dans le brasier macabre. Puis nous rentrerons chez nous.

    Gabriel avait été guidé vers de nouvelles terres où il pourrait s'épanouir. Et ainsi, le Berger pouvait garder son troupeau pour nourrir les loups.


    D'un coup de Serre, il déchira le voile du Songe [Deydreus-Rêve] - Page 2 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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