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    Deydreus Fictilem
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    Race: Vampire
    Vocation: Guerrier combattant
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    Rang: B - Griffe
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t893-deydreus-fictilem-inter-arma-silent-leges-terminehttps://www.rp-cendres.com/t1731-comites-aeterni-liens-de-deydreushttps://www.rp-cendres.com/t950-liber-legatus-chronologie-de-deydreus-fictilem
  • Lun 22 Avr - 17:39

    Se repassant les moments du bain en tête, Deydreus sentit en lui un sentiment de bien être qu’il n’avait pas connu depuis longtemps. Il venait de partager avec Isolde quelque chose d’unique. Une bulle de complicité et d’intimité qu’il appréciait tout particulièrement. Elle avait prit soin de lui, massant son corps, puis il avait prit soin d’elle, en la peignant et en séchant son corps humide. Les phrases échangées, les petites remarques malicieuses et taquines… Tout cela venait également renforcer grandement l’affection qu’il portait à la jeune femme. Leur lien dépassait l’attirance charnelle et il ressentait cela au fond de lui. Il aimait l’avoir près de sa personne, croiser son regard, et échanger avec elle phrases taquines comme des moments plus intimes. Et à présent, il guidait sa partenaire vers sa chambre, conscient de toute la teneur de ce que cela représentait.

    Quand ils furent enfin parvenus dans la pièce de repos du chevalier noir, ce dernier esquissa un grand sourire lorsque la nécromancienne le complimenta sur la décoration intérieure de sa chambre. Deydreus était un homme qui ne se plaisait pas dans le luxe surexposé, bien qu’il pouvait apprécier le confort. La décoration, malgré sa nature militariste, développait un certain charme et un côté rustique que le vampire appréciait particulièrement. Aussi, la remarque de la brune fit particulièrement mouche et força le vampire à répondre avec amusement.

    - Vous me voyez ravi. Il reste à savoir si je suis meilleur avec le peigne que je ne le suis dans mes choix de mobilier et d’habillement d’intérieurs. Pour cela, il n’y a que vous qui pouvez juger.

    Un nouveau sourire, plus doux, glissa sur ses lèvres tandis qu’elle venait embrasser sa main. Etrangement, ce simple geste envoutait complètement le vampire. Une preuve d’affection de la part de sa belle qui faisait battre son cœur un peu plus rapidement et lui donnait envie de la prendre dans ses bras. De la placer contre lui et d’à son tour venir l’embrasser. Elle lâcha ensuite sa main, venant se poser dans l’un des fauteuils à sa disposition. Deydreus, quant à lui, s’en alla servir deux verres d’eau. Si pour elle le liquide transparent pouvait servir de moyen de se désaltérer, il apportait au bretteur un léger rafraichissement bienvenu à la suite des bains et des vapeurs chaudes. Et, surtout, de la tension qu’il ressentait légèrement tandis que son esprit se demandait comment aborder le reste de leur conversation. Si les masques étaient tombés entre eux et sur l’attirance qu’ils avaient l’un pour l’autre, le chevalier ne voulait rien brusquer et il réalisait peu à peu la gêne qu’aurait pu ressentir Isolde à présent qu’ils étaient tout deux dans ses quartiers personnels. Revenant cependant auprès d’elle, le vampire tendit à la femme aux yeux d’émeraudes l’eau qu’il lui avait versé avant de venir lui-même s’asseoir en face d’elle. Et c’est alors qu’il remarqua le changement dans son attitude.

    De l’assurance et la complicité qui se dégageait d’elle, une coquille semblait s’être de nouveau dressée autour de la nécromancienne tandis que son regard fuyait légèrement. Un peu confus, le chef des armées laissa quelques secondes flotter dans l’air alors qu’il cherchait les mots et un moyen de détendre l’atmosphère et réduire la tension grandissante. Analysant un peu plus l’humaine, le vampire remarqua les tics nerveux qui l’affectaient et compris directement que quelque chose n’allait pas, et qu’un poids semblait peser sur son cœur. Une nouvelle émotion vint alors glisser dans ses pensées. Quelque chose de primaire, bestiale. Il voulait la réconforter, lui apporter de l’aide face à un problème qu’il ne connaissait pas. Mais avant qu’il ne puisse prendre parole, Isolde stabilisa ses mains et après un temps à regarder les flammes, elle revint fixer ses prunelles émeraudes dans le vairon de son vis-à-vis. Puis elle retira son tissu. Les yeux du chevalier quittèrent le regard de sa partenaire pour glisser doucement sur son corps. Passant sur sa poitrine, ils continuèrent leur route jusqu’à l’objet de la révélation de l’humaine, où ses doigts passaient rapidement. Une marque, que le vampire avait remarqué lorsqu’ils étaient dans les bains mais n’avait pas relevé. Et puis, accompagné de cette révélation visuelle, les mots d’Isolde lui parvinrent, semblables à des éclairs pénétrant son torse dans un fracas violent.  

    Dans l’esprit du chevalier, les images des scènes précédentes défilèrent à toute vitesse, notamment la scène dans son bureau. Si certaines choses s’expliquaient par la mort prochaine de la nécromancienne, d’autres pièces venaient s’imbriquer dans ses pensées tandis qu’il comprenait aisément grâce aux mots de la femme aux cheveux ébène toute la cruauté et la dureté de ce qui l’avait touchée. Deydreus avait déjà vu ce que ce genre de choses pouvaient faire à une personne. Combien on pouvait se faire juger, mettre de côté car « impur », « souillée »… Tant de mots utilisés inutilement et tant de jugement stupide. Beaucoup courtisaient des femmes dans l’espoir d’être les premiers. Des « preneurs de vertu » qui se désintéressaient des femmes n’étant plus « pures ». Des pensées ancrées dans la nation du désert mais qui perdaient de leur logique quand elles ne s’appliquaient qu’à un seul sexe. Quittant ses pensées alors que le vampire encaissait la révélation de la nécromancienne, Deydreus réalisa que quelques courtes secondes s’étaient écoulés après les mots d’Isolde. Trop de secondes. Plus que tout autre chose, le bretteur ne voulait pas qu’elle pense qu’il puisse émettre le moindre jugement. La moindre colère de ne pas lui en avoir parlé plus tôt. Dans un geste instinctif, le chevalier noir s’avança brusquement en avant pour venir se placer contre l’humaine et venir l’embrasser, saisissant ses joues de ses deux mains. Un baiser solennel, sans artifice et sans luxure. Uniquement empli de toute l’affection qu’il portait à l’humaine. Un baiser qui, en soit, tentait de transmettre ce que des mots n’auraient sut expliquer. Un millier de questions brulaient ses pensées. Qui, quand, où ? Une vague de rage à l’encontre de celui qui avait osé s’en prendre à elle. Une rage qu’il redirigerait, plus tard, dans le néant s’il le fallait. Mais pour l’heure, seule elle importait. Seule son bien-être. Seul son réconfort.

    Quittant doucement ses lèvres, Deydreus revint poser son front contre celui d’Isolde avant de rouvrir les yeux pour observer les traits de la jeune femme. Isolde lui était toujours apparue forte, sûr d’elle, assurée. Dans cette révélation, et dans ses gestes, elle s’offrait à lui d’une manière bien plus forte qu’un simple corps dénudé. Elle lui montrait sa faiblesse, un passé douloureux. Une énième preuve de confiance et de complicité. Et plus que jamais, Deydreus voulait prendre soin d’elle et ne plus la lâcher. Le lien qu’il ressentait, cet amour, le motivait d’autant plus à témoigner ce qu’il ressentait pour elle. Le front toujours plaqué contre son aimée, le bretteur ancra ses prunelles vairon sur son visage alors que sa voix glissait dans un murmure destinée à elle uniquement.

    - Cette marque ne vous définit pas Isolde, tout comme elle ne saurait changer tout ce que je pense de vous. Et tout ce que je ressens pour vous.

    Ainsi posté, le vampire se retrouvait à genoux, le haut du corps contre celui de l’humaine tandis qu’il lui chuchotait une vérité immuable. Il l’aimait, et il serait là pour elle comme il l’avait déjà dit.

    - Je ne vous demanderai aucun détail que vous ne voudrez me dire, même si des questions m'assaillent. Seul votre bien-être m’importe. Et je ferai en sorte que cette marque ne soit plus un fardeau que vous devez porter seule. Je suis là pour vous Isolde…

    Il caressa alors doucement sa joue, tandis que son autre main venait passer dans ses cheveux pour caresser sa nuque. Il la fixait, l’espace d’un instant silencieusement afin d’écouter potentiellement ce qu’elle lui répondrait. Il voulait, plus que tout, lui montrer qu’il ne la rejetterait pas, peu importe le récit, peu importe l’horreur de ce qu’elle avait subi. Elle était ce qui lui importait, actuellement. Continuant ses douces caresses, le chevalier demeura ainsi contre elle, agenouillé près de sa belle comme dans une nouvelle preuve d’amour. Il n’oserait rien qui pourrait l’affecter. Il prendrait soin d’elle. Et il attendait également de voir si elle-même serait gênée ou le repousserait. Approchant de nouveau ses lèvres de celles de la belle, le vampire laissa un nouveau murmure s’échapper de sa bouche.

    - … jusqu’à ce que votre cœur ne cesse de battre, et même après….

    Des mots soufflés, pour elle. Un désir de l’aimer plus intensément encore. Et de faire en sorte que son affection dissipe l’ombre des gestes ignobles que son passé portait.


    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] - Page 3 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


    Citoyen du Reike
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    Isolde Malkyn
    Isolde Malkyn
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    Info personnage
    Race: Liche
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Chaotique Neutre
    Rang: C
    qui suis-je ?:
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  • Lun 6 Mai - 12:00
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Deydreus l’enveloppa de son affection et ce fut un soulagement pour la mage noire. Il exprimait son soutien, il ne lui en voulait pas. Et malgré une curiosité normale, il ne la harcelait pas de questions. Et cela, Isolde appréciait. C’était comme s’il acceptait une part d’elle qui n’avait jamais eu la chance d’être acceptée auparavant. Elle avait l’impression de pouvoir être comprise par quelqu’un, même partiellement. Son acceptation restait réconfortante. Toutefois, dans cette étreinte, Isolde était consciente de sa propre nature et des difficultés rencontrées avec les émotions. Elle ne les ressentait pas de la même manière que les autres, elle ne les comprenait d’ailleurs pas toujours. Elle était intelligente, elle avait appris par l’observation. Sa discrétion demeurait une grande force, lui permettant d’analyser et de s’instruire des comportements des individus les uns avec les autres. Elle avait appris à feindre, en imitant. Pour autant, elle appréciait beaucoup les gestes de Deydreus à son encontre et ses mots. Ils étaient doux, rassurants. Une question trottait dans son esprit, était-elle capable de ressentir les mêmes choses que lui, elle l’ignorait pour le moment. Une telle connexion avec un autre individu était un fait totalement nouveau pour la jeune femme. Et il arrivait à un moment bien délicat de sa jeune vie.

    Les sentiments étaient des choses floues, qu’elle avait pu étudier de loin, sans ressentir complètement. Elle se demandait si elle possédait une réelle capacité à aimer, ou au moins le faire à sa manière. Elle n’avait pas de réponse claire à apporter à sa propre interrogation.
    Elle avait souvent ressenti un vide intérieur, qu’elle pensait impossible à combler, ce qui lui donnait beaucoup de frustration. L’idée de se sentir différente lui était pesante, sans savoir si un jour cela pouvait s’arrêter.
    Tant de fois que la brune se montrait insensible aux besoins émotionnels des autres. Elle faisait toujours passer ses propres intérêts avant le reste, en usant de manipulation pour parvenir à ses fins. Se concentrer sur ses propres désirs. Était-ce ce qu’elle était en train de faire avec Deydreus ? Elle n’en savait rien. Pourtant, malgré ses doutes, elle savait qu’elle tenait à lui d’une façon ou d’une autre.

    De lui avoir montré cette marque, la nécromancienne s’était sentie exposée, plus vulnérable parce qu’elle lui montrait une faiblesse. Elle se trouvait le plus souvent en position de force, mais là elle était sortie quelque peu de sa zone de confort. Peut-être parce qu’il lui était agréable parfois de se laisser un peu aller. De fournir des éléments aux autres pour la blesser, leur offrir des moyens de l’atteindre. Tout en sachant qu’avec habilité, elle saurait retourner la situation à son avantage.

    Alors qu’elle le regardait à genoux devant elle, elle se sentait allégée tout de même d’un poids. Un secret en moins entre eux, même si elle en possédait d’autres. Elle avait appréhendé sa réaction, en même temps que cela l’excitait un peu. De savoir qu’elle se mettait à nue, dans tous les sens du terme, face à lui. Elle resta un moment immobile face à lui, observant le vampire qui la regardait avec tendresse. Elle laissa aller ses lèvres vers les siennes, les déposa doucement dans un tendre baiser. Les doigts fins de la brune au teint pâle vinrent se perdre dans les cheveux de son partenaire. Elle l’embrassa avec plus de passion, resserrant leur étreinte. Dans ce moment de douce intimité, elle se sentait bien avec lui.

    Puis elle rompit leur baiser, afin de plonger son regard émeraude dans le vairon de son vis-à-vis. Cette connexion entre eux était forte, leur désir palpable, plus que ce qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. Elle se laissa doucement emporter, se sentant plus proche de lui encore. Elle caressa délicatement sa joue, puis lui sourit en mordillant très légèrement sa lèvre. Elle lui montrait qu’elle acceptait son affection et qu’elle était prête à plus.
    Elle se laissait guider par ses désirs, se perdant une nouvelle fois dans la sensation de ses lèvres contre celle du guerrier. Ses mains parcoururent son dos, explorant de nouveau sa peau avec avidité. Elle n’avait plus envie de résister à cette attraction mutuelle qui les liait depuis quelques temps maintenant. Le baiser devint plus profond, tandis qu’elle réalisait qu’elle souhaitait s’abandonner complètement au plaisir dans ses bras. Elle lui faisait confiance, elle se sentait bien, elle avait envie de lui céder ce qu’il désirait.
    Isolde se leva gracieusement du fauteuil, laissant ses doigts effleurer délicatement la peau de Deydreus. Elle avança vers le lit, laissant glisser au sol le linge qui recouvrait partiellement son corps. puis elle se retourna face à lui avant de s’asseoir. Ses yeux émeraudes brillaient d’une lueur séductrice, alors qu’elle le défiait presque de résister à l’envie de la rejoindre. Ses longs cheveux d’ébène tombait sur ses épaules, jusqu’en dessous de sa poitrine qu’elle encerclait harmonieusement. Elle entrouvrit légèrement les lèvres, puis laissa courir sa main sur sa propre peau, laissant échapper un doux soupir. Puis elle s’arrêta, observant Deydreus.

    - « Je veux sentir tes mains sur ma peau. » Elle tendit sa main vers lui, l’invitant à la rejoindre aussitôt. Oui, elle désirait sentir le contact de ses mains sur son corps et se lier plus étroitement à lui.

    Elle le désirait, ses yeux émeraudes brillaient d’une lueur intense alors qu’il se dirigeait vers elle. Les battements de son cœur s’intensifiaient. Ses lèvres vinrent rencontrer celles de son amant, dans une étreinte plus forte, plus passionnée. Et chaque caresse sur sa peau semblait éveiller de nouvelles sensations, de nouvelles envies et son besoin de lui.







    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
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    Deydreus Fictilem
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  • Lun 6 Mai - 17:11

    Savourant le baiser d’Isolde, Deydreus sentait les doigts de la brune passer dans sa chevelure. Cette proximité, mêlée à leur étreinte se resserrant renforçait encore plus tout le désir que le vampire avait pour la nécromancienne. Il se sentait, en l’instant plus que jamais, proche d’elle. Elle s’était ouverte à lui et avait révélé une épreuve violente et ignoble. Elle avait révélé des parcelles de son passé et une vulnérabilité qui donnait envie au chevalier noir de l’envelopper encore plus dans ses bras. Il était bien, là, avec elle.

    Quand il sentit ensuite l’humaine se reculer pour mettre fin à leur baiser, le bretteur ancra ses prunelles dans celles de la jeune femme, appréciant à son tour toute la beauté de son regard et l’envoutement silencieux de ce dernier. S’il aurait voulu parler, le vampire resta cependant silencieux et se contenta de sourire sincèrement à sa partenaire alors qu’elle venait caresser sa joue et le mordiller légèrement. Là aussi, aucun mot n’était nécessaire. La tension et gêne palpable plus tôt s’était dissipée pour laisser place à une bulle de désir et d’envie. Une proximité bien plus forte qu’auparavant et bien plus expressive que ce qu’un discours aurait pu être. Elle reprit alors un nouveau baiser, faisant soupirer doucement Deydreus de satisfaction lorsqu’il sentit son aimée revenir contre lui. Il sentit ses mains parcourant son dos, courant sur les muscles de ce dernier ainsi que ses cicatrices. Il fit de même, laissant ses doigts courir le long des bras de la nécromancienne pour caresser tout d’abord ses épaules pour venir s’échouer au niveau de ses coudes. Il la désirait, plus que tout autre chose. Elle était l’objet de son obsession et il appréciait cela. Il aimait cette sensation, ce qu’elle dégageait et provoquait chez lui.

    Se relevant soudainement, Isolde laissa Deydreus pour marcher doucement en direction du lit. Ne la quittant pas des yeux, le vampire laissa le sourire précédemment ancré sur ses lèvres réapparaitre tandis qu’il sentait en lui une boule de chaleur gagnant en intensité. Ses yeux vairons glissèrent sur le corps de la belle aux yeux émeraude pour observer toutes ses formes. Toutes ses courbes. Elle lui apparaissait sublime, et il se plaisait à regarder celle qui lui procurait tant d’envie. Puis, le vampire se noya quelques instants dans les prunelles séductrices de la nécromancienne. Un long frisson se mit à courir le long de l’échine du vampire tandis qu’il se relevait et fixait Isolde. Et en lui, la vague de désir se mua en véritable tempête lorsqu’elle prit la parole. Avançant doucement vers elle, le chevalier noir vint l’embrasser de nouveau tandis qu’il venait poser ses mains sur sa peau de porcelaine. Il entendait son cœur battre, dansant dans ses battements en parfaite synchronisation avec ceux de l’humaine.

    Ses doigts commencèrent par déplacer doucement la chevelure d’ébène de la belle, les replaçant un peu en arrière pour permettre à sa main de glisser doucement sur le cou de la nécromancienne avant de glisser doucement pour passer sur ses clavicules. Ils parcoururent ensuite tendrement les côtés d’Isolde pour venir danser doucement en remontant vers sa poitrine. Pendant ce temps, il maintenait son baiser, continuant de savourer toute l’étreinte qu’il partageait avec son amante. Il aimait se plonger ainsi dans le plaisir avec elle, s’abandonner à leur désir commun. A leur envie.



    Combien de temps était passé dans cette étreinte ? Dans ces gestes plein de luxure ? Deydreus n’était pas tout à fait sûr. Caressant doucement la chevelure d’Isolde et son dos alors qu’elle demeurait contre lui, les mains de la nécromancienne passant sur son torse, le chevalier noir fixa cette dernière avant de se redresser et de l’embrasser doucement. Il observa ensuite la fenêtre de sa chambre, inspectant la luminosité extérieur et ricanant doucement.

    - Je crois que nous allons encore être en retard pour le diner. Mes hommes vont me détester à force de ne te garder que pour moi.

    Un nouveau sourire, tandis qu’il vint se redresser pour adopter une position plus assise. Son regard bicolore se dirigea ensuite vers la lourde armoire située près des râteliers et mannequin portant l’armure du chevalier. Il reporta ensuite ses yeux sur la brune contre lui.

    - Enfin il faudrait déjà qu’on enfile quelques vêtements, je ne suis pas certain que se balader ainsi dans la forteresse soit appréciable. Il marqua une légère pause, plongeant ses yeux vairons dans l’émeraude du regard d’Isolde. Je suis désolé, je ne crois pas avoir de robes dans mon armoire à vêtements.

    Il ricana de nouveau, assez fier de son trait d’humour. Quittant finalement le lit pour aller attraper les dits vêtements, le bretteur récupéra une chemise et un pantalon qu’il déposa doucement à l’intention de la nécromancienne. Il déposa également une ceinture sur le tas de vêtements, avant d’enfiler à son tour un pantalon, reportant son regard vers l’humaine.

    - Ce n’est pas aussi joli que les robes habituelles, mais au moins ça évitera le linge jusqu’à ta chambre ou le mess, si ces habits te vont. Sinon, on s’arrêtera dans cette dernière pour que tu récupères quelque chose qui te plait plus.

    Il laissa un nouveau sourire s’étirer sur ses traits, amusé de l’idée de voir Isolde habillée en Serres Pourpres ne serait-ce que quelques instants. Une fois qu’ils furent tous les deux habillés et après les remarques éventuelles de la belle, ils se dirigèrent dans les couloirs en direction du mess. Si Isolde le désirait, ils marqueraient comme promis un arrêt dans sa chambre pour lui permettre de se changer. Sinon, ils se dirigeraient directement au niveau du mess.

    Quand ils arrivèrent au niveau de ce dernier, le bretteur guida Isolde jusqu’à la grande table qui servait aux repas un peu plus illustres que quotidiens. Situé dans une des ailes de la forteresse, le mess était une gigantesque alcôve découpée en trois parties majeures. On y trouvait une multitude de tables permettant aux soldats de venir se sustenter de manière rapide et efficace, se plaçant sur des bancs de bois et pouvant aller se servir aux cuisines et depuis les énormes tonneaux contenant les liquides du bastion. Se trouvaient ensuite les dites cuisines, où une bonne vingtaine de cuisiniers préparaient tous les jours des repas pour les soldats d’élites de l’armée. Dans ces dernières, on trouvait des fours, des établis, et autres cheminées ouvertes permettant de griller les viandes et faire cuire diverses préparations, tandis que plus au fond des escaliers menaient aux selliers et lieux de dépôt. Enfin, la dernière partie, où Isolde et Deydreus se trouvaient à présent, se trouvait une grande salle de réception. Sur les murs, des tableaux représentaient les plus grandes batailles du reike tandis que des chandeliers venaient illuminer la pièce. La grande tablée, composée d’un bois d’ébène de haute facture et entourée de chaises en bois sombre et aux assises de cuir vermillon venait renforcer l’air noble et militariste de la salle. Au sol, un grand tapis aux couleurs des Serres venait recouvrir la roche de la forteresse. Enfin, une grande cheminée permettait de chauffer l’entièreté de la pièce, en complément de la chaleur se dégageant déjà des cuisines qui étaient reliées via un système de portes battantes.

    - Je vois que nous sommes attendus.

    Autour de la table, une dizaine de Serres Pourpres étaient venus s’installer et discutaient entre eux, saluant leur dirigeant et la nécromancienne lorsqu’ils les remarquèrent. Invitant d’un geste de la main son amante à le suivre, Deydreus mena cette dernière jusqu’au siège situé en bout de table à côté du sien. Une fois assis, le bretteur proposa à Isolde à boire, avant de demander la même chose qu’elle. Si les servants de la forteresse adoptaient une attitude très disciplinée et militaire, le chevalier noir leur parlait avec un respect marqué, sans les traiter spécifiquement comme des moins que rien. Témoin véritable de son extraction des basses classes. Plaçant ensuite ses yeux sur les traits de la jeune femme, le vampire prit finalement la parole.

    - Alors Isolde, qu’est-ce qu’on mange ?

    Il ricana de nouveau, tandis que la nécromancienne pouvait déjà voir des Serres lui rendre hommage pour ses actions lors de la marche. Il était heureux, en vérité, qu’elle put découvrir aussi cet aspect de sa vie de militaire, et la camaraderie de son bataillon.  


    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] - Page 3 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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