Alaric en eut assez de décompter le temps qui passait… il avait l’impression de compter les secondes plus vite qu’elles ne défilaient réellement. Après avoir accordé un dernier regard à la surface sombre du lac et bien trop calme à son goût, le mage quitta son coin d’attente et entreprit de rejoindre le hameau. Un poil risqué peut-être, mais bon, il passera juste pour un vagabond qui passait seulement dans le coin, qui profitait de la nuit pour ne pas se faire emmerder par les gardes républicains. Un instant, il fut tenté de voir s’il y avait la taverne locale d’ouverte pour se réchauffer un peu et boire une bière bien méritée…. La tentation était grande, trop grande… et le retard du livreur n'était pas sans être inquiétant. Non, il ne devra pas traîner dans les parages. Prendre la route lui permettra de dégager rapidement des lieux, si jamais l’autre crétin s’était fait choper et qu’il avait la langue trop bien pendue. Il secoua sa cape pour essayer de retirer les quelques gouttes qui y traînaient, et il se mit en route vers le patelin.

Il ne mit guère de temps, une dizaine de minutes tout au plus. Il grommelait de son infortune avec cette satanée pluie qui continuait de tomber. Il sera bon pour un rhume une fois la frontière passée. Ça, c’est quand il aura quitté Sombrelac et qu’il aura quitté la route pour se fondre dans la campagne. Ça, c’était si tout se passait bien, bien évidemment. Bien décidé à traverser le plus rapidement possible ce recoin habité du bord du lac, il marchait d’une belle allure. Et quand il vit en face de lui, malgré la pénombre embrumée des gouttes de pluie, une charrette et deux hommes… Il sourcilla. Est-ce qu’il pourra les passer ? Tiens, le gars à la charrette s’arrêta et demanda dans une voix emplie de trouille qui était l’autre clampin… Alaric darda son regard vers l’autre individu… Attends, ses yeux étaient en train de luire là ? Et le charretier qui commençait à geindre. Le mage soupira. Et merde ! Dans quoi venait-il encore de se fourrer ? Il n’était pas au Reike, autant se barrer sans demander son reste ? Le truc était que ce merdier en devenir était sur sa route… il avait beau regarder autour de lui, il n’y avait pas d’autres voies possibles. Non mais quelle idée de construire les baraques aussi proches les unes des autres aussi ! Et même s’il n’était pas au Reike, était-ce une raison suffisante pour laisser ce pauvre hère à la merci de…. De quoi ou qui au juste ? Cela se trouvait, c’était juste un plaisantin qui voulait effrayer le vieux paysan du coin.

Après s’être assuré que sa dague était toujours à sa ceinture, il se rapprocha de quelques pas.

 « Euh… bonsoir… Tout va bien messieurs ? Je demande, car on dirait que la situation semble préoccupante entre vous deux…. »

Et bon sang, ces yeux qui luisaien... ca foutait les jetons !

Pourquoi n'avait-il pas passé son chemin, bordel ! Oui, pourquoi ? Pourquoi se retrouvait-il à plonger la tête la première dans les problèmes ? Là, il touchait carrément le fond ! Un Limier, rien que cela... Putain de malchance de merde ! Il avait serré les dents, quand l'homme aux yeux luisants s'était identifié. Il était vraiment dans de sales draps. Venait-il pour l'embarcation de nuit ? Qui ne s'était jamais pointé d'ailleurs ? Non, le cabot du Razkaal n'aurait pas perdu son temps à interpeller un malheureux... sauf si le malheureux était coupable de quelque chose. À voir, ce dernier ne jouait peut-être pas la comédie pour essayer de passer pour un pauvre péquenot. Ou peut-être que si ? Cela faisait beaucoup de questions... trop d'interrogations et il n'avait pas le temps d'y trouver des réponses. 

Tendu dans sa posture, — qui ne le serait pas devant un Limier franchement, même le plus honnête des paysans du coin ? — , Alaric ne quittait pas du regard la sombre silhouette qui paraissait s'englober dans les ténèbres. Lui aussi se tenait sur ses gardes. Mais il était un Limier. Alaric n'était pas de la République, mais il en avait assez entendu parler pour savoir qu'on ne rigolait pas avec ces gars-là. Il ne put s'empêcher de déglutir. Bon sang, et dire que la frontière ne se trouvait qu'à une quinzaine de minutes à pied... Bon, rien n'était encore perdu. Ce n'était qu'une stupide rencontre, le Limier avait ses objectifs et ce n'était pas lui. Donc, pas de quoi paniquer... n'est-ce pas ? 

La voix du Limier retentit d'autorité, ce qui provoqua un effet de rétrécissement sur les jambes du paysan. Il devait transpirer par tous les pores de sa peau, celui-là. Alaric avait toujours son regard braqué sur le Républicain. Donc, sans perdre de temps, il répondit à la courte injonction de son interlocuteur. 

"Altahir Ronan, simple merco'. Désolé de déranger votre contrôle, M'ssire le Limier... Je ne faisais que traverser ce patelin...."

Putain, s'il se montrait convaincant avec cela.... Si cela ne passait pas, il devradécamper et rapidement. Se faire choper en territoire républicain ne serait pas une très bonne idée...

Le mage était toujours sur ses gardes, les muscles crispés par la tension croissante d'une situation pas du tout prévue au carnet de cette nuit. Déjà l'autre tanche ne s'était pas ramené au rendez-vous et… Qu'est-ce qu'il fout le Limier  ? Il se rapproche du chariot le Limier là ? Qu'est-ce qu'il y regardait ? Quand son rire moqueur retentit dans la nuit, Alaric comprit qu'il était dans la merde, plus encore quand l'autre détailla avec amusement les détails de la cargaison... Oui, clairement, il était plus que dans la merde ! C'était ce que l'autre imbécile devait lui apporter, mais par le lac ! Et C'était qui cet autre clampin ? Il n'avait jamais été question d'une solution de secours. Par le lac bordel ! cela aurait dû transiter par le lac ! À voir la taille du chariot, il était loin d'une simple petite caissette à transporter sous le bras. Dans l'ombre de sa capuche, il se pinça les lèvres. Tout lui échappait : le retard, la cargaison en gros volume, avec un mec qu'il ne connaissait pas, mais qui était au courant de la passe commerciale initialement prévue, mais qui avait opéré comme une clinche…et un Limier qui s'était pointé Tout foirait définitivement ! 

*Quelqu'un a balancé, ou alors l'autre débile a recruté un autre débile pour faire le boulot ! *

 Face à la détresse croissante du charretier, qui espérait s'en sortir en le regardant de temps à autre, Alaric demeurait totalement stoïque. Vu comment la tournure se retournait lentement dans un nid à merdier sans nom, il devait prendre une décision, et il détestait déjà celle qu'il avait eue en tête en dernier recours si l'opération de cette nuit échouait. 

*C'est lui ou moi...*

Il ne pouvait pas se permettre de se faire choper. Sacrifier l'autre crétin lui laissa un goût amer dans le fond de sa gorge. 

"J'connais pas ce type. Il s'est fait serrer et cherche un coup de patte de ma part. "

Le malheureux pécore parut paniqué. 

"J'suis pas pas cinglé à me mettre dans le pétrin pour un gugusse qui a fait une connerie... "
"Mais vous étiez.... et on m'a dit de....."Le mec était en totale déliquescence, mort panique, qu'il n'arrivait plus à articuler. 
" "On" est un con, s'tu mon avis. J'te connais pas. M'ssire le Limier, pardonnez cette perte de temps, mais je peux reprendre la route ? "
"Vous attendiez près du lac, vous attendiez un bateau, avec cette cargaison ! On m'a dit de vous trouver là-bas "

Le charretier avait réussi à trouver assez de courage pour espérer ses miches en vendant la mèche ! 

*Et merde ! *

Pourquoi il avait privilégié la marche à pied que d'être à dos de canasson ? 

"J'vous laisse M'ssire le Limier, il cherche à sauver ses fesses en bavant n'importe quoi. je vais juste être bon pour faire un détour. "

Et il se retourna pour faire demi-tour, marchant comme si de rien n'était. Mais au fond de lui, il avait les tripes serrées sur le qui-vive, prêt à prendre ses jambes à son cou pour se barrer le plus loin possible... Fuir un limier... Qu'il était con des fois lui aussi ! Mais s'il pouvait s'échapper de Sombrelac, il aurait plus de chance de se défendre et d'éviter des dommages collatéraux aux habitants du coin. Sacrifier un débile était une chose, faire souffrir des innocents pour sauver son derche, c'était autre chose.

Quand la voix du cerbère de la République retentit à nouveau dans la nuit, Alaric avait déjà fait quelques pas. Il stoppa sa progression à la suite du discours empli d'un bien étrange sarcasme. Cette douceur dans ses mots, ça empestait le mensonge, l'entourloupe. Il ne se retourna pas immédiatement, serrant les poings à l'indécision qui l'envahit. Il savait que certains servants républicains corrompus et un petit graissage de pattes suffisaient pour avoir la paix. Mais des dires du Limier... Ce n'était pas net. Ces gens-là étaient des malades dans leur caboche. Ils n'iraient pas jusqu'à se rabaisser à la basse corruption.

Le cuir de ses gants gémit doucement au serrage plus intense de ses doigts. Il entendait le charretier balbutier à nouveau, mais la peur lui avait saisi à nouveau les boyaux. Bordel, il méritait de finir dans leurs geôles, mais quelque chose puait dans le discours du Limier. C'était trop beau, trop susurrant que cela manqua de provoquer un frisson glacial entre ses omoplates. Il devait faire quelque chose. Ce sera quelque chose de stupide, mais cela laissera une chance plus grande à l'autre crétin d'aller se faire pendre ailleurs. Et ainsi, s'épargner de plusieurs jours de remords s'il venait à se faire écharper par cet énergumène du Razkaal

Inspirant un bon coup, il fit demi-tour. Avec prudence, il revint donc sur ses pas, se rapprochant un peu plus de l'objet de toutes les convoitises, si l'on suivait à la lettre les dires du Limier. Il s'arrêta à bonne distance, espérant que l'ombre de sa capuche continuera son rôle d'ombre sur sa tronche, pour en dissimuler les traits.

" V'savez parler avec les bons mots, M'ssire le Limier. Y a moyen de s'arranger..."
*si tu crois que je vais tomber dans ton piège...*

Il fut tenté de s'avancer encore d'un pas et se ravisa. Il demeurait méfiant, autant pour l'idée stupide qu'il avait en tête que pour le faux semblant de merco' qu'il interprétait

"Tant qu'on y trouve tous notre compte... moi j'suis pas contre..."

Il fixa la charrette. Le terme ''effort de guerre" l'avait fait tiquer. Vu le volume de champignons étoilés dans ces caisses, il n'était pas enjoué à l'idée que la République mette la main dessus pour servir ses petits intérêts. Cela pourrait même être utilisé insidieusement contre les citoyens reikois. Le raté de sa petite opération de contrebande risquait d'avoir de plus gros effets indésirables.

"Alors... Qu'est-ce que vous appelez une "toute petite" partie de la cargaison ? "

Soudainement, la charrette bondit dans les airs, percutée par le dessous par un mouvement violent du sol. Elle se retourna, ses caisses se répandant par terre. Le sol se mit à trembler, s'entrouvrant comme des mâchoires de monstres souterrains avides de les dévorer, les engloutissant une à une. Certaines furent broyées, des éclats de bois virevoltant avec vivacité ici et là, pendant que les autres disparurent, écrasés par la puissante tellurique en cours.

Le charretier avait reculé, les yeux écarquillés, songeant qu'un titan était en train de remonter des profondeurs infernales de la terre.

"Qu'est-ce que tu attends ! Casse-toi ! "

On lui cria dessus. Il ne lui en fallut pas plus pour se tirer à toutes jambes.

Alaric n'en avait pas encore fini . Avant de déguerpir à son tour à toutes jambes, il devait s'assurer que le Limier ne le suivrait pas. À nouveau, le sol réagit à son appel, montant le long des bottes du Limier pour devenir une gangue solide et rocailleuse, l'emprisonnant sans lui faire mal. Sans faire le malin, les dents serrées par une mauvaise impression, il prit la poudre d'escampette, prenant la direction du lac. Après quoi, il bifurquera vers les bois, vers la frontière !

Il courut à toutes jambes, espérant quitter au plus vite la bourgade. Bon sang, que le temps parut soudainement long pour ce qui était de sortir d'ici ! Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, il prit le risque de se retourner, ce qui provoqua le ralentissement de sa débandade. Était-ce un arc qu'il venait de remettre dans son dos ? Difficile de le confirmer vu la distance et la faible lueur que lui accorda un très bref instant la lune, comme pour lui dévoiler ce qu'il avait manqué de se bouffer dans le dos, ne manqua pas de faire monter d'un cran l'angoisse qui s'écoulait dans ses veines. Il reprit sa fuite, espérant que le Limier ne se dépêtre pas trop vite de la gangue pierreuse qui le retenait. D'entendre sa rage exploser dans les airs lui donna bizarrement un coup de fouet, comme si des ailes l'aidaient à se propulser plus vite en avant. 

Vivement, il vira pour rejoindre la forêt, qui n'était qu'une grosse ligne noire et sombre, qui était si lointaine dans l'urgence, si lointaine qu'il craignit de ne pas réussir à la rejoindre, que le Républicain plus agile et plus vif que lui tomba dessus.  Une seconde, il eut une pensée pour le charretier. Avait-il réussi à se casser ? Impossible de le savoir et qu'il ne le saura jamais. Maintenant, c'était sa pomme et pas celle de l'autre crétin. Il lui avait offert sa chance, à lui d'en tirer le maximum. 

Ce fut à bout de souffle qu'il arriva à l'orée de la forêt. Il la franchit en trombe et se cala derrière le tronc calleux d'un chêne centenaire. Respirant à fond pour taire le plus rapidement possible son essoufflement, grimaçant d'un sale point de côté qui lui broyait désagréablement le dessous des côtes, il tendit sa tête dans la direction opposée de sa course fuyante. Pas de trace de l'autre raclure ? Le mage doutait qu'il l'aurait abandonné aussi rapidement. Ces chacals ne lâchaient pas leur proie comme ça. 

Bon ! Assez traîné ! Il se reposera une fois en sécurité. A travers la forêt, il devra se montrer prudent, pour ne pas se perdre comme se blesser. Se casser la guibole était absolument proscrit. D'un pas vif, se retenant de se remettre à courir, il pénétra dans les entrailles boisées et sombres... de plus en plus sombres. Il fit à peine une cinquantaine de minutes qu'il entendit un léger crac sous la semelle de sa botte droite ? Crac ? Ses réflexes n'eurent pas le temps de réagir qu'il sentit sa jambe tirer brutalement en arrière, le faisant choir en avant. D'un coup, il s'envola dans les airs sans comprendre ce qui se passait. 

Quand son décollage vertical stoppa net, l'environnement végétal tangua et tournoya chaotiquement autour de lui. Et en prime, il le voyait renversé. 

*Bordel de....*Maugréa-t-il en serrant la morsure serrée d'une corde autour de sa cheville ! Crétin qu'il était, il était tombé dans un piège de chasseur ! Il croyait le braconnage interdit dans la République ! Bon... il devait attendre de cesser de jouer le pendule au bout de sa corde,  car ça lui donnait envie de gerber. Mais non ! Il ne pouvait pas attendre ! Le Limier ! Machinalement, il chercha sa dague. Quel soulagement de sentir son manche. Avant de la sortir, il essaya de cerner où se trouvait la corde et de voir où elle descendait... Il ne voyait rien. Bon sang ! Il tendit son regard vers le bas. Il paraissait bien loin… Tant pis ! il n'avait pas d'autres solutions ! 

Il prit sa dague, s'assurant de la tenir fermement dans sa main gauche, et se concentra pour l'effort physique. Mine de rien, il n'était pas souple ! Il souleva sa poitrine, abdominaux contractés, pour se rapprocher au maximum de ses jambes et donc des pieds. Il échoua au premier essai, souffla, réitéra. Cette fois, bien décidé à ne pas rester pendu comme un gibier en attente d'être cueilli à point, il s'accrocha à sa jambe droite avec toute la force de son bras droit. Tremblant de ce nouvel effort, il tendit sa main gauche vers la corde et la trancha. Le fil aiguisé de sa dague fit son office. La corde tranchée libéra sa prise. 

Alaric se sentit tomber et rencontra brutalement le sol, ce qui l'assomma à moitié. A demi-comateux, il se fit violence pour se remuer. Le corps étourdi, lui, refusa, pour le moment. 

Un rire moqueur avait brisé le silence de la nuit. Le Limier ! C'était sa voix et il était proche. Ce fut le coup de fouet suffisant pour chasser les brumes qui obscurcissaient encore de moitié la conscience. Il avait réussi à se redresser, manquant de tomber dans sa précipitation et se figea quand il aperçut la silhouette ténébreuse du cerbère de la République, son arc braqué dans sa direction. Et il riait encore ! Bordel ! Comment il allait s'en tirer cette fois ? Il fut tenté d'appeler encore sa magie, mais si le bougre avait réussi à se défaire de son emprisonnement tellurique et qu'il était là, il avait de la ressource. Et là, son arc levé, s'il était doué de survitesse pour décocher un trait, il sera planté sur place. 

*Merde, merde, merde ! *

Il ne manqua pas d'être surpris par la demande du Limier, quand celui-ci s'exprima entre deux rires bien sentis. Il déconnait là ? Alaric avait toujours cru les Limiers les plus voués à la république, ne pouvant pas se permettre de prendre la tangente corrompue comme les officiers républicains ou d'autres servants républicains qui se disaient voués à leurs nations, mais qui lui faisaient des petits dans le dos. Où était l'entourloupe là ? Ah moins qu'il ne cherchait à remonter au fournisseur de ces champignons. Ou alors, il se fourvoyait sur ce qu'il avait toujours cru entendre sur les Chiens du Razkaal et qu'il était tombé sur un rejeton un peu moisi de la meute. Si c'était bien cela, il n'avait peut-être pas d'autre choix que de collaborer... à condition que l'autre ne décide pas de l'étriper pour le faire taire.

"Je crois que je n'ai pas le choix, hein."dit-il d'un ton amer, demeurant vigilant à toute réaction hostile de la part de son poursuivant. "Je ne suis qu'un intermédiaire. J'étais en charge de la réception et du transport du colis... Et il y a eu un gros loupé, avec cette charrette...."Ca, ce n'était pas un mensonge."Je croyais les Limiers incorruptibles... Qu'est-ce qu'tu aurais besoin d'avoir ces foutus champignons ? En "toute petite" quantité... et livrés régulièrement ? "

Est ce que le Limier se confesserait ? Il avait de gros doutes. Mais s'il arrivait à avoir des informations, cela ne serait pas anodin, autant pour lui, ses affaires courantes et ses magouilles de cette nuit. En tout cas, il ne baissa pas sa garde, gardant le contact avec la magie pour agir si le Limier décidait de libérer la corde de son arc pour lui tirer une flèche. 

*Bon sang... et tout cela parce que l'autre crétin n'était pas au rendez-vous,  qu'il a fait je ne sais quoi comme connerie et qu'il y a eu un sérieux loupé sur la marchandise ! Si je découvre les raisons, il va m'entendre l'autre ! *