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  • Jeu 17 Aoû - 19:45

    Quelques jours avant l'Assemblée Sénatoriale,
    au retour de Kaizoku...




    Les pas impériaux de Zelevas résonnent avec force sur les dalles de marbre rayées de l’Infirmerie Lasaan, l’hôpital militaire de Liberty. La nouvelle vient tout juste de lui parvenir en même temps qu’aux reste des crieurs publiques les moins discrets de toute la ville, la rumeur va inévitablement se répandre comme une trainée de poudre, et comme tout les racontars à deux balles, elle sera déformée et amplifiée à des degrés inimaginables en l’attente d’un communiqué officiel de l’État: la Sénatrice Aiwenor est revenue saine et sauve sur la terre républicaine après avoir participé à la bataille qui vient tout juste de se dérouler à Kaizoku. Les informations sont encore peu claires, Zelevas lui-même n’est pas tout à fait bien informé sur le devenir de l’île et même ses contacts au sein de l’armée se murent dans un silence de pierre. Est-ce que l’île est rasée comme il l’a entendu dire? Est-ce que la République vient d’essuyer une défaite et que la première rumeur n’est qu’un maquillage? Impossible à déterminer pour le moment. Ce qui est sûr, c’est que l’alliée politique du vieux Sénateur E. Fraternitas se trouvait sur place et avait pris part à l’affrontement dont la violence, d’après l’état des autres soldats rescapés mais surtout d’après la mort supposée du Général Fieracier, avait dû être d’une magnitude sans précédent pour la Nation depuis la Guerre des Plumes.

    ”Où est-elle?”

    Le vieil homme, toujours engoncé dans son lourd manteau signature, sa veste et son pantalon rouge et ses cheveux immanquablement plaqué en arrière, secoue la première aide-soignante qui passe à côté de lui dans le couloir, la jeune femme au visage doux ne semble pas comprendre immédiatement ce que lui demande l’homme politique, mais elle paraît vraisemblablement surprise de voir le Fraternitas ici.

    ”OU. EST. AIWENOR??”

    Il articule chaque mot en haussant le ton tant et si bien qu’on pourrait presque dire qu’il hurle sur la malheureuse déboussolée, la journée est difficile pour le corps médical, l’afflux soudain de victimes de la grande bataille dans la capital a engorgé tout les hôpitaux de civils, de militaires, de pirates et d’inconnus tous blessés à des degrés variables. Entre les brûlures, les fractures, les hémorragies, les chocs et les gens aux portes de la mort pour diverses raisons, un Sénateur qui lui hurle dessus ne fait qu’ajouter au stress de la guérisseuse qui, ne sachant pas comment réagir n’ayant pas l’information, fond en larmes devant l’imposante silhouette:

    ”J-je n’sais pas m’sieur…”

    ”Sa chambre est au bout du couloir à droite Monsieur le Sénateur.” Une autre infirmière dépose sa main sur la manche du Sénateur impétueux et lui désigne une porte entrouverte au fond de l’allée.

    ”Merci.” Un merci sec et cinglant avant que le son de ses chaussures ne batte à nouveau une mesure effrénée de sa démarche empressée.

    La main de Zelevas se rétracte sur le papier froissé qu’il tient fermement, la lettre l’ayant informé non seulement de l’attaque des pirates sur l’île mais en plus de la présence de la Sénatrice Aiwenor à l’hôpital militaire de Lasaan pour une vérification protocolaire de sa santé. Quelle sombre idiote, c’est limite si sa pensée ne se matérialise pas en parole de manière involontaire, ce n’est pas tant l’imprévu qui met dans un tel état le vieux d’Élusie, c’est l’incompétence et l’insouciance de son alliée. Chaque erreur qu’elle commet est une erreur qui possède des répercussions pour lui-même, chaque pas de côté pour elle, c’est un pas de côté pour lui aussi, et dans un tel climat politique de tension grandissante, le destin de la République est à un tournant tel qu’ils ne peuvent se permettre des écarts aussi laxistes.

    Deux officiers Républicains montent la garde devant la porte de la chambre entre-ouverte, à l’intérieur, un rideau tiré cache visiblement la table de consultation à travers laquelle Zelevas devine la silhouette allongée d’une femme et celle debout d’un praticien entrain de l’ausculter. Des bribes de conversation inintelligibles lui parviennent, mais ce sont vraisemblablement des protestations de la patiente d’après le ton qu’il saisit de là.

    ”Nous regrettons Sénateur Fraternitas, de devoir vous arrêter ici, vous ne pouvez pas rentrer dans la chambre de la Sénatrice Aiwenor c’est un ordre d-”

    ”Je pense que votre Commissaire ne vous en voudra pas de faire une exception pour ma personne.”

    D’un geste de la main, Zelevas leur intime de s’écarter et passe ensuite entre les deux Officiers hésitants. En se rapprochant, il entend la Lumina prier son médecin d’aller s’occuper des plus nécessiteux, et lorsque le vieillard écarte brusquement le rideau pour dévoiler une Azura à moitié habillée et une docteur sursautant de surprise, il saisit le coude de la femme pour la conduire presstement vers la sortie de la salle.

    ”Je suis tout à fait d’accord avec Madame Aiwenor, j’ai vu en venant ici des blessés qui souffraient grandement! Allez!”

    Et à Zelevas de claquer la porte derrière elle avant de se retourner immédiatement en dardant d’un regard furibond la Lumina, le vieillard arbore une expression qui trahit ostensiblement à quel point il est au bord de l’explosion, ses deux yeux plus menaçants encore que ceux qui firent leur apparition dans le ciel de Kaizoku la nuit passée. Il s’approche pas après pas de la la Sénatrice, en chuchotant très fortement pour ne pas se faire entendre de l’extérieur:

    ”Mais qu’est-ce qui vous est passé par la tête bon sang?!? Kaizoku? KAIZOKU?!? VOUS VOULIEZ MOURRIR DANS UNE RUELLE OU BIEN ALORS? C’était ça le projet? Vous faire suriner dans un coin de rue?”

    Une des mèches de l’impeccable coiffure du Sénateur tombe sur le côté tandis que la sueur commence à perler sur son front et que sa peau ordinairement beige mat, commence à rougir sous le coup de sang qu’il pousse soudainement.

    ”Vous avez une responsabilité. Sénatrice! Nous avons une alliance qui possède une grande ambition, une ambition noble, nous portons ensemble le destin de la République, le seul avenir qui ne la fera pas courir à sa perte. Si nous tombons, si vous tombez, c’est ce destin qui s’effondre. J’ai besoin de vous Madame Aiwenor! J’ai. Besoin. DE. VOUS! Sans vous notre campagne d’alliance s’effondre, la narration ne tient plus, sans vous les Réformateurs seront éclatés pour de bon, dispersés entre ma personne à laquelle ils n’auront plus confiance et les Ironsouls qui mettent leur tête dans le sable sur la plupart des sujets extérieurs à la nation. Sans vous qui représenterait les Humanistes? Vigent? Non, il n’a pas les épaules ni le profil, votre vie a plus de valeur que celle de n’importe qui qui était présent sur cette île Sénatrice, pour la simple raison que si nous l’emportons, nous sauveront bien plus de vie en évitant à la République de descendre dans une spirale de décadence et de violence.” Il s’interrompt, le souffle court, les lèvres retroussées, Zelevas se retourne enfin pour poser une main contre le mur, le poing serré. ”Merde! Mais à quoi vous pensiez?”
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  • Ven 18 Aoû - 8:50
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 4eb0b410




    La sénatrice Aiwenor avait les cheveux lâché, ce qui était rare en public. Mais après tout seules les guérisseuses venaient la voir à l'infirmerie. Ses long cheveux bruns, habituellement tressés ondulaient doucement jusque sur ses épaules et son buste, encadrant harmonieusement son visage. Cela avait le bénéfice de cacher sa blessure à la tempe, infligée par Hana Aldobrandini et aggravée par un certain Docteur. "Aggravée" étant un bien grand mot car en définitive les guérisseurs s'étaient accordés sur le fait qu'elle n'aurait aucune séquelle et que la cicatrisation se ferait facilement.

    Cependant, bien qu'elle était en pleine forme, ayant voyagé jusqu'à la capitale sans aucun problème, si ce n'était une certaine fatigue naturelle, on refusait qu'elle s'en aille aussitôt. Azura n'attendait qu'une chose : pouvoir se lever et rentrer chez elle. Mais on refusait qu'elle se lève, alors qu'elle en était parfaitement capable ! Enfin bon, ils faisaient leur travail. La sénatrice préfèrerait qu'ils la lâchent un peu et se concentrent plutôt sur les membres à amputer, la douleur à calmer et les blessures à cautériser et recoudre des centaines de blessés qui avaient besoin de bien plus de soins qu'elle !

    - Je vous en prie, laissez-moi dont et allez plutôt vous occuper de tous les malheureux des autres pièces, vous voyez bien que je me porte comme un charme. Tanca-t-elle.

    Comme pour forcer la guérisseuse à donner suite à sa demande, un grand bonhomme de la connaissance d'Azura fit irruption pour s'accorder avec elle et éconduire la soignante, refermant la porte derrière lui. La Lumina s'empressa de remonter un peu les draps de son lit, c'était un collègue après tout... Azura n'était pas le moins du monde surprise de voir le sénateur d'Elusie venir à sa rencontre, c'était bien le seul visiteur qui avait suffisamment d'aplomb et de prestige pour passer les officiers à la porte. Mais si elle affichait un large sourire à son arrivée, il disparu aussitôt, percevant la mine énervée de son homologue.

    Alors que le vieillard la sermonnait comme une enfant, elle s'enfonça le plus possible dans le lit, comme cherchant à disparaitre. Si elle avait pu le faire, disparaitre, elle l'aurait fait. Mais elle gardait le regard planté dans celui de son homologue, mais alors que le sien était solide et en proie à une certaine colère, celui de la Lumina était vacillant, rapidement mouillés et une larme perla doucement d'entre ses cils tremblants. Ses lèvres tremblaient aussi, lui donnant un air de chien battu, prouvant qu'elle n'était pas habitué à se faire moriginer de la sorte. Lorsqu'il eu terminer de la gourmander, elle fondit en larme, se jetant presque dans ses bras, serrant son coude d'une main et son avant-bras de l'autre, posant sa tête contre le ventre du sénateur. Sa voix tremblait.

    - Ne vous énervez pas... s'il vous plait ! Ce qu'il s'est passé là-bas... c'est horrible ! Je n'ai rien pu faire, j'ai été prise dans la tempête des évènements... c'était terrible et si... soudain. N'est-ce pas le rôle du SCAR d'anticiper de telles attaques ? Et pourtant l'île n'est plus et tous ses habitants... Un sanglot mit fin à sa phrase. Tant de violence et de vies gâchées.

    Elle se retint d'ajouter que si lui aurait pu être suriné à un coin de rue à Kaizoku, cela n'aurait pu lui arriver à elle, Lumina et magicienne de son état. Elle percevait inconsciemment les rayons de lumière qui lui parvenait de tout côté, même dans son dos, la moindre fluctuation de l'ambiance lumineuse dans laquelle elle baignait attirait son attention. Azura ne pouvait être attaqué par derrière à son insu... sauf dans le noir le plus complet. Elle ne craignait rien, et Zelevas le savait. Mais tous ces parents - à croire qu'il se prenait pour le sien - il devait envisager le pire pour se permettre de la sermonner, alors qu'il ne lui était rien arrivé de grave et qu'au fond d'eux ils savaient qu'il aurait été peu probable qu'un mal lui arrive.

    D'un coup d'œil embué, elle remarqua alors le bout de papier froissé tenu par son collègue, surement la lettre l'informant du retour d'Azura. Cette dernière avait également un parchemin, posé sur la table près de son lit. Elle l'indiqua d'un mouvement du menton, avide de réorienter la discussion vers un autre sujet moins propices aux émois du vieux d'Elusie. Il faut le ménager, paradoxalement, s'il était plus jeune qu'elle, il était considérablement plus proche du trépas.

    - On m'a apporté une transcription écrite du discours de la présidente. Qu'en pensez-vous ? Elle assuma qu'il y avait assisté ou en avait également eu une transcription.

    Lâchant son collègue, elle en profita pour sécher ses joues et réajuster de nouveau son drap.





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  • Ven 18 Aoû - 15:10


    Ce n’est que lorsque Zelevas retire son poing serré du mur et fait revenir son regard vers la Sénatrice qu’il remarque son émoi apparent, le vieil intransigeant qu’il est se rend compte qu’il est sans doute allé un peu trop loin alors que la Lumina vient tout juste de réchapper à une terrible bataille, le choc émotionnel est peut-être encore trop frais pour la secouer un peu. Si le Sénateur ne peut possiblement cautionner la présence, et de surcroit la participation de Madame Aiwenor à l’affrontement de Kaizoku, il décide cependant de mettre un peu d’eau dans son vin pour le moment. D’Élusie se rapproche donc du lit sur lequel est allongée la femme larmoyante et sa surprise le prend totalement de cours lorsque celle ci s’affale presque contre lui, lui agrippant un bras en enfouissant sa tête dans son ventre. Tandis que la survivante déplore la violence du conflit auquel elle a assisté, Zelevas pris de cours écarquille les yeux, son bras libre en suspens dans l’air sans savoir vraiment quoi en faire. C’est une de ces situations où l’étiquette n’a plus vraiment son mot à dire sur ce qui est formel ou non, dans ces rares instants, l’humain se doit de reprendre le dessus. Déposant délicatement sa grande main sur la tête de la Lumina, il caresse doucement ses cheveux châtains, du bout de ses doigts gantés d’abord, puis en déposant sa paume sur sa tête. Quand enfin la voix de la pauvre femme s’étrangle dans sa gorge en pleurant le sang versé, Zelevas affiche un sourire triste sur ses lèvres, eh oui, que de vies gâchées. Il ne s’agit pas seulement de celles malheureusement perdues lors de cette bataille, mais aussi de celles qui suivront, la spirale fougueuse de la haine est infernale et elle ne s’arrêtera jamais en si bon chemin, s’il avait pu mettre en place la Loi Égide, si le Sénat avait été composé différemment, si la République n’avait pas été aussi oisive… si si si, il y avait beaucoup trop de facteurs qui auraient pu être différent pour éviter ce désastre. C’est aussi pour cela qu’ils doivent rester en vie, tout les deux, ils sont les seuls dans ce Sénat de chauffeurs de bancs à vouloir réellement faire changer les choses, certains sont aveuglés par l’argent, d’autres par la haine, des derniers par le pouvoir, on peut compter sur les doigts de la main ceux qui possèdent un réel amour de la République. Malheureusement.

    ”Veuillez m’excuser.” Sa voix est calme, même mélancolique. ”Je… J’ai eu peur qu’il vous soit arrivé quelque chose.” Zelevas n’est pas sûr d’être entièrement confortable avec cette phrase en considérant la Sénatrice en pleurs blottie contre lui. Après de longues secondes d’un silence perturbé uniquement par les sanglots occasionnels d’Aiwenor, il continue. ”Nous devons y arriver. C’est à nous de faire changer la République.”

    La Lumina finit par se décoller de sa veste après y avoir laissé une tache sombre sur le feutre rouge que le vieillard a la décence de ne pas essuyer immédiatement, préférant sortir un mouchoir propre de sa poche pour plutôt le tendre à sa collègue. Celle ci mentionne alors le discours que la Présidente a donné il n’y a pas si longtemps que ça, provoquant un haussement d’épaule ironique et un soufflement du nez chez le Fraternitas.

    ”L’ennemie numéro un du pays.” Un ‘Cette pute’ lui aurait sans doute échappé s’il ne faisait pas preuve de plus de retenue. ”Elle se sait sur la sellette et elle avait besoin d’un regain de popularité pour pouvoir mieux amener sa campagne. Le peuple va évidemment hocher de la tête gentiment quand on va leur dire que le SCAR n’était pas au courant de l’attaque, que la République n’a rien vu venir. Quel ramassis de conneries. Elle savait. Elle savait et elle a laissé faire. Quoi de mieux qu’un drame national pour pouvoir solidariser son électorat hein? Je serai curieux de connaître les sondages si on les tenait là maintenant.” Zelevas fait quelques pas vers la fenêtre qui donne sur la cours de l’Infirmerie. En contrebas, le personnel médical débordé s’affaire à aligner les cadavres, des silhouettes difformes dont les reliefs devinés sous les linceuls suffisent à évoquer chez l’ancien Limier un sentiment d’échec. ”Elle nous mine indirectement de surcroit, la Loi Égide aurait permis d’éviter un tel carnage et mes mesures par rapport à l’armée étaient déjà de plus en plus populaires depuis la tragédie de Sable-d’Or. En s’accaparant le renforcement de la politique de militarisation et en mettant l’accent sur la sécurité, elle frappe d’une pierre deux coups en nous volant notre pain.”

    Zelevas joint les mains derrière son dos en se tournant vers la Lumina pour s’adosser contre le mur, la lumière du jour semble se comporter étrangement autour de la jeune femme, est-ce à cause de son humeur? Les Lumina sont tout de même une manifestation singulière de la nature de Sekaï, mais le Sénateur se laisse distraire, il reprend:

    ”Nous n’avons malheureusement pas le temps de pleurer les morts. Nous n’avons pas le luxe d’être triste, faible ou abattus. C’est à nous qu’incombe la responsabilité de réagir rapidement à une telle crise, pour la nation, pour le pays, pour tout ceux qui sont encore en vie et que nous devons protéger.” Il rive son regard dans les yeux terre-de-sienne de sa collègue. ”Le Sénat va tenir une réunion de crise d’ici quelques jours, je compte terminer et présenter la Loi Égide à cette occasion, en tant qu’alliance nous devons présenter un front unis, j’aimerai que vous jettiez un oeil au brouillon avant que je n’envoie sa copie au greffier. Je vais vous laisser à votre convalescence et je vous retrouverai chez vous pour en discuter.”

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  • Sam 19 Aoû - 10:55
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 Ales-s10




    La suite de ce récit se déroule à quelques kilomètres seulement de là où il a commencé, si l'on descendait au sud de Liberty sur le carte de la République, le premier village que l'on traversait était Challiers. Cette bourgade faisait la frontière entre la région de Liberty - comprenant la ville en elle-même et quelques terres environnantes - et la région que l'on appelait le Val de Dangshuan. Le fait étant que Challiers avait toujours été au milieu d'une dissension géographique, les uns affirmant qu'ils étaient rattachés à la petite région urbaine de Liberty - dirigée par le maire de la ville - et d'autres haranguaient que Challiers faisait partie du Val de Dangshuan, considérablement plus rural, ayant un autre administrateur.

    La question n'avait toujours pas été tirée au clair après cinq milles ans d'existence, au point que ça devienne un fait divers.

    Mais si vous traversiez la bourgade en question et vous continuiez vers le sud, vous croiseriez bien quelques maisons de fermiers jusqu'à arriver à Orlogne sur Braie. Ce village, plus petit que Challiers, borde la Braie, petite rivière allant se jeter plus loin dans le fleuve à l'Est. La Braie prenait sa source dans le lac bordant le village éponyme, l'Orlogne. Une chose était sure : ceux qui avaient fondés le village de fermiers et de pêcheurs ne s'étaient pas trituré l'esprit trop longtemps pour le nom.

    Ce devaient être les lointains ancêtres de Gert Libel, représentant les terres d'Orlogne.

    - Gert Libel est un homme simple, il n'a jamais voulu se faire construire un château, et bien qu'il possède la plus large bâtisse du village, il serait bien élogieux que de comparer sa maison à un manoir. Mais si c'est un homme simple, c'est aussi un homme bon, toujours très proche de ses citoyens, agissant selon les règles les plus strictes de la démocratie. Siégeant au conseil régional du Val de Dangshuan aux côtés de Huvrewe vir Vattweir, de Vena de Dulciet, de Brendan de Lasaan et d'Enri Vrity-Kan... des gens plus ou moins abjects. Il a donc vocation à les tempérer sur leurs décisions, s'étant notamment toujours opposé aux levées de troupes sur les terres qu'il représente. Expliquait calmement Azura.

    Elle s'adressait tout naturellement à son hôte du jour, et pas des moindres, le sénateur d'Élusie, celui du chapitre précédent. Ce dernier était confortablement installé et Azura s'était assuré qu'il soit à son aise chez elle. Sa maison - bien que confortable et plus grande qu'une habitation de paysan - n'avait assurément rien à voir avec le luxueux chateau dans lequel devait vivre son homologue. Mais cela n'avait guère d'importance, ils étaient alliés et rien que le fait que Zelevas se déplace jusque chez elle, ayant fait l'heure de cheval pour cela, était une marque d'estime qui touchait la sénatrice en herbe.

    Son discours à l'infirmerie avait grandement ragaillardit la Lumina qui avait repris des couleurs et avait surtout vu son aura lumineuse revenir à la normale. Tant qu'à son tempérament, elle avait retrouvée de sa joie de vivre, souriant tout aussi naturellement et fréquemment qu'à l'habitué. Il fallait dire qu'elle s'était sentit importante face à la réaction authentique de son collègue, s'étant inquiété pour elle au point que cela le mette en colère. Pour une femme qui n'avait jamais eu de père, elle comprenait un peu mieux ce que ceux qui en avaient ressentaient dans ce genre d'occasion. Toute cette expérience lui avait prouvé qu'elle pouvait compter sur son allié.

    Et Zelevas pourrait compter sur elle.

    Elle avait habillement terminée son prolégomène par une ouverture sur le sujet qui avait amené le vieil homme en son foyer. Une grive tapa trois fois au carreau de la grande fenêtre œil de bœuf du bureau, mais lorsqu'elle perçu les mouvements des humanoïdes à l'intérieur, elle s'envola de son cri iconique. Zelevas était venu à sa rencontre dans l'espoir d'échanger et de peaufiner sa proposition de loi qui avait fait tant de bruit, surtout au vu des derniers évènements. Si Azura aurait été fortement opposée par le passé à la Loi Égide, ce qu'elle avait vécue et les horreurs dont elle avait été témoin à Kaizoku avait changé la donne. Bien qu'elle n'était pas en accord avec la militarisation de sa Nation, elle était la mieux placée pour vouloir la sécurité.

    Son seul impératif était d'allier la Liberté à la Sécurité. Pas tuer l'un au profit de l'autre.

    - Pertinent. Et ambitieux. Fit Azura en désignant le texte de loi sur son bureau. Malheureusement il semblerai que toute la Partie II est à revoir. Elle s'assit sur le coin du bureau. Si j'applaudie l'ingénieux financement des Effraies, j'ai tout de même l'impression que certaines prérogatives des Officiers Républicains pourraient être supplantées par les Effraies, même si ces derniers sont surtout axés sur la lutte contre la pègre, qu'en pense le corps des Officiers ? Demanda-t-elle tout en croisant les bras sous sa poitrine.






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  • Lun 21 Aoû - 18:36


    Assis sur une simple chaise, son manteau replié et posé contre le dossier, Zelevas écoute la présentation de la Sénatrice Aiwenor à propos de Gert Libel et de l’histoire de la région, hochant la tête occasionnellement pour indiquer à la narratrice qu’il écoute patiemment ce qu’elle lui raconte. Lorsqu’elle finit son exposé sur un point directement relié à la Loi qu’il vient de lui présenter, il esquisse un sourire léger de connivence, il se doute bien que la Lumina dont les discours récents de campagne ont été ouvertements pacifistes serait peut-être un tantinet réfractaire aux mesures plus sécuritaires de son programme personnel, mais d’un autre côté si la participation de la mage à la bataille de Kaizoku avait pu avoir quelque chose de bon, c’était certainement un pas vers le changement de sa perspective dans cette matière. Repliant soigneusement les feuillets sur lesquels la deuxième partie de sa loi est inscrite, Zelevas range les articles obsolètes dans sa serviette avant de s’adosser dans la chaise et de répondre à sa collègue:

    ”Un Officier Républicain possède une foule de missions, ce sont des militaires de formation, mais pas que. Il y a encore pas mal de quartiers dans les trois grandes villes qui sont des territoires hors-limite pour les patrouilles d’Officiers tant la criminalité y est sévère et implantée. De surcroit les Officiers ne peuvent agir en dehors de la juridiction de leur cité, les circonscriptions, les provinces, les territoires hors-frontière républicaine sont tous sous la seule protection de la GAR. Les Effraies seront un corps spécialisé dans ce but d’intervention uniquement qui permettra déjà de réguler à nouveau des quartiers dominés par la corruption, mais aussi d’intervenir dans des zones où les Officiers ne pourront pas opérer. Il y aura forcément conflit entre les deux corps, tout comme il y a conflit entre les différents acteurs d’un tribunal qui oeuvrent pourtant vers un but commun.”

    Il écarte un peu les autres feuillets sur le bureau d’Azura et s’empare d’un porte-plume et d’une feuille pour tracer une esquisse de tête du territoire métropolitain de la République.

    ”Cette loi possède de multiples fonctions, ce n’est pas qu’un outil de campagne pour moi, les articles 178 à 189 sont surtout là pour paver le chemin vers un financement plus grand de nos armées et de nos infrastructures. Mon inquiétude principale est simple: Et si les Titans redescendaient cette fois en République, comme ils l’ont fait il y a trois ans à Shoumeï? Aurons-nous la puissance de feu nécessaire pour les contenir? Aurons-nous suffisamment de troupes pour les repousser? Les Effraies seront un faible effectif en premier lieu, mais c’est une force à titre expérimental, je compte augmenter leur nombre avec le temps. Une autre préoccupation que je comptais réserver pour ma présidence mais que je vais peut-être pouvoir mettre en place dès maintenant…”

    Tout en parlant, le vieillard positionne de nombreux points répartis à intervalles réguliers à l’intérieur de la République, les points sont cependant absents autour des grandes villes.

    ”Des ouvrages fortifiés, disséminés à travers tout le territoire et uniquement en campagne, sur des points stratégiques et fertiles. Une des missions de la GAR en temps de paix deviendra l’entraînement à défendre ces ouvrages ainsi que leur maintenance. La différence avec une forteresse classique résidera dans leur objectif et leur aménagement, je dois encore concerter des ingénieurs et des architectes sur ces projets, mais concrètement ils auront pour objectif de pouvoir accueillir entre deux à trois milles personnes civiles dans les situations de crise.” Il repose la plume sur le bois du bureau, les yeux dans le vague en regardant Azura.  ”Le jour de la descente des Titans, Bénédictus a été ravagée en l’espace de quelques heures, notre système de défense se repose énormément sur les fortifications de Liberty, Justice et Courage, mais que se passerait-il si Courage venait à être rayée de la carte en une journée? Les circonscriptions aux alentours seraient livrées à elles-même.” Il tapote à nouveau le dessin sur le papier. ”Ces ouvrages, les ‘Bastions Civils’, seraient disposés à deux jours de voyage les uns des autres, de telle sorte que chaque citoyen, chaque paysan lambda, puisse aller s’y réfugier en moins d’une journée. Nos forts et nos forteresses seront bien sûr plus facile à défendre que ces Bastions Civils, mais c’est toujours mieux que laisser des villages entiers à l’abandon. Ce sera un travail pour les années, les décennies, peut-être même un siècle. Mais la menace des Titans… je refuse que nos citoyens soient confrontés à la même chose que ceux de Sable-d’Or, nous ne sommes pas le Reike.”

    Faisant une pause pour bourrer sa pipe, il demande à Azura s’il est autorisé à fumer en intérieur, dans le cas contraire la fenêtre de la pièce lui donnera la liberté de poursuivre sa conversation sans avoir à sortir.

    ”Je ne me souviens pas avoir vu de statistique récente mais je me souviens de mon temps de Garde des Sceaux que la population carcérale de la République s’élevait à quatre mille cinq cents prisonniers institutionnalisés environ, parmis eux, seulement trois pour cent sont des femmes et deux pour cent sont mineurs. La plupart d’entre eux servent pendant leur peines dans les mines et les exploitations agricoles, mais leur effectif ne représente pas une contribution significative à ces domaines de production. Par contre nous pourrions non seulement mettre cette main-d’oeuvre au travail pour la construction de certains de ces Bastions, mais aussi pour faire tourner et fonctionner ces havres en temps de paix. Tourner nos prisonniers en communautés encadrées par les forces de l’ordre faciliterait leur réinsertion dans la société Républicaine à la fin de leur sentences, tout en les rendant utile grâce à leur contribution. Un homme a besoin d’un but, de quelque chose qu’il puisse chérir et auquel il puisse se raccrocher, les criminels pourront être fier d’avoir bâtis leurs propre communautés et d’avoir accompli quelque chose.”

    La logistique d’une telle construction nécessiterait bien évidemment la contribution avancée de la Societas Septum Gardianorum et sa collaboration inévitable avec la GAR, non seulement cela représenterait un projet colossal qui génèrerait de l’emploi pour les prochaines décennies, mais en plus de ça de telles infrastructures permettront de défendre d’une pierre deux coups la République contre les Titans, en plus de dissuader toute intention d’invasion reikoise.

    ”Qu’en pensez-vous? Il est important que nous présentions un front unis pour pouvoir faire progresser notre alliance, c’est pour cela que je vous consulte et que je ne présenterai pas ce projet de Loi tant que nous ne serons pas tout deux d’accord avec chaque mot qui y est écrit.”
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  • Mer 23 Aoû - 9:23
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 Ales-sauchyk-a-plague-tale-innocence-screenshot-2020-05-23-23-24-33-09




    Azura avait posé une question évidente pour la simple raison de lancer le débat. Les échanges se révélaient déjà fructueux et productifs, Zelevas répondant dans la précision à la première question de la Lumina au sujet des Officiers Républicains. C'était précisément un questionnement que les sénateurs de l'opposition seraient amenés à poser lors de la séance au sénat, ainsi elle préparait déjà son collègue à ce genre de réponses. De plus, elle avait vraiment l'impression, au vu de la fluidité de ses propos, que Zelevas avait déjà exploré la distinction entre les Effraies et les Officiers, ce qui était une excellente chose : il connaissait son sujet dans les moindre détails et anticipait les contradictions.

    Et alors qu'il commença à présenter les articles venant remplacer la partie II de sa proposition de loi - là aussi il allait dans les détails - Azura l'écouta avec la plus grandes des attentions, ne le quittant pas du regard et réagissant par des hochements de tête ou des mmh mmh entendus, pour lui montrer qu'il avait toute son attention. Azura était une excellente oratrice elle aussi mais excellait d'avantage dans l'écoute d'autrui. Elle retenait tout ce que les autres lui disait et même tout ce qu'elle entendait, ce qui ne la concernait pas inclus. Et lorsqu'on lui parlait, elle avait le respect de manifester son attention.

    - Je perçois très bien vos motivations et le bien fondé de ce projet d'envergure. Il est d'autant plus pertinent qu'il va dans le sens de la décentralisation de la République qui a tendance à trop se reposer sur les trois grandes agglomérations suscitées. C'est d'ailleurs aussi un problème majeur au Reike, j'ai pu l'apprendre de la bouche même de l'ancien Coeur, toute l'économie, l'armée et la culture gravite près des centres urbains et délaisse les campagnes. C'est un constat affligeant, et ce que vous proposez va au moins dans le sens de faire grimper la valeur des terres entre les grandes villes, car la République ce n'est pas seulement Liberty, Justice et Courage, c'est aussi les milliers de villages constellant son territoire et qui ont tendance à être délaissés par les institutions. Assurer la sécurité de ces populations grâces à vos fortins est un premier pas vers leur prise d'importance et leur reconnaissance. Elle ajouta : Et après ce que j'ai vécu à Kaizoku, je reconnais aisément qu'en cas d'attaque les populations locales doivent impérativement avoir un lieu où se protéger. Sur l'île à présent rasée de la carte, des centaines de civils se sont retrouvés entre deux feux tandis que les plus chanceux n'ont pu que fuir vers les hauteurs, en pleine nature... pour finalement être poussés à la mer par un torrent de lave. Elle déglutit. C'est dans ce genre de crises que votre dispositif permettrait à des innocents de se mettre à l'abris, d'avoir une protection sûre. Je ne peux qu'y adhérer.

    Comme à son habitude, le vieil homme en vint à préparer sa pipe. Un trait qui lui était propre. Voyant qu'il l'interrogeait du regard, elle acquiesça d'un signe de tête et accompagna son acceptation par le geste, usant de télékinésie pour ouvrir la fenêtre circulaire au dessus du bureau sans avoir à bouger. Azura n'appréciait guère la fragrance du tabac mais ouvrir la fenêtre suffirait à la dissiper. De surcroit, elle savait que cela aidait Zelevas à se concentrer et à se détendre, elle ne pouvait le lui refuser en sachant cela.

    - Vous devez savoir que je porte dans mon coeur la justice restauratrice. Alors autant dire que vos paroles s'accordent avec mon opinion sur le sujet. D'autant plus que ces travaux, à la condition primordiale qu'ils soient sécurisés et encadrés dans le sens de la santé des prisonniers, seront moins dangereux et moins exténuants que le travail à la mine. Tout naturellement, ceux qui ne pourront pas y participer, comme les personnes âgées non qualifiées ou les enfants n'y seront pas affectés, bien évidemment. Comme votre proposition va dans le sens d'investir les détenus dans un projet utile au bien du Peuple et encourageant leur réinsertion dans la société, je n'ai rien à y redire non plus.

    C'en était presque trop facile ! Finalement, lorsqu'Azura faisait l'assertion que les courants Humanistes et Réformateurs pouvaient facilement trouver des consensus pour allier leurs deux visions fort similaires de la République, elle n'était vraiment pas loin de la réalité. Tout cela ne tenait pas de l'utopie. De plus, la bonne volonté conciliante de son homologue facilitait grandement les choses, peut-être même modérait-il ses mesures pour en faciliter l'acceptation par la Lumina ? Quoiqu'il en fut, la sénatrice ne voyait pas comment ce que proposait Zelevas pouvait entretenir le règne de la peur, déclencher une guerre ou malmener le peuple. Alors Azura pouvait s'accorder avec lui.





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  • Mer 23 Aoû - 20:42
    ”La décentralisation de la République serait une bonne chose à moindre échelle, mais c’est une discussion pour une autre fois. Actuellement la République souffre d’une crise sécuritaire, c’est le sujet qui gagnera le plus de traction, fera bouger les choses le plus rapidement possible et auquel le plus de ressources seront allouées, ne nous éparpillons pas. Les fortins et les bastions permettront de protéger le peuple, c’est le plus urgent et le plus important en cet instant T.”

    Soufflant sa fumée à travers la fenêtre en profitant d’une brise d’air frais, il laisse son regard se perdre sur le paysage d’Orlogne, si la maison d’Azura fait pâle figure en comparaison des bâtisses du reste des Sénateurs, la vue n’a rien à envier même aux manoirs les mieux situés de Liberty, du moins au goût de Zelevas. Les vallées ensoleillées d’été, l’herbe qui fait miroiter les cheveux de lumière au gré de la brise, les arbres qui étoffent de leur feuillage resplendissant les formes vallonnées de ces terres fertiles, les fleurs disparates qui apportent leur touche colorée à ce tableau, c’est ça. C’est pour ça qu’ils se battent, que ce soit dans la GAR ou au Sénat, c’est pour protéger ce trésor et il n’ont pas le droit à l’échec, il suffit de fermer les yeux, de dormir sur la menace Titans, sur les intentions reikoises pernicieuses, sur l’ennemi de l’intérieur, les terroristes, les fanatiques religieux, les suprémacistes républicains, et tout peut se transformer en terres désolées en l’espace d’un instant. En remettant ses yeux bleus aciers sur sa collègue, il doit admettre que la vue est comparable, la Lumina est une très jolie femme dont le visage doux est à l’image de ses convictions, ses yeux bruns comme ses cheveux sont légers, donnant l’impression de flotter avec grâce, sa peau est radieuse. Cette impression de merveilleux est l’effet de son aura sans doute, mais c’est plutôt agréable, Zelevas n’a jamais tenté de dresser de barrière mentale contre cette douceur, la laissant le gagner paisiblement. Et puis, ça calme sa tension artérielle ce n’est pas plus mal. Rebondissant sur le point de son hôte il continue dans la lancée

    ”C’est tout le principe oui, les travaux seront effectués dans les conditions normales des bâtisseurs républicains qui constitueront de toute façon la majorité de la main d’oeuvre affectée à ces constructions. Pour ce qui est de leur réinsertion, l’accent sera mis sur la sécurité et leur surveillance étroite en plus de la rigueur et de la discipline, il serait malencontreux que ça leur serve d’opportunité d’évasion haha.” Il laisse un sourire passager glisser sur son visage avant de reprendre. ”Il sera sans doute plus approprié de faire bâtir trois gros bastions servant de points d’évacuation d’abord. Il y a quelque part par ici un col montagneux qui fera l’affaire, ici la Réserve faunique possède plusieurs goulots stratégiques qui peuvent faire transit avec la mer et là, une position dans ces alentours devrait aider à l’évacuation des civils pris en étau entre Liberty et le Reike. Ces endroits seront facile à défendre mais facile d’accès, ils auront des voies pour les relier à une des villes ou pour faire parvenir rapidement la GAR.” Tout en parlant il avait pointé trois positions sur son croquis pour illustrer son propos, avant de revenir s’accouder à la fenêtre en passant sa main libre dans sa barbe, pensif. ”Il va falloir passer à la rédaction et aux corrections maintenant.”
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  • Dim 27 Aoû - 14:49
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 Captur24




    Elle ne pouvait que s'accorder avec le vieillard. Même si elle ne le voyait pas en tant que tel. Beaucoup avaient tendance à décrier les personnes âgées, leur accordant l'expérience de toute une vie mais préférant avancer qu'ils avaient fait leur temps, que leur vision était dépassée ou troublée par le mal de l'âge. Azura ne voyait rien de tout cela en Zelevas, elle pensait que n'importe qui pouvait s'éprendre de la politique, peu importe l'âge, la race ou le milieu dans lequel il évoluait. Comme l'indiquait la sémantique du mot "politique", c'était la discipline qui régissais toutes les autres. La politique était, de facto, abordable par tous selon la Lumina. "Charges-toi de la politique ou elle se chargera de toi" Lui avait dit un jour son premier mari. Zelevas était certe âgé, mais il officiait dans un champ professionnel qui ne comprenait aucune retraite, on ne s'arrêtait de faire de la politique que lorsque la mort nous surprenait.

    Azura se pencha au dessus du brouillon de carte dessiné par son collègue, Zelevas semblait avoir bien assimilé le précepte du grand stratège ayant dit "Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours." Au moins il étaient en accord avec les différents points de la nouvelle Partie II de la proposition de loi. Zelevas revint donc au texte de loi dans son intégralité, annonçant qu'il était temps d'en finir avec les correction et que la rédaction attendait. La Lumina s'approcha donc de lui, ayant retenue les différents points du texte en question, n'ayant pas besoin de les lire, pour lui signifier deux points sensibles à ses yeux.

    - J'en profiterai donc pour revenir brièvement... ou pas... sur la Première partie, et plus particulièrement sur les Alinéas 3 et 4 de l'article 171. Le 3 est intéressant mais ma crainte est que les Effraies puissent être employés comme une sorte de milice à la solde des personnes importantes qu'ils protègent. Il serait important de recentrer dans cet article à qui se réfère cette unité et qui gère ses affectations. Ensuite, l'Alinéa 4 me donne des frissons. Les Effraies s'écartent de leurs prérogatives de lutte contre la pègre grâce à cet aliéna, leur permettant notamment de participer à... une invasion, par exemple. Vous comprendrez que je fait le rapprochement avec les Serres Pourpres du Reike. Elle le défia du regard. Mais pas trop longtemps. Il avait un regard impénétrable.

    Si elle le pouvait elle ferai raturer ce dernier Alinéa et étofferai un peu l'Alinéa 3 afin que cet article ne soit pas mal interprété et que des gens malintentionnés puissent l'utiliser à leurs propres fins. Les Effraies devaient être une force de choc agissant contre le terrorisme et les agissements néfastes de la pègre, pas une milice à la solde des VIP de cette Nation. Bien évidemment Azura savait que ce n'était point là la volonté de son collègue, mais il était tout de même important qu'elle soulève ces points, après tout elle représentait les Humanistes, il fallait donc qu'elle joue son rôle pour que le reste de son courant soutienne cette proposition de loi. Tous les Humanistes n'allaient pas se ranger derrière Zelevas juste parce qu'elle le leur disait, il fallait qu'elle prouve qu'elle était capable de lui faire faire des concessions. Elle savait cela et savait aussi que son collègue en était conscient.

    Tout en écoutant la réponse de ce dernier, elle ouvrit la porte qui donnait sur le salon, ayant entendue des grattements derrière. Pochy, le vieux malinois d'Azura pénétra d'un pas lent dans le bureau et dévisagea un instant Zelevas avant d'aller se coucher au pied du bureau. Le vieux chien pouvait faire sa sieste n'importe où, dans le salon comme dans la prairie bordant la maison, mais non, il préférait la faire près de sa maitresse. Juste au cas où. Il se trouvait que lorsqu'on convertissait l'âge de Pochy en âge humain, il avait presque le même que celui de Zelevas.




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  • Dim 12 Nov - 4:12
    Plume en main, Zelevas s’attable aux côtés de la Sénatrice Aiwenor pour apporter les dernières modifications importantes au brouillon de la Loi. Il s’apprête à commencer lorsque sa collègue lui fait une dernière remarque sur des points qui lui tiennent visiblement très à coeur, les alinéas 3 et 4 de l’article 171. Si le premier de ces deux points est somme toute une question de simple reformulation, il est vrai qu’il soulève un des points clés des Effraies: leur capacité offensive et défensive est prévue pour en faire une des puissances pivot de la République, il est important de s’assurer que nuls ne peuvent détourner cette force pour en faire un simple avantage de négociation.

    ”Pour ce qui est de l’alinéa trois, je rejoins effectivement vos craintes là dessus, lorsque j’ai conçu ce projet et que j’en ai imaginé le fonctionnement, la question de la possible corruption des Effraies m’est beaucoup revenue à l’esprit, je souhaites une unité armée qui soit réellement au service de la nation, et non à celui des individus qui la représentent. Premièrement les Effraies seront régies par un troisième Général républicain qui ne répondra ni à la Présidente ni au Vice-Président, mais sera à la place autonome. Là où les deux-têtes pensantes principales du pays peuvent à eux seuls diriger l’armée, les Effraies grâce au faible nombre de missions qu’ils ont à remplir seront capables de tourner seuls, mais aussi de ne jamais avoir besoin de prendre des directives d’au dessus. Chaque ordre de mission de l’unité sera issu de l’initiative du Général responsable, soit d’une suggestion d’ordre de la part du Vice-Président, et les deux autres généraux républicains peuvent émettre un véto sur des ordres de missions des Effraies pour garantir leur intégrité. J’ai trouvé cette solution comme le compromis le plus équilibré entre vitesse d’action et sécurité administrative qui me satisfasse.”

    C’est l’alinéa 4 qui allait être plus difficile à défendre devant l’humaniste. À force de travailler avec elle durant les derniers mois le vieil homme avait pu se rendre compte que la bonté de la sénatrice n’était absolument pas feinte, même quand poussée à l’extrême. Ce qui lui paraissait cependant étrange était la persuasion dont elle faisait preuve, à se dire que le dialogue devait forcément être la solution préférée de toute le monde. Sekaï regorge pourtant suffisamment de personnes mals intentionnées pour que Zelevas sache bien que parfois, faire patte blanche et montrer une envie de converser ne résulte qu’en son exécution sur le champ, tant certains individus aveuglés par le fanatisme des dogmes avec lesquels ils ont grandis sont réfractaire à toute tentative de compréhension ou de rationalisation.

    ”Et là, je ne vais pas tenter de vous duper Madame Aiwenor, les Effraies ne sont pas un simple outil de notre République, ils seront une arme. Une arme que nous n’utiliserons que pour combattre l’ennemi qui nous ronge de l’intérieur, mais il est je pense, bénéfique pour la République d’en faire croire autrement. Je vous ai déjà parlé de mes idéaux rapprochements avec le Reike pour avoir un terrain d’entente plus… coopératif, le problème c’est que tant que nous n’avons pas initié de conversation avec cet empire qui ne soit favorable à un réchauffement diplomatique, il serait bien de rappeler au Reike que la République n’est pas une terre de plus à conquérir. Par cet alinéa nous donnons la possibilité aux Effraies d’agir en tant de guerre, mais j’espère que les instances de la République n’en arriverons jamais là. Les armes sont faites pour être utilisées, j’en suis bien conscient, qui prépare la paix ne passe pas son temps à battre le fer, mais nous ne savons justement pas ce que demain nous réserve et je pense qu’avoir un point de pression supplémentaire sur la table faciliterai justement des négociations plus équitables. L’autre raison est également culturelle, le Reike est un empire… barbare, littéralement. Leur empereur est un barbare, et je pense que parler le même langage qu’eux est un pas de plus pour les ouvrir, ils nous méprisent tout comme nous les méprisons, mais pour des raisons bien différentes, et je pense qu’établir un rapport de force d’égal à égal est un bonne base de commencement. Vous avez donc bien raison de penser que cet alinéa dresse un parallèle avec les Serres Pourpres du Reike, mais j’espère que les Effraies n’auront jamais à mener la moindre opération ni de nature militaire ni en territoire extérieur à la République.”

    Il espère ainsi avoir mieux exprimé ses intentions quant aux spécificités de cette loi et de cet article, mais si sa collègue l’a mentionné, c’est qu’il mérite une reformulation ou un apport de précisions directement dans le texte.
    Zelevas et Azura passent le restant de l’après-midi à rédiger les corrections du projet de Loi, ajoutant des précisions sur les conditions de construction des Bastions Civils, précisant également un système d’alerte rapide en cas d’urgence titanesque à travers le pays et radiant une bonne fois pour toute les mentions de Kaizoku ou de piraterie. Le peuple souhaite que des mesures soient prises suite à l’attaque, mais rebondir justement sur l’attaque de l’île en elle-même ne fera que remuer un couteau rouillé dans une plaie trop fraîche. À l’inverse les renforcement de sécurité notamment axés autour de la protection des citoyens lambda et non de l’accumulation de puissance des élites, correspond bien à l’équilibre entre les programmes Réformateurs et Humanistes. Après avoir terminé leur longue session de rédaction à la lumière d’une lampe à huile plutôt qu’à celle du soleil parti se coucher, Zelevas repart finalement de l’humble demeure d’Azura à une heure avancée de la nuit, satisfait de la version finale qu’il récupère dans sa serviette.

    Deux jours seulement avant la date de l’Assemblée, Zelevas est seul dans le bureau qui lui est réservé à l’étage du Directorat du Comptoir de la Societas de Liberty. Il profite d’une accalmie dans la montagne de travail qui lui est retombée dessus à cause de cette nouvelle crise nationale pour rédiger des lettres ô combien importantes pour la réunion charnière dans deux jours. S’équipant non seulement d’un papier, d’une plume mais aussi d’un étrange outil cylindrique en bois, il s’attèle à la rédaction d’une première lettre.




    Junior,

    J’espère qu’à la lecture de mon nom sur cette lettre tes céphalées occasionnelles ne t’auront pas déjà alitées.

    Je vais faire cours parce qu’il n’y a que peu à dire, tu sais pourquoi, je me permets de te demander un service à l’aube d’une réunion sénatoriale importante. Je souhaites que tu t’entretiennes avec un de tes deux représentants à l’hémicycle pour lui faire entendre raison. Nous tiendrons bientôt vote pour enfin élir un nouveau Consul à la tête du sénat et j’ai de bonnes raisons de penser que le vote de confiance ne passera point. À la place j’aimerai que tu persuades Sénatrice de Rockraven d’accorder un vote favorable envers un des candidats de l’alliance Réformatrice-Humaniste.

    Je compte sur toi.




    En appliquant le tampon de la maison d’Élusie, Zelevas sait que si sa lettre trouve effectivement les mains du patriarche Fraternitas, il s’accaparera immédiatement toute l’attention de son rival de toujours. Sylvestre a déjà fait l’objet de multiples chantages de la part de Zelevas depuis le début de l’année, la mort d’Artorne Fraternitas, la retraite forcée de Vigent Fraternitas qui cède son siège à Hélénaïs de Casteille, la nomination obligatoire d’Azura Aiwenor en tant que championne du PFR pour les Primaires Humanistes. Autant de choses que Zelevas a obtenu du chef de la Grande Famille grâce aux bras de levier que le réformateur possède sur le vieillard. La lettre ainsi rédigée reste suffisamment ambigüe pour que quiconque l’ouvrant n’y voit peut-être qu’une simple demande un peu exigeante ou audacieuse, au pire en comprenne le caractère impératif détourné sans pour autant pouvoir s’en servir comme d’une preuve accablante de chantage. Enfin, le sceau d’Élusie sur le cachet de cire plutôt que celui des Fraternitas que Zelevas a l’habitude d’utiliser est le dernier clou qui permet de faire comprendre au vieux Wendell qu’il ne demande pas poliment.
    Que la Grande Mécène s’oppose à l’alliance, elle y risquera sa place en tant que représentante du PFR, Zelevas place sans doute Junior dans une situation épineuse et maladroite mais les scandales que le Fraternitas encoure comme les révélations de la coopération avec RV, l’histoire complète de la Galeuse ou les fonds perdus par le PFR seront un enterrement définitif de la Famille dans un brasier qui en emporterai plus d’un. Ce vieux connard de Wendell fils a donc tout intérêt à faire ployer la balance, ne serait-ce qu’en s’assurant que la Mécène vote contre le candidat conservateur.
    Si la première lettre est donc relativement sans risque, Zelevas ne possède absolument aucune façon de bien rédiger la seconde qui ne soit pas compromettante, si le SCAR a prouvé son incompétence et son inefficacité une fois de plus en étant incapable de prévoir la venue d’une armada entière sur un des territoires les plus chauds de la République, d’Élusie sait très bien qu’il a mieux à faire que prendre pour un con l’éventuel espion de la Présidente qui viendrait lire son courrier. Pas sûr qu’il soit autant sous surveillance que ce qu’aimerait son petit (gros) égo personnel, mais ce qu’il sait c’est que pour le coup, la personne à qui il envoit sa lettre est activement surveillée dans ses moindres faits et gestes depuis la création de l’organisme, et avant ça par les espions privés de Mirelda. Faisant le plein d’encre sur le porte-plume, Zelevas couche sur l’enveloppe l’adresse du manoir de Falconi Génova et s’empare de l’outil en bois posé sur son bureau pour entamer la rédaction laborieuse d’une pourtant courte lettre.




    Lavande 17 3 6 Parme Améthyste 9 Byzantium 4 1 12 18 7 Évêque Lie Indigo 2 Orchidée 5 10 Prune 8 Glycine
    F UD NW TJ CWHGSBM. YXM HUJX AMQQCHL. KHVQSYKJ ULR N Y XTWVLFQIP. XG FDJA OUTVQ RES RCDMFC.




    Quatre courtes phrases mais pourtant il a bien “perdu” une bonne heure à écrire sa lettre, et encore il a utilisé la même clé pour encoder toutes les phrases, prenant un léger risque supplémentaire mais sachant que de toute façon, si les regards indiscrets seraient parvenus à craquer une clé ils auraient eu les autres aussi. Le Directeur de la Comptabilité dépose les cylindres d’encodage dont Falconi possède le double de décryptage et scelle une nouvelle fois sa lettre.

    “J’ai vu le Razkaal. Ils sont vivants. Soutiens moi à l’assemblée. Tu seras Garde des Sceaux.”

    Un deuxième tampon de cire plus tard, utilisant cette fois le sceau des Fraternitas par soucis d’anonymat puisque Falconi saurait de toute façon que Zelevas en est l’expéditeur, le vieillard finit de préparer ses deux enveloppes pour ensuite les ranger dans un casier de son bureau, elles partiront ce soir avec la levée et d’ici à l’Assemblée il espérait qu’il ne sera pas trop tard pour qu’elles aient leur petit impact. Lors de sa dernière visite au Razkaal, Zelevas avait pu voir que les héritiers Génova étaient toujours bien portant à l’intérieur de la prison maudite. Aucune idée de s’ils étaient bien portant, il ne les avait vu que l’espace d’une dizaine de secondes en les apercevant de loin, mais il sait très bien que pour Falconi, un homme préoccupé par sa descendance et surtout l’absence de ladite, ne restera pas indifférent à la proposition. Personne ne nommera quelqu’un de la Famille Génova même à une position juridiquement suffisamment influente pour permettre au chef du clan conservateur d’extirper ses héritiers de là, mais Zelevas se contente de faire un simple renvoi d’ascenseur. Lors de la mort de ses parents il avait reçu la main tendue de Falconi qui lui avait proposé la place de Garde des Sceaux, là, il lui permettait de sauver ses gosses en échange de la même chose qu’il avait demandé à Junior, de la pression sur les représentants de son parti à l’hémicycle. Une chose qu’il avait cependant eu le luxe de pouvoir exiger de Wendell tandis qu’il ne faisait qu’émettre une simple suggestion à son ancien président et collaborateur. Soupirant de fatigue, Zelevas considère l’espace d’un instant le rêve inatteignable de faire une petite sieste là maintenant sur son bureau qui lui paraît subitement bien douillet, avant de se résigner à continuer d’avancer sur son travail de comptabilité.

    Le jour même du vingt-deux juillet, Zelevas descend de sa voiture et contemple un instant les marches du Sénat qui s’élèvent jusqu’à surplomber Liberty. Le soleil est déjà levé, mais la ville effervescente n’est qu’à moitié réveillée et le brouhaha qu’elle commence seulement à générer n’est pour l’instant qu’un léger bourdonnement. Zelevas regarde la coupole, et malgré la hâte qu’il ressent de débattre une aussi grosse séance comme à l’époque, il ne peut s’empêcher d’avoir une mine grave. Le Sénat comporte aujourd’hui beaucoup de jeunes gens, des membres dont l’expérience politique tire de plus en plus la moyenne vers le bas et il se doit donc de montrer l’exemple mais aussi de se constituer comme une voix stable et fédérante.

    Après une bonne inspiration, il pose son pieds sur la première marche d’un édifice.
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  • Dim 12 Nov - 20:21
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 _37f0e11

    Le soleil entamait sa chute, scellant le destin de cette glorieuse journée du 22 juillet de l'an 4. Accoudée à la balustrade de l'hôtel particulier dont elle jouissait en sa qualité de Mairesse et de Porte-Parole du Gouvernement, elle observait avec sérénité les couleurs dorées du crépuscule commencer à teindre les hauts bâtiments de la capitale. Sérénité ? Pas totalement. Son regard ne cessait de regarder en direction du Sénat, cette bâtisse somptueuse qui allait bientôt être le théâtre de la plus importante réunion de ces dernières années. Il se dressait à la fois comme un symbole de la gouvernance de la République, un lieu où les destins de milliers étaient débattus et décidés, que comme un adversaire des plans de la Reine des Catins. La lueur du soleil déclinant éclairait les colonnes majestueuses du bâtiment, créant une atmosphère solennelle et teintée d'une gravité palpable.

    La séance qui allait débuter était d'une importance cruciale, nulle ne pouvait en douter, car elle déterminerait la réaction de la République face aux multiples menaces qui la guettaient récemment.

    Les enjeux étaient énormes. La perte de Kaizoku, les défections au sein de l'armée, les machinations de l'Assemblée des Sorcières, ... Tous ces éléments nécessitaient une réponse décisive. On pouvait ressentir l'électricité dans l'air, signe que la séance allait être tendue et que les débats seraient animés. Déjà, elle pouvait voir les sénateurs et leurs équipes arriver et investir les lieux, tandis que les badauds de toutes classes sociales s’amassaient, tant sur les tribunes qui encerclaient les sièges sénatoriaux que devant la batisse.

    La République retenait son souffle.

    Bientôt, un domestique frappa à la porte, l'avertissant que la Présidente serait bientôt prête. A cela, la Mairesse ne répondit que par un simple signe de tête.

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 _00cad10

    Moins d'une heure plus tard, Koraki et Mirelda avançèrent d'un pas mesuré en direction du Sénat, solidement escortés des 100 dorés, chacune arborant une attitude régalienne qui reflétait leur statut et leur détermination. Mirelda, imperturbable, affichait une froide résolution, son visage dénué d'émotion apparente, comme un roc au cœur de la tempête. Sa démarche était empreinte d'une autorité incontestable, témoignant de sa position en tant que Présidente de la République. Elle n'était là que dans un seul bût, peu pouvait importer le reste.

    De son côté, Koraki marchait aux côtés de la dirigeante avec une assurance éclatante. Son sourire fier et déterminé ne la quittait pas, conférant à son visage une expression mêlant la confiance et l'assurance. Elle savait que chaque pas qu'elle faisait était observé, que chaque regard posé sur elle était une opportunité de démontrer sa puissance politique.

    Leurs regards croisés pouvaient en dire long sur la complexité des relations au sein du pouvoir. Cependant, à ce moment précis, elles partageaient une détermination commune, celle de guider la République à travers les tumultes qui la secouaient, autant qu'asseoir leur domination.

    Les portes massives du Sénat s'ouvrirent devant elles, révélant l'intérieur solennel où se joueraient les destinées de la nation. Les regards du Sénat se levèrent vers elles, prêts à absorber chaque mot prononcé, chaque geste esquissé.

    Dans un silence de mort, les deux femmes traversèrent la salle, un murmure d'étonnement parcourant les rangs du Sénat lorsque Mirelda, au lieu de prendre immédiatement la parole, s'assit sur son trône présidentiel. Les regards intrigués convergèrent vers elle, cherchant à comprendre cette déviation inattendue du protocole habituel. Koraki, en sa qualité de Porte-Parole, se tenait debout à la tribune, prête à initier le début de la séance.

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 _db1ca10

    Sénateurs, Sénatrices,

    Nous nous réunissons aujourd'hui dans une période instable, un moment où les fondations de notre République sont mises à l'épreuve. Les défis qui se dressent devant nous sont nombreux, complexes et dangereux. Il est de notre devoir en tant que gardiens de la démocratie de faire face à ces épreuves avec clarté, fermeté et unité.

    Tout d'abord, nous devons aborder la Loi Egide, proposé par la Sénateur Zelevas, une proposition qui aura des répercussions profondes sur la sécurité de notre nation. Les sorcières de l'Assemblée représentent une menace grandissante, et il est impératif que nous dotions notre gouvernement des pouvoirs nécessaires pour les contrer. Ce n'est pas un acte de peur, mais de prévoyance, une précaution nécessaire pour protéger nos concitoyens.

    En parallèle, nous devons élire un nouveau consul, un leader capable de guider la République à travers ces temps troubles. Nous devons choisir une personne qui puisse inspirer la confiance et incarner les valeurs qui ont fait la grandeur de notre nation.

    La perte de Kaizoku est une plaie béante dans le cœur de notre territoire. Nous ne pouvons rester indifférents face à cette tragédie. Le moment est venu de décider comment nous allons répondre à cette agression. La passivité n'est pas une option. Nous devons agir avec détermination pour réaffirmer la souveraineté de la République.

    L'enlèvement de la Dame, l'émergence de culte diviniste, la trahison d'une partie de notre armée et la défection de l'ancienne consule sont des faits qui ne peuvent être ignorés. Ces événements sombres ne sont pas simplement des crises isolées, mais des signes d'une menace plus profonde. Nous devons rester vigilants, identifier les racines de ces maux et les extirper de notre société.

    En cette heure sinistre, l'unité est notre force. La présidente Mirelda, symbole de la démocratie et de la stabilité, a besoin de notre soutien. C'est elle qui guidera la République à travers ces ténèbres. En nous unissant derrière elle, en mettant de côté nos différences politiques pour le bien commun, nous montrerons au monde que la République ne plie pas face à l'adversité.

    Citoyennes, citoyens, le destin de la République repose entre nos mains. Soyons dignes de l'héritage que Dangshuan nous a confié et agissons avec sagesse et solidarité. Que la lumière de la démocratie guide nos pas dans les jours à venir, au nom du Courage, de la Justice et la Liberté.

    Je vous remercie.


    Pendant ce temps, Mirelda observait depuis son trône, son regard froid scrutant la scène. L'initiative de laisser Koraki inaugurer la séance était un geste calculé, peut-être destiné à souligner l'importance de la voix du peuple, représentée par le Sénat. Une stratégie politique subtile se déployait dans cette scène, et chaque regard, chaque geste, était scruté avec attention.

    La surprise initiale laissa place à une ambiance chargée d'anticipation, car la séance commençait d'une manière inattendue, annonciatrice de débats et de décisions cruciaux pour l'avenir de la République.


    Débat:


    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 98e0

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  • Lun 13 Nov - 16:43
    Assemblée sénatoriale du 22 juillet, an 4
    feat. les sénateurs, le gouvernement

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 Separa13


    Le Sénat. Un aussi beau bâtiment qu'il était également devenu une arène de taille dans laquelle devait à présent se battre le demi-ange. Bien qu'il fut en train d'établir avec ses équipes un projet de lois réformatrices sur la santé générale du peuple et les protections sociales associées, il n'avait pas eu le temps avant cette importante assemblée de la terminer afin de la présenter en bonne et due forme à ses collègues. Tant pis. Aujourd'hui, d'autres sujets étaient à traiter.

    Prenant place sur les imposants et majestueux sièges du côté des Réformateurs, Soren ne réprima guère un bâillement tandis que d'autres sénateurs arrivèrent, ainsi qu'une partie du peuple remplissant rapidement les tribunes. Il avait là comme une réminiscence du dernier grand débat républicain il y avait quatre ans de cela où s'étaient joués de grandes figures... tout ça pour finir dans un attentat et une pagaille générale suivis d'un état d'urgence de la nation. Espérons que cette fois-ci, la sécurité sera plus assurée.

    Alors que Mirelda et Koraki faisaient leur entrée dans un silence morbide, toutes les deux aussi froides que la mort, la mairesse et porte-parole énonça les projets à débattre aujourd'hui : la Loi Égide proposée par le collègue Zelevas Fraternitas et l'élection d'un nouveau Consul. Le demi-ange attendit calmement la fin de l'allocution de l'hybride aux cheveux d'albâtre avant de se lever, tranquille. Une genre d'aura dorée brillait autour de lui, résultat de sa naturelle magie angélique.

    "Sénateurs, sénatrices, compatriotes." Sa voix couvrit peu à peu les voix basses du public. "Le symbole de la démocratie et de la stabilité nous prouve sans cesse cette-dite stabilité: je me rappelle d'un débat républicain il y a quatre ans où Liberty a été mis à feu et à sang par quatre pauvres quiches terroristes faisant de nombreuses victimes et blessés parmi nos concitoyens. Après quoi, un assaut fort ingénieux - pour lequel j'étais contre - a été lancé sur une île au peuple libre, île que nous avons conquise puis perdue aujourd'hui." Il marqua une petite pause, haussa passivement les épaules. "Sans surprises." Puis reprit: "Remarquons aussi les nombreux mouvements criminels qui s'élèvent au sein de notre nation et la passivité alarmante du gouvernement."

    Son regard passa brièvement vers Zelevas.

    "La Loi Égide, proposée par Zelevas d'Élusie Fraternitas, me semble ici une proposition illuminée de bon sens dans une nation où le conservatisme n'a fait qu'aider des figures de l'ombre à fomenter des plans barbares et où les actes de terrorisme de sectes et groupuscules extrémistes pullulent et s'étendent comme une bactérie se répandrait dans un organisme. Il va de soi qu'il va nous falloir également élire un Consul qui aura les épaules solides pour faire face à ces diverses menaces, ainsi je vous appelle à bien réfléchir avant de voter. L'avenir de toute une nation, quelque peu gangrénée, pèse sur nous tous. Il y a certains individus plus aptes que d'autres à apporter le changement nécessaire à la République."




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  • Lun 13 Nov - 22:02
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 0b04b1a11de4df55161855b7ee6545ba




    - Un Pic-vert ! Il va pleuvoir. Commenta la sénatrice Aiwenor.

    Cette dernière était assise dans son fauteuil, son olécrane sur l'accoudoir et sa main soutenant son menton, observant la ville s'étendant derrière la fenêtre de son bureau, au premier étage du sénat républicain. Elle observait distraitement depuis un instant déjà les mouvements d'un oiseaux dans le feuillage d'un platane bordant le bâtiment, sans pouvoir déterminer avec certitude l'espèce du volatile. Mais lorsque l'oiseau s'envola en direction d'un autre platane, bouté hors de celui-ci par une pie hargneuse, Azura pu contempler le plumage vert du Pic-vert. Toutefois, si elle avait d'abord crue à une perruche, elle avait rapidement constatée comme le volatile ne volait pas en ligne droite, mais par à-coups, contrairement à la perruche qui avait une vol linéaire et constant. Ce fut donc à sa manière de voler qu'elle reconnue le Pic-vert, jusqu'à ce que ses soupçons soient confirmés lorsque ce dernier se posa sur le tronc d'un autre arbre, plus proche, lui dévoilant son bec noir fuselé. Il était bien connu des ornithologues - dont Azura faisait partie - que cet oiseau était annonciateur d'averses.

    Le crépuscule s'annonçait, lui aussi, par ce dégradé orangé peignant le ciel azuré de la belle journée ensoleillée qui venait de s'écouler. Et même s'il avait fait une chaleur pesante une bonne partie de l'après-midi, la météo estivale aimait faire des surprises. Notamment avec avec cette nappe nuageuse d'altostratus qui corroborait le signe de pluie imminente que constituait le Pic-vert qu'observait la sénatrice. Il était bien connu des météorologues - dont Azura faisait partie - que ces nuages étaient annonciateurs d'averses.

    - Madame ? Demanda une voix masculine.

    La voix en question appartenait à Ansalis Bestaldor, l'assistant de la sénatrice, qui ne l'avait lâché d'une semelle de toute la journée. Il était à présent installé sur l'un des divans de la pièce. Le bureau en cocobolo d'Aiwenor était placé devant l'une des deux hautes fenêtres de la paroi donnant sur l'extérieur, faisant face à la porte d'entrée, close. Entre celle-ci et le bureau était installé un petit salon face à la cheminée de marbre, éteinte. Une autre porte - adjacente au bureau - donnait sur la salle de conférence attenante, ouverte. Le silence s'était emparé de la pièce depuis quelques instants, tout récemment brisé par la sénatrice faisant remarquer un détail qui n'avait strictement rien à voir avec la situation actuelle et qui avait toutes les raisons d'étonner son pragmatique assistant.

    - Je faisais juste remarquer qu'il aller pleuvoir, rien de plus, Ansalis. Répliqua la Lumina, sans détourner le regard des oiseaux.

    Le lecteur le plus affuté pourrait à présent déduire que la sénatrice Aiwenor cherchait à s'évader de la réalité, de faire abstraction du tournant politique auquel elle allait participer, d'autant plus en observant des oiseaux, allégories de la Liberté par excellence. Mais point de sur-analyse ici, Azura était simplement passionnée par ses animaux, et si elle les observait distraitement de par la fenêtre de son bureau, son esprit était entièrement dédiée à sa mission de ce soir. Ses prérogatives était de par trop importantes pour qu'elle en fasse abstraction la moindre seconde.

    C'était justement dans ce but qu'elle avait demandée à son assistant de passer en revue l'ordre de la veille avant de lui récapituler les différents points à aborder lors de la séance extraordinaire qui approchait à grand pas.

    - Vous sentez-vous prête ? Insista Ansalis Bestaldor.

    Il déposa sur la petite table devant lui le mémo qu'il venait de lire à voix haute, l'inquiétude de ne pas avoir été écouté se laissait entendre dans son timbre. Pourtant, il connaissait suffisamment la sénatrice pour savoir que celle-ci prêtait toujours une immense attention, presque religieuse, aux autres, les faisant passer avant elle en permanence. Il savait aussi qu'elle était excellente pour écouter, retenant tout ce qu'on lui disait tout en signifiant à autrui qu'elle écoutait bel et bien, souvent par des hochements de tête, des sourire ou tout autre signe d'attention. Toutefois, même en sachant cela, il ne pouvait que s'étonner de la remarque hors-propos qu'elle avait prononcée. Mais peut-être que c'était simplement lui qui reportait son propre stress sur son interprétation de la chose.

    Or, il était bien au fait qu'Azura Aiwenor ne stressait jamais. Il fallait croire que plus ont vivait, plus on s'assouageait et peut-être gagnaient-on un peu aussi en détachement. Dans le cas particulier de la sénatrice Humaniste, cela faisait juste partie d'elle-même, point d'empirisme ici.

    - On ne peu plus prête, Ansalis. Il est temps. Répliqua-t-elle tout en se levant.

    Le cinquantenaire la suivit dans son mouvement, récupérant son dossier avant de lui emboiter le pas. Ils quittèrent alors le bureau pour traverser la galerie au sol échiqueté bordé d'une haute colonnade d'albâtre. Leurs pas résonnaient dans la coursive, puis dans l'escalier en cipolin veiné de jaspe. Un salon tout en longueur fut traversé par la sénatrice sous le regard de citoyens venus assister à la séance, bienfait de la démocratie. Lumineuse, elle arborait un sourire authentique exprimant confiance et sérénité.

    Vint le moment de pénétrer au sein de la rotonde, coeur même du sénat, sous son imposante coupole. Elle se retourna pour adresser ce même sourire à son assistant qui s'en alla, rasséréné, au balcon qui était destiné aux délégations de chaque officiel présent à la séance. Les portes lui furent ouvertes par deux valets en livrée bleus d'orfroi surmontés d'une toque tombante à la mode d'une liripipe.

    Il n'était plus utile de faire un péan sur le monumentalisme de l'hémicycle et de ce qu'il provoquait sur chacun des chanceux qui pouvaient y pénétrer. Et si Azura s'était ébaubie les premiers jours de sa prise de fonction face à cette aura que dégageait ces lieux, elle avait pris pour habitude de se rendre à sa place sans lever le nez vers l'incroyable fresque marmoréenne qui ornait le plafond. Toutefois, elle y jetait à chaque fois un œil admiratif - peut-être son âme d'artiste latente - à chaque fois qu'elle quittait la rotonde. Ceci-dit, elle risquait d'y rester un bon moment, tant cette séance extraordinaire s'annonçait plantureuse.

    - Bonsoir Dorylis, bonsoir Hélénaïs. Il n'y a qu'ici que je peux être en si bonne compagnie, et ce, pour un certain temps au vu de l'ordre du jour. Salua-t-elle de manière officielle, même si son sourire respirait l'amicalité.

    Ses deux collègues Humanistes étaient des alliées surs lesquelles elle pouvait compter en permanence et de manière aveugle - sans le moindre jeu de mot de mauvais gout. Si la connivence entre Dorylis de Rockraven et Azura était un secret de polichinelle, celle avec Hélénaïs de Casteille était toute récente encore. Toutefois, la Lumina appréciait déjà fortement la présence de ces deux femmes, et même si elle tenait en estime Vigent Fraternitas - le prédécesseur de Casteille - il se trouvait que cette dernière était tout aussi agréable que le vieux Fraternitas. Il était néanmoins curieux de constater comme il n'y avait plus aucun Fraternitas au sein des Humanistes.

    En parlant de Fraternitas, Azura avait adressé un regard de connivence avec Zelevas E. Fraternitas avec qui elle avait tant accompli - surtout lors de cette séance à venir - et avec qui elle allait mener encore un sacré bout de chemin. Son regard glissa sur son voisin, Soren Goldheart, avec qui elle comptait accomplir tant, à l'instar de Zelevas. Elle se glissa donc entre ses deux collègues Humanistes et s'installa face à son pupitre en faisant attention de ne pas froisser de trop sa robe azurée d'un officiel qui seyait parfaitement à la situation.

    Élégance et minimalisme :


    ꧁꧂



    Ce fut toujours avec la même déférence qu'elle se leva lorsque la Présidente pénétra dans l'hémicycle. Ce fut toujours avec la même infaillible attention qu'elle écouta le prolégomène de Koraki Exousia. Et ce fut toujours avec la même estime qu'elle prêta l'oreille aux propos cinglants de Soren Goldheart. De grandes choses allaient se dérouler entre le camps des plus serviles et celui des plus factieux, Azura faisant partie des frondeurs, c'est un truisme que de le relever.





    Les inspirations d'Azura
    • Giselle (Enchanted)
    • Amelie Poulain (Le Fabuleux Destin)
    • Margaery Tyrell (Game of Thrones)
    • Mantis (Guardians of the Galaxy)
    • Sam Gamgee (Lord of the Rings)
    • Jaskier (The Witcher)
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  • Mar 14 Nov - 22:14
    Hélénaïs était terrifiée et le mot était faible. Chaque pas qui la rapprochait de la rotonde était un effort pour ne pas faire demi-tour. Même si elle était accompagnée de l’une de ses toutes jeunes suivantes, qui lui prêtait le bras pour la guider, elle n’hésitait pas à balayer le sol à l’aide de sa canne de vision, s’attirant des regards curieux ou mécontent lorsqu’elle avait le malheur de heurter une chaussure. Mais personne n’osait lui dire quoi que ce soit, il suffisait de voir son regard vide et ses yeux voilés pour que quiconque se taise. Dans ces moments-là, Hélénaïs s’excusait poliment et poursuivait sa route.

    La jeune femme à son côté, plus qu’un guide était ses yeux et lui décrivait avec une précision parfaite les choses importantes qu’elle manquait ; notamment la présence d’autres sénateurs dans le hall.  Ce qui lui indiqua qu’elle était loin d’être en retard.  Les “oh” et les “ah” admiratifs de sa compagne, quant à eux, lui indiquèrent qu’elles étaient maintenant entrées dans le bâtiment.

    La petite noble était astucieuse, s’était un fait et elle mettait un point d’honneur à se débrouiller par elle-même dès qu’elle le pouvait. Malheureusement le sénat était gigantesque et si elle avait travaillé avec ses membres  par le passé, elle ne se souvenait que trop peu du lieu dans toute son immensité. Il lui avait donc paru judicieux, ce soir-là, de quémander la présence d’une de ses suivantes. Hélénaïs leur faisait toutes confiance et ces dernières s’étaient toujours montrées à la hauteur de ses espérances. Mais malgré tout cela, elle ne rêvait que d’une chose ; retrouver les murs rassurants de son petit appartement de Liberty. Non pas qu’elle eut craint de sortir de chez elle, mais cette Assemblée, la première où elle allait se présenter en tant que Sénatrice n’était pas une simple assemblée. De nombreuses choses, importantes, allaient se jouer ce soir et parfois Hélénaïs songeait qu’elle aurait payé cher pour un simple petit débat sans importance. Au moins le temps de faire ses armes. Malheureusement, elle n’était pas maîtresse de son destin et se laissa emporter au cœur de la rotonde, jusque dans l'hémicycle Humaniste.  Un chuchotis de la demoiselle à ses côtés lui apprit qu’elle était la première arrivée. Ce qui n’était pas une mauvaise chose.

    Du bout des doigts Hélénaïs prit connaissance de son environnement et fila s’installer sur le siège le plus éloigné de l’entrée, de manière à ce que personne ne lui demande de se lever. Le confort du velours lui arracha un léger soupir, l’invitant à se détendre après avoir passé des heures entières à angoisser mais déjà sa suivante se baissait pour murmurer à son oreille, lui indiquant qui était présent et qui manquait à l’appel. Au bout de quelques minutes de solitude bienvenue, Hélénaïs fut rejointe en premier par la sénatrice De Rockraven. Elle la salua avec déférence sans oser lancer la conversation puis vint le tour de la Sénatrice Aiwenor.

    - Bonjour Azura, lança Hélénaïs sur un ton égal. - Je crains que vous n’ayez raison. Les esprits ne mettrons pas longtemps à s’échauffer. Nouvelle sénatrice certes, mais loin d’être novice dans son domaine. Elle avait déjà assisté à maint débats et ces derniers se finissaient rarement pacifiquement. Verbalement du moins.

    Quand Mirelda et Koraki pénétrèrent dans la pièce, elle put sentir vibrer la voix de sa suivante. De crainte ? Ou d’admiration ? Elle ne sut le dire mais si elle ne pouvait retirer quoi que ce soit à ces deux femmes, c’était le charisme qu’elles dégageaient. Comme ses compatriotes, elle s’arracha à son siège pour les saluer.

    Elle écouta sagement les mots de Koraki et avec tout autant de sérénité ceux de Soren Goldheart dont elle n’avait, de mémoire jamais entendu la voix, mais dont elle apprécia indéniablement le grain. Quand il eut terminé et qu’elle constata que personne ne prenait la parole, elle s’avança jusqu’à un pupitre, maudit sa malchance et l’injuria de toutes les vulgarités qu’elle connaissait puis commença de sa voix aussi posée que solaire :

    - Apporte-t-on la paix par la violence ? Son visage se fendit d’un sourire. - Mon confrère a raison et il serait idiot de nier la sombre période que nous traversons. Mais la solution réside-t-elle dans un groupuscule auquel nous allouerions un budget démentiel ? Ou encore dans de gigantesques bunkers qui ont déjà prouvé leur inefficacités dans bien des situations ? De plus, auront nous simplement le temps de les construire ? La guerre est à nos portes, elle n’attendra pas nos édifices. Elle marqua un temps d’arrêt, prit le temps de s’imprégner du silence de l’assemblée mais également d’éviter de se liquéfier sur place avant de reprendre : - Avons-nous encore les moyens de nous permettre de telles folies après la création de la flotte républicaine ? Ce sera tout pour moi.

    Puis sans se faire prier elle retourna prendre place à son siège dont elle avait mémorisé le court trajet. Ses joues s’étaient embrasées dès qu’elle s’était tue, contrastant avec la pâleur fantomatique de toute sa personne. Machinalement elle vint lisser les plis de sa robe bleu ciel avant de jouer avec le jabot en dentelle qui ceignait son cou, cherchant vainement à se calmer.
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  • Mer 15 Nov - 13:52
    La politique était un jeu de dupe, un panier de crabes, un microcosme empli de prédateurs qui tous pensaient avoir le droit de s’arroger des pouvoirs et prérogatives, de conditionner le monde des autres selon son bon vouloir et aspirations. Et la ministre n’était pas étrangère à ce jeu, elle jouait dans la même cour que les autres mais avaient ses propres aspirations et visées et surtout elle était revenue de Kaizoku avec des certitudes qui avaient volé en éclats, des croyances qui avaient été mises à mal et des craintes sur un bon nombre d’autres choses. Jusqu’à lors ses choix, ses devoirs, tout était d’une limpidité éclatante, tout était parfaitement tracé et écrit en avance mais cette satané Assemblée avait retourné trop de monde pour que l’on puisse avancer sans se méfier de beaucoup de monde. Beaucoup de monde certes mais il y avait au Senat une femme pour qui elle n’avait jamais eu de doute et n’en aurait pas, Azura avait combattu pour la liberté et pour les gens, et contre cette Assemblée, et elle était un repère en un sens. Ceux qui étaient restés dans leurs bureaux quand les appels à l’aide étaient arrivés, le doute existait, ils n’avaient pas agi…

    Forte d’une seule certitude, elle était partie pour rejoindre sa place dans l’hémicycle pour la trop longue journée à venir. Blessée encore, le visage brûlé suite à ces combats, encore vidée en grande partie de sa mana après avoir affronté une princesse aux côtés du Lieutenant de Noirvitrail puis affronté des sbires du chaos sans objectifs seulement désireux de faire des dégâts, elle avait une rancoeur profonde pour ces événements passés. Elle n’en demeurait pas moins une femme élégante, raffinée et qui aimait à se montrer sous son meilleur jour. Elle portait une tenue qui était loin de la sobriété affectée par ses comparses humanistes mais l’on ne se changeait guère.

    Drapée de simplicité?:

    Entrée parmi les premières personnes dans l’Assemblée pour terminer de rédiger un rapport dans l’attente du début des débats, elle avait congédié son secrétaire dès lors que les premiers sénateurs avaient pris place. Elle attendait ses compatriotes humanistes pour la suite.
    Elle avait haussé les sourcils interrogatives quand le neveu Goldheart avait fait sa brève allocution, après l'Exousia,  qu’il était empressé, un défaut de la jeunesse sans nul doute mais tout le monde paraissait jeune à ses yeux.

    Quand Azura et Hélénaïs l’avaient rejointe, elle s’était senti à sa place en ce lieu, moins isolé qu’au gouvernement même ou la Présidente ne l’avait nommée par le passé que pour tenter de rassembler les voix des humanistes, sans succès au demeurant mais elle avait un poste d’importance et gardait les secrets de République et veillait au respect des lois quand aux travaux d'ingénierie ou tout type de recherches et visiblement certains en République avaient pris des libertés, cela servirait plus tard mais pas ici, elle détestait qu’on lave le linge sale en publique c’était tellement laid, mesquin et petit.

    - Bonjour Azura, prends place. La journée s’annonce longue mais fort probablement des plus intéressantes, les débats du jour vont inciter les Senateurs à sortir de leurs zones de confort, tous autant qu’ils sont pour assumer pleinement leur rôle et leur potentiel. Toi y compris mon amie.

    Elle adressa un sourire énigmatique à la jeune Lumina pleine de douceur et de bonté qu’elle affectionne depuis de longues années déjà, plus que sa propre fratrie en réalité. Puis à la toute nouvelle Sénatrice elle dit d’un ton presque maternel.

    - Bienvenue parmi nous Hélénaïs, il est difficile d’arriver parmi nous en ce jour mais ce sera un baptême du feu qui mettra tes convictions sur le devant de la scène, ne les oublie jamais ce sont elles qui t’ont mené ici.

    Elle avait ensuite écouté les interventions variées et celle de la jeune de Casteille lui avait plu. Quand elle revint s’asseoir, après l’avoir applaudi chaudement elle ajouta.

    - Il a toujours été facile de trouver de l’argent pour faire la guerre mais jamais pour préparer la paix.

    Assise, droite, elle attendait la suite et que la loi soit présentée et qu’on puisse la voter ou non, elle se demandait encore comment et pourquoi Azura avait participé à la rédaction d’un tel projet mais la vie est parfois illogique que voulez vous.
    Noble de La République
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    Zelevas E. Fraternitas
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  • Ven 17 Nov - 2:08
    La journée avait été longue, terriblement longue, dans l’anticipation de la séance de ce soir Zelevas a globalement passé ces heures de préparations à appuyer sur les leviers qu’il avait mit en place avant cette représentation. Il s’était assuré qu’à la fois Sylvestre Wendell Fraternitas Junior et Falconi Génova avaient bien reçu les lettres qui leur étaient destinées, il s’était également entretenu avec Lucia Aldobrandini pour formellement la conforter quant à la perte récente d’Hana, la Capitaine de la GAR et accessoirement héritière benjamine de la Famille, et il s’était assuré de la présence de ses alliés à l’assemblée sénatoriale. En rentrant donc dans l’hémicycle quelques temps avant le début de la séance, il s’avance sur l’escalier centrale qui descend vers l’estrade avec un pas lourd, m’as-tu vu et intentionnellement prononcé, prenant le temps de descendre à son rythme en faisant claquer sa canne sur le bois décoré des marches. Il porte les mêmes habits qui lui sont bien connus, son lourd manteau en cuir épais et à la crinière de fourrure blanche, aux décorations dorées tape-à l’oeil qui lui élargissent les épaules et lui confèrent une stature bien plus imposante que son vieux corps fatigué, sa chemise en feutre au rouge pimpant, son col blanc bien droit adorné des broches de Limier et de Juge, une silhouette que beaucoup en République sont capable maintenant de reconnaître simplement des dessins dans les journaux, des caricatures dans les rues ou des discours aux venues. Zelevas prend place sur son siège du FRN où est inscrit son nom complet ainsi que son parti, mais en pliant le dos pour s’asseoir, ses lombaires lui lancent un arc électrique qui remonte brutalement dans sa colonne et lui arrache une grimace de mécontentement. Il était bien connu des vieux - dont Zelevas faisait partie - que ces rhumatismes étaient annonciateurs d’averses.

    Une fois installé, il balaye la salle du regard pour considérer les autres Sénateurs déjà en place. Un salut formel de la main pour accueillir la venue d’Azura Aiwenor, mais le même geste effectué mécaniquement en direction de la petite de Casteille surprend le vieillard lui-même dans son automatisme, il fait mine de tousser pour se sauver la face et se retourne juste pour s’assurer que Soren, son allié assis à sa droite, n’a rien vu d’embarrassant. Une fois que tous les séants trônent maintenant dans leurs fauteuils respectifs, l’ambiance devient subitement plus austère, plus sérieuse, les rumeurs se taisent progressivement, les esprits orateurs s’échauffent et se plongent lentement dans le bain de l’exercice qui va suivre. L’entrée de Mirelda Goldheart et de Koraki Exousia, l’une Présidente de la République et l’autre son Porte-Parole et accessoirement Mairesse de Courage, avancent d’un pas solennel vers une estrade où la dernière prend la parole pour initier la séance et lancer les allocutions. Tandis que la grande majorité des Sénateurs se lèvent pour saluer l’arrivée des élues parmis les plus importantes de la République, le vieillard quant à lui, demeure assis pour signifier sa présence d’opposition aujourd’hui.

    Il serait normal pour Zelevas de souhaiter prendre la parole en premier, de présenter sa Loi sous un jour convenable pour pouvoir orienter les débats dans une direction constructive dès le début, mais il y a plusieurs raisons pour lesquelles il préfère plutôt s’exprimer le plus tard possible. Tout d’abord sa volonté de se présenter plus tard au consulat, outre la ferme intention d’appeler à un vote de barrage contre le candidat certainement conservateur qui sera nommé par la Présidente, le met dans une situation délicate. Il va devoir faire preuve de doigté et de finesse dans ses prises de paroles, là où d’ordinaire il se permet souvent d’invectiver le pouvoir en place et de présenter d’une manière forte et crue son opinion négative du courant dominant, s’il se laisse aller à ses pérégrinations habituelles il va se mettre à dos la moitié du Sénat et se poignarder lui-même pour la suite. Précaution, prudence, sûreté. C’est justement à cause de cette position de ménagement que lorsque Soren Goldheart se lève en premier pour attaquer frontalement l’institution républicaine en elle même et son incapacité à désescalader la violence ou à garantir la protection de ses citoyens, Zelevas baisse sensiblement la tête pour regarder son ventre et ainsi dissimuler le sourire qui naît légèrement sur son visage.

    Sacré gamin, il n’y va pas de main morte. Quand mention est faite des quatre quiches, même le Sénateur d’Élusie, pourtant entièrement d’accord avec lui, ne peut s’empêcher de tourner la tête pour dévisager le demi-ange avec des yeux écarquillés de surprise, il n’aurait jamais osé le formuler ainsi de la sorte, mais c’est très certainement l’avantage d’être au Sénat depuis si peu de temps et surtout d’animer sa première grosse séance: ce genre d’impaires sont tolérés de la part de ses collègues plus anciens sous le compte de la jeunesse, un luxe auquel Zelevas n’a plus le droit depuis bien des années.


    En parlant justement d’inexpérience, c’est Hélénaïs de Casteille qui s’avance ensuite au podium pour prendre la parole. Allez ma petite, montre moi ce que tu sais faire, donne raison à ma confiance. Et elle n’y manque pas. Si le dernier Fraternitas restant au Sénat avait choisi de léguer indirectement le siège de Vigent à la fille de feu Bastian de Casteille, c’était parce que la petiote, bien que diplomée de MAGIC mais dans un domaine éloigné de la politique et expérimentée seulement dans la gestion de l’entreprise familiale de vignoble, possédait un profil assez éloigné de ce dont le courant Humaniste avait terriblement besoin actuellement. Une figure de proue forte et fidélisatrice, qui puisse raviver ce courant sous une même bannière, Dorylis de Rockraven était et est toujours respectée par le peuple, mais son manque d’ambition paralyse justement son Courant dans son ombre, si un socialiste veut être capable de s’imposer, il doit tout d’abord dépasser en notoriété et en légitimité le monolithe qu’est l’élémentaire de sable et ce n’est pas chose aisée. Zelevas avait propulsé Azura comme championne du PFR pour les élections présidentielles, et il avait également gangréné un peu plus le courant de gauche en installant une sénatrice débutante à qui la vie n’avait jamais fait de cadeau. Il aurait bien eu un remords de se servir ainsi de la fille d’un ancien collègue et camarade, mais son but persistait et ne souffrait aucun état d’âme, au fur et à mesure que la gamine avance dans sa prise de parole et présente ses propos, Zelevas voit dans le blanc laiteux de ses yeux le regard terrifié d’Artorne Fraternitas, deux secondes avant sa mort, celui dépité de Vigent Fraternitas, deux minutes après sa démission, celui indigné mais vaincu de Sylvestre, deux heures après avoir ouvert sa première lettre de chantage. Quand enfin la piote retourne s’asseoir aux côtés des autres Humanistes, le Sénateur FRN attend patiemment que quelqu’un d’autre ne prenne la parole, mais personne ne semble se manifester pour contrer Soren ou surenchérir sur ce qu’à déjà émit Hélénaïs. Après une trentaine de secondes de discussions pendant lesquelles les différentes estrades de l’hémicycle semblent se concerter entre elles,  Zelevas décide donc de se manifester, toutefois, encore par soucis de se démarquer du système auquel il cherche justement à s’opposer, il le fait depuis son siège, se levant pour être vu de tous, mais restant ainsi debout à gauche de Soren. Sa main gauche gantée de soie blanche vient chercher la bague enchantée qu’il utilise pour décupler le volume de sa voix et l’enfile autour de son annulaire droit tandis que son puissant timbre clair et rythmé résonne désormais dans tout le bâtiment, parfaitement audible de ses confrères comme des deux femmes de pouvoir en contrebas et des spectateurs aux balcons de la salle de débat:

    ”Mes chers consoeurs et confrères, je souhaiterai tout d’abord, avant d’exprimer mon opinion sur les arguments avancés ci-avant, rappeler des faits. Des faits qui je le crois, sont essentiels au jugement que nous avons le devoir de porter au nom du peuple sur ce texte aujourd’hui.” Zelevas élève ses mains, invitant ses collègues à se remémorer les évènements au fur et à mesure qu’il les cite. ”Le Sénat sous la direction de la Présidente Goldheart, est exceptionnellement jeune, tournant, instable et changeant. Rarement avons-nous vu autant de nouveaux visages, de jeunes visages, représenter les voies de la Nation, et enchaîner les successions. C’est tout à fait normal, car il n’est là qu’un reflet de nos temps troublés, de l’inquiétude de notre peuple qui ne sait plus comment s’orienter. Pendant des millénaires, la République a pu se targuer d’être le pays le plus prospère et le plus stable de Sekaï, et c’est principalement grâce à nos collègues Conservateurs que la République a pu perdurer autant de temps en protégeant au fil des siècles ses valeurs et son identité. Quatre mille ans de paix ininterrompus, une administration républicaine fonctionnelle, pérenne et efficace, une hégémonie économique qui a su hisser notre Nation au sommet de la culture et de la civilisation, de ce qui se fait de mieux sur ce continent.” Pas bien difficile quand la concurrence est le Reike barbare et le Shoumeï religieux, mais il ne prenait ainsi pas le risque de dire que la République est parfaite grâce aux Conservateurs, simplement qu’elle est mieux lotie que ses voisins. ”Cependant les temps ont changé. Il y a quelques années, notre glorieuse Patrie essuyait le premier attentat d’une vague, et ce au sein même d’une de ses institutions les plus phare et représentatrice de son pouvoir. Je pense que mes collègues de Rockraven, Fallensword et Aldobrandini s’en souviennent encore, mais cette attaque que nous avons subie deux ans après la création du SCAR n’a malheureusement pas été la dernière. La situation sécuritaire en République n’a fait qu’em-pi-rer avec de nouvelles attaques. Il y a deux ans, notre principal partenaire commercial a été complètement annihilé par les Titans, une force qu’il nous est impossible de comprendre, mais que nos voisins nous ont prouvé vincibles par la force des faits. Le monde n’est plus le même qu’il y a deux ans, et cette phrase vraie en tout temps n’a toutefois jamais été aussi véridique depuis que la carte toute entière de Sekaï a dû être redessinée à cause d’une saute humeur d’entités sur lesquels nous n’avons aucun contrôle. Les récents évènements nous ont de surcroît amené à des constats accablants: l’ennemi possède un nouveau nom, l’Assemblée, à l’instar de celle que nous tenons ici ensemble pour décider du sort du pays, nos adversaires en font de même, allant jusqu’à ridiculiser le Sénat, symbole de la démocratie, en pervertissant le nom qu’ils ont adopté. Ils se sont montrés capable de retourner nos alliés contre nous-même, de s’immiscer jusque dans nos plus hautes positions, ils sont un danger non pas seulement à la République en tant que pays, mais aussi en tant qu’idéal. Que ce soit l’enlèvement de la Dame, l’attaque sur Kaizoku dont l’envergure en dépit de l’absence de signe avant-coureur démontre ou bien la corruption ou bien l’inefficacités de nos moyens de renseignements, ou même la puissance de feu qu’ils sont capable de mobiliser, l’Assemblée est un danger à ne pas sous-estimer. A-t'il réellement fallu que ses actions en viennent jusqu’à emporter des vies dans les rangs des Sept Grandes pour que nous daignons réagir?” Zelevas désigne ouvertement Lucia Aldobrandini d’un geste du doigt et commence lentement à sortir de son rang, marchant le long de la rambarde pour rejoindre l’escalier centrale et le descendre tout en continuant de parler. ”Vous avez raison Sénatrice de Casteille, personne n’apporte de paix par la violence. Mais chercher la paix est justement une erreur, nous sommes en guerre, l’évidence est là. Notre armée même se retourne contre nous, nous faisons face à un ennemi invisible, déterminé à anéantir à la fois notre peuple mais aussi les idées qui le font vivre, et les institutions qui le soutiennent. Je ne tenterai de duper personne, certains prétendent que les armes ne peuvent parfois exister qu’à caractère dissuasif, ils se trompent, quiconque met la main à la forge a la ferme intention de se servir de ce qu'il produit. Les Effraies seront une arme, une arme contre la barbarie de l’Assemblée, de la pègre, du terrorisme et des menaces ô combien plus viles et pernicieuses que sont les Titans, et j’entends bien à ce que la République se serve de cette arme pour ramener la table de la discussion sur un pieds d’égalité. Tant que nous enfonçons notre tête dans le sable de l’idéalisme candide, nos citoyens meurent dans les rues, dans les campagnes, et je vous le demande, lequel d’entre vous sera capable de les regarder les yeux dans les yeux et d’accepter de leur dire qu’ils ont pourtant fait tout leur possible pour garantir leur protection? Qui? Sénatrices de Rockraven ou Aiwenor peut-être, elles qui ont justement héroïquement versé leur propre sang au massacre de Kaizoku? Êtes vous fières de dire aux âmes des ensevelis sous les décombres volcaniques, que c’est là tout ce dont la République était capable?” L’invective étant maintenant établie, il est temps de changer de direction avant que le discours ne soit perçu comme une attaque ad hominem envers les trois sénatrices. ”Je crois plutôt, que ces temps exceptionnellement néfastes, nécessitent à la République d’avoir recours à des mesures exceptionnelles, pour défendre sa nature face à ce qui cherche à l’aliéner. Il me semble bien que le Reike possède une multitude de fortifications régulièrement entretenues par la Kyrielle et que ces ouvrages militaires ont justement permi la victoire du Reike contre les Titans il y a deux ans en limitant les pertes civils au strict mi-ni-mum, tout comme il me semble bien qu’encore il y a quelques mois à Sable-d’Or, les pertes s’estimaient à quelques centaines en comparaison de la puissance de l’attaque, partiellement grâce aux fortifications, mais aussi et surtout grâce à la qualité de la réponse reikoise. La Loi Égide prévoit à la fois sur le long terme grâce à ces Bastions Civils, un symbole d’espoir auquel le peuple pourra se rattacher, et dont la construction sera accélérée par les ressources de MAGIC, de la Légion spécialiste des Bâtisseurs et de la population carcérale de la République qui sera pour l’occasion mise à profit et encadrée dans un projet noble et rédempteur. Pour traiter l’immédiat, le réseau de fortins et les systèmes d’alarmes pourront être rapidement installés et seront effectifs d’ici quelques mois, si cette assemblée là le veut bien.” Il prend à partie le Sénat d’un geste ample, ayant atteint le bas des marches, debout devant l’estrade mais ne montant pas sur celle-ci. ”Et pour revenir aux Effraies, oui, leur budget colossal sera peut-être un outil de plus qui leur permettra, contrairement au SCAR et à la GAR, d’obtenir des résultats là où nos précédentes institutions en vigueur ont éch-ou-ées. Quant aux finances, le Grand Argentier j’en suis sûr saura rebalancer l’aspect pécunier de ces mesures pour convenir aux caisses de l’État, mais rappelez vous aussi que la Societas Septum Gardianorum contrairement à MAGIC, ne jouit pas d’une once d’indépendance envers la République, les Sept Gardiens existent pour servir avant tout le pays, et ensuite seulement, la SSG.”

    D’Élusie parcours la salle du regard, prenant la peine d’inspecter les visages pour en lire rapidement les réactions premières avant de retourner vers son siège.

    ”J’ajouterai à cela que c’est dans l’unité, que notre Nation s’en sortira, l’alliance qui fédère les Courant Humaniste et Réformateur, a déjà fructifié pour permettre au petit peuple de voir ses intérêts représentés dans les réformes économiques récentes, j’invite donc également le Courant Conservateur à reconsidérer sa position à l’aube de cette sombre période, comme l’a si gravement souligné tout à l’heure Sénatrice de Casteille.”

    La bague quitte enfin son doigt, marquant définitivement la fin de son intervention
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