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    Altarus Aearon
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  • Dim 10 Sep - 21:03
    Dans une crique isolée, le long de la côte nord est de la République, les derniers lambeaux du jour passaient lentement du rouge rubis vers un la teinte améthyste, prémices de l'arrivée de la nuit. Quelques étoiles timides scintillaient déjà dans le firmament couchant. L'ombre des falaises s'étendait déjà depuis plusieurs heures sur la berge de galets grisés, englobant le ressac de la mer paisible et même une petite corvette échouée, la proue endommagée d'une arrivée forcée sur cette rive, toutes voiles dehors. Celles-ci virevoltaient encore dans la brise légère. Aucun marin ne les avait ferlées. Il n'y avait plus personnes à bord surtout. Le fin navire avait des marques de batailles récentes, qui n'avaient pas encore été réparées ou renforcées. 

    Plus loin, sur la mer, se dressait un brick, sa poupe en direction des terres. Il était prêt à appareiller dès l'ordre venue. Des hommes présents sur le pont vaquaient à leurs occupations, tout en demeurant alerte à la moindre alerte, ou au moindre ordre crié pour prendre la voie des mers en toute vitesse. Un autre était posté à la vigie, observant de toute son attention les environs de la crique. La moindre voile qui apparaîtra sera jugé en premier lieu comme appartenant à un ennemi. Un autre lui faisait dos dans le nid de pie, gardant un oeil en direction des falaises. On était sur les terres de la République. Le danger pouvait venir aussi de l'intérieur. 

    Prêt de la corvette, il y avait d'autres individus. Certains s'occupaient de décharger le peu de cargaison que contenait cette petite corvette. Deux autres entretenaient une conversation houleuse. Très houleuse même, au point que le premier des deux causants, un homme sombrement vêtu, le visage et la tête dissimulé derrière un masque et une capuche, saisit à deux mains le col crasseux de son interlocuteur, le repoussant violemment en arrière jusqu'à le faire buter contre les planches de la coque échouée. 

    "Assez de me sortir tes excuses ! Assez de tourner autour du pot ! Je sais très bien que le point de rendez-vous de la flotte n'était pas le premier ! Tu ne m'apprends rien ! Où se trouvait le port d'attache ? Son point véritable de départ ? "
    "Mais puisque je te dis que j'en sais rien, bordel de merde ! "répondit l'autre en essayant de pas trop balbutier devant la colère croissante du capitaine qui l'avait arraisonné. 
    Spoiler:
    ''D'autres corvettes que la tienne nous ont rejointes à ce point, ce jour-là ! Ne me fait pas croire que tu ne te rappelles leur direction d'arrivée ! "
    "T'es vraiment...."

    Le Masqué avait défait sa main gauche gantée de noir pour fermer son poing et frapper le bois de la coque. 

    ''Le prochain sera pour ta sale gueule !"
    "Je.... j'en sais rien... je buvais du rhum dans la cale et...."[/b]

    Altarus refrappa à nouveau le bois sur lequel était coincé le pirate, mais cette fois, bien plus proche de sa tête. Le barbu manqua de blêmir. 

    ''Je te jure que c'est vrai ! Je peux pas t'inventer ce que je ne sais pas ! "
    ''On avance.... que sais-tu des prétendues Soeurs de Côte qui accompagnaient avec Beros ? et qu'est-ce que tu foutais dans ces eaux ? "

    A nouveau, le capitaine pirate ne put s'empêcher de blêmir. Dépossédé de ses marins, que le Masqué avait laissé à la mer à bords de chaloupe, il avait assisté bien malgré lui à l'échouage forcé de son seul navire, déjà pas en bon état depuis Kaizoku, poussé par un vent intense une fois arrivé en vue de cette crique. Et maintenant, sa vie dépendait de ce qu'il savait, c'était à dire pas grand chose, de l'orgnisation de la flotte et des têtes dirigeantes de cette dernière. Bordel de merde, pourquoi il avait repris la mer !
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    Ayna Yelcan
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  • Jeu 14 Sep - 16:35
    Des jours maintenant que je suis sur les traces de mon fugueur de neveu, et j'ai enfin eu ma première piste valable hier, après avoir erré dans tout le continent. Mes collègues de la SSG ont réussi à me faire parvenir un message : il a été aperçu au port de Courage, montant dans un navire indépendant. J'aurais dû m'en douter. Il cherche des pirates, cet imbécile. Mon capitaine a promis de me retrouver avec l'équipage à ce port où mon neveu aurait été vu pour la dernière fois, et moi j'ai loué une monture pour rejoindre la côte au plus vite. Je suis un peu moins inquiète pour mes camarades que mon neveu, mais j'ai tout de même hâte de les retrouver pour vérifier qu'ils sont en bonne santé suite aux événements de Kaizoku que je n'ai pas pu vivre avec eux...

    Je campe sur une falaise ce soir, je suis à quelques heures de route de Courage, mais il faut que mon hongre se repose un peu, et moi aussi. Pas de feu pour ne pas attirer de bêtes sauvages, juste un petit bivouac et de la viande séchée avec des fruits frais qui me restent de mon dernier passage dans un village. Je sursaute soudain et manque de m'étrangler avec un morceau de poire quand un bruit assourdissant se fait entendre sur ma gauche. Je ne vois pas les récifs de là où je suis, m'étant réfugiée dans un petit bosquet à une centaine de mètres de la falaise, mais il ne fait absolument aucun doute au fait que ça vient de la mer. Je tends l'oreille et puise dans mon mana pour augmenter la portée de mon ouïe. Le craquement du bois, le claquement du tissu des voiles, quelques éclats de voix... Un bateau a fait naufrage, mais il y a des survivants. Je range rapidement mes affaires, je change le noeud de l'attache de mon hongre pour qu'il puisse se libérer si jamais je pars pendant trop longtemps, et je cours vers la falaise.

    La nyctalopie et la vue augmentée aidant, je vois parfaitement le spectacle qui se déroule en contrebas, il m'est bien trop familier. Je reste en silence un long moment à observer le petit manège, et comprend enfin ce que le brick cherche à faire des prisonniers dans la corvette. Ce qui arrive bien rapidement, quand un petit détachement descend du brick sur un canot. Mais ce qui me fait surtout réagir, c'est la présence d'un individu masqué et tout de noir vêtu, qui semble avoir le commandement. J'ai entendu parler de lui. C'est une terreur, toute la marine républicaine et la majorité des corsaires à la recherche des primes voudraient lui mettre la main dessus. Je maudis ma malchance qui me fait tomber sur lui alors que je suis seule... Alors je ne peux que tendre l'oreille et regarder le spectacle alors qu'il commence à interroger le capitaine bien solitaire de la corvette échouée.

    Si je ne comprends pas tout de suite de quoi ils parlent, il ne me faut pas longtemps pour faire le lien avec Kaizoku. Je n'ai pas encore eu de compte rendu détaillé des événements là-bas, ayant déserté l'appel malgré moi, mais la moindre information pourrait être bonne à prendre. Le problème, c'est que malgré l'insistance du Masqué, l'autre ne semble pas en avoir beaucoup, des informations... Alors avant que ça ne tourne encore plus au carnage, et surtout avant de perdre la piste du Masqué, je me décide à trouver un moyen de descendre dans la crique. Je trouve vite un passage dans les rochers qui descend en pente suffisamment douce pour que je puisse l'emprunter. Les herbes folles de l'été m'aidant à me cacher, j'arrive à descendre sans me faire remarquer, et je parviens enfin à me trouver une petite planque entre deux rochers et un morceau de cale de la corvette qui a dû se séparer du reste dans le choc. Maintenant, que faire ?

    Je n'hésite pas longtemps avant de prendre mon courage à deux mains, et sortir de ma cachette, une arbalète de poing dans chaque main, les deux pointées vers le Masqué. Ses hommes affairés mettent quelques secondes à réagir, et je parviens à me glisser à quelques mètres de lui en silence alors qu'il s'apprête à nouveau à frapper, que ce soit le pirate en face de lui ou la carcasse de son bateau.

    « Bonsoir messieurs. Je serais vous, je lèverais bien haut les mains, si vous voulez éviter que mon doigt ne se tende sur la gâchette de mon arbalète et que le carreau ne transperce vos deux crânes. Et pas de magie, je vous prie, je suis trop près pour que ça change quoi que ce soit à la vitesse ou à la trajectoire de mon trait. Une fois que vos mains seront bien hautes, vous allez tous vous coller contre le bois, on voudrait pas qu'on vous voit depuis le brick, hein. Allez le Masqué, dis à tes hommes d'obéir. »

    Sur le papier, j'ai pour moi. Je suis seule, pas armée pour tous les maîtriser, et sans plan de fuite. Mais j'ai l'effet de surprise pour moi, qui peut être suffisant pour me donner l'avantage pendant au moins quelques minutes, avant qu'ils ne comprennent qu'ils peuvent facilement se débarrasser de moi. D'ici là, j'aurais peut-être obtenu des informations, que ce soit sur Kaizoku ou la présence d'un gamin dans un navire pirate... J'évite de penser au fait qu'il aurait pu faire partie de l'équipage de la corvette échouée, pour l'instant, et me concentre sur ce que je peux obtenir à cet instant. Et il va vite falloir que je pense à comment me sortir de là, aussi.

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    Altarus Aearon
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  • Sam 16 Sep - 22:01
    Le poing serré, le Capitaine attendait que son homologue daigne lui répondre. Mais à voir sa tronche, il ne pourra rien en tirer de plus. La frustration le gagnait de plus en plus. Soit cet imbécile n'en savait pas plus ou alors, la peur de se faire ravaler le portrait lui coinçait les mots dans le gosier. Bon sang, quelle perte de temps ! 

    ''Tu vas me dire que tu t'abrutissais le cerveau pour ne pas en savoir plus ? "Cracha-t-il en attrapant fermement le col du pirate, l'attirant à lui pour mieux qu'il entende la menace qu'il avait au bord des lèvres. Mais aucun mot n'en sortit. 

    Une voix féminine retentit dans le dos du Masqué, exprimant directement ses intentions. Altarus pesta intérieurement. Manquait plus que cela ! Repoussant brutalement le capitaine pirate contre la coque de son navire échoué, il se retourna pour faire face à l'effrontée qui venait perturber ses affaires. L'obscurité de la nuit ne permettait pas de voir ses traits, mais sa silhouette était bien féminine. Et les deux arbalètes énoncées étaient bien braquées, droit sur lui. Derrière son masque noir, son visage se serrait face à cette interruption fâcheuse et surtout dangereuse.  L'autre pirate s'était exécuté sans broncher, levant ses mains. Non loin de là, quelques-uns de ses marins s'étaient approchés, guettant le moindre ordre de leur Capitaine qui était désormais à la merci de cette gamine sortie de nulle part. 

    Vivement, Altarus analysait la situation. Il avait en face de lui une seule adversaire, qui bénéficiait de l'effet de surprise pour le tenir en joug et donc tenait l'entièreté de ses hommes débarqués à terre depuis l'échouage de la corvette. Ce qui lui manquait était de savoir si elle était seule ou pas... dans ses dires, rien ne laissait soupçonner qu'elle était avec des renforts. Ou alors, elle était en éclaireur et des comparses allaient se rameuter... Et puis, était-elle de la République, ou un de ces foutus de chasseurs de prime indépendants ? Un détail lui revint instantanément. Elle l'avait nommé le Masqué… Quand il revêtait sa sombre tenue pour agir en tant que pirate, il ne s'était jamais attribué de surnom. Les marins qu'il laissait libre, à la mer, dans leurs canots, quand ils se rendaient lors des abordages, avaient fini par donner ce sobriquet à la simplicité infantilisante. Donc... cette femme connaissait le milieu de la piraterie... et en même temps les mises à prix. 

    Ne soufflant mot, il n'obtempéra pas à l'exigence de la jeune arbalétrière. Il lui faisait face, mais garda ses bras le long de son corps. 

    ''Messieurs ! Cessez tout ce que vous faites et rembarquez sur les chaloupes, vers le brick ! "Dit-il d'une voix forte pour bien se faire entendre de ses quelques marins présents. "C'est un ordre ! S'il faut faire voile hors de la crique, faites-le ! "
    Il faisait toujours face à la jeune inconnue. 

    ''Maintenant, jeune fille, qu'allez-vous faire ? Me tirez dessus sans semonce ? Vous débarquez dont on ne sait où sans clairement énoncer pourquoi vous me mettez en joue... Je lèverai peut-être mes mains si vos réponses sont pertinentes… en attendant, bien que vous me teniez en joue, vous me faites perdre mon temps ! Alors énoncez clairement vos intentions, avant que j'inverse mes ordres à mes hommes, car vous me paraissez bien seule... et m'abattre ne réglerez pas votre situation précaire ! "




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    Ayna Yelcan
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  • Lun 18 Sep - 22:54
    Il n'a pas l'attitude de quelqu'un qui a peur, mais pourtant il coopère. A sa façon. Un vrai pirate. J'ai demandé à ce que tout le monde reste en place, au lieu de ça il me débarrasse de ceux qui pourraient être un obstacle. Il n'obtempère pas, mais il va dans mon sens malgré tout. Est-ce la curiosité qui le meut ? Ou la fierté ? Il estime peut-être pouvoir s'occuper de moi seul. Il est bien poli, en tout cas. Alors que je ne me suis pas embêtée à le tutoyer, il continue de me vouvoyer et me parler avec respect. Est-ce qu'un noble se cache sous ce masque ? J'aimerais bien le lui enlever, mais la situation requiert un peu de doigté, et ça risque de ne pas être pour tout de suite.

    « Crois-le ou pas, Masqué, j'en ai rien à carrer de te faire perdre ton temps. »

    Surtout parce que ça m'en fait gagner, c'est sûr et certain.

    « Mon équipage n'est pas bien loin et n'attend qu'une seule chose, c'est de pouvoir tous vous cueillir, toi et tes amis. Il y a une magnifique prime sur ta tête, tu sais ? »

    Réfléchis, réfléchis bordel. Qu'est-ce que je vais dire, quand la chaloupe sera suffisamment loin et que j'aurais l'esprit tranquille ? Comment savoir s'il n'y en a pas un qui est resté caché, et qui n'attend qu'une seule chose, que je relâche ma garde pour me poignarder dans le dos ? J'ai l'avantage, c'est sûr. Je l'ai en joue, et mes sens me préviendront si qui que ce soit approche. Ma seule inquiétude, maintenant, c'est que si cet homme a un jeune garçon de treize ans, la peau mâte et les cheveux bouclés, au sein de son équipage, il est sur le point de m'échapper à nouveau.

    « Mais on peut s'arranger, toi et moi, tant qu'il n'y a que nous. Je préférerai ne pas salir mes vêtements avec ta cervelle, et je peux t'éviter les fers. Il suffit que tu répondes à quelques questions. Il se trouve qu'on cherche quelqu'un qui a plus de valeur que toi. »

    Mon bluff doit tenir. Je choisis tous mes mots posément, il faut qu'il soit convaincu que je ne suis pas seule, que mes renforts arrivent d'une minute à l'autre. Sinon, j'aurais fait tout ça pour rien.

    « On cherche un gosse. Treize ans, peau mâte, cheveux noirs, bouclés. Il est monté à bord d'un navire pirate. Si tu me donnes des informations, je te laisse vivre, je pars juste avec lui, de toutes façons tu l'as déjà terrorisé. »

    Je fais un signe de la tête vers le capitaine qui était interrogé, qui essaye tant bien que mal de fusionner avec la coque de son bateau pour s'éviter une confrontation un peu trop directe avec la pointe de mes carreaux. Un petit cri lui échappe quand il comprend ce que je lui réserve. Mais il doit se demander si c'est pire ou moins bien que ce que le Masqué avait prévu pour lui. De toutes façons, à ce stade, ils doivent me prendre pour une chasseuse de primes. Et c'est très bien. Après tout, la SSG récupère parfois quelques primes de l'armée républicaine, je ne mens pas complètement.

    « Dépêche toi de te décider, sinon c'est mon arbalète qui va se décider d'elle-même. Je crois que la prime mentionne "mort ou vif", après tout... »

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    Altarus Aearon
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  • Mar 19 Sep - 17:02
    Il la fixait. Son masque voilant l'intégralité de son visage ne laissait entrevoir aucune émotion. Il était difficile donc pour la jeune femme de savoir comment réagissait sa cible. Face à la menace mortelle qui pointait de son arbalète braquée sur lui, il demeurait droit, stoïque, ténébreux, se mêlant à moitié avec l'obscurité de la nuit, qui alourdissait  la dangerosité qu'il représentait sur l'instant. Le Masqué demeurait silencieux, écoutant la moindre de ses paroles, essayant déjà de cerner sa dangereuse interlocutrice. À sa manière de causer, elle était possiblement chasseuse de prime... pour qui l'appât du gain ne devait pas être sa priorité. Laisser partir un être à la mise à prix certaine n'était pas un acte anodin. Si elle était sincère dans les recherches d'un jeunot qu'elle décrivait, alors qu'il avait une véritable importance à ses yeux. 

    Ainsi donc, elle recherchait un gamin, un jeune adolescent qui aurait embarqué sur un navire pirate. L'inconnue n'avait pas donné plus amples détails, mais le Masqué voyait déjà un gosse en mal d'aventures, rêvant de découvrir le monde et ses mystères en embarquant avec des forbans, après avoir trop écouté les histoires romantiques de certains mauvais écrivains ou de troubadours en manque d'auditoire, pour raconter une existence sur les mers totalement faussée, au-delà de la vérité.

    Le couinement de l'autre capitaine ne manqua pas de lui rappeler son existence. Altarus tourna à peine la tête vers lui. Il devenait gênant celui-là. Et ce n'était pas en présence de l'arbalétrière qu'il pourra convenablement converser. Le pirate se figea, après avoir eu un mouvement de tête en arrière étrange, comme s'il venait de recevoir un uppercut au menton. Restant sur ses jambes quelques secondes, le regard ahuri avant de tourner de l'œil, il s'affaissa mollement dans un léger soupir. Cela de fait, le Masqué retourna sa tête en direction de la jeune femme.

    "J'ai horreur des oreilles indiscrètes. Le temps d'un petit somme, il ne nous embêtera pas. Bien, vous cherchez donc à négocier, c'est cela ? "

    Il se replongea quelques secondes dans le silence. Un rien suffirait pour que la jeunotte appuie sur la détente de son arme de poing. Il n'avait pas encore assez d'éléments pour savoir jusqu'où elle irait pour avoir les informations qu'elle recherchait. En tout cas, elle, en saura un peu plus sur lui : il n'avait eu aucun état d'âme à faire usage de sa magie pour assommer l'autre pirate, malgré les avertissements lancés à son arrivée. 

    "Vous cherchez donc quelqu'un. Vous ne risquez pas de le retrouver, si vous décidez de me tuer... "

    Aucune peur ne vibrait dans sa voix. Aucun tremblement ne trahissait sa posture droite et digne, malgré qu'il se trouvait dans la ligne de mire de l'arbalète.

    "Vos menaces ne m'atteignent pas, jeune fille. La mort est une vieille amie. A force de la côtoyer, on finit par accepter qu'un jour prochain, elle vienne réclamer son dû. "

    En toute sérénité, il joignit ses deux mains gantées de cuir noir derrière son dos. Ainsi, il apparaissait moins menaçant. Mais le timbre de sa voix demeurait déterminé. 

    ''Votre jeune gaillard est-il au courant de ce qui s'est passé à Kaizoku ? "On crut entendre une légère défaillance dans le ton, comme si de parler de cela le troublait. Il se reprit quasi dans l'instant. "Chercher à devenir pirate en ces temps troublés n'est guère avisé. Il est même plus que dangereux d'embarquer avec des équipages sans attache, perdus et anéantis par la perte de leur foyer de toujours. "

    Et aucun pirate ordinaire ne viendrait accoster à Courage même. Lui osait se le permettre, quand il n'était pas dans l'apparence du Masqué. 

    "Est-ce pour cela que vous êtes dans les environs ? Serait-ce sa dernière position connue ? A Courage peut-être. Bien ! Que décidez-vous donc, jeune fille ? Me tirerez-vous dessus ? Où préférerez-vous que nous discutions comme des êtres civilisés, après avoir désarmé vos deux arbalètes ? Nous pouvons toujours croiser le fer, histoire qui sera le gagnant et qui tiendra la vie de l'autre à la pointe de sa lame... "

    Il était dans une impasse, il le savait. Si la fillette disait vrai, que des renforts venaient à se pointer, il serait acculé. Il avait donné ordre à ses marins de rembarquer, pour qu'ils se mettent en sécurité avec le Cetus. Chose certaine était qu'il ne se rendrait pas. Toute son existence, il avait su ne pas se faire prendre, ce n'était pas ce soir qu'il le sera. Par contre, si la jeune femme bluffait... là, il avisera autrement. 
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    Ayna Yelcan
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  • Dim 24 Sep - 14:53
    Il a bien confiance en lui, pour quelqu'un qui se fait menacer. Rien que pour lui donner une leçon, je lui tirerai bien dessus. Je bluffe depuis tout à l'heure et je ne suis même pas certaine qu'il soit capable de m'aider à retrouver mon neveu, mais il veut me faire croire que c'est le cas, maintenant ? Je commence à me dire que c'était une erreur de descendre dans la crique, j'aurais dû leur laisser régler leurs affaires tous les deux sans m'en mêler, et tracer ma route jusqu'à Courage. Mais je ne peux pas m'empêcher de mettre mon nez dans les affaires des autres, apparemment.

    En tout cas, il nous a débarrassé de l'autre capitaine, et ça fait un souci de moins. Il n'en fait qu'à sa tête depuis que je le menace, et si je lâche les armes maintenant, il va croire qu'il a le dessus, vu qu'il n'a pleinement obéit à aucune de mes demandes. Un vrai pirate. Ça a le don de m'énerver, probablement parce que je me dis que j'aurais agi pareil dans sa situation. Qu'est-ce qu'on peut se sentir puissants et intouchables, nous autres qui connaissons la liberté qu'offre la voile d'un navire sans pavillon...

    Je recule tout de même d'un pas, assez pour voir ses hommes qui étaient partis en chaloupe embarquer à bord de son brick. Ils sont loin, et même s'ils nous observent à la longue-vue et avec une nyctalopie aussi bonne que la mienne, ils n'auront jamais le temps d'intervenir si je décidais de le tuer. Il doit le savoir, même s'il fait semblant de ne pas avoir peur. Tout le monde a peur de la mort, c'est ce qui nous pousse à vivre. Ça ne sert à rien de se voiler la face. D'ailleurs, en parlant de se voiler la face...

    « Je pose mes armes, à condition que tu enlèves ton masque. Je veux voir ton visage. Après ça, tu réponds à une de mes questions, et je réponds à l'une des tiennes, vu que tu sembles bien curieux, pour quelqu'un dont la vie est en danger. Trois questions chacun. Si tu refuses de répondre, je te mets aux fers. Si je refuse de répondre, tu as le droit de partir immédiatement. Ça te va, comme contrat ? Et il va sans dire que je garde l'autre que t'as assommé. T'en tireras rien de plus que ce que t'as eu jusqu'à maintenant, et on va dire que c'est le prix à payer pour que je t'accorde cette grâce. »

    Il est gagnant, il doit bien le savoir. S'il accepte, il est certain d'avoir la vie sauve. J'ai volontairement omis de mettre un résultat à notre affaire, ce qu'il se passera après les trois questions, parce que je n'ai pas décidé si à la fin, je le laissais partir ou pas. Mais il suffit qu'il me pose la bonne question, celle à laquelle je ne voudrais pas répondre, pour qu'il regagne tranquillement son navire. Il n'a rien à perdre dans cette affaire, et s'il accepte, on obtiendra tous les deux des réponses à nos questions. Il ne croyait certainement pas que j'allais le laisser prendre le dessus sans me défendre un tant soit peu, j'espère.

    En tout cas, tout cela repose sur le fait qu'il enlève son masque. S'il le fait, si je peux voir son visage, je pourrais plus facilement savoir s'il ment ou non. Ma détection des mensonges marche même si je ne vois pas la personne qui ment, mais c'est plus facile de se concentrer et d'obtenir des indices si je la vois et je l'entends clairement. Qui plus est, le fait d'enlever son masque est un gage de respect et une sécurité pour moi. Il reconnaît que je fais un pas vers lui, et il en fait un vers moi, en se rendant vulnérable. Si l'on se recroise par la suite, je serais ainsi certaine de le reconnaître.

    De toutes façons, il n'a rien à perdre. Et moi, j'ai tout à gagner. Je suis confiante, mais je reste sur mes gardes. C'est un pirate, et un homme fier, je le sens. Il n'aurait pas tordu mes précédentes requêtes, sans ça. Il est encore possible qu'il refuse et essaye de me la jouer à l'envers. Si c'est le cas, il ne me restera plus qu'à tirer, maintenant que mes deux arbalètes sont pointées vers lui. Mais vu comment il m'a demandé de m'en séparer et de discuter comme des gens civilisés, ça devrait aller. J'espère.
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    Altarus Aearon
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  • Lun 25 Sep - 19:32
    La situation devenait vraiment dangereuse. Altarus ne pouvait toujours pas estimer si la gamine bluffait et donc qu'elle jouait solo contre lui... ou si elle attendait véritablement une vague de renforts. Pour ce dernier point, son prétendu équipage ne se serait-il pas déjà rameuté depuis le temps ? N'ayant aucune certitude dans les deux cas, pointé par deux arbalètes au pouvoir assurément mortel, la prudence était toujours de mise. Quand elle recula d'un pas, il n'avait pas bougé, droit, telle une statue de pierre sans visage, les mains toujours jointes derrière son dos. Aucun tremblement de crainte n'était perceptible chez lui... Comme il l'avait énoncé, la mort le côtoyait parfois. Il avait l'habitude de percevoir sa froide présence. Bien qu'il lui restait encore bien des choses dans ce bas monde, si cette nuit était la dernière, il ne pouvait que s'y soumettre... Pleurer, trembler de peur ou tenter d'implorer la pitié de son adversaire était, d'une, qu'une perte de temps et de deux, n'était absolument pas dans ses habitudes existentielles.  Pourquoi donc devrait-il se plier à la menace que représentait la jeune femme ? Il ne pouvait lui accorder la moindre confiance, trop d'inconnues ne permettaient pas cette approche ; tout comme de trouver une voie fiable pour se sortir de cette série de nœuds qui se resserrèrent autour d'eux deux. 

    Stoïquement, il avait écouté ses conditions. Aucun mot ne sortit de ses lèvres masquées auxdites propositions.  Pensait-elle vraiment qu'il s'y soumettrait ? Espérait-elle que de jouer de la vie sauve en échange du retrait de son masque fonctionnerait ? 

    "Le contrat ne me sied pas, damoiselle. Je me vois contraint de refuser. Vos conditions ne sont que contraintes. Vous dévoiler mon visage en revient à signer mon prochain arrêt de mort. Je n'ai aucune garantie de votre bonne foi quant à vos propos d'échange. D'aucune de la suite que vous donnerez après cette rencontre. Vous aurez pour plus tard et tout loisir à mettre une tête à mettre sur la prime que vous évoquiez précédemment... Prime qui fait que vous êtes soit Limier de la République, soit chasseuse de prime ou autre indépendant servant contre argent comptant"

    En même temps, si elle tirait et venait à le tuer, concrètement, elle finirait par obtenir une partie de ce qu'elle recherchait, non ? Mais en apportant la mort au pirate, elle perdrait les informations tant espérées.  Pour l'instant, elle ne pouvait pas déterminer si sa cible en détenait ou pas. Elle devait jouer avec cette incertitude.

    "Jusqu'où seriez-vous prête à perdre ? Vous portez plus d'importance à votre mise en joue sur ma personne que de porter véritables inquiétudes envers la personne que vous paraissiez si hardie de retrouver... Visiblement, vous n'êtes guère disposée à y mettre le prix… Les questions que j'ai émises à ce sujet ne sont pas anodines. Vos réponses auraient pu me permettre de faire une meilleure approche de ce que j'ai pu observer ces derniers jours. Déjà, de la description que vous me faites, il n'y avait aucun individu de ce genre, autant à mon bord que celui du brick qui gît désormais derrière moi."

    Il jouait dangereusement, il le savait, en offrant déjà cette information.

    "Ces deux navires et cette crique ne sont pas les seuls lieux que j'ai en mémoire de manière récente. Maintenant à vous de voir où sont vos réelles priorités. "

    Il appela déjà à lui le vent, prêt à le libérer pour se défendre contre le tir plus que possible de la jeune femme. Il en était arrivé à un point critique. Un rien suffirait à ce que tout bascule. Malgré sa vigilance accrue et sa magie, il n'était pas certain d'échapper au tir. La gamine était très proche... trop proche. 

    Entretemps, l'autre pirate qui avait été assommé par Altarus reprenait déjà conscience. Après s'était frotté le menton, tout en se demandant quoi, il était demeuré immobile en apercevant la jeune femme et l'autre Capitaine. Ils causaient dans une certaine tension ces deux-là…  Bien qu'à moitié dans le coltard encore, il eut une sordide idée. S'il réussit à pourfendre l'arbalétrière, il n'aura plus que le vieux à s'occuper. Le plus furtivement possible, il attrapa son coutelas. Doucement, profitant que les deux autres paraissaient se menacer l'un et l'autre, il mit un genou à terre. Voilà, il était assez redressé comme cela. Il n'eut qu'à plier son bras, la lame courte intercalée entre le pouce et l'index. Il n'avait qu'à viser et... 

    ''Prends toi ça, salope ! "

    À peine sa lame lancée vers sa cible, il avait déjà le visage barbu, rayonnant de victoire, avant d'écarquiller des yeux en observant, comme au ralenti, la silhouette de la jeune femme poussée violemment en arrière par quelque chose d'invisible, évitant donc le projectile tranchant.  En même temps, un claquement sec avait retenti dans l'air frais de la nuit. Mais quoi ? Il se sentit projeté avec une telle violence qu'il vola presque, avant d'atterrir lourdement sur des rochers de la crique, qui se jetaient dans la mer.  Le crâne prit cher.... très cher. Il ne s'en relèvera plus. 

    Altarus, les mâchoires crispées, n'accorda plus d'attention à son congénère, qui n'était désormais plus un problème. Mais un autre se présentait à la place. Ravalant un grognement de douleur, il s'appuyait contre la coque du brick échoué pour demeurer debout. Par les Abysses, il n'aurait pas dû retenir le premier coup dans la tronche de cet abruti ! Le temps qu'il tourne la tête pour l'avoir dans son champ de vision, il avait déjà perdu du temps pour réagir. La sale gamine était sauve du couteau lancé à son encontre, mais il n'avait pas su se mouvoir assez vivement pour s'épargner du carreau qu'elle avait libéré dans sa direction. 

    Comme si le geste s'empêcherait de le souffrir, sa main droite serrait le haut de son épaule gauche. Du deltoïde saillait la hampe boisée d'un carreau d'arbalète. Bien qu'un peu étourdi par le choc, il reportait son attention vers la jeune femme qu'il avait envoyée valdinguer, pour qu'elle échappe au sale coup de l'autre imbécile... Par les Abysses, s'il réchappait à cette histoire, la prochaine fois, c'est en mer qu'il interrogera ses prises et pas dans une crique isolée ! Une légère moiteur humide transperça le cuir noir de son gant à hauteur la paume. Le temps jouait contre lui en prime ! Il prit une décision, qui n'était pas forcément la plus raisonnable. Pas à pas, il recula le long de la coque, pour mettre de la distance entre lui et l'arbalétrière. Il était hors de question d'être à nouveau sous ses menaces. 

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    Ayna Yelcan
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  • Mar 26 Sep - 13:32
    Il commence sérieusement à m'énerver, le Masqué. Je lui ai proposé des conditions qui allaient dans son sens, avec la menace que je fais peser sur lui, et il est encore capable de refuser ? Il ne tient peut-être pas à la vie finalement. Un pirate suicidaire, on aura tout vu. Je l'écoute en silence, alors qu'il tire ses conclusions issues des informations que j'ai volontairement laissé échapper. Et puis je comprends qu'en fait, il joue avec le temps et ma patience, comme je le fais avec lui, et qu'il n'a strictement aucune information sur mon neveu. En tout cas, ça me rassure de savoir qu'il n'est pas sur son navire ni celui qu'il a coulé. Même si ça relance ma recherche à zéro. Le Masqué me renvoie la balle en essayant de me faire penser qu'il pourrait se souvenir de la personne que je cherche si je lui en disais plus, et sur le fond, il n'a pas tort. Si je lui décrivais Elnael en détail, il se souviendrait peut-être l'avoir aperçu dans les derniers jours. Et si j'avais du temps à perdre, c'est probablement ce que je ferais.

    Mais je n'en ai pas, il vaut mieux que je reparte pour Courage où mon équipage m'attend et me sera probablement de plus grande utilité que cet homme insupportable. Mais qu'est-ce qui m'agace, en fait ? C'est le fait qu'il se rebique, qu'il ne morde pas à mon jeu ? Qu'il soit capable de négocier avec autant d'habileté que moi ? Est-ce que c'est l'image qu'il me renvoie, qui m'énerve ? Je balaye ces pensées parasites de ma tête, et commence à chercher une façon pour me désengager de ce combat et cette conversation inutiles, et puis tout s'enchaîne très rapidement.

    Le cri, la lame qui file vers moi, mon doigt qui se tend sur la gâchette de mon arbalète par réflexe avant de me rendre compte que ce n'était pas la bonne cible, et le puissant courant d'air qui me pousse hors de portée. Avant même que j'atterrisse souplement un peu plus loin, je vois le crâne du capitaine pirate que j'avais presque oublié, obnubilée par le Masqué, s'écraser dans un craquement sinistre. Merde. J'espérais pouvoir en tirer quelque chose. Il avait peut-être des informations sur mon neveu, lui. Et puis, très vite, je réalise. Le carreau dans l'épaule du Masqué. En un saut je suis à côté de lui, et je l'aide à tenir debout alors que le carreau qui traverse son épaule le cloue à la coque du bateau. Mes arbalètes rangées dans leurs fourreaux, je détaille dans le noir sa blessure, en me demandant comment le libérer sans lui faire plus de mal.

    « Je vais rappeler tes hommes pour qu'ils viennent te chercher, tu as sûrement un médecin à bord. Mais en attendant, il faut qu'on arrive à te libérer de la coque. Ça va, tu tiens debout ? Ne bouge pas, je vais voir de l'autre côté. Et ne perds pas ton énergie à parler. »

    Je le lâche après m'être assurée qu'il va bien, et fais de le tour de l'épave de la corvette en essayant de repérer l'endroit où le carreau devrait ressortir. Mais pas de trace de la pointe, elle doit être dans le bois épais du bateau. Ça complique les choses. Du rivage, je fais de grands signes vers le brick en leur criant de revenir chercher leur capitaine. J'espère qu'ils ont quelqu'un avec les sens améliorés, là-bas. Je vais peut-être devoir faire un petit feu pour attirer leur attention, car la nuit est bien tombée maintenant. Je reviens du côté du Masqué, qui est toujours en état. Sans voir son visage, je ne sais pas si la douleur est supportable ou pas, mais il n'a pas l'air de se plaindre outre mesure. Je pose un doigt sur ma bouche pour lui rappeler mon dernier ordre : se taire pour garder ses forces.

    « Le carreau n'est pas ressorti du bois, ça veut dire qu'on va devoir le couper dans ton dos pour te libérer. Et il va probablement devoir faire un feu pour attirer l'attention de tes gars, mais ça passera après. Tu ne vas pas pouvoir tenir debout trop longtemps. Je te préviens, ça va faire mal, tu vas devoir te décaler un tout petit peu pour que j'ai accès au carreau, et ça risque d'empirer ta douleur. Mais après tu pourras te coucher et ça te fera du bien. »

    Je me saisis d'une dague, et me met en place, légèrement de côté.

    « A mon signal, tu vas décoller ton épaule de la coque, d'autant que tu peux le supporter. D'accord ? Allez. Inspire un bon coup. Un... deux... trois ! »

    Il bouge et j'incise le carreau dès que je l'aperçois, libérant le Masqué que je rattrape et que j'aide à s'asseoir contre la coque. Je réalise enfin ce que je fais, depuis tout à l'heure. C'est moi qui lui ai tiré dessus, et pourtant je le soigne ? Pas une once de culpabilité pourtant dans cette action. Je ne souhaitais pas lui faire du mal, mais je l'aurais fait si j'avais besoin. Ça ne m'aurait pas empêché de l'aider après. La douleur des autres les aide à être plus coopératifs, même si je n'apprécie pas spécialement de l'infliger. Ça aurait été un mal nécessaire. Sauf que là, non seulement ce n'était pas voulu, mais en plus il m'a sauvée. Alors je lui dois d'autant plus. Je le laisserai partir avec son équipage après, et on sera quittes. Je pourrais peut-être reprendre mes recherches, et lui les siennes, qu'elles quelles soient.

    Je rassemble quelques branches et poutres qui n'ont pas été léchées par les vagues, et allume un petit feu avec une pierre à silex.

    « Ils devraient vite arriver pour te chercher. Je partirai avant qu'ils ne soient là, je ne voudrais pas qu'ils veuillent se venger de ce que j'ai fait subir à leur capitaine... Et au fait... merci pour la bourrasque. »

    On a au moins une bonne vingtaine de minutes avant qu'ils ne soient ici, j'estime. Le temps qu'ils voient le feu et qu'ils comprennent que c'est un signal, puis qu'ils remettent une chaloupe à la mer et rament dans l'obscurité, ça nous laisse un peu de temps pour discuter. Sans menace, cette fois-ci.

    « Je vais répondre à ta question, si ça peut te faire plaisir. Mais je doute que tu puisses m'aider. Je cherche un adolescent, la peau hâlée, cheveux bruns frisés. Les yeux bleus clairs. Le dernier signalement fait état du fait qu'il aurait approché des équipages à Courage pour qu'ils l'engagent, et il aurait probablement réussi à se faire remarquer de pirates. C'était il y a quelques jours, et oui, il est bien au courant pour Kaizoku... Je pense que c'est lié. »

    Je ne vais pas en dire plus, il n'a pas besoin. Moi, ça me fait du bien de lâcher un peu de lest, par contre. Je reste tout de même sur mes gardes, il m'a sauvée tout à l'heure, mais il ne va peut-être pas rester aimable trop longtemps...
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  • Ven 29 Sep - 12:59
    À peine avait-il tenté de reculer, ne serait-ce que d'un pas, que la douleur vrilla dans tout son bras. Le carreau, en transperçant le haut de son épaule, s'était planté dans le bois de la coque, le clouant tel un papillon. Se crispant, en s'affaissant en avant instinctivement pour réduire l'effet de l'intense tiraillement, il crut avoir aggravé sa blessure, se retrouvant avec le souffle coupé quand la hampe s'appuya intérieurement contre l'humérus, qui avait été raclé par la pointe de fer du projectile. Par les abysses ! Au moindre mouvement, il était bon pour en subir une bonne ! 

    Serrant les dents, il manqua d'être surpris en apercevoir la jeune femme déjà à ses côtés, faisant de son mieux pour le soutenir et à rester debout. Heureusement, elle avait veillé à ne pas le bouger, cela en aurait rajouté une couche. Un instant, il eut un doute sur ses intentions, avant de sentir qu'elle avait ses deux mains libres. Ses arbalètes ? Elle les avait rangées. Les mots qu'elle prononça à la suite remballèrent les quelques soupçons émis à son encontre. Passer de la chasseuse de prime voulant presque sa tête à la jeune femme inquiète de son état avait de quoi rendre perplexe. Altarus demeurait malgré tout prudent. Cette compassion de l'instant ne pouvait être qu'un leurre, pour l'inviter à baisser sa garde. En l'état, hormis se saisir de son épée ou encore user de sa magie, il n'était pas dans une posture favorable pour se défendre. Et encore, au moindre geste, il pourrait très bien l'aggraver. Il préféra patienter, en silence et avec vigilance, tout en refoulant comme il pouvait la souffrance pulsante de son épaule. 

    Ne soufflant mot sur l'injonction de garder le silence, il se contentait d'avoir son visage masqué braqué sur elle, fixant le moindre de ses gestes. Elle le délaissa un bref moment, avant de revenir vers lui et lui expliquer la suite de la manœuvre. Derrière son sombre masque, les sourcils du demi-elfe se froncèrent. Si elle devait profiter de sa situation de faiblesse, elle ne pourrait que le faire à cette phase critique. Que pouvait-il faire d'autres en même temps, si ce n'était d'espérer qu'il ne tourne pas de l'œil après coup ? Durant quelques secondes, il regarda la dague, guettant le moindre détail qui trahirait du revirement de la jeune femme à son égard. Et toujours plongé dans son mutisme, il ne fit rien qui serait pris comme un refus.

    Elle se plaça à hauteur de son épaule, clouée à la coque. Il commença à inspirer plus longuement, se préparant déjà à la grosse vague de souffrance qui le saisirait. À son signal, il s'avança lentement, pour décoller son articulation blessée de la coque, autant qu'il le put. Il serra les dents pour taire le cri qui envahissait sa gorge, ne laissant qu'un grognement sourd vibrer à ses lèvres. Quand ce fut la délivrance, il se sentit partir, autant en avant que dans un début de perte de connaissance, avant d'être rattrapée par la gamine. Elle l'aida à s'asseoir et à se caler contre la coque pendant qu'il reprenait plus contenance, reportant sa main droite sur la blessure. La moiteur chaude s'était amplifiée. Inspirant doucement, il ferma la paupière pour se concentrer et appeler son corps à réduire la blessure sanguinolente, le temps de remonter à bord du Cetus et qu'un de ses hommes lui retire ce foutu carreau de ses chairs. Pendant ce temps-là, la jeune chasseuse de prime s'évertuait à croire que ses hommes étaient en train d'arriver sur la berge. Elle réussit à allumer un petit feu, qui repoussa les ténèbres environnantes. Seul Altarus demeurait une ombre obscure dans l'aura lumineuse et dorée de ce petit foyer vivifiant. 

    ''Mes hommes ne sont pas des barbares..."finit-il par dire. ''De plus, ils ont des consignes pour débarquer du brick. Vous aurez eu beau hurler pour les appeler, de faire des signes, ou même ce feu... ils guettent seulement mon signal ou mes nouveaux ordres."

    Ainsi, son équipage ne viendrait pas à tomber dans un piège, pour espérer sauver leur capitaine, s'il venait à être fait prisonnier. Sur ce point, il avait été très clair. Point de sentimentalisme quand il était question de les préserver, ainsi que le navire. Mais en informant la gamine qu'ils n'attendaient que son ordre pour débarquer, elle pourrait très bien en profiter... Espérait-elle le voir perdre connaissance pour mieux le capturer par après ? Il doutait qu'elle ait opté pour ce choix. Elle ne l'aurait pas décoincé de la coque, elle aurait attendu qu'il vienne à céder tout seul... 

    Calant la tête contre la coque, il essaya de raisonner sur la suite à donner. Il y avait un détail qui jouait en sa faveur. 

    ''Au moins, mon équipage est réel... Le vôtre n'est point là... Je pars du principe qu'il est plus loin que ce que vous cherchiez à me faire croire. Ou bien qu'il n'est que fantôme, pour avoir tenté de prendre le dessus. ... et de rien pour le coup venteux...."

    Avant de répliquer à la suite de ce qu'il apprenait de la bouche de la jeune femme, il tourna la tête vers la mer. Le [i]Cetus[i] n'était pas visible, mais le temps était calme, la mer paisible. Il siffla dans les airs, dans un léger trille sifflant, qu'il amplifia pour se faire entendre de ses marins. Ainsi, là, ils comprendront qu'ils pourront le récupérer. 

    "Il a tenté d'embarquer sur plusieurs navires à la sinistre réputation, sur certains quais du port de Courage. Il s'est fait rembarrer. Je le sais, car il a cherché à monter à mon bord, plaidant son plus grand désir de servir la cause pirate...Je l'ai fortement suggéré de s'épargner ce genre d'aventures qui ne peut se conclure que par une existence écourtée... En quittant Courage, il n'avait pu prendre place sur un pont... avec de la chance, il se trouve encore dans la ville portuaire, à guetter dans les tavernes proches où se faire embarquer. Avec de la chance, vous l'y retrouverez. Peu de pirates traînent à Courage, plus encore depuis l'assaut à Kaizoku...

    Il ravala un soupir à cela. Il tourna quelques secondes sa tête vers le cadavre refroidissant de l'autre capitaine. Lui aussi avait été de la flotte pirate... Mais contrairement à cet ivrogne décédé, Altarus avait cru suivre une bonne cause... Ce souhait lui laissait encore un goût amer dans la bouche. 

    ''Et vous, qu'avez-vous pu entendre de Kaizoku ? Même la moindre des rumeurs les plus improbables, les hypothèses les plus folles... je suis preneur...."
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  • Sam 7 Oct - 17:45
    Je souffle du nez, très passablement amusée par le petit ton suffisant du Masqué. J'adorerais pouvoir voir son visage pour le décrypter, à cet instant. Mais il a refusé mon marché, et je ne vais pas insister. On passe à autre chose, quand le premier plan ne fonctionne pas. Et la tension est retombée après l'attaque de l'autre pirate et nos sauvetages respectifs l'un à l'autre, donc je ne compte pas revenir en arrière. L'aider à rester éveillé le temps que son équipage arrive, puis je me barre, comme promis. Il les siffle, soit disant que ça les ferait mieux venir que ce que je viens de faire. J'ai du mal à croire qu'un groupe de forbans puisse être réellement aussi discipliné, mais hé, pourquoi pas, je ne connais pas tout le monde.

    « Mon équipage est bien réel, mais je n'ai jamais pensé que te donner sa localisation était important dans notre conversation. Le fait est qu'ils vont me rejoindre très bientôt, et que je vais tenir parole quand j'ai dit que je laisserai seul à partir du moment où tes hommes seront là, c'est tout ce que tu as à savoir, pour l'instant. »

    Il embraye directement sur mon neveu, et je ne peux retenir mon étonnement. J'étais vraiment intimement convaincue qu'il ne savait rien à son sujet, ça me prend par surprise de l'entendre me dévoiler ce qu'il sait sur mon fugueur adoré. Et surtout, il sait des choses. Ces derniers temps, je me raccroche à ces petits témoignages sur ma route, ces gens qui l'ont croisé. Heureusement, un gamin de treize ans, voyageant seul, ça ne passe pas inaperçu. Je ne compte même plus le nombre de regards désolés de gens convaincus que je ne le retrouverai pas en vie que j'ai dû essuyer. C'est mal me connaître. Et le connaître lui aussi. C'est mon neveu, il a de la ressource. Même si c'est un petit con.

    Le Masqué embraye sur une nouvelle question, et je soupire. Il ne voulait pas jouer à mon jeu pour ne pas dévoiler son visage, et au final il fait exactement la même chose que ce que je lui avais proposé. Une question chacun, des renseignements à partager. Et on a chacun un objectif différent, mais bien définis. Est-ce que lui aussi, il est frustré de ne pas avoir été à Kaizoku ? Il pense qu'il aurait pu faire pencher la balance ? Non, ce n'est certainement pas ça, vu la conversation que j'ai surpris en arrivant, avec l'autre capitaine. Ils y étaient, tous les deux. Et le Masqué interrogeait l'autre sur un premier rendez-vous d'une partie de la flotte, des Soeurs-de-Cote et un certain... comment déjà ? Ça commençait par un B, mais je n'ai pas retenu le nom qu'il a utilisé.

    « Je ne sais rien sur Kaizoku, je n'ai pas pu y être. Le gamin que je traque a fugué juste avant les événements, et c'est lié, je crois. Tout ce que je sais, c'est ce que j'ai pu entendre des gens sur la route, les comptes-rendus officiels. J'aurais dû y être, mon équipage y était... mais pas moi. Ça ne me plaît pas. Tu m'as donné de précieuses informations concernant le gosse, j'aimerais pouvoir te renseigner, mais malheureusement... je ne sais absolument rien. Ah, et par Kaiyo, arrête avec le vouvoiement. On peut passer à autre chose. »

    Je me saisis d'une branche et m'en sert pour bouger les braises afin d'attiser le feu et rediriger sa chaleur vers le bois encore intact. Quelques étincelles s'envolent, comme des lucioles dans le ciel, avant de vite s'éteindre. Mon regard s'assombrit, mes sourcils froncés. Je repense à tout ce que j'ai appris sur Kaizoku. La bataille sanglante, le Kraken, le volcan... D'autres s'intéresseraient au sensationnel, à l'adrénaline. Mes pensées à moi vont vers la terre de mon île natale, vers ses habitants, qui m'ont rejetée, que j'ai trahi, mais qui restent mes concitoyens, ma patrie, dans mon coeur qui se sert. J'aurais pu, j'aurais dû faire plus pour eux. Je me sens responsable. Coupable. J'aurais dû y être, je n'aurais pas dû donner ces informations au SCAR il y a quelques années... Tant d'erreurs, tant de regrets. Ma peine prend d'un coup toute la place, quand les mots traversent la barrière de mes lèvres sans réfléchir.

    « C'était... si horrible qu'on le dit, là-bas ? Tu sais si... s'il y a des survivants ? »

    Je me redresse. Je ne devrais pas parler de ça avec lui. Un pirate. Si l'on est amenés à se recroiser, je devrais probablement le dénoncer ou l'arrêter. Si la République veut encore de moi après ma désertion, en tout cas. Dire que je devais devenir capitaine du chébec, bientôt...
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  • Lun 16 Oct - 12:59
    Altarus préféra ne pas insister sur cette histoire d'équipage. Elle jouait encore avec cette carte qui pour lui n'était et demeurerait du bluff. Si elle avait réellement un équipage, le navire ne se trouvait pas dans les parages, sauf s'il y avait un lieu de rendez-vous convenu dans cette crique. Cette possibilité était assez faible, du point de vue du borgne. Et "son" équipage ? Il peinait à croire qu'elle avait son commandement. Après tout, tous ne pouvaient pas avoir l'autorité naturellement exprimée face à un inconnu et plus encore face à un pirate tel que lui. Elle avait bien cherché à lui imposer des conditions tantôt, avant de se confronter à sa résistance verbale du vieux demi-elfe. Si elle l'avait désirée, elle aurait pu profiter qu'il se soit retrouvé l'épaule plantée par son carreau contre la coque. 

    Malgré le moment humaniste de la jeune femme, Altarus demeurait vigilant, du mieux qu'il pouvait. Un rien suffirait à renverser la situation. De plus, sa blessure n'était pas agréable, même s'il avait commencé à employer sa magie pour fermer l'entaille en surface que le carreau avait provoqué pour limiter l'écoulement sanguin... Dans les chairs, c'était difficile à évaluer comme cela. Si jamais il venait à s'affaiblir, il agira en conséquence, quitte à devoir en pâtir plus douloureux une fois rembarqué. Inspirant longuement, pour passer un fourmillement douloureux dans les muscles. Vivement qu'on lui retire ce trait ! Et qu'il parte d'ici. 

    Silencieux derrière son masque, il observait le moindre fait et geste de l'arbalétrière, guettant déjà ses possibles réponses à ses questions. Était-ce de la réticence qui s'affichait sur son visage faiblement éclairé par le feu de camp ? Non, elle réfléchissait. Quand enfin des mots sortirent de ses lèvres, il ne manqua pas de serrer les dents sur l'absence de réponses. Il aurait dû s'y attendre pourtant ! Elle était plus préoccupée par la recherche de son fugueur qu'elle n'avait pas eu de temps à consacrer à ce qui s'était passé à Kaizoku, parce qu'elle n'y était pas. Pas le moindre ragot, pas la moindre rumeur, même cela, il n'y avait rien. Il se retint de soupirer. Il s'empressait trop à vouloir trouver quelque chose. Vu l'ampleur de ce qu'il cherchait, il devait s'attendre à rencontrer plus d'échec que d'indices. Il devait se raccrocher qu'il n'était qu'au début, avec toutes les conséquences que cela pourrait impliquer.  Au moins, la jeune fille était contente d'avoir des informations sur le gosse qu'elle pourchassait, avant d'exiger le vouvoiement. À cela non plus, il ne dit rien. Ce ne serait pas la première fois que des gens s'offusquaient d'une telle marque de politesse de conversation, bien qu'il soit pirate. 

    Le feu fut ravisé par le mouvement agile du bâton que tenait l'inconnue, bougeant les braises. Toujours plongé dans son mutisme, Altarus la fixait toujours. Il put voir son visage changer d'expression, comme pris dans un vague souvenir, avant qu'elle ne pose une autre question, une question que le demi-elfe ne pouvait fuir. Il détourna son visage masqué du feu. Si elle avait pu le voir, elle aurait discerné un air plus sombre que le sien, avec une crispation de ses mâchoires. Le pirate réussit à retenir une montée de larmes à son seul œil. L'heure n'était pas à la faiblesse. Pour ce faire, il serra un peu plus sa main droite sur la hampe qui dépassait encore de son bras gauche. Il ravala un grognement. Au moins, cela l'aida à se ressaisir un peu. 

    ''Il n'y a pas assez de mots pour décrire l'horreur que cela a représenté, peu importait les parties qui s'affrontaient. La mort ne venait plus du fracas des armes, des puissantes magies ou des coques se percutant... Il n'y avait plus d'affrontement, il n'y avait plus que la fuite. "

    Il tourna son visage masqué vers la fillette. 

    ''Déjà que les combats sur la mer et sur les terres de Kaizoku étaient sans nom pour leur fureur et leur destruction, mais celle de l'Hephaïs fut la pire de toutes..... "

    Il déglutit, revoyant le mont exploser, déverser ses flammes et sa rage magmatique dans les airs et sur ses flancs... Il revoyait le spectacle de désolation qui s'éloignait au fur et à mesure que lui-même se dirigeait vers le grand large, avec ses amis, ses alliés et des rescapés. Il ne put empêcher une perle saline rouler le long de sa joue. Heureusement, elle se perdit sur le début de sa barbe grisonnante, et qui sera invisible au regard de la jeune femme, car derrière son sombre masque. 

    "Les seuls survivants sont ceux qui ont réussi à prendre place dans des navires encore en état de prendre la mer....Si vous cherchez quelqu'un, la majorité ont rejoint les côtes les plus proches du sud du Sekaï... ou les îles paradisiaques... après la catastrophe. "

    Il ne souffla aucun mot sur son retour sur Kaizoku, le temps de voir s'il y avait eu des survivants. Il y avait des choses qu'elle n'avait pas besoin d'apprendre… Quelque chose fit racler les galets et le sable de la petite crique. Altarus tourna la tête, comme pour mieux entendre. C'était une chaloupe. Ses hommes ? Qui d'autres ? 

    ''Capitaine ? "fit une voix en provenance de la plage. C'était son second. 
    ''Ici"répondit-il en haussant à peine la voix ''Et tout va bien Second. J'aurai juste besoin d'un coup de main pour revenir à bord..."

    Retournant sa tête vers la jeune fille, il rajouta ceci. 

    ''Si vous retrouvez votre garnement, convainquez-le par tous les moyens de ne pas chercher à devenir pirate. Les rêves d'aventures et de péripéties ne sauront plus les mêmes avec ce qui s'est passé à Kaizoku. S'il rêve d'aventures en mer, qu'il embarque sur un navire marchand... il se passe toujours quelque chose en mer, même à bord de ces navires moins voués à la vie courte…Les derniers vraies pirates seront traqués, emprisonnés ou tués pour ceux qui refuseront de baisser pavillon... "

    Même pour ceux qui caressaient l'espoir de voir renaître Kaizoku ? L'île ne sera plus jamais la même. Être pirate signifiera prendre un autre sens de ce genre de vie… qu'en était-il pour lui d'ailleurs ? Est-ce qu'il s'incluait réellement dans ses propres dires ? Il ne savait pas réellement la réponse. 





    Citoyen de La République
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    Ayna Yelcan
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  • Mer 25 Oct - 20:37
    Les yeux rivés sur le feu, j'écoute attentivement. L'horreur, la mort, la fuite, la fureur, la destruction... la catastrophe... tous ces mots que l'on ne veut jamais entendre, au sujet de son foyer. Et dans la voix du Masqué, un trémolo. Il est touché. Il vient de là-bas, lui aussi. Peut-être même qu'on s'est croisés. J'ai travaillé à tous les emplois que pouvait offrir Kaizoku, vendeuse au marché noir, dockeuse, serveuse... si j'ai toujours préféré être en mer, les aléas de ma vie compliquée ont fait que j'ai dû passer par bien d'autres emplois. Mais rien dans cette voix, dans cette attitude, ne me rappelle quoi que ce soit. Alors nous nous sommes croisés, nous nous sommes oubliés.

    Avait-il de la famille, là-bas ? Mes pensées vont vers la tante Yelcan, vers les cousins Brock. Qu'est-il advenu de ma famille ? De mes attaches lointaines, depuis longtemps déliées ? Ont-ils eu le temps de monter dans un bateau ? De fuir ? De trouver un nouveau foyer ? Et lui, ses proches ? Notre île s'est effondrée, notre peuple est sans patrie. Moi, il me reste Elnael, il me reste mon équipage, il me reste la République. Même si tout ça est incertain, en cet instant. Et lui, à part son brick et ses hommes, qu'a-t-il ? L'espace d'une seconde, je ressens de la compassion. Et je comprends sa colère. Sa difficile recherche d'informations. Tirer le vrai du faux, comprendre, mettre des mots sur des maux. Ça fait partie du deuil, pour certains.

    Alors que nous taisons, tous les deux, les yeux fixés sur le feu, enfin, je crois, je ne vois pas son visage, je repense à une petite comptine que me chantait Maman. Les paroles m'échappent, je me souviens que ça parlait d'un marin parti en mer, que sa femme attendait au quai. Seules quelques notes me reviennent, que j'entonne doucement. Comme une ôde à notre île, un hymne funéraire, je laisse ma voix porter cette berceuse kaizokienne par dessus le crépitement des flammes et la caresse des vagues sur le sable. En cet instant, nous ne sommes plus pirate et corsaire, traître et trahi, juste deux individus qui pleurent ensemble la perte de leur foyer.

    Alors que les dernières notes se perdent dans le vent, le râlement du bois contre les galets se fait entendre, et bien vite, la voix d'un homme à la recherche de son capitaine. Je me relève, et rabat ma capuche sur mon visage alors que le Masqué lui adresse la parole. La bulle a éclaté, la réalité est de retour, et il est temps de repartir vers nos quêtes respectives. Il m'adresse ses derniers mots, et j'ai tout juste le temps de lui répondre avant que ses hommes ne mettent pied à terre.

    « Je saurais lui raconter la difficulté et nos tourments, Capitaine. J'espère que vous obtiendrez les réponses à vos questions, et je vous souhaite un bon rétablissement. Je penserai à vous, si japprends quoi que ce soit qui aurait pu vous intéresser, mais je ne pourrais jamais vous transmettre mes informations. Bon vent, Capitaine. Puissent nos chemins ne plus jamais se croiser pour que nous ne nous affrontions pas à nouveau. »

    Et alors qu'ils apparaissent dans la lumière du feu, je recule pour disparaître dans l'ombre, les laissant prendre soin de leur commandant. S'il se retourne pour m'apercevoir, je serais déjà loin, m'assurant qu'il a bien repris le large. Et s'il est étonné par la chanson ou le vouvoiement de respect, tant pis. Je doute que nos routes se recroisent, et c'est probablement pour le mieux. Adieu, Masqué. Que Kaiyo te soit clément.
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    Altarus Aearon
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    qui suis-je ?:
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  • Dim 5 Nov - 9:14
    Pour ce qu'il venait de narrer, le silence était tout ce qu'il y avait à apporter dans leur échange verbal. De cet horrible drame, qu'est-ce qu'on pourrait en dire de plus ? Rien. Altarus se contenta de regarder le jeu des petites flammes du foyer, qui repoussaient à peine les ténèbres de la nuit. Avec la jeune femme, ils étaient comme deux ombres s'étant approché de la dernière flamme d'une existence qui ne sera plus la même, d'un passage de leur vie qui avait désormais brûlé, recouvert de lave ou de cendres, à jamais perdu.

    Entendant une voix fredonner un air qu'il avait déjà entendu à de nombreuses reprises à Kaizoku, il avait doucement relevé sa tête masquée vers la jeune femme, l'écoutant sans rien souffler. Il ne chercha pas à se remémorer les paroles de cette chansonnette, s'accrochant à l'air qui marquait comme un dernier hommage à leur foyer insulaire. Et tout cessa quand le raclement de la quille de la petite embarcation se fit entendre à l'arrivée des hommes du Capitaine. La chanteuse redevint l'arbalétrière, qui cherchait un adolescent en cavale. Elle avait écouté les dires d'Altarus, tout en remettant sa capuche sur le dessus de sa tête. Elle se préparait à retourner dans l'obscurité, pour disparaître à la vue de tous. Elle n'avait pas eu ce qu'elle cherchait... ou pas. Au moins, aura-t-elle suffisamment d'élément pour convaincre le gamin d'abandonner un rêve de folie et de mort assurée. 

    Juste avant que la jeune femme ne se retire, le Masque lui adressa un hochement de tête en signe de dernier salut, avant de la suivre et devenir ombre elle-même dans la noirceur des environs. Il se contenta de murmurer pour lui même : 

    "Seul l'avenir nous le dira...."

    Elle l'avait vouvoyé. Dans ce revirement, c'était pour marquer un respect à son égard ? Il ne voyait que cela... Il n'y avait plus qu'à espérer, comme elle l'avait soufflé, que leurs chemins ne se recroisent pas... 

    Son second arriva, avec un air inquiet à son visage, quand celui-ci se dévoila à la lueur des flammes mourantes du foyer, qui n'était plus alimenté en combustible. Il demanda à être relevé, ce qui fut fait. Son subordonné eut beau y prendre le maximum d'attention, Altarus se sentit vaciller quelques secondes, un voile noir tombant devant son oeil. Inspirant lentement, il fut heureux de pas perdre conscience. Son second le laissa reprendre contenance avant de demander 

    "Brûle-t-on l'épave ? "
    "Pour une fois, non... Laissons là, présente à la vue de tous, avec le cadavre de l'autre imbécile... L'incendier ne sera que la rendre phare dans la nuit et on a besoin de s'éloigner au plus tôt sans risquer d'attirer des navires républicains ou de la SSG."

    Il inspira à nouveau doucement, en se sentant de nouveau vaseux. 

    ''Rembarquons…Et une fois à bord, avec Bhoris, vous m'aiderez à retirer cette saloperie de mon bras... "

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