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  • Jeu 5 Jan - 21:36
    Il resta silencieux un long moment, un peu fatigué pour une fois, lui qui n'avait l'impression de subir de vrais efforts que durant les combats ou sa vie était vraiment mis en danger. Ce n’était arrivé qu'une brève poignée de fois, et ainsi, même sans dormir beaucoup, il avait rarement l'impression de manquer de sommeil. Mais la, alors qu'il avait pour une fois vraiment bien dormis, il se sentait un peu las.

    Il ne la regarda pas, laissant quelques oiseaux venir alimenter le silence que sa propre histoire avait crée. Il souffla un peu, une sensation étrange de libération dans la poitrine. Qu'il se sente coupable ou non, et qu'importe la réalité des événements. Qu'elle soit au courant le rendit plus...serein. Il pencha un peu la tête sur le coté, se demandant si après avoir parlé, c’était la même chose de son coté également.

    - … ?

    Il sursauta presque, tournant carrément la tête vers elle, surpris. Qu'elle dise ça d'un coup le prit de court. Sans réfléchir plus que nécessaire au sous entendu qu'elle voulait passer ou non avec cette phrase, il décida de le prendre au tout premier degré et de ne pas se prendre la tête plus que de raison. Elle avait raison, elle. Elle semblait avoir souvent raison en fait, quand elle ne parlait pas d'elle même. C’était amusant. C’était peut être le cas de beaucoup de personne ?

    - Trois mois est une éternité pour la plus travailleuse des fourmis.

    Il observa toujours sa main, et sans la prendre vraiment, posa le bout de son index au centre de sa paume, donnant l'impression, en la caressant doucement, de tracer quelque chose d'invisible. Une trace, un symbole, une preuve de son passage. Un simple lien. Puis il laissa un deuxième doigt, un troisième, et finalement, la laissa couler pour venir enlacer la sienne avec une certaine tendresse impossible a feindre. Il ne la regardait pas, il regardait juste la main en question. Il ne voulait pas aller trop loin dans ses paroles, la rendre mal a l'aise ou dubitative. Mais il ne pouvait pas, la, maintenant, âpres ce qu'elle venait de dire, ne pas parler un tout petit peu plus. Une seule phrase.

    - Et pourtant, au cœur de cet éternité, je ne peux pas imaginer un seul instant voir le soleil disparaître derrière le vieux chêne.

    Comme souvent dans ses moments de fortes émotions, il ne pouvait s’empêcher d'utiliser des paroles cryptiques. A croire qu'il s'etait donné le mot avec Aelle. Mais en l’occurrence le parallèle n’était pas difficile a faire. Le vieux chêne. Sa vie. Le soleil, elle, avec ses rayons brûlants qui avaient attrapés sa main pour le réchauffer. Il releva la tête, les joues un peu plus roses.

    - J'ai....je n'ai pas oublié. J'ai encore une promesse que je dois achever. Que je t'ai fait le jour de notre rencontre.

    C’était pour cela qu'il voulait l'emmener quelque part. Un lieu sans vraie symbolique autre que son plaisir de s'y trouver. Un endroit un peu en retrait, une petite bulle dans la capitale bruyante et ensanglanté qui lui pesait sur l’âme.

    - Si tu veux toujours venir avec moi, cet après-midi...ou même maintenant.

    Il se risqua enfin a la regarder, et posa un regard presque timide sur elle, pour voir enfin son visage, pour voir ses yeux. Dans le vert, il n'y avait qu'une chose.

    La plus belle chose qu'il avait l'air d'avoir jamais vu.
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  • Jeu 5 Jan - 22:58
    Elle avait frémi sous le tracé de son index. Ses doigts avaient un peu bougés, par réflexe, et elle n'avait pas détourner les yeux des arabesques abstraites qu'il formait sur sa peau. Le contact lui paraissait à la fois étrangement consciencieux et tout à fait aérien. Pensif, comme Shan l'était si facilement lorsqu'il réfléchissait sérieusement à quelque chose qui lui était cher... Et il n'avait vraiment pas des mains de guerrier. Pas de coupure, ni de cales. Ses doigts n'étaient même pas vraiment épais comme souvent ceux qui usaient de leurs mains pour gagner leur vie. Il était doux jusqu'au bout des ongles, au sens propre comme au figuré.

    La tempe sur son épaule, elle avait une conscience accru de sa proximité, de sa présence. De la forme de l'articulation à la musculature sèche, contre sa joue. Ses cheveux blancs caressaient innocemment son trapèze et la main de la sirène se s'étendit un peu plus en accueillant celle qui finissait par couler entièrement dans sa paume. Toute à ses sensations, elle ferma les yeux et expira longuement par le nez.

    Elle ne compris pas la phrase poétique qu'il laissa échapper. Parfois, il était même trop cryptique pour elle. Elle aurait pu lui demander ce qu'il voulait dire exactement. Oui, mais voilà, elle s'était déjà jouer de mauvais tours à elle-même ce matin en essayant de trop savoir ou de trop comprendre. Elle réalisait, doucement, insidieusement, qu'elle n'écoutait plus sa voix de la même façon. Qu'il n'y avait pas que du désir charnel quand elle voyait son corps. Que le choix qu'elle avait fait un mois plus tôt, raisonnable et sage pour eux deux, n'était plus si simple à tenir.

    Elle le sentit tourner la tête et se redressa un peu pour le regarder en face.

    Ses yeux verts...

    Il la fixaient, rutilant au-dessus de ses joues rosies. Elle aurait voulu lui demander, comme avant, de ne pas la regarder comme ça... Avec cette intensité douce. Mais seul une courte respiration fit vibrer les lèvres de Rowena. Elle l'observait en retour, son œil noir le scrutant avec autant d'attention que le bleu. Elle avait l'impression d'être l'être le plus important du monde... Et ne n'en ressentir aucune gêne, aucun malaise.

    Elle avait envie de l'embrasser. Là. Maintenant. Elle en avait envie bien plus que lors de ses rêveries esthétiques et d'une façon toute autre. Pas de s'emparer de ses lèvres pour se satisfaire dans une idée fantasque de ses réactions, mais de les caresser tout juste. Qu'il sente ce qu'il lui inspirait. Sa main libre frôla la joue de l'elfe, un sourire timide flottant quelques instants sur le visage pâle de la républicaine.

    Elle s'approcha, et posa un baiser sur cette même joue ... Parce qu'embrasser ses lèvres n'aurait pas été si simple à effacer ou à expliquer. Parce qu'il n'aurait peut-être pas aimé. Elle aurait pu se donner tant de justifications.

    Elle se leva plutôt, profitant de leurs mains entremêlées pour l'aider à se remettre sur pied à son tour.

    - Je te suis quand tu veux. Ma journée est à toi. Et si tu parles du dessin, ça me plairait assez. " sourit-elle sans sortir tout à fait de l'atmosphère qui les entouraient à présent.

    Il n'y avait plus qu'à attendre le retour du porteur pour qu'elle ait quelque chose à se mettre, mais il ne tarderait pas. Le temps que Shan se débarbouille elle aurait sa robe de rechange et pourrait la passer rapidement.
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  • Ven 6 Jan - 0:18
    Il n'avait pas trop réagit. Mais il ne l'avait absolument pas repoussé. Au contraire. Quand elle déposa le baisé sur sa joue, elle sentit une caresse légère sur sa hanche, l'endroit le plus ou il pouvait toucher dans leur position respective sans trop lever son bras. Ce fut très bref, et ne sous entendait rien d'autre qu'un retour. Une petite réponse. Une acceptation.

    Il cligna cependant des yeux quand elle reprit la parole après s’être levée et l'avoir entraîné dans son mouvement. Le dessin. Elle n'avait pas oubliée non plus. Il sourit. Vraiment. Alors que jusque la il avait eu du mal a afficher une vraie expression de joie nette, il parut rayonnant l'espace d'un souffle. Elle se souvenait.

    Elle ne réalisait sans doute pas a quel point cela le rendait heureux, reconnaissant. A ses yeux, de tout ce qu'elle avait dit ou fait, c’était la plus grande preuve qu'elle pouvait lui offrir quand a son intérêt pour lui. Cela lui réchauffa toute la poitrine, en partant de la main ou ils étaient liés, le bras, pour atteindre cette zone de son corps. Il soupira une nouvelle fois, de façon audible cette fois, impossible a dissimuler totalement.

    - Laisse moi un petit quart d'heure alors. Nous mangerons en ville.

    Il disait ça comme si il avait l'habitude de manger plusieurs repas gargantuesques par jours, mais c’était plutôt qu'il avait comprit que Rowena avait un cycle de repas bien plus proche de la normale que lui. Comme Aelle, comme Cirdan. Eux avaient sans doute bien du mal a ne pas manger la quantité de calorie minimale requises chaque jour pour le bon fonctionnement de tout corps.

    Il l'avait laissé faire ce qu'elle avait a faire de son coté, pour s'occuper brièvement de lui. Il prit un petit temps pour nettoyer sa tunique de ville, qui était pourtant déjà impeccable comme d'habitude, et se leva avec une serviette au dessus d'un baquet d'eau, a la fois brièvement mais aussi méthodiquement, bien trop attentif et maniaque pour laisser la moindre trace de crasse.

    Il enfila sa tenue et décida de laisser son sabre pour une fois. Une seule dague a sa hanche. Comme d'habitude, la tunique etait ouverte, et il laissait une manche vide, son bras passant a l'intérieur en travers de son torse négligemment, une habitude de défense élémentaire.

    Il s'etait attaché les cheveux de façon plus sérrés, de façon a donner une impression qu'ils etaient plus court que d'habitude. Une petite tentative juste pour voir sa réaction. Pour le coup, ca le rajeunissait pour de bon, achevant de lui faire perdre ce coté vieil humain pour un genre plus proche de l'elfe jeune homme. En revanche il ne se rasa pas. Sa barbe avait encore un petit peu poussé, un peu plus longue qu'une simple barbe de trois jours, sans qu'elle ne soit trop proéminente.

    Il attrapa sa sacoche la plus grande, contenant son nécessaire a dessin, sa flûte, et son thé avec ses tasses. Elle tenait a sa taille, sur la hanche opposé au coté ou se trouvait son poignard, et lui donnait finalement un petit style en plus pas désagréable a l'oeil, équilibrant sa tenue. La finalité c’était qu'en gardant son air habituel, il paraissait un poil moins austère que bien souvent.

    Il se retrouva dans la grande salle et décida de sortir dehors. Il faisait assez frais mine de rien. La mi-octobre venait de passer, et bientôt novembre serait la. Plus qu'un mois et demi avant l'hiver, et meme dans le desert, il faisait plus froid en ces périodes. Il aimait bien cette période.

    Il s'appuya contre le mur, les bras croisés, se fondant dans le décors, personne ne levant le regard vers lui en passant, comme si il faisait parti des murs, invisible.
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  • Ven 6 Jan - 20:32
    Il sourit...

    Elle cligna des yeux et sourit à son tour par simple effet de diapason. Il fallait dire que son sourire était contagieux. C'était fou la façon dont il rayonnait. Il n'avait pas été long, une éclaircie d'un rayon de soleil franc qui rendait plus vives toutes les couleurs d'un paysage. Elle ne l'avait jamais vu sourire de la sorte, si ?

    Elle ne dit rien et acquiesça lorsqu'il lui demanda un peu de temps pour se préparer. Pendant qu'il remontait à l'étage, elle retourna s'asseoir sous l'arbre, un sourire guilleret sur le visage. Son humeur avait changée du tout au tout. Le poids des doutes et l'impression de solitude coupable qu'elle avait en descendant un peu plus tôt avaient entièrement disparu. De nouveau seule, elle ne s'était pas sentie... heureuse de n'avoir personne autour d'elle, depuis un temps qui lui paraissait bien long. De loin, elle entendait les murmures de la salle de l'auberge, les chuchotements de la rue et le renâclement des chevaux. Elle appuya le dos contre l'écorce de l'olivier, observant le ciel à travers ses branches vert de gris.

    Une poignée de secondes et elle fermait les yeux pour profiter de l'instant. Un sourire tranquille reposait toujours sur ses lèvres roses pâles alors que son esprit vagabondait sur d'anciens chemins. Elle porta naturellement la main à son cou. Le pendentif de grue n'y était pas mais qu'importe. Elle pouvait l'y sentir. Quelques images d'Elzéar lui revenaient sans qu'elle ne les fuit par peur... Et certaines étaient même un peu flou tandis que d'autre avaient la clarté du premier jour. La culpabilité était toujours là, mais ça n'avait rien à voir. S'il n'était plus à porté de main, peut-être qu'elle pourrait un jour le laisser reposer en paix. ... Et peut-être qu'un jour Shan pourrait en faire de même avec ses parents.

    Elle se fit finalement délogée par le patron qui avait récupéré ses affaires. Shan'aël occupant la chambre, le bougre proposa de lui laisser la sienne pour qu'elle se change, les pommettes un peu rose malgré son air avenant et ses paroles joviales. Faire un brin de toilette avait été plus long que d'ajuster sa tenue... Pourtant elle n'avait jamais vu cette robe jusque là. Elle avait rit en voyant le mot écrit par Azulon. Visiblement, il avait pris la liberté de lui faire faire quelques robes plus "adaptées au climat" comme si c'était primordiale qu'elle ne remette pas trop souvent les mêmes... ou alors il ne savait plus quoi faire à force de récupérer ses vêtements en étoffe fines couverts de sang, de cendre, de boue, griffés de multiples accrocs ou encore gorgés d'eau de mer et de sable.

    Dans les plis de la robe de soie et de mousseline qui aurait couté un rein à nombre d'honnêtes travailleurs embourgeoisés, il avait ajouté un flacon de l'huile de corps qu'elle mettait tous les matins. Pour une fois, elle avait également attaché ses cheveux en un mince chignon sur sa nuque, noué d'un ruban. Elle n'avait pas sa corde, mais elle aurait au moins ça. Tant qu'on ne regardait pas la qualité du tissus lui-même, la couleur claire et l'absence d'accessoire lui donnait plus l'air d'une robe de jour que d'une tenue de soirée et c'était déjà ça.

    Zut... Elle n'avait pas son propre livret. Et bien il faudrait qu'elle fasse sans. Elle n'avait pas envie de repasser par le palais de Tagar pour le moment. Elle risquait de le croiser lui, ou la gamine curieuse qu'il lui avait attribuée comme femme de chambre.

    Se jugeant elle-même présentable, mais toujours pieds nus, elle était remonté pour vérifier que Cirdan se reposait toujours et glisser un mot sous la porte d'Aelle. Le jeune elfe n'arrivait pas vraiment à dormir malgré sa fatigue et elle resta près de lui jusqu'à ce que la porte d'une chambre voisine ne chuinte. Le temps qu'elle embrasse son protégé et sorte de la pièce, Shan était déjà descendu. Elle récupéra son collier et ses chaussure, délaissa ses boucles, sa pièce et redescendit, le pas léger. Elle n'avait absolument rien d'autre sur elle. Sa bourse était restée à l'établissement où elle se trouvait la veille. Tout le reste était dans sa chambre officielle. Elle n'aurait même pas pu se payer une botte de radis.

    Dehors le soleil montait haut. Elle mit quelques instants à repérer la discrète silhouette qui l'intéressait. Pourtant, il était moins passe-partout qu'à l'accoutumée. Ses bras croisés, l'un dehors, l'autre sortant de l'intérieur de sa veste, ses cheveux étaient tirés d'une façon étrange qui tranchait avec sa barbe. Il ne les avait pas coupé tout de même ? Son nez se tortilla alors qu'elle essayait de répondre à la question en approchant. A plus courte distance, elle découvrit que non et oublia aussi sec qu'elle s'était posée la question.

    - C'est étrange de te voir sans tes armes. " s'amusa-t-elle " Mais ça te va bien aussi.

    Elle faillit lui tendre son bras pour l'inviter à y passer le sien, mais il ne fallait pas pousser. Le pauvre allait finir par faire une syncope si elle le collait comme ça. D'ordinaire, il appréciait qu'on lui laisse son espace. Alors, elle se tourna de profile pour se mettre à son côté sans chercher à le toucher.

    - Je vous suis, monsieur le dessinateur. Pour l'instant je n'ai pas franchement faim.

    Contrairement à lui, elle ne passait pas exactement inaperçue. Trop grande pour une humaine. Visiblement ni drakyne, ni onie. Pas d'oreille pointue mais des cheveux blancs. Le tout avec sa robe safran à la ceinture rouge brique et au décolleté pour le moins exotique. En plus, les couleurs n'allaient pas du tout avec la petite grue d'argent qui plastronnait à son cou.

    - Ça me fait plaisir que tu proposes de faire ça. J'ai failli te proposer plusieurs fois de dessiner mais ça ne me semblait jamais être le bon moment.
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  • Sam 7 Jan - 14:03
    Il se redressa en la voyant arriver, mais ne fit aucun pas dans sa direction, la laissant elle même poser les yeux sur sa position. Plusieurs personnes passèrent, les obligeant a patienter pour pouvoir traverser. C'est elle qui vint a sa rencontre, alors qu'il l'avait un peu sans réfléchir détailler des pieds a la tête. Il fit son possible pour rester de marbre, mais ne pu s’empêcher de sentir ses joues rougir légèrement. Il avait cette impression presque désagréable qu'a chaque fois qu'elle se changeait en disparaissant de sa vie, elle était plus jolie encore quand elle revenait.

    - Ne dis pas ça, c'est un peu gênant...je...fais juste des traits un peu au hasard, rien de plus.

    Il resta planté une bonne seconde en attendant qu'elle lui propose son bras, comme a son habitude. Mais rien du tout cette fois, elle resta a coté de lui. Il fronça très légèrement les sourcils, se demandant si il avait encore fait quelque chose de mal, ou si elle avait eu un problème durant la bref séparation qu'ils venaient de connaître. Mais il décida de ne pas trop se prendre la tête et accepta simplement sa présence a ses cotés.

    - Je me suis dis qu’être armé ne serait pas forcément le plus tranquille pour cette après-midi. La mort appelle la mort, généralement. Autant la laisser endormie.

    Il n'ajouta pas qu'il avait gardé une arme, néanmoins, pas besoin de lui donner ce détail. Elle devait de doute façon bien se douter qu'il n’était pas homme a sortir sans aucun moyen de défense. Mais après tout, avec les mouvements qu'il avait fait ce matin, son corps n’était il pas une arme a part entière ? Il était difficile a attraper de base, sans devoir forcément répliquer.

    - Ah...vr...vraiment ?

    Il avait eu une réaction étrange en entendant ça. Intérieurement il était honteux. Il avait plusieurs fois était déçu d'avoir l'impression qu'elle avait oubliée. Mais elle n'avait pas oubliée du tout, et était en fait juste dans l'exacte même situation que lui. N'avait pas réussit a déterminer que le moment était propice ou non. Il y avait toujours une quelque chose pour lui donner ce petit doute sur l'envie ou non de la sirène de se poser. Et puis de base, il avait été un peu réticent à l'idée de de le faire, ca l'avait peut etre convaincue de ne pas lui demander.

    - Dorénavant...si nous avons envie de quelque chose, nous devrions le dire a l'autre.

    Il avait dit ça a voix basse, autant pour elle que lui. Non, peut être même bien plus pour lui. Tout en y réfléchissant, ils avaient avancés assez vite dans les rues plutot étroites de la capitale, laissant les gens dans les arteres principales. Elle avait constaté qu'ils grimpaient. La ville n'etait pas totalement plane après tout, et le palais était un peu plus haut qu'une majorité de la ville par exemple, pour la gouverner de son ombre.

    Mais ils, ne s'y dirigeaient pas cette fois, ils allaient plutôt vers l'opposé d'ailleurs. En marchant, il avait prit en compte sa phrase sur la nourriture. De toute façon il n'etait pas très tard, pas encore midi au vu de la position du soleil. Ils avaient le temps, mais il émit une suggestion supplémentaire, qui lui passa par la tete.

    - Si tu veux, on peut prendre quelque chose en passant, qu'on mangera quand on voudra. Comme un...hum...

    Il buta sur l'expression. Cette chose que les gens faisaient en famille ou bien entre amis. Un pique nique. Il n'avait jamais fait ça de façon consciencieuse, et avec personne, de toute manière. Il s'arreta au milieu de la rue qu'ils etaient en train de remonter. Si elle acceptait, il fallait acheter maintenant, car la ou ils allaient, il n'y aurait plus trop d'échoppes pour commander quoi que ce soit.
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  • Sam 7 Jan - 22:42
    Il n'avait pas tort. Ils auraient pu en parler plus tôt et l'idée de communiquer même lorsqu'ils n'étaient pas certains d'être sur la même longueur d'onde était de toute façon excellente. Il n'y avait qu'à voir le matin même. S'il n'avait pas mis les pieds dans le plat, elle serait probablement encore de se poser mille questions par peur de s'imposer ou de le contrarier au lieu de se confronter. Elle doutait encore que son réflexe de quitter la table soit vraiment si neutre que ça, mais au moins elle savait qu'il n'était pas consciemment un rejet et qu'il savait l'effet que ça lui avait fait. Elle était plutôt confiante, cela ne se reproduirait pas de la même façon.

    Elle acquiesça, pensive. Autour d'eux, la ville changeait. Ils n'allaient pas dans les quartiers particulièrement mal famés mais ils s'éloignaient des grands axes. Bientôt, ils n'y avaient plus vraiment d'étranger. Les boutiques étaient moins nombreuse et on devinait qu'elles iraient en se raréfiant.

    - Un pique-nique ?

    C'était bien ça. Elle sourit. Elle aimait bien l'idée. Quand elle en avait l'occasion pouvoir manger dans des lieux agréable plutôt que dans des salles bondées entourées de monde était une tentation à laquelle elle se laissait volontiers aller. La dernière fois elle l'avait proposé à Aelle, mais elles avaient finies à l'auberge. Avant ? ... Hmmm... Elle n'était pas vraiment sûre. Elle mangeait souvent sur le pouce pendant ses journées d'étude mais ce n'était pas vraiment pareil. Alors cela devait remonter à bien plus loin. Halewyn ? Peut-être Raven ? Des mois... Au bas mot.

    Elle fronça le nez en s’apercevant que cela faisait bien plus longtemps qu'elle ne l'aurait cru.

    - En fait ça fait une paie en fait... Pourtant j'aime beaucoup les pique niques. Une très bonne idée ! C'est plus calme et généralement les endroits sont superbes !

    Tout en s'orientant de nouveau dans la rue pour trouver quelque chose qui leur plairait à tous les deux, quitte à être un peu moins piscivore que d'ordinaire pour une fois, elle lui raconta le dernier pique nique en famille qu'elle avait fait, avec Raven et toute la petite famille du cousin Odéon. ça avait été un sacré déjeuner qui au final avait perdu beaucoup de son identité de "pique nique" au fur et à mesure que chacun exigeait son petit bout de confort supplémentaire, mais ils avaient trouvé un point haut où ils voyaient d'un côté la ville s'échouer sur les rives du Lac Rebirth, l'eau qui s'étirait à l'infinie et une nappe de forêt dans l'autre direction.

    Il ne leur fallut pas bien longtemps pour que les deux amis en sortie ne trouvent un maraîcher. Un melon d'eau bien lourd. Quelques fruits secs et de la viande séchée un peu plus loin dans la rue complétaient facilement le menu. Ils repartirent et cette fois elle lui tendit son bras sans même y penser, insistant pour porter leurs achats.

    - Alors ? Tu m'explique où tu m'emmène et ce que cet endroit à se spécial, ou tu préfères me réserver la surprise jusqu'au bout ? ... J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'on se promène en ville tu me fais découvrir les lieux sous un nouvel angle.

    Elle adorait ça. Les endroits typiques, insolites, étranges, qui dépareillaient ou au contraire représentaient la quintessence d'une ville ou de son peuple. Il y avait toujours tellement à découvrir lorsqu'une personne connaissait vraiment son lieu de vie.
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  • Dim 8 Jan - 2:14
    Il hocha vivement la tête, en la remerciant du regard pour l'avoir dépanné de son petit manquement de vocabulaire passager. Il n'aimait pas spécialement passer pour un idiot qui n'avait pas de grande connaissance littéraire mais c’était le cas après tout. Enfin, c’était un mot simple qu'il avait simplement oublié pendant un moment. Rien de bien grave.

    - Oui c'est exactement a ça que je pensais. Merci.

    Il n'ajouta rien, et hocha simplement la tête sur ce qu'elle enchaîna dans la conversation. Il restait Shan et ne pouvait pas devenir une pipelette tous soudainement. Il avait encore du boulot. Et puis d'ailleurs, ce n’était peut être même pas vraiment une si bonne chose ? On l'aimait aussi pour son coté calme comme la mer par beau temps, silencieux et discret, comme un vieux chêne. Sa présence faisait office de dialogue, avec lui, et ça avait quelque chose de relaxant.

    Il l'avait totalement laissé gérer l'achat du repas. Il n'avait pas particulièrement faim, il avait mangé plus tôt et il ne faisait généralement pas autant de repas que la moyenne. Il l'observa entrer, puis sortir de l'échoppe qu'elle avait choisit pour faire ses achats, un petit sac au bras, et quand il tendit la main, au lieu de le lui donner, elle passa son bras en dessous, naturellement. Il l'observa une seconde, puis sourit doucement. C’était mieux comme ça. Plus naturel, en fait.

    - Je ne sais pas si on peut parler d'un endroit spécial. Il n'a même pas spécialement de signification...c'est juste que...

    Il chercha ses mots en recommençant a marcher. Il n'avait jamais vraiment réfléchit a une réponse a donner, car personne ne lui avait jamais posé la question. Il était déjà venu une ou deux fois avec Aelle, mais autrement, de vraiment extérieur, c’était bien la première fois qu'il montrait l'endroit a quelqu'un.

    - Disons qu'a Ikusa, en dehors de l'auberge, c'est le seul endroit ou je ne me sent pas vraiment oppressé.

    Il ne voulait pas mettre trop l'endroit en valeur pour ne pas qu'elle soit déçu. Il pensait qu'au fond, il n'y avait rien de spécial a quelques arbres et a une atmosphère que lui trouvait agréable. Si elle n’appréciait pas, il serait surtout un peu triste de ne pas pouvoir lui rendre la pareille vis a vis des jardins qu'elle lui avait montré a Liberty.

    - Nous arrivons.

    L'endroit était un petit parc. Il y avait une grille qu'il fallait ouvrir. Visiblement l'endroit n’était pas vraiment ouvert au public. Il y avait une clôture facile a escaladé, mais Shan ne s’embarrassa pas et poussa simplement la barrière, ouverte. Il avait l'habitude.

    - C’était une petite annexe qui appartenait a un bibliothécaire, il y a longtemps. En échange d'un service que je lui ai rendu, il m'avait proposé de venir manger avec lui ici. J'ai accepté et j'ai beaucoup apprécié l'endroit.

    Il n'y avait visiblement personne. Beaucoup d'arbres, donnant l'impression d’être quasiment dans une foret, ce qui était sans doute l'une des raisons pour laquelle Shan était bien ici. Et en avançant un peu, ils débouchèrent sur un panorama de la ville, surplombé par le palais. Elle pouvait voir en tout petit la ou elle séjournait, chez Tagar, et assez nettement les artères principales d’où ils venaient. Ainsi, en avançant, on avait le panorama, et en reculant entre les arbres, le calme des sous bois. C’était presque comme si ils étaient sorti de la capitale.

    - L'endroit appartient a l'etat maintenant, mais personne n'y a jamais rien fait, et je laisse la grille fermé, comme ça les gens pensent que c'est toujours privée. J'espere que...hum, ca te plait. C'est assez simple.

    Pas de plantes rares, pas de statues. Juste un petit bassin avec quelques poissons, surmonté d'une fontaine qui n'etait plus en activité. Il y avait des chaises visiblement ramené par Shan, a l'abri d'un petit préhaut de fortune. C'etait le calme a l'etat pur.
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  • Dim 8 Jan - 15:51
    - Un endroit qui ne soit pas teinté par l'odeur du sang. " avait-elle souri à mi voix en rappelant ce qu'il disait à propos d'Ikuza à leur arrivé. Elle coula un regard complice à Shan'aël mais ne prononça pas un mot de plus.

    Cela mettait le lieu en perspective et lui donnait encore plus envie de le découvrir. Aussi, lorsqu'ils passèrent la grille, elle cherchait déjà des yeux ce qui allait venir. Le fait qu'il l'entraine dans un lieu privé ne l'étonnait pas plus que ça. Après tout, c'était exactement ce qu'elle avait fait en l'emmenant dans le jardin intérieur de la guilde des médecins libertiens. Contrairement au reste de la ville, dont le sol était brûlé, battu, et dénudé, une herbe rase survivait ici et rapidement un bosquet apparu près d'un petit bâtiment de pierre.

    Une fois la grille refermée, comme une porte de conte de fée, les bruissement de la ville semblaient bien moins présents. Arrivés aux premiers arbres, elle se faisait presque oubliée.

    Rowena sourit en posant la main sur l'écorce du tronc le plus proche.

    - L'air est humide. " souffla-t-elle étonnée.

    Ce n'était pas l'humidité du bord de mer, chargé de sel et d'iode, qui finissait par assécher le visage sous l'effet du vent. Là c'était vraiment bien plus proche d'un sous-bois de république. Une source d'eau douce, quelque chose de frais et paisible. Doux pour sa gorge autant que pour sa peau. Quelques pas de plus et un bassin faussement naturel surplombé d'une fontaine sculptée sur laquelle la mousse avait commencé à s'installer confortablement se révélait, approuvant ses premières impressions. Quelques poissons au couleur vives étaient parfaitement visibles dans l'eau clair et une petite grenouille plongea en voyant approcher les deux humains.

    Sur le côté, sous un préau qui offrait une ombre plus fraiche encore que celle des arbres, plusieurs chaises en bon état attestaient par contre de l'utilisation de l'endroit.

    - C'est paisible.

    Elle s’approcha du muret, du côté où ils avaient vu sur la ville en contre-bas et le palais en haut. Comme s'ils étaient sur le dot d'un dragon enroulé pour dormir.

    - Le panorama est magnifique. " Elle s'amusa à repérer quelques détails qu'elle parvenait à reconnaitre puis fit demi-tour.

    C'était une sacré vue, et pourtant le bosquet l'intéressait bien plus aujourd'hui. Entre les troncs, la lumière qui jouait dans les feuilles. La douceur de l'air. Elle inspira à fond et s'agenouilla près du bassin pour glisser ses doigts sur la surface, au-dessus d'un poisson qui s'enfuit en se tortillant frénétiquement. Puis elle se releva pour revenir près de son comparse, leurs achats toujours en main, tout en continuant à regarder autour d'elle, légère.

    - C'est vraiment un endroit agréable. Et je comprends ce que tu voulais dire. Il donne l'impression d'être ailleurs. Loin d'ici. C'est calme. C'est parfait... "
    Parfaitement l'opposer de Drakstrang. Elle leva les bras et s'étira de tout son long, un poids invisible tombant de ses épaule sans qu'elle puisse mettre le doigt dessus. Un soupire de soulagement, et elle se tournait soudain vers le bâtiment avec cet enthousiasme à peine contenu des chiens qui viennent de repérer un écureuil.

    - Attend... Tu as dit que ça avait appartenu à un bibliothécaire. Tu pense qu'il y a encore des livres à l'intérieur ?
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  • Dim 8 Jan - 21:19
    Il la garda contre lui un petit moment, le temps de la découverte. Elle se souvenait de ce qu'il avait dit sur la ville en général. Il n'avait pas changé d'avis. L'endroit était puant, mais ici, il parvenait a respirer un peu plus aisément.

    Au final, ce n’était pas la ville en elle même, le problème. C’était les gens. Aussi bien a Taisen qu'a Liberty, le problème ne changeait pas. La nature humaine, la noirceur du cœur des humanoides, c’était bien ça qui teintait les briques des maisons de sang. Il y avait aussi du bon, mais la crasse, c’était difficile a nettoyer. Et plus que la moyenne, Shan y etait hyper sensible.

    - Content que ca te plaise. Comme j'ai dis c'est assez...classique, comme endroit. Mais d'un autre coté...on y respire mieux. Il n'y a pas de pression. Il n'y a personne. Je me sens plus détendu ici qu'ailleurs. Ca ne change pas mon envie mais...

    Il s’arrêta. Il avait faillit en dire plus que ce qu'il avait voulu. Pas besoin de trop se perdre en détails. Il relâcha gentiment son bras et se dirigea vers le préau, pour tirer des chaises un peu plus proche du bassin. Il savait qu'elle aimait l'eau et que ce serait l'endroit le plus a même de la mettre a l'aise.Mais alors qu'il y était presque, il se redressa.

    - Des livres ? Oui, il y en a encore. Au fond la, il y a une trappe. Il y a rangé des livres. Mais ça date, je ne sais pas ce qu'il y reste. Je n'ai jamais vraiment pris le temps d'ouvrir.

    Il la laissa s'y diriger alors que lui continuait d'installer le tout. Tout en le faisant, il essaya de se remémorer un peu plus en détails les dernières fois ou il avait vu l'homme. Ca devait faire une bonne cinquantaine d'années qu'il était mort a présent, et il n’était pas si proche que ça de lui. Il savait simplement que c'est un avide collectionneur.

    - Il a tenu une librairie pendant des années, et a coté, il travaillait a la bibliothèque de l'académie. Je ne dirais pas que c’était une sommité, mais il était respecté dans son milieu. Si tu trouves quelque chose, n'hésite pas a le prendre.

    Aprés tout il ne savait pas bien lire donc il n'avait prit la peine d'observer. Pas par manque d'interet, plutot par manque de possibilité de le faire. Il n'avait pas de famille connue, alors si cela pouvait rendre service a la sirene, ou bien lui faire plaisir, elle ne devait pas se priver.

    - Je crois que sa librairie existe toujours aussi. Quelqu'un avait du la reprendre. Je pourrais te la montrer en redescendant tout a l'heure vers l'auberge. Nous passerons devant.

    Pas sur d'etre bien accueillit, mais il pouvait toujours la lui désigner, juste pour qu'elle sache ou c'etait et puis se situer.
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  • Lun 9 Jan - 14:58
    - Ton envie ?

    Rowena s'étonna, mais il n'avait pas l'air d'avoir envie d'en parler plus que ça. Loin d'elle l'idée de le faire sciemment rougir. Elle poursuivit donc, en posant le sac de provision près de la margelle.

    - En tout cas je le trouve pas vraiment classique comme endroit. Je sais, pas, j'ai vraiment l'impression d'être plus en République qu'au Reike, c'est amusant.


    Elle sorti du sac une fine couverture de tissus grossier et plusieurs fois rapiécé. Elle avait bien accroché avec le primeur et comme ils avaient parlé quelques minutes, elle avait osé demander à la gérante une couverture qu'elle lui avait payé un prix dérisoire et qu'elle comptait lui rapporter en redescendant. Objectivement, elle était très laide, mais on lui demandait principalement d'éviter aux insectes de s'approcher de trop près et d'éviter les tâches de terre sur les vêtements. Elle la posa, encore pliée sur la première chaise que Shan venait d'apporter et ne pensa pas à lui demander si ça lui disait de laisser tomber les chaises pour tenter un pique nique typique.

    Elle s'était surtout relevé, un sourire de gamine aux lèvres pour trottiner vers la trappe. Une cache pas très grande mais incroyablement ordonnée. Elle siffla, admirative. Les tranches et les couvertures attestaient qu'il s'agissaient de livre peu commun. Pas forcément unique ou rare, mais d'une grande finesse. Des copies chères et particulièrement agréable à lire, même avec des yeux fatigués.

    La tête presque dans la cachette, elle tentait de deviner de quoi traitaient les livre en observant les décorations de leur couvertures. Elle en sortie enfin deux. L'un détonait particulièrement de par la richesse des ajouts métalliques et par la taille, l'autre au contraire par la simplicité de sa couverture souple, on aurait presque dit l'un de ces missels que les divinistes gardaient sur eux en voyage pour lire des passages de leur textes sacrés si compliqués.

    - Hmmmm... " répondit-elle à Shan, sans l'avoir véritablement entendu concernant le devenir de la bibliothèque aujourd'hui.

    C'était comme trouvé un trésor ou chiper un pot de confiture. Une mince pellicule de poussière s'était accumulée sur les pages qui n'avaient pas été tournées depuis des décennies. Le papier jauni sentait l'encre sèche et toutes les reliures craquèrent quand elle ouvrit le plus grand. Un atlas avec des cartes en couleurs et des croquis de ville. Elle en ouvrit de grands yeux émerveillés. ça ne fit que redoubler son intérêt pour le second qu'elle ouvrit aussi.

    - L'Eda Draconique. Poème retranscrit par Ismal le Rimeur sous la dictée d'Akasha la Reine des Reine. Copié par l'Ordre de l’Écaille. " lit-elle sur la première page dans un shierak impeccable. ça devait être une légende locale ? Elle n'était pas très calée en histoire Reikoise, surtout en histoire ancienne. Elle ne savait pas qu'Akasha était la dragon fondatrice du Reike et n'avait absolument aucune idée de l'identité des protagoniste ni de l'envergure du récit mais les enluminures étaient exquises et le papier d'une qualité encore supérieur à celui de l'atlas.

    Plutôt que de vider de suite la cachette, elle ramassa ces deux là et revint vers le petit point d'eau, les yeux brillants.

    - C'est superbe ! Ton ami avait vraiment un goût incroyable pour les livres de qualité. ça c'est un Atlas avec des dessins sublimes et ça c'est une sorte de légende épique. L'Eda Draconique, je sais pas si c'est connu.

    Elle serrait les deux livres poussiéreux contre sa poitrine. Ils étaient vraiment beau et si elle n'était pas plongée dedans c'était qu'il y avait autre chose à faire avant tout. Elle s'installa selon ce qu'avait préparé Shan et posa précautionneusement les deux ouvrages.

    - Alors alors... Tu veux que je me mette comment ? " puis réalisant que ce n'était pas forcément clair. " Pour le dessin je veux dire. ... Ou je suis peut-être un peu impatiente. On peut faire ça plus tard si tu préfères.
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  • Mar 10 Jan - 20:50
    La laissant totalement absorbée dans les ouvrages, il se chargea d'étaler la nourriture qu'ils avaient achetés. La nourriture fut étalé sur la couverture, dans des bols qu'il avait laissé visiblement la en prévision de repas qu'il faisait de temps en temps. Tout était propre, a tel point qu'il était difficile de croire que personne ne venait jamais. Lui, devait venir souvent.

    Une fois que tout fut mit en place, il jeta un nouveau coup d’œil vers son amie. Elle semblait visiblement vraiment captivé et il se demanda a quel point elle devait aimer les livres. Elle passait pourtant déjà ses journées entières a lire a l'académie depuis trois semaines. Et encore maintenant, elle trouvait l'envie, la passion. Lui qui ne lisait pas, il avait du mal a s'en rendre compte.

    - Uh ? Excuse moi, je pensais a autre chose.

    Il n'avait jamais entendu parler de cette légende, mais il n'en connaissait pas beaucoup. Il connaissait beaucoup d'histoire, mais uniquement celles qu'il avait vécu lui même. Il était bon conteur, mais paradoxalement, était bien incapable de raconter quelque chose qui n’était pas tangible pour lui.

    - Je n'en ai jamais entendu parler je crois. C'est une légende d'ici ?

    Il jeta un œil vers le livre, plus par politesse que par vrai intérêt. Les légendes, bien que souvent basés sur des histoires vrais, étaient bien souvent des choses sans vraie épaisseur. Il aurait préféré qu'elle lui parle a nouveau d'elles, ou de gens qu'elle connaît, plutôt que s'enfonçait dans des livres. C’était peut etre idiot, parce que si il avait apprit, il aurait sans doute découvert le plaisir de la littérature et aurait adoré ça. Mais il était plutôt buté.

    - Si ils te plaisent, tu peux les prendre. Personne ne les regrettera. Au contraire même, autant que ça serve a quelqu'un, n'est ce pas ?

    Il jeta un œil aux différentes cartes qu'elle lui montrait. C'est joli oui. Mais pas extrêmement pratique pour se déplacer. Mieux valait une bonne carte a l'ancienne. Ça c’était déjà plus son terrain d'expertise, certainement.

    Il recula et l'écouta, levant un sourcil, un poil surpris. Oh. Déja. Il devint un peu rose au niveau des joues, l'air vraiment pris de court. Il la regarda, puis les alentours, et enfin la nourriture disposé sur la couverture. Il avait pensé qu'elle aurait envie de manger un morceau, et voilà qu'elle le mettait directement devant le fait accomplit.

    - Oh euh, tu n'as pas envie de grign...ah non, oui, enfin, tu as déjà dis que tu n'avais pas vraiment faim, encore.

    Il souffla, et posa les yeux sur sa sacoche, sur la couverture également. C’était lui qui l'avait invité ici, et encore plus, lui qui lui avait proposé ce dessin, et voilà qu'il commençait a hésiter ? Il ne faisait jamais d'essai sur des personnes...consentantes. C’était toujours a l'abri d'un banc observant des gens ne soupçonnant même pas qu'il observait.

    - C'est que, je ne me souviens pas d'avoir déjà dessiné quelqu'un de...hum...volontaire ? C'est un peu gênant.

    Il détourna un peu les yeux, observant tous ce qui pouvait ne pas etre elle, afin de garder de la contenance en pianotant avec les doigts sur son torse comme il semblait faire a chaque fois qu'il etait mal a l'aise. Si elle finissait par croire qu'il n'avait pas envie, ce serait pire que tous.

    - Mais hum...une promesse est une promesse...alors je vais essayer. Quand tu voudra.
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  • Mar 10 Jan - 23:06
    Elle se rendait bien compte qu'il n'était vraiment réceptif à ce qu'elle lui montrait. Clairement, il ne partageait pas son engouement pour ses trouvailles. Étant donné qu'il ne lisait pas lui-même, cela n'étonnait pas la sirène, mais elle s'attendait à ce qu'il apprécie au moins la finesse des croquis au fusain et des dessins de paysages dont regorgeait l'atlas illustré. Si elle était aussi enthousiaste à propos de ces deux livres ce n'était pas à proprement parlé parce qu'il s'agissait de livre, mais parce qu'ils étaient magnifiques et intrigants. Un vieux dessin fait un ailleul oublié. Une maison pour les oiseaux sculptée par un inconnu avec la finesse d'une chapelle. Il n'en fallait pas plus pour qu'elle soit complètement ébahie et subjuguée par ce que l'humanité avait de beau.

    Elle avait embrayé sur le dessin en s'apercevant du peu d'intérêt qu'il portait aux livres. Bonne joueuse... Ou peut-être pas tant que ça vu à quel point il avait rougi vite. En suivant son regard, elle réalisa qu'il avait tout mis en place pour qu'ils mangent.

    - Ah... Oui... Mais si toi tu as faim, on peut...

    La fébrilité soudaine de Shan venait de l'agiter elle aussi. Il fallut qu'elle se stoppe consciemment et respire un coup pour éviter qu'ils ne s'entrainent l'un l'autre dans une foule de questions polies à propos de ce qu'ils préféraient faire ou non, quand et surtout sans déranger l'autre. Un peu plus et elle s'attendait à voir Shan chercher désespérément Zim des yeux.

    ... D'ailleurs il ne l'avait pas emmené avec eux cette fois-ci, réalisa-t-elle soudain avant d'être rattraper par la conversation.

    - Volontaire... ?
    - C'est un peu gênant.
    - Mais non, pourquoi ?

    Il avait l'air d'en avoir envie en venant... Comme elle, il y avait repensé et c'était lui qui lui avait reparlé de cette vieille idée. Elle s'était redressée sur sa chaise, oubliant momentanément ses deux trouvailles. Il était... De plus en plus rose et cela faisait longtemps qu'il n'avait pas aussi clairement fuit tout contact visuel avec elle. Le plus étrange ? Il la regardait dans les yeux la veille et partiellement aussi ce matin alors que le sujet était nettement plus... gênant. L'idée de la dessiné le mettait vraiment à ce point mal à l'aise ?

    Alors peut-être...

    - Tu sais, si c'est parce que tu ne veux pas me montrer le résultat, je comprendrais.

    Elle s'était retenu de saisir cette main qui pianotait sur son propre torse et avait posé la main sur la table en un geste inconscient en sa direction. Elle avait aussi remonté les yeux sur son visage, même si lui ne la regardait pas. Elle ne proposait pas ça par gaité de cœur. Bien sûr qu'elle aurait voulu voir ce qu'il dessinait, mais...

    - On est là pour se détendre, toi et moi. Alors c'est pas la peine de te rendre malade si quelque chose te déplait, ok ? Je serai un peu déçu de ne pas voir, mais le plus important c'est maintenant. Puis si un jour tu change d'avis, il sera toujours temps de me montrer ce que ça donne.

    Elle sourit, piqua un morceau de mangue séchée dans l'un des bols regarda un peu alentour.

    - Et puis, n'hésite pas à me dire ce que tu préfères. Puisque personne n'a jamais posé pour toi, c'est l'occasion. " souffla-t-elle sans parvenir à cacher son sourire guilleret. Elle aimait bien cette idée. " Je prends ça comme un honneur.
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  • Mar 10 Jan - 23:55
    - N...non ! C’est pas...enfin si mais...

    Il avait juste la sensation qu'il n'arriverait jamais a faire une œuvre lui rendant totalement hommage.Le problème c’était que vu la façon dont il l'a voyait, il n'arrivait absolument pas a s'imaginer un seul instant lui faire honneur dans ses traits. Il ne voulait pas qu'elle se sente rabaissé ou qu'elle pense qu'il se moquait d'elle en ayant imaginé qu'il avait plus de compétence que dans la réalité. Il soupira.

    - Ça ne me déplaît pas. Vraiment, au contraire ca fait...longtemps que j'imagine cet instant.

    Il avait sans doute romancé un peu trop la scène, avec elle endormit entre les arbres, un peu d'herbes sur le visage, l'expression adoucit sur sommeil apaisant son âme engourdit par la malédiction. Lui, assit a coté d'elle, rempart contre les songes qui auraient pu venir la tourmenter, traçant avec délicatesse des traits sur le papier qu'il aurait ramené.

    - Je ne veux juste pas que tu sois....déçue.

    Il avait vraiment prit sur lui pour dire ça, et ne l'aurait sans doute pas dit avant les derniers enlèvements du matin et de la veille. Mais il s’était fait une promesse, dans la cour derrière l'auberge. A quoi bon garder a l'intérieur des idées, pas vraiment néfastes, par gêne ou par honte, alors qu'une fois avoué, il s’était rendu compte qu'elle avait eu la même chose en tète ?

    - Tu es....tellement...

    Il avait perdu ses mots, toujours rouge, les yeux s'évadant toujours, alors qu'il avait du mal a la fois a la regarder, a penser a ce qu'il voulait dire, pour faire des phrases compréhensibles, et enfin se convaincre de le dire. C’était toute une gymnastique mentale qu'il ne parvenait pas forcément a mettre aisément en place.

    - Tu es comme...comme le soleil. Tu m'éclaires.

    Oui, c’était un progrès ! Il l'avait déjà dit a voix haute, mais pas d'une façon aussi clair, aussi compréhensible pour elle. Cette fois elle ne pouvait pas rater la comparaison.

    - Ta présence illumine ma route depuis que je t'ai rencontré. Je n'y peux rien, je n'ai rien décidé. J'ai froid quand tu n'es pas la. Et cette nuit, je me suis endormis sans le vouloir, parce que mon corps était trop détendue a cause de la chaleur que tu me prodigue. Alors hum...

    Au diable ces histoires de livre, d'histoire. Il voulait juste la regarder. Et faire semblant de s’intéresser n'arrangerait rien. Il tapota doucement ses doigts sur sa cuisse, et s'en rendit compte cette fois, arrêtant aussitôt. Regardant le sol, il acheva finalement.

    - J'ai peur que mes traits n'arrivent pas a refléter vraiment la chaleur que tu incarnes a mes yeux. Si je représente du froid, de l'ombre, par manque de maîtrise, de talent, de savoir faire, je...je m'en voudrais.

    Au final, et ce qu'elle savait déjà, c’était simplement qu'il se mettait une pression monstre dés que une relation sociale était en jeu, et encore beaucoup plus quand c'etait elle, la relation en question. Il garda la tete basse, un peu mal a l'aise. Mais il y avait quand meme un grand progrés dans sa façon de lui parler.
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  • Mer 11 Jan - 0:44
    Elle savait qu'il se mettait facilement la pression quand il s'agissait de ceux qui l'entouraient. Elle savait que les relations humaines n'étaient pas son point fort. Elle savait qu'il s'était attaché à elle à une vitesse qui l'avait faite fuir. Elle savait qu'il était prêt à se battre pour chaque souvenir d'elle, chaque instant passé ensemble, jusqu'à risquer sa raison. Elle savait qu'il la trouvait attirante malgré ses cicatrices.

    Elle savait tout cela depuis le tout début.

    Mais elle n'en disait jamais un mot. Avec le temps, une sorte de statut quo s'était installé de lui-même. Amis. Sans allusion ni tentative. Ils étaient là l'un pour l'autre. Comme la nuit dernière comme ce matin. Comme au village et à Liberty.

    Elle savait qu'elle ne prenait pas les relations amoureuses au sérieux et qu'elle ne voyait pas à long terme. Elle savait qu'elle ne voulait pas le décevoir, ni le faire souffrir. Elle savait qu'elle n'avait plus la force de se battre pour lui s'il lui tournait un jour le dos. Elle savait qu'elle le trouvait attirant, comme beaucoup de femmes sans doute. Elle savait qu'elle avait confiance en lui, autant en quelques semaines qu'en plusieurs décennies passées près de sa famille de cœur. Elle savait qu'il ne s'écoulait pas un jour sans qu'elle ne pense à lui, qu'ils soient proche ou séparés, et qu'elle était toujours heureuse de le retrouver, même lorsqu'elle était épuisée.

    Elle savait tout ça depuis bien peu de temps.

    Les mots qu'il prononçaient... Étaient à l'antipode de ce qu'elle avait l'impression d'être, surtout depuis quelques jours... Ou plutôt quelques semaines si elle était vraiment honnête. Il franchissait une ligne invisible, une frontière neutre, une porte qu'elle avait soigneusement fermée dès les premiers jours. Elle en était sidérée.

    Les deux mains posées sur la table, les yeux asymétriques tous grands ouverts, elle l'observait.

    Son cœur venait de rater un battement et repartait en galopant dans sa poitrine. La première vague d'émotion qui lui était arrivé en pleine face était une écrasante envie de prendre ses jambes à son cou. Parce que s'il prononçait certains mots, s'il se laissait aller à trop en dire, que pourrait-elle bien dire ? Parce que ce petit îlot où elle se sentait enfin en sécurité risquait un tremblement de terre qui pouvait faire tout s'effondrer sans retour.

    Il n'y avait plus une once d’intellect dans sa caboche. Elle... Un soleil... Brisée, vide, réduite en cendre, bafouée jusque dans son âme... Un soleil... Sans noirceur... Luttant contre sa propre soif de destruction, son envie de tout abandonner, ses espoirs les plus obscurs... Un soleil... qui le réchauffait. Non sens.

    Compliment magnifique.

    Il s'était endormi parce qu'elle était là... Elle... Parce qu'il se détendait à son simple contact. Comme elle s'était détenue parce qu'il était là pour elle... Parce qu'il était resté près d'elle.

    La chaleur qu'elle incarne à ses yeux...

    Que... Que pouvait-on répondre à ça ? Comment pouvait-on réagir à ça ? à... à lui.

    Lui...

    Elle s'appuya sur une main pour décoller un peu de sa chaise, se penchant au-dessus de la table, des bols et des deux livres qui y étaient posés.

    Juste lui...

    Sa main libre vint caresser la joue de Shan"aël, l'invitant à redresser la tête vers elle. Que cela lui prenne une seconde ou une heure n'avait aucune importance, elle guettait ses yeux verts pour les croiser, même une fraction se seconde. S'il avait le moindre mouvement de recul, elle n'insisterait pas, mais si dans ses iris d'émeraude il y avait la moitié de ce qui y brillait une heure plus tôt dans la cours de son auberge, elle ne pourrait pas s'en empêcher.

    Son regard à elle brillant d'une gratitude mêlée d'émotions à vif, ses lèvres se poseraient sur celles de l'elfe en un baiser doux.

    Parce qu'elle savait toujours quoi dire quand il s'agissait des autres. Parce qu'elle avait toujours une solution à tous les problèmes. Mais que là, aujourd'hui, maintenant, avec cet homme et nul autre, elle n'avait pas le moindre mot, pas la moindre solution. Elle était juste... Elle voulait juste... elle aussi, profiter de ce que lui faisait sa lumière à lui.
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  • Mer 11 Jan - 19:08
    Il s’était bien entendu attendu a une réaction de sa part. Comment ne rien attendre après avoir dit tout ça ? Elle allait sûrement essayé de le rassurer, voir de le complimenter sur ses compétences. C'est ce qu'elle avait fait a chaque fois, et au milieu de donner sa pensée, il s’était demandé si il n'aurait pas mieux fait de rien dire. Parce qu'elle allait le reprendre dans tous les cas et ce serait sans doute comme aller dans une ruelle habituelle, que l'on connaissait par cœur et qu'on avait du mal a imaginer autrement.

    Étrangement la réponse mit du temps a venir. Non, en fait, elle ne vint pas du tout, elle le regardait en silence. Et ce regard l’empêcha de le lui rendre, parce qu'il y avait une petite lueur dedans qui le fit frisonner étrangement. Un regard un peu différent que ce qu'il avait l'habitude de voir chez elle. Plus...sauvage ? Concentré ?

    - Pardon je...

    Il baissa entièrement la tête, afin de ne plus du tout la voir. Il s’était encore excusé, alors qu'il s’était dit qu'il pouvait essayer d'éviter, que ça allait ne rien faire a part l'agacer. Elle lui avait déjà fais la remarque. Et en plus, il ne devait pas montrer cet exemple au petit elfe aux cheveux blancs.

    Il vit la vibration de la table quand elle se pencha au dessus, la frôlant, pour s'approcher de lui. Elle n'allait quand même pas le gifler ? C’était un peu beaucoup pour une petite phrase comme ça, non ? Il la sentit d'ailleurs, sa main, arriver, doucement, délicatement. D'une tendresse qu'il ne se souvenait avoir sentit que le matin même. Non, encore plus. Il bloqua son souffle, son cœur s’arrêtant.

    Elle n'eut pas besoin d'attendre. Une seconde. Un souffle. Il avait la tête levé, toute sa gêne et sa timidité peinte sur son visage. Il n'arrivait pas a mettre des mots, dans sa tête, pour essayer d'exprimer ce qui était en train de se dérouler. Il savait, il se doutait un peu. Il s'entait les enjeux du moment, sans parvenir a décrypter quoi que ce soit.

    Son cerveau resta blanc, son esprit incapable de lui dire de bouger, mais son corps bougea, comme toujours, de lui même, s'avançant légèrement, juste pour lui faciliter la tache. Il avait la peau brûlante sous sa main, et était bien incapable de penser a faire quoi que ce soit. Il a la fois émotionnellement touché...et comme souvent peu expressif. Sauf ses yeux. Ils étaient gorgés.

    Gorgés de toute la passion, l'amour, la tendresse, la petite pointe de folie même qu'elle avait vu un soir pluvieux. Tous ce qu'elle représentait pour lui était a l'intérieur. Lumineux comme le reflet des rayons du soleil.

    On aurait pu qualifier le baisé de doux, mais banal. Surtout venant d'un etre déjà plusieurs fois centenaire. Mais pas pour lui. Il eu l'impression que son cœur était repartit d'un coup, frappant dans sa tête avec hargne. Il avait la sensation étrange qu'une partie de lui avait bougé pour se mettre a la bonne place. Il avait l'impression de comprendre.

    Son corps bougea encore. Sa main se leva et sans rompre le baisé, engloba la joue de la sirene. Le bout de ses doigts vers sa tempe, ses oreilles, sa paume englobant sa joue, la base de son poignet reposant proche de la limite de son visage, son pouce caressant son menton. Il avait effectivement les mains trop douces pour un guerrier et un assassin. Mais elle pu se rendre plus globalement compte qu'il avait des mains fines et très grandes.

    Il ne pu absolument pas se résoudre a reculer de lui même. Il etait trop...a sa place, pour le faire. Trop heureux. Trop apaisé. Trop bouleversé. Et meme quand il comprit ce qu'il etait en train de faire, que les rouages de son cerveau recommencèrent a tourner, seule un éclat lumineux supplémentaire dans son regard, une rougeur sur ses joues, indiquèrent qu'il avait assez confiance en elle pour accepter totalement ce contact irrationnel entre deux êtres. Mentalement, physiquement, il ne pouvait pas reculer.

    Pour lui, il n'y avait plus aucun retour en arrière possible.
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