DiscordDiscord  
  • AccueilAccueil  
  • CalendrierCalendrier  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • bienvenue
    ×
    navigation rapide
    lore
    général
    systèmes
    jeu

    menu
    Top-sites
    Votez!
    top sitetop sitetop sitetop site

    Derniers messages

    Avatar du membre du mois
    Membre du mois
    Seraphin

    Prédéfinis

    PrédéfiniPrédéfiniPrédéfini
    Quand on arrive en ville [Isolde] - Page 2 InRH1Ti
    Gazette des cendres
    Printemps 2024
    Lire le journal
    #6
    RP coup de coeurCoeur

    RP coup de coeur

    Le Lever de Lune
    Derniers sujets
    Le Lever de LuneHier à 23:36Orion Yamveil
    RP Spéciaux de Stadzank - REIKEHier à 22:43Tensai Ryssen
    RP Spéciaux : BoucherHier à 22:42Tensai Ryssen
    RPS spéciaux Qwellaana Hier à 22:40Tensai Ryssen
    RP spéciaux de Mégère - ReikeHier à 22:39Tensai Ryssen
    [TERMINEE] Gwynneth De EveluneHier à 22:02Tensai Ryssen
    [Terminée] Galen TorvaldsHier à 21:53Tensai Ryssen
    [Recenser son pouvoir inventé]Hier à 20:13Alasker Crudelis
    Le Conclave du CrimeHier à 19:17Carl Sorince
    2 participants
    Aller en bas
    Citoyen du Reike
    Citoyen du Reike
    Isolde Malkyn
    Isolde Malkyn
    Messages : 340
    crédits : 493

    Info personnage
    Race: Liche
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique Neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2669-isolde-malkyn-termineehttps://www.rp-cendres.com/t2706-le-grimoire-d-isolde
  • Lun 18 Déc 2023 - 20:48
    Quand on arrive en ville
    Feat Pancrace

    Tandis que la brune déambulait dans les allées sombres de la ville, s’éloignant de la foire, elle sentit une main sur son épaule. Les ordres lui arrivèrent, clairs et concis. Elle sentit un de ses cheveux être arraché et un sort psychique léger envahir son esprit. Elle prit la ruelle indiquée et fut aussitôt projetée contre le mur froid et sale de celle-ci.

    Elle aperçut alors le visage de l’homme face à elle, méconnaissable. Prête à lui infliger un bon coup de genou dans l’entrejambe, elle se ravisa. En effet, la lueur de ses yeux la percuta, un regard ambré et pénétrant. Pancrace, évidemment. Ce dernier lui confirma son identité en lui indiquant vouloir récupérer ses affaires. Ce qu’elle fit, elle n’avait pas de raison évidente de les conserver.

    - « Dommage, ta tunique bleue était… originale. » Lança-t-elle, tout en fouillant dans son sac, afin de lui tendre ses vêtements.

    Elle amorça alors une légère attaque mentale, afin qu’il pût percevoir également sa magie et la comprendre. Elle ne souhaitait pas se défendre, ni le blesser, juste lui faire savoir qu’ils jouaient dans la même cour.

    - « Attaque mentale, métamorphose… D’ailleurs, magnifique cette apparence, tu as tout pour plaire ! » Se permit-elle de plaisanter. « Pancrace se révèle être un vilain mage… Qui l’aurait cru ? Certainement pas moi. » Elle taquinait toujours, ne mesurant pas réellement le danger qui planait sur elle. « Et la mèche que tu m’as arrachée, c’est pour faire quoi ? Tu comptes me maudire, Pancrace ? »

    Elle plongea son regard intense dans celui de l’homme aux prunelles ambrées. Elle le provoquait. La brune appréciait jouer avec le feu, quitte à s’y brûler. Mais, c’était ainsi qu’elle aimait vivre, en ajoutant du piment et en se moquant des éventuelles conséquences, à ses risques et périls, évidemment.
    Elle repoussa le mage d’un mouvement de son corps, afin de se défaire de son emprise.

    - « Ne t’en fais pas, je ne te fausse pas compagnie tout de suite. D’ailleurs, tu devrais reprendre ta véritable apparence, nous sommes que tous les deux ici. De quoi as-tu peur ? Des gardes de l’armée, qui pourraient surprendre un petit républicain, en train d’importuner une honnête étudiante de Drakstrang ? »

    Elle ricana, elle pouvait toujours le dénoncer aux autorités, elle possédait son prénom et son nom, elle savait à présent qu’il était républicain et était venu assister au jour de la Force. Pas certain que ses petites combines fonctionnent, s’il mettait ainsi en péril les relations internationales, en agressant les étudiantes de la nation hôte. La nécromancienne fit quelques pas, ne perdant pas Pancrace du regard.

    - « Puis, ça va, je ne t’ai pas fait passer un mauvais moment, ce n’était rien d’autre qu’une blague. Après tout, tu l’as bien cherché ! Petit menteur que tu es... N’avez-vous pas le sens de l’humour en République ? »

    Elle se moquait, mais elle n’avait pas tort. Il lui avait dissimulé sa véritable identité, pour jouer, ou pour la duper. Peu importait. Isolde n’appréciait pas de prime abord les républicains et celui-ci ne faisait rien pour améliorer ses a priori.
    La brune avança alors vers lui.

    - « Faisons un marché. Pas d’attaque, pas de malédiction puérile, pas d’entourloupe. Et en échange… Je ne donnerai pas ton nom aux autorités reikoises. Qu’en penses-tu ? »

    C’était un marché plutôt honnête, allait-il vouloir se venger à tout prix, pour une petite blague sans importance ? Ou allait-il décider de se montrer coopératif et conciliant...


    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Pancrace Dosian
    Pancrace Dosian
    Messages : 354
    crédits : 1001

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t917-pancrace-dosian-terminehttps://www.rp-cendres.com/t945-liens-pancracehttps://www.rp-cendres.com/t946-chronologie-pancrace
  • Mer 27 Déc 2023 - 16:50

    Quand elle commence aussi à utiliser une magie d’attaque mentale, j’me dis que j’aurais davantage dû me méfier quand elle a commencé à dire qu’elle étudiait à Draakstrang. J’ai pas les réflexes, ici : un élève de Magic aurait des magies aussi, sauf à être dans des cursus secondaires pourris, donc y’a pas de raison que ce soit pas le cas ici pour la plus prestigieuse académie du pays. Le coup de la demoiselle en détresse face aux trois ivrognes devrait me faire douter, mais c’est si facile de paniquer dans une situation difficile, en infériorité numérique, avec la fatigue et l’alcool. Des gros mastars tétanisés par deux gringalets et qui se font dépouiller, on en a vu assez au commissariat, après tout.

    « Vilain, ça reste à voir. Et c’est pas tant pour maudire qu’une assurance. J’aimerais autant éviter de me retrouver en geôle ici, j’ai un programme chargé demain. »

    Visite du désert à dos de bestiole. Le mensonge sur la malédiction est sorti de mes lèvres sans la moindre difficulté, yeux posés dans les siens, et j’peux pas m’empêcher de ressentir à nouveau la morsure de ses dents et de ses doigts sur ma chair, alors que c’était y’a un bon quart d’heure maintenant. Putain, la frustration !

    La frustration, aussi, qu’elle ressente aussi aucune peur ou aucune inquiétude à la situation. Et, en miroir, ça m’effraie moi-même : si elle se sent autant intouchable, y’a p’tet une bonne raison, une justification qui ferait que ce serait plutôt à moi de m’inquiéter. Donc quand elle me bouscule un peu pour s’éloigner du mur, à mon corps défendant, j’la laisse faire, et j’essaie de compter mes options.

    Un, rentrer avec mes affaires et oublier cette fin de soirée désastreuse.

    Deux, continuer à la faire suer et me venger de notre petite aventure en boutique.

    Trois, exorciser la peur et chercher au-delà. Et chercher quoi, on sait très bien.

    Suffit d’un regard dans ses yeux et ses formes pour deviner quelle option j’choisis, et c’est bien évidemment la dernière. Donc j’reprends mon apparence, et j’remets ma tunique. J’garde quand même le machin que j’ai chapardé, quitte à le ramener plus tard, le jeter dans une poubelle à l’occasion, ou le garder dans mes affaires pour me faire un joli souvenir. Là-dessus, j’ai pas encore totalement décidé.

    « Les républicains ont le droit de circuler au Reike, je te ferais dire. On se fait discret parce qu’on sait que vous nous appréciez pas des masses, mais y’a rien d’illégal à notre présence sur place. Et mentir sur sa ville d’origine n’est, à ma connaissance, pas interdit non plus. »

    M’enfin avec leurs règles qui se mêlent aux injonctions religieuses, oon peut être sûr de rien. Puis je capte qu’elle sait que je suis républicain. Quand ? Comment ? Ah, bordel, leur tatouage de merde qu’ils arborent tous si fièrement au point que certains l’ont sur les mains ou sur le visage ! Quelle bande de pitres.

    « On n’a pas le sens de l’humour pour tout, et ça dépend des gens. On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde, il paraît. Ça veut sûrement dire que se foutre de la gueule d’un oni ou d’un orc est déconseillé si on n’a pas de quoi se prémunir des conséquences. »

    Quand elle revient vers moi, j’retiens un mouvement de recul, et j’me contente d’arborer un petit sourire confiant. Visiblement, les règles du jeu ont à nouveau changé, et j’ai pas envie de perdre à chaque fois. Donc il va s’agir de réfléchir avec le bon cerveau, autant que possible, pour l’instant, au risque de me retrouver à nouveau le bec dans l’eau et les couilles bleues.

    « Mais pourquoi tu donnerais mon nom aux autorités reikoises, après tout, c’est ça, la véritable question. Si c’est pour la djellabah, ça fait un peu léger. Si c’est pour être sorti le soir, ça paraît pas bon pour le commerce. Si c’est pour t’avoir aidé quand des soldats ivres t’ont agressé, ça devient franchement bizarre. J’doute pas que le Reike te défende, mais ça risque de devenir délicat par la suite. »

    J’montre le cheveux entortillé autour de mon doigt.

    « J’promets de pas l’utiliser méchamment ni de t’entourlouper, mais j’le garde comme assurance. C’est que, comme tu l’as si bien souligné, je ne suis qu’un petit républicain perdu en terres reikoises, après tout. Il faut bien que j’me prémunisse du danger, ou si t’as un revirement d’opinion et que tu décides finalement que tu préfèrerais me voir croupir au trou. »

    Je sais ce qu’on dit sur les filles qu’ont l’air complètement folles. Un très bon ami à moi dirait que c’est justement elles qui valent le coup. Parfois, j’me demande s’il a raison, puis j’me rappelle par quoi il est passé et ça me vaccine. Et pourtant ? Pourtant j’suis là.

    «Recommençons donc. Pancrace, Officier Républicain originaire de Courage, actuellement en visite dans la charmante ville de Taisen pour les vacances. Enchanté. »

    La courbette n’est même pas si moqueuse.

    « Est-ce que y’a moyen de me faire découvrir la ville et ses merveilles, et de me faire découvrir la culture reikoise ? »

    Là, c’est pas mal, dis comme ça.
    Citoyen du Reike
    Citoyen du Reike
    Isolde Malkyn
    Isolde Malkyn
    Messages : 340
    crédits : 493

    Info personnage
    Race: Liche
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique Neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2669-isolde-malkyn-termineehttps://www.rp-cendres.com/t2706-le-grimoire-d-isolde
  • Mer 3 Jan 2024 - 15:39
    Quand on arrive en ville
    Feat Pancrace

    La mage ne détourna pas le regard, tandis que Pancrace reprenait son apparence habituelle, ainsi que ses vêtements. Elle haussa les épaules lorsqu’il évoqua le caractère légal de sa présence en terre reikoise.

    - « Pour l’instant. » se contenta-t-elle de répondre, par pure provocation.

    Cela dit, elle sourit à sa remarque sur les orcs. De drôles de personnages que les orcs, Isolde ne les appréciait pas tellement, elle les trouvait puérils, pas très avenants et trop bruts en toute circonstance, pour paraître crédibles. Enfin, ce républicain n’en était pas un, ses manières n’étaient d’ailleurs pas si rustres. Il n’avait pas tort, elle ne le contredisait pas au sujet des autorités reikoises. Elle n’avait pas de griefs spécialement contre lui, cela dit, il lui était tout à fait possible d’inventer toutes sortes de choses, si cela s’avérait nécessaire. Et même à se blesser elle-même, pour appuyer ses dires. Enfin, inutile en l’état d’en arriver à un tel point. Ses explications tenaient plus ou moins la route, puis, il n’avait pas l’air si méchant. S’il avait voulu lui faire du mal et se venger à tout prix, ce serait déjà fait. Au contraire, il mettait de la bonne volonté et s’adoucissait, alors la brune décida d’en faire de même. Naturellement, sans perdre son esprit taquin et provocateur.

    - « Du danger ? Tu me considères donc comme un danger ? C’est… plutôt mignon et flatteur. » dit-elle, accompagné d’un petit rire, en passant tout près de son interlocuteur, le frôlant presque, avant de lui tourner à nouveau le dos. Elle vint s’adosser contre le mur froid, posant une main contre ce dernier, laissant choir son autre bras. « Disons que tu veux simplement garder un petit souvenir de moi. » ajouta-t-elle, en conservant un air amusé et en regardant son cheveu entortillé sur le doigt de l’homme au regard ambré.

    Un officier républicain… Cela non plus, elle ne l’avait pas vu venir. Mage et officier, décidément, cet homme devenait bien surprenant.

    - « Eh bien, voilà qui est intéressant. Enchantée, monsieur l’officier. » dit-elle, en lui tendant sa main.

    Puis, sans tarder, Isolde attrapa la main de l’officier, afin de l’entraîner plus loin dans la ruelle. Passée celle-ci, elle s’engouffra dans un boulevard remontant, éclairé par les chandelles. Elle lâcha son emprise, afin de le laisser marcher à son aise, à ses côtés, ralentissant également l’allure.

    - « Alors, est-ce la première fois que tu viens au Reike ? Taisen n’est pas une ville que j’affectionne particulièrement, j’aurais été beaucoup plus à l’aise de te faire découvrir Ikusa, ou encore mieux, Kyouji… Cette cité est merveilleuse, je suis certaine qu’elle t’aurait enchanté. » Déclara-t-elle, en un sourire à peine voilé.

    Les villas plus luxueuses se dessinaient devant eux, l’étudiante continuait d’arpenter les rues plus sinueuses du haut de la cité, avant de se diriger vers une avancée, comme un balcon aménagé.  

    - « Cet endroit sur les hauteurs offre une magnifique vue sur la ville. Et nous avons de la chance, cette nuit d’été est sublime. » Dit-elle, en scrutant le ciel, appuyé contre la rambarde.

    Il demandait à en apprendre plus sur la culture reikoise… Connaissait-il au moins sa religion ? Comment pouvait-on observer cette magnifique voûte céleste, sans penser aux astres, les divinités célestes qui composaient le panthéon du Shierak.

    - « Toute notre spiritualité repose sur les astres, ils nous guident tout au long de notre périple... et jusqu’au trépas. Tu sais… Je ne connais pas grand-chose non plus de la culture républicaine, de sa spiritualité, de ses croyances… » Dit-elle, en regardant de nouveau Pancrace.

    Quand on arrive en ville [Isolde] - Page 2 33xc

    Elle attendait d’en apprendre aussi davantage. Il savait que la reikoise ne portait pas les représentants de la Nation bleue dans son cœur. Pour autant, il avait raison, peut-être ne devait-elle pas les mettre tous dans le même panier. Et la curiosité pour la nation voisine pouvait se comprendre. Toute information restait bonne à prendre.

    - « Aussi, dis-moi en plus sur Courage, comment est la ville ? Décris la moi, j’essaierai de la visualiser. Mais je suis certaine qu’elle n’offre pas un si agréable tableau. » dit-elle, en conservant sa taquinerie.


    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Pancrace Dosian
    Pancrace Dosian
    Messages : 354
    crédits : 1001

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t917-pancrace-dosian-terminehttps://www.rp-cendres.com/t945-liens-pancracehttps://www.rp-cendres.com/t946-chronologie-pancrace
  • Sam 20 Jan 2024 - 11:32

    En vrai, je devrais rentrer au dortoir, aller pioncer un coup pour être en forme pour la journée de demain. On visite le désert, je crois, une connerie du genre. On va encore se retrouver avec du sable plein le calbut’ à crever la gueule ouverte en plein cagnard. Mais ça fait des jours qu’on se promène, qu’on visite, qu’on voit des beaux trucs et de charmants machins pittoresques. Quand on peut, on passe du temps avec des locaux, on essaie de discuter des cadres moins formels. C’est ce que j’ai fait ce soir, et c’était pas mal, jusqu’à ce que la situation prenne un tour étrange.

    Etrange, c’est le mot poli.

    Mais entre l’alcool, les montées et descentes d’adrénaline, et la perspective de conclure, avec le recul, j’ai p’tet pas pris les meilleures décisions. D’un autre côté, je suis pas spécialement en danger, donc tant qu’à faire, pourquoi pas se laisser aller avec le cours des événements ? C’est bien la seule explication rationnelle à une série de choix irrationnels. Ça, c’est le mot poli pour ‘’stupide’’.

    « Mignon et flatteur, c’est mes deuxième et troisième prénom, pas de doute. »

    Pas le temps de continuer à etre spirituel qu’elle m’entraîne sur un boulevard qui va vers la ville haute. Avec les lampadaires qui brûlent, on distingue moins le ciel étoilé, et y’a quand même beaucoup plus de passage visible que dans l’enchevêtrement de ruelles du souk. Mais on a passé le milieu de la nuit, donc on est loin du rafraîchissement crépusculaire et plutôt dans le froid du désert, là. Les badauds se font plus rares, mais c’est pas autant le tas qu’en République : la nuit, chez moi, y’a vraiment plus grand-monde, contrairement à ici.

    Faut dire que les températures assommantes en journée doivent pas mal convaincre de décaler ses horaires. Par contre, autant, nous, on a un service plus allégé la nuit, vu que y’a moins de gens, mais comment ça se passe pour eux ? Enfin, déjà que c’est l’armée qui maintient l’ordre, mais ça doit être les trois-huit ou les deux-douze, je sais pas... J’ose même pas imaginer si c’était la GAR qui s’en occupait en République. En trois semaines, la nation serait à feu et à sang : ils ont clairement pas la formation suffisante pour s’en occuper. Eux, on leur demande de taper des trucs, rien de plus, rien de moins.

    « Ouais, première fois au Reike. On a eu une occasion de visiter, donc avec les collègues, on s’est dit que, quand même, fallait en profiter. Première fois hors de République, aussi, si on excepte les courts dépassements de frontières un peu floues... »

    Bon, officiellement, y’a rien de flou, y’a des tracés très officiels, mais va dire ça au péquore qui a son champ depuis quarante-sept générations, que c’est de l’autre côté, et qu’il peut pas aller braconner dans le bout de forêt de l’autre côté du chemin. C’est peine perdue, et d’ailleurs, on s’en occupe rarement : uniquement quand c’est des reikois qui viennent chez nous. Pure coïncidence évidemment.

    « Il paraît que Kyouji est extraordinaire, franchement, je suis vraiment curieux d’aller y faire un tour. Là, bon, le sable et la poussière, j’avoue qu’on s’en lasse un peu, à force... C’est très dépaysant, y’a pas à dire, mais j’préfère quand il pleut une fois de temps en temps et que j’ai pas l’impression de me dessécher sur place. M’enfin, ça doit être une question d’habitude. »

    Ça me rappelle une nuit entière que j’avais passée à discuter avec une caravanière et marchande itinérante. Le voyage, c’est vraiment différent, et quand tu les écoutes parler et raconter, ça met un peu des étoiles dans les yeux, ou en tout cas de la curiosité en tête. Ikusa ressemble pas tant à ce que j’avais imaginé, c’est à la fois moins et bien plus encore. J’suppose que c’est ça pour tous les coins dont on entend tant causer avant de les voir. Mais y’a des endroits qui méritent sûrement le coup d’oeil, et la vie y est si différente que même en spectateur et voyageur, ça fait comme une fenêtre incroyable.

    Ça, c’est vraiment un truc que j’pourrais faire, finalement : voyager davantage.

    « Ah, oui, les guides nous ont parlé des astres, quand on a visité des temples et des lieux saints, ou en tout cas associés à une forme de divinité. On n’en a pas fait beaucoup, ils sont pas forcément tous accessibles ou ouverts au public. »

    J’m’appuie sur la rambarde, j’regarde le ciel, et comme on s’est éloigné des lumières du boulevard, on les distingue déjà un peu mieux sur la voûte céleste. J’réfléchis à comment formuler correctement la suite. Pasque si c’était que moi, j’expliquerais que c’est bien de la merde. Et c’est le mot poli, encore et toujours. Mais bon, on part enfin sur des bases plus saines et sympathiques, donc est-ce bien le moment ? Cheveu enroulé autour du doigt ou pas, ça va être l’occasion d’assouvir nos curiosités respectives.

    « On n’est pas très spirituel, en République. La plupart d’entre nous s’identifie comme athée. Alors, certes, y’a pas trop de doute que les Titans ont créé un paquet de races, on peut pas vraiment le nier. Est-ce que ça fait d’eux des dieux ? Pas à mon avis. Après tout, un paysan qui encule sa chèvre et donne naissance à un hybride est pas un dieu non plus, ou alors un sacrément pourri, si tu veux mon avis. »

    J’ai un p’tit sourire en coin.

    « J’pense que ça vient de Dangshuan, le fondateur. Il a toujours vu la magie comme une science, merveilleuse, fabuleuse, incroyable, certainement. Mais une science quand même. Est-ce que le docteur qui aide un enfant à naître ou guérit un patient est un dieu ? D’après la blague assez connue, la différence entre un dieu et un chirurgien, c’est que le dieu ne se prend pas pour un chirurgien. Mais j’ai jamais vu personne construire un temple à un toubib. »

    C’est sûr que ça fait moins rêver les enfants, de se dire que y’a pas des tâches lumineuses en l’air qui les regardent en toutes circonstances.
    Citoyen du Reike
    Citoyen du Reike
    Isolde Malkyn
    Isolde Malkyn
    Messages : 340
    crédits : 493

    Info personnage
    Race: Liche
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique Neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2669-isolde-malkyn-termineehttps://www.rp-cendres.com/t2706-le-grimoire-d-isolde
  • Mar 23 Jan 2024 - 15:37
    Quand on arrive en ville
    Feat Pancrace

    Il était comme elle finalement, Pancrace ne s’était pas aventuré hors des frontières républicaines. Tout comme Isolde, qui ne connaissait que le Reike. Elle comprenait d’autant plus son envie de visiter les coins de Taisen.

    - « Je ne m’habitue pas plus que cela au désert non plus, à vrai dire. J’apprécie le confort des villes et la douceur de leurs nuits estivales. »

    La confrontation entre deux nations si proches géographiquement et pourtant si éloignées. Une culture totalement différente, un système politique aux antipodes et une absence évidente de religion chez bon nombre d’individus de la Nation Bleue. La mage ne saisissait pas toutes les particularités de la République. Et effectivement, sa réticence à approcher des ressortissants étrangers y était pour quelque chose. Elle considérait les républicains comme des lâches et des incapables. Et à juste titre, pour beaucoup de raisons. Seulement, elle ne pouvait nier que certains aspects de leur culture et leur mode de vie pouvaient titiller sa curiosité. Pancrace restait le seul avec lequel elle avait autant échangé pour le moment. Elle ne possédait pas beaucoup de points de comparaison. Il lui avait menti, il en avait payé le prix. Et pourtant, ils continuaient la soirée ensemble, sur une note plus douce qu’auparavant.

    - « Il y a peu de représentations de notre religion dans les villes, vu que le Shierak reste libre en sa pratique. Le Temple du Soleil de le Lune se situe dans le désert. C’est un pèlerinage à accomplir et une réflexion spirituelle qui s’impose, ne serait-ce que pour s’y rendre. Je compte y aller à la fin de l’été, pour l’équinoxe d’automne. »

    Restant sur ce fil théologique, Isolde ne fut pas surprise quant à l’athéisme fort présent en République. Ces personnes manquaient grandement de spiritualité et cela se ressentait. Ils agissaient comme des électrons libres, absorbés par les luttes intestines de pouvoir et d’intrigues politiques. Loin, très loin de la mentalité de la reikoise. Cette dernière leva légèrement les yeux au ciel. Pourtant, son rire franc brisa la quiétude de la nuit. La remarque de l’officier sur les chèvres en était la cause.

    - « J’en conclus que tu ne portes pas les races hybrides dans ton cœur. Si c’est le cas, nous sommes deux. Je les perçois telles des erreurs de la nature, des abjectes créatures… Et leur conception un non sens absolu en plus d’être un acte abominable… »

    La brune aux yeux verts ne masquait pas son dégoût à propos de ces êtres. Encore une fois, sans doute faisait-elle preuve d’une étroitesse d’esprit. Toutefois, son avis sur la question n’était pas prêt de changer.  

    - « Je comprends ton point de vue. La science et la logique, ce sont des choses qui me parlent aussi, bien que complexes. Je saisis le besoin de garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules, pour beaucoup de personnes. Toutefois, la spiritualité permet aussi à l’âme de s’apaiser, dans les éternelles questions où l’esprit ne trouve pas de réponses. Et ce, tout en restant ancrer dans la réalité. Il ne s’agit pas de devenir un marchand de rêves et de poussières d’étoiles. »

    Elle se doutait qu’elle ne le ferait pas changer d’avis. Et ce n’était pas le but. Simplement, l’étudiante défendait son point de vue et sa vision de voir le monde. Bien que cette façon de voir les choses allait sans doute être modifiée par la suite, rien ne restait immuable.

    La brune aux yeux clairs tapota la rambarde des doigts, puis se retourna après avoir jeté un dernier coup d’œil à cette sublime nuit étoilée.

    - « Nous devrions rentrer. Avec les visites en compagnie de ton groupe, tu as un programme sûrement bien chargé demain. Et de mon côté, je repartirai sans doute pas trop tard pour la Capitale. »

    S’il acceptait de redescendre les beaux quartiers en sa compagnie, elle continuerait la conversation tranquillement.

    - « Oh, d’ailleurs. Tu ne m’as pas répondu pour Courage ! Je suis vraiment curieuse. Aide-moi à visualiser la ville, je ne parviens pas à avoir les images dans mon esprit. Est-elle si différente de nos villes reikoises ? Comment est son architecture ? Ses couleurs ? Les robes des femmes républicaines ont l’air si formelles... » Ajouta-t-elle, en souriant.


    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Pancrace Dosian
    Pancrace Dosian
    Messages : 354
    crédits : 1001

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t917-pancrace-dosian-terminehttps://www.rp-cendres.com/t945-liens-pancracehttps://www.rp-cendres.com/t946-chronologie-pancrace
  • Mar 13 Fév 2024 - 18:51

    Finalement, c’est p’tet juste ce changement d’ambiance qui était nécessaire pour passer à autre chose. Pas que moi, j’sois passé à autre chose, j’ai toujours la même idée en tête, on se refait pas. Mais ça va fournir d’autres accroches, et j’table un peu là-dessus pour être tout à fait honnête. Et j’ai pas de raison de pas l’être dans le secret de mon esprit. Donc malgré la fatigue, malgré les émotions de la journée, du voyage, des visites, sans même parler de la soirée alcoolisée et ses rebondissements.

    « C’est sûr que l’écart des températures, c’est quelque chose. J’ai pas trop de comparaison qui irait pour ça. Même en montagne, quand la nuit tombe tôt et que ça chute en flèche, il faisait jamais vraiment si chaud en journée... P’tet à la faveur d’un col pour accéder à un plateau, on peut avoir un choc thermique, mais c’est bien tout, quoi. »

    Et, putain, on en a eu, des randonnées débiles dans les montagnes, quand on était à la GAR. C’était pour nous forger le caractère ou quoi, soi-disant. A mon avis, c’était juste qu’il fallait bien nous occuper, à défaut de nous envoyer crever à l’autre bout du continent. J’peux pas m’empêcher de hausser les épaules quand elle parle du temple, de la religion tellement libre que si on la suit pas, on se fait mal regarder et mal considérer -c’est le guide qui nous a expliqué ça, en sous-entendant fortement que des infidèles tels que nous méritaient que ce qui nous arriverait-, et qu’il faut en plus se coltiner un pélerinage dans le désert.

    C’est sûr que le couple impérial en train de glander dans leur palais, ça leur fait vraiment plaisir de savoir que le connard moyen de leur pays se farcit plusieurs semaines de voyage pour s’agenouiller dans un temple en leur honneur. Niveau mégalomanie pathologique, on se pose quand même là. Moi, le seul gars que j’connais qui se prend pour un Dieu, ou son incarnation, enfin, un truc du genre, j’ai jamais vraiment écouté ses conneries, c’est le vieux Sylvain. Et tout le monde est d’accord pour dire que sa maman picolait un peu trop quand elle était enceinte.

    Et qu’elle a grandi sous le même toit que son mari. C’est dire.

    « Ouais, nan, j’sais pas, rien qu’imaginer devoir faire un pélerinage à la gloire de la Présidente, ou même de Dangshuan, le Fondateur de la République, ça m’emballe pas vraiment. Ils ont fait des trucs chouettes, mais moi aussi, et j’demande pas qu’on m’allume un cierge devant la commissariat tous les matins. Mais j’suppose que quand on grandit en se faisant rabattre les oreilles qu’on est meilleur que tout le monde, on finit par y croire. »

    Ça, par contre, on a les mêmes en République, pas de doute.

    « Paraît que certains hybrides naissent sans que y’ait zoophilie. Jamais vu encore, m’est avis que c’est juste une histoire qu’ils racontent pour diminuer un peu la honte de leur naissance. Et paraît aussi qu’avant, c’était impossible d’en avoir, ce qui est bien le seul truc qui pourrait faire regretter les titans. Au moins, quand les vieux disent que c’était mieux avant, y’a bien un point sur lequel ils ont raison. »

    Et si les vioques disaient pas ça, vraiment, où irait le monde ?

    « Ouais mais du coup, la religion, c’est vraiment juste un refuge, dont tu dis toi-même qu’il est en partie illusoire, c’est ça qu’il faut comprendre ? Je sais pas, j’ai fait assez vite mon deuil du fait que je comprendrai pas tout, qu’un jour je mourrai, et que je serai pas réincarné. Alors, après que le rideau tombe, quoi ? Assez probablement, rien. En tout cas, j’espère pas me retrouver dans l’Au-Delà avec tous les débiles que j’me coltine déjà au quotidien. J’serais même pas payé pour. »

    J’lâche la dernière phrase avec un sourire d’autodérision. Mais effectivement, ça serait une certaine vision de l’enfer, y’a pas de doute.

    « Boah, de mon côté, j’peux tenir sans vraiment de sommeil. La journée sera tranquille, je ronflerai sur la bestiole qui doit nous trimballer jusqu’à l’oasis. Pas dit que j’loupe grand-chose, y’a rien qui ressemble tant à une dune que la dune d’après. »

    Puis, après le Reike, la conversation dévie vers la République, et la belle ville de Courage. Ha, y’en aurait des choses à dire, mais si l’idée, c’est de peindre un tableau un peu sympa et surtout crédible...

    « Courage, c’est pas ma ville natale. Donc ce que je vais dire va pas avoir les lunettes teintées de rose de la mélancholie... peut-être. Hé. J’dirais que la caractéristique principale, c’est le port. Toute la ville tourne autour. Y’a une partie militaire, et une partie civile. Globalement, y’a un monde fou là-bas, de tous les horizons. J’crois vraiment qu’un marin qu’est jamais venu à Courage n’en est pas vraiment un. »

    J’m’arrête quelques secondes pour conjurer une image mentale.

    « Tous les bâtiments font un style un peu vieillot, mais pas comme les cases ou les bungalows d’ici. Pas non plus comme les villas ou les riads à côté desquels on peut passer. Nan, c’est plutôt des immeubles, des bâtiments en hauteur de plusieurs étages, dans lesquels vivent plusieurs familles, soit chacune à un étage, soit plusieurs par étages dans des espaces séparés. Tu vois ? »

    C’est pas dit.

    « Les toits sont d’un rouge éclatant, en tuiles, et inclinés pour la plupart : avec la promité de l’océan, il pleut, et faut bien évacuer tout ça. Pour les robes, ça dépend. C’est sûr que du côté de la haute société ou des gens importants, les robes des femmes sont élégantes, riches, et la mode actuelle est bien plus près du corps qu’ici. Mais c’est pas le même climat. Et pour les couches plus basses de la société, par contre, on trouve de tout : des tenues en étoffe grossière ou maison, des pantalons, des chemises ou des tuniques... J’dirais que y’a une plus grande diversité, pasque les richesses sont pas les mêmes, et que les températures sont globalement plus clémentes, donc ça laisse plus de choix. »

    En vrai, j’en ai pas la moindre idée, mais faut bien que je trouve quelque chose à dire.

    « Allez, redescendons tranquillement, alors. »
    Citoyen du Reike
    Citoyen du Reike
    Isolde Malkyn
    Isolde Malkyn
    Messages : 340
    crédits : 493

    Info personnage
    Race: Liche
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique Neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2669-isolde-malkyn-termineehttps://www.rp-cendres.com/t2706-le-grimoire-d-isolde
  • Mer 21 Fév 2024 - 22:02
    Quand on arrive en ville
    Feat Pancrace

    Le point de vue du républicain faisait sourire la brune. Il ne connaissait pas grand-chose aux coutumes reikoises et cela était amusant à constater. Cela dit, elle appréhendait mal également les mœurs républicaines. Même si grâce au tableau que lui délivrait Pancrace et ses minces connaissances personnelles sur le sujet, elle y voyait un peu plus clair. Enfin, elle comprenait là où il souhaitait en venir concernant les souverains de la nation des sables. Il ne faisait pas entièrement fausse route, mais elle se devait de le corriger sur un point.

    - « À vrai dire, tous les fidèles du Shierak ne considèrent pas nos souverains comme étant des divinités. Certes, il s’agit d’une idéologie assez répandue mais elle n’est pas la seule. Le Shierak étant une religion où la Foi de chacun s’exprime de manière très personnelle, il y a plusieurs voies spirituelles. Et trop de liberté mène parfois à des dérives ou des extrémismes. Toutefois, diviniser l’Empereur et l’Impératrice vient d’une ancienne prophétie concernant les dragons. Et plusieurs faits étranges et inexplicables sont apparus, d’où la volonté de beaucoup de fidèles de tendre vers cette déification. » expliqua-t-elle.

    Elle ne savait pas si ses mots allaient permettre à Pancrace d’y voir plus clair sur ce qui constituait ce courant de pensée. Mais la mage avait tenté d’être concise et limpide dans ses propos. Bien sûr, elle pouvait lui apporter plus de réponses s’il le souhaitait. Argumenter sur les questions religieuses ne dérangeait pas la reikoise. Et même si elle ne possédait évidemment pas toutes les réponses, elle savait mettre de l’ordre dans les idées pré conçues et hostiles. Surtout, elle avait la faculté de ne pas perdre patience et se montrer douce lorsqu’il s’agissait de spiritualité. Cette vertu s’évanouirait avec le temps, mais pour l’heure, elle restait diplomate.

    - « Après, je comprends où tu voulais en venir aussi. Et je ne sais pas si nos souverains se plaisent à répandre cette idée ou non. Disons que cela fortifie les cœurs de la nation et rassemble et ils en ont besoin, face à la menace des Titans. » ajouta-t-elle.

    Sujet épineux que celui des Titans, surtout face aux ressentiments que pouvaient ressentir les reikois pour la nation bleue. Cette dernière ayant fermé les yeux sur les dangers pesant sur le Sekai. Leur manque d’honneur et leur lâcheté s’excusaient difficilement pour bon nombre d’esprits de la nation guerrière.

    La mage se mit à rire de nouveau, lorsque l’officier évoqua les hybrides. Bien que risible, la recrudescence de ces erreurs de la nature ne tarissait pas. Ils se développaient chaque jour comme une maladie et souillaient la terre de leur présence impure. L’hybridation représentait de la vermine à éradiquer.

    - « Oui… le Sekai se porterait mieux sans leur sinistre présence. » souffla-t-elle.

    Le côté terre-à-terre de l’officier semblait étrangement rafraîchissant et offrait un peu de légèreté à leur conversation. Isolde sourit tandis qu’il évoquait pouvoir tenir la journée sans beaucoup de repos. La mage, quant à elle, espérait pouvoir dormir un peu. Son corps supportait bien la fatigue. Toutefois, une humeur maussade pouvait s’installer lorsqu’elle manquait de sommeil.
    Puis elle écouta son vis-à-vis lui conter les merveilles de la ville de Courage. Isolde en prenait bonne note, même si les descriptions de Pancrace ne lui mettaient pas d’étoiles plein les yeux. Il ne lui avait pour l’instant pas donné l’envie de découvrir davantage la République. Enfin, ils décidèrent de redescendre tous deux et elle laissait le dialogue de son interlocuteur mûrir dans sa tête, avant de lui fournir une réponse.

    - « Je tente d’imaginer ce que tu me dis et ce n’est pas le tableau que je m’en faisais, étrangement. Même si j’ai certains a priori sur ta nation, je l’imaginais somptueuse. Ou peut-être ta manière de la décrire n’en fait pas suffisamment l’éloge ! » taquina-t-elle.

    Elle lui lança un regard empli de malice, tandis qu’ils arpentaient le grand boulevard descendant vers le quartier commerçant.

    - « Descendons plutôt par ici, c’est un raccourci. » lança-t-elle, avant de prendre la main de l’officier dans la sienne. Elle l’entraîna ainsi dans une petite ruelle qui leur permettait d’éviter les artères principales et se faufiler dans la nuit. « Quelle est ta ville natale alors ? » Demanda-t-elle.

    Ils marchèrent ainsi quelques instants encore, avant d’arriver devant le bâtiment dans lequel se trouvait la chambre qu’Isolde partageait avec sa camarade.

    - « C’était une soirée étrange mais elle n’était pas si désagréable. » lança-t-elle, le sourire aux lèvres. Leur entrevue était passée par diverses étapes, oscillant entre le calme et la provocation. Isolde n’était pas une jeune femme ordinaire et ses actions reflétaient un tempérament chaotique. Bien que taquine, elle ne s’était toutefois pas montrée malveillante envers le républicain. Elle retint la main de l’officier, en la faisant glisser au bout de ses doigts. Puis elle poussa légèrement sur celle-ci pour se hisser sur la pointe des pieds et déposer ses lèvres sur la joue de Pancrace. « Puis cela peut s’avérer utile de connaître un officier de la nation bleue… Si jamais je mets les pieds là-bas, ce sera à ton tour de jouer au guide. » dit-elle en riant.

    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
    Citoyen de La République
    Citoyen de La République
    Pancrace Dosian
    Pancrace Dosian
    Messages : 354
    crédits : 1001

    Info personnage
    Race: Humain
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t917-pancrace-dosian-terminehttps://www.rp-cendres.com/t945-liens-pancracehttps://www.rp-cendres.com/t946-chronologie-pancrace
  • Sam 2 Mar 2024 - 22:00

    Je hausse les épaules. Divinités ou pas, a priori, les gens meurent tous un jour, et pour ceux à qui ça arrive pas, y’a des potions d’immortalité. Y’a les races mortes-vivantes, aussi. Après, est-ce qu’une divinité est forcément immortelle ? Les titans le sont, ou alors ils ont une longévité telle que c’est du pareil au même. A côté de ça, y’a d’autres espèces qui vivent super vieilles, et personne leur construit des autels à la con, sans même parler des démons. Bref, j’ai pas la moindre idée de ce qui définit une divinité, mais y’a sûrement un cours à Magic qui détaille ça pendant un semestre entier pour arriver à une conclusion du type « P’tet ben qu’oui, p’tet ben qu’non ».

    Parce que c’est ça, la vraie recherche théorique.

    « J’sais pas, j’me dis que c’est pas pasqu’on explique pas quelque chose que c’est forcément du domaine du divin ou du mystère. Avec un M majuscule, j’veux dire. Regarde, y’a des millénaires, y’a pleins de trucs qu’on savait pas, genre des sorts, de la magie, tout ça, et pourtant, y’a des explications parfaitement rationnelles derrière. »

    Bref, utiliser le manque de connaissance des autres, c’est une technique classique employée par les arnaqueurs de tout poil, et j’en fous suffisamment régulièrement au trou pour le savoir. J’imagine un instant la porte de la cellule de dégrisement se refermer sur les dirigeants du Reike, qui regardent piteusement le sol, les menottes au poignet. Ça serait marrant. Bon, j’ai aucune idée d’à quoi ils ressemblent, donc j’imagine juste deux ombres indéfinies avec des couronnes ridicules, mais l’idée est là.

    « Je me dis en tout cas qu’à défaut de répandre sciemment l’idée, ils ont pas l’air de lutter très fort contre. Après, pour être honnête, à choisir, j’préfèrerais des suzerains qui utilisent cette idée pour manipuler les faibles d’esprit que des rois qui se mettent à y croire pour de vrai. Genre s’ils ont des courtisans et des sycophantes qui leur racontent tout ce qu’ils veulent entendre. Pour peu qu’ils se mettent à penser que c’est la vérité, c’est là que ça deviendrait dangereux, m’est avis. Genre crime d’hérétisme, toutes ces conneries. »

    M’enfin c’est le souci avec les nations rétrogrades qui utilisent un mode de gouvernement basé sur rien du tout, si ce n’est qu’on espère fort que le rejeton qui sort des couilles du gars d’avant sera à peu près potable. Et, à voir les gens qui enfantent de sacrés sacs à merde, autant dire que j’crois pas très fort à cette hypothèse. Alors, si en prime ça vit des centaines d’années, le temps doit devenir salement long pour le péquore moyen.

    « Ouais, bon, la description de Courage que j’ai faite est p’tet pas parfaite non plus. J’ai essayé de décrire le côté coeur vivant et battant de la ville. J’traîne évidemment bien moins souvent dans les beaux quartiers, qui sont pas si différents d’ici. Les manoirs ont une autre tronche, mais ça regorge quand même, et d’hôtels particuliers, aussi. La majorité des gens en voient pas plus d’un ou deux dans leur vie. »

    Avec l’heure tardive et la fraîcheur, même le boulevard commence à être considérablement moins peuplé. On croise une patrouille de militaires, qui nous salue d’un signe de tête que j’leur rends de bon coeur. J’en ai fait, des rondes inutiles dans des nuits pourries, et si celle-là est plutôt douce et sympa, ça veut pas dire que j’les envie pour autant. J’peux pas m’empêcher de surveiller si Isolde me fait une dinguerie, mais heureusement, elle est maintenant absorbée par la discussion.

    « Ma ville natale, c’est Liberty, la Capitale. Là, c’est un peu plus grandiloquent, y’a pas de port. Les grandes instances de la République y sont, c’est d’immenses bâtiments en grande pierre de taille, et en marbre. Y’a la Maison-Bleue, là où se trouve le gouvernement et la Présidence. A l’intérieur... Disons qu’un type avec un peu de papier de verre et du temps libre pourrait ressortir avec son poids en or sous forme de poussière, et j’parle même pas des tableaux et autres oeuvres d’art. Puis les miroirs, les lustres... C’est assez dingue. »

    J’m’arrête quelques instants, les yeux dans le vague.

    « Y’a aussi le Sénat, avec son balcon à partir duquel on peut assister aux débats des Sénateurs sur les différentes lois, les questions au Gouvernement, tout ça. Tous les gamins de Liberty, et certains d’ailleurs quand ils en ont les moyens, vont y faire un tour pour voir comment ça se passe à un moment ou à un autre. Ça fait un peu éducation civique, mais c’est bien de voir comment nos instances fonctionnent. »

    Et v’là qu’on arrive plus ou moins à la fin, à la piaule d’Isolde. J’me demande fugacement si elle va m’inviter à monter. C’est que j’ai un coup de barre de dingue, avec le rythme de la discussion qui a baissé d’un coup, et l’absence totale de tension, sexuelle ou autre, entre nous. D’un autre côté, je serais pas homme à refuser mes responsabilités si elles se présentaient à moi. Puis c’est important de goûter la cuisine locale. Moi, j’reste ouvert d’esprit, ça se trouve, ce sera bon.

    « Bah écoute, avec plaisir. Si tu passes en République à Courage, ou à Liberty, laisse un mot au Commissariat, p’tet que j’pourrai te faire visiter comme on a visité ici, si tu veux et que j’peux me libérer. »

    J’lui serre brièvement le haut du bras, puis j’adresse un signe de la main et un hochement de tête.

    « A la prochaine. C’était un plaisir, en tout cas. »

    Peu probable que y’en ait une, le sable, c’est grossier et rugueux. Mais ça m’empêche pas de rentrer à l’hôtel en sifflotant.
    Permission de ce forum:

    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum