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  • Mar 30 Aoû - 1:52
    Bonjour madame, je suis content de vous revoir, j’espère que vous allez bien et que votre bras vas mieux. C'est une belle journée et...non. Trop long. Trop nul. Qu'est ce que je fabrique.... ?

    Il était arrivé plusieurs heures en avance au lieu de rendez-vous qu'elle lui avait donné. Pire, il avait fait un repérage des lieux la veille. En plein milieu de ce dernier, il s’était arrêté, en songeant qu'il était complètement malade de faire ça. Alors qu'il n'avait qu'a essayer de se détendre un peu. Qu'avait elle dit ? Voir le bon coté des gens, l'art, et tout le tralala. Il se souvenait mot pour mot de tout ce qu'elle avait dit, il l'avait ressassé durant les deux dernières soirées, allongé sur la paillasse qui lui servait de lit, dans une taverne miteuse. Pas qu'il n'avait pas les moyens d'aller ailleurs, mais comme dans beaucoup de domaine, il préférait se retrouver dans un endroit peu ou pas peuplé. Idiot, sans doute.

    Après deux journées ou ils avaient autant parlés que la première soirée, il s’était sentit frustré. Parce qu'il s’était attendu à plus ? Plus d'échange, de discussion ? Elle avait même a peine enlevé son masque ! Alors qu'elle avait un si joli visage, de son point de vu. En revanche, il avait pu voir sa grâce naturelle évoluer sur les routes. A la fin du voyage, après deux jours à y penser, il en avait été convaincu. C’était une magnifique femme.

    Elle lui avait donné un lieu de rendez-vous et ils s’étaient séparés, elle avec les prisonniers, lui avec son chien. Il était allé rendre son contrat, touché son or, et puis depuis, avait passé la majorité du temps...a attendre. C’était sans doute un peu effrayant de faire une telle fixette, mais qui ne le ferait pas, pour quelque chose d'aussi nouveau ? Au final, c’était un peu comme les premiers échangent d'adolescences avec le sexe opposé...sans l'adolescence.

    Il avait de son mieux pour être le plus présentable possible. Il avait fait refaire son armure, mais portait plutôt son kimono, lavé et lustré de façon impeccable. Il ne l'avait plus était autant depuis la soirée dans un manoir lors d'un précédent contrat ou il avait du s'infiltrer dans une soirée mondaine. La vérité c’était qu'a son avantage, il était plutôt bel homme. Mais c’était bien ça le problème. Il attirait des regards qui l'ignoraient habituellement, de tout type, et ça, il l'avait assez mal vécu le matin. Mais il s’était habitué au fil des heures. Un peu.

    Bonjour ! Vous êtes magnifique aujourd'hui ! Je suis enthousiaste a l'idée de passer cette journée avec vous et....non non non, qui dirait ça, franchement... ?

    Il avait laissé Zim avec sa jument, et ne portait que ses dagues sous sa tenue, au cas ou. Pour le reste, il n'avait que sa sacoche, attaché dans son dos, à sa ceinture, dans laquelle il avait prit son fameux carnet principal, un peu défraîchit avec le temps, et de quoi dessiner. Il n'avait pas oublier la promesse qu'il lui avait fait. Il n'avait aucune idée d’où elle voulait l'emmener, mais il était déterminer à se surpasser et d’être la meilleure compagnie possible. Il refusait qu'elle perde son temps. Et puis avec un peu de chance, il oserait lui demander son nom, cette fois.

    Bonjour. Ravi de vous voir. Non ! Trop court ! Trop simple, je suis content de la voir ! Je ne vais pas a un enterrement !

    Si toute ces idées se bousculaient dans sa tête, lui, était comme souvent, de marbre. Même si c’était plus difficile de masquer ses émotions maintenant qu'il était rasé de façon impeccable. Il sentait la lavande, l'odeur de sa tenue lavée, ainsi que les fruits rouges, un parfum léger qu'il fabriquait lui même artisanalement avec de l'alcool et des fruits, ayant hérité du savoir faire d'un ancien commanditaire, mort depuis longtemps.

    Madame, c'est un honneur de....non et non...je ne rencontre pas l'impératrice, si j'en fais trop elle va se vexer.

    Il avait beaucoup réfléchit à son introduction, pour ne pas simplement laisser planer le silence comme il faisait à chaque fois avec tout le monde. Aujourd'hui, il allait être sociable ! Agréable ! Enfin...au maximum.

    Et pourtant, la seule chose qu'il parvint à bredouiller quand elle fut devant lui, les yeux écarquillés en l'observant comme si c’était la première fois qu'il la voyait, fut un maladroit :

    - B...bonjour.

    Au moins, c’était net et concis. Et elle ne vit pas l'intérieur de son esprit tourmenté, au supplice et honteux d'une introduction aussi ridicule.
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  • Mar 30 Aoû - 15:09
    Après avoir terminé sa mission, Rowena avait eu la chance de trouver son cousin Perceval dans sa maison de fonction, venu travailler avec quelques magistrats à la ratification d'un projet de loi concernant les agressions sur des citoyens par les immigrés installés durablement sur le territoire habitués à un autre type de code juridique. Après un long bain qui lui avait fait le plus grand bien, ils avaient beaucoup parlé ce soir là. Évidemment, il s'était également intéressé à l'avancement de ses recherches... Mais de ce côté là elle n'avait pas grand chose de plus à dire.

    Le réveil avait été bien plus difficile. Perceval avait sursauté en la voyant descendre de l'étage, sans plus aucun souvenir de leur entrevue de la veille... Ni de leurs discussions des derniers mois. Il avait été terrifié par sa cicatrice et elle n'avait pas eu le cœur de tout lui réexpliquer, se contentant de le rassurer en lui parlant d'une malédiction d'oubli sur laquelle travaillait les medico-mage en ce moment même.

    Mais c'était toujours difficile...

    Elle était sorti dès le matin et avait passé la journée dehors, au théâtre puis à Magic pour continuer ses recherches, recoupant les informations du livre fourni par le vieux vampire expert en malédiction que lui avait présenté Vindicar à Courage. Au final, son esprit s'était focalisé sur autre chose et la vie avait repris son cours jusqu'au début de soirée.

    Portant une chemise blanche et vaporeuse dont les manches cachaient sa carrure sous une jupe d'été orange pastel, fermée par une large ceinture-corset, elle n'avait qu'une sacoche de cuir en bandoulière pour tout équipement. Sa tenue était bien loin de son armure qui gommait ses formes dans un soucis de protection et de souplesse. Ici, sans que le tissus ne dévoile son décolleté, la ceinture faisait pigeonner sa poitrine et soulignait la courbe de sa taille tonique jusqu'à ses hanches larges. Elle savait se mettre en valeur sans que ce ne soit le moins du monde vulgaire. Ses courts cheveux blancs, laissés libres, entouraient son visage d'un halo opalin. Ses bottines plates claquaient sur le pavé, les pans de sa jupe légère virevoltant autour de ses chevilles alors qu'elle trottinait vers le point de rendez-vous qu'elle avait donné à Shan'ael : devant la fontaine de la Place Libre. Évidement, ne voyant pas l'heure passé, elle était parti un peu tard de la bibliothèque et arriva légèrement en retard. Il était déjà là.

    C'est pas les couleurs mais la coupe est à peu près bonne:

    La rue était bondée de mondes sortis pour profité de la fraicheur du soir et de la beauté du ciel uniformément bleu. La journée avait été particulièrement belle et particulièrement chaude... Et le jeune elfe au visage austère était resté le même... En plus apprêté. Son étrange peignoir croisé au violet profond lui donnait une façon rigide de se tenir... A moins que ce ne soit au contraire lui qui donnait cette air rigide à son vêtement, elle n'aurait trop su dire. En tout cas, son visage avait quelque chose d'à la fois noble et délicat ainsi rasé de près. Elle le préférait avec une courte barbe, mais c'était tout à fait personnel.

    Cette fois, il ne s'agissait pas de travail et lorsqu'elle apparu face à Shan'ael, ce fut avec un sourire rayonnant. Et lorsqu'il lui dit bonjour en la regardant sans les yeux, elle fut si soulagée, qu'une joie sincère la rendit encore plus légère. Elle était heureuse de le retrouver. Leur conversation lui avait beaucoup plu. Mais elle était encore plus heureuse de voir dans ses yeux qu'il ne l'avait pas oublié. C'était irrationnelle, mais elle en éprouvait une profonde reconnaissance.

    - Bonjour ! " Et de suite, sans lui laisser le temps de réagir. " Venez. Suivez-moi, si nous tardons nous ne pourrons pas entrer.

    Plus à son aise dans cette Grande ville, elle évitait la foule, s'y glissant comme s'il suffisait de danser fluidement entre les passant pour avancer sans jamais heurter qui que ce soit. Leur rencontre d'aujourd'hui était pour elle, bien différente de celle des bois. Elle n'avait qu'à penser à ce qu'il y avait de beau et de bon. Elle allait partager quelque chose qu'elle aimait sous un soleil radieux avec cette lumière dorée de fin d'après-midi. Elle regardait régulièrement son compagnon pour s'assurer qu'il suivait et pour caler son pas sur le sien. Bien sûr, elle avait l'intuition qu'elle ne lui était pas indifférente, mais elle ne considérait pas ce rendez-vous comme une rencontre amoureuse. Elle ne s'était pas accrochée à son bras, ne lui avait même pas donné l'accolade, l'entrainant simplement dans une autre rue bondée, jusqu'à la façade de la corporation des médecins.

    Le chemin n'avait duré qu'une poignée de minutes durant lesquelles elle avait posé lles questions d'usage. Comment allait-il ? Comment s'était passé la journée ? Il avait trouvé ou dormir ? Et Zim ? Il n'était pas là ?

    Le bâtiment lui-même était particulièrement travaillé. On devinait la richesse de la corporation aux bas-reliefs sculptés au-dessus des fenêtres. A l'intérieur, un homme tenait un comptoir. La fraicheur d'une bâtisse en pierre se referma sur les deux arrivants. Rowena discuta rapidement avec l'hôte et il les laissa passé dans un couloir latéral.

    - Vient. C'est par ici.

    Remontant le couloir et traversant une salle, ils débouchèrent sur un jardin. La végétation était disposée de façon à cacher ou à faire oublier les murs qui entouraient cette parcelle, mais surtout, il y avait plus de fleurs, de plantes et d'herbes médicinales différentes que certains n'en voyaient dans toute une vie. Retrouvant la lumière extérieur, bien vive par rapport à l'officine, ainsi que la chaleur lourde, Rowena ralentit soudain pour inspirer les parfums de fleur et de sève accentués par la chaleur sur ce sol parfaitement arrosé. Entre les bosquets, les parterres, les arbres épais et les jardins de simples serpentait un chemin de gravier faussement hasardeux. L'herbe était coupée au millimètre en un tapis soyeux d'un vert presque aussi vif que celui des iris de l'elfe.

    Elle le regarda pour s'assurer de sa réaction, débordante d'une joie douce. D'un mouvement de bras, elle l'invita à prendre les devant sur le chemin, venant se placer à sa gauche.

    - J'ai découvert cet endroit quand j'étais étudiante. J'ai hésité à t'emmener à Magic, mais ici, c'est plus calme, surtout en fin de journée. Je me suis dit que tu serais plus à ton aise. Et il y a une de mes sculpture préféré.

    L'endroit n'était pas immense mais les haies et les bosquets lui donnait un air labyrinthique qui le faisait paraitre peut-être un peu plus grand qu'il ne l'était vraiment. Et au centre, posé au milieu d'une pièce d'eau qui glougloutait discrètement pour alimenter les rigoles qui arrosaient le jardin, une statue de marbre en taille réelle se laissait découvrir au dernier moment.

    L’œuvre représentait deux personnages debout, enlacés l'un contre l'autre. A demi nus, les drapés magnifiques laissaient entendre qu'ils étaient en plein vol, suspendus au-dessus de la terre. La pierre était sculpté avec tant de minutie qu'on y voyait la tension des mains qui se pressait sur la peau moelleuse de l'autre. Même la façon dont le sein dénudé de la belle était pressé contre le torse de son amant donnait une impression saisissante de vie. Tous les deux étaient d'une splendide jeunesse, reprenant tous les canons de la beauté. L'homme était visiblement un ange, chaque plume de ses ailes découpées à la perfection. Elle en revanche était une fée. Dans son dos, ses grandes ailes étaient d'une finesse exquise et les gravures qui les ornaient d'une précision affolante. On y voyait des arabesques complexes, plus mathématiques que végétales.

    Rowena avait toujours trouvé l'ensemble d'une passion et d'une beauté indicible. Une fois de plus, elle redécouvrait les chairs de marbre et une fois de plus, elle en avait le regard scintillant d'admiration et le cœur gonflé d'émotion. Avant de donner la moindre explication, elle se tourna doucement vers Shan'ael, toute trace d'empressement disparu, pour lui laisser tout loisir de se faire à ce premier contact... Et regarder sur son visage s'il ressentait le moindre intérêt pour ce qu'elle lui montrait.
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  • Mar 30 Aoû - 16:54
    Il resta un peu abruti en la voyant approcher, la reconnaissant immédiatement. Mais pourtant, en la voyant, il eu un sentiment de soulagement qu'il ne comprit pas lui même. Pas vraiment à cause de la peur qu'elle ne vienne pas, mais plutôt avec la désagréable impression qu'elle n'avait peut être même pas existé. Il se sentit ridicule une fois la bouche ouverte, et elle ne lui laissa même pas le temps d'essayer de se rattraper qu'elle avait déjà fait demi tour en lui disant de le suivre.

    Elle ne ressemblait en rien à la guerrière en armure qu'il avait rencontré dans la foret, avec sa tenue civile. Ici, elle faisait jeune femme. Un brin plus imposant que la moyenne des passants qu'elle croisait, mais sa souplesse et la fluidité de ses mouvements la rendait véritablement femme, à ses yeux. Il la trouva magnifique.

    Il n'eut aucun mal à la suivre, habitué d'évoluer dans des endroits avec de la population, mais bien moins enjoué qu'elle par ce fait. Elle semblait s'épanouir au milieu des humains, quand lui semblait être une ombre. Mais finalement, il la faisait ressortir du lot. L'ombre et la lumière. Ils étaient assez bien assortit, finalement, pour ça, en terme de présence qu'ils renvoyaient.

    Elle le bombarda de question, sans doute assez simple, mais pour lui, c’était soudainement difficile de suivre. Il bredouilla donc quelques réponses. Qu'il avait bien trouvé ou dormir, que sa journée avait été normale, sans préciser qu'il n'avait en fait rien fait d'autres que de l'attendre, histoire de ne pas passer pour un total psychopathe. Il songea d'ailleurs que si elle était passé par la en le voyant, plus tôt dans la journée, elle l'aurait vraiment prit pour un fou. Peut être même que c’était le cas. En pensant à ça, il sentit son ventre se tordre un peu plus.

    A chaque fois, il essaya de poser une question en retour. Mais le temps de formuler mentalement ce qu'il voulait dire, elle l'avait déjà précédé. Il allait bien. Très bien même. Il était content de l'avoir. Enfin, il ne le précisa pas, répondait avec un simple « oui très bien ». Zim aussi allait bien, il était resté se reposer, et pour garder les affaires. Le chien n'avait pas été content de devoir être en retrait mais tant pis pour cette fois. Visiblement, il avait bien eu envie de faire un coucou à la jeune femme, lui aussi.

    Il sursauta carrément quand elle commença à le tutoyer, pas du tout habitué. Il ne se souvenait même plus vraiment de la dernière personne qui l'avait fait, pas en étant malpoli, mais juste pour marquer un rapprochement. Il commença aussi à se demander si il devait faire pareil avec elle. Mais le temps de tergiverser, il se retrouva a l'intérieur d'une battisse sans trop s’être rendu compte de comment ils étaient arrivés la. Il pose les yeux sur l'homme qui converse avec Rowena, et la suis aussitôt sur son ordre. Elle est directe, franche, sans jamais se départir de ce sourire qu'il a déjà l'habitude de voir. Le genre de sourire qui donne envie de répondre de la même façon.

    Il sentit les premières effluves avant de voir le spectacle. Un grand jardin, extrêmement touffu, composés de plantes aussi communes que rares. Son cœur fit un battement de surprise, alors qu'il ouvrait d'avantage les yeux. C’était un spectacle qui lui parla aussitôt. La nature contrôlée. C’était un peu ce qu'il avait dit a la jeune femme, la dernière fois, mais il n'allait pas soulever ce détail histoire de ne pas la contrariée. Car elle semblait vraiment heureuse de lui présenter ça.

    Il n’était pas vraiment doué de la capacité d’être enjoué visuellement. Son visage était sans doute totalement identique à précédemment. Il s’arrêta plusieurs fois, passant doucement la main sur une fleur, ou une plante. Il se mit même accroupit, pendant un instant, touchant légèrement l'herbe du bout du doigt, l'air d'étudier sérieusement tout ce qui était autour d'eux.

    Il resta interdit devant une fleur particulière, qu'il n'avait jamais vu. Une rose de porcelaine, une fleur capable d'atteindre des hauteurs de plusieurs mètres, dont le cœur donnait l'impression de multiple eclat de porcelaine allant du rose clair jusqu'au rouge très vif. L'odeur était saisissante, et il l'observa presque une minute sans bouger, tel une statue.

    Les bosquets d'Hibiscus de différentes couleurs le firent s’arrêter également. Il adorait cette fleur, qu'il aurait sans doute cultiver dans son jardin, si il en avait eu un, considérant ça comme l'une des plus belles fleurs au monde, grâce a son odeur et sa polyvalence de couleur.

    Il l'écouta d'une oreille un peu moins attentive quand elle lui expliqua qu'elle avait hésité ou l'emmener avant de choisir cet endroit. Elle évoqua une statue et il s'écarta des belles fleurs pour la suivre silencieusement, ses pas ne faisant aucun bruit. C’était au fond du jardin, bordés de bougainvillées, plante qui attira d'abord son attention. Puis il redressa la tête sur la statue et s’arrêta.
    Son cœur fit une nouvelle embardée, clairement pas prêt à cette vision. Et cette fois, il lui fut impossible de cacher sa stupeur. Très brièvement cependant, avant que son visage ne se referme naturellement. Mais ce ne fut pas le cas de ses émotions.

    Une fois de flash apparut devant ses yeux, des images, des souvenirs lointain. La statue le secoua jusqu'à ses tréfonds, lui faisant se remémorer des scènes qu'il avait enfouit. Des images de ses parents, plusieurs moments différents durant sa vie de solitaire ou, dissimulé en ville ou en foret, il avait suivi du regards des couples de tout age enlacés, observant avec envie et jalousie. Quelque chose qu'il avait fini par déterminer comme pas pour lui.

    La fée l'impacta tout particulièrement. Sa féminité était retranscrite aussi bien à travers ses formes qu'a la façon dont elle était collée amoureusement contre son amant. Chacun s'offrant ainsi à l'autre dans la plus naturelle des puretés. Un ange et une fée. Un humain et une elfe.

    - Oh.

    Il sentit soudainement une larme rouler sur sa joue, et baissa les yeux comme pour voir la petite goutte, avec stupeur. Depuis combien de temps cela ne lui était il pas arrivé ? Ce mélange des genres l'avait véritablement bouleversé. C’était probablement car la statue débordait autant de vie, de réalisme.

    Il ouvrit les lèvres, comme pour parler, mais sa voix resta bloquée dans sa gorge. Il avait le sentiment d'avoir vu l'amour personnifié. La statue représentant exactement la vision qu'il en avait. Elle était magnifique. Il ne put que rester la, en silence, incapable de détourner le regard. Une autre larme roula, mais il ne pleurait pas vraiment, c’était simplement l'émotion qui avait besoin de sortir. Il poussa un petit souffle discret, pour reprendre sa respiration.

    - Merci.

    Fut tout ce qu'il parvint à dire, incapable de donner plus de corps, verbalement, à ce qu'il ressentit en cet instant ou il posa les yeux, dans cet endroit, dans cette atmosphère, sur cette statue, avec elle à ses cotés.
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  • Mar 30 Aoû - 19:09
    Une larme.

    Elle en fut surprise et charmée à la fois. Lui aussi semblait étonné. Immobile, son visage austère portant toute son attention sur la pierre comme il l'avait fait sur les fleurs quelques instants plus tôt, il avait papillonné des yeux un instant pour rencontrer sa propre larme. La sculpture avait fait forte impression... Et Rowena s'en sentait particulièrement émue.

    Il était rare de voir quelqu'un ému aux larmes par une œuvre d'art. Un pincement au cœur, un vibrato dans la voix, mais une larme, c'était un lâché prise différent. Et il était aussi rare de voir quelqu'un réellement touché par la même pièce que soi-même. La jeune femme se sentait privilégiée d'assister à cette découverte et plus proche de lui sans avoir besoin de mots.

    Il n'y eut pas de victoire, pas de "je t'avais bien dit que l'art nous connectait au monde à un autre niveau". Pas d'explication. Pour elle, cette larme voulait dire qu'il avait senti cette possibilité. Le bruit simple d'une serrure qui s'ouvre. Elle ne s'attendait même pas à ce que cela arrive réellement. Elle voulait seulement partager quelque chose qu'elle pensait pouvoir lui parler et peut-être l'amener aux limites de son monde pour jeter un coup d’œil dans un autre.

    - Je t'en prie. " lui répondit-elle seulement, le laissant pleinement vivre l'instant sans vouloir l'interrompre.

    Fortement consciente de sa présence à côté d'elle, elle reporta son attention sur la sculpture pour ne pas le gêner. Elle avait eu tant de significations pour elle. Un sentiment. Un espoir. Aujourd'hui, elle y voyait un souvenir. Doucement, elle passa sa main dans le dos de Shan'aël en un geste de soutien qui ne produit que le son faible du kimono qui se froissait un peu sur son passage. Et après encore un moment, elle demanda à voix basse.

    - Ça v... ah !?

    Avec un hoquet, elle avait fait un pas sur le côté, portant la main à son bras. De sa manche vaporeuse dépassait la base évasé d'un dard de sarbacane. Elle le retira d'un geste vif et tourna la tête vers les toits lointains, les arbres proches et les bosquets qui coupaient la vue.
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  • Mar 30 Aoû - 20:52
    Le temps semblait complètement arrêté, et il avait la tête ailleurs, ayant baissé quasiment totalement sa garde pour la première fois depuis des décennies, peut être même depuis qu'il avait quitté la maison de son enfance. Et la présence de la jeune femme aux cheveux blancs a coté ce fit plus intense quand elle posa doucement sa main dans son dos. Il eu un tressaillement quasiment imperceptible mais ne se dégagea pas. Il se sentait...bien. Vraiment bien. Un peu comme la même sensation qu'il avait eu dans la foret. Il ne pouvait pas l'oublier, clairement.

    Elle ouvrit la bouche, mais seulement un petit cri de douleur en sortit. Il sursauta, tourna la tête vers elle. Elle se tenait le bras. Il aperçut en même temps qu'elle le petit dard, mais elle fut plus rapide à chercher vers les hauteurs. Il se tapa sèchement la joue de la main, comme pour se réveiller. Quel idiot. Avec ses sens affûtés, dans une autre situation, il aurait pu sentir l'attaque. Un dard de ce type, avec son renforcement naturel, n'aurait pas pu pénétrer sa peau. Il avait fallut qu'il s'endorme a moitié. Quelle était la règle numéro un ? Ne jamais baisser sa garde. Jamais. Nulle part. Avec personne.

    Il avait vu de quoi elle était capable, mais il ne savait pas sa réaction face à la douleur. Il décida par réflexe de prendre les choses en main en l'attrapant sous les bras et la tirant avec lui au couvert du jardin sur un coté ou ils étaient le moins exposés.

    - Madame ! Parlez moi.

    Une attaque avec un dard avait sans aucun doute une substance quelconque prévu pour être introduit dans le corps. Il voulait savoir si le produit avait une action rapide. Si jamais elle ne pouvait soudainement plus parler ou comprendre ce qu'on lui disait, voir même pire, il devait le savoir pour réagir rapidement. Elle avait évoqué qu'elle était soigneuse, et qu'elle maîtrisait la magie. Il l'avait vu faire, même, en manipulant l'eau. Il préféra cependant agir comme il pouvait.

    - Laissez moi voir, avant d'utiliser votre magie. Certain poisons sont prévues pour réagir négativement à la magie.

    Il prit son bras doucement, se remémorant la sensation de la dernière fois ou il avait un de ses bras entre les doigts et remonta délicatement la manche. Il dégaina sa dague tranchante.

    - Désolé de le faire d'une façon aussi...barbare, je n'ai pas vraiment d'autres connaissances en la matière. Je vais faire ça vite.

    Il savait qu'elle était forte, elle n'avait rien prit de spécial quand il l'avait recousu. Il posa le coté tranchant de la lame sur sa peau, juste à coté du dard. Certain de ces dispositifs étaient conçu pour laisser la pointe à l'intérieur si jamais on tirait simplement pour l'enlever, et ça devenait difficile de l'évacuer. Il allait donc directement entamer la peau en dessous, pour «éplucher » légèrement son bras et tout enlever d'un coup.

    - J'y vais.

    D'un petit mouvement sec, il fit sauter la peau et le dard. Avec assez d'adresse pour que le premier mouvement soit quasiment indolore, mais ensuite, la douleur la rattrapa. Il sortit sa gourde de sa sacoche, et versa aussitôt un peu d'eau sur la plaie sanglante. Il ne lui relâcha pas le bras, lui servant d’appui avec fermeté. De sa main libre, il approcha le dard en question pour le renifler. Il fronça aussitôt le nez.

    - Du curare. Mais mélangé avec autre chose. Une substance d'ici que je ne connais pas. Si on ne fait rien, d'ici quelques minutes vous allez être paralysé. Vous avez les compétences pour l'extraire magiquement ? Sinon je peux essayer de façon plus...classique. Désolé si je vous ai secoué. Vous etes probablement plus douée et connaisseuse du sujet que moi.

    Mais il avait voulu agir vite, au cas ou le poison etait instantané. Il leva la tête, essayant de voir si des assaillants potentiels s’étaient rapprochés. Il ne savait pas jsuqu'a quel point les sens de la Sirene étaient développés, mais les siens, même en étant endormit par l'émotion, étaient quand même naturellement en alerte. Il n'avait rien sentit, ou entendu. Ça voulait dire que les ennemis n’étaient pas des débutants. Il jura intérieurement en se maudissant lui même.
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  • Mar 30 Aoû - 21:59
    Surprise, lorsque le jeune homme la tire vers le couvert des branchages, entre une haie et un saule, elle suit immédiatement le mouvement... et trébuche à cause d'une faiblesse dans la jambe. " Vous n'avez rien ? " Mais non. Lorsqu'elle s’empare de ses bras pour vérifier, il ne semble rien avoir reçu. Il l'examine, parlant pour lui expliquer chaque étape alors qu'elle tente de localiser les ennemis à porté... Sans résultat. Ils doivent être plutôt loin, où alors il faudrait qu'elle se concentre plus que la subtile nausée et la douleur de son bras ne le lui permettent. Il l'a entaillée sérieusement. Un coup net pendant qu'elle serrait les dents.

    Bon sang, que s'était-il passé ?

    Il portait déjà le dard à son nez, continuant à parler.

    L'interrompant au milieu de ses explication, elle le bâillonna d'une main.

    - Surveillez. " souffla-t-elle seulement avant de fermer les yeux, posant la main qui le bâillonnait sur la plaie de son bras. Elle inspira profondément et une étrange aura liquide se glissa de sa paume vers la plaie. Ses veines s'illuminèrent d'une lueur bleutée, formant en surbrillance un réseau étrangement précis sous la peau de son bras... Mais le poison était rapide et violent. Au moment même où elle sentit la magie s’agripper au bon endroit, elle su qu'il lui faudrait bien plus de temps pour s'en défaire.

    - Je l'ai ralenti pour le moment. Inutile que vous risquiez l'intoxication. " souffla-t-elle en rouvrant les yeux, quelques dizaines de secondes plus tard.

    Elle se serait bien excusé pour cette situation, mais ce n'était pas vraiment le moment. Son esprit réussissait plus ou moins à attraper les détails au vol. Ils l'avaient touché elle. Un tir précis. Elle était la cible. Pas lui. Et merde... Quelqu'un avait fait le lien entre sa profession et son identité ? Pour l'instant savoir ce que voulait les assaillants était secondaire.

    - Je peux encore combattre mais pas à mon meilleur. Si nous atteignons l'intérieur, vous pourrons au moins contrôler les issues. Vous voyez quelque chose ?

    Comme pour répondre à sa question, un bruissement de feuille se fit entendre sur leur droite, à travers un buisson fleurit... Et à leur gauche le crissement léger des graviers du chemin derrière la haie.
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    Invité
    Anonymous
  • Mar 30 Aoû - 22:30
    En plus d’être touchée, voilà qu'elle s’inquiétait pour lui. Il ne répondit rien, effectuant sa manœuvre. Mais la solitude l'avait habituée a parler pour lui même et il faisait clairement trop de bruit. Un peu honteux, en baissant les yeux vers celle qui venait de le bâillonner, il secoua légèrement les yeux, pour lui dire qu'il avait comprit, et se détourna une fois libre, s'éloignant légèrement du découvert de l'arbre le plus proche, jetant un œil vers le toit.

    Ils étaient forcément en train de se rapprocher. Il n'avait pas son arc, mais pouvait largement se défendre au corps à corps. Il aurait pu aisément prendre de l'élan pour atteindre les hauteurs. Il n’était pas la cible, il l'avait comprit tout de suite. Des utilisateurs d'un poison aussi sophistiqué n'aurait pas touché la mauvaise personne. Donc c’était elle qu'il fallait protéger. Elle était parfaitement calme, ayant fini son soin, et lui annonça qu'elle ne pouvait que le ralentir. Donc a tout moment elle allait perdre la mobilité. Il n’était même pas sur qu'elle puisse bien marcher.

    - Ils attendaient. Vous aviez dit a quelqu'un que vous veniez ici ? Pour ce que nous en savons, ils pourraient également être à l'intérieur.

    C’était plutôt mal parti. Ils avaient trop peu d'informations sur les assaillants, leurs moyens, leurs capacités, leurs nombres. Et même si elle disait pouvoir se battre, son instinct lui disait de ne pas le prendre en compte a moins qu'ils soient entièrement coincés. La seule bonne nouvelle pour le duo, c’était que l'un comme l'autre semblait roder à une situation de ce genre, et qu'ils avaient gardés la tête froide, l'un comme l'autre.

    - Mais vous avez raison, nous serons toujours mieux dedans. Au moins en nous retranchant dans une pièce. Mais pour l'atteindre il va falloir passer a découvert.

    Il songea a la meilleure façon d'y arriver. Et ne parvint qu'a une seule conclusion valable :

    - Je vais faire diversion. Je suis assez rapide et solide. Un dard comme celui que vous avez reçu ne transpercera pas ma peau.

    Il songea qu'elle était repassé au vouvoiement. Par réflexe ou parce que lui n'avait pas fait la transition ? Rah, même dans un moment comme celui la, il se posait ce genre de questions. Ce n’était vraiment pas le moment !

    Il entendit a peu prêt au même moment qu'elle le bruit. Ils étaient silencieux et s’étaient approchés beaucoup trop prêt, déjà. Même en sortant pour faire diversion, il y avait déjà plusieurs personnes autour d'eux. Il fallait changer de plan, déjà.

    - ...Passez devant, je vais couvrir la gauche et l’arrière, partez vers la droite et nous allons forcer le passage jusqu'à l'intérieur, si ca vous va.

    Il songea qu'elle n’était pas armée, a moins qu'elle cache quelque chose sous sa robe. Dans le doute, il lui tendit sa dague. Il en avait une deuxième. Et il n'avait aucun doute sur ses capacités :

    - Si vous n'avez rien, prenez ça.

    C'etait une course contre la montre, contre la propagation du poison. Ils n'avaient pas de temps a perdre.
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  • Mer 31 Aoû - 0:06
    - Non. Personne ne sait. " Elle eut l'air assez amère l'espace d'un instant. La veille, elle en avait parlé à Perceval... Mais cela faisait parti des nombreuses choses dont il ne se souvenait plus à son propos. " Mais je viens souvent ici quand je suis de passage. "

    Elle acquiesça au plan qu'il venait de proposer. Remontant sa jupe, elle en coinça le bas dans son corset pour ne pas risquer de s'y prendre les pieds, dévoilant ses robustes jambes nues jusqu'au genou. Puis, elle prit quelques secondes pour se remettre sur pied, accroupi, et tester la solidité de ses jambes. Dos à dos, elle fit signe à Shan'ael qu'elle était parée, refusant sa dague d'une main tout en regrettant intérieurement de n'avoir aucun ruban superflus sur cette tenue.

    Un regard, et elle bondit hors du couvert pour contourner le buisson... Où il n'y avait personne. Malheureusement pour l'homme invisible, son aura était parfaitement perceptible bien qu'elle ne soit pas suffisamment précise pour se battre de façon confortable. Elle roula souplement en arrière.

    - Ils sont invisibles ! " lança-t-elle en espérant que son comparse ne se ferait pas avoir.

    Vite... Une idée... Elle aurait pu chanter, mais s'ils la ciblait il y avait fort à parié qu'ils sachent pour ses pouvoirs psychiques et son comparse était un elfe... En contrôler un aurait été sans soucis, mais plusieurs, cela ne servirait pas à grand chose et influer sur leurs émotions ne servirait à rien non plus, ils étaient là en mission. Elle n'avait ni corde. ni lacet. Seulement son lourd sac de cuir. En fouillant le jardin à la recherche d'une ombre, d'un indice, elle croisa la fontaine au-dessus de laquelle trônait la statue.

    Idée !

    D'un mouvement ample du bras, elle tira le liquide translucide en une vague qui s'éparpilla dans toutes les directions, recouvrant les individus invisibles de gouttelettes scintillantes dans la lumière dorée... Sans parler du grondement surpris d'un troisième larron qui se trouvait juste à côté du bassin.
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  • Mer 31 Aoû - 0:50
    Elle refusa la dague, a sa grande surprise, surprise qu'il masqua entièrement. Une goutte de sueur roula depuis la limite de son cuir chevelu, et lentement le long de son front, dépassant gentiment l’arête de son nez assez fin, pour venir rouler sur le dessus de sa lèvre. Elle n'appréciait sans doute pas ce genre de lame. Peut importe.

    Il sortit du couvert exactement a la même seconde qu'elle, s’étant totalement calqué sur ses mouvements. Il avança vers la gauche, l’arrière du jardin, vers la statue donc, pour que Rowena puisse avancer vers l'ouverture de la demeure. Il fit deux pas en avant.

    Il ne sentait pas les présences. Mais le mouvement dans l'air fut tout ce dont il eu besoin pour affoler ses sens. Dans un réflexe surhumain, il mit un coup de reins vers l’arrière, pour chuter. Il sentit le souffle d'une lame passer exactement la ou sa tête avait été une seconde avant. Sans même attendre que son cerveau ai entièrement analysé l'attaque qu'il avait subit, son bras se lança tout seul, et sa lame mordit profondément dans de la chaire, sans qu'il puisse savoir exactement ce qu'il avait touché.

    Son assaillant battis en retraite dans un grognement de douleur sourd, et Shan qui tombait sur le dos, utilisa sa main pour un genre de salto arrière, avec la paume de sa main en support, pour que sa tête revienne vers le haut, dans un saut périlleux. Ce fut exactement a ce moment que la Sirene l'averti des adversaires invisibles.

    - Oui.

    Son souffle était parfaitement clair, son rythme cardiaque totalement calme. Non, plus encore que d'habitude. En mode combat, il faisant attention a sa respiration, et l'économisait encore davantage. Oui, il avait remarqué. Il n’était pas un utilisateur de magie, mais il avait apprit a se battre compte. Notamment les ennemis invisibles. Il ferma les yeux. Ils ne lui servaient plus à rien. Mais quand il commença a bouger, il sentit la jeune femme, dans son dos, bouger. Il la voyait presque mieux que les yeux ouvert, entendant l'air bouger au rythme de ses mouvements.

    Il ouvrit les paupières juste a temps pour voir l'eau de la fontaine se retirer de son emplacement, recouvrant les trois hommes qui étaient, a priori, les plus proches. Si il y en avait plus, il ne voyait pas. Mais ca lui suffisait. Il félicita sa partenaire, mentalement.

    - Ne bougez pas !

    Son agresseur était a porté, et Rowena juste derrière, face a face avec un autre intrus. Le troisième était plus loin, et du mauvais coté vis a vis de la porte. Il ne pouvait pas les gêner. Il se mit de biais entre la Sirene et l'homme qui se tenait la hanche, qu'il venait de trancher. Shan sauta sur le coté, vers Rowena. Il envoya son pied droit vers le plexus de son opposant qui, ralentis, se le prit de plein fouet et tomba en arrière.

    Dans le même temps, il posa les mains sur les épaules de Rowena. La guerrière, solide, couplé au fait que l'elfe semblait ne pas peser grand chose, sentit a peine le poids qui la poussa vers le sol. Il utilisa cet appuie pour passer littéralement au dessus de Rowena, et propulsa ses deux pieds droits vers l'autre, celui face a sa partenaire. Dans un seul mouvement, il avait frappé les deux, son agilité, sa vitesse, et le support physique de Rowena faisant le reste. Le second opposant s'écarta pour ne pas se prendre le coup, mais c’était suffisant, il n'etait plus exactement dans l'axe de la sortie du jardin.

    - C'est le moment !
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  • Mer 31 Aoû - 1:31
    Si on pouvait dire une chose de Shan'ael, c'est qu'il était sacrément réactif. Non seulement il n'avait pas été touché, mais en plus, il lui avait suffit d'un bond pour se débarrasser des deux ennemis. Sa vitesse était tout à fait incroyable à voir... Mais ce n'était pas trop le moment.

    Une flèche se planta là ou le guerrier se trouvait une seconde plus tôt. Rowena se retourna mais ne parvint pas à voir le tireur, mais la voix de son compagnon l'aiguillonna. Son cœur battait à grands coups réguliers, mais elle en était douloureusement consciente. Chaque coup propageait un peu plus le poison dans son sang et il faudrait qu'elle se penche sérieusement sur la question tôt ou tard. Avant même d'en avoir réellement conscience, elle se jeta en avant avec lui, courant droit vers la sortie.

    Trop droit.

    Le mouvement de fuite était prévisible et si l'elfe avait de formidables réflexes, ceux de la sirène étaient bons mais n'avaient rien de magiques. Elle n'entendit le sifflement du trait que lorsque la tête de métal fendit la chair de son bras comme du beurre. Ripant sur l'os, le projectile sorti à demi sans se dégager tout à fait, fiché dans son bras juste en dessous de l'épaule. Elle atteignait tout juste la porte.

    La douleur, brulure glaciale, lui remonta en onde de choc dans le bras, l'épaule et jusqu'à la tête. Elle avait beau être dure au mal, tout le monde avait ses limites. Serrant les dents pour n'émettre qu'un vague grondement de douleur rentrée, elle trébucha et se rattrapa au battant, se forçant a faire de pas de plus avant de s'écrouler à moité contre le mur du couloir en se tenant le bras, une sueur froide lui empoissant le front.

    - Merde. " siffla-t-elle, dents serrées, laissant Shan s'occuper de la porte pour briser net la hampe qui ne cessait de bouger. Au cas où la pointe soit elle aussi empoisonnée, elle ne voulait pas la laisser en place et la poussa d'un coup sec, sa respiration se faisant plus sonore et roulant dans sa gorge avec une régularité douloureuse. Elle pouvait gérer ça... Inspire. Elle pouvait... Expire. Elle se redressa malgré le contre coup qui commençait à se faire sentir.

    Le couloir continuait tout droit vers la salle de réunion qu'ils avaient traversé un peu plus tôt. De part et d'autres, d'autres portes menaient vers d'autres lieux.

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  • Mer 31 Aoû - 1:58
    Il avait tellement mit de concentration dans son dernier mouvement, couplé a l’adrénaline, et a son regard a l'opposé, tourné vers l'homme qui avait esquivé son coup et qui était quasiment en face de lui, qu'il n'entendit la flèche qu'au dernier moment. Il était rapide. Mais pas non plus au point de pouvoir se dédoubler. Il entendit le bruit de l'acier déchirant les muscles et tendons, frottant l'os, quasiment aussi douloureusement que si c’était lui avait prit le coup. Son cœur fit un tour dans sa poitrine.

    Non !

    Par chance, c’était l'épaule. Ça aurait pu être un organe vital, ou une artère principale. Mais visiblement, c’était plus de la douleur brute qu'un vrai danger vital pour sa vie. Il sembla glisser sur le sol plus qu'il ne couru a sa suite, et pénétra juste après elle dans le couloir.

    - Madame !

    Une pointe d'inquiétude qu'il ne reconnu pas lui même, pas habitué a en avoir la moins du monde, fut audible dans sa voix. Il poussa la porte, juste a temps pour voir le bout d'une flèche s'encastrer dans le panneau de bois, non loin de la ou il était une seconde avant. Le tireur était doué. Aussitôt, il remarqua qu'elle avait cassé la flèche. Même dans cet état, elle parvenait à garder la tête froide pour faire ça. Il était clairement stupéfait. Impressionné. Il avait rarement vu une telle détermination.

    - J'ai bloqué la porte, nous avons environ une minute pour quitter le couloir.

    Il s'approcha d'elle en prenant sa dague entre ses dents, et sans lui laisser le temps de dire ou faire quoi que ce soit, la souleva dans ses bras pour l'aider a se remettre sur ses jambes. Meme si elle pouvait marcher, le poison devait gagner du terrain, la douleur et sa faiblesse nouvelle, accentuant la vitesse de propagation, sans compter la douleur brute qu'elle devait ressentir. Il passa la main dans son dos en se mettant de sorte a ce qu'elle puisse se maintenir debout grace à lui. Il n'etait clairement pas géné, c'etait assez étrange de le voir faire ça, alors qu'en temps normal, il semblait a peine oser l'approcher a moins de trois pas. Mais la, c'etait la survie qui comptait.

    - Guidez moi.

    Il s'engagea dans les couloirs en écoutant ses indications, espérant trouver un endroit totalement clos, a l'exception de la porte. Il n'avait même aucune idée de si il y avait des civils quelque part. Il ne pouvait pas être totalement sur qu'ils ne les poursuivent pas dans la rue bondée de passant, et il supposa que la Sirene aurait catégoriquement refusé de mettre les civils en danger. Lui, n'en aurait eu cure. Actuellement, elle était la seule qui comptait dans ses pensées et ses calculs pour s'en sortir vivant.

    - Vous avez un endroit en ville ou vous seriez totalement en sécurité ? C'est la bas qu'il faut aller, dans tout les cas.
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  • Mer 31 Aoû - 2:37
    Appuyée de tout son poids sur le jeune homme - qui avait constaté en passant qu'une sirène n'est pas si facile à supporter au sens premier du terme - elle avait repris la progression. Son bras pressé contre elle, l'autre passé autour des épaules de l'elfe, elle tentait de réfléchir rapidement malgré la douleur qui réduisait son champ de vision.

    Bon sang ! Qu'est-ce qui s'était passé ?!

    Mais une fois de plus, elle n'avait pas le temps d'y réfléchir de trop. Le sang imbibait doucement sa chemise vaporeuse, collant le tissus blanc à sa peau d'albâtre. En arrivant dans la salle de réunion, elle trébucha à demi... Et se rendit compte qu'une coulisse de sang commençait à couler par terre. Elle releva le bras pour éviter qu'ils ne soient suivi et indiqua une porte secondaire. Une cavalcade arriva de la droite, les forçant à infléchir la direction qu'elle voulait prendre. Attentif au moindre son, ils se retrouvèrent à montèrent un escalier étroit, dans lequel il aurait été facile de se défendre contre plus nombreux qu'eux. Les marches lui semblèrent assez rapidement difficile à enfiler et arrivé au second, elle pointa la direction plutôt que de l'articuler.

    D'autre bruit étaient audible tout proche. Des ennemis ou des membres de la corporation travaillant tard ? Ils n'attendirent pas de le savoir. Shan'ael la traina à moitié vers la porte qu'elle lui désigna.

    Derrière, une petite salle servant de remise. Une odeur de plante médicinale saturait l'air et des caisses de bois, empilés les une sur les autres occupaient une bonne moitié de l'espace. Des étagères croulaient sous les boites de divers ustensiles barbares. De l'autre côté, il y avait une table, deux chaises, quelques papiers et les reste d'un repas très en-dessous des standard qu'on imaginait de la part du médecin moyen. En plus de la porte, il n'y avait qu'une fenêtre de taille moyenne donnant sur le toit du bâtiment voisin, un peu plus d'un mètre en-dessous. Si un drakyn, un oni ou un orc aurait eu bien du mal à y passer, en cas de problèmes, Shan'ael et Rowena pouvait se faufiler l'un après l'autre... théoriquement.

    Parce que la sirène ne fut pas vraiment capable de savoir où l'elfe l'avait posée. Elle sut seulement qu'elle n'était plus debout et que des vertiges particulièrement désagréables lui faisaient tanguer la tête et brouillait sa concentration. Elle réussissait à peine à sentir la présence du poison dans son organisme mais le stopper était peine perdu.

    - Désolée de te mettre dans... une situation pareille... " souffla-t-elle, un sourire aux lèvres, en cherchant l'elfe des yeux. " Je crois que... l'autre truc. Inhibe mes... mes pouvoirs. " ajouta-t-elle en portant une main à son front.
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  • Mer 31 Aoû - 3:15
    Il l'a transporta comme il pouvait. Elle n’était pas légère, et malgré son apparente sobriété, il venait de combattre. Il savait bien contrôler son rythme cardiaque, le ralentir au besoin dans des combats brefs, pour augmenter son intensité et son explosivité. Mais il ne pouvait pas contrer les faiblesses naturelles d'un corps humanoïde. Il avait besoin de reprendre son souffle, également. Elle lui indiqua les directions de plus en plus faiblement, et au final, ils se retrouvèrent dans une toute petite salle. Il étant en nage, principalement a cause de la pression du moment.

    Son état l’inquiétait de plus en plus, et le fait d’être inquiet un aussi grand chamboulement que tout le reste de la situation. Il n'avait jamais rien d'autre en tête que lui, ses animaux, et bien plus bas sur sa liste, de temps en temps, un commanditaire d'un contrat. Il aidait souvent les gens, mais ce n’était jamais vraiment de l’inquiétude. Il voulait juste les aider à améliorer le quotidien. Non, la, c’était une vraie sensation nouvelle.

    Il l'aida le plus délicatement possible a s'asseoir sur une caisse, choisie prêt du mur pour qu'elle puisse s'appuyer sur ce dernier. Il s'en voulait. Il s’entraînait chaque jour, sans relâche, pour ce genre de situation, et il n'avait servit a rien du tout. Elle était au plus mal.

    - Restez avec moi, madame.

    Il essaya de capter son regard, mais il ne rencontra qu'un échange vague. Il devint un peu plus pale, et fit le tour de la pièce sans vrai objectif autre que de se donner l'impression de chercher une solution. Il découvrit la fenêtre, mais si il avait réussit a l'aider, et aurait pu la porter sur une petite distante, il n'avait aucune chance de se faufiler puis de l'aider. Si elle ne pouvait pas passer seule, c’était impossible de sortir par la.

    « non non non non non »

    Elle reprit faiblement la parole, et son cœur eu un petit spasme en entendant le tutoiement. Non ! Si elle mourrait maintenant, il n'aurait plus jamais la chance de la tutoyer a son tour. Elle était forte ! Brave et courageuse. Mais aussi juste, comme dans la foret ! Et elle avait un sang froid et une détermination a toute épreuve ! Il ne pouvait pas la laisser mourir comme ça dans un cagibi. Il sortit un peu fébrilement sa gourde, presque étonné lui même de ses mains légèrement tremblante :

    - Regardez moi. Ce n'est pas votre faute. Je suis content d’être la. Je n'aurais préféré être ailleurs pour rien au monde. Le jardin était super, la statue incroyable. Je n'en avais jamais rien vu de tel. Elle m'a fait vibrer jusque dans mes entrailles.

    Il tomba a genoux a coté d'elle, lui prit le menton et l'aida a boire deux petites gorgées.

    - Concentrez vous sur moi. Qu'y a t'il comme autre endroit ou vous pourriez m'emmener ?

    C’était ça le mélange. Si ils avaient su pour elle, si elle était l'objectif, alors le poison contenait quelque chose pour l'affaiblir. C’étaient des professionnels. Il s'éloigna d'elle, et poussa plusieurs caisses contre la porte, au cas ou. Pour le moment ca ferait l'affaire. Puis il revint jusqu'à la fenêtre, sans jamais cessé de parler, histoire qu'elle puisse se concentrer sur quelque chose et qu'elle lutte contre l'endormissement. Si elle s'endormait, le curare allait faire effet encore plus vite et elle finirait par avoir le système respiratoire paralysé, mourant par suffocation.

    - Je devais vous dessiner non ? Je vous en voudrais énormément si vous ne réalisez pas cette promesse. Et puis vous m'avez dit que vous dansiez, j'avais envie de voir ça.

    Il se souvenait de tout. De tout ce qu'elle lui avait dit. Il n'avait pas hésité un seul instant en disant ça, ca lui venait naturellement.

    Il retourna vers la fenetre. C'etait sans doute la meilleure échappatoire. Mais une fois sur le toit, si ils y arrivaient, il allait falloir descendre dans la rue. Il avait du mal a croire qu'elle puisse y arriver dans cet état. Mais il croyait en elle. Il croyait dans l'esprit combatif qu'elle avait toujours montré jusque la. Il siffla rapidement par la fenêtre, et plusieurs oiseaux vinrent aussitôt voler au dessus de lui. Il siffla a nouveau et ils s’éparpillèrent. Il voulait savoir si il y avait d'autres ennemis dans la rue. Si ils sortaient pour tomber dans la gueule du loup, c’était inutile.

    Il retourna vers elle et d'un geste souple, arracha une bande de la jambe de son kimono. Il le tendit et l'enroula autour du bras blessé, le plus proche possible de son épaule et de la flèche. Il ne pouvait pas directement le faire dessus, puisque la pointe dépassait toujours, mais avec la compression, ça allait ralentir un minimum l’hémorragie.

    - Madame, vous etes toujours la ? Il faut que nous sortions. Je vais vous aider. Vous allez y arriver, j'ai vu ce dont vous etiez capable. Vous etes un esprit fort.

    Il passa le bras autour d'elle comme précédemment, pour l'inciter a faire un mouvement. Tout en disant ça, il essaya de détourner la conversation de l'action, et réalisant soudainement, ajouta :

    - ...Vous ne m'avez même pas dit votre nom. Depuis le début. J'aimerais...j'aimerais beaucoup le connaître.
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  • Mer 31 Aoû - 16:35
    Zut...

    ça tournait vraiment beaucoup... Il devait y avoir de l'achillée et peut-être... Déjà si son bras arrêter de saigner. Elle tourna à demi les yeux vers les étagères.

    - Léb... bras... " articula-t-elle avec difficulté, la gorge rêche..

    Il fit le tour de la pièce, mais toute à son inquiétude, il ne fit pas les regards qu'elle portait vers une boite de bandes de lin sur l'étagère. Réfléchir lui était de plus en plus difficile. La voix claire de Shan'ael, dans laquelle ne persistait plus qu'une once de la rocaille du à ses nombreux silence, lui ordonna de le regarder et elle tourna la tête vers lui. Les idées embrouillées et la gorge sèche. Elle croisa deux flammèches d'un vert forêt... un vert émeraude. Quelque chose de profond et saturé mais pas criard. Elle parvint à se focaliser dessus juste avant qu'on ne s'empare de son menton pour qu'un embout courbé ne heurte ses lèvres. De l'eau. Sa main saine de la jeune femme se posa sur celle qui tenait l'outre, buvant et buvant encore jusqu'à ce qu'elle soit obligée de le relâcher pour respirer.

    - Des endroits... Pas ici... " souffla-t-elle en réussissant une seconde fois à attraper son regard. Il part. il revient. Il danse comme un feu follet. Il lui dit qu'il lui en voudrait de ne pas pouvoir la dessiner. " Je ne compte pas... mourir ici... J'ai... connu bien... pire." Un sourire vaseux étira ses lèvres. " Vous viendrez... danser... ? "

    L'eau lui avait fait beaucoup de bien, toute proportion gardée. Elle gronda plus franchement qu'auparavant quand il noua un tissus sur son bras. Elle avant commencé à la pousser hors de son bras dans le couloir, mais elle n'avait pas eu le temps de finir tout en gardant les nerfs assez solides. Elle attrapa le poignet de l'elfe avant qu'il n'ai fini de nouer le tissus pour lui jeter au fond des yeux :

    - Je tiendrais... Poussez la... D'un coup sec... Retirez la flèche. Serrez la... la bande au-dessus.

    Lorsque la question fut réglée, il passa le bras autour d'elle et elle serra les dents. Debout, les vertiges étaient pires.Elle s'accrocha de toutes ses forces au vêtement du guerrier... Ce qui ne représentait pas une force bien considérable cependant. Ses jambes lui semblaient peser du plomb en plus de cette impression de soif qui revenait de minute en minute.

    En atteignant la fenêtre, elle s'appuya de tout son poids contre le chambranle. De l'autre côté, les oiseaux venant de la rue s'égayaient. Il n'y avait pas de bipèdes étranges ou prédateurs à leurs yeux. Assise sur le rebord, Rowena secoua la tête de droite à gauche, l'air plutôt amusée malgré son état.

    - Pardon... Rowena Ironsoul. J'aurais... J'aurais du te le dire plus... tôt.

    De l'autre côté de la fenêtre, les tuiles lui semblaient créer de petites vagues dont elle avait du mal à discerner l'angle. Doucement, elle glissa les jambes à l'extérieur, roula sur la hanche, serra les dents lorsque son bras protesta un peu, et s'arqua pour passer le buste à l'extérieur. Doucement, tout doucement, elle glissa de la fenêtre pour se laisser tomber vers le toit en-dessous.
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  • Mer 31 Aoû - 18:01
    Il hésita. Et se rendit compte de l’état de panique dans lequel il avait finit par tomber. Ça le sidéra et il tomba dans un léger mutisme, soudainement. Ce n’était pas son genre. Vraiment pas. A l’extérieur, durant le combat, il avait été calme. Mais la voir comme ça....non. Il devait se calmer, et dans le regard de la sirène, il trouva bien plus de calme que lui en avait. Ça aurait du être l'inverse. Il se mordit l'intérieur de la joue, assez fort, comme pour essayer de revenir sur la terre ferme.

    Il posa la main juste aux alentours du tissu qu'il venait de nouer. Il avait peur qu'en retirant la fleche, elle ne commence a vraiment perdre beaucoup beaucoup de sang. Mais d'un autre coté, si l'embout etait empoisonné, il valait mieux ne pas la laisser en contact continu avec la chaire. Alors il secoua la tete. D'un mouvement sec, en la maintenant assez fortement pour ne pas qu'un spasme la fasse chuter, il délogea l'embout. Une gerbe de sang l'éclaboussa mais il ne fit aucune remarque, toute son attention portée sur elle.

    - C'est bien, murmura t'il simplement.

    Il n'avait pas répondu a sa question précédente, et il eu un petit frisson en ajoutant.

    - Bien sur...je danserais avec vous si vous voulez. Je peux bien faire ça.

    Il allait peut être regretter ses paroles, plus tard, mais pour l'instant, il n'aurait jamais pu lui refuser ça. Non, elle n'allait pas mourir. C’était peut être lui qui était un peu pessimiste. Bon, c’était un euphémisme. Il était carrément pessimiste, dans la vie. Ça c’était bien sentit durant leur petit débat, quand ils avaient heurté leurs opinions.

    Elle lui donna finalement son nom. Rowena Ironsoul. Il ne savait pas si il aurait du le reconnaître, mais elle avait un nom puissant. Qui sonnait juste. Sans doute un nom de noble. Il ne s'en préoccupa pas. Plutôt de son prénom. Il le répéta dans sa tête, puis tout bas, comme pour le graver sur sa langue. Rowena.

    - Je suis avec vous...Rowena. Allez y doucement.

    Il la laissa passer en première, retenant vaguement sa chute quand elle bascula. Il se glissa ensuite lui même dans l'interstice, délaissant le bâtiment, et le jardin derrière eux, a ses souvenirs. Il tomba souplement à coté d'elle et assura aussitôt un soutient un physique pour éviter qu'elle ne bascule et finisse dans la rue la tête la première.

    - Oubliez l'endroit sécurisé. La priorité, c'est de trouver un médecin compétent. Mais si je cherche, ca va mettre trop de temps. Vous devez me guider, encore une fois. Commençons par descendre.

    Une échelle n’était pas a l'ordre du jour, elle aurait était incapable de la descendre. Il avança légèrement sur les tuiles branlantes, et aperçut dans la ruelle adjacente de la maison, un amoncellement de caisses, un peu comme celles de la pièce qu'ils venaient de quitter. C’était sans doute la meilleure façon de descendre.

    - Allons y, par la.

    Il semblait ne plus y avoir d’agresseurs, mais ils étaient invisibles après tout. En tout cas, avec ses sens tout a l’affût, il était certain de ne pas avoir d'adversaire sur le toit. En foret, il aurait pu utiliser d'autres animaux pour sentir. Les oiseaux n'avaient pas vraiment ce sens la.

    - Descendons, et vous boirez a nouveau.

    Il n'en avait quasiment plus, mais il espérait trouver de l'eau dans la rue. Il y avait toujours des passants, et d'ailleurs, ils avaient commencés à attirer les regards.
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