Description Physique: Grande, élégante, le visage souvent masqué par le léger voile de sa tiare, Valmyria est une elfe à la taille relativement banale pour son espèce et au corps élancé. Comme les autres membres de son espèce, deux grandes oreilles viennent habiller son visage aux traits fins dont les lèvres souvent teintées de noir renforcent le charisme naturel de la prêtresse errante. Dégageant une grâce naturelle, cette dernière est appuyée par des cheveux blonds tombant de manière libre jusqu'à sa poitrine. Ses yeux, d'un bleu glace étincellant, percent les âmes de celles et ceux qu'ils viennent sonder. Comme beaucoup de membre de sa race, les nombreuses années de son existence ne viennent pas marquer son visage et pour le commun des mortels elle serait visuellement comparable à une humaine de vingt-cinq ans. Lorsqu'elle voyage sur les terres de Shoumei, Valmyria vient également remonter la cape siégeant sur ses épaules au niveau de sa tête, masquant un peu plus son apparence particulière et ajoutant une aura de mystère à l'errante.  

Description mentale: Extrêmement imprégnée des valeurs qu'on lui a inculqué durant sa jeunesse, Valmyria est une femme cherchant à aider son prochain dans la mesure du possible et selon un code moral bien strict. Si elle est consciente des réalités cruelles de ce monde et du paradoxe que sa propre foi peut représenter, l'elfe prêtresse tente tout de même d'assister les différentes personnes qu'elle rencontre lorsque ces dernières s'avèrent en danger ou dans le besoin. Néanmoins, elle s'opposera toujours aux idées qu'elle considèrera comme contraires à ses principes, même si celles-ci sont promulguées par des nécessiteux. Fervente croyante et prenant part à "l'ordalie", elle tente de servir ses maîtres du mieux qu'elle le peut tout en apportant de la nuance à ses propres dogmes pour ne pas sombrer purement et simplement dans un fanatisme religieux absolu. Elle considère cependant la présence de morts-vivants comme une hérésie qu'elle se doit de résoudre autant que possible et ne comprend pas véritablement les interventions des Titans lors de la dernière guerre sans pour autant les renier. Pour elle, le jugement divin se placera au dessus des raisons mortelles même si elle ne doit pas se placer que sur celui-ci pour juger son prochain.

Outre ses croyances, Valmyria estime énormément le respect, la loyauté et la droiture des êtres qu'elle rencontre. Sa confiance ne s'obtient également pas facilement et elle se montrera particulièrement rancunière envers les personnes osant la briser. Le pardon a donc pour elle ses limites. L'elfe s'avère également incroyablement studieuse et mis à part l'apprentissage et le récit de ses prières, la blonde passe une grande partie de son temps à méditer et s'entrainer à la maîtrise de sa magie. Elle prend également plaisir dans la musique, la peinture et la couture, restes d'une vie ecclésiastique et calme dont elle s'est éloignée depuis son départ sur les routes de Shoumei. Courageuse, elle ne fuira aucun combat qu'elle choisit de mener, préférant sacrifier sa vie pour ses alliés plutôt que les voir tomber pour prolonger sa longue existence. Enfin, comme beaucoup d'elfes, les nombreuses années ont légèrement atténué ses émotions, transformant trop souvent de grands éclats de rires en de simples sourires.  

Issue de l'union d'une mère diplomate et d'un père artisan, c'est dans la sublime ville de Melorn que Valmyria vit le jour. Les premières années de la jeune enfant furent particulièrement agréables. Protégée des intempéries grâce à sa magie particulière, la cité elfique offrait à la famille un endroit prospère où le fruit d'un mariage heureux pouvait grandir doucement. En raison du travail de sa génitrice, la future prêtresse passa rapidement dans les mains d'une nourrice chargée de s'occuper d'elle pendant que sa mère partait dans de nombreuses réunions diplomatiques et que son père, trop occupé par son travail, ne pouvait prendre en charge. Pourtant, l'enfant ne se sentit pas abandonnée pour autant. La vie était belle et bien que ses parents la laissèrent rapidement pour leurs occupations, elle profitait tout de même d'eux le soir venu et sentait tout l'amour qu'ils lui portaient. A l'aube de ses douze ans, la jeune elfe était une enfant particulièrement pleine d'énergie. Menant la vie dure à sa nourrice, la petite passait ses journées à chercher un moyen de se subtiliser à la surveillance de cette dernière en usant de nombreux subterfuges. Escaladant les murs, passant de toits en toits ou encore en usant inconsciemment des éléments qui l'entouraient. Pour elle, la vie n'était qu'un jeu et le domaine de ses parents un terrain exploitable. En plus de s'occuper d'elle, sa nourrice commença à lui fournir un début d'éducation afin qu'elle apprenne peu à peu à lire et écrire. Puis, alors qu'elle approchait de sa quinzième années, la vie de Valmyria changea complètement. Sa mère, dirigée par son travail, devait quitter la cité elfique pour se rendre dans une terre lointaine et après une rapide discussion, il fut décidé que toute la famille quitterait le bastion elfique.


Le voyage fut long, bien que paisible. Pour l'enfant qu'elle était alors, cette longue traversée des terres enneigées puis ensuite l'expédition en bateau paraissaient comme l'aventure de toute une vie. Privée de son confort et de son climat agréable, la jeune elfe passait les journées de voyage à se plaindre, à demander l'heure d'arrivée prévue et dans certains cas, à courir et sauter tout autour du convoi. Si ses parents lui avaient expliqué la raison de leur départ, il était pour elle compliqué d'assimiler l'information et ce ne fut que lorsqu'elle aperçut finalement la ville de Benedictus que l'enfant cessa enfin de se montrer impatiente.

Dominée par son impérieuse cathédrale, la capitale shoumeienne offrait à la famille melornoise un spectacle époustouflant. En plus de ce bâtiment majestueux, les avenues se voyaient emplis de nombreuses étales, des bibliothèques parfois à "ciel ouvert" ainsi que l'entrée vers des thermes et autres commerces. Tout semblait si.. Pur. Cela fut probablement une des choses qui marqua le plus la jeune enfant qui inspecta avec intérêt chaque ruelles devant lesquelles sa famille passait. Echouant finalement dans un manoir située non loin de l'ambassade elfique, Valmyria s'efforça de rapidement prendre ses marques dans cette nouvelle ville. Il se posa alors la question de la suite de l'éducation. Si la mère de la future prêtresse reprit sans attendre son travail de diplomate, le père de cette dernière tenta un temps de reprendre l'apprentissage des lettres et des chiffres à sa fille avant de finalement renoncer pour retourner vers son activité principale, l'artisanat. Il fut alors décidé de placer Valmyria chez un précepteur qui commença à lui inculquer tout ce qu'il savait. Outre les cours, ce dernier commença également à évoquer la religion et le divinisme à la petite blonde.

Quand cette dernière évoqua la chose à ses parents, les réactions furent mitigées. Dans un premier temps, le paternel de l'enfant enragea du fait que le précepteur use de l'éducation pour tenter d'orienter l'orientation religieuse de son enfant mais, très vite, la mère de Valmyria présenta l'avantage de cet état de fait. Pour elle, l'intégration de son enfant au sein du peuple de Benedictus et son approche de la religion permettrait de renforcer un peu plus les liens de sa famille avec la ville et ainsi faciliterait le travail qu'elle menait. Et mis à part cet aspect pratique, Valmyria pourrait ainsi plus facilement évoluer et communiquer avec celles et ceux l'entourant.

Ainsi donc, Valmyria continua de se rendre chez son précepteur pour y être éduquée. Les années passèrent ainsi et, bientôt, un autre précepteur prit la place du précédent. Passant de professeurs en professeurs, l'elfe continua sa croissance et son apprentissage. S'éveilla alors en elle une nouvelle facette de sa personnalité. A mesure que les années passaient, son trop plein d'énergie se changea en une soif de connaissance particulièrement développée. Ainsi, chaque nouveau professeur se voyait harcelé de questions sur l'histoire du monde et la théologie. Plus que quiconque, Valmyria souhaitait entretenir son esprit et éveiller de nouvelles connaissances. C'est une fois devenue adolescente qu'une nouvelle étape de sa vie fut franchie. Peu à peu, les pouvoirs de l'elfe se manifestaient de manière incontrôlée. Parfois, cette dernière générait des petites flammèches lors d'une crise de colère ou bien gelait sans faire attention sa nourriture lorsqu'elle se trouvait contrariée. Ses parents, étonnés mais peu surpris par les dons de leur progéniture, décidèrent alors de confier Valmyria aux temples divinistes afin que ces derniers l'accompagnent dans la maîtrise de ces pouvoirs.


L'entrée au sein d'un des temples acceptant Valmyria ne fut pas particulièrement difficile pour elle. Déjà plongée dans la théologie et le culte des divins, l'adolescente se fondit rapidement dans ce monde ecclésiastique et s'imprégna tout aussi vite des différents dogmes qu'on commença à lui enseigner. Outre le perfectionnement de ses connaissances religieuses, le temple commença également à lui apprendre la maîtrise de ses différents dons. Déterminée et résiliente, l'elfe laissa de plus en plus sa ferveur augmenter en elle tandis que sa concentration venait appuyer la suite de son éducation. Bientôt, elle devint une prêtresse bien qu'elle ne fut qu'une adolescente pour les membres de sa race. La maîtrise de sa magie, en revanche, se solidifia également rapidement et il fut évident que l'héritage de l'elfe lui permettait de mieux appréhender les différentes formes de magie qu'elle manipulait à présent.

Ainsi, elle devint finalement une membre connue de son temple respectée malgré son âge "jeune" pour sa race. Les journées de Valmyria passaient alors toujours de la même manière. Elle se levait, faisait ses ablutions puis aidait ensuite aux diverses tâches. Qu'il s'agisse de nettoyer, préparer à manger ou bien aider les personnes visitant le dit temple, l'elfe prenait un plaisir véritable à aider son prochain et à discuter avec eux de foi et des différents dogmes qu'elle avait appris. Sa foi était une chose essentielle pour elle et elle se voyait parfaitement vivre à travers ce prisme. De temps en temps cependant, la jeune prêtresse retournait voir ses parents, échangeant avec eux malgré une distance naissante. Cette dernière ne fut pas perçue comme une mauvaise chose par Valmyria qui y voyait là l'ordre naturel des choses. Et puis, son devoir pour les divins s'avérait de toutes façons plus important. Elle se devait de s'éloigner de ses besoins matériels comme familiaux. Le temple, après tout, était devenu sa nouvelle famille.

De nombreuses années passèrent ainsi. Une vie pieuse agrémentée de diverses rencontres et d'entrainements quotidiens, qu'ils soient physiques, ésotériques ou psychiques. Bientôt, la jeune adolescente commença à approcher de l'âge adulte de sa race et il fut temps pour elle de commencer à explorer l'extérieur du temple plus régulièrement. Elle se porta alors volontaire pour devenir prêtresse itinérante. Sous protection de mercenaires et autres chevaliers, elle se mit à parcourir sa nation afin de répandre la foi, rencontrer la population pour lui prêter assistance et, le cas échéant participer à divers exorcismes. C'est lors de ses explorations que les premières oppositions d'idées atteignirent la jeune prêtresse.

Au cours d'un passage près de la forêt des pins argentés, l'elfe rencontra l'une de ses semblables mercenaire qui accepta de la protéger le temps de sa propre mission. Naviguant ensemble sur les terres alors moins inhospitalières qu'aujourd'hui, les deux enfants de Melorn discutèrent de nombreuses choses. Soumission du peuple aux Titans, ferveur, éducation... De nombreux points furent abordés et c'est là que Valmyria se rendit compte que malgré toute sa foi, elle était tout à fait capable de se mettre à la place d'autrui. Elle ne détestait pas les non-croyants. Elle acceptait totalement qu'ils ne partagent pas sa vision et trouvait même intéressant d'interagir avec eux. Cependant, ce fut après une attaque de bandits où sa "protectrice" mit fin à la vie de ses agresseurs qu'elle se rendit compte également de la violence du monde dans lequel elle évoluait. Ces mises à mort marquèrent profondément la jeune femme qui jusqu'à présent n'avait "causé" le trépas que de créatures non humanoïdes. Sentant son âme comme altérée par cet événement, la prêtresse jura de ne jamais céder à la violence gratuite et de ne faire couler le sang des mécréants qu'en cas d'absolue nécessité.  Pour le reste, l'ordalie se chargerait de les punir. Quittant finalement la compagnie de cette semblable, Valmyria reprit ensuite ses pérégrinations en Shoumei, passant rapidement de jeune prêtresse à prêtresse confirmée lorsqu'elle atteignit enfin l'âge adulte.


A présent adulte, Valmyria était devenue une figure d'autorité et de sagesse. De l'ancienne prêtresse incroyablement candide, il ne restait qu'une âme empathique et juste, qui cherchait à répandre la foi et la justice autant qu'elle le pouvait. Aider les nécessiteux était l'une de ses missions et présenter les impies à l'ordalie son devoir. Pour autant, la prêtresse ne faisait parti ni de l'Ordre de la Main ni d'un quelconque groupement chevaleresque et, de fait, laissait le plus souvent ces derniers résoudre ce genre de choses. Elle préférait se contenter de soigner les plaies et les maux, tout en protégeant les pieux des horreurs que Sekai pouvait parfois abriter. Démultipliant ses voyages, l'elfe ne retournait presque plus à Benedictus. Ses nombreuses missions lui faisaient traverser le pays et elle ne s'accordait en vérité que peu de repos. Investie d'une mission qu'elle considérait divine et absolue, la blonde était également devenue une mage de talent, enseignant aux jeunes disciples les rudiments des arcanes lorsqu'elle le put.

Du Dorei à Sancta, la prêtresse naviguait donc de manière pieuse et désintéressée, refusant généralement qu'on la paie plus que ce dont elle avait besoin pour vivre. Peu lui importait l'or ou les mets les plus délicieux. Son corps ne souffrirait d'aucune impureté ou de corruption. Elle se devait d'être exemplaire sur de nombreux points et chaque "écarts" qu'elle considérait comme réalisés par sa propre personne se voyaient sévèrement châtier. Plus dure envers elle même qu'envers les autres, elle tenait à rester droite et pleine de vertu. Bientôt, ses escortes se firent moins nombreuses car il n'était plus nécessaire de veiller sur elle. De temps à autres, elle se joignait à quelques convois ou autres groupes de voyage afin de sécuriser un peu plus ses déplacements mais elle ne se plaignait pas de la solitude. Pour elle, cette dernière était un bon moyen de méditer et prier sereinement.

Lorsque les premières phases chaotiques frappèrent Shoumei, Valmyria se trouvait déjà bien loin des grandes villes. Située dans un village à mi-chemin entre les rocheuses et les pins argentés, l'elfe ne suivit que de très loin les jeux de pouvoirs, accusations et autres changements s'opérant dans les hautes instances de son pays adoptif. La foi guiderait les croyants et peu importait qui tenait la couronne. Malheureusement, ce postulat vola en éclat lorsque les même dieux qu'elle vénérait se décidèrent à intervenir sur le monde et purger Shoumei. Le chaos se répandit alors sur les terres qu'elle cherchait à protéger et elle assista malgré elle à la chute de la nation qu'elle aimait tant. Les morts se relevèrent pour châtier les vivants et la maladie venait abattre les malheureux s'y trouvant exposés. Une vive douleur s'installa en son coeur lorsqu'elle apprit la chute de Benedictus. Elle y avait passé une grande partie de sa vie. Tous ses proches s'y trouvaient ou visitaient la ville régulièrement et, potentiellement, ils étaient à présent tous morts. De plus, le Reike entama une terrible guerre contre les titans et bientôt, commencèrent eux aussi à faire couler le sang sur le sol sacré de la région pieuse. Valmyria ne comprenait pas la raison de l'intervention de ses dieux mais s'en moquait. Nul ne devait selon elle se soustraire au jugement divin et, surtout, elle voyait dans leurs gestes une ordalie ultime. Une épreuve que tous les croyants se devaient de passer. Usant de sa magie, la prêtresse demeura alors au sein du village dans lequel elle se trouvait afin de repousser toutes les menaces impies ou étrangères qui tentèrent de venir s'en prendre à son peuple. Peu à peu, sa vision commença à se durcir et à l'approche de la fin de la guerre, elle était devenue l'incarnation de la foi et de la justice, n'hésitant plus à se faire bourreau des horreurs arpentant le monde ou des impies les plus ignobles.

Quand elle apprit la mort de Kazgoth, le père forgeron, l'elfe ressentit en elle un tourbillon d'émotions aussi contraires qu'opposées. Une part de sa personnalité était heureuse que la guerre prenne fin car venait alors le temps de la reconstruction. Mais de l'autre côté... Une profonde colère à l'encontre des armées impériales et de la nation du dragon fit son apparition. Ils avaient commis l'un des plus grand blasphème possible et elle se jura intérieurement de ne jamais leur pardonner cela. Elle pouvait le comprendre, oui, mais elle ne l'accepterait pas.  

A la fin de la guerre, l'objectif de la prêtresse privée de temple changea légèrement. Elle se fit le vœu solennel de redresser sa nation et de redorer son blason, permettant le retour d'un peuple aussi résilient que pieux. Elle protègerait toujours les plus faibles et s'efforcerait de trouver alliés et semblables, tout en se lançant dans une purge violente des horreurs qui arpentaient Shoumei. La nation sacrée s'éveillerait de nouveau tel un oiseau élémentaire et elle... Elle ferait son maximum pour entretenir ce brasier pour que jamais l'espoir ne s'éteigne.

-> Divinisme

-> Culte des ombres