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La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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Les chaînes de l'Océan
Feat Saumâtre
Elle entendit frapper à la porte de la cabine, Isolde ouvrit les yeux. Même si cela faisait déjà un moment qu’elle était réveillée. Les bruits des pirates qui s’affairaient sur le pont avaient déjà eu raison de son sommeil. Un sommeil lourd pendant quelques heures, sûrement était-ce dû à la quantité d’alcool ingéré la veille. La brune se leva péniblement de son lit, en constatant que sa robe pleine de sable en avait répandu dans les draps. Elle secoua le tissu sans la moindre grâce. Sa tête la faisait souffrir et elle sentait son estomac vide et douloureux. Elle avait aussi terriblement soif, de l’eau, voilà tout ce qu’elle désirait.
- « Entrez. » Dit-elle, d’une voix faible mais suffisamment audible pour se faire entendre à travers la porte de la cabine.
Le capitaine fit son apparition dans l’encadrement de la porte avant de pénétrer à l’intérieur de la pièce. Isolde s’assit de nouveau sur le lit, en observant le triton.
- « Bonjour Capitaine. Le nuit s’est bien passée… C’est le réveil qui est plus compliqué. » Répondit-elle, en tentant d’esquisser un sourire.
Elle se leva néanmoins pour saisir le verre et le sucre posés sur la table. La brune mit d’abord le sucre dans sa bouche, le laissant quelque peu se dissoudre, avant d’avaler le contenu du verre entièrement. De l’eau, voilà qui lui faisait le plus grand bien.
- « Merci. » Se contenta-t-elle de dire.
Toutefois, lorsque la créature bleue se mit à ouvrir les fenêtres, la jeune femme grimaça et voulut se jeter de nouveau sous les draps. Elle n’avait pas envie d’affronter la lumière du jour, encore moins les rires des marins et le bruit environnant. Pourtant, il semblait bien qu’elle n’eût guère le choix. Ils devaient reprendre la mer et elle… elle devait rentrer à Ikusa, en compagnie de sa nouvelle esclave.
En vérité, elle n’avait pas réfléchi au fait de devoir rentrer seule. Mais, le pirate semblait avoir une merveilleuse idée et celle-ci pouvait évidemment lui éviter des ennuis à la frontière. Elle pouvait alors, depuis l’oasis, regagner un petit village et rejoindre une caravane jusqu’à Kyouji pour commencer. Elle avait de toute façon la demeure familiale à disposition pour y faire une pause durant son périple jusqu’à Ikusa.
- « Je suis partante ! » Dit-elle, avec peu d’hésitation. « Oh d’ailleurs, j’y pense... » Débuta-t-elle, avant de s’approcher pour prendre sa sacoche. Elle en sortit une petite bourse de cuir, qu’elle lança à Saumâtre. « Ce que je vous dois pour l’esclave, puis pour la protection de cette nuit… Et pour le voyage ? Hum. C’est tout ce que j’ai sur moi, j’espère que cela suffira. »
De toute façon, elle n’avait pas d’autres choix. Et il était difficilement envisageable de faire crédit dans la piraterie. Elle haussa les épaules.
- « Oh et désolée pour le sable, je crois que ma robe en était bien plus remplie que ce que je pensais ! Il y en a partout dans les draps et sur le sol… » Enfin, tant qu’il ne lui demandait pas de faire le ménage elle-même, cela devrait aller. Ils avaient bien un homme à tout faire sur un navire !
« Si je peux avoir de l’eau pour me laver un peu, ce serait appréciable, Capitaine. »
Naviguer en compagnie de pirates ne faisait pas oublier le besoin d’hygiène, déjà qu’elle allait devoir rester dans cette robe plusieurs jours…
Si le pirate accédait à sa requête, elle allait effectuer un brin de toilette, avant de le rejoindre sur le pont. Chose faite, la mage se dirigea vers l’esclavagiste, puis s’adossa à la rambarde.
- « Mon premier voyage en mer, je ne suis pas si étonnée que cela se passe sur un navire à l’équipage aussi incroyable et à sa cale bondée d’esclaves ! » Ricana-t-elle.
Puis, elle se tourna vers l’eau. Les mythes qu’elle avait entendus ne paraissaient pas infondés. En effet, l’océan détenait ce pouvoir apaisant, il savait tranquilliser l’âme et calmer les murmures de l’esprit. Le but des pirates restait flou, à part bien sûr cet appât du gain, mais la liberté apportée par la mer valait bien cela, il s’agissait de leur socle, avec la beauté comme horizon. Les effluves marines enivraient la jeune femme et elle appréciait la douceur du courant et des vagues venant cogner contre la coque du bateau. L'astre se levait doucement, dissimulé sous les épais nuages, ses lueurs restaient atténuées et satinées.
- « Comment êtes-vous arrivé au poste de Capitaine ? Avez-vous débuté simple matelot et gravi les échelons ? Ou peut-être existe-t-il d’autres méthodes de recrutement propres à la piraterie ? » Demanda-t-elle, en conservant la douceur mêlée à la malice. L'émeraude de son regard baigné d'une douce lumière, lorsqu'elle se retourna vers le triton.
Les effets néfastes s’étaient légèrement atténués, mais son estomac criait famine. Le manque de nourriture la rendait faible et elle espérait que son hôte l’invitât à consommer quelque chose.
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Capitaine Saumâtre
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Isolde Malkyn
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Feat Saumâtre
Le capitaine proposait de répondre à ses interrogations autour d’un repas. Le regard de la mage se fit reconnaissant, elle n’attendait que cela. Son estomac la torturait et l’alcool de la veille lui procurait une faiblesse passagère, qui serait évanouie par la nourriture.
- « Bien volontiers, je dois avouer que je meurs de faim ! » Se permit-elle d’affirmer.
Isolde suivit le capitaine jusqu’à sa cabine, elle s’assit en face du bureau, avançant doucement sa chaise.
Lorsque le triton évoqua le rhum, une expression dégoûtée se dessina sur le visage de l’étudiante.
- « Je vais rester à l’eau, si cela ne vous ennuie pas... »
Plus d’alcool, pendant au moins quelques jours. Cette boisson perfide et sournoise avait déjà causé suffisamment de dégâts. Tandis qu’elle avala une gorgée d’eau, elle se retourna pour observer l’encadrement de la porte et la personne qui s’y trouva quelques instants après.
Le repas fut amené et lorsque la brune posa ses prunelles sur l’assiette, l’eau lui monta aussitôt à la bouche.
- « Oh cela me convient parfaitement, rassurez-vous. » Dit-elle, en tranchant son premier morceau de viande. Celle-ci était effectivement saignante, le jus sortait du morceau pressé par les couverts. Elle en porta la première tranche à la bouche et la savoura. L’hémoglobine ravivait ses papilles et coulait délicieusement dans sa gorge. Quel plaisir de consommer cette chair tendre. « C’est parfait. »
La sensation évidemment amplifiée par le fait qu’elle n’avait pas mangé depuis un bon moment. Les légumes étaient également bien cuits et tout à fait acceptable. Elle s’étonna de la bonne cuisine pirate et se dit que la vie au sein de la piraterie s’avérait attrayante, de bien des manières.
Le repas se poursuivit agréablement, tandis que l’individu aux écailles bleues vint répondre aux questions précédentes de la nécromancienne. Cette dernière l’écoutait attentivement, piochant néanmoins à diverses reprises dans son assiette.
Elle apprit que le pirate s’était rebellé contre son ancien dirigeant et avait formé sa propre bande avec quelques autres marins. Il se hissa naturellement au poste de Capitaine. Isolde n’en fut pas étonnée, elle avait perçu depuis la veille l’autorité et la prestance innée chez le triton. Elle hocha la tête, avant de prendre une gorgée d’eau.
- « La Flotte sans nom, c’est vrai que c’est amusant. Et vous la nommeriez comment si vous deviez choisir, Capitaine ? » Demanda-t-elle, en fixant le jaune de ses iris.
Isolde eut un petit moment de flottement, lorsque son vis-à-vis évoqua l’Université. Elle n’avait pas tellement envie de se lancer sur ce sujet. Aussi, lorsqu’il leva le doigt, pour l’entraîner sur un autre thème, la reikoise se sentit soulagée.
- « C’est gentil à vous, je vous remercie. Et ne vous en faites pas s’il reste quelques grains, je saurais m’en accommoder. » Dit-elle. Après tout, elle avait dormi dedans toute la nuit, elle n’allait pas se mettre à faire la difficile. Isolde termina son assiette, en vidant également le contenu de son verre. « Et j’apprécie le repas, je me sens nettement mieux à présent. » Poursuivit-elle, en souriant.
Les calories récemment ingérées lui donnait à nouveau une légère teinte rosée sur les pommettes et son doux sourire revenait. Néanmoins, la brune ne semblait pas au bout de ses surprises. Le pirate se montrait très avenant et le voici qui avançait à présent une malle, remplie de vêtements divers et variés.
Isolde sortit de table, avant de s’avancer en direction de ladite malle. Elle fouilla à l’intérieur, il y avait absolument de tout, des tenues d’esclaves ou beaucoup plus nobles, des robes de grande valeur ou des tissus de piètre qualité. Des pantalons, des tenues de marins… Il y en avait pour tous les goûts. Pourtant, la brune jeta son dévolu sur une tenue des plus banales. Elle se saisit d’une robe simple et fluide, mais au tissu doux et agréable au toucher. Elle esquissa un sourire à la remarque du pirate, avant de disparaître derrière le paravent pour se changer, en arborant un regard taquin. La mage fit glisser sa robe sombre jusqu’à ses chevilles, avant d’enfiler la nouvelle. Sa peau fraîchement lavée nécessitait de porter un vêtement neuf.
Elle sortit de sa cache, dévoilant la blancheur du tissu. Elle ne portait jamais cette couleur. Pourtant, elle s’était sentie attirée par celle-ci. La matière était délicate, l’apparence soignée sans être trop sophistiquée. Un blanc immaculé pour se rappeler à sa condition frêle d’humaine, avant de basculer. Un dernier regard en arrière, un rappel à l’insouciance. Elle piocha une nouvelle fois sa main dans la malle, avant d’en sortir une tiare, faite avec de fausses fleurs et quelques pierres. L’étudiante sourit légèrement, détaillant la réaction de son vis-à-vis face à ce changement et cette douceur spontanée, qui contrastait fortement avec la nature sinistre de la reikoise. La longue robe touchait le sol lorsqu’elle le foulait, laissant une agréable sensation de légèreté.
- « Je suis prête, allons rendre visite à ma nouvelle propriété. Hum. Pour le tatouage, sur la nuque ce sera très bien. » Suite à cela, ils retournèrent à la cave, avec sa robe noire sous le bras. « Inutile de la mettre à laver, l’esclave la portera le temps du trajet et je m’en séparerai une fois arrivée. »
Isolde laissa à Saumâtre le soin de détacher l’objet de leur visite. Un membre de l’équipage les accompagnait, à l’aide d’un baquet rempli d’eau pure et d’une éponge, il fut chargé de laver la jeune femme à la chevelure cendrée. Isolde s’appuya contre le bois et scrutait sa récente possession.
- « Effectivement, elle servira d’usage domestique personnel. J’espère qu’elle est docile, je n’aime pas tellement que les proies se rebellent. » déclara-t-elle. Puis, elle s’avança d’un pas lent vers l’esclave. « Tu seras une bonne fille, n’est-ce pas ? » Dit-elle, en lui pinçant la joue, avant de lui infliger une légère claque.
La captive hocha la tête, tout en baissant ses yeux humidifiés et presque implorants. Même si la nécromancienne ne lui réservait pas un sort glorieux et réjouissant, cela valait mieux pour elle que de rester dans cette cale. Ou terminer avec un être répugnant tel l’horrible nain de tout à l’heure.
À chaque jour suffisait sa peine.
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Capitaine Saumâtre
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Isolde Malkyn
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Les chaînes de l'Océan
Feat Saumâtre
La nécromancienne sourit à la remarque du Capitaine. Il n’avait pas tort, les personnes appréciaient le mystère. Et même si elle était de ceux-là, sa curiosité l’avait toujours poussée à vouloir le percer. La nature du triton le rappelait évidemment à ses origines sous-marines et les abysses pouvaient tout à fait offrir un nom charmant pour leur Flotte. Seulement, il n’était pas le seul à décider. La Flotte Sans Nom avait encore un bel avenir devant elle.
L’être aux écailles bleutées complimenta la jeune femme et celle-ci trouvait sa franchise agréable et rafraîchissante. Parce qu’il avait compris ce changement dans ses habitudes. Elle ne portait presque jamais de vêtement blanc, la mage affectionnait les tissus sombres rehaussés de dentelle. Cette matière fluide et légère glissait sur sa peau en douceur, à chacun de ses mouvements. La sensation paraissait si douce, amplifiée par ce sentiment de liberté éprouvé car elle se trouvait sur ce navire en mer.
Toutefois, arrivés dans la cale en compagnie de sa nouvelle acquisition, la douceur et la pureté n’avaient plus leur place. Isolde reprenait ses traits de caractère et ses yeux pétillaient à l’idée de jouer un peu avec sa proie. Elle la scrutait sans pudeur, lorsque la captive voulait se cacher, alors que Saumâtre et un de ses marins la déshabillaient et touchaient son corps. Le pirate se mit à la laver, parcourant chaque parcelle de peau, insistant sur son intimité jusqu’à ce que des perles naquissent au creux des yeux de l’esclave. Cela étira le sourire en coin de la brune. Elle appréciait porter son regard sur ce genre de scène. Et d’une certaine manière, cela l’animait. Un tableau délicieusement malsain, une étincelle en train d’être brisée.
Les nouvelles paroles de Saumâtre retinrent l’attention de la reikoise. Non pas pour le supplice qu’avait enduré la femme qui accompagnait l’esclave précédemment, mais parce qu’elle se demandait si l’objet à genoux était encore intacte.
- « Est-elle vierge ? » Demanda-t-elle, sans éprouver la moindre gêne à l’égard de l’esclave. Son vis-à-vis haussa les épaules, lui indiquant qu’il n’en savait trop rien. Son équipage ne lui était pas passé dessus, voilà ce qu’il était en mesure de lui confirmer. « Je vérifierai donc cela plus tard. » Ajouta-t-elle, sans se formaliser pour autant.
Puis, le tatouage en forme de dragon, signe de l’appartenance au Reike, fut posé sur la nuque de la femme à la chevelure cendrée tel qu’Isolde l’avait stipulé. Cette dernière hocha la tête face aux conseils promulgués par le pirate. Elle devait éviter les frontières et rentrer par les petits chemins, avant de se fondre rapidement dans la masse. Elle n’était pas inquiète pour autant, de plus, le capitaine l’aidait en la faisant débarquer à l’oasis.
L’étudiante se saisit ensuite de l’attache en cuir que lui confia le triton, au bout de laquelle se tenait son pantin. Il s’agissait là d’un système ingénieux, bien que la traditionnelle corde restât tout aussi appropriée. Elle acquiesça et suivit alors le capitaine sur le pont, l’esclave sur ses talons. Certains regards se posèrent sur l’étrange trio qu’ils formaient. Cependant, personne ne formula le moindre mot. Après tout, l’équipage en avait vu d’autres et ce n’était pas cette anodine promenade sur le pont qui pouvaient les choquer.
- « Kaizoku, effectivement, je n’aurais pas eu la chance de contempler cette île. Mais bien des trésors et je ne parle pas uniquement d’or… peuplent le Sekai et ne demandent qu’à être découverts. N’aimeriez-vous pas explorer des terres inconnues ? » Interrogea-t-elle.
Elle-même s’était prise quelques fois à rêvasser, à propos de conquête de nouveaux territoires, d’exploration et de riche découverte. Ce n’était pas clairement l’expression de ses ressentis sur le monde. Mais la brune restait assez fermée à l’introspection et surtout au fait de se dévoiler sur sa nature profonde. Elle restait donc volontairement évasive et énigmatique, se contentant de répondre par une nouvelle question. Une manière de duper l’interlocuteur, de lui faire penser à autre chose et de masquer son absence de réponse. Enfin, elle ne demeurait pas de mauvaise foi, elle lui avait tout de même offert une piste de réflexion. La jeune femme avait son histoire au Reike, pourtant avec l’avenir qui serait le sien, elle ne pouvait se résoudre à rester ancrée sur un même territoire. L’avant-goût d’éternité lui offrait déjà tant de possibilités.
À la suite de leur conversation, Isolde se retrouva devant deux choix, tout aussi alléchants. L’idée de tester la docilité du jouet se présentait comme une activité distrayante. Et tirer au canon l’était pareillement !
- « J’ai très envie de faire les deux, Capitaine. Commençons par celle-ci » Dit-elle, en tirant sur le lien en cuir et donc sur le cou de l’esclave. « Et ensuite, vous me montrerez vos propres jouets. » Poursuivit-elle, affichant de nouveau son rictus empli de malice.
Isolde entra alors dans sa cabine, celle-ci avait eu le temps d’être nettoyée tandis qu’ils déambulaient sur le pont du navire. Puis elle invita le capitaine à s’installer sur une chaise, face au lit.
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Capitaine Saumâtre
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La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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- « C’est tout. Les canons nous attendent capitaine, laissons cette chose ici. » répondit-elle, en évoquant la demi-elfe, sans lui accorder le moindre regard. « Il ne faudrait pas qu’elle croie qu’elle est le centre de notre attention. C’est le souci avec ce genre de jouet. Je joue avec une fois et je m’en lasse... » dit-elle, en ricanant.
Le but restait là, encore une fois, de la rabaisser. L’humilier davantage, lui faire prendre conscience qu’elle n’était rien. Un objet, une chose que sa maîtresse pouvait malmener à sa guise. Un caprice, ni plus ni moins. Une vulgaire poupée de chair et de sang, que la mage pouvait utiliser et jeter dans un coin dès qu’elle ne lui plaisait plus. La déshumaniser, lui enlever toute notion d’existence propre. Ainsi, elle lui appartenait, créant une dépendance insidieuse et malsaine.
Elle se dirigea vers la blonde, puis elle la saisit violemment par les cheveux en fixant son regard dans le sien.
- « Tu apprendras que tu n’es rien sans moi, lamentable chose. La prochaine fois, évite de me faire répéter les ordres. Je ne les explicite qu’une seule fois, est-ce clair ? Si tu souhaites être autre chose qu’un immonde réceptacle à foutre... » menaça-t-elle, alors que le liquide coulait toujours de la bouche de l’esclave, puis de ses mains.
Puis, pour accentuer le dégoût qu’elle ressentait pour cette chose fébrile, la brune lui cracha au visage, avant de s’en détourner sans lui donner plus d’importance. L’objet baissait les yeux, des larmes coulaient sur ses joues. L’envie de la gifler férocement envahit l’esprit d’Isolde. Elle retint pourtant cette pulsion de colère. Elle aurait bien d’autres occasions de battre cette stupide esclave. Se défouler sur une petite idiote lui ferait beaucoup de bien, c’était certain. Puis, par la suite, elle avait de nombreuses idées la concernant. Et tant de nouvelles expériences ésotériques à mener. L’idée suffit à calmer l’envie de violence de la nécromancienne. Elle avait hâte de débuter ses nouveaux projets.
Isolde se retourna ensuite vers le capitaine, reprenant un léger sourire de façade, comme elle savait parfaitement les dessiner sur ses traits.
- « Nous pouvons y aller ! » s’exclama-t-elle d’un ton enjoué.
La reikoise possédait cette faculté d’être plutôt à l’aise avec les émotions et savoir basculer de l’un à l’autre en un rien de temps. Même si cela pouvait paraître déroutant pour ses interlocuteurs. L’effort de la suivre et de la comprendre leur appartenait. Elle ne jugeait pas opportun de s’adapter aux autres. Bien qu’elle sût le faire lorsque la situation l’exigeait. Pas de compromis, elle fonctionnait ainsi. Cela écartait évidemment bon nombre d’esprits faibles et paresseux de sa route. Mais celle-ci se traçait de jour en jour de manière précise et il n’y avait pas de place pour les fragiles, qui se complaisaient dans la médiocrité et l’insignifiance.
Arrivée devant les canons, Isolde laissa le soin à Saumâtre de lui présenter plus en détail les bestioles. L’étudiante n’y connaissait rien, comme cela s’était vérifié précédemment. Mais elle trouvait l’idée amusante et après tout, il fallait bien profiter de tous les avantages offerts par un navire pirate !
Elle observait la poudre à canon, quelle délicieuse invention ! Elle ignorait d’ailleurs d’où les matériaux provenaient mais félicitait intérieurement sa terre d’avoir su s’en procurer. Une prouesse technologique qui pesait lourdement dans la balance pour les combats. Enfin, les esclavagistes pirates n’étaient pas reikois. Mais il devait bien y avoir cette même poudre noire sur les bateaux appartenant à la nation des sables.
- « Puis-je essayer ? » demanda-t-elle, le regard pétillant comme une enfant.
Les bateaux pirates, les canons etc. il fallait bien avouer qu’il y avait un côté enchanteur et amusant. Et tout cela combiné, avec le côté esclavagiste, le tableau offrait un rendu surréaliste et improbable. Pour quelques heures encore, Isolde appartenait à cet équipage surprenant, peuplé de créatures marines. Et l’ensemble lui paraissait exaltant.
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Capitaine Saumâtre
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Isolde Malkyn
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Feat Saumâtre
La brune constata avec un plaisir non dissimulé que le capitaine appréciait l’humiliation de l’esclave. Il y allait également de sa verve acerbe, avant de laisser la pauvre captive à ses tourments solitaires.
Isolde écouta les premières explication de son vis-à-vis à propos des canons. Ceux-ci étaient judicieusement disposés, astiqués et choyés par leur possesseur. Chaque marin semblait suivre un protocole rondement mené pour prendre soin des gros bijoux du Capitaine. Elle comprenait l’usage des cordes pour retenir les lourds éléments et éviter de les voir se balader sur le pont du navire. Ainsi que les roues pour faciliter leur déplacement.
Elle avait hâte de voir ces drôles d’engins à l’action. Saumâtre empoigna l’un d’entre eux, de manière à effectuer une démonstration plus poussée à l’étudiante. Cette dernière lui offrait un comportement scolaire, en se montrant studieuse et à l’écoute du maître à bord. Son instructeur, quant à lui, n’avait pas perdu son humour décalé aux métaphores explicites. Par ailleurs, il lui offrait les explications à ses questions silencieuses. Elle apprenait donc comment le pirate s’était procuré ces merveilles et le matériel nécessaire à leur fonctionnement. Par des actes de piraterie, évidemment ! Du vol, du marchandage, des actions musclées, sous le coup des menaces… Enfin, il y avait tant de possibilités pour les individus qui ne sentaient pas leur liberté prisonnière d’une morale castratrice.
- « Je comprends d’autant plus la fierté qu’ils vous inspirent, Capitaine. » Dit-elle, amusée.
Il céda pourtant à l’envie de lui prêter ses jouets et la mage en était vraisemblablement ravie. Elle percevait cela comme un privilège qui lui était octroyé. De ce fait, elle comptait faire bon usage de cette opportunité. Elle esquissa alors un sourire avant de se saisir du boulet afin de l’enfoncer à l’intérieur du canon. Elle suivait scrupuleusement les instructions du triton, refusant de louper son tir.
Elle sourit lorsqu’il posa ses mains sur ses épaules pour la faire pivoter et se laissa faire, non sans une certaine rigidité. Elle n’était pas habituée à ce que quiconque ne vînt guider ses mouvements. Elle prit ensuite la tige, afin d’allumer la mèche et attendit avec empressement le résultat de ses actions. L’explosion ne se fit point attendre et le bruit résonna dans l’entièreté du navire. Le boulet avait été envoyé au loin, retombant lourdement sur les flots. Elle tentait de visualiser dans son esprit un pavillon ennemi, sur lequel venait s’échouer son tir. Le bois du navire qui explosait, l’eau qui jaillissait, les marins se jetant à l’eau pour tenter d’échapper à la mort.
- « Cela doit être tellement grisant de percuter un navire avec ces boulets ! » lança-t-elle.
Subitement, la nécromancienne semblait être curieuse de constater les méfaits des pirates et comment leur bataille faisait rage. Elle souhaitait se retrouver au cœur de l’action et vivre cette expérience hors du commun. Mais cela serait certainement le récit d’une toute autre histoire.
Même l’odeur de poudre qui émanait de l’explosion lui paraissait agréable et enivrante, comme un appel vers cette technologie dont elle ignorait les secrets. « J’ai trouvé l’expérience très enrichissante. J’espère pouvoir la vivre un jour en situation réelle. » répondit-elle, songeuse. Peut-être en aurait-elle l’occasion.
Suite à cette activité fort plaisante, l’individu aux écailles bleutées l’invita à l’accompagner dans sa cabine. Il avait d’autres trésors à lui montrer et Isolde s’en trouvait curieuse et impatiente. Elle prenait plaisir à découvrir ce nouvel univers en compagnie du pirate. Celui-ci ne se rendait pas compte à quel point ce dépaysement lui était profitable. Elle s’éloignait de ses pensées obscures et de son objectif sinistrement ambitieux. Elle vivait pleinement l’instant présent et c’était suffisamment rare pour être notifié.
Et le triton semblait lui aussi particulièrement apprécier le moment qu’ils partageaient ensemble. Loin de ses obligations de capitaine et de pirate aguerri, il paraissait enfin pouvoir être lui-même. Tout comme il s’était montré attentionné et un brin nostalgique la veille au soir, lorsqu’ils s’étaient baignés. Certes, il possédait ce côté rustre, malveillant et sadique. Mais une autre partie de lui vivait et se révélait à la brune. Elle connaissait que trop bien cette dualité et cette façade pour le commun des mortels. Elle considérait sincèrement ce moment de partage à ses côtés. Ainsi, ses traits affichèrent une expression plus douce et son sourire se fit plus franc.
En outre, la reikoise s’intéressa à la bibliothèque du Capitaine. Elle ne s’était pas attendue non plus à ce qu’il fût autant adepte de livres. Il possédait un côté rêveur et se cultivait avec plaisir, ce qui le rendait d’autant plus intéressant.
- « Vous êtes bien surprenant, Capitaine. » dit-elle, arborant un petit sourire en coin. Puis elle se laissa happer par les ouvrages entreposés. Elle jeta son dévolu sur un des romans présents. Il traitait de chevalerie dans une contrée lointaine, d’un prince ensorcelé, de magie teintée de romantisme. « Je vous emprunte celui-ci alors. » déclara-t-elle, ravie.
Elle emporta de ce fait le bouquin avec elle, en quittant la cabine en compagnie du triton. Bien que le bruit troublât encore la sérénité du navire, Isolde profitait du calme de l’océan et des douces couleurs d’un astre sur le déclin. Tandis que Saumâtre lui dictait les activités prévues pour le soir, Isolde paraissait lointaine et pensive. Peut-être aurait-elle apprécié poursuivre ce tête-à-tête avec lui, sans l’équipage et sans le chahut ambiant. Toutefois, elle devait se résoudre à cette idée. Car bientôt ce périple allait s’achever, abandonnant la poursuite de chimères. La nécromancienne posa délicatement sa main sur celle de Saumâtre, après un échange de regard significatif, avant de le laisser retourner à ses obligations.
Elle n’avait pas envie de retourner voir son esclave et encore moins de l’inviter à leur table. Elle lui donnerait quelques restes à boulotter plus tard et cela ferait bien l’affaire. Le but n’étant pas de l’affamer, elle devait survivre encore un peu, pour ce qu’elle lui réservait. La brune alla simplement déposer le livre qu’elle lirait certainement avant de dormir, dans sa cabine, en ignorant complètement sa possession demi-elfique. Puis, elle rejoignit le pont du navire, elle cherchait un endroit calme, à l’abri du tumulte et des regards. Elle voulait être seule, profiter de cet océan dont les mystères lui étaient inconnus. La jeune femme observait l’horizon au loin, puis le ciel mordoré qui se zébrait de couleurs plus fades. Les vagues dansaient autour de la coque du bateau et le calme arrivait peu à peu. Cela lui procurait tant de satisfaction. La mer détenait ce pouvoir surprenant d’adoucir mêmes les âmes les plus tourmentées. Les émotions de la reikoise se trouvaient souvent mises à mal, torturées et angoissantes. Elles étaient fortes, démesurées et incomprises. Aussi, cet apaisement agissait comme un puissant remède sur son cœur. Ce dernier battait plus fort, signe qu’elle se sentait pleinement vivante, humaine et passionnée. Étrange sentiment qui parcourait son être, comme le dernier soubresaut d’une condamnée à mort.
Emportée par cet élan de mélancolie, elle n’entendit pas Saumâtre arriver derrière elle. Elle sentit simplement sa main sur son dos, puis vint le son de sa voix. Il lui indiqua qu’il l’avait cherchée, allant jusque dans sa cabine pour voir si elle ne s’y trouvait pas. Mais il n’y avait vu que la captive endormie. Il en conclut que cette dernière ne se joignait pas à eux pour le dîner.
- « Les chiens mangent toujours après leur maître. C’est une règle d’or. » dit-elle, en replaçant son masque d’impassibilité.
Elle le suivit ensuite pour le repas, qu’ils prirent assez rapidement. La mage ne semblait pas avoir grand appétit ce soir. De plus, les festivités préparées par l’équipage du triton les attendaient. À présent, Isolde se sentait d’humeur à assister au spectacle. Une dernière nuit bercée par la piraterie, avant de retourner à son quotidien.
Elle s’accouda alors à la rambarde, positionnée à l’arrière de l’assemblée. Elle possédait ainsi une vue d’ensemble sur les marins, les acteurs et ceux qui les observaient. Les peintures sur les visages des hommes semblaient tout à fait réalistes et ils se mariaient parfaitement à l’équipage composé de créatures marines. Les couleurs apportaient leur lot de fantaisie et offraient la place à l’imaginaire. La brune souriait et lançait de temps en temps des regards au pirate aux écailles bleutées. Elle passait un agréable moment. Le ciel nocturne leur offrait un sublime tapis étoilé. Le doux éclat de la lune se reflétait sur les flots rendus ténébreux et Isolde pensait qu’elle n’avait peut-être encore jamais vécu de soirée aussi délicieuse. Et de manière très étonnante, elle le devait à un triton, pirate et esclavagiste de surcroît.
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Capitaine Saumâtre
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La Danse-Mort
Isolde Malkyn
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Les chaînes de l'Océan
Feat Saumâtre
Les démonstrations des marins se poursuivaient alors que leur capitaine s’approchait d’Isolde. Elle sourit à sa remarque et appréciait la sincérité de ses mots.
- « Mais ils font leur effet aussi, cela fait bien longtemps que je n’avais pas passé une si douce soirée. » avoua-t-elle.
Le moment fut divertissant et léger et cela était agréable. Saumâtre lui fit part de sa volonté de s’écarter du groupe un instant, afin de montrer quelque chose de nouveau à son invitée. Celle-ci acquiesça et le suivit sur le pont. Ils retrouvèrent peu à peu la sérénité de l’océan, le navire bercé doucement par les vagues et le bruit se faisait lointain.
Elle saisit sans crainte la main qui lui était tendue et se laissa guider par le triton. Ils s’avancèrent vers la proue du navire, seuls et à l’abri du tapage de l’autre côté du bateau.
Tel qu’il le lui demandait, la brune observait en silence le décor enchanteur. Seule la douce mélodie des vagues qui cognaient sur le navire glissant doucement sur l’océan calme se faisait entendre. La faible et si plaisante lumière divine des étoiles et de la lune, ces astres si chers au cœur de la nécromancienne, éclairait leur instant paisible. La lueur de ces perles nacrées se reflétaient gracieusement sur l’eau, le vent soufflant tel un murmure sur sa peau de porcelaine. L’atmosphère se chargeait d’un mysticisme pur et d’un éclat presque éthéré. Elle chérissait ce moment suspendu et elle aurait souhaité qu’il n’en devînt éternel. Cette beauté limpide pouvait cacher tant de secrets. Et sa mystérieuse danse obscure se révélait être une aubaine autant qu’un sinistre danger pour les explorateurs marins.
Cette quête de plénitude immuable ne chavira que part la prise de parole du triton. Il troubla cette douce quiétude, sans qu’Isolde ne le fustigeât pour cela. Les mots du pirate restaient avenants et délicats.
- « Je passe une merveilleuse soirée, n’en doutez pas capitaine. » dit-elle, en gardant son regard perdu vers l’horizon. Pourtant, un détail fâcheux pouvait compromettre la suite de leur traversée. Elle observa où le marin pointait le doigt. « Une tempête ? » interrogea-t-elle.
Elle espérait évidemment l’éviter. Et même si le capitaine avait commencé à grimacer à cette idée, il avait fini par en plaisanter, ce qui rassura la mage. Elle préférait arriver sans encombres sur la terre ferme et ne pas avoir à subir les aléas météorologiques. Même si bien sûr, cela ne dépendait pas d’eux. Les phénomènes naturels, il était difficile de lutter contre. Pourtant, les individus dotés de pouvoirs élémentaires détenaient cette faculté. Ils avaient la possibilité de jouer avec les éléments et braver les violentes intempéries.
- « Il est vrai que j’ignorais que vous possédiez une quelconque accointance avec la magie élémentaire. Comme je vous l’ai dit, vous êtes un individu surprenant Capitaine. »
Puis l’être aux écailles bleutées ancra son regard doré dans l’émeraude de la jeune femme, cette dernière sourit doucement. Elle comprenait la douceur de l’instant et les émotions qu’elle faisait ressentir à son vis-à-vis. L’esclavagiste n’avait pas l’habitude de ces moments de félicité et il semblait les chérir. La mage rit doucement à sa remarque. Elle n’aurait jamais imaginé que le triton pût se montrer aussi tendre, romantique et poétique. Non sans une certaine malice qui lui était propre, Isolde lui répondit.
- « La nuit est bien trop belle pour évoquer l’horizon et ce que j’en vois. L’instant présent m’est plus agréable, même si les chimères dansent avec nous. »
Elle jouait de métaphores, la subtilité du langage et l’art du jeu verbal restaient des talents dont l’étudiante usait et abusait. Cela lui permettait de se sortir de situations complexes, d’admettre une moitié de vérité tout en s’enveloppant d’un voile de mystère. Elle appréciait créer des doutes, mélanger la douceur de ses mots qui glissaient sur sa langue et le secret de son esprit alambiqué.
Ils discutèrent ainsi un moment, à l’abri des regards. Sous les astres, spectateurs muets et impartiaux. Puis, Saumâtre conduit Isolde à sa cabine, cette dernière le remercia pour le charme de cette soirée, avant de disparaître.
Elle poussa son esclave du lit, sans lui accorder le moindre mot. Elle lui ordonna simplement de se mettre dans un coin, en pointant celui-ci du doigt. Puis, la nécromancienne ôta sa nouvelle robe blanche, avant de se glisser sous les draps. Afin de trouver le sommeil, elle feuilleta le roman qu’elle avait emprunté au capitaine. Puis, bercée par les flots, elle s’endormit.
Le soleil se leva bien rapidement et les cris des marins se mêlèrent aux premières lueurs qui transperçaient à travers la fenêtre. La brune peigna sa longue chevelure avec ses doigts, puis elle fit un brin de toilette avant de se vêtir. Rapidement, elle prit la demi-elfe avec elle, avant de ramasser ses affaires et retrouver le capitaine sur le pont.
L’arrivée semblait proche et le temps des adieux également.
- « Bonjour Capitaine. » dit-elle, en s’approchant doucement de lui. Les rayons du soleil se reflétaient doucement sur sa peau de nacre et sur sa chevelure d’ébène. Elle lui tendit le livre qui lui appartenait. « Je n’ai pas eu le temps de le terminer, le sommeil est arrivé sans prévenir. » dit-elle, en baissant le regard sur l’ouvrage. « Je vous remercie pour tout Saumâtre. » Elle utilisait le nom du pirate pour la première fois, au lieu de la fonction qui le qualifiait. « J’ignore si nous aurons l’occasion de nous revoir, mais sachez que les moments passés en votre compagnie m’ont été plaisants et je garderai des souvenirs précieux de cette traversée. »
La brune ne délivrait pas ses paroles par simple politesse, une certaine nostalgie pouvait se lire à travers ses prunelles tandis qu’ils se préparaient à accoster.
CENDRES
HO HO HO !
Capitaine Saumâtre
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Info personnage
Race: Triton
Vocation: Guerrier combattant
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