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    Gunnar Bremer
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  • Dim 30 Juil - 16:53
    Krueger me réveille d’un coup de coude.

    -On a un client.

    Je lâche un juron. Je faisais un rêve assez agréable et le coup dans les côtes, ça ne vous met pas dans de bonnes dispositions. Je me retiens d’en coller une à Krueger en me relevant et je jette un œil dans la rue, de l’autre côté du panneau de bois contre lequel j’étais en train d’opérer une digestion stratégique. J’avise le chariot qui s’est arrêté en plein milieu de la voie aux mépris de la signalétique républicaine mise en place par ces messieurs de l’administration des chaussées. Un manque flagrant de respect envers le travail minutieux de ces fonctionnaires d'État. Nous mêmes sommes scrupuleusement respectueux de leur travail et mettons un point d’honneur à faire respecter leur travail de qualité.

    On attend une minute, le temps pour le commerçant de commencer son déchargement et d’avoir deux chariots se positionner derrière le sien, créant ainsi un problème de circulation. Les conducteurs bloqués haussent le ton, comme il est coutume de faire pour n’importe quelle conducteur dans chaque univers dans de telles situations. Le moment, donc, pour la maréchaussée de venir apaiser les esprits des honorables citoyens républicains en pleine phase d’apprentissage.

    -Office Républicain ! On ne bouge plus !

    De l’autre côté, Serge sort de sa cachette, privant le coupable d’une éventuelle fuite qui aurait été bien difficile pour l’officier républicain, indisposé par un truc avalé qui ne passe pas, lors de la pause du midi, mais suffisamment professionnels pour mener à bien son importante tâche. Le marchand nous observe d’un œil mauvais, crachant au sol pour illustrer le bonheur de nous rencontrer.

    -Putain de républicains ! Vous pouvez pas emmerder quelqu’un d’autre ?
    -Mon brave homme, j’en suis désolé, mais vous êtes pris sur le fait d’une infraction à la circulation urbaine. Du fait de cette infraction, vous devriez payer une amende dressée par procès-verbal.

    Voyez comment on essaie de mettre les formes. C’est des instructions du commissaire ça.Etre davantage cordiale pour qu’on soit davantage accepter par les autochtones. Les résultats sont plutôt mitigés, on vous ne le cache pas, mais en bon sous-fifre, on s’exécute avec zèle.

    -Mais j’en ai pour deux minutes, merde. Vous êtes vraiment des sangsues à nous dépouiller pour des conneries !
    -Allons, monsieur. Avec un pareil comportement ne vous mènera à rien, surtout que vous n’avez pas bien compris ce que j’ai dit.
    -Comment ça, républicain de merde ?
    -Vous devriez payer une amende, pas que vous le devez.

    Le gus hausse les sourcils, sentant venir le coup fourré. Serge lui explique avec bienveillance.

    -Il est admis par l’office républicain que l’ensemble des règles associés à la circulation urbaines peuvent être nouvelles et enfreindre des habitudes séculaires à Kaizoku. Cette intervention se soldera donc sans amende, car il s’agit pour nous de faire de la pédagogie. Je suis sûr que vous avez bien été pédagogisé ?
    -Sans doute.

    Il n’est pas très convaincu, mais il reprend un peu de contenance, constatant qu’on ne sort pas le terrible carnet à procès-verbal. Je m’approche de lui, souriant pernicieusement, tandis que Krueger part calmer les conducteurs de cinq chariots dorénavant bloqués derrière.

    -Nous sommes satisfaits de vous voir prendre conscience de ces règles. Je suis sûr que que nous n’aurons pas à repasser par ici, à l’avenir, car les règles seront bien respectées. Par contre, nous pourrons sans doute passer dans votre établissement à la faveur d’une pause bien mérité, hors de notre service donc, afin de profiter de vos tarifs sans doute avantageux.

    Sourire en coin. On s’observe mutuellement, le commerçant, étant justement propriétaire du débit de boisson devant lequel il s’est arrêté, comprend les sous-entendus que je ne daignerais pas vous expliquer. Lentement, il abdique.

    -Bien entendu… Ce serait un plaisir.
    -Parfait ! Qu’il est bon de se faire comprendre de nos concitoyens.

    Le kaizokunien est loin de nous considérer comme ses concitoyens, mais retourne à son activité. Il a une taverne à faire tourner. On s’occupe de gérer les coléreux à l’arrière, menaçant de sortir le carnet à procès-verbal, le temps que le tavernier en finisse lorsqu’on se fait interpeller.

    -Alors, c’est bon ?

    Pancrace arrive avec Tarot. Je lui retourne un sourire.

    -Le message est passé.
    -C’est important d’être en bon terme avec le voisinage.
    -Exactement.

    On est loin d’être dupe. On a juste un pied à terre dans le coin pour mener nos opérations, mais faut commencer bas pour obtenir des résultats. Et du temps, on en a un peu avant de devoir présenter des résultats aux gradés. Ici, on est en périphérie du cœur de Kaizoku. Si les rues sont un prolongement de la ville qui semble sans fin, on est bien loin de l’activité proche du port tentaculaire de l'île. Un endroit qui laisse davantage place aux habitués et surtout, aux magouilles discrètes. La côte est un entrelac de petites criques discrètes et de falaises déchiquetées. Le renseignement républicain suppose que ces côtes servent à des frères-de-côtes pour communiquer avec leurs partisans sur l'île. Le genre de chose que les chefs n’apprécient guère. On nous a donc envoyé sur place pour faire ce qu’on sait faire de mieux après dormir et gruger.

    Notre boulot.
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    Pancrace Dosian
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  • Lun 21 Aoû - 22:35

    Le quidam moyen, celui qui n'aurait pas fait deux ans de service militaire puis cinq ans de formation pour rejoindre la prestigieuse unité des Officiers Républicains, en un mot, le béotien, pourrait croire que nous nous livrons à un pillage innommable et sans scrupule des commerçants de ces quartiers périurbains de Kaizoku, ex-cité-état et désormais fier fief de la République, grand lieu de la piraterie mondiale et lieu de perdition inénarrable.

    Ce serait une erreur, bien entendu.

    Contrairement aux sauvages de la Grande Armée Républicaine, trop bas-du-front, inaptes aux études supérieures et aux travaux de l'esprits, qui eux n'ont pas hésité à dépouiller les pauvres petits marchands et civils de Kaizoku, la spécificité de nous autres officiers républicains est que nous sommes capables de doser soigneusement, le doigt sur le pouls de la populace, ce que nous prélevons sur les kaizokiens en plus de l'impôt et des taxes qu'il est tout à fait légitime de saisir.

    Enfin, ce qu'on ramasse à côté est évidemment légitime aussi. La preuve : aucun n'a jamais déposé un recours ou une plainte contre nos actions.

    « De toute façon, Fifi, faut bien se dire que si on les arnaquait pas un p'tit peu, ils seraient méfiants, destabilisés. Paranoïaques, même.
    - ... Pourquoi ? Parce qu'on prélève pas un peu ?
    - Exactement, le bleu. Ils sont tellement persuadés qu'on est là pour les dépouiller que si c'était pas le cas, ils chercheraient des embrouilles dans tous les sens, et ça ferait qu'empirer la situation. Nan, vaut mieux leur mettre un peu la pression, avoir une main légère mais juste, et petit à petit, ils seront comme les autres républicains du continent.
    - C'est bizarre, quand même, non ?
    - Bah, les chefs ont dit qu'on devait les intégrer dans le giron de la République et les traiter comme les autres.
    - Vu comme ça... »

    Et cet argument est véritablement imparable : c'est le commissaire qui nous l'a donné.

    On s'retrouve au carrefour alors que le trafic de charette reprend progressivement son cours un peu plus normal. Paradoxalement, le fait d'être à l'écart de Kaizoku fait que les rues sont marginalement plus larges, mais surtout qu'il y a moins de monde. C'est moins friqué que le centre et les environs du port, évidemment, ou la colline qui surplombe tout ça, mais y'a davantage d'espace.

    Evidemment, on n'est pas là que pour ça : on doit essayer d'attraper la poignée de Frères de Côtes qui traînent, et les conseils de l'autre informateur ont été très très bas de gamme. On avait résolu le souci de la GAR, il devait nous donner de quoi nous mettre sous la dent. On a eu des miettes que même un mendiant dédaignerait, tellement le tout était vide : un coin de la ville, des criques tard le soir, et rien d'autre.

    On lui a fait sentir notre désapprobation.

    Ca n'a pas amélioré les choses.

    Du coup, on a dû revenir aux bases : se rapprocher de la population, être à l'écoute de la population et à l'affût de tout ce qui sortirait de l'ordinaire. C'est là qu'on brille : il faut savoir différencier l'habituelle cargaison de contrebande du grand banditisme rebelle des Frères de Côtes. Et, justement, alors même qu'un gros embouteillage se constitue puis se résorbe, un vaillant officier républicain sait saisir l'occasion et monter à l'arrière du bon véhicule, invisible.

    On les laisse partir tranquillement, et j'me demande si c'est l'occasion d'aller regarder les rayons du commerçant que nous venons de sensibiliser. Mais le devoir nous appelle déjà un peu plus loin, une altercation bruyante entre deux marins éméchés malgré l'heure matinale. Les marées ne connaissent pas d'heures, et juste en débarquant, faut vite aller claquer la paye pendant la perm' avant de devoir prendre le quart. Là, ça commence au rhum, ensuite, ça va aller au bordel le plus proche et s'endormir dans une ruelle, la bourse vide et prêt à repartir en voyage plusieurs semaines, les bourses vides. Toutes.

    Après quelques heures à exécuter des tâches aussi passionnantes que décrites dans nos rapports quotidiens, on voit Gunnar passer la porte de l'immeuble vide qu'on a réquisitionné pour l'occasion, et qui nous sert de base d'opération, pour être au plus près de la population. Il jette un dernier coup d'oeil derrière lui pour s'assurer qu'il a pas été suivi, et j'retire mes panards de la chaise sur laquelle ils sont posés pour le laisser s'asseoir. A côté, Tarot continue d'aiguiser méthodiquement ses couteaux, ce qui fait un fond monotone, monocorde, et apaisant.

    « J'ai trouvé une planque de contrebandier pour une cargaison qui doit arriver cette nuit, lâche le grand collègue.
    - Merde.
    - C'est nous de rotation, c'est ça ?
    - Putain, ouais. »

    Nos épaules s'affaissent. Ca aurait pu tomber sur l'autre escouade, après tout.

    « Allez, je vais prévenir le chef.
    - Ouais. C'est les Frères ? »

    Il hausse les épaules. On suppose que oui, mais ça se trouve, non. On en sera pas à notre premier coup d'épée dans l'eau. J'sors épée de son fourreau, et j'prends sa pierre à aiguiser à Tarot. Mieux vaut prévenir que mourir.
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    Gunnar Bremer
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  • Lun 4 Sep - 17:06
    -Elle est sûr ton information ?
    -Je l’ai entendu. Tu peux me croire. Tu ne me fais pas confiance ?
    -Nan mais si c’est pas sûr, p't'être qu’on peut rester au chaud…

    La mer est capricieuse et Kaizoku, bastion de terre s’élevant au dessus du niveau de la mer, est soumis à ses caprices. Ce soir, la mer est déchaînée par des rafales puissantes et les nuages imposants ont jeté un voile de ténèbres depuis la fin d’après-midi. La pluie a commencé à s’abattre sur l'île une heure après et elle ne s’est pas arrêtée. Recroqueviller les uns contre les autres, on se protège tant bien que mal de la pluie assassine qui vient nous geler les os. On mutualise les capotes républicaines pour faire barrage aux assauts de la pluie. Elles ne sont pas récentes, certaines ont des trous. Heureusement, celle de Krueger est un peu plus grande que les autres. Ça compense. Le commissaire nous annonce depuis un an qu’on va en avoir des neuves, mais depuis le temps, on a arrêté d’espérer, surtout maintenant. Avec ce qu’il s’est passé avec la Grande Armée Républicaine, bizarrement, on évite de nous filer des fournitures acceptables, puisque c’est l’intendance générale de la GAR qui s’en occupe.

    On est en planque dans un renfoncement rocheux sur la côte. La côte déchiquetée offre une infinité de cachette, faille et passage pour les plus agiles d’entre nous. On préfère rester grouper, pour l’heure, la visibilité étant plutôt faible. On est en début de soirée, mais c’est comme si on était en pleine nuit. Au loin, par delà la mer déchaînée, on constate des éclairs frappant on ne sait quoi. tant que c’est pas ici et puis, ça m’arrange. J’aime pas trop les éclairs. Un vieux traumatisme. Dans les interstices de notre bouclier anti-pluie, on observe un regroupement de quelques maisons d’apparence miteuses, adossées à deux pontons de bois balayés par les vagues. L’ensemble est situé dans une cuvette descendant du haut des falaises jusqu’au niveau de la mer via une route zigzaguant à la recherche du meilleur chemin sans avoir réussi à éviter quelques pentes raides. Le chariot a pris beaucoup de précautions quand il est passé par là.

    Je leur ai raconté en chemin, quand on est parti de la planque d’un air maussade sous la pluie qui a vidé les rues de nos braves futurs concitoyens. Planqué au milieu de plusieurs caisses et de tonneaux, je me suis fait discret jusqu’à rejoindre cet endroit discret qu’on avait pas forcément noté jusqu’à maintenant. C’est que la moindre cambuse ici ressemble à une planque et le moindre autochtone vous regarde avec le regard suspicieux de celui qui a quelque chose à cacher. Face à des officiers républicains, c’est un comportement assez logique. On le prend pas pour nous. Là, trois gars ont commencé à décharger le matériel en discutant. J’ai entendu ce que je voulais savoir en restant invisible, puis je me suis cassé.

    -A quoi on s’attend ?
    -Apparement, ils attendent un navire cette nuit.

    Tarot m’a regardé en fronçant les sourcils, son regard venant faire l’aller retour avec ma gueule et le temps dehors.

    -Peut-être qu’ils vont être annulés.
    -Les pirates ont l'habitude de la navigation. Ce n'est pas ce petit grain qui va les arrêter.

    ça, c’était quand on est parti. Le grain n'est pas loin de virer à la tempête d’après nos standards. Tarot n’hésite pas à me rappeler mes mots.

    -Un petit grain, hein ?
    -Oui, bon. Ce n'est pas moi qui fait la météo.
    -Et là, ils ne vont pas être annulés ?
    -Ils ne devaient pas être loin de la côte quand ça a commencé.

    Bref, je ne me prononce pas. Je sais que de ce que j’ai entendu des trois bougres, c’est qu’on doit assister à un échange : produits de contrebandes contre réapprovisionnement pour une nouvelle traversée. J’ai pu juste jeter un coup d'œil à la zone de stockage quand la porte était ouverte ; il y a de quoi nourrir un bel équipage. D’où l’idée que, peut-être, c’est pas une petite prise qui s’annonce. Faut bien se mouiller un peu pour avoir des résultats. Depuis qu’on est dans la place, on a pas grand chose pour alimenter nos rapports quotidiens. Des trucs utiles, j’entends. Et Patoche, il sait discerner la réalité derrière la merde qu’on met au premier plan pour cacher notre manque de résultat. Sa patience a des limites.

    On attend encore un peu. On se partage une fiole de Gégé pour se donner du baume au cœur. Je ne sais pas à partir de quoi c’est fait, mais c’est fort, même pour du Gégé. ça nous brûle l’estomac, mais ça a l’avantage de chasser le froid glacial de la pluie. Ou de nous anesthésier, c’est selon. Serge finit par pointer du doigt une destination lointaine, ouvrant le mur de protection anti-pluie un peu trop à notre goût.

    -Hé, vous voyez quoi ?
    -Une lumière non ?
    -Et ça s’agite sur la côte.

    Effectivement, on voit des petites lumières s’agiter sur un des pontons tandis qu’au loin, un éclat de lumière transperce les ténèbres, se déplaçant lentement sur la mer agitée. Un sourire étire ma moustache.

    -Semblerait qu’on va pouvoir se bouger un peu les fesses.

    Pancrace donne des instructions, nous dispatchant à divers postes. Je fais partie de ceux qui vont faire le tour, pour surveiller l’arrivée du navire et agir en conséquence. Pancrace va passer par l’intérieur avec Tarot. Krueger et Serge feront les renforts s’il y a besoin.

    C’est pas le chef, mais faut bien quelqu’un pour prendre les décisions. J’espère juste qu'il ne sera jamais mon chef officiellement. Vous imaginez ? Il serait détestable.
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    Pancrace Dosian
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  • Mar 12 Sep - 16:47

    Fait un temps tellement dégueulasse que si j’avais été un contrebandier, j’aurais posé un jour et j’serais resté chez moi. Mais j’suppose qu’ils ont pas nos acquis sociaux, ou tablent justement sur notre absence, à moins qu’ils soient juste nuls en prévisions météorologiques, auquel cas le mythe du vieux loup de mer qui anticipe les grains en regardant la forme des nuages et la douleur dans ses genoux prendrait une flèche dans la rotule, mais c’est un autre débat.

    Avec Tarot, on avance pliés en deux sous nos capes de pluie, deux ombres parmi l’obscurité, et à chaque pas, on manque de se casser la gueule sur les caillasses inégales qui parsèment le chemin. Même la nyctalopie suffit pas totalement, pasque la flotte rend le tout tellement glissant qu’une banale dalle en pierre peut constituer un piège quasi-mortelle. J’plisse les yeux pour écarter les gouttes qui y tombent, et voir qu’on n’est plus qu’à quelques mètres de l’ouverture qui sert d’entrée à la planque de cette baie cachée.

    On attend quelques minutes pour que les autres fassent le tour, et qu’on soit synchronisés, puis j’tape l’épaule de Tarot. Il attrape le bout de mon manteau, et on avance en catimini. Sous le surplomb rocheux, on a moins de flotte sur la gueule, juste ce qui est rabattu par le vent. En contrebas, une petite corvette vient de jeter l’ancre, et les pirates à son bord sont en train de replier les voiles, rapporter les cordages, et toutes les conneries qui font qu’ils courent partout dès qu’un navire commence à freiner jusqu’à s’arrêter. L’un d’eux saute sur l’embarcadère de fortune pour accrocher le bateau à la bite d’amarrage et agite le bras en signal aux autres.

    Puis c’est la planche d’embarquement qui est placée, et les premiers gus, trempés jusqu’aux os, qui descendent pendant que les autres ouvrent la trappe de la cale. J’me mordille la lèvre. Arrêter la contrebande, c’est sympa, mais c’est pas l’essentiel, et avec la distance, j’arrive pas à distinguer le capitaine ou le quartier-maître, bref, ceux qui auront une chance d’avoir des informations sur les frères-de-côte. Les autres grouillots, c’est pas qu’on s’en fout, mais c’est pas l’essentiel.

    Y’a une bonne moitié de la cargaison au sol, et les destinataires commencent déjà à les examiner et à les rentrer. J’suppose qu’ils vont les stocker dans un coin, et les trimballer en charrette ou les répartir dans d’autres moyens de transport. Pour ce que j’en sais, un autre rafiot va se ramener et tout reprendre, ou presque, donc, hein. Donc faut pas trop traîner, et aller fièrement alpaguer tout ça.

    Le premier coup de matraque étend le marin pour le compte. C’était un gros barraqué, avec des tatouages partout sur le titan, Kaizoku, la mer, bref, une thématique un peu répétitive. A côté de moi, Tarot en balance plusieurs sur son voisin, qui réussit quand même à reculer en trébuchant, avec les avant-bras levés pour parer les attaques. A voir leur angle, m’est avis que y’en a un qui est cassé, mais j’suis pas toubib. Les autres commencent déjà à gueuler, et on les a séparés en deux groupes distincts, un côté navire, et l’autre côté débarquement.

    Gunnar et les trois collègues arrivent aussi à ce moment, et si c’était nous qu’étions pris en tenailles y’a quelques secondes, c’est maintenant eux aussi. Le ramdam a attiré l’attention du navire, en tout cas, et ça s’agite beaucoup là-bas. Ils sortent des coutelas à lame large de leurs ceintures, le genre utilisé pour bricoler des cordages et tailler des bouts de pain, mais ça vaut pas nos gourdins, alors malgré l’infériorité numérique, pour l’instant, on s’en sort bien.

    Puis les planches en bois tremblent, la magie s’éveille autour du capitaine, à la proue de son bateau, et une colonne d’eau s’élève sous nous. On plonge en avant, et on tente tant bien que mal de se défendre, au sol, alors que derrière, ils sautent le trou créés par la magie élémentaire pour nous assaillir. Gunnar arrive, toujours aussi vif malgré sa carrure, étonnant à chaque fois qu’on le voit. Mes attaques mentales pleuvent pour les ralentir et les écarter, mais sans franc succès, et une nouvelle vague nous jette au sol alors même qu’elle esquive les pirates.

    « C’est des officiers républicains, réglez-moi ça ! »

    Le combat a brusquement basculé en notre défaveur, et on se retrouve en formation tortue à essayer de se défendre de tout côté, sans compter le capitaine qui aide ses troupes, peu mais toujours à bon escient, en nous empêchant de reprendre pleinement pied et de laisser notre entraînement militaire supérieur prendre le dessus. Ils commencent même à brandir des arcs sur le pont du navire, se préparant à nous canarder jusqu’à ce qu’on ressemble à des pelottes d’épingles.

    « Ils sont là, attrapez-les ! »

    La voix de stentor de Krueger résonne malgré la tempête, et se réverbère sur les parois métalliques. Ça crie beaucoup, et les pirates se figent.

    « Retraite, retraite ! Ils sont trop nombreux ! »

    Ils nous contournent, puis on est à nouveau bloqué par de l’eau. Trempés, blessés de quelques estafilades et de pas mal de coups, on les laisse plus ou moins s’échapper. La moitié de la cargaison est restée à quai, et soutenu par une marée magique, ils parviennent à reculer, faire demi-tour, et partir dans le grain à une vitesse impressionnante pour qui ne maîtrise pas la magie de l’eau. Ils décochent sans grande volonté une volée de flèches qui tombent vaguement autour de nous. J’me laisse glisser au sol.

    « Bordel, qui aurait cru qu’ils seraient aussi nombreux ?
    - Et qui aurait cru qu’on soit nous aussi nombreux ? »

    Krueger et Serge jaillissent de la pénombre, et arrivent à notre niveau en rengainant leurs armes, pour nous aider à nous remettre de l’affrontement.

    « Ils sont où, les autres ?
    - Quels autres ?
    - Ben, les renforts.
    - C’est nous, les renforts.
    - Mais ils se sont enfuis…
    - On a fait un de ces boucans, faut dire. »

    Oh putain.
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  • Mer 20 Sep - 0:13
    On compte nos blessures d’un air chafouin. ne pas réussir notre coup, c’est pas très bon pour le moral, mais se prendre une rouste au passage, c’est encore moins bon pour l’estime de soi. Qu’est ce qu’ils auraient dit les professeurs de l’école des Officiers Républicains s’ils nous avaient vu aujourd’hui ? Un spectacle honteux. Navrant. Indigne de l’uniforme. Peut-être qu’on a péché par orgueil. Je sais pas. On débriefera plus tard. Au moins, on est relativement en vie. Fifi a pris un mauvais coup sur la tête, ça pisse le sang, mais c’est rien de trop grave que dit Serge. Il en a déjà eu des blessures comme celle-là, il est toujours là pour confirmer ses propos. Je préfère qu’on rentre que Bistouri l’examine. La médecine, c’est pas un truc que l’on maîtrise. On sait où frapper pour maintenir l’ordre, mais on ne sait pas exactement ce que ça fait dans le corps. tant que le manifestant tombe au sol, on a obtenu ce qu’on voulait.

    -Du coup, on rentre ?
    -Je doute qu’ils reviennent maintenant que leur planque est compromis.
    -On peut fouiller les lieux.
    -Mouai…
    -Au moins, on sera au sec.

    L’argument est favorablement accueilli par l’escouade. On entre. On est trempé jusqu’au os, surtout qu’on a dû se battre et que c’est rarement le moment où tu penses à bien mettre ta capuche, mais c’est assez plaisant de se dévoiler le visage sans prendre le grain en pleine figure. On se divise pour mieux chercher. Quoi ? Aucune idée. On a peu d’espoir. C’est pas comme si les pirates allaient tenir à jour des livres de compte et des cartes détaillées de leur planque dans le premier endroit que pourraient dénicher des officiers républicains comme nous. On les connaît bêtes, mais pas à ce point. On notifie tout de même les cargaisons. Rien de bien intéressant. Des produits alchimiques d’un côté. Des vivres de l’autre. On déniche une petite boîte d’objets précieux qu’on décide de se partager à la porter dans nos poches pour la ramener aux scellés, évidemment.

    -Va falloir se rentrer.
    -On peut utiliser le chariot ?
    -C’est vrai qu’il est toujours là. Le confort n'est pas dingue, mais c’est sec.

    On se prépare à partir quand soudainement Krueger nous somme de l’attendre. On le découvre venant de l’extérieur, tirant un truc derrière lui qu’on reconnaît pas tout de suite.

    -J’ai trouvé ça dehors. On dirait qu’ils les ont oubliés !

    Ce qui ne serait pas étonnant, la visibilité est pas folle, alors en pleine bataille avec le capitaine à nous envoyer de la magie dans la figure, faut s’attendre à les trouver là pour les voir. Nos sourires se dessinent sur nos lèvres. Peut-être bien qu’on a pas totalement perdu la soirée. On se cale tous dans le chariot et je perds au tirage au sort de celui qui doit rester dehors pour mener les bêtes. Je suis ravi, le temps ne s’arrête pas d’être un désastre et l’attelage n’est pas le plus vif de l'île. Visiblement, les bêtes ne comptaient pas bouger leur cul avant le lendemain, et encore moins sous la pluie. Comme j’ai pas très envie de passer la nuit ici, je fais jouer du fouet et au bout d’un moment, j’obtiens ce que je veux.

    Deux bonnes heures s’écoulent avant qu’on arrive à la planque, mais pas de pitié pour les braves. Tarot et Serge installent nos colis tandis que Krueger amène Fifi à Bistouri qui grogne bien fort quand on le sort de son sommeil. Il a l’avantage de pas être des quarts de la nuit, mais à la contrepartie, c’est qu’il doit être disponible à n’importe quelle en cas de soucis.

    -Vous m’avez réveillé pour ça ? Il va pas crever ce con.
    -On est davantage menacé par un gros rhume, peut-être.

    On est claqué, mais faut agir rapidement. Si piste refroidit trop, on aura perdu beaucoup de temps et Patoche risque de nous tirer les oreilles. On retrouve les autres dans un entrepôt en ruine, la façade côtière s’étant effondrée avec un pan de la falaise, quelques années plus tôt. A part des rats et des criminels, on y trouve rien d’intéressant. Sauf dernièrement des officiers républicains. On a de l’espace et on peut y faire ce qu’on veut. On se réunit en cercle autour de notre butin en la présence de deux pirates, laissés pour contre au milieu de la bataille. Surement des cas tabassés par Pancrace et Tarot. On les regarde avec des mines patibulaires de ceux qui veulent que ça aille vite pour aller dormir un coup. Les deux pirates gardent le silence.

    -Qui veut faire le bon flic ?

    Silence.

    -Personne ? C’est pas très utile de toute façon.
    -On dira rien.

    Et il me crache dessus. J’en aurais quelque chose à faire si j’étais pas déjà trempé de la tête aux pieds.

    -On la fait comment ?
    -On les sépare ?
    -Ah oui, c’est drôle ça.

    On les sépare. Pancrace, Krueger et Tarot partent avec l’un. Je reste avec l’autre en compagnie de Serge. Je le surprends justement en train de somnoler à moitié, penché contre un pan de mur à moitié détruit. Je le laisse. Pas besoin d’être deux.

    -Je dirais rien.
    -Je vais être honnête. ça s’est mal passé tout à l’heure. Et si vous ne dites rien, on va devoir vous livrer à notre chef. Vous allez vous en tirer pour plusieurs années, sans doute, mais on aura rien de plus. Par contre, ce que je peux promettre, c’est que si l’un de vous crache le morceau, on le libère. Il sera grillé, mais il aura la vie sauve et puis on n'abandonne pas les balances. ça nous sert toujours. Par contre, celui qui a fermé sa gueule, on le balance depuis le haut de la falaise. Il manquera à personne.
    -Je dirais rien.
    -Certes… Mais ce deal est donné à ton copain. Est-ce que tu penses qu’il sera aussi peu causant que toi ? Mh ?

    je me suis approché jusqu’à avoir le visage à quelques centimètres du sien. J’hausse un sourcil interrogateur, puis je souris avant de reculer. Pas besoin d’en rajouter. Juste le silence. Comme ça, le gars a toute latitude pour penser. A penser à son collègue. Certes, s’ils disent rien, c’est plutôt bon, mais si jamais l’un parle…

    -Et si on parle tous les deux ?
    -On libère celui qui donne les meilleures informations.
    -Je dirais rien.
    -C’est ton choix.

    Peut-être pas le sien. Je vois qu’il cogite derrière ces yeux féroces. On prend notre temps. La douleur physique, ça agit rarement sur ces durs à cuire, mais la confiance, c’est autre chose dans la piraterie, souvent habitué aux mutineries et aux trahisons. Et la perspective de se faire poignarder par un camarade à la fidélité discutable, c’est rarement agréable.

    -C’est quoi votre question ?

    Je souris.

    -Qu’est ce que peux nous dire sur les Frères-de-Côtes ?
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