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Citoyen du monde
Altarus Aearon

Messages : 159
crédits : 595
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Info personnage
Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Dans une crique isolée, le long de la côte nord est de la République, les derniers lambeaux du jour passaient lentement du rouge rubis vers un la teinte améthyste, prémices de l'arrivée de la nuit. Quelques étoiles timides scintillaient déjà dans le firmament couchant. L'ombre des falaises s'étendait déjà depuis plusieurs heures sur la berge de galets grisés, englobant le ressac de la mer paisible et même une petite corvette échouée, la proue endommagée d'une arrivée forcée sur cette rive, toutes voiles dehors. Celles-ci virevoltaient encore dans la brise légère. Aucun marin ne les avait ferlées. Il n'y avait plus personnes à bord surtout. Le fin navire avait des marques de batailles récentes, qui n'avaient pas encore été réparées ou renforcées.
Plus loin, sur la mer, se dressait un brick, sa poupe en direction des terres. Il était prêt à appareiller dès l'ordre venue. Des hommes présents sur le pont vaquaient à leurs occupations, tout en demeurant alerte à la moindre alerte, ou au moindre ordre crié pour prendre la voie des mers en toute vitesse. Un autre était posté à la vigie, observant de toute son attention les environs de la crique. La moindre voile qui apparaîtra sera jugé en premier lieu comme appartenant à un ennemi. Un autre lui faisait dos dans le nid de pie, gardant un oeil en direction des falaises. On était sur les terres de la République. Le danger pouvait venir aussi de l'intérieur.
Prêt de la corvette, il y avait d'autres individus. Certains s'occupaient de décharger le peu de cargaison que contenait cette petite corvette. Deux autres entretenaient une conversation houleuse. Très houleuse même, au point que le premier des deux causants, un homme sombrement vêtu, le visage et la tête dissimulé derrière un masque et une capuche, saisit à deux mains le col crasseux de son interlocuteur, le repoussant violemment en arrière jusqu'à le faire buter contre les planches de la coque échouée.
"Assez de me sortir tes excuses ! Assez de tourner autour du pot ! Je sais très bien que le point de rendez-vous de la flotte n'était pas le premier ! Tu ne m'apprends rien ! Où se trouvait le port d'attache ? Son point véritable de départ ? "
"Mais puisque je te dis que j'en sais rien, bordel de merde ! "répondit l'autre en essayant de pas trop balbutier devant la colère croissante du capitaine qui l'avait arraisonné.
"T'es vraiment...."
Le Masqué avait défait sa main gauche gantée de noir pour fermer son poing et frapper le bois de la coque.
''Le prochain sera pour ta sale gueule !"
"Je.... j'en sais rien... je buvais du rhum dans la cale et...."[/b]
Altarus refrappa à nouveau le bois sur lequel était coincé le pirate, mais cette fois, bien plus proche de sa tête. Le barbu manqua de blêmir.
''Je te jure que c'est vrai ! Je peux pas t'inventer ce que je ne sais pas ! "
''On avance.... que sais-tu des prétendues Soeurs de Côte qui accompagnaient avec Beros ? et qu'est-ce que tu foutais dans ces eaux ? "
A nouveau, le capitaine pirate ne put s'empêcher de blêmir. Dépossédé de ses marins, que le Masqué avait laissé à la mer à bords de chaloupe, il avait assisté bien malgré lui à l'échouage forcé de son seul navire, déjà pas en bon état depuis Kaizoku, poussé par un vent intense une fois arrivé en vue de cette crique. Et maintenant, sa vie dépendait de ce qu'il savait, c'était à dire pas grand chose, de l'orgnisation de la flotte et des têtes dirigeantes de cette dernière. Bordel de merde, pourquoi il avait repris la mer !
Plus loin, sur la mer, se dressait un brick, sa poupe en direction des terres. Il était prêt à appareiller dès l'ordre venue. Des hommes présents sur le pont vaquaient à leurs occupations, tout en demeurant alerte à la moindre alerte, ou au moindre ordre crié pour prendre la voie des mers en toute vitesse. Un autre était posté à la vigie, observant de toute son attention les environs de la crique. La moindre voile qui apparaîtra sera jugé en premier lieu comme appartenant à un ennemi. Un autre lui faisait dos dans le nid de pie, gardant un oeil en direction des falaises. On était sur les terres de la République. Le danger pouvait venir aussi de l'intérieur.
Prêt de la corvette, il y avait d'autres individus. Certains s'occupaient de décharger le peu de cargaison que contenait cette petite corvette. Deux autres entretenaient une conversation houleuse. Très houleuse même, au point que le premier des deux causants, un homme sombrement vêtu, le visage et la tête dissimulé derrière un masque et une capuche, saisit à deux mains le col crasseux de son interlocuteur, le repoussant violemment en arrière jusqu'à le faire buter contre les planches de la coque échouée.
"Assez de me sortir tes excuses ! Assez de tourner autour du pot ! Je sais très bien que le point de rendez-vous de la flotte n'était pas le premier ! Tu ne m'apprends rien ! Où se trouvait le port d'attache ? Son point véritable de départ ? "
"Mais puisque je te dis que j'en sais rien, bordel de merde ! "répondit l'autre en essayant de pas trop balbutier devant la colère croissante du capitaine qui l'avait arraisonné.
- Spoiler:
"T'es vraiment...."
Le Masqué avait défait sa main gauche gantée de noir pour fermer son poing et frapper le bois de la coque.
''Le prochain sera pour ta sale gueule !"
"Je.... j'en sais rien... je buvais du rhum dans la cale et...."[/b]
Altarus refrappa à nouveau le bois sur lequel était coincé le pirate, mais cette fois, bien plus proche de sa tête. Le barbu manqua de blêmir.
''Je te jure que c'est vrai ! Je peux pas t'inventer ce que je ne sais pas ! "
''On avance.... que sais-tu des prétendues Soeurs de Côte qui accompagnaient avec Beros ? et qu'est-ce que tu foutais dans ces eaux ? "
A nouveau, le capitaine pirate ne put s'empêcher de blêmir. Dépossédé de ses marins, que le Masqué avait laissé à la mer à bords de chaloupe, il avait assisté bien malgré lui à l'échouage forcé de son seul navire, déjà pas en bon état depuis Kaizoku, poussé par un vent intense une fois arrivé en vue de cette crique. Et maintenant, sa vie dépendait de ce qu'il savait, c'était à dire pas grand chose, de l'orgnisation de la flotte et des têtes dirigeantes de cette dernière. Bordel de merde, pourquoi il avait repris la mer !

Citoyen de La République
Ayna Yelcan

Messages : 21
crédits : 46
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Info personnage
Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Bon
Rang: C
Des jours maintenant que je suis sur les traces de mon fugueur de neveu, et j'ai enfin eu ma première piste valable hier, après avoir erré dans tout le continent. Mes collègues de la SSG ont réussi à me faire parvenir un message : il a été aperçu au port de Courage, montant dans un navire indépendant. J'aurais dû m'en douter. Il cherche des pirates, cet imbécile. Mon capitaine a promis de me retrouver avec l'équipage à ce port où mon neveu aurait été vu pour la dernière fois, et moi j'ai loué une monture pour rejoindre la côte au plus vite. Je suis un peu moins inquiète pour mes camarades que mon neveu, mais j'ai tout de même hâte de les retrouver pour vérifier qu'ils sont en bonne santé suite aux événements de Kaizoku que je n'ai pas pu vivre avec eux...
Je campe sur une falaise ce soir, je suis à quelques heures de route de Courage, mais il faut que mon hongre se repose un peu, et moi aussi. Pas de feu pour ne pas attirer de bêtes sauvages, juste un petit bivouac et de la viande séchée avec des fruits frais qui me restent de mon dernier passage dans un village. Je sursaute soudain et manque de m'étrangler avec un morceau de poire quand un bruit assourdissant se fait entendre sur ma gauche. Je ne vois pas les récifs de là où je suis, m'étant réfugiée dans un petit bosquet à une centaine de mètres de la falaise, mais il ne fait absolument aucun doute au fait que ça vient de la mer. Je tends l'oreille et puise dans mon mana pour augmenter la portée de mon ouïe. Le craquement du bois, le claquement du tissu des voiles, quelques éclats de voix... Un bateau a fait naufrage, mais il y a des survivants. Je range rapidement mes affaires, je change le noeud de l'attache de mon hongre pour qu'il puisse se libérer si jamais je pars pendant trop longtemps, et je cours vers la falaise.
La nyctalopie et la vue augmentée aidant, je vois parfaitement le spectacle qui se déroule en contrebas, il m'est bien trop familier. Je reste en silence un long moment à observer le petit manège, et comprend enfin ce que le brick cherche à faire des prisonniers dans la corvette. Ce qui arrive bien rapidement, quand un petit détachement descend du brick sur un canot. Mais ce qui me fait surtout réagir, c'est la présence d'un individu masqué et tout de noir vêtu, qui semble avoir le commandement. J'ai entendu parler de lui. C'est une terreur, toute la marine républicaine et la majorité des corsaires à la recherche des primes voudraient lui mettre la main dessus. Je maudis ma malchance qui me fait tomber sur lui alors que je suis seule... Alors je ne peux que tendre l'oreille et regarder le spectacle alors qu'il commence à interroger le capitaine bien solitaire de la corvette échouée.
Si je ne comprends pas tout de suite de quoi ils parlent, il ne me faut pas longtemps pour faire le lien avec Kaizoku. Je n'ai pas encore eu de compte rendu détaillé des événements là-bas, ayant déserté l'appel malgré moi, mais la moindre information pourrait être bonne à prendre. Le problème, c'est que malgré l'insistance du Masqué, l'autre ne semble pas en avoir beaucoup, des informations... Alors avant que ça ne tourne encore plus au carnage, et surtout avant de perdre la piste du Masqué, je me décide à trouver un moyen de descendre dans la crique. Je trouve vite un passage dans les rochers qui descend en pente suffisamment douce pour que je puisse l'emprunter. Les herbes folles de l'été m'aidant à me cacher, j'arrive à descendre sans me faire remarquer, et je parviens enfin à me trouver une petite planque entre deux rochers et un morceau de cale de la corvette qui a dû se séparer du reste dans le choc. Maintenant, que faire ?
Je n'hésite pas longtemps avant de prendre mon courage à deux mains, et sortir de ma cachette, une arbalète de poing dans chaque main, les deux pointées vers le Masqué. Ses hommes affairés mettent quelques secondes à réagir, et je parviens à me glisser à quelques mètres de lui en silence alors qu'il s'apprête à nouveau à frapper, que ce soit le pirate en face de lui ou la carcasse de son bateau.
« Bonsoir messieurs. Je serais vous, je lèverais bien haut les mains, si vous voulez éviter que mon doigt ne se tende sur la gâchette de mon arbalète et que le carreau ne transperce vos deux crânes. Et pas de magie, je vous prie, je suis trop près pour que ça change quoi que ce soit à la vitesse ou à la trajectoire de mon trait. Une fois que vos mains seront bien hautes, vous allez tous vous coller contre le bois, on voudrait pas qu'on vous voit depuis le brick, hein. Allez le Masqué, dis à tes hommes d'obéir. »
Sur le papier, j'ai pour moi. Je suis seule, pas armée pour tous les maîtriser, et sans plan de fuite. Mais j'ai l'effet de surprise pour moi, qui peut être suffisant pour me donner l'avantage pendant au moins quelques minutes, avant qu'ils ne comprennent qu'ils peuvent facilement se débarrasser de moi. D'ici là, j'aurais peut-être obtenu des informations, que ce soit sur Kaizoku ou la présence d'un gamin dans un navire pirate... J'évite de penser au fait qu'il aurait pu faire partie de l'équipage de la corvette échouée, pour l'instant, et me concentre sur ce que je peux obtenir à cet instant. Et il va vite falloir que je pense à comment me sortir de là, aussi.
Je campe sur une falaise ce soir, je suis à quelques heures de route de Courage, mais il faut que mon hongre se repose un peu, et moi aussi. Pas de feu pour ne pas attirer de bêtes sauvages, juste un petit bivouac et de la viande séchée avec des fruits frais qui me restent de mon dernier passage dans un village. Je sursaute soudain et manque de m'étrangler avec un morceau de poire quand un bruit assourdissant se fait entendre sur ma gauche. Je ne vois pas les récifs de là où je suis, m'étant réfugiée dans un petit bosquet à une centaine de mètres de la falaise, mais il ne fait absolument aucun doute au fait que ça vient de la mer. Je tends l'oreille et puise dans mon mana pour augmenter la portée de mon ouïe. Le craquement du bois, le claquement du tissu des voiles, quelques éclats de voix... Un bateau a fait naufrage, mais il y a des survivants. Je range rapidement mes affaires, je change le noeud de l'attache de mon hongre pour qu'il puisse se libérer si jamais je pars pendant trop longtemps, et je cours vers la falaise.
La nyctalopie et la vue augmentée aidant, je vois parfaitement le spectacle qui se déroule en contrebas, il m'est bien trop familier. Je reste en silence un long moment à observer le petit manège, et comprend enfin ce que le brick cherche à faire des prisonniers dans la corvette. Ce qui arrive bien rapidement, quand un petit détachement descend du brick sur un canot. Mais ce qui me fait surtout réagir, c'est la présence d'un individu masqué et tout de noir vêtu, qui semble avoir le commandement. J'ai entendu parler de lui. C'est une terreur, toute la marine républicaine et la majorité des corsaires à la recherche des primes voudraient lui mettre la main dessus. Je maudis ma malchance qui me fait tomber sur lui alors que je suis seule... Alors je ne peux que tendre l'oreille et regarder le spectacle alors qu'il commence à interroger le capitaine bien solitaire de la corvette échouée.
Si je ne comprends pas tout de suite de quoi ils parlent, il ne me faut pas longtemps pour faire le lien avec Kaizoku. Je n'ai pas encore eu de compte rendu détaillé des événements là-bas, ayant déserté l'appel malgré moi, mais la moindre information pourrait être bonne à prendre. Le problème, c'est que malgré l'insistance du Masqué, l'autre ne semble pas en avoir beaucoup, des informations... Alors avant que ça ne tourne encore plus au carnage, et surtout avant de perdre la piste du Masqué, je me décide à trouver un moyen de descendre dans la crique. Je trouve vite un passage dans les rochers qui descend en pente suffisamment douce pour que je puisse l'emprunter. Les herbes folles de l'été m'aidant à me cacher, j'arrive à descendre sans me faire remarquer, et je parviens enfin à me trouver une petite planque entre deux rochers et un morceau de cale de la corvette qui a dû se séparer du reste dans le choc. Maintenant, que faire ?
Je n'hésite pas longtemps avant de prendre mon courage à deux mains, et sortir de ma cachette, une arbalète de poing dans chaque main, les deux pointées vers le Masqué. Ses hommes affairés mettent quelques secondes à réagir, et je parviens à me glisser à quelques mètres de lui en silence alors qu'il s'apprête à nouveau à frapper, que ce soit le pirate en face de lui ou la carcasse de son bateau.
« Bonsoir messieurs. Je serais vous, je lèverais bien haut les mains, si vous voulez éviter que mon doigt ne se tende sur la gâchette de mon arbalète et que le carreau ne transperce vos deux crânes. Et pas de magie, je vous prie, je suis trop près pour que ça change quoi que ce soit à la vitesse ou à la trajectoire de mon trait. Une fois que vos mains seront bien hautes, vous allez tous vous coller contre le bois, on voudrait pas qu'on vous voit depuis le brick, hein. Allez le Masqué, dis à tes hommes d'obéir. »
Sur le papier, j'ai pour moi. Je suis seule, pas armée pour tous les maîtriser, et sans plan de fuite. Mais j'ai l'effet de surprise pour moi, qui peut être suffisant pour me donner l'avantage pendant au moins quelques minutes, avant qu'ils ne comprennent qu'ils peuvent facilement se débarrasser de moi. D'ici là, j'aurais peut-être obtenu des informations, que ce soit sur Kaizoku ou la présence d'un gamin dans un navire pirate... J'évite de penser au fait qu'il aurait pu faire partie de l'équipage de la corvette échouée, pour l'instant, et me concentre sur ce que je peux obtenir à cet instant. Et il va vite falloir que je pense à comment me sortir de là, aussi.

Citoyen du monde
Altarus Aearon

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Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Le poing serré, le Capitaine attendait que son homologue daigne lui répondre. Mais à voir sa tronche, il ne pourra rien en tirer de plus. La frustration le gagnait de plus en plus. Soit cet imbécile n'en savait pas plus ou alors, la peur de se faire ravaler le portrait lui coinçait les mots dans le gosier. Bon sang, quelle perte de temps !
''Tu vas me dire que tu t'abrutissais le cerveau pour ne pas en savoir plus ? "Cracha-t-il en attrapant fermement le col du pirate, l'attirant à lui pour mieux qu'il entende la menace qu'il avait au bord des lèvres. Mais aucun mot n'en sortit.
Une voix féminine retentit dans le dos du Masqué, exprimant directement ses intentions. Altarus pesta intérieurement. Manquait plus que cela ! Repoussant brutalement le capitaine pirate contre la coque de son navire échoué, il se retourna pour faire face à l'effrontée qui venait perturber ses affaires. L'obscurité de la nuit ne permettait pas de voir ses traits, mais sa silhouette était bien féminine. Et les deux arbalètes énoncées étaient bien braquées, droit sur lui. Derrière son masque noir, son visage se serrait face à cette interruption fâcheuse et surtout dangereuse. L'autre pirate s'était exécuté sans broncher, levant ses mains. Non loin de là, quelques-uns de ses marins s'étaient approchés, guettant le moindre ordre de leur Capitaine qui était désormais à la merci de cette gamine sortie de nulle part.
Vivement, Altarus analysait la situation. Il avait en face de lui une seule adversaire, qui bénéficiait de l'effet de surprise pour le tenir en joug et donc tenait l'entièreté de ses hommes débarqués à terre depuis l'échouage de la corvette. Ce qui lui manquait était de savoir si elle était seule ou pas... dans ses dires, rien ne laissait soupçonner qu'elle était avec des renforts. Ou alors, elle était en éclaireur et des comparses allaient se rameuter... Et puis, était-elle de la République, ou un de ces foutus de chasseurs de prime indépendants ? Un détail lui revint instantanément. Elle l'avait nommé le Masqué… Quand il revêtait sa sombre tenue pour agir en tant que pirate, il ne s'était jamais attribué de surnom. Les marins qu'il laissait libre, à la mer, dans leurs canots, quand ils se rendaient lors des abordages, avaient fini par donner ce sobriquet à la simplicité infantilisante. Donc... cette femme connaissait le milieu de la piraterie... et en même temps les mises à prix.
Ne soufflant mot, il n'obtempéra pas à l'exigence de la jeune arbalétrière. Il lui faisait face, mais garda ses bras le long de son corps.
''Messieurs ! Cessez tout ce que vous faites et rembarquez sur les chaloupes, vers le brick ! "Dit-il d'une voix forte pour bien se faire entendre de ses quelques marins présents. "C'est un ordre ! S'il faut faire voile hors de la crique, faites-le ! "
Il faisait toujours face à la jeune inconnue.
''Maintenant, jeune fille, qu'allez-vous faire ? Me tirez dessus sans semonce ? Vous débarquez dont on ne sait où sans clairement énoncer pourquoi vous me mettez en joue... Je lèverai peut-être mes mains si vos réponses sont pertinentes… en attendant, bien que vous me teniez en joue, vous me faites perdre mon temps ! Alors énoncez clairement vos intentions, avant que j'inverse mes ordres à mes hommes, car vous me paraissez bien seule... et m'abattre ne réglerez pas votre situation précaire ! "
''Tu vas me dire que tu t'abrutissais le cerveau pour ne pas en savoir plus ? "Cracha-t-il en attrapant fermement le col du pirate, l'attirant à lui pour mieux qu'il entende la menace qu'il avait au bord des lèvres. Mais aucun mot n'en sortit.
Une voix féminine retentit dans le dos du Masqué, exprimant directement ses intentions. Altarus pesta intérieurement. Manquait plus que cela ! Repoussant brutalement le capitaine pirate contre la coque de son navire échoué, il se retourna pour faire face à l'effrontée qui venait perturber ses affaires. L'obscurité de la nuit ne permettait pas de voir ses traits, mais sa silhouette était bien féminine. Et les deux arbalètes énoncées étaient bien braquées, droit sur lui. Derrière son masque noir, son visage se serrait face à cette interruption fâcheuse et surtout dangereuse. L'autre pirate s'était exécuté sans broncher, levant ses mains. Non loin de là, quelques-uns de ses marins s'étaient approchés, guettant le moindre ordre de leur Capitaine qui était désormais à la merci de cette gamine sortie de nulle part.
Vivement, Altarus analysait la situation. Il avait en face de lui une seule adversaire, qui bénéficiait de l'effet de surprise pour le tenir en joug et donc tenait l'entièreté de ses hommes débarqués à terre depuis l'échouage de la corvette. Ce qui lui manquait était de savoir si elle était seule ou pas... dans ses dires, rien ne laissait soupçonner qu'elle était avec des renforts. Ou alors, elle était en éclaireur et des comparses allaient se rameuter... Et puis, était-elle de la République, ou un de ces foutus de chasseurs de prime indépendants ? Un détail lui revint instantanément. Elle l'avait nommé le Masqué… Quand il revêtait sa sombre tenue pour agir en tant que pirate, il ne s'était jamais attribué de surnom. Les marins qu'il laissait libre, à la mer, dans leurs canots, quand ils se rendaient lors des abordages, avaient fini par donner ce sobriquet à la simplicité infantilisante. Donc... cette femme connaissait le milieu de la piraterie... et en même temps les mises à prix.
Ne soufflant mot, il n'obtempéra pas à l'exigence de la jeune arbalétrière. Il lui faisait face, mais garda ses bras le long de son corps.
''Messieurs ! Cessez tout ce que vous faites et rembarquez sur les chaloupes, vers le brick ! "Dit-il d'une voix forte pour bien se faire entendre de ses quelques marins présents. "C'est un ordre ! S'il faut faire voile hors de la crique, faites-le ! "
Il faisait toujours face à la jeune inconnue.
''Maintenant, jeune fille, qu'allez-vous faire ? Me tirez dessus sans semonce ? Vous débarquez dont on ne sait où sans clairement énoncer pourquoi vous me mettez en joue... Je lèverai peut-être mes mains si vos réponses sont pertinentes… en attendant, bien que vous me teniez en joue, vous me faites perdre mon temps ! Alors énoncez clairement vos intentions, avant que j'inverse mes ordres à mes hommes, car vous me paraissez bien seule... et m'abattre ne réglerez pas votre situation précaire ! "

Citoyen de La République
Ayna Yelcan

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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Bon
Rang: C
Il n'a pas l'attitude de quelqu'un qui a peur, mais pourtant il coopère. A sa façon. Un vrai pirate. J'ai demandé à ce que tout le monde reste en place, au lieu de ça il me débarrasse de ceux qui pourraient être un obstacle. Il n'obtempère pas, mais il va dans mon sens malgré tout. Est-ce la curiosité qui le meut ? Ou la fierté ? Il estime peut-être pouvoir s'occuper de moi seul. Il est bien poli, en tout cas. Alors que je ne me suis pas embêtée à le tutoyer, il continue de me vouvoyer et me parler avec respect. Est-ce qu'un noble se cache sous ce masque ? J'aimerais bien le lui enlever, mais la situation requiert un peu de doigté, et ça risque de ne pas être pour tout de suite.
« Crois-le ou pas, Masqué, j'en ai rien à carrer de te faire perdre ton temps. »
Surtout parce que ça m'en fait gagner, c'est sûr et certain.
« Mon équipage n'est pas bien loin et n'attend qu'une seule chose, c'est de pouvoir tous vous cueillir, toi et tes amis. Il y a une magnifique prime sur ta tête, tu sais ? »
Réfléchis, réfléchis bordel. Qu'est-ce que je vais dire, quand la chaloupe sera suffisamment loin et que j'aurais l'esprit tranquille ? Comment savoir s'il n'y en a pas un qui est resté caché, et qui n'attend qu'une seule chose, que je relâche ma garde pour me poignarder dans le dos ? J'ai l'avantage, c'est sûr. Je l'ai en joue, et mes sens me préviendront si qui que ce soit approche. Ma seule inquiétude, maintenant, c'est que si cet homme a un jeune garçon de treize ans, la peau mâte et les cheveux bouclés, au sein de son équipage, il est sur le point de m'échapper à nouveau.
« Mais on peut s'arranger, toi et moi, tant qu'il n'y a que nous. Je préférerai ne pas salir mes vêtements avec ta cervelle, et je peux t'éviter les fers. Il suffit que tu répondes à quelques questions. Il se trouve qu'on cherche quelqu'un qui a plus de valeur que toi. »
Mon bluff doit tenir. Je choisis tous mes mots posément, il faut qu'il soit convaincu que je ne suis pas seule, que mes renforts arrivent d'une minute à l'autre. Sinon, j'aurais fait tout ça pour rien.
« On cherche un gosse. Treize ans, peau mâte, cheveux noirs, bouclés. Il est monté à bord d'un navire pirate. Si tu me donnes des informations, je te laisse vivre, je pars juste avec lui, de toutes façons tu l'as déjà terrorisé. »
Je fais un signe de la tête vers le capitaine qui était interrogé, qui essaye tant bien que mal de fusionner avec la coque de son bateau pour s'éviter une confrontation un peu trop directe avec la pointe de mes carreaux. Un petit cri lui échappe quand il comprend ce que je lui réserve. Mais il doit se demander si c'est pire ou moins bien que ce que le Masqué avait prévu pour lui. De toutes façons, à ce stade, ils doivent me prendre pour une chasseuse de primes. Et c'est très bien. Après tout, la SSG récupère parfois quelques primes de l'armée républicaine, je ne mens pas complètement.
« Dépêche toi de te décider, sinon c'est mon arbalète qui va se décider d'elle-même. Je crois que la prime mentionne "mort ou vif", après tout... »
« Crois-le ou pas, Masqué, j'en ai rien à carrer de te faire perdre ton temps. »
Surtout parce que ça m'en fait gagner, c'est sûr et certain.
« Mon équipage n'est pas bien loin et n'attend qu'une seule chose, c'est de pouvoir tous vous cueillir, toi et tes amis. Il y a une magnifique prime sur ta tête, tu sais ? »
Réfléchis, réfléchis bordel. Qu'est-ce que je vais dire, quand la chaloupe sera suffisamment loin et que j'aurais l'esprit tranquille ? Comment savoir s'il n'y en a pas un qui est resté caché, et qui n'attend qu'une seule chose, que je relâche ma garde pour me poignarder dans le dos ? J'ai l'avantage, c'est sûr. Je l'ai en joue, et mes sens me préviendront si qui que ce soit approche. Ma seule inquiétude, maintenant, c'est que si cet homme a un jeune garçon de treize ans, la peau mâte et les cheveux bouclés, au sein de son équipage, il est sur le point de m'échapper à nouveau.
« Mais on peut s'arranger, toi et moi, tant qu'il n'y a que nous. Je préférerai ne pas salir mes vêtements avec ta cervelle, et je peux t'éviter les fers. Il suffit que tu répondes à quelques questions. Il se trouve qu'on cherche quelqu'un qui a plus de valeur que toi. »
Mon bluff doit tenir. Je choisis tous mes mots posément, il faut qu'il soit convaincu que je ne suis pas seule, que mes renforts arrivent d'une minute à l'autre. Sinon, j'aurais fait tout ça pour rien.
« On cherche un gosse. Treize ans, peau mâte, cheveux noirs, bouclés. Il est monté à bord d'un navire pirate. Si tu me donnes des informations, je te laisse vivre, je pars juste avec lui, de toutes façons tu l'as déjà terrorisé. »
Je fais un signe de la tête vers le capitaine qui était interrogé, qui essaye tant bien que mal de fusionner avec la coque de son bateau pour s'éviter une confrontation un peu trop directe avec la pointe de mes carreaux. Un petit cri lui échappe quand il comprend ce que je lui réserve. Mais il doit se demander si c'est pire ou moins bien que ce que le Masqué avait prévu pour lui. De toutes façons, à ce stade, ils doivent me prendre pour une chasseuse de primes. Et c'est très bien. Après tout, la SSG récupère parfois quelques primes de l'armée républicaine, je ne mens pas complètement.
« Dépêche toi de te décider, sinon c'est mon arbalète qui va se décider d'elle-même. Je crois que la prime mentionne "mort ou vif", après tout... »

Citoyen du monde
Altarus Aearon

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Race: Humain-elfe
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal neutre
Rang: C
Il la fixait. Son masque voilant l'intégralité de son visage ne laissait entrevoir aucune émotion. Il était difficile donc pour la jeune femme de savoir comment réagissait sa cible. Face à la menace mortelle qui pointait de son arbalète braquée sur lui, il demeurait droit, stoïque, ténébreux, se mêlant à moitié avec l'obscurité de la nuit, qui alourdissait la dangerosité qu'il représentait sur l'instant. Le Masqué demeurait silencieux, écoutant la moindre de ses paroles, essayant déjà de cerner sa dangereuse interlocutrice. À sa manière de causer, elle était possiblement chasseuse de prime... pour qui l'appât du gain ne devait pas être sa priorité. Laisser partir un être à la mise à prix certaine n'était pas un acte anodin. Si elle était sincère dans les recherches d'un jeunot qu'elle décrivait, alors qu'il avait une véritable importance à ses yeux.
Ainsi donc, elle recherchait un gamin, un jeune adolescent qui aurait embarqué sur un navire pirate. L'inconnue n'avait pas donné plus amples détails, mais le Masqué voyait déjà un gosse en mal d'aventures, rêvant de découvrir le monde et ses mystères en embarquant avec des forbans, après avoir trop écouté les histoires romantiques de certains mauvais écrivains ou de troubadours en manque d'auditoire, pour raconter une existence sur les mers totalement faussée, au-delà de la vérité.
Le couinement de l'autre capitaine ne manqua pas de lui rappeler son existence. Altarus tourna à peine la tête vers lui. Il devenait gênant celui-là. Et ce n'était pas en présence de l'arbalétrière qu'il pourra convenablement converser. Le pirate se figea, après avoir eu un mouvement de tête en arrière étrange, comme s'il venait de recevoir un uppercut au menton. Restant sur ses jambes quelques secondes, le regard ahuri avant de tourner de l'œil, il s'affaissa mollement dans un léger soupir. Cela de fait, le Masqué retourna sa tête en direction de la jeune femme.
"J'ai horreur des oreilles indiscrètes. Le temps d'un petit somme, il ne nous embêtera pas. Bien, vous cherchez donc à négocier, c'est cela ? "
Il se replongea quelques secondes dans le silence. Un rien suffirait pour que la jeunotte appuie sur la détente de son arme de poing. Il n'avait pas encore assez d'éléments pour savoir jusqu'où elle irait pour avoir les informations qu'elle recherchait. En tout cas, elle, en saura un peu plus sur lui : il n'avait eu aucun état d'âme à faire usage de sa magie pour assommer l'autre pirate, malgré les avertissements lancés à son arrivée.
"Vous cherchez donc quelqu'un. Vous ne risquez pas de le retrouver, si vous décidez de me tuer... "
Aucune peur ne vibrait dans sa voix. Aucun tremblement ne trahissait sa posture droite et digne, malgré qu'il se trouvait dans la ligne de mire de l'arbalète.
"Vos menaces ne m'atteignent pas, jeune fille. La mort est une vieille amie. A force de la côtoyer, on finit par accepter qu'un jour prochain, elle vienne réclamer son dû. "
En toute sérénité, il joignit ses deux mains gantées de cuir noir derrière son dos. Ainsi, il apparaissait moins menaçant. Mais le timbre de sa voix demeurait déterminé.
''Votre jeune gaillard est-il au courant de ce qui s'est passé à Kaizoku ? "On crut entendre une légère défaillance dans le ton, comme si de parler de cela le troublait. Il se reprit quasi dans l'instant. "Chercher à devenir pirate en ces temps troublés n'est guère avisé. Il est même plus que dangereux d'embarquer avec des équipages sans attache, perdus et anéantis par la perte de leur foyer de toujours. "
Et aucun pirate ordinaire ne viendrait accoster à Courage même. Lui osait se le permettre, quand il n'était pas dans l'apparence du Masqué.
"Est-ce pour cela que vous êtes dans les environs ? Serait-ce sa dernière position connue ? A Courage peut-être. Bien ! Que décidez-vous donc, jeune fille ? Me tirerez-vous dessus ? Où préférerez-vous que nous discutions comme des êtres civilisés, après avoir désarmé vos deux arbalètes ? Nous pouvons toujours croiser le fer, histoire qui sera le gagnant et qui tiendra la vie de l'autre à la pointe de sa lame... "
Il était dans une impasse, il le savait. Si la fillette disait vrai, que des renforts venaient à se pointer, il serait acculé. Il avait donné ordre à ses marins de rembarquer, pour qu'ils se mettent en sécurité avec le Cetus. Chose certaine était qu'il ne se rendrait pas. Toute son existence, il avait su ne pas se faire prendre, ce n'était pas ce soir qu'il le sera. Par contre, si la jeune femme bluffait... là, il avisera autrement.
Ainsi donc, elle recherchait un gamin, un jeune adolescent qui aurait embarqué sur un navire pirate. L'inconnue n'avait pas donné plus amples détails, mais le Masqué voyait déjà un gosse en mal d'aventures, rêvant de découvrir le monde et ses mystères en embarquant avec des forbans, après avoir trop écouté les histoires romantiques de certains mauvais écrivains ou de troubadours en manque d'auditoire, pour raconter une existence sur les mers totalement faussée, au-delà de la vérité.
Le couinement de l'autre capitaine ne manqua pas de lui rappeler son existence. Altarus tourna à peine la tête vers lui. Il devenait gênant celui-là. Et ce n'était pas en présence de l'arbalétrière qu'il pourra convenablement converser. Le pirate se figea, après avoir eu un mouvement de tête en arrière étrange, comme s'il venait de recevoir un uppercut au menton. Restant sur ses jambes quelques secondes, le regard ahuri avant de tourner de l'œil, il s'affaissa mollement dans un léger soupir. Cela de fait, le Masqué retourna sa tête en direction de la jeune femme.
"J'ai horreur des oreilles indiscrètes. Le temps d'un petit somme, il ne nous embêtera pas. Bien, vous cherchez donc à négocier, c'est cela ? "
Il se replongea quelques secondes dans le silence. Un rien suffirait pour que la jeunotte appuie sur la détente de son arme de poing. Il n'avait pas encore assez d'éléments pour savoir jusqu'où elle irait pour avoir les informations qu'elle recherchait. En tout cas, elle, en saura un peu plus sur lui : il n'avait eu aucun état d'âme à faire usage de sa magie pour assommer l'autre pirate, malgré les avertissements lancés à son arrivée.
"Vous cherchez donc quelqu'un. Vous ne risquez pas de le retrouver, si vous décidez de me tuer... "
Aucune peur ne vibrait dans sa voix. Aucun tremblement ne trahissait sa posture droite et digne, malgré qu'il se trouvait dans la ligne de mire de l'arbalète.
"Vos menaces ne m'atteignent pas, jeune fille. La mort est une vieille amie. A force de la côtoyer, on finit par accepter qu'un jour prochain, elle vienne réclamer son dû. "
En toute sérénité, il joignit ses deux mains gantées de cuir noir derrière son dos. Ainsi, il apparaissait moins menaçant. Mais le timbre de sa voix demeurait déterminé.
''Votre jeune gaillard est-il au courant de ce qui s'est passé à Kaizoku ? "On crut entendre une légère défaillance dans le ton, comme si de parler de cela le troublait. Il se reprit quasi dans l'instant. "Chercher à devenir pirate en ces temps troublés n'est guère avisé. Il est même plus que dangereux d'embarquer avec des équipages sans attache, perdus et anéantis par la perte de leur foyer de toujours. "
Et aucun pirate ordinaire ne viendrait accoster à Courage même. Lui osait se le permettre, quand il n'était pas dans l'apparence du Masqué.
"Est-ce pour cela que vous êtes dans les environs ? Serait-ce sa dernière position connue ? A Courage peut-être. Bien ! Que décidez-vous donc, jeune fille ? Me tirerez-vous dessus ? Où préférerez-vous que nous discutions comme des êtres civilisés, après avoir désarmé vos deux arbalètes ? Nous pouvons toujours croiser le fer, histoire qui sera le gagnant et qui tiendra la vie de l'autre à la pointe de sa lame... "
Il était dans une impasse, il le savait. Si la fillette disait vrai, que des renforts venaient à se pointer, il serait acculé. Il avait donné ordre à ses marins de rembarquer, pour qu'ils se mettent en sécurité avec le Cetus. Chose certaine était qu'il ne se rendrait pas. Toute son existence, il avait su ne pas se faire prendre, ce n'était pas ce soir qu'il le sera. Par contre, si la jeune femme bluffait... là, il avisera autrement.

Citoyen de La République
Ayna Yelcan

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Race: Humaine
Vocation: Guerrier assassin
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Il a bien confiance en lui, pour quelqu'un qui se fait menacer. Rien que pour lui donner une leçon, je lui tirerai bien dessus. Je bluffe depuis tout à l'heure et je ne suis même pas certaine qu'il soit capable de m'aider à retrouver mon neveu, mais il veut me faire croire que c'est le cas, maintenant ? Je commence à me dire que c'était une erreur de descendre dans la crique, j'aurais dû leur laisser régler leurs affaires tous les deux sans m'en mêler, et tracer ma route jusqu'à Courage. Mais je ne peux pas m'empêcher de mettre mon nez dans les affaires des autres, apparemment.
En tout cas, il nous a débarrassé de l'autre capitaine, et ça fait un souci de moins. Il n'en fait qu'à sa tête depuis que je le menace, et si je lâche les armes maintenant, il va croire qu'il a le dessus, vu qu'il n'a pleinement obéit à aucune de mes demandes. Un vrai pirate. Ça a le don de m'énerver, probablement parce que je me dis que j'aurais agi pareil dans sa situation. Qu'est-ce qu'on peut se sentir puissants et intouchables, nous autres qui connaissons la liberté qu'offre la voile d'un navire sans pavillon...
Je recule tout de même d'un pas, assez pour voir ses hommes qui étaient partis en chaloupe embarquer à bord de son brick. Ils sont loin, et même s'ils nous observent à la longue-vue et avec une nyctalopie aussi bonne que la mienne, ils n'auront jamais le temps d'intervenir si je décidais de le tuer. Il doit le savoir, même s'il fait semblant de ne pas avoir peur. Tout le monde a peur de la mort, c'est ce qui nous pousse à vivre. Ça ne sert à rien de se voiler la face. D'ailleurs, en parlant de se voiler la face...
« Je pose mes armes, à condition que tu enlèves ton masque. Je veux voir ton visage. Après ça, tu réponds à une de mes questions, et je réponds à l'une des tiennes, vu que tu sembles bien curieux, pour quelqu'un dont la vie est en danger. Trois questions chacun. Si tu refuses de répondre, je te mets aux fers. Si je refuse de répondre, tu as le droit de partir immédiatement. Ça te va, comme contrat ? Et il va sans dire que je garde l'autre que t'as assommé. T'en tireras rien de plus que ce que t'as eu jusqu'à maintenant, et on va dire que c'est le prix à payer pour que je t'accorde cette grâce. »
Il est gagnant, il doit bien le savoir. S'il accepte, il est certain d'avoir la vie sauve. J'ai volontairement omis de mettre un résultat à notre affaire, ce qu'il se passera après les trois questions, parce que je n'ai pas décidé si à la fin, je le laissais partir ou pas. Mais il suffit qu'il me pose la bonne question, celle à laquelle je ne voudrais pas répondre, pour qu'il regagne tranquillement son navire. Il n'a rien à perdre dans cette affaire, et s'il accepte, on obtiendra tous les deux des réponses à nos questions. Il ne croyait certainement pas que j'allais le laisser prendre le dessus sans me défendre un tant soit peu, j'espère.
En tout cas, tout cela repose sur le fait qu'il enlève son masque. S'il le fait, si je peux voir son visage, je pourrais plus facilement savoir s'il ment ou non. Ma détection des mensonges marche même si je ne vois pas la personne qui ment, mais c'est plus facile de se concentrer et d'obtenir des indices si je la vois et je l'entends clairement. Qui plus est, le fait d'enlever son masque est un gage de respect et une sécurité pour moi. Il reconnaît que je fais un pas vers lui, et il en fait un vers moi, en se rendant vulnérable. Si l'on se recroise par la suite, je serais ainsi certaine de le reconnaître.
De toutes façons, il n'a rien à perdre. Et moi, j'ai tout à gagner. Je suis confiante, mais je reste sur mes gardes. C'est un pirate, et un homme fier, je le sens. Il n'aurait pas tordu mes précédentes requêtes, sans ça. Il est encore possible qu'il refuse et essaye de me la jouer à l'envers. Si c'est le cas, il ne me restera plus qu'à tirer, maintenant que mes deux arbalètes sont pointées vers lui. Mais vu comment il m'a demandé de m'en séparer et de discuter comme des gens civilisés, ça devrait aller. J'espère.
En tout cas, il nous a débarrassé de l'autre capitaine, et ça fait un souci de moins. Il n'en fait qu'à sa tête depuis que je le menace, et si je lâche les armes maintenant, il va croire qu'il a le dessus, vu qu'il n'a pleinement obéit à aucune de mes demandes. Un vrai pirate. Ça a le don de m'énerver, probablement parce que je me dis que j'aurais agi pareil dans sa situation. Qu'est-ce qu'on peut se sentir puissants et intouchables, nous autres qui connaissons la liberté qu'offre la voile d'un navire sans pavillon...
Je recule tout de même d'un pas, assez pour voir ses hommes qui étaient partis en chaloupe embarquer à bord de son brick. Ils sont loin, et même s'ils nous observent à la longue-vue et avec une nyctalopie aussi bonne que la mienne, ils n'auront jamais le temps d'intervenir si je décidais de le tuer. Il doit le savoir, même s'il fait semblant de ne pas avoir peur. Tout le monde a peur de la mort, c'est ce qui nous pousse à vivre. Ça ne sert à rien de se voiler la face. D'ailleurs, en parlant de se voiler la face...
« Je pose mes armes, à condition que tu enlèves ton masque. Je veux voir ton visage. Après ça, tu réponds à une de mes questions, et je réponds à l'une des tiennes, vu que tu sembles bien curieux, pour quelqu'un dont la vie est en danger. Trois questions chacun. Si tu refuses de répondre, je te mets aux fers. Si je refuse de répondre, tu as le droit de partir immédiatement. Ça te va, comme contrat ? Et il va sans dire que je garde l'autre que t'as assommé. T'en tireras rien de plus que ce que t'as eu jusqu'à maintenant, et on va dire que c'est le prix à payer pour que je t'accorde cette grâce. »
Il est gagnant, il doit bien le savoir. S'il accepte, il est certain d'avoir la vie sauve. J'ai volontairement omis de mettre un résultat à notre affaire, ce qu'il se passera après les trois questions, parce que je n'ai pas décidé si à la fin, je le laissais partir ou pas. Mais il suffit qu'il me pose la bonne question, celle à laquelle je ne voudrais pas répondre, pour qu'il regagne tranquillement son navire. Il n'a rien à perdre dans cette affaire, et s'il accepte, on obtiendra tous les deux des réponses à nos questions. Il ne croyait certainement pas que j'allais le laisser prendre le dessus sans me défendre un tant soit peu, j'espère.
En tout cas, tout cela repose sur le fait qu'il enlève son masque. S'il le fait, si je peux voir son visage, je pourrais plus facilement savoir s'il ment ou non. Ma détection des mensonges marche même si je ne vois pas la personne qui ment, mais c'est plus facile de se concentrer et d'obtenir des indices si je la vois et je l'entends clairement. Qui plus est, le fait d'enlever son masque est un gage de respect et une sécurité pour moi. Il reconnaît que je fais un pas vers lui, et il en fait un vers moi, en se rendant vulnérable. Si l'on se recroise par la suite, je serais ainsi certaine de le reconnaître.
De toutes façons, il n'a rien à perdre. Et moi, j'ai tout à gagner. Je suis confiante, mais je reste sur mes gardes. C'est un pirate, et un homme fier, je le sens. Il n'aurait pas tordu mes précédentes requêtes, sans ça. Il est encore possible qu'il refuse et essaye de me la jouer à l'envers. Si c'est le cas, il ne me restera plus qu'à tirer, maintenant que mes deux arbalètes sont pointées vers lui. Mais vu comment il m'a demandé de m'en séparer et de discuter comme des gens civilisés, ça devrait aller. J'espère.

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Altarus Aearon

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La situation devenait vraiment dangereuse. Altarus ne pouvait toujours pas estimer si la gamine bluffait et donc qu'elle jouait solo contre lui... ou si elle attendait véritablement une vague de renforts. Pour ce dernier point, son prétendu équipage ne se serait-il pas déjà rameuté depuis le temps ? N'ayant aucune certitude dans les deux cas, pointé par deux arbalètes au pouvoir assurément mortel, la prudence était toujours de mise. Quand elle recula d'un pas, il n'avait pas bougé, droit, telle une statue de pierre sans visage, les mains toujours jointes derrière son dos. Aucun tremblement de crainte n'était perceptible chez lui... Comme il l'avait énoncé, la mort le côtoyait parfois. Il avait l'habitude de percevoir sa froide présence. Bien qu'il lui restait encore bien des choses dans ce bas monde, si cette nuit était la dernière, il ne pouvait que s'y soumettre... Pleurer, trembler de peur ou tenter d'implorer la pitié de son adversaire était, d'une, qu'une perte de temps et de deux, n'était absolument pas dans ses habitudes existentielles. Pourquoi donc devrait-il se plier à la menace que représentait la jeune femme ? Il ne pouvait lui accorder la moindre confiance, trop d'inconnues ne permettaient pas cette approche ; tout comme de trouver une voie fiable pour se sortir de cette série de nœuds qui se resserrèrent autour d'eux deux.
Stoïquement, il avait écouté ses conditions. Aucun mot ne sortit de ses lèvres masquées auxdites propositions. Pensait-elle vraiment qu'il s'y soumettrait ? Espérait-elle que de jouer de la vie sauve en échange du retrait de son masque fonctionnerait ?
"Le contrat ne me sied pas, damoiselle. Je me vois contraint de refuser. Vos conditions ne sont que contraintes. Vous dévoiler mon visage en revient à signer mon prochain arrêt de mort. Je n'ai aucune garantie de votre bonne foi quant à vos propos d'échange. D'aucune de la suite que vous donnerez après cette rencontre. Vous aurez pour plus tard et tout loisir à mettre une tête à mettre sur la prime que vous évoquiez précédemment... Prime qui fait que vous êtes soit Limier de la République, soit chasseuse de prime ou autre indépendant servant contre argent comptant"
En même temps, si elle tirait et venait à le tuer, concrètement, elle finirait par obtenir une partie de ce qu'elle recherchait, non ? Mais en apportant la mort au pirate, elle perdrait les informations tant espérées. Pour l'instant, elle ne pouvait pas déterminer si sa cible en détenait ou pas. Elle devait jouer avec cette incertitude.
"Jusqu'où seriez-vous prête à perdre ? Vous portez plus d'importance à votre mise en joue sur ma personne que de porter véritables inquiétudes envers la personne que vous paraissiez si hardie de retrouver... Visiblement, vous n'êtes guère disposée à y mettre le prix… Les questions que j'ai émises à ce sujet ne sont pas anodines. Vos réponses auraient pu me permettre de faire une meilleure approche de ce que j'ai pu observer ces derniers jours. Déjà, de la description que vous me faites, il n'y avait aucun individu de ce genre, autant à mon bord que celui du brick qui gît désormais derrière moi."
Il jouait dangereusement, il le savait, en offrant déjà cette information.
"Ces deux navires et cette crique ne sont pas les seuls lieux que j'ai en mémoire de manière récente. Maintenant à vous de voir où sont vos réelles priorités. "
Il appela déjà à lui le vent, prêt à le libérer pour se défendre contre le tir plus que possible de la jeune femme. Il en était arrivé à un point critique. Un rien suffirait à ce que tout bascule. Malgré sa vigilance accrue et sa magie, il n'était pas certain d'échapper au tir. La gamine était très proche... trop proche.
Entretemps, l'autre pirate qui avait été assommé par Altarus reprenait déjà conscience. Après s'était frotté le menton, tout en se demandant quoi, il était demeuré immobile en apercevant la jeune femme et l'autre Capitaine. Ils causaient dans une certaine tension ces deux-là… Bien qu'à moitié dans le coltard encore, il eut une sordide idée. S'il réussit à pourfendre l'arbalétrière, il n'aura plus que le vieux à s'occuper. Le plus furtivement possible, il attrapa son coutelas. Doucement, profitant que les deux autres paraissaient se menacer l'un et l'autre, il mit un genou à terre. Voilà, il était assez redressé comme cela. Il n'eut qu'à plier son bras, la lame courte intercalée entre le pouce et l'index. Il n'avait qu'à viser et...
''Prends toi ça, salope ! "
À peine sa lame lancée vers sa cible, il avait déjà le visage barbu, rayonnant de victoire, avant d'écarquiller des yeux en observant, comme au ralenti, la silhouette de la jeune femme poussée violemment en arrière par quelque chose d'invisible, évitant donc le projectile tranchant. En même temps, un claquement sec avait retenti dans l'air frais de la nuit. Mais quoi ? Il se sentit projeté avec une telle violence qu'il vola presque, avant d'atterrir lourdement sur des rochers de la crique, qui se jetaient dans la mer. Le crâne prit cher.... très cher. Il ne s'en relèvera plus.
Altarus, les mâchoires crispées, n'accorda plus d'attention à son congénère, qui n'était désormais plus un problème. Mais un autre se présentait à la place. Ravalant un grognement de douleur, il s'appuyait contre la coque du brick échoué pour demeurer debout. Par les Abysses, il n'aurait pas dû retenir le premier coup dans la tronche de cet abruti ! Le temps qu'il tourne la tête pour l'avoir dans son champ de vision, il avait déjà perdu du temps pour réagir. La sale gamine était sauve du couteau lancé à son encontre, mais il n'avait pas su se mouvoir assez vivement pour s'épargner du carreau qu'elle avait libéré dans sa direction.
Comme si le geste s'empêcherait de le souffrir, sa main droite serrait le haut de son épaule gauche. Du deltoïde saillait la hampe boisée d'un carreau d'arbalète. Bien qu'un peu étourdi par le choc, il reportait son attention vers la jeune femme qu'il avait envoyée valdinguer, pour qu'elle échappe au sale coup de l'autre imbécile... Par les Abysses, s'il réchappait à cette histoire, la prochaine fois, c'est en mer qu'il interrogera ses prises et pas dans une crique isolée ! Une légère moiteur humide transperça le cuir noir de son gant à hauteur la paume. Le temps jouait contre lui en prime ! Il prit une décision, qui n'était pas forcément la plus raisonnable. Pas à pas, il recula le long de la coque, pour mettre de la distance entre lui et l'arbalétrière. Il était hors de question d'être à nouveau sous ses menaces.
Stoïquement, il avait écouté ses conditions. Aucun mot ne sortit de ses lèvres masquées auxdites propositions. Pensait-elle vraiment qu'il s'y soumettrait ? Espérait-elle que de jouer de la vie sauve en échange du retrait de son masque fonctionnerait ?
"Le contrat ne me sied pas, damoiselle. Je me vois contraint de refuser. Vos conditions ne sont que contraintes. Vous dévoiler mon visage en revient à signer mon prochain arrêt de mort. Je n'ai aucune garantie de votre bonne foi quant à vos propos d'échange. D'aucune de la suite que vous donnerez après cette rencontre. Vous aurez pour plus tard et tout loisir à mettre une tête à mettre sur la prime que vous évoquiez précédemment... Prime qui fait que vous êtes soit Limier de la République, soit chasseuse de prime ou autre indépendant servant contre argent comptant"
En même temps, si elle tirait et venait à le tuer, concrètement, elle finirait par obtenir une partie de ce qu'elle recherchait, non ? Mais en apportant la mort au pirate, elle perdrait les informations tant espérées. Pour l'instant, elle ne pouvait pas déterminer si sa cible en détenait ou pas. Elle devait jouer avec cette incertitude.
"Jusqu'où seriez-vous prête à perdre ? Vous portez plus d'importance à votre mise en joue sur ma personne que de porter véritables inquiétudes envers la personne que vous paraissiez si hardie de retrouver... Visiblement, vous n'êtes guère disposée à y mettre le prix… Les questions que j'ai émises à ce sujet ne sont pas anodines. Vos réponses auraient pu me permettre de faire une meilleure approche de ce que j'ai pu observer ces derniers jours. Déjà, de la description que vous me faites, il n'y avait aucun individu de ce genre, autant à mon bord que celui du brick qui gît désormais derrière moi."
Il jouait dangereusement, il le savait, en offrant déjà cette information.
"Ces deux navires et cette crique ne sont pas les seuls lieux que j'ai en mémoire de manière récente. Maintenant à vous de voir où sont vos réelles priorités. "
Il appela déjà à lui le vent, prêt à le libérer pour se défendre contre le tir plus que possible de la jeune femme. Il en était arrivé à un point critique. Un rien suffirait à ce que tout bascule. Malgré sa vigilance accrue et sa magie, il n'était pas certain d'échapper au tir. La gamine était très proche... trop proche.
Entretemps, l'autre pirate qui avait été assommé par Altarus reprenait déjà conscience. Après s'était frotté le menton, tout en se demandant quoi, il était demeuré immobile en apercevant la jeune femme et l'autre Capitaine. Ils causaient dans une certaine tension ces deux-là… Bien qu'à moitié dans le coltard encore, il eut une sordide idée. S'il réussit à pourfendre l'arbalétrière, il n'aura plus que le vieux à s'occuper. Le plus furtivement possible, il attrapa son coutelas. Doucement, profitant que les deux autres paraissaient se menacer l'un et l'autre, il mit un genou à terre. Voilà, il était assez redressé comme cela. Il n'eut qu'à plier son bras, la lame courte intercalée entre le pouce et l'index. Il n'avait qu'à viser et...
''Prends toi ça, salope ! "
À peine sa lame lancée vers sa cible, il avait déjà le visage barbu, rayonnant de victoire, avant d'écarquiller des yeux en observant, comme au ralenti, la silhouette de la jeune femme poussée violemment en arrière par quelque chose d'invisible, évitant donc le projectile tranchant. En même temps, un claquement sec avait retenti dans l'air frais de la nuit. Mais quoi ? Il se sentit projeté avec une telle violence qu'il vola presque, avant d'atterrir lourdement sur des rochers de la crique, qui se jetaient dans la mer. Le crâne prit cher.... très cher. Il ne s'en relèvera plus.
Altarus, les mâchoires crispées, n'accorda plus d'attention à son congénère, qui n'était désormais plus un problème. Mais un autre se présentait à la place. Ravalant un grognement de douleur, il s'appuyait contre la coque du brick échoué pour demeurer debout. Par les Abysses, il n'aurait pas dû retenir le premier coup dans la tronche de cet abruti ! Le temps qu'il tourne la tête pour l'avoir dans son champ de vision, il avait déjà perdu du temps pour réagir. La sale gamine était sauve du couteau lancé à son encontre, mais il n'avait pas su se mouvoir assez vivement pour s'épargner du carreau qu'elle avait libéré dans sa direction.
Comme si le geste s'empêcherait de le souffrir, sa main droite serrait le haut de son épaule gauche. Du deltoïde saillait la hampe boisée d'un carreau d'arbalète. Bien qu'un peu étourdi par le choc, il reportait son attention vers la jeune femme qu'il avait envoyée valdinguer, pour qu'elle échappe au sale coup de l'autre imbécile... Par les Abysses, s'il réchappait à cette histoire, la prochaine fois, c'est en mer qu'il interrogera ses prises et pas dans une crique isolée ! Une légère moiteur humide transperça le cuir noir de son gant à hauteur la paume. Le temps jouait contre lui en prime ! Il prit une décision, qui n'était pas forcément la plus raisonnable. Pas à pas, il recula le long de la coque, pour mettre de la distance entre lui et l'arbalétrière. Il était hors de question d'être à nouveau sous ses menaces.
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