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Citoyen du monde
Rêve
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"Envie, ne sois pas aveugle. Tu sais bien que..."
Rêve vint s'interrompre lorsque sa sœur balaya la présence illusoire du Démon tempétueux et revanchard. Retournant se loger dans les abysses constituant la psyché de l'endormi, l'ouragan se tut et les flammes corruptrices disparurent avec lui, replongeant ainsi la pièce dans une atmosphère plus propice à l'échange. Les teintes violettes et bleutées que l'association du Prince et de sa consœur avaient initialement créé reprirent leur droit et l'appartement plongé dans cette douce obscurité retourna à l'accalmie caractérisant le Démon songeur. Levant les yeux au plafond, Rêve glissa tout de même à son interlocuteur disparu :
"Je ne pensais pas te froisser, mon frère."
Mais il y avait désormais plus pressant que les états d'âme d'une bête trop altérée par la captivité. Phantasme s'écroula littéralement et ses sanglots déchirants ne manquèrent pas de faire vibrer l'âme de celui pour qui les liens fraternels étaient plus importants que tout. Rêve se déplaça pour mouvoir le corps de Séraphin, amenant la tête du veilleur assoupi sur ses genoux pour venir caresser son front curieusement humide, espérant prodiguer par ce contact bien réel avec l'hôte un soupçon de soutien à sa sœur à la silhouette fantasmée.
"Phantasme, je..."
Pesant ses propres mots avec attention, le Voyageur vint s'interrompre brièvement puis jeta à la fenêtre close un regard appuyé. Enfermés ici, ses pauvres congénères avaient indéniablement perdu de leur superbe et se voyaient aujourd'hui relégués au rôle de simples malédictions. Ils n'étaient pour Séraphin qu'une éternelle source de tourment, bien loin des objectifs grandioses que leur noble condition aurait dû leur offrir. Pesant le pour et le contre dans un silence solennel, Rêve se détourna de l'ouverture menant au monde extérieur et reporta son attention sur sa consœur. Avec une gravité nouvelle, il lui fit une première révélation :
"Je ne tolèrerai pas votre destruction."
Tendant sa main libre, il manifesta par l'esprit une forme sombre qui se précisa peu à peu pour devenir une épée gigantesque. Immaculée et aussi magnifique que dans ses souvenirs, le vestige de sa splendide sœur Violence s'étendit pour reprendre l'apparence qu'elle avait lorsqu'elle était portée par l'armure colossale constituant l'enveloppe de l'un des Démons les plus somptueux de l'univers. Maniant ce mirage avec aisance, Rêve projeta l'illusion en l'air et cette dernière voleta pour ensuite s'immobiliser dans le vide, juste devant Phantasme.
"Celle-ci survit à travers moi. Elle n'est qu'un souvenir, figée dans le temps. Un vestige, une consolation bien maigre. Violence est immortelle mais son influence sur le Sekaï s'est amoindrie lorsqu'elle a été vaincue. C'est une perte qui me coûte... énormément..."
Alors que Phantasme commençait tout juste à manipuler spirituellement cette représentation factice, celle-ci vint s'éteindre en disparaissant pour ne devenir que poussière d'étoiles. Profondément touché par la peine de sa congénère, Rêve se pencha un peu en avant et lui fit l'offre qui lui brûlait les lèvres depuis le tout début de leur conversation :
"Reviens avec moi Phantasme; fusionnons définitivement. Je te veux entière, je ne veux pas faire de toi un souvenir. Tu n'es pour ce doux rêveur qu'une punition dénuée de sens. N'a-t-il pas assez souffert en vain ? Ensemble, nous deviendrons tellement plus que cette parodie de cauchemar que tu incarnes aujourd'hui..."
Rêve vint s'interrompre lorsque sa sœur balaya la présence illusoire du Démon tempétueux et revanchard. Retournant se loger dans les abysses constituant la psyché de l'endormi, l'ouragan se tut et les flammes corruptrices disparurent avec lui, replongeant ainsi la pièce dans une atmosphère plus propice à l'échange. Les teintes violettes et bleutées que l'association du Prince et de sa consœur avaient initialement créé reprirent leur droit et l'appartement plongé dans cette douce obscurité retourna à l'accalmie caractérisant le Démon songeur. Levant les yeux au plafond, Rêve glissa tout de même à son interlocuteur disparu :
"Je ne pensais pas te froisser, mon frère."
Mais il y avait désormais plus pressant que les états d'âme d'une bête trop altérée par la captivité. Phantasme s'écroula littéralement et ses sanglots déchirants ne manquèrent pas de faire vibrer l'âme de celui pour qui les liens fraternels étaient plus importants que tout. Rêve se déplaça pour mouvoir le corps de Séraphin, amenant la tête du veilleur assoupi sur ses genoux pour venir caresser son front curieusement humide, espérant prodiguer par ce contact bien réel avec l'hôte un soupçon de soutien à sa sœur à la silhouette fantasmée.
"Phantasme, je..."
Pesant ses propres mots avec attention, le Voyageur vint s'interrompre brièvement puis jeta à la fenêtre close un regard appuyé. Enfermés ici, ses pauvres congénères avaient indéniablement perdu de leur superbe et se voyaient aujourd'hui relégués au rôle de simples malédictions. Ils n'étaient pour Séraphin qu'une éternelle source de tourment, bien loin des objectifs grandioses que leur noble condition aurait dû leur offrir. Pesant le pour et le contre dans un silence solennel, Rêve se détourna de l'ouverture menant au monde extérieur et reporta son attention sur sa consœur. Avec une gravité nouvelle, il lui fit une première révélation :
"Je ne tolèrerai pas votre destruction."
Tendant sa main libre, il manifesta par l'esprit une forme sombre qui se précisa peu à peu pour devenir une épée gigantesque. Immaculée et aussi magnifique que dans ses souvenirs, le vestige de sa splendide sœur Violence s'étendit pour reprendre l'apparence qu'elle avait lorsqu'elle était portée par l'armure colossale constituant l'enveloppe de l'un des Démons les plus somptueux de l'univers. Maniant ce mirage avec aisance, Rêve projeta l'illusion en l'air et cette dernière voleta pour ensuite s'immobiliser dans le vide, juste devant Phantasme.
"Celle-ci survit à travers moi. Elle n'est qu'un souvenir, figée dans le temps. Un vestige, une consolation bien maigre. Violence est immortelle mais son influence sur le Sekaï s'est amoindrie lorsqu'elle a été vaincue. C'est une perte qui me coûte... énormément..."
Alors que Phantasme commençait tout juste à manipuler spirituellement cette représentation factice, celle-ci vint s'éteindre en disparaissant pour ne devenir que poussière d'étoiles. Profondément touché par la peine de sa congénère, Rêve se pencha un peu en avant et lui fit l'offre qui lui brûlait les lèvres depuis le tout début de leur conversation :
"Reviens avec moi Phantasme; fusionnons définitivement. Je te veux entière, je ne veux pas faire de toi un souvenir. Tu n'es pour ce doux rêveur qu'une punition dénuée de sens. N'a-t-il pas assez souffert en vain ? Ensemble, nous deviendrons tellement plus que cette parodie de cauchemar que tu incarnes aujourd'hui..."
Légende du Razkaal
Seraphin du Razkaal
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Info personnage
Race: Lycanthrope
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
Journal du Limier
Justice, Appartements de Seraphin d'Elusie
Dans la pénombre de l'endroit, là où chaque ombre semble retenir son souffle, Phantasme, de sa silhouette éthérée, se dresse comme un fantôme torturé par les vents du destin. Ses yeux, miroirs d'un monde onirique, scrutent Rêve avec une intensité brumeuse, tandis que ses larmes, scintillantes tels des diamants de nuit, témoignent de la tempête émotionnelle qui la ravage.
"Rêve," commence-t-elle, sa voix une caresse sur l'étoffe du silence, "tes paroles résonnent en moi comme la mélodie d'un rêve oublié, doux et lointain. J'ai, en effet, avec mes frères, erré bien trop longtemps dans les limbes de l'espérance, nos âmes égarées cherchant une lumière dans l'obscurité de notre existence."
Elle observe la main tendue du démon onirique, symbole d'une union qui promet la fin de leur errance, un sanctuaire dans le tumulte de leur éternité. Lentement, presque religieusement, elle avance sa propre main, fantôme d'un geste qui pourrait sceller leur destin. Mais au seuil de cet acte irréversible, un sursaut de lucidité la saisit, et elle se ravise, retirant sa main avec la douleur d'un adieu inexprimé.
"Rêve... Ta proposition est un baume sur les plaies de mon âme tourmentée. Fusionner avec toi, ce serait abandonner cette farce douloureuse pour quelque chose de plus grand, de plus pur... C'est une tentation à laquelle mon cœur n'est pas insensible, comprends le bien."
Sa voix s'effiloche dans l'air, un murmure entre deux mondes. "Pourtant, je ne peux abandonner mon petit ange, aux caprices de mes frères. Parmi nous, je suis peut-être celle dont la main, bien que glacée, est la moins serrée autour de son cou. Je n'ai nulle prétention à la vertu, mais je sais, au fond de moi, qu'il a besoin de ma présence, aussi ténue soit-elle, ou ce sera la fin."
Elle se redresse, une figure de dignité dans sa douleur, son regard traversant Rêve pour se perdre dans l'abîme de ses propres réflexions. "Je suis une diablesse, oui, mais une diablesse qui, dans l'ombre de ses propres démons, cherche une lueur d'espoir pour celui qu'elle hante. Mes frères, sans ma surveillance, franchiraient des limites que même l'enfer jugerait trop extrêmes."
Un sourire triste, presque imperceptible, effleure ses lèvres. "Il est notre hôte, notre prison, mais aussi notre responsabilité. L'abandonner maintenant serait renoncer à ce qui nous reste d'humanité, aussi infime soit-elle. Ma place est ici, avec lui, dans ce combat quotidien entre la lumière et les ténèbres."
Elle se retourne alors de nouveau vers le démon, objet de ses désirs, telle une ombre parmi les ombres, un dernier aveu suspendu dans son regard. "Je chéris ta proposition, Rêve, comme on chérit un rêve au réveil. Mais ma place est ici, à veiller sur les fragments d'une âme qui, malgré tout, nous unit dans son tourment. Je suis la garde qui empêche la nuit de devenir trop noire pour cet angelot."
Dans cette confession, Phantasme se révèle non seulement comme un spectre de douleur et de regret, mais aussi comme le dernier rempart contre l'obscurité totale qui menace de submerger l'âme de son hôte. Un phare dans la tempête, un dernier fil d'espoir tissé dans le ténébreux destin du puiné du Razkaal.
Et alors que les derniers échos de sa confession flottent encore dans l'air, Phantasme, enveloppée dans son voile d'incertitude et de mélancolie, fixe Rêve avec une intensité renouvelée. Son regard, où se mêlent la résolution et la peur, porte en lui la lourdeur d'un cœur partagé entre le désir de libération et le devoir d'attachement, pour celle qui se trouve à un carrefour de désirs contradictoires.
"Je t'en prie", implore-t-elle d'une voix frêle, portée par une brise d'incertitude, "Pars. Ta présence, lumineuse et tentatrice, menace de faucher la fragile barrière de ma volonté. Je redoute que, si tu demeures plus longtemps, la tentation de ne faire qu'un avec toi ne devienne irrépressible, me conduisant à trahir mon ange et mes frères Nevi'im."
Sa demande est un adieu déchirant, un renoncement à l'échappatoire qu'offre Rêve, pour se consacrer entièrement à la protection de Seraphin et à la modération des ardeurs destructrices de ses frères démons. "Je dois rester, pour lui, pour eux. Pars maintenant, et ne te retourne pas, afin que nous puissions continuer à porter notre fardeau dans l'ombre de sa lumière vacillante." En prononçant ces mots, la dame des illusions accepte son rôle de sentinelle dans les ténèbres, choisissant la douleur de la présence au soulagement de l'oubli.
"Rêve," commence-t-elle, sa voix une caresse sur l'étoffe du silence, "tes paroles résonnent en moi comme la mélodie d'un rêve oublié, doux et lointain. J'ai, en effet, avec mes frères, erré bien trop longtemps dans les limbes de l'espérance, nos âmes égarées cherchant une lumière dans l'obscurité de notre existence."
Elle observe la main tendue du démon onirique, symbole d'une union qui promet la fin de leur errance, un sanctuaire dans le tumulte de leur éternité. Lentement, presque religieusement, elle avance sa propre main, fantôme d'un geste qui pourrait sceller leur destin. Mais au seuil de cet acte irréversible, un sursaut de lucidité la saisit, et elle se ravise, retirant sa main avec la douleur d'un adieu inexprimé.
"Rêve... Ta proposition est un baume sur les plaies de mon âme tourmentée. Fusionner avec toi, ce serait abandonner cette farce douloureuse pour quelque chose de plus grand, de plus pur... C'est une tentation à laquelle mon cœur n'est pas insensible, comprends le bien."
Sa voix s'effiloche dans l'air, un murmure entre deux mondes. "Pourtant, je ne peux abandonner mon petit ange, aux caprices de mes frères. Parmi nous, je suis peut-être celle dont la main, bien que glacée, est la moins serrée autour de son cou. Je n'ai nulle prétention à la vertu, mais je sais, au fond de moi, qu'il a besoin de ma présence, aussi ténue soit-elle, ou ce sera la fin."
Elle se redresse, une figure de dignité dans sa douleur, son regard traversant Rêve pour se perdre dans l'abîme de ses propres réflexions. "Je suis une diablesse, oui, mais une diablesse qui, dans l'ombre de ses propres démons, cherche une lueur d'espoir pour celui qu'elle hante. Mes frères, sans ma surveillance, franchiraient des limites que même l'enfer jugerait trop extrêmes."
Un sourire triste, presque imperceptible, effleure ses lèvres. "Il est notre hôte, notre prison, mais aussi notre responsabilité. L'abandonner maintenant serait renoncer à ce qui nous reste d'humanité, aussi infime soit-elle. Ma place est ici, avec lui, dans ce combat quotidien entre la lumière et les ténèbres."
Elle se retourne alors de nouveau vers le démon, objet de ses désirs, telle une ombre parmi les ombres, un dernier aveu suspendu dans son regard. "Je chéris ta proposition, Rêve, comme on chérit un rêve au réveil. Mais ma place est ici, à veiller sur les fragments d'une âme qui, malgré tout, nous unit dans son tourment. Je suis la garde qui empêche la nuit de devenir trop noire pour cet angelot."
Dans cette confession, Phantasme se révèle non seulement comme un spectre de douleur et de regret, mais aussi comme le dernier rempart contre l'obscurité totale qui menace de submerger l'âme de son hôte. Un phare dans la tempête, un dernier fil d'espoir tissé dans le ténébreux destin du puiné du Razkaal.
Et alors que les derniers échos de sa confession flottent encore dans l'air, Phantasme, enveloppée dans son voile d'incertitude et de mélancolie, fixe Rêve avec une intensité renouvelée. Son regard, où se mêlent la résolution et la peur, porte en lui la lourdeur d'un cœur partagé entre le désir de libération et le devoir d'attachement, pour celle qui se trouve à un carrefour de désirs contradictoires.
"Je t'en prie", implore-t-elle d'une voix frêle, portée par une brise d'incertitude, "Pars. Ta présence, lumineuse et tentatrice, menace de faucher la fragile barrière de ma volonté. Je redoute que, si tu demeures plus longtemps, la tentation de ne faire qu'un avec toi ne devienne irrépressible, me conduisant à trahir mon ange et mes frères Nevi'im."
Sa demande est un adieu déchirant, un renoncement à l'échappatoire qu'offre Rêve, pour se consacrer entièrement à la protection de Seraphin et à la modération des ardeurs destructrices de ses frères démons. "Je dois rester, pour lui, pour eux. Pars maintenant, et ne te retourne pas, afin que nous puissions continuer à porter notre fardeau dans l'ombre de sa lumière vacillante." En prononçant ces mots, la dame des illusions accepte son rôle de sentinelle dans les ténèbres, choisissant la douleur de la présence au soulagement de l'oubli.
torture, blessure, infirmité, supplice psychologique, mort etc...
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Citoyen du monde
Rêve
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Le sourire de Rêve se fit plus grand et pourtant, ô combien plus mélancolique. Les doigts aux ongles effilés de la créature chimérique vinrent caresser les joues de l'enveloppe illusoire qu'elle avait offerte comme cadeau éphémère à sa consœur prisonnière puis, après ce contact dont les douces sensations n'étaient que fantasmées, les mains se rétractèrent non sans regret. Une nouvelle larme d'encre s'écoula sur le faciès d'emprunt de Rêve qui, malgré sa tristesse, ne pouvait que laisser à Phantasme la liberté de ce choix qui demeurait sien.
"Bien."
La queue ornée de plumes de la bête légendaire desserra doucement l'étreinte qu'elle exerçait sur le corps du Limier assoupi mais ne s'en dissocia pas entièrement, ce afin de préserver encore quelques instants cet illusoire contact établi entre sa consœur et lui. Lorsqu'il étendit ses bras, son interlocutrice put sentir en son for intérieur l'amour qu'il lui portait. Le corps métamorphosé et celui que Phantasme s'était imaginé pour elle-même se rapprochèrent et les deux engeances démoniaques s'offrirent une ultime embrassade avant leur fortuite séparation. Bien qu'il ne fut qu'illusion, ce contact prolongé parut en cet instant plus vrai que le monde lui-même. Les deux voix du Prince trahirent son émotion et il murmura :
"Ne laisse pas la noirceur le dévorer entièrement, je t'en conjure. Le Néant ne rêve pas, ma sœur."
Tout en portant ses mains devenues griffes à la tête de Phantasme, il caressa sa chevelure hallucinée quelques instants puis conclut enfin :
"Si les mortels perdent tout espoir, nous cessons d'être. Ne l'oublie pas."
Puis il s'éloigna d'elle en prenant soin de mémoriser son visage et, à contrecœur, il vint rompre le contact avec le Limier. Le palais spirituel disparut et les ombres qu'ils avaient ensemble étendu sur les murs de l'appartement se volatilisèrent en un battement de cils. Phantasme se dématérialisa sous ses yeux, le laissant seul avec lui-même. Une fois le silence revenu, Rêve se tourna pour jeter un regard au pauvre homme endormi, auquel il accorda une œillade appuyée dans laquelle se lisaient tous ses regrets.
Marchant sur le plancher d'un pas si aérien qu'aucun craquement ne se fit entendre, la bête mythique inspecta les lieux sans y accorder un grand intérêt, laissa sa main passer dans les feuillages d'une plante en pot puis, enfin, son attention se porta sur une couverture abandonnée dans un coin de la chambre. Par télékinésie, Rêve fit parvenir l'objet jusqu'à lui et le prit entre ses mains avant de le ramener tout doucement jusqu'à Séraphin. Avec la douceur d'une mère bordant son enfant, il déposa le tissu épais sur le corps inerte du Limier, l'enveloppant aussi soigneusement que possible avant de déposer sur son front un baiser empli d'affection.
"Ce soir, tu rêveras. Ce soir, aucune peine ni cauchemar ne troubleront ton sommeil. Ce soir, tu seras seul maître de tes songes. Tu es aimé, mon enfant."
La silhouette féminine s'éloigna pour retourner vers la fenêtre et alors que les cheveux d'ébène se métamorphosaient en plumes aux reflets somptueux, Rêve se dématérialisa à son tour, disparaissant dans la nuit en ne laissant derrière lui qu'une seule et unique plumée déposée sur le torse de Séraphin.
Légende du Razkaal
Seraphin du Razkaal
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Justice, Appartements de Seraphin d'Elusie
Dans le silence feutré de la chambre, où chaque ombre semblait retenir son souffle, Phantasme se tient au seuil d'une disparition inévitable, son essence illusoire frémissant comme une flamme dans le vent. La douceur de l'adieu de Rêve résonne dans son être comme un écho lointain, une mélodie douce-amère qui lui rappelle ce qu'elle est sur le point de perdre. Sa forme se dissipe lentement, se délitant en particules de rêve qui s'évanouissent dans l'air, témoignant de la précarité de son existence.
L'émotion submerge la Cadette, des larmes de désespoir silencieuses coulent le long de son visage éthéré, des perles d'obscurité dans un monde de lumière mourante. "Rêve..." murmure-t-elle, sa voix n'est plus qu'un souffle, un vent qui caresse les confins de la réalité avant de s'éteindre. Elle pleure non pas pour elle, mais pour l'écho d'une vie qu'elle aurait pu avoir, pour le fantôme d'une liberté qu'elle vient de refuser.
La proposition de Rêve, cet appel à fusionner, à devenir quelque chose de plus grand que la somme de leurs parts, résonne dans son cœur comme un appel du vide. Elle est déchirée entre le désir de s'élever au-delà de sa condition de démon, de s'unir à Rêve dans une symphonie éternelle, et le poids écrasant de sa responsabilité envers Seraphin, cet ange déchu dont le destin est inextricablement lié au sien.
"Je suis désolée...", sanglote-t-elle, alors que sa présence commence à s'effacer, une étoile filante dans le ciel nocturne de son existence. La tentation de rompre les chaînes qui la lient au d'Elusie Fraternitas, de se précipiter vers Rêve et d'accepter son offre avec une ferveur désespérée, la consume de l'intérieur. Mais dans son cœur, elle sait que le prix à payer pour une telle liberté serait trop élevé, que son départ signerait l'arrêt de mort de celui qu'elle a juré de protéger, même au prix de sa propre damnation.
Alors, dans un acte de volonté farouche, elle se retient, s'accrochant aux ruines de sa résolution comme à un phare dans la tempête. Elle pleure toutes les larmes de son âme, un orage de chagrin qui lave les dernières traces de son apparition. Et dans ce moment d'adieu déchirant, elle comprend que son existence est faite de sacrifices, que chaque choix est un pas de plus sur le chemin tortueux de son destin.
La Nevi'im se retire alors lentement, se repliant dans le sanctuaire intérieur de son petit ange, où elle reprend sa place parmi les ombres qui peuplent son esprit. Là, dans la solitude de son exil volontaire, elle trouve une paix amère, un refuge dans l'obscurité qu'elle a choisie. Elle est une veilleuse dans la nuit de l'âme de Seraphin, un dernier rempart contre l'abîme qui menace de l'engloutir.
Et tandis qu'elle s'enfonce dans le silence, laissant derrière elle le monde des illusions pour embrasser à nouveau la réalité brute de son existence liée, un murmure s'élève, une promesse qu'elle se fait à elle-même : "Je serai ta lumière dans l'obscurité, mon ange. Même si cela doit me consumer, je te protégerai."
Dans la chambre désormais vide, où seul le corps du Possédé repose sous le poids des rêves et des cauchemars, une plume noire tombe doucement, se posant sur l'oreiller comme un dernier adieu. C'est tout ce qui reste de la visite de Rêve, un souvenir tangible de ce qui aurait pu être, et de ce qui est désormais perdu à jamais.
Phantasme, désormais renfermée dans le labyrinthe de l'esprit du Cerbère, se recroqueville autour de son cœur brisé, murmurant des adieux silencieux à celui qu'elle aurait pu rejoindre dans une danse éternelle. Mais dans ce recoin sombre où elle se cache, elle trouve une résolution nouvelle, un engagement renouvelé à être le phare dans la tempête de la vie de son protégé, la gardienne de ses rêves les plus précieux.
Alors que la nuit enveloppe le monde dans son manteau étoilé, la Princesse des Rêves veille, une étoile solitaire dans l'obscurité, guidant Seraphin à travers les ténèbres de son propre esprit. Elle est l'éclat d'espoir dans la nuit sans fin, la promesse d'un avenir où, malgré tout, les rêves peuvent encore fleurir dans le cœur de ceux qui osent croire.
Et dans cette veille silencieuse, la Diablesse trouve une raison d'être, une mission qui dépasse sa propre douleur. Elle est la déesse des rêves brisés, mais aussi la protectrice des espoirs qui refusent de mourir. Et dans cet espace entre les mondes, entre la réalité et le rêve, elle trouve enfin sa véritable place, un sanctuaire de lumière dans l'obscurité de l'existence.
L'émotion submerge la Cadette, des larmes de désespoir silencieuses coulent le long de son visage éthéré, des perles d'obscurité dans un monde de lumière mourante. "Rêve..." murmure-t-elle, sa voix n'est plus qu'un souffle, un vent qui caresse les confins de la réalité avant de s'éteindre. Elle pleure non pas pour elle, mais pour l'écho d'une vie qu'elle aurait pu avoir, pour le fantôme d'une liberté qu'elle vient de refuser.
La proposition de Rêve, cet appel à fusionner, à devenir quelque chose de plus grand que la somme de leurs parts, résonne dans son cœur comme un appel du vide. Elle est déchirée entre le désir de s'élever au-delà de sa condition de démon, de s'unir à Rêve dans une symphonie éternelle, et le poids écrasant de sa responsabilité envers Seraphin, cet ange déchu dont le destin est inextricablement lié au sien.
"Je suis désolée...", sanglote-t-elle, alors que sa présence commence à s'effacer, une étoile filante dans le ciel nocturne de son existence. La tentation de rompre les chaînes qui la lient au d'Elusie Fraternitas, de se précipiter vers Rêve et d'accepter son offre avec une ferveur désespérée, la consume de l'intérieur. Mais dans son cœur, elle sait que le prix à payer pour une telle liberté serait trop élevé, que son départ signerait l'arrêt de mort de celui qu'elle a juré de protéger, même au prix de sa propre damnation.
Alors, dans un acte de volonté farouche, elle se retient, s'accrochant aux ruines de sa résolution comme à un phare dans la tempête. Elle pleure toutes les larmes de son âme, un orage de chagrin qui lave les dernières traces de son apparition. Et dans ce moment d'adieu déchirant, elle comprend que son existence est faite de sacrifices, que chaque choix est un pas de plus sur le chemin tortueux de son destin.
La Nevi'im se retire alors lentement, se repliant dans le sanctuaire intérieur de son petit ange, où elle reprend sa place parmi les ombres qui peuplent son esprit. Là, dans la solitude de son exil volontaire, elle trouve une paix amère, un refuge dans l'obscurité qu'elle a choisie. Elle est une veilleuse dans la nuit de l'âme de Seraphin, un dernier rempart contre l'abîme qui menace de l'engloutir.
Et tandis qu'elle s'enfonce dans le silence, laissant derrière elle le monde des illusions pour embrasser à nouveau la réalité brute de son existence liée, un murmure s'élève, une promesse qu'elle se fait à elle-même : "Je serai ta lumière dans l'obscurité, mon ange. Même si cela doit me consumer, je te protégerai."
Dans la chambre désormais vide, où seul le corps du Possédé repose sous le poids des rêves et des cauchemars, une plume noire tombe doucement, se posant sur l'oreiller comme un dernier adieu. C'est tout ce qui reste de la visite de Rêve, un souvenir tangible de ce qui aurait pu être, et de ce qui est désormais perdu à jamais.
Phantasme, désormais renfermée dans le labyrinthe de l'esprit du Cerbère, se recroqueville autour de son cœur brisé, murmurant des adieux silencieux à celui qu'elle aurait pu rejoindre dans une danse éternelle. Mais dans ce recoin sombre où elle se cache, elle trouve une résolution nouvelle, un engagement renouvelé à être le phare dans la tempête de la vie de son protégé, la gardienne de ses rêves les plus précieux.
Alors que la nuit enveloppe le monde dans son manteau étoilé, la Princesse des Rêves veille, une étoile solitaire dans l'obscurité, guidant Seraphin à travers les ténèbres de son propre esprit. Elle est l'éclat d'espoir dans la nuit sans fin, la promesse d'un avenir où, malgré tout, les rêves peuvent encore fleurir dans le cœur de ceux qui osent croire.
Et dans cette veille silencieuse, la Diablesse trouve une raison d'être, une mission qui dépasse sa propre douleur. Elle est la déesse des rêves brisés, mais aussi la protectrice des espoirs qui refusent de mourir. Et dans cet espace entre les mondes, entre la réalité et le rêve, elle trouve enfin sa véritable place, un sanctuaire de lumière dans l'obscurité de l'existence.
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