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  • Ven 29 Mar - 13:21
    Une nuit noire, comme seules les nuits de tempêtes pouvaient l'être, enveloppait tout dans un manteau d'obscurité impénétrable. Les éclairs zébraient le ciel, illuminant brièvement l'horizon et révélant une mer agitée. Depuis la libération de Kaiyo, les eaux de la République étaient devenues plus dangereuse, n’autorisant que les marins les plus expérimentés à manœuvrer.

    À quelques miles de la côte, un navire esseulé se découpait sur le fond sombre de l'océan. Un simple mat, sans prétention, sans le moindre luxe ou confort, se dressait fièrement au milieu du pont.

    Le navire était bercé par le clapotis agité de l'eau et le souffle puissant de la brise marine. Il se tenait là, seul et vulnérable, face à l'immensité déchaînée de l'océan. Malgré le chaos, il semblait presque paisible, résistant stoïquement aux assauts répétés des vagues déferlantes.
    Pourtant, malgré cette apparente tranquillité, la nuit était amère. Le vent hurlait à travers les cordages, comme pour annoncer l'approche d'un danger imminent. La lune elle-même semblait se voiler de nuages sombres, n'osant pas être le témoin de ce qui allait se passer sur les planches vermoulues de ce navire isolé.

    À bord, l'équipage s'affairait, tentant de maintenir le cap et de préserver l'intégrité du navire dans cette tempête dévastatrice. Chaque craquement du bois, chaque grincement du navire amplifiait la tension palpable qui régnait parmi les marins. Ils savaient que cette nuit serait longue et périlleuse.
    Pourtant, ce n’était pas la mer qu’ils craignaient et ce n’était pas la tempête le véritable péril.

    Ce titre n’appartenait qu’à la capitaine du navire.

    Elle conservait son aura froide et imperturbable, se tenant immobile au milieu du pont alors que ses hommes s’affairaient autour d’elle dans une harmonieuse discipline, maîtrisant la situation malgré le chaos de la mer. Sa présence était telle qu'elle imposait le respect et la crainte à son équipage et à tous ceux qui croisaient sa route.

    Sa stature était imposante, une allure tout aussi majestueuse qu’intimidante. Son regard, perçant, semblait capable de glacer le sang de quiconque oserait le croiser, tandis que ses cheveux argentés par le temps et l’âge flottaient librement au vent.

    Pourtant, malgré son apparence froide et impassible, elle maintenant avec une force incroyable un semblant de calme, même dans les moments les plus tumultueux, masquant la rage intense qui brûle en elle, plus dévastatrice que la plus violente des tempêtes.

    Car cette femme n’était pas n’importe quelle capitaine, elle était Thaumas, la Reine de Carreau. La dernière Reine encore en vie.

    La vengeance d'une mère. [PV : Bigorneau] 76bc0310

    L’échec de l’attaque de Liberty, la mort de Sekaï, la libération de Kaiyo et, surtout, la mort de ses trois filles chéries étaient une offense dont elle ne se remettait pas et ne se remettrait jamais.

    Et la République allait payer au centuple la perte de ses enfants.

    Et c’est dans ce bût qu’elle attendait, camouflée par la tempête et la nuit, l’arrivée de celui qui, elle l’ espérait pourrait l’aider à concrétiser cette volonté. C’est dans ce bût qu’elle se tenait immobile sur le pont, le regard fixé sur l’horizon, attendant d’apercevoir enfin le navire tant attendu.


    La vengeance d'une mère. [PV : Bigorneau] 98e0

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  • Sam 30 Mar - 7:12


    Ce ne fut pas en voguant tel un cygne perçant la brume qu'apparut le vaisseau fantôme mais bel et bien, comme à son habitude, par une voie que lui seul empruntait si couramment. A quelques dizaines du mètres du navire isolé au beau milieu de l'immense toile océanique, un vortex commença furtivement à se manifester, engloutissant les eaux pour venir former un cercle croissant, ce dans une tumultueuse cacophonie. Les flots se déchaînèrent et lorsque le tourbillon sembla atteindre ses proportions maximales, la menaçante figure de proue ornée de bernacles et d'algues pourries scinda le voile ténébreux des confins maritimes.

    Jaillissant hors des eaux à la verticale, Ginette l'Impitoyable transperça la surface aqueuse telle un immense cétacé puis vint inexorablement chuter pour abattre dans un vacarme tonitruant son ventre de bois mort. Une vague monumentale naquit de l'impact entre la coque et la mer et lorsqu'enfin le calme retomba, le bateau insaisissable de l'Amiral Bigorneau apparut dans toute sa maudite splendeur. Comme si elle n'obéissait pas aux règles qu'imposaient la nature, la structure colossale combattait les vents et la marée avec une résistance hors-norme.

    Mains sur les hanches et sourire de crotale aux lèvres, Bigorneau apparut au beau milieu du pont de son fameux vaisseau tandis que s'affairaient tout autour de lui les tritons et sirènes chargés de réguler l'agencement des voiles et cordages en conséquence d'une sortie des tréfonds abyssaux. Cette entrevue, il l'avait longuement anticipé et s'y était préparé avec soin. Exactement comme il l'avait prévu, la République était parvenu à repousser les assauts des sorcières de l'Assemblée, ce qui contraignait ces dernières à se tourner une seconde fois vers une alliance risquée avec les plus infames forbans des trois mers.

    Comme à son habitude, Bigorneau préférait les négociations lorsqu'elles allaient tout naturellement dans son sens. Cette fois, sa patience avait payé. Doudou Marimba prit la barre, s'aidant des courants artificiels que créait l'Amiral pour faire évoluer son navire magique afin de se rapprocher lentement du second navire. Les coques des deux immenses navires se retrouvèrent parallèles et lorsqu'on donna l'ordre d'immobiliser la Ginette, les voiles abaissées au quart furent relevés et une planche fut tendue entre les deux ponts, permettant ainsi à l'Amiral de traverser avec une formidable nonchalance l'écart le séparant de la créature avec laquelle il souhaitait s'entretenir.

    Ni murmure ni plaisanterie, pas l'ombre d'un éclat de voix. Avec une tension telle que l'entrevue prenait de faux airs de rite sépulcral, les équipages des deux embarcations n'échangèrent pas le moindre mot et seules les têtes pensantes vinrent à la rencontre l'une de l'autre. Bigorneau bondit de son perchoir en posant une paluche sur son immense tricorne pour éviter que celui-ci ne s'envole puis, d'un pas lent et décidé, il posa cette même main sur le pommeau de son sabre et s'immobilisa à quelques mètres seulement de l'ensorceleuse dont il ne savait que trop peu de choses.

    " 'Chanté, m'dame."

    Il porta sa dextre libre à l'intérieur du lourd manteau qui décorait ses épaules et lorsque ses doigts disparurent sous le tissu, la tension grimpa d'un cran seulement pour s'écrouler, quelques instants plus tard, lorsqu'une bouteille de rhum vanillé aux glandes à venin de géomis fut présentée. Tout en jonglant avec l'alcool rendu glacé par le voyage sous-marin, Bigorneau étendit son rictus carnassier et lança le plus posément du monde :

    "Z'êtes du genre à préférer la parlotte autour d'un verre ?"

    On est pas des bêtes.
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  • Sam 30 Mar - 21:43
    “Rite spectral”.

    C’était bien là le genre de métaphore qui convenait pour décrire la scène car, peu importe la façon dont elle allait se dérouler, elle ne se solderait que par un nombre de morts à faire pâlir le bilan de la Guerre Civile reikoise. Que ces morts soient des pirates ou des républicains, voila justement l'enjeu de cette parlementation.

    Elle claqua des doigts.

    Autour des deux navires, la mer déchaînée se transforma soudainement en une surface miroitante, calme et paisible, tandis que le vent et la pluie qui s'abattaient encore sur eux quelques instants plus tôt évitèrent soigneusement les embarcations. Malgré l'effet impressionnant de son geste, il avait été difficile pour elle, affaiblie par les années et l'arthrite qui s'était installée dans ses articulations. Elle sentait le poids de son âge, mais refusait de le montrer, en particulier devant l'amiral pirate qui se tenait devant elle.

    - Je suis du genre à aimer parler dans le calme, déclara-t-elle d’une voix brisée. Qu’elle le soit par l’âge ou le deuil, il était encore trop tôt pour le savoir.

    Les éléments laissèrent place à un silence lourd et tendu. La Reine, avec sa posture droite et imposante, regarda fixement l’élémentaire, son regard perçant reflétant la douleur et la détermination d'une mère qui avait perdu ses trois filles bien-aimées dans la bataille de Liberty.

    Aussitôt, on vint aménager le pont pour cette rencontre particulière. Une table robuste fut disposée, séparant les deux adversaires en cette occasion. Deux chaises ornées de cuir et de bois l’accompagnèrent, placées de part et d'autre de la table, avant que cette dernière ne soit décorée de chandeliers d’ argent et d’ un plateau de verres taillés, destinés à accueillir le rhum proposé par Bigorneau.

    Une recherche de la mise en scène, certes, mais qui offrait un confort relatif dans cet environnement maritime peu habitué à un tel luxe.
    Après tout, on n'était pas des bêtes.

    - Et je n’aime pas les gens curieux.

    Sitôt la remarque achevée, les membres de l'équipage de Thaumas, ayant terminé leur mise en place, commencèrent à s'éclipser discrètement. Un à un, ils quittèrent le pont, disparaissant dans les entrailles du navire, laissant les deux pontes seuls, face à face.

    - Mais nous sommes gens à nous parler. Asseyez-vous je vous en prie et soyons efficaces.

    Elle prit lentement place sur sa chaise, son regard perçant fixé sur l'amiral, analysant chaque détail de son attitude, de son expression et de ses intentions, avant d’ incliner légèrement la tête en signe d'invitation, lui indiquant qu'il pouvait s'asseoir.

    La lumière tamisée des chandeliers se reflétait sur les verres taillés tandis que le silence refaisait place, avant d’être immédiatement brisé le son du liquide ambré s'écoulant dans les verres, la reine s’étant emparée de la bouteille pour servir elle-même. Le parfum riche et épicé du rhum se répandit autour d’eux et, tout en servant, Thaumas gardait un silence complet. Ses yeux, cependant, n'étaient pas inactifs. Ils se promenaient, observant tant l'homme qui lui faisait face que le navire qui se dessinait en arrière-plan.

    Elle ne le reconnaissait pas.

    Et pourtant, le pirate qui se tenait face à elle était devenu en peu de temps l’interlocuteur privilégié pour quiconque cherchait à nouer un accord avec eux.

    Elle prit une profonde inspiration, le parfum salé de la mer se mélangeant à celui du rhum. Elle prit ensuite son verre et le leva légèrement en direction de l'amiral, un geste silencieux mais significatif, un toast muet à l'entame des négociations. Le regard de Thaumas se posa de nouveau sur l'amiral, attendant patiemment qu'il prenne son verre et trinque avec elle.

    - Je n’aurais jamais pensé que nous aurions un jour ce face-a-face. Et pourtant nous y sommes, afin de décider du cours des choses.

    Elle détourna lentement son regard de l'amiral pour contempler la mer déchaînée. Autour d'eux, une bulle de magie éthérée les protégeait de l'assaut furieux des éléments, créant un havre de paix artificiel au milieu du tumulte de l'océan. Mais à l'extérieur de cette bulle protectrice, le spectacle était tout autre.

    Les vagues géantes se formaient et se brisaient avec une force terrifiante, le vent hurlait et les éclairs zébraient le ciel sombre, illuminant la furie de la tempête.

    Dans cet instant de contemplation, une pensée glaçante traversa l'esprit de la Reine de Carreaux. Malgré toutes les avancées de la civilisation, malgré toutes les prouesses technologiques et magiques, l'océan demeurait un pouvoir insaisissable et indomptable. Il lui semblait que jamais les mortels n'avaient réellement dominé les mers, mais avaient plutôt vécu sur un fil ténu, une illusion de contrôle fragile et précaire.

    Constat d’autant plus vrai que le Titan n’était plus captif.

    A cause d’elle, mais elle se garda bien d’en faire part.

    - Kaiyo à rebattue les cartes.


    La vengeance d'une mère. [PV : Bigorneau] 98e0

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  • Dim 31 Mar - 5:01
    "Je vous avoue que moi, je le voyais venir."

    Se gardant de s'esclaffer malgré une furieuse envie d'éclater de rire, le vil forban porta le godet qu'il s'était servi à sa gueule de squale. Il en avait causé à Altarus ainsi qu'à Saumâtre, de cette histoire d'Assemblée. Loin d'être complètement idiot, le pirate fou avait entrevu leur inévitable défaite face à la Nation Bleue et savait pertinemment que, tôt ou tard, une telle rencontre aurait inévitablement lieu. Ce n'était que justice, en vue de la position plus que désavantageuse dans laquelle les pirates avaient été mis quelques temps auparavant. La sorcière ajouta une sombre note à son discours déjà peu avenant et Bigorneau, avec une gravité feinte, soupira pour relancer :

    "Y'a pas que les cartes qu'il a battu, sauf vot' respect."

    Aïe. Peut être un peu tôt pour faire allusion aux pertes qu'avaient subi les rangs des ensorceleuses. La douleur d'avoir perdu filles et consoeurs devait encore être vive et si les arpenteurs abyssaux étaient habitués aux enterrements par dizaines, ce n'était sans doute pas le cas des membres de l'Assemblée qui, d'une manière générale, ne connaissaient que rarement un tel échec. La tempête redoubla d'intensité à l'extérieur, comme si la colère de la mère aimante suffisait à en nourrir les braises rageuses. Bigorneau demeurait néanmoins celui que beaucoup nommaient "Fléau" et à ce titre, un typhon ne l'inquiétait pas le moins du monde. Mieux valait changer de sujet, plutôt que d'évoquer l'inadmissible :

    "Ca a dû vous surprendre, de voir ma trogne plutôt que celle de Beros ou d'un membre de son équipage. J'vais écarter vos doutes, qu'on discute pas avec d'obscures hypothèses en tête."

    Marcher sur des œufs n'apportait rien à la conversation. En de telles circonstances, il valait mieux faire preuve de clarté. L'Amiral but une nouvelle gorgée de ce divin nectar qu'il avait fait l'effort de ramener pour l'occasion puis, rivant les deux perles qui faisaient office d'yeux sur les traits fatigués de la mère endeuillée, il renchérit :

    "Le poulpe est tombé à Kaizoku et moi, j'étais son plus fidèle compagnon ainsi que son conseiller de prédilection. Vous imaginez bien que les passations de pouvoir se font pas chez les pirates comme dans la royauté et même si j'ai pas mal bataillé pour reprendre le flambeau, j'y suis parvenu.  Nos confrères ont les dents longues mais, comme vous pouvez l'constater..."

    Il agrippa un coin supérieur de sa lèvre, tirant sur la peau bleutée pour dévoiler des gencives violacées que décorait une couronne de crocs aussi immaculés qu'acérés. Cela fait, il rabaissa sa main et laissa un bref éclat de rire lui échapper, avant de continuer :

    "...les miennes sont plutôt pointues."

    Il reprit vite sa contenance et retourna à son discours :

    "Beros m'a tenu aussi éloigné que possible des conversations avec les représentantes de votre... sororité. Aujourd'hui, il va avoir un peu d'mal à garder le secret plus longtemps."

    Ses mains se refermèrent comme deux étaux sur son verre et il s'avança doucement pour venir poser poignets et coudes sur la table. Soutenant avec insistance le regard de son interlocutrice, il conclut :

    "Je m'affaire à rebâtir la Flotte et j'éprouve autant de haine pour les corniauds républicains que vous, madame. On est en très bonne voie et j'ai déjà réuni des filous d'un peu partout. Les tritons du Récif Noir, les Arpenteurs de Brumerive, les navires d'Aearon, l'héritier du masque de Carnage... Tout ça, c'est sous ma coupe. Même si la piraterie renaît gentiment de ses cendres, notez qu'il y a toutefois une différence majeure entre Beros et moi."

    Son aura se fit flamboyante et, avec une ferveur imprégnée d'une indiscutable malveillance, Bigorneau se contenta d'une dernière note :

    "J'suis pas un pion, j'suis un conquérant. J'enverrai pas mes gars à la mort pour servir vos intérêts, sachez le. Si vous voulez que j'aille pousser les miens à offrir leur sang pour le bien de nos objectifs communs, 'va falloir se montrer convaincante et pas qu'un peu."
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  • Dim 31 Mar - 21:03
    "Y'a pas que les cartes qu'il a battu, sauf vot' respect."

    Ses mots étaient tranchants comme des lames, cherchant probablement à ébranler la confiance de la Reine de Carreau et à la pousser à réagir. Mais elle demeurait impassible. Son regard fixe et déterminé ne quittait pas celui de l'amiral. Elle ne montrait aucune émotion apparente, comme si elle était immunisée contre ses tentatives de provocation.

    Cependant, malgré son apparente maîtrise, un léger frémissement trahissait la colère, sourde et intense, qui commençait à bouillonner sous sa surface stoïque.

    Soudain, le verre de rhum devant elle se fendit brusquement, une fissure fine se formant et se propageant rapidement à travers sa surface. Aucun son ne fut émis, mais la fissure était visible.

    "Ca a dû vous surprendre, de voir ma trogne …
    - En effet. Vous n’étiez pas destinés à devenir quelqu’un, répondit-elle d'une voix calme et mesurée.

    Bien que ne comportant aucune trace d'animosité, ces mots s'abattirent sur lui comme un couperet. La phrase était directe et sans fioritures, mais prononcée avec une neutralité qui la rendait d'autant plus percutante. Le silence s'installa brièvement. Ce n'était pas une attaque, mais plutôt un constat simple et direct sur la nature de la position de Bigorneau à l’époque des faits.

    Et en attendant, il avait tracé son chemin. A cela, Thaumas hocha la tête en signe de respect, reconnaissant le potentiel de l’élémentaire en face d’elle. Elle savait que dans ces mers dangereuses et imprévisibles, il fallait des hommes comme lui, prêts à se réinventer et à chercher leur propre destinée.

    Ce fut d’ailleurs sa seule intervention, laissant le pirate parler librement, sans plus l’interrompre. Et lorsqu’il eu fini de parler, elle resta silencieuse quelques secondes, s’affaissant plus confortablement sur son siège.

    - Beros n’était pas un pion, rectifia t-elle. C’était un rêveur. Il ne disposait simplement pas des moyens de réaliser son rêve. Nous les lui avons apportés. Sans le volcan, Kaizoku serait votre à l’heure actuelle, et avec elle serait revenue l’âge d’or de la piraterie.

    Un éclat de voix bref et amer acheva cette tirade. Ce n'était pas un rire joyeux, mais plutôt un rire teinté de cynisme et de mélancolie, une manifestation de la désillusion.

    - A qui voulons nous faire croire cela ?

    D'un geste brusque et déterminé, aussi sec que son rire, Thaumas saisit le verre ébréché devant elle. Ses doigts agrippèrent fermement le cristal fissuré et le portèrent à ses lèvres, enfilant d'une seule lampée le contenu ambré. La chaleur du liquide se répandit rapidement dans sa bouche, faisant palpiter ses papilles et lui laissant un goût puissant et épicé sur sa langue.

    Après avoir savouré ce moment fugace, elle posa doucement le verre vidé sur la table avec une détermination mesurée. Elle inclina son corps en avant, posant ses coudes sur la surface en bois de la table robuste, avant que ses mains ne se joignent calmement, entrelaçant ses doigts.

    Son regard perçant et imperturbable se tourna de nouveau en direction de Bigorneau. Ce simple geste silencieux vers l'homme massif marquait clairement un tournant dans la conversation : celui de la confrontation.

    - Vous avez rassemblé une belle bande d’agitateurs, je le conçois. Et avec les quelques forces dont je dispose encore, vous aurez la possibilité de semer un joyeux bazar pendant quelque temps, c’est certain.

    Elle se penche d’autant plus en avant que désormais, sa voix n’est plus qu’un murmure, uniquement audible de son interlocuteur.

    - Mais votre champ d’action est limité. Vos ressources sont limités. Vos effectifs sont limités. A l’heure où nous parlons, la République s’attelle déjà à la création d’une nouvelle flotte de remplacement, tandis que la seconde flotte est déjà active.

    Elle se redresse, retombant dans le confort de son siège, prenant le temps de sortir une pipe du petit sac qui pendait à côté, avant de la tapoter sur le plateau afin d’en vider les déchets, de commencer à la nettoyer, puis d’y insérer de nouveau du tabac. Et pendant qu’elle le faisait, elle continuait à parler.

    - Vous les vaincrez peut-être à quelques reprises, je ne doute pas de vous, mais que ferez-vous lorsque vous constaterez qu’à chaque navire républicain que vous envoyez par le fond, deux autres le remplace le mois suivant ? Que ferez vous lorsque vous aurez épuisé tout le stock de forbans du Sekaï et que vos effectifs diminueront inexorablement ? Elle porte la pipe à sa bouche et l’allume, crapotant quelques bouffées pour attiser les braises avant de tirer une profonde bouffée qu’elle exhale longuement. Heureusement à t-elle la présence d'esprit de ne pas la lancer sur le visage de celui avec qui elle discute. Peut-être voulez-vous reprendre Kaizoku et voici un objectif fort noble, mais que ferez vous lorsque, isolé, sans troupe, sans matériel, sans vivre et sans espoir de renfort, vous serez bloqué sur cette maudite île par un blocus impénétrable ? Que ferez-vous en attendant que la République se décide à envoyer toutes ses forces massacrer les vôtres comme elle l’a déjà fait il y a quelques années ?

    Était-il présent lors de cette fameuse campagne qui vit la Nation Bleue prendre le contrôle de l’île dans une opération amphibie incroyablement bien orchestrée ? Elle l’ignorait. Mais ce dont elle était sûre, c’est que même s’il n’avait pas vécu l’invasion, il en avait forcément entendu parlé. Et avec ces histoires seraient venues la crainte de la puissance militaire que pouvaient déployer les culs-bleus lorsqu’ils se décidaient enfin à agir.

    Sa main libre pointa un index agité en direction de la tempête à l’extérieur du dôme.

    - Et n’oublions pas Kaiyo. Il ne vous apprécie pas plus qu’il n’apprécie la République.

    Et comme l’amiral l’avait si bien souligné plus tôt, le titan avait également vaincu l’Assemblée. Que pouvaient donc faire quelques corsaires esseulés façe à la toute puissance d’un Titan ? Titan dont la puissance avait été contestée par la République. République qu’entendait affronter Bigorneau.

    Clairement, elle comme lui n’étaient pas dans la meilleure des positions.

    - Je ne veux pas que vos hommes se sacrifient pour mes objectifs, Bigorneau. Ce serait bien cruel de ma part car, à l’heure où nous parlons, l’Assemblée n’a plus d’objectif. J’ai le goût de la vengeance, mais pour l’heure ce n’est qu’un désir. Il n’y a aucun plan, aucun complot. Rien.

    Des décennies de planification, d’entrainement, de corruption, d’études, de chantages, de harcelement, d’assassinat, tout cela pour échouer à la toute fin car, au final, celle qui avait initié cette cabale n’était pas à la hauteur.

    Ils avaient bien raison, ceux qui se moquaient des sorcières. Car l’Assemblée avait commis la plus incroyable des erreurs en négligeant le seul détail qui comptait véritablement.

    - Mais vous, vous en avez un, d’objectif. Au-delà de rassembler les quelques miettes de pirates restants, j’entends. Les quelques flottilles que j’ai encore sous ma botte, il ne vous faudra pas plus de quelques mois pour les convaincre de vous rejoindre et vous le savez très bien. Ce n’est pas pour eux que vous venez me voir aujourd'hui. De nouveau, elle se penche en avant, autorisant enfin un léger sourire à naître sur ses lèvres. C’est pour mes contacts. Mes informations. Mes bases opérationnelles. Mes fonds. Mes compétences. C’est à ces quelques cartes qu’on fait la différence entre un conquérant et un vulgaire chef de bande.

    Une nouvelle bouffée de fumée, un croisement de jambes, et elle termine.

    - Vous avez besoin de ma tête. Alors pourquoi MOI je voudrais me joindre à vous ? A vous d’être convaincant.


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  • Dim 31 Mar - 22:00
    Pas de bol, ni l'âge ni la haine ne suffisait à faire perdre le nord à cette vieille peau. Bigorneau avait cru à tort qu'un peu d'agitation aurait suffi à la faire plier selon les bons désirs des pirates mais en vue de sa hargne évidente, il n'en était rien. Les conversations qu'il avait eu en compagnie d'Altarus et de Saumâtre recoupaient formidablement avec l'actuelle discussion. S'il avait espéré une négociation allant davantage dans son sens, il avait également anticipé et s'était préparé à une résistance de la part de son interlocutrice. C'était qu'elles avaient la peau dure, ces vilaines sorcières, et elles avaient déjà prouvé leur résilience hors du commun en se dressant face à une Nation toute entière, ce des années durant.

    "J'admets, vous m'avez eu. On vous la fait pas à vous, hein ?"

    Eclatant d'un rire sifflant malgré le clair esprit de confrontation de son vis-à-vis, le vieil élémentaire tapa la paume de sa main libre contre son genou, ce avec un enjouement lisible qui contrastait drastiquement avec la gravité sordide de l'ensorceleuse qui lui faisait face. Après s'être bien esclaffé, il renifla bruyamment puis, d'un seul coup, son sourire s'affaissa et il imita la Reine en s'enfonçant dans son propre fauteuil.

    "J'vois que vous n'avez pas que la magie pour vous défendre. C'est bien."

    Il tendit sa dextre vers le rhum déjà bien entamé, relevant d'ailleurs que la sorcière avait une descente aussi formidable que lui. Par sorcellerie, un filet d'eau se manifesta depuis les doigts du forban et vint former un tentacule qui saisit la bouteille pour la rapprocher de l'Amiral. L'excroissance arcanique ramena l'objet jusqu'à Bigorneau et disparut aussitôt, lui permettant ainsi de se resservir sans avoir à faire l'effort de se pencher en avant. Il remplit son verre à ras bord et replaça la bouteille au centre de la table, avant de relancer le discours :

    "Vous avez vu juste, mes conseillers et moi-même sommes arrivés précisément à cette conclusion lors de nos précédentes réunions. On peut pas tenir la République en respect de front, même sur le brin de terre isolé du monde qu'est Kaizoku. Ce dont on a besoin, c'est d'un levier suffisamment costaud pour éviter que les culs-bleus nous tombent sur le coin de la gueule à la première occasion. Ils frapperont, c'est certain, mais on veut retarder l'échéance.

    Le plan de ma flotte est pas bien compliqué à expliquer, vaguement plus dur à mettre en œuvre. On va profiter de la faiblesse qu'occasionne le cataclysme qu'ils viennent de subir pour les harceler sur tous les fronts. On est insaisissables, c'est ce qui fait notre force dans une guérilla de cette envergure. A force de les faire tourner en bourrique en foutant en l'air tous leurs acheminements commerciaux, on va inévitablement s'octroyer le droit à des échanges avec leurs représentants.

    L'idée, c'est de les pousser à nous accorder Kaizoku en échange d'une tranquillité temporaire. Là où ça coince, c'est qu'ils finiront tôt ou tard par reconstruire leurs cités, puis venir nous suriner et nous faire pendre dés qu'ils en auront la force. C'est là que vous entrez en jeu : j'ai besoin d'un argument pour les convaincre de laisser l'île aux forbans entre nos mains... pour de bon."


    Pas la peine de passer par quatre chemins. Sa seule arme, dans un échange avec cette vieille bique, c'était de jouer de l'inaliénable amour qu'une mère endeuillée a pour ses enfants partis trop tôt. En l'occurrence, sa marmaille était principalement composée de monstruosités emportées par le fond à très juste titre, mais c'était un élément qu'il n'était pas intelligent de ramener sur le tapis dans l'immédiat. Avec un calme absolu, il lança froidement :

    "Je n'ai que des coutelas et des canons à vous offrir, vous l'savez très bien. Votre vengeance, on peut s'en charger. Alors soyons clair : 'faut massacrer qui pour s'attirer vos faveurs ?"

    Puis, il rajouta une note de conclusion sans nuance :

    "Je hais la République du plus profond de mon être. Soyez assurée, m'dame, que les miens sèmeront la mort partout où ils passeront car tant qu'il est question de savater du bleu, on est toujours de la partie. Donnez nous une cible en échange de vos ressources et on s'en chargera. Simple, concis, efficace. Kaiyo, c'est encore un autre problème."
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  • Lun 1 Avr - 0:16
    Le rire de Thaumas s'échappa de ses lèvres avec une lenteur délibérée, comme si chaque note était soigneusement mesurée et prolongée. Il était long, s'étirant dans l'air avec une intensité presque douloureuse, donnant l'impression qu'elle était à bout de souffle alors qu'elle venait à peine de commencer à rire.

    Mais ce qui frappait le plus était sa froideur. Et ce n’était pas une image … Il était si glacial, si tranchant, qu'il semblait faire baisser la température à l’intérieur du dôme. Même Bigorneau, pourtant homme endurci par des années de vie en mer et de batailles, sentit ses membres se raidir involontairement. Il pouvait ressentir cette note glacée glisser le long de son échine. Il pouvait sentir le froid s'infiltrer jusqu'à ses os, ou du moins ce qui lui tenait lieu d’os.

    - Ne faites pas de promesse que vous serez bien incapable de tenir, Amiral.

    Encore envahie par la résonance de son propre rire, elle se leva lentement de son fauteuil, se dirigeant d'un pas déterminé vers le bastingage du navire, où elle s'appuya avec assurance, dominant la mer agitée qui s'étendait à perte de vue.

    C’est là, à l’abri derrière son dôme, qu’elle se tut enfin, imposant un silence qui n’augurait rien de bon. Ses yeux se fixèrent intensément sur les éléments en furie à l'extérieur du dôme protecteur de magie. La tempête, déjà puissante, continuait de s'intensifier, les vagues devenant plus hautes et le vent soufflant avec une force redoublée.

    Alors qu'elle observait la fureur de la nature, une unique larme glissa lentement sur sa joue. Quand elle atteignit le bois du navire et s'y écrasa, une intense plaque de glace se forma, s'étendant rapidement et recouvrant la zone environnante d'une couche glaciale.

    Sans se détourner de la tempête qu'elle contemplait, Thaumas demeura imperturbable face à la transformation soudaine du bois en glace. Une neige surnaturelle commença alors à tomber, commencant à envelopper le navire et ses alentours d'un voile blanc.

    - Akhos, Anadéia, Limos … Mes chères petites … Sa voix se brise un court instant, la forcant à porter sa main à son regard pour dissimuler ce que personne n’était à voir : de la faiblesse. Elle tente de se reprendre, de récupérer contenance et autorité mais tout ce qu’elle arrive à faire, c’est de laisser s’échapper une seconde phrase. Tout ce que nous souhaitions toutes les quatre, c’était de vivre éternellement. Ensemble.

    Sekaï était alors arrivée, auréolée de promesses et d'assurances. Et elles, comme des idiotes, l’avaient aveuglément suivies.

    Peut-être l’origine de son désespoir se trouvait là, dans la connaissance de sa propre faute, de sa propre folie. Elle avait elle-même conduit ses filles à la mort. Mais quelle mère pouvait accepter pareille vérité ?

    Elle finit par se reprendre après une dernière et douloureuse aspiration, avant de se tourner de nouveau vers l’amiral, se mordant la lèvre pour ne pas céder de nouveau.

    - Nombreux sont ceux qui ont brisé ce rêve, Bigorneau, mais bien peu sont ceux à être à votre portée.

    Ces derniers mots, elle les prononça avec une hargne qui tranchait avec la tristesse de l’instant précédent. Elle se détacha lentement du bastingage, dévoilant une démarche qu'elle s'efforçait de maintenir aussi assurée que possible. Toutefois, malgré ses efforts pour paraître imperturbable, ses membres trahissaient les tremblements d'une rage bouillonnante qu'elle peinait de plus en plus à maîtriser.

    Elle se dirigea vers la sacoche pendante sur sa chaise, ses pas résonnant sur le pont du navire avec une intensité mesurée. Ses doigts tremblants fouillèrent à l'intérieur de la sacoche et en retirèrent plusieurs feuillets soigneusement préparés. Ces feuillets comportaient des noms inscrits avec soin, accompagnés de représentations graphiques du visage de chaque individu.

    - Deux personnes sont directement responsables de la mort d’Akhos. J’ignore encore le nom d’une d’entre elles, mais pour ce qui est du second …

    Sans un mot de plus, Thaumas s'approcha de Bigorneau et lui tendit l'un des feuillets. Elle savait pertinemment que ce dernier reconnaîtrait immédiatement la personne représentée sur le papier. Après tout, Bigorneau avait déjà croisé cette personne lors d'un affrontement quelques semaines plus tôt.

    - Seraphin d’Elusie, neveu de Zelevas d’Elusie Fratenitas et Prêvot du Razkaal.

    Son expression était sévère, ses yeux scrutant sauvagement le visage de l’Amiral, cherchant à déceler la moindre réaction. Sans attendre davantage, elle continua.

    - Deux autres personnes sont responsables de la mort de Limos et aucune d’entre elles ne vous est accessible. Elle abat les deux feuillets suivants sur la table, menaçant de faire se renverser la bouteille de rhum. Soren Goldheart, neveu de feu la Présidente, Sénateur et PDG de Good Omens, ainsi que Dorylis de Rockraven, Grande Mécène de la République.

    C’est à dire deux pontes de la République, inatteignables, lourdement protégés et amplement capable de se défendre eux-même.

    Et pourtant, ils n’étaient tous que du menu fretin face au visage qui s'abattait lui aussi sur le plateau de bois.

    - La dernière, responsable de la mort de ma douce Anadéïa, et non des moindres : Neera Storm.

    Nul besoin de présenter la tornade. Et c'était tout ce beau monde que le pirate proposait d'occire pour s'attirer quelques faveurs ? Elle s’avance à nouveau, d'un pas décidé, se rapprochant de lui jusqu'à ce que leurs visages en soient presque à se toucher. Et la neige redoubla d’intensité.

    Bien que Bigorneau la dominait largement en taille et en stature, elle dégageait une aura si intense qu'elle semblait s'élever pour égaler sa présence imposante. Ses yeux débordaient  d'une rage si brûlante qu’ils surpassaient même la puissance du volcan qui avait détruit Kaizoku.

    La question silencieuse qui planait entre eux était claire : Bigorneau se sentait-il toujours capable de tenir sa promesse, maintenant que les cibles de Thaumas étaient dévoilées ?

    - Ramenez-moi leur tête, acheva t-elle dans un murmure. Ramenez moi leur coeur encore battant et l’Assemblée, du moins ce qu’il reste, se chargera de semer la zizanie au sein de la République aussi longtemps qu’elle le pourra. Ou alors trouver autre chose à m’offrir.


    La vengeance d'une mère. [PV : Bigorneau] 98e0

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  • Lun 1 Avr - 1:42
    "Le Loupiot d'Élusie, La Foudre de Magic, le patron de Good Omens et la Grande Mécène républicaine, rien que ça..."

    Le froid mordant faisait vivement trembler l'élémentaire aqueux et la montée subite d'adrénaline qu'avait suivi l'annonce de l'ensorceleuse n'arrangea rien à la chose. Faire des concessions, pourquoi pas, mais il fallait pas pousser le bouchon non plus. Histoire de se réchauffer, il saisit la bouteille de rhum et ne prit cette fois-ci pas la peine de se servir convenablement, préférant la bonne vieille méthode. En portant d'une paluche le goulot à sa gueule de prédateur, il s'empara des feuillets que lui avaient présenté plus tôt la sorcière et les consulta un à un, comme si la moindre information cachée dans les tracés griffonnés pouvaient l'assister d'une quelconque manière. La Reine était furieuse mais face à une doléance aussi déraisonnable, Bigorneau demeurait pieds et poings liés, ce qui ne lui plaisait qu'à moitié. Toujours assis sur sa chaise alors que la vieille folle faisait les cent pas la rage au ventre, il bougonna dans sa barbe en lui jetant une vilaine œillade en biais :

    "Vous voulez pas ajouter l'Empereur Dragon, sa femme et aussi X'o-Rath sur votre putain de liste ? J'croyais qu'on avait clairement établi que j'allais pas me suicider pour vos beaux yeux ?!"

    Un aveu de faiblesse à peine maquillé sous un voile de colère. L'Assemblée avait toujours eu les yeux plus gros que le ventre mais là, leur folie atteignait des sommets encore inexplorés. Il en avait pris pas mal, des contrats à la con, mais celui-ci dépassait de loin toutes ses lubies coutumières. Bigorneau se redressa pour faire face à celle qui approchait de lui avec confiance puis il fourra machinalement la paperasse dans la poche intérieure de sa veste, ce en râlotant furtivement pour signifier sa profonde désapprobation. Un bref silence s'installa lorsqu'ils se trouvèrent au plus proche l'un de l'autre puis, après avoir longuement soutenu le regard de l'ensorceleuse, Bigorneau ajouta :

    "J'vais voir ce que je peux faire car y'a rien ni personne qui me soit absolument inaccessible, mais n'vous attendez pas à voir disparaître des mastodontes de ce gabarit du jour au lendemain. 'Va falloir un peu plus que de la motivation et du courage pour venir à bout de cette brochette là !"

    Autre chose à offrir, qu'elle avait dit. Se creusant silencieusement la caboche, Bigorneau croisa les bras et jeta aux cieux dont pleuvaient désormais des flocons un coup d'œil appuyé. Il avait pour passion de se foutre dans la merde par plaisir mais tout de même, elle poussait le bouchon. Un doigt en l'air, il ajouta en fronçant les sourcils :

    "J'ai pas dit non, notez bien. J'y réfléchis."

    Il marqua encore une pause, puis lança d'un air agacé :

    "...le Prévot, je l'ai déjà savaté une fois. Pas d'chance pour vous, je l'ai laissé repartir. Ca l'a un poil fâché de se faire secouer par mes gars et moi et j'pense qu'il doit me courir après, à l'heure qu'il est. Si je l'recroise en mer, je le saucissonne et je vous le livre, on fait comme ça ?"

    Il lui tendit la main, puis conclut à contrecœur :

    "Pour les autres, 'va falloir se montrer patiente."

    Elle avait les nerfs et ses demandes étaient tout simplement déraisonnables, mais rien d'insurmontable pour autant. L'avenir leur dirait si une telle entreprise relevait du possible.
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  • Lun 1 Avr - 19:34
    La Reine observa attentivement Bigorneau alors qu'il fourrait vulgairement les rapports qu'elle lui avait remis dans la poche intérieure de son manteau. Il mentionna qu'il ferait tout son possible pour lui apporter satisfaction, mais sa manière de le faire manquait cruellement de conviction. Et ses paroles ne firent que le confirmer.

    Aussi ne réagit-elle que par un reniflement sommaire, accompagné d'un sourire neutre qui ne laissait rien transparaître de ses pensées intérieures. Cependant, derrière cette façade stoïque, elle savait très bien ce qu'il en était.

    Elle connaissait les pirates peut-être mieux que quiconque. Prompt aux belles paroles, prompt à la donner au plus offrant et plus prompt encore à la reprendre. En cela, ils n’étaient absolument pas différents des républicains. C’était bien pour cela qu’elle avait sciemment listé tous ces grands personnages de la République, pour lui montrer qu’il pouvait promettre ce qu’il voulait, elle n’était pas dûpes.

    La méfiance était une alliée précieuse dans son métier, et elle avait appris à lire entre les lignes, à décrypter les non-dits et à anticiper les trahisons potentielles.

    - En résumé, je serais morte de vieillesse avant de voir leur tête orner le mat de ce navire.

    Elle leva lentement le bras pour pointer du doigt le mât de son navire. Celui-ci était orné d'une macabre collection de crânes, chacun représentant un adversaire ou un ennemi qu'elle avait jadis affronté. Certains de ces crânes semblaient encore frais, marquant des victoires récentes, tandis que d'autres étaient plus anciens, rappelant les batailles de ses jeunes années, lorsqu'elle était une femme séduisante et pleine de vitalité.

    Malgré le passage du temps et les nombreuses épreuves qu'elle avait traversées, ces trophées de guerre continuaient de décorer fièrement son navire. Son regard se posa avec fierté sur ces macabres trophées, reflétant un mélange de satisfaction, de nostalgie et de défi. Toutes les personnes qu’elle avait citées plus tôt finiront un jour ou l’autre par rejoindre sa collection, elle s’en faisait le serment.

    - Je vous l’avais dit, Bigorneau, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Et vous et moi n’y avons jamais cru.

    Elle sembla retrouver une certaine sérénité, sitôt ses mots prononcés. La passion qui l'animait quelques instants plus tôt semblait s'atténuer légèrement. Elle se dirigea vers son siège avec une démarche plus mesurée, marquant une pause pour se ressaisir avant de reprendre sa place.
    Une fois assise, la Reine de Carreaux claqua des doigts avec autorité. Un membre de son équipage, habitué à ses demandes, s'empressa d'apporter une nouvelle bouteille de rhum. Elle se saisit de la bouteille fraîchement ouverte et versa généreusement un verre, qu’elle porta à ses lèvres, savourant le goût du rhum avec une satisfaction évidente.

    - Mais il y’a autre chose qui devrait vous être plus accessible, déclara t-elle finalement.

    Elle se vautra plus confortablement dans son fauteuil, tenant toujours son verre de rhum délicatement entre ses doigts. Alors qu'elle prenait une gorgée du liquide ambré, elle fixa l’amiral. Ses yeux pétillaient d'un amusement mêlé à une lueur diaboliquement dérangeante qui pouvait glacer le sang.

    - Que savez vous exactement de ce qui c’est passé à Port-Wessex, voilà deux ans ?

    La tempête sembla soudainement s'intensifier de façon spectaculaire. Les vagues se soulevaient en tourbillons furieux et le vent hurlait avec une force dévastatrice, comme si le titan des océans lui-même se tenait à proximité, écoutant leur conversation et s'irritant de leur audace à évoquer ce lieu maudit.

    À l'intérieur du dôme de magie qui les protégeait, cependant, la neige cessa soudainement de tomber, suspendue dans les airs comme figée par la puissance de la tempête qui grondait à l'extérieur. Le silence qui s'installa était presque palpable, seulement perturbé par les rugissements lointains de la tempête qui faisait rage autour d'eux.

    L'équipage de Thaumas, cependant, émit un petit rire à la mention du village détruit.


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  • Lun 1 Avr - 20:00
    "Pas nécessairement, voyons."

    L'ensorceleuse n'avait pas l'air très porté sur la déconne en général et le climat de la conversation, au sens figuré comme très littéral de la chose, n'aidait pas. Elle souligna que les promesses en l'air n'avaient pour elle aucun charme et Bigorneau, par un haussement d'épaules nonchalant, souligna l'évidence après avoir poussé un soupir de lassitude :

    "Que voulez-vous... j'comprends que la perte de vos gamines vous peine, m'dame. 'Faut intégrer toutefois que j'peux pas anéantir la moitié des têtes pensantes de la République en deux jours pour amoindrir votre désarroi..."

    Elle retourna s'attabler, la résignation étant visiblement plus forte que ne l'était la colère. Bigorneau demeura quelques instants de plus auprès de la rambarde et voulut se risquer à y poser une patte mais la fine couche de givre qui s'y était formé rendait l'exercice inconfortable, pour ne pas dire douloureux. Désireux de s'éviter des engelures, il abandonna bien vite le bois congelé du navire et, pour combattre un claquement de dents qui se profilait déjà, il engloutit une bonne partie du reste de la bouteille qu'il avait chopé, histoire de se réchauffer le fond des tripes.

    Y'avait autre chose, fort heureusement.

    Bigorneau pivota, abandonnant ainsi le paysage surréaliste qu'offrait la bulle protectrice. Fichtrement sournoise cette bonne femme, songea-t-il lorsqu'il réalisa qu'elle avait pris un malin plaisir à lui faire miroiter un projet inatteignable simplement pour le forcer à admettre ses propres faiblesses. Ce fut néanmoins avec un intérêt renouvelé qu'il se reconcentra sur la conversation qu'il avait cru close.

    "J'vous écoute..."

    Satisfaite d'avoir remis les pendules à l'heure, la vieille peau désobligeante s'empressa d'aborder le second sujet, bien plus mystérieux que le précédent. Haussant un sourcil sans quitter du regard celle qui venait de l'interpeler, Bigorneau pinça entre ses crocs affutés sa lèvre inférieure, affichant ainsi une grimace en biais tout en plissant légèrement les paupières. Où est-ce qu'elle voulait en venir, à ressortir des histoires aussi anciennes que celle-ci ?

    "Port-Wessex... On l'entend pas tous les jours, ce nom là."

    Cinq siècles de boutique certes, mais l'Amiral n'avait pas les yeux partout et il y avait encore quelques affaires qui venaient naturellement lui échapper malgré une mémoire plutôt bien entretenue par delà les années de service. Décidé à ne pas quitter cette entrevue sur une note le laissant dans l'embarras malgré la folie des précédentes demandes, Bigorneau se rapprocha de la chaise qu'il venait de quitter et y reposa son fessier. Une légère pointe de souffrance le prit à la hanche subitement et ce vestige de blessure lui remémora son affrontement contre les Limiers. Mieux valait écouter ce qu'avait la Reine à raconter, plutôt que de se pencher immédiatement sur l'hypothèse d'une revanche éventuelles des forces républicaines.

    "Soyons francs, j'sais pas grand-chose. Rafraichissez moi la mémoire, si vous l'voulez bien."

    Ca avait l'air de la faire bien marrer, en tout cas. A priori, c'était mieux.
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  • Lun 1 Avr - 21:54
    Aucune information concernant l’affaire qui avait fait la une des journaux républicains ?

    - Très bien, c’est que mes filles ont bien travaillées.

    Il était fort simple d’imaginer qu’hormis quelques phrases traitant d’un culte démasqué dans un obscur village de la campagne de Courage, rien d’autre n’avait fuité. La vérité se trouvait probablement consignée dans quelques obscurs rapports du SCAR et de l’OR, en train de prendre la poussière maintenant que l’Assemblée était officiellement vaincue.

    - Port-Wessex, c’est le lieu où toute cette affaire à commencée, annonca t-elle pour lancer son récit.

    Elle prit une profonde inspiration, comme pour rassembler ses souvenirs et se préparer à entamer le récit des événements de Port-Wessex. D'une main assurée, elle porta son verre à ses lèvres et prit une autre gorgée de rhum, la chaleur du liquide semblant lui donner un regain de vitalité.

    - J’étais mariée, avant, voyez-vous ? Avec un imbécile qui répondait au nom de Stromme. Quand la Séraphin, la vraie, nous a convaincu de nous joindre à son entreprise, il s’est empressé d’aller à Port-Wessex, car il avait reçu une “vision”, disait-il. déclara t-elle finalement.

    Elle ajusta sa position dans son siège, se mettant plus à l'aise et s'appuyant confortablement contre le dossier. D'un geste délibéré, elle ralluma sa pipe, dont la fumée parfumée se mit à s'élever doucement dans l'air.

    D'un mouvement fluide, elle sortit une carte maritime de sa sacoche, représentant Port-Wessex, qu'elle déplia soigneusement devant elle. Elle laissa ses doigts glisser doucement sur la carte, traçant du bout des doigts les routes maritimes et les baies de la ville, comme pour se replonger dans ses souvenirs.

    - Cet abruti, j’vous jure … N’empêche qu’il avait raison. A Port-Wessex, il a monté un petit culte vénérant Kaiyo, sauvant le village de la famine, est naturellement devenu leur leader et à ensuite commencer à … Elle agite la main pour chercher le bon terme. Dévier.

    Avec un air de défi et de nonchalance, Thaumas posa ses pieds sur la table, comme si toute cette histoire n’était qu’un vieux conte que l’on racontait autour d’un verre dans une taverne, alors qu’il s’agissait quand même du premier échec de l’Assemblée qu’elle dirigeait, désormais.

    - A la base, Port-Wessex devait juste servir de base pour une extension vers Courage. Seulement, Stromme à commencé à enlever des voyageurs pour accomplir sa “vision”. Il était persuadé que c’était à Port-Wessex que Kaiyo renaitrait. Il a donc commencé à faire engrosser les femmes par des nagas, vous voyez le genre.

    Elle vida son verre d'un trait, laissant échapper un léger soupir de satisfaction. D'un geste presque rituel, elle essuya délicatement ses lèvres du dos de sa main, tout en gardant un regard pénétrant fixé sur Bigorneau.

    - Et la suite, vous la devinerez fort bien : la République est intervenue, la République a gagné, Stromme est mort, le culte à été anéanti, félicitation, vive la République.

    Elle ajusta sèchement les manches de sa chemise, dévoilant quelques tatouages maritimes. Prononcer le nom de la “République” lui écorchait visiblement la gorge.

    - Seulement, avant de mourir, mon très cher mari à réussi à faire quelque chose. Peut-être bien la seule chose qu’il ai réussi à faire de sa vie, tiens. L’une de ses petites expériences a fonctionné. Une des natives du village a entamé une grossesse bien particulière. J’ignore ce que c’est, mais cela la rend terriblement puissante.

    Elle se redressa lentement sur son siège, ses yeux s'enflammant d'une intensité presque hypnotique. La lueur dans ses yeux reflétait une détermination farouche et une passion ardente alors que son sourire s'élargit, un sourire à la fois froid et menaçant.

    - Cela fait près de deux ans qu’elle est retenue captive à MAGIC. Autant dire qu’une nouvelle attaque de front sur l’Académie est à exclure.

    Elle se penche d’autant plus en avant, son doigt tapotant légèrement la carte de Port-Wessex, désormais bien inutile vu que plus personne n’y vivait.

    - Mais par chance, devinez qui va bientôt être transféré à l’Île-Coeur pour des tests ?


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  • Mar 2 Avr - 0:07
    Exceptionnellement, se retint d'ajouter Bigorneau lorsque la Reine félicita ses gamines d'avoir bien maquillé les traces supposément laissées par cette affaire. Le museau dans la bouteille qui était passée de pleine à vide à une vitesse fulgurante, Bigorneau écouta sans sourciller l'histoire que lui contait son vis-à-vis, ce avec un intérêt qu'il ne dissimulait pas le moins du monde. Lorsque Kaiyo se radinait quelque part, ça impliquait généralement un bel amas de reliques destinées à accomplir divers rituels profanes et Bigorneau y voyait naturellement un intérêt soit personnel, soit pécunier. Ayant toujours dans l'idée d'amasser plus de puissance, il n'avait jamais reculé devant l'idée d'une alliance très directe avec les engeances titanesques, même s'il se gardait bien d'évoquer cette idée et encore moins de la crier sur tous les toits.

    "Sacrée histoire. Vous deviez pas vous ennuyer, avec un type pareil..."

    Croiser du sang de Naga avec celui des autres, c'était une idée saugrenue mais malheureusement pas unique en son genre. Des gueules d'ange comme Saumâtre et sa p'tite sœur en étaient de parfaits exemples. Avec des trognes pareilles, tout le monde se doutait qu'il n'y avait pas que du triton dans les gènes des représentants de cette obscure fratrie. Pousser le vice jusqu'à forcer la copulation avec des êtres issus de la terre ferme, ça relevait toutefois de la perversion. Y'avait pire, cela dit...

    Un peu attaqué qu'il était par l'alcool, il fut surpris d'être interpelé pour une question rhétorique. Il était entré, l'espace d'une trentaine de secondes, dans cet état second où même si l'on était pendu aux lèvres de son vis-à-vis, on était plus tout à fait préparés à faire une intervention soi-même. Surpris d'être sollicité pour participer au conte de l'ensorceleuse, il balbutia un poil avant de reprendre, non sans incertitude :

    "Euh... vous ?"

    Mauvaise réponse, à en juger par l'absence de réaction positive de la part de la concernée. Bigorneau retenta le coup, avec une pointe d'angoisse alimentée par l'idée de passer ouvertement pour un con dans un climat aussi sérieux :

    "M... moi ? Vos filles ? Je..."

    Puis son esprit passablement endormi décida de reprendre du service et dans un éclair de "génie", il se cogna le front en souriant comme un imbécile, avant de lâcher un éclat de rire idiot pour enfin offrir la bonne réponse :

    "LA GAMINE ! La mère et sa gamine ! C'est ça ?"

    Il reposa sur la table la fameuse bouteille qu'il avait grandement participer à descendre. Visiblement, le rhum arrangé ne l'arrangeait qu'à moitié, pour garder les idées claires. Confus et passablement frustré par sa propre bêtise, il tâcha de reprendre un peu de contenance et se racla la gorge en portant un poing fermé devant sa gueule de squale, avant de raffermir son ton pour la suite :

    "Oui donc, la pauvrette et sa p'tiote... à l’Île-Coeur... pour des tests, d'accord. J'ai bien suivi. En quoi ça m'concerne, du coup ? J'dois vous ramener la paire ? Vivantes, j'suppose ? 'Fin j'dis ça, mais je sais pas si elle a donné naissance, votre poule."

    Il connaissait mal le terrain, mais l'avantage d'une "île", c'était qu'il pouvait l'assiéger à grands coups de canons. N'étant pas le seul représentant de sa flotte à pouvoir mobiliser un navire dans le cadre d'une telle opération, Bigorneau savait qu'il pouvait globalement massacrer les défenseurs de tout brin de terre isolé au beau milieu des eaux. Ce n'était pas la première fois qu'il s'en prenait à une place forte républicaine et c'était probablement loin d'être la dernière attaque qu'il envisagerait. Cette affaire, quoi qu'elle implique vraiment, sentait sûrement moins le roussi qu'une tentative d'enlèvement sur les pontes de la Nation Bleue.

    "Et j'y gagne quoi, du coup ?"

    'Fallait veiller à pas perdre le Nord, tout de même.
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  • Mar 2 Avr - 0:49
    Elle montra un signe d'agacement. Le premier et, elle l’espérait, le dernier.

    Elle leva les yeux au ciel et poussa un petit râle agacé. Ce Bigorneau était... Désespérant. Pourquoi avait-elle cherché à le rencontrer, déjà ? Ha oui. Certes, il pouvait être difficile à gérer, mais il avait sa valeur, sa pertinence et la dose de folie suffisante pour s’embarquer dans ce que beaucoup de soit-disant brigands des mers fuiraient comme des rats.

    Elle n’osait pas encore se l’avouer, mais elle était impatiente de comprendre ce qui avait poussé tant de flottes pirates à se rallier à sa bannière.

    - Non, la petite n’a toujours pas accouchée, apparemment. Parait que la Dame l’aurait ensorcelé pour ça. Comme quoi … C’est surtout à MAGIC qu’on doit pas s’ennuyer.

    Au lieu de rester à sa place, elle se leva et commença à faire le tour de la table, avançant lentement vers le Capitaine. Chaque pas qu'elle faisait était fluide et silencieux, en total opposition avec les primes gestes qui avaient semblés si difficile, au début de la conversation. Comme si la perspective de voir sa vengeance s’initier lui donnait une nouvelle vigueur.

    Ou bien était-ce le rhum ? Après tout, elle en avait elle-même savourée plus que ce que la décence ne l’aurait souhaité.

    Son regard toujours fixé sur Bigorneau, son visage restait sérieux, l’expression clairement dominante, mais affichant dualement un amusement presque pervers.

    - Je n’ai pas besoin de le préciser, mais je préfère le dire à voix haute, ainsi, au moins un de vos marins pourra vous le rappeler. Je la veux vivante et en relative bonne santé. Est-ce clair, Amiral ?

    Non pas qu’elle doutait de sa mémoire, après tout il s'était vanté d’en disposer d’une excellente, mais elle se méfiait de l'alcool et sa capacité fort arbitraire à sélectionner les détails qu’il fallait retenir et ceux à négliger. Et lorsque l’on parlait de s’opposer directement à la volonté de l’académie de magie la plus puissante du Sekaï, mieux valait s’assurer de ce genre de détail.

    Pour le bien être de Bigorneau, naturellement.

    Le tour de table à présent achevé, elle se tenait maintenant à côté du Fol Pirate, posant une main presque fraternelle sur son épaule. Cette main n'était pas celle d'une amie, mais celle d'une femme qui entendait à ce qu’il ne néglige pas ce dans quoi il allait s’embarquer. Elle serra légèrement l’épaule, telle une poigne de fer qui ne laissait aucun doute sur ses intentions.

    Son regard pénétrant fixé sur lui, elle se pencha en avant et annonça la récompense. C’était bien là tout ce qui intéressait les pirates, n’est-ce pas ?

    - Vous gagnez quelques mois dans la reconstitution d’une flotte pirate qui tienne relativement la route, mes contacts, mes bases d’opérations, mes ressources et, vu que je suis d’humeur généreuse, l’autorisation de m’employer une fois.

    Sans compter le plaisir de massacrer allègrement du cul-bleus. Ce n’était pas là quelque chose à négliger. Sa première main aggripant toujours l’épaule de son vis-a-vis, elle tendit la seconde, brillant d’une lueur irisée semblable à la neige qui, toujours, restait suspendue en l’air.

    - Marché conclu ?

    Quelques petits tremblements s’immiscèrent sur l’appendice tendu. Probablement dut à l’excitation de voir l’Amiral accepter son offre et s’élancer corps et âme à la poursuite d’une enfant enceinte pour son compte.

    Elle allait obtenir la clé de sa vengeance et, mieux que tout, elle ne prendrait aucun risque dans l’opération. Si Bigorneau accomplissait sa mission, c’est contre lui que toutes les forces de MAGIC allaient converger, accordant à la Reine de Piques des mois, peut-être des années, de tranquillité.

    C’était parfait.


    La vengeance d'une mère. [PV : Bigorneau] 98e0

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  • Mar 2 Avr - 1:48
    A la première remarque de la vieille sorcière, Bigorneau pouffa un bon coup. Ce qu'ils pouvaient être tordus, ces magiciens. Il était amusant de les voir se prétendre plus humains qu'autrui alors qu'ils n'avaient, en définitive, pas l'ombre d'une once de considération pour leurs sujets d'expérience. Tout ça sous l'étendard de la lutte contre les Titans ou d'autres affaires du genre, sans aucun doute. Les bras croisés contre son torse, Bigorneau s'enfonça un peu plus dans son assise tandis que son interlocutrice, qui ne tenait visiblement pas en place, continuait à discourir en expliquant son plan. Avec une fermeté laissant supposer qu'elle avait mal pris son léger écart de conduite lors de la précédente énonciation, elle rappela l'importance de la survie de sa proie et l'Amiral, après un bref hochement de tête, confirma avec une pointe d'humour malvenu :

    "Pigé m'dame. On lui servira le thé."

    Plutôt des biscuits de marin ou des doigts de républicains en sauce, dépendamment du menu proposé par Eustache à l'issue de la capture, ou plutôt de la mission de sauvetage d'ailleurs. Ca n'était pas bien différent, dans la tête d'un pirate.

    L'ancêtre posa sur l'épaule de l'Elémentaire une main fripée que décorait des ongles aussi acérés que des serres d'aigle et avec un sérieux encore renouvelé, elle attira son attention en lui faisant part de l'ensemble des récompenses qu'impliquaient une réussite de la part de Bigorneau. Pas fâché par l'idée de pouvoir user de la puissance démentielle d'une ensorceleuse de ce niveau lors d'un quelconque assaut mené contre les culs-bleus, l'Amiral se remémora toutefois la promesse qu'il avait fait à Altarus. Il était question de profiter de l'Assemblée et non de retomber une fois encore dans leurs filets. Une collaboration prolongée avec cette harpie ne se solderait que dans le sang et les larmes. Mais c'était aussi ça, être un forban, oser prendre des risques face à l'adversité. Les yeux du Fléau se levèrent pour venir rencontrer le regard angoissant de poisson mort que lui offrait la vieille femme et après avoir haussé les épaules, il rétorqua :

    "Un lot convaincant, j'admets."

    La main qui ne lui pressait pas l'épaule fut tendue et machinalement, le pirate se leva de sa chaise en abandonnant définitivement sa bouteille lorsqu'il comprit que l'entretien touchait à sa fin et que l'hospitalité de la Reine venait d'être épuisée. De toute évidence, il s'en tirait à bon compte avec cette seconde alternative, bien plus faisable que ne l'avait été la première. Ce fut toutefois à cet instant qu'il réalisa la vive illumination qui habitait le membre qui lui était tendu.

    Encore un putain de pacte, un moyen profane d'emprisonner une âme et de la contraindre aux pires bassesses.

    D'abord avec un Démon, maintenant avec une sorcière. Décidément, il les collectionnait...

    Face à l'ensorceleuse, au cœur de la tempête tenue en respect par les arcanes, il agrippa posément la dextre griffue et offrit une poignée de main franche pour seller leur contrat. La promesse était signée par une magie obscure mais puisque les termes en avaient clairement été établis, Bigorneau n'en craignait pas les retombées. Inutile de s'inquiéter, puisqu'il reviendrait de cette expédition en Amiral victorieux ou en défunt audacieux.

    "Ouais, partons là-dessus. Marché conclu, très chère."

    Un frémissement magique qui s'insinua dans sa caboche lui fit comprendre qu'en effet, il venait implicitement de signer un contrat aux restrictions douteuses. Pas très agréable, de savoir son âme enchaînée à celle d'une folle furieuse.

    Le contact entre les deux monstres fut enfin rompu et Bigorneau, après avoir jeté un coup d'œil aux marins qui avaient accompagné la Reine jusqu'ici, attrapa l'avant de son tricorne et l'abaissa légèrement pour annoncer officiellement son départ.

    "M'sieurs dames..."

    Cela fait, il fit volte-face et s'éloigna prestement pour retourner aux planches tendues que le givre avait déjà gagné. D'un bond agile, l'Elémentaire s'éleva pour retomber droit sur le bois mort et s'avança sous les regards intenses de ses hommes qui, de loin, avaient observé sa silhouette embrumée par le voile magique avec une certaine inquiétude. L'un des tritons prit le risque de l'approcher tandis qu'il époussetait son manteau déjà partiellement recouvert de neige :

    "Alors ?"

    Bigorneau accorda à son suivant un regard grave et lui tapota l'épaule, pour ensuite écarter avec une transparence bienvenue toute forme de doutes :

    "Alors on a un nouveau boulot. En route, moussaillons."

    L'Amiral leva sa main au dessus de sa tête et fit tourner son poignet pour indiquer à l'ensemble de ses troupes qu'il était temps d'amorcer le départ. Obtempérant sans un mot, les tritons et sirènes s'affairèrent aux cordages en vue d'une immersion imminente puis, dans un raclement rauque, l'ancre fut relevée. Une fois les préparatifs achevés, Bigorneau intima à ses gars de venir saisir leurs points d'accroche en prévision de l'immersion puis, d'un simple appel projeté par impulsion magique, la Ginette répondit aux ordres de son maître et pivota doucement pour venir s'enfoncer sous la surface ténébreuse de la mer agitée.
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  • Mar 2 Avr - 16:42
    Au moment où leurs paumes se touchèrent, une intense lueur à la fois blanche et bleutée émana de leur contact. Une sensation glaciale parcourut alors leurs bras, remontant jusqu'à leur poitrine pour se stabiliser au niveau de leur cœur.

    Leur poignée de main à présent enveloppée par leur une promesse à la fois silencieuse et puissante, le pacte fut scellé non seulement par la parole, mais aussi par la propre magie de la Reine de Carreaux. Ni Thaumas, ni Bigorneau, ne pourraient trahir cet accord sans subir de conséquences mortelles. Si l'un d'eux venait à rompre leur engagement, leur cœur serait gelé pour l'éternité, signant ainsi leur fin inévitable.

    Et malheureusement pour le Fol Amiral, celui de la Sorcières s'était brisé il y'a quelques jours, lorsque ses filles chéries avaient péris des mains de l'odieuse République.

    Ce n'est qu'à cet instant que la vieille femme dévia enfin son regard de l'homme qui lui faisait face. Il n'y avait plus raison pour elle d'agir ainsi, de lui faire comprendre par sa gestuelle et son attitude qu'elle n'était pas une femme avec qui il fallait se montrer désinvolte. Elle savait parfaitement qu'il était loin d'être idiot, malgré les efforts qu'il pouvait déployer pour persuader son auditoire du contraire. On ne devenait pas le chef de file d'une renaissance pirate en étant le dernier des abrutis. Il y'avait une malice sauvage dans son regard et elle l'avait bien percu. Une malice à présent sienne. C'est bien pour cette raison qu'elle avait souhaité cette entrevue et qu'elle lui accordait une relative confiance.

    Et son intelligence, il l'avait clairement démontré en ne montrant aucune inquiétude. Il était parfaitement au fait des retombées potentielles, que ce soit par un échec ou une réussite. Tout à gagner et si peu à perdre. Cela avait été une soirée des plus exquises.

    Elle observa attentivement son désormais associé alors qu'il regagnait son navire. Sa silhouette imposante se découpait nettement contre le ciel sombre, et elle pouvait percevoir la détermination dans ses mouvements, arrachant un sourire presque ... Maternelle à la Sorcière. Il donna quelques ordres à ses hommes, qui s'empressèrent de s'exécuter, hissant les voiles et préparant le navire pour le départ. Avec une habileté impressionnante, la Ginette se mit en mouvement, puis, dans un geste spectaculaire, il plongea dans les eaux ténébreuses, disparaissant complètement à la vue, à l'abri de la tempête déchaînée.

    Après avoir observé la disparition du navire, Thaumas se tourna vers ses propres marins, son regard toujours aussi impérieux. Elle leva la main pour donner ses propres ordres, sa voix portant clairement malgré le fracas de la tempête qui, une fois le dôme effacé, redoubla d'intensité, comme pour marteler son mécontentement de cette rencontre. Et pourtant, malgré la menace évidente qu'il représentait pour ses projets, elle souriait, ressentant un semblant de bonheur pour la première fois depuis de nombreux jours.

    Les choses se présentaient bien, pour l'instant.

    - Préparez-vous à lever l'ancre ! Direction : Port-Wessex ! commanda-t-elle d'une voix forte et assurée.

    Ses marins s'empressèrent de s'exécuter, mettant le navire en ordre et se préparant à naviguer vers leur destination. Debout à la proue du navire, elle sembla défier Kaiyo lui-même, la pluie s'abattant sauvagement sur son visage sans lui arracher une quelconque grimace. A ses côtés, plusieurs silhouettes se découpaient de la pénombre pour l'encadrer, telles des prétoriens muet : la Cavalière, la Princesse de Trèfles et la Princesse de Piques.

    Avaient-elles le potentiel pour devenir les futurs Reines qui la seconderaient, comme ses enfants chéries avaient put l'être ? Seul l'avenir le dira.


    La vengeance d'une mère. [PV : Bigorneau] 98e0

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