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La Sénéchale
Lyra Leezen
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crédits : 1628
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
LES COMPLOTS DU SÉMAPHORE
⊰ Bjog ⊱
Un cavalier montant un étalon noir pangaré attendait patiemment sur un replat entre deux dunes, derrière lui, au loin, les rayons du soleil se reflétaient par éclats sur l'ondée du lac Rebirth. Plus au sud, depuis le mamelon sur lequel il se tenait, les toits dorés de Kyouji étincelaient sous le ciel azuré. Le cavalier, lui, était vêtu d'une futaine noire par dessous une longue cape tombant de manière égale sur la croupe de sa monture. Il était grand et particulièrement large d'épaules, et lorsqu'il tourna la tête, un reflet métallique laissa entrapercevoir des épaulières d'airain sur lesquelles étaient plaquées le blason de la cohorte Nausicaa. Quant à sa futaine, ce n'était autre que l'uniforme noir festonné de doré des officiers impériaux, et, en l'occurrence, d'un Luteni.
L'homme en question - officier impérial de son état - affichait les traits ridés d'un homme dans la force de l'âge, quant à sa barbe devenue blanche et ses cheveux d'albâtres, ils détonnaient avec son regard sombre et vif. Toutefois, il n'avait rien d'une baderne moribonde, se tenant droit, permettant de deviner qu'il était de grande taille, sans parler de sa stature qui trahissait ses origines nordiques. Autant le qualifier de colosse au physique tout à fait martial, s'accordant, cette fois-ci, avec son uniforme.
Lorsqu'il pivota la tête, c'était pour orienter son regard vers la combe menant vers la grand route, se posant sur deux autres cavaliers - des soldats cette fois-ci - qui attendaient patiemment leurs ordres, leurs chevaux renâclant sous le soleil matinal. L'écu plaqué sur leurs plastrons luisant au soleil signalaient qu'ils faisaient partie de la cohorte Nausicaa, sous les ordres du Luteni Bjog Allenker. Ce dernier, d'une voix tonitruante, s'adressa à ses deux hommes en ces termes :- Soldats ! Informez l'état-major qu'elle arrive, je vois sa colonne à l'horizon !
Aussitôt, les factotums en camail talonnèrent leurs destriers et partirent en direction de la métropole en soulevant un nuage de poussière, empruntant la grand-route bondée de chariots et de voyageurs. Ils hélaient ces derniers, exigeant le passage à grands cris. Le Luteni, quant à lui, resta planté sur la dune bordant l'artère pavée. Il finit par démonter, atterrissant lourdement dans le sable, ses larges solerets l'empêchant de trop s'enfoncer. Il descendit tranquillement l'éminence pour se poster près d'un petit poste de garde où des hommes en hoquetons armés de pertuisanes guettaient les passants.- Trente cavaliers lourds seulement... Se dit-il à lui-même, marmottant dans sa barbe. Elle n'est pas venue avec beaucoup d'hommes, peut-être pense-t-elle que l'équilibre de nos armées ne saurait souffrir de ses déplacements ? Ou peut-être ne prévoit-elle pas de s'attarder de trop à Kyouji ? Bah ! En mon temps, quand un chef de guerre se déplaçait, toute son armée suivait... Ahhh ces reikois... Fit-il encore plus bas.
Le Luteni Allenker se planta alors près d'une guérite où il trouva une bonbonne qu'il débouchonna pour attendre la colonne de cavaliers qu'il avait aperçue au loin, au nord.⊰ Yatji ⊱- Hors de mon chemin, pauv' braque ! Ou je te fait fouailler !
Le palefrenier guidant ses bœufs tourna la tête pour voir qui se permettait de le houspiller de la sorte avec une telle voix de fausset. Si le timbre de la voix ne le poussait guère à laisser le passage à la cavalière, le regard ignescent de cette dernière suffit à le convaincre d'obtempérer, et comme pour le presser davantage, le frison de la jeune femme s'ébroua bruyamment.
Sans plus attendre, la cavalière pressée talonna sa monture qui fit claquer ses sabots ferrés sur les pavés de la grand-route de Kyouji, se dirigeant vers le nord, vers le poste de douane. Sur son chemin, elle croisa deux soldats de la cohorte Nausicaa allant à vive allure dans le sens inverse, lui confirmant que quelqu'un d'important s'approchait de la métropole. Pressant un peu plus son cheval, son brocart se souleva, dévoilant les galons de Dunark, ainsi que l'emblème du bataillon Vrihedd. Tout comme la cohorte suscitée, cette division était affiliée à la Horde d'Alba, sous les ordres directs de la Tovyr Lyra Leezen.
Cette dernière était indéniablement la cause de la hâte des divers officiers et soldats de Kyouji, s'attendant à l'arrivée de l'officier supérieure, envoyée à Kyouji, sa région natale, afin de superviser l'application et la mise en place du décret impérial du 15 août. La Dunark Yatji Valge se rendait au poste de douane sur la grand-route menant à Taisen afin de l'accueillir, à la demande expresse de la Tovyr Leezen. Si la Dunark semblait particulièrement jeune, j'en voulait sa qualité d'elfe s'additionnant, en effet, à son jeune âge pour la race en question.
La blonde aux cheveux coupés au millimètre près pouvait sembler chétive de prime abord, et si elle était tout juste diplômée de Drakstrang, c'était le cursus de combat de Taisen qu'elle avait complété. Et si cela ne suffisait pas à prouver sa perniciosité, elle s'était récemment illustrée dans le démantèlement de l'Oasis de Mouj'Avi, un cloaque infesté d'écornifleurs, d'houliers et de trafiquants ainsi que de toute une ribambelle d'hors-la-loi. Elle s'était afférée à décimer et arrêter ces trouble-fêtes avec tant de fiel qu'elle avait sûrement attiré l'attention de la Tovyr à qui elle se référait.
La Dunark stoppa son cheval qui caracola avant de s'immobiliser près du poste de garde, effrayant les engoulevents qui nichaient sur le toit de la bâtisse sis près de l'artère commerciale. Un vieil homme aux galons de Luteni s'approcha, une bonbonne de malvoisie à la main. Yatji le connaissait comme étant son supérieur au sein de l'armée impériale, Bjog Allenker. Tout de suite, elle démonta et le salua comme le voulait l'étiquette, levant un poing et se frappant la poitrine de l'autre. L'officier grisonnant lui rendit son salut avec un brin plus de flegme ceci-dit.
La blondinette savait qu'Allenker était autrefois un chef de clan nordique qui avait eu la présence d'esprit de se rallier à l'armée impériale reikoise qui marchait sur ses terres. Il avait donc participé à la conquête du Nord lors de l'invasion des Terres du Nord en l'an 1 et en avait obtenu le grade de Luteni. L'elfe savait aussi que c'était un guerrier endurci, et elle voulut bien le croire lorsque son regard glissa sur la lourde hache-d'arme qui était fixée à la ceinture de son supérieur.- Dunark Yatji Valge au rapport. Je viens informer son Excellence la Tovyr Leezen que sa présence est requise au port de Kyouji par le régiment logistique. Fit-elle avec vivacité.- Vous êtes en avance, Dunark Valge. Sa colonne se trouve à une dizaine de kilomètres encore. Répliqua Bjog.- Elle est en avance... Constata-t-elle.- Comme à son habitude. C'est pourquoi nous le sommes davantage pour l'accueillir.- Je prendrai bien un verre de vin en attendant alors.- Vous êtes en service, Dunark.- Vous aussi, vous...- Ce n'est pas pour les enfants. Voilà de l'eau, Dunark Valge.⊰ Lyra ⊱
Un dizaine de kilomètres plus au nord, sillonnant entre les dunes, un épais nuage de poussière s'élevait dans les airs derrière une colonnade de chevaux caparaçonnés d'or. Les deux porte-étendards de tête hissaient haut les couleurs de la Horde d'Alba, cette division de l'armée impériale aux émaux de gueules et d'argent plaqués sur leurs gonfalons. Les montures étaient lourdement armées et ceux qui les montaient l'étaient d'autant plus, portant des armes d'hast ainsi que des falchions courbés, et ce pour les cavaliers de tête tandis que ceux en queue de convoi étaient équipés d'arbalètes et arcs courts.
Et si les observateurs étrangers au Reike pourraient se demander pourquoi la Horde d'Alba avait de telles couleurs, l'expert en héraldique pourrait lui affirmer que ce sont celles de la maison du commandant du groupe armé de dix-milles hommes. La maison Leezen ayant pour emblème la zibeline de gueules et d'argent, il était devenu un truisme au sein de l'Empire que les couleurs de la Horde s'étaient naturellement accordées à celles des Leezen de Kyouji. Que nenni, le hasard avait simplement bien fait les choses, la Horde d'Alba avait toujours eu comme couleurs l'écarlate et l'argent.
La zibeline de gueules et d'argent était justement plaquée sur les spallières d'un cavalier aux airs féminins montant un amblier alezan.
Chevauchant sous une armure de plate écarlate, une femme aux traits harmonieux semblait animer la colonne d'escogriffes, tant son allure semblait influer sur celle du convoi monté entier. Là, il était inutile aux soldats de héler les voyageurs, ces derniers sentant le sol trembler bien avant qu'ils n'aient à subir la moindre imprécation. Les fers battaient les pavés de la grand-route menant à Kyouji. La délégation militaire venant d'Ikusa avait dû faire halte la veille à Taisen.
Lorsque la troupe de cavalerie lourde arriva au niveau du poste de garde, les deux officiers mandés se tenaient au garde-à-vous, ayant eux aussi perçu le tambourinement des sabots avant même de les apercevoir. Les destriers se déployèrent autour de l'ouvrage, les braconnières des soldats cliquetants tel le tonnerre, quant aux reflets des cubitières, ils faisaient office d'éclairs dans la tempête de sable qui s'éleva. Le sable venait lacérer les visages des gardes et des officiers, contraints de rester plantés comme des piquets dans la tourmente.
Une silhouette se laissa apercevoir alors que la poussière retombait doucement, dévoilant la cavalière sautant de son amblier, aussitôt, un garde vint se saisir des rênes. Derrière elle, la trentaine de soldats armurés d'argent et de rouge s'étaient positionnés en ligne, formant un mur infranchissable. La Tovyr s'avança alors vers le Luteni et sa Dunark. À chacun de ses pas, on avait l'impression qu'elle conquérait un nouveau territoire. Elle s'immobilisa alors devant ses officiers, plantant son regard dans celui de l'elfe.
Yatji soutint le regard de l'officier un instant avant de se rendre compte que ses yeux clairs perdaient à plate couture face aux ténèbres habitant ceux de Lyra Leezen. Une fois cet échange d'œillade, la Tovyr fit glisser son regard sur Bjog qui ne broncha pas, regardant droit devant lui, fixant un point à l'horizon, ayant opté pour la tour du vieux beffroi de Kyouji. Finalement, la femme aux cheveux d'ébènes reniflât avant d'exécuter le salut militaire qui lui fut immédiatement rendu.- Officiers. Salua la femme.- Excellence. Répondit l'homme.- Excellence. Suivit l'elfe.- Luteni Allenker, vous pouvez faire votre rapport. Fit-elle en plissant davantage ses yeux bridés jusqu'à n'être que deux fentes scrutatrices. Elle secoua la tête, faisant tomber du sable de son gorgerin.- Messire Crocell, seigneur de Kyouji, ainsi que son Excellence la Tovyr Sahara vous recevra ce soir même, il sera tout naturellement abordé le sujet du décret ainsi que la réorganisation hiérarchique des armées de Kyouji. En l'état de Sénéchale envoyée à Kyouji, représentante du couple impérial, vous serez également attendue dès demain à l'Etat-major, une réunion des officiers y sera tenue dès demain...- Tout cela je le sais, Luteni Allenker. Je veux savoir ce que je ne sais pas encore.- Le mage d'Etat, messire Alaric Nordan, est arrivé à Kyouji quelques heures avant vous, Excellence.
Les deux orbes noires de la Tovyr se braquèrent sur l'elfe qui venait de lui donner très précisément ce qu'elle voulait entendre. Et si la Dunark pensait que c'était une information utile mais point capitale, elle se trompait. Évitant de nouveau un duel de regard qu'elle perdrait, Yatji décida de fixer à son tour le beffroi de Kyouji, à l'instar du vieux guerrier.- Voilà qui est mieux. Où est-il allé ?- Au port.- J'ai demandé : où est-il allé ? Siffla-t-elle.- Je n'en sais pas plus, Excellence.
Le regard ténébreux de la Sénéchale vrilla un peu plus la Dunark qui se rengorgea d'autant plus. La Tovyr pivota alors pour aller à son destrier, sautant agilement sur sa selle sans même s'aider des étriers. Elle éleva la voix pour s'adresser à la compagnie de cavalerie lourde.- Tous au port ! Et alors que la trentaine de cavaliers soulevèrent de nouveau un nuage de poussière, l'officière alpaga les deux officiers toujours immobiles. En selle ! Ni une, ni deux, Allenker et Valge furent sur leurs montures respectives.⊰ Bjog ⊱
Bjog Allenker était de nouveau sur son étalon noir pangaré, sa cape volant au vent derrière lui, le pas était passé au trot avant d'en venir au gallot, comme si l'affaire qui pressait tant la Tovyr Leezen ne saurait souffrir le moindre retard. Pourquoi donc cela importait-il tant qu'elle s'entretienne avec messire Nordan en primauté ? Il fallait dire que la cheffe de la Horde d'Alba ne s'était pas attardée en verbosité, talonnant derechef sa monture pour rallier le port de Kyouji, à quelques kilomètres de là aussi vite que possible, et ce, en emportant dans son sillage une trentaine de guerriers.
Bjog pressa un peu plus son cheval pour remonter à la hauteur de la Tovyr Leezen, la scrutant en coin, comme pour y déceler le moindre indice. Son regard se posa en premier lieu sur les pieds de la femme aux cheveux d'ébène, constatant qu'elle ne portait point de solerets, mais de simples bottes de cavalerie, assurément plus confortables qu'une pièce d'armure. En parlant d'armure, la Tovyr - contrairement au reste de ses hommes - ne portait qu'une plaque d'acier forgé autour de son cou, protégeant ses clavicules et ses épaules, à laquelle était fixée son brocart écarlate réhaussé de l'emblème broché de la Horde d'Alba.
Elle portait en dessous un hoqueton de noir et d'orfroi très serré réhaussé d'un tissus rouge noué autour de la taille, faisant office de cordelière. C'était également le signe distinctif de l'armée reikoise, édicté par le récent édit impérial. Il fallait reconnaître que si Lyra Leezen était venue pour faire appliquer le décret, il fallait qu'elle s'y conforme rigoureusement elle-même. Le Luteni de la cohorte Nausicaa continua son observation en laissant glisser son regard sur la selle de cuir le long de laquelle était fixé, à l'aide de fermoirs en étain, un long bâton de près de sept coudées. Il écarquilla ses yeux en constatant avec stupeur que l'arme était faite de mithril, ses yeux ne le trompaient pas : le nordique ne saurait confondre le mithril avec un autre métal. En y regardant de plus près, il pu admirer un joyau d'une clarté marmoréenne sertie au centre du bâton.
Toutefois, il ne put pousser son inspection plus avant, percevant le regard pénétrant de sa supérieure se poser sur lui. Il releva les yeux pour croiser les siens. Un noir profond habitait les pupilles de la Sénéchale, et alors qu'il put les contempler lors de ce bref instant, il se demanda ce qu'il se passait derrière cette façade de ténacité glaciale, que pouvait-elle bien penser ? Vers quoi était tourné cet esprit impénétrable ? Or, il ne pourrait jamais l'affirmer avec certitude, tant il était effectivement impénétrable.
Elle plissa alors les yeux, réhaussa son petit nez pointu avant de tordre ses fines lèvres dans une moue indescriptible puis d'éperonner son destrier pour distancer le Luteni qui ne pu que se poser la question suivante : Où nous mène-t-elle, par les étoiles ?⊰ Yatji ⊱
Quant à la Dunark Valge, elle se balançait sur sa selle, mue par l'impatience mais également par le désarroi. La jeune elfe - contrairement à Allenker, n'avait encore jamais vu la Tovyr Leezen en vrai, et bien que ce soit son officier supérieure, commandant la Horde dont elle faisait partie, elle était nouvelle au sein de l'armée. On lui avait donc décrit au préalable qui était Lyra Leezen, celle que l'on surnommait la Sénéchale, et qui au fil du temps s'était même fait de ce surnom un titre officiel et reconnu au sein du Reike. Toutefois, si elle ne s'était pas non plus imaginé un immense tas de muscles recouvert de cicatrices et de plaques d'acier, elle ne s'attendait pas à tomber face à une Dame à la taille fine et aux doux traits qui était tout aussi grande qu'elle, à un centimètre près.
Lorsqu'elle s'adressait à Bjog Allenker, la Tovyr était contrainte de lever le menton - qui n'était pas non plus un géant - qu'est-ce que ça devait être lorsqu'elle échangeait avec l'empereur ? Bon, après tout, très peu étaient ceux qui n'avaient pas à lever les yeux pour regarder Tensai Ryssen... Mais même face à la Griffe qui n'était pas un dégingandé, Lyra devait forcément lever les yeux. Tout de suite, Yatji s'était dit que ça devait forcément entamer son autorité. Et pourtant.
La Dunark n'en avait pas mené large face au regard pénétrant de la Sénéchale, surprise par l'intensité de celui-ci, comme si elle pouvait briser n'importe quel homme d'une simple œillade. En parlant d'homme... Yatji se demanda alors si elle en avait un dans sa vie. D'un côté, l'elfe était encline à reconnaître la beauté inhérente de l'officière, mais comment un homme pouvait-il accéder à elle ? Était-elle si directe, si impitoyable, si... alcyonienne en permanence ?
Yatji se rendit alors compte, avec stupéfaction, d'une réalité qui la saisit : Pourrait-elle un jour être comme elle ? Si la Dunark Valge était certes impitoyable, elle ne contrôlait nullement ses sentiments, plutôt encline à déverser sa colère sur le monde qui l'entourait en plus de s'emporter avec une facilité déconcertante. Peut-être un jour parviendrait-elle à maîtriser sa fougue pour en faire une force calme capable de faire plier des milliers d'hommes face à elle ? Un éclat s'illumina dans le regard de la blonde à cette idée.
Soudain, lorsqu'ils passèrent les portes du port bordant le lac Rebirth, lorsque les hauts mâts des galions et goélettes surmontèrent les toits plats des entrepôts et ateliers de l'agglomération, Leezen leva un bras. La cavalcade se stoppa nette, faisant crisser les fers sur les pavés dans des étincelles. Devant le groupe lourdement armé, une épaisse tour surmontée d'une coupole aux milles éclats se tenait de toute sa hauteur. Au pied de celle-ci, un planton écarquilla les yeux en apercevant la délégation militaire. Aussitôt, le garde disparu dans l'ouvrage et en revint accompagné d'un elfe portant l'uniforme de Majra.
Yatji le reconnut comme étant le nouvel officier chargé du régiment logistique à Kyouji, mais également comme son cousin germain. Apparemment, la Tovyr semblait bien informée car au lieu de descendre de son amblier pour aller à la rencontre de l'ingénieur, elle adressa un signe de tête univoque à la Dunark Valge. Cette dernière s'exécuta et démonta pour s'adresser au Majra, toutefois, ce fut ce dernier qui entama la discussion après le salut adressé à la Sénéchale.- Dunark. Nous attendions son Excellence la Tovyr qu'en fin de journée. Ceci-dit, quelque chose me dit que vous n'êtes pas ici pour me voir personnellement. Devina le cousin germain de Yatji.- En effet. Elle est venue à la rencontre de Messire Nordan, arrivé ce matin même à Kyouji. Répliqua la blonde.- Le mage d'Etat ? Il n'est même pas passé me voir. Il s'est tout de suite rendu au phare pour une raison qu'il n'a pas voulu décliner.- Et vous ne l'avez point questionné ? S'étonna la Dunark, contrôlant son emportement avec difficulté.- Maitrisez-vous, Dunark. Que vous parliez au nom de son Excellence Leezen ne vous permet pas de remettre en cause la hiérarchie. Feula le Majra. Les mages d'Etat jouissent d'une grande liberté et d'une autonomie d'action qui dépasse mes prérogatives d'ingénieur militaire. Il s'adressa cette fois directement à la Tovyr. Je conseille à son Excellence de se rendre directement au phare, où elle pourra trouver messire Nordan, si seulement il s'y trouve toujours. Il s'y est rendu il y a peu de temps.
Aussitôt, l'escorte suivit leur cheffe qui pressait déjà son cheval sur la voie menant aux digues, et donc au phare. Ce dernier ne pouvait être loupé, la haute tour trapue couronnée d'un toit pointu en lauzes se dressait au milieu de la baie au bout d'une longue digue enserrant le port de Kyouji dans son étreinte protectrice. Même si le lac était bien moins agité que l'océan, le port avait déjà subi des dégâts lors de tempêtes, par le passé. Mais en l'an -741, Krasnys Draknys, dit l'Écumeur, érigea la digue en grès sur laquelle cavalcadait la colonne de destriers.
Quant au sémaphore en lui-même, ce n'était plus le même que celui bâti par l'Écumeur, s'étant effondré à cause de soubassements trop fragiles, mais celui qui avait été dressé à la place, vers l'an -724, était bien plus massif et impressionnant que son prédécesseur. La tour faisait la fierté du port de Kyouji et remplissait à merveille son rôle de guide bravant la nuit. Tout cela, Yatji l'avait appris de son précepteur, un passionné d'histoire et d'architecture, après, quant à savoir si elle l'avait retenu, c'était une autre affaire.⊰ Lyra ⊱
Il était grand tant d'expliquer l'intérêt - qui ne tenait en rien d'une simple toquade - que le mage d'État avait éveillé chez la Tovyr. Alaric Nordan, en plus d'être un sorcier au service de l'Empire, était un informateur à la solde de l'Oreille, messire Zoldyck. Nordan transmettait occasionnellement des informations anonymement au réseau de renseignement impérial, comme tout serviteur de l'Empire était amené à le faire à un moment de sa carrière. À ceci près que Nordan ne pouvait se payer le luxe de demeurer anonyme, tant tout ce qu'il se passait au sein de l'Empire n'avait aucun secret pour l'Oreille. Les espions impériaux avaient comme prérogatives de tout savoir sur leurs informateurs, ainsi l'Oreille fut plantureusement renseigné sur son compte.
Il ne fallut pas bien longtemps pour se rendre compte de ses magouilles avec la pègre. Toutefois, si Zéphyr permit au mage d'État de les faire perdurer, c'était dans l'unique but d’attraper un plus gros poisson. En apprenant que la Tovyr Leezen se déplaçait à Kyouji, en tant que conseiller impérial, messire Zoldyck demanda expressément à la Sénéchale de garder un œil sur messire Nordan. Et si l'occasion se présentait, comme elle devait se rendre au lac Rebirth, autant en profiter pour pêcher le gros poisson tant convoité.
Il ne faisait aucun doute que si le mage d'État restait si évasif tant qu'au motif de sa venue, c'était évidemment parce qu'il y avait anguille sous roche. De surcroît, le phare de Kyouji avait déjà été remis en état l'an passé par un autre mage élémentaire. Le poisson mordait à l'hameçon et ce serait Lyra qui tiendrait la canne.- Halte ! Cria-t-elle alors.
Et pour cause : ils étaient arrivés au pied du sémaphore. Sis à l'entrée, une cabane en bois servant de débarras accueillait un bonhomme moustachu jouant tranquillement aux cartes sur le porche, faisant distraitement glisser sur la table une bourse aux tintements univoques quant à son contenu. Un gardien de phare ne gagnait certainement pas de telles sommes avec sa paie, le soudoiement était par trop flagrant. Quelqu'un, quelque part dans l'édifice avait acheté le silence du gardien.
Mais si tous ici connaissaient le vieux grigou comme étant le gardien du phare de Kyouji, Leezen le reconnut notamment comme étant un espion à la solde de l'Oreille, ce qui expliquait sûrement la précision des renseignements transmis. De plus, le bonhomme ne sembla guère étonné de voir débarquer une trentaine de soldats en pleines plates devant chez lui, à tel point qu'il ne leva même pas les yeux, son attention étant pleinement accaparée par une bonbonne débouchonnée.
Toutefois, l'arrivée du détachement de cavalerie lourde attira le regard d'un second personnage, jusqu'à présent caché dans l'ombre de la cabane, faisant quelques pas pour se positionner entre les soldats et la lourde porte doublée de métal. Lyra ne l'avait jamais vu auparavant et devina que ce devait être un factotum au service du contact de Nordan. Or, elle entrerait dans cette tour, quoiqu'il en coûte.
Elle démonta, sautant gracieusement de son amblier. Et comme pour transmettre un message sans interprétations, elle s'empara de son arc et y encocha une flèche aux plumes d'oie. Elle tendit la corde et dirigea la pointe en direction du cerbère. Ce dernier, restant parfaitement maître de ses moyens, leva une main tout en s'écartant pour inviter la Sénéchale à s'avancer jusqu'à la porte. Baissant alors son arc long et le passant en travers de sa poitrine, la Tovyr fusilla du regard l'Éphèbe souriant qui ne lui offrait même pas le luxe de se défouler après un si long voyage. Mais avant de s'avancer, elle retira le bâton en mithril de ses fermoirs et se saisit de l'arme finement ouvragée, la tenant le long de son triceps, prêt à frapper au moindre geste du margoulin.- Excellence ! Vous n'allez tout de même pas entrer seule ? S'enquit Allenker, sautant de sa monture, sa hache d'arme à la main.- Vous, vous restez là. Il ne faudrait pas épeurer le béjaune. Ordonna-t-elle avec fermeté.
Elle s'avança alors, armée jusqu'aux dents, faisant claquer ses bottes sur le grès, sa cape flottant derrière elle et son bâton pointé vers le ciel, prêt à frapper telle la foudre. Le brun laissa passer l'officière, allant reprendre sa place près de la cabane, observant d'un œil faussement distrait le jeu de carte du gardien de phare. Quant à Allenker et Valge, ils s'avancèrent jusqu'au pied du sémaphore, parrés à intervenir.
Le vent sifflait le long des murs.
Les chevaux renâclaient.
La porte claqua.
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Thème musical de la Sénéchale
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Les complots du sémaphore
Feat. Lyra et Alaric
Alaric :
Alaric était arrivé à pied au sémaphore, levant la tête pour contempler toute la hauteur de la vieille tour, dont la fonction était de jouer les anges gardiens durant la nuit en devenant un guide lumineux pour les navires. Même sur le bord d'un lac, signaler les dangers était vital pour éviter les désastres. De jour, on ne pouvait pas le louper, justement pour sa hauteur.
Le vent soufflait un peu fort ce matin. Alaric n'était pas à son aise. Faire ses petites affaires était une chose, les privilégiant précisément la nuit, car plus aisée à jouer dans la discrétion. Là... l'affaire était bien plus conséquente, qu'il redoutait de ne pas réussir à garder la main mise dessus.
J'aurais dû refuser et exiger de faire cela plus tard dans la nuit…
Exiger… Est-ce que cela aurait été possible au moins ? La réponse était non, évidemment. Quand on se retrouvait avec un message soigneusement écrit, avec des mots démontrait un certain rang de la part de l'auteur, qui appelait à une rencontre vitale pour la contrebande qui passait par le lac Rebirth et quelques exfiltrations vers la République pour fuir les autorités reikoises, il était certain que la rencontre ne se ferait pas avec d'un sous-fifre ou d'un petit chef de gang de bas étage. Le parchemin qu'il avait reçu n'était pas signé, mais la verve écrite ne laissait guère de doute possible sur l'identité de la personne.
Si je ne me trompe pas... au mieux, ça restera une grosse tête de la pègre du coin.
Donc voilà, exiger une rencontre nocturne aurait été… compliqué ! Et il ne pouvait pas laisser passer cette opportunité. Il resserra sa cape de laine grise qui couvrait sa tenue de voyage, qui se souleva par un coup de vent.
- Spoiler:
Bon, et s'il cessait de contempler cette bâtisse pour pénétrer dans son intérieur ? Il avait un gros poisson qui l'attendait et il avait besoin d'en savoir plus, et pourquoi la raison de ce rendez-vous.
Un individu tenait compagnie au gardien du sémaphore. Après avoir fait ce qu'il avait à faire avec ces deux hommes, il ouvrit la porte et gravit les escaliers circulaires, jusqu'à arriver au sommet. Il aurait pu apprécier avec émerveillement la splendide vue sur le lac. Mais ce fut la présence du contact qui captiva toute son attention.
Le Baron :
- Apparence du Baron:
Lac Rebrith, Kyouji, Reike
Décembre de l'an 4
Décembre de l'an 4
En cette matinée de fin d’année, le Baron se rendait en direction du Lac Rebirth où il avait convié, par missive, le Mage d’État Alaric Nordan. Dans un carrosse délabré, accompagné de son fidèle bras droit, Wulfric, il regardait les différents paysages qui s’offraient à lui. Il était vêtu d’une armure entièrement noire, possédant quelques traits d’un gris argenté. Un masque en acier noir venait couvrir son visage, ne laissant visible que la magnifique couleur de ses yeux d’améthyste. Enfin, il portait toujours une cape noire, accompagnée d’une capuche qui venait recouvrir ses cheveux. Le regard du prince déchu vint ensuite se poser sur le lycanthrope, qui était assis face à lui.
« Wulfric, je te fais confiance, tu montras la garde d’une main de maître, comme à ton habitude. Je ne devrais pas en avoir pour long avec le Mage d’État, j’ai de quoi être persuasif. S’il refuse, nous le mettrons sur le navire en direction de Courage, ça l’aidera sûrement à mieux réfléchir à ma proposition. » annonça-t-il, d’une voix glacial, certainement l’effet du masque qui se trouvait devant sa bouche.
Après quelques longues minutes à traverser la cité-état, le carrosse en sale état du Baron arriva non loin du sémaphore, sur la berge du Lac Rebirth. Le Baron, accompagné du lycanthrope, descendit de sa minable voiture, puis d’un signe de tête, il indiqua au valet de rester dans les environs. Récemment, Vaenys se rendait bien souvent aux abords du Lac, menant un nouveau commerce avec certains brigands républicains, mais aussi pour se rendre directement en République, à l’aide de son contact mi-Homme mi-Elfe. Mais aujourd’hui, il venait voir Alaric Nordan, le Mage d’État. Il avait besoin de certains de ses services, non pas comme simple contrebandier, non, pour une mission bien plus intéressante.
Une fois arrivés devant le magnifique phare bordant le Lac, les deux individus s’arrêtèrent, se présentant d’abord au gardien du phare. Le Baron porta son regard d’améthyste dans les prunelles perçantes du lycanthrope. « Très bien, nous y voilà. Nous sommes venus légèrement plus tôt, exprès pour arriver avant le Mage d’État. Je vais monter le sémaphore pour l’attendre, quant à toi, tu montes la garde. Ne laisse que celui qui se nomme Alaric Nordan pénétrer à l’intérieur du bâtiment, c’est clair ? Si une quelconque autre personne venait à y entrer, ce serait certainement la fin pour Le Baron. » annonça-t-il, bien déterminé à ne pas se faire prendre.
Il savait qu’aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres, et qu’il jouait à un jeu dangereux. Non seulement, il conviait un Mage d’État, l’un des hommes les plus surveillés par l’empire du Reike. Mais surtout, suite aux événements du voile rouge, la présence de l’armée fut grandement renforcée au sein de la cité-état. Ainsi, la Tovyr Leezen était présente en ville et, d’après les renseignements du Baron à son sujet, mieux valait de ne pas s’en faire une ennemie. Surtout que le prince déchu opérait sur sa ville natale, elle serait certainement moins clémente.
Enfin, le Baron pénétra sans plus attendre à l’intérieur de la grande bâtisse, puis, il monta les longues marches d’escalier avant d’arriver en haut. La vue sur le Lac était magnifique, Vaenys en esquissa même un léger sourire. L’être à la chevelure d’argent venant se poster face aux escaliers, tournant le dos à toute personne arrivant en haut du sémaphore. Puis, il attendit, regardant l’étendue d’eau qui s’offrait à lui, voyant le soleil se refléter légèrement sur le voile d’eau. Quand soudain, des bruits de pas raisonnèrent dans la cage d’escalier, certainement Alaric, mais il était totalement inutile de se retourner, autant garder le suspens de sa présence.
Quatre mains :
- « Alaric, je t'attendais » annonça le Baron, tournant le dos au nouvel arrivant.
Alaric n'a aucun mal à reconnaître l'identité de la personne. Il s'était préparé à tomber sur une tête dirigeante de haut vol, mais pas le Baron en personne. Sur le coup, il ne sut quoi dire. Il se secoua pour répliquer :
"Messire.... je suis un peu décontenancé. Je ne m'attendais pas à cela soit votre personne qui quémandait ma présence..."
Bordel, le Baron en personne. Dans quoi venait-il de se foutre....
- « Approche Alaric, vient contempler ce magnifique Lac avec moi. »
Le mage d'État s'exécuta, se rapprochant d'un pas lent et se plaçant à la gauche du Baron, son regard se portant sur l'immense étendue liquide
- « Tu dois te demander pour je t'ai fait venir, n'est-ce pas ? C'est très simple. Tu occupes deux positions très intéressantes qui m'intéresse de près, tu vois ce que je veux dire ? »
"Ce n'est point un secret. Mais à la base, je suis venu suite à votre missive quémandant cette rencontre, pour des affaires de contrebandes et d'exfiltration vers la république. Je ne vois pas le lien entre ceci et mes deux fonctions au sein du Reike. "
- « Si tu avais reçu une missive te demandant te faire de l'espionnage pour le Baron, tu serais venu seul ? »
"Non....car vous n'êtes pas n'importe qui en même temps, sans vouloir vous manquer de respect… "
Ses sourcils se froncèrent.
" Et comment cela, de l'espionnage pour votre personne ? "
Bon sang, dans quoi s'était vraiment foutu !
- « C'est très simple. En tant que Mage d'État, je suppose que tu as la chance de côtoyer la main, tu vas donc d’ores et déjà me dire tout ce que tu sais sur eux. » annonça-t-il, son regard d'améthyste venant se poser dans les yeux d'Alaric. « Assure-toi que l'empire ne mette jamais le nez dans mes affaires. Je sais que notre utilisation de la magie peut attirer l'œil, et ça tombe bien, c'est à toi de gérer ça. » continua-t-il, souriant légèrement. « Évidemment, si tu n'obéis pas, tu peux dire adieux à ton statut de mage d'état, mais aussi à ton statut dans la FMR, tu ne seras plus rien ni personne, un paria de l'empire. Enfin, tout cela c'est si tu ne finis pas au bout d'une corde sur la grand-place d'Ikusa bien sûr » ajouta-t-il, émettant un léger rire.
Alaric blêmit quelque peu face à cette demande franche et directe. Oui, il s'était bien foutu dans la merde. Ce n'était plus jouer les espions à ce stade, c'était être carrément un traître. Bordel, le Baron le piégeait direct là.
"Vous avez une grande influence, c'est indéniable. Vous n'avez donc personne d'autres susceptibles de vous obtenir les informations que vous souhaitez acquérir ? Ou alors, vous n'avez que moi de par ma position ? "
tout cela parce qu'il avait continué de maintenir quelques menues activités avec la pègre de bas étage.
"Ce que vous me demandez, Baron.... c'est conséquent, trop conséquent pour qu'une seule personne se charge de tout ce que vous exigez de moi..."
Il sourcilla plus intensément, dardant son regard brun dans celui améthyste et rieur du Baron.
"et qu'avez-vous comme levier réel pour me faire tomber ? "
Qu'il justifie sa menace...
- « Allons Alaric, ne soit pas sot je te prie. Évidemment, j'ai d'autre larbin qui pourrait m'être utile. Mais aux vues de ton attachement à la pègre, je me dis que tu ferais un allié de choix, comprends-tu ? Tous bon service mérite une bonne récompense, ça va de soi. De toute façon, puisque je ne suis pas n'importe qui, comme tu le dis. Si j'ai besoin d'une quelconque preuve, je la fabrique. L'argent fait bien des miracles Alaric. Mais bon, je ne pense pas que l'empire serait heureux d'apprendre quels activités que tu mènes, ou que tu as mené, au sein du syndicat du crime. Que ce soit le vol, la prostitution, la contrebande, l'assassinat. Certain garde payerait cher pour avoir une tête sur qui remettre la faute de crime non élucidé. »
L'humain se maudissait intérieurement. Non, il n'était pas sot... il était un imbécile surtout !
"Un allié de choix... que vous cherchez déjà à soumettre directement par une menace bien senti... Avouez que cela n'a pas le mérite de donner du Cœur à l'ouvrage que vous exigez de ma personne. De la pègre, je ne suis qu'une ridicule pièce dans l'engrenage, avec certes de menues activités répréhensibles, mais qui n'ont jamais, oh combien jamais toucher à la prostitution ou encore l'assassinat. Ma tête ne sera pas assez crédible pour couvrir les bourdes de certains de vos.... "amis""
Bon sang, il devait la jouer plus finement.
"Je ne suis pas contre la récompense par contre, et j’aurais été moins échaudé si vous aviez commencé par cela. Je comprends qu'il faille mettre les formes, Messire... Mais je ne suis pas qu'un banal voleur. Vous l'avez souligné dans vos mots..."
Bon, c'était maladroit, cette façon de se rattraper, mais bon...
"Vous donnez des informations sur qui occupe la position de Cœur actuellement, c'est dans mes cordes. Juste le temps que j'ai une audience avec lui. Car il est nouvellement nommé, vous n'êtes pas sans le savoir... Pour ce qui est de taire vos utilisations de la magie, il faudrait que j'ai... connaissance de votre niveau de maîtrise et dans quels domaines. Cela me sera nécessaire pour identifier son emploi dans vos mains et donc taire plus rapidement leurs usages..."
Le Baron esquissa un sourire. Il n'utilisait que très rarement des pincettes, aux grands désarrois de ceux qu'il venait à rencontrer. « L'utilisation de ma magie ? Très bien. » annonça-t-il. Soudain, un imposant garde apparu, et tendis son épée sous le cou du Mage d'État. « Je suis un grand manipulateur de la magie des ombres, mais ça, ce n'est pas un secret. » continua-t-il, suivi d'une légère attaque mentale. « Je suis aussi un fin connaisseur des sortilèges de corruptions en tout genre. » ajouta-t-il, s'avançant légèrement. « Cela va de soi, l'empereur est déjà bien au courant de tout cela. Je te demande simplement de faire taire les soupçons d'utilisation de magie, pour dissimuler ma présence, d'espionner le Cœur et le reste des membres de la Main, mais aussi et surtout, de m'obéir. Si l'idée de me trahir te traverse l'esprit, tu meurs. Que ce soit par ma main ou celle de l'empereur, ça n'a pas d'importance. C'est bien clair Alaric ? »
Alaric s'était crispé sous l'effet de l'assaut mental, après avoir eu une bonne suée froide à la menace du garde. Il était coincé cette fois, mais au moins, en savait-il plus en vrai que la théorie... Oui, bordel de merde, il s'était foutu dans un guêpier sans nom….
"C'est bon.... et je ferai ce qu'il faut... "
Soudain, de nouveaux pas résonnèrent dans la cage d’escalier du sémaphore. Le Baron, l’air surpris, garda la lame de son soldat sous le cou de son interlocuteur, pensant alors qu’il n’était pas venu seul, ou qu’il avait ingéré une potion de localisation magique. Enfin, vu la tête qu’il faisait, il en avait l’air tout autant étonné. Mais qui était-ce ?
La Sénéchale
Lyra Leezen
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Info personnage
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⊰ Bjog ⊱- Je n'aime pas ça. Commenta le Luteni.- Quoi dont ? Demanda la Dunark, presque du tac au tac.- Une officière supérieure de l'Empire ne devrait pas avoir à faire la sale besogne.- Je suis tout à fait d'accord avec vous. Acquiesça l'elfe. Mais elle est aussi la mieux placé pour accomplir ce qui lui a été confié. La menuaille n'est pas digne de telles missions. Ajouta-t-elle.- À la différence élémentaire que nous sommes dispensables. En revanche, s'il arrivait quelque chose à l'un des cinq Tovyr impériaux, la perte serait considérable. Bjog pinça les lèvres.
Son regard glissa verticalement le long de l'ouvrage dans lequel venait de s'engouffrer la femme aux cheveux d'ébènes. Elle y avait pénétré avec un tel aplomb et une telle assurance qu'il devait reconnaitre que les officiers reikois étaient tout aussi combatifs que leurs soldats. Toutefois, le vieil homme avait été le seul à démonter et à protester lorsque sa supérieure s'était avancée seule, comme si chacun de ses soldats n'avaient pas l'audace ou même les galons nécessaires pour exprimer leur inquiétude. Et si certains parmi les cavaliers s'inquiétaient pour leur cheffe, pas le moindre soldats ne le montrait, Bjog ne décelant pas une once de nervosité chez les hommes de la Horde d'Alba.
Finalement, il avait été le seul à mettre pied à terre pour signifier sa désapprobation, peut-être la Tovyr lui prouverai que son affolement avait été prématuré, et alors il le reconnaitrait volontiers, et avec humilité. Mais dans l'état actuel des choses, sa supérieure s'était jetée dans la gueule du loup toute seule, et même si ses hommes étaient prêts à se ruer dans les phare au moindre bruit de combat, Bjog ne pouvait se faire à l'idée de savoir la Tovyr face à un adversaire possiblement dangereux.
L'incertitude tiraillant son honneur de nordique, il raffermit sa poigne sur le manche de sa hache-d'arme et et se dirigea vers le vantail du sémaphore. Soudain, la silhouette du cerbère se posta face à lui, le toisant de son regard de chérubin surmontant un corps de prétorien. Le Luteni se stoppa net, s'attendant à une attaque du gaillard qui ne vint jamais. Seul l'embrun se risqua à perturber l'échange de regard. Le nordique ne cilla pas.- Tes trop taiseux pour être un simple planton, et bien trop vif pour être un banal mercenaire. J'ai bien compris que tu es là pour nous empêcher de mettre des bâtons dans les roues de ton employeur. Mais quoiqu'il se passe là-haut, vous en sortirez perdants. Il désigna d'un signe de tête les forces armées en présence.- Il est tout simplement trop mignon pour être un factionnaire. Remarqua Yatji qui était descendue de cheval. Quelque chose me dit qu'il doit servir d'exutoire charnel pour la tantine qu'il croit protéger de nous. Lâcha-t-elle en esquissant un sourire fielleux.
Le regard métallique du Luteni, ignorant les paroles de sa subordonnée, glissa sur le cabanon du gardien de phare jouant toujours aux cartes. Intrigué par deux chevaux qui venaient de regimber, il découvrit derrière la bâtisse une voiture à laquelle étaient attelés les deux canassons. Voilà donc le moyen de locomotion du mystérieux personnage qui avait assurément soudoyé le gardien de phare, or, la diligence n'avait rien d'une calèche de patricien, tout juste digne d'un petit bourgeois républicain. Parmi son escorte, nul ne savait avec qui la Tovyr Leezen avait rendez-vous... avait-elle seulement rendez-vous ? Bjog avait suffisamment vécu pour reconnaitre une situation qui puait l'entourloupe.- Qui donc se trouve là-haut ? Lâcha alors le Luteni.
Les différentes possibilités s'étaient étalées dans l'esprit du vieux guerrier, déduisant les suivantes : Leezen était en mission spéciale, rencontrant au sein de cette tour un contact crucial à la victoire impériale ; Elle devait s'entretenir en vitesse avec le mage d'État, messire Nordan, au sujet d'une affaire qui ne saurait souffrir le moindre retard ; ou bien elle avait été envoyée à Kyouji afin d'arrêter l'homme en question, et au vu de la calèche et du garde, une tierce personne était impliquée. La dernière de ces déductions était incertaine mais capitale à la sécurité de l'officier supérieure. Or, le Luteni Allenker ne pouvait se permettre de laisser sa Tovyr face à un ennemi inconnu.
Questionner l'Éphèbe leur barrant la route serait assurément infructueux, et le serait inévitablement. Bjog l'ignorait. Et il ignorait également que la Tovyr Leezen ne s'était point lancée face à un ennemi inconnu. Il ignorait que derrière tout ça, l'Oreille en personne œuvrait dans l'ombre. Il ignorait que Lyra ne risquait absolument rien, tant ceux qu'elle s'apprêtait à confronter connaissaient les risques. S'écraser devant la Tovyr Leezen était préférable à se lancer dans une fuite éperdue pour se cacher de messire Zoldyck, un combat perdu d'avance.⊰ Lyra ⊱
La porte claqua.
Des gouttelettes perlaient sur les murs.
Les pas raisonnaient dans l'escalier, couvrant les remous des vagues.
Clac.
Une fragrance pouacre habitait les lieux, savant mélange de choux bouilli et de bois humide. Les pannes étaient sclérosées par les insectes xylophages tandis que l'ameublement apportait une telle vétusté au lieu que l'on pourrait croire que le phare n'était même pas habité. Or, la présence d'un gardien de phare prouvait que quelqu'un avait pour habitude de vivre ici toute l'année. Pour toute personne étant habitué au luxe des palais, l'intérieur du sémaphore incarnait assurément la géhenne du confort.
Clac.
Or, les deux êtres se tenant au sommet du phare, tout près du foyer ignescent de celui-ci, n'avaient cure de l'archaïsme de l'ouvrage, tant qu'il leur apportait une discrétion toute bénéfique aux affaires qui les amenait à se rencontrer, aussi déplaisant cela soit-il. Toutefois, il semblerai que le secret du sémaphore n'était pas infaillible, car des bruits de pas provenant de la cage d'escalier alertèrent les deux hommes sur la venue d'une troisième personne.
Clac.
Pourtant personne n'avait été invité, et encore moins annoncé. Cela signifiait que Wulfric avait laissé passer quelqu'un, ou tout du moins qu'il avait été contraint de la laisser passer. Or, qui, par les étoiles, était à même de passer outre les ordres stipulés par le Baron lui-même ? Se devait être, sans aucun doute, un invité de dernière minute que le bras-droit du Baron ne pouvait se permettre de refouler. Des bottes de cavalerie claquaient sur les marches de grès du phare.
Clac.
Une tignasse noire surgit soudain de la trémie, dévoilant au pas suivant un visage aux traits pour le moins durs ainsi qu'un regard si sombre qu'il rivaliserait avec la plus noire des cavernes. Ce visage à la douceur féminine n'exprimait pas la moindre surprise, prouvant aux deux hommes que la nouvelle arrivante savait très bien à quoi s'attendre. Au pas suivant, des épaulières surmontées d'un brocart écarlate fut dévoilé aux regards des deux hommes, les galons de Tovyr et l'emblème de la Horde d'Alba étaient parfaitement visibles sur son uniforme, leur signifiant d'emblée qui elle était.
Clac.
Quant à Lyra, elle savait très bien qui était Alaric. Pour ce qui était de l'autre, le masque qu'il portait prouvait qu'il était attaché à ce que son identité demeure inconnue. Mais par là il confirmait à la femme que c'était une personnalité publique dont le visage était connu de tous. Sûrement un noble reikois, un homme de pouvoir ou même un seigneur voir un officier de la connaissance de Lyra. Ses bottes de cavalerie claquèrent sur la dernière marche.
Clac.
La femme termina son ascension et se dressa face à eux, tenant toujours son bâton de mithril derrière son triceps et son arc lui barrant toujours la poitrine. Il ne faisait aucun doute qu'elle venait dans l'idée d'en découdre, rien que son attirail le prouvait de lui-même. Ceci-dit, il semblait qu'Alaric et le masqué ne l'avaient pas attendu pour engager les hostilités, tant la lame du soldat nébuleux se pressait contre la peau du mage d'État. Au moins Lyra partait avec l'avantage de savoir que le masqué maitrisait l'art des ombres.
Elle ne dit rien, pas immédiatement, se délectant de la mine pantoise d'Alaric. Qu'il aurait été commode que l'autre ai déjà tué le mage d'État avant qu'elle ne surgisse, cela lui aurait au moins retiré un tracassement. Il allait falloir que l'officière se charge des deux sorciers à la fois. La Tovyr balaya le paysage d'un regard circulaire, Kyouji, au loin, et son port de l'autre côté de la baie, la digue menant jusqu'au phare, puis enfin l'immensité du Lac Rebirth sur lequel les rayons du soleil matinal se reflétaient.
Les échos des renâclements des chevaux leurs parvenaient grâce au vent ascendant s'enroulant autour de la tour. La bise soulevait la cape bordeaux de la militaire, ainsi que sa toison ténébreuse. Son regard se planta alors sur les deux hommes alors qu'elle s'adressa enfin à eux d'une voix parfaitement douce, presque mélodieuse. Mais il ne fallait pas s'y tromper, son regard disait tout autre chose.- Je vous en prie, continuez. Je n'aurais qu'à ramasser les morceaux après votre duel. Elle reniflât tout en faisant un pas de côté.
Elle savait qu'Alaric avait eu le temps de savoir qui elle était, et elle espérait que le masqué avait fait la même déduction. Car elle savait à qui elle avait affaire, il ne faisait aucun doute qu'elle était tombée sur celui que l'on appelait le Baron. Une chance que l'Oreille l'ait informé de la possibilité de tomber face à la figure de proue de la pègre reikoise. Toutefois, la Tovyr se garda bien de signifier qu'elle détenait de telles informations, omettant également le fait qu'ils étaient cernés et que messire Zoldyck refermait lentement ses serres sur eux. Il ne faudrait pas épeurer les béjaunes, un ennemi était tellement plus dangereux lorsqu'il se savait acculé.⊰⊱
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Alaric Nordan
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crédits : 2008
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Des fois, il se demandait s'il ne lui manquait pas une case, pour demander des choses aussi connes parfois. Il savait ce que le Vordraak était capable de faire. Alors pourquoi diantre avait-il demandé ça ? Parce qu'il n'avait pas pensé qu'il en profite pour rajouter l'acte à la menace de l'instant ? Maintenant, coincé contre une épée qui lui chatouilla la peau de la gorge par le biais de son fil tranchant, et redoutant d'avoir une autre réplique d'assaut mental, il avait bien malgré lui levé ses mains, comme pour se démarquer de toute possible esquive ou contre-attaque. De toute façon, tenter l'offensive n'avait jamais été sur le papier et face au Baron, c'était signer directement son arrêt de mort... D'ailleurs, en se remémorant ses paroles, cet homme prenait tout comme acquis, sans qu'un tiers ait le droit de refuser. Si refus, c'était la mort au bout du chemin. Une belle contradiction, quant au désir du Baron de s'entourer d'agents susceptibles de lui apporter les informations dont il avait besoin... Mais on ne faisait pas avancer une mule à coup de bâton. Bon la mule là, elle était mal là.
Alaric déglutit. Un rien ne suffirait pour que cette épée lui fasse un second sourire. N'osant pas totalement détourner le regard, comme de ne pas fixer en face le Baron, Alaric réfléchissait à une vitesse folle pour savoir comment se sortir de ce pétrin. Bon, déjà, s'il n'omettait pas sa connerie de demander à "voir" la magie de son potentiel et mortel commanditaire ? Des pas résonnèrent dans les escaliers ? Qui pouvait donc se ramener ? Il se crispa, serrant les dents. Bon sang ! Le Baron va penser qu'il avait ramené des renforts. À voir sa tête tourner également vers la porte, il était tout aussi interrogé de qui montait les rejoindre. Le mage doutait que c'était un des gugusses d'en bas. Toujours immobile, n'oubliant pas sa demande première, il usa de son senseur pour capter la signature magique du Baron... Au moins, pourra-t-il la reconnaître si jamais il venait à la percevoir plus tard... pour effacer sa présence au sein de l'Empire et donc ne point mentionner ses actes magiques dans ses rapports. S'il s'imaginait que ses exigences seraient faciles à faire comme cela ? Il était Mage d'Etat, mais pas un faiseur de miracles.
Les pas claquaient de plus en plus fortement. Le coeur de l'humain s'emballa un peu. Et quand la silhouette d'une femme en armure et en armes se présenta, il manqua de retenir son souffle. Bordel ! La Tovyr Leeren ! Nul besoin de l'avoir croisée pour reconnaître sans peine l'officière. Là, clairement, il était plus que dans la merde : il était mort !
*A force de jouer avec le feu, on finit par s'y brûler...Pourquoi j'ai continué... Crétin ! *
Parce qu'il pensait être utile ? Ou parce qu'il avait aimé garder cet élan de petit frisson qui frôlait avec certains interdits impériaux ? Clairement, il aurait dû arrêter, et ce, depuis longtemps.
Au lieu de savoir où il avait foiré, se doutant bien qu'un jour ou l'autre, ses petits manèges auraient fini par lui apporter un sacré revers ; malgré ce qu'il apportait en contrepartie pour l'Empire, il avait une amère satisfaction qu'il n'aura pas à apporter les informations attendues par le Baron. Le Coeur et les FMR étaient préservés, du moins normalement. La Tovyr était là, face à lui et face au Baron. Le prince déchu était capable d'une redoutable magie, il pourrait l'abattre... Mais Leezen ne se déplaçait pas seul… Ah, le vent qui souffla d'un coup apporta la confirmation. Il y avait comme un écho de hennissement de canassons en bas.
La jeune femme, bien que sa voix soit étrangement sereine et posée quand elle prit la parole, fixait de son regard de faucon, froid et implacable sur les deux mages qui se tenaient devant elle.
Alaric sentit l'épée du garde ombreux s'abaisser. Il en profita aussitôt pour s'écarter d'un pas, se frottant la gorge comme s'il redoutait d'avoir été entaillé dans le sentir. Heureusement que non… Il n'était pas tiré d'affaires pour autant. Il ne le sera plus, n'est-ce pas ?
"Tovyr Leezen...Nous ne vous attendions pas..."se permit-il alors de balancer, malgré la pression qui pesait un peu plus sur ses épaules. "Il n'y avait point de duel... juste un léger différent. Ainsi, nul besoin de faire le ménage...."Ses sourcils se froncèrent, comme s'il retrouvait un semblant de sérieux. "Que venez vous faire ici d'ailleurs ? "
Il était dans de sales draps, mais il estimait devoir garder un peu de dignité ? Enfin, un peu...
Alaric déglutit. Un rien ne suffirait pour que cette épée lui fasse un second sourire. N'osant pas totalement détourner le regard, comme de ne pas fixer en face le Baron, Alaric réfléchissait à une vitesse folle pour savoir comment se sortir de ce pétrin. Bon, déjà, s'il n'omettait pas sa connerie de demander à "voir" la magie de son potentiel et mortel commanditaire ? Des pas résonnèrent dans les escaliers ? Qui pouvait donc se ramener ? Il se crispa, serrant les dents. Bon sang ! Le Baron va penser qu'il avait ramené des renforts. À voir sa tête tourner également vers la porte, il était tout aussi interrogé de qui montait les rejoindre. Le mage doutait que c'était un des gugusses d'en bas. Toujours immobile, n'oubliant pas sa demande première, il usa de son senseur pour capter la signature magique du Baron... Au moins, pourra-t-il la reconnaître si jamais il venait à la percevoir plus tard... pour effacer sa présence au sein de l'Empire et donc ne point mentionner ses actes magiques dans ses rapports. S'il s'imaginait que ses exigences seraient faciles à faire comme cela ? Il était Mage d'Etat, mais pas un faiseur de miracles.
Les pas claquaient de plus en plus fortement. Le coeur de l'humain s'emballa un peu. Et quand la silhouette d'une femme en armure et en armes se présenta, il manqua de retenir son souffle. Bordel ! La Tovyr Leeren ! Nul besoin de l'avoir croisée pour reconnaître sans peine l'officière. Là, clairement, il était plus que dans la merde : il était mort !
*A force de jouer avec le feu, on finit par s'y brûler...Pourquoi j'ai continué... Crétin ! *
Parce qu'il pensait être utile ? Ou parce qu'il avait aimé garder cet élan de petit frisson qui frôlait avec certains interdits impériaux ? Clairement, il aurait dû arrêter, et ce, depuis longtemps.
Au lieu de savoir où il avait foiré, se doutant bien qu'un jour ou l'autre, ses petits manèges auraient fini par lui apporter un sacré revers ; malgré ce qu'il apportait en contrepartie pour l'Empire, il avait une amère satisfaction qu'il n'aura pas à apporter les informations attendues par le Baron. Le Coeur et les FMR étaient préservés, du moins normalement. La Tovyr était là, face à lui et face au Baron. Le prince déchu était capable d'une redoutable magie, il pourrait l'abattre... Mais Leezen ne se déplaçait pas seul… Ah, le vent qui souffla d'un coup apporta la confirmation. Il y avait comme un écho de hennissement de canassons en bas.
La jeune femme, bien que sa voix soit étrangement sereine et posée quand elle prit la parole, fixait de son regard de faucon, froid et implacable sur les deux mages qui se tenaient devant elle.
Alaric sentit l'épée du garde ombreux s'abaisser. Il en profita aussitôt pour s'écarter d'un pas, se frottant la gorge comme s'il redoutait d'avoir été entaillé dans le sentir. Heureusement que non… Il n'était pas tiré d'affaires pour autant. Il ne le sera plus, n'est-ce pas ?
"Tovyr Leezen...Nous ne vous attendions pas..."se permit-il alors de balancer, malgré la pression qui pesait un peu plus sur ses épaules. "Il n'y avait point de duel... juste un léger différent. Ainsi, nul besoin de faire le ménage...."Ses sourcils se froncèrent, comme s'il retrouvait un semblant de sérieux. "Que venez vous faire ici d'ailleurs ? "
Il était dans de sales draps, mais il estimait devoir garder un peu de dignité ? Enfin, un peu...
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Les complots du sémaphore
Feat. Lyra et Alaric
Le regard d’améthyste du Vosdraak vint se poster sur la personne entrant au sommet du Sémaphore. Qui était-ce ? Un garde ? Non, vu les échos venant de l’extérieur, ce n’était pas un simple garde, il était nombreux. Le Baron scruta naturellement la nouvelle arrivante, avant de reconnaître les traits particuliers de la Tovyr Leezen, celle-là même qui avait refusé de défendre Kyouji lors du siège de ce pourri de Tensai. Ah ! Une Tovyr, ici ? Vaenys était lui-même surpris, comment était-ce possible ? C’était certain, il appréhendait la suite des événements. Il se doutait qu’il ne risquait pas de mourir, évidemment. SI quelqu’un devait tuer le Vosdraak, c’était Tensai, pas une simple Tovyr, et ça il le savait. Alors pourquoi ne pas en jouer ?
Le Baron leva son divin bras, comme pour signifier à son soldat de lever son arme, et c’est ce qu’il fit, à l’instant même où son maître bougea. Sous son masque d’acier, le Baron esquissa un large sourire, il riait de la situation absurde dans laquelle il se trouvait. Que ce soit pour Alaric, pour Lyra ou pour lui-même. Il écouta les mots d’Alaric, qui semblait essayer de se justifier devant la Tovyr. Il porta son regard d’améthyste sur Alaric. « Taisez-vous, imbécile. N’aggravez pas votre cas. Je pense que la présence de la Tovyr devrait vous suffire pour que vous vous fassiez tout petit. Allons, faites ce que je dis et laissez les grandes personnes parler. Nous reprendrons notre discussion quand madame la prestigieuse Tovyr, Lyra Leezen, nous fera le plaisir de dégager d’ici. » cracha-t-il, levant le bras pour signifier au soldat de reprendre sa position initiale, levant son épée sous le cou du Mage d’État.
Effectivement, Vaenys reconnu les traits particuliers de Lyra Leezen. Cette traîtresse. Vaenys avança discrètement devant Lyra, à quelques centimètres de cette dernière, montrant qu’il n’avait en aucun cas peur d’un tel individu. Il ancra son regard d’améthyste dans les prunelles de Lyra. « Lyra Leezen, la traîtresse de Kyouji. Je vois que vous avez dû trahir votre véritable roi pour survivre, laissant votre père mourir comme un rat et votre mère violer puis tuer comme la chienne qu’elle était. Voilà une magnifique mort pour des shoumeïens n’est-ce pas ? Et tout ça dans quel but ? Dans le seul et unique but de devenir une Tovyr ? Pfff, c’est navrant de voir un être aussi pitoyable se mettre en travers de ma route. Que comptez-vous faire au juste ? M’arrêtez ? Moi ? Vaenys Draknys, votre véritable roi ? Souverain légitime du Reike. Laissez-moi rire, pauvre idiote. Retournez donc servir votre stupide empereur dans des batailles qui le concernent réellement. » cracha-t-il, se reculant de quelques mètres.
Le garde des ombres colla son épée des ténèbres sous le cou du Mage d’État, qui se retrouva dorénavant dans une situation critique. « Obéissez, pathétique Tovyr. Ou sinon, vous retournerez voir ce cher Zéphyr avec la tête de votre précieux Mage d’État. Je ne pense pas que messire Nordan ici présent, désir voir sa tête détachée de son corps. » annonça-t-il, le garde levant son épée, prêt à décapiter le pauvre Alaric, qui n’était venu que pour un simple travail. Si en l’instant, le Baron bluffait, il était capable d’un tel acte pour sauver sa vie. Car oui, il y avait le risque que Lyra décide de tuer Vaenys pour sauver le mage.
Soudain, les yeux du mage noir, alors ancrés dans le regard de Lyra, émettaient pour cette dernière une lueur bien plus forte. Une attaque mentale de forte intensité fut lancée à son encontre. « Maintenant pathétique Lyra, soumets-toi face à ton véritable roi. Porte ta tête jusqu’à mes pieds. C’est là ton destin. N’oublie pas, si tu ne le fais pas, non seulement la tête du mage d’état roulera sur le sol, mais toi, chère Lyra, tu connaîtras la souffrance psychique éternelle, sombrant dans la folie et mourant comme l’immonde merde que tu es. » cracha-t-il. S’il n’était certes, pas prêt à tuer Alaric, il n’était pas prêt non plus à tuer Lyra. Tuer une Tovyr voudrait dire se mettre l’empire encore plus à dos, et cela, ce serait terrible pour le prince déchu.
La Sénéchale
Lyra Leezen
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⊰ Yatji ⊱
Les plantes lacustres dansaient sur l'ondée, les populages se hissaient hors des flots pour teinter de jaune et de vert la surface du lac sis près du phare. Un gabarier sur son patouillard passa aux abords de celui-ci, jetant des regards timides à la colonne de chevaux attendant telle une armée de terre cuite. Le soleil se reflétait sur les plates, le vent faisait claquer les gonfalons et les chevaux renâclaient. Un gardon remonta à la surface, cherchant à happer des gerridés. Un sifflement strident retentit. Une flèche aux plumes d'épervier traversa de part en part le poisson d'eau douce qui s'immobilisa la gueule ouverte, ses yeux vitreux se posant sur l'archère postée sur le ponton.- Joli tir. Dommage que vous ne puissiez le récupérer. Commenta le Luteni Allenker.
La Dunark Valge jura entre ses dents serrées, sa satisfaction d'avoir atteint sa cible n'étant qu'un exutoire pour patienter le temps que l'affaire de leur supérieure ne soit réglée. Les deux officiers impériaux étaient dans l'incapacité d'agir, condamnés à patienter au pied du sémaphore. Et si le vieux Luteni était un exemple de patience, la jeune Dunark devait se défouler sur quelque chose. D'emblée, elle avait pointée sa flèche en direction du pêcheur sur sa barque, mais un regard de son supérieur lui intima de ne pas faire de vagues. Elle s'était donc reportée sur le premier poisson osant pointer sa gueule à la surface. Les araignées d'eau filaient en tout sens.- C'est pas ça qui nous fera entrer dans les bréviaires de Drakstrang. Pesta l'elfe.
Même l'échange avec le factotum leur barrant l'entrée s'était révélé infructueux. Soit l'éphèbe était muet, soit il ne piperait mot, sa langue étant liée par les ordres qui lui avaient été confiés. Aux questionnements du Luteni, le brun n'avait point répondu, se contentant de croiser les bras près de la porte doublée de métal du sémaphore. Il fallait reconnaitre qu'il faisait montre d'un immense sang froid pour ne point trouiller face à une trentaine de soldats impériaux. Les interrogations de Bjog et la pasquinade de Yatji ne lui avaient pas arraché la moindre parole. À défaut d'en apprendre plus sur le motif de leur présence ici, la Dunark Valge s'était reportée sur son arc court pour tirer sur tout ce qui bougeait à la surface du lac.- Nos prébendes devraient nous satisfaire, et pourtant, nous voilà à clabauder. S'accorda-t-il avec sa subordonnée.
Il y avait anguille sous roche. Et pourtant, ils devaient patienter pendant que leur cheffe courait tous les risques, juste parce qu'un code déontologique avait poussé la Tovyr Leezen à passer avant ses hommes, se refusant à envoyer sa troupe débusquer l'oiseau qui se trouvait au sommet du phare. Yatji cracha par terre, envoyant un coup d'œil vers le sommet du sémaphore d'où aucune clameur ne leur parvenait, avant de le reporter sur Wulfric, impassible.- Tu ferais mieux de t'écarter de la paroi, ton patron pourrais très bien tomber de là-haut, faudrait pas voir à te le prendre sur la caboche. Feula-t-elle.⊰ Lyra ⊱
Là-haut, d'où le Baron pouvait chuter à tout instant, le duel de regard s'intensifia alors que ce dernier osa se rapprocher de la nouvelle venue, comme pour manifester sa confiance débordante. Le truisme selon lequel il était le plus puissant des belligérants était manifeste, ceci-dit, il était aussi celui qui risquait le plus gros. Lui qui était la cible d'une chasse à l'homme lancée par messire Zoldyck, tombait nez-à-nez avec la Sénéchale. Et même si elle ne possédait pas le moindre pouvoir, il allait lui falloir plus qu'un simple tour de passe-passe pour se tirer de cette situation.
Il tenait toujours une lame affûtée sous le menton d'Alaric qui suait à grosses goûtes, manquant assurément de mouiller ses chausses. Son regard glissant de l'un à l'autre prouvait que le mage d'État cogitait pour se tirer de ce mauvais pas. Lyra le dévisagea, lui faisant comprendre qu'elle n'était pas là pour le sauver mais uniquement pour arrêter le Baron, Alaric n'étant qu'un consommable, tout au plus. Après tout, c'était lui le margoulin accusé de simonie, pas elle.
Soudain, une insoutenable douleur lui vrilla les tempes, une attaque psychique la fit flancher un bref instant. Mais avant qu'elle ne sombre dans les méandres de la soumission, elle abattit le bout de son bâton contre le sol, ce qui déploya la magie de l'adamantine qui ornait l'arme en mithril. Le sort du Baron fut repoussé, et bien qu'un élancement continuait de lui faire l'effet d'une marjolaine se pressant contre son crâne, elle ne chuta pas, ne quittant pas de son regard glacial le sorcier qui avait cru pouvoir la battre si facilement.- Autrefois j'étais à votre service. Ma loyauté vous était toute acquise. Mais le vent a tourné, je sert à présent celui qui vous a ravis le trône. Sachez que je comprends ce que vous avez fait, pour sauver votre peau vous vous êtes servis de votre sœur, j'en reconnais le génie dans la mesure où ça a fonctionné et que, de surcroît, l'impératrice s'est épanouie aux côté de votre rival. Si je le sert à présent, c'est uniquement selon la logique même de se ranger du côté du gagnant. Vous êtes bien placé pour le comprendre, messire Draknys.
En un clin d'œil, aussi rapidement que le martin-pêcheur fondait sur l'ablette, Lyra saisit son arc et le tendit, une flèche à l'empennage d'oie pointée droit sur le Baron.- Mes parents ont juste eut la mauvaise idée de rester dans le camp du perdant. Quant à Kyouji, seul un idiot pouvait espérer défendre la ville face à la horde qui marchait dessus. Une vingtaine de trébuchets et scorpions avaient été déployés tout autour de Kyouji alors que des barbares l'enserrait à perte de vue. Les projectiles pleuvaient sur le beffroi, le palais et les hauts-quartiers de Kyouji, Tensai Ryssen était déjà alors un chef de guerre expérimenté, il savait qui tarabuster, quels biens détruire en particulier. D'ordinaire, une ville se défend aussi longtemps que le décident les patriciens et le seigneur.
Vaenys sembla esquisser un geste, aussitôt, la Tovyr banda un peu plus son arc, lui intimant de ne pas faire de mouvements qui pourrait entrainer sa mort.- Pour être sauvée, la ville n'avait besoin que d'une chose : la débâcle des assiégeurs à l'arrivée de renforts royaux. Or, ceux-ci ne sont jamais arrivés. Vous êtes l'unique responsable de la perte de Kyouji, moi, je n'ai fait que sauver ma peau en la vendant à Ryssen contre ma vie. J'ai fait pareil que vous avec votre sœur... Nous ne sommes pas si différents, finalement.
Elle n'avait même pas eue à lâcher son bâton, suffisamment léger pour qu'elle le tienne de sa main posée sur la poignée de son arc long. Et même si l'efficacité du joyaux d'adamantine était limitée, cela lui avait au moins permis de reprendre la main dans ce puéril concours que Vaenys avait lancé.⊰⊱
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Alaric Nordan
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Ne pas aggraver son cas… Il ne manquait pas d'air le Baron ! Qu'il détestait les gens qui se donnaient de grands airs sous prétexte d'appartenir à une certaine caste. N'avait-il donc pas tiré les leçons du passé, ou était-ce une manie définitivement ancrée dans ses veines pour croire que tout lui était acquis ? Ses dents grincèrent quand la lame du garde ombreux se reporta à nouveau contre sa gorge. Il crut cette fois sentir le tranchant de l'arme appuyer un peu plus sur la peau, qu'au moindre mouvement de sa part, elle l'entaillerait directement, comme pour lui intimer de garder le silence après s'être fait rabrouer verbalement. Et reprendre la conversation par la suite, en espérant voir le départ de la Tovyr ? Il jouait beaucoup trop haut. À qui croyait-il avoir affaire là ?
Garder son sang-froid dans de pareilles conditions ne fut guère aisé. Entre le Baron qui désirait le garder comme un mouton bien servile pour répondre à son exigence, sous peine de clamser de sa main ou d'un autre membre de la main, si ce n'était de l'empereur en personne...
*Bordel....*
... et la Tovyr qui lui avait bien fait comprendre par un regard glacial qu'il n'était que de la chair sacrifiable.
*... de merde ! *
Et clair qu'il avait des gouttes de sueur qui prenaient forme. Il y en avait même une qui prit un malsain plaisir à s'écouler le long de sa joue et de se perdre dans sa barbe. Entretemps, en spectateur pris entre deux feux, il avait assisté avec effroi à l'emploi de la magie du Vordraak sur Leeren, cherchant d'office à la soumettre avec forte autorité, comme s'il se prenait pour un Empereur en place sur le trône du Reike. Mais la solide combattante sut repousser la vrillante douleur provoquée par le sort du Baron, non sans avoir un peu subi les frais au passage. Après coup, avec une vivacité déterminée et stupéfiante, son arc se banda, avec une flèche encochée, prête à être lâchée sur sa cible.
Alaric, bien qu'effaré par la dualité orale qui s'ensuivit, comprit qu'il n'aurait guère de poids à rajouter dans cet échange de plus en plus bouillonnant. Et quand bien même il estimait être foutu, que sa vie ou son travail pour l'Empire s'achevait ici, dans ce phare, il n'était pas vraiment dans l'idée de rendre les armes aussi facilement. S'il y avait la moindre petite chance de s'en tirer, en vie, il devait la saisir. Périr en anonyme pour l'empire, ce n'était pas comme mourir avec le nom sali de trahison. Une vieille expression lui vint soudain dans son esprit, tirée d'un ouvrage de philosophie qu'il avait lu... déprimant que cela lui vienne comme cela, d'un coup.
*"Bien que leurs noms disparaissent, leur dévouement anonyme demeure, tissant l'histoire silencieuse, mais puissante de la nation."*Il avait de quoi rire jaune. Parce que sa mort possible et qui lui caressait déjà la nuque d'une main froide et moite l'oppressait ? Non, il y avait autre chose, mais il ne voulait pas y raisonner plus que de raison. Son cœur battit plus fortement dans l'idée stupide qui venait de poindre dans son esprit. Stupide et mortellement dangereux. Mais qu'avait-il réellement à perdre ? Et puis, il n'était pas un jouet qu'on usait pour se défouler, et qu'on jetait quand on s'en lassait.
"Si vous décidez de converser comme des individus véritablement intelligents....fit-il en essayant de ne pas trop bafouer. "...et pas dévoré par vos tourmentes respectives ? "
La lame du garde brumeux se pressa plus contre sa gorge, le mordant cette fois. Il se tendit, grimaçant à cet appel. Tant pis si son sang venait déjà à couler. Il appela sa magie et sous les pieds du Baron et de la Tovyr, le sol se mit à vibrer d'une douceur étrange et inquiétante. Alaric se concentra dessus, malgré la pression qui serrait ses tripes.
"...Vous sentez ? La tour… Vous sentez ces légers tremblements ? Elle s'écroulera si vous n'optez pas de cesser vos belligérances... et en prime, vous rappelez qu'il n'y a pas que vous deux qui jouez dans cette dualité infantile... ou puérile si vous préférez... "
Toujours les muscles tendus, il tenait toujours sa magie, pour maintenant cette sourde vibration qui se répandait dans tout le sémaphore.
" Ah... et si vous tentez quoi que ce soit... m'assommer, m'occire, me planter ou me vriller l'esprit... quoi que ce soit qui me fasse perdre le contrôle... la tour s'écroule... au moins la mort réglera la question à nous trois ! Et si vous êtes dans l'idée d'attendre que ma main mise sur les fondations et les murs s'épuise, la tour aussi s'écroulera.... "
Au point où il en était, autant entrer dans la danse, non ? Peine perdue pour peine perdue... Il n'était pas Tovyr, ni le Baron, mais lui aussi avait une place dans l'Empire, quand bien même, elle était désormais en péril et qu'il finirait exécuté ou en prison...
Garder son sang-froid dans de pareilles conditions ne fut guère aisé. Entre le Baron qui désirait le garder comme un mouton bien servile pour répondre à son exigence, sous peine de clamser de sa main ou d'un autre membre de la main, si ce n'était de l'empereur en personne...
*Bordel....*
... et la Tovyr qui lui avait bien fait comprendre par un regard glacial qu'il n'était que de la chair sacrifiable.
*... de merde ! *
Et clair qu'il avait des gouttes de sueur qui prenaient forme. Il y en avait même une qui prit un malsain plaisir à s'écouler le long de sa joue et de se perdre dans sa barbe. Entretemps, en spectateur pris entre deux feux, il avait assisté avec effroi à l'emploi de la magie du Vordraak sur Leeren, cherchant d'office à la soumettre avec forte autorité, comme s'il se prenait pour un Empereur en place sur le trône du Reike. Mais la solide combattante sut repousser la vrillante douleur provoquée par le sort du Baron, non sans avoir un peu subi les frais au passage. Après coup, avec une vivacité déterminée et stupéfiante, son arc se banda, avec une flèche encochée, prête à être lâchée sur sa cible.
Alaric, bien qu'effaré par la dualité orale qui s'ensuivit, comprit qu'il n'aurait guère de poids à rajouter dans cet échange de plus en plus bouillonnant. Et quand bien même il estimait être foutu, que sa vie ou son travail pour l'Empire s'achevait ici, dans ce phare, il n'était pas vraiment dans l'idée de rendre les armes aussi facilement. S'il y avait la moindre petite chance de s'en tirer, en vie, il devait la saisir. Périr en anonyme pour l'empire, ce n'était pas comme mourir avec le nom sali de trahison. Une vieille expression lui vint soudain dans son esprit, tirée d'un ouvrage de philosophie qu'il avait lu... déprimant que cela lui vienne comme cela, d'un coup.
*"Bien que leurs noms disparaissent, leur dévouement anonyme demeure, tissant l'histoire silencieuse, mais puissante de la nation."*Il avait de quoi rire jaune. Parce que sa mort possible et qui lui caressait déjà la nuque d'une main froide et moite l'oppressait ? Non, il y avait autre chose, mais il ne voulait pas y raisonner plus que de raison. Son cœur battit plus fortement dans l'idée stupide qui venait de poindre dans son esprit. Stupide et mortellement dangereux. Mais qu'avait-il réellement à perdre ? Et puis, il n'était pas un jouet qu'on usait pour se défouler, et qu'on jetait quand on s'en lassait.
"Si vous décidez de converser comme des individus véritablement intelligents....fit-il en essayant de ne pas trop bafouer. "...et pas dévoré par vos tourmentes respectives ? "
La lame du garde brumeux se pressa plus contre sa gorge, le mordant cette fois. Il se tendit, grimaçant à cet appel. Tant pis si son sang venait déjà à couler. Il appela sa magie et sous les pieds du Baron et de la Tovyr, le sol se mit à vibrer d'une douceur étrange et inquiétante. Alaric se concentra dessus, malgré la pression qui serrait ses tripes.
"...Vous sentez ? La tour… Vous sentez ces légers tremblements ? Elle s'écroulera si vous n'optez pas de cesser vos belligérances... et en prime, vous rappelez qu'il n'y a pas que vous deux qui jouez dans cette dualité infantile... ou puérile si vous préférez... "
Toujours les muscles tendus, il tenait toujours sa magie, pour maintenant cette sourde vibration qui se répandait dans tout le sémaphore.
" Ah... et si vous tentez quoi que ce soit... m'assommer, m'occire, me planter ou me vriller l'esprit... quoi que ce soit qui me fasse perdre le contrôle... la tour s'écroule... au moins la mort réglera la question à nous trois ! Et si vous êtes dans l'idée d'attendre que ma main mise sur les fondations et les murs s'épuise, la tour aussi s'écroulera.... "
Au point où il en était, autant entrer dans la danse, non ? Peine perdue pour peine perdue... Il n'était pas Tovyr, ni le Baron, mais lui aussi avait une place dans l'Empire, quand bien même, elle était désormais en péril et qu'il finirait exécuté ou en prison...
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Les complots du sémaphore
Feat. Lyra et Alaric
Le Baron fut surpris de voir la magie résonner suite à la frappe de Lyra au sol. Alors comme cela, la Tovyr Leezen possédait une arme magique, certainement de l’adamantine. Mais, elle était courageuse de faire face au Baron, alors qu’il pouvait la tuer de multiples manières, tout comme le Mage d’État d’ailleurs. Bien qu’en l’instant, il se sentait supérieur, il n’en était pas moins qu’il trouvait la bravoure de la traîtresse admirable, ou stupide. Enfin, elle vint brandir son arc, prête à décocher une flèche sur le prince déchu, qui en riait sous son masque. Il avança encore, se rapprochant de la Tovyr qui était prête à l’empaler avec une simple flèche. « Que vas-tu faire, Tovyr Leezen ? Me tuer ? Dans quel but exactement ? Tu enlèverais ce plaisir à ton pitoyable empereur ? Quelle sera sa réaction s’il apprend que Vaenys Draknys est mort à ton avis, de la main d’une simple Tovyr en plus ? Certes, il ne va pas tomber en dépression loin de là. Mais crois-moi, il ne laissera pas ton acte impuni. Et alors tu seras châtiée pour avoir osé abattre l’ennemi public numéro un du Reike. N’est-ce pas triste ? Pourquoi crois-tu que je puisse me balader tranquillement dans les rues de Kyouji en plein jour, sans que l’armée n’intervienne ? Tu as certes, pour ordre de me capturer, mais ne trouves-tu pas cela étrange que je ne sois jamais là où tu es Lyra ? Réfléchis bien à cela. Tu ne peux te fier à personne en ce bas monde, et surtout pas à Tensai, Zéphyr ou même Sieur Fictilem. Si le but de Tensai était réellement de me capturer, je serais déjà au Palais depuis bien longtemps, non ? Je ne sais pas comment tu es arrivée jusqu’ici Lyra, mais ce n’est qu’une erreur, une erreur que je vais m’empresser de corriger. » annonça-t-il, gardant son calme devant la Tovyr qui était prête à le tuer.
« Joins-toi à moi Lyra. Tu l’as compris, nous ne sommes pas si différents. J’ai fait des erreurs, j’ai vendu ma sœur à celui qui me menaçait de mort. Tout ça dans quel but ? Survivre. Car la vie m’est précieuse. J’imagine qu’elle l’est aussi pour toi, Lyra. Tu pourrais m’aider à reprendre ma véritable place. Avec moi, tu n’auras plus à obéir aux ordres d’un usurpateur. Et ainsi, je t’offrirai ce que tu désires réellement Lyra. Je ferai de toi la seconde femme la plus influente de tout le Reike. N’est-ce pas une bonne proposition ? » demanda le Baron, qui voulait visiblement jouer de sa ruse pour que Lyra se rallie à lui. Ou du moins, pour qu’elle le laisse partir. Qu’en avait-il à foutre du trône au juste ? S’il y avait bien quelque chose, ou quelqu’un plutôt, qui l’intéressait au Palais Royal, c’était sa petite sœur Ayshara.
Enfin le petit jeu puéril de Lyra et Vaenys fut stoppé par le Mage d’État. Tiens, il l’avait oublié celui-là. Le Baron tourna la tête pour porter son regard sur Alaric, qui tentait de prendre la parole malgré la situation dans laquelle le Baron l’avait mis. « Alaric, soyez gentil et taisez-vous à la fin ! » ordonna-t-il, avant de sentir le sol trembler. Que se passait-il ? Une catastrophe naturelle ? Un séisme ? Non. Nordan avait plus d’un tour dans son sac. Visiblement, le voleur savait se montrer digne de son statut, et de ce pour quoi le Baron l’avait convié au-dessus de ce sémaphore. Quelle tristesse qu’il use de ses pouvoirs pour nuire à tout le monde, mais était-il réellement prêt à se sacrifier et emmener Lyra et Vaenys dans la mort avec lui ?
Le Baron, dans un nouvel élan de stupidité, s’approcha d’Alaric, gardant l’épée des ténèbres sous son cou. Il porta son regard d’améthyste, traversant les ténèbres de l’acier, dans le regard du Mage d’État qui semblait en vouloir à sa vie. « Que faites-vous, imbécile ? Vous ne voyez pas que j’essaie de nous sortir de cette situation périlleuse ? Allons, cessez vos simagrées, et vite ! » ordonna-t-il, sentant le sémaphore trembler de plus en plus. Il ne bluffait pas, le fourbe. Il était réellement prêt à tuer tout le monde, juste pour se donner un air.
Le Baron commença à stresser, il soufflait bruyamment, il perdait son calme. Soudain, le garde des ombres disparues, ne devenant que poussière. « Très bien Alaric, cessez cela, nous allons discuter calmement. » annonça-t-il, regardant ensuite Leezen. Il se recula de quelques pas, comme pour être à équidistance de ses deux opposants. Il retira, dans un premier temps, sa capuche, laissant sa chevelure d’argent se libérer. Ensuite, il ferma les yeux, puis à l’aide de sa main droite, il retira le masque d’acier, laissant se dessiner son doux visage. Il réouvrit les yeux, laissant ses prunelles améthyste briller. Enfin, il jeta le masque d’acier noir au centre du triangle formé par Alaric, Lyra et lui-même. Puis, pour accompagner la magie d’Alaric, une légère brume noire vint recouvrir le sol du sémaphore. « Maintenant, discutons. »
La Sénéchale
Lyra Leezen
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⊰ Bjog ⊱
La troupe s'ébranla, les chevaux se cabrèrent et regimbèrent, les hommes mirent pied à terre, les officiers se ruèrent vers la tour. Le phare tout entier trembla, remuant les flots calmes du lac Rebirth, l'ondée laissa place à la houle puis aux vagues, remuant la vase qui remonta à la surface, noircissant l'eau tout autour du sémaphore frémissant. Le gardien du phare pris aussitôt ses jambes à son cou, laissant son jeu de carte derrière lui, criant à la fuite. Les chevaux de trait du carrosse hennirent en tentant de se libérer de leur stalle. Les cavaliers qui parvinrent à maitriser leurs montures sautèrent sur le sol trésaillant de la digue.- Que se passe-t-il, par les étoiles ?! Vociféra Bjog Allenker.
Aussitôt, il se jeta en direction du phare oscillant sous une obscure magie, sans crier gare. Toutefois, le sbire du baron lui barra la route, les bras déployés comme pour l'empêcher de le contourner. Le vieux guerrier stoppa sa course et leva sa hache d'arme, il fut toutefois devancé par Yatji Valge qui décocha une flèche que le brun esquiva de peu d'une habile passe. La Dunark encocha aussitôt une seconde flèche, prête à abattre celui qui croyait pouvoir les empêcher de courir au secours de la Tovyr Leezen, là-haut.- À moi ! Soldats du Reike ! Héla le Luteni tout en balayant l'air de sa hache, manquant de fendre en deux le sbire lui barrant la route.
Wulfric esquivait dans l'attente d'une ouverture lui permettant de repousser l'officier impérial, mais il fut bien forcé de reculer pour esquiver une nouvelle flèche de la blondinette. De surcroît, une vingtaine de soldats en armure lourde le submergèrent tel un tsunami, le plaquant contre la porte en acier du sémaphore, une navaja lui lacéra les flancs tandis qu'un falchion fut pressé contre sa gorge, la douleur allait faire surgir le loup si jamais les soldats ne renonçaient pas. Car Wulfric ne les laissera pas passer, barrant le vantail de son corps.
Il ne voulait pas tuer le moindre reikois, sans quoi lui et son patron seraient dans de beaux draps, mais d'un autre côté, il se devait de respecter les ordres du Baron. Déjà qu'il y avait fait une entorse en laissant la Sénéchale passer, il ne pouvait se permettre un autre écart. La troupe de soldats en armure de gueules et d'argent devraient passer sur son corps, quitte à ce qu'il se déchaine et en massacre le plus possible avant de céder.- Abattez-moi ce pauvre hère ! La Tovyr a besoin de nous ! Ordonna le Luteni en tentant lui même de trancher la tête de Wulfric dont les yeux devenaient rouges.
Soudain, un sifflement strident retentit, perçant la tourmente de son bruissement inquiétant. Une flèche aux plumes d'oie vint se ficher aux pieds de Bjog, manquant de peu sa barbe d'albâtre, emportant même quelques poils avec. Tous se figèrent, baissant le regard vers le projectile planté à la verticale dans le sol meuble. Aussitôt, dans un seul mouvement, tout le monde leva les yeux pour voir la cape rouge de la sénéchale dépasser du sommet de la tour, un éclat d'airain ne laissa pas le moindre doute : C'était la Tovyr Leezen qui avait décochée la flèche.
Tant qu'à l'ordre que la flèche portait, il était univoque. Les soldats s'écartèrent de la tour frémissante, laissant Wulfric, quinaud, revenir à lui-même, se contrôlant non sans mal. Tremblant, le Luteni fit un pas en arrière, puis un second, et enfin un troisième, rangeant sa hache-d'arme, le coeur battant après cet instant fort en émotions. Cela faisait presque dix minutes que les soldats et le factotum s'épiaient en chien de faillance, il n'avait fallut que le premier signe de danger pour que la troupe toute entière ne fonde sur la porte.- Tu l'as échappé belle, le dégingandé ! La prochaine, tu ne l'aurait pas esquivé ! Railla Yatji, à l'attention de Wulfric.
Ce dernier lui rendit son regard, esquissant un sourire volontairement provocateur, ce qui eu le mérite de faire enrager l'elfe.⊰ Lyra ⊱
La flèche fusa.
Mais pas dans la direction attendue de tous. Vaenys, dans son arrogance débordante, avait au moins vu juste sur quelque chose : l'Empereur ne le veut pas mort dans l'immédiat, et encore moins messire Zoldyck qui voulait l'interroger à sa façon, avant de le livrer à Ryssen. Lyra ne pouvait tout simplement pas le tuer ici et maintenant. Or, tout comme Vaenys, ils étaient si préoccupés par ce même problème qu'ils en avaient presque oublié Alaric qui se rappela à eux en déchainant sa magie élémentaire, leur faisant comprendre qu'ils devraient composer avec lui.
Aussitôt, des clameurs se laissèrent percevoir par dessus le fracas des roches. Possédant sans équivoque un bien meilleur équilibre que le Baron qui tituba sous l'oscillation des pavés, la Sénéchale bondit jusqu'au parapet, s'arc-boutant par dessus la rambarde en mélèze pour décocher sa flèche à la verticale, fusant droit vers le pied de la tour, se plantant juste devant son officier. Ses hommes étaient là pour intervenir, mais il était encore trop tôt. Pas tant qu'Alaric Nordan les tenait de la sorte dans la paume de sa main.
Au bruit des combats disparaissant aussitôt, elle était au moins sûr que son ordre avait été perçu par ses hommes. Pendant ce temps, le Baron avait finit de donner au vulgaire prestidigitateur l'attention que le gosse qu'il était demandait par ce caprice. Le bruissement d'aile des passereaux dérangés par ce tremblement soudain s'estompa en même temps que ce dernier. Alaric s'était fait entendre.- AH AH AH AH AH ! Lyra partit d'un rire sonore.
Ses interlocuteurs ne manquèrent pas d'être surpris par cette réaction alors que le Baron venait de se démasquer et appelait à la discussion.- Le voilà qui quémande des pourparlers ! Comme si vous étiez en position de négocier, messire Draknys... J'ai presque pu lire la peur dans votre regard ! Au point même que vous délaissez ce masque ridicule... De ressemblance avec votre soeur, vous n'avez que la chevelure, je ne retrouve en vous pas le moindre honneur, pas une trace de droiture et encore moins de courage. Mais je vous en prie, parlons, parlons tout notre saoul. Exposez-moi donc votre vision des choses, et alors seulement je vous expliquerai comme vous vous fourvoyez.
C'était la première fois qu'ils la voyaient sourire, c'était probablement même la première fois qu'elle souriait de l'An 4. Ces deux gugusses lui avait refait sa journée. Alors qu'elle maitrisait son rire, à l'instar de la tour qui tremblait de moins en moins, elle s'était écartée d'un pas assuré de la rembarde, il ne faudrait pas voir à tomber. Elle se repositionna à sa place d'origine, près de la trémie.
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Emhyr var Emreis (The Witcher) - Dedra Meero (Andor) - Lord Shen (Kung-fu Panda) - Stormfront (The Boys) - Tywin Lannister (GoT) - General Grievous (Star Wars) - Coriolanus Snow (Hunger Games) - Tanya Degurechaff (Tanya the Evil)
Thème musical de la Sénéchale
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Alaric Nordan
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Quand un loup est acculé, il ne peut que tenter l'impossible pour se défendre. Bon, là, certes, Alaric n'était pas vraiment dans ce cas de figure, sa vie n'étant pas complètement menacée. Mais bon, au point où il était, il n'avait pas manqué de passer à l'acte, s'imposant à sa manière dans cette conversation qui aurait tôt fait de finir en carnage. Alors quitte à crever, même de manière totalement stupide, autant le faire avec ces deux-là non ? L'acte du mage était entre le suicide généralisé et le bluff. Il marchait dangereusement sur les bords effrités d'un ravin à la profondeur mortelle. Un rien suffira pour qu'il bascule. Il n'était pas déterminé à céder, tant que les deux autres intervenants ne cessaient pas leurs provocations.
Le Baron, qui avait réagi à sa prise de paroles, n'appréciait guère son début d'intervention, avant de comprendre que le sol qui vibrait sous ses pieds était de son fait. Il lui ordonna de cesser cela immédiatement, sous prétexte d'essayer de trouver une voie de sortie pour demeurer en vie et en liberté, car ses plans avaient été mis à mal par la présence de la Tovyr. Alaric, concentré sur sa magie, les mâchoires crispées tant par l'effort qu'il s'infligeait que par l'épée qui n'était qu'à un militaire de lui trancher le fil sanguin de sa vie, se contenta de croiser son regard déterminé avec celui d'améthyste du Vordraak. Il était si désireux de lui dire le fond de la pensée, là, de suite, maintenant qu'il tenait sa vie dans ses mains. Mais ce serait se montrer plus puérile que lui. Non, il n'était pas comme le Baron. Était-ce de la crainte qui passa fugacement dans ses deux joyaux d'yeux ? Face à l'injonction, il demeura silencieux, laissant le temps filer entre les fibres invisibles de la magie qui envahissaient de plus en plus le sémaphore. Il manqua de les perdre quand la Tovyr bondit d'un coup vers la rambarde, avant de tirer sa flèche à la verticale, vers les cieux. Alaric entendit que maintenant que ses troupes, en contrebas, réagissaient assez mal à l'emploi de sa magie... Tant pis, ils devront composer avec ! Tant que le sémaphore ne venait pas à s'écrouler, bien entendu.
Le Prince Déchu révoqua son garde d'ombre et concéda à parlementer. Alaric porta son regard sur Leezen, pendant que le Vordraak fit son petit manège avec son masque ; sans doute pour mieux dévoiler son visage et ainsi dévoiler les réactions de son propre visage durant les prochaines discussions ? L'humain ne se préoccupa pas plus que cela de ce détail. La Tovyr avait son arc en main... Et à côté de cela, Le Baron avait encore fait usage d'une autre facette de sa magie. Une petite brume emplissait le sol. Il n'aimait pas cela… Bon la Tovyr ! Qu'est-ce qu'elle attendait ? La rumeur des troupes s'agitant en contrebas se tut. Seulement après, elle réagit, en se mettant à rire de manière presque sinistre.
Alaric sourcilla, un peu décontenancé par cette réaction inattendue, crut qu'elle ne céderait pas. De sa voix forte, quasiment moqueuse à l'égard du Baron, elle accepta à sa manière de prendre la voie de la discussion. Alaric soupira et libéra lentement son emprise sur le sémaphore, se concentrant un peu plus que la tour, ralentit ses tremblements et retrouve son équilibre. L'officière rejoignit sa place de tantôt. Puis, peu de temps après, le sémaphore retrouva sa parfaite stabilité.
Le mage se retint de soupirer, comme d'affaisser ses épaules. Il s'était enfoncé encore plus dans le pétrin. La Tovyr Leezen, elle n'était pas là sans raison. Elle avait eu vent de sa venue dans le sémaphore, pour attraper le gros gibier qu'était le Baron. Les informations qui avaient abouti à sa venue... Il ne put s'empêcher de frissonner, en comprenant le cheminement des informations. Sa tête roulera... Comme il s'en était douté, ses manigances auraient fini par apporter des effets néfastes. Et là, ben, cela lui tombait là, sous le nez. La Tovyr venait cueillir le poisson qu'était le Baron... lui ne sera qu'un dommage collatéral...Putain de merde, il aurait dû opter pour une autre voie de communication qu'il transmettait de temps à autre ! Même anonymement, tout finissait par se savoir. Quel crétin fini il était !
Pestant contre lui-même, il regarda tour à tour la Tovyr et le Baron. Se remettront-ils à se bouffer le nez, ces deux-là ? Deux esprits sûrs d'eux, bouffés par leur fort égo... Ça pourrait se répéter !
"Et si vous en veniez directement aux faits, chacun d'entre vous ? Cela économiserait du temps et on saura plus rapidement comment dénouer ce merdier, et de trouver une voie de sortie pour chacun d'entre nous ... "
Bravo Alaric, tu aides tellement là, songea-t-il en se retenant de mettre une main sur la figure. Après son coup d'éclat tellurique, voilà qu'il repassait à nouveau pour un guignol ! Et défendre son cas ? Il frémit à cette idée. Il ne ferait que s'enfoncer, ayant servi de vecteur indirect et sacrificiel pour que la Tovyr mette la main sur le Baron. Quoi d'autre hein ? Défendre sa cause...il ne le pourra peut-être même pas. Le mieux était qu'il se taise pour l'instant, et soit un témoin silencieux de ce qui s'ensuivra. Si jamais les deux interlocuteurs en venaient à vouloir se foutre sur la gueule, il agira comme tout à l'heure, avec sa magie...et d'en assumer les conséquences.
Le Baron, qui avait réagi à sa prise de paroles, n'appréciait guère son début d'intervention, avant de comprendre que le sol qui vibrait sous ses pieds était de son fait. Il lui ordonna de cesser cela immédiatement, sous prétexte d'essayer de trouver une voie de sortie pour demeurer en vie et en liberté, car ses plans avaient été mis à mal par la présence de la Tovyr. Alaric, concentré sur sa magie, les mâchoires crispées tant par l'effort qu'il s'infligeait que par l'épée qui n'était qu'à un militaire de lui trancher le fil sanguin de sa vie, se contenta de croiser son regard déterminé avec celui d'améthyste du Vordraak. Il était si désireux de lui dire le fond de la pensée, là, de suite, maintenant qu'il tenait sa vie dans ses mains. Mais ce serait se montrer plus puérile que lui. Non, il n'était pas comme le Baron. Était-ce de la crainte qui passa fugacement dans ses deux joyaux d'yeux ? Face à l'injonction, il demeura silencieux, laissant le temps filer entre les fibres invisibles de la magie qui envahissaient de plus en plus le sémaphore. Il manqua de les perdre quand la Tovyr bondit d'un coup vers la rambarde, avant de tirer sa flèche à la verticale, vers les cieux. Alaric entendit que maintenant que ses troupes, en contrebas, réagissaient assez mal à l'emploi de sa magie... Tant pis, ils devront composer avec ! Tant que le sémaphore ne venait pas à s'écrouler, bien entendu.
Le Prince Déchu révoqua son garde d'ombre et concéda à parlementer. Alaric porta son regard sur Leezen, pendant que le Vordraak fit son petit manège avec son masque ; sans doute pour mieux dévoiler son visage et ainsi dévoiler les réactions de son propre visage durant les prochaines discussions ? L'humain ne se préoccupa pas plus que cela de ce détail. La Tovyr avait son arc en main... Et à côté de cela, Le Baron avait encore fait usage d'une autre facette de sa magie. Une petite brume emplissait le sol. Il n'aimait pas cela… Bon la Tovyr ! Qu'est-ce qu'elle attendait ? La rumeur des troupes s'agitant en contrebas se tut. Seulement après, elle réagit, en se mettant à rire de manière presque sinistre.
Alaric sourcilla, un peu décontenancé par cette réaction inattendue, crut qu'elle ne céderait pas. De sa voix forte, quasiment moqueuse à l'égard du Baron, elle accepta à sa manière de prendre la voie de la discussion. Alaric soupira et libéra lentement son emprise sur le sémaphore, se concentrant un peu plus que la tour, ralentit ses tremblements et retrouve son équilibre. L'officière rejoignit sa place de tantôt. Puis, peu de temps après, le sémaphore retrouva sa parfaite stabilité.
Le mage se retint de soupirer, comme d'affaisser ses épaules. Il s'était enfoncé encore plus dans le pétrin. La Tovyr Leezen, elle n'était pas là sans raison. Elle avait eu vent de sa venue dans le sémaphore, pour attraper le gros gibier qu'était le Baron. Les informations qui avaient abouti à sa venue... Il ne put s'empêcher de frissonner, en comprenant le cheminement des informations. Sa tête roulera... Comme il s'en était douté, ses manigances auraient fini par apporter des effets néfastes. Et là, ben, cela lui tombait là, sous le nez. La Tovyr venait cueillir le poisson qu'était le Baron... lui ne sera qu'un dommage collatéral...Putain de merde, il aurait dû opter pour une autre voie de communication qu'il transmettait de temps à autre ! Même anonymement, tout finissait par se savoir. Quel crétin fini il était !
Pestant contre lui-même, il regarda tour à tour la Tovyr et le Baron. Se remettront-ils à se bouffer le nez, ces deux-là ? Deux esprits sûrs d'eux, bouffés par leur fort égo... Ça pourrait se répéter !
"Et si vous en veniez directement aux faits, chacun d'entre vous ? Cela économiserait du temps et on saura plus rapidement comment dénouer ce merdier, et de trouver une voie de sortie pour chacun d'entre nous ... "
Bravo Alaric, tu aides tellement là, songea-t-il en se retenant de mettre une main sur la figure. Après son coup d'éclat tellurique, voilà qu'il repassait à nouveau pour un guignol ! Et défendre son cas ? Il frémit à cette idée. Il ne ferait que s'enfoncer, ayant servi de vecteur indirect et sacrificiel pour que la Tovyr mette la main sur le Baron. Quoi d'autre hein ? Défendre sa cause...il ne le pourra peut-être même pas. Le mieux était qu'il se taise pour l'instant, et soit un témoin silencieux de ce qui s'ensuivra. Si jamais les deux interlocuteurs en venaient à vouloir se foutre sur la gueule, il agira comme tout à l'heure, avec sa magie...et d'en assumer les conséquences.
Baron du Crime
Vaenys Draknys
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Les complots du sémaphore
Feat. Lyra et Alaric
De la peur, dans le regard du prestigieux Baron ? Oui, c’était vrai, il avait peur, peur de se faire tuer par des minables. Ça serait une mort bien triste pour un Vosdraak, pas vrai ? Encore plus triste que de se faire décapiter par un Drakyn. Enfin, Lyra n’avait pas l’air d’être une tendre, son regard était empli de noirceur et… que cherchait-elle à faire au juste ? Provoquer le Baron ? Lui faire perdre son sang-froid ? Lorsqu’elle décocha cette flèche, le Baron avait tout de suite su qu’elle ne voulait pas le tuer, ainsi, il était en position de force, ou pas. Le Baron plongea son regard d’améthyste dans les yeux de Lyra, qui s’était éclaircie. « Pauvre idiote. Je vous offre un moyen de négocier et vous refusez. Vous êtes bien une humaine, pathétique petite chose. Je vais vous tuer, Lyra. Peu importe les répercussions que cela aura sur mon commerce. Après tout, des incapables comme vous, il y en a des milliers qui sortent de Drakstrang chaque année, l’empereur n’aura aucun mal à vous remplacer. » annonça le Vosdraak, prêt à en découdre.
Au moins, Alaric avait cessé son petit jeu de tremblement, il était temps. Comme si le Baron était prêt à le sauver, lui. N’importe quoi, il était bien trop égoïste pour penser aux autres. En l’instant, il riait de voir les deux individus. D’un côté, il y avait Lyra, qui n’était là que pour le Baron et de l’autre, Alaric, qui voulait calmer les choses. Les prunelles améthystes de Vaenys vinrent se poser sur Alaric, pendant que la brume noire, elle, s’élevait légèrement chaque seconde. « Très bien, Alaric. Vous non plus, vous n’avez pas besoin de l’empire. Vous avez des talents, des talents qui pourraient être mis à rude épreuve pour une cause plus noble que celle de l’usurpateur. Rejoignez-moi, Alaric. Saisissez la main que je vous tends. » annonça-t-il calmement à Alaric. Mais pourquoi rester calme ? Il était dans le pétrin. La finalité des choses ne pouvait qu’être compliquée pour celui que l’on nommait prince du Reike.
Ainsi, dans un élan soudain de colère, certainement la perte de sang-froid du prince déchu, la lumière présente au sommet du sémaphore disparut, ne laissant place qu’aux ténèbres. Pas en position de force hein ? Lyra et Alaric se retrouvèrent dans le noir complet, ils ne voyaient plus rien, n’avaient pas la moindre chance de percevoir une once de lumière. Des centaines de mains jaillirent du sol, venant immobiliser totalement les deux adversaires du Baron, sans qu’ils ne puissent rien faire. Malgré la réactivité dont Lyra pouvait faire preuve, plongée dans les ténèbres, elle ne pouvait pas voir venir tout cela. Quant à Alaric, les mains l’entourèrent de tout son être, ne lui laissant qu’un trou pour respirer, il était incapable de bouger ne serait-ce qu’un doigt. Soudain, les ombres saisirent la Tovyr et le Mage d’État, et les emmenèrent côte à côte, au-dessus du vide. Ainsi, ces derniers recouvriraient la vue, mais n’avaient plus les pieds sur le sol. En dessous d’eux, les hommes du Mage d’État, de la Tovyr et Wulfric. Tous étaient aux premières loges pour voir le véritable pouvoir du Baron.
Le Baron sortit du nuage noir, les yeux brillant plus que jamais, son masque d’acier de nouveau sur son visage. « Très bien. Nous allons voir qui est réellement en position de négocier maintenant, Tovyr Leezen. » cracha-t-il à l’encontre de Lyra. Puis, un bouclier ténébreux entoura le Baron. « Alaric, je sais que vous m’entendez, si la tour s’écroule, je dissipe les ombres et vous périrez, vous et votre amie. Quant à moi, mes ombres amortiront la chute -du moins, il l’espérait-. Bien, nous allons commencer à parler. Alaric, vous allez faire ce que je vous dis, c’est très simple. Coopérez, ou mourrez. Vous allez me donner toutes les informations que je vous ai demandées et travaillerez pour moi. Suis-je clair ? » annonça-t-il, desserrant l’ombre qui soutenait Alaric au-dessus du vide. « Quant à vous, pathétique Lyra. Je vous laisse le choix. Soit vous me laissez partir et alors vous avez comme récompense de garder votre misérable vie, mais vous perdrez votre honneur, échouant sur une simple mission, laissant s’échapper le Baron. Soit je vous lâche, et vous vous écraserez au sol, mais au moins, votre troupe pensera que vous vous êtes battu jusqu’au bout, et vous aurez des obsèques dignes d’une Tovyr, digne d’une femme ayant gravi les échelons de l’armée avec dignité. Alors Lyra, la mort ou l’honneur ? »
CENDRESAu moins, Alaric avait cessé son petit jeu de tremblement, il était temps. Comme si le Baron était prêt à le sauver, lui. N’importe quoi, il était bien trop égoïste pour penser aux autres. En l’instant, il riait de voir les deux individus. D’un côté, il y avait Lyra, qui n’était là que pour le Baron et de l’autre, Alaric, qui voulait calmer les choses. Les prunelles améthystes de Vaenys vinrent se poser sur Alaric, pendant que la brume noire, elle, s’élevait légèrement chaque seconde. « Très bien, Alaric. Vous non plus, vous n’avez pas besoin de l’empire. Vous avez des talents, des talents qui pourraient être mis à rude épreuve pour une cause plus noble que celle de l’usurpateur. Rejoignez-moi, Alaric. Saisissez la main que je vous tends. » annonça-t-il calmement à Alaric. Mais pourquoi rester calme ? Il était dans le pétrin. La finalité des choses ne pouvait qu’être compliquée pour celui que l’on nommait prince du Reike.
Ainsi, dans un élan soudain de colère, certainement la perte de sang-froid du prince déchu, la lumière présente au sommet du sémaphore disparut, ne laissant place qu’aux ténèbres. Pas en position de force hein ? Lyra et Alaric se retrouvèrent dans le noir complet, ils ne voyaient plus rien, n’avaient pas la moindre chance de percevoir une once de lumière. Des centaines de mains jaillirent du sol, venant immobiliser totalement les deux adversaires du Baron, sans qu’ils ne puissent rien faire. Malgré la réactivité dont Lyra pouvait faire preuve, plongée dans les ténèbres, elle ne pouvait pas voir venir tout cela. Quant à Alaric, les mains l’entourèrent de tout son être, ne lui laissant qu’un trou pour respirer, il était incapable de bouger ne serait-ce qu’un doigt. Soudain, les ombres saisirent la Tovyr et le Mage d’État, et les emmenèrent côte à côte, au-dessus du vide. Ainsi, ces derniers recouvriraient la vue, mais n’avaient plus les pieds sur le sol. En dessous d’eux, les hommes du Mage d’État, de la Tovyr et Wulfric. Tous étaient aux premières loges pour voir le véritable pouvoir du Baron.
Le Baron sortit du nuage noir, les yeux brillant plus que jamais, son masque d’acier de nouveau sur son visage. « Très bien. Nous allons voir qui est réellement en position de négocier maintenant, Tovyr Leezen. » cracha-t-il à l’encontre de Lyra. Puis, un bouclier ténébreux entoura le Baron. « Alaric, je sais que vous m’entendez, si la tour s’écroule, je dissipe les ombres et vous périrez, vous et votre amie. Quant à moi, mes ombres amortiront la chute -du moins, il l’espérait-. Bien, nous allons commencer à parler. Alaric, vous allez faire ce que je vous dis, c’est très simple. Coopérez, ou mourrez. Vous allez me donner toutes les informations que je vous ai demandées et travaillerez pour moi. Suis-je clair ? » annonça-t-il, desserrant l’ombre qui soutenait Alaric au-dessus du vide. « Quant à vous, pathétique Lyra. Je vous laisse le choix. Soit vous me laissez partir et alors vous avez comme récompense de garder votre misérable vie, mais vous perdrez votre honneur, échouant sur une simple mission, laissant s’échapper le Baron. Soit je vous lâche, et vous vous écraserez au sol, mais au moins, votre troupe pensera que vous vous êtes battu jusqu’au bout, et vous aurez des obsèques dignes d’une Tovyr, digne d’une femme ayant gravi les échelons de l’armée avec dignité. Alors Lyra, la mort ou l’honneur ? »
La Sénéchale
Lyra Leezen
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Tout n'était plus que silence. Silence et ténèbres. Que s'était-il passé ? La Sénéchale avait à peine pu percevoir la masse noire surgir d'entre les pavés pour l'enserrer de ses bras glaciaux. Son bâton n'était d'aucune utilité face à une telle puissance, l'éclat du joyaux d'adamantine luttant à peine perdue face aux ombres impénétrables du mage noir. Déloyauté, couardise, poltronnerie, bâtardise, arrogance, petitesse faisaient partie de la kyrielle de termes venant à l'esprit fatrouillé de la Tovyr. Elle s'était déjà battue par le passé contre des mages, mais il fallait reconnaitre qu'aucun n'était de l'acabit de Vaenys Draknys, au moins eux, ils n'avaient pas un sourire abruti plaqué sur le visage.
Qu'avait pensé messire Zoldyck en envoyant la Sénéchale se heurter au Baron ? Peut-être n'avait-il pas pensé qu'Alaric avait été convié par la figure de proue de la pègre en personne ? Peut-être avait-il imaginé que ce dernier aurait trouillé et se serait rallié à elle pour espérer le pardon impérial ? Ou bien Lyra Leezen commençait à déranger quelque puissants, son frère peut-être ? Allez savoir, messire Zoldyck pouvait même avoir un arrangement avec Vaenys, lui envoyant de quoi se défouler ?
Quoiqu'il en fut, il devenait manifeste que la Tovyr ne pourrait mettre la main toute seule sur le vil serpent aux yeux d'améthyste. Les hommes qu'elle avait emporté avec elle étaient tous d'habiles combattants et maitrisaient la magie à différents niveaux, mais peut-être que même la troupe en bas ne serait pas suffisante, et alors Vaenys mettrait les voiles. Quoiqu'il en soit, il serait traqué et finalement débusqué un jour ou l'autre, et alors la mission que Lyra avait reçue serait accomplie, peu importe par qui, contribuant alors à la gloie impériale et à la prospérité du Reike.- C'est parfait. Lâcha-t-elle, à cette idée.
Entre-temps, Vaenys leur avait rendu la vue, révélant le vide se déployant sous leurs pieds. Lyra étant dans l'incapacité de déployer son arc et encore moins de manipuler son bâton de mithril, elle était condamnée à se faire bassiner par la péroraison de l'autre parvenu.
Il faut lui reconnaitre une chose : Il aime s'écouter parler. Songea-t-elle tout en le vrillant du regard.
Vaenys chercha en premier lieu à s'acquérir Alaric à sa cause, Lyra ne prêtant même pas la moindre attention à la réponse du mage d'État, peu importe ce qu'il choisissait, la situation n'évoluerai pas pour la Tovyr. Il était temps de rabattre le caquet de ce misérable ver de terre, de lui montrer la force des armées qu'il n'a jamais eu l'occasion de commander comme il se devait, de lui faire miroiter la loyauté indéfectible dont il aurait pu jouir s'il ne s'était pas fait écraser par Tensai Ryssen. Lui rappeler qu'il était le grand perdant de l'histoire et qu'il finirait dans l'oubli comme tous les moins que rien dans son genre.- Vous êtes fait, Vaenys. Siffla-t-elle. J'ai été envoyé ici par l'Oreille en personne, d'entre tous les suppôts de l'Empereur c'est bien celui que vous devez craindre. En vous enfermant dans votre arrogance et votre suffisance vous vous lancez dans une chasse à l'homme qui finira par votre exécution publique après des jours passées à l'ombre des tenailles et leviers psychiques de messire Zoldyck. Elle parlait d'un ton monocorde. Renifla. Repris. La troupe de cavalerie lourde que vous voyez ici-bas n'est qu'un avant gout des forces qui seront envoyées à vos trousses, votre petit spectacle et celui de messire Nordan avant semble avoir alerté la garnison de Kyouji, écoutez les cloches sonner. Peut-être sa seigneurie Crocell fera le déplacement en personne, histoire de profiter du panache de votre capture ? Regard éloquent. Elle huma l'air. Repris. Tuez-moi donc, aggravez votre position critique, faites-moi le plaisir d'ajouter des chefs d'accusation à votre encontre. Vous qui avez le sens du sacrifice plus que quiconque, rendez-vous compte de l'absurdité de vos actes, Vaenys. Elle se permit de l'appeler par son prénom, vu qu'il ne se gênait pas pour le faire.
Le vent souffla, déposant quelques mèches rebelles sur le visage assombri de la Sénéchale, ancrant son regard dans celui du prince déchu. L'officière avait connu bien plus coriace que lui, elle fréquentait au quotidien des personnes infiniment plus sombres et dangereux que le Baron. Il ne lui faisait nullement peur, la mort non plus.
Lyra Leezen regardait Vaenys et la Mort dans les yeux.⊰⊱
Tout savoir sur Lyra Leezen
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Baron du Crime
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Les complots du sémaphore
Feat. Lyra et Alaric
La misérable Tovyr ne semblait pas connaître suffisamment bien son opposant. Bien sûr qu’il savait les répercussions d’un tel acte sur sa personne. Mais qu’en avait-il à faire au juste ? De toute façon, le Reike lui était déjà acquis, alors pourquoi se soucier du courroux de ce lamentable Tensai. Bientôt, Vaenys serait loin, très loin. Alors qu’il vienne le chercher en République, qu’il aille pleurer auprès de la présidente Goldheart pour récupérer le précieux Baron. Ce dernier serait bien tranquillement en train de mener ses affaires à bien dans les bas-fonds républicains, là où l’enjeu est bien plus grand que la pathétique ville de Kyouji. L’étau qui entourait Lyra se resserrait tandis que ses paroles envers le Baron s’échappaient.
« Pauvre sotte. Dans une semaine tout au plus je serai en République. Crois-tu une seule seconde que tes divins souverains iraient ramper au pied de cette sous race de Mirelda pour la supplier de me trouver, et de me livrer en prime ? Sous prétexte que j’ai massacré une simple Tovyr ? Enfin, ce n’est pas lucide. L’égo de Ryssen est bien trop surdimensionné pour se rabaisser à elle, crois-moi.
Et puis, personne ne me capturera ce soir Lyra. Tu vis dans un monde corrompu. Que ce soit Zéphyr qui me livre toutes les informations concernant la main et le couple impérial, Deydreus qui en réalité m’est fidèle et qui décide des déplacements de chacune des troupes pour m’arranger ou même ton précieux Crocell qui me laisse pleinement agir en échange d’une généreuse récompense. Tous sont corrompus par la pègre et prêts à se retourner contre Tensai, pour placer le roi légitime sur le trône. Tous tes soldats m’obéiront au moment même où je me présenterai à eux aux côtés de ton précieux Zéphyr qui nous observe depuis tout à l’heure. Je suis le véritable roi du Reike, le roi légitime. Tensai n’est qu’un pion qui écoute chacun des membres du conseil, qui eux-mêmes agissent selon mes désirs. Voilà la réalité du monde que tu connais. Voilà ma véritable nature. Je tire les ficelles de MON royaume.
Je suis navré de briser ton monde, ta réalité, dame Leezen. Tu mourras en te rendant compte que ta vie n’est qu’un pathétique mensonge, que depuis tout ce temps, tu ne te battais pas pour tes véritables idéaux, mais pour une cause qui te dépasse. Ta vie n’est qu’une vaste blague qui prend fin aujourd’hui même, en cet instant. La seule chose qui est absurde ici, Lyra, c’est toi. » cracha-t-il, lâchant Lyra au-dessus du vide.
CENDRES« Pauvre sotte. Dans une semaine tout au plus je serai en République. Crois-tu une seule seconde que tes divins souverains iraient ramper au pied de cette sous race de Mirelda pour la supplier de me trouver, et de me livrer en prime ? Sous prétexte que j’ai massacré une simple Tovyr ? Enfin, ce n’est pas lucide. L’égo de Ryssen est bien trop surdimensionné pour se rabaisser à elle, crois-moi.
Et puis, personne ne me capturera ce soir Lyra. Tu vis dans un monde corrompu. Que ce soit Zéphyr qui me livre toutes les informations concernant la main et le couple impérial, Deydreus qui en réalité m’est fidèle et qui décide des déplacements de chacune des troupes pour m’arranger ou même ton précieux Crocell qui me laisse pleinement agir en échange d’une généreuse récompense. Tous sont corrompus par la pègre et prêts à se retourner contre Tensai, pour placer le roi légitime sur le trône. Tous tes soldats m’obéiront au moment même où je me présenterai à eux aux côtés de ton précieux Zéphyr qui nous observe depuis tout à l’heure. Je suis le véritable roi du Reike, le roi légitime. Tensai n’est qu’un pion qui écoute chacun des membres du conseil, qui eux-mêmes agissent selon mes désirs. Voilà la réalité du monde que tu connais. Voilà ma véritable nature. Je tire les ficelles de MON royaume.
Je suis navré de briser ton monde, ta réalité, dame Leezen. Tu mourras en te rendant compte que ta vie n’est qu’un pathétique mensonge, que depuis tout ce temps, tu ne te battais pas pour tes véritables idéaux, mais pour une cause qui te dépasse. Ta vie n’est qu’une vaste blague qui prend fin aujourd’hui même, en cet instant. La seule chose qui est absurde ici, Lyra, c’est toi. » cracha-t-il, lâchant Lyra au-dessus du vide.
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crédits : 2008
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Alaric regrettait amèrement de ne pas avoir d'ailes, pour s'envoler et se casser du Sémaphore. Inquiète de la présence de la brume noire, il la vit s'élever un peu plus. Cela allait mal finir, il le pressentait, mais il était un peu tard pour réagir à cela non ? Et le Baron qui réitérait encore sa demande... Lui saisir la main, alors qu'il avait manqué de le menacer de mort encore ? A quoi jouait-il ? Il était loin d'être bête... et pourtant, il était quelque peu pris au piège lui aussi. Non ? Oui ? Bordel, il ne sut que répondre à ses propres et courtes questions mentales ! De base, il pensait être venu dans cette tour pour régler ou causer d'autres points de la contrebande du coin ! Il a fallu que le Baron s'intéresse à lui, sous prétexte qu'il était Mage d'État et membre du FMR, et que, parce qu'il y avait encore un bout de son pied dans la basse pègre, il serait à même d'apporter ce qu'il fallait... Entre la proposition à la pâle tentation et les menaces de crever.... Une vraie girouette !
Face au Baron, Les sourcils froncés, le mage ne répondit donc pas, préférant demeurer vigilant et surtout, essayer que son cœur ne s'emballe pas. D'un coup, le visage du Baron se serra de colère et les brumes obscures s'élevèrent vivement, plongeant le monde dans les ténèbres. Alaric sut, et sans aucun grand mal, que les choses se précipitaient. Il essaya de sentir la magie, mais dans la peur qui le saisit en même temps que des mains éthérées et ténébreuses l'immobilisaient, les fibres de la magie lui échappaient de son désir de les attraper. Etait-ce vraiment des mains ou des vagues qui l'enserraient pour plus qu'il ne bouge ? Autant ne pas le savoir et puis... ce n'était plus sa préoccupation ! Où est-ce qu'il se trouvait maintenant qu'il ne sentait plus le sol ?
La voix du Vordraak vibra à nouveau dans les airs. Alaric l'entendit comme à travers un épais voile tissé. Par contre... ils étaient dehors là ? Il était mal, très mal. Cette fois, le Baron, dans le flot de ses réflexions chaotiques, portait réellement sa menace à exécution. Quand les nappes de brumes noires s'écartèrent suffisamment pour permettre aux yeux d'Alaric de revoir la lumière du jour, ce fut pour voir le sol. BORDELLLLLLLL ! Il sentit son corps avoir le réflexe de voir reculer, de se raccrocher à quelque chose, mais pris dans les mains ombreuses, il ne put que serrer les dents à la crispation douloureuse de sa réaction instinctive. Son cœur battait à l'en faire mal dans la poitrine. La mort l'avait déjà approchée, mais là, jamais à ce point-là ! Car pas de voie de sortie possible, hormis de plier face à la volonté du Baron.
L'esprit du mage réagissait à plein régime, pendant qu'il fermait les yeux pour se couper de la vision du sol qui sera le bout du fil de sa vie. Depuis le début, le Baron n'avait fait que jouer avec lui pour ses promesses soi-disant alléchantes, sous le revers glacial de la mort ; Ça n'avait pas de sens. Mais pas du tout ! Et pourtant.... Et de la possibilité d'employer sa magie pour faire tomber le mage des ombres ? il y avait des hommes en contrebas. Nul besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que de faire s'écrouler la tour serait signé l'arrêt de mort de celles et ceux qui se trouveront être le plus proches. Et cela, il ne le pouvait pas.
"Vous avez déjà eu ma réponse....."
Est-ce que cela lui suffira ? Il ferma les yeux et serra les dents. A côté de lui, la Tovyr était bien plus déterminée que lui. Et durant son ultime tirade courageuse, l'humain lui fermait plus fortement ses paupières, comme s'il espérait s'enfuir par ce seul geste. La Tovyr avait été envoyée par l'Oreille… Voilà pourquoi elle était présente avec sa petite troupe !
"Autant crever....."lâcha-t-il finalement, essayant de ne pas songer à la chute qui était aussi effrayante que la douleur qu'il sentirait avant de périr...
Face au Baron, Les sourcils froncés, le mage ne répondit donc pas, préférant demeurer vigilant et surtout, essayer que son cœur ne s'emballe pas. D'un coup, le visage du Baron se serra de colère et les brumes obscures s'élevèrent vivement, plongeant le monde dans les ténèbres. Alaric sut, et sans aucun grand mal, que les choses se précipitaient. Il essaya de sentir la magie, mais dans la peur qui le saisit en même temps que des mains éthérées et ténébreuses l'immobilisaient, les fibres de la magie lui échappaient de son désir de les attraper. Etait-ce vraiment des mains ou des vagues qui l'enserraient pour plus qu'il ne bouge ? Autant ne pas le savoir et puis... ce n'était plus sa préoccupation ! Où est-ce qu'il se trouvait maintenant qu'il ne sentait plus le sol ?
La voix du Vordraak vibra à nouveau dans les airs. Alaric l'entendit comme à travers un épais voile tissé. Par contre... ils étaient dehors là ? Il était mal, très mal. Cette fois, le Baron, dans le flot de ses réflexions chaotiques, portait réellement sa menace à exécution. Quand les nappes de brumes noires s'écartèrent suffisamment pour permettre aux yeux d'Alaric de revoir la lumière du jour, ce fut pour voir le sol. BORDELLLLLLLL ! Il sentit son corps avoir le réflexe de voir reculer, de se raccrocher à quelque chose, mais pris dans les mains ombreuses, il ne put que serrer les dents à la crispation douloureuse de sa réaction instinctive. Son cœur battait à l'en faire mal dans la poitrine. La mort l'avait déjà approchée, mais là, jamais à ce point-là ! Car pas de voie de sortie possible, hormis de plier face à la volonté du Baron.
L'esprit du mage réagissait à plein régime, pendant qu'il fermait les yeux pour se couper de la vision du sol qui sera le bout du fil de sa vie. Depuis le début, le Baron n'avait fait que jouer avec lui pour ses promesses soi-disant alléchantes, sous le revers glacial de la mort ; Ça n'avait pas de sens. Mais pas du tout ! Et pourtant.... Et de la possibilité d'employer sa magie pour faire tomber le mage des ombres ? il y avait des hommes en contrebas. Nul besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que de faire s'écrouler la tour serait signé l'arrêt de mort de celles et ceux qui se trouveront être le plus proches. Et cela, il ne le pouvait pas.
"Vous avez déjà eu ma réponse....."
Est-ce que cela lui suffira ? Il ferma les yeux et serra les dents. A côté de lui, la Tovyr était bien plus déterminée que lui. Et durant son ultime tirade courageuse, l'humain lui fermait plus fortement ses paupières, comme s'il espérait s'enfuir par ce seul geste. La Tovyr avait été envoyée par l'Oreille… Voilà pourquoi elle était présente avec sa petite troupe !
"Autant crever....."lâcha-t-il finalement, essayant de ne pas songer à la chute qui était aussi effrayante que la douleur qu'il sentirait avant de périr...
La Sénéchale
Lyra Leezen
Messages : 357
crédits : 1628
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B - Tovyr
⊰⊱
Cette immonde créature qu'était Vaenys Draknys se fit juge et bourreau, ne laissant pas la moindre chance à la Tovyr de répliquer, bien que la verve ne lui manqua pas pour exprimer le fond de sa pensée. La magie du Baron s'estompa subitement, laissant choir l'officier dans le vide. Son arc lui échappa des mains, il ne lui était plus d'aucune utilité, mais serra entre ses doigts son bâton de mithril, tenant à mourir l'arme à la main. En bas, des cris de surprise lui signalèrent que son sacrifice s'encrerait dans la mémoire de ses hommes, s'assurant que sa mort au combat figurerait dans les bréviaires.
Tout soldat était préparé à la mort, entrainé à ne point la craindre et même à la braver. Lyra Leezen était passé de si nombreuses fois aux portes de celles-ci, qu'elle ne la craignait plus. Elle se surprit même à ressentir une forme de soulagement, comme si plus rien ne comptait, que ses tourments s'évaporaient. Le monde pouvait bien s'écrouler autour d'elle, Lyra était prête à embrasser son destin. Le vent lui gifla les joues alors que sa cape rouge l'enveloppait dans sa chute et que le pinacle du sémaphore s'éloignait dangereusement tandis que le sol se rapprochait inéluctablement.
La Sénéchale serait rapidement oubliée par le couple impérial à l'instar de la Griffe qui se contenterait d'une rature dans l'organigramme militaire, tandis que l'Oreille en ferait tout autant. Ses hommes retiendraient son sacrifice un temps avant qu'un nouveau Tovyr ne vienne marquer leurs esprits. Son frère, Dirnann Leezen, esquisserait un sourire à l'annonce du décès de sa sœur, il s'empresserait même de la faire jeter dans une fausse commune, comme elle l'avait fait avec leurs parents.
Dans les faits, peu lui importait ses funérailles, elle pouvait bien être poussée dans un trou sans cérémonie ou bien mériter les honneurs d'une procession, elle n'en avait cure. Plus rien ne comptait à ses yeux qui se fermaient lentement, ses paupières se fermant pour de bon sur sa vie. Il était temps pour elle de devenir une étoile parmi les cieux, elle qui avait méritée sa place parmi les grands guerriers du Reike.
Tous les sons s'estompèrent progressivement, ses sens s'éclipsant pour mieux apprécier les trois dernières secondes d'existence que constituaient sa chute libre. Repensant à tous ses plus grands combats, en commençant par sa victoire sur son frère lorsqu'ils n'étaient encore qu'enfants, jusqu'à la prise de Mael, en passant par la conquête du Nord. Que d'exploits accomplis au cours d'une si courte vie, peut-être un peu trop brève, se terminant brusquement, mais non moins remarquable. Ses dernières pensées allèrent à son cousin, Erwin, qui avait devant lui un avenir non moins exceptionnel.
Soudain, la réalité du sol dur et froid, à l'image de la mort imminente, se rappela à elle. Et alors la Tovyr Lyra Leezen clôt ses yeux pour de bon sur ce monde moribond.
Ce fut un voyage plus bref qu'escompté mais non moins plaisant.⊰⊱
- REMERCIEMENTS :
Merci à vous pour ce RP 10/10 !
Je continuerai de poster pour jouer les soldats en bas du phare ^^
D'ailleurs, je pense que mon Reroll pourrait être le Luteni Allenker !
Tout savoir sur Lyra Leezen
Dynasties & Dystopies
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Thème musical de la Sénéchale
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