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  • Mer 11 Jan - 20:25
    Elle s'était déjà demandé par jeu, si les lèvres du mercenaire étaient aussi douces que ses doigts. Elles l'étaient plus encore, mais Rowena n'y pensa pas un instant. Suspendue tout près de son visage après ce premier baiser rapide, elle resta là, paupières closes. Les battements de son cœur se répercutaient du bout de ses pieds au haut de son crâne. C'était... fort. Ce contact si simple, si anodin là plupart du temps, la grisait comme rarement.

    Elle sourit sans s'en rendre compte lorsqu'il lui caressa la joue, venant s'appuyer dans sa paume comme un chat affectueux. Elle lui offrit un autre baiser, tout aussi chaste. Sa main à elle, caleuse en comparaison, trouva sa place sur sa barbe noire soigneusement taillée. Ses doigts en caressaient l'étendue drue, encore trop courte pour ne pas être piquante. La sirène piqua un troisième baiser au coin de ses lèvres. Un léger frisson passa le long de son cou jusqu'à la grande main chaude du guerrier.

    Le souffle mêlé au sien, incapable de cacher sa fébrilité, elle posa son front contre le sien avant d'entrouvrir les yeux. Le noir de ses cils. Le rouge de ses joues tirant sur le pourpre. Le vert de ses yeux lumineux.

    Bon sang... Elle venait vraiment de faire ce qu'elle venait de faire... Elle sourit de plus belle et referma les yeux.

    Ses mains tremblaient un peu, tout comme sa respiration ample. Son cœur ne se calmait pas, en proie à trop d'émotions contradictoires pour faire le tri aussi facilement... Ou même aligner une phrase réellement cohérente. La brutalité de la peur, de la culpabilité et du soulagement qui le ravageaient les entrailles s'enrageait en un chaos dont il n'était pas si facile de percevoir les racines.

    Laissant le faux silence de leurs respirations entremêlées tisser un écrin à leur proximité, elle sentait littéralement la chaleur que dégageait sa peau. Il était brulant.

    Elle était à sa merci. Il aurait pu s'emparer de ses lèvres à son tour, mais il était comme statufié. Seuls ses doigts semblaient encore dotés d'une vie propres et elle les couvrit de sa main libre. Alors elle rouvrit les paupières, se rasseyant sur sa chaise et rétablissant une distance plus raisonnable, quoi que pas si grande que ça, entre leurs visages. Du bout du pouce, elle soulignait la force de l’œil perçant du semi-elfe en suivant la ligne de sa pommette.

    - ça va ? " souffla-t-elle en un murmure, couvant du regard le trésor précieux qu'il était finalement devenu, jour après jours... Un trésor parfaitement terrifiant et ça non plus, elle ne pouvait tout à fait le cacher dans ce regard à la fois posé et d'une fragilité fébrile que bien peu de personnes, vivantes ou non, avaient pu voir.
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  • Mer 11 Jan - 22:12
    Un simple baisé. Puis deux. Puis un troisième. Un soupir. Un sourire. Il se retrouva perdu, loin, très loin dans un nuage de pensée n'ayant pas vraiment de sens autre que le bonheur certain qu'il ressentait au fond de sa poitrine. Il était bien. Vraiment bien. Plus que depuis...toujours. Encore plus que d'habitude avec elle. Il était accomplit.

    - Je...

    Un simple mot, une question, alors qu'elle avait doucement reculait pour qu'ils soient a peine séparés d'une tête, a présent. Mais assez pour que sa chaleur disparut lui donne un frisson intense, qu'elle pu a la fois voir, et ressentir a travers sa main sur sa joue. Il avait la gorge plus sèche qu'il ne l'avait eu depuis longtemps. Sa voix avait l'espace d'un instant retrouvé sa gravité qu'il avait eu la toute première fois, lors de leur rencontre. Quand il n'avait pas eu l'habitude de parler. Pas comme maintenant ou il aurait pu chanter.

    - Ce n'est pas...

    Elle avait gardée la main sur sa joue, comme pour prolonger le contact. Il en était reconnaissait. Pour être tout a fait honnête, il aurait bien gardé son front collé au sien. Cela avait été extrêmement agréable. Ses lèvres aussi. Il aurait mentit en disant ne jamais y avoir pensé, mais elle était si douce, si...charnue. Si...malléable ? Surtout, il avait été surpris de voir a quel points elles s’étaient parfaitement moulés l'une contre l'autre. En parfaite harmonie. Une paire parfaite.

    - Je t...

    Il se rendit compte qu'il avait le bras a moitié tendu, ne l'ayant pas relâché également. Plus encore, qu'il lui caressait négligemment la joue.Son regard avait encore un peu changé. Gardant la même expression, mais d'une façon plus...puissante encore. Encore plus que cette impression d'avoir eu un changement en lui, encore un en si peu de temps, c’était l'impression que l'opinion, l'avis, les pensées de la sirène a son égard avait également évolué. C’était presque un choc.

    - Tu es t....

    Il n'y arrivait définitivement pas. Il voulait juste répondre, et il avait même autre chose en tête, qu'il lui avait dit la veille, simplement, alors qu'elle était en crise et que tout avait été différent. Il n'avait pas eu de mal a parlé, parce qu'il n’était pas acteur. Il n'avait été que soutien. La, c’était totalement différent. Il avait la sensation d’être au cœur des choses maintenant. Ça n'avait plus rien a voir.

    - Ce s....

    Il aurait presque pleuré. D'émotion. Oui, il était ému. Soulagé presque, de voir que lui aussi, il en avait été capable, a sa manière un peu gauche et timide. Il avait toujours eu ce rêve, de trouver quelqu'un, de fonder une famille. Et si ce n’était pas du tout le sujet actuel, encore moins celui de demain, le simple fait de se rendre compte qu'il avait une chance de le réaliser l'avait touché en plein cœur.

    - Oui. Ça va...

    Il souffla un peu, pour canaliser son émotion, et décida de sauter directement dans le train de sa réponse pour ne pas chavirer a nouveau sur une mer d'émotion trop agité.

    - Si ça te dis...ce soir hum...si tu veux dormir a l'auberge encore. Enfin, tu pourra avoir une chambre cette fois bien sur. Enfin, comme tu veux. Enfin, on avait déjà parlé..enfin...

    Il s’arrêta et ferma les yeux. C'etait un peu sa façon de lui demander a elle, si ca allait aussi. Si elle etait contente. Ils étaient toujours liés chacune d'une main au niveau du visage de l'autre. Et rien était encore facile pour lui...
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  • Jeu 12 Jan - 0:28
    Sa voix rauque des premiers jours silencieux étaient de retour. Un détail parmi d'autres qui la fit sourire de plus belle malgré la fragilité toujours logée dans ses prunelles. Et il la regardait, lui. Il la regardait un peu comme ça quand il croyait qu'elle ne le remarquait pas, mais pas aussi intensément. Là, il la regardait vraiment. Pas en détournant les yeux. Pas en cherchant une excuse, il n'en avait pas besoin.

    Il était bouleversé. Autant qu'elle... Non. Largement plus qu'elle. Elle le savait pourtant, l'importance que ça aurait pour lui. Elle le savait... Elle était stupide. Stupide ! ... Mais elle avait été sincère. Etait-ce si mal ?

    L'esprit de la sirène s'était remis en branle alors qu'elle lui laissait le temps de se retrouver et de poser ses pensées sous forme de syllabe. Elle avait l'habitude à présent, il mettait toujours un peu de temps quand il examinait quelque chose d'important ou d'intense. Parfois, quelques tentatives franchissaient ses lèvres, parfois il avait juste besoin d'ordonner sa pensée avant de parler. Au milieu des personnes si empressées de répondre, c'était parfois frustrant mais souvent, cela remettaient les choses à leur place... Et parfois ça donnait de l'espace à tout ce qui n'avait pas lieu d'être dans un moment pareil.

    - Tant mieux... " eut-elle seulement le temps de souffler lorsqu'il lui répondit enfin, avant d'embrayer tout de suite sur... euh...

    Elle ouvrit des yeux grands comme des soucoupes et sa main s'immobilisa sur la joue de Shan. Ce soir à l'auberge... Que... Il... Hein ? Non pas que ça la dérange mais il... non ? Enfin merde, il lui demandait vraiment de coucher avec lui ? Là, comme ça maintenant ?

    - Enfin, tu pourra avoir une chambre cette fois bien sur. Enfin, comme tu veux. Enfin, on avait déjà parlé..enfin...

    Ah non... Elle se détendit sans problème. Ce n'était pas ce qu'il lui demandait. C'était plus logique venant de sa part... Ou alors il venait de faire machine arrière pleine vapeur ce qui était aussi logique vu la situation. Elle ne voyait pas trop pourquoi en parler maintenant mais il était à ce point retourné par ce qui venait de se produire... Il essayait de communiqué et c'était déjà une sacré preuve d'affection et de courage.

    Et comme si tout tournait autour de lui, il ferma les yeux. Elle éloigna sa main de sa joue pour la reposer sur la table mais garda l'autre sur celle de Shan pour finalement s'en emparer et poser un baiser sur ses doigts comme elle l'avait déjà fait quelques fois. Elle se l'autorisait, ça, alors où en était-elle ? Le matin même, deux petites heures plus tôt, elle lui racontait l'histoire d'Elzéar. Alors où en était-elle ? Chaque soir, elle avait besoin de se changer les idées et d'être une personne que tout le monde pouvait oublier sans que ça n'ait aucune importance... Alors où en était-elle ?

    - Tout va bien. J'ai pas vraiment envie de réfléchir à ce soir maintenant, mais c'est gentil. Je... " Sa voix vibra un peu plus sous l'effet de l'émotion encore bien présente. " J'ai été... entreprenante. C'était... J'aurais du te demander. Je ne voulais pas te...

    Le quoi ? Le mettre dans cet état ? Quel état ? Celui d'un homme chamboulé par le baiser d'une femme qu'il aime... de la femme qu'il aime... Bon sang elle allait se sentir mal ! Elle inspira et expira à fond, sa main serrant toujours celle de Shan.

    - C'était... Intense. Et ce que tu disais... " Elle laissa soudain échapper un rire, se redressa et de passa une main dans les cheveux. " ça y est je suis de nouveau une ado. Je suis désolée. C'est tout ça... Toi. Ce que tu as dis. Ce que... Tu vois en moi. " sa voix était retombée d'un coup, mettant fin à sa tentative de passer ce qui avait lieu à la légère. Elle n'arrivait pas à le dire. Elle ne savais même pas trop ce qu'elle voulait dire. Elle n'aurait pas du... Et elle ne pouvait même pas se réfugier dans ses bras pour se sentir mieux.

    Quand avait-elle perdu sa capacité à aimer ? Son courage ? Sa légèreté ? Des questions qui l'accablaient une fois de plus. Elle ne voyait pas ce qui était déjà là, juste sous son nez.

    Elle détourna les yeux, mais sa main restait accrochée à celle de l'elfe, avec le même besoin que la nuit dernière.

    - J'ai mes ombres aussi... Alors peu importe la manière dont tu me dessineras. Je suis sûre que ça sera parfait.
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  • Jeu 12 Jan - 23:36
    - Oh euh...je suis désolé. Je...sincèrement, je n'ai vraiment aucune idée de pourquoi je t'ai demandé ça.

    Pour le coup, c’était un petit mensonge. Il savait pourquoi. C’était diablement simple après tout. Il a envie d’être tout le temps avec elle, c'est tout. Rien de plus. Juste avoir sa présence proche. La, tout de suite, il avait même diablement envie de passer ses journées assit par terre sur le sol de l'académie, derrière une bibliothèque dissimulé pour ne pas la gêner, et simplement passer du temps proche de son aura. C'etait vraiment une émotion étrange.

    Il ouvrit un peu plus les yeux, de surprise, quand elle bredouilla de vagues excuses, ou plutôt que des excuses, des justifications. Ce n’était pas bien ? Elle n’était pas contente ? Non. Elle était plutôt inquiète de sa réaction a lui. Alors qu'il était persuadé jusqu'à la seconde précédente qu'elle était en maîtrise, dans une normalité humaine, elle semblait finalement également un peu secouée. Dans le bon sens du terme.

    - Non...ne t'excuse surtout pas. Surtout pas pour ça. Jamais....c’était...super.

    Si il avait pu contrôler le rouge de ses joues, après ça c’était totalement peine perdue, et il n'avait même pu vraiment envie d'essayer. Il avait comprit qu'il était en chute libre, et que tenter de s'accrocher a des branches imaginaires n'allait qu'augmenter sa gène. Il voulait vivre l'instant, l’événement, pas le subir. Alors il souffla a nouveau, pour se reprendre du mieux possible.

    - Ne t'en fais pas. Je comprend.

    Il croyait comprendre. Si elle se justifiais, c'est qu'elle s'excusait. De l'avoir fait. Ou plutôt, de ne pas pouvoir suivre ce geste peut être ? Il était évident que la, tout de suite, ils avaient chacun une vision différente d'une relation qu'ils voulaient. Enfin, a ses yeux c’était logique. Et il ne voulait pas l'enfermer dans quelque chose ou elle cesserait de sourire.

    Il ne songea pas une seconde que ca pouvait etre l'inverse. Une ouverture. Une possibilité qu'elle ouvrait, pour potentiellement trouver la paix et un bonheur enfouit. C'etait de toute façon impossible que ca passe par lui, de son point de vu. Malgré tout, il restait Shan. Il avait encore du travail.

    - Je vais te dessiner mais...faisons autre chose. Ce que tu veux. Manger, lire, discuter, juste observer la ville.

    Ce serait plus simple. Actuellement, il réfléchissait trop. Et avec le baisé, sa tête était littéralement en fusion. Impossible de faire une représentation correcte la tout de suite. Correct pour lui, en tout cas. Il avait des hauts standards pour se production personnelle, et n’était jamais vraiment satisfait. C’était a la fois un peu ridicule, tant ce qu'il faisait était de qualité, mais en même temps, c’était souvent une caractéristique des gens doués. Sans cette dureté envers soi même, il n'aurait pas progressé, surtout en ayant aucun professeur ou jamais personne pour donner d'avis.

    - Je...n'arrive pas a dessiner sur commande. Il faut que...hum...que ca vienne. Excuse moi.

    Toujours debout devant la table, toujours lié au niveau de la main, il la fit tourner un peu. Pour que doucement, leurs paumes viennent se rencontrer, et pour pouvoir enlacer ses doigts entre les siens. Il se mordit la lèvre d'agacement contre lui meme. Il venait de penser a ne rien faire qui pourrait la mettre dans l’embarras, mais son corps semblait continuer de vouloir n'en faire qu'a sa tete.

    - Désolé.

    Encore un seul mot, alors qu'il venait de comprendre. Le probleme ne venait pas de son corps. Juste de son cœur.
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  • Ven 13 Jan - 0:41
    C'était surement le baiser le plus brouillon, le plus compliqué, le plus incertain et le plus étrange qu'elle avait échangé de sa vie entière...

    Enfin le baiser en lui-même non. Mais tout ce qui gravitait autour... ça n'avait jamais été si compliqué. Jamais. Pas une fois. Toujours, avant ça, ça lui semblait aller de soit, qu'il y ai des sentiments ou non. Mais là... Il comprenait ?!

    ET BAH C’ÉTAIT BIEN LE SEUL !!!

    Il comprenait quoi au juste. Elle l'avait embrassé et sa réaction au final c'était "bon bah chouette t'inquiète je comprends". Il... Elle en restait abasourdit. Ses mots. Sa main. Son regard. Rien ne collait tout à fait. Trois réactions. Rouge de gêne. Bon... A priori c'était positif mais c'était vraiment tout ce que ça lui inspirait ? "cool, faisons autre chose". Elle l'observait, incrédule. Rien à dire. Rien à faire. Rien à...

    Ça lui percuta le cœur, lui coupant net le souffle. Rien n'avait changé.

    Un bref regard intense, un compliment, et les choses reprenaient leur cours. Après tout, finalement, il n'avait qu'à peine répondu du bout des lèvres. Elle l'avait pris par surprise. Il ne voulait peut-être pas... Ou ne savait pas lui-même. Elle savait qu'il était inexpérimenté et elle avait cru décelé dans ses souvenir et ses émotions l'espoir d'un attachement sincère, mais peut-être... Peut-être qu'elle s'était trompé au moins partiellement. Peut-être que son célibat était parfaitement volontaire et qu'une relation de couple orthodoxe ne l'intéressait pas. Il ne l'aimait pas de cette manière et il ne voulait pas vraiment que leur relation change d'une quelconque façon.

    A cette pensée, le cœur de la jeune femme se serra, se rendant compte du même coup de sentiments qu'elle n'avait pas soupçonnés jusque là. Elle avait espérer, elle ? Son sourire un peu chancelant ne changea pas d'aspect.

    - D'accord. "
    répondit-elle, la voix toujours bancale. " C'est à l'artiste de dicter sa façon de faire de toute façon. Il n'y a aucun problème. Ne t'excuse pas.

    Elle lui serra la main en retour. Une sorte de petit refrain s'était instauré depuis Liberty. Elle le pensait après elle, désirant plus ce qu'elle voulait lui donner. Elle se retrouvait à bas bruit dans la situation inverse. Peut-être... Parce qu'elle n'avait aucune certitude.

    Mais cette affection mêlée à ces différences d'attente ou de conception de l'amour expliquaient beaucoup de choses après tout...

    Des choses qui lui donnaient envie de pleurer pour l'heure.

    Elle ne pouvait pas lui poser la question, pour savoir ce que ce baiser signifiait pour lui au delà d'un moment de gêne et de chamboulement... Pas maintenant. Pas avant de s'être ressaisit et de pouvoir l’accueillir tel qu'il était sans qu'il n'est à culpabiliser pour l'état dans lequel ça la mettait. Pas avant qu'elle ait fait le point sur ses sentiments, ça serait plus prudent que ce brusque accès d'émotions non solicitées. Heureusement pour elle, retenir ses larmes était devenu bien plus habituel que de les laisser librement s'exprimer. Elle ferait le point plus tard avec lui.

    Et en attendant ? En attendant, et sûrement après, il était le même ami que le matin même après tout. Il était Shan. ça aurait du lui suffire.

    Elle n'arriverai pas à lire et elle n'avait pas envie de parler. Elle n'avait pas encore défait sa main de cette de Shan car, comme ce matin, elle avait l'impression d'être face à une comète. Une occasion douce qui ne se reproduirait peut-être jamais. Elle aurait eu envie de regarder les image de l'atlas en profitant du calme silencieux du bosquet, appuyée contre lui. Il n'avait pas aimé les images. Il restait toujours à distance et c'était elle qui forçait la proximité à chaque fois, sauf quand elle était au fond du trou et qu'il avait la bonté de venir la chercher aussi bien physiquement qu'émotionnellement.

    La seule chose qui l'empêcha d'écarter tout de suite cette idée étaient les mots qu'il avait prononcé encore une fois ce matin même. Il s'étaient dit qu'ils devaient se dire les chose quand l'un avait une envie, comme pour le dessin.

    - En fait... j'aurais bien envie de profiter de la couverture pour m'allonger et regarder un peu les dessins de l'atlas. Il fait doux et j'aime bien le calme ici. Mais si tu n'en a pas envie, on peut regarder la ville ou... autre chose.

    Les yeux voilés de calme dans les iris vertes, Rowena ne s'était jamais sentie aussi démunie et vulnérable face à un homme...
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  • Ven 13 Jan - 19:25
    Il la fixait toujours, et se demanda soudainement si elle n'aurait pas eu envie de simplement s'allonger. Il avait une scène qui avait lentement germé dans son esprit. Si ils prenaient place tous les deux, sur la couverture ou dans l'herbe, elle aurait pu s'appuyer sur lui. Non, même s'allonger. Si elle avait eu la tête sur ses genoux, en lisant ou observant l'atlas, il était persuadé qu'en l'observant dans cette position, il aurait eu une bonne inspiration. Mais comment, sérieusement, lui proposé une telle chose ? Il n'arrivait même pas a faire une phrase pour lui proposer dans sa tête...alors l'évoquer de vive voix...

    Il sursauta carrément en entendant sa proposition. S'allonger...sur la couverture comme...non, ce n’était pas possible. Il savait qu'elle avait de grands pouvoirs psychiques. Est ce que depuis le début elle...lisait dans son esprit ? Est ce qu'en ce moment même elle écoutait tout ce qu'il pensait ? Ce serait...une tragédie. Elle aurait vu...bien plus encore que ce qu'il avait bien osé frôlé en pensée.

    - Oh je...hum...m’étais dis la même chose.

    En disant ça, il approcha son visage du sien, observant plus vivement comme pour déceler le moindre mouvement de pupille trahissant une utilisation magique. Il serra toujours un peu sa main, leur paume se frottant et se caressant aux rythmes de leurs mouvement respectif. Il n'avait même pas l'air de s'en rendre compte. Et encore moins que, au delà du physique, il ne serait pas capable de rompre le lien entre eux.

    - On peut s'y mettre ensemble si..hum...si ça te tente. J'ai l'impression...que ce sera bien.

    Plus que bien. Super, incroyable. Parce que tous lui semblait incroyable quand elle était avec lui. Sa chaleur, son odeur, la vision qu'elle lui offrait a tout moment. Ses expressions du visage, son sourire, parfois ses rires, ou même ses rictus de réflexions ou d'agacement. En une poignée de minutes, il venait de prendre affreusement conscience de tout ça. Mettant des images sur les pensées abstraites qu'il avait eu d'elle jusque la.

    - Mais ca te dérange si je prend juste ma sacoche ? Parce que je pense que...hum...

    Il n'acheva pas sa phrase pour lui dire qu'il était certain de ne pouvoir résister a la dessiner. C’était ce qu'elle voulait en plus. Il commença a reculer...et s’arrêta, ses yeux se posant sur les deux mains liés, puis sur elle. Il bougea légèrement le bras, de façon infime, avant d’arrêter le mouvement. Il n'y arrivait pas. Alors il fait un pas de coté pour contourner la table et se retrouva du même coté qu'elle, debout juste la.

    - Tu peux m'accompagner, aussi. Si...si tu veux.

    Oui ce serait certainement plus simple, Même si la sacoche était littéralement a cinq mètres d'eux, et qu'ils n'auraient pas eu a vraiment s'éloigner. Mais si jamais il lâchait sa main, peut être qu'il ne pourrait plus jamais la reprendre dans la sienne. Alors il préféra la garder le plus longtemps possible. Il ne voulait pas la perdre. Sa main. Elle.

    - J'avais envie de regarder un peu plus les couleurs de l'atlas, également.

    Un petit mensonge, encore. Mais pas tant que ça, car au fond, si il n'avait pas eu cette énorme frustration de ne pas pouvoir déchiffrer les écritures, qui le faisait repousser les livres, il aurait sans doute eu le meme attrait pour un bon nombre d'entre eux, que celui de la Sirene.

    Il resta planté devant elle, attendant de voir sa décision. Si elle lui lachait la main, il n'y pourrait rien. Mais cette poignée de secondes supplémentaires etaient déjà une grande victoire pour lui.
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  • Ven 13 Jan - 21:50
    Comme quoi, elle avait bien fait de demander quand même. Il n'était pas contre. Là, que ce soit sincère ou par politesse, elle n'insisterait pas pour savoir. Il approcha son visage du sien pour finalement s'éloigner à nouveau. Elle baissa les yeux sur leurs mains entrelacées, suivant le regard de l'elfe. Elle les porta à ses lèvres puis rompit le contact en voyant le bras de Shan'aël frémir. Elle ne voulait pas le tenir contre sa volonté... Enfin si elle avait su avec certitude... Si elle pouvait comprendre. Stop. Elle voulait seulement se poser sur cette fichue couverture.

    - Bien sûr tu peux récupérer ta sacoche. J'ouvre la couverture.

    Un sourire et elle se détournait pour se lever à son tour, ranger les chaises et étendre la couverture auprès d'un gros arbre à deux pas. Elle se faisait vraiment l'effet d'être à nouveau une toute jeune fille, son cœur battant un peu plus en l'entendant dire qu'il avait envie de s'installer avec elle... Mais à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, elle ne savait plus comment interpréter ses attentions tendres et les volontés qui se glissaient dans le silence entre chaque mot. Elle... Elle n'aimait vraiment pas l'effet que ça lui faisait.

    Une fois la couverture particulièrement laide et grossièrement rapiécée étendue de toute sa surface sur l'herbe clair semée, elle récupéra les deux livres dans un mouvement machinal pour les y poser, puis un bol de fruits secs, et sauta par dessus la couverture pour s'asseoir de l'autre côté et retirer ses sandales.

    Parfois, connaitre les profondeur et la complexité de l'esprit humain empêchait de considérer les choses les plus simples comme simples, justement. Chaque être était un labyrinthe qui pouvait avoir des centaines de surprises et sa compréhension n'était jamais facile... sauf quand on se laissait aller à regarder les plans et à espionner le gardien. Elle s'y refusait. Une bonne chose. Mais là ou elle aurait entendre des sabots et imaginer un cheval, elle voyait également le zèbre, la chèvre, le béhémoth...

    Et se concentrer sur le moment ? Oublier toutes ses questions, seulement profiter ?

    Voilà... Juste comme ça. Ses sens, ses émotions et tant pis pour demain. Non. Pas tant pis pour demain. Il fallait seulement qu'elle se calme et prenne un peu de recul. Si elle avait envie d'être proche de lui et qu'il ne la repoussait pas, c'était une bonne chose. Pas la peine de se poser plus de question !

    Elle repoussa ses semelles de cuir à une longueur de bras et se retourna, assise sur la hanche. Elle voulu remettre machinalement une mèche derrière son oreille mais le ruban jaune avec lequel elle avait tressé ses cheveux tenait toujours impeccablement. Elle attira à elle l'atlas et piqua un morceau de date séchée en attenant qu'il s'installe dans une ambiance étrange. Silencieuse.

    En fait, elle n'allait pas pouvoir laisser tout ça s'étendre bien longtemps... Lui demander lui brûlait trop les lèvres.
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  • Ven 13 Jan - 22:26
    Il sentit comme un courant d'air froid au moment ou leur mains se séparèrent finalement, et eu un dernier frémissement, avant de serrer fébrilement le poing en le regardant, silencieusement, pendant plusieurs longues secondes. Il avait l'air perdu dans ses pensés. Alors qu'il l'a regardait si intensément, il était de nouveau ailleurs.

    Il ferma et ouvrit la main plusieurs fois, comme pour attraper le moindre courant d'air chaud qui s'en était échappé. Mais rien a faire. Elle n’était plus la. Il la serra une dernière fois, et ferma les yeux, avant de se retourner et de rouvrir les paupières, se dirigeant vers le petit préau, la ou il avait déposé sa sacoche, plus tôt.

    Il n'écouta que le bruit de la couverture s'étendre, sans la regarder. Il imaginait trop aisément sa façon de bouger dans l'espace, pour ne pas se torturer en la suivant des yeux. Il posa doucement la main sur sa sacoche, et en voulant la prendre, eu la sensation de ne plus avoir de forces dans la main, la sacoche tombant au sol.

    - …

    Il observa la sacoche, puis sa main, avant de refaire encore une fois le mouvement, serrant le poing. Il avait presque eu une faiblesse, un bref instant, et etait devenu un peu plus pale. Il n'avait pas le souvenir que cela lui soit déjà arrivé.

    Il se pencha ramassa la sacoche, et revint vers la couverture ou Rowena etait désormais étendue. Il souffla très discrètement, gardant un rythme cardiaque relativement stable vis a vis de son etat, ce qui était une bonne preuve qu'il était capable de se gérer, dans les situations de crises. Même si de son point de vu, le pire des contrats n'avait jamais atteint cette intensité.

    - Tu as pris les deux, finalement ?

    « Je t'aime, Rowena, je suis, je pense, amoureux de toi. »

    Il cligna des yeux, en s'asseyant, trouvant cette phrase totalement ridicule. Il se plaça dans son dos, et remonta un genou, observant l’arrière de sa tête, sa nuque, son dos. Ses épaules. Il mourrait d'envie de froler sa peau, juste avec le bout de ses doigts, mais tout ce qu'il fit comme mouvement fut un regard vers le grand arbre sous lequel ils etaient réfugiés des rayons du soleil. Un parmi tant d'autres dans la zone.

    - J'avoue que...je ne regarde pas trop les livres car ça m'énerve de ne rien comprendre. Contre moi même. Désolé. Je ne veux pas paraître insensible a ta passion.

    « Rowena, je t'aime. »

    Tout court, ca ne sonnait pas beaucoup mieux. Autant ne rien dire ? Enfin, il était parvenu a faire une vraie bonne phrase, et c’était déjà un sacré progrès. Sa main tremblait toujours très légèrement, une petite vibration que quelqu'un aurait pu sentir en touchant sa peau, mais pas tellement a l’œil nu. Il était stressé.

    Il ne fut pas capable de faire la moindre phrase supplémentaire, et ferma les yeux de nouveau, appréciant d'autant plus sa présence uniquement avec le son de ses mouvements dans l'air, de son souffle régulier. Et avec son incroyable audition, il entendait nettement le bruit des battements de son cœur. Il rougit un peu a nouveau.

    Elle était si vivante.
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  • Ven 13 Jan - 23:35
    Elle avait vaguement relevé la tête en entendant la sacoche tombé, mais il n'y avait rien de grave. Une fois installée, elle avait ouvert l'atlas à la première page sans vraiment réussir à tenir son attention dessus. Les couleurs occupaient ses pupilles qui relisaient pour la cinquième fois le nom de la région représentée sans l'imprimer pour autant. Elle ne se retourna pas en sentant Shan'aël s'installe près d'elle. Elle ne fit pas un commentaire, ne lui lança un regard. Elle avait bien tenté, pour diminuer son propre malaise, mais rien n'était sorti de sa bouche ouverte.

    - Hein ... Ah oui. J'ai pas réfléchi. Ils seront à porté de main comme ça.

    Le frôlement des vêtements souples de l'elfe. Sa légèreté dans ses mouvements qui attire un instant l'oreille de la sirène qui se demande s'il s'est assit ou non. Sa voix, venant de derrière elle à la même hauteur, le lui confirma et la fit frissonner. Son timbre et sa diction avaient vraiment changés depuis leur première rencontre, sans qu'elle ne s'en aperçoive vraiment. Elle en sentait le son sur sa peau, sa nuque se hérissait.

    - Ne t'en fait pas, je ne le prends pas pour moi... J'aime les livres comme j'aime n'importe quelle œuvre de qualité. Je... "

    Elle ne s'était toujours pas retourner, la main sur cette page qu'elle ne regardait même plus, les yeux posés sur une couture particulièrement visible sur la couverture. Elle n'était pas passionnée par les livres. Ceux là étaient beaux et c'était là où ils devenaient vraiment hors norme. Mais en temps normal, elle avait appris a respecter les livres pour le savoir qu'ils renfermaient... Un savoir qui s'était dérobé à elle comme à lui avec toute la frustration que cela engendrait à l'époque.

    - En fait...  je comprends sûrement mieux que tu ne le crois. " Elle respirait profondément.

    Remuer le passer était plus facile que de remuer le présent, mais même avec cette échappatoire, elle n'arrivait pas à en faire abstraction. Elle tourna la page de l'atlas tout en jetant un regard par dessus son épaule. Il était juste là. A une distance respectable. Le visage vers le ciel, les traits de lumière filtrant à travers les feuillages jouaient sur ses joues et son front, détaillant la texture de sa courte barbe. Il ferma les yeux en ramenant le visage vers elle et elle cru qu'il allait les rouvrir, mais non. Il avait l'air... bien. Curieusement droit et raide. Immobile comme une statut, mais bien. Un air appréciateur, une lueur de joie simple flottait sur ses traits, rappelant ceux d'un dormeur profitant d'un beau rêve.

    Elle se rendit compte qu'elle avait retenu son souffle lorsqu'elle expira un sourire en voyant ses pommettes reprendre des couleurs. Il rougissait vraiment facilement... et pour quelle pensée cette fois ? Sa nuque, ses épaules et son dos se détendirent, profitant de la scène pour court-circuiter la torture mentale qu'elle se faisait subir.

    Elle se retourna, tout juste face à lui, toujours assise sur la hanche mais les jambes de l'autre côté, près de l'atlas, dans une posture qu'elle aurait tout aussi bien pu avoir dans sa forme réelle.

    - Shan... " murmura-t-elle, la main à un souffle de son genou replié, l'incertitude visible sur son visage. " Comment dire... Je ne voudrais pas faire quelque chose qui te déplairait. Et je ne t'en voudrais jamais d'avoir refusé quoi que ce soit... Jamais. Alors... j'aimerai... J'ai besoin que tu répondes à une question. " Sa joue saine rougit un peu. Pourtant ce n'était pas la plus embarrassante des questions qu'elle avait posé dans le genre. La communication était pour elle la clef de... de tout en un sens. Mais avant ce n'était pas si difficile. " Est-ce que ça te déplait que je te touche ?
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  • Sam 14 Jan - 0:12
    Les mots s’enchaînaient dans son esprit pour essayer de former des phrases cohérentes. Mais tout reflétait tristement l'impression qu'il avait de lui même. L'impression que ce n’était jamais assez bien. Ni bien tout court. Il ne pu s’empêcher un bref instant de songer a ce qu'elle avait dit. Sur son ancien partenaire. Sur ses amants. Était ce facile pour eux ? Un soir, un verre, un baisé, une nuit ? Un simplement enchaînement d'humanité naturellement acquise, qu'il ne parvenait pas a toucher du doigt ?

    Mais d'un autre coté, il ne voulait pas que ce soit comme ça. Il ne la voulait pas...pour ça. C’était son ancien compagnon dont il était légèrement envieux. Pas jaloux véritablement vis a vis d'elle. Plutôt vis a vis de lui. Il voulait juste savoir...qu'elles émotions avaient bien pu traverser le cœur de l'homme qu'elle avait choisit ? L'unique ?

    - … ?

    Il tourna la tête. En se rendant compte que ses sens l'avaient perdu de vu un instant. Ca le fit vraiment frissonner. Ca n'arrivait jamais. A part avec elle. Elle etait face a lui, et en ouvrant les yeux, il se retrouva avec son visage quasiment aussi proche que précédemment, au dessus de la table. Encore une fois elle faisait des gestes aisés. Donnait l'impression de nager dans une mer calme, quand lui était en pleine tempête. C’était frustrant.

    - Excuse moi, je ne suis pas certain de...

    Il se stoppa, la laissant parler. Il n'avait pas comprit le sens de sa phrase. Qu'est ce qu'elle comprenait bien ? Ce qu'il avait en tete ? Elle avait comprit ce a quoi il pensait ? A cette idée il devient encore plus cramoisie, baissant une énième fois les yeux, n'arrivant décidément pas a assumé son regard sur sa personne. Il avait presque honte de lui montrer une attitude pareille. Il n’était meme pas au stade ou il se demandait comment il avait pu lui parler aussi librement, la veille. C’était comme un miroir, dans le reflet duquel il était coincé depuis le début de l’après-midi.

    - Uh... ?

    La cette fois elle l'avait décidément complètement perdu. La question qu'elle venait de poser mettait un violent coup de pied dans le fragile château de pensées qu'il avait construit depuis le baisé. Il se redressa un peu, le coup craquant doucement sous l'effet du mouvement de ses épaules, dans un bruit a peine perceptible. Si elle était incertaine, lui était incrédule.

    - Pourquoi me demande tu ça, tu... ?

    Comment pouvait il répondre a ça ? Alors qu'il peinait simplement a lui dire des phrases simples pour exprimer son affection pour elle, avait il la moindre chance de poser des mots et de la logique sur tous ce qu'un simple contact avec elle lui procurait comme sensation ? Non, impossible. Il n'en avait absolument pas les capacités, c'etait une évidence terrible. Et pourtant, ce regard, cette moue du visage qui le rendait totalement fou tout en faisant fondre son estomac, cette expression avait besoin d'une réponse.

    - Je...je suis désolé si tu as cru que je n'aimais pas ton contact...C'est...compliqué.

    Il souffla a nouveau pour reprendre son souffle, et détourna fébrilement son visage en se rendant compte qu'il lui avait un peu soufflé dans le visage, a cause de la proximité. Il ne manquait plus de ça pour qu'il achève de perdre ses moyens. Ses yeux aiguisés se posèrent sur la main proche de son genou, ses yeux faisant le suivi des lignes de ses doigts.

    - C'est impossible même. Je veux dire. Je n'y arrive pas.

    Son bras libre bougea, l'air a deux de s'approcher de sa main, mais il se retint encore. Il ne pouvait pas. Il n'arrivait pas a se mettre ce petit électrochoc pour faire un geste. Il n'arrivait pas a se résoudre un seul instant a croire, a espérer simplement, qu'elle avait la moindre genre de s’intéresser vraiment a lui. Le baisé n’était qu'une parenthèse. Il avait peut etre mal comprit la scène, même. Une illusion ou il ne savait pas. Çà semblait irréel.

    - Je n'arrive vraiment pas a mettre le moindre mot sur la joie que j'ai lorsque nous avons un contact toi et moi. Je ne peux pas t'expliquer ça clairement. Peut importe sa nature. Ce matin. Hier soir. Simplement lorsque tu prends mon bras avec tant d'assurance quand nous marchons. Quand tu me prend la main pour me tirer vers un magasin. Quand tu m'as serré dans tes bras, chez toi. Quand tu m'as frolé le bout des doigts, dans la foret, le soir.

    Il semblait se souvenir avec exactitude de chaque mouvement, de chaque contact exact qu'ils avaient eu l'un envers l'autre depuis la toute première minute. Comme un agenda dans lequel il avait soigneusement noté tout ce qui se rapportait a sa présence, sa voix, son odeur, son touché.

    Il murmura finalement, sans jamais réussir a relevé la tête. Elle etait baissé entièrement, et avec leur proximité, il avait plus ou moins le haut de son son front au niveau du menton de la belle sirene. Il ne pouvait plus supporter ces yeux.

    - Je n'arrive pas a comprendre pourquoi tu poses ce regard sur moi.

    Il avait dit ça sur un ton presque implorant. Car c’était quasiment une torture, a force. Une douleur d'avoir l'impression de croiser un regard que son esprit ne parvenait pas a considérer comme « possible ». C’était trop paradoxale pour lui.

    Il souffla encore. Son cœur était reparti de plus belle. Tous son corps n'etait plus qu'un muscle essayant de puiser la moindre parcelle de son energie pour qu'il retrouve son calme.

    L'amour n'etait pas une émotion qu'il connaissait, et encore moins qu'il savait gérer.

    Et tout particulièrement celui la.
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  • Sam 14 Jan - 1:38
    Compliqué...

    Aïe...

    Elle sourit doucement, d'apparence sereine, mais il ne le vit pas vraiment, détournant le visage, plus gêné que jamais. Alors elle recula la main de plusieurs centimètres sans la retirer tout à fait pour autant. Elle l'écouterai jusqu'au bout et au moins, elle saurait à quoi s'en tenir. Mot après mot, coup après coup, elle ne bougea pas d'un pouce. Il ne comprenait pas lui-même pourquoi, mais visiblement, le contact le révulsait. Il n'y arrivait pas. Il ne pouvait pas s'y résoudre. L'état dans lequel il se mettait progressivement était pire que ses aveux, fixant la main qui risquait de l'effleurer si elle l'avançait encore un peu.

    Il n'y pouvait rien. On ne choisissait pas sa nature. Elle n'y pouvait rien non plus... Elle était tactile et ça faisait mal à entendre. Mais elle ne lui en voudrait pas. C'était une promesse à elle-même. Elle l'appréciait trop pour tant d'autres raisons... Au moins, l'abcès était crevé. Elle préférait ça que s'apercevoir dans des semaines ou des mois qu'il se forçait à prendre son bras pour lui faire plaisir alors qu'il détestait ça... Et encore si ce n'était que le bras. ça aurait été affreux. Alors oui. C'était mieux de savoir main...

    - Je n'arrive vraiment pas a mettre le moindre mot sur la joie que j'ai lorsque nous avons un contact toi et moi.
    - ... Pardon ?

    ... Mais qu'est-ce que c'était que ce putain de bordel ?

    Chaque souvenir s'alignait avec perfection. Elle ne voyait pas toujours de quel moment il parlait, mais elle savait qu'ils avaient existé, sans le moindre doute. Importants. Imprimés dans la mémoire de son compagnon.

    La surprise. Puis l'incrédulité. Puis... une lueur vrai qui se rallumait dans son regard de saphir et d'obsidienne. Et là, juste là sous ses yeux, il baissait encore la tête, semblait se recroqueviller, se ratatiner sous le poids de l'incompréhension qu'il mettait en mots.

    Il était inexpérimenté dans les affaires du cœur... Et oui... Elle avait devant elle ce que cela voulait réellement dire : Il ne comprenait pas. Il ne savait pas. Il n'osait pas. Cette lumière d'une bonté infinie, d'une honnêteté infinie, qui l'avait surprise au départ, avant de la toucher de plus en plus profondément, avait été curieusement épargnée dans l'obscurité grâce à une bulle dont elle ne pouvait que deviner la nature.

    Et elle se retrouvait précisément au pied du mur, là ou la Rowena qui était encore en République quelques mois plus tôt ne voulait surtout pas se retrouver... Là ou elle n'aurait pas oser espérer pouvoir se retrouver.

    Son cœur battait à grands coups, se répercutant dans sa poitrine et dans le reste de son corps avec force. La question implicite de Shan'aël la faisait frémir.

    Elle se rappelait deux yeux noisette vrillés dans les siens, lui disant avec un sérieux qu'elle ne leur avait jamais vu

    " Capricieuse, les relations entre collègues, oublis. Quand l'un finit par sombrer, dévoré par le Razkaal.. L'autre finit par suivre, le rejoindre. Je te sais assez intelligente pour ne pas te faire avoir. Mais cela ne sera pas forcément le cas de tes concubins ou concubines. Et cela vaut pour tes fréquentations exterieures. Plus tu traîneras ici.. Plus tu changeras. Et ce sont nos proches qui en souffriront le plus. Règle numéro 4 du Code. "  

    Elle n'avait pas hésité à lui répondre que lorsqu'on aimait, faire semblant du contraire était inutile. C'était une évidence à l'époque. La quintessence de sa philosophie de vie résumé en quelques mots qu'elle s'était passé et repassé pendant des années. Qu'elle chantait sur tous les tons. Qu'elle vivait et ressentait jour après jour.

    " On ne choisi pas ses sentiments, ni ses émotions. Toi tu les contrôles, tu es un roc. Moi je les regarde passer. S'attacher à quelqu'un n'a rien à voir avec le fait de coucher avec lui et inversement. Amis ou amant, l'amour est là. Des collègues mourront forcément. Et après le deuil, la vie continue. Aussi indispensable que peu paraitre une personne, la vérité c'est que la plus grande partie de sa vie, on la vit seul. "

    Elle était si inconséquente à l'époque... Croire qu'elle pouvait enchainer les deuils indéfiniment. Croire qu'elle pourrait toujours continuer seule. Shan'aël et l'amour qu'il ne comprenait pas lui même la terrifiait parce que très loin de ses convictions de toujours, elle sentait qu'elle pouvait se retrouver attacher à lui d'une façon encore inconnue pour elle.

    Alors pourquoi elle le regardait comme ça ? Pourquoi admirait-elle les tracés de son corps ? Pourquoi s'inquiétait-elle de son bien être et de cette lumière fascinante qu'il gardait ? Pourquoi, lorsqu'elle croisait ses yeux verts, était-elle prête à dire ce qu'elle n'avait jamais dis à quel que ce soit ? Pourquoi la confiance qu'elle avait pour lui pouvait-elle à ce point se passer de mots ?

    Une phrase à la fois simple et difficile qu'elle ne réalisait que maintenant.

    Un comble que ce soient les souvenirs d'Elzéar qui l'aient conduite ici, en cet instant, de cette façon. " Tu as les épaules, Capricieuse... " souffla une voix amusée au creux de son oreille.

    - Je tiens à toi, Shan... " chuchota-t-elle, son souffle balayant une longue mèche sombre sur le front de Shan'aël.

    Ce n'était pas tout. Sa main avait fini par se poser sur le genou replié. Elle avait la gorge sèche et sa voix vibrait d'émotions à peine contenue. Habituellement si fluide, ruisselante en un débit fluide comme de l'eau claire, ayant la même harmonie à la fois douce et profonde, elle se couvrait maintenant de tremblements d'écume.

    - J'ai peur de perdre le peu d'équilibre qu'il me reste encore... Ou de te perdre toi, parce que je ferai forcément quelque chose de stupide à un moment ou à un autre... mais je... Je n'ai pas les mots... Et je n'avais pas réalisé.


    Toujours pas sorti... Elle était à deux doigts de se perdre en détails et en excuses. Elle aurait voulu le supplier de relever les yeux. Elle avait le cœur au bord des lèvres, ses émotions poussant à lui en faire mal. Tout était plus vif d'un coup. Plus de retenue. Elle se retrouvait plongé dans un courant d'émotions qu'elle ignorait scrupuleusement depuis des mois... des années... des décennies ?

    Lune... Protège-moi.

    Ses lèvres frôlaient la peau du jeune homme lorsqu'elle laissa échapper trois mots à peine articulés.

    - Je t'aime.
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  • Sam 14 Jan - 2:32
    Le souffle qu'il sentit contre son front le fit sursauter. Les mots comme des caresses, sa voix plus douce et chantante que jamais. Tellement qu'il se demanda une fraction de secondes si elle n’était pas en train de l'hypnotiser avec sa voix, comme elle était aisément capable de le faire. Il n’était pas doué contre ça. Une fois dans une illusion, il était capable de s'en tirer. Mais de la contrer a la base, quasiment impossible. Et si c’était elle, il n'aurait aucune chance. Il en était persuadé.

    Ses yeux descendirent sur sa main, sur le contact, sur le lien de vie qu'elle lui offrait. Il voulait répondre, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il avait vraiment l'impression que sa voix n'avait jamais été aussi belle et fluide. Il n'arrivait toujours pas a comprendre exactement...mais...un peu mieux. Stupide.

    - J..j'aimerais que tu sois stupide. Comme ça nous serions deux.

    En redressant un tout petit peu le menton, elle pu discerné un très bref sourire sur son visage dissimulé par sa position basse.

    Elle n'avait pas les mots. Alors elle avait raison. Elle le comprenait mieux qu'il ne l'avait cru. Beaucoup mieux. En fait ils étaient pareils. Pour des raisons différentes, ils avaient tellement peur de la réaction de l'autre vis a vis de leurs propres craintes, qu'ils ne pouvaient s’empêcher de prendre en considération des faits crées de toute pièces par leurs esprits. Il entendit les mots. Qu'il n'avait pas entendu depuis si longtemps. Il se demanda même si, d'ailleurs, ce n’était pas la première fois, finalement.

    Le contact lui fit redresser la tête doucement. Les mots étaient simples. Il les avait répétés dans sa tête, mais c'est bien elle qui les avait prononcés. Est ce qu'elle...avait les mêmes émotions, les mêmes ressentis, les mêmes envies que lui ? Il avait fait...fausse route... ?

    - …

    Impossible de dire quoi que ce soit. Même maintenant, après une telle déclaration, il ne parvenait pas a lui dire ouvertement ce qu'il avait sur le cœur. Il n'avait qu'a répété, car c’était tout ce que représentait de tels mots. C’était tout ce qu'il voulait lui exprimer, trois mots pour lui ouvrir son âme, lui délivrer tous ce qu'il ressentait pour elle.

    - M...

    Il se retrouva un peu sur le coté, sur sa hanche, alors qu'il était a l'horizontale par rapport a elle. Ils étaient chacun dans des positions étranges. Il n'arriverait a rien dire. Il devait lui montrer autrement. L'embrasser ? Il n'en était pas exactement capable. Peut etre un jour. Peut etre plus tard. Ou bien si elle le faisait, il répondrait.

    Sans lui faire mal, il la prit par la taille, et la souleva juste assez pour la tirer sur lui. Exactement comme la veille au soir. Avec plus de douceur mais toujours autant de force. Ainsi, elle était a califourchon sur lui, ou bien assise sur ses genoux en fonction de comment elle l'acceptait. Et de cette manière, ils avaient le visage ainsi que le corps bien plus en face l'un de l'autre. Il accepta de ne pas réussir a parler. Il ne dirait rien de plus si elle ne parlait pas non plus. Pas pour la prochaine minute. Peut être que dans deux ou trois, il y parviendrait.

    Il leva sa main, et du bout d'une phalange, caressa une mèche de cheveux blancs, descendant doucement le long de sa joue, contournant son œil sombre, caressant les cicatrices. C’était plus qu'un regard. Il ne cachait plus rien. Il lui dévorait littéralement le visage de ses pupilles, dans une expression qui, finalement, valait largement mieux que tous les mots maladroit qu'il aurait pu dire.

    La main descendit vers son menton, le long de sa gorge, toujours sur le revers de ses doigts, atteignant son épaule. Et enfin, il approcha sa tête lentement...et posa son front contre le sien. Ses mains descendirent, passèrent autour d'elle, l’enlacèrent, la serrant très légèrement. Il avait réfléchit des mois, des semaines, des jours, des heures, des minutes, et encore de nombreuses secondes précédemment.

    - Je t'aime.

    Et finalement, il ne trouva pas cela si difficile.
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  • Sam 14 Jan - 13:37
    Elle fut aussi surprise par la force de l'elfe que la première fois où il l'avait soulevé comme si elle ne pesait rien. Ses mains s’agrippèrent à ses bras sans tenter d'empêcher son geste. Ses réflexes de survie prenaient parfois le dessus lorsqu'elle était surprise. Avec lui ce n'était jamais vraiment arrivé.

    Dans un léger craquement de tissus, elle se retrouva à cheval sur ses genoux. Comme la veille... Pas comme la veille. Elle n'était pas recroquevillée sur son épaule à pleurer toutes les larmes de son corps, épuisée par l'alcool, la drogue et une tension qu'elle refusait d'admettre. Elle le voyait sans détour, le visage baissé vers le sien du à leur différence de taille dans cette position particulièrement suggestive aux yeux de la sirène. La petite grue d'argent qui dépareillait dans les couleurs qu'elle avait choisie scintillait au même niveau que les lèvres du jeune homme. Elle était droite, en face de lui. Sur lui. Les grandes mains de Shan s'étaient attardées sur sa taille gainée de tissus fin. Une paume sur son torse, l'autre sur son épaule solide, son bras reposant sur celui qui venait de l'attirer à lui.

    Quelques fils du jupon de sa robe près du corps venaient de casser. Elle n'était pas faire pou s'ouvrir en corole et était donc remonté le long de ses jambes jusqu'à ses cuisses. Contre sa peau, elle sentait le contact du tissus dans lequel était taillé le pantalon de l'elfe, plus rude que la soie de sa jupe. Le tissus jaune d'or voilait et dévoilait sa peau blanche, soulignant la couleur ocre des deux frises tatouées autour de sa cheville gauche et de la ligne rouge sang juste au-dessus.

    Une réponse plus forte que tout ce que le guerrier elfe aurait pu prononcer, en un sens... Aussi intense que le regard qu'il posait sur elle.

    Elle avait prononcé des mots qu'elle ne se pensait même plus capable de ressentir. Elle l'avait fait... Son cœur battait à une vitesse affolante. Chaque cellule de son corps vibrait d'émotion. Étrangement, le contact de Shan'aël poussait son rythme cardiaque à ralentir, apaisant... pr... Protecteur ? Mais son regard l'emplissait d'une toute autre manière. Il lui volait son souffle et lui brulait la peau. Elle frissonna lorsqu'il posa la main sur ses marques noires. Pourtant elle ne sentait que vaguement le parcours de ses doigts, son corps n'étant qu'à peine capable de remarquer leur présence sans qu'une forme de sensation ne s'en dégage. Mais elle frissonna quand même. Elle tourna légèrement la tête pour le laisser suivre la cascade d'encre sur son cou, essayant de mesurer sa respiration tremblotante. Incapable de détourner les yeux.

    Incapable de prononcer le moindre mot non plus. Sauf sur cette zone craquelée de noir, toujours d'une froideur égale, sa peau était brulante. Se rendait-il seulement compte de la profondeur intense qui se dégageait de chaque geste, de chaque contact. Elle sentait avec précision chaque point où leurs corps se touchaient. S'il voulait qu'elle s'en souvienne comme lui s'en souvenait, il s'y prenait parfaitement. Ses doigts légers. Ses mouvements lents... Elle y prêtait tant d'attention que chaque effleurement lui hérissait la peau.

    Ses bras autour d'elle. Souple, elle s'était serrée un peu plus contre lui, ventre à ventre. Son front contre le sien, leurs nez qui se frôlent, leurs souffles qui se mêlent. Elle flatte sa joue d'une phalange, son autre main montant de l'épaule de l'elfe à sa gorge, de sa gorge à sa nuque, pour le caresser du bout des doigts.

    Depuis combien de temps avait-elle envie de ça finalement ? De sentir tout ce qu'il pouvait bien exprimer sans rien essayer de contrôler, de refuser, de rejeter. De se blottir contre lui quand ça n'allait pas. De se laisser aller à la proximité de cœur qui les avait rapprocher...

    Lorsqu'il prononça à son tour les trois même mots qu'elle, elle sourit. Touchée. Amusée. C'était l'évidence même... Et pourtant elle souriait quand même. Oui... Elle l'aimait. Elle n'y pouvait rien. Elle l'aurait répété dix fois tant elle l'avait à fleur de peau. Elle le désirait aussi. Rien que ses bras autour d'elle... Mais l'intensité précautionneuse de des gestes de Shan'aël la gardait sur le fil et dictait le rythme.

    A l'ombre de ses cils de neige, elle se noie dans ses yeux d'émeraude. Chaque inspiration, chaque expiration faisant tressaillir ses lèvres et palpiter l'air. Elle survole sa bouche sans tout à fait le toucher.
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  • Sam 14 Jan - 16:16
    Il entendit le craquement nettement et eu un petit rictus du visage. Il était désolé d'avoir ruiné sa tenue. Ce n’était pas vraiment le but mais il devait bien avouer qu'il n'y avait absolument pas réfléchit au moment de faire un geste. Il était trop occupé a la dévoré du regard, a la sentir, a la ressentir même, en général. Elle était si proche. Elle était si réelle.

    Il leva légèrement les yeux pour pouvoir voir son visage. Il était a la hauteur de sa poitrine et n'osait clairement pas trop redescendre, sous peine d'avoir une vision bien trop nette pour rester tout a fait de marbre. Au vu de leur position respective, ça pouvait devenir...problématique. Ou en fonction de comment on avait envie que la situation évolue, ça pouvait tout aussi bien être une bénédiction.

    Si il était si présent, c’était bien au final a cause de cette gêne, de cette lenteur. Puisqu'il ne faisait aucun geste brusque, chacun avaient une importance capitale, une intensité suffocante. Chaque petit contact qu'il avait eu sur son visage, sur sa gorge, était le fruit d'un attrait viscérale. On ne touchait pas ainsi une amante banale, un coup d'un soir. Plus que le contact, il y avait l'émotion.

    Il vit son visage s'approcher en retenant son souffle, et sentit son front revenir au contact, sa poitrine s'écraser avec chaleur contre son torse, ses doigts lui caresser le visage. Il manqua un battement de cœur, en songeant qu'il avait du puiser dans ses convictions pour la frôler, et qu'elle, elle le tripotait déjà ainsi. C’était agréable. C’était facile. Il était content qu'elle soit comme ça. Autrement, le moment aurait pu être ressentis différent, pesant. Cette fois, ce n’était que du plaisir. Que du désirs.

    Il reposa ses mains sur le seul endroit qu'il parvenait a atteindre a tâtons, ses cuisses, dénudées du moindre tissu. En sentant le contact de sa peau, une longue vibration acheva de le faire lentement céder au désir de la chair, comme il ne l'avait jamais vraiment sentit jusque la. Son odeur était palpable, alors qu'ils étaient littéralement visage contre visage. Lèvres contre lèvres.

    - Je...je n'ai plus vraiment envie de te dessiner, maintenant.

    Il avait bredouillé ça, comme une petite façon de détendre l’atmosphère. Ou plutôt pour le détendre lui, le faire prendre un poil de recul sur ces lèvres a portés. Mais rien ne pouvait y faire. Il ne pu se résoudre a la laisser reculer. Il s'approcha au contraire...mais l’évita encore, comme une présence entre leur visage bloquant son approche. Il lui embrassa plutôt la joue, timidement, avant de reculer pour l'observer, encore. Il n'avait en fait besoin de rien d'autres que de la voir et de la sentir. Enfin mentalement, car son corps hurlait quelque chose d'autre, de plus primal.

    Les mains sur ses cuisses nues commencèrent doucement a la caresser. Ses paumes les flattant délicatement, comme pour en saisir la consistance et la fermeté. Ils étaient tellement collés, liés, que d'un point de vu extérieur, il était difficile de déterminer exactement toute les parties de leur corps les unes des autres. Et ils pouvaient encore se rapprocher, ils avaient encore une petite marge. Avant l'union sacrée.

    Il lui embrassa la commissure des lèvres. Ayant toujours cette impression de blocage. Ses lèvres n’étaient étrangement pas maladroite, pour un novice de la sorte. Il était juste timide. Elle avait sans doute pu sentir lors du baisé précédent que, comme pour la plupart des choses, il apprendrait vite, surtout avec une professeur expérimenté comme elle. Si jamais son esprit suivait, bien sur.

    Ses mains remontèrent doucement, atteignant le tissu...et passant légèrement en dessous, pour atteindre ses hanches, jusqu'à sentir une autre parcelle de tissue qu'il n'avait jamais vu, cette fois. Il les recula un tout petit peu et les laissa immobile, n'osant plus rien faire. Pas tétanisé, juste dans l'attente d'un message, d'un signal. Il ne serait pas meneur cette fois. Mais venait de prouver dans ses quelques gestes que si elle le désirait, il était capable de danser avec elle, et de suivre son rythme jusqu'à la nuit.
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  • Sam 14 Jan - 19:08
    Elle souffla un rire. Oui... Le dessin aura pris un tout autre angle finalement. C'est directement sur sa peau qu'il traçait des traits. Qu'il soit capable d'un trait d'esprit léger à ce moment précis la toucha plus qu'elle ne l'aurait cru. C'était comme à leur réveil, elle avait l'impression de l'entendre s'exprimer sans fard alors qu'il hésitait toujours à occuper la place qui lui revenait face aux autres.

    - Ah oui ?

    Un simple baiser sur sa joue la fit soupirer. La chaleur de ses mains sur ses cuisses. Il la surprend une fois de plus en remontant sous le tissus et les yeux de la sirène s'étrécissent, amusée. Il ne l'avait toujours pas embrassé mais il n'était pas uniquement dans la retenue. Le mouvement de recule qu'il a en atteignant ses dessous fini de lui rendre un minimum de self contrôle. Doucement... Elle ne voulait pas faire n'importe quoi. Elle doutait qu'il regrette quoi que ce soit, ce n'était pas ça. Les yeux clos cette fois, elle glissa contre la tempe du jeune homme pour atteindre son oreille. Elle savait très bien qu'il y avait une chance sur deux qu'il devienne rouge cramoisi après ce qu'elle allait dire.

    - Un jour tu me dessineras nue.

    Taquine, assez fière de son défi, son souffle chaud s'attarda sur le tracé abâtardit de ses oreilles pointues, l'embrassant avant de revenir à ses yeux, souriante. Rayonnante, même. Elle se sentait... Bien. Réellement bien. Ses mains ne pouvaient s'empêcher de caresser l'elfe. Sa veste ne tenait vraiment que du côté où il avait passé son bras, l'autre dévoilant son torse sur une bonne partie de sa hauteur, désajusté par les mouvements de son porteur et délogé de son épaule. Elle ne descendait pas pour autant, seulement heureuse de pouvoir découvrir son cou, ses épaules, ses trapèzes qu'elle avait plus d'une fois observé.

    Elle se glissa jusqu'à son autre oreille, profitant toujours de ses mouvements appliqués. Elle aurait parié que ce n'était pas voulu, mais sa timidité le chargeait d'une sensualité douce qui la faisait vibrer jusqu'au cœur...

    - Mais pour aujourd'hui... Tu voudrais bien me donner un baiser ?

    Elle ne voulait pas de lui comme n'importe quel amant de passage. Le plaisir charnel n'aurait eu aucun sens si elle n'avait pas senti à chaque instant qu'il était avec elle, plongée dans son regard. Pas seulement emporté par la facilité qu'elle, elle avait avec tout ça. Elle voulait... Plus...  Elle ne savait pas exactement comment, mais elle voulait plus qu'une nuit, plus qu'une rencontre torride qui lui permettrait de ne plus penser. Elle voulait égoïstement se souvenir de tout, y penser, s'y plonger. Elle voulait qu'il réalise à quel point c'était important aussi pour elle. A quel point il était important pour elle. Qu'il en ait la certitude...

    Elle recula juste assez pour le cajoler du regard, le sourire aux lèvres. Toujours frémissante, toute proche, mais tempérée par les battements de son propre cœur. Chaque à-coup lui rappelait à quel point il lui était précieux.
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