2 participants


Noble de La République
Soren Goldheart

Messages : 68
crédits : 1514
crédits : 1514
Info personnage
Race: Ange [Humain]
Vocation: Mage soutien
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: B
Gotta save the kid, Doc'
feat. Le Docteur
Avouer sa propre faiblesse est toujours chose difficile. C'est encore pire lorsque tu es considéré comme maître de ton art, des années d'études, de recherches et d'expériences derrière toi, déjà confronté à des cas difficiles, obscurs, à première vue insolubles mais finalement solutionnés par ton génie inné. Encore pire lorsque tu te crois trop bon, trop con, trop imbu pour admettre qu'ici, tu trébuches sur une énigme qui demeure épineuse malgré tous les angles d'attaque.
L'ange hybride observa son enfant elle-même hybridée, mi-ange mi-elfe, un quart humaine. Trois sangs de trois races différentes coulaient en ses veines, sûrement ce qui la rendait si forte et si faible à la fois, si difficile à soigner. Súrin, sa mère, avait une santé aussi fragile que du verre: la moindre maladie la terrassait au lit, la moindre drogue consommée tournait en addiction. Était-ce si étonnant qu'elle eut épousé un bio-alchimiste créateur de drogues et médicaments en tout genre ? Depuis sa disparition, Soren se retrouvait avec les deux rejetons sur les bras, père veuf assommé par une grossesse non-voulue et un accouchement précipité, débordé par la multitude de fronts qu'il menait tous à la fois. Ne vous méprenez pas: il les adore, ces deux gamins, aussi non-voulus qu'ils soient, il a largement accepté leur présence et leur trouve même une sorte de réconfort, un sentiment de famille qu'il n'a jamais eu. Aussi était-il attentif à la santé de Linael et d'Avenn depuis leur plus jeune âge, notamment à celle de la gamine angélique qui tombait trop souvent malade, trop souvent de maux étranges et complexes, encore jamais vus et difficiles à guérir. Des mages du Reike et de la République avaient déjà été sollicités par le passé pour prononcer quelques sombres incantations, faire boire quelques rebutantes potions à la petite fille qui avait toujours fini par se rétablir.
Mais pas cette fois. Soren se tenait les tempes tandis que Linael pleurait, tremblante d'une fièvre qui se refusait à descendre, prise de spasmes musculaires incompréhensibles et incontrôlés. Sa détresse mettait le père lui-même en détresse, et son impuissance le rendait fou. Comment un éminent scientifique comme lui ne parvenait-il pas à comprendre, élucider la maladie qui habitait le corps de sa propre fille alors même qu'il mettait en vente des remèdes et potions pour les plus étranges et bizarres maladies et maux qui touchaient les êtres humanoïdes du Sekai ?
Ce fut sûrement cette question qui fit qu'il arpentait désormais les allées de la Convention sur la Santé et les Découvertes des Maladies du Sekai qui se tenait à Liberty, abrégée en CSMS, l’œil attentif et hagard, le regard souligné de cernes noirâtres. Ses ailes trainaient derrière lui ; il n'avait même pas la force de les cacher. De toute façon, c'était bien son seul charme en ce jour, avec leur plumage albâtre aux finitions dorées comme taillées dans de l'or brut par un sculpteur céleste. Pour le reste, il n'était qu'un amas de fatigue et de cheveux en bataille, de vêtements froissés et de feuilles plissées en main.
Il était à la recherche de celui qu'on appelait Le Docteur. Un étrange individu dont il avait entendu divers faits et divers avis, qui aurait fait crier "fuis !" à beaucoup de consciences saines. L'ange, lui, était quelque peu désespéré, mais surtout curieux de rencontrer le singulier personnage: les Hommes de sciences médicales et spécialistes des magies de soin, d'ailleurs plus aguerris que lui à ce niveau, gagnaient toujours son intérêt. Intérêt d'autant plus motivé que sa propre équipe personnelle, ses propres contacts gagnés par Good Omens ne lui menaient que des impuissants face à la maladie de sa propre fille.
Il lui fallait trouver quelqu'un. Le temps était compté. Et pour l'heure, ce Docteur avait capté l'attention du bio-alchimiste qui tantôt ignorait, tantôt saluait ceux qui le reconnaissaient dans la foule. C'était bien plus dur de se déplacer tranquillement à un événement en tant que sénateur et directeur de compagnie pharmaceutique qu'en tant que dealer de l'ombre au visage méconnu de tous.
Enfin, son pas trainant se stoppa devant une masse, que dire, une montagne de près de deux mètres parée d'un masque de la peste qui cachait un visage inconnu du plus grand nombre. Soren dut relever sa tête pour pouvoir observer l'individu.
"Le Doc', j'imagine ?" dit-il d'une voix monocorde, rauque d'épuisement. "Je vous cherchais."
Il tendit sa main libre de tout document.
"Goldheart. Soren. Vous me connaissez déjà sûrement, puisque vous vagabondez partout, paraît-il." Soren prenait toujours le temps de se renseigner sur les personnes qu'il souhaitait aborder. "Auriez-vous quelques instants à m'accorder ?"

Citoyen du monde
Le Docteur

Messages : 130
crédits : -483
crédits : -483
Il n'était pas stupide de partir du principe que je détestai les conventions et autres rassemblements. En temps normal, la foule n'évoquait chez moi qu'une migraine en préparation et l'intellect moyen des personnes se rassemblant afin d'échanger de divers sujets était généralement suffisamment bas pour me provoquer un urticaire désagréable. L'ennui. Voila ce qu'ils m'évoquaient tous. Pourtant, je m'étais tout de même rendu à cet étrange rassemblement de scientifiques et de médecins. Peut-être dans l'espoir d'y trouver une personne suffisamment intéressante pour me sortir de la torpeur habituelle que ces rassemblements provoquaient. Peut-être, afin de découvrir des progrès insoupçonnés que je n'aurais pas moi même enclenché. A vrai dire, je n'étais même plus certain de la raison de ma venue. Mais tout ce que je savais, c'est que j'hésitai déjà à repartir.
Naviguant parmi les différents groupes de personnes et les différentes étales, je me contentai d'observer les produits présentés ou bien d'écouter les conversations de ces prétendus érudits. En vérité, les propos rapportés ou les mélanges chimiques exposés ne dépassaient pas le niveau de certaines médecines homéopathiques. Du tape-à-l'œil dont le but n'était pas foncièrement de soigner les maux des nouvelles maladies mais plutôt de se présenter comme un génie étant parvenue à équilibrer le Ph de différentes solutions. Pitoyable. Tous autant qu'ils étaient. Le pire, je crois, résidait dans le fait que la plupart de ces éminences avaient étudié à Magic et en étaient sorties comme de grands experts dans leurs domaines respectifs. Pourtant, ils n'avaient rien accompli d'exceptionnels. Ils n'avaient jamais fait montre du moindre talent.
A plusieurs reprises, certains individus m'interpellèrent tout de même. Parfois car ils s'étonnaient de ma tenue et me questionnait à cet égard, parfois car ils me reconnaissaient. Si les premiers recevaient simplement un avertissement télépathique de débarrasser le plancher, les seconds avaient au moins le luxe de ne subir qu'un jugement hâtif et une écoute s'arrêtant généralement aux premières phrases. Si j'aimais qu'on reconnaisse mes travaux, leurs nature secrète empêchait la populace d'apprécier à juste titre les nombreux progrès que nous avions réalisé. Que ce soit dans la conception de certaines drogues. Dans les mélanges explosifs et empoisonnés. Ou bien dans la chirurgie. Pour eux, l'étendu de ma réputation et mes capacités ne résidait que dans le bouche à oreilles de personnes m'ayant vu travailler. Ou via diverses recommandations officielles un peu louches. Ainsi, c'est entouré de nouvelles têtes que j'envisageai de plus en plus de quitter les lieux. Les principales présentations avaient été effectuées et à présent, il ne restait plus que les discussions et les repas organisés. Et, comment dire que ces deux points n'étaient pas réellement dans mon arbre de compétence? Quittant donc la compagnie de quelques laborantins admiratifs, je finissais par me poser devant un tableau regroupant divers schéma anatomiques. Eux, au moins, avaient le mérite d'avoir été tracés convenablement. Même s'il manquait ici une côte pour le drakyn. Et là un lien entre les hanches et les os de la queue des sirènes. Enfin. L'effort était au moins fait.
Subitement, une forme apparue dans ma vision périphérique. Un homme, enfin plutôt un ange, me faisait à présent face. Ses traits et ses ailes trainantes m'indiquaient rapidement l'état psychologique de l'individu que je pus néanmoins reconnaître. Soren Goldheart. Un nom qui résonnait en république comme ceux des autres puissants. Intrigué, j'écoutai donc ce qu'il avait à me dire, fixant sa main tendue sans pour autant venir la saisir. Quand il eut terminé sa première phrase, je laissai mon esprit glisser vers le sien, avant de répandre dans ses pensées ma voix télépathique, éthérée et distordue.
* Oui, il s'agit bien de moi. Et oui, je vous connais, monsieur Goldheart. Cependant, je ne vagabonde plus tant que ça ces derniers temps. *
Je marquai ensuite une pause, détournant mon attention de l'ange épuisé pour venir observer les nombreux visages qui se tournaient déjà vers nous tels des vautours à la recherche de la moindre information croustillante. Ou la moindre théorie farfelue. Dans leurs esprits étriqués, ils s'imaginaient déjà des histoires improbables de maladie frappant l'ange aux yeux ambrés. Discuter ici n'allait pas être évident et finirait, obligatoirement, par attirer des oreilles indiscrètes. Et à la vue de mon interlocuteur, je devinais une urgence relative à sa demande.
* J'ai effectivement du temps à vous accorder. Venez, ne discutons pas ici, je connais quelques endroits un peu plus... Discrets. *
Invitant donc le bio-chimiste à m'emboiter le pas, je le menai alors jusqu'à une sorte de box un peu isolé qui servait normalement de zone d'examens ou d'expériences pour certains produits. A l'intérieur, il n'y avait aucune décoration. Seulement une chaise, un tabouret et un bureau. Le strict minimum.
* Aux vues de vos cernes, de l'état de vos ailes trainantes et de votre voix cassée, je devine un grave manque de sommeil. Alors, je vais être assez direct. Je ne vais pas me perdre en questions inutiles. Dites moi, Monsieur Goldheart. Que puis-je faire pour vous? *
Naviguant parmi les différents groupes de personnes et les différentes étales, je me contentai d'observer les produits présentés ou bien d'écouter les conversations de ces prétendus érudits. En vérité, les propos rapportés ou les mélanges chimiques exposés ne dépassaient pas le niveau de certaines médecines homéopathiques. Du tape-à-l'œil dont le but n'était pas foncièrement de soigner les maux des nouvelles maladies mais plutôt de se présenter comme un génie étant parvenue à équilibrer le Ph de différentes solutions. Pitoyable. Tous autant qu'ils étaient. Le pire, je crois, résidait dans le fait que la plupart de ces éminences avaient étudié à Magic et en étaient sorties comme de grands experts dans leurs domaines respectifs. Pourtant, ils n'avaient rien accompli d'exceptionnels. Ils n'avaient jamais fait montre du moindre talent.
A plusieurs reprises, certains individus m'interpellèrent tout de même. Parfois car ils s'étonnaient de ma tenue et me questionnait à cet égard, parfois car ils me reconnaissaient. Si les premiers recevaient simplement un avertissement télépathique de débarrasser le plancher, les seconds avaient au moins le luxe de ne subir qu'un jugement hâtif et une écoute s'arrêtant généralement aux premières phrases. Si j'aimais qu'on reconnaisse mes travaux, leurs nature secrète empêchait la populace d'apprécier à juste titre les nombreux progrès que nous avions réalisé. Que ce soit dans la conception de certaines drogues. Dans les mélanges explosifs et empoisonnés. Ou bien dans la chirurgie. Pour eux, l'étendu de ma réputation et mes capacités ne résidait que dans le bouche à oreilles de personnes m'ayant vu travailler. Ou via diverses recommandations officielles un peu louches. Ainsi, c'est entouré de nouvelles têtes que j'envisageai de plus en plus de quitter les lieux. Les principales présentations avaient été effectuées et à présent, il ne restait plus que les discussions et les repas organisés. Et, comment dire que ces deux points n'étaient pas réellement dans mon arbre de compétence? Quittant donc la compagnie de quelques laborantins admiratifs, je finissais par me poser devant un tableau regroupant divers schéma anatomiques. Eux, au moins, avaient le mérite d'avoir été tracés convenablement. Même s'il manquait ici une côte pour le drakyn. Et là un lien entre les hanches et les os de la queue des sirènes. Enfin. L'effort était au moins fait.
Subitement, une forme apparue dans ma vision périphérique. Un homme, enfin plutôt un ange, me faisait à présent face. Ses traits et ses ailes trainantes m'indiquaient rapidement l'état psychologique de l'individu que je pus néanmoins reconnaître. Soren Goldheart. Un nom qui résonnait en république comme ceux des autres puissants. Intrigué, j'écoutai donc ce qu'il avait à me dire, fixant sa main tendue sans pour autant venir la saisir. Quand il eut terminé sa première phrase, je laissai mon esprit glisser vers le sien, avant de répandre dans ses pensées ma voix télépathique, éthérée et distordue.
* Oui, il s'agit bien de moi. Et oui, je vous connais, monsieur Goldheart. Cependant, je ne vagabonde plus tant que ça ces derniers temps. *
Je marquai ensuite une pause, détournant mon attention de l'ange épuisé pour venir observer les nombreux visages qui se tournaient déjà vers nous tels des vautours à la recherche de la moindre information croustillante. Ou la moindre théorie farfelue. Dans leurs esprits étriqués, ils s'imaginaient déjà des histoires improbables de maladie frappant l'ange aux yeux ambrés. Discuter ici n'allait pas être évident et finirait, obligatoirement, par attirer des oreilles indiscrètes. Et à la vue de mon interlocuteur, je devinais une urgence relative à sa demande.
* J'ai effectivement du temps à vous accorder. Venez, ne discutons pas ici, je connais quelques endroits un peu plus... Discrets. *
Invitant donc le bio-chimiste à m'emboiter le pas, je le menai alors jusqu'à une sorte de box un peu isolé qui servait normalement de zone d'examens ou d'expériences pour certains produits. A l'intérieur, il n'y avait aucune décoration. Seulement une chaise, un tabouret et un bureau. Le strict minimum.
* Aux vues de vos cernes, de l'état de vos ailes trainantes et de votre voix cassée, je devine un grave manque de sommeil. Alors, je vais être assez direct. Je ne vais pas me perdre en questions inutiles. Dites moi, Monsieur Goldheart. Que puis-je faire pour vous? *

Noble de La République
Soren Goldheart

Messages : 68
crédits : 1514
crédits : 1514
Info personnage
Race: Ange [Humain]
Vocation: Mage soutien
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: B
Gotta save the kid, Doc'
feat. Le Docteur
L'ange dut avouer être surpris de la taille et de la carrure de cet individu. Se servait-il de corps pour soulever du poids ou bien la nature l'avait-il simplement béni d'une masse telle qu'il ne serait oublié de personne ? Certes, les drakyns, valkyries et autres bestioles de ce genre - les anges, même ! - étaient de toute façon des êtres grands et massifs, mais Le Docteur n'appartenait à aucune de ces espèces. Enfin, comment en être sûr, derrière un tel accoutrement ?
Pris au dépourvu encore, ce fut une voix venue d'un autre monde qui répondit au scientifique, immiscée directement dans son esprit. Un autre télépathe, ainsi donc. Peut-être souffrait-il d'une déformation physique le contraignant au mutisme, ce qui expliquerait le fait de se cacher ainsi. Déjà, des visages curieux s'arrêtaient ou faisaient mine de les ignorer tout en prêtant une oreille curieuse et attentive à la discussion qui allait se mener. Discussion qu'aurait pu tenir Soren télépathiquement aussi, mais Le Docteur prit l'initiative de les amener dans un endroit plus au calme, isolé de la grande salle où se tenait la convention.
Celui-ci ne passa pas par quatre chemins: après une analyse de l'attitude physique de l'ange, il posa directement sa question. Soren appréciait que l'on ne perde pas de temps à communiquer ainsi, moins le fait qu'il ait été détaillé avec une précision chirurgicale ce qu'il dégageait derrière un masque cachant le mouvement des yeux.
"Ouais, je suis insomniaque chronique. Mais c'est pas ce problème-ci qu'il faut traiter aujourd'hui."
Il soupira, regroupant un peu de ses forces pour masquer magiquement ses ailes qui trainaient pitoyablement et servaient plus de serpillières que leur fonction première.
"J'ai deux gamins, des jumeaux: Linael et Avenn", commença-t-il d'une voix un peu plus maîtrisée. "Ils sont mi-anges, mi-elfes puisque ma femme en était une, et possèdent une part de sang humain puisque je suis un ange bâtard. D'où le nom Goldheart."
Il observa la pièce d'un œil attentif: très sobre, tristement vide avec quelques béchers vides sur une table.
"Linael a une santé fragile héritée de sa mère malade chronique de je-ne-sais-combien de maux variés. Je suis bio-alchimiste, donc je sais étudier les cellules et le métabolisme d'un individu pour trouver la molécule qui traitera tel ou tel problème, ou aura tel ou tel effet. Cependant avec elle, c'est plus complexe et je me heurte à un cas difficile contre lequel je dois avouer ma faiblesse." Il haussa les épaules, déçu de lui-même. "Elle souffre de quelque chose que je ne comprends pas et je ne parviens pas à analyser la cause, ni à expliquer les phénomènes physiques qui se manifestent. De ce fait, je pense que c'est une maladie d'origine magique, et le fait qu'elle soit de sang-mêlé rend son cas très spécifique à traiter."
Il releva son regard sur son interlocuteur, se penchant plus en avant quand bien même personne ne les entendait.
"J'ai besoin de votre savoir et de vos compétences sur ce coup-là. Je sais que vous traitez avec la pègre et les FMR, moi aussi. J'étais créateur de drogues avant d'être pharmacien bienfaiteur." Pourquoi cacher la vérité ? Il fallait jouer sur le tableau de l'honnêteté pour conclure un tel marché. "Aidez-moi à soigner ma gamine, et je vous rendrai un service en retour. Quel qu'il soit. Vous avez juste à me formuler ce qui vous intéresserait."
Autant demander direct ce que Le Docteur désirerait en retour. Comme ça, c'était clair pour tout le monde.
"Et attention: pas le droit à l'erreur. Il s'agit de ma fille."
Le ton était implacable. Le Docteur avait une certaine... réputation qui le suivait. Mais ici, il allait falloir user de son vaste savoir pour le soin et non pour la mort.

Citoyen du monde
Le Docteur

Messages : 130
crédits : -483
crédits : -483
Faisant face à mon nouvel interlocuteur, j'écoutai ses mots dans un silence presque religieux. Chaque mots. Chaque phrases étaient analysées afin de délier le vrai du faux. De parvenir à dresser un premier diagnostic, non pas sur la raison de sa demande mais sur la nature même de l'individu qui me parlait. Tout d'abord la notion d'insomnie, puis le descriptif de son métissage angélique. Pour lui, il s'agissait probablement d'une raison justifiant la difficulté de gérer les maladies de son enfant. Pour moi, ce n'était qu'une excuse. La maladie frappait malheureusement tous les individus mortels de ce monde. Et peu importait qu'ils soient natifs du royaume des dieux ou de la nature elle même.
Quand Soren commença à me parler de ses anciennes activités, tout en pointant mes liens avec la pègre, j'étirai un léger sourire sous mon masque corbin. Au moins, cet homme n'avait pas froid aux yeux. Ou bien, était-ce plutôt de la folie? Un désespoir profond qui le forçait à collaborer avec des personnes qu'il aurait en temps normal jugé comme insignifiantes? Ou moralement discutables? Probablement. Mais au moins, ce dernier avait la bienséance et l'honnêteté d'avouer ses propres activités illégales.
Terminant tout son discours par une proposition de marché, je devais avouer qu'il m'avait pris de court. Ce que je désirais, hum? Difficile à dire. Le laboratoire m'offrait toute la liberté et l'amplitude dont j'avais habituellement besoin. Tout du moins, je pouvais y conduire mes travaux sans être perturbé et les sujets arrivant régulièrement me permettaient un renouvellement du parc d'études très régulier. Pour le reste, je pouvais également aller me servir si je le désirai chez des malfrats et autres mafieux afin d'aider à la fois la république et mes propres intérêts. Alors, que pouvait bien m'offrir le célèbre Soren Goldheart? Un lien avec la drogue? L'intérêt était restreint. J'étais le principal de ma propre recette, et la distribution n'était pas une nécessité. Pour le reste, il n'y avait en vérité qu'une seule chose qui pouvait m'aider, si on pouvait parler ainsi. Etendant donc mon esprit, je revins alors dans l'esprit du concerné pour lui adressé ma réponse.
* Je dois vous avouer que je ne désire pas grand chose. Mes travaux pour la nation bleue représente déjà une grande partie de mon travail et mes actes...Illégaux sont habituellement maquillés. Seulement, si vous désirez me rendre service... Je ne demande rien si ce n'est encore plus de couvertures. Jouez de vos liens. De votre nom de famille. De votre position sénatoriale, peu m'importe. Tout ce que je veux, c'est être tranquille. Mais tout cela n'est que de l'hypothétique naturellement. Nous devons d'abord gérer le cas de votre fille. *
Sortant mon carnet, je fixai par la suite l'intéressé alors que mon fusain commençait à dresser un portrait de la situation.
* Avez-vous des symptômes rémanents que vous pourriez me décrire? Des maux de tête? Un gonflement de certains membres? Une teinte violacée? Votre fille s'est elle montrée agressive avant son état actuel? Ou bien s'agit-il d'un rhume qui s'est ensuite changé en une toux grasse en complément de furoncles ou petites cloques faisant leur apparition? Plus vous me fournirez de détails, plus je pourrais commencer à dresser un diagnostic efficace. *
Tout comme Soren, il me semblait évident que le mal rongeant son enfant était d'origine magique et non naturelle. Il restait cependant à déterminer quels maux affectaient son système immunitaire et si nous pouvions y remédier de manière rapide ou non. Visiblement, les grands produits médicamenteux qu'avait inventé le bio-alchimiste n'avaient eu que peu d'effets. Ecoutant donc la réponse de mon interlocuteur, je griffonnais minutieusement toutes les informations fournies avant de finalement refermer mon carnet. Plusieurs théories commençaient à poindre dans mon esprit, mais rien de véritablement concret. Il n'y avait, en vérité, qu'une seule façon de prodiguer les soins nécessaires. Plongeant donc mon regard dans celui de Soren, je pris de nouveau la parole.
* Je pense que le plus simple serait de voir directement votre enfant. Avant que le moindre doute ne vienne s'installer dans votre esprit. J'accepte de vous aider. De fait, la vie de Linael est maintenant pour moi une priorité absolue. Je marquai une courte pause, enchainant. A présent, allons la retrouver si vous le voulez bien. Les soins pourraient s'avérer compliqués en fonction de ce nous observerons. Et j'aime autant commencer à la soigner le plus vite possible. *
Après tout, le temps de sa fille était peut être déjà compté.
Quand Soren commença à me parler de ses anciennes activités, tout en pointant mes liens avec la pègre, j'étirai un léger sourire sous mon masque corbin. Au moins, cet homme n'avait pas froid aux yeux. Ou bien, était-ce plutôt de la folie? Un désespoir profond qui le forçait à collaborer avec des personnes qu'il aurait en temps normal jugé comme insignifiantes? Ou moralement discutables? Probablement. Mais au moins, ce dernier avait la bienséance et l'honnêteté d'avouer ses propres activités illégales.
Terminant tout son discours par une proposition de marché, je devais avouer qu'il m'avait pris de court. Ce que je désirais, hum? Difficile à dire. Le laboratoire m'offrait toute la liberté et l'amplitude dont j'avais habituellement besoin. Tout du moins, je pouvais y conduire mes travaux sans être perturbé et les sujets arrivant régulièrement me permettaient un renouvellement du parc d'études très régulier. Pour le reste, je pouvais également aller me servir si je le désirai chez des malfrats et autres mafieux afin d'aider à la fois la république et mes propres intérêts. Alors, que pouvait bien m'offrir le célèbre Soren Goldheart? Un lien avec la drogue? L'intérêt était restreint. J'étais le principal de ma propre recette, et la distribution n'était pas une nécessité. Pour le reste, il n'y avait en vérité qu'une seule chose qui pouvait m'aider, si on pouvait parler ainsi. Etendant donc mon esprit, je revins alors dans l'esprit du concerné pour lui adressé ma réponse.
* Je dois vous avouer que je ne désire pas grand chose. Mes travaux pour la nation bleue représente déjà une grande partie de mon travail et mes actes...Illégaux sont habituellement maquillés. Seulement, si vous désirez me rendre service... Je ne demande rien si ce n'est encore plus de couvertures. Jouez de vos liens. De votre nom de famille. De votre position sénatoriale, peu m'importe. Tout ce que je veux, c'est être tranquille. Mais tout cela n'est que de l'hypothétique naturellement. Nous devons d'abord gérer le cas de votre fille. *
Sortant mon carnet, je fixai par la suite l'intéressé alors que mon fusain commençait à dresser un portrait de la situation.
* Avez-vous des symptômes rémanents que vous pourriez me décrire? Des maux de tête? Un gonflement de certains membres? Une teinte violacée? Votre fille s'est elle montrée agressive avant son état actuel? Ou bien s'agit-il d'un rhume qui s'est ensuite changé en une toux grasse en complément de furoncles ou petites cloques faisant leur apparition? Plus vous me fournirez de détails, plus je pourrais commencer à dresser un diagnostic efficace. *
Tout comme Soren, il me semblait évident que le mal rongeant son enfant était d'origine magique et non naturelle. Il restait cependant à déterminer quels maux affectaient son système immunitaire et si nous pouvions y remédier de manière rapide ou non. Visiblement, les grands produits médicamenteux qu'avait inventé le bio-alchimiste n'avaient eu que peu d'effets. Ecoutant donc la réponse de mon interlocuteur, je griffonnais minutieusement toutes les informations fournies avant de finalement refermer mon carnet. Plusieurs théories commençaient à poindre dans mon esprit, mais rien de véritablement concret. Il n'y avait, en vérité, qu'une seule façon de prodiguer les soins nécessaires. Plongeant donc mon regard dans celui de Soren, je pris de nouveau la parole.
* Je pense que le plus simple serait de voir directement votre enfant. Avant que le moindre doute ne vienne s'installer dans votre esprit. J'accepte de vous aider. De fait, la vie de Linael est maintenant pour moi une priorité absolue. Je marquai une courte pause, enchainant. A présent, allons la retrouver si vous le voulez bien. Les soins pourraient s'avérer compliqués en fonction de ce nous observerons. Et j'aime autant commencer à la soigner le plus vite possible. *
Après tout, le temps de sa fille était peut être déjà compté.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum