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  • Mer 11 Oct - 19:10

    J'expire doucement en impactant le sol, j'amortis le choc d'une roulade avant et j'accélère, plié en deux, jusqu'à la ruelle proche, plongée dans les ombres de la nuit. Le temps s'est salement refroidi, par rapport à la journée, donc j'suis couvert un peu plus chaudement dans un genre de sarouel et une chemise longue et bariolée. Le keffieh épais que j'ai prélevé dans les stocks saisis par l'office républicain dans la marchandise de marchands reikois me sert bien, et en plus il est quasiment neuf, encore qu'il se délite déjà aux coutures. Encore une saloperie de mauvaise qualité vendue chez nous, ça.

    J'sais qu'une poignée d'autres était aussi motivée pour faire le mur, mais j'veux profiter de cette soirée pour me balader tout seul et vraiment me mêler à la population, prendre la température, et savourer la culture locale. La journée dans l'arène et la balade en ville et dans la médina ont été intéressantes, mais c'était difficile de se départir de notre étiquette de touriste, avec nos gueules enfarinées et le guide qui décrivait à peu près tout ce qu'on voyait, des étals aux épices en passant par chaque boutique devant laquelle il essayait de nous faire acheter un tapis, un couscoussier ou des babouches.

    J'remonte mon foulard ornementé sur le bas de mon visage, j'me redresse, et, doté d'un simple poignard à la ceinture, j'me mets à marcher tranquillement dans les rues de Taisen. De toute façon, je peux bien faire la fête toute la nuit : demain, c'est sortie dans le désert. On doit chevaucher des bestioles locales pour s'y balader, que ce soit des chameaux, des dromadaires, ou un truc encore plus exotique, j'en ai pas la moindre idée et ça changera pas grand-chose : je pioncerai tout pareil en selle jusqu'à ce qu'on arrive à l'oasis et son rassemblement de yourtes pour goûter un alcool local, faire un méchoui -leur version du barbecue-, et écouter de la musique pittoresque du coin.

    Bref, ça sera tranquille, quoi.

    Alors que la presse, là, les gens qui profitent que la chaleur soit enfin tombée pour se promener, voir des gens, faire des achats, c'est quand même autre chose. Puis y'a pleins de trucs qui sont en train de griller sur des braseros, ou des grilles posées au coin des rues avec un p'tit feu en-dessous. Les odeurs me mettent l'eau à la bouche alors qu'on a dîné y'a pas si longtemps, et surtout j'ai pas envie de chopper la tourista en bouffant des saloperies n'importe où. On va essayer de viser un peu mieux quand je casserai la croûte dans la nuit.

    J'me retrouve d'abord dans des quartiers huppés, beaux murs blancs, toits plats sur lesquels les habitants dorment probablement quand il fait trop chaud et qu'ils essaient d'attraper la moindre goutte d'air, et des tavernes et restaurants ouverts toute la nuit, devant lesquels des serveurs et serveuses bien sapés tentent de m'encourager à venir. Comme chez nous, ça, y'a que les tenues et la déco qui change, y'a pas à dire.

    Mais faut bien avouer que ma bourse y survivrait pas, et que j'escomptais plutôt l'ambiance rude et rustre, moins sophistiquée.

    Il faut pas bien longtemps pour que le parfum des fleurs et des épices soit remplacée par celles du graillon et des chichas. Dans le même temps et au même rythme, les façades se sont assombries sans être décaties, et les rues sont devenues plus étroites. Les boutiques au rez-de-chaussée commercent de tout, de vrais petits bazars à chaque fois, avec leur amas de quincaillerie diverse et variée. Mes yeux traînent un peu partout, jamais bien loin de mes poches, mais mon attitude doit suffire à éloigner les voleurs, si tant est qu'il y en ait vraiment ici. C'est qu'ils ont des lois pas vraiment rigolotes.

    Finalement, après deux bonnes heures de pérégrinations dans la ville, j'jette mon dévolu sur une taverne qui semble plutôt peuplée de gens jeunes : étudiants, académiciens, jeunes marchands ou fils et filles de, bref, un endroit bon marché où ça fait bien la fête et dans lequel j'détonnerai pas trop. Sur une estrade, un type joue furieusement du oud, avec un brio inversement proportionnel à la qualité de son sourire constitué d'une poignée de chicots bruns.

    J'me pose à une grande table que le hasard me fait partager avec d'autres personnes, et le patron me pose une p'tite chicha et leur alcool de lait fermenté devant. De là où j'suis, j'ai une vue parfaite sur la place, avec sa fontaine qui coule joyeusement sur les mosaïques bleues, et chaque taverne du pourtour essaie d'achalander le client à qui mieux mieux. L'un dans l'autre, le coin a l'air plutôt sympa, même si on est déjà vers la minuit.

    J'prends une grande bouffée de la chicha, et j'tends les pattes pour les étirer après les longues heures de marche.
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    Isolde Malkyn
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  • Jeu 12 Oct - 15:11
    Quand on arrive en ville
    Feat Pancrace
    Deux jours à cheval furent nécessaires aux étudiants de la capitale, pour se rendre à Taisen. Isolde appartenait à cette délégation, accompagnée de quelques professeurs de l’Université et autres érudits. Ils avaient été invités à se joindre à un évènement de grande ampleur, au sein de la ville de Taisen. La brune n’appréciait pas cette ville, elle ne s’y rendait que très rarement. En effet, elle ne la trouvait pas particulièrement esthétique, la population semblait beaucoup plus modeste également. Les ruelles n’avaient rien d’élégant ni de poétique, comme dans sa ville d’origine. Et rien non plus de prestigieux, comme à Ikusa. Enfin, la cité apparaissait principalement martiale et austère. Elle demeurait le quartier général des soldats du Reike et sa chaleur était écrasante. Toutefois, la nuit tombée, la jeune femme pouvait respirer et profiter d’un moment plus calme. L’évènement auquel elle participait la journée, consistait à observer en spectatrice, des combats dans l’arène de Taisen. Le spectacle restait certes, divertissant. Mais ce n’était pas non plus grandiose, ou bien, la jeune Malkyn était difficile à satisfaire. Elle devait bien admettre que le Colisée de la ville détenait quelque chose de spécial, majestueux et imposant. Les gladiateurs qui s’y confrontaient, triés parmi les meilleurs, offraient une démonstration de leur force et leur expérience.

    L’étudiante avait prévu de retrouver une de ses camarades, dans une taverne animée de la cité. Ce n’était pas le genre d’Isolde, préférant la quiétude de sa chambre universitaire, ou bien de la bibliothèque, afin de parfaire ses apprentissages. Pourtant, quelques jours accordés par le corps professoral, pour le divertissement, ne pouvaient pas lui faire de mal. Elle s’habilla alors, plus élégamment que pendant la journée, enfilant une longue robe près du corps, de couleur dorée. La teinte de la robe s’accordait avec les nombreux bijoux que la brune ornait la plupart du temps. Bien qu’il y en eût d’autant plus en cette douce soirée. Les soirs d’été restaient agréable en ville, même si la fraîcheur des nuits du désert pouvaient se faire ressentir. Ainsi prête, l’étudiante rejoignit son amie. Arrivée dans la taverne, déjà bondée, elle s’assit près de sa camarade, Oléïna. Cette dernière portait une ravissante robe longue bleue, qui s’unissait parfaitement à la couleur de ses yeux. Elle portait les cheveux courts, blonds cendrés, tranchant avec la longue chevelure ébène de la mage.  

    - « Je n’en reviens pas que tu aies réussi à me traîner ici... » Lui souffla-t-elle, déjà assommée par le bruit.

    « Oh ça va, détends-toi un peu Isolde, tu ne peux pas rester éternellement dans tes bouquins ! » Répliqua sa camarade. « Puis, j’ai eu le temps de scruter un peu en t’attendant… Il y a pas mal d’hommes très séduisants ici. » ajouta-t-elle, dans un sourire complice.

    La brune sourit également, elle reconnaissait bien là Oléïna, toujours l’esprit accaparé par la compagnie d’un homme, plutôt que celle d’un bon ouvrage de magie. Isolde scruta, elle aussi, les alentours. Bon, elle n’avait pas tort, certains spécimens n’étaient pas désagréables à regarder, elle posait délicatement son regard émeraude sur un homme assis à une grande table, vêtu toutefois d’une chemise bariolée, qu’elle trouvait affreuse. Mais il détenait un joli regard ambré, un visage harmonieux et un sourire charmeur. Tant de qualités physiques appréciables chez un homme, du point de vue de l’étudiante.

    La soirée passa ainsi, échangeant quelques banalités. Puis, légèrement alcoolisée, Oléïna accepta les avances d’un autre étudiant, à l’allure martiale, très certainement du campus de Taisen. Isolde haussa les épaules, pensant bien qu’il était l’heure pour elle de rentrer.

    - « Je vais y aller, tu m’as l’air bien occupée. » lança rapidement Isolde, avant de se lever.

    « Mais non, attends encore un peu ! Amuse-toi, je vais te raccompagner après ! » Répondit Oléïna, lâchant un instant les lèvres de son amant d’un soir.

    - « Non, ne t’en fais pas. Je suis une grande fille, à demain. » Rétorqua-t-elle. Puis, la brune tourna les talons, de manière à quitter l’établissement, lançant un dernier regard discret à l’homme aux prunelles ambrées. Non pas qu’elle souhaitât qu’il la suive, simplement pour vérifier que lui aussi, l’avait remarquée. Elle appréciait cela, juste sentir le regard des hommes se poser sur elle, sans qu’il n’y eût une quelconque suite.

    Sortie de la taverne, la brune ne s’était pas aperçue qu’un petite groupe d’individus, l’avait suivi elle aussi. Trois hommes, qui la rattrapèrent rapidement, vers la fontaine de la place. Ils étaient vêtus sobrement, bien qu’elle pût deviner qu’ils étaient militaires. Des soldats de bas niveau à l’évidence, c’était ce qui ressortait de leur langage et de leur position.

    « Eh oh ma jolie, tu cours où comme ça ? » lui lança un des hommes, le plus petit. Sa chevelure, tirant vers le roux, apportait un signe distinctif à une apparence banale.

    « On peut te raccompagner ? » demanda un second. Son visage était disgracieux, il ne semblait pas avoir une grande confiance en lui, mais se permettait un tel comportement ce soir, désinhibé par l’alcool.  

    Ils semblaient totalement amoindris par l’alcool, ils empestaient le mauvais vin et se montraient particulièrement grossiers. Le troisième, celui qui apparaissait comme étant le meneur, le mieux bâti des trois, attrapa sa main. Isolde s’extirpa de sa prise, lui lançant un regard noir, en guise d’avertissement. Puis, elle accéléra le pas, afin de rentrer là où elle logeait le temps de l’évènement. Elle aurait très bien pu revenir dans la taverne où se trouvait sa camarade, mais elle pensait pouvoir se sortir seule de cette fâcheuse situation.

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  • Dim 15 Oct - 16:24
    L'ambiance est bonne, et j'ai même pu discuter avec tout un tas de gens que j'connaissais pas, aussi bien au bar que parmi la clientèle. Finalement, quand il s'agit de faire la fête, ils sont pas franchement moins sympas que les républicains, hein ? J'aurais cru qu'ils tiendraient tous à me montrer leurs grosses épées, comment ils les astiquent en permanence pour être prêt à les utiliser dès que possible, à se battre à la première occasion pour montrer qui a la plus grosse... épée, et vouloir se foutre des pains dans la gueule pour un oui ou pour un non.

    Bref, des reikois, quoi.

    « Et du coup, tu es de quel coin, toi ? »

    Le blond à côté de moi se penche à mon oreille en posant la question, mais mon attention est distraite par autre chose. Pourtant, il est sympa, on a discuté de manière décousue les fois où on s'est croisé en commandant au zinc, un certain nombre de fois, du coup.

    « Kyouji, Ando, Kyouji. T'y es jamais allé, tu m'as dit, non ? »

    J'ai choisi la ville la plus républicaine de l'Empire dans laquelle il m'avait assuré ne jamais avoir mis les pieds, ça me semblait le plus sûr. Pas envie d'expliquer que j'suis là tout seul en voyage, surtout que les guides et les pontes nous ont averti que depuis la Guerre des Titans, les reikois brûlaient pas d'amour pour nous autres. Comme si on y pouvait quoi que ce soit, ou même qu'on avait quelque chose à voir avec les merdes qui ont lieu de l'autre côté du continent. M'enfin, c'est pas le moment pour débattre.

    « Jamais. C'est comment ?
    - Super multi-culturel. Y'a un monde fou, y compris pleins de républicains qui viennent pour commercer. Beaucoup de shoumeïens, aussi, mais la plupart a continué la route vers l'est, vers Justice et Liberty, t'sais.
    - Ah, oui. Il paraît que la République a tout fait pour les attirer chez elle.
    - Les attirer ? Ils se sont tapés l'incruste ouais...
    - Comment ça ? »

    Il me jette un regard suspicieux, et j'me racle la gorge avec l'air un peu gêné.

    « Ouais enfin, un peu des deux, je suppose. Tu sais ce que c'est. La République qui fait genre c'est une bonne chose pour eux de venir avant de, euh... les dépouiller de leurs rares possessions. Et pendant ce temps, nous, on se battait pour que tout le Sekai finisse pas comme Shoumeï.
    - M'en parle pas, rien que d'y penser, ça me met en rogne.
    - Et moi donc, que j'abonde dans son sens.
    - Allez, on s'recroise à la prochaine bière ?
    - Hm ? Nan, j'pense que j'vais aller prendre un peu l'air. Un plaisir, en tout cas, on se reverra sûrement à l'occaz'.
    - Aucun doute. Je ferai signe si je passe à Kyouji.
    - Hésite pas, je traîne souvent vers le Coq Enflammé.
    - Rappelle-moi ton nom ? L'alcool, tout ça...
    - Pancrace. Pas de souci, André.
    - Ando... mais tu l'as fait exprès. »

    J'ai un rire bref, puis j'me lève en lui tapant l'épaule. Les regards que j'ai échangé une partie de la soirée avec la brune m'ont davantage échaudé que j'croyais, mais elle avait l'air toujours trop occupée malgré le fait que sa copine essayait désespérément d'aspirer la langue de son copain dans son oesophage. Puis j'ai pas réussi à savoir la nature exacte des regards, sans compter les différentes discussions que j'ai eu à droite à gauche. L'un dans l'autre, il se fait tard, donc ça serait pas un mal de rentrer à l'auberge. Une simple téléportation me remettra du bon côté du mur et m'évitera bien des ennuis.

    Cela dit, on oublie pas l'instinct de l'officier républicain comme ça, donc quand j'vois trois formes grandes et musculeuses en entourer une autre, j'me dis que y'a quelqu'un qui va passer un sale quart d'heure. Moi, j'suis pas là pour me faire emmerder, ni pour qu'un diplomate de la République vienne me chier dans les bottes pasque j'me suis embrouillé avec des connards à la sortie du bar, alors j'vais pour tracer ma route quand j'me rends compte que c'est la brune du bistro. Hé, franchement, on a rien sans rien, pas vrai ?

    Mais elle se sépare du trio et commence à marcher d'un pas vif vers une ruelle qui part de la place. Méthode classique mais erreur quand même, m'est avis : d'expérience, les gros lourds qui font ça en profitent pour s'accrocher ou, pire, profiter de l'obscurité et l'isolation pour être encore plus pénibles, ce qui mène parfois à des conséquences détestables. Donc j'leur emboîte le pas, les mains dans les poches, histoire de voir ce qu'il va se passer. Ca se trouve, tout va bien se finir, après tout, hé ?

    Mais ils accélèrent, la rattrapent à nouveau dans la ruelle et l'un d'eux fait le tour jusqu'à ce qu'elle se retrouve encerclée et dos au mur. Franchement, elle aurait mieux fait de retourner dans un des commerces de la rue le temps qu'ils trouvent une autre victime sur laquelle se défouler : vu le profil, ç'aurait été soit une bagarre avec un autre poivrot, soit une autre nana, et peu importe, en réalité : ils veulent juste une sensation de pouvoir plus qu'autre chose.

    « Hé, les gars, vous foutez quoi ? Vous voulez pas laisser mademoiselle tranquille et juste retourner pour beurrer la gueule ?
    - C'est qui, lui ? Demande l'un d'eux.
    - Juste un passant qui veut finir tranquillement une bonne soirée, que j'assure.
    - Alors ressors de cette ruelle et rentre chez toi, connard.
    - Hé, c'pas bien gentil, tout ça, sans être absolument faux. »

    Franchement, j'devrais pas rester, mais l'éclat vert des pupilles de la femme, même dans l'obscurité, et sa robe moulante, viennent facilement à bout de ma faible volonté. Puis, en vrai, est-ce que moi aussi, j'ai pas envie de taper sur trois crétins ? A croire que le travail me manque, dis donc.

    « Allez, les fils de putes, barrez-vous. »

    J'sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'on va pas devenir ami, maintenant.
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  • Mar 17 Oct - 14:22
    Quand on arrive en ville
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    Isolde accélérait le pas, s’engouffrant dans la ruelle et cherchant à échapper aux trois individus alcoolisés, qui la suivaient de près. Hélas, ils se mirent à courir, aussitôt la place disparue, fuyant le regard des personnes qui y étaient attroupées. La brune se fit alors encercler, le rouquin commença à s’approcher d’elle, lui ordonnant de ne pas bouger.

    « Ce n’est pas très poli de fuir comme ça, au beau milieu d’une conversation… Tu n’as pas été éduquée ? »

    «  Je peux très bien m’en charger » surenchérit le supposé chef, en s’approchant tout près d’elle.

    Le troisième sortit un couteau, pour l’intimider. Une fine lame, son éclat tranchait l’obscurité de la ruelle. Isolde ne paniquait pas, elle réfléchissait simplement à la manière dont elle allait procéder. Si l’attaque mentale serait le plus propice à la situation… Elle voulait faire souffrir ces lamentables porcs. Toutefois, le plus grand osa passer son immonde main sur elle. Tandis que son second tenait le couteau près de sa gorge, sans pour autant qu’elle ne sentît le froid de la lame contre sa peau, le chef tenta de passer ses doigts sous le haut de sa robe. Il s’approcha si près d’elle, Isolde pouvait sentir son souffle alcoolisé sur son visage. Alors que le bout des doigts du guerrier effleurèrent le tissu de son décolleté, l’étudiante lui cracha alors au visage. Contrarié de se faire intimider de la sorte et voulant asseoir son autorité devant ses deux comparses, il donna une gifle à Isolde, sa main claqua fortement sur sa joue, elle en perdit presque l’équilibre et porta immédiatement sa propre main à son visage. Elle se retourna ensuite, furieuse, s’apprêtant à lancer un puissant sort mental. Elle avait dans l’idée de lui ravager le cerveau en lui infligeant une torture mentale à la hauteur de sa colère. Cependant, au lieu de cela, elle fut surprise par l’arrivée d’un homme, dont les paroles s’élevèrent dans la ruelle. Il semblait venir à sa rescousse. La mage paraissait surtout frustrée de ne pas pouvoir utiliser ses pouvoirs sur le coup. Les trois étaient alcoolisés, ils ne se souviendraient pas de l’attaque. Mais devant un témoin potentiel, en pleine ville, cela la dérangeait beaucoup plus de faire appel à sa magie noire.

    - « C’est fort aimable à vous, mais je suis certai... » Commença Isolde.

    Évidemment, les trois furent surpris par le langage utilisé par l’individu. Ah ! Isolde le reconnut alors, n’ayant pas encore eu le temps de le dévisager, cherchant à tout prix à se débarrasser de lui, pour faire payer comme elle le pouvait, ses agresseurs. Il s’agissait de l’homme de la taverne, avec lequel elle avait échangé quelques brefs regards, durant la soirée. Était-ce une coïncidence ou est-ce qu’il l’avait suivie…

    Le plus fort des trois, lâcha alors la brune, afin de se diriger vers celui qui venait de l’insulter. Suivi de près par celui au couteau et le petit rouquin, parce que pour ce genre de personnes, l’attaque à plusieurs leur conférait plus de force et d’aplomb.

    « C’est moi que tu traites de fils de pute, misérable chien ? » Vociféra le chef. « Tu as mal choisi ton jour pour jouer au preux chevalier. »

    « Je pense qu’il a envie de ramasser ! » enchaîna l’homme au couteau, délaissant également la garde d’Isolde.

    Le chef se rua alors sur le nouveau venu, tirant sur son affreuse chemise bariolée, se faisant une prise pour tenter de lui asséner un violent coup de poing.  

    La mage, à présent libre de ses faits et gestes, allait en profiter pour attaquer. Toutefois, elle n’avait pas envie d’user de sa magie devant son supposé sauveur. Il fallait trouver une solution. Alors, lui vint une idée. Puisque le chef et l’inconnu de la taverne semblaient partis pour un ballet, autant se saisir de cette opportunité. Elle avait bien envie de s’amuser avec les deux autres. Afin que personne ne comprenne ce qui allait se passer ensuite, elle allait faire mine de s’évanouir. Tant de péripéties, pour une pauvre demoiselle en détresse, cela ferait bien l’affaire ! La rusée fit donc mine de tomber au sol, tout en mettant à profit ses talents de comédienne, elle allait pouvoir user de sa sombre magie. La possession. Voilà qui paraissait parfait pour cette situation. Son corps demeurait inerte, au sol. Et cette forme de magie était quasiment indétectable.
    L’étudiante se concentra alors, prit possession de l’homme au couteau et se servit de sa force afin de se projeter sur le rouquin. C’était toujours une sensation intense et très étrange, de posséder un autre être, de ressentir ses forces et faiblesses. Ainsi, elle infligea un coup de couteau au rouquin, qui tomba au sol. Elle se positionna sur lui, avec le corps bien entendu de son comparse et lui infligea un premier coup de poing. Sonné par sa chute, le coup de couteau qu’il venait de prendre et ce coup de poing qu’il ne vit pas arriver, le rouquin de demandait bien ce qu’il était en train de lui arriver.

    « Mais tu fais quoi, arrête Ulvark ! »

    Il n’eut pas le loisir de poursuivre ses supplications, Isolde, furieuse et à l’âme vengeresse, le frappait au visage, de toutes les forces que détenaient l’homme dont elle avait pris possession. Le visage du rouquin était à présent tuméfié, il ne pouvait plus parler, des jets de sang giclaient de sa bouche et plusieurs de ses dents semblaient cassées.
    Le corps de l’étudiante, lui, restait inerte au sol. Alors qu’elle avait feint l’évanouissement, à présent ce n’était plus de son fait. La possession l’empêchait d’agir, tant qu’elle restait active. Le sort serait rompu, seulement lorsqu’elle le désirait, quand ses ressources seraient épuisées, ou alors si le possédé ou elle-même subissait des dégâts.

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  • Jeu 19 Oct - 22:42

    Evidemment, je m'attendais pas à ce que mes insultes les fassent réaliser qu'ils avaient un sale comportement, qu'ils s'excusent et repartent se bourrer la gueule sans importuner les jeunes femmes ou, mieux, qu'ils rentrent chez eux, se lancent dans une longue introspection et décident finalement de rejoindre les ordres afin de vivre dans l'isolation et le silence jusqu'à la fin de leurs jours. J'recule d'un pas pour pas qu'ils puissent me tomber directement à trois dessus.

    Y'en a un derrière qui sort un couteau, et j'me demande si c'est pas le moment de sortir le mien ou d'utiliser la magie. Une idée qui semble très mauvaise, faut bien l'avouer, vu que mon but, c'est de régler ça sans faire de vagues puis de passer à autre chose. Mais toutes ces considérations deviennent rapidement très secondaires par rapport à l'énorme poing qui se rapproche très vite de mon pif.

    Dès lors, on passe dans une gestion tout à fait différente. J'incline le buste en arrière en me mettant en garde. J'recule d'un pas pour éviter le cooup suivant. J'avance avec une main qui protège le côté de mon visage et de l'autre, je vise son menton, mais il me rentre dedans, essaie de me faire tomber. On se retrouve aggrippé l'un à l'autre en essayant de se faire tomber. J'balance quelques coups de genoux dans ses côtes, et il grogne, mais rien d'autre. Finalement, avec son gabarit, il me fait chuter et m'atterrit dessus.

    J'essaie de rouler sur le côté, mais il m'en empêche en posant les genoux au sol. La paume de ma main trouve sa glotte dans laquelle j'mets un coup franc, mais il baisse la tête et me colle un coup de poing que j'évite pas de coup-ci, en plein dans la tempe. J'me couvre le visage des deux bras. Je lui mets des coups de genoux dans le dos, mais il se contente d'encaisser. Un peu sonné, j'le regarde, et l'attaque mentale le destabilise suffisamment pour que, cette fois, on n'inverse nos positions.

    Là, j'lui laisse pas le loisir de reprendre son esprit. Ma première attaque casse son nez, la deuxième lui fait cracher un morceau de dent, et la troisième le fait arrêter de bouger. J'regarde sur le côté, en m'demandant ce que les deux autres zigotos sont en train de glander. Et, surprenamment, ils sont en train de se foutre sur la gueule. L'un d'eux invective salement son pote, et le second a le visage neutre, alors qu'il cogne ce qui devait être son ami. Juste plus loin, la nana du bar est allongée par terre, évanouie.

    Ils ont essayé de taper dans la barbaque, l'ont cogné et ensuite ils se battent pour savoir qui passera le premier ? Bordel, mais les gars m'ont pas respecté, en fait. En grognant, j'me relève, et j'fous un énorme coup de tatane dans le tronche de celui qui est encore vaguement debout, et qui tombe tout net. J'aligne l'autre aussi, au cas où, parce qu'il gigotait vaguement.

    Puis j'pousse un soupir bien mérité, les mains sur les hanches.

    Allez, l'inconnue de la taverne, maintenant.

    J'm'agenouille à côté d'elle, en gardant un oeil sur les autres. Elle a l'air d'émerger vaguement, maintenant, alors j'la laisse faire : j'voudrais pas qu'elle me prenne pour un des trois autres connards. Et j'voudrais bien qu'on se remue rapidement, avant qu'eux se relèvent, avant que des témoins décident de tirer cette affaire au clair, ou avant que les cognes viennent poser des questions. J'ai tout le respect du monde pour mes confrères et consoeurs reikois, mais pas la moindre envie de passer la nuit à la caserne ou au poste.

    Ca ferait salement mauvais genre, diplomatiquement, et j'serai certain de me faire taper sur les doigts.

    « Ca va ? Tout va bien ? J'ai réussi à nous débarrasser d'eux, mais ça serait mieux, j'pense, de pas rester dans le coin. Tu peux marcher ? »

    Sinon, je la soutiens ou je la porte, elle a pas l'air de peser grand-chose, à y voir de plus près.
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  • Dim 22 Oct - 15:54
    Quand on arrive en ville
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    Isolde comprenait ce qu’il se passait dans son dos, les deux individus se battaient, elle pouvait entendre les coups pleuvoir. Cependant, elle était trop occupée à refaire le portrait du camarade de celui qu’elle possédait, pour tenter  d’apercevoir leur fameux ballet. Soudain, son supposé sauveur vint les rejoindre, frappant le corps possédé, qui chuta au sol. Elle n’en avait pas terminé avec le troisième énergumène, mais la mage ne pouvait subitement plus rien faire. Alors que le possédé avait reçu des dégâts physiques, le sort s’estompait peu à peu, et Isolde revenait à elle. Elle aperçut l’homme s’approcher d’elle, se positionnant à sa hauteur. Il eut la délicatesse de la laisser s’éveiller tranquillement, sans la toucher ni la presser. Elle le remerciait intérieurement pour cela. Elle ne restait pas sous le choc de son agression, ayant rapidement pris les devants sur la situation. Cela dit, elle appréciait qu’il évitât de la bousculer.
    Toutefois, il avait raison, sur le fait qu’ils ne devaient pas s’attarder dans le coin, afin d’éviter de s’attirer les foudres des autorités de la ville. Mais avant de déguerpir, la brune gardait en tête, un petit désir de vengeance.

    - « Je vous remercie, je vais beaucoup mieux à présent. » Dit-elle en s’appuyant légèrement sur l’épaule de l’homme, pour l’aider à se relever.

    Elle mit rapidement sa tenue en ordre, épousseta sa longue robe, replaça ses fines bretelles et peigna brièvement avec les doigts, quelques mèches de sa chevelure. Elle marcha doucement vers le chef du petit groupe de malfaiteurs, encore allongé sur les pierres froides de la ruelle. Elle se plaça debout entre ses jambes, alors qu’il n’avait toujours pas repris connaissance. Puis, elle positionna son pied droit sur son entrejambe et l’écrasa de toutes ses forces, l’air dédaigneux. Voilà qui allait lui passer l’envie d’embêter les demoiselles pendant un bon moment.

    - « Nous pouvons y aller. » lança-t-elle à l’attention du brun, l’air de rien, affichant de nouveau un délicat sourire sur ses lèvres fines.

    L’étudiante s’enfonça alors dans l’obscurité de la ruelle, s’éloignant des trois décérébrés, qu’elle espérait ne jamais recroiser. Elle attendit que son interlocuteur l’ait rejointe, avant de le questionner sur son précédent échange de coups.

    - « Vous n’êtes pas blessé ? Vous vous en êtes plutôt bien sorti, vu la corpulence de l’autre imbécile. » dit-elle, le regard encore plein de rancœur. Elle aurait apprécié le faire payer davantage, mais, penser à la douleur qu’il allait ressentir au réveil, semblait déjà la réconforter. « êtes-vous coutumier des bagarres de rue ? » Questionna-t-elle.

    Il ne s’agissait pas là d’un quelconque jugement, plutôt d’une manière d’en apprendre un peu plus sur ce nouvel acolyte. D’ailleurs, une question demeurait non élucidée.

    - « Une chance que vous soyez passé par là, à moins que la chance n’ait rien à voir là-dedans ? » demanda-t-elle, l'air espiègle.

    Une manière de savoir s’il la suivait, si leurs brefs échanges de regards l’avaient poussé à en savoir davantage sur la jeune femme, ou si le hasard s’était tout simplement invité dans cette situation.
    Arrivés au prochain croisement, elle devait tourner à droite pour rejoindre la chambre où elle logeait le temps de l’évènement dans l’arène de Taisen. Cependant, elle décida d’emprunter le chemin inverse, de manière à poursuivre son dialogue avec le brun.

    - « Isolde Malkyn, enchantée. » dit-elle, spontanément, afin de connaître également le nom du sauveur. « êtes-vous originaire de Taisen ? J’avoue mal connaître cette ville, nous pouvons l’arpenter ensemble, si cela vous tente. » Proposa-t-elle, accompagné d'un sourire rassurant.

    La cité, faite de pierre et de terre, semblait austère et moins propice à la flânerie. Mais cela n’était qu’une excuse pour se renseigner sur lui, Isolde appréciait récolter des informations sur les personnes qu’elle rencontrait et ainsi, percer leurs secrets.

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  • Jeu 26 Oct - 18:06

    Avec mon aide, elle se relève, et j'en profite pour mater du coin de l'oeil pendant qu'elle remet de l'ordre dans sa tenue et sa coiffure. Aucun regret, et s'il fallait distribuer quelques gnons pour finir la soirée en charmante compagnie, encore moins de scrupules. Distraitement, j'me demande si la soldatesque reikoise aurait pas un peu tous les droits et se permettrait pas des choses pas tout à fait légales ou recommandables, juste pasque l'armée est si importante dans l'empire. En plus, s'il faut se coltiner un duel rituel à mort derrière, ça doit pas mal décourager les gringalets de faire appel à la justice contre des mastars professionnels de la guerre.

    Bah, ce coup-ci, ils sont tombés sur plus balaise qu'eux.

    Reste que j'peux pas m'empêcher un peu de douleur empathique quand elle fracasse l'entrejambe du chef, et que j'suis bien content de pas avoir été de ce côté de la défaite.

    J'lui emboîte le pas, et la ruelle se poursuit dans une autre, et, semble-t-il, dans un dédale tout à fait propre au souk et à l'ambiance joyeusement chaotique de la ville. En arrivant enfin à sa hauteur, la conversation peut commencer, et j'me dis que c'est le moment de faire connaissance un peu plus sérieusement qu'au bar par des regards ou au détour d'une bagarre de rue.

    « Nan, pas de casse, rien de grave. Et un peu l'habitude, ouais. J'bosse dans la sécurité, tout ça, donc les gros bras qui essaient de jouer l'intimidation, c'est malheureusement trop courant. Surtout quand ils pensent avoir le dessus. Bizarre quand même qu'ils se soient retournés les uns contre les autres. T'as une idée de pourquoi ? »

    Ouais, ça, j'arrive toujours pas à l'expliquer. Et j'laisse instantanément tomber le vouvoiement, j'aime pas la distance qu'il implique, et j'vois pas l'utilité au milieu de la nuit à la sortie du bar après avoir passé la soirée à picoler. Grosse flemme, aussi.

    « Et toi, ça va ? Pas trop choquée ou destabilisée ? Tu veux qu'on se pose un peu pour reprendre tes esprits ? »

    Pas vraiment eu l'impression qu'elle en avait besoin, mais ça coûte pas grand-chose de proposer, puis c'est pas comme si j'étais pressé. Puis j'peux pas empêcher un sourire en coin à sa question.

    « J'vais pas prétendre que c'était le hasard, non. Je t'ai vue dans le bar, même si on n'a pas eu l'occasion de discuter. Après, t'étais avec ta copine, et je parlais avec Ando, un type que j'ai croisé là. Enfin bref. Du coup, quand t'es partie, j'me suis dit qu'il était temps aussi, et j'ai vu les trois lourdauds qui suivaient, alors j'me suis dit que, quand même, c'était louche... Et tu connais la suite. »

    J'lui fais un clin d'oeil.

    « Pancrace Dosian. Nan, pas de Taisen, je suis venu pour le festival des arènes. Donc je connais pas du tout, même si j'ai visité sommairement. Ce soir, c'était aussi l'occasion de profiter un peu de la vie nocturne de la ville. Donc ouais, avec plaisir, la balade. On peut aller faire un tour du côté de la ville haute, il paraît que les manoirs des nobles sont magnifiques avec les éclairages nocturnes. Et on aura un peu plus d'air avec le vent du désert, aussi. »

    De jour, déjà, c'était charmant, après tout, comme ma compagnie de la nuit.

    « Du coup, tu viens d'où, toi ? Tu es là aussi pour le jour de la Force ? Ou pour la foire qui a eu lieu après ? J'avoue que j'ai pas eu l'occasion de visiter, mais il paraît que la soirée continue à battre son plein. On peut aller jeter un oeil aussi, à la réflexion. »

    Après tout, le voyage est aussi changé par le prisme des voyageurs.
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  • Sam 4 Nov - 12:05
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    Son acolyte posa directement la question concernant la bagarre entre les deux agresseurs. Il peinait à comprendre, à juste titre, pourquoi ils s’étaient ligués l’un contre l’autre. Alors qu’ils devaient surveiller la jeune femme et potentiellement, lui faire passer un mauvais moment. Isolde ne se sentait pas de livrer ses secrets au premier venu, encore moins en pleine ville. La pratique de la magie noire demeurait plutôt libre au Reike, encore plus face aux derniers évènements concernant les morts-vivants. Cela dit, elle restait une magie légèrement controversée. Surtout lorsqu’elle était exercée par des mages tels qu’Isolde, qui usaient de sa part la plus sombre, la plus mystique. Elle préférait donc ne pas dissiper tout de suite le mystère, rester évasive, voire faussement naïve. Après tout, elle se trouvait en position de demoiselle en détresse, elle possédait alors tout le loisir d’agir comme tel. Même si cela sonnait faux, par rapport à ses compétences magiques.

    - « Aucune idée, non. J’ai perdu mes esprits assez tôt, donc je n’ai pas vu grand-chose hélas. » Répondit-elle, en baissant les yeux vers le sol, faisant mine d’être encore très troublée par ce qu’il venait de se produire.

    Bon, après tout, il n’en savait rien. Pas de raisons de douter des paroles de la brune, son talent d’actrice et son joli minois s’occupaient bien du reste.

    - « Je vais bien, je te remercie. Nous pouvons continuer. » dit-elle, dans un léger sourire.

    Son supposé sauveur paraissait prévenant, aimable et possiblement avec un petit côté protecteur. Enfin, cela ne faisait que quelques minutes que l’étudiante marchait à ses côtés. Il pouvait tout aussi bien feindre et manipuler. Elle restait, de toute manière, sur ses gardes.
    Isolde sourit à la réponse de son interlocuteur, il l’avait effectivement repérée lorsqu’ils étaient à l’intérieur du bar. Cela l’amusa de penser qu’il n’avait pas osé l’aborder, quand elle discutait avec sa camarade. Pancrace Dosian. Le nom ne lui disait rien, en même temps, impossible de connaître toute la population du Reike. Mais, cela signifiait qu’il n’était sûrement pas un noble important. Ceux-là, elle en connaissait beaucoup. Était-il seulement originaire du Reike ? Impossible à dire pour l’instant. Ne pas venir de Taisen ne signifiait pas forcément qu’il venait du Reike.

    - « Enchantée Pancrace. » Se contenta-t-elle de dire, hochant la tête pour accepter sa proposition. Il indiquait vouloir visiter les manoirs sur les hauteurs de la ville. Pourquoi pas, la ville basse n’apparaissait pas comme charmante aux yeux de la brune.

    - « Pour ma part, je viens d’Ikusa. » répondit-elle, toujours accompagné d’un délicat sourire. Certes, elle mentait, mais ce n’était qu’un tout petit mensonge. Vu qu’Ikusa était devenue sa résidence principale, depuis qu’elle avait intégré l’Université de Drakstrang. Même si sa ville d’origine restait Kyouji. « Et toi, de quelle ville viens-tu ? » demanda-t-elle, sur le ton de la discussion.

    S’il répondait Kyouji ou Ikusa, dans les deux cas, elle connaissait très bien les deux villes. Et elle saurait le piéger si jamais il venait à lui mentir.
    Puis, il changea d’avis, préférant aller du côté de la foire, plutôt que vers les villas de la noblesse. Cela ne la dérangeait pas plus que cela, même si ce n’était pas vraiment dans ses habitudes.

    - « Je suis venue également pour le spectacles des arènes. Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir la foire. Alors avec plaisir. » Affirma-t-elle, sur le même ton.

    Isolde ne paraissait pas très enjouée. Non pas parce que la compagnie la dérangeait, mais parce que foire rimait avec brouhaha perpétuel, foule abondante et bousculade malvenue. Cela dit, elle allait faire un effort pour demeurer agréable, s’adapter et ainsi continuer à en apprendra davantage sur le dénommé Pancrace.
    Elle emprunta alors la prochaine artère qui se présentait à eux, débouchant sur l’entrée de ladite foire. Le lieu était, comme prévu, très animé, bien que la soirée fût bien avancée. Peut-être avaient-ils la chance de s’y aventurer à cette heure tardive, plutôt que juste après les combats des arènes. L’atmosphère devait y être irrespirable, étouffante et beaucoup trop bruyante. Là, ce n’était pas si mal. Les divers étalages apparaissaient devant leur regard, les échoppes semblaient encore accueillantes et chaleureuses. Les prunelles émeraudes de la brune furent attirées par un marchand d’étoffes, de beaux tissus aux couleurs variées. Même si d’ordinaire, la mage jetait son dévolu sur le noir, les robes de soirée de couleurs plus vives restaient agréables. À l’image de la robe longue dorée qu’elle portait ce soir. Elle s’approcha alors, toucha le tissu du bout des doigts, un tissu noble et rouge, ses doigts glissaient dessus, il s’agissait de soie. Une matière noble et prisée par les femmes de haut rang. La robe qu’elle portait était également en soie. Néanmoins, elle ne possédait pas les fonds nécessaires à un tel achat.
    Elle jeta un coup d’œil à Pancrace, qui ne semblait pas tellement coutumier de ce genre de choses.

    - « C’est toi qui as voulu m’emmener à la foire ! » Lança-t-elle, accompagné d’un petit rire.


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  • Mar 14 Nov - 22:25
    Je hausse les épaules.

    « Ouais, bon, ils étaient complètement bourrés, voire sous influence, ça paraît pas impossible que l'un d'eux ait fait une crise de je-sais-pas-quoi et que ça ait mal tourné. Enfin bref. »

    Ces gars-là, ils sont jamais bien nets. Déjà, pour faire ce qu'ils font, faut être sacrément tordu, mais en plus, ils y arrivent même pas correctement. C'est la médiocrité à tous les étages, des vrais ratés. Cela dit, sans la présence d'un vaillant officier républicain... un mercenaire de Kyouji, pardon, qui sait à quel sort aurait été promise une jeune femme sans défense, de santé fragile ? Hé.

    Dans tous les cas, le contact passe bien, et on se met en route pour visiter un peu les hauteurs de la ville. On échange des sourires un peu plus complices que tout à l'heure, dans le bar, et j'me dis que la soirée a des chances de se finir sur une note très sympathique, pour peu que j'la joue un peu fine. Faut dire que j'pars avec un sacré avantage : on n'a pas souvent l'occasion de sauver une demoiselle en détresse, en tout cas sans l'uniforme et toutes les contraintes qui vont avec.

    Ca surprendra personne d'apprendre que les délicates représentantes du beau sexe se jettent pas aux pieds des officiers républicains en arrachant leurs vêtements.

    Comme quoi y'a pas de justice.

    « Oh, j'viens de Kyouji. »

    Le mensonge vient sans difficulté. J'l'ai répété toute la soirée, dans le bar, faut dire. Puis bon, j'y ai jamais mis les pieds, mais il paraît que c'est la plus républicaine des villes du Reike, et y'a suffisamment de marchands, de voyageurs et de marins qui m'ont raconté des histoires pour que j'sois vaguement capable de faire illusion. Pour des habitants de Taisen et d'Ikusa, à moins de tomber sur un vagabond, ça fera largement illusion.

    « J'y bosse dans la sécurité, enfin, tu vois le genre. Pas l'armée, plutôt le privé. Pour un marchand, qui fait transiter des trucs entre la République et l'Empire. »

    Les reikois aiment bien le mot "empire". Ca fait des trucs dans leurs calebars, de ce que j'ai pu constater jusqu'à présent. Cela dit, nous aussi on est fier d'être une république. Chacun son délire, j'suppose. Quelque part, c'est juste une autre forme de religion, dans le profane, mais du coup on refile quand même toute l'autorité et la responsabilité à une seule personne. Et encore, Tensai a conquis le patelin, mais d'habitude, c'est juste le gagnant de la loterie de la naissance. Enfin, gagnant... Pas sûr non plus.

    Faut vouloir s'occuper de tous les cons du pays, quand même.

    Le tour de la ville haute s'abrège subitement. C'est vrai que tout est calme, p'tet qu'elle est inquiète que j'l'emmène dans un traquenard. Ca serait pas surprenant, après ce qui vient de lui arriver, et y'a une forme de sécurité dans la foule. Puis c'est un endroit comme un autre, on trouvera bien de quoi s'occuper et se distraire, quitte à bouger à nouveau plus tard.

    « Les combats, c'était quelque chose, hein ? J'ai fait quelques paris, juste pour profiter de l'occasion et tenter de rigoler, quelques piécettes sans plus. Et j'ai perdu systématiquement. On m'appelait le chat noir, au point que les gars attendaient de voir où je misais pour prendre l'inverse. Eux, ils sont sortis un peu plus lourds. A l'inverse de moi. »

    J'lui adresse un sourire plein d'auto-dérision. N'empêche, sale histoire, si c'était pas aussi drôle. P'tet que y'a un métajeu, une façon de voter, mais si c'est le cas, alors c'est certain que j'ai rien compris. C'est p'tet le moment de noter que la prochaine fois que je croise un gringalet en étant persuadé de pouvoir le briser en deux sans difficulté, c'est possiblement une erreur d'estimation.

    « Oh mais t'inquiète, amuse-toi bien, hésite pas. Je garantis pas que mon avis sera pertinent, détaillé et argumenté, mais il aura le mérite d'exister, si tu veux essayer la robe rouge ou autre chose. »

    Puis j'remue l'épaule, un peu endolorie. J'ai dû prendre un mauvais coup sans faire attention.

    « Et sinon, tu fais quoi, d'habitude, à Ikusa ? »

    Toujours bon de remettre la discussion sur des rails plus personnels, après tout : après des heures sans parler au bar, faut quand même créer un peu de proximité et de contact, sinon on va se faire chier, et j'vais regretter ma chambre au milieu des confrères qui ronflent et puent des pieds.
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  • Sam 18 Nov - 22:03
    Quand on arrive en ville
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    Il venait alors de Kyouji, comme elle. Étrange coïncidence. Évidemment, elle ne connaissait pas tout le monde sur la ville, mais elle avait des relations. Il disait travailler dans la sécurité privée. Pourquoi ne pas choisir l’Armée, alors que la puissance militaire Reikoise n’était plus à démontrer. Sans doute, il avait choisi la voie du mercenariat, bien qu’Isolde ne comprît pas cette démarche. Soit, elle absorbait les informations, tout en restant silencieuse et attentive, laissant sa curiosité faire son bonhomme de chemin. Il pouvait bien venir de n’importe où, ce mystérieux inconnu. Le spectacle des arènes ayant brassé énormément de personnes, de tout horizon.

    - « Tu m’en vois désolée. » Répondit-elle, en masquant difficilement son sourire amusé.

    En effet, Pancrace évoquait sa poisse concernant les paris liés aux combats des arènes. L’étudiante n’était pas friande de ce genre de jeux. Globalement, elle ne se lançait pas dans des jeux d’argent. Cela paraissait réservé aux hommes, de toute façon. Elle n’en faisait pas son affaire.

    - « Pour ma part, je me suis contentée de profiter du spectacle, qui était ma foi, plutôt divertissant. » Lui répondit-elle, simplement.

    Ils bavardèrent ainsi, le temps de la promenade nocturne agréable. Il ne lui en tenait pas rigueur, de passer du temps à contempler les diverses étoffes, à étudier la pléthore de tissus disponibles à la foire. Lorsqu’il lui proposa d’essayer la robe rouge… La mage noire eut une petite idée en tête. Pourquoi ne pas profiter de ce délicieux moment, pour tenter de lui soutirer quelques informations utiles, ou seulement satisfaire son envie d’en savoir davantage.

    - « Je vais te prendre au mot alors, si cela ne te dérange pas. » Affirma-t-elle. « Tu m’accompagnes ? Tu seras donc chargé de tenir ma cape. » ajouta-t-elle, accompagné d’un agréable sourire, auquel il était impensable de dire non.

    La nécromancienne ôta alors la fine cape déposée sur ses épaules, puis la confia au brun. Elle saisit plusieurs robes dans la petite échoppe de vêtements luxueux. Il y avait du choix, des coloris variés. Et un petit renfoncement, dans le fond de la boutique, pour effectuer les essayages. Elle y entraîna alors son accompagnateur, sans lui laisser le choix de refuser.
    Un rideau opaque en fermait seulement l’entrée. La ténébreuse, espiègle et stratège, entra dans la cabine, en laissant volontairement le rideau légèrement entrouvert. Elle se dit, si Pancrace voulait, lui aussi, faire preuve d’une certaine curiosité, ce serait l’occasion rêvée de le cuisiner un peu. L’air de rien, de dos, laissant tomber doucement les fines bretelles de sa robe dorée, elle lui répondit. 

    - « A Ikusa, je suis étudiante à Drakstrang, en quatrième année. » dit-elle, calmement.

    Le tissu glissa lentement sur le sol, alors qu’elle se retournait un instant, afin d’attraper la robe qu’elle souhaitait revêtir. Son regard émeraude croiserait un bref instant, celui de Pancrace, si ce dernier observait en sa direction. Ainsi, il comprendrait qu’elle se savait regardée. Et que cela ne semblait pas la déranger.

    - « L’Université au service de la plus puissante faction, je suis formée avec les meilleurs. » Reprit-elle. « Et toi… tu commerces avec la République, c’est bien cela ? Et tu en penses quoi, en tant que reikois ? Cela ne te pose aucun problème éthique de traiter avec ces lâches de républicains ? Il faut bien avouer, que nous n’avons pas les mêmes valeurs… Tant que tu peux en tirer profit, j’imagine que tu t’en moques, pas vrai ? »

    Des petites piques lancées, mais sans aucune animosité. Elle restait irrémédiablement taquine, tout en terminant d’enfiler la sublime robe rouge. Puis, elle écarta complètement le rideau du petit renfoncement.

    Quand on arrive en ville [Isolde] 58pb

    - « Qu’en penses-tu ? » Interrogea-t-elle, simplement, se positionnant juste devant lui.


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  • Mar 28 Nov - 16:32

    J’récupère la cape, et j’la regarde profiter du fait que les échoppes et étals soient encore ouverts aussi tard pour manipuler les tissus, les tenir devant elle, les jauger sous le regard plein d’espoir du vendeur. Il doit se dire que y’aura bien un des deux pour desserrer les cordons de sa bourse, et qu’il y a encore moyen de faire une vente ou deux avant d’aller se coucher. Il va pour approcher, mais je fais un discret signe négatif de la tête, auquel il acquiesce avant de retourner surveiller le va-et-vient des passants. J’dois avoir une sale mine, mais il m’en veut pas, et c’est bien aimable de sa part.

    Les robes qui ont eu la chance de plaire à Isolde sont sur son bras, et elle s’isole dans le renfoncement destiné à l’essayage. Dans un bouge pareil, ça m’étonnerait qu’il y ait un miroir, mais je saurai assumer la tâche difficile et nécessitant lucidité et courage… de l’examiner sous toutes les coutures pour trouver la robe qui lui conviendrait le mieux. De toute façon, l’important dans ces situations-là, c’est de pas trop de mouiller et de déterminer ce que la femme veut entendre pour le lui ressortir et la conforter dans son opinion. Sinon, c’est la porte ouverte à une quantité de problèmes et de récriminations interminables.

    Je le sais : j’ai des sœurs.

    Reste que la reikoise ferme pas totalement le rideau, suffisamment pour que j’vois une fine bretelle glisser le long de la peau nacrée de son épaule, et le côté de la robe suivre le même chemin. Par réflexe davantage que par principe, j’détourne pudiquement le regard, avant de le braquer à nouveau sur l’ouverture. Quand nos yeux se croisent, mon or dans son émeraude, j’me contente de hausser un sourcil taquin. Elle a pas l’air gênée outre-mesure, donc j’me félicite de pas avoir fait preuve d’une pudibonderie mal placée et hypocrite. Puis elle avait qu’à mieux tirer le rideau, sinon.

    « Ouais, Drakstrang. Impressionnant. Quatrième année, sur combien déjà ? »

    Ouais donc ça va rejoindre la prestigieuse armée reikoise, ce qui soulève ses propres interrogations sur le fait qu’elle ait pas su se débarrasser de trois soldats ivres. Mais j’suppose que quand on est pris par surprise, à la sortie du bistrot, on peut facilement se retrouver figée par la surprise du danger alors qu’on se sentait en sûreté. Ça nous arrive même à nous autres officiers républicains, encore que ça disparaît avec l’âge et l’expérience.

    « Commerce avec la République, tout à fait. C’est pas qu’une question d’argent. Faut bien admettre que ce qu’ils vendent, y’a des reikois qui veulent l’acheter, et vice-versa. »

    Vu qu’on fait aussi la douane à l’office, j’suis mal placé pour critiquer ça : ça va dans les deux sens, et si dans l’arrière-pays, les deux peuples ont pas l’air de s’apprécier beaucoup, à la frontière, la délimination est beaucoup plus floue. C’est plus difficile de haïr le type avec lequel tu bois des coups, qui te demande des nouvelles deux ou quatre fois par an, et qui constitue une part non-négligeable de ton chiffre d’affaire, pour peu qu’aucun des deux soit un sac à merde.

    « Vrai qu’on n’a pas du tout les mêmes valeurs. Et c’est vrai que le profit joue forcément. D’un autre côté, est-ce qu’on aurait ces robes, est-ce qu’ils auraient ces épices, si on commerçait pas ? Le monde serait plus petit, plus étriqué. »

    J’ai entendu un marchand itinérant dire ça, un jour. La formule était classe, alors je l’ai gardée.

    « Puis les républicains reprochent aussi aux reikois d’être un assemblage de tribus brutal, fruste et rétrograde. Ils ont beau être davantage portés sur les possessions matérielles que nous, ils ont leur propre opinion. A la frontière… tout est plus nuancé, je dirais, à force de se fréquenter. »

    Quand elle écarte le rideau, j’dois retenir une brusque inspiration de surprise. J’avais pas vu à quel point la robe rouge était échancrée, et y’a du monde au balcon. J’me passe la main à l’arrière du crâne une brève seconde, le temps de trouver mes mots.

    « Woah, c’est magnifique. »

    La temporisation me permet de reprendre le dessus, et j’plonge dans une révérence élégante, que j’accompagne d’un clin d’œil.

    « Cette tenue vous va à ravir, Dame Isolde. »

    En me redressant, je pointe les robes posées dans le renfoncement.

    « J’ai vu que de face, d’ailleurs, comment est le dos ? Et tu voudras essayer les autres aussi ? »

    Moi, si ça continue comme ça, je me plains pas forcément, tant qu’on me demande pas de les acheter à la fin.
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  • Mer 29 Nov - 20:35
    Quand on arrive en ville
    Feat Pancrace

    Tandis qu’il évoquait très brièvement Drakstrang, Isolde doutait de plus en plus de sa crédibilité. Mais soit, elle lui répondit sans trop d’attaque pour le moment.

    - « Mon cursus est sur cinq ans. Mais je peux faire un autre cursus, pour combiner plus d’expérience. Ou bien, poursuivre dans la recherche. Je ne suis pas encore fixée sur la suite de mon parcours. » Répondit-elle, poliment. « Et toi, tu n’es pas allé à l’Université ? » demanda-t-elle, en retour.

    Même si elle se doutait un peu de la réponse, la brune avait bien envie de le faire parler, de voir à quel point il pouvait s’enfoncer, dans ce qu’elle croyait être un mensonge. Et ce, pour plusieurs raisons qu’elle lui exposerait au fil de leur discussion.
    L’étudiante écouta parler son interlocuteur, en haussant parfois les sourcils, tout en le laissant venir au bout de son argumentaire. Elle n’était pas d’accord, évidemment. Son air légèrement renfrogné la trahissait volontairement. Soit, il n’était pas ce qu’il prétendait être, soit il paraissait vraiment très copain avec les voisins républicains. Dans les deux cas, cela ne convenait naturellement pas à la jeune reikoise.

    La mage scruta la réaction du brun lorsqu’elle sortit du renfoncement, revêtue de la sublime robe rouge, au décolleté provocateur. Volontairement choisi pour l’occasion et avec goût, elle jeta son regard émeraude vers Pancrace et sourit malicieusement, avant d’avancer vers lui.

    - « Évidemment. » Répondit-elle à ses compliments, en un sourire provocateur.

    Puis elle l’attrapa par le poignet, l’invitant à la suivre dans le renfoncement. Elle rabattit sa longue chevelure de jais sur le côté, l’enroulant à l’aide de ses deux mains et la bloquant avec l’une d’entre elle. Elle tourna le dos à l’homme, de manière à ce qu’il pût apercevoir ce qu’il avait demandé. La robe laissait une ouverture importante dans le dos de la brune, le tissu se terminant en un V, jusque dans le bas de ses reins.

    « L’essayage se passe bien madame, avez-vous besoin de mon aide ? » interrogea le vendeur, qui approchait.  

    - « Non, tout se passe bien. Laissez-moi encore le temps, je n’ai pas tout essayé et je suis très indécise. » répondit-elle, fermement.

    Elle l’entendit alors repartir vers le devant de la petite échoppe. Cela lui laissait encore le temps de cuisiner l’homme, tout près d’elle.

    - « Alors Pancrace, la vue de dos te convient-elle également ? Aussi, je me demandais, tu as effectué ton service militaire il y a combien de temps ? Et te souviens-tu du nom de ton formateur ? » Toujours plus de questions, elle ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. « Les formateurs passent souvent nous voir, même ceux qui n’exercent plus maintenant. C’est important de garder d'excellents contacts avec les haut placés de l’armée reikoise, ne penses-tu pas ? »

    Dans une légère tentative d’intimidation, elle l’interrogeait, alors qu’elle se retournait face à lui, ne quittant pas ses yeux dorés. Elle s’approcha de manière à n’être plus qu’à quelques centimètres de lui. Puis, l’étudiante posa sa main sur le mur, près de la tête de l’homme, comme si elle souhaitait bloquer ses mouvements.

    - « Ou bien tu préférais la vue de face ? » demanda-t-elle, jouant de sa séduction.

    En plus de son pouvoir séducteur naturel, elle renforça l’effet par sa magie, de manière très douce, pour que cela pût rester indétectable et naturel.

    - « Et tu vis depuis toujours à Kyouji ? Parce qu’il faut bien avouer que ton accent ne reflète aucunement notre belle cité, ni même les environs proches. Il doit forcément y avoir une explication, n’est-ce pas ? Serais-tu vilain, en me dissimulant certaines choses ? » Insista-t-elle, en déployant avec un peu plus de force, sa sombre magie.

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  • Dim 3 Déc - 13:11

    « L'Université ? Nan, nan, juste le service militaire. »

    L'est obligatoire ici, j'suppose qu'ils font grosso merdo la même chose qu'en République. A savoir dormir dans des tentes ou à la belle étoile, porter des sacs de quarante kilos pendant trente bornes, courir dans les ruisseaux avec les bottes mouillées, marcher au pas, rester debout au garde-à-vous dans des cours en attendant les inspections des officiers, et agiter un bout de métal pointu en rythme avec les copains.

    Bref, on se fait chier comme un rat crevé à obéir aux ordres de plus con que soi, en compagnie de gens franchement stupides.

    Heureusement, certains sortent du lot, et ça fait de belles petites cliques. C'est là que j'ai commencé à entrevoir la lumière, à bricoler un peu en magie, et surtout en magie noire, et que j'me suis fait les premiers contacts qui ont mené à une carrière d'officier républicain réussie. Ou, en tout cas, à défaut d'être réussie, profitable dans une certaine mesure. Et si on est davantage exposé au quotidien à pleins de petits dangers, on reste normalement loin de la grande moissoneuse, à savoir la guerre.

    Enfin, quand on se retrouve pas à Kaizoku en même temps qu'une rébellion, j'veux dire.

    Le fil des pensées est brusquement interrompu parla sortie d'Isolde de la cabine, suivie rapidement par mon entrée dedans à sa suite. Le rideau tiré précipitamment derrière nous, j'me dis que les reikoises sont bien entreprenantes, ou elle en tout cas. Et j'peux même pas dire que c'est l'exotisme républicain qui les attire, vu que j'me fais passer pour un natif et habitant de Kyouji. P'tet que j'aurais davantage dû cracher sur mon pays natal, cela dit, mais pas facile. Pas de mentir, ça c'est élémentaire, mais d'y trouver suffisamment de défauts à opposer au Reike, ça c'est pas une mince affaire.

    J'observe son dos immaculé jusqu'à la chute qui se perd dans les ombres du haut de ses fesses, et j'me dis que malgré la fraîcheur du désert, il fait drôlement chaud. La voix du vendeur fait comme un choc électrique et j'ai la bouche ouverte sur un bafouillement avant de me rendre compte que c'est clairement pas à moi de répondre. De toute façon, Isolde a la situation sous contrôle, et quelques mots de sa part suffisent à éloigner l'importun le temps qu'on... règle... nos affaires...

    «... La vue de dos est toute aussi extraordinaire que celle de face. Douze ans, le service militaire. »

    Dans le doute, dire la vérité. J'suppose que les reikois le font pas à onze ans, leur service militaire, et bordel, le mien date. Quand j'pense que j'y suis allé avant l'âge légal, et que personne a trop vérifié. Faut de la chair fraîche, et j'avais aucune idée de continuer à osciller entre la coordonnerie et la pâtisserie. Mes parents ont pas trop gueulé, ça faisait une bouche en moins sur les bras, en prime.

    « Un dénommé Ando, mon formateur. J'sais pas trop ce qu'il est devenu, il était déjà âgé à l'époque. »

    Le premier nom qui me passe par la tête, c'est celui du gars avec lequel j'ai traîné au bar un peu plus tôt. J'suppose que ça doit être typique reikois, et quand bien même, un nom est qu'un nom. J'm'assure juste en disant qu'il a dû canner d'ici là, le pauvre vieux. J'lèverai mon verre à toi à l'occaz, va. J'sais juste pas trop où elle va avec son commentaire suivant. J'dois bien admettre que j'suis aussi davantage préoccupé par son fessier, suffisamment proche de moi pour que j'sente le tissu de mon pantalon frotter contre celui de la robe, qui brusquement me paraît beaucoup plus gênante à avoir dans les parages.

    « Oh, euh, ouais, j'suppose. Après, tous les formateurs ont pas forcément le niveau d'excellence de Draakstrang, peut-être ? »

    Qu'est-ce que j'en sais, et qu'est-ce que j'en ai à foutre, surtout.

    Une fois qu'elle se retourne, j'me sens hypnotisé par le vert de ses yeux, et j'regarde même pas tellement plus bas, encore que vu nos positions respectives, la perspective joue en ma faveur, du coin de ma vision. J'cligne des yeux, j'note ses cils qui tremblent doucement au bout de ses paupières, l'éclat lumineux de son regard, ses lèvres entrouvertes sur la moiteur de son souffle, la chaleur tout proche de son corps.

    « ... De face c'est... parfait... »

    J'me suis connu plus bavard et charmeur, mais faut bien admettre que parfois, les rôles s'inversent, et que j'me sens pas de lutter pour renverser nos positions, en l'état. Quand l'interrogatoire reprend, j'manque de froncer les sourcils, j'brise le contact visuel pour chercher une réponse à gauche, et p'tet même que dans la pénombre, j'rougis. Si c'est l'excitation de l'instant ou une honte un peu mal placée à mentir ou, pire péché de l'arnaqueur, être pris en flagrant délit, j'ai pas la réponse.

    « Hm, ouais, toujours Kyouji, mais j'voyage pas mal. En... République... du coup. Ces derniers temps, j'passe la majeure partie de mon temps là-bas, et, euh... ben voilà, quoi... »

    La majeure partie genre la totalité, ouais.

    « J'ai toujours pris les accents... facilement... mais pourquoi toutes ces questions ? »

    Tiens, c'est vrai, ça, pourquoi toutes ces questions ? Moi, j'ferais bien autre chose, genre j'pose la main sur sa hanche, autant par plaisir que pour m'ancrer davantage dans la pièce et arrêter de me noyer en elle. Puis si j'tombe en arrière, j'renverse le rideau, pas dit que le marchand prenne ça avec le sourire.
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  • Jeu 7 Déc - 15:23
    Quand on arrive en ville
    Feat Pancrace

    Les réponses de Pancrace arrivaient à l’oreille de la brune. Elle le sentait de plus en plus troublé et confus. Évidemment, elle n’y était pas étrangère. Elle le séduisait avec talent, ne lésinant pas sur les moyens. Et des moyens, elle en possédait, les mêmes qui faisaient tant réagir l’homme au regard ambré.
    Isolde ne connaissait pas ce formateur, Ando, dont il parlait. De plus en plus convaincue qu’il lui racontait n’importe quoi, elle jouait avec lui, s’amusait de son trouble. Sa sombre magie s’insinuait dans l’esprit du brun. En avait-elle besoin ? Non, pas nécessairement. Elle pratiquait son pouvoir par simple amusement. Cela lui plaisait beaucoup de le voir totalement hypnotisé sous son regard émeraude et sous son contrôle.

    Tandis qu’il répondait aux diverses interrogations poussées, lancées par la mage noire, il révélait bien plus de choses qu’il ne le pensait, dans ses réponses. Il passait ainsi le plus clair de son temps en République… étonnant. Vraiment étonnant. Voilà qu’il se demandait pourquoi elle lui posait tant de questions. Cela paraissait pourtant évident. Depuis le début de leur conversation, la jeune femme s’était mise en tête d’en apprendre un peu plus sur ce bel inconnu. Et surtout, de percer ses petits secrets. Par pure distraction. Et il fallait bien avouer que le moment plus intime, qu’ils passaient ensemble, ne lui était pas désagréable. Tant qu’il se comportait comme elle l’attendait, qu’elle dirigeait la situation comme elle le désirait, tout se passait pour le mieux.

    Toutefois, l’espièglerie de l’étudiante n’avait pas beaucoup de limite. Aussi, Isolde vint faire taire le brun en posant doucement ses lèvres rosées, sur les siennes. Puis, de manière plus appuyée, elle sortit le bout de sa langue, pour lentement pousser sur l’entrée des lèvres de Pancrace et lui mordit celle inférieure. Elle le fixa ensuite, plongeant toujours son regard dans le sien, elle le débarrassa ensuite de sa chemise. La jeune femme fit courir ses doigts, puis ses ongles, sur la peau nue de l’homme en face d’elle, maintenant collée tout contre lui. Isolde descendit ses doigts dans le creux de ses reins, puis attrapa les bords de son pantalon, le décrocha afin de le laisser tomber au sol. Elle le retourna ensuite dos à elle, continuant ses caresses obscènes sur tout son corps, appuyant par moment avec ses ongles, descendant le long de ses cuisses. Profitant de la situation, elle se débarrassa rapidement de la robe rouge de la petite échoppe.

    - « Ne bouge pas, je te réserve une petite surprise. » annonça-t-elle à Pancrace.

    Sa voix restait sensuelle, même si son regard s’emplissait de malice. Elle enfila sa propre robe à la hâte, avant de ramasser les vêtements du brun et de les faire glisser loin, derrière le rideau. Elle se repositionna derrière lui, qui était toujours de dos. Elle mordit son cou, tout en passant son bras autour de lui. Elle lui dévoila l’intérieur de son poignet droit, tout en lui chuchotant quelques mots à l’oreille.

    - « Tu sais ce que c’est ? Mon signe d’appartenance au Reike. »

    Sur ces quelques mots, elle frappa les fesses du petit menteur, de sa main, avant de quitter le renfoncement. Attrapant les vêtements du brun au passage, elle le laissa ainsi, nu dans la petite cabine, en guise de leçon. Elle avait pris le temps, au cours de son petit jeu de séduction poussé, d’inspecter le corps de Pancrace. Et naturellement, elle n’y avait pas vu la moindre trace du tatouage Reikois, signe distinctif d’allégeance à l’Empire. Il lui avait donc menti tout ce temps, ne prenant pas en compte ses interrogations et préventions.

    « Alors, Madame, les tenues vous plaisent ? » Demanda le marchand.

    - « Oui, beaucoup, elles sont magnifiques. » Répondit-elle, dans un sourire amusé. « Monsieur apprécie énormément la rouge d’ailleurs. » ajouta-t-elle, avant de sortir de l’échoppe.

    Le marchand haussa un sourcil, la regardant partir. Puis s’avança vers Pancrace dans la cabine, ignorant tout de sa situation.

    La belle se retrouva aussitôt dans la ruelle, où la foire se terminait presque, les passants se faisaient moins nombreux. Amusée de la situation qu’elle venait de vivre, la jeune femme en riait encore. À présent qu’elle n’avait plus de contact visuel avec Pancrace, puis étant sortie de la boutique, le sortilège allait s’estomper. Elle se demandait quelle allait être sa réaction. Aussi, quels vêtements il allait faire apporter par le vendeur. Elle possédait d’ailleurs toujours les affaires du brun, qu’elle mit rapidement sans sa sacoche, avant de s’éloigner de la devanture.

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  • Dim 10 Déc - 19:27

    Les choses accélèrent brusquement dans la cabine d’essayage, la température monte en flèche, et Isolde est bien entreprenante. Moi qui avais entendu dire que les reikois étaient ou pas portés sur la chose, ou prudes, j’dois bien admettre que j’suis surpris, et dans le bon sens évidemment. Faut dire que quand on t’explique que le crédo local, c’est que ton corps est un temple, et qu’ils ont une vision rétrograde de la liberté religieuse, tu comprends rapidement que ça doit pas s’amuser tout les jours.

    D’une certaine façon, les choses semblent presque rentrer dans l’ordre natuirel des choses quand j’me retrouve planté tout seul dans la cabine, avec mes vêtements qui se sont fait la malle avec la reikoise.

    « Oh la pute. »

    Mon murmure passe inaperçu par rapport aux mots qu’elle échange avec le boutiquier, et j’ressens une forte démangeaison au niveau des phalanges. Pas faire désordre au Reike, qu’il a dit, le chef. Mais, franchement, à ma place, il ferait quoi ? Il se ferait pas chopper. Parce qu’au final, c’est ça, la seule faute qu’on impute aux criminels de tous les pays : se faire attraper. Du coup, à bien y réfléchir, tant que personne me retrouve sachant que je vais pas rester bien longtemps, est-ce que ça veut pas dire que je fais rien d’illégal, selon la règle universelle du ‘’Pas vu, pas pris’’ ?

    « J’essaierais bien la djellaba bleu, juste là, s’il vous plaît. »

    Y’a juste ma main qui dépasse de derrière le rideau. Faut dire que le reste est pas forcément présentable. Il me le tend de bonne grâce.

    « Votre amie est partie ?
    - Ouais, elle a reçu une communication télépathique urgente. Vous savez ce que c’est, Draakstrang. Ils sont très sollicités.
    - Elle est étudiante là-bas ?
    - Oui, tout à fait. Mais elle rencontre des difficultés en ce moment, parce qu’elle ne procède pas tout à fait à ses devoirs avec toute la bonne foi nécessaire. Nos familles sont amies depuis longtemps, vous savez, mais j’ai pris une autre voie.
    - Ah, je comprends. Il vous faudra autre chose ?
    - Non, ça me semble parfait. Je vais essayer ça tranquillement. »

    Pendant qu’on discutait, j’ai pu enfiler le vêtement, qui couvre pas tout à fait autant que j’aurais voulu vu le froid du désert, mais la colère que j’ressens devrait suffire à me maintenir au chaud. J’l’entends s’éloigner, puis mon regard lui inflige une attaque mentale qui le plie en deux avec un grognement. En une poignée d’enjambées, je suis dehors, et j’enfile une poignée de rues et de ruelles pour m’éloigner au plus vite.

    A l’abri d’un renfoncement qui mène à une porte cochère, la magie de métamorphose prend forme jusqu’à ce que je perde quelques centimètres, que ma taille s’épaississe. Mon nez s’épate, j’prends dix ou quinze ans facile, et un beau début de calvitie vient parachever l’oeuvre. Globalement, je deviens totalement méconnaissable, et c’était bien tout ce qu’il manquait. Puis j’ferme des yeux, toujours aussi ambrés, ma petite touche pour rester moi-même ce coup-ci, et j’me concentre sur la signature en mana d’Isolde.

    Le truc pratique, c’est qu’elle a pas eu le temps ou l’envie de partir hors de portée. Celui qui l’est moins, c’est que j’peux pas me téléporter à portée vu que j’connais pas son environnement actuel. Par contre, j’pourrai toujours retourner au bercail, dans mon plumard, si la situation chauffe trop... dans le mauvais sens du terme.

    En sifflotant, je pars d’un pas vif à la poursuite de la jeune femme et de mes affaires, jusqu’à la retrouver et la suivre quelques dizaines de secondes. Enfin, j’me porte à sa hauteur, juste derrière, et j’pose une main sur son épaule.

    « Prends à droite à la prochaine ruelle. Pas de magie, ni de dinguerie, j’le saurai. »

    Négligeamment, j’lui casse un long cheveux noir. Ça sera toujours utile plus tard. Entre le senseur magique et un début d’incantation d’attaque mentale, j’veux bien croire que si y’a la moindre entourloupe qui se prépare, j’saurai réagir. En prime, si elle décide plutôt de crier pour appeler au secours, j’aurai toujours un atout dans la manche pour la maudire. J’lui filerai un genre de chaudepisse ou des vérus sur le visage, ça lui fera les pieds.

    Une fois dans la ruelle, j’l’accule contre un mur, en gardant ma fausse apparence.

    « J’vais commencer par récupérer mes vêtements, ça fera un bon début, que j’dis en tendant la main. »

    J’jette un regard vers les embouchures des ruelles, mais on n’attire pas plus l’attention que ça, entre l’heure très tardive et le fait que des couples ou des gens qui discutent dans des coins sombres, on peut pas dire que ce soit ça qui manque.
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