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Nahash
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Altarus Aearon
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Pancrace Dosian
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Citoyen du monde
Altarus Aearon
Messages : 401
crédits : 834
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
En voyant Lil' se rapprocher de la barre qu'il tenait avec l'aide de Crocus, il ne put s'empêcher de frémir quand sa main chaleureuse se posa sur son bras. Ce contact lui fit prendre conscience qu'il était en train de sombrer dans une sorte d'absence. Il ne pouvait pas s'égarer de la sorte... il ne devait pas ! Le navire devait avoir une main ferme à la barre pour tenir le cap. Au moins, la Fae lui permit d'éviter de partir à la dérive, pour le moment. Refusant d'un hochement de tête la flasque d'eau-de-vie qu'elle proposa, il prit silencieusement une des cartes, la déploie et l'étudia, pendant que Crocus était encore avec lui. . Ce qu'il put y lire confirma déjà le point d'arrivée qu'il avait en tête depuis peu. Nanves, dans une large baie entourée de forêts... Il replia le précieux parchemin et le lui tendit.
''Garde là avec toi pour le moment. Elle possède des chemins qui seront utiles si nous venions à accoster autre part qu'à Nanves... et merci Lil'... Merci à toi aussi Crocus...''murmura-t-il d'une voix éreintée. Il avait vu Lil' aider, avec d'autres, à organiser les cales et le pont pour les réfugiés. Et le raton, bien qu'il ait morflé, le soutenait à la barre.
D'ailleurs, le raton-laveur marmonna qu'il revenait, demandant, ou plutôt exigeant, que le Capitaine ne bouge pas de là. Où pourrait-il aller de toute façon ? Nulle part...
Lentement, il se retourna pour voir Kaizoku, plongé dans les enfers, quand, comme tous, il contempla avec horreur l'explosion cataclysmique du volcan en furie. Les lueurs magmatiques se reflétaient à la surface de l'œil bleu écarquillé du demi-elfe, paralysé par l'ultime violence éruptive de l'Hephaïs. Le grondement fracassant et assourdissant n'arriva pas de suite à son navire... Altarus n'entendit rien, plongé dans une atmosphère glaçante et emplie de vide...l'oeil braqué sur Kaizoku. Les flammes, la lave, de colossales volutes de cendres et de vapeur…Tout n'était que destruction. L'île qui l'avait vu naître trois siècles auparavant, l'enfance qu'il y avait mené, avant de se détacher de ses proches pour mener sa propre voie... l'espoir de revoir un jour Kaizoku libre... Tout n'était qu'annihilation. Il se sentit défaillir, le pont tanguant sous ses semelles de bottes. Le cœur douloureux comme s'il avait reçu un coup mortel. Tout était fini, il ne restera rien de Kaizoku, pourquoi s'accrocher quand on n'avait plus rien à quoi se retenir ? Comme le jour de la défaite contre la flotte républicaine… Non. Ce jour-là, il avait peut-être connu la perdition, la déchéance à cause de la République, mais il était en vie. Comme aujourd'hui. Et il y avait d'autres âmes qui vivaient aussi, qui étaient sur ce navire. Ses amis aussi ! Le pont tanguait...
''Bon sang ! "
Il redressa la barre en même temps qu'il se releva sur ses jambes flageolantes. Il avait manqué de prendre la dérive... de se perdre... Il n'en avait pas le droit, pas tant que ce foutu navire n'avait pas atteint le continent. Doucement, il corrigea le cap... Haletant, il redoutait d'accorder un dernier regard à plus de trois siècles de vie, d'histoire, de souvenirs... Il craignait de pas réussir à faire face. Hésitant, il le fit, serrant les dents... Il cessa de respirer en découvrant qu'un Kraken titanesque avait fendu les eaux pour jeter ses tentacules sur l'île, les utilisant pour faire barrage à la lave. C'était là un sursaut de la dernière chance, pour permettre aux derniers survivants d'avoir la chance de quitter l'environnement infernal. Ou alors était-ce une dernière bravade pour sauver ce qui pouvait l'être de l'île en proie à la destruction volcanique ? Se détachant de l'horreur hypnotique de ce spectacle, Altarus fixa le lointain, au-delà de la proue, serrant de ses mains gantées la barre. La nuit tourmentée était lentement repoussée par les premières lueurs ensoleillées d'une nouvelle journée, bien que masquée en partie par les fumées cendreuses et les poussières volcaniques, donnant au matin naissant des airs d'un monde à l'agonie qui attendait le retour de la lumière pour renaître.
Sans le vouloir, le demi-elfe sentit la chaleur de larmes couler le long de ses joues poussiéreuses. Ne luttant pas, il accepta de céder au chagrin. Ses épaules tressautaient à chacun de ses sanglots qu'il sut taire, pour qu'il n'y ait que le souffle du vent à ses oreilles, dans les voiles, pour n'entendre que la mer fendue sous l'étrave de la coque et des caresses écumeuses des vagues sur les flancs de bois.
''Rien n'est perdu....''murmura-t-il dans un souffle, laissant la peine continuer à le faire larmoyer. Et dire que durant des décennies, il s'était toujours interdit ce genre d'émotions... Non, rien n'était perdu... une voie était anéantie ? D'autres attendaient d'être tracée pour continuer d'avancer.
''Garde là avec toi pour le moment. Elle possède des chemins qui seront utiles si nous venions à accoster autre part qu'à Nanves... et merci Lil'... Merci à toi aussi Crocus...''murmura-t-il d'une voix éreintée. Il avait vu Lil' aider, avec d'autres, à organiser les cales et le pont pour les réfugiés. Et le raton, bien qu'il ait morflé, le soutenait à la barre.
D'ailleurs, le raton-laveur marmonna qu'il revenait, demandant, ou plutôt exigeant, que le Capitaine ne bouge pas de là. Où pourrait-il aller de toute façon ? Nulle part...
Lentement, il se retourna pour voir Kaizoku, plongé dans les enfers, quand, comme tous, il contempla avec horreur l'explosion cataclysmique du volcan en furie. Les lueurs magmatiques se reflétaient à la surface de l'œil bleu écarquillé du demi-elfe, paralysé par l'ultime violence éruptive de l'Hephaïs. Le grondement fracassant et assourdissant n'arriva pas de suite à son navire... Altarus n'entendit rien, plongé dans une atmosphère glaçante et emplie de vide...l'oeil braqué sur Kaizoku. Les flammes, la lave, de colossales volutes de cendres et de vapeur…Tout n'était que destruction. L'île qui l'avait vu naître trois siècles auparavant, l'enfance qu'il y avait mené, avant de se détacher de ses proches pour mener sa propre voie... l'espoir de revoir un jour Kaizoku libre... Tout n'était qu'annihilation. Il se sentit défaillir, le pont tanguant sous ses semelles de bottes. Le cœur douloureux comme s'il avait reçu un coup mortel. Tout était fini, il ne restera rien de Kaizoku, pourquoi s'accrocher quand on n'avait plus rien à quoi se retenir ? Comme le jour de la défaite contre la flotte républicaine… Non. Ce jour-là, il avait peut-être connu la perdition, la déchéance à cause de la République, mais il était en vie. Comme aujourd'hui. Et il y avait d'autres âmes qui vivaient aussi, qui étaient sur ce navire. Ses amis aussi ! Le pont tanguait...
''Bon sang ! "
Il redressa la barre en même temps qu'il se releva sur ses jambes flageolantes. Il avait manqué de prendre la dérive... de se perdre... Il n'en avait pas le droit, pas tant que ce foutu navire n'avait pas atteint le continent. Doucement, il corrigea le cap... Haletant, il redoutait d'accorder un dernier regard à plus de trois siècles de vie, d'histoire, de souvenirs... Il craignait de pas réussir à faire face. Hésitant, il le fit, serrant les dents... Il cessa de respirer en découvrant qu'un Kraken titanesque avait fendu les eaux pour jeter ses tentacules sur l'île, les utilisant pour faire barrage à la lave. C'était là un sursaut de la dernière chance, pour permettre aux derniers survivants d'avoir la chance de quitter l'environnement infernal. Ou alors était-ce une dernière bravade pour sauver ce qui pouvait l'être de l'île en proie à la destruction volcanique ? Se détachant de l'horreur hypnotique de ce spectacle, Altarus fixa le lointain, au-delà de la proue, serrant de ses mains gantées la barre. La nuit tourmentée était lentement repoussée par les premières lueurs ensoleillées d'une nouvelle journée, bien que masquée en partie par les fumées cendreuses et les poussières volcaniques, donnant au matin naissant des airs d'un monde à l'agonie qui attendait le retour de la lumière pour renaître.
Sans le vouloir, le demi-elfe sentit la chaleur de larmes couler le long de ses joues poussiéreuses. Ne luttant pas, il accepta de céder au chagrin. Ses épaules tressautaient à chacun de ses sanglots qu'il sut taire, pour qu'il n'y ait que le souffle du vent à ses oreilles, dans les voiles, pour n'entendre que la mer fendue sous l'étrave de la coque et des caresses écumeuses des vagues sur les flancs de bois.
''Rien n'est perdu....''murmura-t-il dans un souffle, laissant la peine continuer à le faire larmoyer. Et dire que durant des décennies, il s'était toujours interdit ce genre d'émotions... Non, rien n'était perdu... une voie était anéantie ? D'autres attendaient d'être tracée pour continuer d'avancer.
- Résumé:
Pouvoir(s) :
Total : Air P1 x15
Air P2 12/12
Aucun pouvoir déployéRésumé :
Comme tous les personnes qui ont pu embarquer à bord du navire pirate, qui ont tout perdu, beaucoup trop même, Altarus commence à son tour à se faire emporter par le désespoir. Il s'accroche malgré tout, n'omettant pas qu'il a un navire entre ses mains et des passagers hagards et blessées à ramener en terre républicaine.
MERCI POUR CETTE EXCELLENTE AVENTURE !
Message : 15
Invité
Invité
Attaque sur Kaizoku">
Il est temps de briser les chaînes.
Semar avait ordonné à son équipage de suivre les instructions d’Alvida afin de la mener le navire à bon-port. Les vagues étaient toujours aussi agitées.
Sur le pont, régnait une ambiance lourde. L’équipage était silencieux. Même les frères Cobes, pourtant prompts à chahuter ou faire des plaisanteries douteuses, n’étaient pas d’humeur pour ce genre chose. Le capitaine lui-même était maussade. Durant cette terrible nuit, il avait perdu des amis de longue date. Il jeta un œil en direction d’Alvida. Elle aussi avait visiblement perdu des êtres chers. Semar continuait de ruminer, se demandant si ce n’était pas de sa faute. Et surtout pour quel résultat ? Il n'y avait eu aucun vainqueur et Kaizoku avait été détruite.
L’île qui avait accueilli nombre d’esclaves en fuite était en train de sombrer et voilà que le volcan amplifiait sa colère. Cette bataille n’avait pas vraiment connu de vainqueurs. Kaizoku s’était libérée, mais à quel prix, en voulant tuer tous ses habitants, humanoïdes, végétaux et animaux. Si les navires s’attelaient à évacuer comme ils le pouvaient les habitants, les bêtes sauvages incapables de voler ou nager, elles, resteraient bloquées, condamnées à une mort certaine, hormis les deux cerfs que Semar avait sauvés.
Kaizoku avait été un foyer d’accueil pour Semar et les siens, ils y avaient bâti dans une crique un refuge destiné aux esclaves ne pouvant aller nulle-part et n’ayant personne après avoir été libérés.
Finalement, un autre navire apparut à l’horizon. A la réaction de sa passagère, c’était donc bien son bâtiment personnel. L’hybride cervicapre qui était à la barre manoeuvra avec soin pour se rapprocher au mieux sans risquer un impact entre les deux navires et l’une des grandes pirogues à balancier qui étaient attachées au Capricorne. Tout comme Alvida, Semar aidait le reste de son équipage dans ce même but. Une fois le passage entre les deux bateaux possibles, la rousse et son camarade rejoignirent leur propre navire, mais pas avant les adieux réglementaires. Aux salutations de la capitaine, l’hippotrague lui répondit.
- C’est normal, et merci à vous pour le coup d’main donné à mes gars !
L'hybride avait sincèrement apprécié qu'Alvida et son camarade aient mis la main à la patte. Pour la dette, Semar se disait que cette dernière pourrait l’aider sans doutes à trouver un endroit où s’installer avec les siens. En attendant, il ne put s’empêcher d’avoir un sourire alors qu’il voyait Alvida serrer dans ses bras une adolescente. Mais cela le rendit d’autant plus maussade par la suite tandis qu’il regardait vers Kaizoku qui sombrait. Il repensait à tous ceux qu’il avait perdus aujourd’hui. Il en profita pour aller jeter un œil aux dortoirs où étaient réfugiés les membres de l’ancien village de Semar. Tous étaient blottis les uns contre les autres. Les quelques enfants présents, au nombre de trois actuellement, étaient panique, l’un d’eux pleurait. L’hippotrague se mit à genoux devant les civils.
- Vous inquiétez pas, on a un des meilleurs navigateurs à la barre, on va s’en tirer !
Il passa sa main dans le cheveux d’un des enfants en lui adressant un faible sourire, comme si lui-non plus ne croyait pas vraiment qu’ils soient totalement sortis d’affaires à ce moment-là.
Dans le Capricorne, étaient également entassées diverses affaires en plus de ce qui se trouvait sur les pirogues à balancier. Des vêtements, armes, nourriture, même des cages contenant des poules. Les villageois avaient attrapé ce qu’ils avaient pu étant donné la fâcheuse tendance à des volatiles à se dérober facilement. Semar passa devant le box contenant les cerfs. Les bêtes étaient nerveuses, mais elles restaient couchées comme l’hybride leur avait demandé. Ils risquaient de moins se blesser dans la houle. Puis il revint sur le pont et croisa les bras sur la rambarde du navire tout en regardant l’horizon.
Il entendit des sons de sabots avancer vers lui, il se retourna et vit Senbu, le Grand-Koudou et Sabatok, l’oryx. Le comptable et le chef du village. Un nain vint également les rejoindre. Okrur offrait au refuge ses compétences en artisanat, notamment en métallurgie. Parfait pour entretenir le matériel.
- Tu t’en veux pour ce qu’il s’est passé ?
- Si j’avais pas chargé en sortant d'la galère et qu'j’avais fais attention à cette baliste, ils s'raient toujours là à l’heure qu’il est. Puis à quoi à servi leur mort s’il y a eu aucun vainqueur ?
Le nain se gratta la barbe d’un air songeur.
- Même si tu n’avais pas chargé, on ignore s’ils auraient été encore en vie.
L’oryx désigna l’esclave que Semar avait sauvé pendant sa fuite.
- Il m’a parlé de la lumière, de la pluie de glace… C’est un miracle que tu sois en vie après tout ça.
Des humains rejoignirent l’antilope rouanne. Tous ne portaient de tuniques et pagnes grossiers caractéristiques d’esclaves. Les rescapés de la galère prise par l’hybride. Là où les hommes de Semar avaient déjà des tenues plus soignée, bien que rudimentaires.
- Sans parler que tu as sauvé du monde. En plus de l’évacuation du refuge. Tu as permis à d’autres esclaves d’échapper à un funeste destin. Donc les notres ne sont pas totalement morts en vain.
De petites victoires au milieu de cette tragédie insensée. De quoi redonner un petit peu de baume au moral.
- Enfin, c’est aussi grâce à vous-tous !
Semar n’était pas le genre à s’attribuer personnellement la moindre réussite. Il considérait que sans ceux qui l’entouraient, il ne pourrait pas aller bien loin. Le koudou prit la parole à son tour.
- Il est nécessaire de ne pas oublier les morts et toute cette tragédie, mais il faut pas que cela nous empêche d’avancer.
Le capitaine hocha la tête.
- Sans doutes, mais j’imagine qu’il faudra tout r'construire.
Sabatok posa sa main sur l’épaule de l’hippotrague.
- Raison de plus pour continuer à avancer ! On va trouver un nouveau chez-nous et on va repartir de zéro. C’est ce qu’ils auraient voulu !
Tout reconstruire. Une chose était sûre, ils auraient beaucoup de travail pour que tous retrouvent un semblant de normalité. Pour le moment, le navire se contentait de suivre le mouvement, en particulier le Léviathan, bateau d’Alvida. Semar se dirigea vers la barre où se trouvait le Cervicapre.
- On va avoir d’la route, si vous sentez qu’vous êtes fatigués, d’autres prendront l’relais. J’vous veux en forme !
Senbu passa proche de Semar.
- Cela vaut aussi pour le capitaine !
L’hippotrague lui adressa un sourire. Si l’aube annonçait la fin d’un chapitre de leur histoire, c’était également un, nouveau qui s’ouvrait à eux.
CENDRES
- Résumé:
-Semar permet à @Alvida Delahaye de rejoindre son propre bateau. Une fois celle-ci à bord, ils se séparent.
-Il va voir comment se portent les réfugiés.
-Il assiste impuissant à la destruction de Kaizoku ce qui le rend d'autant plus maussade de la perte de ses hommes qu'il voit comme étant de sa faute et surtout inutile.
-Ses soutiens viennent lui rappeler que malgré la tragédie, il a eu quelques petites victoires et qu'il a notamment sauvé des esclaves. Ils l'encouragent également à avancer, surtout qu'ils auront beaucoup de travail pour tout reconstruire.
-La Capricorne suit le Léviathan.
Troupes : 6/10
Civils : 16 (villageois du refuge+esclaves de la galère+esclave sauvé sur les quais)
+2 cerfs
Pouvoirs utilisés :
Communication animale P1 pour que les cerfs restent couchés dans leur box.
Total :
P1 7/infini
P2 4/10
Messages : 9
Merci à Koraki pour l'évent !
Citoyen de La République
Pancrace Dosian
Messages : 456
crédits : 1870
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J'avoue que ça a salement claqué des fesses quand le kraken est passé à côté de nous. Promis, j'me moquerai plus des marins bourrés qui nous racontent l'avoir croisé au large des côtes, en train de se battre avec des poissons géants, des titans, ou je sais pas quelle connerie. Je suis pas le seul à m'être figé alors que la créature créait des remous à côté de nous et agitait des tentacules qui nous auraient broyé pour peu qu'elle en ait une l'envie.
Les navires derrière nous ont même eu droit à un coup de main pour s'éloigner plus vite de la baie. Et je crois qu'il m'aurait fallu un autre pantalon si c'était arrivé au bâtiment commandé par le centurion Bravargent. Mais on s'contente de se concentrer très fort sur les voiles, le gouvernail, et que les civils entassés dans la cale jusqu'à déborder aux abords du pont viennent pas dégueuler partout, se battre, ou je sais pas quoi.
Vu le bordel que c'était sur les quais, on va pas se mentir, ils sont plutôt bien portants : les blessés et les malades ont été abandonnés derrière, et j'leur souhaite bien du courage, même avec l'aide de l'autre monstruosité. Déjà avec la brise marine, on sent la fumée et les cendres qui commencent à tomber, et on remonte, pour tous ceux qui le peuvent, un foulard sur le bas de nos visages pour tenter de filtrer un peu tout ça.
J'le soulève une fraction de seconde pour cracher à l'eau.
« Centurion ?
- Oui, soldat... soldat ?
- Officier Républicain Pancrace Dosian, affecté habituellement à Courage, provisoirement à Kaizoku avant... avant l'attaque.
- Sans doute, bref. Qu'y a-t-il ? »
Je veux bien que c'est pas intéressant mais quand même, il pourrait faire semblant.
« On a des vivres pour rejoindre le continent ? »
Il se gratte la joue.
« Dosian, les vivres sont habituellement dans la cale, c'est ça ?
- Affirmatif.
- Cale actuellement remplie de civils ?
- Affirmatif.
- Sans personne pour les surveiller ?
- Affirmatif.
- Je me sens fatigué...
- Aff... Chef, oui, chef.
- Vous avez gagné, Dosian. Allez faire l'inventaire, et remontez tout ce qui peut l'être pour l'enfermer à double-tour dans la coquerie et la chambre du capitaine, peu importe ce que vous trouvez. Vifor ? Vifor ? »
Le gus se pointe de l'autre bout du navire.
« Va aider Dosian. Prends deux autres gars. Il faut sécuriser les stocks et commencer à rationner si on doit amener tout ce petit monde sur le continent. »
On descend, on agite nos armes, on gueule pour se faire entendre. Tout va bien, vous craignez rien, on est en train de sortir de la baie et on sera loin de l'éruption du volcan, y'a pas d'inquiétude. Par contre, on va chopper les tonneaux de flotte et de poisson salé, puis les oranges qui traînent, et vous, là-bas, vous allez nous aider, on vous demande pas votre avis, merci.
On les trimballe, et on fout tout ça dans un coin auquel les civils ont pas accès. Et deux soldats se foutent devant, armes dégainées.
En tout cas, enfin sortis de la baie et du bordel des bateaux qui manquent de se marcher sur les pieds, on n'arrêtait pas de se couper le vent, mais ça prend de la vitesse et ça accélère. Puis une forme apparaît brusquement sur le pont du navire, et j'manque de lui balancer une attaque mentale. C'est que la projection mentale par surprise, alors qu'on sort d'une zone de guerre, bon...
Mais ça se voyait qu'il avait un bel uniforme républicain, alors j'me suis abstenu.
Et on a eu notre destination, et l'assurance que la République s'occupait de la suite.
Les navires derrière nous ont même eu droit à un coup de main pour s'éloigner plus vite de la baie. Et je crois qu'il m'aurait fallu un autre pantalon si c'était arrivé au bâtiment commandé par le centurion Bravargent. Mais on s'contente de se concentrer très fort sur les voiles, le gouvernail, et que les civils entassés dans la cale jusqu'à déborder aux abords du pont viennent pas dégueuler partout, se battre, ou je sais pas quoi.
Vu le bordel que c'était sur les quais, on va pas se mentir, ils sont plutôt bien portants : les blessés et les malades ont été abandonnés derrière, et j'leur souhaite bien du courage, même avec l'aide de l'autre monstruosité. Déjà avec la brise marine, on sent la fumée et les cendres qui commencent à tomber, et on remonte, pour tous ceux qui le peuvent, un foulard sur le bas de nos visages pour tenter de filtrer un peu tout ça.
J'le soulève une fraction de seconde pour cracher à l'eau.
« Centurion ?
- Oui, soldat... soldat ?
- Officier Républicain Pancrace Dosian, affecté habituellement à Courage, provisoirement à Kaizoku avant... avant l'attaque.
- Sans doute, bref. Qu'y a-t-il ? »
Je veux bien que c'est pas intéressant mais quand même, il pourrait faire semblant.
« On a des vivres pour rejoindre le continent ? »
Il se gratte la joue.
« Dosian, les vivres sont habituellement dans la cale, c'est ça ?
- Affirmatif.
- Cale actuellement remplie de civils ?
- Affirmatif.
- Sans personne pour les surveiller ?
- Affirmatif.
- Je me sens fatigué...
- Aff... Chef, oui, chef.
- Vous avez gagné, Dosian. Allez faire l'inventaire, et remontez tout ce qui peut l'être pour l'enfermer à double-tour dans la coquerie et la chambre du capitaine, peu importe ce que vous trouvez. Vifor ? Vifor ? »
Le gus se pointe de l'autre bout du navire.
« Va aider Dosian. Prends deux autres gars. Il faut sécuriser les stocks et commencer à rationner si on doit amener tout ce petit monde sur le continent. »
On descend, on agite nos armes, on gueule pour se faire entendre. Tout va bien, vous craignez rien, on est en train de sortir de la baie et on sera loin de l'éruption du volcan, y'a pas d'inquiétude. Par contre, on va chopper les tonneaux de flotte et de poisson salé, puis les oranges qui traînent, et vous, là-bas, vous allez nous aider, on vous demande pas votre avis, merci.
On les trimballe, et on fout tout ça dans un coin auquel les civils ont pas accès. Et deux soldats se foutent devant, armes dégainées.
En tout cas, enfin sortis de la baie et du bordel des bateaux qui manquent de se marcher sur les pieds, on n'arrêtait pas de se couper le vent, mais ça prend de la vitesse et ça accélère. Puis une forme apparaît brusquement sur le pont du navire, et j'manque de lui balancer une attaque mentale. C'est que la projection mentale par surprise, alors qu'on sort d'une zone de guerre, bon...
Mais ça se voyait qu'il avait un bel uniforme républicain, alors j'me suis abstenu.
Et on a eu notre destination, et l'assurance que la République s'occupait de la suite.
- Spoiler:
Résumé : On stocke la bouffe, on se prépare à aller à notre destination.
Invité
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Ballade
Feat des Pirates et des Cul-Bleu
Tu avais gagné...
Spectatrice de ce chaos brûlant... Ce monde s'était changé en véritable paradis, resplendissant, merveilleux... Tu ne pouvais qu'observer les gémissements de plaisir du volcan, la chair se faisant bercer par les flots de lave qui se déversaient de toute part. Neera était partie, les envahisseurs aussi. Ceux qui avaient eu la malchance ou l'idiotie de rester sur ces terres allaient se faire dévorer par la colère d'Héphais. Il n'y avait plus rien à sauver pour eux si ce n'était quelques vies et marchandises. Qu'ils partent, il fallait être fou pour vouloir revenir sur ces terres désormais qu'elles avaient reprit leurs droits.
N'ayant plus rien d'humaine, tu ne tromperais plus personne sur ta véritable nature en cet instant. Faites de laves et de roches, tu te mêlais parfaitement au décor, toi, la seule véritable habitante de ces lieux. Tu avais réussi ce que tu avais toujours voulu faire... Jusqu'ici, tu n'en avais jamais eu le courage, ni la force, ni l'audace. Tu aurais pu faire exploser Mère depuis si longtemps et pourtant tu ne l'avais jamais fait avant ce jour.
Tant de chose avait changé en toi. Et maintenant que tu pouvais t'abreuver du savoir, de la richesse du volcan, tu te sentais enfin complète, enfin épanouie. Tu avais accomplit ton objectif, concrétiser ton existence dans ce simple instant qui se perdrait pourtant dans les échos du temps. Qu'importe, en ce bref moment, tu étais victorieuse, ayant la possibilité enfin de te reposer à tout jamais dans les bras de ta Mère.
Alors pourquoi n'étais-tu pas satisfaite ?
Tu te promenais, au grès des déflagrations, dévalant les roches arides et fumantes par endroit. Il n'y avait pas milieu plus sain que celui-ci pour toi. S'il était hostile à toute forme d'existence, tu étais la représentation vivante de celui-ci. Pourtant quelque chose clochait... Ce monde, ces rencontres, ces souvenirs... Ils t'avaient changé. D'une manière que tu n'aurais pas vu venir. Désormais que ton esprit était clair et que tu t'étais abreuvée des ressources naturelles de Mère, tu voyais plus loin que le bout de ton nez.
Combien de temps faudrait-il pour les mortels afin de reprendre contrôle de Kaizoku et ses nouvelles richesses ? Avais-tu vraiment gagné ou avais-tu repoussé à plus tard l'inévitable ? Tu pouvais défendre cette île encore et encore, mais tôt ou tard, tu finirais par mourir, naturellement ou non. Et lorsque tu ne serais plus là, y aurait-il encore quelqu'un pour préserver ce monde merveilleux ?
Et il restait Akhos... Neera, Eloise aussi. Des gens qui avaient encore des choses à régler avec toi. Tu avais fait une promesse au deux. Et si rien ne t'obligeait à aller plus loin, tu avais ce pressentiment que cette histoire continuerait à te poursuivre. Alors que faire ? Que faire face à toutes ces questions qui se présentaient à toi ?! C'était bien plus simple lorsque tu n'avais en tête que la libération de Kaizoku. Désormais tu ne pouvais plus te cacher derrière cet objectif, derrière ta cécité forcée.
Une simple ballade...
Tu n'avais pas besoin de paniquer. Tu avais mérité le fait de pouvoir savourer ce que tu avais toute ta vie cherchée. Tu le savais au fond de toi, tu ne pourrais pas à nouveau te perdre dans les entrailles d'Héphais. Tu avais connu le monde et celui-ci t'avait marqué. En tant qu'élémentaire, tu étais le produit de ton environnement et que tu le veuilles ou non, tu n'étais plus la même qu'à ta naissance.
Et puis il te fallait revoir le Docteur, cet homme à l'ingéniosité sans limite qui avait su s'attirer ton admiration et ta curiosité. Cryptique et effrayant, il avait su faire preuve de génie destructeur sans aucune once de magie. Il était la preuve que ce monde s'étendait bien au delà de la magie. Tu avais certainement beaucoup à apprendre de lui. Ne serait-ce que pour simplement le revoir...
Et Klak-Klak. Tu ne pouvais pas non plus simplement l'oublier. Si tu venais à t'enfermer à tout jamais dans Héphais, jamais tu n'aurais l'occasion de profiter à nouveau de sa présence. Il avait été bon pour toi, il avait été ton confident, ton ami, ton protecteur. Sans lui, tu aurais cédé une nouvelle fois à tes bas instincts lors de cet affrontement, et tu en serais sans doute morte. Tu ne pouvais pas l'abandonner... Tu voulais encore partager des moments avec lui. Dans cet instant le plus intime avec Kaizoku, tes dernières pensées lui revenaient.
Il te fallait continuer d'avancer.
Ton destin ne s'arrêtait pas là. Pour la première fois, tu n'étais plus esclave d'une vie que tu ne contrôlais pas. Tu n'avais plus rien à perdre désormais. Tu avais gagné ! Encore et encore ! Tu étais victorieuse et rien ne pouvait te l'enlever, pas même un vilain poulpe frit ! Désormais, tu concrétiserais cet instant pour enfin être celle que tu voudrais être !
Encore fallait-il savoir ce que tu voulais devenir. Mais c'était là des questions à se poser après cette ballade. Pour le moment, tu ne pouvais que profiter. Au son des cris si mélodieux de Mère.
- Mère... Tu m'avais manquée.
Tu affichais sur ton visage magmatique un semblant de sourire avant de te laisser tomber en arrière, le regard perdu dans ce ciel obsidienne.
- Spoiler:
Pouvoir(s) :
Résumé :
- Rulka a une crise existentielle désormais qu'elle a accomplit son objectif de vie.
- Elle prend sa véritable forme d'élémentaire de lave en observant le spectacle qui se déroule devant ses yeux.
- Elle accorde quelques pensées aux gens qui ont guidé sa vie.
- Elle se ballade avant de se coucher et de profiter de l'instant présent.
CENDRES
Invité
Invité
– Adieu, patrie !
L’onde est en furie.
Adieu, patrie,
Azur !
Adieu, maison, treille au fruit mûr,
Adieu, les fleurs d’or du vieux mur !
Adieu, patrie !
Ciel, forêt, prairie !
Adieu, patrie,
Azur !
Adieu, patrie !
L’onde est en furie.
Adieu, patrie,
Azur !
Adieu, fiancée au front pur,
Le ciel est noir, le vent est dur.
Adieu, patrie !
Lise, Anna, Marie !
Adieu, patrie,
Azur !
Adieu, patrie !
L’onde est en furie.
Adieu, patrie,
Azur !
Notre œil, que voile un deuil futur,
Va du flot sombre au sort obscur !
Adieu, patrie !
Pour toi mon cœur prie.
Adieu, patrie !
Azur !
C’est tout ce qu’il me reste. Rien de plus. Chanter face à ma patrie qui s’embrase alors que je suis impuissant dessus. Le chiot est calme depuis que je chante, il s’est même collé à moi comme si je faisais partie de sa portée et qu’il était en sécurité à mes côtés. C’est peut-être le cas, là tout de suite ce n’est pas mon problème.
L’amertume s’amplifie dans la bouche, chanter donne une saveur différente à tout cela. Ça rend presque cela moins aigre. Presque. J’ai tenté de faire de mon mieux, mais souvent ça ne suffit pas. Bien trop souvent ont ri au nez de tes efforts et la chute face à cet échec est rude, surtout quand on croit pouvoir faire quelque chose.
Tout ce que j’ai pu faire a été de voir tout brûler. Voir littéralement me faire dire merde dans mes tentatives d’aide. C’est ce qui fait que je suis encore sur l'île alors que tous les bateaux ont pris la mer. Le chiot n’a pas l’air dérangé par la chaleur ambiante, j’utilise ce qu’il me reste de mana pour m’humidifié régulièrement pour ne pas finir tout desséché en attendant que ma mère arrive. Cela me donne le temps de faire mon deuil au moins et de chanter mon adieu pour ce lieu qui a été si cher à mon cœur.
– Adieu vieux Kaizoku,
Que les titans t’emportent
Adieu vieille île,
Pour le ciel si brûlant du Reike,
Adieu souvenir, notre vie va finir
Il nous faut du soleil, de l’espace,
Pour redorer nos carcasses.
Nous les damnés du Sekai entier,
Nous les blessés de toutes les guerres,
Nous ne pouvons oublier
Un malheur, une honte,
Une femme qu’on adorait.
Nous qu’avons l’sang chaud dans les veines,
Cafard en tête au cœur les peines
Pour recevoir, donner des gnons,
Crénom de nom,
Sans peur, en route pour Aquaria.
Salut camarades,
Donnons-nous l’accolade,
Nous allons sac au dos, dague en main,
Faire ensemble le même chemin.
À nous le désert,
Comme au marin la mer,
Il nous faut du soleil, de l’espace,
Pour redorer nos carcasses.
Nous les damnés du Sekai entier,
Nous les blessés de toutes les guerres,
Nous ne pouvons oublier
Un malheur, une honte,
Une femme qu’on adorait.
Nous qu’avons l’sang chaud dans les veines,
Cafard en tête au cœur les peines
Pour recevoir, donner des gnons,
Crénom de nom,
Sans peur, en route pour Aquaria.
Ma mère qui a la base m’a contacté avec projection, comme j’étais chez eux à la base pour mon séjour sur l’île normale qu’elle s’inquiète pour moi en ne me voyant pas rentrer, ni être avec les réfugiés qu’elle connaît. Visiblement elle a repris contact avec un de mes oncles et pense déjà voir avec lui pour bouger. Elle a beaucoup parlé pour masquer sa crainte des événements. Sa façon à elle de faire son deuil du lieu aussi. Voir ailleurs est plus simple que pleurer un lieu qui ne sera jamais plus. Même si quelque chose renaît des cendres de cette journée, ça ne sera plus jamais mon île. Ça sera un cadavre qui bouge.
Je me suis mis à l’abri à un endroit qui n’est pas touché par la lave et où maman me trouvera facilement. Je lui ai parlé du chiot que je voulais prendre avec moi et elle a hurlé que j’étais un con et sac à merde. Rien de nouveau quand elle s’énerve en vrai. Je la comprends aussi, mais le chiot me fait de la peine et ne semble pas vouloir me lâcher en prime. Ma main se perd dans son pelage alors qu’une nouvelle chanson franchit mes lèvres. Chanter pour les funérailles de ma si douce terre est le mieux que je puisse faire pour lui rendre hommage. Il n’y aura plus rien après. Je tire un trait sur cette terre perdue.
– Ô doux Kaizoku,
Ma belle île,
Lieu de mon enfance,
Du bonheur, des chansons et des rires,
Ta souvenance berce ma dolence
D’un chant d’espérance.
Hélas sur cette terre
Où je suis exilé,
Mon âme est solitaire
Et mon cœur désolé.
J’attends chaque jour
Le moment du retour.
Ô doux Kaizoku,
Ma belle île,
Lieu de mon enfance,
Du bonheur, des chansons et des rires,
Ta souvenance berce ma dolence
D’un chant d’espérance.
Ici ton cher visage
Éclaire nos destins.
Pour garder bon courage,
On pense aux clairs matins
Qui chassaient toujours
L’ombre des mauvais jours.
Ô doux Kaizoku,
Ma belle île,
Lieu de mon enfance,
Du bonheur, des chansons et des rires,
Ta souvenance berce ma dolence
D’un chant d’espérance.
Je vois le bateau de maman, j’entends surtout sa voix qui porte au loin. Papa est avec elle. Eux aussi chantent pour dire adieu à notre foyer.
Je t’aimais Kaizoku.
Adieu.
L’onde est en furie.
Adieu, patrie,
Azur !
Adieu, maison, treille au fruit mûr,
Adieu, les fleurs d’or du vieux mur !
Adieu, patrie !
Ciel, forêt, prairie !
Adieu, patrie,
Azur !
Adieu, patrie !
L’onde est en furie.
Adieu, patrie,
Azur !
Adieu, fiancée au front pur,
Le ciel est noir, le vent est dur.
Adieu, patrie !
Lise, Anna, Marie !
Adieu, patrie,
Azur !
Adieu, patrie !
L’onde est en furie.
Adieu, patrie,
Azur !
Notre œil, que voile un deuil futur,
Va du flot sombre au sort obscur !
Adieu, patrie !
Pour toi mon cœur prie.
Adieu, patrie !
Azur !
C’est tout ce qu’il me reste. Rien de plus. Chanter face à ma patrie qui s’embrase alors que je suis impuissant dessus. Le chiot est calme depuis que je chante, il s’est même collé à moi comme si je faisais partie de sa portée et qu’il était en sécurité à mes côtés. C’est peut-être le cas, là tout de suite ce n’est pas mon problème.
L’amertume s’amplifie dans la bouche, chanter donne une saveur différente à tout cela. Ça rend presque cela moins aigre. Presque. J’ai tenté de faire de mon mieux, mais souvent ça ne suffit pas. Bien trop souvent ont ri au nez de tes efforts et la chute face à cet échec est rude, surtout quand on croit pouvoir faire quelque chose.
Tout ce que j’ai pu faire a été de voir tout brûler. Voir littéralement me faire dire merde dans mes tentatives d’aide. C’est ce qui fait que je suis encore sur l'île alors que tous les bateaux ont pris la mer. Le chiot n’a pas l’air dérangé par la chaleur ambiante, j’utilise ce qu’il me reste de mana pour m’humidifié régulièrement pour ne pas finir tout desséché en attendant que ma mère arrive. Cela me donne le temps de faire mon deuil au moins et de chanter mon adieu pour ce lieu qui a été si cher à mon cœur.
– Adieu vieux Kaizoku,
Que les titans t’emportent
Adieu vieille île,
Pour le ciel si brûlant du Reike,
Adieu souvenir, notre vie va finir
Il nous faut du soleil, de l’espace,
Pour redorer nos carcasses.
Nous les damnés du Sekai entier,
Nous les blessés de toutes les guerres,
Nous ne pouvons oublier
Un malheur, une honte,
Une femme qu’on adorait.
Nous qu’avons l’sang chaud dans les veines,
Cafard en tête au cœur les peines
Pour recevoir, donner des gnons,
Crénom de nom,
Sans peur, en route pour Aquaria.
Salut camarades,
Donnons-nous l’accolade,
Nous allons sac au dos, dague en main,
Faire ensemble le même chemin.
À nous le désert,
Comme au marin la mer,
Il nous faut du soleil, de l’espace,
Pour redorer nos carcasses.
Nous les damnés du Sekai entier,
Nous les blessés de toutes les guerres,
Nous ne pouvons oublier
Un malheur, une honte,
Une femme qu’on adorait.
Nous qu’avons l’sang chaud dans les veines,
Cafard en tête au cœur les peines
Pour recevoir, donner des gnons,
Crénom de nom,
Sans peur, en route pour Aquaria.
Ma mère qui a la base m’a contacté avec projection, comme j’étais chez eux à la base pour mon séjour sur l’île normale qu’elle s’inquiète pour moi en ne me voyant pas rentrer, ni être avec les réfugiés qu’elle connaît. Visiblement elle a repris contact avec un de mes oncles et pense déjà voir avec lui pour bouger. Elle a beaucoup parlé pour masquer sa crainte des événements. Sa façon à elle de faire son deuil du lieu aussi. Voir ailleurs est plus simple que pleurer un lieu qui ne sera jamais plus. Même si quelque chose renaît des cendres de cette journée, ça ne sera plus jamais mon île. Ça sera un cadavre qui bouge.
Je me suis mis à l’abri à un endroit qui n’est pas touché par la lave et où maman me trouvera facilement. Je lui ai parlé du chiot que je voulais prendre avec moi et elle a hurlé que j’étais un con et sac à merde. Rien de nouveau quand elle s’énerve en vrai. Je la comprends aussi, mais le chiot me fait de la peine et ne semble pas vouloir me lâcher en prime. Ma main se perd dans son pelage alors qu’une nouvelle chanson franchit mes lèvres. Chanter pour les funérailles de ma si douce terre est le mieux que je puisse faire pour lui rendre hommage. Il n’y aura plus rien après. Je tire un trait sur cette terre perdue.
– Ô doux Kaizoku,
Ma belle île,
Lieu de mon enfance,
Du bonheur, des chansons et des rires,
Ta souvenance berce ma dolence
D’un chant d’espérance.
Hélas sur cette terre
Où je suis exilé,
Mon âme est solitaire
Et mon cœur désolé.
J’attends chaque jour
Le moment du retour.
Ô doux Kaizoku,
Ma belle île,
Lieu de mon enfance,
Du bonheur, des chansons et des rires,
Ta souvenance berce ma dolence
D’un chant d’espérance.
Ici ton cher visage
Éclaire nos destins.
Pour garder bon courage,
On pense aux clairs matins
Qui chassaient toujours
L’ombre des mauvais jours.
Ô doux Kaizoku,
Ma belle île,
Lieu de mon enfance,
Du bonheur, des chansons et des rires,
Ta souvenance berce ma dolence
D’un chant d’espérance.
Je vois le bateau de maman, j’entends surtout sa voix qui porte au loin. Papa est avec elle. Eux aussi chantent pour dire adieu à notre foyer.
Je t’aimais Kaizoku.
Adieu.
- résumé:
Résumé :
- Pyxis chante pour les funérailles de Kaizoku, il fait son deuil de son foyer en attendant ses parents qui arrivent pour le faire partir de l'île avec le chiot qu'il a récupéré.
Pouvoir actif dans ce poste :
Eau P2
Pouvoir utilisé en tout dans l'évent :
Nyctalopie P1
Chant de la sirène P1
Fusion élémentaire P1 (élément ombre)
Ombre P1
Soin élémentaire P2 (élément ombre) x3
Ombre P2 x2
Eau P2 x2
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Attaque sur Kaizoku
Battle of Navarino - Ivan Aivazovsky
À peine avait-il embarqué qu'il remarqua les efforts de Neera, déjà affairer à donner un petit coup de pouce à l'évacuation de Kaizoku. Au moins, il a la confirmation que la professeure de Magic a réussi à sortir vivante de l'affrontement qui a balayé la forteresse un peu plus tôt. C'est déjà rassurant. Qu'il est agréable de voir un visage amical au milieu de tout ce bordel et de ce paysage apocalyptique. Eliëndir aurait pu tomber sur n'importe quel truand de bas-étage cherchant le profit en échange d'une place au sec dans la soute de son navire. Pire encore, un officier de la marine républicaine un peu trop regardant sur les passagers qu'il accepte sur son navire. Parfois, le destin fait bien les choses et cette fois-ci, il l'a ramené sur la Belladonna, auprès de sa propriétaire qui s'avère aussi être une vieille connaissance en qui il peut compter, pour s'extirper de ce mauvais pas. Après la nuit merdique qu'il vient de passer, Althéa est un rayon de soleil resplendissant d'espoir pour la suite de la journée.
« Moi également, mon amie. En revanche, je ne suis pas si surpris que ça de te voir impliquer dans cette affaire. Ceci dit, c'est une bonne occasion pour discuter des alternatives qui s'offrent à nous maintenant que Kaizoku a été rayée de la carte. »
Après tout, il connaît son amour pour la République. Un frein pour les affaires depuis que Kaizoku était tombé sous l'influence des politicards, un avis que partagent assurément les deux associés. Ils n'ont pas vraiment le temps de s'étaler sur le sujet, c'est une conversation qu'ils auront plus tard lorsque le calme sera revenu et surtout, quand ils seront sûrs d'être tirés d'affaire. Pour le moment, l'attention de tous les survivants de cette tragédie est monopolisée par l'explosion du volcan et l'apparition surréaliste du Kraken, véritable titan des mers et une légende des récits d'aventures dont Eliëndir ne croyait que très peu en l'existence, jusqu'à aujourd'hui. Un mélange de stupeur, d'effroi et de fascination le submerge alors qu'il est cantonné à son rôle de spectateur impuissant, contemplant la magnificence de cette créature mythique qui est bien réelle même s'il a encore du mal à en croire ses yeux. Eliëndir doit s'accrocher solidement à une corde quand une imposante vague provoquée par la sortie de la créature colossale, vient percuter la coque du navire. Quel spectacle à la fois terrifiant et passionnant, il ne rate rien de la prouesse du Kraken qui réalise l'exploit de ralentir la catastrophe pour offrir du temps supplémentaire aux retardataires. Eliëndir en vient à se demander pourquoi cette créature cherche à tout prix à protéger l'île et à sauver ses habitants. Il n'est pas bien au fait du folklore locale mais si Kaizoku avait un gardien aussi puissant depuis tout ce temps, ça se saurait.
Au milieu de l'océan en proie à l'agitation, Eliëndir n'est pas sûr de parfaitement comprendre ce qui se passe par la suite. Trop préoccupé par sa propre survie. Il y a un cri de douleur, un hurlement strident de la part de la créature symbolisant la fin d'un effort titanesque et éreintant en conséquence. Le monstre marin s'éloigne, s'immerge à nouveau et retourne dans les abysses qui l'ont vu naître. Un passage aussi bref qu'intense et malheureusement, Eliëndir n'a pas pu en profiter dans des conditions optimales. Pour autant, la Belladonna ne faiblit pas au contraire, le navire pirate fil au vent sous l'impulsion de l'équipage qui se met à fredonner un chant, repris même par certains passagers. Eliëndir ne partageant pas les coutumes des autres rescapés, reste muré dans le silence après tout ce qui vient de se passer. Les événements de Kaizoku, en particulier les derniers, resteront gravés dans sa mémoire jusqu'au jour où elle commencera à lui faire défaut. Il n'a que trop traîner dans le sud du continent. Bien qu'il est loin d'avoir montrer toute l'étendue de ses pouvoirs dans cette bataille qui n'était pas la sienne, il n'en est pas moins exténué cette nuit interminable qu'il vient de vivre. Les prochains jours en pleine mer ne s'annoncent pas non plus très reposants, la Belladonna n'est pas un navire de plaisance et il en sait quelque chose. Il n'a plus qu'une seule obsession en tête : retourner chez lui, auprès de sa famille.
CENDRES
« Moi également, mon amie. En revanche, je ne suis pas si surpris que ça de te voir impliquer dans cette affaire. Ceci dit, c'est une bonne occasion pour discuter des alternatives qui s'offrent à nous maintenant que Kaizoku a été rayée de la carte. »
Après tout, il connaît son amour pour la République. Un frein pour les affaires depuis que Kaizoku était tombé sous l'influence des politicards, un avis que partagent assurément les deux associés. Ils n'ont pas vraiment le temps de s'étaler sur le sujet, c'est une conversation qu'ils auront plus tard lorsque le calme sera revenu et surtout, quand ils seront sûrs d'être tirés d'affaire. Pour le moment, l'attention de tous les survivants de cette tragédie est monopolisée par l'explosion du volcan et l'apparition surréaliste du Kraken, véritable titan des mers et une légende des récits d'aventures dont Eliëndir ne croyait que très peu en l'existence, jusqu'à aujourd'hui. Un mélange de stupeur, d'effroi et de fascination le submerge alors qu'il est cantonné à son rôle de spectateur impuissant, contemplant la magnificence de cette créature mythique qui est bien réelle même s'il a encore du mal à en croire ses yeux. Eliëndir doit s'accrocher solidement à une corde quand une imposante vague provoquée par la sortie de la créature colossale, vient percuter la coque du navire. Quel spectacle à la fois terrifiant et passionnant, il ne rate rien de la prouesse du Kraken qui réalise l'exploit de ralentir la catastrophe pour offrir du temps supplémentaire aux retardataires. Eliëndir en vient à se demander pourquoi cette créature cherche à tout prix à protéger l'île et à sauver ses habitants. Il n'est pas bien au fait du folklore locale mais si Kaizoku avait un gardien aussi puissant depuis tout ce temps, ça se saurait.
Au milieu de l'océan en proie à l'agitation, Eliëndir n'est pas sûr de parfaitement comprendre ce qui se passe par la suite. Trop préoccupé par sa propre survie. Il y a un cri de douleur, un hurlement strident de la part de la créature symbolisant la fin d'un effort titanesque et éreintant en conséquence. Le monstre marin s'éloigne, s'immerge à nouveau et retourne dans les abysses qui l'ont vu naître. Un passage aussi bref qu'intense et malheureusement, Eliëndir n'a pas pu en profiter dans des conditions optimales. Pour autant, la Belladonna ne faiblit pas au contraire, le navire pirate fil au vent sous l'impulsion de l'équipage qui se met à fredonner un chant, repris même par certains passagers. Eliëndir ne partageant pas les coutumes des autres rescapés, reste muré dans le silence après tout ce qui vient de se passer. Les événements de Kaizoku, en particulier les derniers, resteront gravés dans sa mémoire jusqu'au jour où elle commencera à lui faire défaut. Il n'a que trop traîner dans le sud du continent. Bien qu'il est loin d'avoir montrer toute l'étendue de ses pouvoirs dans cette bataille qui n'était pas la sienne, il n'en est pas moins exténué cette nuit interminable qu'il vient de vivre. Les prochains jours en pleine mer ne s'annoncent pas non plus très reposants, la Belladonna n'est pas un navire de plaisance et il en sait quelque chose. Il n'a plus qu'une seule obsession en tête : retourner chez lui, auprès de sa famille.
- Résumé:
- Message 15
Pouvoirs :
Rien du tout.
Résumé :
- Il échange brièvement avec Althéa.
- Puis comme tout le monde, il est stupéfait et sans voix devant le cataclysme de l'île et surtout l'apparition du poulpe géant.
- Il va mettre un moment à se remettre de toutes ses émotions, ayant une dernière pensée pour son foyer qui l'attend.
Merci au MJ et aux participants pour l'event !
CENDRES
Citoyen de La République
Carl Sorince
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: C
A quoi bon tenter de comprendre l'impossible ? Les dieux eux-même, maudits soient-ils, n'avaient après tout jamais su prévoir les folies de ce monde. C'était l'imprévisibilité inhérente aux âmes mortelles qui avait précipité leur chute et, par extension, celle de Shoumeï, jadis. Certes, un volcan était entré en éruption au cours d'une bataille dantesque. Oui, des étoiles de lumière pure s'était mise à fondre littéralement les pauvres types ayant eu le malheur de se trouver dans leur rayon d'action. Effectivement, l'orage, le feu et…la magie en général, s'étaient disputés sur place, alors même qu'un poison artificiel se mettait à alourdir l'air, que la trahison dévorait les rangs républicains et que le foutu Kraken sortait des eaux pour… non, là c'était trop.
Un monstre des mers. Une légende. L'horrible et incompréhensible intelligence monstrueuse régnant sous la surface et terrorisant depuis toujours chaque marins ayant le malheur de sonder les ténèbres des profondeurs. Cette chose impie, que certains pensaient assez forte pour défier un titan… elle venait de sacrifier son intégrité pour sauver quelques pouilleux.
Même un dieu n'aurait pu se préparer à cela correctement.
L'œil mauvais, Carl avait observé quelques navires républicains s'éloigner de la berge pour prendre la mer tandis que la rage du volcan se faisait contenir -étouffer même- par les gigantesques tentacules d'un cauchemar vivant. Le spectacle d’une telle entité acceptant de remplir le rôle de sauveteur de fortune avait quelque chose de quasiment blasphématoire. Toutes les histoires à son sujet devaient avoir été grandement exagérée, puisque ce gigantesque poulpe ne semblait être, au final, qu’un profond humaniste.
Décevant.
Une vague de plus souleva brutalement le bâtiment. Le bois composant le Belladonna grinça une fois encore alors que les flots enragés par le drame lointain causaient autant de secousses sur le pont, tirant Carl de ses considérations mythologiques pour le forcer à se cramponner au bastingage. Du pied, il intercepta le corps de la demoiselle -qui devait être manifestement riche- capturée par les pirates, alors que son corps inerte commençait à glisser sur le bois humide. Une flopée de jurons s’extirpa de ses dents serrées, puis la situation se stabilisa et chacun put se redresser et reprendre son poste.
La capitaine du bateau continuait son travail, l’air presque détendu maintenant qu’ils s’éloignaient de la folie s’étant emparée des eaux entourant l’île défunte. Si Carl respectait un tel sang-froid, le mercenaire avait tout le mal du monde à le partager maintenant que de nouveaux passagers s’étaient invités ici-bas, en apparaissant littéralement de nulle part. Si le premier, aussi pâle que lui-même, ne semblait être qu’un elfe famélique connaissant manifestement bien Althéa, l’autre s’avérait être, hé bien…
Ce que Carl soupçonnait être l’origine des yeux dans les cieux.
En temps normal, le Serpent refusait bien souvent de se fier aux apparences mais…Un amas d’yeux flottants au-dessus d’une paire de jambes chitineuses au sein de laquelle se trouvait incrustée quelques morceaux de tissus…Hé bien…C’était suffisamment peu commun -fort heureusement- pour qu’il puisse se permettre de faire une petite entorse à ses habitudes. Son propre regard se sentait irrémédiablement attiré par l’abomination foulant le pont du navire. Peut-être que ses yeux souhaitaient voir à quoi ressemblait un troupeau de leur semblable ? A moins que ça ne soit la perspective de se trouver en présence d’une calamité quasi-cosmique qui le forçait inconsciemment à la garder…
A l’œil.
Un ricanement secoua la frêle carcasse de l’assassin.
Sa profession -tout comme sa passion- l’avaient amené à tuer beaucoup de créatures, mais ça? Si quelque chose, n’importe quoi, provoquait l’ire de cette créature ici-même, avait-il une chance de l’abattre, d’un pressement de gâchette? A priori, ces globes oculaires n’avaient pas l’air très solides, un carreau suffirait probablement à percer chacun d’eux, mais rien n’indiquait qu’une énucléation répétée suffirait à en venir à bout. Après tout, il commandait aux cieux.
Quelque chose de scandaleusement proche de la tentation menaça de s’emparer de lui, alors qu’il vérifiait une nouvelle fois le chargeur de son arbalète. Les êtres les plus puissants pouvaient parfois disparaître d’un coup de poignard dans le dos, alors pourquoi pas ce truc?
Parce qu’il paraissait calme, pour l’instant. Et parce que l’elfe famélique -manifestement ami avec la capitaine du bâteau- semblait également partenaire de l’abomination. Et, finalement, parce que personne n’avait mis sa “tête” à prix. Trois bonnes raisons de contenir ses envies meurtrières, en plus de l’instinct de conservation.
Cela suffirait bien pour le reste du voyage.
Une clameur quasi-mélodieuse s’empara soudain de l’équipage. Forbans, tricheurs et voleurs s’étaient manifestement mis en tête de commencer un chant marin pour égayer un peu une fuite fort peu glorieuse. Voilà qui paraissait…Et bien, indubitablement typique des traditions pirates. Après avoir remise à sa place l'otage supposée d'Althéa, Carl se laissa glisser le long de la rambarde pour poser son séant sur le plancher humide du bateau. Le vent porta jusqu’à lui la fumée de la cigarette coincée entre les lèvres de la capitaine et le Serpent se souvint qu’ils avaient eu un début de conversation, avant qu’un monstre légendaire ne vienne saborder les efforts meurtriers d’un cataclysme “naturel”.
“-A la réflexion, je pense que toutes ces histoires de frères et sœurs de côtes sont à jeter aux oubliettes, ma chère.” Un toussotement censé être un rire fatigué filtra d’entre ses dents trop aiguisées et son regard se porta sur l'horizon rougeoyant. Le miroir géant qu’était l’océan reflétait les lueurs d’un soleil bien réveillé, de plus en plus visible à mesure qu’ils s’éloignaient du désastre avorté. Et autour de l’île, bien trop de voiles républicaines semblaient tournées dans leurs directions, défiantes, fières, victorieuses même au sein d’un pareil massacre. ”Quant à cette histoire de reine des pirates, si j’étais vous, j’attendrais un peu avant de réclamer ce titre.”
Un monstre des mers. Une légende. L'horrible et incompréhensible intelligence monstrueuse régnant sous la surface et terrorisant depuis toujours chaque marins ayant le malheur de sonder les ténèbres des profondeurs. Cette chose impie, que certains pensaient assez forte pour défier un titan… elle venait de sacrifier son intégrité pour sauver quelques pouilleux.
Même un dieu n'aurait pu se préparer à cela correctement.
L'œil mauvais, Carl avait observé quelques navires républicains s'éloigner de la berge pour prendre la mer tandis que la rage du volcan se faisait contenir -étouffer même- par les gigantesques tentacules d'un cauchemar vivant. Le spectacle d’une telle entité acceptant de remplir le rôle de sauveteur de fortune avait quelque chose de quasiment blasphématoire. Toutes les histoires à son sujet devaient avoir été grandement exagérée, puisque ce gigantesque poulpe ne semblait être, au final, qu’un profond humaniste.
Décevant.
Une vague de plus souleva brutalement le bâtiment. Le bois composant le Belladonna grinça une fois encore alors que les flots enragés par le drame lointain causaient autant de secousses sur le pont, tirant Carl de ses considérations mythologiques pour le forcer à se cramponner au bastingage. Du pied, il intercepta le corps de la demoiselle -qui devait être manifestement riche- capturée par les pirates, alors que son corps inerte commençait à glisser sur le bois humide. Une flopée de jurons s’extirpa de ses dents serrées, puis la situation se stabilisa et chacun put se redresser et reprendre son poste.
La capitaine du bateau continuait son travail, l’air presque détendu maintenant qu’ils s’éloignaient de la folie s’étant emparée des eaux entourant l’île défunte. Si Carl respectait un tel sang-froid, le mercenaire avait tout le mal du monde à le partager maintenant que de nouveaux passagers s’étaient invités ici-bas, en apparaissant littéralement de nulle part. Si le premier, aussi pâle que lui-même, ne semblait être qu’un elfe famélique connaissant manifestement bien Althéa, l’autre s’avérait être, hé bien…
Ce que Carl soupçonnait être l’origine des yeux dans les cieux.
En temps normal, le Serpent refusait bien souvent de se fier aux apparences mais…Un amas d’yeux flottants au-dessus d’une paire de jambes chitineuses au sein de laquelle se trouvait incrustée quelques morceaux de tissus…Hé bien…C’était suffisamment peu commun -fort heureusement- pour qu’il puisse se permettre de faire une petite entorse à ses habitudes. Son propre regard se sentait irrémédiablement attiré par l’abomination foulant le pont du navire. Peut-être que ses yeux souhaitaient voir à quoi ressemblait un troupeau de leur semblable ? A moins que ça ne soit la perspective de se trouver en présence d’une calamité quasi-cosmique qui le forçait inconsciemment à la garder…
A l’œil.
Un ricanement secoua la frêle carcasse de l’assassin.
Sa profession -tout comme sa passion- l’avaient amené à tuer beaucoup de créatures, mais ça? Si quelque chose, n’importe quoi, provoquait l’ire de cette créature ici-même, avait-il une chance de l’abattre, d’un pressement de gâchette? A priori, ces globes oculaires n’avaient pas l’air très solides, un carreau suffirait probablement à percer chacun d’eux, mais rien n’indiquait qu’une énucléation répétée suffirait à en venir à bout. Après tout, il commandait aux cieux.
Quelque chose de scandaleusement proche de la tentation menaça de s’emparer de lui, alors qu’il vérifiait une nouvelle fois le chargeur de son arbalète. Les êtres les plus puissants pouvaient parfois disparaître d’un coup de poignard dans le dos, alors pourquoi pas ce truc?
Parce qu’il paraissait calme, pour l’instant. Et parce que l’elfe famélique -manifestement ami avec la capitaine du bâteau- semblait également partenaire de l’abomination. Et, finalement, parce que personne n’avait mis sa “tête” à prix. Trois bonnes raisons de contenir ses envies meurtrières, en plus de l’instinct de conservation.
Cela suffirait bien pour le reste du voyage.
Une clameur quasi-mélodieuse s’empara soudain de l’équipage. Forbans, tricheurs et voleurs s’étaient manifestement mis en tête de commencer un chant marin pour égayer un peu une fuite fort peu glorieuse. Voilà qui paraissait…Et bien, indubitablement typique des traditions pirates. Après avoir remise à sa place l'otage supposée d'Althéa, Carl se laissa glisser le long de la rambarde pour poser son séant sur le plancher humide du bateau. Le vent porta jusqu’à lui la fumée de la cigarette coincée entre les lèvres de la capitaine et le Serpent se souvint qu’ils avaient eu un début de conversation, avant qu’un monstre légendaire ne vienne saborder les efforts meurtriers d’un cataclysme “naturel”.
“-A la réflexion, je pense que toutes ces histoires de frères et sœurs de côtes sont à jeter aux oubliettes, ma chère.” Un toussotement censé être un rire fatigué filtra d’entre ses dents trop aiguisées et son regard se porta sur l'horizon rougeoyant. Le miroir géant qu’était l’océan reflétait les lueurs d’un soleil bien réveillé, de plus en plus visible à mesure qu’ils s’éloignaient du désastre avorté. Et autour de l’île, bien trop de voiles républicaines semblaient tournées dans leurs directions, défiantes, fières, victorieuses même au sein d’un pareil massacre. ”Quant à cette histoire de reine des pirates, si j’étais vous, j’attendrais un peu avant de réclamer ce titre.”
Noble de La République
Dorylis de Rockraven
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Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal Neutre
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Kaizoku
Message 8
Dorylis avait atterri sur un navire Républicain grâce aux soldats de la 8ème Légion aux ordres d’Athénaïs. Elle délirait à moitié, son visage et son œil plus que douloureux l’empêchaient de voir ce qu’il se passait réellement. C’est au travers du prisme d’un voile qu’elle assiste aux soubresauts de Kaizoku.
Elle sentit le volcan s’éveiller, force primaire et primale, dangereuse, sans la moindre considération pour la vie présente. Destructrice, la lave s’envole et retombe, ainsi que les nuées de Cendres, le pire au demeurant, cette cendre acre et omniprésente qui s’installe dans les bouches, descend dans les bronches et asphyxie certaines personnes sans leur laisser une seule chance. Le volcan se déchaîne et alors qu’elle pense voir tout se noyer sous le magma en furie, une créature titanesque surgit du fond des océans.
Voir, entrapercevoir le Kraken, ce n’est pas quelque chose de normal et tous ceux présents, capable de voir s’en souviendront encore longtemps. Cette créature a p
rotégé Kaizoku, ses habitants aussi, c’est une certitude, il est sorti du fond des océans pour défendre cette île contre les flammes du volcan. A croire qu’il est lié à l’endroit d’une manière ou d’une autre.
Quand enfin cessent les combats entre les forces élémentaires de la mer et du feu, le silence s’abat dans le port. Il n’est point l’heure de chanter, de crier victoire, non c’est un moment de désolation de tristesse absolue pour tous, pour la vie surtout, et les victimes de tout ce cinéma sont les habitants de Kaizoku. Que ces maudits pirates aillent rôtir dans ce satané volcan !
La ministre accrochée au bastingage du navire est en proie à une colère noire qui éclipse ses douleurs. Et pourtant quand l’adrenaline retombe, tout lui retombe dessus avec force. Elle n’a que le temps d’apercevoir une tornade, sa tornade, chère et précieuse amie avant de sombrer, Neera est vivante, elle est rassurée.
- ”The end”:
Si j'aurais su j'aurais pas venu, vilaine belette :p
Merci Koko pour l'event <3
CENDRES
Citoyen de La République
Athénaïs de Noirvitrail
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Tandis que les deux navires contenant les réfugiés et les soldats républicains s’éloignaient des côtes et de l’apocalypse, Athénaïs regardait avec attention le carnage qui se déroulait par-delà la houle. En l’espace de quelques minutes, cette île, autrefois luxuriante, était devenue un cimetière d’ambitions éteintes par la lave. Le kraken s’en retournait dans les flots tandis que les survivants se massaient sur les ponts, observant avec effroi et émerveillement la créature gargantuesque qui venait de limiter considérablement les dégâts.
Alors que les étoiles recommençaient à sourire aux survivants, les vagues venues de Kaizoku frappèrent les embarcations aux voiles dressées vers le Levant, secouant les apprentis marins qui tentaient de tenir la barre loin de cet enfer. Les Brisemurailles venaient de ranger leurs armes. Nulle lame n’aurait pu venir à bout d’une pareille créature et pour la première fois, les soldats républicains se sentaient désemparés face à de tels évènements. Les plus amochés s’assirent sur le pont, se trouvant un coin protégé des vents entre les tonneaux de sel et d’eau.
Les survivants, quant à eux, s’étaient enveloppés dans de grandes couvertures, probablement récupérées dans les fonds de cale. Terrorisés, les habitants de Kaizoku avaient vécu la nuit comme une véritable apocalypse. Beaucoup semblaient traumatisés et qui aurait pu leur en vouloir ? Après tout, ce n’était pas tous les jours que l’on vivait l’invasion de sa propre île par ceux qui se disaient vos amis. Mais qui pouvait faire décemment confiance à des pirates ?
La disparition du général Fieracier allait être un sujet de conversation dans les prochaines semaines. Il était mort dans le feu de l’action, de manière fort peu héroïque … mais il fallait absolument cultiver l’image de cet homme, qui s’était battu jusqu’au bout. Son souvenir serait sûrement utilisé par la propagande républicaine pour en faire l’image de la lutte contre la rébellion pirate, une icone parmi les astres qui veillaient sur la République. C’était de bonne guerre … En République, tout homme, même mort, devait servir. La République utiliserait son image et rentabiliserait sa perte, comme d’habitude. Ce n’était ni bien, ni mal. C’était juste ainsi.
« Lieutenante. Regardez ce que l’on a trouvé. Vous croyez que l’on peut … »
Mêche avait le regard fatigué. La guerrière tenait dans ses mains un drôle d’assemblage de papier fin que l’on ne trouvait qu’à Shoumei … Des lanternes de papier. Comment ces objets religieux s’étaient-ils retrouvés dans les cales d’un esquif pirate ? Le destin mettait parfois le sens de la rationalité à rude épreuve. Athénaïs saisit le mince objet de papier et jeta un regard entendu à Mêche, qui s’empressa de faire un signe aux autres Brisemurailles.
Lentement, une torche passa dans les rangs des soldats sur le pont. Une à une, les lanternes de papier furent allumées, chacune représentant les disparus de Kaizoku. Profitant des vents favorables, les soldats lancèrent une à une les lanternes, qui s’élevèrent dans le ciel, illuminant la fin de la nuit. Les lanternes furent mollement poussées vers le rivage de l’île et les âmes des disparus guidés vers la terre ferme. Personne ne pouvait rester indéfiniment dans l’océan. Même l’âme avait besoin que la terre lui soit légère.
L’un des survivants s’approcha du bastingage avec sa famille. Le regard dur, il observa les lanternes s’élever vers le ciel avant d’entonner une complainte de marin pour les morts. Il fut rapidement rejoint par les survivants.
Alors que les étoiles recommençaient à sourire aux survivants, les vagues venues de Kaizoku frappèrent les embarcations aux voiles dressées vers le Levant, secouant les apprentis marins qui tentaient de tenir la barre loin de cet enfer. Les Brisemurailles venaient de ranger leurs armes. Nulle lame n’aurait pu venir à bout d’une pareille créature et pour la première fois, les soldats républicains se sentaient désemparés face à de tels évènements. Les plus amochés s’assirent sur le pont, se trouvant un coin protégé des vents entre les tonneaux de sel et d’eau.
Les survivants, quant à eux, s’étaient enveloppés dans de grandes couvertures, probablement récupérées dans les fonds de cale. Terrorisés, les habitants de Kaizoku avaient vécu la nuit comme une véritable apocalypse. Beaucoup semblaient traumatisés et qui aurait pu leur en vouloir ? Après tout, ce n’était pas tous les jours que l’on vivait l’invasion de sa propre île par ceux qui se disaient vos amis. Mais qui pouvait faire décemment confiance à des pirates ?
La disparition du général Fieracier allait être un sujet de conversation dans les prochaines semaines. Il était mort dans le feu de l’action, de manière fort peu héroïque … mais il fallait absolument cultiver l’image de cet homme, qui s’était battu jusqu’au bout. Son souvenir serait sûrement utilisé par la propagande républicaine pour en faire l’image de la lutte contre la rébellion pirate, une icone parmi les astres qui veillaient sur la République. C’était de bonne guerre … En République, tout homme, même mort, devait servir. La République utiliserait son image et rentabiliserait sa perte, comme d’habitude. Ce n’était ni bien, ni mal. C’était juste ainsi.
« Lieutenante. Regardez ce que l’on a trouvé. Vous croyez que l’on peut … »
Mêche avait le regard fatigué. La guerrière tenait dans ses mains un drôle d’assemblage de papier fin que l’on ne trouvait qu’à Shoumei … Des lanternes de papier. Comment ces objets religieux s’étaient-ils retrouvés dans les cales d’un esquif pirate ? Le destin mettait parfois le sens de la rationalité à rude épreuve. Athénaïs saisit le mince objet de papier et jeta un regard entendu à Mêche, qui s’empressa de faire un signe aux autres Brisemurailles.
Lentement, une torche passa dans les rangs des soldats sur le pont. Une à une, les lanternes de papier furent allumées, chacune représentant les disparus de Kaizoku. Profitant des vents favorables, les soldats lancèrent une à une les lanternes, qui s’élevèrent dans le ciel, illuminant la fin de la nuit. Les lanternes furent mollement poussées vers le rivage de l’île et les âmes des disparus guidés vers la terre ferme. Personne ne pouvait rester indéfiniment dans l’océan. Même l’âme avait besoin que la terre lui soit légère.
L’un des survivants s’approcha du bastingage avec sa famille. Le regard dur, il observa les lanternes s’élever vers le ciel avant d’entonner une complainte de marin pour les morts. Il fut rapidement rejoint par les survivants.
“Oh, I bid farewell to the port and the land
And I paddle away from brave Kaizoku’s white sands
To search for my long ago forgotten friends
To search for the place I hear all sailors end
As the souls of the dead fill the space of my mind
I'll search without sleeping 'til peace I can find
I fear not the weather, I fear not the sea
I remember the fallen, do they think of me?
When their bones in the ocean forever will be
Plot a course to the night to a place I once knew
To a place where my hope died along with my crew
So I swallow my grief and face life's final test
To find promise of peace and the solace of rest
As the songs of the dead fill the space of my ears
Their laughter like children, their beckoning cheers
My heart longs to join them, sing songs of the sea
I remember the fallen, do they think of me?
When their bones in the ocean forever will be
When at last before my ghostly shipmates I stand
I shed a small tear for my home upon land
Though their eyes speak of depths filled with struggle and strife
Their smiles below say I don't owe them my life
As the souls of the dead fill the space of my eyes
And my boat listed over and tried to capsize
I'm this far from drowning, this far from the sea
I remember the living, do they think of me?
When my bones in the ocean forever will be
Now that I'm staring down at the darkest abyss
I'm not sure what I want, but I don't think it's this
As my comrades call to stand fast and forge on
I make sail for the dawn 'til the darkness has gone
As the souls of the dead live for'er in my mind
As I live all the years that they left me behind
I'll stay on the shore but still gaze at the sea
I remember the fallen and they think of me
For our souls in the ocean together will be
I remember the fallen and they think of me
For our souls in the ocean together will be”
And I paddle away from brave Kaizoku’s white sands
To search for my long ago forgotten friends
To search for the place I hear all sailors end
As the souls of the dead fill the space of my mind
I'll search without sleeping 'til peace I can find
I fear not the weather, I fear not the sea
I remember the fallen, do they think of me?
When their bones in the ocean forever will be
Plot a course to the night to a place I once knew
To a place where my hope died along with my crew
So I swallow my grief and face life's final test
To find promise of peace and the solace of rest
As the songs of the dead fill the space of my ears
Their laughter like children, their beckoning cheers
My heart longs to join them, sing songs of the sea
I remember the fallen, do they think of me?
When their bones in the ocean forever will be
When at last before my ghostly shipmates I stand
I shed a small tear for my home upon land
Though their eyes speak of depths filled with struggle and strife
Their smiles below say I don't owe them my life
As the souls of the dead fill the space of my eyes
And my boat listed over and tried to capsize
I'm this far from drowning, this far from the sea
I remember the living, do they think of me?
When my bones in the ocean forever will be
Now that I'm staring down at the darkest abyss
I'm not sure what I want, but I don't think it's this
As my comrades call to stand fast and forge on
I make sail for the dawn 'til the darkness has gone
As the souls of the dead live for'er in my mind
As I live all the years that they left me behind
I'll stay on the shore but still gaze at the sea
I remember the fallen and they think of me
For our souls in the ocean together will be
I remember the fallen and they think of me
For our souls in the ocean together will be”
Alors que les paroles s’envolaient vers l’île et que les lanternes disparaissaient vers les ruines de Kaizoku, les survivants se demandèrent si leurs proches avaient trouvé le chemin des étoiles.
[8eme message]Noble de La République
Neera Storm
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crédits : 762
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Info personnage
Race: Demi-titan
Vocation: Mage élémentaliste
Alignement: Chaotique bon
Rang: B
L’appel d’Athénaïs résonne dans son esprit alors que Neera unit ses efforts à ceux d’un capitaine pour que son navire prenne le large plus facilement. Désormais, le quai est complètement rempli de civils désespérés. Est-ce qu’ils pourront tous monter dans des navires ? La magicienne n’est pas assez naïve pour croire que tous vont s’en sortir, et une grimace apparaît fugitivement sur ses traits quand des morceaux de roches, tels des météores enflammés, s’enflamment pour retomber sur la ville. Cela va être un désastre. Les habitants vont tout perdre. Déjà les quais abandonnés donnent une sensation de fin du monde, et l’épaisse fumée qui s’échappe du volcan est un sombre présage. S’arrachant à la contemplation de l’île, la Tornade commence à chercher où sont ses deux amies, tout en regardant si elle ne peut pas retrouver Azura, Maria et Eliëndir du regard. Elle croit apercevoir ce dernier sur un des bâtiments maritimes, ce qui la rassure, mais elle ne va pas vers l'elfe pour s'enquérir de son état. Il est suffisamment débrouillard, et elle doit trouver la soeur Noirvitrail avant. Le vol a justement ceci de pratique que personne ne peut vraiment s’immiscer dans ses recherches, et c’est peut-être à cause de son pouvoir qu’elle a une place privilégiée pour apercevoir l’arrivée majestueuse du kraken.
La créature surgit des eaux avec une grâce infinie et la fille de Lothab s’arrête net alors qu’elle voit ses tentacules s’élever dans les cieux. Ces dernières dépassent de loin les navires, elles s’élèvent aussi bien plus haut que Neera, qui reste proche des voiles des navires. Au début, soyons honnêtes, la jeune femme n’est pas sûre de comment elle doit réagir. Mais le doute n’est bientôt plus permis. Tout le monde comprend que la bête maritime n’est pas un adversaire en plus mais un allié. Son coup d’éclat le plus puissant est certainement cette barrière d’eau qui fait obstacle à la lave, dépassant de loin n’importe quel mage d’eau renommé de la République. C’est un spectacle unique. Impressionnant. Irréel. Et pourtant, tout se passe sous les yeux ébahis des pirates, des loyalistes, et des citoyens qui fuient la fureur du volcan.
C’est le cri de douleur du kraken qui permet à la diviniste de revenir sur terre. Forcément, lutter contre de la lave en fusion n’est pas indolore. Et un fol instant, la semi-titanide pense bien à aller l’épauler pour le soigner. Seulement… Ses bras sont énormes. Ses tentacules trop nombreuses. Le temps qu’elle s’éloigne d’une de ses membranes, une autre sera blessée, et ainsi de suite. C’est frustrant, mais la Républicaine ne peut pas l’aider, ses capacités de guérison seraient trop insuffisantes. Alors l’élémentaliste profite de cette aide providentielle pour retrouver Athénaïs. Elle pose ses yeux sur son amie au moment même où le Kraken a fini sa mission et est attaqué. Le cri qui sort de sa bouche est aussi grave que terrifiant, et c’est avec une pointe d’angoisse que Neera le voit disparaître dans les flots. Puis, elle ramène son attention sur le bateau maritime où se trouve la Noirvitrail. Non loin, elle aperçoit aussi Dorylis et c’est à côté d’elle qu’elle atterrit, au moment même où l’élémentaire de sable perd consciente. Neera la rattrape en catastrophe, et elle n’a dès lors plus le temps de penser à autre chose. Réclamant de l’aide, une place de fortune sera attribuée à la Grande Mécène de la République et, peu désireuse d’attendre un médecin dans la cacophonie ambiante, la professeure de Magic déploiera ses pouvoirs sur la ministre. Si la Tornade n’a pas pu aider le kraken, il en va différemment son amie, de laquelle elle est assez proche pour atténuer la plupart de ses blessures, jusqu’à leur disparition la plus complète. Neera ne quittera pas le chevet de sa camarade de toujours et, si la fatigue aura peut-être raison de ses forces au bout d’une heure ou deux de veille, le premier qui s’approchera du trio républicain aura du souci à se faire.
La créature surgit des eaux avec une grâce infinie et la fille de Lothab s’arrête net alors qu’elle voit ses tentacules s’élever dans les cieux. Ces dernières dépassent de loin les navires, elles s’élèvent aussi bien plus haut que Neera, qui reste proche des voiles des navires. Au début, soyons honnêtes, la jeune femme n’est pas sûre de comment elle doit réagir. Mais le doute n’est bientôt plus permis. Tout le monde comprend que la bête maritime n’est pas un adversaire en plus mais un allié. Son coup d’éclat le plus puissant est certainement cette barrière d’eau qui fait obstacle à la lave, dépassant de loin n’importe quel mage d’eau renommé de la République. C’est un spectacle unique. Impressionnant. Irréel. Et pourtant, tout se passe sous les yeux ébahis des pirates, des loyalistes, et des citoyens qui fuient la fureur du volcan.
C’est le cri de douleur du kraken qui permet à la diviniste de revenir sur terre. Forcément, lutter contre de la lave en fusion n’est pas indolore. Et un fol instant, la semi-titanide pense bien à aller l’épauler pour le soigner. Seulement… Ses bras sont énormes. Ses tentacules trop nombreuses. Le temps qu’elle s’éloigne d’une de ses membranes, une autre sera blessée, et ainsi de suite. C’est frustrant, mais la Républicaine ne peut pas l’aider, ses capacités de guérison seraient trop insuffisantes. Alors l’élémentaliste profite de cette aide providentielle pour retrouver Athénaïs. Elle pose ses yeux sur son amie au moment même où le Kraken a fini sa mission et est attaqué. Le cri qui sort de sa bouche est aussi grave que terrifiant, et c’est avec une pointe d’angoisse que Neera le voit disparaître dans les flots. Puis, elle ramène son attention sur le bateau maritime où se trouve la Noirvitrail. Non loin, elle aperçoit aussi Dorylis et c’est à côté d’elle qu’elle atterrit, au moment même où l’élémentaire de sable perd consciente. Neera la rattrape en catastrophe, et elle n’a dès lors plus le temps de penser à autre chose. Réclamant de l’aide, une place de fortune sera attribuée à la Grande Mécène de la République et, peu désireuse d’attendre un médecin dans la cacophonie ambiante, la professeure de Magic déploiera ses pouvoirs sur la ministre. Si la Tornade n’a pas pu aider le kraken, il en va différemment son amie, de laquelle elle est assez proche pour atténuer la plupart de ses blessures, jusqu’à leur disparition la plus complète. Neera ne quittera pas le chevet de sa camarade de toujours et, si la fatigue aura peut-être raison de ses forces au bout d’une heure ou deux de veille, le premier qui s’approchera du trio républicain aura du souci à se faire.
- Résumé:
- Neera assiste, médusée, à l’arrivée du kraken
- Elle rejoint le bateau d’Athéanaïs quand il dispaaraît dans les flots et est attaqué
- Elle rattrape Dorylis, demande de l’aide, et on lui ménage une place de fortune
- Neera soigne son amie et la veille jusqu’à ce que la fatigue ait raison d’elle.
Merci Koko pour l'event !
Invité
Invité
Donc après tout ça, les centaines de bateaux, les mages, les balistes, les massacres à tous les coins de rue sur le port, et l'éruption du volcan... Un Kraken, et pas juste un kraken, mais un kraken qui vient ralentir de son corps les coulées de lave pour offrir aux retardataires un dernier espoir ? Mais on est où ? Je pose les yeux sur la bouteille de rhum dans ma main gauche. Puis sur le kraken. La bouteille. Le kraken. J'ai bu tant que ça déjà ou c'est normal ce qu'il se passe ? Je disais que la végétation était bizarre par ici, mais la faune c'est encore bien pire. Île de dégénérés...
Je suis tiré de mes pensées par l'arrivée de Crocus qui me serre brièvement contre lui. Je laisse échapper un long soupir de soulagement. On est quand même passé pas loin aujourd'hui de reproduire les épisodes les moins glorieux de mon histoire. Je souffle du nez à ses paroles qui se veulent réconfortantes.
- "Evidemment qu'on a été bons. Les vrais héros de la République. Mais comme ils ont pris une branlée, ils se souviendront pas d'nous... On n'aura jamais nos médailles et nos statues en or à Liberty. On va devoir retourner à foutre le bordel dans les bas-fonds de la ville. Quel dommage, hein..." Un léger sourire sur mes lèvres. Il est chargé de beaucoup de choses pas très joyeuses, mais il est quand même sincère. "Ouais, trouve toi un soigneur, tu tires une sale gueule quand même..." En disant ça, je prends soin de cacher le bout de mes doigts dans mes vêtements. Si jamais cette foutue glace revient, je veux pas qu'il la voit. Il a d'autres chats à fouetter.
Alors que je lui reprends ma bouteille des pattes pour m'en enfiler une autre rasade, je vois que son autre main n'est pas vide non plus.
- "Oh, du salami !" Je lui arrache des mains avant d'en dévorer un morceau à pleines dents. "T'as pas idée à quel point j'avais la dalle. J'ai eu envie de gâteau à un moment, je sais plus pourquoi. C'était avant de me faire planter j'crois."
Quelque chose au coin de mon œil attire mon attention, à la surface de l'eau, quelque chose de bleu foncé... Mon manteau ?! C'est vrai qu'il était sur le bateau du vieux quand il a coulé, avec tout ça je l'ai complètement oublié. Et moi qui disait qu'il était hors de question que je foute la moindre goutte d'eau de mer dessus, c'est raté... Je pose la bouteille sur la rambarde et je tends la main vers lui, en me concentrant quelques secondes. Je suis vanné mais j'ai tellement utilisé cette magie que j'y arrive quand même sans difficulté. Il disparait de l'eau et se matérialise dans ma main.
- "Tiens, si y'a bien une chose que je m'attendais pas à revoir, c'était lui..."
Bon, il est dégueulasse et trempé, mais ça doit être récupérable. Au moins, ça me fera un souvenir de cette vieille saloperie qui est en train de nourrir les crabes maintenant. Un souvenir de cette bataille dans laquelle on n'avait rien à faire et où on a failli y passer tous les deux. Enfin, un deuxième, avec la hache. De toute façon, après ça, tout ce qu'il en restera de Kaizoku et sa bataille, ce sont des souvenirs et des blessures. Fini, ce port de merde. Fini, cette ville de merde. Fini, cette île de merde.
Je suis tiré de mes pensées par l'arrivée de Crocus qui me serre brièvement contre lui. Je laisse échapper un long soupir de soulagement. On est quand même passé pas loin aujourd'hui de reproduire les épisodes les moins glorieux de mon histoire. Je souffle du nez à ses paroles qui se veulent réconfortantes.
- "Evidemment qu'on a été bons. Les vrais héros de la République. Mais comme ils ont pris une branlée, ils se souviendront pas d'nous... On n'aura jamais nos médailles et nos statues en or à Liberty. On va devoir retourner à foutre le bordel dans les bas-fonds de la ville. Quel dommage, hein..." Un léger sourire sur mes lèvres. Il est chargé de beaucoup de choses pas très joyeuses, mais il est quand même sincère. "Ouais, trouve toi un soigneur, tu tires une sale gueule quand même..." En disant ça, je prends soin de cacher le bout de mes doigts dans mes vêtements. Si jamais cette foutue glace revient, je veux pas qu'il la voit. Il a d'autres chats à fouetter.
Alors que je lui reprends ma bouteille des pattes pour m'en enfiler une autre rasade, je vois que son autre main n'est pas vide non plus.
- "Oh, du salami !" Je lui arrache des mains avant d'en dévorer un morceau à pleines dents. "T'as pas idée à quel point j'avais la dalle. J'ai eu envie de gâteau à un moment, je sais plus pourquoi. C'était avant de me faire planter j'crois."
Quelque chose au coin de mon œil attire mon attention, à la surface de l'eau, quelque chose de bleu foncé... Mon manteau ?! C'est vrai qu'il était sur le bateau du vieux quand il a coulé, avec tout ça je l'ai complètement oublié. Et moi qui disait qu'il était hors de question que je foute la moindre goutte d'eau de mer dessus, c'est raté... Je pose la bouteille sur la rambarde et je tends la main vers lui, en me concentrant quelques secondes. Je suis vanné mais j'ai tellement utilisé cette magie que j'y arrive quand même sans difficulté. Il disparait de l'eau et se matérialise dans ma main.
- "Tiens, si y'a bien une chose que je m'attendais pas à revoir, c'était lui..."
Bon, il est dégueulasse et trempé, mais ça doit être récupérable. Au moins, ça me fera un souvenir de cette vieille saloperie qui est en train de nourrir les crabes maintenant. Un souvenir de cette bataille dans laquelle on n'avait rien à faire et où on a failli y passer tous les deux. Enfin, un deuxième, avec la hache. De toute façon, après ça, tout ce qu'il en restera de Kaizoku et sa bataille, ce sont des souvenirs et des blessures. Fini, ce port de merde. Fini, cette ville de merde. Fini, cette île de merde.
- Pouvoirs et résumé:
Pouvoirs:
- Invocation d'objet - palier 1
Utilisations totales:
- P1: 31/∞
- P2: 6/10+2
Résumé:
- Ciguë récupère son manteau qu'il voit flotter par hasard à la surface
- Il mange un peu de salami en se demandant s'il y a vraiment un kraken ou si le rhum était frelaté.
Merci beaucoup à notre chère mairesse préférée pour cet event et le travail abyssal que ça a du représenter, pour ajouter un peu de vie (et beaucoup de morts) à cette bonne vieille République !
Citoyen de La République
Gunnar Bremer
Messages : 185
crédits : 445
crédits : 445
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: C
Difficile de passer à côté de l’apparition du Kraken qui vient mettre un point d’honneur à une journée qui restera dans les esprits de tous les participants. Et même de ceux qui l’apprendront à la voix des crieurs et des rumeurs galopantes. Je regarde ça brièvement, apercevant les tentacules s’agiter du coin où je me suis posé, le regard absent. Mon attention est davantage attiré par les gens autour de moi qui s’agitent lors de l’apparition. Et puis le calme revient petit à petit et il est alors temps pour tous de panser et penser ces blessures. Immobile depuis le départ du navire, prostré, j’ai comme fusionné avec le bâteau pour les autres occupants. Un obstacle à éviter et à ne pas se soucier le temps des manœuvres. Un être de plus à crier silencieusement sa peine le temps d’un voyage plus calme.
Sans cesse, je repense à ma mère. Si la douleur primaire a mis mon esprit à terre, j’ai fini par trouvé un peu d’espoir là où je le pouvais. Tout n’est pas forcément perdu. Mère n’est peut-être pas sur l'île. En croisière avec mes cousins. Où ils ont peut-être eu le temps d'évacuer. Surement. Les gens de la mer vivent rarement loin de leur navire. Dès les premiers échos des combats, la fuite a dû être envisagée. C’est ce que je me tue à me répéter. Avoir espoir. Inutile sur ce rafiot, ressasser le pire ne rien m’apporter de bon. C’est aussi pour ça que du coin de l'œil, je me fais témoin de la tristesse des autres. Elle m’empêche de me concentrer sur la mienne.
J’ai un sursaut de surprise au contact tremblant d’une main et, tournant la tête, je découvre Sarah, la fine lame d’Alvida. Ses yeux durs et implacables ont laissé place à une profonde tristesse. Elle qui m’a toujours paru si forte lorsque je l’ai cotoyé et surtout quand elle avait ma vie au bout de sa lame, quelques heures plus tôt, elle paraît si fragile. Un instant, je partage sa douleur tout comme j’apprécie sa sollicitude alors qu’elle a peut-être tout perdu. Puis vient la culpabilité. Dans le feu de l’action, un grand discours a changé son destin et celui de ceux et celles qu’elle considérait comme sa famille. Si je ne l’avais pas fait ? Si nous en étions tenu à nous affronter comme la situation initiale l'exigeait, peut-être qu’en ce moment même, elle se tiendrait à côté de sa capitaine.
-Be zuis dézolé. V’est ma fôte…
Je sens que dans son regard, elle comprend ce que je veux dire. Elle secoue la tête négativement. Elle ne souhaite probablement pas rajouter du poids à l’épreuve que nous affrontons. Un choix a été fait. Pas le sien, mais elle a toujours respecté ces choix et celui-ci n’allait pas déroger à la règle. Et puis, les dés et les croisés des chemins ont été nombreux lors de cet événement. La situation aurait peut-être pu être bien pire. Sarah reste mutique. La souffrance, sans doute. Puis je me rappelle qu’elle est muette. J’ai un sourire bête avec ma machoire blessée.
-Tu azais l’air de bien l'aimer. Moi auzi, j’aurais boulu mieux la chonnaichre…
On reste un moment comme ça, dans un dialogue de muet. Puis, je finis par me lever, mon regard passant sur les ratons-laveurs, hésitant à les approcher, puis faisant demi-tour. Je ne les connais pas,tous ceux-là. Qui suis-je pour venir les emmerder avec ma peine et mes doutes. Un nom finit par venir à mes oreilles. Un nom dont je n’avais pas trop fait attention, tantôt, quand je tentais de convaincre Alvida. L’autre capitaine. Un nom qui me dit quelque chose. Altarus. Je regarde un instant l’intéressé, fronçant un sourcil, puis des souvenirs me parviennent. Étrange coïncidence. Alors, je m’approche de l’individu tout en le laissant un moment à son intimité, sa tristesse et sa solitude. Puis quand je sens que le bon moment arrive, je lui murmure doucement ces mots.
-Ze me préchente, Gounar Brecher. On ch’est déchà renbontré. ch’a lonchamps. Diz ans peut-chêtre. Ze chuis de la chamille des Brock.
Une famille pirate qui n’est pas connue d’un capitaine Altarus. Et un Gunnar qui ne lui est pas inconnu. Tous les deux aux centres d’une aventure qui tarde beaucoup trop de vous être racontés.
Sans cesse, je repense à ma mère. Si la douleur primaire a mis mon esprit à terre, j’ai fini par trouvé un peu d’espoir là où je le pouvais. Tout n’est pas forcément perdu. Mère n’est peut-être pas sur l'île. En croisière avec mes cousins. Où ils ont peut-être eu le temps d'évacuer. Surement. Les gens de la mer vivent rarement loin de leur navire. Dès les premiers échos des combats, la fuite a dû être envisagée. C’est ce que je me tue à me répéter. Avoir espoir. Inutile sur ce rafiot, ressasser le pire ne rien m’apporter de bon. C’est aussi pour ça que du coin de l'œil, je me fais témoin de la tristesse des autres. Elle m’empêche de me concentrer sur la mienne.
J’ai un sursaut de surprise au contact tremblant d’une main et, tournant la tête, je découvre Sarah, la fine lame d’Alvida. Ses yeux durs et implacables ont laissé place à une profonde tristesse. Elle qui m’a toujours paru si forte lorsque je l’ai cotoyé et surtout quand elle avait ma vie au bout de sa lame, quelques heures plus tôt, elle paraît si fragile. Un instant, je partage sa douleur tout comme j’apprécie sa sollicitude alors qu’elle a peut-être tout perdu. Puis vient la culpabilité. Dans le feu de l’action, un grand discours a changé son destin et celui de ceux et celles qu’elle considérait comme sa famille. Si je ne l’avais pas fait ? Si nous en étions tenu à nous affronter comme la situation initiale l'exigeait, peut-être qu’en ce moment même, elle se tiendrait à côté de sa capitaine.
-Be zuis dézolé. V’est ma fôte…
Je sens que dans son regard, elle comprend ce que je veux dire. Elle secoue la tête négativement. Elle ne souhaite probablement pas rajouter du poids à l’épreuve que nous affrontons. Un choix a été fait. Pas le sien, mais elle a toujours respecté ces choix et celui-ci n’allait pas déroger à la règle. Et puis, les dés et les croisés des chemins ont été nombreux lors de cet événement. La situation aurait peut-être pu être bien pire. Sarah reste mutique. La souffrance, sans doute. Puis je me rappelle qu’elle est muette. J’ai un sourire bête avec ma machoire blessée.
-Tu azais l’air de bien l'aimer. Moi auzi, j’aurais boulu mieux la chonnaichre…
On reste un moment comme ça, dans un dialogue de muet. Puis, je finis par me lever, mon regard passant sur les ratons-laveurs, hésitant à les approcher, puis faisant demi-tour. Je ne les connais pas,tous ceux-là. Qui suis-je pour venir les emmerder avec ma peine et mes doutes. Un nom finit par venir à mes oreilles. Un nom dont je n’avais pas trop fait attention, tantôt, quand je tentais de convaincre Alvida. L’autre capitaine. Un nom qui me dit quelque chose. Altarus. Je regarde un instant l’intéressé, fronçant un sourcil, puis des souvenirs me parviennent. Étrange coïncidence. Alors, je m’approche de l’individu tout en le laissant un moment à son intimité, sa tristesse et sa solitude. Puis quand je sens que le bon moment arrive, je lui murmure doucement ces mots.
-Ze me préchente, Gounar Brecher. On ch’est déchà renbontré. ch’a lonchamps. Diz ans peut-chêtre. Ze chuis de la chamille des Brock.
Une famille pirate qui n’est pas connue d’un capitaine Altarus. Et un Gunnar qui ne lui est pas inconnu. Tous les deux aux centres d’une aventure qui tarde beaucoup trop de vous être racontés.
- Spoiler:
- Prout.
Affilié à la République
Koraki Exousia
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
La Fin d'une Ere
Ainsi la bataille de Kaizoku s'achevait-elle, non pas dans la victoire ou la défaite d'un camp, non pas dans l'héroisme et le courage, non pas dans la liberté retrouvée d'une nation annexée, mais la destruction et la folie la plus absolue.
Les derniers navires quittèrent la baie de la cité des pirates à présent détruite, jettant un dernier regard vers ce qui avait été un havre de liberté, un foyer pour des milliers de réfugiés, une aventure amère pour une République qui avait cherchée à imiter les exploits du Reike. La mer, qui avait jadis été un symbole de liberté et d'opportunité pour les pirates de Kaizoku, se transformait maintenant en voie d'exode silencieuse. Les navires s'éloignaient lentement, emportant avec eux les restes de ce qui avait été une nation autrefois fière et indépendante. Les vagues semblaient presque chuchoter les histoires de défaite et de désespoir à ceux qui partaient, laissant derrière eux les vestiges de leurs rêves brisés. Les réfugiés regardaient en arrière avec des regards mêlés de tristesse, de nostalgie et de résignation. Les rues autrefois animées de Kaizoku étaient maintenant désertes, les bâtiments en ruines et les flammes ardentes ne laissant derrière eux qu'un paysage de destruction. Les souvenirs de jours meilleurs semblaient désormais si lointains, noyés dans les cendres de la tragédie.
Malheureusement, le destin était une entité bien cruelle. D'un affontrement qui aurait dut voir l'intégration de la cité ou la recouvrance de son indépendance, il n'y avait plus que la désolation la plus absolue. Kaizoku allait à présent incarner les rêves déçues et les espoirs brisés de tout un âge.Les eaux agitées de la mer reflétaient l'amertume qui imprégnait l'air alors que des milliers de réfugiés quittaient la cité portuaire de Kaizoku. Les navires surchargés naviguaient lentement loin du rivage, portant avec eux le fardeau des espoirs brisés et des rêves déchus. Kaizoku, autrefois un bastion de piraterie et d'indépendance, était maintenant le symbole d'une nation en ruines, d'une tentative avortée d'expansion territoriale et de la dure réalité d'un conflit dantesque.
La cité, qui aurait put devenir l'un des joyaux de la République était maintenant devenue un rappel douloureux de la chute de ses ambitions. Les espoirs brisés d'expansion territoriale avaient laissé place à un vide amer, un rappel que même les plus grandes ambitions pouvaient se transformer en cauchemar.
Cependant, alors que la République comme les Pirates se retiraient, il restait une force sombre et insaisissable qui semblait avoir émergé presqu' indemne de la lutte. L'Assemblée, cette organisation de sorcières terroristes, avait laissé sa marque d'une manière terrifiante. Quand bien même 3 de leurs Princesses avaient semblent-il péries durant l'affrontement, leurs Reines étaient toujours vivantes et avaient atteint leurs objectifs.
L'Annonce d'un Renouveau
Sous le ciel chargé de nuages sombres, Liberty, se préparait pour un événement de grande envergure. Une foule immense s'était rassemblée sur la place centrale, l'attente dans l'air était palpable, mêlant l'angoisse et l'anticipation. Au centre de l'attention se dressait une estrade, d'où la Présidente Mirelda devait prononcer son discours.
Malgré les tourments intérieurs qui pouvaient ébranler son esprit, Mirelda restait une figure publique digne, fière et imperturbable. Elle se devait d'inspirer confiance et stabilité, surtout dans des moments de crise tels que celui-ci. Les événements tragiques qui avaient touché la République ne faisaient que renforcer son engagement politique et sa détermination à maintenir le cap qu'elle avait fixée, ici même, quelques années plus tôt suite à l'Attentat. Les élections approchant, Mirelda savait que la destruction de Kaizoku serait utilisé contre elle. Elle se devait donc de dissiper le plus rapidement possible tout doute possible sur une éventuelle molesse, voir pire, faiblesse, de sa part. Elle restait Mirelda Goldheart et rien ne saurait l'ébranler.
Lorsqu'elle monta sur l'estrade, un silence solennel enveloppa la foule. Les yeux de tous étaient rivés sur elle, cherchant des réponses, de l'espoir et des directions pour l'avenir incertain de la République. Mirelda, elle-même marquée par les événements récents, tenait fermement le pupitre, sa posture exprimant à la fois détermination et gravité.
- Citoyens de la République, commença-t-elle d'une voix forte, claire et résolue. "Nous nous retrouvons ici aujourd'hui, unis par les événements qui ont secoué notre nation. Les nouvelles de la destruction de Kaizoku et de la perte d'une grande partie de notre flotte ont été un choc terrible pour chacun d'entre nous. La douleur et le deuil que nous ressentons sont profonds et partagés.
L'auguste dirigeante fit une légère pause, son regard balayant la foule avant de se fixer sur l'horizon, comme si elle puisait sa force dans l'immensité du paysage républicain.
- Mais la République ne saurait être brisée par cette adversité. Kaizoku, malgré les flammes qui l'ont engloutie, reste et restera une partie intégrante de notre territoire. Rien ni personne ne pourra enlever à notre glorieuse démocratie ce qui lui appartient de droit. Nous ne fléchirons pas et nous reprendrons possession de l'île.
Elle marque marqua une pause, les mots résonnant dans l'air avec une détermination inébranlable. La foule commençait à se remettre de sa stupéfaction, les murmures d'approbation et d'encouragement commençant à se faire entendre.
- N'allez pas croire que nous resterons passifs face à cette épreuve. Au contraire, mes chers compatriotes, nous allons nous élever au-dessus de ces cendres et reconstruire ce qui a été détruit. La reconstruction de Kaizoku sera un symbole de notre force, un rappel que notre nation est capable de surmonter les défis les plus redoutables. Nous entrerons dans une nouvelle ère de prospérité, une ère où la République renforcera sa position, où notre flotte sera reconstruite, plus puissante que jamais, où notre économie retrouvera sa vitalité et où notre démocratie brillera d'une lumière toujours plus éclatante.
La foule acclama ces paroles, l'espoir et la fierté commençant à se répandre à travers les rangs. Le discours prenait une tournure plus militante, renforçant le sentiment d'unité et de détermination parmi les foules.
- Nous devons être prêts à défendre notre liberté et nos valeurs. L'ère de paix et de prospérité que nous cherchons à construire ne sera pas acquise sans effort. Nous serons intransigeants face aux menaces qui planent sur nous. Nous serons prêts à protéger notre nation et nos concitoyens. Ensemble, nous reconquérons Kaizoku. Ensemble, nous garantirons un avenir brillant pour notre République. Ensemble, nous resterons forts et fiers, car rien ne peut briser l'esprit indomptable de notre peuple.
Elle marque une nouvelle pause, s'autorisant à laisser s'échapper un maigre soupir, avant de reporter son attention sur la foule. Les plus proches de ses collaborateurs peuvent alors voir une gravité s'installer sur son visage, telle qu'ils n'en avaient encore jamais vu.
- C'est le cœur endeuillé que je m'adresse à vous aujourd'hui avec un fardeau lourd à porter. Cette tragédie n'est pas du au hasard où à l'avidité de quelques pirates. Il est clair à présent que nous avons affaire à une force dangereuse, car impitoyable. Les ennemies qui se dresse devant nous aujourd'hui n'ont rien à voir avec ceux que nous avons déjà vaincus par le passé. Ils se cachent dans l'ombre, investissent nos organisations les plus respectables, semant le doute et la corruption sur leur passage. Cet ennemi est une organisation insidieuse et dangereuse, connue sous le nom de l'Assemblée.
Un silence tendu s'était emparé de la foule, le public suspendu à chaque mot prononcé par Mirelda.
- Je veux que vous sachiez que nous ne tolérerons pas leurs actes criminels. Nous ne resterons pas passifs face à cette menace. Au contraire, nous déploierons tous les moyens à notre disposition pour traquer, débusquer et présenter ces criminels devant la justice. Le SCAR, les Limiers du Razkaal, MAGIC et la GAR travailleront main dans la main pour assurer la sécurité de tous. Des ressources significatives seront débloquées pour renforcer notre armée, reconstruire la flotte que nous avons perdue et garantir que nous serons prêts à défendre notre nation. Les réfugiés qui ont été touchés par cette tragédie ne seront pas laissés à l'abandon. Des mesures seront prises pour les soutenir, pour leur offrir un nouvel espoir, un nouveau départ.
La foule semblait avoir retrouvé une lueur d'espoir, les regards tournés vers sa dirigeante avec un mélange d'admiration et de confiance. Oui ... Ils allaient vaincre !
- Nous sommes une nation résiliente, et nous sortirons de cette épreuve plus forts que jamais. L'Assemblée peut penser que la terreur est son alliée, mais elle se trompe. Notre unité, notre détermination et notre engagement envers la justice seront notre meilleure défense. Nous ne permettrons pas à l'ombre et à la terreur de couvrir notre avenir. Ensemble, nous nous lèverons face à cette menace, et nous continuerons à bâtir un avenir meilleur pour tous. Citoyens, je vous demande de vous joindre à moi dans cet engagement, de tenir bon face à l'adversité et de défendre les valeurs qui sont chères à notre nation. Au nom du Courage, de la Justice et la Liberté !
Mirelda conclut son discours avec une détermination indéniable, son regard soutenant la foule avec une intensité inébranlable, levant les bras, se geste symbolisant l'unité et l'engagement de la République. Les applaudissements retentirent, preuve que la République ressortirait grandie de la cette épreuve.
Concernant les héros qui avaient un grand rôle dans cette bataille, mieux valait pour eux qu'ils restent à l'affut, car de plus amples informations leurs seraient transmisent prochainement concernant l'Assemblée.
- Et concretement, que devient Kaizoku ?:
Kaizoku ne fait désormais plus partie de la République.
L'île devient une zone totalement inhabitée et pour l'heure impropre à la vie, du fait de l'activité du volcan. Elle devient donc une zone territoriale floue pour les factions "République" et "CDM". L'une comme l'autre vont pouvoir oeuvrer pour prendre possession de la l'île. Il sera permis aux joueurs d'organiser des PAs afin de s'implanter sur l'île, sous la supervision et l'accord du staff.
En somme, tout reste à faire pour Kaizoku et rien n'est perdu, que ce soit d'un côté ou de l'autre.
- Et concretement, qu'à fait l'Assemblée?:
L'Assemblée à réussie quasiment tout ses objectifs.
- Kaizoku est libérée du joug républicain. Peut-être deviendra t-elle effectivement le lieu privilégié d'où elle planifiera ses prochaines actions ?
- Elle s'est emparée de quelques gouttes de sang du Kraken.
- Elle a sémée le doute au sein de la GAR. Si une partie à put se rebeller durant la bataille, qu'est-ce qui garantie que d'autres ne suivront pas ?
- Elle a anéantie une grande partie des flottes pirates et républicaines.
- Récompenses, parce que bon, on c'est pas tapé tout ça pour rien, quand même !:
Récompenses pour les joueurs ayant participé dès le début de l’event :
+4 utilisation P2
+2 utilisation P3
Sont concernés : @Altarus Aearon- @Alvida Delahaye – @Azura Aiwenor- @Ciguë - @Crocus – @Le Docteur - @Eliëndir – @Gunnar Bremer – @Klak-Klak Boom - @Lil' Nwalma – @Maria Donovan - @Neera Storm @Pancrace Dosian - @Pyxis Tiamat – @Rulka
Récompenses pour les joueurs ayant participés à mi-event ou ayant été sortie de l’event :
+2 utilisation P2
+1 utilisation P3
Sont concernés : @Althéa Néphériane - @Athénaïs de Noirvitrail – @Carl Sorince - @Dorylis de Rockraven - @Idunn - @Ruby Draglame - @Savoir - @Semar Tarik
Récompense spéciale :
*Echolocalisation : Capacité à générer une onde sur une distance de 20 mètres autour de son utilisateur, lui permettant de repérer toutes formes de vie dans le rayon d’action. Utilisable deux fois par RP officiel. (PAs, event, etc ...) L’écholocalisation ne peut être bloqué QUE par des métaux et matériaux anti-magie (adamantine, barre noire du roi, …). Elle marche autant sous l’eau que sur la terre ferme.
Son concernés : Tout le monde.
Justification RP : La proximité avec le Kraken.
Récompenses personnelles :
- Klak Klak : Une boussole enchanté qui lui indique toujours où il est. (Artefact contextuel). Merci encore pour tout le travail accompli sur cette carte ! Hâte de voir le petit film que ca va donner
- Le Docteur : Commandement du Mortepeste. Épigraphe à faire.
- Pyxis : Acquiert un bébé cerbère. PNJ de contexte à créer.
- Rulka : Trophée de guerre, une insigne militaire à moitié brûlée. Accordera le respect de tout républicain le voyant. (Contextuel)
Nombre de réponse durant l’évent, 70 crédits par réponse.
- Altarus : 16 = 1120 crédits
- Althéa : 8 = 560 crédits
- Alvida : 16 = 1120 crédits
- Athénaïs : 8 = 560 crédits
- Azura : 16 = 1120 crédits
- Carl : 8 = 560 crédits
- Cigue : 16 = 1120 crédits
- Crocus : 16 = 1120 crédits
- Dorylis : 8 = 560 crédits
- Eliendir : 16 = 1120 crédits
- Gunnar : 16 = 1120 crédits
- Idunn : 5 = 350 crédits
- Klak Klak : 16 = 1120 crédits
- Le Docteur : 16 = 1120 crédits
- Lil’ : 14 = 980 crédits
- Maria : 15 = 1050 crédits
- Neera : 16 = 1120 crédits
- Pancrace: 16 = 1120 crédits
- Pyxis : 16 = 1120 crédits
- Ruby : 8 = 560 crédits
- Rulka : 16 = 1120 crédits
- Savoir : 8 = 560 crédits
- Semar : 8 = 560 crédits
Avec l'accord du staff :
- Koraki : 17 = 1190 crédits
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