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  • Dim 2 Juin - 7:56
    Une mouette planait paresseusement dans l'Une mouette planait paresseusement, à moitié repue. Elle n'était pas très satisfaite de sa pêche, mais s'était déjà fait une raison de manière instinctive. Là, elle cherchait d'autres de ses congénères pour se reposer et dormir pour la nuit arrivante. Que de mieux que de dormir en groupe pour échapper à un possible prédateur nocturne... Le nombre faisait la survie. Passivement, elle observait les lieux. Et quand elle baissa sa tête vers le sol, elle remarqua la présence d'un de ces fourmillants bipèdes, de ceux qui laissent parfois des déchets en mer. Elle l'observa quelques secondes, comprenant très vite qu'elle n'aura pas de restes à becqueter. Elle reprit son vol, l'oubliant déjà pour se focaliser sur son dernier but de la journée.

    Le vent léger fraîchissait au fur et à mesure que le ciel se nimbait des couleurs de la fin de ce jour accompli. Le soleil s'approchait lentement de l'horizon, embrasant l'horizon  de ses derniers ardents rayons. Bientôt, il deviendra écarlate, avant de s'enfoncer derrière la ligne qui séparait les cieux de la mer.

    Altarus fixait ce spectacle, fixant le lointain. Assis sur le sable, dos calé contre un rocher rongé par le sel, quand le vent de tempête charriait des gouttes d'eau de mer sur sa surface, le borgne savourait la sérénité des lieux. Le vent était léger, la mer faisait chanter les grains de sable d'un doux bruissement à chaque passage de ses vagues. Dans une heure, voire deux, elle deviendra plus calme, le souffle venteux tombera, ce sera le calme plat. Il cessera quand l'équilibre se perdra à nouveau, comme à chaque variation des températures des masses d'air et de l'eau. Le demi-elfe soupira. Il regrettait de ne pas être venu ici plus souvent. De ce spectacle banal pour bien des hommes, lui, il en contemplait un tableau unique et différent. Ce calme, il l'avait trouvé il y a plusieurs semaines. Ici, il était à une demi-heure de marche de Courage. Ici, sur cette petite plage de sable, il ne risquait pas de croiser du monde.

    Son œil valide notait les subtiles variations de teintes, au fur et à mesure que le soleil se couchait, passant du doré à l'orangé ou du rosé au violet. Les derniers pans bleutés du jour passé s'effaçaient pour préparer le terrain à la venue du manteau de la nuit. Altarus soupira, quand il eut quelques pensées encore automatiques, comme s'il se retrouvait sur le pont d'un de ses navires. Depuis que cette foutue République avait frappé... Il se mordit la lèvre et se releva. S'il venait encore à ressasser tout cela, il pourrait replonger dans l'accablement. En sortir n'avait pas été facile. Remonter la pente l'était plus encore.

    Il jeta un dernier regard à la mer, qui était toute sa vie et qui le demeurera. Un frémissement le parcourut quelques secondes. Le demi-elfe s'interdit aussitôt les souvenirs qui en seraient la cause. Par contre, il ne put empêcher la peau de son visage marqué par le feu de le picoter autour de son orbite vide, caché par un morceau de cuir noir parfaitement découpé pour épouser sa forme. Une lanière le tenait pressé contre, tout en faisant le tour de sa tête. Sa vision réduite s'était adaptée depuis à n'avoir qu'un œil pour visualiser le monde. Mais il restait encore quelques effets gênants que le demi-elfe jugeait handicapants.

    Après s'être dévêtu de sa veste de lin noir, pour profiter de la légèreté ample de sa chemise blanche, il attrapa sa rapière rangée au fourreau qu'il avait déposé sur le rocher. Il la sortit, la prit en main et la fixa. S'il arrivait à remettre un pied sur le pont d'un de ses bricks, ce serait pour redevenir ce qu'il avait toujours été depuis qu'il sillonnait les mers. Il ne pouvait pas se permettre de ne plus pouvoir se battre. Son œil bleu se posa sur un tronc d'arbre de bois flotté qu'il avait dressé tout à l'heure et calé avec des galets pour en faire un mannequin d'entraînement improvisé. D'avoir perdu un œil avait définitivement mis à mal sa perception des distances. Dans un affrontement, cela pouvait être mortel. Oh, il avait déjà fait plusieurs exercices pour que son esprit s'adapte à sa nouvelle condition. Mais cela était insuffisant. Trop insuffisant.

    Il s'approcha du tronc. Il se remémora certaines leçons de son Maître d'Arme Othar, dans sa prime jeunesse. Certains trouveraient dégradant de revoir certaines bases. Pas Altarus. Il trouva quel exercice mener pour entraîner son esprit à se focaliser sur la cible. Certes, le pseudo-mannequin ne bougera pas comme un ennemi, ne se défendra pas, ni n'attaquera. Mais il fallait bien commencer quelques pas. Et puis, le demi-elfe se déplacera aussi.

    Il leva sa rapière et commença quelques petites frappes pour s'échauffer...
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    Kieran Ryven
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  • Jeu 13 Juin - 23:39
    Le vent glacial hurlait à travers les remparts du Razkaal, mordant les pierres noires de cette forteresse maudite. La République cherchait à affirmer son unité aux yeux du monde, mais moi, je voyais les failles béantes dans cette façade. Depuis deux ans, je m'étais plongé dans ses ruelles, ses secrets, ses complots. J'avais flairé les pistes et déterré les cadavres, mais cette prison infernale, restait une énigme obsédante.

    Le Razkaal n'était pas qu'une prison, c'était un monument à la terreur. Ses murs suintaient de l'angoisse de ceux qui y croupissaient. Les récits de tortures et de geôliers sans pitié faisaient froid dans le dos, même pour un limier endurci comme moi. Depuis un an, j'avais gagné le droit de fouler ce sol, un privilège empoisonné si jamais il en était. Les portes de fer s'ouvrirent devant moi avec un grincement sinistre, me permettant de sortir de ce bastion de souffrance. La lumière des torches dansait sur les murs humides du couloir principal, créant des ombres qui semblaient prêtes à s'élancer pour vous étrangler. Les gardes, des types aussi chaleureux que des statues de pierre, m'escortaient sans un mot, leurs yeux vides trahissant une familiarité malsaine avec l'horreur quotidienne.

    Dans cette quête de vérité, le Razkaal n'était pas une fin en soi, mais un passage obligé. Chaque pierre de cette forteresse murmure des secrets, et moi, j'étais là pour les arracher à la nuit. Les ténèbres de cet endroit ne m'effrayaient pas, parce que je savais que seule la lumière pouvait faire la différence, et j'étais déterminé à l'apporter, coûte que coûte.

    Le vent marin soufflait avec une froideur mordante alors que je m’avançais vers Courage, la ville emblématique du nord de la République. La ville que Dame Suladran m'avait indiqué, aussi bien avec ses doigts, ses pouvoirs que ses lèvres. Ici, Dangshuan avait forgé la plus grande force navale au monde, régnant en maître absolu sur les mers. De simple ville portuaire à sa création, Courage s'était transformée en un bastion redoutable, une menace constante pour le Reike si jamais une guerre venait à éclater. Je resserrai ma cape contre moi, mon regard balayant l’horizon. La ville se dressait devant moi, ses toits rougeoyants luisant sous les rayons du soleil, visibles de loin comme un phare pour les âmes en perdition. Les rues pavées de pierres s’étendaient, sinueuses, formant un labyrinthe apparemment complexe. Mais les apparences étaient trompeuses.

    Je longeai les quais, le grondement des vagues se mêlant aux rires et aux cris des marins, et observai les navires ancrés, chacun avec une histoire à raconter. Le Razkaal était derrière moi, mais son ombre persistait, un rappel constant des vérités sombres que je poursuivais. Courage offrait une lueur d’espoir, une chance de faire la lumière sur les mystères qui me hantaient.

    Et dans ce tableau, le sifflement régulier d'une lame griffant le bois, appelant mes esgourdes qui absorbaient déjà tout ce qui les entouraient.

    Le soleil se couchait lentement, peignant le ciel de couleurs sombres et brûlantes. Sur la plage, un vieil homme s'entraînait avec sa rapière, ses mouvements précis découpant l'air avec une élégance froide. Chaque coup, chaque feinte parlait d'années de pratique et de discipline. Son tronc d'entraînement portait les cicatrices de son dévouement. Je m'approchai lentement, faisant craquer les galets sous mes bottes, un bruit qui annonçait ma présence sans l'imposer. Je suis un guerrier avant d'être un limier, et un amoureux des arts du combat, probablement pour ça que mon corps bouge tout seul dans sa direction, comme si lui-même réclamait encore de la pratique. Apprendre, comprendre, et frapper ensuite.

    Son œil gauche était caché derrière un bandeau de cuir, une blessure récente si on en jugeait par la fraîcheur des bords de la cicatrice qui dépassait légèrement.

    « Belle soirée pour s'exercer. » Lançai-je, brisant le silence avec une familiarité calculée.

    En faisant ça, je voyais bien que je venais d'écouter une curiosité qu'il ne fallait peut-être pas y donner d'attention. Si je dérangeais, je partirais sans demander mon reste, dans l'autre cas, eh bien, continuer mon intégration dans cette ville d'adoption, comme si je voulais en être le fils un jour, alors que rien ne me pousse à aimer cet endroit.

    Les réfugiés ne choisissent pas forcément leur abri, mais ils doivent faire avec.
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  • Sam 22 Juin - 8:39
    La frustration avait commencé à poindre quand Altarus constata sans grande peine que ses mouvements offensifs, montrant ses longues années d'entraînement et de maîtrise, manquaient pourtant de précision. Au premier regard, un habitué des armes découvrirait des écarts, un léger décalage par rapport à la cible visée. Rien de bien important pourrait-il en dire, tant qu'on arrivait à parer et à contre-attaquer non ? Pas pour le borgne. Pour lui, juste d'une légère imprécision, juste une, pouvait apporter de lourdes conséquences. Se battre sur terre était aisé. Un bretteur tel que lui, avant de perdre un œil, arrivait à très bien se défendre. À bord d'un navire, tout se mouvait au gré des flots. Point de sol fixe de ce fait. L'art martial devenait alors plus complexe à déployer pour frapper l'adversaire ou contrebalancer ses attaques. Bon nombre de pirates usaient de force brute, se préoccupant plus de sabrer n'importe comment. Tant que cela touchait et faisait saigner, le reste, ils s'en fichaient. Sauf quand leur fer croisait celui d'un autre plus habile...

    Le demi-elfe frappa le tronc de bois flotté, essayant de viser le centre d'une entaille faite lors d'un précédent. Le tranchant de sa rapière frappa à côté. Il grinça des dents, tout en fixant le point qu'il avait raté. D'un rien... Mais d'un rien qu'il ne pouvait se permettre d'avoir ! Sur un pont tanguant, il ne pouvait accepter ce manque de précision. D'un rien, sur une mer agitée, il pouvait perdre un combat face à un adversaire aussi aguerri que lui. Avec un œil en moins, son champ de vision était réduit. Cela encore, il s'y était presque fait, son esprit ayant appris à user plus de son ouïe pour l'aider à percevoir le monde autour de lui. Non, ce qui posait encore un souci fâcheux était sa perception de la profondeur encore amoindrie. Et cela l'agaçait. Il avait cru être capable de retrouver assez rapidement une partie de cette faculté à moitié perdue. Découvrir qu'il faudra peut-être plus de temps encore avait de quoi effriter sa patience.

    Il se redressa en fixant sa cible muette. Le tronc ne se déplaçait pas et donc, ne se défendait pas. Maintenant qu'il était assez échauffé, pourrait-il frapper cette tronche de bois en faisant quelques pas à chaque coup porté ? Il soupira longuement, avant de lever sa lame. Il ne devait pas abandonner. À nouveau, il reprit ses exercices, augmentant le rythme des coups et de certains gestes. Quelques instants plus tard, les galets grinceront sous le poids imposé des semelles d'un nouveau venu.

    La rapière se détacha d'une nouvelle fente infligée au tronc, avant d'être amenée pointe vers le bas dans un geste un poil élégant. Altarus s'était déjà retourné vers le nouveau venu, retenant à peine un écarquillement de son seul œil en découvrant la taille imposante de l'importun. Un Drakyn, et d'une carrure très impressionnante. Le borgne aurait de quoi se sentir "petit". Mais ce n'était pas ce genre de pensées qui enflait dans son esprit. Que venait-il faire ici ? Et pourquoi ?

    Prudent, il l'observa, comme pour essayer de cerner qui il était. Et quand enfin, ce géant écailleux ouvrit la bouche pour causer, le demi-elfe sut comment, lui, devait réagir.

    "Effectivement, c'est une belle soirée. Parfaite tant pour se promener que pour se défouler"

    Son œil droit le scrutait. Ce Drakyn tout en muscles ne paraissait pas être le genre d'individu à se faire des balades bucoliques juste pour se détendre. Peut-être que sa venue était une opportunité à saisir pour évaluer réellement ses acquis martiaux réduits depuis que sa vue était réduite de moitié. Altarus hésita quelques secondes. Il ne s'ouvrait que très peu aux autres et n'était pas homme à demander l'aide à autrui. De l'aide ou un secours quelconque. Mais pour avancer, il ne pouvait guère faire le solitaire convaincu. Et puis, que risquait-il dans l'immédiat ? Il veillera à demeurer vigilant.

    "Hum.. Il semblerait que le bois souffrant de mes coups ait attiré votre attention, messire. Il n'est guère coopératif pour ce qui est de m'entraîner en sa compagnie. Seriez-vous intéressé de le remplacer ? "

    S'entraîner avec ce musculeux inconnu qui le dépassait de plus d'un demi-mètre pourrait être un bon moyen de s'évaluer et de voir s'il était en progrès ou en totale stagnation.
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    Kieran Ryven
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  • Sam 29 Juin - 18:10
    Quand on s'adresse à quelqu'un dans ces parages, il y a toujours un doute. Comme si rien n'était sûr et que la mort pouvait tomber n'importe quand et même dans des intéractions anodines comme celles-ci. C'est terriblement triste. Ou alors, c'est peut-être parce que je ne suis pas la créature la plus avenante à observer et que ça suscite des appréhensions, va savoir. Pour autant, je n'ai pas mon épée dans les mains, je ne grogne pas, je n'ai pas de postures hostiles, et je viens même m'adresser poliment.

    Il va trouver le moyen de me rassurer sur cette idée, en posant une voix calme et assurée, débutant la première conversation de ma soirée.

    « Bien d'accord avec vous. » Que j'approuve, d'un signe de tête.

    Tandis qu'il m'explique un peu la passivité de son adversaire en bois, je reluque un peu les cicatrices qu'il arbore. Il l'a pas loupé, les estafilades sont profondes, les estocs également, on peut devenir sur la courbure des traits les attaques données et la conclusion est qu'il est loin d'être la moitié d'un gland. Mais effectivement, les sacs de frappes ne rendent jamais les coups, aussi sa demande me surprend quand même.

    « Hm ? »

    Là, comme ça ? Qu'est-ce que ça veut dire le "remplacer" dans sa définition ? Je tangue la tête d'un côté, assez étonné de la manœuvre, mais toujours agréablement surpris de ce que le destin nous réserve en termes de rencontre. Gardien du Razkaal hier, partenaire d'entraînement pour un inconnu aujourd'hui. Ça va être quoi, demain ? Simmond m'a énormément entraîné pour sortir de ma formation dans l'élite de la Forteresse. J'ai encore les mains caleuses, les muscles noueux, hypertrophiés, les os tannés par les interminables répétitions de coups encaissés. Le cuir abîmé par les exercices d'endurance, que ça soit pour les poumons ou bien les simulations de captivité en territoire ennemi. Aucun guerrier digne de ce nom aime foncièrement les entraînements. On sait que c'est nécessaire, et c'est pour ça que la motivation n'est pas suffisante.

    Il s'agit d'abord de discipline. C'est-à-dire, faire quelque chose qu'on déteste faire comme si on adorait le faire.

    Le plaisir est quand on se retrouve sur la réalité du terrain. L'adversaire ou moi, mettant en jeu nos égos, notre honneur, notre fierté, notre héritage, et ne pas poser un genou à terre. Pas de compromis, pas même devant l'apocalypse. Peut-être que cet homme cherche à retrouver ce moment, et comme un lion blessé, il se regarde dans son reflet en observant la blessure, sans savoir qu'il est potentiellement plus dangereux qu'avant.

    Un homme blessé est un homme dangereux, un homme qui a tout perdu devient un monstre à craindre.

    Quelques secondes de réflexion après avoir pesé le pour et le contre, je fais tomber ma cape. Avant de dégainer plus d'une dizaine de kilos de métal pour la planter au sol à mes pieds. Sa manufacture Reikoise transpire de tous les pores de cette Claymore, ses dentelures irrégulières à force de la fracasser contre d'autres armes, ses rayures, ses couleurs de feu qui ont ternis avec le temps, Portecendres avait des allures de vieille reliques abandonnées qui ne valent pas une cacahuète, mais qui m'a sauvé la vie à bon nombre reprises. Roulant les épaules brièvement pour être chaud, je finis par étirer un léger rictus.

    « Quelques passes, ça me va. »

    Entre les galets, je cherche du sable pour le frotter entre mes mains, afin d'améliorer la prise en main tout en absorbant la transpiration qui va rapidement arriver.

    « Et, à qui ai-je l'honneur ? Vous êtes propriétaire d'un de ces bâtiments qui flottent sur les quais ? »

    Qui nous servira de public improvisé. Portecendres extirpé du sol, il me faudra quelque moulinet avant de délivrer un coup diagonal de manière extrêmement prévisible contre son épée, simplement pour mesurer la distance, et la robustesse de nos armes. La rapière ondule à l'impact, mais a l'air de tenir bon. Je recule d'un pas, et salue mon opposant d'une inclinaison du buste, avant de tenir l'épée d'une main, la vacante levée comme un bouclier naturel.

    « Quand vous voulez. »

    Allez, on danse.
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    Altarus Aearon
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  • Sam 6 Juil - 19:23
    Altarus dardait toujours son œil bleu acier en direction du Drakyn. Bien que la taille et la carrure de celui-ci fussent impressionnantes et lui imposassent de relever la tête pour assurer un minimum de contact visuel, aucune gêne ou frayeur ne marquait les traits de son visage. Il n'était nullement impressionné. Comme s'il avait l'habitude de croiser des êtres massifs...

    Impavide, le demi-elfe observa la surprise s'afficher sur les traits écailleux de son interlocuteur. Sa large tête s'était penchée un peu sur le côté, comme pour s'assurer qu'il avait bien entendu la proposition sortie de la bouche d'un individu bien plus frêle que lui. Le temps qu'il poussa à la réflexion, cela laissait le champ libre à une profonde observation. Même si cela ne visait qu'un simple "entraînement", Altarus avait pris l'habitude d'analyser tout individu qui était destiné à croiser le fer avec lui. Toujours silencieux, il le regarda donc se dévêtir de sa cape. Puis, quand le grand reptilien se saisit de sa claymore, son œil bleu acier suivit le mouvement de son bras, qui était d'une fluidité dangereuse. L'arme que le Drakyn planta dans le sol empli de galets, de par sa couleur enflammée, prenait presque des allures d'une antique lame céleste en se joignant aux dernières couleurs agonisantes et rougissantes de ce début de soirée. Son tranchant était marqué de ses nombreuses batailles. Elle était massive. Les coups qui seront portés seront lourds à repousser, si on ne comptait pas la force physique qui y sera déployée.

    Altarus ne frémissait pas devant cette scène d'entrée. Un adversaire puissant avait toujours une faille quelque part. Et puis, ce n'était qu'un entraînement qu'il proposait, pas un duel à mort. Pourtant, face au léger rictus qui marquait le coin des lèvres écailleuses de son "partenaire", il ne put empêcher un léger froncement de ses sourcils. Peut-être qu'il surestimait ses capacités à affronter pareil mastodonte. Mais s'il ne menait pas à bien ce petit combat, jamais il ne pourrait savoir s'il serait apte à retrouver la maîtrise complète de son art martial.

    "Une belle arme que voilà. On devine aisément qu'elle est une extension de vous-même..."

    Il avait reconnu la facture reikoise de la claymore. Mais il n'avait nul besoin d'en faire part. Et pendant que le guerrier trouva du sable en dessous des galets pour s'en frotter les mains, Altarus l'observait toujours. Il fit un léger mouvement de rotation de son poignet pour le garder échauffé.

    "Capitaine Aearon. J'ai bien un ou deux navires, mais ils ne sont point à quai au port de Courage aujourd'hui."

    Le Drakyn n'avait nul besoin de savoir qu'il avait un brick en attente de départ dans les prochains jours, amarré là-bas au port de Courage. Si l'écailleux était d'une profession proche des officiers républicains, il saurait quelle patte graisser pour avoir plus d'informations rien qu'à son nom ?

    La claymore fut extirpée de sa gangue de galets par la main puissante de son propriétaire. Sa pointe fendit l'air salin dans un sillage presque sifflant, très léger et à peine audible pour qui ne savait pas le percevoir. Puis, d'une frappe en diagonale, la claymore crissa contre sa petite sœur, la faisant vibrer et onduler. La rapière tint bon. Altarus put en même temps mesurer la force du coup... qui n'était que léger. Juste pour évaluer le demi-elfe et son arme. Voir s'il aurait reculé ou si sa détermination aurait fondu comme neige au soleil.

    "Et à qui ai-je l'insigne honneur ?"

    Il lui rendit le salut en ramenant sa lame verticale, devant lui, avant de l'abaisser vers le côté, d'un mouvement précis et sans frémir. Après coup, son partenaire d'entraînement l'invita à ouvrir ce petit jeu.

    Altarus ne se fit guère prier, mais il n'entreprit pas de frapper directement comme tous ces jeunes en mal de faire leurs preuves. Sa rapière en garde, il fit d'abord quelques pas de côté. Le Drakyn était massif et lui n'avait qu'un œil. Il aura tout intérêt à ne pas vraiment le perdre de vue... du moins sa vision sur sa redoutable claymore. Et quand vint le moment de lancer les hostilités, il engagea une offensive légère, juste pour évaluer plus sérieusement le répondant du Drakyn. Lentement mais sûrement, afin de continuer à analyser la dangerosité de son compagnon d'entraînement, qui avait l'avantage de la taille, de la force et de la maîtrise de sa lourde lame. Altarus avait pour lui l'expérience martiale de plus de deux siècles. Et bien qu'il passât pour un humain qui approchait de la fin de sa vie, il avait encore l'agilité de sa lignée elfique.

    Quand il eut l'assurance d'arriver à percevoir assez de profondeur pour ce petit échange de passes, il se permit de se montrer un peu plus asticotant. Peut-être que le Drakyn lui laissait un peu la main, mais nul doute qu'il chercherait à reprendre la main pour dominer le combat.
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  • Lun 22 Juil - 18:50
    Battre le fer, tant qu'il est encore chaud.

    Ça s'applique aussi ici, même si les motivations ne sont pas de nuire à son adversaire.

    L'arme d'un homme est son identité guerrière. Fine et profilée d'un côté, large et grossière de l'autre, c'est la collision de deux cultures martiales pour le bon plaisir de passer un bon moment, et, qu'on se le dise, se mesurer pour savoir si notre compétence au combat est si polyvalente qu'on le prétend. Je suis devenu Limier, chaque criminel politique ou pas possède leurs styles et leurs armes. Je dois être capable d'en dézinguer peu importe le profil, peu importe la race, peu importe le style, et peu importe l'arme. Limier, c'est faire honneur à l'élite de la république, mais il y a une différence entre l'être et le prétendre, et il n'y pas trente-six façon de l'être.

    Il faut travailler. Et ça tombe bien, on me donne encore l'occasion malgré tout ce temps passé aux entraînements et aux geôles de la forteresse. Revenant à notre échange, je salue son compliment d'un signe de tête avant de le lui renvoyer.

    « Une rapière aussi élégante et aiguisée que son porteur. »

    Je suis donc face à un Capitaine de bateau, et c'est à cette présentation que je regarde les navires qui ceignent le littoral républicain comme si l'un d'eux aller se manifester lui-même pour s'annoncer comme le bâtiment de ce vieil homme. Mais il fallait se concentrer, maintenant, chaque œillade qui n'est pas dans les hanches, les pieds, les épaules, et bien sûr l'œil valide de mon adversaire me coûterait cher. Sa lame va forcément courir plus vite, et les rapières ont la réputation d'être mortelles sur les estocs et les coups à la volée peuvent faire de sacrées entailles si on n'est pas vigilant. Un Reikois qui utilise des armes moins raffinées auraient tendance à négliger ces fines épées, et c'est forcément l'erreur qui leur coûte : car ils sont dans un monde où ils pensent que c'est la taille qui compte.

    Il m'aura fallu un voyage de toute une vie pour réaliser qu'ils sont totalement à côté de la plaque. Et aujourd'hui face à cet homme, ce n'est pas en Reikois que je me présente.

    « Kieran Ryven. Limier. Tout l'honneur est pour moi, Capitaine. »

    Comme je disais plus tôt, maintenant c'est le début de la danse. Je ne compte pas me mettre en danger ce soir, le combat sera pour moi uniquement que de la praticité technique et naturellement rendre service à un homme, les cheveux blanchis par le temps et les expériences. Quelques pas de côté, on se toise rapidement et arrive le premier coup. Grande lame de mon côté, il n'y a pas besoin de beaucoup la bouger pour multiplier les parades, sa défense prend beaucoup de place et il me suffit de simplement changer les angles pour dévier les coups qui sont loin d'être dangereux, dont je remercie silencieusement. Si lui est chaud, moi il faut le temps de lancer la bête guerrière en moi.

    Mais, je suis pas dupe. Les coups sont trop parfaits, les gestes chirurgicaux. Comme si ça faisait une éternité qu'il avait ça.

    Les lumières dansent sur l'acier tandis que je brandis Portecendres, le poids familier résonnant dans mes muscles. Mon adversaire virevolte avec sa rapière, rapide comme l'éclair, qui commence à être enquiquinant Je bloque un coup visant ma gorge, la lame étincelante ricochant sur ma garde. Je riposte avec une force brute, ma claymore sifflant dans l'air. Il fait glisser aisément sa lame, la finesse de sa rapière contrastant avec la brutalité de mon arme. Un pas de côté, une feinte, puis j’abats ma claymore dans un arc puissant.

    Je remplis le silence avant l'impact.

    « Vous êtes du coin ? Ailleurs ? Kaizoku, peut-être ? »

    Une brève pensée pour ma Luciole, en espérant qu'elle va bien.
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