On ne va pas se mentir, Strytart Gloidveeld ressemble énormément à Stadzank et pour ceux qui connaîtrait les traits de l’assassin, il est facilement repérable. Mais après plus d’une quinzaine d’années à vivre dans la clandestinité et une mort officielle, seul à la limite un de ses plus proches cousins pourraient avoir un doute et encore... Pour les autres races, tous les gobelins se ressemblent, c’est bien connu.

Pour se fondre dans cette identité, le gobelin s’épaissit ses rides naissantes avec un peu de maquillage et s’habille avec des vêtements à la mode comme tout bon citoyen du Reike ayant fait fortune. A noté tout de même le choix excentrique de de ses vêtements.

Tout simplement car c’est un des traits de caractère de ce faux bijoutier. Il est un peu une parodie du nouveau riche reikois, Strytart étale sa richesse et sa loyauté absolue envers l’Empire à qui veut bien l’entendre. En recherchant à attirer le regard sur soi, il en récolte le plus souvent le mépris des Reikois fortunés et peut ainsi diminuer la méfiance de la masse bourgeoise à son encontre. Très à l’aise en société et avec les mots en général, il aime piquer gentiment ses interlocuteurs et dispose d’un énorme égo comme tout bon Reikois qui se respecte.  

Stadzank, l’espion fantôme et solitaire, est jaloux de l’identité créé de toute pièce par ses soins car elle représente en partie ce qu’il aurait pu devenir si le destin avait été plus clément avec lui.  

Avant de travailler comme agent reikois, Stadzank avait appris à se créer des identités mais n’était pas allé au-delà d’un simple costume et d’un tout petit prénom. Maintenant qu’il servait le couple impérial, il lui était nécessaire de développer des identités pérennes qui lui permettraient d’accéder à des lieux ou des environnements inaccessibles à tous. C’est donc dans l’optique de pouvoir approcher le visage découvert de ses suzerains que Strytart Gloidveeld a été créé et de ce fait, toute la bonne société reikoise. De plus, cette identité, par son métier et son aisance financière, lui permettait de voyager dans d’agréables conditions puisqu’ayant accès aux meilleurs carrosses et aux meilleures chambres dans les auberges.

C’est la veille du Jour de la Force de l’an 4 que l’assassin peaufina les quelques détails de sa nouvelle identité. S’inspirant du commerce de Glulgil, son cousin, il s’inventa un métier de bijoutier itinérant qui lui permettrait de voyager confortablement jusqu’à Taisen. Pour le nom, il n’avait pas vraiment songé à s’en donner un. Lorsqu’il se mit à discuter avec l’ambassadrice républicaine dans les gradins de l’arène, pris de court, il balança le nom de son père... Pas terrible pour brouiller les pistes.

Maintenant que l’erreur était faite, Stadzank n’avait plus qu’à rattraper la boulette en falsifiant quelques registres (RP en cours) et prier que le souvenir de son père mort il y a plus de quinze ans se soit effacé de la mémoire collective reikoise.

L’avantage de ce nom c’est qu’il pouvait désormais influencer directement le destin de sa famille tout en approchant, à visage découvert, aussi bien ses cibles que ses donneurs d’ordre. Stadzank ambitionne secrètement de faire de Stytart un ami proche du couple impérial et peut-être pourquoi pas, avoir un jour une mission ou un poste officiel