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  • Jeu 13 Oct - 19:46
    Within temptation
    Feat Valdis Virimer


    7 août de l’An 3

    Liberty était fort probablement une très jolie ville, je n’en doutais pas, mais la saison n’était pas de ma préférence, nous étions en plein été et ici il faisait chaud, bien trop chaud pour la maelienne que j’étais encore. Combien le climat de mon doux pays me manquait régulièrement.
    Hélas la vie est faite de choix et les miens m’ont mené ici et comme je suis malgré tout une éternelle optimiste, je fais contre mauvaise fortune bon coeur.

    La paperasse administrative Républicaine semblait résolue, des heurts évités, des conflits larvés existaient mais nous allions aller de l’avant. Ce soir dans l’auberge où nous étions descendus avec Wan le célèbre Wander, illusionniste de renom et barde à ses heures perdues devait se produire. Bien entendu tout le monde sait que l’illusion n’est qu’une magie parmi d’autres mais c’est comme pour tout art, quand il est bien pratiqué, il peut être beau, agréable et offrir un bon moment.

    Dans cette charmante auberge on trouvait surtout des riches marchands, des nobles en voyages, des clients habitués qui passaient la soirée et rentraient chez eux. L’ambiance était cossue, agréable, posée, chalereuse, bien des termes pouvaient convenir mais à mes yeux le seul valable c’était : étouffant ! Il faisait chaud, trop chaud, il n’y avait pas d’air de nouveau en ville, l’orage menaçait, le ciel était chargé, lourd, bas. Les insectes virulents plus qu’à l’ordinaire et chacun se sentait bougon sans trop savoir pourquoi.

    Alors pour espérer dormir dans une ambiance un peu respirable, j’avais décidé de laisser la fenêtre de ma chambre entrouverte, c’était discret après tout et elle se trouvait au second étage, je ne risquais donc rien, enfin mes affaires ne risquaient rien. Mes bagages comprenaient plusieurs tenues de voyage, une tenue de soirée, des accessoires de toilette, de beauté et… quelques parures de bijoux, noble en exil mais pas sans goût ni bijoux !

    Je m’étais vêtue simplement pour descendre dîner ce soir et profiter du spectacle. Wan avait préféré partir chercher un endroit ou nager, prendre un bain durant des heures, l’élémentaire d’eau qu’il était peinait à apprécier l’ambiance lourde de la ville.

    Les tables étaient presque toutes pleines et la foule bruyante, dur de pouvoir manger au calme mais peu importait, à Liberty fait comme tout Républicain! Alors j’ai pris une place, près d’une fenêtre parce que j’espérais avoir un soupçon d’air si jamais le vent daignait à se lever et je n’aurais pas forcément à subir les odeurs de voisins malodorants, avec la chaleur, certaines transpirations sont olfactivement douloureuses et certaines personnes ont une hygiène déplorable aussi.

    J’avais commandé une salade de crudités et de fruits séchés accompagnés d’un jus de fruits frais, peu m’importait lequel. J’attendais comme beaucoup le spectacle et surtout ensuite l’opportunité de dormir, me reposer au calme. Mais quelle foule dense.


    Message 1
    CENDRES
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  • Sam 15 Oct - 17:35
    Le soleil peinait désormais à illuminer la capitale qui sombrait, peu à peu, dans la noirceur. Valdis, perché sur un toit, s’amusait à épier les citoyens, espérant pouvoir y déceler chez l’un d’eux une occasion en or. Chaque citoyen était sujet à l’analyse approfondie du jeune voleur : démarche, style, richesse apparente, culture, habitude et destination. Chaque question en apportait deux autres. Ce processus complexe lui permettait de déduire les cibles potentielles et les risques qu’il devait prendre s’il voulait s’enrichir les poches.

    Son regard s’était rivé sur une femme accompagnée. Ses nombreuses valises et son style vestimentaire était suffisant pour en faire d’elle une potentiel cible. L’absence de garde personnelle était aussi rassurante, l’homme qui l’accompagnait n’avait pas les accoutrements d’un type prêt à tuer. Il ne fallait désormais que la suivre, la filer et observer sa routine.

    Ses longs cheveux noirs d’ébènes se démarquaient facilement de la foule républicaine, ce qui lui permit de la suivre sans grande difficulté tel un chasseur traquant sa proie. Soudainement, elle disparue de la rue pour pénétrer dans une charmante auberge encore, à ce jour, inconnu de Valdis. Un léger soupir de satisfaction émana du voleur : lui qui était habitué à déjouer sécurités et hommes de mains, une auberge serait un jeu d’enfant.
    Immédiatement, dès qu’il mit les pieds dans l’enceinte du bâtiment, le jeune homme ressentis une bouffée d’air chaud et humide, mélange peu agréable qui l’obligea à se rassasier aussitôt arriver. Chope à la main, il observa du coin de l’œil sa cible et son partenaire de voyage qui la nomma Myriem.

    Il avait dû attendre une heure ou deux, un temps nécessaire pour que l’ambiance de la soirée s’enflamme et que le dîner soit servi. Usant des dernières pièces qui gisaient dans son sac, il s’était lui aussi payer un repas. Elle s’était assise proche d’une fenêtre, il s’était assis proche de gras-hommes. Le repas, qui devait, normalement, être délicieux, n’était qu’un accompagnement à l’atmosphère suffocante de l’endroit. Chaque bouché du ragoût donnait une chance à la sueur environnent de s’infiltrer dans ses papilles gustatives, chaque gorgés du vin augmentait la soif provoquée par la chaleur. Il en devenait fou.

    Il comprit, en écoutant les discussions chaotiques du repas, qu’un artiste de renommé du nom de Wander, allait donner une prestation sous-peu (cela expliquait pourquoi une si grande assemblée avait décidé de souffrir ce repas suffocant). Pour le voleur, ce nom n’était qu’un nom parmi tant d’autre, mais pour le publique, l’artiste en question était une légende.

    La réalité rattrapa le jeune homme lorsqu’il sentit sa chemise s’humidifier : il devait agir lors du spectacle, lorsque sa cible était bien trop occupée à écouter la prestation de l’artiste que de s’inquiéter pour sa bourse et ses valises. Ayant suivi la jeune femme au deuxième étage lorsque cette dernière était aller porter ses bagages, il savait qu’elle chambre il devait accéder : la troisième porte en partant de la gauche.

    Évidemment verrouillée

    Il ne pouvait se risquer à crocheter la serrure : le corridor était fréquemment utilisé par le personnelles et les nombreux clients. Il ne souhaitait guère se faire interrompre, cul au sol devant une porte, outils à la main. Il devait trouver une autre option.

    Il rit en apercevant la fenêtre qui donnait à sa chambre : cette dernière était ouverte, suppliant le jeune homme de s’y infiltrer.

    Lorsque le soleil se coucha et que les cordes de l’instrument du fameux Wander résonnèrent dans l’enceinte de l’auberge, Valdis se mit en action. Il gravit une gouttière d’un bâtiment voisin et, d’un mouvement souple et précis, se projeta dans l’embouchure de la fenêtre, se glissant à l’intérieur de la chambre sans provoquer le moindre vacarme.

    Il avait la durée d’une prestation pour fouiller de long et en large ce lieu et y usurper toute richesse. Il avait largement le temps, croyait-il.
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  • Lun 17 Oct - 18:54
    Within temptation
    Feat Valdis Virimer


    7 août de l’An 3
    Attablée aux côtés de mon ami et mentor Wan, je discutais calmement, de tout et de rien. Nulle conversation intense ou politique surtout, nous ne voulions pas prendre le risque de créer la moindre vague. Nous venions juste d’obtenir nos documents régularisant notre présence en République et il n’était pas dans nos plans de nous faire remarquer. J’envisageais notre présence ici comme une potentielle porte de sortie de notre vie de bohème qui ne me convenait pas le moins du monde.

    Nous avons pris un repas léger, cette chaleur étouffante ne me donnait de toutes les façons pas très envie de manger chaud ou quoi que ce soit de gras. Nous avions pris des boissons fruitées aussi, peut-être étaient-elles un peu trop sucrées pour moi. Le repas touchait maintenant à sa fin et c’était l’heure pour l’artiste du soir, le grand et renommé Wander de venir sur la scène centrale de l’auberge pour nous livrer ses illusions et son spectacle. C’était un homme qui semblait tout à fait banal, mais de fait était-ce la réalité ou un tour de passe passe?

    Il commença donc à nous conter une histoire, une légende républicaine sur les origines du Razkaal, intéressant en effet surtout pour des néophytes comme nous mais surtout il savait manier avec les mots des illusions visuelles. Ses mots prennent littéralement vie sous nos yeux ébahis. La foule assemblée avait grossi quand le spectacle avait débuté, plus une chaise n’était libre et plus un espace vide n’était visible. Le pire dans tout cela fut qu’on nous demanda de fermer les fenêtres et volets pour assurer que le son et l’image soient au meilleur de potentialités. Bonne affaire voyez vous.

    Wander en était où déjà ? Je crois que j’avais perdu le fil de son histoire, il faisait trop chaud pour moi, vraiment et je ne me sentais pas très bien. Peut-être que je couvais quelque chose dans le fond, même le meilleur des médecins pouvait tomber malade. J’espérais que cela ne fut qu’un coup de chaud mais je prévins mon ami que je montais prendre un bain. Comment cela? J’allais priver une servante du spectacle en jouant les nobles pénibles voulant un bain? C’est mal me connaître allons. J’allais moi même remplir le bain d’une eau à température de mon corps, je pouvais faire cela aisément, plus chaud ou plus froid c’était impossible, je ne savais pas faire par contre.

    Me faufilant, poussant des gens, m’attirant des regards courroucés, je finis par atteindre les escaliers qui me mènent au seconde étage. Une fois dans le couloir du haut enfin j’eus l’impression de respirer. Je marchais tranquillement vers ma chambre, glissant la clé dans la serrure. Si l’on entendait moins de bruit ici, cela restait bruyant comme soirée.

    N’ayant pas idée qu’on pût se trouver dans ma chambre, je me dirigeais directement vers la salle de bain, j’avisais la belle bassine de cuivre qui y trônait fièrement. Je m’approchais et m’assis sur le rebord en poussant un soupir de soulagement. Je laissais ma main droite dans la bassine et libérais ma mana, la bassine fut remplie en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Mes doigts dedans la trouvèrent fraîche, c’était donc parfait. Cela étant fait je dénouer le corset qui emprisonner ma taille et le laissais glisser au sol, puis je fis glisser la longue jupe de coton. J’étais en chemise longue de lin. Je délaçais mes sandales de cuir et réalisais qu’il me manquait mon nécessaire de toilette qui devait se trouver dans une des malles de la chambre, je revins donc sur mes pas.

    Message 2
    CENDRES
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  • Mar 18 Oct - 6:41
    L’heure du festin avait débuté, un festin qui allait le rassasier en pièces d’or et en joyaux. Il examina rapidement le lieu qu’il s’était introduit, histoire de ne pas se laisser surprendre par un invité qui y dormait ou qui s’y reposait. Un grand lit (plusieurs mallettes adossées à celui-ci), une petite commode de nuit munie d’un chandelier, un paravent de bois et une moche peinture ornant le mur. Une salle était annexe à cette chambre, seulement isolée à l’aide d’un mince tissu coloré voilant que peu l’intérieur. Grâce à sa vision nocturne, Valdis y perçu facilement une bassine, une salle de bain donc. Un luxe que pouvait se payer quelqu’un de fortuné. Une bonne nouvelle pour le voleur.

    Heureux de sa trouvaille, Valdis agrippa la première mallette (celle-qui semblait la plus remplie) et, pivotant sur lui-même, la balança sur le lit. Il se jeta à ses côtés tel un enfant effrayé qu’un monstre le rattrape lors du couché et s’empressa de l’ouvrir. Dans le confort d’un lit bien peu ferme à son goût, il s’amusa à observer les détails de la valise puis, d’un élégant mouvement, l’ouvrit et s’arrosa les yeux de son contenue.
    Sous son regard se trouvait nulle pierre joyeuse, mais plutôt un vaste éventail de parfums et d’un nécessaire pour se faire une beauté. Une autre soirée, un autre moment, le voleur se serait attaqué aux autres mallettes sans porter la moindre attention à ce qu’il venait de découvrir, mais en cette nuit, il se sentait léger, ouvert à la rigolade.

    Peu habitué à l’art d’entretenir son image et ses odeurs corporelles, il s’amusa à ouvrir chaque bouteille, chaque flacon et d’y sentir son contenue, s’aspergeant parfois des arômes qu’il jugeait tolérable. Après avoir étalé la gamme de beauté sur le lit, il décida qu’il était désormais temps de jeter un regard aux autres mallettes. Il glissa un flacon bleuâtre dans sa poche et se glissa au sol.

    La deuxième mallette, tout comme la mallette précédente, n’était point un trésor. Robes et assortiments de coutures s’y retrouvaient. Il fut étonné par la quantité phénoménale de pièces de vêtements que pouvait contenir une si petite mallette et se demanda si un receleur pouvait bien s’intéresser à acheter tel marchandise.

    Soudain, du coin de l’œil, Valdis aperçut la faible lueur qui dansait au bas de la porte d’entrée se tamiser, signe qu’un individu se trouvait de l’autre côté. Prit de panique, le jeune homme glissa l’assortiment de tissus qu’il avait examiner sous le lit et, d’un coup de botte, fit valser le coin de la couverte sur la collection impressionnante de parfums, la dissimulant temporairement. Il n’eut qu’une fraction de secondes, lorsque la porte s’ouvrit, pour user de sa mana pour disparaître et se projeter à l’arrière. Il n’était pas habitué à utiliser sa flamme intérieure de cette manière, n’usant de ce pouvoir qu’en temps critique.

    Retenant son souffle saccadé, il suivit du regard Myriem refermer la porte derrière elle et, nonchalamment, se diriger vers la bassine. Bordel, pensa le voleur. Il devait s’enfuir, sauter par la fenêtre et disparaître dans la nuit. Crispé derrière le paravent, il observa la jeune femme s’assoir au seuillet du bain et y soupirer. Assuré d’être discret, il relâcha le pouvoir qui le gardait indiscernable et poussa, lui aussi, un léger soupir d’épuisement. Il n’allait pas abandonner. Après tout, elle allait y prendre un bain, ce qui lui laissait un bref moment pour ouvrir en vitesse les dernières mallettes et d’y découvrir une quelconque valeur.

    Dés qu’il aperçut qu’elle s’était redressée pour y défaire son corset, Valdis sortit de sa cachette et s’exécuta à la tâche. En usant de précis mouvements, il ouvrit l’avant-dernière mallette tout en écoutant les morceaux de tissus que portait la jeune femme tombés au sol un par un.

    Encore. Des. Foutus. Vêtements. Tu parles d’une chance légendaire.

    Il devait se faire vite. D’un bref coup d’œil, il observa Myriem, à la fois inquiet et curieux. Elle ne semblait pas prêter attention à lui, presque fin prête à rentrer dans la bassine. Usant de volonté, il détourna son regard et déposa les deux mains sur la mallette chanceuse.

    Par miracle, il eut le temps d’invoquer de nouveau le don de se rendre invisible lorsqu’il entendit les sons des pas de la jeune femme traverser la salle annexe et immerger à ses côtés. Il pria qu’elle soit sourde à sa respiration et enrhumée, incapable donc de ressentir l’odeur du parfum. Sa soirée, jusqu’à ce moment, lui avait prouvée qu’il détenait une chance exécrable et cela n’allait certainement pas changer.
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  • Mer 19 Oct - 12:46
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    Feat Valdis Virimer


    7 août de l’An 3
    La chaleur était étouffante et j’aurais bien aimé pouvoir maîtriser le vent pour créer une petite brise égoïstement dans ma chambre, mais… j’avais bien des pouvoirs ou qualités mais pas celle ci, tant pis !

    J’étais donc revenue dans la chambre, la partie principale du moins pour récupérer mes accessoires de toilettes et une chemise de nuit pour mon après bain. Rien qui sorte de l’ordinaire en somme. J’arrivais dans la pièce et un je ne sais quoi m’interpella. J’étais du genre ordonnée, voire maniaque vous dirons certaines personnes de ma connaissance, mais ce sont probablement des mauvaises langues ! Bref j’étais dans la chambre et… j’avais la certitude que j’avais laissé mes affaires sur la grande malle au pied du lit et..

    Et surtout… Comment était-ce possible que la chambre sente les “Fleurs de Jour”, j’étais guérisseuse et j’utilisais cette plante assez rare pour réaliser des onguents de soin avec le miel récolté, les fleurs servaient en décoction à réaliser une eau de senteur agréable et peu coutumière. Je n’étais pas une spécialiste de création des parfums loin s’en fallait mais je savais reconnaître les odeurs et cela sentait mon parfum !

    Je me suis raidie d’un coup, qui était présent ou qui était venu? Qui voulait me voler ou qui voulait me voler? J’avisais la fenêtre ouverte et pestais contre moi même, j’avais donné le bâton pour me faire battre visiblement. Je respirais d’un coup plus vite et plus fort, la peur me prenant les entrailles. Ma vue se brouilla un instant et je sentis la panique qui allait me submerger. Elle était toujours présente en moi, tapie, cachée, lointaine la majeure partie du temps mais parfaitement accessible et prompte à remonter à la surface.

    J’essayais d’éloigner cette pensée, de la refouler, ce n’était pas le moment, je devais m’accrocher à l’instant présent. Je devais trouver mes affaires, voilà je devais chercher mes mallettes, mes produits de beauté et prendre un bain. C’était ça la réalité du moment, celle qui devait m’emplir.

    Alors j’ai soulevé les draps, ou plutôt je les ai envoyé en l’air, j’ai renversé ce qui était accessible, je ne regardais rien, c’étaient des gestes imprécis, maladroits et inutiles, je perdais pied avec la réalité et j’avais la certitude de ne pas être seule.

    Un murmure s’échappa de mes lèvres, mon regard dans le vide, j’implorais presque.

    - Pitié…

    J’étais pitoyable en réalité en cet instant c’était l’entière et terrible vérité. Je fermais les yeux, j’avais l’impression que ma tête tournait et que tout tanguait autour de moi. Je pouvais sentir le roulis de la mer sous mes pieds, la cabine de mon propre navire était devenu ma geôle, ma prison, mon enfer. Et surtout j’entendais une respiration autre que la mienne, il était déjà là, il ne me laisserait pas en paix, jamais.

    J’avais des envies de meurtres, parfois je m’imaginais le poignarder, le voir se vider de son sang mais je savais bien que je n’étais pas capable de cela, aussi profondes soient mes blessures physiques ou psychiques, je restais moi-même, guérisseuse, pas tueuse. Alors mes mains se posèrent sur ma poitrine, je cherchais de l’air, je n’arrivais pas à respirer, en réalité je n’étais plus dans cette chambre de Liberty et l’intrus devait me prendre pour une folle. J’étais perdue dans une crise d’angoisse et je tentais vainement de respirer et je voulais hurler ma peur, mon angoisse mais rien ne sortait de ma bouche.

    Je bougeais un peu dans le vide sans voir ce que je faisais, je trébuchet en réalité sur mes propres bottes de voyage, posées près du lit et sans que j’ai vraiment le temps de réaliser ce que je faisais, autour de moi, l’eau apparu. De mes bras naissait l’eau, elle sortit rapidement, sans contrôle vraisemblablement, j’étais ailleurs, prise dans un cauchemar mais dans la réalité, mon pouvoir s’activait pour me défendre. L’air marin emplit la pièce instantanément, mes yeux devinrent violets et j’allais rapidement être le centre d’une catastrophe si on ne m’arrêtait pas.

    Cadeau:

    Message 3
    CENDRES
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  • Jeu 20 Oct - 2:43
    Encore une fois, il avait gaffé et il allait le payer sévèrement. Immobile et invisible, il observa craintivement les mouvements de la femme qui venait de pénétrer dans la chambre. Rapidement, elle avait découvert la futile tentative du voleur de cacher ses traces. Il suffisait maintenant qu’attendre, peut-être que la peur allait la posséder et que, comme bien des scénarios que le jeune homme avait observé auparavant, elle fuira en oubliant tout derrière elle. Ce n’était pas l’idéal, mais c’était suffisant.

    Intrigué, il observa cette Myriem non seulement ne pas s’enfuir hâtivement, mais avancer, tituber. Usant de son expertise, il esquiva de justesse le corps de la jeune femme qui était désormais debout au milieu de la chambre, chuchotant à elle-même. Il ne comprit ce qu’elle venait de susurrer. Il était maintenant clair qu’elle ne réagissait guère bien à son intrusion, tournant sur elle-même et portant ses mains à son torse. Une étrange réaction, Valdis n’était pas habitué à ceci.

    Une odeur nauséabonde parvint au nez du voleur, une odeur qui avait pourfendu en un instant le doux parfum qu’il s’avait aspergé. Il n’avait rencontré cette odeur qu’une seule fois dans sa vie, mais sa mémoire en avait été marqué. La mer, paysage calme et magnifique qui, lorsqu’elle s’enrage, devint une force chaotique, une bouche béante vers les abysses.

    La jeune femme était désormais prise de panique, son souffle était audible et, de nouveau, elle trébucha. Valdis recula, pris de culpabilité. Il ne voulait pas créer la panique et la peur ainsi, enfin, lorsqu’il était encore présent. Il ressentit une absurde sensation lorsque sa botte se déposa dans une petite flaque. La chambre était désormais parsemée de ces petites accumulations d’eaux et le tout semblait se multiplier. Il comprit qu’il avait affaire à une mage ou, du moins, une pratiquante de la magie. Cette dernière ne semblait pas prônée à cesser, l’odeur ne faisant que s’intensifier. Il était temps de quitter, avant de se blesser. Il parcourut rapidement la petite distance qui le séparait du cadre de la fenêtre et y mit sa main, prêt à bondir.

    Une oreille à l’extérieur, il entendit la prestation qui avait lieu au rez-de-chaussée. Magnifique, elle était accompagnée d’un brouhaha
    d’applaudissement, significatif que le publique était charmé par l’artiste. Valdis cessa sa fuite. Il ne pouvait s’enfuir et laisser cette femme continuer à manipuler les vents arcaniques, causant peut-être un désastre d’étendue catastrophique.

    -Bordel, soupira-t-il.

    Il avait compris ce qu’il devait faire. Encore une fois, il devait risquer sa vie, mais c’était la bonne chose à faire. Son poing serré, il cessa de canaliser la mana qui flottait sur sa peau, le rendant transparent. Désormais visible, mais encore hors de la vue de la jeune femme, il fit un pas de l’avant. Une pensée vile traversa son esprit, d’assommer d’un puissant coup cette-dernière, mais il chassa cette idée rapidement. Elle n’allait visiblement pas très bien et il doutait fort qu’une commotion célébrable enrichisse sa situation. La violence n'était point l'option.

    D’une voix douce, il interpella timidement la mage, les mains dans les airs, prêt à l’éventualité qu’il succombe dans les prochains moments.

    -Myriem… dit-il en combattant le souffle marin qui se canalisait au centre de la salle
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  • Lun 24 Oct - 9:58
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    7 août de l’An 3


    J’étais loin d’ici, très loin, et je sentais la peur qui parcourait chaque pore de ma peau, l’eau de ma magie coulait elle aussi mais elle n’était pas la seule, j’étais en sueur. Je revivais encore et encore mon cauchemar passé sans avoir jamais appris à l’affronter, à l’accepter ou faire la paix, me dire que cela ne se reproduirait plus, que j’avais changé. Mais la théorie est un monde parfait dans lequel tout se passe bien.

    Dans ce maelstrom émotionnel que je vivais, je n’avais que peu de contact encore avec la réalité du lieu et du moment et pourtant… J’entendis mon prénom, c’était prononcé dans un souffle et je frémis… Il revenait encore… Ma peur était insensée et me prenait les tripes et ma magie voulait me défendre maintenant, instinctivement, elle prenait le dessus de ma conscience défaillante à agir. Et dans ma prison de peur je savais que je pouvais me faire confiance, j'avais appris à me défendre, j'étais une mage puissante, Wan me l'avait répété lors de longues et nombreuses séances d'entrainement pour que cela s'ancre en moi en un réflexe. Alors j'ai entrouvert les yeux pour faire face à ce démon des mers.

    Un instant j'ai cru devenir folle, je n'avais pas au dessus de moi l'immense Drakyn, ses cheveux blancs comme la neige, des yeux bleus glacié, ses cornes bleutées qui luisaient de mille reflets, cet être aussi beau que mauvais. Non c'était un jeune homme de mon âge, brun, bras levés. Il me fallu un instant pour me dire que cela n'allait pas et je sentis la mana qui s'écoulait de moi, incontrôlée.

    J'ai ouvert mes yeux en grands pour m'accrocher sur ce visage qui ne me "semblait" pas agressif mais j'avais appris que les apparences étaient trompeuses, pourtant ses bras levés, rien qu'il n'émettait ne me semblait pouvoir me nuire à ce moment là. Alors je me suis concentrée, reprendre pied, oublier, fermer les vannes des souvenirs méphitiques, ce n'était pas simple mais au prix d'un grand effort je parvins finalement à stopper ma mana, celle présente autour de nous je l'ai envoyé dehors, des passants auront reçu une ondée impromptue et étrangement odorante mais rien de dommageabe pour personne. L'effort était conséquent et je me retrouvais toujours assise au sol et avec le souffle court.

    Mes bras étaient retombés le long de mon corps, mes mains au sol, humides et des flaques d'eau m'entouraient. J'étais en nage à cause de l'effort mais mon esprit tentait de reprendre le cours du temps normal et mon souci c'était la présence de cet inconnu dans ma chambre, dans cette auberge.

    De nouveau j'entendis le bruit du spectacle, l'engouement des spectateurs, les acclamations et cette chaleur étouffante. Je relevais la tête vers l'homme.

    - Que faites vous ici?

    Si j'avais réfléchi j'aurais su bien entendu mais c'était déjà difficile de parler. Je tentais de me relever mais je me sentais faible alors dans un réflexe conditionné par mon éducation je dis d'une voix ferme.

    - Aidez moi à me relever.

    Oui noble un jour, noble toujours, donner des ordres c'est l'histoire de ma vie. Et mon regard rivé dans celui du jeune homme ne jouait pas, je l'observais, j'avais retrouvé mes esprits et j'étais prête à me défendre soyons clairs, physiquement j'étais inaptes mais ma magie était bien présente pour répondre à une éventuelle attaque, enfin sauf si il avait de réflexes hors du commun mais cela... Je ne voulais y songer.



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    CENDRES
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  • Mar 25 Oct - 17:48
    Il n’avait pas encore péri sous un torrent incessant d’eaux salés et de vents féroce, c’était un relativement bon début. Après quelques respirations paniquées tout en regardant le sol, elle s’était soudainement calmée et lui avait même parlée. Cette Myriem, qui semblait si puissante et si instable, ressemblait désormais à un enfant qui avait perdue envie de s’amuser.  Elle lui avait demandé la raison de sa présence et, sans attendre sa réponse, lui avait ordonner de l’aider à se relever.

    La fenêtre criait désormais au jeune homme de prendre la fuite, de disparaître dans la nuit et de délaisser cette étrange histoire derrière lui. Il avait sauvé la situation. Hormis une vile odeur qui empestait désormais l’auberge, rien ne s’était produit. Le jeune homme pouvait repartir en héro et avec une conscience tranquille, mais, encore une fois, il s’obstina à rester. Empathique, il avait ressenti la peur qui avait habité le regard de Myriem. C’était une étrange femme, celle-ci l’intriguait. Il pouvait se permettre de rester après tout. S’il devait fuir, nulle personne ne pourrait le poursuivre.  

    Il se trouvait désormais dans une position complexe, propice à raviver l’attaque de panique qu’elle venait de vivre. Il devait agir doucement et intelligemment, ne pas la choquer, ne pas lui créer une crainte. Une tâche impossible, puisqu’il se trouvait dans sa chambre, apparue d’un coin d’ombre, et se trouvait debout devant elle qui ne possédait ni véritable habit ni véritable défense. Il resta planté là, quelques instants, sans rien dire, puis retrouva le don de la parole qu’il usa sans attendre.

    -Je me nomme Valdis, je suis désolée de vous avoir foutus la frousse, dit-il en se pointant le torse tout en gardant une main à l’horizontal devant lui. Je…

    Que devait-il faire désormais? Témoigner de son crime, dévoiler sa manigance? Il était plus brillant que cela. Il devait user de ruse, d’ingéniosité, créer un subterfuge si efficace, si habile que nul doute ne pourrait être poser sur lui et sa présence en ces lieux.

    -J’ai tenté de voler vos mallettes, milles-pardons. Je ne suis qu’un larron-

    Imbécile. S’il ne remédiait pas à cette erreur fatale, il pouvait le payer cher. Il sourit naïvement.

    -Mais où es-je la tête? je vous parle tandis que vous êtes au sol, laisser-moi vous porter main forte.

    Il tendit la main à la jeune femme, tel le ferait un de ces gentilhommes courtisans qu’il observait régulièrement sur la place publique de Liberty. Il trouvait ces individus aux habits étranges hilarants, ne comprenant guère l’intérêt de courtiser publiquement quiconque croisait leur chemin. Pourtant, en cet instant, il comprit l’intérêt d’une telle attitude : les bonnes manières charmaient.

    -Je n’ose point croire que vous pourrez me pardonner, mais sachez que je suis terriblement navré de vous avoir causé une telle panique, ce n’était nullement dans mes intentions, admit-t-il la main tendu.
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    Myriem de Boktor
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  • Jeu 27 Oct - 8:16
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    7 août de l’An 3

    Je me serai croisée en tant que patiente que j’aurais de suite eu peur de mon propre état de santé mentale, fragile, déboussolée et sujette aux crises d’angoisse. En soit rien de bien effrayant à un détail d’importance près, la puissance destructrice de l’eau.

    Je l’écoutais se présenter, toujours au sol, il semblait aussi peu à son aise que moi pour dire vrai mais si certaines personnes respiraient le mal, il n’en était rien pour lui. Je n’étais pas sotte non plus et quand j’ai enfin réussi à faire refluer la peur, l’enfouir de nouveau en moi je pus me concentrer sur le jeune homme qui me faisait face.

    Et croyez le ou non, mais le stress qui va et vient cela donne des réactions incontrôlées et je suis partie d’un fou rire que j’ai d’abord tenté de contrôler sans succès avant de le laisser couler. Mon rire cristallin emplit la pièce et brisa le moment grave et étrange du moment. Cela me prit quelques minutes pour retrouver mon souffle et reprendre contenance. J’en avais les larmes aux yeux, voyez vous c’est typique de la dépression, on alterne des phases extrêmes de tout. Néanmoins j’avais saisi la main tendue pour me relever.

    Quand je réussis à me reprendre, je pris encore quelques secondes avant de répondre.

    - Étrange rencontre s’il en est donc. Valdis détrousseur de demoiselle, vous m’avez fait peur oui et je m’excuse car la peur… me fait perdre mes moyens.

    De cela je n’en étais pas fière, j’en avais littéralement honte je devais l’admettre. Il faisait ma taille, avait de grands yeux sombres et des cheveux noirs comme la nuit, et dans son regard je percevais un abîme de mélancolie et de tristesse, c’était effrayant parce qu’un instant j’eus l’impression de regarder dans mon propre regard. Mon examen n’était pas digne de mon éducation et je baissais le regard d’un coup, réalisant l’incongruité de la situation. Je réfléchis un instant, si il avait voulu me blesser ou quoi que ce soit d’autre il l’aurait fait, je pourrais déjà être morte mais il m’avait aidé, c’était donc bien un voleur, mais honorable.

    - Myriem de Boktor, navrée d’être revenue si tôt dans cette soirée mais il y avait trop de monde et de bruit en bas, cette chaleur m’assomme. Si j’avais su… Je vous aurais laissé volontiers mes cosmétiques.

    J’avais finalement compris l’odeur qui me semblait bizarre.

    - Mon parfum ne vous convient pas du tout cependant, faites moi confiance.

    Autant dédramatiser. Par contre cela étant dit, j’étais pudique, timide et j’avais une éducation diviniste poussée aussi tout cela me revint en tête, mes bras encerclaient ma poitrine d’un coup, je ne portais que ma chemise après tout. Je bafouillais je ne sais pas trop quoi d’in-intelligible avant de respirer de nouveau un grand coup et de dire.

    - Je pense que je vais prendre le bain qui m’attend, vous allez sortir de ma chambre par la porte et non pas la fenêtre et… vous irez commander ce que vous voulez pour manger et vous désaltérer, vous me ferez préparer un sorbet de fruits frais et des gâteaux. Cela ira sur ma note à l’auberge, vous ferez monter tout cela ici et je vous dirai ensuite quel parfum pourrait vous convenir ou quel bijou pourra être facilement revendu et non je ne vais pas hurler au voleur, je veux juste, me plonger dans l’eau un moment et vu le bruit en bas je ne pourrais trouver le repos alors autant discuter si cela vous convient.


    Avais-je déjà proposé repas dans de plus étranges circonstances? Non mais après tout..


    Message 5
    CENDRES


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  • Ven 28 Oct - 8:37
    La situation désormais désamorcer, Valdis poussa un discret soufflement en écoutant la jeune femme expliquer ce qui venait de se dérouler. Pour le jeune homme, « perdre les moyens » avaient une tout autre définition que ce qui venait de se dérouler, mais bon. Quelles puissances se dissimulaient dans un corps si fragile?  L’art d’incanter et de manipuler les éléments primaires étaient hors de portée du voleur, un fragment de ce monde qu’il ne pouvait décoder. Chaque rencontre avec ces phénomènes arcaniques était une opportunité d’en apprendre davantage…ou d’y perdre la vie.

    Myriem de Boktor. Un nom inconnu pour lui, malgré qu’une fraction de son être avait l’étrange sentiment d’avoir déjà entendue ce nom quelque part. Une histoire lointaine, d’un chapitre depuis quelques temps clos. Elle s’était désormais moquée de son odeur. Il haussa un sourcil, confus. L’odeur était agréable, elle changeait de l’atmosphère humide et âcre que les toits de Liberty possédaient.
    Il s’apprêta à débattre avec celle-ci, mais un geste soudain de cette dernière lui fit comprendre l’absurdité de la situation. Déployant ses bras pour couvrir sa nudité, elle tenta de parler avant d’émettre un souffle. Valdis, avant de détourner le regard par politesse, observa deux subtiles tâches rougeâtres apparaître sur le visage de la jeune femme. Elle était gênée et, désormais, lui aussi. Il était habitué au danger et au risque, mais cette situation était bien unique, une première à vraie dire.

    -Je devrais peut-être y aller…

    Elle ne l’avait pas entendue. Peut-être avait-il parler d’un ton trop bas. Il était déjà en direction de la fenêtre que celle-ci, de nouveau, lui émit un ordre et une invitation. Elle irait prendre le bain qu’il avait interrompu, il irait commander un dessert. Puis, les deux se rejoindraient ici, dans la chambre pour discuter des articles et bijoux qu’il pourrait receler à bon prix. Son ton était si élégant et la situation si absurde qu’il ne sut résister. Ces pieds, sans demander permission à la raison, se mirent en marche direction la porte. Avant d’ouvrir celle-ci, il sut émettre une argumentation.

    -Avec plaisir, c’est la moindre des choses que je peux faire pour vous, dame Myriem. Ne vous occupez pas de vos mallettes ni du bordel que j’ai foutu, je vais ranger tout cela dès mon retour. Vous pouvez aussi gardez vos bijoux, je ne vous déroberais de rien ce soir.

    Il ouvrit la porte et traversa celle-ci après s’être assurer que nul ne se trouvait de l’autre côté. Avant de la refermer, sa main surgit un bref instant, un flacon de parfum coincé entre ses doigts.

    -Enfin, peut-être que je vais seulement vous usurper ceci… Je reviens!

    Il se pressa d’atteindre les escaliers avant d’y faire halte. Il devait prendre un moment pour respirer, penser, examiner la situation. Après tout, il était désormais un servant temporaire d’une femme aux airs hautains. Une drôle de soirée, mais cela ne le dérageait pas. Il reprit marche, glissant le long du mur en scrutant, devant lui, la salle apparaître. Le cœur de l’auberge, qui détenait, il y à quelques heures, un semblant de calme était désormais emparé par un chaos infernal. Hommes et femmes dansaient et fêtaient, guidés par la musique qui résonnait dans toutes les oreilles. La vive chaleur qui émanait de cet amas de joie et de beuverie assomma brièvement Valdis qui perdue brièvement les sens.

    La vision du patron qui se tenait fièrement derrière le comptoir, à l’autre extrémité du bâtiment, suffit à éclaircir sa pensée : une jungle vivante le séparait du grand homme. Prenant un grand souffle courageux, le jeune voleur disparu dans la marée d’individus, émergeant par moment, bousculé ou renversé. Il s’échoua sur un tabouret, victorieux et exempté de toute force. Le naufragé leva difficilement un doigt vers l’homme à moitié dissimulé derrière le large comptoir.

    -Je voudrais…Je voudrais des gâteaux, ceux que vous avez.

    -Tu veux pas plutôt une bonne bière? obstina le massif homme d’un ton moqueur.

    -L’idée me plaît, mais non, des gâteaux, c’est ce que je veux.

    -C’est tout?

    -Non! Un sorbet avec des fruits, frais si possible.

    Le patron s’esclaffa d’un fou rire.

    -Bien sûr, des gâteaux et le sorbet le plus délicieux que tu auras jamais vue! Tu paye comment, p'tit homme?


    ***


    Valdis, par miracle, était parvenue à atteindre l’étage sans renverser la luxueuse assiette qu’il avait comme mission de délivrer. Les gâteaux, pour la plupart, semblait si délicieux que le jeune voleur avait eu une grande difficulté à ne pas fuir dans la nuit, s’emparant ces derniers. Cependant, il avait rapidement compris le rire du patron. En effet, seul la traversé du rez-de-chaussée avait suffit pour le faire fondre le malheureux sorbet sur lui-même, laissant couler lamentablement le petit agencement de fruits qui avaient été plantés à son sommet. La vue du mets, désormais devenue flaque, était désolante. Pour une première journée en tant que servant, il était bien pitoyable.

    Il prit de nouveau une inspiration devant la porte de la chambre. Une étrange odeur d’eau salé, de sueur de la fête et de “Fleurs de Jour” s’infiltra dans ses narines.
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  • Ven 4 Nov - 15:44
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    7 août de l’An 3

    La situation était rocambolesque en un sens mais amusante, je ne me sentais pas en danger finalement, soit ce jeune homme était un sociopathe et cachait parfaitement ses émotions, soit il était naturel et donc n’allait pas attenter à ma vie.

    J’ai eu l’impression qu’il cherchait si mon nom évoquait quelque chose, quand on a le regard qui se voile un bref instant, qu’on replonge dans nos souvenirs anciens pour quérir des informations oubliées. Mais il n’y eut aucune réaction ensuite. Après tout, s'il était républicain c’était parfaitement normal comme réaction, ma petite Baronnie, bien qu’aux pieds de la blanche Maël et ayant les terres du Port dessus n’était pas connue à l’extérieur du Protectorat.

    Je sentis que je lui avais transmis ma gêne et il semblait tout aussi gauche que moi finalement et annonça qu’il allait y aller, je me permis d’acquiescer d’un signe de tête, c’était en effet une bonne idée.

    Je me surprends à sourire quand il parle de ranger le bazar qu’il avait créé.

    - Ne vous en faites pas, je vous accorde cela sans souci. Je vais prendre ce dont j’ai besoin et je vous laisserai ranger volontiers.

    Mon regard brillait d’amusement, j’étais née noble, servie pour tout pratiquement et si ma vie dernièrement avait changé, il restait en général toujours quelqu’un pour réaliser la plupart des tâches du quotidien à ma place, dur de changer radicalement quand on peut faire autrement.
    Il prit cependant le parfum et je répondis.

    - Prenez donc vous avez bon goût. Offrez le à une demoiselle, elle appréciera forcément le cadeau.

    Ce n’était qu’un parfum et je savais le doser sans souci. Il n’aurait pas apprécié mes flacons quelques années auparavant quand je m'esseyais à mélanger les senteurs, fragrances, et observais, notais le résultat comme une scientifique avec ses expériences. Je le faisais par amusement, cela m'occupait et dans le fond c’était agréable de choisir exactement ce que je voulais.

    Je quitta la chambre et referma derrière lui. Seule, je me dirigeais vers la salle d’eau après avoir pris mon nécessaire. J’avais aussi pris une robe d’intérieur en lin légère, fraîche et propre pour l’après bain vu que je n’allais pas mettre ma chemise de nuit en la présence d’un inconnu.

    Je me glissais finalement dans le bain frais, je ne souhaitais pas m’y endormir ou quoi que ce soit d’autre. Je voulais laver mes cheveux et mon corps pour ôter la sueur de cette journée. Des mois que je vivais dans la chaleur mais c’était trop peu pour m’y habituer, je préférais le froid de Mael sans la moindre hésitation.

    Je frottais donc avec vigueur mon corps pour enlever sueur et mauvaises potentielles odeurs puis je lavais mes cheveux et les rinçais, ce qui était le plus long. Néanmoins cela ne me prit que quelques minutes malgré tout. J’enroulais mon opulente chevelure dans une serviette et la relevais sur ma tête pour pouvoir me sécher et m’hydrater le corps d’une crème parfumée avant d’enfiler ma robe. Je remis des sandale nu-pieds et enlever la serviette. Assise sur une chaise dans la chambre, je démêlais mes cheveux quand on revint frapper à la porte. J’imaginais qu’il s’agissait de Valdis.

    - Entrez, je suis présentable.

    Était-ce nécessaire de le préciser? Non probablement pas mais c’était une question d’habitude.
    Avait-il trouvé ce pour quoi je l’avais mandaté? Ma gourmandise était attisée !

    robe d'intérieur de Myriem:

    Message 6
    CENDRES
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  • Sam 5 Nov - 17:43
    On l’invita à entrer, se désignant comme présentable. Il sourit, c’était un détail qui avait son importance si l’on considérait qu’il s’était introduit dans sa chambre sans permission il n’y a qu’une vingtaine de minutes. Il entrouvrit la porte et laissa traverser sa tête qui scruta la salle. Myriem était assise au coin de celle-ci, devant une commode, revêtue d’une blanche robe. Il sentit ses muscles se relâcher : elle n’avait pas changé d’avis à son sujet, il était en sécurité.

    -Vous me voyez désoler, dame Myriem, de ce que je m’apprête à vous dévoiler, dit-il avant de surgir du cadre de la porte.

    Tel un serviteur des plus fidèles, il s’approcha de la femme de son âge, une main transporta une large assiette où y résidait un étrange assortiment de gâteaux et d’un petit lac de sorbets à l’apparence rougeâtre. Après avoir déposé l’assiette au côté d’elle, il se dépêcha de retirer les quelques gâteaux qui trempaient leur pied dans l’étang, les déposant sur un tissu qu’il avait agrippé dans sa quête.

    -Et voici, et voilà! s’exclama-t-il en se prosternant rapidement d’un air joueur devant-elle. Moi qui croyais que la chaleur était terrible lors du dîner, j’étais dans l’erreur absolue. Ce n’était qu’une fraiche température, diantre que je m’ennuie de cette brise suffocante que nous avons souffert lors du repas! L’atmosphère, en ce moment, au rez-de-chaussée est d’un cauchemar d’est plus effroyable. Je me suis vu tremper, conclut-il en se relevant et faisant révérence à l’aide d’une robe imaginaire.

    Il détourna son regard de la femme qui l’observait, les deux mains luttant contre sa chevelure d’ébène, pour faire face au désastre qu’il avait délaissé derrière lui. Il souhaitait gouter aux gourmandises qu’il avait apportées, mais cette dernière tâche l’attendait. Il se mit à genoux devant la base du lit et, tout en entamant la discussion, commença à trier et plier les vêtements de Myriem en prenant soin de rétablir fidèlement ce qu’il avait bafouillé.

    -Vous me voyez encore excuser d’avoir causé tel désastre, soupira-t-il en agrippant une large robe qu’il avait jetée non loin du lit. Ha! Qu’elle piètre voleur je suis. Je n’avais même pas remarqué les quelques riches décorations qui garnissent cet accoutrement qu’est votre robe. Au lieu de la saisir, je l’ai jeté au loin.

    Il cessa de déblatérer pour observer la jeune femme qui était assise derrière lui. Ressentant le remords, il parlait pour combler et tenter de réparer l’erreur qu’il avait commise. Il avait de la chance d’être tombé sur une femme intrigante comme cette dernière. Sa malchance s’était transformée en chance. Exalté, il montra ses dents et ferma les yeux tel un enfant gâté. Il se retourna par la suite à sa tâche.

    -Bon, trêve de plaisanterie. Je dois m’assurer de réparer cette erreur. Je ne me vois que peu attristé de résigner à vous usurper ces richesses puisque j’ai trouvé fortune en bas lors de ma quête pour le plat devant vous.

    Il sortit de ses poches quelques pièces qu’il fit danser d’une main avant de les dissimuler de nouveau dans son pantalon. Quelques individus obnubilés par l’artiste avaient eu la gentillesse de laissés sur leur table leur maigre fortune, à l’accès de tous.

    -Cette « fortune » vous offre ces gourmandises d’ailleurs. Ne me remerciez pas, remerciez plutôt… En fait, je ne sais pas, remercier un étranger lorsque vous allez quitter.

    Il ferma d’un geste élégant la première mallette désormais ordonnée, sa tâche avançait bien.
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  • Sam 12 Nov - 18:45
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    7 août de l’An 3

    J’en étais à démêler avec attention ma chevelure, me battant avec un vil noeud glissé aux pointes d’une mèche. Mon “invité” surprise du soir revenait avec son butin dans une assiette. Je jetais un regard intéressé sur l’assiette et son contenu. L’odeur était tout aussi appétissante que la vue. J’en aurais presque salivé mais par chance j’avais des bonnes manières et je savais me tenir.

    - Allons bon que vous arrive-t-il?

    Je me demandais bien ce qu’il avait pu se passer pour qu’il se sente désolé. Oui j’étais la reine des naïves et du premier degré, cela me desservait la majorité du temps. Je suivis donc du regard l’assiette, tout allait bien en apparence dans cette dernière, gâteaux à profusion et sorbet.

    Je réalisais alors rapidement que le jeune homme était un beau parleur, un joueur, un acteur peut-être même et dans tous les cas un bonimenteur de première. Cela me faisait sourire franchement. Si l’on m’avait dit que j’allais passer un moment à deviser calmement avec un homme qui aurait tenté de me voler, je ne l’aurais jamais cru forcément.

    Sa saynète jouée je me sentais bien mieux ici à ce petit spectacle privé qu’en bas dans l’étuve qu’était devenue la salle principale de l’auberge.

    - Si je vous en avais voulu, j’aurais appelé à l’aide en criant au voleur. Mais étrangement vous m’avez fait une bonne impression, mais peut-être n’est-ce qu’un vil stratagème pour revenir me voler quand j’aurais l’esprit ailleurs, tranquille.

    Mon regard sombre se plongeait dans le sien pour scruter son âme et ses intentions… que je ne savais pas lire forcément.

    - Vous avez bien fait de négliger cette robe, elle ne vous va pas du tout au teint. Cette couleur vous rendrait blafard ce serait dommage.

    Poursuivant chacun nos exercices respectifs je l’observais, il me semblait jeune, des traits fatigués, l’habitude de vivre en décalé probablement mais je ne sentais pas en lui la moindre méchanceté ou animosité, pourquoi volait-il? La vie l’y avait probablement obligé mais il n’était pas né et n’avait pas grandi dans la rue, il avait des bonnes manières, et un langage soutenu.

    - Merci donc à ce généreux donateur anonyme pour nous offrir ces gourmandises par cette soirée étouffante.

    Terminant mon travail j’en viens à l’étape suivante, ma brosse posée je séparais mes cheveux en trois épaisses mèches d’égales épaisseurs et j’entrepris ensuite de les tresser. Lentement mais sûrement, serrant bien le tout pour éviter que mes cheveux ne se libèrent. Puis par habitude j’enroulais la tresse en un chignon bas sur ma nuque. Et quand j’eus terminé je réalisais que je n’avais pas mes pinces à cheveux à portée de main.

    - S’il vous plaît, quitte à vous ennuyer… Avant de poursuivre votre pénitence, je vais abuser de votre… serviabilité et vous demander de me porter le sachet de velours vert que vous venez de poser près de la mallette de parfum. Il y a des pinces à cheveux dedans et j’aurais besoin d’en avoir quelques-unes pour maintenir tout ça en place et ne pas avoir à recommencer.

    Une de mes mains tenait ma chevelure en place et je tendais l’autre pour récupérer lesdites pinces et terminer mon ouvrage et pouvoir profiter de ces mignardises.

    - Ensuite vous viendrez avec moi et vous m’expliquerez comment vous avez atterri la. Vos paroles, votre posture, tout crie que vous ne venez pas de la rue Valdis, alors profitons de cette soirée pour expliquer comment les divins nous fait nous rencontrer parce que je suis d’une nature curieuse voyez vous.


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