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  • Mer 31 Jan - 14:43


    - Le Chant des Ronces -
    Lune - Myriem - Ellana - Ersa - Alaric

    TOUR 6 - ABOMINATION

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 Izxf






    Le chaos règne, mais la flamme de l'espoir est encore vive.

    Décrochée de sa proie par la manoeuvre magique plus qu'ingénieuse de l'ensorceleuse éborgnée, la malfaisante réplique de Deydreus s'affaisse lorsqu'elle est projetée en arrière.

    Poussant un sifflement strident alors que ses crocs éffilées se déforment pour s'allonger encore, elle grogne lorsque sa gueule cauchemardesque commençe à s'entrouvrir en laissant apparaître les lueurs orangées nichées à l'intérieur; mais elle est interrompue dans son mouvement. Alors que les lumières gagnent en intensité, le monstre est frappé en plein coeur par une estoc portée par une lame nappée d'ombre. La blessure supposément léthale fait certes hurler la créature dont la silhouette difforme se tord aussitôt pour fuir l'épée ténébreuse; mais elle continue de se mouvoir malgré l'hypothétique perte d'un organe essentiel à sa survie.

    L'odeur insoutenable de sang pourri parvient aux narines d'Ellana mais elle n'a de cesse de frapper encore et encore, lacérant la chair ignoble de cette créature aux traits volés qui n'a même pas le temps de dégainer ses armes en dépit de sa vitesse formidable. Complètement dominé par l'elfe, le faux Deydreus ne peut que siffler de rage sans pouvoir rendre le moindre coup à son adversaire. La réplique de Kahl semble réagir à ces appels à l'aide bestiaux et, dans un élan de surpuissance étonnant, le monstre de muscles se met à lutter dans la prison aqueuse que Myriem a taillé pour lui. Si l'orbe résiste admirablement bien face à la puissance pourtant impressionnante du captif, il devient évident qu'il tente par tous les moyens de faire volte-face malgré la densité de l'eau afin de rejoindre l'entité qui se fait passer pour la Griffe.

    Le clone bien mal en point de Deydreus profite d'un bref instant de répit dans la salve barbare de coups portés par Ellana pour bondir en arrière et s'autoriser à préparer une riposte mais alors qu'il parvient enfin à réouvrir sa gueule pour espérer paralyser l'elfe, il est accueilli par un immense pic rocheux qui l'empale, le traînant en arrière sur quelques mètres et mettant ainsi la jeune elfe hors de portée des lueurs maudites. Tulkas, tout en lâchant sur sa route de rauques sifflements saccadés, continue de boitiller en direction d'Alaric seulement pour subir le même sort que la Griffe. Embroché comme un vulgaire sac de viande, il est propulsé par la pointe épaisse qui lui perfore l'abdomen dans un craquement ignoble mais, tout en entreprenant de reculer lentement pour se défaire du pic de terre, il recommence à vomir ses flammes corrompues dans toutes les directions en privilégiant celui qui s'est rendu responsable de son traitement.

    Les Serres difformes continuent de s'accumuler, se dirigeant principalement vers Myriem et Lune dont l'immobilisme parait faciliter le ciblage, mais les soldats monstrueux sont accueillis par quelques fébriles picots de glace générés par l'ensorceleuse. Trop fins pour arrêter dans leur course les créatures infâmes, les pics font tomber à la renverse un trio de monstres qui sont aussitôt remplacés par d'autres aberrations. C'est à cet instant que l'effort de soutien du mage reikois se fait très utile car en érigeant un renforcement rocheux particulièrement impressionant, il assure une réelle protection pour ses compagnons d'infortune. Massacrés par la vitesse à laquelle les rôchers se matérialisent pour les frapper, la plupart des Serres touchés par le mur de pointes sont découpés en morceaux ou brisés à tel point qu'ils ne peuvent plus se relever.

    Pendant ce temps-là, Alaric s'est élancé pour venir en aide à Ellana et alors qu'il profite d'un court moment de calme pour inspecter l'étrange blessure de cette dernière, il réalise que sa magie n'éxerce pas l'action qu'elle est supposée accomplir. La peau blanche d'Ellana parait vouloir gagner du terrain sur le plumage duveteux en se recomposant mais le sort de soin semble se faire indécis, comme s'il était incapable de définir quel corps méritait de prendre l'ascendant sur l'autre. C'est alors au tour des plumes de croître en surface, puis à nouveau à l'épiderme de l'elfe et ainsi de suite jusqu'à ce que le mage reikois, en dépit de résultat probant, se voit contraint d'abandonner.

    C'est à cet instant qu'une lumière verdâtre apparait dans son dos et alors qu'Alaric se détourne pour en identifier la source, une douleur absolument insupportable tant elle se fait instantanée et vive le prend au pied gauche. Le feu liquide projeté en cloche par Tulkas a fini par atteindre une cible en passant par dessus le mur de pointes et vient dévorer la botte puis le pantalon du mage impérial pour venir cuire sa peau et ses muscles. En secouant son pied pour se défaire du début d'incendie, Alaric parvient à estomper la croissance du feu mais distingue là où l'embrasement a anéanti le tissu la présence tout à fait surprenante de fines écailles blanches.

    Il n'a pas le temps de s'apitoyer sur son sort que déjà, les entités surnaturelles font preuve une énième fois de stratagèmes d'une bizarrerie sans nom. Blessé et recouvert de sang noirâtre et pourrissant, le faux Deydreus parvient enfin à s'extraire de la pointe de terre sur laquelle il a été empalé et il vient serpenter à toute allure, courant avec une agilité féline pour se ruer contre toute attente en direction de Kahl qui est quant à lui toujours prisonnier de la sphère d'eau érigée par Myriem. Un sourire bestial aux lèvres, Deydreus bondit droit dans la prison aqueuse et lorsqu'il entre en contact avec l'Oni métamorphosé, les deux silhouettes monstrueuses se font confuses et fusionnent l'une avec l'autre. L'orbe d'eau explose d'un coup et Deydreus atterrit non loin de la magicienne de Maël, qu'il fixe avec un appétit et une terrifiante intensité. A cet instant, la majeure partie des Serres perdues sur le champ de bataille se tournent vers Myriem, vers laquelle ils se dirigent mollement.

    Le monstre ouvre grand la gueule pour en faire jaillir les lumières mais dans un réflexe salvateur, Myriem bondit en arrière en saisissant Lune pour ainsi les écarter du champ d'action de la créature. Deydreus commence à suivre le mouvement pour forcer les deux pauvrettes à se retrouver prisonnières du halo de lumière orange qu'il vient de créer. En apercevant l'espace d'un quart de seconde ces lueurs qu'elle fuit du regard, Myriem commence à ressentir des picotements dans la nuque ainsi qu'un engourdissement passager mais c'est à cet instant que, contre toute attente, une flèche immaculée issue des ténèbres vient percer la tempe droite de la fausse Griffe, stoppant net la progression de la paralysie.

    Projeté sur le côté par l'impact et sifflant de déplaisir suite à cet assaut porté en traître, le diable ignore passablement Lune et Myriem pour se tourner dans la direction de l'attaque et il est alors gratifié d'une nouvelle salve de flèches lumineuses qui percent sa carapace et le poussent au repli. Se jetant à quatre pattes, le faux Deydreus commence à se déplacer tel un insecte et s'enfuit en croassant pour retourner se cacher derrière ses troupes.

    L'auteur des tirs se révèle enfin en bondissant depuis les ombres et lorsqu'il approche, c'est en tirant à répétition des dizaines de projectiles lumineux qui viennent se planter dans les têtes casquées des Serres les unes après les autres, déstabilisant l'avancée ennemie et offrant un moment à Myriem pour qu'elle reprenne ses esprits. C'est avec une certaine stupeur que vous apercevez que l'archer n'est autre qu'un étrange hybride semblable à une énorme hermine blanche, portant une tenue d'éclaireur ainsi qu'un énorme masque qui décore son bras.

    Révélation:

    Etrangement, celui-ci est la première apparition curieuse qui n'évoque rien à personne. D'une voix masculine et forte, il lance à la Dame de Maël :


    "Je vous couvre ! Qui est la cible de la Sentinelle ?"


    Qui est-il ? Pourquoi vous vient-il en aide ? Quelle est donc cette histoire de Sentinelle ? Dans ce chaos absolu et cet océan de doutes inlassablement renouvelés, cette nouvelle apparition n'inspire nullement confiance. Le combattant velu a néanmoins le bénéfice de paraître lourdement porté sur l'idée de vous sauver car il continue de s'évertuer à cribler de flèches de lumière les ennemis qui s'approchent de vous; ce en bondissant avec adresse pour esquiver les coups portés par les abominations reikoises.

    Au loin, la bête ayant subtilisé les traits de Deydreus réapparait dans la foule et fond sur la réplique de Tulkas qui bataille toujours pour s'extraire du pic sur lequel elle a été embrochée. La Griffe saute vers son suivant et lorsque leurs corps entrent en contact, ils deviennent flous l'espace d'une demi-seconde et fusionnent pour de bon. Visiblement revigoré par la récupération de cette part de lui-même, l'atroce bestiau continue son oeuvre de récolte, rampant à toute allure pour toucher un par un ceux qui sont tombés face à la magie.

    A mesure qu'il absorbe les siens, Deydreus gagne en dimensions et se fait de moins en moins discret. Des bras et des jambes commencent à pousser sur son corps affreux, faisant de lui une sorte d'amalgame immense de corps décharnés dont les membres s'agitent à chaque pas qu'il effectue dans sa course effrénée. Dépassant désormais les trois mètres de haut; il continue d'ignorer les combats et sillonne le champ de bataille en paraissant pleinement centré sur la collecte des corps constituant son enveloppe toujours grandissante.

    Il y a pourtant l'une des parts de lui-même qui ne semble pas décidée à retourner à sa place d'origine. Lancé dans un duel sauvage avec Ersa, le clone colossal d'Alasker frappe encore et encore, devenant sensiblement plus rapide à chaque coup de hache qu'il entreprend. Lame et marteau filent, s'entrechoquent et semblent manquer de se briser les uns contre les autres. La jeune traqueuse impériale, pourtant, se fait quant à elle aussi agile qu'efficace en dépit de la rapidité effroyable de son ennemi.

    Ses manoeuvres portent leurs fruits et si les bras armés d'Alasker s'agitent toujours plus furieusement, les brisures au niveau de l'une de ses jambes l'empêchent de jouir de sa vitesse extraordinaire. Poussant des grognements canins, le monstre ralenti lance un coup de manche qui fait mouche puis se met à boiter vers Ersa pour continuer l'affrontement. A en juger par les tremblements dont il est désormais victime, il devient évident qu'il est déséquilibré. Trop happée par l'adrénaline pour s'en rendre compte, la demi-louve ne réalise pas immédiatement que sur l'une de ses joues douloureuses, trois petites plumes brunes ont fait leur apparition.

    Avec une sauvagerie terrible, Alasker administre un coup latéral extrêmement rapide mais Ersa redouble d'habilité et se jette en arrière dans un réflexe salvateur; échappant de peu à la lame de bronze. Malgré sa blessure, l'agilité surnaturelle du géant d'Airain reprend l'ascendant sur sa faiblesse momentanée et il accélère encore le mouvement au point que ses coups de hache deviennent difficiles à suivre à l'oeil nu, sa rage se faisant toujours plus forte. Ersa relève néanmoins pour avoir combattu aux côtés de l'original que cette copie n'est qu'une pale imitation du véritable Tovyr et qu'en dépit de sa vitesse, elle est très loin d'accomplir les prouesses du lycanthrope qu'Ersa a connu.

    Pendant ce temps, la réplique devenue titanesque de Deydreus parait avoir absorbé suffisamment d'entités cauchemardesques pour atteindre une taille parfaitement démesurée. Rampant à une vitesse folle sur sa vingtaine de pattes monstrueuses, il pousse des croassements grotesques et change subitement de trajectoire pour se rediriger vers Ellana et Alaric qui sont toujours protégés par une muraille de pics rôcheux. Sa gueule s'allonge encore, débordant sur son armure d'ébène pour fusionner littéralement avec l'acier. Ses cheveux recouvrent son dos pour devenir une crinière et sa peau noircit à vue d'oeil en se mélangeant au métal pour se métamorphoser en un cuir épais et chitineux.

    Révélation:

    D'une voix gutturale et si puissante qu'elle en fait vibrer le corps des deux survivants, il rugit dans sa course :


    "A MOI ! TU ES A MOI ! A MOI !"


    Ce pour finalement se projeter tête la première contre le rempart de pierre, qu'il frappe avec une telle violence que la structure manque de s'écrouler dés le premier impact. En ricanant comme un forcené, l'effroyable amalgame de chair et d'acier tape son crâne contre la pierre à une vitesse hallucinante et son poing le plus gros se joint à cet effort pour affaiblir la structure rocailleuse.

    Il parvient à percer la paroi de pierre après une quinzaine de coups portés avec frénésie et sa main difforme mesurant maintenant la taille d'un enfant vient gratter le sol et la roche, cherchant inlassablement à agripper Ellana par tous les moyens, sans succès. A en juger par sa force décuplée et par l'aisance avec laquelle il démolit le minéral consolidé par la magie d'Alaric, ce monstre parait désormais capable de vous briser comme de simples poupées.


    OBJECTIFS ET REGLES

    Objectifs :
    -Survivre. Vous avez l'avantage.

    Règles générales :
    -3 actions majeures ou utilisation de pouvoir par tour.
    -Résumé des actions et utilisations de pouvoirs demandés en fin de post.

    Modificateurs :
    -Lune : Incapacité à établir le moindre lien avec Crow.
    -Ersa : L'entité en toi s'éveille. Incapacité à établir le moindre lien avec Nora, Incapacité à user de tes facultés de lycanthrope. Trois plumes brunes sur la joue.
    -Alaric : L'entité en toi est réveillée. Pied gauche recouvert d'écailles de reptile.
    -Ellana : L'entité en toi est réveillée. Épaule droite entièrement couverte de plumes.


    Vous avez jusqu'au 07/02 pour ce tour.

    Précisions:
    Citoyen du monde
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    Myriem de Boktor
    Myriem de Boktor
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    qui suis-je ?:
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  • Jeu 1 Fév - 16:27


    Le chant des ronces
    Feat. des fous - Tour 6


    Je dois rester focaliser sur ma tâche, sur l'objectif que j'ai placé, cette jeune fille à mes côtés se sent désespérément inutile et il est de mon devoir de la protéger envers et contre tout. Ce genre de pensées me permet de rester analytique dans mes actions, de ne pas me laisser submerger par la peur qui pourtant cisaille mes entrailles. Je n'ai jamais croisé de telles horreurs, ni dans mes cauchemars ni dans la réalité, ou sommes nous d'ailleurs?

    Le chaos nous entoure, nous englobe et semble vouloir nous mener dans nos retranchements.
    Sans nous connaître pourtant nous parvenons tant bien que mal à nous coordonner, l'instinct de survie qui réagit aux injonctions d'adrénaline qui alimentent nos corps.

    Je ne peux que voir les manœuvres de mes compagnons d'infortune, ils sont de bons guerriers à n'en pas douter, je crains pour Lune qui semble démunie et je ne sais pas comment être rassurante si ce n'est en venant à bout des horreurs qui nous acculent. L'être déversant sa bile devant moi se démène comme un beau diable alors que je tente de le maintenir dans sa prison d'eau, il ne supporte pas du tout ce que j'ai tenté précédemment.

    Les soldats qui nous entourent semblent vouloir réellement s'en prendre à Lune et moi et mes pics de glace ne sont que de vaines défenses, heureusement, des pieux de terre viennent les soutenir et empaler une première nuée d'ennemis, le mage a agi avec promptitude et efficacité c'est rassurant. Ce qui me dérange par contre c'est que l'entité cœur récupère des soldats et grossit à vue d'œil.

    A ce moment la créature fonce sur le monstre emprisonné et fusionne avec après avoir réduit en cendres ma prison d'eau. Durant cette explosion je ferme les yeux pour les ouvrir sur un constat assez effrayant, la chose n'a d'yeux que pour moi, à portée de ses crocs, de ses attaques je n'ai que le temps de fuir d'un bond en arrière.

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 OIG4

    La situation semble s'assombrir mais c'est à ce moment là qu'apparait une petite créature au pelage blanc, tel un chevalier venu pour nous sauver tous, elle illumine le ciel sombre de traits de lumière. Autant dire que j'ai l'impression que notre cauchemar touche à notre fin, enfin c'est une pensée optimiste et trop précipitée. Par contre je reste un peu ennuyée par sa question, qui est cette Sentinelle dont il parle? Serait-ce l'horrible chose devant nous?

    - La jeune elfe est sa cible première.

    J'espère avoir répondu correctement à son interrogation. Mais je me sens rassurée de me sentir protéger à mon tour, couverte pour la suite de mes actions. La bête avale maintenant une seconde Serre, son pouvoir grandit. Par chance certains de ses "bouts" combattent encore et cela joue en notre faveur j'en suis persuadée. Décidée à ne pas faire durer ce combat, je concentre ma mana pour pouvoir agir de manière plus efficace dans la foulée (SV P1). Je sens alors l'énergie couler en moi, ayant activé en un sens une circulation plus active de cette dernière.

    La créature à ce moment là a décidé de foncer les barrières érigées par le mage pour s'en prendre à l'elfe qu'il considère comme sienne, j'ai la certitude à cet instant d'avoir correctement répondu même si le principe de Sentinelle me dérange, une Sentinelle est une avant-garde ce qui n'augure strictement rien de bon pour la suite.

    Mais je n'ai guère de temps pour réfléchir, il faut agir. A Lune je dis.

    - Rejoins l'hermine si tu peux, qu'il te protège je vais tenter quelque chose contre ce monstre de nouveau.

    Et à peine mes mots sont terminés que je fais le choix de ne pas m'occuper des soldats autour de nous, je dois me débarrasser au plus vite et au mieux de cette chose immense. Ma mana au bout des doigts il est temps d'agir, d'aucuns pourraient songer que je vais déverser le fruit de ma colère ou ma puissance pour déchiqueter de lames d'eau la créature mais ce ne serait particulièrement mal me connaître, je vois en elle le mal ! Et le mal se soigne, se purifie.

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 OIG2

    Mais pour réussir cela je n'ai pas d'autres choix que d'immobiliser la chose. Je me faufile derrière elle, trop occupée à vouloir en finir avec Ellana et Alaric j'ai un champ relativement libre. Une fois derrière elle, je libère ma puissance et emprisonne le bas de son corps dans des liens tressés et tissés d'eau (Eau P2)? L'entité enfermée, rivée au sol je peux apposer mes mains sur ses chairs flasques et nauséabondes, nul autre choix.

    Je sens la stupeur face à mon action mais je ne me laisse pas déconcentrer, tout va se jouer maintenant, ai-je eu raison de me mettre ainsi en danger en laissant les soldats libres de leurs actes et donc de m'attaquer. Les effluves méphitiques sont alors atténuées par une douce odeur marine qui émane de ma magie, je déploie un sort puissant parce que je veux tenter de purifier cette entité, la vider de son essence, du mal qui l'anime littéralement. Des milliers de gouttelettes s'envolent de mes mains et entrent en contact avec la chair putride et s'insinuent en elles. L'eau s'étend sur une belle surface alors que mes mains sont toujours au contact de la chose. (soins malédictions P3)

    Je me concentre et ma mana s'infiltre dans la chose, glisse en elle, nettoie, purifie et la réaction ne se fait pas attendre en réalité. La bête bouge, se contorsionne, elle n'apprécie guère mon nettoyage magique et c'est peu de le dire. Des petits morceaux d'elle semblent se détacher d'elle et de s'envoler, elle se délite, s'éparpille en cendres. Elle hurle sa douleur et parvient à s'éloigner de moi mais ma magie est en elle, la graine de sa destruction est plantée en elle. Elle part en criant et cela a pour effet de faire se concentrer vers moi les soldats... Je ne peux me défendre, toujours concentrée sur mon sort pour la détruire elle...


    Résumé des actions:



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    Résiliente & Crow
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  • Ven 2 Fév - 1:28



    L e chaos est absolu, il est omniprésent, il l’entoure, il est total. Lune a peur, elle est là debout au milieu du carnage, en proie à une terreur létale. Elle ne sait pas quoi faire, elle ne sait pas comment les aider, elle ne peut même pas s’aider, elle est à deux doigts de céder. Le temps semble se dérouler au ralenti alors que les deux mots résonnent en boucle dans sa tête, seule et pitoyable, un crédo lamentable que son subconscient cruelle se répète. Les secondes paraissent s’égrainer au ralenti, la petite fae a déjà vécu une sensation similaire, en haut de la grande tour de ses parents, à ce moment là aussi, elle avait pu physiquement ressentir l’écoulement du temps. Elle voit les monstres bouger en détail, pâteusement, son coeur bat la chamade, elle peut en décompter les moindres battements, Lune est plongée dans un état second, ses yeux ne voient plus rien, elle n’entend pas un son. Les mouvements de tout les monstres et créatures qui les entourent lui parviennent avec une lenteur extrême, la petite fae ne réagit même pas à leur approche grotesque, elle a beau entendre la voie qui lui parvient, aucun sens ne ressort des mots de Myriem:

    "Rejoins l'hermine si tu peux, qu'il te protège je vais tenter quelque chose contre ce monstre de nouveau."
    SEULE INUTILE PITOYABLE SEULE SEULE PITOYABLE MEURS SEULE MEURS PITOYABLE MEURS MEURS SUICIDE TOI


    Lune est paralysée, ses muscles ne sont pas tétaniques bien au contraire, elle est justement ballante, prise d’une mollesse critique qui l’immobilise dans la misère, elle voit sans voir les tracés radieux du nouveau venu éclairer la bataille de leurs lumières, elle sent dans l’inconscient la pression écrasante de l’étau qui se resserre. Ses yeux noirs désespérés se redressent et contemplent le ciel sans étoile, comme si une entité mystique avait dissimulé les astres stellaires derrière un voile pour ne laisser dans la voûte que le reflet miroir de ses prunelles sombres, entourée par la couronne funèbre de piques de terre qui commence à tomber en décombres. Suspendue dans une temporalité aliénée elle ne comprends pas ce qui lui arrive, elle ne comprend pas pourquoi, elle se revoit poser la même question à Neve et n’obtenir en guise de réponse qu’un sourire triste et pantois. Son regard ainsi levé vers la beauté morbidement fascinante des cieux elle perçoit la forme archaïque d’un Serre qui se hisse par dessus les pieux, le soldat défiguré a une allure grotesque et vulgaire quand il se meut, mais Lune ne réagit pas, tétanisée, prisonnière de son effroi silencieux. Le monstre balance ses membres pour avancer, sa chair éviscérée produit des râles rauques à chaque effort comme un instrument à vent éventré sur lequel le musicien s’acharne encore, la terreur de sa condition est d’autant plus grande qu’il n’est pas totalement monstrueux, on reconnait encore l’humain dans les simulacres de bras et de jambes qui s’articulent en gestes laborieux. Lune regarde la créature enjamber puis s’affaler lourdement au sol, avant se relever de son côté des piques, les mouvements lui paraissent avec une lenteur extrême, ce n’est que lorsque le monstre vocifère qu’elle prend conscience de sa situation critique, elle écarquille les yeux de terreur et tend sa main en arrière pour saisir celle de Myriem. Lorsque ses doigts opalins saisissent celle de la douce jeune femme, elle ne comprend pas pourquoi le coton de sa robe est aussi froid et dur que le métal infâme. Terrifiée par la réponse qu’elle ne veut pas connaître, elle tourne la tête lentement en sentant la panique naître:

    ”Myriem?”

    Derrière la petite fae ne se tient plus le visage rassurant de celle à l’oeil de prune, un autre Serre au faciès mutilé se tenait en lieu et place de la grand dame brune. Lune voulu hurler, mais seuls les larmes lui vinrent et elle ne put que bégayer:

    ”My-m-mm-my-iii-hiii-”

    Ses sanglots sont interrompu par l’impact du poing de la bête dans son estomac, Lune se sent décoller du sol alors que la douleur du coup envahit tout son être, son vol plané est stoppé net par une des piques de pierre dans un violent heurt, couplé à l’absence de Crow qui ne fait que renforcer son mal-être, elle rend ses tripes avant même de s’affaisser à terre. Sa vision est floue, elle n’arrive plus à réfléchir et plus rien n’a de sens, la seule certitude qu’elle possède et qui l’enchaîne à la réalité est sa sensation de souffrance. Dans un réflexe pathétique de préservation, Lune porte une main faiblarde au sol pour se relever, ses lèvres maculées de bile tremble, elle ne perçoit que le flou de la peau blafarde de son giron au milieu duquel naît un petit rond de duvet, sa tête se penche en arrière et elle regarde son attaquant s’approcher d’elle pendant que sa gueule béante salivait.

    Résumé:
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    Alaric Nordan
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  • Sam 3 Fév - 17:53
    Pendant que la créature se contorsionnait de douleur, que les sbires des Fausses Serres s'éventraient toutes seules sur les pics rocheux invoqués par son appel tellurique, que son ennemi vomissant de sang s'évertuait à se dépêtrer de la grande pointe terreuse qui le transperçait de toutes parts,  le Reikois était concentré à soigner la blessure à l'épaule d'Ellana. Il  hallucina en voyant les effets de ses soins sur sa peau. Jamais encore, il n'avait observé pareil phénomène. C'était comme s'il y avait deux parts vivantes qui répondaient à sa magie, cherchant à supplanter l'une, chacune à leur tour, voire presque en même temps, avant que la peau humaine ou les plumes ne reprirent le pas. Alaric cessa sa tentative, comprenant que le plumage blanc était ancré dans la physiologie de l'elfe, tout en étant une partie indépendante.  

    Dépité de ne pas être capable de contrer cet état, il ressentit à nouveau son inutilité. Une lueur verdâtre emplit une partie de la silhouette de l'Elfe et du sol. L'humain se retourna et n'eut qu'un bref instant pour identifier un jet de feu coulant, qui toucha son pied gauche, en l'éclaboussant, tout en le dévorant d'un coup, malgré le port de sa botte de cuir et de son pantalon. Une intensité douloureuse finit par faire réagir les nerfs de sa peau, puis de ses muscles.

    *Bordel ! Que ça fait mal ! *tout en essayant de retenir du mieux qu'il put le cri qui sortait déjà de sa gorge.

    Il secoua son pied atteint, espérant se défaire du liquide enflammé. Lentement, la douleur s'estompa, sans qu'il eût recours à sa magie. Il se pencha sur le côté pour voir l'étendue des dégâts et fut saisi de découvrir des écailles blanches là où il s'attendait à découvrir des chairs à vif, à moitié carbonisées. Quel était donc ce maléfice ? Était-ce comme les plumes d'Ellana. Et pourquoi des écailles ? Il se rappela la rencontre avec l'enfant qui avait viré démon... un poisson des sables ? L'un des trois animaux qu'il avait énoncés tantôt... Il essaya de trouver un rapport, de comprendre comment cela avait pu s'exprimer sur son épiderme, avant de cesser toute étude à ce sujet. Les créatures maudites n'en avaient pas fini avec eux.

    L'immondice baveuse qui avait été la Griffe réussit à force de contorsion à s'extraire des traits telluriques, laissant son sang noir se répandre par terre. Puis, avec une rapidité ahurissante, malgré les blessures qui le recouvraient, il se mouva comme un félin en pleine course, rejoignant chacune des créatures présentes. Il fondit d'abord sur le faux Orin, prisonnier de la magie aqueuse de Myriem. Et… ils fusionnèrent. Alaric eut la nausée, déglutissant d'un coup quand il constata que les forces adversaires se tournaient déjà en direction de Myriem et de Lune. Alaric se prépara à mettre un genou à terre pour rappeler la terre à sa volonté, pour intervenir, quand soudain le monstre tressaillit à un impact lumineux, puis un autre. Cette intervention extérieure le poussa à se planquer derrière ses troupes. En se retournant pour voir qui venait de lancer cette nouvelle offensive salvatrice, comme les autres, Alaric manqua d'avoir la bouche ouverte de surprise quand il vit la présence d'un hybride ressemblant à une Hermine... ou une Loutre... ou une Fouine ? Il était blanc, immaculé, tenant dans sa main un arc. D'où sortait-il celui-là ? Et quoi la Sentinelle ?

    Bon, Alaric ne savait rien de ce gugusse poilu, mais au moins, il venait leur donner un coup de main. Et il continua à tirer des traits sur les ennemis délabrés qui ne se rapprochaient que trop près de leur position. Myriem répondit à sa remarque d'ailleurs. L'elfe serait la cible de la Sentinelle ? Le monstre qu'était la fausse griffe, c'est une Sentinelle ? C'était quoi ce putain de bordel ?

    Le regard de l'humain fut attiré par les mouvements de la monstruosité, qui se manifesta à nouveau. En le voyant se rapprocher de l'être desséché et grognant de Tulkas... contemplant avec horreur le processus de fusion et de croissance que cela engendra. Et il poursuivait son macabre manège. À chaque membre de ses troupes qu'il dévorait, si on pouvait le décrire de la sorte, la Fausse Griffe croissait, prenait de la taille et des membres, jusqu'à en devenir de plus en plus monstrueux. Déjà que la véritable Griffe était impressionnante et effrayante. Mais là… ça dépassait tout.

    Devenu titanesque, devenu informe et horrible avec sa multitude de membres... il prenait l'apparence d'une scolopendre démoniaque qui rampait toujours avec une vitesse irréaliste, mais cette voie vira vers Alaric et Ellana, avant de se confronter à ce qui restait des protections rocheuses. Sa voix retentit dans l'air, jusqu'à résonner dans les os de l'humain, livide et figé par l'épouvantable chose qui se dressait derrière la barrière rocheuse, qui l'explosait déjà à coups de tête fracassants. Et cette voix gutturale... Et Ersa ? Elle semblait réussir à tenir en respect le faux Alasker. Qu'elle tienne bon !

    La créature arrivait à briser leur seule protection, se rapprochait d'eux.

    *La Fausse Griffe qui arrive pour terminer une tâche que n'a pas accompli la Vraie... *

    Bordel ! Mais à quoi il pensait là ? Ce n'était pas le moment de s'apitoyer.

    "TU N'AURAS PERSONNE ! "hurla alors Alaric, s'affaissant d'un coup pour poser ses mains sur le sol, comme tout à l'heure.
    *Quand est-ce qu'elle va crever, cette sale pourriture ! *songea-t-il avec une colère naissante.

    La terre trembla et une multitude de gros doigts griffus surgirent du sol, emplissant tout l'espace environnant l'innommable. D'un coup, elles se courbèrent pour se planter dans son corps, sa tête, ce qui lui servait d'extrémité, sa tête. Partout ! Elles le transpercent jusqu'à rejoindre la terre à nouveau, comme si celle-ci était avide de le plaquer contre lui et de s'abreuver de son sang noir et qui empestait l'odeur de décomposition avancée.

    Il n'en restera pas là. Que cesse cette folie, ce cauchemar... Cette irréalité ! C'est là que la véritable Griffe aurait dû l'occire... La mort aurait été une belle échappatoire à toute cette situation aberrante et...

    *Et celles qui m'accompagnent auraient eu un soutien en moins... *

    Comment pouvait-il se montrer aussi égoïste ? Pourquoi cette impression de ne rien n'apporter. Il serra les poings et ses lèvres, savant très bien pourquoi il pensait cela. Mais ce n'était pas le moment !

    "Ellana, je vais m'occuper de ce qui reste des autres mortifiés, pour ne pas que ce monstre n'ait à se gaver d'elle ! " Il se rapprocha de la vingtaine de créatures qui se mouvaient encore. Il usa de sa magie pour transformer la terre qu'ils foulaient en un véritable terrain hérissé de pics et de dards rocheux, pour les trancher, les percer, les perforer… pour les détruire, les abattre !

    Cela fait, il jeta son attention sur l'Hermine.. ou la Fouine, ou la Loutre... Aux démons ses réflexions ! Il voulait tenter d'apprendre ce qu'elle était. Il usa de son senseur sur elle... Double signature ? Encore ? Et il ne sentit rien de familier en lui. Boon sang, qui était-ce donc ce type ?

    Durant son "étude", l'hybride se retrouva soudainement en prise avec un zombie, un qui avait réussi à ne pas se faire rendre au piège d'Alaric. Il se mit à hurler :

    "Que quelqu'un lui vienne en aide, bon sang !"

    Qui ? D'un coup, il tourna sa tête vers Lune. Sans attendre, il se mit à courir, aussi vite qu'il le put, et se jeta sur la créature qui se préparait à se repaître de la malheureuse, en la percutant d'un coup d'épaule.



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  • Lun 5 Fév - 23:52
    image rp

    Le chant des ronces


    Thème et Prière d'Ersa:

    Si tout le monde autour d'eux était en train de s'effondrer, les deux combattants n’en avaient cure. Le ballet mortel auquel il se livre l’emportait sur tout. Ersa ne pouvait pas se concentrer sur autre chose que l’immense hache qui tournait près d’elle, trop près. Elle devait donner le meilleur d'elle-même pour tenir ce duel. Leurs armes volaient se croisent dans un enchaînement des sons sec des manches ou assourdissant des différents aciers qui s'entrechoquaient. Heureusement, la tactique de la chasseuse avait porté ses fruits, l’ayant handicapée légèrement , mais il avait aussi cassé son rythme d’attaque, profitant de la concentration de la petite adversaire pour lui asséner un coup. Elle sentit le froid de l’acier attaquer sa joue. Elle recula, serrant la mâchoire face à la douleur qui faisait incendier sa joue quelques instants.

    Elle n’eut qu’un bref instant pour remarquer ce qui se passait autour, le faux Deydreus qui fusionnait avec les autres serres, seul le faux Tovyr, restait décidé à affronter ce que le vrai aurait considéré comme un moustique. L’apparition d’un archer étrange qui ne la prenait pas pour cible, cela lui suffisait pour le moment le géant d’airain ne lui laissa pas plus de temps pour voir ce que faisaient ses coéquipiers d’infortunes. Que la hache vrombissait déjà dans sa direction.

    D’un sursaut d’agilité et l’esquiva et repris ses appuis, entrant à nouveau dans cette danse ou si seule, un des deux danseurs resterait debout à la fin de la musique. Elle n’avait même plus le temps de réfléchir, son corps se mouvait seul, rythmé par la trace qu’avait laissée la louve pendant toutes ces années, imprégnant sa fibre musculaire. Chaque fois qu’elle paraît l’onde se répandait dans ses bras, incendiant ses muscles qui commençaient à se plaindre de cet exercice. Elle reculait un peu plus à chaque nouvelle esquive, cherchant un moyen de se sortir de là. Elle s’en voulait de ne pas être plus puissante, de n’être rien sans Nora. Peut-être même que sa sœur aurait pu en venir à bout seule, et dire que ce n’était qu’une mauvaise copie shoumeienne d’un produit reikois. Moins puissant, moins rapide, et elle n’arrivaient presque pas à y faire face.

    Elle entendit la voix du monstre qui réclamait sa possession, et contre toute attente celle d’Alaric qui lui répondait. La naine trébucha en reculant d’un pas de trop. Son corps s'effondra de tout son long au sol. Elle remarqua que le géant se dressait au-dessus d’elle, et un instant elle pensa que sa vie pourrait s’achever ici. Elle avait l’impression d’avoir fait son maximum, sans la bestialité de celle qui l’avait toujours accompagnée, il était si dur de se battre ainsi. Il leva sa hache et une petite étincelle embrassa son esprit, même si la louve n’était pas là, elle restait un lycan, une race de combattant, ou leur place était plus au milieu des batailles que des champs de fleurs, elle n’arrivait pas à croire que le chasseur ne l’avait choisie que pour la partie qu’elle avait renier. Même sans la chasse, il lui restait d’autre chose à faire, elle en était convaincue. Quelques mots, qu’elles avaient entendus dans une de ses visions, lui revinrent. Elle souffla entre ses dents.

    - Je prie le chasseur.

    Il commença à abattre son arme et elle roula sur le côté. Son cœur battait jusque dans ses tempes, à la manière des tambours de guerre.

    - Pour nous épargner ce soir.

    La pointe de ses pieds s'enfonçait dans les sols pour prendre ses appuis. Ses doigts se serraient sur le manche de son arme.

    - Je prie les os de la terre.

    La hache avait frappé le sol où elle se tenait quelques instants plus tôt. Elle s’élança, sautant 

    pour abattre son marteau sur le poignet de l’homme en armure.

    - Pour la bénédiction de mon combat.

    Elle profita de cette action, pour prendre appui sur l’arme planté dans le sol et dans un contorsion qu’elle devait à son entraînement, la chasseuse attrapa son glaive et déroula son bras en direction du cou de l’homme, profitant de la position de l’homme, espérant pouvoir atteindre son seul endroit vulnérable et surtout espérant que cela pourrait suffire à en venir à bout. Surtout qu'elle n'aurait pas a regretter son audace.

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  • Mer 7 Fév - 22:34
    La mort empestait déjà à travers les combats, mais l'odeur des impostures étaient encore plus infâmes. Si elles laissaient un goût amer de trahison, c'est bien les monstruosités qu'elles étaient devenues qui hantaient les esprits. Les diverses luttent menées de tous les côtés étaient intenses, l'on ne pouvait agir sur tous les tableaux. Hors, grâce à Alaric, Ellana put s'esquiver d'une énième attaque fatale des astres tapis dans la gueule du monstre. En ce court instant de répit, alors que la bête subissait les attaques, le magicien se précipita pour soigner une blessure qui, en réaction du corps de l'elfe, ne semblait finalement pas en être une. Ou alors elle se faisait ronger par un autre mal dont pour l'instant elle n'avait que faire de se préoccuper. Elle remercia tout de même l'homme de sa tentative avant de devoir de nouveau se séparer de lui.

    Les autres âmes qui l'accompagnaient, qu'elles soient réelles ou non, étaient en danger et la soldate s'activa à venir en aide. Elle fut pourtant devancée par un énième intervenant. Des flèches se décochant depuis les ombres, achevant les corps zombifiés des Serres, l'auteur de l'assaut se découvrit bien vite à la grande surprise de tout le monde. Bien qu'il soit un nouvel acteur curieux, il était comme une lumière à travers le chaos. Son pelage blanc, ses flèches lumineuses perforant les ennemis, il était le salvateur qui permettait sûrement au groupe de reprendre l'ascendant.

    À peine atterrissait-il sur ses pattes, qu'il demanda d'étranges informations. Faisant notion d'une Sentinelle et d'une cible, ce que l'elfe ne décela pas ce dont il voulait parler, elle n'eut pas le temps de recueillir plus d'informations sur ce qu'il désirait savoir que la magicienne de Maël répondit, ayant apparemment déduit que l'usurpateur de la Griffe était le coeur et qu'Ellana en était la proie. Cet échange mit la puce à l'oreille pointue qui comprit bien vite que sa cible principale était le marionnettiste depuis le début, et au vu de ses transformations et absorptions de ses alliés, toutes les suppositions se confirmaient.

    Le temps n'était pas aux débats, le monstre grossissait de plus en plus et se métamorphosait en une immondice infâme aux multiples appendices et orbites. Le magicien avait créé une protection de pierre autour du duo, une matière qui semblait bien à l'abri de multiples impacts, et pourtant en une charge terrible de la chose, les murs s'affaissèrent, forçant le duo à trouver une autre solution mais surtout à trouver un moyen de ce débarrasser de l'être cauchemardesque. Son cri inhumain, effroyable, ne manqua pas de faire hérisser le poil à l'elfette qui, malgré les multiples voix déformées, semblait entendre un hurlement de la Griffe. La terreur aurait pu la prendre aux tripes, mais elle n'était pas seule. Alaric avait prit les devants, débutant les offensives avec la magicienne de Boktor. L'immobilisation était de mise et était une parfaite fenêtre d'attaque pour Ellana qui, quasiment en même temps que le mage de terre, s'attaqua au monstre.

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 Oig310

    Conservant sa magie ténébreuse en son arme, la soldate leva Noctem haut vers le ciel, insufflant de plus en plus de sa magie jusqu'à étendre la lame pour qu'elle fasse trois fois sa taille originelle. Si le fer gardait sa véritable forme, c'était les ombres qui s'épanouissaient jusqu'à devenir un épais espadon. Alors que les flux ombreux zigzaguaient autour de la nouvelle lame, l'elfe s'assura d'être dans un bon angle pour éviter la mage aux arrières, avant de finalement abattre lourdement son arme sur l'ennemi, lâchant un cri de puissance.

    Les ombres se repartirent jusqu'à englober la silhouette sombre, pénétrant la moindre de ses entailles, la rongeant de l'intérieur. Alors que ses racines ténébreuses atteignaient leur cible, Ellana n'adressa qu'un regard de dégoût à la monstruosité, la craignant toujours, avant de venir en aide à ses acolytes. De multiples Serres s'approchaient dangereusement de Myriem, voulant l'exterminer ou rejoindre le corps Mère, bien qu'Alaric avait rapidement réagit, ralentissant les ennemis, Ellana vint les achever en élançant de multiples disques sombres, en leurs directions, un de ces disques aiguisés pouvaient en atteindre trois ou quatres au mieux. Ce n'était pas l'arme la plus mortelle, mais elle était relativement efficace pour des corps faibles. Elle enchaîna...

    L'appel de la fouine interpella les combattants, l'on appeler à l'aider pour un allié presque oublié, ou plutôt démuni. Ellana suivit du regard le magicien, qui l'avait encore une fois devancé. Celui-ci se jeta sur un des Serres, le poussant de tout son corps pour venir en aide à la petite albinos. L'elfe changea bien vite de cible en orientant ses attaques sur les soldats approchant de la fillette. À peine les silhouettes les plus proches étaient éliminés, la Serre pourpre accourue vers la petite pour venir la protéger. Elle hésita un instant, c'était prendre un risque de se rapprocher d'une cible faible alors qu'une menace en avait après elle. Elle fit confiance à ses alliés mais surtout à ses compétences, croyant en la maîtrise de la menace. Elle combattrait pour protéger la plus faible, quitte à ce que la situation se complique, ce sera au moins se battre pour autrui.

    L'épée dégainée, fulminante d'un voile sombre, la guerrière cueillerait toutes âmes à prendre.

    Résumé:


    Ellana parle en 7f679c
    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 Xz723e11
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  • Mer 7 Fév - 23:50


    - Le Chant des Ronces -
    Lune - Myriem - Ellana - Ersa - Alaric

    TOUR 7 - HÉCATOMBE

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 BANNIERETOUR7






    Visiblement satisfait par la réponse que lui offre Myriem, l'hybride offre un regard aussi grave qu'appuyé à la créature infame puis se remet avec diligence à frapper sans distinction les engeances cauchemardesques ayant l'outrecuidance de vouloir l'assaillir de front. Les flèches luminescentes se plantent dans les faciès distordus des bêtes abjectes, les stoppant dans leurs mouvements et permettant à la Dame de Maël de s'avancer au plus près de l'horrible sangsue qui, trop occupée à assaillir Ellana et Alaric; ne la voit pas venir.

    La magie curative s'infiltre dans le corps de l'abomination, purifiant ses vaisseaux maudits et s'insérant en elle pour sonner le glas de sa destruction. L'énorme corps serpentin s'agite et un sifflement puissant s'extirpe de sa gorge tandis que son épiderme commence à s'effriter, disparaissant dans le néant en se muant lentement en cendres. La réplique altérée de Deydreus se cambre en arrière, retombe lourdement sur son flanc et tel un vermisseau blessé; elle se contorsionne en tous sens pour s'éviter de plus amples dégâts et parvient tant bien que mal à quitter le champ d'action de cette bénédiction qui la nettoie, la privant de cette noirceur profonde qui fait pourtant son essence.

    Alors que le monstre commence à reprendre ses esprits et qu'il arme ses innombrables bras en projetant un assaut frontal; il est subitement percé en biais par une multitude de cornes de terre densifiée par la manœuvre de l'ancien mage impérial. Les pics se frottent à la carapace mais s'immiscent néanmoins dans les parties les plus charnues de l'impensable anatomie de la bête, faisant ainsi couler un sang aussi noir que pourri. Propulsée sur le côté par la force brut d'une telle série d'impacts, la chimère s'écroule à nouveau, roulant sur la terre qu'elle arrache sur son passage de par son simple poids; ce qui donne à Ellana le champ libre pour porter un assaut ténébreux d'une brutalité telle qu'il peut sembler léthal. Littéralement déchirée de l'épaule jusqu'au torse dans un froissement ignoble, l'entité est repoussée par la puissance phénoménale de l'elfe et dans un couinement sonore, elle s'immobilise abruptement; comme figée dans le temps.

    L'Hybride à gueule d'hermine, pendant ce temps-là, voit l'ascendant qu'il a pris sur les Serres s'estomper d'un seul coup. Lorsque Lune se met à pousser des cris affolés et qu'elle est subitement frappée par l'un des monstres; l'archer se tourne aussi vite que son corps agile le lui permet pour ajuster son angle de tir mais il est alors pris au dépourvu par une attaque en traître d'une Serre aux yeux percés par des coutelas. Aux prises avec l'atroce simulacre d'homme, le mustélidé se débat tant bien que mal à l'aide de son arc mais sait qu'il perd un temps précieux et pointe donc Lune du museau en hurlant aussi fort que possible :

    "Que quelqu'un lui vienne en aide, bon sang !"

    Son appel tombe droit dans l'oreille de l'héroïque Alaric qui se charge pourtant déjà de massacrer le reste des Serres à l'aide de sa maîtrise de la terre. Démuni, mais pas dépourvu de bonne volonté et d'un esprit profondément protecteur, le mage abandonne ses actuels adversaires et se jette tête la première contre le monstre qui vient de frapper Lune; le plaquant au sol avec force d'un coup d'épaule en dépit de sa propre sécurité. La créature s'accroche par réflexe à Alaric et ils tombent ensemble. Bien que paralysée, elle remue avec force, tâchant tant bien que mal de résister à l'emprise qu'exerce le sorcier sur elle. Dans sa furie, elle parvient enfin à agripper le dos d'Alaric et arrache le tissu de son vêtements en y plantant ses griffes. Les dix pointes crochues s'immiscent sous la peau, déchirant l'épiderme qui est aussitôt remplacé par des lignes imprécises d'écailles blanchâtres. Au dessus d'Alaric, les disques d'ombre projetés par Ellana filent à toute allure, se dispersant tel un essaim pour frapper les quelques Serres encore debout. D'autres corps chimériques s'effondrent, le mince espoir se fait plus grand.

    Ailleurs sur le champ de bataille, deux fauves sont lancés depuis plusieurs minutes dans un combat aussi sauvage qu'effréné. Happée par l'horreur d'un affrontement aussi cauchemardesque, Ersa ne se laisse pas abattre par l'apparence sordide ou par la vitesse extraordinaire de son opposant et elle redouble d'effort et d'ingéniosité pour venir à bout du clone difforme d'Alasker qui, bien moins verbeux que tout à l'heure; se contente désormais d'agiter sa hache furieusement en espérant toucher la demi-louve à force d'assauts ininterrompus. Ce n'est pourtant pas la hache lancée hasardeusement par le colosse qui fait mouche, mais bel et bien l'épée de la jeune femme qui; dans une estoc aussi précise que ravageuse; vient se planter pile dans l'interstice séparant heaume et col. Alasker, comme la bête à l'origine de toutes les autres, cesse brusquement de combattre et s'immobilise d'une façon surnaturelle; comme mué par cette simple frappe en statue de bronze.

    Il y a un instant de flottement durant lequel la bataille parait s'apaiser. Les engeances dépourvues de membres ou tranchées en deux cessent toutes de ramper; la sangsue monstrueuse est toujours figée et le silence retombe. Cette pause invraisemblable dure quelques secondes puis, dans un assourdissant bourdonnement, l'enveloppe de la chimère éventrée se met à vibrer sur place, se faisant confus jusque dans sa silhouette qui devient difficilement perceptible à l'œil nu. Les corps sans vie des goules l'imitent, le sol se met à trembler et d'un seul coup; le chaos indomptable reprend.

    Soulevées de terre par magie, les dépouilles des faux soldats s'élèvent dans les airs; flottent dans le vide puis sont happées par une force invisible qui les dirigent toutes vers ce qui était autrefois une parfaite imitation de Deydreus. Un véritable vortex de membres et de corps, dansant et tournoyant pour être assimilée à ce corps titanesque qui ne cesse de croitre à chaque part de lui-même qu'il retrouve. Ses plaies semblent se refermer, se nourrissant de la chair de ceux qui sont tombés pour recomposer sa structure.

    Alasker ne fait pas exception à cette règle mais profite avant son absorption de la confusion momentanée d'Ersa qui; comme tout le monde, est médusée par le spectacle impensable qui se déroule sous ses yeux. La hache pourpre s'abat une ultime fois; déchirant le torse de la demi-louve dans un froissement de chair détruite. Retombant en arrière; elle constate que la douleur implacable qui s'empare d'elle n'est que de courte durée car déjà; sa blessure béante est remplacée par une épaisse couche de duvet brun. Elle n'a pas le temps de riposter qu'Alasker est soulevé comme une feuille pour voler jusqu'au bras droit de l'amalgame de Serres, fusionnant avec à son contact.

    Dans le dos de Lune qui se remet difficilement du coup qu'elle a subi; un vrombissement sonore se fait entendre. La barricade qui était restée jusque là immobile se réveille, se détachant du sol dans lequel elle était solidement ancrée. L'objet immense s'envole comme une toiture déchirée par une tornade et fonce droit sur Lune qui n'a pas le temps de se jeter tout à fait à terre et qui se voit violemment heurtée. La peau particulièrement fragile de son dos et de ses épaules est arrachée bruyamment et elle tombe face contre terre alors que sur son dos; une épaisse couche de poils drus et sombres comme la nuit se forme. Alors que la crainte et le désespoir manquent de lui faire tourner de l'œil, une rage de vaincre qui n'est pas la sienne se met subitement à faire bouillonner son sang et alors qu'un grognement puissant emplit ses pensées pour chasser ses idées noires d'un violent revers; une voix aussi rauque que féroce mais féminine au demeurant lui parvient par l'esprit :

    "Défend toi, petite Lune ! "

    Alaric baisse la tête et si la barricade vient agiter ses cheveux sur son passage, elle ne lui inflige heureusement aucun dommage supplémentaire sur sa route. Lorsqu'il se redresse, il voit apparaître sur le dos blessé de la Fae le pelage qui ne cesse de croitre, englobant ses plaies pour les dévorer entièrement. Cette dernière ne se relève pas immédiatement, mais Alaric constate toutefois qu'elle parait consciente. Myriem quant à elle profite malgré elle de la malchance de Lune car l'impact du projectile contre la Fae lui dévoile la présence de ce qui approche. En s'abaissant juste à temps, elle s'évite aussi toute blessure.

    La barrière finit sa folle course et vient parfaitement épouser la forme de la queue du monstre, désormais complète et entière; qui cesse de vibrer. Lorsque sa silhouette se précise à nouveau, vous vous faites témoin de l'absolue horreur de sa condition. Mêlant chair consumée et armures morcelées, l'abomination devient enfin une personnification de la Guerre et des atrocités qui l'accompagnent. Les mains des Serres situées sous son être supportent son poids, faisant d'elle un mille-pattes colossal qui serpente nerveusement. Les yeux bicolores se posent sur Ellana et après avoir poussé un grondement profond, la bête injure subitement l'elfe d'une voix d'outre-tombe amalgamant celles de tous ses compagnons dans une inaudible bouillie sonore :



    "Ellana, égarée parmi les échos de ton propre vide, ton existence n'est qu'une farce tragique jouée devant une audience d'ombres. Tes mains de gueuse, qui se prétendent guérisseuses, ne font que tresser des liens de dépendance, enserrant ton âme dans une toile d'incertitude et de désespoir. Tu te berces de l'illusion, enfourchant des chimères sur le fait que tu es une des Serres-Pourpres, mais en vérité, tu n'es qu'une plume arrachée, ballottée par les vents du doute. Regarde toi, une "vétérinaire" dévorée par la jalousie, dont le courage s'effiloche au moindre souffle de vérité, si c'est pas le comble ça.. Quand les Serres-Pourpres t'auront rejetée, que restera-t-il de toi, sinon une coquille vide, une chanson de solitude que même le vent n'ose emporter ? Le destin s'amuse à te taper dans la lune et tu en redemandes, saleté ! T'es une juste une chauffeuse de pieu pour les autres Serres, tu le comprends ça ? Va jusqu'au bout au moins et va avaler le pépin du premier venu pour avoir un polichinelle dans le tiroir, ce sera peut-être ta seule bonne action en ce monde, paillasse à soldats."



    Révélation:


    De sa gueule de cauchemar surmontées par des yeux bleus et rouges évoquant ceux de la Griffe; une longue coulée de bave acide tombe; brûlant la terre qui crépite et pourrit lorsqu'elle est touchée. Son bras droit se tend et la griffe anormalement allongée de son index révèle les reflets cuivrés du bronze constituant l'arme favorite d'Alasker. Des bras informes jaillissent de son dos et projettent sur les vestiges de la hache métamorphosée une nuée de flammes qui chauffent le métal à blanc, le rendant plus dangereux encore.

    Le géant lève sa tête pour pousser un rugissement si strident qu'il en fait trembler le sol puis, dans un mouvement à la vitesse effroyable en vue de la taille de ses membres, le serpent se dresse jusqu'à des hauteurs vertigineuses pour ensuite retomber brutalement. La griffe embrasée et rougeoyante tombe droit sur Ellana qui tente tout pour ne pas se retrouver de la trajectoire du coup plongeant. La lame s'abat sur elle, broyant sa chair et démolissant ses os. Son bras gauche tombe quelques mètres plus loin, calciné là où il a été sectionné. La main difforme du colosse cuirassé se plante dans le sol, soulevant à l'impact une bourrasque telle qu'Ellana et son membre arraché sont propulsés sur le côté; mais l'immondice titanesque n'en a pas terminé et sa main libre vient quant à elle tomber droit sur Lune. Alors que la Fae est à deux doigts d'être broyée; vous entendez au loin la voix caverneuse d'un homme qui mugit :

    "Arrière, maudit !"

    En une fraction de secondes; une épine de glace aussi large qu'une colonne s'étire depuis l'obscurité de la forêt. Elle s'étend jusqu'à Lune et se déforme, constituant un dôme de glace gigantesque qui se forme juste au dessus de la tête. La paume du colosse frappe la surface gelée et à l'instant où son coup est bloqué, le dôme change de structure une seconde fois pour se sertir d'épines qui déchirent la main du monstre. Le serpent siffle de déplaisir, relève sa patte blessée en se balançant en arrière puis reprend aussitôt une posture combattive.

    A l'origine de cette étrange manifestation protectrice, vous voyez d'abord apparaître une minuscule lueur bleutée suivie; contre toute attente; par la silhouette de ce qui semble être un gros sanglier borgne.

    Révélation:

    La source de lumière glacée n'est autre que son seul œil fonctionnel et; d'une façon assez grotesque; l'animal parlant porte sur sa tête un chapeau de sorcier aussi extravagant que démodé. De sa voix qui porte fort loin; il grommelle puis beugle tout en courant aussi vite que ses pattes le lui permettent vers Lune et Alaric, malencontreusement séparés de Ellana par l'attaque précédente :

    "Repoussez le par tous les moyens ! Vous l'avez mis en déroute, continuez !"

    Le monstre qui se jette une fois encore sur Ellana est alors accueilli dans sa ruade par un énorme bloc de glace qui le frappe en plein dans la mâchoire, le stoppant net dans son élan et offrant une ouverture d'assaut pour les autres survivants. L'hermine située non loin de la Fae pousse un cri guerrier et bande son arc, tirant à plusieurs reprises des flèches lumineuses vers les yeux trop nombreux de la bête qui crache de rage lorsque deux de ses globes oculaires sont percés par les projectiles brillants.


    OBJECTIFS ET REGLES

    Objectifs :
    -Repousser l'abomination ou fuir.

    Règles générales :
    -3 actions majeures ou utilisation de pouvoir par tour.
    -Résumé des actions et utilisations de pouvoirs demandés en fin de post.

    Modificateurs :
    -Lune : L'entité en toi est consciente. Incapacité à établir le moindre lien avec Crow. Dos et épaule couverts de pelage noir.
    -Ersa : L'entité en toi est réveillée. Incapacité à établir le moindre lien avec Nora, Incapacité à user de tes facultés de lycanthrope. Trois plumes brunes sur la joue, torse recouvert de plumes brunes.
    -Alaric : L'entité en toi est réveillée. Pied gauche recouvert d'écailles de reptile et dos partiellement recouvert d'écailles.
    -Ellana : L'entité en toi est consciente. Épaule droite entièrement couverte de plumes. Ton bras droit repousse lentement, entièrement recouvert de plumes. Ta main, une fois recomposée, se terminera à chaque doigt par des serres.


    Vous avez jusqu'au 15/02 pour ce tour.

    Précisions:
    Citoyen du monde
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    Résiliente & Crow
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  • Ven 9 Fév - 2:47


    S es oreilles sont toujours sonnées par le coup porté sur ses entrailles, Lune ne comprend rien à la rapidité avec laquelle sa douleur s’estampe et elle parvient déjà à se relever au milieu de la bataille. La tête de la petite fae tourne et son sang martèle férocement ses tempes, ses mains sur ses genoux, la fille opaline essaie de garder l’équilibre mais ses forces sont déjà si fragiles qu’elle se sent presqu’à bout. Elle ne comprend même pas dans le chaos ambiant l’avertissement sanguin de l’homme venu la sauver, elle ne le voit pas lui intimer de se baisser et elle ne voit pas non plus arriver le mur de rondins.

    L’impact est terrible. Sur le coup la surprise s’empare d’abord d’elle en même temps que l’air quitte ses poumons et que ses côtes encaissent le bois, mais quand la rugosité du matériau écorchent largement son dos, son hurlement de souffrance déferle puis la douleur lui ôte sa voix. Lune décrit un vol plané en virevoltant, aussi majestueuse que lorsqu’elle possédait encore ses ailes, un moment suspendu dans le temps qui s’achève fatalement quand elle touche le sol et roule de plus belle. Sa vision se trouble une fois de plus elle a l’impression de céder face au noir absolu.


    ”On y est regarde, tu m’attends ici et tu ne bouges pas d’accord?”

    L’oeil profond du corvidé observe d’un air joueur la fae qui s’adresse à lui, il n’a pas l’air d’être si décidé à l’écouter, pas plus qu’il n’est content d’attendre sous la pluie. En même temps sa protégée ne paraît pas se rendre compte de ce que sa demande va lui coûter, le gardien s’en offusque, d’habitude ils ne se séparent jamais et voilà maintenant qu’elle lui demande de rester pendant qu’elle s’en va seule vers des terres inexplorées. Une main enfoncée sous les vibrisses de son plumage caresse sa peau bosselée tandis que sur son bec se déposent la douceur des lèvres de Lune pour lui laisser un baiser. Sauf que la fae se retrouve bien agacée quand en s’éloignant de quelques pas, elle constate que le géant se relève et fait mine de la suivre.

    ”Crow, non, tu ne peux pas venir avec moi, reste ici s’il te plait. C’est juste pour cette fois. Allez, juste une fois.”

    Une protestation tonitruante sort de son gosier sous la forme d’un caquètement couroussé, Lune est contrariée que son compagnon d’ordinaire si docile ne semble pas l’écouter et elle commence un peu à s’impatienter.

    ”Hé! Oh! Tu crois que ça me fait plaisir? J’ai un peu peur moi aussi, mais c’est pour toi que je fais ça alors un peu de calme mmh? Crow, reste.” Les plumes de jais sont figées dans un immobilisme insatisfait, mais Lune sait que tant qu’elle retient l’attention de l’animal elle n’a plus qu’à insister. Ses propres ailes translucides frétillent de frustration et elle sait pertinemment que la bête n’y est pas indifférente. ”Crooow, Croooooooow, tu re-ste. Ici! Reste.” Le béhémoth pousse un dernier croassement de mécontentement et finit par s'emmitoufler dans ses propres plumes comme un chat qui se fait tout rond, il plonge son grand bec noir dans ses propres étendards, symbole typique qu’il boude mais Lune préfère risquer sa mauvaise humeur plutôt que sa santé.

    La petite fae se retourne en laissant derrière elle son ami corvidé. Le regard inquiet de Lune se reporte sur le village qui déforme l’horizon, elle sent soudainement sa bouche s’assécher, et si c’était une mauvaise idée? Non elle a juste peur de l’inconnue, elle le sait, toutes les fois où elle gambadait dans les forêts et faisait une rencontre originale elle s’était d’abord laissée allée à l’effroi avant de réaliser qu’elle n’avait rien à craindre de la nouveauté. Ça avait beau être différent maintenant qu’elle ne possédait plus de magie mais le monde restait le même n’est-ce pas? Enfin… elle essaie de ne pas faire trop attention aux ravages apparents des environs, à la terre brûlée par les irradiations divines, aux cadavres d’animaux contaminés qui se distinguent occasionnellement, au Shoumeï post-titans. Portant une main à sa bouche elle se pince une lèvre, il faut qu’elle arrête d’angoisser sinon elle finira par faire demi-tour, et pourtant les dieux savaient qu’elle avait besoin d’y aller, Crow était déjà malade depuis plusieurs jours et son infection ne passait pas, sa régénération ne semblait plus fonctionner et il était hors de question qu’elle reste les bras ballants, elle ne le permettrait pas. Elle aurait pu jadis utiliser sa magie mais elle accusait tout juste son absence, alors elle n’avait d’autre choix que demander à quelqu'un qui possèderait les bonnes compétences. La nervosité la gagne à nouveau, elle ferme les yeux, essaie de se calmer et inspire longuement, réprimant un sursaut quand le bec de son compagnon vient lui piquer le dos.

    ”Crow!” S’indigne-t’elle faussement tandis que son gardien se moque d’elle en ricanant. ”Bon aller, j’y vais, tu m’attends.”

    La petite fae opaline se met finalement en route et fait marche vers le village, laissant derrière elle sa peur, son inquiétude et ses doutes. Elle a passé l’âge d’être effrayée par l’inconnu, c’est du moins ce dont elle tente de se convaincre en continuant d’avancer pieds nus sur la terre corrompue. Lune s’avoue tout de même curieuse, jamais encore n’avait-elle osée s’approcher d’un hameau, elle n’avait jusqu’alors exploré que les forêts qui entouraient l’immense domaine de sa famille et s’était toujours contentée de la compagnie de Crow, c’était une première fois complète et elle ne savait pas à quoi s’attendre. Seraient-ils comme Tante Zenaka? Ou différents? Mais différents comment? Elle savait tout de même que son espèce féérique était minoritaire au sein du monde et que les humains dominaient majoritairement la population du Sekaï, elle n’en avait jamais vu de près, et ça aussi ce serait une découverte.

    Au fur et à mesure qu’elle se rapproche des chaumières elle remarque des détails qui d’abord la surprennent mais rapidement l’émerveillent, les petits enfants humains qui semblent s’amuser en jouant à des jeux variés entre les maisons, les senteurs étranges qui émanent des plats qui mijotent, elle qui ignore tout de l’art culinaire, qu’est-ce que ça sent bon! Les premiers marmots remarquent son arrivée, elle se fige comme un lapin débusqué en se sentant repérée, comme si elle n’était en réalité pas prête à ce qu’elle entreprenait. Initialement tentée de faire demi-tour et de s’enfuir en laissant son courage par terre, elle se ravise en repensant à Crow et cela suffit tout juste à l’empêcher de le faire. Un des enfants naturellement curieux devant l’apparition magique de cette fae miraculée fait preuve de bien plus de témérité qu’elle et commence à l’approcher. Lune sent un sourire la gagner, cette confiance tacite qui s’installe entre elle et l’enfant provoque en elle une douce chaleur, un bref instant de soulagement, presque de bonheur. Déglutissant pour faire passer sa torpeur elle avance donc pour rejoindre le petit garçon et arrivée à sa hauteur elle demande gentiment:


    ”Bonjour toi, est-ce que tu sais si un d’entre vous est un soigneur?”

    L’enfant hoche sa tête en affirmant et commence à reculer avant de carrément courir, Lune sent un poids se libérer de ses épaules, son visage se détend et ses ailes se redressent d’excitation, ça aurait pu être bien pire. Debout à l’entrée du patelin elle attend patiemment et regarde les autres bambins s’agglutiner autour d’elle, ils sont curieux, certains touchent sa peau, d’autres caressent ses ailes, elle leur demande de faire doucement et leur explique que son derme est frêle.

    ”HEH!” Lune sursaute en glapissant. ”Qui êtes vous?”

    Un adulte arrive en courant, Lune est impressionnée par sa taille, de près elle ne s’imaginait pas les humains aussi imposants, il marche d’un pas alarmé et écarte rapidement le groupe d’enfant de la fae.

    ”Qui - êtes - vous?” Il insiste sur chaque mot avec un ton pressant, la confiance de Lune s’effrite et elle essaie de répondre calmement.

    ”Je j-je m’appelle Lu-ll-lluu… A-Alune de Cieri. J’ai-je j’ai besoin d’aide parce que…” La fae se décompose un peu plus en voyant que d’autres hommes et femmes ne tardent pas à se rameuter devant elle, quand elle se retrouve encerclée, elle panique pour de bon et songe à s’envoler de ses ailes. Pourtant elle doit le faire, pour Crow. Il veille bien sur elle alors elle peut bien faire ça pour lui. ”J’ai besoin d’aide parce que… voilà, j’ai perdu l’usage de ma magie et j’ai un ami qui est bles-”

    Elle n’a pas été interrompue, non. Elle s’est tue toute seule sous les regards menaçants des humains, elle ne comprenait pas ce qui suscitait au fond de leurs yeux autant de malveillance, un sentiment qu’elle ne pensait pas avoir justement provoqué mais dont elle faisait les frais par malchance. Pourquoi avait-elle l’impression d’être observée par des prédateurs? Ce n’était pourtant pas l’impression exacte qu’elle ressentait, alors quoi? Le silence était pesant, Lune sentait sa respiration s’emballer, elle se faisait toute petite, encore plus qu’elle ne l’était, mais le cercle de villageois se resserrait.

    ”Tu n’as plus… de magie?

    ”Euh… ou-oui?” Elle risque un coup d’oeil derrière elle pour confirmer qu’on lui barrait la route.

    ”La magie, c’est sûr alors, y’a pas de doute.”

    ”Une ange! C’est une ange!”

    ”Quoi?” Sa gorge s’étrangle, elle connait ces engeances divines qui l’avaient poursuivie dans la tour avec une hargne démente, ”Mais non je ne suis pas une ange, je suis une fae!”

    ”Regardez comme sa peau est blanche! C’est une ange!”

    ”Elle a des ailes!”

    ”Et surtout elle a plus de magie, alors qu’est-ce qu’on attend?”

    ”Non vous ne compren-”

    Ce fut le tout premier coup de poing qu’elle reçu de sa vie. Paniquée par l’emportement accusateur de la foule elle n’avait pas vu l’homme lui diriger une frappe au visage, et lorsque son poing fermé cogna sa mâchoire elle cru que le monde s’arrêtait autour d’elle, qu’il avait subitement décidé de sombrer comme un bateau à la mer, mais c’était elle qui tombait. Le sol l’accueilli avec brutalité, elle se sentait perdue et désorientée. Une douleur sourde paralysait ses pensées, mais elle n’eut pas le temps de s’abandonner aux limbes qu’un autre coup vint l’extirper sans ménagement de son étourdissement. Un jet du pieds dans son bas ventre lui avait déchiré la peau à l’estomac, et les cris haineux fusèrent pour couvrir son hurlement de douleur. Puis un autre coup. Et encore un autre. Chaque complainte qu’elle suppliait, chaque pitié qu’elle demandait semblait attiser la violence qu’elle suscitait. Son corps n’était qu’une masse rouge sanguinolente, couverte de son propre carmin, elle sentait venir à elle la promesse d’une mort douloureuse et lente. Lune ne cherchait plus à comprendre, elle n’arrivait déjà plus à vivre. Jamais elle n’aurait pu savoir que son apparence évocatrice rappelerait aux villageois rescapés la vision des agents angéliques à la folie destructrice. Jamais elle n’aurait pu penser qu’en arrivant ici, elle réveillerait l’effroi des anciens croyants divinistes dont les dieux avaient semblé bafouer leur foi, que debout au milieu des enfants agglutinés elle ressemblait aux anges trompeurs qui s'apprêtaient à révéler leur vrai visage avant de les exterminer. Un des villageois se détache du lot et s’avance vers elle sans dire un mot, sa vision embuée par le sang ne parvient pas à préciser la nature de l’outil qu’il tient à la main, elle croit simplement mourir ici. On se saisit d’elle, on la relève, son bras brisé par les assauts répétés lui fait terriblement mal, ses jambes ne la soutiennent pas et tentent vainement de se replier pour protéger son ventre tuméfié. Quelqu’un lui agrippe férocement les cheveux et la force à relever la tête, on l’insulte, on encourage son tortionnaire, on la force à regarder ce qui s’apparente à un bâton.

    ”Dis adieu à tes ailes salope”


    Lune redresse la tête et aperçois son reflet ensanglanté dans la lame du couteau. Ses yeux s’écarquillent, elle ouvre sa bouche, crache, tousse, elle tente de se débattre de ses jambes mais ne parvient pas à manifester la moindre force:

    ”Non, non! NON NON NON! PITIÉ NON!”

    Elle se retrouve de nouveau plaquée au sol, on la retourne face contre terre, un poids s’asseoit sur ses côtes cassées et lui fait lâcher un gémissement supplémentaire, elle crie pour qu’on la laisse partir, elle s’excuse d’être venue mais rien n’y fait. On s'empare sauvagement de ses ailes.

    ”JE VOUS EN SUPPLIE! JE SUIS DÉSOLÉE!”
    ”TU VAS LA FERMER SALE PÉTASSE”
    ARRÊT
    AAAAAAAAAAA


    Quand la pointe de la lame s’enfonce dans son dos, la douleur explose en elle, son cri déchirant abreuve la clameur des encouragements, ses bourreaux s’appliquent à découper sa chair, le public extatique participe à l’exécution, certains viennent aider en tirant sur les ailes membranées, et l’ablation se finit à l’arrachée. Lune hurle si fort que ses cordes vocales vont rompre avant qu’ils n’en aient finit avec elle, et le couteau attaque déjà dans son dos la base de sa deuxième aile. La tête enfoncée à moitié dans la terre, impuissante, la douleur la submerge et la fait taire, le noir surgit et l’enveloppe.

    ”Défend toi, petite Lune !”

    Elle rouvre lentement ses yeux, la douleur persistante dans son dos est toujours aussi immonde mais elle s’estompe étrangement, elle voit Crow, sa figure imposante maintient un de ses assaillants à terre, mais après avoir cligné des yeux elle se rend compte de sa méprise. L’imposante créature furibonde n’est pas son gardien aux plumes de jais mais la Sentinelle difforme, elle tient à l’elfe blonde un discours injurieux d’une virulence qui les prend tous par surprise, et alors que le terrible fer de hache s’abat sur la pauvre femme, Lune contemple interloquée le membre amputé s’écraser non loin d’elle. La peur la prend aux tripes, les souvenirs encore trop frais de son supplice la tétanisent, elle relève la tête pour regarder la source du danger, et si sa peau n’était pas déjà d’un blanc immaculé elle aurait pâli devant la vision de hantise.

    Son cri de terreur est étouffé par l’apparition soudaine d’une salvatrice couche de glace, Lune se retourne, bizarrement alerte, ses sens sont dans un éveil certain et elle ne tient plus en place. Les quelques morceaux de fourrure qui décorent désormais sa peau se hérissent, la petite fae pose délicatement ses mains au sol, elle fait un effort, se hisse, sauvée in-extremis par l’intervention d’un énième sauveur animalier, Lune éprouve la semi-déception que ce nouvel allié ne soit pas son compagnon ailé. Une fois qu’elle recouvre entièrement ses esprits par une constitution qu’elle ne se connaissait pas, la fae remarque la bizarre sensation que son corps ne lui appartient plus totalement, la présence en elle s’est faite plus intense et elle la sent lui prêter sa force, elle peut sentir les odeurs de cuivre, de boue et de trépas. Ces sensations nouvelles l’envahissent et elle se sent scindée mentalement, partagée entre sa propre psychée et des pulsions instinctives qui lui dictent un appétit féroce. Sous l’impulsion avide de chasse ses doigts s’ancrent dans le sol et elle se faire peur à elle-même quand la terre se creuse brutalement sous ses paumes. Lune ne met pas bien longtemps à réaliser l’évidence même si le comment lui échappe, elle a acquis de nouvelles magies, ou du moins quelqu’un en a prêté à la môme.

    Résumé:
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    Ellana Blackwood
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    qui suis-je ?:
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  • Dim 11 Fév - 19:56
    Témoins d'une transformation encore plus immonde, les multiples assauts n'achevèrent guère le monstre qui ne faisait que croître et gagner en puissance. Si son immobilisme avait été un soupçon de victoire, c'est bien sa force grandissante et l'absorption de tous les Serres qui définirent le début du vrai combat. Lorsque le monstre sembla entier, ayant absorbé tous ses pairs, il se mit à hurler un long grondement, aussi terrifiant que les sons des cors de guerre. Avant de se mettre à parler d'une voix cauchemardesque, s'en prenant toujours à l'elfe qui, victime de ses insultes, ne pouvait qu'être impuissante face à cette monstruosité immortelle vomissant des atrocités.

    Tremblante de colère et à la fois terrifiée, si certains de ses mots tranchants pouvaient cacher le soupçon d'une vérité inavoué, comme sa faiblesse ou à propos de son courage. C'est pourtant en gardant le contact visuel avec les billes bicolores de la chose, qu'elle put rester sur terre. Qui était-il, Qu'était-il pour se permettre de lui cracher au visage de la sorte si ce n'était qu'un vil songe.


    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 Oig3_110

    "TU NE SAIS RIEN, TU NE SAIS STRICTEMENT RIEN, TU N'ES RIEN !!!"

    Elle exprima sa rage en un hurlement terrible, avant de reprendre.

    "TES MOTS NE SONT QUE VENINS ! TU NE SAIS RIEN DE MOI ! TU N'ES QU'UN MONSTRE !!!"

    Elle éleva son épée vers le monstre en guise d'affront.

    "JE SUIS BIEN PLUS QUE CE QUE TU NE PEUX CONCEVOIR DE TON EXISTENCE DE MERDE ! JE REFUSE DE ME LAISSER EMPOISONNER PAR TES MOTS PUTRIDES ! TU N'ES QU'UNE OMBRE INSIGNIFIANTE, UN  CAUCHEMAR ÉPHÉMÈRE !"

    Sa lame se remit à fulminer d'une voile sombre et épais, brûlant d'une magie ténébreuse, brûlant de rage.

    "VA EN ENFER AVEC TES SOMBRES FOUTAISES ! CAR JE CHOISIS DE ME BATTRE !!! ET JE VAIS TE BOTTER LE CUL JUSQU'A CE QUE TU RAMPES COMME LE VER QUE TU ES ! RAMÈNES TOI CHAROGNE !"

    Elle accourue vers l'ignoble silhouette, seulement prête à en découdre, elle trouverait une faille et elle s'acharnerait dessus jusqu'à ce qu'il dépérisse, jusqu'à ce qu'il disparaisse à jamais. Lui, le cauchemar.

    "TIENS MOI TÊTE ET ON VERRA CE QU'IL..."

    Hélas, son déplacement avait beau être furtif, elle avait beau calculer ses mouvements, il avait été plus rapide et fatal. La grande lame lui trancha le bras droit, emportant avec elle son épée et la propulsant en arrière. Son cri de guerre, plein de détermination fut bien vite interrompu, remplaçant sa rage par un hurlement de douleur, strident, glacial, si précédemment la victoire lui semblait proche, ce fut bien ce coup fatal qui la ramena à la réalité de sa faiblesse. Atteignant lourdement le sol, son bras et son arme la quittant, alors que la bête savourait sa petite victoire dans un hurlement terrible, Ellana jonchait là, comme le déchet qu'elle était devenue.

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 Screen10

    La douleur s'était rapidement dissipée et elle sentie en elle que son bras renaissait à petit feu, et pourtant elle ne cessait de geindre, son cri s'était changé en un râle, un râle de déception, de frustration, d'une faible qui échouait lamentablement. Elle se laissait emporter par les impacts, les courants plus puissants que la bête provoquait. De son bras gauche elle essaya de ramper lâchement, sans aucunes convictions de se relever ou de se battre. Seulement pour tenter fuir comme une lâche mais, affaiblie et acculé, aucunes issues ne lui étaient permises, et elle se retrouvait maintenant aussi démunie que la petite à la peau de neige. Même son cri de désespoir ne put se faire entendre, la voix brisée, elle ne pouvait même plus exprimer sa désolation que par un reste d'une voix érraillée. Elle n'était plus rien. Finalement, les mots de la bête résonnaient en elle avec plus d'importance que ce qu'elle n'avait pensé au départ.

    *Nous ne tomberons pas, Ellana !*



    Elle rouvrit ses yeux pleins de larmes quand une voix vint à elle, à la fois familière et pourtant inconnue. La voix d'une femme pleine de courage, puissante et regorgeant d'un espoir qui avait été perdu. Celle-ci fut accompagnée de la restauration de son bras droit qui se remettait à pousser plus rapidement que sous un sort de soin. Différent et pleins de plumes certes, mais toujours aussi efficace.

    Témoin de cette régénération incroyable, Ellana voulut remercier cette voix qui semblait à l'origine de cette métamorphose. Elle s'était fait entendre dans sa tête, la réponse fut de même.

    *Qui es-tu ?*

    *Mes amis me surnomment l'Audacieuse, mais l'heure n'est pas aux questions Ellana. Bat toi !*

    Puis sans même rétorquer, elle se releva en esquissant l'ombre d'un sourire.

    Si l'abandon la guettait toujours, cette fois-ci elle n'était plus seule. Certes des alliés d'infortunes l'accompagnaient sur le champ de bataille, mais concernant ce combat interne, elle avait toujours été seule. Mais désormais, elle avait la force de se lever et de recommencer un nouvel affront. On l'avait protégé dans son instant de faiblesse, lui permettant de gagner du temps et de reprendre ses esprits.

    Désormais elle vaincrait.

    Elle laissa son épée, égarée un peu plus loin, aux côtés de son bras. Elle n'en aurait pas besoin pour se battre cette fois-ci. S'écartant de la trajectoire du monstre et partant dans une direction opposée à ses alliés pour mieux encercler la bête, elle concentra son énergie aux pieds de celle-ci pour en faire jaillir une ombre énorme qui forma une sorte d'anneau géant, remplies de pointes, se concentrant autour du buste de l'ennemi. L'immobilisant et le transperçant des multiples aiguilles, la chose hurla en crachant et bavant toute sa rage et sa douleur. Il ne tarderait à réagir et à contre-attaquer, brisant alors le cercle magie sous sa surpuissance, l'elfe déterminée l'accueillerait avec une vague, non, un tsunami de pointes terribles qui l'assaillerait au moindre mouvement.

    Résumé:


    Ellana parle en 7f679c
    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 Xz723e11
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  • Mer 14 Fév - 18:42
    L'humain tomba avec la créature qui avait manqué de s'en prendre à la Petite Lune. Des fois, on était pris d'un certain élan de courage pour protéger ses compagnons d'infortune. Mais s'en prendre à un ennemi physiquement alors qu'on ne possède pas d'arme sur soi pour le contrer définitivement ou le neutraliser, n'était-ce pas un peu de la folie ? Le mage eut à peine cette étincelle de réflexion, trop occupé à lutter contre l'immonde créature. Ses bras décharnés s'agrippèrent à lui, pendant qu'il tendait à la retenir pour qu'elle ne repasse pas à l'attaque. Ses doigts griffus se déployèrent dans les airs, avant de se planter dans l'épaisseur de ses vêtements et d'atteindre la peau de son dos. Là, ils s'y enfoncèrent, la lacérant violemment. Le déchirement de ses propres chairs fut plus intense que la brûlure du feu vert liquide de tantôt. Alaric se crispa, tout en lâchant un cri à la lacération subie. Il crut même sentir une des griffes lui racler une des omoplates.

    Comme pour son pied, la douleur s'estompa aussitôt rapidement qu'il l'avait subie. Ne la percevant plus, il attrapa son poing droit fermé dans sa main gauche pour former comme une masse. Et il frappa le crâne de la goule qui braillait et beuglait. Il frappa encore, serrant les dents dans sa volonté de lui éclater le crâne. Il frappa avec plus de force, sentant le cartilage séché de ce qui avait été avant un nez se craqueler. Il frappa, encore et encore, une colère aveuglante, le poussant à se défouler sur la chose responsable de la souffrance qu'il avait eue dans le dos. Un sang de couleur infâme finit par éclabousser l'air après plusieurs craquements, émettant une résonance osseuse et gluante de même. Il aurait pu continuer encore longtemps si les disques d'ombres d'Ellana n'avaient pas attiré son regard, pendant qu'il frappait la goule. Cela permit de le faire revenir un peu à la raison.

    La monstruosité ne remuait plus. Alaric, haletant, fixait son ennemi, qui n'était plus qu'un cadavre desséché et informe, avec un amalgame de chairs putrides, de fluides nauséabonds et de restes osseux. Il crut vomir face à l'odeur qui agressait ses sens. En portant une main pour s'en protéger, il trembla de voir la matière poisseuse qui couvrait ses mains. Il se releva vivement pour mettre de la distance, avant de se retrouver à peine à moins d'un mètre, à genoux, en train de cracher ce que son estomac avait à rejeter, en raison d'une nausée soudaine ; c'est-à-dire pas grand-chose, et c'était là que c'était le plus désagréable : n'avoir rien à vomir.

    Des horreurs, il en avait vu durant la guerre entre les clans Ryssen et Draknys. Il en avait vu des morts durant la guerre contre les Titans. Mais jamais à un tel degré d'horreur... Un lourd silence s'installa, qui fut presque choquant aux oreilles du mage. L'énorme mastodonte de bras et de chair ne remuait plus. Ses sbires avaient été vaincus. Avaient-ils gagné ? Alors pourquoi Alaric commençait-il à avoir peur ? Le calme avant la tempête... Dans les affrontements avec les Titans, il y avait eu cette forme de tranquillité soudaine, et pourtant lourde... effrayante.

    Demeurant sur le qui-vive, comme une proie qui ne savait pas d'où bondirait le prédateur, Alaric se rappela les lacérations de la goule. Il porta sa main droite dans le dos et eut le souffle coupé en sentant la surface de toute une série de petites écailles ; là, il aurait dû sentir des blessures. Il frémit et, du bout de l'index, il fut dans l'idée d'en arracher une... À peine la souleva-t-il, sentant la base lui résister comme on le percevrait avec un ongle qu'on désirerait retourner, il eut comme un étrange ressenti intérieur. Il comprit que ce n'était pas une bonne idée. Il retira vivement sa main. Bordel ! Mais ce n'était pas lui qui avait songé à cela ! Était-ce la chose qu'il sentait en lui qui tenait à ses écailles ? En même temps, elles étaient apparues aussitôt pour couvrir et "soigner" ses blessures. Mais dans quel but ? Protéger l'hôte ? Prendre le pas sur lui ? À l'idée de se voir disparaître au profit d'autre chose, il manqua de paniquer. D'ailleurs, comment arrivait-il à ne pas y céder ? Il y avait le rempart et surtout… !

    L'air se mit à vibrer, de plus en plus, coupant court à toutes pensées. Le mage porta son regard vers sa source : la chose titanesque reprenait vie. De ce qui restait des mortifiés, des Fausses Serres s'élevèrent dans les airs, pour rejoindre ce qui devint un amas gargantuesque croissant, se gavant de tout nouveau cadavre venant fusionner avec ses restes. Alaric n'en revenait pas ! Elle reprenait vie en se nourrissant des corps de ses sbires.

    *Cela n'en finira donc jamais ? *

    La peur le tétanisa. Sans pouvoir bouger, il assista, en simple témoin effrayé, à la chute en arrière d'Ersa, qui venait de se faire frapper par le Faux Alasker, qui la blessa sévèrement dans un dernier élan enragé. Non loin de lui, le sol se mit à trembler. À peine eut-il le temps de se retrouver, luttant contre son propre corps saisi d'une frayeur de plus en plus croissante, qu'il se recroquevilla à terre, les mains protégeant le somment de son crâne. Les remparts qui bloquaient toute fuite le survolèrent, le frôlant de peu, de quelques centimètres. Il se redressa ensuite sur ses bras tremblants. En voyant la jeune infante allongée de tout son long, en voyant l'étendue de ses blessures, il crut que… une fourrure sombre recouvre toutes les parties dorsales touchées. Et elle remua, preuve évidente qu'elle était encore vivante. À son tour, quelque chose prenait le pas sur les blessures, laissant une part animale prendre la place des tissus touchés.

    Désireux de voir comment elle allait malgré sa régénération miraculeuse, la monstruosité avait cessé de croître, se révélant aux yeux de tous dans toute son apparence sordide et dans l'horreur la plus absolue. Plus aucun corps ne traînait... Il ne restait plus qu'elle et les vivants. Sa voix ténébreuse et grondante porta de lourdes paroles, s'en prenant verbalement à Ellana. Clairement, elle était la cible de cette génération d'horreur. Pourquoi elle spécifiquement ? Était-il en train de faire un cauchemar en fait, refoulant toute sa déchéance dans ces illusions. Non, ce n'était pas une illusion ! Comment expliquer qu'il raisonnait clairement, du moins en partie ? Qu'il avait eu mal, qu'il avait… Mais était-ce réel ?

    Il se perdait… Il recula en voyant le bras d'Ellana se faire trancher net. Fuir... Il n'y avait plus de remparts pour leur barrer la route. Fuir ! La panique se fit plus présente. Encore un pas en arrière. Il tremblait, la sueur froide était poisseuse... Partir, mais pour aller où ? Il était ici et nulle part ! Et même si c'était un rêve ou une autre forme de réalité, où irait-il ? Pas d'échappatoire. Comme lors du claquement lourd et froid des menottes de métal noir autour de ses poignets, lorsqu'il s'était résigné…Il dériva plus encore dans le labyrinthe de ses propres tourments, au point qu'il fut déconnecté de ce qui l'environnait, oubliant la présence du titan de chairs et de membres, omettant la présence de ses alliées. Pourtant, il était loin d'être définitivement résigné.

    Le regard à moitié plongé dans le vague, il voyait sans réellement voir tout ce qui se déroulait. Abandonner. Non, il ne pouvait pas.... il ne devait pas. Il n'avait pas le droit ! Il se fit violemment pour sortir de cette torpeur de désespoir, rappelant sa magie à lui et en voyant la saloperie de créature qui hurlait et bavait là-bas en face de lui, il invoqua sa magie, pour balancer des traits de terres acérées sur la trogne de cette engeance maléfique, qui était une aversion à la vie même, une aversion à la volonté de vivre. Dans cette double aversion, ce fut une double vague de flèches telluriques sur leur adversaire qui paraissait vouloir pomper toute volonté de se battre, de survivre.

    À ce moment-là, un grand et bien singulier Sanglier arrive en renfort, comme l'avait fait l'Hermine, encourageant les gens en présence à continuer le combat, lui-même partant à l'offensive de la monstruosité.




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  • Mer 14 Fév - 21:43
    image rp

    Le chant des ronces

    La concentration de la naine l’avait coupé du monde, se focalisant sur la hache qui tournait encore et encore, toujours plus prés de son visage ou de son corps. Elle se doutait que son armure de cuir ne servirait à rien contre l’arme du géant. Elle avait l’impression que ses bras étaient en feu, qu’elle ne tiendrait plus très longtemps face à la violence de ce duel, mais elle se refusait de lâcher la moindre parcelle de terrain.

    Elle avait tenté le tout pour le tout, sautant sur l’arme du géant après avoir espéré lui broyer les mains de son marteau. La détente de son bras dégainant son épée, se fichant dans le corps de cette copie, le sang noir coula lentement le long de la lame. Son odeur se renforçait dans l’air, saturant l’odorat de la naine.

    Elle descendit de son appui, laissant son épée dans la blessure. Elle passa son regard sur celui qui la surplombait de toute sa hauteur. La mauvaise impression que le combat était fini se répandait dans son esprit, diluant l’adrénaline qui lui avait servi à se maintenir au niveau du guerrier. Un haut de cœur la prit et elle se retint de ne pas vomir sur ses bottes. Elle prit le risque de regardé autour d’elle, pouvant enfin détailler le monstre et le reste des fausses serres.

    Le temps semble presque s’être arrêté sur le champ de bataille, seuls ses compagnons d’infortune semblent encore en vie. La silhouette de la larve se met à vibrer, une vibration qui se répercute sur l’ensemble de leurs ennemis. L’horreur n’avait pas encore fini et ils commencèrent à rejoindre l’entité maîtresse comme des aimants s’attirant. La semi-louve se concentra à nouveau sur le géant d’acier.

    Lui aussi vibrer, mais il restait au sol, comme si la tentation d’en finir avec la naine le retenait. Sa silhouette devenait flou, rendu noir par le sang que la naine avait fait couler. Une silhouette sombre à corne, son cœur se serra à la vision d’un inconnu qui n’était plus Alasker, mais un fantôme du passé que son esprit avait oublié, pas son cœur. Elle entendit les doigts du géant se serrer un peu plus autour du manche de sa hache, et avant qu’elle ne puisse réagir, il leva son arme. La pointe de la lame perfora son armure sans difficulté, entailla sa peau profondément de sa hanche gauche jusqu’à son épaule droite, ne rencontrant quasiment aucune résistance.

    La naine hurla de douleur en tombant sur le dos. Elle percuta le sol lourdement quand Alasker se souleva du sol pour rejoindre son maître. La douleur avait explosé dans tout son être comme l’explosion d’une poignée de poudre noire. Son cœur s’accéléra pour compenser la perte de sang. La naine se retourna face contre terre et serrant ses bras contre sa poitrine. Elle serra les dents à les faire grincer, sa vision se troubla sous la douleur du coup et de sa vision incompréhensible. Pourquoi parfois, ce chevalier noir s’inviter dans son esprit. Et puis comme la poudre noire, l’explosion de douleur passa assez vite, aussi forte que passagère.

    Elle ouvrit les yeux en sentant que le sang s’était arrêté, remplacé par une sensation étrangère sur son corps, mais familière à l’archère. Son regard se posa sur son torse pour y découvrir un plumage remplaçant sa blessure, dépassant de son armure entre bâiller, sa protection ne s’était pas ouverte grâce à l’épaulière encore intact et quelques centimètres de cuir que la hache avait évité au niveau du bas de son ventre.  

    Elle secoua la tête, essayant de se remettre les idées en place. Le combat n’était pas fini, les paroles du monstre envers Ellana lui parvenaient. Ersa leva la tête, maudissant une fois de plus de devoir affronter tout cela seule. Les larmes embuaient encore sa vision et le monstre n’était qu’une forme flou, se rapprochant presque de cette hydre à trois têtes qui la poursuivait parfois. Elle essuya son visage du revers de son armure, sentant à nouveau cette sensation sur le dos de sa main. Elle secoua la tête à nouveau, il ne fallait pas qu’elle se perde dans ses pensées.

    Elle n’était pas seule dans cette forêt, sa sœur n’était pas là, mais les autres avaient besoin d’elle. Elle se leva difficilement quand le monstre fondit sur l’elfe et avant qu’elle ne puisse identifier ou se retrouvaient ses armes, le monstre frappa avec ce que la naine n’avait pu abattre. Le monstre était trop vif, trop puissant pour qu’elle tente de se lancer dans un corps-à-corps qui s'avérerait sûrement le dernier. L’archère identifia son arc quand il abaissa sa patte en direction de Lune. Ersa se jeta sur son arme, encocha une flèche, mais avant que la corde ne claque, une immense colonne de glace interrompit l’action. 

    Elle identifia le mage à l’origine de cette protection, encore un animal étrange. L’heure n’était pas aux questions, il était un allié dans ce cauchemar, c’est tout ce qui comptait à ce moment. Elle se redressa encore fébrile du contrecoup. Elle tendit à nouveau la corde de son arme, essayant d’aligner les tirs. Elle n’arrivait pas réellement à se concentrer au mieux, son esprit accaparé par tout ce qui leur arrivait, ses sens s'affolaient, lui renvoyant les odeurs et les sons de ce qui l’entourait. La chasseuse essayait de tirer parti de ce dérèglement pour essayer de trouver des sons ou des odeurs particulières, connues ou inconnues, surtout ce qui pourrait l’aider ou la prévenir de ce qui pourrait leur tomber dessus de nouveau.

    Tour 7:




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  • Jeu 15 Fév - 12:46




    Le chant des ronces
    Feat. des fous - Tour 7




    J'ai réellement songé que cela allait fonctionner, que ma magie curative allait venir à bout de ce cauchemar ambulant qui nous faisait face. Sa réaction ne fut pas celle que j'avais escompté une fois de plus, je présumais de mes dons et de mon efficacité. Après la peur primale que j'avais ressenti face à moi-même ou plutôt l'enfant qui me ressemblait j'avais eu un sursaut d'énergie et pour tout avouer cela ne venait pas de moi. C'était cette jeune fille, frêle, fragile, innocente, sa peau blessée par la vie, son regard immense et emplie d'un vide insondable, je ressentais le besoin de lui venir en aide et donc je devais garder la foi, la force d'agir.

    Notre nouvel allié sembla convaincu par ma réponse et reprit son ballet avec son arc et ses flèches de lumière. Concentrée je poursuivis mon œuvre. Je soufflais d'un profond soulagement quand le mage entra dans la danse et avec une promptitude et une efficacité redoutable vint à bout des faux soldats, un souci de moins.

    Lune a subi un violent coup et je n'ai rien pu faire pour l'aider. Et de nouveau tout s'enchaine, la créature avale tout ce qui l'entoure, comme si elle avait besoin de se reconstituer des forces, de rassembler toutes ses émanations pour ne pas disparaitre dans le néant nauséabond. Je ne peux retenir un cri d'horreur quand je vois l'immondice se saisir du bras de la belle elfe, ce genre d'atrocités, de combats sont les raisons pour lesquelles je ne suis pas allée au front hormis pour soigner durant un temps, la guerre est un acte qui me dépasse mais ici il n'est point question de guerre mais de survie.

    Alors je concentre mon attention et ma magie, cela ne peut pas durer éternellement, cela va nous épuiser tous et nous affaiblir magiquement et physiquement, mes compagnons ont tous déjà pris des coups trop violents pour leur bien. A ce moment là de la glace entre dans la danse, fascinée un bref instant je cherche l'origine de cette prouesse de magie et j'aperçois un nouvel hybride, je suis maintenant persuadée qu'il s'agit de personnes perdues comme nous dans cette malédiction et qui ont subies des transformations. J'ai bien vu les plumes et écailles qui commencent à recouvrir les corps de mes compagnons de lutte. Mais savoir qui sont timon et poumba devra attendre, une lamproie grotesquement géante attend de passer de vie à trépas. Mes compagnons ont tous déjà agi mais je canalisais beaucoup de mana c'est pour cela que mon attaque n'arrive pas de suite.


    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 044658fa-adfe-4680-b28f-25c41159fe68


    Une fois l'énergie d'eau massivement concentrée j'y ajoute de la glace et alors se manifestent depuis mes mains qui dessinent des arcs de cercle devant moi d'immenses serpents qui s'ils sont petits au début grandissent pour devenir aussi énorme que la chose qui nous affronte. Mes serpents d'eau aux écailles montées de piquants glacés fondent sur l'être abject suintant de l'acide par tous les pores de sa peau. Dans une danse hypnotique ils valsent autour de leur cible, l'entourent et finalement fondent sur elle pour l'enserrer. L'étreinte est à volonté d'être létale, les serpents s'enroulent et s'immiscent partout où c'est possible, les traits de mes compagnons dardent la chair de coupures d'ores et déjà et l'eau et la glace viennent terminer notre oeuvre collective.

    Mes pouvoirs sont déployés à leur plein potentiel en cet instant pour enserrer, étouffer et broyer l'être qui nous fait face, cette maudite sentinelle. Je ressens ma pression magique et spirituelle jusqu'à la faire éclater, broyée sous la force de l'eau.


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  • Ven 16 Fév - 17:11


    - Le Chant des Ronces -
    Lune - Myriem - Ellana - Ersa - Alaric

    TOUR 8 - ESPOIR

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 BANNIERETOUR8




    Pas une once d'humanité ne semble subsister chez cette chimère ignoble qui surplombe les survivants. Il y a pourtant dans ses yeux, lorsqu'Ellana se redresse pour faire face avec verve et courage, une confusion lisible qui semble s'emparer du monstre.

    S'interrompant brièvement dans son mouvement de riposte, la bête se perd dans les iris embrasés de l'elfe et c'est après ce court instant d'immobilisme qu'une véritable tempête de magie s'abat sur la créature qui s'est certes rendue plus imposante mais dont la solitude se fait lourdement ressentir. Ellana le contourne pour le frapper à distance et alors qu'il lève son bras immense pour parer les objets ténébreux qui filent vers lui, il est cogné au flanc par un bloc de glace qu'accompagne une nuée de pics rocheux, ce qui le déséquilibre et permet à Ellana de le toucher également en pleine gorge.

    Cible unique de tous les assauts, le monstre est victime d'un torrent si brutal et ininterrompu qu'il ne parvient pas à s'extraire du flot de projectiles qui l'assaillent. Il se tortille et pousse un sifflement strident en se réorientant vers Alaric par réflexe mais c'est là que des flèches propulsées par dizaines le touchent au visage, perforant ses yeux multiples et lui arrachant un second râle de douleur tandis que d'innombrables tentacules aqueux se manifestent pour l'enserrer, restreignant ses mouvements efficacement tandis que des lames acérées se mêlent à l'eau pour trancher et broyer la chair impie de l'entité colossale.

    Complètement écrasée par la force hallucinante que déploie Myriem lors de cette attaque vengeresse, la créature lève sa gueule vers les cieux obscurcis comme pour pousser un rugissement mais il ne sort de sa gueule qu'un grondement profond et lorsque la pression aqueuse se décuple brusquement pour la broyer sur place, ce n'est pas dans un océan de viscères et d'os qu'elle se métamorphose mais bel et bien en un gigantesque nuage de cendres noires qui deviennent en un rien de temps un colossal et impérieux nuage sombre au coeur duquel se trouve une unique source de lumière orangée.

    L'amas gazeux semble faire mine de fondre sur les survivants mais effectue subitement une spirale aérienne avant de glisser dans les bois, se rapprochant du sol à une vitesse ahurissante pour se disperser dans les ténèbres. L'Hermine prend alors les devants, dépassant Ersa sans prendre le temps de ranger son arc. Avec une agilité notable, le mustélidé s'élance sur les traces de l'entité fantômatique et rugit :

    "Je vais le rattraper ! Sa prochaine forme n'aura pour nous aucun secret !"

    Le Sanglier galope tant bien que mal dans la direction de l'animal antropomorphe mais le combattant velu est bien trop rapide pour lui et alors que l'archer contourne un premier arbre pour s'enfoncer à son tour dans l'insondable noirceur de la forêt roncière, la bête borgne n'a que le temps de crier :

    "Trésor, non ! Nous avons besoin de toi ici !"

    Aussi vive qu'impétueuse, l'Hermine a malheureusement déjà disparu et l'ordre lancé par le Sanglier se perd dans un écho sinistre. Il grommelle dans sa barbe, pousse un reniflement de désapprobation mais se concentre malgré sa frustration sur la tâche qui lui incombe. Se figeant pour observer les cinq survivants qui se trouvent à ses côtés, le géant porcin commence d'abord par s'introduire sommairement, sachant combien les soupçons le concernant peuvent être légitimes.




    "Mes pairs me surnomment "Ronchon"; ce n'est pas un nom que j'affectionne particulièrement mais c'est le seul que j'ai, alors je m'en contente."

    Etrangement, cette annonce fait à Ellana, Lune et Alaric un effet particulier. Un agréable frisson glisse le long de vos échines et vos entrailles rendues serrées par l'angoisse paraissent se délier momentanément. Est-ce vous ou le parasite qui se niche dans vos confins qui vient de s'exprimer ?

    "Je suis navré de devoir écourter les présentations mais vous comprendrez bien vite que notre temps ici est compté. Les horreurs dont vous venez d'être victimes ne nous laisseront malheureusement aucune forme de répit et je n'ai donc pas le luxe de vous offrir de vous reposer. Je vais être parfaitement transparent avec vous : chaque seconde passée à errer ici vous rapproche du destin le plus funeste qui soit."

    Il s'approche lentement de Lune, qu'il observe de son œil luminescent dans lequel un véritable vortex de magie semble tournoyer en permanence. Le sanglier inspecte un moment la petite Fae dont l'immaculée silhouette est désormais teintée par la noirceur d'un pelage lupin et, avec une douceur contrastant curieusement avec la violence de son précédent discours, il lui demande :

    "Ma jeune amie, consentez vous à me laisser user sur vous d'un senseur de magie ? Je viens de sentir... quelque chose que j'aimerais pouvoir confirmer d'une façon plus académique, si vous n'y voyez pas d'inconvénient."

    Son œil rencontre par hasard les prunelles violacées de la Dame de Maël et il ajoute avec sérieux :

    "Je ne lui veux aucun mal, soyez rassurée."

    La tension règne et pourtant, Lune obtempère. Le Sanglier écourte encore de quelques pas la distance qui le sépare de celle qu'il veut ausculter et lorsque la magie jaillit pour lui offrir des réponses, un simulacre de sourire béat naît entre les défenses de la bête. Il y a un court instant d'émoi durant lequel ses lèvres épaisses se mettent à trembler et, d'une voix étranglée par un sanglot mêlant joie et surprise, il ajoute :

    "Sauvage... C'est bien toi. Tout n'est donc pas perdu. Sois sûre, camarade, que nous irons cette fois-ci au bout de notre quête."

    Lune, tu ressens en entendant ces quelques mots le grognement profond de la bête nichée en toi. La louve protectrice s'est éveillée et même si l'émotion de cet être qui s'accapare une part de toi est diablement difficile à lire, tu crois percevoir une once de bonheur et de soulagement. Ce Sanglier n'est peut être pas ton ami, mais il est celui de la mystérieuse âme que l'on a enfermé en ton sein.

    Le Sanglier pivote pour reporter son attention sur les autres membres de l'assemblée. Après un long soupir, il parle cette fois-ci avec une assurance toute neuve :

    "Trésor et moi-même sommes, tout comme vous, des prisonniers de cet abject endroit. Nous avons combattu ensemble les aberrations que cette forêt mystique conçoit pour nous dévorer de l'intérieur et nous avons perdu, les uns après les autres, la plus grande part de notre individualité."

    Il y a un instant de flottement, puis il ajoute avec gravité :

    "La Sentinelle, comme nous l'appelons, revêt de multiples formes pour tourmenter ceux qui sont enfermés ici. C'est un être que nous supposons immortel car en dépit de tous nos efforts, elle ne semble jamais avoir perdu ne serait-ce qu'une once de son pouvoir. Elle est le gardien de ce lieu qui est, je le crois, l'estomac d'une créature plus infame encore.

    Le Chant des Ronces n'est pas un conte; il est un avertissement. Cet endroit, bien que perdu dans le temps et l'espace, existe vraiment. Ce n'est ni un cauchemar, ni une vue de l'esprit, même si réalité et abstrait se mêlent ici pour former un tout. Affronter directement la Sentinelle est une obligation mais elle ne nous mènera à rien, j'en ai l'intime conviction."


    Se tournant vers Ellana, il reprend :

    "Autrefois, la bête ne s'en prenait qu'aux faibles. Enfants et vieillards constituaient sa seule pitance mais elle est devenue au fil du temps plus gourmande et arrogante. Elle se nourrit des horreurs, des doutes, de l'effroi et des parts d'ombre des âmes qu'elle infecte. A ce titre, les êtres aux plus lourds bagages sont pour elle un met de choix et à mesure qu'elle gagne en puissance, elle se permet de s'attaquer à des proies toujours plus riches en malheur.

    Mes anciens camarades, comme Trésor et moi, ont tous vécu au fil des assauts féroces de la Sentinelle cette métamorphose bestiale que vous subissez aujourd'hui."


    Son œil s'oriente enfin vers Myriem et il ajoute :

    "Il y a pourtant dans sa technique de chasse une faille majeure que mes anciens alliés et moi-même avons relevé. La créature s'en prend souvent à de multiples cibles mais ne peut se repaître de l'essence que d'un seul individu à la fois. Elle a donc tendance à concentrer ses efforts sur une seule personne, qu'elle affaiblit au mieux dans l'espoir de la priver de toute volonté. Lorsque sa proie ne devient qu'une goule aux traits difformes, une bête dénuée de tout souvenir et de toute individualité, la monstruosité la frappe d'un ultime assaut et la digère entièrement. C'est le sort qu'elle nous réserve tous."

    Il accorde un regard à Ersa puis à la dépouille partiellement décomposée du loup masqué qu'a brutalement frappé la réplique d'Alasker lorsque tout a commencé.

    "Chaque coup essuyé, chaque montée d'angoisse et chaque mot que vous prononcez vous fait prendre le risque de vous éteindre un peu plus. Il y a toutefois un facteur que cette effroyable entité n'a pas pris en compte..."

    Illustrant parfaitement son discours, le ciel noir vient alors se fracturer dans un violent craquement. La fissure croit en dimensions et devient en un rien de temps un immense orifice rougeâtre taillé dans la toile d'ébène que constitue le ciel puis, avec une terrifiante vivacité, une lance est projetée comme un éclair pour s'empaler droit dans la carcasse du loup masqué que tous croyaient mort mais qui, contre toute attente, pousse un cri affolé lorsqu'il est percé par l'arme. Les yeux de l'animal mortellement blessé s'illuminent et derrière ses grognements fous, vous entendez distinctement les pleurs d'une enfant.

    Alaric, tu reconnais lorsque tu aperçois cette lance sa silhouette et sa teinte. Aussi somptueuse qu'élégante, l'arme à la facture complexe et aux ornements alambiqués n'a rien du typique équipement d'un piquier impérial. Apercevoir cet objet te replonge inévitablement dans ton passé tumultueux car cette lance n'est autre qu'une arme melornoise, une arme utilisée par les régiments de lanciers elfiques lorsqu'ils combattaient dans la guerre titanesque; à tes côtés. Tu revois les visages boueux aux traits tirés de tes frères d'arme puis, dans un brasier ardent, le souvenir s'éteint. Le discours du Sanglier reprend :

    "L'indigestion, mes amis. Voilà comment nous pourrons la vaincre. Nous avons d'ailleurs déjà commencé. Suivez moi."

    Le vieil animal se dirige lentement vers la pauvre bête hurlante et vous entendez désormais qu'entre chaque sanglot étouffé, elle implore et pleure une mère qui ne viendra jamais. Bien que secoué par le tourment de l'être mourant, le Sanglier continue ses explications :

    "Il ne reste de cette petite qu'une minuscule once d'humanité. Cette lance est pour le tortionnaire qui nous dévore un moyen de subtiliser l'ultime partie de l'essence d'un être. Tout comme le serpent qui gobe sa proie, le monstre est vulnérable lorsqu'il s'alimente. C'est notre unique occasion de le frapper efficacement."

    Le Sanglier se tourne vers vous, puis conclut :

    "Que l'un d'entre vous cède à cet enfant une part de son histoire. Soyez honnêtes et justes, n'ayez pas peur de révéler vos plus grandes fêlures. Je l'aurais fait moi-même, soyez en sûrs, mais j'ai déjà tout donné à cet infame glouton lors de notre précédente riposte. Tout m'a été pris, de mon nom jusqu'à mon passé...

    Nous avons ouvert une faille au prix de nos souvenirs mais elle n'était pas assez grande et la Sentinelle, dans une ultime bataille, est parvenue à nous empêcher de fuir. Mes amis et moi avons tenté de nous replier pour combattre un autre jour mais seul Trésor et moi-même sommes parvenus à survivre."


    Puis il accorde à Lune un regard en biais, et laisse un léger sourire transparaître à nouveau sur ses lèvres :

    "Du moins, nous le croyions... "

    Son senseur magique s'éveille à nouveau et il vous observe tous tour à tour. Avec un certain enjouement, il s'explique :

    "En temps normal, les bêtes en lesquelles nous nous changeons ne sont que des coquilles vides, des reflets bestiaux de nos pulsions les plus primaires. Ce qui me pousse à croire que notre intervention n'a pas été vaine, c'est que les choses sont très différentes pour vous. L'essence profonde de mes compagnons ne s'est pas éteinte comme elle aurait due, elle a été transmise..."

    Son regard se plante dans les grands yeux noirs de la fae, et il lance :

    "Ronchon, Trésor, Sauvage, Audacieuse, Sage, Espiègle et Valeureux. Nos noms nous ayant été volés par ce dévoreur de mémoire, nous nous sommes rabattues sur la substantifique moelle de ce que nous étions jadis pour nous surnommer. Quand nos cinq compagnons se sont éteints, nous aurions dû oublier jusqu'à ces surnoms et pourtant, je ne les ai jamais perdus.

    Pourquoi ? Tout simplement parce que mes amis ne sont pas tout à fait morts. Ils sont en vous."

    Cette affirmation semble le ravir, mais il n'a pas le temps de le célébrer qu'il doit déjà se recentrer sur l'essentiel :

    "Si la bête s'est attaquée à vous, cela ne peut signifier qu'une chose : les ombres enserrent vos cœurs depuis bien trop longtemps. Je ne sais rien de vos épopées mais je suis néanmoins convaincu que vous savez pertinemment à quoi je fais allusion."

    Et il murmure enfin :

    "Libérez nous, je vous en conjure."

    La lance qui transperce le loup s'illumine et lorsque la lumière malsaine que vous reconnaissez pour l'avoir vue dans la gueule de Deydreus apparaît, le Sanglier lance :

    "Il n'y a pas une minute à perdre. Agenouillez vous auprès d'elle et contez lui votre histoire !"

    C'est à cet instant qu'un hurlement sauvage et strident résonne au loin. Un frisson glaçant s'empare de nombre d'entre vous mais c'est l'âme de Lune qui vibre plus fort que toutes les autres. Ce cri n'est pas comme celui que poussait le monstre ayant volé l'apparence de la Griffe.

    C'est Crow.

    Le Sanglier perçoit la détresse de Lune lorsqu'elle dirige son regard vers la provenance du cri de souffrance de son ami de toujours et, par réflexe, il s'interpose entre la fae et la forêt :

    "Je vous le répète. Le monstre sait tout de vous et de vos faiblesses. Je vous supplie de ne pas céder à ses jeux pervers. Restez avec nous et ne faites confiance à aucun de vos sens, vous m'entendez ? Il est possible qu'un ami ait été fait prisonnier avec vous mais, dans le doute, vous ne pouvez pas prendre de risque inconsidér..."

    Un nouveau hurlement glaçant coupe sa conclusion.



    OBJECTIFS ET REGLES

    Objectifs :
    -Céder une part de votre histoire à l'enfant mourant.
    -Lune : Sauver Crow ?

    Règles générales :
    -3 actions majeures ou utilisation de pouvoir par tour.
    -Résumé des actions et utilisations de pouvoirs demandés en fin de post.

    Modificateurs :
    -Lune : L'entité en toi est consciente. Dos et épaule couverts de pelage noir. Crow est là.
    -Ersa : L'entité en toi est réveillée. Incapacité à établir le moindre lien avec Nora, Incapacité à user de tes facultés de lycanthrope. Trois plumes brunes sur la joue, torse recouvert de plumes brunes.
    -Alaric : L'entité en toi est réveillée. Pied gauche recouvert d'écailles de reptile et dos partiellement recouvert d'écailles.
    -Ellana : L'entité en toi est consciente. Épaule droite entièrement couverte de plumes. Ton bras droit a repoussé, entièrement couvert de plumes.

    Corruption :
    -Lune : 20 % : 20% par dégât - 0% par ???
    -Ersa : 15 % : 12% par dégât - 3% par ???
    -Alaric : 10% : 7% par dégât - 3% par ???
    -Ellana : 30 % : 30% par dégât - 0% par ???
    -Myriem : 0% : 0% par dégât - 0% par ???

    Vous avez jusqu'au 23/02 pour ce tour.
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    Myriem de Boktor
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    qui suis-je ?:
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  • Sam 17 Fév - 17:12


    Le chant des ronces
    Feat. des fous - Tour 7


    La magie, le combat, nos prouesses combinées avaient fini par avoir raison de l'atrocité qui nous faisait face. J'avais pour le coup espérer pouvoir souffler quand autour de nous les Cendres de ses vestiges retombaient au sol telle une pluie salvatrice.

    Nous allons pouvoir souffler, panser nos plaies ou du moins celle des autres si tant est qu'il en reste. C'est ce que je pensais vraiment, qu'après cette avalanche de violence, cette déferlante de mal nous pourrions souffler posément, échanger, analyser, comprendre ce qu'il se passait, j'avais besoin de cela, je détestais tout ce que je vivais et qui sortait de mon quotidien, de l'ordinaire... N'avoir nulle emprise sur les événements est quelque chose qui me plonge dans un embarras énorme, cela m'affecte plus que de raison et m'irrite au plus haut point et là, je suis servie.

    Je vais me retourner pour parler avec l'hermine et le sanglier mais je n'ai pas le temps de souffler que la blanche hermine s'enfuit en courant et disparait trop vite pour moi dans la noirceur de la forêt, pourquoi? Et de quelle forme est-elle en train de parler? Le Sanglier s'adresse alors à nous, expliquant sa vision des choses, des faits, bien sûr ce sont ses dires, ses paroles mais en ce lieu, pour moi, il ne me semble pas "mauvais" pas comme la chose que nous avons combattu et qui suintait le mal.  Ce qu'il nous conte cependant n'aide pas à me rassurer bien au contraire, l'impression que nous avons juste eu droit à un aperçu de ce qui nous attend étreint mes tripes et les fait se resserrer.

    Il me demande l'autorisation de s'approcher de Lune pour l'observer, j'hésite mais je le laisse faire, prête à réagir à la moindre magie offensive de sa part. Par chance il n'en est rien. Les noms qu'il donne sonnent étrangement, Sauvage, Trésor, Ronchon...

    Je reste particulièrement à l'écoute de ses théories magiques, visiblement il a eu le temps de les élaborer et je laissa moi même ma magie couler quand il parle, je veux savoir qu'il dit la vérité, sa vérité du moins. Je ne peux connaitre l'exactitude des paroles qu'on prononce mais je peux sentir si on falsifie les choses, si on ment. Après la vérité reste quelque chose qui est propre à chacun de nous, nous avons nos vérités, nos visions du monde et parfois même nous nous fourvoyons totalement. (Détection des mensonges P1)

    A ce moment là une lance frappe le loup que nous pensions déjà mort mais qui semble en réalité encore respirer.
    Par réflexe je tends mes dons de senseur vers cet objet et sans la moindre surprise cela me révèle qu'il s'agit bien d'un objet empreint de la même magie maléfique et maudite que celle animant la Bête qui a fui. Les explications de Ronchon semblent sonner juste en réalité même si tout indique qu'il ne faudrait pas faire confiance au premier venu mais cet être n'est pas aussi pourri naturellement que la Bête, on peut s'avérer mauvais mais c'est autre chose.

    - La lance, d'elle émane exactement la même magie putride que celle qui animait la chose que nous avons tenu en échec en tout cas.
    Il nous demande ensuite de livrer une part de nous à la chose, j'hésite mais je me décide à l'interroger.

    - Dites moi sire... Ronchon... l'histoire que nous allons conter nous allons la perdre et l'oublier? Car si tel est le cas cela libèrerait nos conscience, enlèverait un poids et en un sens lui ôterait toute emprise sur nous?

    En un sens cette idée me paraissait des plus intéressantes, provoquer une indigestion en oubliant le mal qui nous ronge, pour ma part j'étais prête à livrer tout ce qui me pesait sans la moindre hésitation oublier Benedictus, Kirig, la Purge... Cela apaiserait mes maux non?

    - Malheureusement, les choses ne sont pas aussi simples. Notre perte d'essence est plus diffuse, diablement difficile à expliquer. Généralement, ce dont la bête nous déleste nous échappe et c'est lorsque nous commençons réellement à nous éteindre que nous percevons les trous qui parsèment nos souvenirs.
    -Nos souvenirs sont comme une toile tissée très serrée, elle en grignote des morceaux telle une mite et nous coupe de certains pans de nos vies si je comprends bien.
    - C'est tout à fait ça. De ce que j'en comprends, tout du moins.

    Ce n'était pas ce que j'espérais mais à tout prendre, oublier des morceaux était-ce grave?  Et là, la réponse me frappa en un sens, Rowena, mes souvenirs grignotés par l'essence de Xo'Rath qui avait pris place en son sein et qui se nourrissait de cela, cela m'avait profondément affecté de ne pas pouvoir me rappeler... Etait-ce une véritable bonne idée? Je secouais la tête, je ne devais pas me détourner de notre but, de mon but, sortir de ce cauchemar, de cette étrange réalité.

    - Et vous pensez que plus nous lui offrons d'un coup mieux elle risque de se nourrir et d'avoir un trop plein qui nous libèrerait en un sens de son emprise?
    - Ma théorie me mène à penser qu'elle s'alimente avec lenteur et parcimonie justement pour éviter tout excès. Il lui faut du temps pour assimiler ce qu'elle dévore et s'immiscer dans son repas en y amenant des souvenirs supplémentaires semble la blesser. Vous verrez, elle réagira particulièrement mal à votre intervention.
    - Merci à vous .... Ronchon, il est l'heure de nourrir le mal !

    J'en étais là de mes préoccupations quand un hurlement sauvage et strident retentit de nouveau dans la nuit, au loin. Qu'allions nous devoir affronter?  Lune réagit instinctivement et part dans cette direction avant que le Sanglier ne s'interpose. Je l'écoute et cela me semble cohérent, si tout ce qui fut dit avant est vrai alors...  La jeune femme au regard hagard et apeuré, semble avoir un besoin maladif de rejoindre celui qui pousse ses cris mais si c'est pour se jeter dans un piège? Hystérique elle veut partir chercher je ne sais qui mais elle doit écouter et décider ensuite, alors pour l'aider même si j'avais juré de ne pas le faire sans avoir l'aval de la personne, je laisse mon don d'apaisement couler vers elle. Je me saisi de sa peur, de sa panique, de son besoin d'agir vite pour l'apaiser, doucement, comme un souffle chaud sur sa nuque pour qu'elle retrouve ses esprits et réfléchisse librement, qu'elle prenne sa décision en connaissance de cause. Je la rejoins et je la prends de nouveau dans mes bras, telle une mère aimante, apaisante et secourable, une épaule sur laquelle pleurer. Sans vraiment la serrer, juste pour la forcer à me regarder.

    - Lune, je ne sais pas ce qu'il se passe ici, pas plus que toi ou vous autres. Mais dans le mal qui règne je peux assurer que Ronchon n'est pas maudit, tout comme... Trésor... Ils sont normaux en un sens en un lieu dont la mécanique nous dépasse tous pour le moment. Mais cette lance elle est comme la chose et nous devons essayer ce qu'il propose. Les paroles qu'il nous a livré sont vraies à ses yeux, je sais que moi aussi je suis une inconnue pour vous tous mais je puis vous assurer de ma sincérité, je... je connais les abimes qui rongent mon coeur et mon âme, je sais qu'elles sont profondes et... Qu'on puisse s'en nourrir ne me surprend pas le mal prend bien des formes. Alors Lune reste ici, je perçois ta peine, ta douleur, ton envie d'aider ce que tu penses qui crie mais... Il est probablement comme les Serres que nous avons affronté, un leurre... Donne nous une chance d'essayer ici...

    J'espère que mes paroles trouvent un echo en elle alors je conclus.

    - Je vais te lâcher parce que je vais aller livrer une part de moi à cette lance maudite pour la nourrir jusqu'à l'indigestion. Ne pars pas, ne fuis pas, donne nous une chance ici.

    Cela étant dit, ne voulant pas la retenir plus longtemps, ma décision étant prise je m'avance vers le loup qui souffre et m'agenouille à ses côtés. Je ressens sa peur, sa douleur, par réflexe mes doigts caressent le pelage abimé, les côtes faméliques. Des larmes coulent de mon œil valide et alors je me lance. Ouvrant mon coeur et mon âme, je ne sais pas trop comment faire alors je chuchote.

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 OIG3.kD48qT3aI

    - Quand tombe la nuit, que la pluie ruisselle sur les fenêtres de ma chambre, mes yeux se perdent dans la contemplation de cette eau, ballet hypnotique et qui sans cesse me plonge dans mes souvenirs. Je peux sentir le roulis de la mer, mes pieds bien qu'habitués au navire qui est le mien, s'accrochent au plancher pour ne pas tomber. Ce n'est pas la mer qui me fait perdre l'équilibre c'est la peur qui saisit mes entrailles. La peur de cet être aussi beau de malsain. Quand je ferme mes yeux, une lueur brille malgré tout, deux prunelles d'azur, un bleu aussi clair que l'eau proche d'un glacier, un regard aussi froid aussi. Son visage a des traits parfaits, taillés à la serpe mais magnifiques, envoutants aussi. De longs cheveux blancs comme la neige encadrent ce visage et des cornes bleutées viennent terminer ce portrait dont tous les peintres raffoleraient. Beau à se damner, beau à perdre son âme pour l'approcher... Beau à brûler de l'intérieur en le cotoyant...

    Les larmes coulent doucement sur mon visage alors que je peux littéralement le voir, ses traits, je les connais par coeur, jamais je ne les oublierai et cette voix en moi qui résonne depuis Benedictus semble enfin satisfaite  que je me montre honnête, je l'ai aimé mon tortionnaire, je l'ai désiré mais c'était malsain.

    - Son sourire pourrait ravir bien des coeurs et des corps mais dès qu'il ouvre la bouche on découvre des canines acérées. Ses mains, longues, fines, aux doigts effilés sont surmontées de griffes solides et coupantes. Quand de sa dextre il caressait les contours de mon visage, il laissait un sillon de sang perler, douleur infime, mais terriblement... excitante... Je suis tombée sous son charme, prisonnière enfermée dans ma propre cabine dans un navire qu'il m'a volé. Il a vendu tout l'équipage, noyé tous les réfugiés que je transportais vers la liberté loin des affres de la guerre et il m'a gardé en un trophée qu'il n'exhibait pas, non... un trophée dont il se jouait... Enjoleur, séducteur, il m'a fait croire que j'étais celle dont il rêvait, celle qui faisait battre son coeur mais... je n'ai pas su répondre à ses désirs assez vite il a donc choisi de prendre ce qu'il voulait de moi. Il avait déjà saisi en parti mon coeur, il a alors volé mon corps et l'a fait sien. Sans vergogne, sans pitié, sans la moindre affection et le pire dans tout cela?

    Le flot était maintenant discontinu et mes paroles saccadées par l'émotion qui menaçait de me faire sombrer. Je livrais cette histoire qui me hantait et dont je n'arrivais pas à oublier les détails.

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 OIG1

    - Il a réussi à me faire aimer ces douces séances de torture. Quand mon âme et la raison hurlaient pour que je le repousse, j'étais trahie par mon propre corps qui réclamait ses attentions et ses caresse. Je me détestais et je me hais toujours pour cette faiblesse, ce dégoût est profondément ancré en moi.

    Malgré moi mes propres bras entourent mon corps, comme si je cherchais à me consoler tout en livrant ce récit exutoire, comme si cela pouvait me procurer un répit en ce lieu improbable. Mes paroles n'étaient plus qu'un souffle à peine audible pour le commun des mortels depuis longtemps.

    - Je voulais le tuer, me libérer de mon fardeau mais je n'ai rien eu le courage de faire hormis d'attenter à ma propre vie... Mais même cela j'avais échoué, j'avais le regard perdu dans le vague, trop de sang avait coulé pour que je sois consciente... il... il riait à gorge déployée quand il m'a trouvé et il a... léché les plaies de mes poignets, se satisfaisant de mon sang, me félicitant de cette idée délicieuse... et il m'a soigné pour prolonger mon calvaire ma captivité et aujourd'hui encore je me réveille la nuit en craignant de le trouver au dessus de mon lit, craignant de ne pas pouvoir fuir... Je n'ai pas pu... le... tuer...

    Mon corps était parcouru de sanglots et de soubresauts, c'était physiquement douloureux de livrer cette histoire et cela ne me soulageait en rien en réalité, j'avais cru, j'avais espéré et encore une fois je m'étais fourvoyée...


    Résumé:



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    Citoyen du Reike
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    Ersa Vatt'Ghern
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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t593-ersa-la-semi-louve-terminehttps://www.rp-cendres.com/t1423-chronologie-d-ersa#11375
  • Mer 21 Fév - 23:37
    image rp

    Ersa tirait sur les multiples yeux de la créature, cherchant s'il n'y avait pas un autre point faible qu’elle pourrait utiliser. Elle essaya de comparer toutes les créatures qu’elle avait rencontrées dans le Sekai, et aucune n’était commune à cette horreur. Mais comme toute créature qui respirait, saignait, elle pouvait mourir.

    Et c’est ce moment que choisit la baronne pour montrer l’étendue de son pouvoir, une prison d’eau s’était alors formée pour presser la carcasse du monstre, brisant son corps. Et malheureusement, le cauchemar ne faisait que commencer. La créature ne rendit pas l’âme, ne s’effondra pas dans son propre sang. Il tomba en cendres, nuage vivant qui passa au côté d’une Ersa paralysé par la surprise. Son arc devenu inutile bandé, la flèche suivant ce nuage. C’est le passage de l’hermine qui avait sorti la naine de sa torpeur. Elle voulut s'élancer à sa suite, aider cet allié étonnant face à ce monstre de taille. 

    Elle détourna le regard pour vérifier ce que faisait le phacochère qui s’était mis à galoper, mais pour une autre raison. Les émeraudes d’Ersa revinrent sur l’endroit où aurait dû être l’hermine, mais il avait disparu. Ses pieds freinèrent dans la mousse pour arrêter sa course. Elle se rapprocha du groupe d’un pas lent, son esprit essayait de faire le point sur ce qui venait de se passer, trouver quelque chose de logique dans cet endroit ou rien n’aller. Les seules choses connues pour son esprit malade n'étaient que le visage de deux de leurs adversaires, Alaric avait l’air de connaître l’oni et Ellana devait tous les connaître en tant que membres de leurs forces, mais les impressions qu’elle avait eue en affrontant ce faux Tovyr, ce chevalier noir, cette autre impression qui du monstre à trois têtes. C’était des choses qui la suivaient sans qu’elle ne sache pourquoi.

    Elle écouta distraitement le cochon en se laissant tomber au sol. Un léger sourire tira le coin de la lèvre de la rousse à ce surnom qu’elle aurait pu avoir il y a longtemps. Ersa écoutait l’histoire que racontait cet étrange mage, chaque mot allait dans une direction étrange, mais pas tout à fait irréaliste. Cela expliquerait pourquoi l'entité ne parlait qu’à Ellana, mais que faisait ce loup ici si le monstre ne s’attaquait qu’à une personne. 

    Les pensées de la naine se stoppèrent à l’assombrissement du ciel. La lance tomba du ciel, se plantant dans ce qu’elle croyait n’être que le corps de la louve qui lui avait déchiré le cœur en arrivant. La chasseuse se recroquevilla un instant pour retenir son frisson. Elle avait envie d’aller arracher cette lance, de la frapper pour la détruire, mais est ce que cela n'aggraverait pas les choses ? Elle ne savait pas, son esprit restait paralyser par les pleurs de cette louve, n'assimilant pas toutes les paroles de ce Ronchon. Ersa n’arrivait pas à calmer ses pensées qui partaient dans tous les sens. Quand le cochon parla des failles, elle se contracta. 

    - D’accord, il ne s’attaque qu’à une personne à la fois d’habitude, mais là, il y a des attaques pour plusieurs. Les Serres étaient là pour Ellana clairement. Ils s’en sont pris à elle, même si je me suis déjà battu avec la Deydreus et Alasker, sans qu'ils se souviennent réellement de ce que l’on a vécu. Toi Alaric, tu as remarqué Deydreus et Kahl. Myriem, vous ne connaissiez aucun de ses soldats, j’imagine que c’est pareil pour toi, Lune ? Ellana, tu serais la seule à tous les connaître. Mais ce loup, qui se meurt, qui hurle de souffrance et de solitude, son masque est là pour moi, mais cette lance de me dit rien.

    La naine se redressa lentement se dirigeant vers le loup en pleurs. Elle se laissa tomber à genoux, posant ses mains sur le masque à nouveau, faisant glisser ses doigts sur le bois.

    - Tu n’es pas seule, nous sommes là.

    Ersa sentit la satisfaction dans la voix de Ronchon, elle pouvait comprendre qu’il était heureux de ne pas avoir perdu complètement ses amis, mais pas au prix de sa vie à elle. Elle sauta sur ses jambes, emportée par une colère nouvelle, elle se dirigea vers le mage hybride. Serrant les poings à chacun de ses pas.

    - Tu n’as pas perdu tes amis, mais je n’étais pas seule, il y avait déjà quelqu’un avec moi. Ton ami a pris la place de ma sœur !

    La colère se dissipa laissant place à un vide. Ses mains s'ouvraient mollement, elle venait de réaliser autre chose. Si un autre avait pris la place de Nora au lieu de mourir, est ce que c’était elle qui était morte ? Cette question ne put rester silencieuse, ses épaules s’affaissèrent et sa voix perdit toute confiance.

    - Est-ce que ça veut dire que Nora est… Morte ? 

    Elle se figea, comme si on venait de lui arracher une partie d'elle-même, encore une fois. Elle n’arrivait plus à bouger, cela aurait dû être elle. Elle lui avait promis, que cette vie serait à elle, qu’elle lui laisserait la place. Elle l’avait fait, acceptant de mourir pour elle dans cette neige, mais étant sauvée in extremis par cette magie étrange qu’était le clonage. Elle tourna son regard vers Alaric et une larme roula sur sa joue à cette pensée, de se retrouver seule, à nouveau, peut être pour toujours cette fois.

    Elle remarqua Lune essayé de partir au son de ce cri déchirant et Myriem qui la rattrapa là rassurer. La baronne avait réussi à la calmer avant de rejoindre le loup. La naine prit une inspiration, le moment n’était pas au pleur, n’était pas à la déprime. Il fallait se sortir de là, les aider à s’en sortir et après elle verrait où son chemin la mènerait. Peut-être pas très loin.

    Elle se rapprocha de Lune, resta là un instant sans savoir quoi dire, ni quoi faire. Elle secoua la tête devant cette fée si frêle, mais pourtant plus grande qu’elle d’une petite dizaine de centimètres. Ersa secoua la tête, regrettant de ne pas entendre les perles de ses cheveux se heurter. Bordel qu’est ce qu’elle avait envie de hurler, de frapper quelque chose, de boire. Elle leva la main et dans un sourire se voulant rassurant, elle poussa légèrement l’épaule de la fée du poing, geste affectueux pour la naine. Sa voix était sans émotions, c'était le mieux que pouvait la semi louve à ce moment.

    - Lune, Myriem à raison. Ce monde connait la moindre de nos souffrances. Nous irons chercher ton ami. Ensemble. Je ferais mon possible pour que tu le retrouves vite. 

    Les yeux émeraude de la chasseuse ne reflétaient pas grand-chose, terni par son sentiment d’impuissance. Est ce qu'elle pouvait lui dire qu'elle se battrait pour que la fée ne connaisse pas le deuil qui commençait à serrer son cœur, en ce moment. Elle se retourna, se dirigeant lentement vers le loup, sa main passa le long de sa blessure, caressant le plumage de sa poitrine. Encore une fois, elle avait été inutile face au danger, elle n’avait pas réussi à triompher de ce qui lui faisait face. Elle avait toujours besoin de l’aide de quelqu’un pour avancer. Ses anciens compagnons du Berceau avaient peut-être raison, quelle était son utilité face au véritable danger ?

    Elle s'écroula devant le loup, pendant que Myriem lui raconter un de ses souvenirs terrifiants. Elle faisait tout pour retenir ses sanglots, tout pour ne pas montrer qu’elle allait craquer, qu’elle avait craquer.

    [PA] Le Chant des Ronces - Page 3 E3yn4c

    Elle posa ses mains jointe contre le masque du loup avant de souffler quelques mots qui, elle espérait, pourrait apaiser cette âme tourmentée.

    - Regarde les étoiles. Au-delà des montagnes et de la mer sauvage. Suis tes rêves. Les cœurs les plus courageux. Les dieux favoriseront ceux qui osent voir avec courage leur destin.




    Ersa

    Nora
    Description Ersa:
    Descriptif Nora:
    Visuel Ersa:
    Visuel Nora:
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