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    Deydreus Fictilem
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  • Lun 26 Fév 2024 - 12:16

    La marche du vent d'acier avait pris fin. Ayant quitté le grand nord pour un rapide passage à Melorn pour les blessés, l'expédition s'était désagrégée petit à petit à mesure que les différents héros étaient repartis dans des directions différentes. Ayant laissé la lourde charge de Kahl à son frère de sang, Deydreus était allé à la rencontre des érudits pour échanger avec eux avant de finalement à son tour quitter la cité elfique en compagnie des Serres et d'Isolde qui avait accepté de faire le chemin à ses côtés.

    Durant la marche, la nécromancienne avait prouvé son talent inné pour les arts obscurs et grâce à elle, de nombreux morts avaient été évité. Elle avait contré les pouvoirs de l'Archonte et les avait retournés contre ce dernier en manipulant la mort elle même. Plus qu'impressionné, le vampire était admiratif d'un tel potentiel. La brune aux yeux d'émeraudes était une femme déterminée et dont l'esprit égalait très largement la beauté. Pourtant, de nombreuses questions demeuraient dans l'esprit du bretteur aux lames jumelles. Quels avaient été ses ressentis vis à vis de l'expédition, des piliers, de la forge? Et surtout, comment se sentait-elle? S'ils avaient pu passer une nuit à Melorn, il était assez peu probable que cela eut été suffisant pour restaurer pleinement l'énergie de l'humaine. Tout du moins, c'est ce que se disait Deydreus qui, lui même, sentait encore le poids des derniers combats sur ses épaules. Informant donc la belle de la durée assez courte de leur voyage jusqu'à la forteresse, le chef des armées en profita pour échanger avec la nécromancienne sur le sujet des elfes et plus précisément de leur ville. Outre son point de vue sur la race en elle même et comment elle percevait leur logique commerciale, le bretteur souhaitait également connaître son avis sur la ville en elle-même et ce qu'elle pensait du principe de rejet de l'environnement. Si le vampire respectait les alliés de l'Empire, il ne pouvait s'empêcher de trouver leur autarcie et leur attitude envers les autres peuples aussi hypocrite que stupide. Il s'agissait après tout d'un peuple se proclamant supérieur aux autres et estimant ne pas être comme eux mais ils ne subsistaient que via les alliances et échanges avec les même peuples qu'ils moquaient. Pour le reste, le vampire trouvait que l'énergie dépensée dans le maintien de leur micro-climat était une perte de ressources que les elfes auraient pu rediriger ailleurs. Ainsi, la discussion permit au duo de passer un peu le temps de ce nouveau voyage, évitant au passage les sujets les plus poussés qui viendraient plus tard.

    Lorsqu'ils aperçurent enfin Coeur-Ebene, le vampire étira un léger sourire satisfait. Voir ainsi la forteresse des Serres se dessiner donnait un étrange sentiment de "retour à la maison". Un refuge militaire dans lequel il se complaisait et où ses obligations ne venaient pas parasiter son état d'esprit. Et au delà, l'endroit permettait un repos mérité et éloigné du tumulte de la cité elfique. Un lieu où le repos serait véritable avant de poursuivre plus tard leur route vers la capitale. Tandis que le convoi approchait du grand pont de pierre menant à la première herse, Deydreus laissa son regard vairon courir sur les murs givrés et les bannières noir et sang qui claquaient au vent. Puis, il vint observer les deux rangées de serres pourpres s'étant placées sur les côté du pont, armes sorties et pointées vers le haut. Une haie d'honneur, pour le retour victorieux de l'expédition de leurs confrères ainsi que l'invitée de marque qui les accompagnait. Souriant de plus belle, le vampire tourna la tête vers la nécromancienne tandis qu'il prenait la parole.

    - Je leur avais dit de ne pas en faire des tonnes et pourtant, ils semblent décidés à vous accueillir comme une reine. S'ils continuent vous risquez d'y prendre gout.

    Les mots avaient été prononcés avec malice et amusement. Une petite note d'humour à l'intention de l'humaine, qui témoignait aussi de la satisfaction du vampire à faire découvrir ce lieu fortifié à l'humaine qu'il avait rencontré à Apresol. S'élançant donc sur le pont et passant la haie d'honneur, le groupe d'expédition arriva rapidement à la première herse qui se souleva dans un long crissement métallique. Puis, presque dans un même mouvement, la seconde herse se leva à son tour, permettant aux chevaux et autres chariots d'enfin pénétrer la cour du bastion. Déposant pied à terre, Deydreus s'approcha ensuite d'Isolde pour l'aider à elle aussi descendre de sa monture. Prenant quelques courtes secondes à observer son environnement, le bretteur invita l'humaine à le suivre vers la lourde porte marquant l'entrée du bâtiment. Faite d'un bois sombre et épais, cette dernière se trouvait ornée de multiples gravures et symboles d'acier, témoignant d'une époque passée et de la vieillesse de la structure globale. Pourtant, entièrement restaurée, cette forteresse ne montrait aucun signe de fatigue et malgré l'austérité qu'on aurait pu lui donner, la bâtisse demeurait majestueuse.

    Passant finalement la dite porte, le duo pénétra enfin à l'intérieur. Là, une douce vague de chaleur vint caresser la peau de ceux qui avaient depuis maintenant plusieurs semaines bravés uniquement la froid et la neige. Une douce caresse, semblable à une étreinte chaleureuse qui venait réchauffer les corps et l'esprit de celles et ceux la recevant. Retirant alors son épaisse cape de fourrure, le vampire proposa à la nécromancienne de faire de même tandis que les Serres autour d'eux commençaient à se diriger vers leurs quartiers où la zone de restauration. Ici et là, les premiers discours des soldats affectés à la forteresse commencèrent à résonner tandis qu'ils accueillaient leurs camarades.  

    - Si vous le désirez, je vous ferai visiter la forteresse plus tard, le soleil entame déjà sa course vers l'horizon et j'imagine que la fatigue du voyage commence à peser. Venez, je vais déjà vous montrer votre chambre.

    Invitant donc ensuite Isolde à le suivre, le chef des armées mena cette dernière jusqu'au premier étage où se trouvait la salle des bains ainsi que les différentes chambres. Indiquant rapidement à la nécromancienne les portes menant aux loges privatives pour les salles d'eau le vampire continua ensuite sa route avant de s'arrêter finalement devant l'une des chambres réservées aux invités.

    - Cette porte mène à votre chambre personnelle. Vous devriez y trouver tout le confort nécessaire ainsi qu'un bureau si vous désirez étudier un livre ou écrire. Si vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas à demander à l'un de mes hommes. Il étira un sourire sincère. Je suis ravi de pouvoir vous accueillir ici. Reposez vous tranquillement et découvrez vos quartiers. Si vous désirez me retrouver plus tard, je serai dans mon bureau, situé à l'étage supérieur. Après tout, il y a toute la forteresse à découvrir.

    Il sourit doucement de nouveau puis indiqua l'escalier grimpant vers la partie haute de la forteresse où se trouvait son bureau d'étude. S'il souhaitait passer du temps avec l'humaine, le vampire était le premier à reconnaître qu'il fallait mieux d'abord souffler un peu et laisser le temps à chacun de reprendre ses marques et se délester de l'équipement du voyage.

    - Je vous dis donc potentiellement à tout à l'heure. Il commença à bouger après un regard vers elle, s'arrêtant subitement. Oh, j'oubliais. Il y aura sûrement un diner organisé tout à l'heure pour le retour de nos hommes et la fin de l'expédition. Si vous souhaitez y participer vous serez la bienvenue naturellement. Sinon, on vous fera monter le repas.

    Ses derniers mots avaient été prononcés avec une pointe de malice. Il jouait volontairement sur le côté "princesse" pour taquiner la nécromancienne. Il espérait tout de même qu'elle ne vienne plus tard se joindre au repas ou, plus tôt, qu'elle vienne lui rendre visite pour discuter un peu. Après tout, il aimerait lui faire découvrir un peu l'endroit où ils étaient ainsi que de boire un peu en sa compagnie au calme. Sans le brouhaha des autres militaires, de civils beuglant ou d'un nain particulièrement lourd.

    Quittant donc la compagnie de la belle, le chevalier noir arriva donc finalement lui même dans ses quartiers. Il y déposa son armure en l'enlevant petit à petit puis, d'une traite, retira ses vêtements qu'il jeta sans ménagement dans un panier d'oseille. Marchant ensuite doucement vers son armoire, le bretteur s'arrêta au préalable devant l'un des miroirs de sa chambre pour s'observer. Son corps, couvert de cicatrices, témoignait encore des derniers affrontements avec l'ancienne griffe. Malgré sa régénération, les plaies étaient de nouveau venu zébrer son corps musclé. Passant sa dextre ensanglantée sur une cicatrice située près du cœur, le vampire laissa un long soupire s'échapper de sa gorge avant de finalement reprendre sa route pour récupérer des vêtements. Ainsi, le chef des armées enfila rapidement un pantalon de lin noir et une chemise de même matière et couleur. Au niveau du cœur, comme d'habitude, le blason des Serres Pourpres avait été cousu. Enfilant ensuite de nouvelles bottes, le vampire replaça vaguement ses cheveux tandis qu'il venait placer sur épaules une cape légère aux teintes noir et sang. Un ensemble modeste mais de bonne facture, qui montrait toute la noblesse du chef des armées comme sa volonté de ne pas se complaire inutilement dans le luxe et l'exagération des matériaux. Aucune fantaisie particulière. Aucun corset brodé venant habiller ses chemises ou de vêtements inspirés des républicains. Le bretteur était un homme d'armes à la base, s'étant hissé depuis la fange. Et il ne se détacherait jamais de cet héritage.

    Une fois habillé, le chevalier maudit récupéra ses deux épées et se dirigea doucement vers son bureau. Parfaitement ordonné, ce dernier se décomposait en plusieurs parties, mêlant à la fois le meuble à proprement parler ainsi que diverses armoires et petites tables permettant d'accueillir à la fois conseils stratégiques et invités. Se posant derrière le dit meuble, le vampire récupéra une plume, un encrier et un parchemin, commençant à écrire sur ce dernier diverses lettres de recommandations, d'affectations, et surtout le rapport des événements ayant marqués ces derniers mois. Du début de l'expédition jusqu'à sa fin, le vampire n'omettait aucun détail le concernant. Il n'avait, après tout, rien à cacher.

    S'arrêtant de temps à autres, le bretteur se levait parfois pour aller se servir un verre de vin ou d'hydromel, espérant au passage que la porte de son bureau ne se mette à émettre le bruit caractéristique de quelqu'un la frappant. Le temps défilait doucement et même si la solitude lui allait, il avait hâte de pouvoir converser de nouveau avec la nécromancienne et, d'ainsi, voir le temps passer bien plus vite.



    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


    Citoyen du Reike
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    Isolde Malkyn
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  • Mer 28 Fév 2024 - 17:26
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Sortie des souterrains gelés, après avoir bravé les morts et les abominations de l’archonte, Isolde sentit les premiers rayons d’un astre naissant à l’horizon. L’air frais sur son visage et cette soudaine lumière lui fit plisser les yeux. La douleur de sa tête s’était calmée grâce à la potion que lui avait fournie la Griffe. Pour autant, la nécromancienne se sentait éreintée. Le voyage jusqu’à Melorn allait être éprouvant. Mais après les évènements subis ces dernières semaines, elle n’allait pas se plaindre. La victoire appartenait à l’expédition du vent d’acier et les apitoiements n’étaient pas les bienvenus. Bien d’autres pensées hantaient son esprit, aussi elle se concentra sur les étapes dressées devant elle.

    Arrivée dans la cité elfique, Isolde profita du climat tempéré offert par la bulle magique, d’un repas servi par la générosité des elfes, ainsi que de quelques heures de repos. Pour autant, le voyage n’était pas terminé. Elle avait accepté de partir en direction de la forteresse des Serres Pourpres, invitée par leur chef. Celui-ci vint la voir pour sonner le départ et ensemble, ils quittèrent Melorn et sa douceur.

    Le retour des conditions climatiques inhospitalières et du chemin à parcourir. Même si celui-ci ne semblait pas bien long, intérieurement, elle ne pensait qu’à un lit chaud, du confort et du repos. Elle se fit étonnamment silencieuse sur la route, ne répondant qu’aux questions qui lui étaient posées. Par exemple, le vampire lui demandait son avis sur la cité elfique. Visiblement, leur vision ne semblait pas identique. Elle comprenait l’état d’esprit des elfes et leur volonté de vivre en autarcie. Même si paradoxalement, ils se sentaient protégés par leur alliance avec le Reike. Ainsi, ils échangèrent, chacun mettant en lumière des arguments pertinents. Puis, le silence revint.

    Le voyage avait fini de puiser dans les ressources de la jeune femme, elle se sentait épuisée. Un soulagement apparut sur ses traits fatigués lorsque les contours de la forteresse se dessinaient. Une haie d’honneur constituée de Serres Pourpres s’était formée et Isolde sourit en la traversant, saluant poliment les soldats au passage.

    - « Un tel accueil… Cela donne déjà envie de revenir. » dit-elle d’une voix basse et taquine, à l’intention du Chef des Armées.

    De la même teinte que la roche dans laquelle elle se nichait, Cœur-Ébène se dressait fièrement dans ce paysage austère. En pénétrant à l’intérieur, Isolde ne fut pas surprise de constater une décoration des plus sobres, essentiellement militariste. Le contraire l’aurait de toute façon étonnée et cette ambiance collait parfaitement à la Griffe.

    Lorsqu’il évoqua le soleil qui déclinait et la fatigue qui devait sévèrement apparaître sur les traits de la jeune femme, cette dernière ne se fit pas prier afin d’être conduite à la chambre qui serait sienne durant quelques jours. Il mentionna également les bains et les loges privatives, voilà tout ce dont elle rêvait. Un bain et du repos, cela sonnait totalement juste aux oreilles de la femme au teint pâle.

    - « J’en suis ravie également, je vous remercie Deydreus. » Déclara-t-elle, ponctué d’un léger sourire.

    Le maître des lieux lui avait fourni beaucoup d’informations et elle ne savait pas si son esprit était dans la capacité de tout retenir sur l’instant. Ses forces durement amenuisées et son mental troublé par l’utilisation de toute cette force magique semblaient avoir raison d’elle. Lorsque son hôte prit congé, Isolde ouvrit la chambre et découvrit la pièce, décorée avec simplicité. Mais par rapport aux dernières nuits passées, elle se présentait comme terriblement luxueuse et accueillante. La mage posa ses affaires, puis elle ne tarda pas à rejoindre les bains. Il lui avait recommandé de se mettre à son aise et elle ne s’en privait pas. Elle allait au contraire accueillir pleinement ce bain qui s’offrait à elle.
    Entrant dans l’une des salles d’eau privées, l’étudiante se dévêtit hâtivement avant de pénétrer dans l’eau. Elle s’immergea entièrement, savourant la douceur du liquide sur sa peau. Elle se lava entièrement, frottant également ses cheveux noirs qui n’avaient pu être soigneusement nettoyés depuis longtemps. Un passage obligatoire et ô combien mérité.
    Propre et détendue, la brune sortit du bain et s’enroula dans un linge mis à disposition et se hâta de rejoindre sa chambre. Dans l’intimité de celle-ci, elle put achever de se sécher, d’essorer ses longs cheveux, avant de déposer le linge sur une chaise devant la cheminée afin qu’il pût sécher à son tour. Puis elle sortit un peigne d’une petite sacoche en toile et débuta la tâche fastidieuse de démêler sa longue chevelure d’ébène, mise à mal ces derniers temps. Cela effectué, elle s’enveloppa confortablement dans les draps. Apaisée par le bain et sereine grâce à la sécurité qu’offrait l’endroit, amplifiée par la présence de la Griffe dans la forteresse, la jeune femme ne tarda pas à s’endormir.

    À son réveil, elle semblait un peu confuse, ne sachant pas combien de temps exactement elle avait dormi. La brune se leva afin de remplir un verre à l’aide de la carafe d’eau déposée sur la commode en bois, près de la porte. En constatant sa nudité, elle se dit qu’elle ferait mieux de se vêtir, si jamais quelqu’un venait la chercher. Ignorant combien d’heures s’étaient écoulées depuis qu’elle s’était mise au lit, Isolde enfila rapidement une simple robe noire, ainsi que sa cape sombre. Elle quitta la chambre ensuite, afin de rejoindre le maître des lieux. Il lui avait indiqué qu’il serait dans son bureau, elle espérait que ce fût toujours le cas.

    Devant le bureau de son hôte, elle frappa et attendit. La voix du vampire s’éleva et elle fut soulagée de constater qu’il était encore dans la pièce. Elle entra alors après y avoir été invitée.

    - « Navrée pour le retard, je ne sais pas combien de temps j’ai dormi… Je crains que l’expédition ne m’ait plus épuisée que ce que j’avais imaginé. » avoua-t-elle. « Et de votre côté ? Enfin, je sais que vous n’avez pas besoin de sommeil comme moi, du fait de votre nature. Mais… Comment vous sentez-vous ? Nous n’avons pas eu l’occasion de reparler de tout cela et de votre duel. Cela a dû être éprouvant. »  Elle parlait peut-être un peu trop. Elle se sentait un peu gênée d’avoir autant dormi et profité de l’hospitalité de son hôte alors qu’elle était attendue. « Je peux revenir plus tard, si vous êtes occupé. » ajouta-t-elle.

    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
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    Deydreus Fictilem
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  • Mer 28 Fév 2024 - 18:42

    Terminant de se servir un verre d'hydromel, Deydreus soupira doucement alors qu'il observait le liquide mieleux. De sa robe claire, le liquide alcoolisé dégageait également une fine odeur fruitée enivrante qui invitait à la dégustation. Portant le verre à ses lèvres, le vampire dégusta les quelques gorgées avant de venir déposer le contenant vide sur le meuble. Puis, il se tourna pour de nouveau se diriger vers son bureau. C'est alors que le bretteur entendit derrière lui le bruit caractéristique de quelqu'un frappant à la porte. Souriant doucement, le chef des armées se retourna, s'appuyant doucement contre son bureau pour observer la nouvelle arrivante.

    Vêtue d'une robe noire relativement simple, Isolde était radieuse. S'il laissa ses yeux hétérochromes passer rapidement sur son corps, le bretteur ne fit pas l'abus de s'attarder sur les formes qu'il devinait au travers du tissu. Non, plutôt, le vampire préféra se perdre dans l'émeraude du regard de la jeune femme qui dégageait une aura particulière. Et alors que sa voix commençait à résonner dans le bureau, un sourire s'installa presque instantanément sur les lèvres du chef des armées alors qu'elle s'excusait du retard.

    - Ne vous en faites pas Isolde, votre repos est bien plus important que le temps passé dans cette paperasse et il m'est agréable de constater que votre chambre vous a offert le confort suffisant pour dormir convenablement. Même si j'avoue qu'encore un peu et je me serai noyé dans les bouteilles d'alcool pour noyer ma solitude.

    Ses mots s'étaient teintés d'une pointe de malice alors qu'il quittait le bureau contre lequel il s'appuyait pour venir inviter la nécromancienne à s'asseoir sur l'un des fauteuils. Il marcha ensuite doucement vers le plateau ou vin et hydromel reposaient, se tournant vers la brune une fois parvenu au niveau de ces derniers.

    - Désirez-vous à boire Isolde? J'ai des vins raffinés ou de l'hydromel. J'ai également un peu d'eau, si vous préférez.

    Il attendit sa réponse, versant dans un verre propre le liquide qu'elle souhaiterait avant de verser dans son propre verre un peu de vin rouge. Du vin directement issu des vergers de Kyouji. Un met délicat, que le bretteur aimait particulièrement consommer afin de pallier aux autres alcools plus "pauvres" et surtout, au sang. Revenant donc auprès de la belle, le chevalier noir s'installa à son tour, déposant au préalable le contenant devant la nécromancienne à qui il tendit un nouveau sourire en coin. Assez épais, le vin démontrait une robe pourpre des plus somptueuses dont les larmes larges redescendaient doucement pour rejoindre le reste du liquide lorsqu'on faisait tournoyer doucement le verre. Le dosage en alcool était assez important mais le sucré du fruit venait contrebalancer l'arôme pour fournir en bouche un gout particulièrement agréable. S'enfonçant finalement dans son propre fauteuil, le vampire aux yeux vairons reporta son attention sur les traits fins de la nécromancienne et commença à lui répondre, juste après avoir tendu son verre pour la saluer et but une première gorgée.

    - Pour répondre à votre question précédente, je ne me suis pas encore reposé. Il est vrai que le sommeil ne m'est plus nécessaire mais j'avoue que m'allonger un peu ne me ferait pas de mal. Même si beaucoup de personnes imaginent que je dors accroché à une poutre. Il ricana doucement avant de reprendre. Pour le reste, mon corps est toujours meurtri par quelques blessures plus profondes que l'ancienne Griffe m'a infligé. Mon corps régénère rapidement mais certaines marques resteront à vie. C'est devenu une habitude.

    Il se perdit quelques instants dans le regard de l'humaine, sentant en lui le poids de ses propres mots ainsi que la Soif qui revenait gratter peu à peu. Il ne s'était pas nourri depuis des lunes, et même s'il parvenait à tenir, le vampire devait bien avouer qu'une partie de sa fatigue venait de là. Pourtant, il n'irait pas non plus dire de bute en blanc à la nécromancienne qu'il désirait se nourrir de sang. Aussi, il revint rapidement à lui et reprit la discussion.

    - Le duel ne fut pas évident. Mon adversaire était aussi puissant que maître dans son domaine. Fort heureusement, je suis parvenu à le défaire grâce à mes propres dons. mais je crois que devoir gérer autant de civils et autres bardes trop enjoués a été plus difficile que cet affrontement à proprement parler. Il reporta le verre à ses lèvres, buvant de nouveau avant de chasser le liquide de sa lèvre inférieure. Et vous Isolde? Si j'ai pu voir les quelques retombées de l'utilisation du pilier, vous sentez vous mieux? Cette tâche n'a pas été facile, je l'imagine bien, mais comment l'avez-vous ressentie? Vos prouesses ont permis de détourner les armées de l'Archonte, et d'ainsi le battre à son propre jeu... Je suis encore admiratif de ce que vous avez réalisé. Il lui sourit sincèrement. Si seulement les gens pouvaient vous voir comme la personne précieuse que vous avez été plutôt que de se restreindre à une vision paradoxale et stupide de l'usage de la nécromancie... Je crois que je ne les comprendrai jamais.

    Il s'arrêta quelques instants, encore agacé par les quelques remarques qui étaient remontées, et la nécessité qu'il avait eu d'expliquer ses décisions à la marche. D'ailleurs, cet agacement pouvait se lire légèrement sur ses traits, chose assez rare. Aussi, le bretteur chassa ses pensées pour recentrer la discussion un peu sur Isolde. Après tout, il ne l'avait pas invitée ici pour décrire son propre état ou se plaindre de la stupidité du plus grand nombre et du rejet que la plèbe avait des solutions pragmatiques. Même si cela ne le dérangeait pas le moins du monde d'en parler.

    - Qu'en est-t-il de ce pourquoi vous étiez venue? Pensez-vous avoir pu augmenter votre savoir si les arcanes sombres et leurs secrets? Que je ne culpabilise pas de vous avoir entrainée dans une situation autant à risque. Je m'en voudrais trop sinon.

    Un nouveau trait d'humour, accentué par un sourire dévoilant ses canines. Le bretteur appréciait la compagnie de la nécromancienne et même s'il attendait avec impatience ses réponses, le vampire reprit une nouvelle gorgée du liquide rouge. Ses prunelles bicolores toujours en direction du visage de la belle. Dans son esprit, de nouveau, il sentit la Soif qui revenait encore à la charge. Profitant de la fatigue du bretteur, cette dernière insuffla dans ses pensées des envies bestiales. Des sentiments profonds que le guerrier au corps balafré préférait masquer et éteindre, tout du moins temporairement. Attendant donc les réponses de son interlocutrice, le chevalier aux yeux hétérochromes vint déposer doucement son verre contre le meuble devant lui, jouant doucement sur le verre de ses doigts recouverts de sang cristallisé.


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    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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  • Dim 3 Mar 2024 - 16:16
    Rosae rubrae Melancholiae
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    Le maître des lieux sourit lorsque la jeune femme s’excusa de son retard. Elle avait terriblement besoin de repos après les épreuves passées et son hôte le savait. Il comprenait pleinement ce besoin et ne lui en tenait pas rigueur. Tandis qu’il lui parlait, la brune ne put s’empêcher de détailler la tenue de son vis-à-vis. Il avait délaissé son armure au profit de vêtements sombres en lin. Il s’agissait de la toute première fois qu’elle le voyait sans son équipement guerrier. Son regard glissait donc sans qu’elle ne pût le retenir. Ainsi elle observa, manquant d’une certaine pudeur, les lignes masculines et les formes angulaires du chevalier. Elles suggéraient une force remarquable et une aisance athlétique. Sa musculature finement sculptée, par les entraînements intensifs et la discipline qu’il s’imposait, devaient refléter les vestiges de ses combats passés et elle tenta de les visualiser dans son esprit. Malgré sa tenue des plus sobres, la puissance et le respect émanaient de cet homme au charme incontesté.

    Elle eut un sourire en coin, aussi bien pour la plaisanterie qu’il formula au sujet de sa solitude, que pour ce qu’elle se plut à imaginer. Invitée par son hôte, la mage prit ensuite place sur l’un des confortables fauteuils qui lui faisaient face.

    - « De l’hydromel, s’il-vous-plaît. » répondit-elle, avec un léger sourire.

    Elle le remercia tandis qu’il lui apportait le verre rempli du certainement délicieux liquide doré. Elle attendit qu’il retournât s’asseoir, afin de lever son verre et d’en déguster la première gorgée. Lorsqu’elle le porta à ses lèvres, elle fut d’abord séduite par cette odeur sucrée, reflétant le miel et les épices. Puis la douceur caractéristique de cette boisson savoureuse caressa sa gorge, lui offrant une agréable sensation chaleureuse.

    Le vampire lui confirma ensuite ce qu’elle avait évoqué précédemment quant au sommeil. Il n’avait pas encore pris le temps de se reposer. Avec les lettres de rapport à envoyer vers la capitale et ses diverses tâches liées à son absence durant la durée de l’expédition, elle comprenant qu’il fût occupé durant les dernières heures. Elle sentit le regard hétérochrome de la Griffe se perdre un instant dans l’émeraude du sien et elle détourna brièvement les yeux. Il ne pouvait toutefois savoir s’il l’intimidait ou s’il s’agissait d’une tactique de séduction, se faisant passer pour plus frêle et innocente qu’elle ne l’était véritablement.  

    Puis elle écouta la brève description de son duel remporté face à l’ancienne Griffe du Reike et ses railleries à propos des aléas de la marche. Il était évident que cela avait dû être contraignant et pénible de devoir gérer les civils, au milieu de batailles dont l’atrocité n’était plus à démontrer.

    - « Ne soyez pas modeste quant à votre victoire, Deydreus. Elle fut grandiose. De plus, vous offrez à chaque fois un tableau exquis. Je revois ces pétales de sang retomber dans un sublime ballet romanesque . » affirma-t-elle en un sourire taquin.

    Elle se montrait certes malicieuse, toutefois elle pensait sincèrement ce qu’elle disait. La magie de sang du vampire délivrait toujours un spectacle qu’elle jugeait enchanteur et elle était ravie de pouvoir s’en délecter.  

    - « Mon corps se sent mieux après le repos, bien qu’il lui faudra encore récupérer. Hélas, comme vous l’avez remarqué, les retombées psychiques ont elles aussi été intenses. Les violents maux de tête ont été apaisés grâce à votre potion. Cela dit, je n’ai toujours pas récupéré l’usage de mes pouvoirs. » Cet aveu changea ses traits en une expression quelque peu angoissée. Sa magie se révélait être un atout de taille et elle se sentait vulnérable sans elle. « J’espère que mes ressources ne tarderont pas à se régénérer. Je n’ai jamais vécu une situation similaire. »

    Elle était inquiète et elle pouvait difficilement le cacher. Une certaine forme de confiance était née depuis les évènements d’Apresol, aussi elle ne se sentait pas gênée de lui confier ses craintes à ce sujet. Puis, peut-être aurait-il des conseils à lui fournir.
    À propos des personnes hostiles à la nécromancie, Isolde restait partagée. Même si les critiques pouvaient s’avérer pénibles, elle avait su s’en accommoder au fil du temps. Tout le monde n’était pas prêt à accepter son usage controversé et au final, cela n’était sans doute pas plus mal ainsi. Elle savait que les arcanes les plus sombres étaient réservées à une élite, dont le savoir dépassait grandement celui de tous ces sots et ces incapables. Elle se sentait à bien des égards supérieure et qu’elle fût pointée du doigt ne la dérangeait pas plus que cela. D’autant plus que ses projets futurs renforcerait cette idée. Elle n’était pas destinée à se fonder dans la masse insignifiante du commun des mortels. Elle ne répondit donc pas spécialement à cet état de fait, même si elle perçût l’agacement dans l’attitude de son interlocuteur. La reikoise reprit une gorgée du délicieux nectar, avant de le reposer devant elle, lorsque le chef des Armées reprit la parole. Elle réfléchit un instant à sa réponse, ses yeux se perdaient vaguement dans les détails du bureau de son hôte.

    - « Il s’agissait pour moi d’une épreuve personnelle. Je ne savais pas réellement à quoi m’attendre. Les explications des historiens couplées à mon propre regard sur la situation m’ont laissé penser que j’avais un pouvoir sur l’archonte. Il se servait de la forge et des piliers pour constituer son armée. Tandis que moi je peux relever les morts par ma seule volonté. Vous m’avez vue à l’œuvre, vous savez de quelle manière je procède. Mais je n’ai pas besoin spécifiquement de cadavres à disposition pour mes créations et cela m’a offert la possibilité d’évoluer. Dès que j’aurais récupéré l’entièreté de ma magie, je compte bien décupler mes pouvoirs. » déclara-t-elle, en marquant une légère pause. « Donc non, ne culpabilisez pas Deydreus. Je ne regrette en rien cette expédition. »

    Elle étira son sourire et offrit un regard plus doux à l’attention du guerrier, il comprendrait ainsi ses insinuations. Cela lui plaisait ce rapprochement naissant entre eux, bien qu’elle se doutât que cette histoire n’irait sans doute pas plus loin. Elle ignorait ce qu’il se tramait de manière précise dans l’esprit du ministre.

    Il lui offrait la vision de ses canines dans ce sourire sincère. Aussi, elle appréciait ce qu’elle croyait deviner dans l’intensité de son regard bicolore. Cette envie sournoise qui devait peupler les pensées du vampire, son besoin de sang propre à sa race. Aussi, il connaissait le goût de celui de la nécromancienne, depuis qu’il avait porté ses crocs en elle durant leur enquête. Cela lui effleurait sans doute l’esprit de réitérer l’expérience. Elle usait d’un regard qui se voulait légèrement charmeur et provocateur, ne détournant pas son regard cette fois-ci. Elle le contemplait, sans que le silence ne fût considéré comme laissant un froid. Au contraire, la tension demeurait palpable et enivrante tant leurs sens paraissaient exacerbés. Elle s’amusait de l’éventuel trouble causé chez l’être maudit, outrepassant ses fonctions hiérarchiques. Son envie, troublante et intense restait au cœur des pensées de la brune. Ce besoin de sang, enraciné dans l’être de la créature de la nuit, du fait de sa malédiction. Isolde ne pouvait nier l’attirance qu’elle avait pour lui, peut-être exacerbé justement par cette nature inhumaine. Ce besoin de prédation qu’elle lisait en lui, parce qu’elle le ressentait terriblement aussi.

    Aussi, l’envie de s’approcher lui vint et elle ne se gêna donc pas pour le faire. Elle emporta son verre avec elle, avant de venir s’appuyer contre le bureau, tout près du chevalier sombre. Elle porta le contenant à ses lèvres et le vida complètement, en gardant le verre dans ses mains. Elle le fixa un instant, avant de tourner la tête vers le vampire.

    - « Comment envisagez-vous la suite Deydreus ? »

    Parlait-elle de la suite de leur relation de manière générale, de ce qu’il pouvait se passer entre eux dans l’immédiat ou encore de la poursuite de la traque aux archontes, cela n’appartenait qu’à elle sur l’instant. La mage noire posait délibérément une question large et énigmatique, laissant libre choix à l’épéiste de l’interpréter comme bon lui semblait.


    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
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    Deydreus Fictilem
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  • Dim 3 Mar 2024 - 18:18

    Ecoutant Isolde, Deydreus avait apprécié chacune de ses réponses. Les remarques malicieuses et les échanges de regard avaient donné à leur discussion une ambiance que le chef des armées appréciait particulièrement. Cette proximité naissante entre eux lui faisait du bien. Il y trouvait un étrange écho qui venait glisser dans son esprit et apaiser les réflexions que le bretteur pouvait avoir.

    Elle avait aimé les pétales de sang. Tout comme elle avait vécut la marche comme une épreuve qu'elle avait remporté et qui avait renforcé sa détermination. Des mots que le vampire prit plaisir à entendre. La nécromancienne avait du talent, et un potentiel qu'il aurait été dommage de gaspiller dans une perte de motivation soudaine ou bien de la fainéantise. Fort heureusement, la belle aux yeux émeraude possédait visiblement une détermination à tout épreuve et une motivation qui forçait l'admiration. Qu'importe qu'on soit d'accord ou non avec la bienfondé de son pouvoir. D'ailleurs, Deydreus fut également touché qu'elle accepte de lui confier son état véritable et l'incapacité pour elle d'user de ses pouvoirs. Visiblement, les piliers avaient laissé leur marque et imposé un lourd tribut à la brune. Quand elle étira ensuite son sourire tout en le fixant, le bretteur aux lames jumelles sentit une douce chaleur emplir son torse. Un sentiment qu'il pensait ne plus ressentir et qui venait le rappeler à une condition passée qu'il pensait avoir complètement neutralisé. La jeune femme intéressait le vampire, il ne s'en cachait pas vraiment et il ne pouvait le nier. Cependant il ne s'agissait pas que d'une attirance physique. Le vampire sentait quelque chose se tisser. Il ressentait une proximité particulièrement agréable. Une complicité. De plus, les réflexions de la jeune femme ainsi que son mode de pensée plaisaient beaucoup au chef des armées tandis que son corps éveillait pour le reste chez lui des pulsions qu'il retenait par politesse. Si elle n'était d'ailleurs pas venue ancrer ses pupilles de jade dans le regard bicolore du chevalier maudit, ce dernier aurait sans aucun doute laissé ses yeux glisser de nouveau sur les formes de la belle.

    Un certain silence s'installa alors, tandis qu'il s'observait tous les deux. Une tension emplissant l'air et qui venait non pas alourdir l'atmosphère mais y développer quelque chose de terriblement attirant. A mesure que le vampire observait les yeux d'Isolde, il sentait son cœur s'accélérer légèrement tandis qu'il sentait la Soif démanger ses canines. Le gout du sang lui manquait et face à la jeune femme, il devenait assez difficile de masquer cette envie. Peut-être que la nécromancienne le voyait d'ailleurs. Ce n'était pas vraiment un secret et comme il connaissait son gout, la tentation de venir de nouveau planter ses crocs dans la jeune femme s'intensifia encore un peu plus. Et quand elle se leva, le chevalier à l'armure noir laissa sans aucune honte ses prunelles bicolores glisser sur la robe de la nécromancienne. Des formes devinées et suggérées par un tissu sombre de qualité qui offrait un spectacle particulièrement agréable pour le vétéran. L'esprit déjà embrumé du bretteur se mit alors à imaginer ce qui se trouvait par delà cet écrin d'obsidienne et en plus de la Soif de nouvelles émotions fortes vinrent s'installer dans sa tête tandis qu'Isolde s'appuyait à présent sur le bureau. Il resta silencieux, prolongeant encore un peu plus cette atmosphère qui régnait alors qu'elle finissait son verre et qu'il sentait son corps brûler d'envie. Chaque goutes dorées glissèrent entre ses lèvres et les humidifièrent pour les habiller d'un doux reflet dans lequel les flammes des bougies venaient se refléter, offrant à Isolde un air encore plus séducteur.    

    - La suite?

    Le chevalier étira un nouveau sourire tandis qu'il fixait son regard sur l'humaine. Il se releva doucement, repoussant derrière lui le fauteuil dans lequel il s'était installé plus tôt tout en finissant à son tour son propre verre. A présent debout, le chevalier se rapprocha un peu plus de la nécromancienne. Il était presque contre elle, alors que ses yeux vairons s'ancraient dans le regard émeraude de la brune.

    - Votre question est bien vague Isolde. Bon nombre de choses glissent dans mon esprit pour la suite. Une telle interrogation peut refléter votre volonté de savoir ce que je compte faire une fois rentré à la capitale. Quelles seront les futures campagnes à l'encontre des Archontes? Si telle est votre question, je n'en sais trop rien. Il est compliqué de savoir quand et où nos armées marcheront car notre ennemi est aussi fourbe qu'il n'est dissimulé dans les recoins les plus sombres de Sekai. Mais peut-être que ce n'est pas de ça que vous vouliez parler. Peut-être que vous évoquiez ce que j'envisageai de faire, tout de suite?

    Les pupilles du chevalier semblèrent se rétrécirent un peu plus tandis que ses instincts de prédateurs se manifestaient peu à peu et que son sourire s'accentua afin de révéler un peu plus ses crocs dans une expression malicieuse. Il pouvait presque sentir le sang de la nécromancienne glisser dans ses veines tout comme il ressentait le gout ferreux de ce dernier sur sa langue. Un sentiment encore plus amplifié qu'il venait s'ajouter à d'autres envies tout aussi bestiales.

    - J'entends chaque battements de votre cœur. A chaque secondes, j'imagine le liquide carmin qui glisse en vous et je ressens l'envie de venir vous mordre. D'à nouveau gouter ce sang que vous m'avez déjà offert. Il vint effleurer doucement sa gorge de sa main recouverte de sang cristallisé. Une simple morsure, une simple dégustation.. Mes crocs. Votre peau. Cela vous serait-il désagréable, Isolde?

    Ses derniers mots s'étaient changés en murmures. Un échange interdit que seule la femme aux cheveux de jais avait le droit d'entendre. Des mots provocateurs pour voir les réactions de la belle alors que le vampire savait qu'il pourrait refreiner éventuellement son envie encore un peu. De nouvelles secondes passèrent ensuite, alors que Deydreus sentait l'entièreté de son instinct venir tout de même gratter aux frontières de son esprit. Il n'y cèderait pas, mais cela n'empêchait pas de démontrer tout son désir à la nécromancienne et à lui avouer son désir d'à nouveau la gouter. Toujours dans des mots soufflés, le bretteur reprit la parole.

    - Ou bien évoquiez-vous plutôt ce que l'avenir nous réservait? Je n'insulterai pas votre intelligence en masquant l'attrait que je vous porte, mais je ne vous ferait pas l'affront de demander n'importe quoi. Car si je désire beaucoup de choses, Isolde, je ne connais pas vos projets futurs. Et j'aimerais savoir ce que vous désirez. J'aimerai mieux vous connaitre avant toute chose. Que comptez-vous faire également? Dans quelques minutes. Dans quelques jours? Dans quelques mois? Comment voyez-vous l'avenir?

    Une question sincère qui démontrait en vérité l'intérêt profond que le bretteur portait à la nécromancienne. Si elle l'attirait énormément, le vampire souhaitait réellement savoir quels étaient les projets de la belle aux yeux émeraudes tout comme ses craintes éventuelles. Et bien qu'ils étaient actuellement dans cette position où il ressemblait à un animal s'apprêtant à se jeter sur sa nourriture, le guerrier comptait bien écouter chaque mots d'Isolde et y accorderait énormément d'importance. Il avait répondu sur le dernier point de manière vague car il n'était pas devin et ignorait les idées profondes de la nécromancienne. Pour autant, il lui indiquait ainsi sa volonté de vouloir approfondir leur complicité et ce rapprochement naissant.

    Car plus que le gout délicat de son sang ou la beauté de ses traits, le vampire souhaitait avant tout savoir vraiment qui était Isolde Malkyn, et comment il pourrait développer ce qui commençait à poindre dans son esprit.  



    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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    Isolde Malkyn
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  • Mar 5 Mar 2024 - 17:46
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Alors que le guerrier finissait son verre avant de se lever, Isolde ne le quittait pas des yeux. Elle observait ses mouvements précis et calculés. Ils étaient proches et même si ce fut le cas à plusieurs reprises lors de l’expédition, jamais de cette manière. Ils étaient seuls et elle semblait le voir réellement pour la première fois, découvrir une autre facette de sa personnalité qui lui plaisait beaucoup.

    Il réagissait comme elle l’avait espéré quant à sa question énigmatique. Évidemment, elle s’interrogeait sur les suites après Vent d’acier, la poursuite de la chasse aux archontes et tout ce que cela impliquait. Pour autant, ce n’était pas tant cela qui intéressait la jeune femme à la chevelure ébène dans l’immédiat. Et le vampire le comprenait parfaitement. Le regard de l’être de la nuit changea quelque peu, une étrange lueur apparut. Elle éveillait ses instincts charnels et elle en était pleinement consciente. La mage appréciait cette tension palpable, jouer avec un danger évident et tester les limites de son vis-à-vis. Il paraissait très bien s’en accommoder, vu qu’il poursuivait non sans malice ce jeu dangereux. Il s’adonnait au plaisir de cette séduction et cette attirance mutuelle.

    - « Percevez-vous donc comment les battements de mon cœur s’accélèrent tandis que vous êtes près de moi. Sentez-vous comment mon corps tout entier réagit à cette proximité ? »

    Les paroles de la brune étaient presque soufflées, elle sentait en effet son cœur battre plus intensément alors que le chevalier sombre effleurait maintenant sa gorge. La mage ferma les yeux, elle entrouvrit légèrement les lèvres involontairement. La caresse des doigts de l’épéiste agissait comme une brûlure qui la laissa immobile, pourtant elle aurait aimé qu’il s’éternisât sur sa peau. Son souffle semblait plus saccadé.
    Toutefois, elle ouvrit les paupières et laissa ses émeraudes s’ancrer dans le regard du chef des Armées. Elle ne lui offrit pas de réponse à sa question, il devinait de toute façon très bien l’effet que l’idée qu’il vînt planter ses crocs de nouveau en elle lui procurait. Le ressenti exprimé par ses actes et son corps valait bien mille mots.

    Il reprit la parole et elle l’écouta, troublée cela dit par leur contact d’où les sensations électrisaient encore son corps. Elle reprit toutefois une certaine contenance tandis qu’il lui avouait de manière directe l’attirance qu’il portait à son égard. Son discours la laissa pensive. Elle ne s’était pas imaginée qu’il pût ressentir ce genre de choses pour elle. Certes, leur jeu de séduction paraissait bien attrayant pour la nécromancienne et elle s’y plongeait avec délice. Toutefois, les intentions du ministre semblaient être plus complexes. Il se projetait dans l’avenir et surtout, lui demandait de quelle manière elle percevait le sien.
    Isolde se ferma immédiatement, nul doute que son interlocuteur pût le remarquer. Ses réflexions l’entraînèrent irrémédiablement vers la condition dans laquelle elle allait se retrouver prochainement. Elle comptait quitter l’université, elle allait partir en Shoumei accompagnée de l’ennemi numéro un de l’Empire, en mettant de côté les Titans. Aussi, elle faisait partie de la Pègre et si Deydreus venait à l’apprendre, elle était consciente des dangers que cela représentait… Non, une éventuelle relation entre eux était tout simplement inenvisageable.

    Elle se délogea alors du meuble sur lequel elle s’était appuyée. Elle détourna son regard de la Griffe et elle s’éloigna de quelques pas. Une manière évidente de montrer que son esprit fuyait également. Elle ne souhaitait pas s’étendre sur ses projets. Ils étaient secrets et cela impliquait trop de facteurs extérieurs qui pouvaient la mettre en fâcheuse posture. Même si leur lien semblait se tisser de manière agréable, il restait un élément crucial de l’Empire et elle ne pouvait lui révéler ses futurs projets macabres. Et avec ceux-ci, elle ne voyait pas comment une relation intime était capable de perdurer.
    Songeuse, Isolde s’approcha de la fenêtre d’où elle contempla les extérieurs plongés dans les ténèbres. Seules quelques torches éclairaient faiblement les environs et leur lueur vacillante offrait un spectacle étrange et inquiétant, dont les ombres dansaient silencieusement.
    Elle devait formuler quelque chose, son hôte ne devait pas comprendre ce changement soudain et s’interroger sur la situation. Aussi, elle tourna la tête vers lui et lui offrit un faible sourire.

    - « Pardonnez-moi, mon avenir me paraît si incertain. J’ai beaucoup de mal à me projeter dans le futur, même proche. J’ai évidemment divers projets, mais rien qui ne soit concret dans l’immédiat. » Elle lui mentait, elle créait une nouvelle distance entre eux. Une manière de se protéger, de garder ses secrets intacts et de préserver les sombres desseins qui l’animaient. « Vous ne devriez pas vous préoccuper de cela. Vos obligations sont grandes et je retiens déjà bien assez votre temps. De plus, j’ai manqué le dîner auquel vous m’aviez conviée je crois, j’en suis navrée. » dit-elle, reprenant son ton habituel et le sourire de façade qu’elle arborait souvent pour se sortir de quelconque situation. Elle reconnaissait toutefois changer de sujet avec une absence évidente de subtilité.


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  • Mar 5 Mar 2024 - 19:35

    La tension était intense. Logé presque entièrement contre Isolde, le vampire ressentait chacun de ses battements de cœur et pouvait clairement observer sur ses traits toute l'envie qui parcourait la nécromancienne. Et cela lui plaisait énormément. Le bretteur aimait ce moment, les mots presque soufflés de l'humaine auxquels il répondit tout d'abord par un sourire et des respirations un peu plus rapides, leurs corps désirant chacun quelque chose que l'autre pouvait apporter. Une aura aussi intense que ne l'était l'envie de sang du prédateur nocturne. Une envie qu'il put facilement remarquer également chez la belle aux yeux d'émeraude. Il aurait été idiot de nier l'attirance qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre ou, tout du moins, le jeu de séduction dans lequel ils se jetaient tous les deux. Une passion naissante? Une flamme brûlant dans des premières braises rougeoyantes ou bien quelque chose de plus profond? Beaucoup pouvaient se poser la question. Mais il n'y avait aucune véritable réponse pour l'heure. Deydreus, sentant son désir grandir, laissa quelques instants de plus ses doigts caresser la gorge d'Isolde tandis qu'il attendait sa réponse. S'il savait que ses mots pouvaient être à double tranchant, le vampire s'étonna tout de même de la réaction de l'intéressée.

    Elle s'était soudainement refermée sur elle même. Si la chose pu être observée sur ses traits, c'était surtout dans son rythme cardiaque que le vampire le ressentit. Elle s'était perdue, quelque part dans ses propres pensées. Et cela l'avait visiblement complètement sortie de l'atmosphère dans laquelle ils étaient encore quelques secondes plus tôt. Lorsqu'elle se délogea enfin du bureau pour se diriger vers la fenêtre, Deydreus l'observa silencieusement de ses prunelles bicolores, comprenant parfaitement la fuite qu'elle prenait. Et un gout amer vint emplir sa gorge. Comme l'écho déformé d'une situation lointaine où il était resté passif lorsqu'un sujet troublant touchait celle qui éveillait chez lui bien d'étranges sentiments. Cette fois, il ne resterait pas les bras balants. Il n'attendrait pas bêtement que la situation ne change par un simple miracle. Isolde vint alors se loger près d'une fenêtre et parut observer l'extérieur de la forteresse. Puis, avec une grâce qui la caractérisait, elle se retourna enfin vers le chef des armées pour prononcer quelques mots. Et de là où elle fut, elle put très certainement voir la déception qui passèrent l'espace d'un instant sur le visage du guerrier. Non pas pour le fait d'avoir brisé leur "moment", mais pour son premier refus de s'ouvrir à lui. Soupirant alors doucement, le bretteur étira ensuite un doux sourire, sincère, à la nécromancienne sur qui il reposa ses yeux vairons.

    - Les mots emplis de demi-vérités sont parfois bien plus révélateurs que la réalité qu'ils essaient pourtant de cacher. Se mettant doucement à marcher vers la brune, le vampire reprit. Le temps. Ce dernier s'écoule depuis peu sur moi comme une fine pluie contre laquelle je ne ressens plus les effets. Ce qui peut paraître une heure peut pour moi paraître une minute. Plus que tout, Isolde, ne pensez pas gâcher mon temps à le passer avec moi. Au contraire. Je savoure ces moments comme la chose précieuse qu'ils sont. Même si vous semblez ne pas m'accorder la confiance que j'aurais aimé avoir.  

    Il continua doucement sa marche, parvenant finalement au niveau de la nécromancienne. Avec délicatesse, et une tendresse étonnante, le bretteur passa sa main sur la joue de la belle tandis qu'il lui rendait un nouveau sourire puis, il prit doucement ses épaules pour la faire de nouveau se tourner vers la fenêtre avant de reprendre.

    - Je vous ai vue observer les lueurs dansantes dans la nuit. Regardez de nouveau. Il laissa sa dextre ensanglantée montrer les flambeaux brûlant sur les remparts. Chaque flamme peut représenter les projets de tout un chacun, tandis que les ténèbres nocturnes peuvent représenter l'incertitude de l'avenir tout comme la fin. Voyez mes hommes patrouillant. Chacun d'eux ne peut voir que jusqu'à la limite de ce que les lueurs leur permettent. Ils pourraient craindre cet état de fait. Le voir comme quelque chose de profondément négatif pouvant leur arriver. Bien sûr, certains êtres peuvent voir à travers la nuit. Mais ce n'est pas leur cas. Et pourtant, pourtant ils continuent leur observation silencieuse et ne craignent pas cette incertitude logée dans l'abysse de leur propre faillibilité. Est-ce parce qu'ils sont inconscients de leur avenir, ou bien est-ce car ils peuvent se reposer sur quelqu'un?  

    Il marqua une nouvelle pause, laissant ses derniers mots flotter dans l'air. Si naturellement le vampire ressentait encore l'envie de plonger ses crocs dans le cou de la nécromancienne, il se força à focaliser son attention ailleurs. A rester sur ce qui importait pour le moment et à la discussion qu'il poursuivait, malgré la forte possibilité que son interlocutrice pouvait stopper cette dernière rapidement. Après tout, il revenait sur une situation qu'elle avait essayé de rediriger.

    - Vous savez, si ces projets étaient si peu concrets, ils ne vous préoccuperaient pas tant au point de partir si précipitamment. Il étira un nouveau sourire, un peu plus malicieux cette fois. Je ne vais pas venir creuser de force afin d'obtenir les réponses que j'aurais aimé avoir. Je ne souhaite pas vous imposer quoique ce soit ni abuser de ma position ou de l'absence de vos pouvoirs. Mais.... Il soupira très légèrement, presque de manière inaudible. Vous m'avez confié votre état plus tôt. Vous avez montré une complicité que j'apprécie particulièrement. Mais je vois bien que vous ne me dites pas tout. J'en suis déçu, naturellement, mais je ne vous en tiens pas rigueur. Si vous désirez m'annoncer quels sont véritablement les projets vous concernant, je veux que vous le fassiez de votre propre chef. Car vous acceptez de me faire confiance. J'aimerais juste pouvoir apaiser vos craintes éventuelles, ou apporter mon propre point de vue éventuellement. Mais cela ne sera issu que de votre volonté. Et puis... Au moins, vous savez à présent ce qu'il en est de mon côté concernant l'opinion que j'ai de vous. Sur l'estime que je vous porte.

    Il s'éloigna alors subitement après un léger sourire, comme s'il craignait d'agir précipitamment et de laisser l'envie qui venait de s'installer dans son esprit envers Isolde prendre le dessus. Non pas sa soif, mais autre chose. Elle put sans doute le remarquer facilement. Il ne s'en cachait pas, après tout. Il se retrouva ainsi de nouveau au niveau du bureau où il se retourna avant de s'appuyer à son tour dessus, plongeant son regard hétérochrome directement dans les yeux de la belle qui lui faisait face.

    - Je n'aurais qu'une demande. Abandonnez l'idée que vous faites face à la Griffe. Au dirigeant des Serres Pourpres. Et oubliez toutes les obligations potentielles que je pourrais avoir. Je ne suis pas venu à Coeur-Ebene pour cela. Partez du principe que celui qui est face et s'intéresse à vous, était jusqu'à il y a un an encore un simple humain pataugeant dans la boue et le sang et que cette personne a beau se nourrir de sang elle se présente à vous telle qu'elle est. Aussi monstrueuse puisse être sa nature. Le temps s'est à présent figé pour moi, et l'éternité s'annonce comme une longue nuit sans lune. Mais. Je compte passer les précieux jours en votre compagnie non pas en tant que chef des armées, mais en tant que Deydreus. Et vous en tant qu'Isolde. Peu importe vos projets, votre statut. Je veux que nous passions ce moment comme nous sommes là.  Que nos discussions soient entre nous, et juste nous. Je vous ai demandé de m'accompagner pour que nous puissions nous reposer et prendre des forces. Que nous puissions faire la route ensemble. Pas pour vous arracher les vers du nez ou imposer un statut qui n'est pas ce qui me définit.

    Il étira de nouveau ses traits dans un sourire qui révéla encore un peu plus ses dents aux crocs trop prononcées. Ses yeux, eux, ne quittaient plus Isolde.

    - Et puis pour en revenir au repas, je peux vous le faire monter ici si vous le désirez. Les hommes pourront toujours vous recevoir demain soir. Même si, je l'avoue, plus vous restez près de moi et plus je ressens l'envie de me nourrir à mon tour.

    Une nouvelle remarque pleine de malice et accompagnée d'un sourire taquin qui, bien qu'elle fut lancée pour détendre un peu l'ambiance, était porteuse d'une vérité certaine. Car outre la discussion qui l'obnubilait, le vampire sentait encore tous les battements de cœur de celle qu'il désirait.



    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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  • Jeu 7 Mar 2024 - 15:04
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Isolde perçut le soupir du vampire et elle imagina la déception qu’il devait ressentir, lorsque la situation changea drastiquement et qu’elle se referma. Évidemment, elle n’y voyait pas les raisons plus complexes et les liens qui se faisaient dans l’esprit de Deydreus. Ce dernier prit la parole et elle ressentit l’impact de ses mots. Elle ne le savait pas posséder une si grande sagesse et un détachement philosophique sur les évènements qui lui faisaient face. Outre ses capacités martiales exceptionnelles, il apparaissait comme un homme instruit et réfléchi. Non pas seulement en tactique et stratégie militaire, mais cela se reflétait dans ses réflexions. Le visage de la nécromancienne se décrispa et elle accueillit le sourire qui lui fit avec clémence. Elle se laissait volontairement bercer par les douces paroles de l’être de la nuit. Elle gardait évidemment une certaine méfiance, elle n’était pas capable d’accorder une confiance absolue à quiconque. Toutefois, elle reconnut tout à fait la justesse des mots employés. Il savait les manier afin d’instaurer un certain sentiment de sécurité, propice aux secrets murmurés dans l’intimité.

    Une nouvelle fois, le contact des doigts du vampire sur sa peau de porcelaine vint enflammer les zones de son épiderme qu’il touchait. Elle se laissa guider par ses gestes, tandis qu’il restait près d’elle.
    Elle comprenait le sens de ses mots et là où il souhait en venir. Il voulait qu’elle pût se sentir à l’aise en sa compagnie, qu’il fût la personne fiable sur laquelle elle pouvait se reposer. Mais en était-elle seulement capable… Elle n’avait jamais ressenti cette liberté totale de parole, où elle pouvait se montrer entièrement à quelqu’un, lui confier sa plus majestueuse lumière comme ses sombres abysses. L’âme d’Isolde était tourmentée, changeante, faite d’une dualité sous-jacente qui ne lui laissait pas de répit.

    Elle restait silencieuse. Elle écoutait les paroles du chef des Armées et elle y trouvait cette justesse. Il parlait avec tact, tout en laissant s’épanouir un léger brin de malice. Il n’était évidemment pas dupe ni homme à se laisser berner aisément par de douces illusions. Elle sourit légèrement à cette idée. Le fait qu’elle pût se sentir libre de s’ouvrir à lui semblait lui tenir à cœur. Lorsqu’il s’éloigna finalement d’elle, la jeune femme se trouva stupide de penser qu’elle aurait aimé savourer un nouveau contact entre eux. Ses iris émeraudes le fixèrent alors un instant, comme pour exiger ce contact tant désiré. Toutefois, elle détourna le regard afin de se concentrer une nouvelle fois sur les paroles qui lui étaient destinées.  

    - « Votre nature n’est en rien monstrueuse. Elle vous offre d’autres opportunités et vous donne accès à une immunité face à la mort. Vous rendez-vous compte de ce cadeau si précieux que celui de l’immortalité ? » dit-elle de manière spontanée.

    L’immortalité, ce rêve qu’elle touchait presque des doigts. Elle lui offrait ainsi un indice important face à ses aspirations. Puis, elle inclina la tête, de manière à accepter de le considérer autrement que par son rôle de Griffe du Reike. Elle consentait à laisser le chef des Armées de côté, afin de se concentrer uniquement sur la personne qu’il était.

    Elle accepta également sa proposition quant au repas, elle commençait à avoir faim. Un repas léger, pour ne pas charger son estomac face aux rations qu’elle avait connu durant plusieurs semaines d’expédition. Elle attendit alors que l’être au teint pâle demandât de faire monter un repas et que celui-ci n’arrivât. Une soupe se présenta alors devant la jeune femme, cette dernière s’attabla et reporta son regard vers son vis-à-vis.

    - « C’est un peu gênant cela dit de dîner devant vous, tandis que vous ne vous nourrissez pas. » dit-elle, en un sourire amusé.

    Cependant, si dans l’esprit du vampire, son sang constituait le repas, elle préférait évidemment qu’il s’en abstînt. Elle secoua doucement la tête à cette idée. Puis elle prit la cuillère afin de débuter sa dégustation. La soupe prenait comme base un bouillon de divers légumes racines, qui offraient leur couleur terreuse et orangée au liquide. Le goût et l’odeur étaient relevés par le laurier et les épices. Et de l’orge avait été ajouté pour rendre la soupe plus épaisse et consistante. Pour l’accompagner, une tranche de pain à la croûte croustillante et dont l’odeur légèrement acide du levain offrait la perspective d’un délicieux repas. Elle termina assez rapidement, en ponctuant le souper d’un verre d’eau, avant de se lever.

    - « Merci pour le repas. » dit elle en un sourire. Son corps semblait rassasié et son esprit apaisé. Aussi, elle se décida à apporter au chevalier les réponses qu’il souhaitait entendre. Mais, pas tout de suite. « Et si nous commencions la visite de votre forteresse ? Emmenez-moi dans la pièce qui vous inspire, celle que vous jugez la plus favorable à recevoir mes révélations. » dit-elle, enveloppée d’un fin voile de mystère.

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    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


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    Deydreus Fictilem
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  • Jeu 7 Mar 2024 - 20:02

    Observant Isolde, de nombreuses pensées traversèrent l'esprit du vampire suite aux mots qui précédèrent son accord pour le repas. S'il était heureux qu'elle ne le considérait pas comme un monstre, le chevalier ne put retenir un léger sourire. Car il en était un. Et ce bien avant sa transformation. Pour beaucoup, la vision du bretteur était trop cruelle. Trop pragmatique. Des forts dévorant les faibles tout en assurant cependant leur survie. Des loups et des moutons. Et un grain séparé de l'ivraie par la violence des combats et le feu de la guerre. "Je suis la guerre", avait-il un jour répondu  à un ennemi mourant qui lui demandait qui il était. Et si aujourd'hui sa nouvelle nature développait chez lui de nouvelles envies, l'homme ayant tout sacrifié pour ne pas disparaître dans les abysses du temps était toujours là. Et il était toujours aussi dysfonctionnel qu'auparavant. Même si certaines présences, comme celle de la nécromancienne, lui apportaient un réconfort et un sentiment unique.

    - Je ne suis malheureusement pas immunisé contre le mort. Une lame enfoncée dans ma poitrine ou ma gorge sera tout aussi létal que n'importe lequel des poisons. Seul le temps n'est plus mon ennemi. Il détourna pour la première fois son regard pour le laisser glisser doucement sur certains meubles du bureau. L'immortalité est effectivement un cadeau précieux, mais il ne vient pas sans prix.

    Il n'en rajouta pas plus pour le moment, se dirigeant doucement vers la porte afin de demander à ce qu'on monte un repas pour la brune. En attendant que ce dernier n'arrive, le vampire marcha doucement dans la pièce, observant Isolde tandis qu'il venait se replacer contre le bureau. Il laissa un nouveau trait d'esprit glisser entre ses lèvres afin de détendre encore un peu plus l'atmosphère. Certains sujets étaient importants, certes, mais ils ne méritaient pas de venir se répandre trop rapidement. Quand elle exprima sa gêne potentielle vis à vis du repas dans un sourire, le bretteur ricana doucement tandis qu'il quitta le bureau pour le contourner, générant par magie une sphère sanguine qu'il vint se resservir de l'hydromel.

    - Ne vous en faites pas Isolde, je ne compte pas rester à simplement vous regarder manger sans rien dire, comme si vous étiez une bête curieuse.

    Il s'approcha alors de nouveau de la fenêtre, laissant la nécromancienne entamer son repas doucement. Fixant les ténèbres extérieures, le bretteur laissa son regard vairon courir doucement sur les remparts avant de venir rapidement observer les traits de la belle tandis qu'il reprit la parole, admirant silencieusement la beauté pale de l'humaine aux yeux d'émeraude.

    - J'espère que le repas vous plait. Ce dernier est généralement préparé par nos cuisiniers mais s'ils sont nutritifs, je sais combien ils peuvent parfois être simples. Mais vous avez de la chance, ce soir il y a du pain.

    Il marqua sa phrase par un nouveau sourire et un léger rire franc. Le ton de sa phrase était léger et si le but initial était de briser l'éventuelle gêne de ce repas unilatéral, le chevalier se remit ensuite à marcher tout en buvant doucement, se déplaçant dans le bureau tout en alimentant doucement la discussion avec la brune, pour éviter un silence étrange et lourd qui n'aurait été brisé que par le bruit de la cuillère de bois contre la soupe de la nécromancienne. Quand cette dernière eut enfin achevé son repas, le vampire retourna auprès d'elle après avoir déposé sa coupe. Il tendit sa main doucement, laissant Isolde la saisir si elle le désirait dans une invitation à le suivre volontairement exagérée et pompeuse. Le vampire souriait, amusé et taquin, malgré la faim atroce qui dévorait son corps.

    - La pièce qui me semble la plus favorable à de telles révélations? Que de mystère gente dame. Il ricana. Et bien allons-y alors, entamons notre visite.

    Ils quittèrent donc finalement le bureau du chef des armées pour s'aventurer dans les couloirs de la forteresse. En raison de la fonction principale du bâtiment, ces derniers étaient relativement sobre. Il n'y avait sur eux que peu de décorations. Seulement de longues fresques noir et rouge, ou bien divers tableaux mettant en scène des batailles passées et d'autres conquêtes menées. Marchant ainsi, ils déambulèrent jusqu'à la porte menant à la chambre du bretteur aux lames jumelles. Se retournant doucement ce dernier étira un large sourire en observant les yeux de la belle.

    - Non, je ne compte pas user de votre propos pour vous mener à ma chambre.

    Il étira un nouveau sourire, se décalant légèrement pour tirer une torche soutenue par une monture métallique, le bretteur laissa ses yeux glisser sur la dite armature. Forgée dans un acier sombre, le support prenait la forme d'un dragon dressé dont les griffes venaient accueillir l'objet incandescent. Cependant, lorsque le vampire termina de tirer sur la torche, un bruit sourd résonna tandis qu'à droite de la porte la pierre sentait bouger doucement. Une porte dérobée, similaire à une trappe verticale, que le chevalier à l'armure noire déplaça aisément pour révéler un grand escalier en colimaçon. Amusé, Deydreus s'avança silencieusement dans l'ouverture avant de se tourner vers la nécromancienne, plongeant ses yeux hétérochromes dans le jade de son regard hypnotisant. L'espace d'un instant, l'envie de l'attirer dans cet escalier pour refermer la pièce et laisser ses pulsions prendre le dessus lui traversa l'esprit, avant qu'il ne chasse ces pensées pour simplement prendre la parole.

    - Venez, nous sommes bientôt arrivés.

    Attendant qu'elle ne s'approche, le chef des armées referma ensuite l'ouverture avant de mener Isolde jusqu'en haut du dit escalier. Arrivé en haut, le prédateur nocturne laissa ses yeux bicolores passer dans la pièce. Seulement éclairée par un grand chandelier dont les bougies semblaient bruler de manière éternelle, une ambiance tamisée régnait dans ce qui était le sommet de la forteresse. Un ancien nid de Griffon, désaffecté et retransformé selon le bon vouloir de la Griffe en personne. Contrairement au reste de la forteresse, la pièce avait été particulièrement bien décoré. Les bannières des Serres Pourpres pendaient doucement du plafond tandis que l'ancienne "entrée" du nid avait été "rebouchée" par un grand vitrail. Ce dernier, malgré la nuit extérieure, transmettait la lumière de la lune qui perçait au travers et se répandait dans plusieurs rayons colorés. Représentant une figure féminine drapée de plumes noires et dominant un champ de ronces et de racines, la silhouette au visage masqué tenait dans ses mains un corps squelettique tandis qu'une fontaine sanguine semblait se trouver dans son dos. Ici et là, on pouvait également apercevoir une voute céleste étoilée ainsi que des figures draconiques qui dansaient dans cette dernière. Un tableau représentant la Mort, le sang, les Astres et divers récits lointains qui avaient baigné l'enfance du vampire entre chaque entrainement. Pour le reste, les murs possédaient de grandes rangées sur lesquelles divers ouvrages étaient classés par ordre alphabétique avant d'ensuite enchainer par des grimoires en elfique. Histoire guerrière, histoire générale, œuvres culturelles shoumeiennes et autres recueils philosophiques. Un ensemble de livres qui, s'ils manquaient de fantaisie, démontraient l'un des passe temps du vampire. Outre ces rangées, de grandes armures noires avaient été placées méticuleusement depuis l'entrée le long des murs, toutes tournées vers un pan de mur resté nu.    

    - Bienvenue dans mon lieu de méditation personnel Isolde. Il s'agit de l'endroit où je me sens le mieux ici, probablement.

    Commençant à marcher doucement dans la pièce, le guerrier passa doucement sa dextre cristalline sur la première armure d'ébène, étirant un nouveau sourire alors que ses doigts glissaient sur divers irrégularités.

    - Toutes ces armures sont à moi. De ma sortie de Drakstrang jusqu'à ma transformation. Chacune marquant un moment de ma vie. De ma première défaite, à ma plus grande victoire. Une sorte de... Crypte... Rendant "hommage" à l'humain qui a laissé sa place au prédateur nocturne.

    Il reprit alors doucement sa marche, tandis qu'ils passaient à côté du mobilier servant de lieu de repos au bretteur. Un grand canapé, des fauteuils entourant une table de bois vernis, un ensemble noble et travaillé qui marquait probablement la seule véritable trace de luxe si on ne tenait pas compte des tableaux et du trésor que représentaient les grimoires. Pour réchauffer la pièce, plusieurs braséros fermés venaient baigner la pièce d'une chaleur certaine. S'arrêtant finalement au niveau du mur "laissé à nu", le chevalier se retourna pour faire face à Isolde. L'espace d'un instant, Deydreus laissa de nouveau courir ses yeux sur la brune. Il se perdit quelques instants face à ce tableau envoutant. Sous la lueur de l'astre lunaire filtré et des bougies aux teintes tamisés, ses yeux émeraudes ressortaient encore plus intensément  alors que sa longue chevelure de jais coiffée venait renforcer des traits fins que le vampire appréciait tout particulièrement. Une beauté naturelle, une aura mystérieuse et un regard dans lequel le bretteur adorait se perdre. Sa silhouette, dessinée dans cette faible lueur, lui donnait un air encore plus ésotérique et séducteur. Drapée d'obsidienne, elle dégageait une aura indescriptible. Et l'espace d'un instant, Deydreus eut l'impression de sentir son coeur manquer un battement tandis que l'envie de l'embrasser traversa son esprit. Il se força cependant à chasser cette idée temporairement. Reprenant un peu de contenance alors qu'il montrait à la jeune femme les grandes traces de griffes qui creusaient la pierre.

    - Autrefois, cette salle servait de nid pour le griffon de l'ancien propriétaire. Quand nous avons repris la forteresse, il ne restait que des plumes et du sang, ainsi que cette trace dans le mur. L'impact d'une vouivre. Il ricana doucement. Je trouvai cela symbolique de laisser ça comme ça. De ne pas masquer la cicatrice de cette forteresse. Tout comme j'ai toujours refusé de chercher un moyen de redonner à mon bras droit son apparence originelle.

    Il s'approcha alors doucement de la belle, mêlant son regard au sien. Puis, silencieux, le chevalier laissa passer ainsi quelques courtes secondes où il n'y eut dans la pièce que le bruit de leurs souffles respectifs. Jusqu'à ce, qu'enfin, Deydreus ne se décide à reprendre la parole.

    - Que pensez-vous donc de mon "cocon", Isolde? Et surtout, cette pièce est-elle favorable à vos mots?

    Et de nouveau, un sourire sincère glissa sur son visage.



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  • Dim 10 Mar 2024 - 20:04
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Il y avait certes un prix à payer pour accéder à l’immortalité. Elle allait découvrir dans peu de temps lequel serait le sien. Et en ce qui concernait Deydreus, il ne semblait pas vouloir poursuivre sur le sujet pour le moment. Mais peut-être aurait-il l’occasion de lui en apprendre davantage sur sa nature plus tard. Après tout, ils possédaient le temps de parler. Et comme le formulait le vampire, le temps ne lui manquait pas.

    Le repas était délicieux et cela avait réchauffé la brune et comblé son estomac, elle n’avait rien à en redire. Elle attendit à présent que son hôte accédât à sa demande. Elle sourit aux manières exagérées qu’il adoptait volontairement et se laissa guider par ce jeu amusant. Elle saisit sa main et elle quitta le bureau en compagnie du maître des lieux.

    Isolde observait les tableaux qui ornaient les murs de ce couloir. Les peintures le rendaient moins austère et l’une d’entre elles sut captiver l’attention de la nécromancienne. Une œuvre simple qui représentait une scène de bataille. Les guerriers étaient équipés d’épées ou de lances, certains jonchaient le sol, tombés sur le champ de bataille. Les chevaux, peints de manière très réaliste, semblaient galoper à vive allure en remuant la boue et la poussière sous leurs sabots. Mais ce qui attira la jeune femme fut l’expression de terreur qui se lisait sur les visages. Le regard des hommes semblait attiré par une forme qui était masquée dans le tableau. Elle voulut savoir qui était représentée ici et pourquoi cette silhouette procurait tant d’effroi autour d’elle. Toutefois, ils avancèrent et Isolde se laissa toujours guider par le vampire. Lorsqu’il mentionna sa chambre, elle sourit et se sentit malgré elle un peu gênée. L’idée évidemment lui avait traversé l’esprit et elle se demandait si elle était prête pour cette étape. Enfin, la question ne se posait pas pour le moment et elle balaya rapidement cette pensée.

    - « Un passage secret ? Astucieux. » dit-elle d’un ton taquin.

    À vrai dire, elle appréciait ce mécanisme et le passage dissimulé qu’il offrait. Cela représentait aussi une marque de confiance de plus. Elle savourait le fait qu’il pût partager avec elle ce genre de secret. Elle découvrait avec délice les mystères de la forteresse de Cœur-Ébène.
    Avant de monter l’escalier en colimaçon, ils échangèrent un regard qui eut le mérite de trahir les pensées du chevalier sombre. Elle sentait le désir qu’il avait pour elle et la tension connue plus tôt s’installa de nouveau. Et seule la prise de parole de son vis-à-vis sut remettre un peu d’ordre dans les pensées égarées de la brune. Elle s’avança alors et ils gravirent ensemble les marches qui menaient à ce lieu inconnu. Elle avait hâte de découvrir ce qu’il se trouvait là-haut et comment se dessinait l’endroit choisi par le chef des Serres Pourpres.

    La jeune femme à la chevelure d’ébène laissa son regard balayer la pièce. Ses yeux se posèrent instantanément sur le magnifique vitrail qui sublimait l’endroit.

    - « Que représente le vitrail ? Il est absolument magnifique. » demanda-t-elle, ses yeux ne semblaient pas vouloir s’en détacher.

    Son hôte lui présenta ensuite le reste du lieu, les étagères qui comportaient les livres qu’il appréciait, puis sa collection d’armures. Isolde laissa ses doigts courir sur la couverture des premiers, détaillant leur titre. Puis, ses iris émeraudes passèrent sur les différentes armures, témoins des différentes périodes de l’homme d’armes.
    Une nouvelle fois, leur regard se croisèrent et la scène n’avait pas besoin de mots pour refléter une passion naissante entre les deux êtres. Leur silence ne semblait en rien pesant, seulement les battements de cœur de la brune s’intensifiaient.

    - « Les cicatrices sont donc importantes à vos yeux ? Celles des murs, témoins silencieux de l’histoire d’un lieu. Ou celles du corps, vestiges des combats. » dit-elle, en détaillant les traits du chef des Armées, laissant courir ses prunelles sur les cicatrices que portait son visage. Puis elle passa délicatement ses doigts sur l’une d’entre elles, et elle prit sa main recouverte de sang cristallisé, avant de plonger son regard dans le sien.

    - « C’est une jolie crypte, un lieu dissimulé et qui vous représente bien. Je suis ravie de connaître cet endroit, que vous ayez fait le choix de m’amener ici. »

    L’endroit était certes favorable à ses mots, pourtant, elle n’avait aucune envie de parler. Ainsi, elle sourit légèrement avant de s’approcher du vampire. Elle gardait sa main dans la sienne et de son autre main, elle caressa doucement son torse à travers le fin vêtement de lin. Elle voulait ressentir ses reliefs, deviner ses cicatrices cachées et imaginer le ressenti de sa peau contre la sienne. Puis, elle vint porter la main sanguine du chevalier à ses lèvres et en embrasser les doigts, avant de la guider pour toucher son visage de porcelaine, son cou puis la naissance de sa poitrine. Enfin, elle vint encore plus près de lui, serrant son corps frêle contre celui du guerrier, ressentant sa chaleur et son envie. Elle leva ses yeux vers lui, l’implorant presque de lui offrir ce qu’elle réclamait.

    Toutefois, elle relâcha son étreinte et se dirigea vers le canapé. D’un pas lent et calculé, elle s’assit et ne perdait pas l’être de la nuit des yeux.

    - « Je ne peux pas poursuivre sur cette voie avec vous. L’envie est présente, je ne peux le nier. Mais… je m’apprête à changer de vie, de manière radicale. Je vais revenir à Ikusa à vos côtés, je vais retourner à l’Université. Mais seulement pour prendre mes affaires. N’essayez pas de m’en empêcher car ma décision est déjà prise. Je vais mourir Deydreus. C’est ainsi. » Elle reconnaissait le caractère dramatique de ses propos, elle les laissa volontairement flotter quelque peu dans la pièce. Elle regardait ailleurs et vint à cet instant replonger son regard dans celui de son interlocuteur, cherchant à percevoir sa réaction avant de reprendre. « Je vais accéder à l’immortalité ainsi, je souhaite être ramenée par la voie des arcanes que je pratique. Comprenez-vous en quoi mon avenir est incertain ? Je ne serais plus la même, je n’aurais plus rien d’humain. Je ne serais pas celle qu’il vous faut, Deydreus. »

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  • Dim 10 Mar 2024 - 21:48

    Quand Isolde lui avait demandé ce qu'était le vitrail, ou plutôt ce qu'il représentait, Deydreus avait pris un peu de temps pour lui répondre. Beaucoup de gens auraient pu voir en cette peinture sur verre un symbole morbide, sinistre ou ténébreux. S'ils n'auraient pas été dans le vrai, ils n'auraient pas été dans le faux non plus. Ainsi, le vampire avait répondu simplement ce que la peinture représentait pour lui. Elle était la Mort, tout simplement. La "Sainte patronne" qui dirigeait la vie de tous les guerriers sans qu'ils en soient conscients. Celle qui réclamait à chaque bataille des âmes et qui abreuvait la terre d'un sang carmin. Et qui relevait parfois ses champions pour les faire avancer. Celle que certains pouvaient appeler mère des corbeaux était une personnification du trépas qui n'était pas lié à X'O-rath. Et si elle était déjà apparue en songe au bretteur, ce dernier expliqua à la nécromancienne qu'il s'agissait là d'une version altérée de la Lune, le symbole féminin du Shierak. Qu'elle n'incarnait pas les mêmes valeurs et que s'il avait demandé à dresser pareil tableau, c'était essentiellement car cette image lui parlait profondément. Cette aura. Cette symbolique. Le sang tombant en cascade, les ossements des déchus, les ronces du vices inhérentes aux mortels et l'élévation de ces dernières grâce à la Mort elle même. Il y voyait quelque chose de poétique, bien qu'il fut pour lui compliqué de réellement transmettre toute l'étendue de ce que cette simple image représentait.

    A présent, alors qu'il lui avait demandé ce qu'elle pensait de la pièce, le chevalier à l'armure noire soupira doucement lorsqu'elle prit la parole et déposa ses doigts fins sur l'une des cicatrices parsemant ses traits. Il sentit également sa dextre être saisie et il ne put s'empêcher de mêler ses yeux hétérochromes à ceux de la belle. A l'intérieur, le vampire y lut une lueur qui résonna dans tout son être. Il sentit son cœur battre, et une irrémédiable envie s'emparer de son esprit. Le toucher de l'humaine était doux, tendre, et alors que son doigt parcourait la plaie refermée, le bretteur prit la parole pour répondre à la brune.

    - Effectivement. Chaque cicatrices est porteuse d'une histoire. D'une anecdote. Chacune est témoin d'une bataille menée, d'une blessure reçue ou infligée. Elles représentent des faiblesses, des victoires... Et des fois des... Désirs. Il souffla ses derniers mots alors qu'il ne lâchait plus son regard. Je suis ravi que l'endroit vous plaise. C'est... un plaisir pour moi de vous y mener. Vous spécifiquement.

    Un nouveau murmure, presque éteint dans sa propre respiration. Il l'observa silencieusement alors qu'elle venait se presser un peu plus contre lui. Alors que son autre main venait toucher son torse. Il sentit son doigté à travers le vêtement. En dessous se trouvaient une myriade de traits en reliefs qui témoignaient des nombreux combats du chevalier. On pouvait y lire des marques plus ou moins profondes. Irrégulières. Des zébrures autrefois sanguines qui avaient à présent marqué à jamais le corps du vampire. L'espace d'un instant, l'envie de passer la main de la jeune femme sous sa chemise tenta énormément le bretteur qui, alors qu'elle commença à faire bouger sa dextre sanguine, plaça son autre main sur la hanche de la nécromancienne. Il sentait au travers du tissu de la robe une peau lisse, attirante. Seulement séparée par un fin voile d'obsidienne qu'il rêvait de retirer. Son esprit vogua alors de nouveau dans des brumes d'envie lorsqu'elle vint embrasser le bout de ses doigts écarlates. Puis, il ressentit toute la douceur de sa peau pale alors qu'elle lui faisait caresser sa joue, puis son cou. Cet endroit dans lequel il avait tant envie de planter ses crocs. Et enfin, sa main fut déposée à un endroit que le vampire convoitait. De nouveau, le désir de retirer brusquement leurs écrins de lin s'empara des pensées du vampire qui les chassa brusquement, trop accaparé par la sensation d'Isolde qui venait se plaquer contre lui. Instinctivement, son emprise sur elle se referma et la main sur sa hanche passa naturellement dans le creux de ses reins.  

    Le vampire demeura alors silencieux, savourant ce moment qui n'appartenait qu'à eux. La tension dans l'air était présente, comme si le temps se suspendait pour observer leurs prochaines actions. Contre lui, la nécromancienne n'aurait aucun mal à ressentir tout le désir et l'envie qu'il avait pour elle. Toute cette chaleur. Leurs regards se mêlaient à présent dans un ballet infini où chacun lisait dans l'autre toute cette volonté non avouée. Tout ce désir. Cette attirance. Deydreus mourrait d'envie de venir gouter ses lèvres. De mettre fin à ce moment suspendu pour confirmer tout ce qu'il ressentait. Pour qu'enfin leur passion non explicitée se manifeste dans un échange véritable. Sentant ce corps si frêle contre le sien, le vampire éprouvait un sentiment qu'il n'avait pas connu depuis trop de lunes. Il ressentait l'envie de s'unir à elle sur le plan charnel, naturellement, mais aussi spirituel. Il sentait son corps réagir contre sa volonté, s'emplir d'émotions et de pulsions qu'il pensait perdu depuis l'abandon de sa mortalité. Et lorsqu'il croisa encore son regard, le vétéran crut bien manquer d'offrir à l'humaine tout ce qu'il lisait dans son regard. Et pourtant, pourtant elle s'éloigna de nouveau. S'il voulut la retenir contre lui, Deydreus se contenta dans un premier temps de continuer son observation silencieuse, laissant ses yeux courir sur ses formes, analysant chaque reliefs dans la belle silhouette de l'humaine, avant de retourner enfin à l'analyse des traits fins de l'humaine.

    Il l'écouta alors, silencieux, tandis qu'elle prononçait des mots qui démontraient la confiance qu'elle lui portait. Des sentiments contraires glissèrent alors rapidement dans l'esprit du chevalier maudit alors qu'il écoutait l'entièreté du propos. Commençant à son tour à marcher, le vampire laissa l'émeraude du regard d'Isolde venir de nouveau se mélanger à ses prunelles bicolores. Elle put y lire non pas de la déception, mais une sincère passion. Et tout ce qu'il pouvait bien ressentir pour elle. Même si une curiosité véritable s'installa dans son esprit.  Arrivant doucement à son niveau alors qu'elle terminait la suite de sa prise de parole, le vampire étira un doux sourire tandis qu'il venait se poser à côté d'elle, toujours debout, saisissant simplement de nouveau ses mains pour les mettre dans les siennes.

    - Et que me faudrait-il selon vous, Isolde?

    Cette phrase voulait dire beaucoup de choses. Est-ce qu'il lui demandait si elle pensait qu'il lui fallait une femme aimante? Ou bien une éventuelle demoiselle à épouser? Une figure à présenter au royaume? Ou simplement quelqu'un pouvant être là pour lui? Il lâcha une de ses mains, caressant doucement sa joue de sa dextre sanguine alors qu'il faisait un pas de plus vers elle, le regard toujours ancré dans le sien.

    - Je comprends mieux pourquoi vous n'en avez pas parlé plus tôt, et pourquoi vous parliez d'avenir incertain. Mon but, malgré cette révélation, n'est pas de vous en dissuader. J'ai naturellement une multitude de questions qui jaillissent dans mon esprit, vous vous en doutez bien. Mais je vais simplement vous demander ceci. Pourquoi?

    La question était d'une simplicité folle, mais la réponse? Elle l'était beaucoup moins. Isolde pouvait être mourante. Elle pouvait avoir liée son destin à un quelconque démon ou bien simplement avoir quelque chose de précis en tête. La jeune femme parlait d'accès à l'immortalité mais saisissait-elle véritablement toute l'ampleur de celle-ci? Du prix à payer pour voir le temps à jamais se stopper? Le vampire n'en était pas certain, aussi il voulait connaître le point de vue de la nécromancienne pour faire ce qu'il avait dit qu'il voudrait faire si elle lui confiait ses doutes. L'accompagner, et la guider. Que ce fut par les mots ou par les gestes. Venant alors se poser doucement sur le canapé à côté d'Isolde, le bretteur ancra de nouveau son regard bleu et rouge dans le vert intense des yeux de la belle aux cheveux de jais.

    - Je veux comprendre Isolde, non pas pour vous empêcher de réaliser votre souhait, mais pour m'assurer que votre décision est la bonne. Que ce choix est bien le votre. Et si tel est le cas, je l'accepterai sans lutter. Je serai à vos côtés, aussi longtemps que votre cœur battra, et même après.

    Sa phrase pouvait paraitre beaucoup trop solennelle, aussi le bretteur ricana avant de reprendre finalement, souriant à la brune tendrement.

    - J'entends par là que je serai là aussi longtemps que vous le désirerez. Je vous l'ai dit, il n'y a aucun statut ici. Seulement vous. Et moi. Et Deydreus, lui, compte bien accompagner Isolde, même si cela veut dire accepter de la laisser renoncer à la vie qui lui tendait les bras pour accomplir ses propres ambitions. Même si c'est prendre le risque de perdre celle que je désire.   


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    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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  • Lun 11 Mar 2024 - 20:32
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Les explications du vampire quant au vitrail surprirent la mage, de manière agréable. Elle restait étonnée des mots qu’elle entendait mais aussi fascinée. Elle aurait apprécié lui poser davantage de questions sur le sujet et creuser. Mais peut-être cela faisait partie d’une thématique sur laquelle il ne souhaitait pas s’étendre, du moins par pour le moment. Mais la mage restait curieuse et il était certain qu’elle voulait en savoir davantage sur cette personnification de la Mort.

    Leur moment de désir partagé et de sensualité fut coupé par les propos de la nécromancienne. Elle lui avait avoué son plus gros secret, la mort qui la guettait afin de se transcender. De quitter sa nature humaine afin d’accéder à la non-mort, un état entre deux mondes. Tout allait changer, drastiquement et il n’y avait pas de retour en arrière possible. Lorsque sa transformation serait achevée, elle deviendrait éternelle.

    Elle se laissa faire lorsque le chef des Armées lui prit les mains. Elle releva son regard émeraude pour l’observer, tandis qu’il brisait le silence pour reprendre la parole. Il lui fallait une femme vivante, une femme entière, une femme qui n’était pas elle, tout simplement. Il semblait avoir beaucoup de questions qui lui brûlaient les lèvres. Il en posa certaines, d’autres qu’il retint certainement. Tandis qu’il venait s’asseoir à ses côtés, elle lui souriait. Elle ne paraissait pas triste, ni déçue ou contrariée. Au contraire, Isolde était paisible. Elle restait confiante et croyait en sa destinée. Peu importait si celle-ci ne croisait pas celle de Deydreus. Ses pensées pouvaient paraître abruptes. Mais c’était ainsi. Son ambition et la réalisation de son objectif passaient avant tout le reste. Et rien ni personne ne pouvait pas empêcher son destin de s’accomplir. Elle y avait tant réfléchi, elle en avait tant rêvé. Cela allait arriver, enfin. Elle se sentait prête et excitée à cette idée. Rien n’importait plus pour elle en cet instant.
    Elle gardait la main de la Griffe dans la sienne, qu’elle caressait doucement. Même si elle éprouvait une certaine tendresse pour lui. Elle ne renoncerait pas à son rêve.

    - « Une vie de simple humaine ne m’attire pas. Je ne souhaite pas obtenir une place importante, me marier et faire des enfants. Les rêves des jeunes femmes de mon âge ne sont pas les miens. Vous savez à quel point la nécromancie me fascine. Je consacrerai mon existence à sa pratique, à mes expériences occultes. J’ai cette appétence pour la mort, pour autant je ne souhaite pas y demeurer. Je naviguerai entre deux mondes, entre deux états. Je goûterai seulement un peu à la mort, mais je ne l’embrasserai pas entièrement. » Son regard se perdait dans le vide et sa voix se faisait plus basse au fur et à mesure que les mots sortaient de sa bouche. Elle revint à elle et sourit à nouveau doucement à son vis-à-vis. « Je comprends vos paroles et sincèrement, j’aimerais vous dire que j’y crois et que je vois notre avenir commun. Toutefois, personne ne sait comment je reviendrai, Deydreus. Peut-être mon corps et mon esprit se révéleront bien différents de mon état actuel. »

    Elle restait lucide sur la situation. Elle ne pouvait pas lui promettre de s’offrir à lui, alors qu’elle ignorait comment ses pensées s’articuleraient et comment son corps réagirait au choc.

    - « Profitons de ce moment, juste vous et moi. Sans se préoccuper de la suite. » Elle vint se mettre contre lui, posant sa tête sur son épaule. Peut-être avait-elle besoin d’un peu de réconfort et de protection, même si elle se refusait de l’admettre. Ses gestes ne trompaient pas et sa manière de se blottir contre lui non plus. Elle voulait sentir la chaleur de ses bras qui l’entouraient, les caresses de ses doigts sur sa peau. Même si cela devait être la dernière fois. Un bref instant, qui n’appartenait qu’à eux.

    Bercée par cette douceur inhabituelle, elle s’endormit peu à peu. Encore épuisée par l’expédition, elle trouvait le repos dans ce cocon aménagé par le vampire. Un lieu dans lequel elle se sentait apaisée et en sécurité.

    Elle se réveilla, légèrement confuse. Elle chercha le maître des lieux du regard et lui offrit un léger sourire. « Bonjour. » dit-elle, simplement. Les rayons de l’astre de jour brillaient à travers le vitrail, offrant une myriade de couleurs qui dansaient sur les murs et chaque surface qui l’entourait. Les nuances vibrantes se répandaient dans toute la pièce et offraient un cadre unique et envoûtant.

    - « Quel est le programme du jour, Monsieur Fictilem ? » s’amusa-t-elle à demander, en se relevant et époussetant sa robe.

    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


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    Deydreus Fictilem
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  • Lun 11 Mar 2024 - 23:10

    Appréciant les douces caresses de la nécromancienne sur sa main, Deydreus plongeait son regard bicolore dans les prunelles d'émeraude de cette dernière. Il écoutait, comme convenu, la réponse que la jeune femme lui apportait. A ses mots, le chevalier au corps zébré de cicatrices sentit une profonde détermination. A vrai dire, le vampire éprouvait des émotions contraires vis à vis de la situation. D'un côté, il trouvait dommage que l'humaine ne sacrifie aussi tôt son immortalité et il n'était clairement pas enchanté de la laisser potentiellement mourir définitivement. De l'autre, il voulait qu'elle puisse atteindre son "rêve", aussi morbide pouvait-il être. Comme elle le disait, le bretteur n'était pas étranger à sa fascination pour la mort et les arcanes qui y étaient liées. Comment aurait-il pu lui en vouloir? Un vitrail entier dans son propre fort représenter la personnification de cette dernière. Et lui même avait eu en songe cette représentation qui l'invitait à devenir son héraut.

    - Je sais que vos rêves sont différents de ceux des femmes de votre âge Isolde. Vous êtes une personne unique, et votre personnalité joue une grande part dans l'attirance que j'ai pour vous. Il étira un léger sourire, tout aussi tendre que le précédent. Peut-être que cette épreuve vous affectera et que vous en reviendrez complètement changée. Sûrement, même. L'accès à l'immortalité est bien souvent synonyme de tribut à payer et que ce soit le vampirisme ou la non-mort, notre perception du monde change drastiquement. Personne ne peut prédire si vous disparaitrez totalement ou s'il restera un peu d'Isolde une fois ce voile traversé. Mais si vous désirez me revoir lorsque votre cœur aura cessé de battre, vous saurez comment me contacter. Je vous préviens en revanche, mon envie de vous mordre sera quant-à-elle probablement toujours présente.

    Il ricana doucement, taquin, tandis qu'elle reprenait la parole. Il la laissa ensuite venir se blottir contre lui. Quand elle posa sa tête sur son épaule, le vampire sentit le délicat parfum de la jeune femme venir enivrer ses sens. Portées par ses longs cheveux de jais, ces effluves faisaient battre le cœur du chevalier de manière rapide. Ou bien était-ce la proximité qu'il avait avec elle? Non pas purement physique, mais spirituelle. Il y avait cette complicité entre eux en ce moment. Ce sentiment partagé, suspendu dans le temps, qui n'appartenait qu'à eux. Instinctivement, le vampire commença à étreindre la brune avec une douceur étonnante, la plaquant un peu plus contre lui. Il sentait sa propre chaleur irradier vers l'humaine et, silencieux, le chevalier maudit commença doucement à caresser la jeune femme. Tout d'abord sa chevelure puis son dos. Il cherchait à toucher directement sa peau, à sentir cette porcelaine si douce directement contre ses doigts. Et bien qu'il brulait de désir pour elle, cette volonté n'était pas animée par une volonté purement charnelle. Il voulait la ressentir. Elle. Transmettre par ces gestes délicats l'attachement qu'il avait pour elle et surtout la protection et le soutien qu'il souhaitait lui apporter. Elle périrait bientôt, oui. Mais la mélancolie apparaîtrait une prochaine fois. Pour l'heure, ils étaient là, l'un contre l'autre, dans une étreinte chaleureuse.

    Toujours silencieux, le vampire vint embrasser doucement le haut de la tête de la nécromancienne lorsqu'il remarqua qu'elle s'était endormie dans ses bras. Puis, le bretteur ferma à son tour ses yeux. Sa nature faisait que le sommeil ne lui était pas nécessaire. La fatigue se chassait par de simples morsures et consommations sanguines. Pourtant, Deydreus se sentait épuisé. Il ressentait le poids de toute une vie retomber brusquement sur ses épaules. Depuis combien de temps, n'avait-il pas été comme en cet instant? En paix. Un sourire barra quelques secondes les traits de l'être aux yeux hétérochromes alors qu'il réalisait quelque chose. Et alors qu'il acceptait cet état de fait, le bretteur se laissa porter par ce qu'il pensait lui être interdit depuis son changement de nature. Cela ne serait pas un véritable sommeil, plutôt une sorte de méditation et transe silencieuse mais peu importait. Il s'endormit donc à son tour contre la belle, permettant ainsi à son esprit d'enfin se reposer et de laisser l'ancien humain réapparaitre ne serait-ce que le temps de cette nuit.

    Naturellement, ce fut Deydreus qui ouvrit le premier les yeux. Toujours contre Isolde, le vampire se décala légèrement pour laisser la nécromancienne pleinement allongée contre le canapé. Il passa délicatement sa dextre sur sa joue, la caressant tandis qu'il replaçait une mèche de cheveux. Puis, le vampire commença à naviguer dans la pièce. Il passa devant ses armures, puis ses étagères, cherchant un livre à feuilleter le temps que la belle ne rouvre les yeux. Puis, aux premières lueurs, le prédateur nocturne observa les rayons qui venaient illuminer la pièce de teintes colorées. Le Soleil. Un Astre qui venait frapper sa peau comme si ses traits lumineux cherchaient à le détruire. Un mal qu'il avait combattu avec férocité, et qui bien qu'il ne représentait plus une menace, continuait de le priver de savourer pleinement de tels spectacles. Sortant de ses pensées alors qu'il remarquait la brune s'éveillant, le bretteur rendit à la jeune femme son sourire alors qu'elle venait lui demander ce qui les attendait avec un ton qui amusa l'être aux yeux vairons.

    - Bonjour Isolde. J'espère que j'étais un oreiller confortable. Il lui adressa un sourire particulièrement taquin, tandis qu'il s'approchait d'elle doucement. Le programme de la journée? Monsieur Fictilem? Et bien, vous voila bien protocolaire. Peut-être devrais-je alors vous dire dans le détails tout ce que j'ai prévu pour vous, votre majesté? Il ricana doucement, tendant sa main à la nécromancienne. Venez, je vais déjà vous montrer quelque chose.

    Il la mena alors doucement vers le vitrail qu'elle avait pu voir plus tôt. Au travers de ce dernier, outre les rayons solaires, on pouvait observer toute la chaine de montagnes qui entourait Coeur-Ebene. Un spectacle qui en temps normal n'aurait eu aucune valeur spécifique mais, au travers du dessin, ces monts se dessinaient comme des champs écarlates rappelant des rangées de soldats sanguins saluant la figure mortuaire.

    - Peut-être que c'est vous cette figure finalement. Après tout, vous commencez à connaître ça, les haies d'honneur. Un nouveau trait d'humour. Je me perds souvent dans l'admiration de cette peinture. J'y ressens une poésie qui résonne en moi. La Mort... peut être bien que vous n'êtes pas la seule à trouver une certaine fascination.

    Il se détourna alors, s'étirant doucement tandis qu'il laissait Isolde admirer encore un peu le spectacle coloré. Puis, le vampire se retourna pour observer la figure parfaite de la nécromancienne qui se découpait à son tour dans les ondes luminescentes, offrant au bretteur une image qui resterait gravé dans son esprit.

    - Avant toute chose, je pense qu'il est grand temps pour moi de prendre un bain. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion hier et ma compagnie risque de vous être fortement désagréable si je commence à sentir comme un Aazho. Un rire. Un repas a également été préparé pour vous. Si vous le désirez, il peut être déposé dans votre chambre ou vous pouvez aller au mess pour le récupérer. Signifiez le simplement à mes hommes.

    Il se rapprocha alors un peu, reportant entièrement son attention sur Isolde. Il fallait également convenir avec elle de la suite et il ne pouvait décemment pas juste lui dire de simplement prendre un repas.

    - Quand vous aurez terminé, venez me retrouver au niveau de ma chambre, je dois également me changer donc il sera plus simple si vous venez me rejoindre là bas. Vous savez où c'est à présent. Il lui adressa un regard mesquin. Nous pourrons ensuite dans un premier temps continuer l'exploration de la forteresse. A vous de choisir si vous préférez que je vous montre les quartiers des troupes, l'infirmerie, la cour extérieure ou les donjons. Je vous laisse réfléchir, vous me direz où vous désirez vous rendre plus tard.

    Les lieux n'avaient pas été choisis au hasard et le choix revenait cette fois à la femme aux cheveux de jais. Ils quittèrent alors enfin le refuge de Deydreus pour redescendre doucement l'escalier en colimaçon. A plusieurs reprises, le bretteur manqua de simplement se retourner pour laisser son désir reprendre le dessus. Cependant, il n'en fit rien et bientôt ils se retrouvèrent devant la salle des bains. Retirant sa chemise, le chevalier plongea son regard vairon dans les prunelles de la nécromancienne alors qu'il poussait doucement la porte des bains privatifs.

    - A tout à l'heure, Isolde.

    Le bain fut en soit assez rapide. Immergé dans l'eau savonneuse, le chevalier nettoya ce qui devait être nettoyé et profita un peu de l'eau chaude. Il sentait cette dernière sur sa peau pleine de zébrures et lâchait un long soupir de satisfaction alors que ses muscles se détendaient. Un nouveau moment de sérénité pour le vampire qui, après un temps, sortit finalement de l'eau pour venir attraper un linge à disposition. Remontant ensuite dans sa chambre, Deydreus passa la lourde porte de cette dernière avant de jeter nonchalamment le linge dans le panier correspondant avant d'enfiler un nouveau pantalon de lin noir. Puis, silencieux, le chevalier vint s'assoir contre un bord de lit. Dans son esprit, certaines images vinrent se manifester, provoquant de nouveau une boule de chaleur dans la poitrine du bretteur qui laissa sa dextre courir sur son corps bouillant alors qu'un murmure quittait ses lèvres. Quelques instants plus tard, le vampire crut entendre le bruit de la porte s'ouvrant.  

    - Isolde?

    L'heure de la visite de Coeur-Ebene avait probablement sonné. Et si c'était bien la nécromancienne à la porte, il l'inviterait évidemment à entrer.



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  • Lun 18 Mar 2024 - 15:28
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    Feat Deydreus

    Les paroles du vampire furent réconfortantes. Isolde s’endormit avec ses mots en tête et l’effet de ses caresses. Il ne la jugeait pas pour ses choix particuliers, au contraire il les respectait. Elle sentit qu’elle pouvait lui confier une part de son être et elle trouvait cela reposant. Pour une fois, elle avait pu parler de cela librement et elle se sentait comprise. Suffisamment pour l’apaiser et lui permettre de s’endormir un moment.

    Lorsqu’elle s’éveilla, elle sourit naturellement à la remarque du chevalier. Il avait été plus qu’un oreiller, même si elle ne lui en disait pas davantage pour le moment. La confiance qu’elle lui portait s’était révélée cette nuit, alors qu’elle s’était endormie dans ses bras. Depuis Apresol et encore plus après Vent d’Acier, elle savait ce qu’il était prêt à faire pour elle. La mage appréciait la protection qu’il lui offrait, sa présence lui faisait du bien et elle ne le cachait pas. Elle ne ressentait que rarement ce genre de choses alors évidemment, elle se laissait aller. Tout en gardant à l’esprit son discours de la veille. Sa transformation pouvait l’affecter, elle n’ignorait pas cette éventualité et à cause de cela, elle bridait pour le moment ses sentiments.

    Isolde prit la main du vampire et se laissa entraîner vers le vitrail. Elle observait silencieusement ce qu’il lui montrait, happée par ce décor captivant.

    - « Je suis certaine que nos points communs sont nombreux. D’ailleurs, je me plais à les découvrir au fil du temps. »

    La brune au regard émeraude appréciait réellement leurs similitudes. Cette fascination morbide qui l’accompagnait depuis toujours. Deydreus pouvait la comprendre et avait même orienté ses croyances en ce sens.
    Aussi loin qu’elle s’en souvînt, Isolde avait toujours possédé cette curiosité pour tout ce qui gravitait autour de la mort. Les crânes et ossements d’animaux, les objets destinés à certains rites funéraires, les livres anciens sur le sujet, toutes les légendes et croyances autour de la mort, l’ambiance sinistre des cimetières l’apaisait. Et évidemment, son goût prononcé et son intérêt pour la nécromancie et les sciences occultes. Elle appréciait alors d’autant plus cette représentation de la Mort sur le vitrail. Une véritable ôde pour célébrer son esthétique sombre et pleine de mystères. Un récit aussi captivant que lugubre, source intarissable d’inspiration. Pour la poésie, la peinture et autres formes d’expression artistiques. Ou juste explorer le fond de son âme, laisser parler l’intérieur et divaguer sur son interprétation de la vie et de la mort, de l’entre deux. Du passage d’un monde à l’autre, tout cela la transportait au-delà des limites de la conscience humaine.

    Ce ne fut que lorsque son hôte reprit la parole que la nécromancienne revint à elle-même, perdue dans ses pensées funestes.

    - « Vous savez après des semaines d’expédition et de lutte dans le Grand Nord, j’ai une vision différente de l’hygiène. » répondit-elle, taquine. Cela dit, elle avait fortement apprécié son bain de la veille, elle comprenait tout à fait la volonté de la Griffe de s’y détendre à son tour.

    Ils quittèrent alors le nid aménagé et Isolde laissa le chef des Serres devant la porte des bains. Non sans lui adresser un dernier regard, elle rejoint finalement sa chambre. Elle allait effectuer un brin de toilette de son côté, avant d’aller récupérer quelques petites choses à grignoter. Elle salua les hommes qu’elle croisa en chemin, puis elle se dirigea vers les cuisines. Elle prit seulement une tranche de pain, accompagnée d’une pomme. Cela serait suffisant pour débuter cette journée, elle ponctua le tout d’un grand verre d’eau.
    La mage noire déambula quelque peu aux alentours du mess, échangeant quelques mots avec les hommes de la Griffe. Elle laissait le temps à ce dernier de profiter de son bain. Lorsqu’elle estima que ce fut le temps, elle se dirigea vers la chambre. Elle poussa doucement la porte de celle-ci et elle fut stoppée par quelques bruits provenant de l’intérieur. Elle n’osa pas se présenter au maître des lieux et repoussa aussi discrètement que possible la lourde porte. La brune au teint pâle ignorait s’il avait entendu ou aperçu son arrivée, mais elle ne le dérangea pas. Et il poursuivit son activité. Elle resta quelques instants, silencieuse et pensive. Elle entendit ses murmures et se mordit la lèvre inférieure. Elle dut presque se faire violence afin de résister à l’envie de le rejoindre.
    Enfin, elle frappa brièvement contre le bois, avant d’être invitée à entrer. Elle lui sourit doucement, en fuyant quelque peu son regard. Ce n’était pas de la gêne qu’elle ressentait, seulement du désir. Et peut-être n’avait-elle pas envie qu’il lût dans son regard à quel point elle avait envie de lui à cet instant.

    - « J’espère que le moment fut agréable. » dit-elle toutefois, malicieuse. Parlait-elle de ce qu’elle avait entendu derrière la porte, ou seulement du bain, difficile à dire… « Nous pouvons poursuivre avec la visite de la cour extérieure si cela vous convient. »

    Elle attendit l’éventuelle réponse de son hôte puis elle se laissa une nouvelle fois entraînée à la découverte de la forteresse. Les anciennes pierres grises servant de remparts à l’immense bâtisse entouraient solidement celle-ci. Preuve du caractère défensif, elles démontraient une certaine sécurité et il y régnait une atmosphère sereine et tranquille. La brume matinale caressait délicatement les cimes des montagnes et les hauts de la forteresse. Isolde inspira pleinement l’air frais et cette bouffée d’oxygène fut plaisante et revigorante. Elle avait bien envie de se promener un peu en extérieur. Les premières lueurs de l’astre perçaient à travers les nuages, signe d’une journée agréable.

    - « La vie que vous menez vous convient-elle ? Je veux dire, avez-vous toujours eu l’envie de devenir Chef des Armées et pensez-vous avoir fait le bon choix ? Rien n'est immuable, mais j’imagine qu’un tel poste offre également beaucoup de contraintes. Et si vous aviez le choix, que feriez-vous d’autre ? Cela peut-être n’importe quoi… Je suis curieuse de connaître vos rêves ou vos fantasmes. » Bien que sa question restât sérieuse, encore une petite note taquine pour ponctuer sa prise de parole. Ce petit jeu l’amusait beaucoup, elle n’allait pas s’en priver.


    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
    Noble du Reike
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    Deydreus Fictilem
    Deydreus Fictilem
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    Info personnage
    Race: Vampire
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Loyal mauvais
    Rang: B - Griffe
    qui suis-je ?:
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  • Lun 18 Mar 2024 - 22:44

    Observant la nécromancienne qui entrait dans la pièce, Deydreus se redressa légèrement tandis qu'il achevait d'enfiler une nouvelle chemise. S'il aurait pu rougir du fait d'avoir été entendu, le bretteur étira simplement un sourire complice à la brune tandis qu'elle lui adressait la parole. Ses pensées avaient été occupées par la jeune femme et à vrai dire, il peinait encore à rassembler l'entièreté de ses pensées. Elle provoquait chez lui une multitude de sentiments qui venaient s'entremêler de manière désordonnée, mélangeant désir, passion et sentiments profonds. Et même s'il tentait de retenir ces derniers suite à leur dernière discussion et le fait qu'il s'avait que, potentiellement, l'avenir pouvait les séparer, le vampire ne pouvait s'empêcher de sentir ce feu brûlant qui s'installait dans sa poitrine chaque fois qu'il posait les yeux sur la brune au regard d'émeraude.

    - Bien sûr que ce fut agréable. J'ai pu me débarrasser de quelques tensions accumulées. Et j'en avais vraiment bien besoin. Cela devenait pénible, d'être ainsi tendu.

    Il retint un ricanement, sa phrase pouvant elle aussi parler de son moment d'intimité surprise ou bien des bains. Continuant quelques secondes à observer la belle, le vampire sourit finalement sincèrement lorsque la belle lui fit part de sa volonté de visiter l'extérieur.

    - Fort bien. Venez, j'ai hâte de vous faire découvrir l'extérieur.

    Guidant ainsi Isolde, le vampire mena son invitée aux travers des grands couloirs de pierres. Descendant petit à petit, le chevalier présenta à la brune rapidement l'aile des hommes d'armes, indiquant que c'était là bas que le gros des troupes dormaient. Ils empruntèrent ensuite une énième porte qui les mène finalement à l'extérieur. Savourant toute la beauté du paysage, le prédateur nocturne apprécia tout particulièrement la fraîcheur matinale qui venait saisir ses joues. Au dessus d'eux, les grandes bannières noir et rouge claquaient doucement, comme pour venir compléter ce tableau resplendissant d'une aura militariste propre à la forteresse. Pourtant, la sérénité régnant dans la cour venait alléger le cœur du vampire et de la demoiselle. Passant doucement sa main sur l'épaule de la belle, Deydreus invita cette dernière à l'accompagner tandis qu'au-dessus d'eux voletaient quelques oiseaux matinaux et que, plus loin, des Serres s'affairaient déjà à s'entraîner.

    - Est-ce que la vie que je mène me convient? Voilà une question intéressante… Les yeux du bretteur glissèrent sur les cimes. Je ne sais pas. Je suis fier de ce que je fais et heureux de pouvoir orienter les reikois sur les sentiers tumultueux de la guerre. Mais.. pour être tout à fait honnête. Non. Devenir Griffe n'a jamais été un rêve enfantin. Je suis né dans la fange et je me suis créé dans le sang. Bien avant d'être vampire. Il marqua une courte pause, fixant à présent la nécromancienne. Je pense avoir fait le bon choix car ce dernier sert mes ambitions. Je refuse de voir les mortels s'effondrer sous le poids de leur propre faiblesse. Et j'apprécie le fait de les mener sur les champs de bataille. De faire couler le sang avec eux. Même si certains abrutis pensent que la morale a sa place lorsque le but d'un affrontement est d'arracher la gorge de son adversaire et lui extirper les derniers souffles de son existence. Il n'y a rien d'autre que forts et dominés. Prédateurs et proies. Et cela restera la seule vérité de la guerre aujourd'hui comme demain.

    Il reprit alors sa marche, menant finalement Isolde sur la bordure de la cour, dominant le reste de la vallée et les plaçant près de quelques mannequins d'entraînements. De là où ils étaient, les deux individus pouvaient aisément admirer le ballet aérien de faucons tournant doucement jusqu'à ce que l'un d'eux ne vienne plonger sur un renard inconscient. Souriant face à la cruauté naturelle le bretteur reporta son attention sur la femme aux yeux émeraudes, se perdant quelques instants dans son regard envoûtant. Il brûlait d'envie pour elle et, dans ce décor spécifique, le vampire se voyait l'embrasser et savourer les lèvres de la brune. De plus, la Soif venait également s'ajouter à toute cette envie tandis qu'il soupirait doucement, satisfait de la compagnie qu'elle lui offrait.

    - Pour ce que je ferais si je n'étais pas chef des armées.. hum. Il étira un sourire mesquin. Je m'envolerai aussi loin que possible pour me nourrir du sang de jeunes étudiantes que j'aurais séduit au préalable. Plus sérieusement, je me suis habitué à cette vie de violence de sang et de mort. Cela fait partie de moi et les plaies que j'inflige me sont à présent aussi plaisantes que celles que je reçois parfois. Si je devais quitter réellement mon poste, ce serait probablement pour m'isoler du monde et me nourrir de chasse, de sang et de tranquillité. À parfaire mes techniques et ma propre magie. A vivre aux côtés de quelqu'un partageant ce mode de vie.. Quant aux rêves, je me perds parfois à imaginer une terre lointaine, loin de tout ce qui se trouve ici. Des terres inexplorées où s'établir. Mais il s'agit là probablement de chimères. Et pour les fantasmes… Il lança un regard complice à l'humaine. Je pense que vous vous doutez un peu de ceux-ci.

    Il se mit ensuite à rire, de nouveau la Griffe laissait sa place à Deydreus dans ce moment suspendu. À présent, les lueurs venaient baigner la neige d'une lumière plus orangée et le vent sifflait sur le haut des monts comme un barde chantant une ballade mélancolique.

    - J'aime beaucoup cette vue, malgré la douleur que me provoque les rayons solaires. La beauté de ce paysage semble dépasser ma propre souffrance. Cela me rappelle que même les choses douloureuses peuvent être belles et, surtout, que rien n'est jamais une finalité. Comme vous l'avez dit. Rien est immuable. Il étira un sourire plus doux tandis qu'il se tournait vers Isolde. Et vous Isolde? Je vous retourne vos questions. Avez-vous des regrets? Qu'auriez vous aimé faire, si les arts obscurs n'avaient pas été aussi importants?

    Il se positionna alors près d'elle, déployant ses ailes membranées comme il l'avait déjà fait. Comme pour recréer un cocon juste pour eux.

    - Confiez moi ce qu'aurait été Isolde, si la Mort n'était pas aussi liée à elle qu'elle n'est liée à moi. Il attendit ensuite religieusement les mots de la belle. Près d'elle, plongeant son regard vairon dans l'émeraude de ses yeux. Le reste de la visite peut attendre encore un peu, pour que nos secrets glissent encore l'un vers  l'autre.

    Car s'il voulait continuer cette promenade, le bretteur pensait ses mots et il pouvait rester là à attendre avec elle, si tel était son souhait.



    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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