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    Zéphyr Zoldyck
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  • Mar 20 Fév 2024 - 23:06
    Au moins Myriem est consciente. C’est toujours ça de pris, vu son état. D’autres se seraient depuis longtemps évanoui et tombé de cheval, or la magicienne a su tenir le coup jusqu’au clan des Al-Azmirra. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’elle est sortie d’affaire : la preuve, elle est brûlante lorsque l’Oreille la dépose sur son lit d’infortune, et naturellement, il faut s’occuper de la flèche incrustée dans son ventre.

    Mais elle parle et réclame de l’eau. C’est Altaïr qui s’en occupe et qui prend soin d’humidifier ses lèvres alors que Zéphyr l’écoute et déploie même ses facultés auditives afin d’être sûre de comprendre ses propos hachés. Nora comprend en même temps que lui et se permet de prendre les devants en quittant la pièce. Bientôt, elle revient avec les fontes de la jeune femme, et sans aucune hésitation, elle fouille le sac en question. C’est d’une main quasiment experte qu’elle sort les sels de pamoison et elle les tend à son chef qui s’occupe du reste. Tout se passe ensuite très vite : les yeux de la maelienne s’illuminent, elle demande à être redressée et bientôt vient l’extraction de la flèche.  

    Myriem crie, mais personne ne lui en fait de reproches, pas plus qu’on ne lui en veut de verser des larmes involontaires face à la douleur. Son action magique, par contre, est nettement visible puisqu’il n’y a aucune hémorragie face à sa blessure. Altaïr lui redonne encore un peu son stimulant afin qu’elle ne relâche pas tout de suite prise, et consciente que le temps est compté, Nora s’active en utilisant son agilité et sa vitesse augmentée. Ce n’est en rien comparable aux capacités d’autres guerriers comme Zéphyr, mais même un simple coup de boost peut faire la différence dans l’immédiat.

    Lorsque les épaules de l’espionne s’affaisse et qu’elle soupire de soulagement, cette dernière se permet de reprendre la parole.

    - C’est bon Myriem, vous pouvez relâcher votre ma… Ah, elle a lâché prise. La guerrière a un sourire conciliant, et à défaut d’avoir l’attention de la belle, elle se concentre sur son chef. Le pire est derrière nous. Heureusement, aucun point vital n’a été touché, et sa magie a été d’une grande aide puisque je n’ai pas eu à gérer les hémorragies telles qu’on les connait en cas de telles blessures. Elle a dû puiser dans toutes ses réserves pour ne pas s’évanouir ou tomber dans l’inconscience. Elle n’en a pas l’air, mais elle a l’âme d’une guerrière, affirme-t-elle d’un ton appréciateur avant de scruter ses compagnons. Il y a d’autres blessés ?

    La réponse se présente bientôt par la négative, soit que ce sont des blessures mineures, qui n’ont pas besoin de son intervention, soit que les autres en sont ressortis relativement indemnes, ce dont ils ne vont pas se plaindre, naturellement.

    - Nora, tu vas rester dans sa chambre et veiller sur elle. Personne ne s’indignera si vous restez ensemble. Préviens-moi si son état évolue, en bien comme en mal.

    L’intéressée acquiesce de la tête et puisqu’il vaut mieux laisser la malade se reposer dans le calme et le silence, le reste du groupe se retire. Après tout, il y a quelques explications à donner à la gérante qu’ils ont croisée, et du reste, ils vont profiter de ce début de soirée pour déjà enquêter.

    ***

    - Messire !

    Le lendemain matin, c’est Wilf qui va trouver l’Oreille. Nora ayant veillé la majorité de la nuit, elle est partie dans une autre chambre se reposer pendant que son compagnon de voyage prenait le relais à son chevet. L’homme croise donc le regard sombre du maître-espion, mais celui-ci prend quand même le temps de l’écouter, et bien lui en prit puisque quelques instants plus tard, le voilà à l’étage de l’auberge. Il n’y a que lui dans la chambre de Myriem, et le Reikois lui adresse un sourire qui se veut chaleureux.

    - Je suis heureux de vous voir réveillé, Myriem.

    Il ne ment pas, c’est plutôt une bonne nouvelle pour lui que la guérisseuse soit sortie de son profond sommeil. Bien sûr, il reste sa plaie qui est encore très récente mais, plutôt que de s’en inquiéter, la demoiselle demande des nouvelles du reste de leur groupe. Cela reste une attention délicate de sa part et une mine conciliante apparaît dans le regard du conseiller royal.

    - Il y a plus eu de peur que de mal pour le reste de notre bande. Des blessures superficielles qui disparaîtront bientôt tout au plus. Rien qui ne nous porte donc préjudice, et ce n’est pas plus mal, parce que nous aurons sans doute besoin de nos forces vives pour faire le ménage.

    Conscient que Myriem va être intriguée par ses propos, le conseiller royal s’asseoit et lui explique une partie de la situation.

    - Nous avons profité de la soirée et des premières heures de l’aube pour mener une première enquête. La bonne nouvelle, c’est que les Al-Azmirra sont vivants. Il est même fort probable que votre commande est prête, bien que je n’en aie pas parlé avec le clan pour le moment. Mais ils ont affronté quelques mésaventures dernièrement.

    Ponctuant son discours d’une légère pause pour être sûr que la belle suive le fil, le guerrier finit par continuer.

    - Une part de leur famille est allée à Kyouji afin d’assurer une série de commandes, cela pour une durée de quelques semaines. Une situation qui ne pose pas de problèmes dans l’immédiat, mais qui a laissé le clan en sous-effectif. Il y avait bien sûr des guerriers, qu’ils soient hommes ou femmes, mais pas que : la plupart des Reikois ici présents sont de simples citoyens, qui ont décidé de ne pas s’engager dans l’armée, mais de se consacrer à l’artisanat propre au clan des Al-Azmirra. Ils ne sont donc pas aussi disciplinés que des membres de l’armée régulière et quand ils ont vu l’apparition de quelques gnolls dans les parages, ils ne se sont pas inquiétés.

    Sauf que.

    - Là où la situation a empiré, c’est l’apparition d’une maladie qui s’est très vite propagée dans le clan. Les biens-portants ont donné des soins aux malades, jusqu’à être eux-mêmes atteint par ce maux et à s’affaiblir. Quand ils ont envisagé demandé l’aide de villages voisins, à défaut d’attendre le retour du reste de leur tribu, ils se sont rendus compte que les bêtes que nous avons croisées avaient, disons, beaucoup proliféré. Sans doute que ces charognes avaient senti l’odeur de mort qui émanait de cet endroit perdu dans le désert. Dès lors, les cavaliers de s’aventurer hors de leurs villages furent des proies faciles et il est quasiment certain qu’ils n’arrivèrent jamais dans les hameaux voisins. Sinon, nous l’aurions forcément su.

    Versant de l’eau dans un verre en bois, Zéphyr le lui tend, et il poursuit.

    - Restait évidemment une solution simple. Les oiseaux voyageurs. Mais lors du début de la maladie, quand les habitants n’étaient pas encore alertés, un incendie a pris feu dans le pigeonnier dédié à cet effet. Vous vous souvenez les volatiles blessés qu’on a aperçus à notre premier arrêt ? Ils viennent certainement de ce clan-ci. Ce qui me laisse penser que c’est soit un accident, soit intentionnel.

    Un fanatique, une rivalité cachée au sein du Reike, tout était encore possible.

    - Puisque vous êtes guérisseuse, je serais intéressé d’avoir votre expertise concernant les malades qui sont alités. De mon côté, je serais d’avis d’aller faire une partie de chasse avec mes hommes pour réduire le nombre de gnolls alentours. Vous pouvez bien sûr nous accompagner, mais avant toute chose, il faut bien sûr que vous vous remettiez.

    En disant cela, Zéphyr observe attentivement la magicienne et il lui pose une question aussi courte que directe.

    - Comment vous sentez-vous Myriem ?

    La belle n’aura pas besoin de déployer son pouvoir des émotions pour savoir que Zéphyr pose sincèrement sa question. Et vu tout ce qu’il lui a dit également, elle devinera facilement qu’il ne compte pas se tourner les pouces maintenant qu’ils sont sur place.
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    Myriem de Boktor
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  • Ven 1 Mar 2024 - 18:32
    L’air du Vent

    Feat Zéphyr - Message 9


    Se réveiller et avoir l'impression qu'un chameau vous est passé dessus c'est à peu près ce que je ressens. Ma blessure tire énormément et le réveil est très douloureux, cela ne va pas durer, je sais forcer mon corps à produire les bonnes hormones, je le fais pour mes patients en temps normal et si le procédé est plus complexe de l'appliquer à soi même j'en suis parfaitement capable depuis longtemps.

    - Moi aussi je suis heureuse d'être réveillée pour tout vous avouer.

    J'esquisse un sourire et je tente de bouger sans réussite au début, mon corps réclame le repos.
    Installée sur le dos, je sens bien que je n'ai pas la force pour l'heure de m'asseoir mais j'essaye malgré tout car la position allongée n'est pas la plus agréable. Je demande de l'aide à Zéphyr pour me redresser et m'appuyer sur des coussins, avec son soutien je parviens à trouver une posture à moitié assise finalement. Par réflexe ma main soutient mon ventre, au cas où mais j'ai la quasi certitude que tout va bien pourtant.

    - Ce sont des bonnes nouvelles en ce cas si je suis la seule à avoir été blessée réellement. Je me sens assez inutile sur ce coup et comme un poids. Je n'avais pas envisagé me prendre une flèche alors qu'on nous plongeait dans les ombres. Mais vous le soulignez à juste titre, si vous allez bien vous allez pouvoir aider les gens d'ici à se débarrasser de ses gnolls un peu trop envahissants ou enhardis par l'absence de répondant ici. L'avantage avec ces créatures en général si l'on vient à tuer celui qui les dirige cela a des chances de les déstabiliser non?

    C'était ce que j'imaginais tout du moins sur le fonctionnement de ces créatures. Mais peut-être que je me trompais totalement. J'écoutais ensuite la suite avec la plus grande des attentions les informations que me livrait Zéphyr. Il n'avait pas chômé, ni pris juste le temps de se reposer, de souffler, il incarnait l'efficacité décidément, quelle aubaine que les divins l'aient placé sur ma route non?

    -Eh bien vous m'annoncez la en effet de bonnes nouvelles et je ne parle pas que de ma commande cela va de soit, je suis rassurée de savoir qu'ils vont bien en un sens. Mais je suis à votre écoute pour la suite, suspendue à vos lèvres.

    J'esquissais un sourire, satisfaite de réussir à plaisanter même avec ma blessure. Je me retins de rire cependant car cela allait tirer fortement à n'en pas douter et je ne me sentais pas assez en forme pour aider ma propre cicatrisation.
    Je respirais un peu lourdement, je le sentais. Zéphyr reprit alors son récit sur les aventures de la famille des Al Azmirra. Ainsi donc ils étaient partis du côté de Kyouji pour la plupart ce qui expliquait leur sous effectif en effet.

    - Une maladie dites vous?

    Malgré mon état actuel, ce simple mot avait réveillé totalement mon esprit me rendant plus alerte et réfléchie.

    - La maladie est-elle mortelle ou les affecte-t-elle juste jusqu'à les épuiser et les rendre inaptes à tout autre chose ou tâche.

    Je m'emballais et je l'empêchais de terminer son récit ce qui n'était pas une bonne chose. Je m'excusais, pour écouter jusqu'au bout avant de poser des questions de nouveau. Zéphyr me laissa quelques instants et me servit un verre d'eau que j'avais demandé, j'avais besoin de boire un peu, pour m'hydrater déjà et pour voir comment mon corps allait réagir à de l'eau. Si je venais à la vomir cela serait un problème mais c'était un test nécessaire.

    Je bus donc un peu d'eau, avec retenue alors que mon corps réclamait à corps et à cris plus d'eau. Dur de se monter raisonnable en réalité, j'en voulais plus mais je devais accepter d'attendre pour voir ma réaction. Il m'expliqua ensuite la suite d'événements fâcheux qui avaient conduits à la situation actuelle. Parfois un battement d'ailes peut avoir d'étranges et surprenantes répercussions bien plus loin.

    - Vous pensez que le pigeonnier qui brûle peut être volontaire. Mais quel intérêt aurait qui que ce soit à couper le clan du reste du Reike et les isoler? Des opposants? Des concurrents? Des rebelles ?

    De ce que je savais le clan Al Azmirra était parmi les fidèles du clan Ryssen et donc du couple impérial tout simplement. La suite me semblait parfaitement logique et adaptée à la situation. En homme efficace il attribuait les rôles à chacun, j'avais l'impression d'être un soldat sous ses ordres en cet instant, qu'il était mon supérieur et son autorité naturelle transparaissait dans ses propos. Cela me fit sourire en dépit de la situation et du fait de mon anti militarisme reikois primaire, tout ça parce qu'il avait raison finalement.
    Cette répartition des tâches me semble parfaitement adaptée et appropriée en effet.

    La suite me surprit, je ne m'attendais pas à la dernière question mais plus à "je vous laisse quelques heures et vous irez les voir", au contraire sa question montrait qu'il s'inquiétait de ma santé en cet instant.

    - Pour l'heure ça va. Je dois attendre encore une quinzaine de minutes pour voir comment mon corps réagit à l'eau que je viens de boire. Ce délai passé je pourrai manger un peu, rien de consistant ou trop dur à digérer, mais j'ai besoin d'un peu de nourriture. Des fruits secs éventuellement et du lait devraient faire l'affaire, cela me donnera un regain d'énergie et je pourrai envisager de me lever pour aller visiter les malades du clan. Rien n'a été touché en interne, la blessure est donc superficielle hormis les tissus qui sont déchirés, et ce sont eux qui peuvent poser souci si je ne fais pas attention, les plaies pourraient se rouvrir. Si vous pouviez m'envoyer un membre du clan qui s'est occupé des blessés pour que je parle avec en attendant de pouvoir me lever ce serait parfait.

    Cela me semblait assez raisonnable en tout cas.
    Mes demandes formulées j'ai attendu le repas léger que j'envisageais et qui fut apporté sans le moindre souci. Je n'avais pas vomi donc mon estomac tiendrait le coup sans peine. Je pus alors manger quelques fruits secs et boire le verre de lait quand une femme d'un certain âge me rejoignit. A sa tête, on avait omis de lui préciser que la personne qu'elle allait voir n'était pas Reikoise. Elle avait eu un moment d'hésitation, de doute.

    - Merci d'être venue pour me parler de votre situation.

    Elle maugréa je ne sais pas trop quoi en réponse et je compris malgré tout qu'elle n'était pas en confiance. Je respirai doucement pour me préparer aux questionnements.

    - Je suis médecin et mage, donnez moi une chance de vous aider je vous en prie.
    - Vous êtes blessée
    - J'ai pris une flèche dans le ventre mon esprit est parfaitement sain croyez le bien.
    - groumpf... j'espère pas perdre mon temps et ma salive.
    - N'ayez crainte. Dites moi quand vos soucis ont commencé et quels sont les symptômes de vos maux. Avez vous trouvé de quelle maladie il s'agit.
    - J'connais mon métier, m'prenez pas pour une débutante non plus mais j'ai que deux mains et je peux pas soigner tout le monde, c'est... au dela de mes... capacités magiques en l'absence de remède.

    Je me tus et attendis qu'elle daigne m'en dire plus.

    - Pour tout avouer ça ressemble à la variole mais les remèdes habituels fonctionnent pas bien. Les premiers symptômes sont un simple rhume, anodin, sans risque et ça se propage plutôt vite même dans nos régions chaudes contrairement à ce que certains pensent. Mais le problème c'est qu'au bout d'une dizaine ou quizaine de jours je sais pas bien, ça dépend des malades, de leur santé de base, de leur résistance, bah le rhume qui refuse de passer il change et d'un coup le malade il se retrouve dans un état de faiblesse intense et on voit sur son corps des furombles et des plaies qui commencent à apparaître. Le patient alité j'ai cru que c'étaient des esquarres que je n'avais pas vu mais je crois que ce sont les furoncles qui créent des plaies parfois et quand ils ... se vident ça libère un pus verdâtre.

    A mesure qu'elle livrait son récit, mon visage se fermait, j'avais étudié les maladies rares à l'Académie et les symptômes qu'elle me décrivait n'augurait rien de bon en réalité, cela ressemblait à la une maladie rare et pratiquement incurable hormis deux choses la mythique mais probablement inexistante Fleur de Lune ou la magie d'un guérisseur utilisée à son plus fort potentiel.

    - La maladie du Rat...
    - Pardon? Y a pas de rats ici enfin pas plus que d'ordinaire.
    - Non c'est la maladie du rat aussi appelé celle de Puantrus...
    - Les astres nous préservent !

    Les astres, les divins, personnes ne les avaient préservés, restaient à savoir comment cette maladie était arrivée ici. Cela ne se propageait pas aisément. Quelqu'un ou un groupe de gens avait créé cette épidémie, peut-être pour mettre à mal un clan fidèle au couple impérial?

    - Je... Faites isoler tous les malades alités, rassemblez les dans une seule et même bâtisse. Tous ceux qui toussent ou qui ont le nez qui coule doive aussi se mettre à l'écart. Quand les gens seront isolés nous pourrons travailler en commençant par nous occuper des gens les plus avancés. Je peux vous aider mais.... j'ai besoin de quelques heures pour pouvoir marcher, si je me lève maintenant je vais m'épuiser et vous servir à rien.
    - Pourquoi je vous écouterai? Qu'est-ce qui me dit que vous n'êtes pas un agent de ces maudits titans venu profiter du spectacle !
    - Parce que vous n'avez pas le choix et que vous n'avez pas envie d'enterrer encore un proche.

    Elle ouvrit la bouche pour me répondre mais se ravisa... Sans rien ajouter elle repartit pour suivre mes instructions et mettre les gens en isolement selon la gravité de leur maladie. Puantrus avait donc frappé Mael avec la peste obscure mais des agents à lui étaient venus ici au Reike pour les déstabiliser. Par chance ce n'était pas la Peste Obscure, c'était donc un moindre mal.

    Il me restait à attendre quelques heures pour bouger et aller m'assurer de mon analyse des faits, mais je n'avais pas trop de peurs, la femme ne m'avait pas menti, elle n'avait aucune raison de le faire. Peut-être que Zéphyr repasserait avant que je ne me lève pour que nous échangions nos informations.

    CENDRES




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    Zéphyr Zoldyck
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  • Ven 5 Avr 2024 - 18:40
    Une expression compréhensive traverse le regard de Zéphyr quand Myriem lui avoue qu’elle est contente de se réveiller. Ca, il veut bien le croire. Personne n’a envie de tomber dans le coma, tout comme personne de tomber dans l’inconscience et de passer l’arme à gauche. A la demande de la guérisseuse, l’assassin aide la magicienne à se redresser de manière un peu plus confortable sur son lit. Lorsqu’enfin, elle déclare avoir l’impression d’être un poids mort, puisqu’elle est la seule grande blessée, Zéphyr esquisse un geste rassurant :

    - Vous n’avez pas à vous en vouloir. Mes hommes et moi avons suivi un entraînement rigoureux, d’abord par notre service militaire, ensuite par nos études à l’Académie Drakstrang, et nous avons tenu ensuite à maintenir notre forme et nos réflexes physique. C’est quelque chose qui nous semble naturel, dans les terres du désert, étant donné qu’on s’enrôle souvent dans l’armée. Et étant donné la voie qu’ils ont suivies. Cela, cependant, l’homme ne le précise pas, et il marque une petite pause, en se souvenant du combat de la veille. D’un ton honnête, il précise : Cette flèche, n’importe quel d’entre nous aurait pu se la prendre en plein ventre, au demeurant. Il y a certes aussi un jeu d’adresse, mais également un facteur de chances. Quant aux gnolls… Décimer les créatures alpha, qui ont plus d’autorité naturelle sur leurs congénères pourrait effectivement nous aider à éliminer le reste plus facilement. Ce qui est sûr, c’est qu’il faudra faire le ménage, mais j’ai déjà demandé qu’on me donne une carte des environs immédiats, afin de déterminer comment on peut sécuriser le village. On analysera sans doute celaen début d’après-midi.

    Zéphyr ne s’irrite pas quand Myriem le coupe : il est normal que l’apparition d’une maladie l’intrigue, et il se contente de répondre de manière succincte avant de reprendre ses explications.

    - Je ne connais pas encore tous les détails de la maladie. Je sais juste qu’elle commence par un rhume, mais les symptômes empirent ensuite, fait le maître-espion avant de reprendre ses propos. Un peu plus tard, il a fini, et Myriem l’interroge sur la destruction du pigeonnier. Effectivement, elle voit juste, le chef des forces spéciales a des soupçons et il ne tarde pas à les lui confier.

    - Les Al-Azmirra sont un clan de marchand itinérant, qui se concentre sur les voies navigables. Ikusa, Kyouji sont leurs grands centres d’intérêts, mais ils peuvent potentiellement avoir des contacts avec les marchands républicains, fait-il d’un air songeur. Ils voyagent donc beaucoup et rencontrent beaucoup de monde. Ce sont des parfaits agents pour transmettre des maladies dans tout le Sekai et cela de façon discrète. Comprendrait-elle où le bretteur veut en venir ? Je soupçonne qu’on se soit se rapproché de cette famille d’artisans pour créer le chaos, avec une maladie en apparence inoffensive, au moins au début, le temps qu’elle se développe. Mais les choses ont évolué sans doute trop rapidement ou sont devenues hors de contrôle. Pour quelle raison, je l’ignore, mais je suppose qu’il leur a fallu prendre des mesures pour ne pas se faire débusquer trop vite. Puisque ce village est proche de la capitale, et donc de l’Oreille, on a dû croire que couper tout contact avec le reste de la société reikoise était la meilleure chose à faire, le temps que leurs victimes meurent en silence, pendant qu’une part de leur famille était dans une ville voisine. Cela si c’est bien dû à des ennemis du Reike, notamment des adeptes de Puantrus.

    Zéphyr pose sa main contre son menton, avant de poursuivre.

    - Le plus embêtant serait que les Reikois partis à Kyouji aient eux aussi été infectés sans le savoir. Une fois que tout sera fini ici, il faudra impérativement contacter les Forces Médicales Reikoises de la cité, par prudence, afin de les mettre en examen.

    Le Reike n’avait pas besoin d’une épidémie virulente alors qu’il avait déjà d’autres problèmes à régler. Mais le front soucieux de Zéphyr se replonge dans les prunelles améthystes de Myriem et il se permet d’avoir un humble sourire.

    - Evidemment, tout ce que je dis là n’est qu’une hypothèse. Je pourrais me tromper. Il pourrait s’agir d’une autre machination, d’une revanche entre tribu, mais généralement, s’il y a une offense, un tribunal est créé pour juger l’affaire. C’est dans les moeurs reikoises... On n’est toutefois pas à l’abri de quelques surprises. Considérez jusque-là que l'intervention d’un tiers est une hypothèse personnelle, on pourra toujours la confirmer ou l’infirmer avec le temps.

    C’est ensuite avec un regard attentif que Zéphyr écoute la diviniste se prononcer sur son état de santé. Lorsqu’elle mentionne la nourriture dont elle a besoin, le maître-espion hoche la tête.

    - Je vais voir si Altaïr peut se procurer cela. Quant au soigneur qui s’occupe des blessés, je vais lui dire de passer dans votre chambre. Je vous reverrai plus tard.

    Lorsque la femme du clan sort en maugréant de la chambre, descendant les escaliers pour revenir à la salle commune, c’est Nora qui la happe afin de la conduire à Zéphyr, avant de s'effacer. Celui-ci a devant lui une carte précise du village et de ses environs immédiats, et il relève ses yeux dorés vers la quadragénaire. Son regard interrogateur est clair, et la Reikoise au teint halé par le soleil croise les bras d’un air un peu buté. Ses râleries ne sont cependant que fanfaronnades : la vérité, c’est qu’elle est épuisée, et qu’elle maugrée juste face à ces visiteurs qui se sont permis de prendre le commandement en l’espace de quelques heures. Pourtant, le chef du clan a été clair : il faut les aider, le village ne tiendra pas longtemps autrement. Ce que lui a dit le beau brun reste un mystère, mais quand le dirigeant local est sorti de sa maison, il était livide, et regardait le chef de la troupe avec autant de crainte que d’espoir.

    - Qu’a-t-elle dit ?

    Les mâchoires serrées, la femme des Al-Azmirra n’ose pas se murer dans le silence malgré sa colère contre le monde entier. Pour autant, elle n’a pas aimé le prognostic de Myriem et c’est donc avec une pointe de crainte, de désarroi, et d’amertume qu’elle crache ses paroles à l’Oreille :

    - La maladie du rat.

    Le doigt de l’assassin, qui se promène sur un point de la carte, s’arrête et la mine concentrée de Zéphyr vacille un instant. Son expression est telle qu’un torrent de juron doit passer dans son esprit, mais il a la décence de ne pas les formuler tout haut. Après un instant de silence, au contraire, il décide d’aller à l’essentiel.

    - Et ? Qu’a-t-elle dit d’autre encore ?

    La guérisseuse fronce des sourcils, ouvre la bouche pour lui faire remarquer qu’ils sont dans le pétrin, que tout voyageur bien constitué voudrait fuir ce village, qu’ils vont être contaminés, que la mort ne les guette pas loin...
    Le regard inquisiteur de Zéphyr la dissuade instantanément de cracher son venin.

    - Elle veut qu’on rassemble tous les malades alités dans une seule bâtisse. Elle a dit qu’elle aiderait dans quelques heures.

    Le regard de la Reikoise guette peut-être tout bon sens de la part du maître-espion, mais ce dernier hoche la tête d’un air entendu.

    - Bien, faites comme elle dit. Tenez encore le coup quelques heures ; quand elle prendra la main, vous pourrez vous reposer.

    Un éclair de soulagement passe dans les yeux de la roturière, mais elle ne peut s’empêcher de faire preuve d’audace en voyant le calme de son homologue.

    - Messire, sauf v’tre respect, c’est des FMR qu’il nous faudrait.
    - Oui, je compte bien vous en envoyer. En attendant, il faudra faire avec et j’ai ouï-dire qu’elle est une des meilleures guérisseuses de Maël. Ca ne se refuse pas, non ? La silhouette de Dorn se profile alors dans l’auberge et il s’avance d’un pas leste vers Zéphyr. D’un geste, il signale à son interlocutrice qu’elle peut partir, et il écoute son homme de main lui adresser la parole.
    - Nous sommes prêts à partir.

    La bonne femme, qui a hésité à prendre congé prestemment, les regarde avec une dernière once de curiosité - car une femme reste une femme, et généralement ces dernières sont plus curieuses que les hommes. La soigneuse ose donc passer la mesure pour poser une dernière question.

    - Vous allez nous envoyer l’aide ?
    - Non.
    - Non ?
    Son ton déçu est un euphémisme.
    - Nous allons jouer l’appât. et nous afficher au grand jour Un sourire apparaît sur les lèvres de Zéphyr alors qu’il s’intéresse à son subordonné. De son côté, la guérisseuse esquisse une moue désabusée avant de s’en aller.  Combien devrions-nous être ?
    - Idéalement, huit.
    - Je vais générer trois clones pour nous accompagner. On se séparera en plusieurs binômes pour être plus efficaces.
    L’espion acquiesce et lance un coup d’oeil vers l'étage.
    - Et Dame de Boktor ?
    - Nous ne pourrons rien faire pour l’aider à récupérer. Autant la laisser en paix pour le moment. Je doute qu’elle restera alitée une fois que son corps lui permettra de bouger. Quand bien même, ils seraient vite fixés, et cela leur révélerait une autre facette de son caractère. Je viendrai la trouver plus tard.

    Et effectivement, c’est quand l’après-midi est bien avancé que Zéphyr retourne dans l’auberge. Il a avec lui un rouleau entouré d’une ficelle et, quand il se présente dans la chambre de la magicienne, il constate que sa compagne d’infortune semble déjà avoir récupéré un peu plus de couleurs qu’au matin.

    - Myriem, comment allez-vous ?

    Question d’importance, puisque le village avait besoin de son aide. Il savait que la guérisseuse du village avait réalisé plusieurs allers-retours jusqu’à sa chambre, probablement pour requérir ses conseils une fois ses premiers “ordres” donnés, mais il ne savait pas ce que l’intéressée avait pu dire pour aider à lutter contre la contagion.

    - Comme vous le savez, mes hommes et moi ne nous sommes pas approchés des malades. Nous avons privilégié plusieurs actions en dehors et dans le village. Premièrement, les gnolls. Nous avons menés quelques petites escarmouches pour réduire leurs nombres. Ils sont intelligents et en même temps, ils n’ont pas une stratégie très élaborée. Je ne dis pas que nous les avons tous exterminés, mais cela réduit quelque peu la menace présente à proximité du village. Le chef nous a abreuvés de bénédictions, et tout le monde va bientôt savoir que le nombre de ces créatures diminuent, même un peu.

    Un sourire apparaît sur les lèvres du maître-espion qui continue.

    - Dans le même temps, nous avons visité plusieurs endroits. Confirmant ses dires, l'homme lui tend le parchemin enroulé qu'il a dans la main, afin que Myriem déplie la carte du village à son aise. Elle y trouvera quelques lieux barrés d'une croix, d'autres des points d'intérêt marqués par un signe d'interrogation. Nous avons examiné le point d’eau du hameau, les réserves de nourriture, mais aussi quelques lieux plus éloignés. Une caverne, qui s’enfonce dans des parois rocheuses, jusqu’à rejoindre certainement le Mont Kazan, a été découverte. En s’y aventurant un peu, on a découvert des indices de présence humaine, mais nous n’avons pas été plus loin, car le soleil était déjà à son zénith, et il nous fallait revenir. Nous avons fait le point au chef du camp et nous lui avons demandé de répandre la nouvelle. Un sourire orne les lèvres de l’Oreille. Cela devrait suffire pour encourager les responsables à bouger. D’une part, nous avons éliminé les gnolls les plus audacieux aux alentours. Le village pourra donc bientôt envoyer des messagers. Cela ne plaira pas aux propagateurs de la contagion, qui devront soit laisser faire, soit les exterminer... D’autre part, avec la rumeur de la caverne, cela poussera potentiellement les coupables à s’y aventurer pour détruire les preuves. En un mot, ils devront bientôt agir. Je suis donc d’avis de nous aventurer dans la grotte juste pour vérifier une présence hostile ou non. Un dernier silence. Outre cela, nous les avons clairement provoqués en fouillant le village et en permettant une bouffée d’oxygène au village par le recul des gnolls. J’attends donc de voir si nous allons tomber malade. Si j’atrappe les premiers symptômes d’un rhume, par exemple, alors que j’ai évité à escient l’épicentre de la maladie... Cela pourra confirmer qu’il y a un agent externe qui veut nous annihiler. Mais vous aussi, vous êtes aussi une cible de choix, Myriem. Une guérisseuse aux pouvoirs impressionnants, ça ne sera pas bien vu. Nous serons donc – s'il y a bien des personnes malintentionnées - des cibles de choix. Un ricanement s’échappe de Zéphyr. Il n’est pas impossible non plus que nous devenions malades suite aux circonstances de cette famille, tout simplement, et que nous chassions un fantôme.  Il ne fallait pas oublier cette hypothèse non plus. En tous les cas, je vous propose de faire un tour des malades, si ce n’est aujourd’hui, au moins demain. Puis nous pourrions aller jeter un oeil à la grotte. Un silence, plus prononcé, cette fois, se fait alors que l’Oreille ramène son regard attentif vers son interlocutrice. Mais vous, que pensez-vous de tout ceci ? Vous avez peut-être un autre point de vue. Ou d’autres suggestions. Je ne serais pas contre à les entendre, on travaille souvent mieux à plusieurs cerveaux que tout seul, sourit Zéphyr en l’invitant à se prononcer sur leur situation. Y a-t-il d'ailleurs un endroit où vous voulez que je vous accompagne et auquel nous n'aurions pas pensé ? Car dans ce cas-là, je vous suis, en tout cas quand vous vous sentirez capable de vous déplacer, bien entendu.
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    Myriem de Boktor
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  • Lun 29 Avr 2024 - 19:20
    L’air du Vent

    Feat Zéphyr -Message 10


    En toute sincérité je ne m'attendais pas à ce que soldat Reikois, noble de surcroît puisse se montrer aussi... prévenant? Dans mon esprit de shoumeienne, tous les reikois n'étaient que des barbares sans éducation ou culture, c'est tellement plus simple de détester par principe des gros balourds armurés cachant leur absence de cervelle sous des tonnes de muscles... Mais visiblement l'art de taper vite et fort reikois n'était pas maitrisé par tous, il existait donc des exceptions pour confirmer la règle.

    - Il est vrai que mon cursus académique n'était pas du même acabit que le votre mais comme vous dites si bien, à chacun ses compétences et il semblerait donc que j'ai manqué de chance. Nous dirons cela pour éviter de froisser plus mon ego déjà bien écorné si vous le voulez bien Zéphyr.

    J'avais ponctué ma phrase d'un sourire, mais pas trop prononcé car je sentais que cela tiraillait mon ventre de trop prononcer les paroles. Me concentrant sur les informations livrées avec une précision chirurgicale sur la situation je hochais la tête pour confirmer ma bonne compréhension des faits.

    Je n'aimais cependant pas du tout ce que sous entendait le bretteur car cela signifiait que ce n'était pas le fruit d'une contagion hasardeuse et néfaste mais il suggérait que c'était quelque chose de réfléchi, choisi, prémédité et avec une intention de nuire au plus grand nombre. Je ne pouvais comprendre ce genre de choses, comment pouvait-on vouloir faire se propager des maladies délibérément, le médecin en moi s'insurgeait de cela mais je savais bien que c'était hélas la triste réalité depuis le retour des titans, que leurs agents usaient de ces techniques pour... pour quoi faire au juste à part décimer les populations? Est-ce que cela influençait les fidèles? Est-ce qu'ils en trouvaient des nouveaux ainsi? Fallait-il être sot et débile pour songer que cela appellerait les âmes égarées à revenir vers une foi qu'ils avaient rejeté en masse quand la guerre avait éclatée !

    - Il nous faut donc eradiquer rapidement cette épidémie, couper la source de la propagation et nous assurer ensuite que personne n'est parti depuis le début de cette maladie vers un autre village ou plus gravement vers Kiouji en effet.

    Cela semblait complexe mais pas irréalisable. Le village n'était pas grand et en un sens les gnolls avaient forcés ses habitants à rester terrés et donc pas de propagation extérieure. Et si ces foutus gnolls étaient les patients zéros? Etaient ils des potentiels porteurs sains? Je ne m'y connaissais pas en maladie des créatures de ce monde, je maitrisais l'anatomie de pratiquement toutes les races humanoïdes recensées aux hybrides près car cela dépendait pour eux de la part d'hérédité animale dont ils avaient écopé dans leur malheureuse naissance.

    - Que vous vous trompiez ou pas mieux vaut envisager le pire et se trouver rassurés car il n'en est rien au final. Prudence a toujours été mère de sûreté et elle se doit d'être préservée en toute circonstance.

    Zéphyr partit ensuite pour son expédition exploratrice, pour jouer les appâts avec ses hommes.
    De mon côté je tentais de manière optimiste de me lever sans le moindre succès hélas. Sentant bien que sans aide je ne pourrais pas le faire non plus dans quelques heures je demandais à la guérisseuse de me préparer un tonifiant et énergisant, je lui fis utiliser des plantes simples et qu'elle possédait et qui surtout étaient fraîches, ginseng, gingembre, citron. Je lui demandais aussi de rajouter du thym et du romarin qu'elle aurait infusé à l'eau chaude pendant une heure. Je rajoutais aussi des baies d'acerola, le tout serait parfaitement immonde au goût mais peu importait. Je ne maitrisais pas les grands enchantements ou rituels mais je savais intensifier l'action de certaines plantes, avec le temps j'avais appris à visualiser les fluides naturels qui se mélangeaient quand on préparait un remède et il suffisait de leur ajouter un peu de mana pour les rendre plus performants mais pas trop car ensuite cela pouvait agir de manière néfaste sur le coeur ou le foie qui peinait à traiter ces ingrédients qui n'étaient plus totalement naturels.

    Le temps que tout macère je me suis permise de replonger dans un sommeil salvateur. Quand je rouvris les yeux un bon cycle de sommeil après, je pris mon remède, infame, infect mais qui me donna un coup de boost. Je vérifiais avant de me lever que tout était bien tenu, les bandages bien serrés, la plaie propre, la douleur était bien présente et aidait elle aussi à ne pas craindre un endormissement inopportun. Je demandais à Wilf de me seconder, de me suivre avec ma sacoche de soins. J'allais avancer au rythme d'une vieille femme mais je ne pouvais faire mieux.

    Ce fut à ce moment là que Zéphyr revint alors que je laissais Wilf me lacer mes bottes, incapable de me plier en deux, ce qui allait être complexe pour soigner mais je verrai cela une fois sur place dans la bâtisse avec les malades.

    - J'ai connu mieux vous vous en doutez mais cela ira.

    C'était une affirmation et de toute façon j'estimais que personne ici n'avait légitimité pour me contredire. C'est que je savais aussi me montrer très têtue et imbue de mes compétences en de rares situations. Une fois mes bottes lacées je remerciais mon compagnon de voyage, ce brave Wilf et lui demandais d'aller me quérir des fruits à coque, j'en aurais besoin aussi dans les heures à venir, cela reste facile à manger, à digérer aussi et ils font effet rapidement, de bons coups de fouets naturels.

    - C'est une très bonne chose que vous soyez venus à bout d'une partie des gnolls, eux disparus, le village redevient accessible pour les extérieurs mais permet aussi des sorties... Mais vous devez les interdire pour le moment, personne ne doit quitter ce village sous risque de propager la maladie vous vous en doutez. Même pour les messagers, il vous faut attendre que je puisse vous confirmer qu'il s'agit bien de la maladie du rat même si je crains que cela ne soit pas autre chose, laissons nous le temps d'être certains de cela.

    Je comprenais cependant le besoin de pousser les dirigeants du village de se bouger et d'agir aussi, mais pas inconsidérément. La grotte était cependant le meilleur allié des potentiels ennemis, terrés, dissimulés aux yeux de tous.

    - Vous avez laissé des éclaireurs dissimulés j'imagine non loin de cette grotte?

    Il ne laissait rien au hasard et toutes ses hypothèses étaient plus déplaisantes les unes que les autres.

    - J'avoue espérer que vous ne serez pas malade en venant de l'extérieur, que c'est concentré en ville et que cela est le fruit de la nature... même si je ne parviens pas à y croire, trop de choses sont surprenantes ici, comme ces gnolls qui restaient comme pour forcer l'épidémie à se propager. Si... avant d'aller voir les malades, pourriez vous demander à vos hommes de ramener le corps d'un des gnolls? J'aimerais voir si jamais ils pourraient eux aussi être malade ou porteur de la maladie. Bien sûr la précaution de base c'est on ne touche pas le corps. Prenez des tissus voire des cordes et vous attachez les chevilles et poignets a un support, comme on... met un animal à sécher ?

    Cela me dérangeait un peu en un sens, mais les gnolls n'étaient pas un peuple civilisé, des animaux organisés au mieux, bref il fallait agir rapidement et sans danger et je ne voyais pas d'autre solution. Je rajoutais cependant.

    - Que vos hommes mettent des tissus propres et épais, de la cotonnade sur leur visage pour éviter de respirer les effluves, les corps qui entament leur décomposition émettent des gazs rapidement surtout sous le soleil.

    Cela étant dit je m'appuyais sur le bras de Zéphyr pour me lever non sans grimacer mais cela irait. Je serrais les dents et entrepris de sortir de la chambre, pour le coup je maudissais le fait qu'elle fut au premier étage et demandais si pour la nuit suivante ils pourraient me descendre le lit dans une salle au rez de chaussée, peu m'importait de partager le lieu mais monter des escaliers me serait compliqué.

    Nous nous sommes donc rendus dans la bâtisse choisie pour accueillir les malades. Comme pour ceux envoyés chercher le corps d'un gnoll mort nous avions des tissus sur le visage. Mes cheveux attachés en un chignon serré, un tissu les recouvrant aussi. J'avais quitté ma tenue de voyage pour ne mettre d'une chemise de coton et un pantalon de toile qu'on m'avait prêté avec des lacets pour le fermer. Je ne pouvais remettre mes propres habits trop près du corps et cintrés pour ma blessure. Et j'avais demandé un tablier propre. J'avais donné d'autres ordres pas forcément bien accueillis mais je voulais des draps propres, des tissus propres aussi et je voulais que quiconque entre dans la bâtisse ait été inspecté avant.

    Mes premiers patients en extérieur furent la guérisseuse, et deux autres personnes qui aidaient à porter les malades, des hommes serviables et courageux. Aucun ne semblait malade, pas de symptôme et pas la moindre tâche sur les poumons ou ailleurs, rien de magique en eux car la particularité pour la maladie du rat c'est que Puantrus aimait signer ses créations et le virus se propageait dans le sang, une substance magique proliférait et qui bien sûr ne pouvait être soignée que magiquement. La maladie du rat pouvait voir ses symptômes éradiqués, les furoncles purifiés, le pus enlevé , le malade allait mieux mais quelques jours plus tard cela reprenait de plus belle car la source n'avait pas été soignée mais avait eu le temps de se propager à l'intérieur du corps et n'était alors plus soignable, le patient faisant non seulement un empoisonnement du sang mais une éclosion de furoncles massive.

    Nous sommes entrés dans la bâtisse, il y a avait neuf personnes alités. Quatre vieilles personnes, trois adultes dans la force de l'âge et deux jeunes adolescents. J'avais pour habitude d'aller d'abord voir les plus jeunes parce que je m'étais aperçue que parfois nous nous épuisions sur des cas complexes et des patients qui ne pouvaient pas guérir sans support magique permanent et j'étais seule... Je devais donc soigner ceux chez qui la guérison naturelle serait plus aisée, et ensuite je soulagerai les autres.

    Je me rendis donc au chevet de Lisa, douze printemps et son aîné Rumel plus âgé de deux ans. Les deux avaient le teint pâle, ils étaient faibles, et avaient quelques furoncles sur le cou et le haut du corps, rien de plus pour le moment. Ils eurent un moment d'hésitation en comprenant que j'étais de shoumei, mon accent, ma peau... mais j'étais hélas pour eux leur seule option. Ils me laissèrent donc étudier leurs cas. Et il ne me fallut que quelques minutes pour hélas confirmer ce que je craignais.

    - C'est bien cette maudite maladie. Et il n'y a donc pas de remède réel autre que les soins magiques. Les symptômes sont soignables naturellement, c'est à dire qu'on peut désinfecter les plaies causées par les furoncles, en vider certains avec précaution, sans toucher le pus qui est source de contagion aussi. Par contre le sang ne peut être purifié que magiquement. Pour le reste... il faut nettoyer les patients, des pieds à la tête, avec de l'eau claire et des tissus imbibés imprégnés d'une infusion à base de ...

    Je cherchais une plante qu'ils pourraient avoir en quantité ici et je réalisais avoir vu un jardin avec d'immenses Aloe, ils devaient tous en avoir ici.

    - De l'Aloe !!! Coupez des feuilles larges, épaisses, extrayez en le jus pour le faire macérer dans de l'eau chaude, trempez les tissus dedans et nettoyez les corps, ils doivent être nus entièrement et ne laissez pas un bout de peau sale.

    Je n'étais debout que depuis une petite demi heure et déjà cela me semblait avoir duré une éternité.

    - Je vais aller voir l'état de chaque patient rapidement pour établir l'ordre dans lequel je dois les soigner, entre efficacité et... utilité./color]

    Le plus dur était de savoir accepter qu'on ne pouvait sauver tout le monde et grâce à cette maudite guerre je l'avais appris, c'était atroce de devoir choisir mais sans autre mage de soin compétent je ne pouvais faire autrement. Les malades furent donc tous nettoyés avec minutie et précaution. Je pris le temps de tous les observer et mon verdict tomba dans une pièce isolée à l'écart des patients.

    - Je ne peux pas tous les sauver. Si je tente de soigner le vénérable Razel je vais m'épuiser sans assurance qu'il survive et passe la nuit et je ne pourrai faire plus alors que je peux soigner les trois autres plus atteints avant ce soir je pense, les autres ne sont pas encore à des stades trop avancés même si la fatigue est écrasante, leur sang n'est pas trop contaminé...

    Jusqu'à la nuit et peut-être plus je ne soufflerai pas beaucoup, en temps normal j'aurais pu faire plus mais blessée je risquais de succomber à la douleur et la fatigue et n'être plus bonne à rien pour personne...

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  • Dim 5 Mai 2024 - 19:44
    Quand Myriem fait le point sur ce qu’ils doivent faire, Zéphyr acquiesce, purement et simplement, à ce qu’elle suggère. Eradiquer la source de mal, vérifier les porteurs de la maladie, surveiller que celle-ci ne se répande pas dans le Reike. Voilà leur programme. Puis, comme elle le souligne, mieux vaut envisager toutes les possibilités et se rassurer ensuite que de laisser les choses empirer en restant là à ne rien faire. S’il en est, attendre est peut-être ce qui les expose à davantage de dangers, et c’est pour cette raison que l’Oreille ne tarde pas à partir en chasse avec ses hommes. Le nombre de gnolls réduit, cela leur ferait un souci en moins, ou en tout cas, cela diminuerait leur menace. Lorsque le guerrier rentre enfin à l’auberge, il voit que la guérisseuse est prête à aller faire un tour auprès des malades. Wilf l’a aidée à lacer ses chaussures, et maintenant, voilà qu’il va lui chercher des fruits à coque pour l’aider à tenir le coup malgré son état. La dame a cependant l’air d’avoir du caractère et l’instinct de l’Oreille lui souffle que, quand la Maëlienne a décidé quelque chose, il est difficile de lui faire changer d’avis. Dans ce cas précis, évidemment, ça l’arrange : il a besoin de ses compétences. La soigneuse du village a son ego, mais il est clair qu’elle est épuisée, qu’elle ne saura pas en faire davantage. Et puisqu’il n’y a pas de temps à perdre, autant utiliser les facultés de la magicienne.

    Celle-ci réagit à l’élimination des gnolls et lui demande de ne pas permettre de sorties au sein du village. Le maître-espion doit bien reconnaître que cela l’ennuie : il désire réellement aller prévenir les services de l’Esprit, afin que des mages d’Etat viennent au plus tôt dans ce hameau des Al-Azmirra. Il peut néanmoins entendre les raisons de la diviniste, et c’est avec une légère réticence qu’il acquiesce à ses propos.

    - Toutefois, dès que nous serons fixés et que les circonstances nous le permettront, j’enverrai un messager en avant pour prévenir qui de droit. Il faut que d’autres guérisseurs viennent à ce village, probablement pour une ou deux semaines, voire plus. En ce qui concerne la grotte, oui, j’y ai laissé deux de mes hommes. Sorel et Dorn resteront à l’affût là-bas. Quant au fait de devoir vous ramener un des gnolls… Zéphyr marque une légère pause, compte tenu de l’étrangeté de sa requête. Il doit effectivement être possible de vous en ramener un. Mais nous ne pourrons guère vous assister une fois que vous aurez le cadavre sous les yeux.

    Le cursus des espions étaient complet, mais cela ne leur permettait pas d’être des spécialistes de la médecine. Il fallait donc bien faire comprendre à Myriem que l’auscultation et le diagnostic relèverait essentiellement d’elle seule. Du reste, comme Zéphyr et son équipe était censé être des soldats, cela n’était pas plus mal qu’ils ne sachent pas l’aider, pour ne pas qu’elle se pose trop de questions non plus. Le conseiller royal hoche donc la tête suite à ses conseils : il en connaît certains, mais c’est toujours bien d’avoir les directives d’une… experte de son métier, disons.

    La suite est relativement simple. Donnant son bras à la Shoumeïenne, tous deux se dirigent vers l’hospice du village. Il leur faut du temps, car la guérisseuse n’est pas en pleine forme, mais ils y arrivent. C’est là que Zéphyr aperçoit davantage le côté médecin de la jeune femme. Réclamant le matériel adéquat – un tablier, des tissus et autres joyeusetés – on obéit en maugréant parfois à ses demandes, mais le plus souvent en voyant d’un œil curieux cette étrangère qui saura peut-être mettre un nom sur leur maladie.  Voyant qu’elle n’y va pas à l’improviste, mais qu’elle a l’air au contraire de savoir ce qu’elle fait, on finit par davantage obtempérer à ses requêtes ; puis, si leur guérisseuse locale s’est laissé faire, pourquoi émettre des résistances ?

    Silencieux, Zéphyr observe, donne des outils à la magicienne, mais n’intervient à aucun moment dans la discussion entre Myriem et ses patients. Ce n’est pas son rôle. Parfois, seulement, il donne des ordres et  Nora les exécute, la femme ayant tenu à venir compte-tenu les soins qu’elle a déjà beaucoup prodigué chez les espions. C’est manifestement celle qui est le plus à l’aise, et quand la magicienne demande de couper des feuilles d’aloe, elle est la première à tourner les talons pour aller en chercher, que ce soit à l’herboristerie du clan – s’il y en a encore – ou à l’extérieur du village si c’est nécessaire de trouver des feuilles sauvages.

    Tout suit donc son cours. Le regard de Zéphyr s’assombrit juste quand il a la confirmation qu’il s’agit d’une maladie de Puantrus. Foutu Titan de mes deux.  Ses yeux lance un instant des éclairs, mais il arrive pourtant à faire abstraction de sa colère quand Myriem revient vers lui pour lui faire part de son dilemme. D’un côté, il y a un vieillard qu’elle peut soigner, au détriment de ses forces, sans garantie que ce dernier survive. De l’autre, cela signifie abandonner les trois autres qui peuvent atteindre un point de non-retour rapidement. Et ceux-ci sont plus jeunes… Le regard de l’Oreille se pose sur chacun des Reikois ici présent avant de ramener son regard dans les prunelles améthystes de la baronne. Ce n’était pas à elle de porter le poids de cette décision.

    - Sauvez les plus jeunes. Ceux qui sont les plus atteints. Razel ne le prendra pas mal, car dans l’Empire, l’honneur dicte notre conduite. Or il est plus honorable de laisser de jeunes guerriers embrasser la vie, en accomplissant des prouesses guerrières, commerciales ou artisanales – chacun selon ses capacités – que de les laisser s’éteindre pour sauver sa propre vie. Nous respectons les vieillards et leur sagesse – Genryusai, notre Voix, en est un exemple. Mais les vieillards respectent aussi la jeunesse car il s’agit de l’avenir du Reike. Et les vieux ont pour charge de protéger leurs cadets. Un sourire amer naît sur les lèvres de Zéphyr. Allez près des malades et occupez-vous des soins. C’est moi qui lui dirai notre décision. Et ne vous en voulez pas, Myriem. Vous n’êtes pas responsables des perfidies de Puantrus.

    Quittant la belle aux cheveux ébènes, le guerrier exécute son rôle et ils ont la chance de n’avoir ni crise de larmes, ni crise de jalousie. Au contraire, l’ancêtre reste digne dans son épreuve. Ses traits sont fatigués, mais il comprend. Il regretterait de partir, car c’est lui qui connaît le mieux certaines techniques de son clan, et leurs apprentis ne les maîtrisent pas encore tout à fait. Mais il vaut mieux que ce soit lui qui parte plutôt que que ces jeunes, ou encore des adultes à la force de l’âge. Qui sait ce que l’Empire devra affronter ? dit le vieillard. Après la Conquête, tout reste incertain, et lui n’aurait plus la force d’aller rejoindre les troupes de l’Empereur. Si son flambeau doit s’éteindre à cause de la maladie, les Astres le béniront parce qu’il aura au moins accompli un dernier geste de bonté pour sa famille. Mais il se battra quand même, ne serait-ce que pour faire un pied de nez à ce monstre cruel qu’est Puantrus.

    Zéphyr se garde bien de dire qu’il n’aurait peut-être pas eu la même mentalité si les cas étaient inversés. Mais il a la décence d’adresser quelques mots au vieillard avant d’une fois encore se mettre en retrait. Pas pour longtemps, toutefois. En effet, pendant que la guérisseuse soigne ses patients, Dorn pénètre dans la bâtisse en cherchant visiblement son chef du regard. L’Oreille aperçoit son subalterne, comprend l’urgence qui couve dans ses yeux, et se permet donc de quitter sa place d’observation. Les deux espions vont dehors, et celui qui espionnait la grotte fait son rapport. Quelqu’un vient d’entrer dans la caverne, pour aller où, il l’ignore. Altaïr a décidé de le suivre le plus discrètement possible pendant que Dorn revenait au village et prévenait leur chef. Une ombre passe sur le visage de Zéphyr alors qu’il ne sait qu’en penser, d’autant qu’aucun de ses agents n’a pu voir le visage de l’inconnu. Le mieux serait d’aller directement sur place mais… Après avoir utilisé sa magie de soin, est-ce que Myriem saura le supporter ? Après l’avoir observée, l’homme doute qu’elle accepte d’être laissée derrière, même pour son propre bien ; et pour ce qui est de partir en toute discrétion… Ce n’est plus possible puisque la belle le cherche maintenant du regard. Fuck.

    Un poil déçu, mais pas menteur pour autant, Zéphyr fait alors le point sur la situation. Ils ont là l’occasion de coincer les responsables – si sa théorie est correcte – mais comme la jeune femme a déjà donné du sien, il n’est pas sûr que les poursuivre serait la meilleure solution. Ils ont donc deux choix : s’aventurer dans les souterrains, ou faire preuve de patience et attendre que ledit inconnu sorte de la grotte pour le cueillir comme un fruit trop mûr.

    - Qui sait, ajoute le bellâtre avec un sourire espiègle, je pourrais vous enseigner les bases de la traque.

    Ce qui est sûr, c’est que le choix revient à la magicienne. Elle peut laisser les assassins aller et rester à l’hospice et se reposer. La guérisse peut également tenter le tout pour le tout et suivre Zéphyr ainsi que ses hommes dans ce labyrinthe qu’est la grotte. Ou ils peuvent apprendre les vertus de la patience… Sachant que celle de l’Oreille s’épuise doucement et qu’il ne fera pas preuve de mansuétude dans cette situation. En tout cas s’il met la main sur les responsables de ce chaos.
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