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  • Mer 31 Aoû - 14:56
    Shan n'avait pas bougé pendant quasiment une demi-heure. Il était tel une statue de marbre, semblant tantôt assoupit, tantôt carrément mort. La seule chose qui indiquait qu'il écoutait, était le léger mouvement de sa nuque, quand elle faisait une phrase. Zim était allongé sur ses pieds, et, caractéristique de sa race, se mit à ronfler plus fort que ce que d'autres chiens auraient pu faire.

    Il soupira mentalement en l'entendant dire qu'elle n'avait pas vraiment de talents. Elle savait monter, soigner, nager. Soit déjà bien plus que la majorité des gens qui le payer pour ce genre de mission. Peut etre pensait elle vraiment ne pas etre douée, ou alors elle etait simplement humble.

    Il laissa ses yeux se fermer un petit moment, sans dormir, mais pour légèrement reposer son esprit, le bruit de la brosse l'aidant a méditer. Et finalement il l'entendit choir dans l'eau, et respirer plus lentement, de façon régulière. Elle s’était endormit. Ce n’était pas plus mal, c’était bien qu'elle se repose un peu. Il en profita et se leva.

    Quand elle s’éveilla, Zim était toujours la, lui, mais pas l'elfe. Le chien était carrément contre le baquet d'eau, et mit un petit coup de tête sur la main de la soigneuse comme pour réclamer une caresse. Il s'écarta quand elle sortit de l'eau, et se mit assit un peu plus loin, en l'observant s'habiller avec attention. Il n’était vraiment pas sauvage. Il suffisait que son maître lui indique que la personne était une bonne personne, et c’était bon.

    La porte s'ouvrit sur l'elfe, et une bonne odeur de poulet grillé. Il était visiblement parti pour faire un peu de cuisine et lui préparer un repas. Il était très polyvalent, visiblement.

    - Bon réveil.

    Il déposa une assiette fumante composé de poulet décortiqué et assaisonné, cuit dans son propre jus, avec quelques légumes pour accompagner. Il venait de le faire cuir dans les cuisines de l'auberge, après avoir demandé l'autorisation. Lui même n'avait pas de poulet, et un peu plus de légumes. Il retourna vers la chaise, proche de la fenêtre.

    - Si vous n'aimez pas la cannelle, c'est peut être parce que vous n'avez jamais goutté un plat bien préparé avec. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai pris en compte votre remarque.

    Donc il l'avait bien écouté, plus tôt, même sans répondre. Il commença a manger avec une certaine délicatesse, comme un noble en présence d'invités faisant attention aux bonnes maniérés. Il était délicat. Et il continuait de ne pas trop la regarder.

    - Je vais récupérer la dague. Si jamais on vous fouille durant la sortie, ce serait étrange de trouver une arme sur vous.

    Il avait tout préparer visiblement, et ils n'avaient plus qu'a partir. La potion était posé sur la même table, la ou elle l'avait laissé, cependant. A ca, il n'avait pas touché, ne voulant pas faire de bêtises.

    - Dés que vous aurez mangé, nous passerons a la mise en route du plan. Une fois endormit, je vous placerais dans le chariot, et je me dirigerais vers la sortie. Ma connaissance y sera en poste. Au moment de passer, j'ai prévu une petite diversion pour détourner l'attention de moi et ils ne seront pas trop regardant. Dans deux heures, nous serons dehors. J'ai calculé pour que la potion cesse de faire effet demain vers le levé du jour. Si aux premières lueurs du soleil vous ne vous réveillez pas, je m'occuperais de faire un massage cardiaque. Tout est bon ?

    Il avait récité mécaniquement le plan, sans montrer aucune émotion, et surtout pas un quelconque stresse. Histoire de ne pas lui communiquer. Mais intérieurement, il était extrêmement tendue. Le moment de vérité, c’était bientôt.
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  • Dim 11 Sep - 9:22
    J’avais pu me préparer sereinement, avec pour seule compagnie celle de Zim. J’avais déjà vu des chiens mais nous n’en avions jamais eu au Manoir et un instant je me dis que c’était quelque chose de dommage, ils étaient apaisants et rassurants. Leur présence silencieuse était réconfortante et pourtant ce chien n’était pas mien, mais, il réclamait des gratouilles ou caresses et repartait se poser une fois satisfait.

    J’étais en train de démêler mes cheveux quand Shan revint accompagné d’une délicieuse odeur. Oserai-je dire que malgré moi je m’attardais plus sur cette odeur de poulet grillé qui emplit la pièce d’un coup? J’en avais presque l’eau à la bouche sur le coup. Je souris à son entrée en matière et répondis doucement.

    - Merci, cela m’a fait du bien je vous le concède et… je crois que je me suis sentie en sécurité en votre présence et celle de Zim.

    Je précisais comme si l’animal pouvait comprendre ou vouloir dire qu’il comptait aussi. C’était cependant surprenant, après avoir eu peur, de me laisser aller à dormir dans la même pièce qu’un inconnu alors que je prenais un bain, mais il n’émanait rien de Shan’ael qui m’inspira autre chose que de la confiance, c’était un fait plutôt rare.

    Je me déplaçais pour rejoindre la petite table aux côtés de mon compagnon d’exfiltration.

    - Cela sent merveilleusement bon. Et peut-être avez vous raison pour la cannelle, mais pour le coup j’avoue n’avoir pas envie de tenter l’expérience pour le moment, je profite de chaque repas comme il se doit.

    Cela dit je suis quelqu’un d’observateur, et j’ai bien vu que j’étais seule à avoir du poulet, le morceau était conséquent mais je ne pouvais accepter de le manger seule. Je ne dis rien cependant sachant que j’aurais un refuse, du moins l’imaginais-je. Alors je coupais le morceau en deux, tant bien que mal et sans rien dire, je me relevais avec l’assiette pour rejoindre Shan près de la fenêtre et sans vraiment lui laisser le choix non plus je fis tomber sa juste part dans ce repas.

    J’avais ensuite repris ma place, je sentais sa gêne et son tact. Je mangeais avec plaisir, ce petit intermède dans l’eau et la sieste impromptue m’avaient revigoré pleinement. Puis une pensée incongrue traversa mon esprit.

    - En un sens, ceci est mon dernier repas, un peu comme celui du condamné.

    La blague était douteuse mais elle ne se voulait pas attristée, je plaisantais et mon ton ne laissait place à aucun doute la dessus. J’avais confiance en moi, mes compétences médicales et en cet homme pour me sortir de Kyouji.

    J’avais ensuite acquiescé pour la dague et je la lui avais rendue, je n’en aurais pas la moindre utilité. Mon assiette fut terminée et saucée jusqu’au bout, c’était une impolitesse absolue et loin de mes bonnes manières coutumières mais j’avais trouvé ce plat exquis et je ne savais pas quand j’avais fait un vrai repas ces derniers jours.

    Puis une fois que cela fut fait je me relevais et m’approchais de la table où trônait la potion qui me plongerait dans un sommeil profond proche de la mort, mon pouls serait très très lent et mon teint un peu cireux, parfait pour donner le change.

    La potion en main je m’assis sur le rebord du lit.

    - Je crois qu’il est temps, nous sommes parfaitement prêts. Nous nous reverrons demain hors de Kyouji Shan!

    Pas de grand discours, pas de peur, juste une certitude annoncée. J'ai avalé ensuit d'une traite la potion et je me suis allongée, mon regard observant le plafond. Il ne fallu que quelques minutes pour que mon regard tourne vitreux et que je ne m'endorme profondément. Ma respiration lourde en un premier temps ralenti jusqu'à devenir difficilement perceptible, Shan voyait ma poitrine se soulever faiblement de manière régulière mais très espacée. Je dormais pour douze heures si tout allait bien, les dés étaient jetés et mon destin entre les mains des titans et de Shan !


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  • Sam 17 Sep - 13:02
    Un douce brise souffla sur le visage endormit du cadavre. Qui eu un petit soubresaut. Cela faisait maintenant quatorze heures qu'elle avait ingérée la mixture, mais il avait décidé, au vu de son rythme cardiaque revenant petit à petit, de la laisser s’éveiller naturellement. Il avait bien fait. L'air pénétra soudainement ses poumons, comme si elle sortait de l'eau, d'une longue apnée, retrouvant sa motricité et ses sens d'un coup. Son front fut quasiment instantanément nappée de sueur, signe naturelle du labeur que son corps avait naturellement mit en place pour la ramener à la réalité.

    - Doucement.

    La voix était douce, chantante, un peu plus clair que ce dont elle pouvait se souvenir. Il avait pas mal parlé, sur la route, à de multiples patrouilles, et cela l'avait éclairé, contrairement à d'habitude ou il restait muet la quasiment totalité du temps. En se redressant, elle pu constater qu'il faisait nuit. Un joli feu éclairait un camp de fortune qu'il avait monté a l'orée des arbres. La carriole était juste à coté, vide de son occupante, et les deux montures mangeaient tranquillement un peu plus loin.

    - Allez y doucement. Ce n’était pas un sommeil ordinaire. Reprenez votre souffle et dégourdissez vous les jambes rapidement, pour les faire fonctionner.

    Il avait ses yeux verts posés sur elle, un soulagement perceptible tout au fond de ses pupilles. Il était quand meme bien content de la voir réveillée plutôt que cadavérique. Sur le feu, un petit plat de pierre avait été attaché a un piquet de bois pour en cuire le contenant. Il etait en train de préparer à manger, visiblement. Il se leva et s'approcha d'elle, passa une main sur son front.

    - Un tout petit peu de fièvre, mais il n'y a pas a s’inquiéter je pense. Vous avez besoin de vous hydrater. J'ai puisé de l'eau fraîche à la rivière, elle est juste ici.

    Il s’arrêta la. Il n’était clairement pas soigneur, et elle allait pouvoir prendre le relais sur la gestion de son propre corps. Elle était probablement bien plus douée que lui dans ce domaine. Il retourna donc à sa tambouille, pour lui préparer une assiette en reprenant la parole.

    - Tout s'est passé selon le plan. En arrivant au poste de contrôle, il y a eu la diversion que j'avais mise en place. Un incendie d'une boucherie traditionnelle. L'homme était un complice. J’espère simplement que tout ira bien pour lui. Ma connaissance m'a juste laissé passer, et nous étions dehors, sur la route. Notre plan était parfait, visiblement.

    Il leva un petit couvercle de terre recouvrant ce qu'il était en train de mijoter. De la viande de poulet visiblement, encore ce qu'il avait acheté la veille et qu'il leur restait. Il avait un sac exprès qu'il utilisait pour al conservation de la viande.

    Et comme la veille, il ne se prépara pas d'assiette, la préparant uniquement pour elle, qu'elle puisse manger à sa faim. C’était accompagné de petites pommes de terres pré-cuite dans de l'eau bouillante puis sauté dans la graisse de la viande. Il avait soupoudré d'une petite plante pour donner un petit arôme à la préparation.

    - Nous avons pris la route principale durant les premières heures, puis j'ai déplacé notre course sur des sentiers un peu moins fréquentés. Il y a eu quelques patrouilles de soldats Reikois, mais rien de compliqué à gérés. Ils ont autre chose a faire que de vérifier les chargements mortuaires, surtout depuis la guerre. Il y en a bien eu quelques un voulant faire du zèle, mais j'ai l'habitude de les gérer.

    Il déposa le tout dans une assiette en terre qu'il déposa dans l'herbe à coté d'elle, fumante, achevant de lui déboucher le nez. Zim arriva en gambadant, mais ne toucha pas a l'assiette, préférant plutôt mettre un petit coup de nez sympathique à la fugitive.

    - Il n'a pas bougé de la carriole depuis que vous dormez. Il a veillé sur vous. Il vous aime bien je crois.

    Zim n’était pas vraiment difficile de toute manière, à la base. Tant que son maître n'avait pas de soucis avec quelqu'un, alors lui non plus ! Rien à voir avec son père qui, à l'époque, avait toujours été un chien agressif. Chaque chien avait son caractère, après tout.

    - Prenez votre temps pour récupérer. Nous sommes en sécurité ici, sauf de la pluie, mais ça m'étonnerais que nous en ayons d'ici tout a l'heure. L'aube est encore assez loin. Mais vous avez beaucoup dormit. Vous n'avez peut être pas envie de recommencer. Le désert n'est plus très loin. Nous aurons un arrêt pour nous rééquiper, d'ici la. Ma jument le traversera, mais pour l'autre cheval ce sera plus compliqué. Un chameau sera plus pratique.

    Il lui tendit un petit gobelet en terre cuite contenant de l'eau, pour qu'elle puisse boire en mangeant, puis retourna s'asseoir contre son arbre, sans rien prendre pour lui.
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  • Dim 18 Sep - 18:12
    J’avais administré ce remède de bien nombreuses fois sans savoir ce qu’on pouvait soi-même ressentir en l’ingérant finalement. J’avais rapidement sombré dans un sommeil cotoneux et apaisant, c’était l’impression que j’avais eu du moins, j’étais sereine et quand j’ai commencé à reprendre connaissance je me suis sentie bien. Il faisait bon, une brise légère caressait mon visage et c’était comme si je sortais d’une nuit reposante, une nuit comme je n’en avais pas eu depuis des… trop longtemps maintenant.

    Je m’étirais et j’entendais une voix calme et posée, mon cerveau encore embrumé par la drogue médicinale peinait à reposer un contexte serein et pourtant… oui je me souvenais enfin, Shan, Ruyven, Kyouji. Tout me revint d’un coup, trop vite en réalité et j’eus l’impression d’avoir le coeur au bord des lèvres. Je m’appuyais tant bien que mal sur mes mains, à moitié relevée et tête vers le sol, mes longs cheveux tombant de chaque côté de mon visage.

    J’ai eu besoin en réalité de prendre une bonne goulée d’air frais, je n’avais rien à rendre en cette heure, mon estomac allait bien, c’était normal. Je respirais fort, de longues secondes, le temps de me remettre totalement et de m’éveiller réellement, je savais que j’aurais quelques symptômes les heures à venir mais rien d’insurmontable normalement.

    Je réussis finalement à me redresser, tant bien que mal, assise. Je reposais mes mains au sol derrière moi, me penchant ainsi un peu en arrière pour bien respirer.

    - Ca va, je crois… J’ai besoin de quelques minutes avant d’essayer de me lever par contre.

    J’observais autour de nous, il faisait nuit et nous étions dehors, hors de la ville, il avait réussi. Un sourire franc s’ancra sur mon visage fatigué.

    - Vous avez réussi Shan !

    Oui cela lui revenait car je n’avais fait que dormir pour ma part, rendons à Seagan ce qui lui appartient (version Sekai du proverbe célèbre).

    Je sentais la nourriture qui cuisait et mon estomac aussi y réagi par un profond gargouillis, cela me provoqua un fou rire, je me sentais libre et moins stressée tout simplement. Je cherchais du regard la gourde dont il parlait et je tendis le bras pour m’en saisir. Je ne bu que quelques petites gorgées, je savais que je risquais de mettre à mal mon estomac. Mais l’eau fraîche était un vrai bonheure.

    - Un peu de fièvre? Pas dramatique normalement. Merci pour l’eau, elle est salvatrice en effet mais j’en boirai plus tout à l’heure.

    J’écoutais son récit ensuite et hochais la tête, ainsi les titans avaient guidés nos pas et nous étions sortis de la ville sans encombre, sans combat et sans que quiconque ne soit blessé du coup. Je le vis faire la même chose que la veille, ne servir que moi et je souris.

    - Non shan, cela ne va pas du tout, vous devez manger. Pour ma part, je ne vais que prendre du jus de ce plat avec un peu de pain, mon estomac ne supportera pas plus avant de nombreuses heures, tout comme l’eau je ne peux en abuser même si j’ai l’impression de mourir de soif. Croyez moi. Et puis si je veux que vous me meniez à bon port, vous devez vous nourrir vous aussi, vous avez des muscles à entretenir avec de la viande contrairement à moi.

    Je disais cela en souriant mais j’étais parfaitement sérieuse. Je me relevais tant bien que mal était-ce cela que d’avoir trop bu, avoir l’impression que le sol bougeait sans que ne fasse rien? Je crus perdre mon équilibre mais je parvins à le garder. Je me décidais à faire un pas, puis un autre, et ragaillardie par cette réussite je marchais un peu, jusqu’aux chevaux, que je caressais doucement mais qui me servaient de support en réalité.  Puis, alors qu’il me parlait de Zim, j'entrepris de le caresser à son tour, ce qu’il apprécie à sa juste valeur.

    Au bout de quelques secondes de récupération, je revins vers le feu et tombais au sol plutôt que je ne m’asseyais.

    - Bon ce n’est pas tout à fait ça, je me sens faible mais c’est normal, je n’ai pas de nausée, pas de mal de tête lancinant, tout semble normal.

    La vérité était que je ne pouvais me soigner moi même par magie et si quelque chose en moi n’allait pas, je ne pouvais pas le savoir, je n’avais que mon ressenti des symptômes et de mon état pour juger ma situation, mais tout me semblait correct.

    Je le vis s’éloigner et je dus donc insister.

    - Vous mangez et vous restez à côté de moi. Je ne vais pas vous manger vous ou faire quoi que ce soit que réprime la morale croyez le, je suis une diviniste qui n’a pas perdu la foi, alors autant vous dire combien ma vie est… sobre?

    Je tentais de le détendre un peu, j’avais l’impression qu’il avait peur des humains, qu’il se tenait à l’écart volontairement et que Zim était pour lui la seule compagnie proche qu’il acceptait. Je ne pouvais qu’imaginer qu’il avait aussi des choses douloureuses mais j’aurais voulu qu’il puisse me faire confiance.

    - Très bon programme en tout cas, j’avoue ne pas avoir très sommeil ni me sentir en très grande forme mais nous allons devoir changer de rythme dans le désert, nous n’avancerons pas de jour et vous avez raison pour le chameau. Après, l’avantage d’aller dans le désert avec une élémentaliste de l’eau c’est que nous n’en manquerons pas, ni les bêtes, ni nous. Avez vous déjà voyagé dans le désert? Moi je l’ai découvert il y a quelques mois, j’y suis arrivée l’hiver dernier, enfin l’hiver… Je viens de Mael, l’hiver était glacial, nous avions de la neige, du blizzard parfois alors ici … L’hiver c’est assez étrange pour moi.

    J’espérais l’inciter à s’ouvrir un peu, livrer un peu de lui, de sa vie, en souriant, en contant des anecdotes simples et sans danger pour quiconque.

    Message 10
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  • Lun 19 Sep - 19:47
    Encore une fois elle lui sauta dessus sur la question de la nourriture et il soupira intérieurement. Elle n'avait pas comprit la raison, visiblement. Mais en même temps, il n'avait rien expliqué non plus. C’était donc un peu sa faute. En plus, si elle ne mangeait pas, la viande allait etre gachée. Alors il prit le plat de bois de mauvaise grâce. Cependant, cette fois, il décida de ne pas la laisser dans l'obscurité, et prit la parole.

    - Vous vous trompez, dame Myriem. Ce n'est pas une question de timidité ou de retenue. Je...j'ai pour principe de ne jamais manger de la viande que je n'ai pas chassé moi même. Je trouve cela irrespectueux vis à vis des êtres que l'on mange.

    Il eu une petite rougeur au niveau des joues et ajouta aussitôt :

    - Oh je...je ne parle pas de vous. Je parle juste de moi. Je n’apprécierais pas de manger ainsi, c'est tout. Les animaux, en général, m'aident pour tout un tas d'activités et me tiennent compagnie. Ce n'est pas correct de les manger, sauf dans les situations ou je n'ai pas d'autres solutions. Et en l’occurrence, je les abats moi même, avec tout le respect que je suis capable de leurs offrir. Les élevages d'animaux, élevé pour mourir, c'est vraiment quelque chose que...je n'aime pas.

    Il avait la sensation d'en avoir trop dit. Il n'avait pas voulu la vexer pour telle ou telle raison. Mais elle avait précisé cette histoire de foi, et il supposa qu'elle était vierge. Que c’était ce qu'elle voulait sous-entendre par la. Il songea qu'elle était bien tombé. Mais ils n'avaient clairement pas le même age, ni le même futur devant eux, sans doute...

    - Nous sommes d'accord alors.

    Il avait murmuré cette dernière phrase plus que dites à voix haute. Et l'écouta enchaîner la conversation. Elle n'avait pas beaucoup parlé avant le sommeil, mais le soulagement d'avoir réussit l’étape la plus périlleuse sans aucun accroc semblait l'avoir totalement revigoré. Elle n’était déjà plus  la même, elle avait retrouvé de la vie dans le regard.

    - Je connais bien le désert, oui. Je le traverse entre quatre et huit fois par an. Et je fais ça depuis...longtemps.

    Deux cents ans, au bas mot. Les premières décades après son départ de chez lui, il s’était cantonné a Ikusa. Puis quand il s’était développé, physiquement et mentalement, il avait commencé à voyager. La dessus, elle pouvait être confiante. Elle n'aurait pas eu beaucoup de chance de trouver quelqu'un connaissant mieux la traversé que lui. Il avait beaucoup souffert sur ces terres, les premiers temps. La faim, la soif, la chaleur. Aujourd'hui, il n’était pas beaucoup plus affecté par ces conditions que par voyager sur des plaines. La foret restait cependant son théâtre de prédilection.

    - Shoumei...hein.

    Il leva la tête, la dévisagea. Donc elle venait de Mael. Ce n’était pas la porte à coté. Elle portait probablement des stigmates de la guerre, comme nombreux autres en dehors d'elle. Aussi bien les titans que le Reike n'avaient pas été tendre avec eux. Elle n’était pas la première, et ne serait probablement pas la dernière. Il avait à peine cru à leurs existences. Il se souvenait de ce périple dans le désert accompagné d'une caravane marchande, et de son bon ami Tagar, l'un des seuls qu'il avait. C’était la qu'il l'avait rencontré. Ce jour la, il avait était sur que ce n’était que des racontars, une sale rumeur. Aujourd'hui, tout était différent. Il le sentait. Les Titans reviendraient. Encore.

    - Je connais bien Mael. J'y ai séjourné quelques années. Je me souviens de la cité Sainte de Celestia. De Benedictus, la perle du sud. C’était une belle région. Avant.

    Il n'y était plus retourné depuis la fin de la guerre. Mais il avait vu. Vu ce que cet endroit était devenu. Joyaux du monde, devenu ses cendres. Il eu un petit pincement au cœur à l'idée d'une telle culture disparut. Et il avait entendu des rumeurs. Sur le grand prêtre. Sur la réorganisation de Shoumei. Rien de bien précis, et il n’était pas certain d'en savoir vraiment beaucoup plus. En tout cas, les temps étaient troublés.

    - C'est sur que ca doit vous faire bizarre, le desert.

    Il avait dit ça plus pour lui que pour elle, n'osant pas demander quoi que ce soit de plus. Aprés tout, c’était établis dans son contrat. Pas de questions....
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  • Jeu 22 Sep - 20:23
    Il était vrai que je n’avais ni compris, ni deviné la raison qui poussait Shan à ne pas manger. J’avais cru qu’il se croyait empli d’un besoin chevaleresque de me laisser la part de viande et je m’étais totalement trompée, comme quoi, ressentir les émotions des gens ne nous permet nullement de les comprendre totalement. Je l’ai écouté avec attention et j’ai souri doucement, je me sentais bien sotte en réalité en comprenant la véritable raison, quelle ego j’avais pour avoir envisagé qu’il se prive pour mes beaux yeux non?

    J’avais cependant acquiescé, je n’étais pas animiste du tout, sinon je n’aurais rien mangé de ma vie, je n’avais jamais rien tué du tout pour tout dire mais je comprenais son point de vue, ce qu’il expliquait.

    - Je ne me sens pas vexée, pour ma part je n’ai jamais tué le moindre de mes repas, j’en serai incapable et… je pourrais mourir de faim si je devais le faire du coup. Encore que en forêt je devrai pouvoir trouver des baies nourrissantes ou des racines comestibles mais guère plus et je n’ai pas le courage de songer à me nourrir d’insectes, c’est au dessus de mes moyens, rien que d’y penser.

    Je frémis sans pouvoir retenir mon dégoût à l’idée de manger un gros ver blanc ou une sauterelle grillée, quelle angoisse.

    - C’est moi qui m’excuse d’avoir insisté pour le coup pour que vous mangiez la viande par deux fois, c’était maladroit de ma part, je ne voulais pas vous forcer la main ou froisser vos croyances.

    Pour le coup j’espérais qu’il ne m’en voudrait pas de cette maladresse.
    J’avais souri sans rien ajouté quand il m’avait répondu dans un souffle, un murmure presque mais dans le silence du lieu nous ne pouvions que nous entendre. Revenant au sujet du désert, je me sentis soulagée.

    - Eh bien c’est une très bonne chose, je n’y vis que depuis quelques mois et c’est compliqué pour moi. Mael est une ville continentale froide, je suis habitué à la rigueur du climat de Shoumei, pas à celui du désert. J’ai l’impression d’y étouffer en permanence, cet air chaud m’oppresse et je peine parfois à respirer, un peu comme si… cela me paniquait vous voyez? Mais je le fais avec bien entendu.

    Autant dire que depuis des mois, c’était un vrai calvaire pour moi cette vie dans l’Oasis, encore qu’en ce lieu précis, la présence d’eau m’aidait à trouver cela supportable. Mais le froid, la neige, le vent glacial, cela me manquait cruellement.

    Je fus surprise, à moitié d’entendre qu’il avait séjourné à Mael. Entendre parler même sommairement des grandes villes de Shoumei me plongea dans mes souvenirs.

    - J’ai visité Benedictus et Célestia par le passé, je n’ai pas eu la chance d’aller à Sancta par contre. Mais la blanche Mael reste la ville de mon coeur. Ses hauts murs blancs, qui illuminent la campagne alentour, ses bâtiments toujours tenus propres et rutilants. La grande avenue que l’on remonte jusqu’au palais, c’est… *murmure* chez moi et cela me donne l'impression que j'ai quitté Mael il y a une vie déjà alors que cela ne fait qu'un peu plus d'une année, comme quoi le temps est facétieux et sa perception étrange.

    Pour le reste devais-je en dire plus? Le désert n’était qu’une étape, un échapatoire à la guerre, aux reikois, un tremplin vers où? Je n’en avais aucune idée, un retour à Mael un jour prochain? Une nouvelle vie en République? Je secouais la tête et j’entrepris de manger calmement, laissant le silence nous accompagner de nouveau durant de longues minutes. Puis je me décidais à le briser de nouveau.

    - Avez vous un endroit qui vous tienne à coeur?

    Je n’osais pas demander de but en blanc si il avait un foyer, une famille, des gens qui l’attendaient, j’avais beau être une grande curieuse ouverte sur le monde, je savais me tenir forcément. Mais j’aimais les gens, en général du moins, ils étaient tous intéressants selon moi et avaient tous quelque chose à apporter au monde et donc je me devais de percevoir ce que cela pouvait être. Je ne voulais pas juger sa vie, juste partager quelque chose avec lui.

    - J’ai noté les étoiles que nous devons suivre pour aller dans mon havre de paix.

    C’est à ce moment que je réalise que Zim a les oreilles relevés et semble fixer les fourrés qui nous entourent avec attention. Il y a des feulements et rapidement nous apercevons 4 énormes chats sauvages qui en veulent probablement à notre repas. C’était tellement agréable ce calme.

    - Ah...

    Puissant commentaire non? J'étais fatiguée encore et je doutais de pouvoir utiliser ma magie pour nous débarrasser de ces opportuns, pourtant une bonne giclée d'eau les auraient probablement fait fuir, quelle déveine non?


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  • Sam 24 Sep - 20:37
    Il avait écouté ses réponses, sur tout, sans jamais rien dire de plus, écoutant simplement, sans la regarder, les yeux dans les flammes dansantes. Il donnait sans doute l'impression d'ignorer ce qu'elle disait, mais il avait bel et bien l'oreille tendue vers elle. Il n’était pas du genre a ignorer quelqu'un. En donner l'impression, par contre, un peu.

    Il avait songé qu'elle n'avait pas vraiment compris ce qu'il avait dit. Ou alors lui n'avait pas comprit l'explication. Il n'avait rien contre manger de la viande. Il le faisait. Mais il ne le faisait pas n'importe comment. Il n'aimait pas la nourriture « sale ». Ces amas de viandes produites chaque jour pour le bonheur des marchants des grandes villes qui avaient besoin de renouveler leurs stocks en permanence pour suivre la demande de la population.

    Il avait acquiescé mentalement sur sa remarque sur le désert. En effet le désert avait cet effet la sur beaucoup de gens. Il hocha même légèrement la tête physiquement. Le désert avait cette qualité. Le froid était plus fourbe, sournois. La chaleur, elle, frappait instantanément. Les deux étaient différents, mais l'un non moins mortel que l'autre. Il fallait avoir de l’expérience pour s'adapter en considération.

    Il tourna légèrement la tête, pour écouter encore plus attentivement ce qu'elle disait sur sa ville natale, sa région. Ça lui donnait pas mal d'informations sur elle, et du coup, sur les raisons pour laquelle elle l'avait commissionné. Elle aussi donc venait de la bas, connaissait toute ces villes. C’était donc ça, en partie. Elle avait le mal du pays. Mais l'endroit ne devait plus vraiment ressembler a ses souvenirs. Il n'y avait pas remis les pieds depuis la guerre, mais ce n’était sans doute pas très jolie a voir, surtout pour quelqu'un empreinte de nostalgie.

    Il ne savait pas exactement quoi répondre à la question suivante, mais il fut de toute façon interrompu dans ses pensées. Zim avait sentit les nouveaux arrivants, juste avant l'elfe, et visiblement, l'humaine, qui a son tour, s’était redressé, soudainement aux aguets. Shan, lui, ne bougea pas d'un sourcil :

    - Restez calme. Tout vas bien.

    Il commença soudainement a siffloter. Zim se calma aussitôt et baissa les oreilles, retrouvant son calme. Les gros chats apparurent. Pas assez gros pour être des tigres ou des panthères, trop pour être de simples chats sauvages. Peut être un croisement, une portée qui restait réunis. Ils avaient cessés de feuler à la première note émise par les lèvres de l'elfe, qui continua gentiment, comme jouant de la musique. Mais ce qu'il faisait réellement était très compréhensible. Il communiquait.

    Il se leva tranquillement, la nourriture donné par Myriem dans la main, qu'il divisa en quatre part. Ils approchèrent tout les quatre tranquillement, sans aucune once de peur, l'un d'eux gardant un œil sur l'humaine, toutefois. Ils vinrent autour du feu, la ou la nourriture était placée, et commencèrent a manger, en cercle, sans un bruit.

    - Ils ont faim. Les Reikois chassent tout ce qui bougent par ici, et repoussent ce qu'ils considèrent comme des nuisibles loin, les laissant mourir de faim. Voila pourquoi ils s'attaquent aux voyageurs. La plupart des animaux sauvages, de bases, n'attaqueraient jamais des voyageurs.

    Il les observa sans sourire, et finalement, retourna s'asseoir la ou il etait a la base, a coté d'eux, sans vraiment faire attention.

    - Ils partiront quand ils auront terminés.

    Il observa le feu, revenant a la question initiale, comme si rien ne venait de se passer. Un endroit ou aller, non, il n'en avait pas. Il y avait bien un lieu ou il avait secrètement envie d'aller...mais très peur, aussi. Melorn. La cité des elfes. Probablement la région de naissance de sa mère. Mais qu'est ce qu'il allait trouver, la bas ? Cette question était la raison de sa « peur. Aussi, il décida de ne pas enchaîner la dessus, et de plutôt revenir sur ce qu'elle avait dit.

    - ….Votre havre de paix ? C'est la bas que nous allons ? Derriere le desert ?

    Un des chats avait terminé, et vint se frotter a lui en ronronnant, sans qu'il éprouve de réaction particuliere.
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  • Lun 26 Sep - 19:20
    En un sens c’était assez amusant et familier pour moi ce genre d’échanges. Shan me rappelait par bien des côtés mon mentor, Wan Jin, était-ce leur durée de vie différente qui les aidaient à aborder le monde avec un autre regard que le mien? Etais-je une enfant gâtée à leurs yeux, une enfant qui réagissait de manière trop spontanée, sans réflexion? J’imaginais qu’il y avait un peu de tout cela dans ce genre d’échanges. Ils observaient, ne disaient rien, voire même avait ce regard perdu dans le vague, on aurait pu croire qu’ils n’étaient pas présents, qu’ils n’écoutaient pas et au contraire, ils étaient bien là, dans l’écoute. Mais leur façon de faire, de réagir, n’étaient pas miennes, nous étions différents par bien des points mais j’aimais apprendre de Wan et j’étais prête à écouter le peu que me livrerai mon compagnon de route, l’homme que j’avais engagé du moins.

    J’avais donc continué de parler, seule la plupart du temps, sans que cela ne me dérange au final. Quand soudain la réaction de Zim m’interpella aussi. Cela avait coupé court aux chances qu’il avait de me répondre, sauvé par le gong disait-on parfois non?

    J’avais écouté son conseil sans hésiter et je n’avais pas bougé. Il semblait serein pour sa part, j’avais entendu les feulement et je me demandais quel chat pouvait être là, pour le coup je n’avais pas songé à plus gros, faute d’habitude de la vie en extérieur tout simplement.

    Je vis Shan se mettre à siffloter, mélodie étrange et captivante en même temps qui calma directement Zim et à ma grande surprise je vis les gros chats sauvages apparaître dans notre champ de vision. J’eus malgré moi un mouvement de recul mais Shan ne bougeait pas du tout, les chats ne feulaient plus et avançaient vers lui, captivés, hypnotisés peut-être?

    Je restais moi aussi sans bouger, observant cette scène qui me semblait surréaliste, il parlait ou communiquait avec les animaux, c’était certain, je savais que certaines personnes avaient cette capacité mais je n’avais jamais vu quiconque à l’oeuvre. Il déposa la viande autour de nous et les chats doucement vinrent prendre leur repas, sans s’occuper de nous, c’était… fascinant ! J’aurais presque pu les toucher, les caresser mais quelque chose me disait que cela eut été une mauvaise idée et j’aurais peut-être pu briser le sort ou la confiance tissée.

    Je continuais de les regarder manger quand il reprit la parole, mais il ne répondit pas à ma question, soit, je respectais son silence, cela me convenait. Mais rien ne m’empêchait moi de combler les vides du silences. Esquissant un doux sourire je répondis.

    - Oui nous avons établi notre… camp… notre foyer dans un vaste Oasis encore vierge d’occupation militaire Reikoise, pour combien de temps je n’en sais rien mais pour l’heure nous sommes préservés. Un mage tisse des illusions régulièrement quand on perçoit des mouvements au loin grâce à nos observateurs pour que l’Oasis reste dissimulé mais nous savons que cela ne durera pas. C’est notre havre pour l’heure mais un jour nous devrons prendre une décision, accepter le Reike, devenir Républicains ou tenter de rentrer au Shoumei et affronter la guerre. Mais pour l’heure ils ont besoin de repos, de calme, de paix.

    Un des chats rejoignit Shan pour se faire caresser, il le fit machinalement, sans l’ombre d’un sourire, sans plaisir apparent, c’était perturbant pour moi qu’on puisse rester sans rien ressentir en une telle situation.

    Alors je brisais de nouveau le silence et demandais.

    - Je peux vous rejoindre pour en caresser un ou vont-ils avoir peur de moi et fuir sans hésiter ou pire m'agresser si je m'approche de vous?

    J'étais curieuse et envieuse en ces instants de pouvoir approcher ces animaux sauvages qui semblaient si doux en cet instant. Et songeant à Zim et son absence de réaction je demandais de nouveau.

    - Et Zim, est-il habitué à côtoyer tous les types d'animaux ou votre mélodie l'affecte aussi et le calme pour qu'il ne réagisse pas à la présence des chats sauvages?


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  • Lun 26 Sep - 22:10
    Elle répondit longuement a sa question. Un havre de paix. Un lieu loin de la guerre et des fléaux de ces dernières années. Loin des titans. Loin des Reikois. Elle semblait les tenir responsables de beaucoup de ses maux. Pour Shan, il n'y avait jamais de coupables, simplement la vie qui continuait. Un coup c’était les uns, la fois d’après, les autres. Ainsi vivaient les hommes.

    Elle sembla presque émue à lui répondre. Cela devait vraiment lui tenir a cœur. Elle avait parlé au pluriel, mais semblait tenir un rôle majeur dans cet endroit. Cela revint a sa première idée qu'elle était une noble, ou bien une bourgeoise dirigeant des gens. Ou peut être simplement une survivante ayant prit la tête de ceux ayant prit la part de l'exode. Si elle était recherchée à ce point, c'etait peut être qu'elle était vraiment une des têtes de ce projet.

    Un lieu de paix, loin de tout, auto-suffisant. Sur le papier, cela était proche du projet idyllique. Mais il ne pouvait s’empêcher de rester légèrement dubitatif. Si c’était si simple, alors un lieu comme ça existerait déjà. Melorn, la cité splendide, n’était plus qu'une ombre. Le Shoumei était a feu et a sang. Deux endroits qui abritaient des hauts lieux de la paix. Et qui aujourd'hui n'existaient quasiment plu.

    Il fut déconcentré par les paroles de la magicienne. Elle parlait des chats. Ah, oui, ça faisait souvent cet effet la. Elle semblait croire qu'il exerçait un quelconque contrôle sur eux. Non, rien de tout ça. Pas de magie. Pas de contrôle mental ou physique. Il leva légèrement la main, comme pour balayer ses paroles.

    - Si ils avaient peur de vous, d'une quelconque manière, ils n'auraient pas approchés. Je ne contrôle rien du tout. Je leur ai juste dit qu'ils pouvaient venir en amis, pour manger un peu.

    Il sifflota doucement, et tout les chats se redressèrent soudainement, tournant tous la tête vers Myriem. Ils sautillèrent aussitôt dans sa direction, et une petite seconde plus tard, elle se retrouva entourée des quatre félins, se frottant contre elle et ronronnant. L'un d'eux tomba sur le dos devant elle, quémandant des grattouilles, alors qu'un autre se coucha contre son dos.

    - La grande majorité des animaux ne sont agressifs qu'en cas de faim intense ou de danger pour leur territoire. Ils n'attaqueraient jamais les humains autrement. Et puis, qu'est ce qu'ils pensent, quand on les chassent ? La même chose que lorsqu'un humain est attaqués.

    Il parlait de façon soutenu pour une fois, alors qu'il semblait avoir vœux de silence un moment plus tôt. Peut être parce que c’était un sujet qui lui tenait a cœur ? Ou bien qu'il commençait a lui faire plus confiance ? Ou tout simplement parce que, cette fois, il avait quelque chose à dire, contrairement a avant.

    - Zim est habitué, oui. Mais il s'est calmé simplement parce que je lui ai dis que ce n’était pas un danger. Et puis Zim n'est pas dressé pour l'attaque, et le combat. Si il y a un affrontement, il fuira toujours. C'est le seul ordre que je lui ai donné. C'est mon compagnon et mon ami. Je ne veux pas qu'il lui arrive malheur. Et je veux profiter de son prochain descendant.

    Il sifflota Et trois des quatre chats se relevèrent et s’éloignèrent, après qu'il leur ai dit de la respirer un peu. Ils se posèrent non loin du feu, pour profiter de la chaleur. Ne laissant que celui sur le ventre qui semblait s’être prit d'affection pour la brune.

    - Ce n'est pas une mélodie pour les calmer. Je communique vraiment avec eux. Je leurs ai dit que vous étiez gentille et qu'ils n'avaient rien a craindre de vous. Et comme ils étaient intéressés, ils se sont approchés. La, je leur ai dis de vous laisser un peu d'air. Ils me font confiance et m'écoutent, mais prennent leurs propres décisions. Je n'ai aucun contrôle sur eux. Je peux siffler autant que je veux, si ils ont envie de vous attaquer, ils le feront.

    D'un geste de la main, il balança un bout de bois vert dans le feu, pour l'alimenter, revenant en pensée a ce qu'il voulait dire, plus tôt. Il du se concentrer pour s'en souvenir après tout ça, et finalement, ça lui revint en tête.

    - Vous êtes certaine que c'est une bonne idée de me raconter tout ça ? Je suis Reikois. J'ai un tatouage, pour ce que vous en savez. Et vous n’étiez même pas réveillée durant la sortie. Peut être que je travaille pour l'Empereur et sa femme.

    Il tourna la tete vers elle, le vert intense de ses yeux plongeant dans ses pupilles, comme pour la mettre sous pression.

    - Peut etre que tout est un plan depuis le début. J'ai mentis. Nous sommes sortis parce que je suis soldat Reikois. Une milice nous suis, camouflé. Quand nous aurons atteint l'endroit en question, ils frapperont. Vous n'avez pas songé a cette hypothèse ? « Pas de questions, pas d'informations qui n'est pas nécessaire pour la mission ». N'est ce pas ce que vous m'avez dit, lors de notre rencontre ?

    Il ne la quitta pas des yeux. Il ne l'avait ainsi fixé que lorsqu'il lui avait ordonné de prendre une arme. Et il recommençait a nouveau.
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  • Mer 28 Sep - 10:56
    J’avais perturbé mon interlocuteur avec mes questions, je ne comprenais pas ce qu’il faisait ni comment pouvait fonctionner la magie, le don qu’il utilisait, je n’avais pas idée. Mais cela me fascinait, c’était tellement doux et naturel au final, on aurait dit qu’il connaissait ses animaux depuis toujours, c’était l’impression que cela donnait d’un point de vue extérieur.

    Je l’écoutais avec attention de fait et acquiesçais.

    - Vous leur parlez donc, vous les comprenez réellement, je vous avoue je pensais que ce don relevait plus de l’empathie que l’on a, celle qui nous fait percevoir les émotions des autres et nous permet de les amplifier ou les attiser tout simplement.

    Mais cela n’avait aucun rapport pour tout dire. Il parlait donc avec eux, je les observais et je me demandais ce qu’ils pensaient, quel était le degré de leur réflexion, jusqu’où pensaient-ils comme nous, qu’avions nous en commun pour qu’on puisse échanger hormis les besoins vitaux primaires?

    Je restais un instant pétrifiée, par rassurée à l’idée de voir tous ses chats se redresser d’un seul coup et tournant la tête vers moi. Qu’est-ce qu’il faisait? A quoi jouait Shan? Je ne percevais rien d’agressif pourtant de sa part mais les voir m’entourer me prit totalement au dépourvu. Je restais bloquée de longues jusqu’à ce que je réalise enfin qu’ils venaient pour réclamer de l’attention, ni plus ni moins. Je laissais avec appréhension d’abord glisser mes doigts dans la fourrure épaisse du chat le plus proche. Et rapidement je me suis surprise à apprécier le gratouiller comme un simple chat domestique alors qu’il était plus gros que Zim presque. En ces instants magiques à mes yeux, je me redécouvris enfant.

    J’éprouvais une joie simple à chatouiller, gratouiller les ventres, caresser les tête et derrière leurs oreilles. Je les entendais ronronner de plaisir et leur joie trouvait echo en moi. C’était un moment que je n’oublierai pas, un moment simple et pourtant parfait, une chance qu’on m’offrait, un cadeau auquel je n’étais pas préparée en un sens.

    Mon sourire était maintenant bien ancré sur mon visage et je trouvais dans leur présence quelque chose de réconfortant.

    - En tout cas merci de me permettre de les voir sous un autre angle. J’avoue être du genre effrayé et j’aurais brandi une branche enflammée pour ma part si vous n’aviez pas réagi, c’est le réflexe que j’aurais eu. Je ne leur aurais pas fait de mal croyez le, ce n’est pas dans ma nature.

    J’appréciais d’entendre sa voix chaude, et rauque en même temps, on sentait que Shan n’avait que peu l’habitude de parler à ses semblables tout simplement, taciturne, timide, dur de savoir mais il ne se livrait peu c’était une certitude.

    Les chats avaient reculé pour s’allonger près du feu enfin pas tous, l’un d’entre eux était resté pour profiter de mes largesses, caresses, gratouilles, il y prenait autant de plaisir que moi.

    - Je comprends sinon comment fonctionne votre don maintenant et je me fourvoyais, j’avais entendu parler de communication avec les animaux mais je n=me l’étais figuré autrement tout simplement.

    Je l’écoutais ensuite, il avait l’air grave et me parlait avec sévérité, un peu comme quand Wan me faisait un de ces sermons, à croire que les gens à la longévité accrue ont un sens inné des tirades moralisatrices. Néanmoins je l’écoutais sans réussir à cacher ou dissimuler mon sourire. J’aurais probablement dû m'effrayer, m’inquiéter mais il n’en était rien.

    - Eh bien pour tout avouer je ne peux savoir si vous dites la vérité ou pas quand vous me parlez, je ne peux lire dans votre esprit ce que vous pensez ou chercher et fouiller dans vos souvenirs, et pourtant… Je suis née avec une profonde empathie pour tout ce qui m’entoure, avant même de comprendre la magie, je percevais les émotions des gens, ce qu’ils ressentaient, et j’ai grandi avec cette connaissance, je me suis toujours appuyée dessus lorsque je parle avec des gens, et avec le temps j’ai observé la gestuelle, les tics nerveux. Je ne suis pas totalement frivole n’ayez crainte mais si vous aviez voulu me vendre vous auriez ressenti d’autres émotions que celles qui vous animent, si vous vouliez vraiment me trahir et trahir votre parole cela se sentirait. Vous êtes un homme droit Shan’ael, vous le portez sur vous, dans votre posture, votre regard, ce que vous émettez. Vous avez raison de me dire de me méfier, je le sais bien, mais dans ce bouge à Kyouji, quand vous êtes venu répondre à ma recherche d’aide, vous étiez déjà limpide pour moi. Je ne vous connais pas non, mais je vois vos émotions et c’est pourquoi je vous ai fait confiance pour me sortir de là-bas et me mener à bon port.

    Autant être honnête tout simplement, cet homme était quelqu’un de bon, comme moi.

    - Mais n'ayez crainte je ne vous influencerai pas, je sais que je peux le faire, je l'ai découvert il y a ...pas si longtemps que cela mais je trouve cela avilissant. Chacun est libre de ressentir ses émotions, de les vivres pleinement. Même si, parfois sur la demande de blessés, j'ai atténué leur peur pour les soigner.

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  • Sam 1 Oct - 20:47
    Il resta de marbre en l'écoutant le remercier. Ce n’était pas grand chose a ses yeux. Si elle avait vraiment voulu, il aurait pu faire venir d'autres animaux, plutôt des animaux de nuit, à cette heure ci. Mais si elle était contente, tant mieux. Il pouvait souffler. Le gros de la mission était passé, elle était en bonne santé malgré la potion, et semblait heureux. Plus qu'heureuse même. Il ne savait pas si c’était juste à cause du bain, ou grâce au stresse qui avait diminué de ses épaules, mais il l'a trouva radieuse. C’était clairement une belle femme. Elle devait avoir bon nombre de prétendants.

    - Ne me remerciez pas. Et vous n'avez pas besoin de vous justifier.

    Le fait qu'elle lui explique qu'elle aurait eu peur naturellement ne lui était ni surprenant, ni nécessaire. On avait naturellement peur de l'inconnu, encore plus quand cet inconnu pouvait être une bête sauvage de plusieurs centaine de kilo armés de griffes et crocs, n'ayant qu'une idée en tête, vous dévorer vivant. Mais c’était finalement assez rare.

    - Peu de voyageur ont vraiment des soucis avec les animaux sauvages, vous le savez à présent. Les morts sont due aux monstres et au bien souvent, le reste, ce sont les chasseurs qui ne sont pas assez précautionneux. Je ne vous en veux pas, pour rien. N'en parlons plus.

    Elle revint ensuite assez longuement sur ce qu'il avait dit. Elle lui sembla un peu naïve, même dans sa façon de s'expliquer. De l'empathie. Pour lui c’était une émotion extrêmement dangereuse. Mais aussi une force, en fonction de comment on l'utilisait. Il avait aussi cette habitude, cependant, de visualisé les mouvements des gens, leurs expressions faciales, la façon qu'ils avaient de diriger leur regard. Résultat de plusieurs siècles d'observations silencieuse, souvent depuis des angles ou les interlocuteurs ne savaient même pas qu'il était la a observer. Il comprenait.

    - Je n’étais pas inquiet. Je sais bien que vous n'utilisez pas de magie sur moi. On ne peux pas faire perdurer la magie dans un état d'inconscience aussi avancée que vous l’étiez. Cela aurait été stupide de vous en remettre à quelqu'un passant d'un stade contrôlé a totalement libre.

    Comme toujours, il était totalement pragmatique, ne se basant pas sur des émotions qu'elle avait pu ressentir comme la gentillesse ou l'empathie. Non. Simplement que si elle avait fait ça, elle aurait eu moins de chance de s'en tirer. Rien d'autre. Elle semblait intelligente, elle avait forcément réfléchit avant de faire cette demande. Il avait même songé pendant un moment au fait qu'elle avait peut être fait une pré-sélection, mais elle ne semblait pas le connaître lors de leur rencontre.

    - Si je suis une bonne personne, vous êtes une sainte, alors.

    Parce que visiblement, tout ce qu'il avait eu en tête n’était que des hypothèses infondés. Elle était juste le genre de personne a faire confiance facilement au gens, et encore plus, a son propre instinct. Ce serait difficile, de son point de vu, d’être une dirigeante d'un groupe ou même d'un village ou de ce fameux oasis dont elle avait parlé. Elle lui semblait aisément manipulable pour une langue fourbe.

    - Si je peux juste me permettre un conseil...entourez vous bien. Vous avez sans doute un bon instinct pour déterminer les caractéristiques des gens....mais certains sont encore meilleurs. Certains vivent grâce à ça. Alors faites en sorte d'avoir des gens moins empathique que vous a vos cotés. Ca vous servira dans le futur.

    Deux des chats avaient déjà disparut dans la nuit, puis le troisième, ne restant que celui qui était proche de Myriem. Ses camarades devaient etre non loin, mais lui n'avait pas l'air d'avoir spécialement envie de partir. Les animaux etaient, comme la jeune femme, des éponges a émotion, parvenant a les ressentir avec facilité. Il avait sans doute perçut le grand cœur de la magicienne.

    Shan balança une bûche dans le feu, et prit une gorgée d'eau, avant de s'étirer les épaules. Il restait un dernier sujet qu'il voulait aborder avant de reprendre la route. Ils en auraient pour plusieurs jours et il valait mieux ne pas trop traîner sur les chemins du Reike, au risque d'un contrôle.

    - Par ou allons nous, alors ? Le désert est grand. Si nous partons pleins sud, nous irons vers les oasis. Sud-ouest, nous nous dirigeons vers la frontière naturelle débordant avec Shoumei. Sud est, la même chose, mais avec la Republique. Ou se trouve cet endroit ou vous voulez vous rendre ?

    Si c’était bien la bas qu'elle voulait tout de suite aller....
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  • Jeu 6 Oct - 18:03
    Encore une fois il me refusait en un sens le droit de choisir par moi-même de le remercier ou non, était-ce une habitude chez cet homme taciturne que de choisir pour les autres? Mais soit j’écoutais le reste de ses explications avec la plus vive des attentions, le temps de mes apprentissages à l’Académie de Mael pour parfaire mon éducation de noble j’avais fait partie des élèves très disciplinés vous vous en doutez, il n’aurait pu en être autrement.

    Mon plat était terminé et le feu continuait de brûler doucement alors que la majorité des félins avaient choisi de se reculer et d’aller dans l’ombre se cacher tout simplement, à l’abri de tout danger et bien placés pour observer.

    - Cela me surprend car on a naturellement peur des animaux sauvages en effet mais maintenant je saurais et je pourrais agir en connaissance de cause. Leur offrir un peu de nourriture à l’écart permet de les éloigner et de nous rassurer en un sens.

    Voilà comment j’avais traduit les précautions indiquées et les explications données.
    Pour le coup en un sens j’étais surprise par ce qu’il disait, il savait que je n’utilisais pas de magie sur lui? Avait-il un puissant bouclier psychique? Avait-il de origines cachées de Drakyn ou d’Oni? Ou bien était-il un puissant senseur magique? Et si moi-même je n’avais été qu’une manipulatrice, une affabulatrice, une arnaqueuse qui avait besoin de fuir et se cherchait quelqu’un pour l’y aider, et si j’avais inventé toute cette histoire rocambolesque du début à la fin?

    La suite cependant eut le don de m’irriter en un sens, pourquoi voulait-il me faire la morale? Je lui expliquais pourquoi j’avais confiance, c’était un fait réel, bien sûr qu’on pouvait me mentir, me manipuler, trifouiller mon esprit, je ne pouvais lutter contre les arcanes mais je sentais les gens, pourquoi me tromperai-je?

    - Une sainte? Hélas non.

    J’aurais pu y prétendre mais mon aura de sainteté avait été écornée, déchirée, broyée et cela avait eu des conséquences sur ma vie. Des choses que j’avais refusé d’affronter, de voir en face mais qui étaient très réelles et qui me faisaient me sentir indigne et sale chaque jour que faisaient les titans. J’avais perdu l’estime de moi-même à bord de l’Etoile de Shoumei il y a un peu plus d’une année. Je secouais la tête alors que des souvenirs remontaient et menaçaient de me submerger de nouveau, ce n’était ni l’heure, ni le moment. Néanmoins ébranlée par ce retour désagréable de mon passé à l’orée de mon esprit je me sentis agacée, envers moi-même et le monde entier et donc envers Shan (qui n’y était pour rien mais…).

    - Merci de vos conseils.

    Réponse sibylline et sèche, qui contrastait avec mon habituelle logorrhée. Je plongeais mon regard dans les flammes, réfléchissant avant de dire d’une voix atone.

    - Quand dans le désert tes pas te mènent, durant deux nuits tu suivras au printemps la constellation de l’Ombragon. Alors tu suivras sa queue qui te mènera droit vers l’Hydre. Sa troisième tête deux jours durant tu suivras et quand enfin tu y seras. Quelques heures durant tu poursuivras la chimère. C’est un Oasis notre destination, il y a une énorme carcasse de Lanconda un peu avant notre destination finale.

    Cela étant dit, je posais l’assiette au sol et je me relevais en testant mes jambes avant de dire sans autre forme de procès.

    - Je m’éloigne un peu, nous pourrons partir à mon retour, j’en ai pour quelques minutes.

    J'avais besoin de souffler seule et il était des choses que je ne pouvais décemment pas faire devant quelqu'un d'autre, qui qu'il fut.

    Message 14
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  • Sam 8 Oct - 14:12
    Il n'ajouta rien, l'écoutant simplement. Si elle était énervée contre lui, alors tant mieux. La colère était une bonne émotion. Elle nous faisait garder les pieds sur terre. Elle augmenter notre méfiance naturelle. La colère était une arme difficile a maîtriser, car si l'on baisser sa garde, elle pouvait nous dévorer de l'intérieur. Mais bien manipuler, elle était une compagne extrêmement puissante dans divers aspect de la vie.

    Il le savait bien. Il était souvent en colère. Non. En fait tout le temps. Contre lui même. Depuis ce jour la. Il avait la certitude que cela ne changerait jamais. Il ne serait jamais apaisé, toujours seul, nageant dans cet océan sombre. Il avait apprit a l'utiliser a son avantage, et aujourd'hui, il en était totalement le maître.

    Elle ne le submergeait plus. Il n'avait pas haussé le ton depuis des siècles, et ce que beaucoup prenait pour de la faiblesse, quand il baissait simplement la tête, était en réalité une profonde maîtrise de lui même. Si il se laissait trop aller, il aurait tué beaucoup trop de gens par simple soucis de trouver du soulagement. Et une fois que l'on ne trouvait le soulagement physique que dans la souffrance et la mort d’autrui, c’était la que le risque de se perdre devenait vraiment important.

    Il resta une bonne dizaine de minutes immobiles, et finalement se leva, dans la solitude du camp. Il avait Zim qui pouvait la retrouver rapidement, de toute façon, si jamais il se passait quelque chose, et elle avait dit manier la magie. Alors elle pourrait assez se défendre le temps qu'il intervienne. Il avait quand même son arc a portée de main. Il irait chasser durant leur dernier arrêt avant le désert, pour avoir une petite réserve, puis ils s'alimenteraient prêt de chaque caravane qu'ils croiseraient. Il n’était pas si dur de manger dans le désert, quand on connaissait les bons endroit. Le plus dur, c’était de supporter.

    Il avait sortit sa carte, et essaya de se répéter les mots qu'elle avait prononcé. Une énigme. Il n'avait même pas vraiment envie de la résoudre. Il avait juste besoin des grands axes ou se diriger. Taisen était la. Ils étaient environ a mi distance entre la ville et l'axe principale ou il fallait obliquer pour rejoindre le Temple.

    Il leva la tête vers elle quand elle revint, un moment plus tard. Il n'essaya pas de deviner si elle était vraiment en colère contre lui ou non. Il avait simplement envie de régler la problématique du convoi. Et pour cela, il avait besoin d'elle. Aussi, il leva légèrement la main vers elle :

    - Pouvez vous venir un instant, ma dame ?

    Pas besoin de parler a nouveau de la discussion précédente, et durant les prochaines nuits dans le dessert, ils auraient l’occasion de parler. Peut être, si elle le voulait. Il tira la carte vers le feu pour qu'elle soit bien éclairée et qu'ils puissent tout les deux voir sans être trop proche physiquement l'un de l'autre. Plus pour lui que pour elle. Son parfum était un peu trop entêtant pour son esprit.

    - Voici l'endroit ou nous sommes. Je suppose qu'il faut aller vers le sud, par ici. Il y a de grandes steppes inexplorés. La description que vous me faite de l'endroit me semble etre cohérent. J'ai en tete un endroit reculé ou une carcasse de Laconda se trouve. Mais le sable évolue vite, et absorbe tout. De ce que j'en sais, une énorme carcasse de ce genre peut disparaître en quelques jours. Alors si c'est un vrai point permanent, c'est sans doute une carcasse bien plus grande, et alors je ne l'ai jamais vu.

    Il n'avait pas la volonté de faire croire qu'il avait exploré tout le desert en long en large et en travers. Quel interet d'aller dans cet endroit pour rien ? Lui allait au plus simple, d'est en ouest, de nord en sud et inversement. Pour aller d'un point A a un point B, sans jamais sortir des chemins plus ou moins tracés par l'homme. Le faire aurait été suicidaire.

    - Il faut établir notre trajet exact. Et surtout, notre rythme d'avancée. Craignait vous plus la chaleur, ou le froid ? Pour moi, le meilleur moyen de se diriger dans le désert, c'est avec le soleil. Mais une fois qu'on sait s'y diriger sans, alors évoluer la nuit est le moins fatiguant. Nous pouvons voyager de nuit et nous reposer de jours en faisant des pauses dans des endroits stratégiques. Mais nous irons plus vite de jours, meme si ce sera beaucoup plus difficile physiquement. Et puis arrivera un moment ou, si nous devons sortir des sentiers habituels de voyage, je ne pourrais pas nous diriger sans le soleil.

    Il se redressa de la carte et la regarda de biais :

    - C'est à vous de voir. Je ne connais pas votre résistance physique.
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  • Mer 12 Oct - 8:33
    Pour ma part je n’avais pas l’habitude d’être en colère, encore moins poussée à voir mes propres faiblesses. Bien sûr c’est à cause de cela en partie que je me retrouvais dans cette position en ce jour, sans mon ami Ruyven à mes côtés, tous deux nous étions de grands naïfs idéalistes plongés dans un monde qui ne voulait pas de nous, de nos croyances et qui refusait de nous laisser tranquilles.

    J’étais donc partie tant pour me calmer un peu que pour faire ce que personne ne pouvait faire à ma place. Il avait raison, je ne le savais que trop bien mais cela ne me réjouissait pas pour autant de me dire que je devais ne pas faire confiance aux gens, que je devais apprendre la méfiance, et me fermer aux autres en un sens, ne pas être à leur écoute car en effet ils pouvaient sans peine me mentir je ne savais pas le voir, le sentir. En somme on n’apprécie jamais être prise en défaut et c’était ce qu’il venait de m’arriver, sans méchanceté juste un constat mais dur à avaler.

    J’étais donc revenue quelques minutes après, apaisée, ma colère montait maintenant vite mais tombait tout aussi vite, je ne savais pas rester agacée contre les gens. Shan était près du feu et observait une carte. Je revins donc à ses côtés et observais avec attention sa carte comme il me le demandait. Assise j’écoutais ce qu’il disait sans rien dire, un sourire énigmatique ancré sur mon visage.

    Il expliqua ce qu’il pensait avoir compris de mes mots et j’attendis la fin pour reprendre la parole.

    - Oui nous sommes probablement dans cet endroit. Cependant… Les indications que je viens de vous donner même si vous savez raison, nous devons partir vers le sud… ne sont pas lisibles la dessus.

    La nuit était présente et je montrai alors la voûte céleste.

    - Notre carte est dans le ciel, ce sont des constellations que nous devons suivre, des directions indiquées pour avancer de nuit sous les astres divins. Ce sont des nomades Reikois qui nous ont expliqué cette méthode, dans le désert ils avancent de nuit et dorment ou se reposent le jour. Le seul élément réel de mes mots c’est le Lanconda, nous l’avons tué il y a quelques mois de cela et nous veillons à ce que sa carcasse ne soit pas ensevelie, c’est un repère sûr ainsi que nous touchons au but. Pour le reste.


    Ma condition physique? Certes pas la sienne, pas celle d’un soldat non plus. J’avais été éprouvée quelques mois avant mais la force des humains n’est-elle pas notre résilience?

    - Je ne suis pas malade, ni vieille, j’ai de la volonté, j’irai et avancerai comme il le faudra. Nécessité fait loi. Nous n’avons pas besoin de nous charger en eau non plus, je peux la créer chaque jour pour boire et nous rafraichir sans que cela ne me fatigue, nous, Zim, les chevaux, ce n’est pas un souci. Je ne sais pas chasser je vous l’ai dit et je mange ce qu’il y a. La chaleur est le plus dur à supporter pour moi mais de nuit ce problème n’existe pas. Et je vous l'ai dit, je ne serai pas un poids, je ferai ce qui doit l'être et j'avancerai sans me plaindre. Je dois rentrer rapidement auprès des miens.

    Pour porter de mauvaises nouvelles, c'était toujours la moins plaisante des choses quand on avait des responsabilités, personne pour endosser cela à notre place.

    - Après on peut essayer votre méthode de jour si vous préférez mais vous devrez mémoriser les...directions... et la je ne peux vous aider dans tous les cas, cela dépasse mes compétences totalement.

    Message 15
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  • Dim 16 Oct - 1:15
    Il écouta ce qu'elle disait avec attention. Suivre avec les étoiles, c’était bien ce qu'il avait sous entendu en disant qu'il savait se diriger de nuit, mais il était satisfait de savoir qu'elle n’était pas, elle même, totalement incompétente.

    Si jamais il arrivait quoi que ce soit, elle saurait se débrouiller le temps de la retrouver. Zim aurait du mal, en plein désert, mais pour le reste, elle ne mourrait pas aussi facilement. Il avait bien vu qu'elle avec une grande détermination.

    Il n'avait pas pensé au fait qu'elle pouvait les alimenter en eau mais c’était du coup bien pratique. Il pouvait se concentrer sur prendre plus de nourritures, et en fonction de leur avancé, ils pourraient voyager beaucoup plus vite, sans faire de pause a des oasis. Tout se goupillait parfaitement. Ils n'avaient plus qu'a partir.

    - Très intelligent, le Laconda. Je n'avais pas pensé que vous pouviez directement entretenir une balise de repérage.

    Il replia la carte et la rangea dans son sac. Il se tourna vers Myriem et l'observa encore une fois, songeur. Il ne savait pas ce qu'elle avait bien pu vivre pour en arriver la, mais il l'a respecta pour ça. L'age n'avait rien a voir avec ce sujet. Il avait vécu bien plus longtemps qu'elle en portant un fardeau, mais il était sur que c’était simplement une histoire de pouvoir. Et elle avait cette force en elle.

    - Nous voyagerons de nuit, alors. Nous allons partir sur le champ, si cela vous conviens. Faites vos derniers préparatifs, nous allons essayer de ne pas faire beaucoup de pause jusqu'à l'aube. Le but est d'arriver au premier point de contrôle marquant l'entrée réelle du désert. La nous laisserons votre cheval et nous achèterons de la nourriture et un chameau. Je prendrais ma jument. Nous nous reposerons et nous repartirons a la nuit tombée.

    Il hocha la tête une dernière fois, et constata du coin de l’œil que les gros chats étaient totalement parti retourné a leur vie. Tant mieux. Il ramassa rapidement toute ses maigres possessions et s'occupa d'harnacher son cheval a nouveau, puis celui de la jeune femme.

    Il avait décidé d'abandonner le chariot la. Il n'en aurait pas besoin pour transporter la nourriture, le chameau suffirait. Peut être que quelqu'un le trouverait et le ramènerait a son propriétaire. Sans doute pas.

    - Vous êtes prêtes ? Si vous avez besoin de changer de direction a un moment ou a un autre, dites moi. Maintenant que je suis la, ça ne me dérangera pas d'aller jusqu'à la frontière de la République, si besoin.

    Il l'a regarda monter, et fit de même avec souplesse. Il jeta un dernier coup d’œil autour du feu désormais éteint, et connaissant son paquetage a la perfection, savait qu'il n'avait rien oublié. Il talonna alors sa monture, et s'engagea entre les arbres, dans le chemin. Zim suivrait a pied pour le moment, mais a tout instant, il était prêt a le faire monter avec lui sur le dos de sa jument.

    - Gardons un pas calme, pas besoin de pousser les chevaux alors que nous avons le temps.

    C'est ainsi qu'ils s’engagèrent pour la deuxième partie de leurs voyages. Le désert, puis l'oasis secret. Ils n’étaient pas au bout des péripéties de leurs voyages...
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