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    Isolde Malkyn
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    Alignement: Chaotique Neutre
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  • Mer 20 Mar - 11:04
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    La mage dut serrer les dents pour ne pas rire à la remarque du vampire. Elle esquissa toutefois un sourire. Il savait qu'elle avait entendu et compris ce qu'il faisait et cela ne semblait pas le gêner le moins du monde.

    Ils profitèrent ensuite ensemble de l'extérieur. Isolde attendit que son vis-à-vis analysât sa question, afin d'y répondre le plus justement possible. Elle appréciait sonder les personnes qui l'entouraient, connaître ce qui les animait.
    Elle l'écoutait attentivement et ses dernières paroles la fit sourire. Cela faisait longtemps qu'elle détenait cette façon d'entrevoir les relations entre les individus, sur le spectre de la prédation. Il semblait posséder une vision personnelle de la guerre, animé par plus que son seul devoir. Sa nature vampirique jouait sûrement sur son désir de voir le sang couler, de le verser sur les champs de bataille.

    Alors qu'ils marchaient ensemble, le regard de son interlocuteur s'arrêta sur les hauteurs et Isolde en fit de même. Elle aperçut alors un magnifique faucon aux plumes marrons et blanches striées, dont les yeux jaunes et perçants semblaient fixer sa proie. Un renard pris au dépourvu qui cherchait désespérément un refuge dans lequel s'abriter. Mais le faucon fondit sur lui, ses serres acérées déjà sur l'animal en détresse. Il s'envola dans les hauteurs laissant les deux protagonistes seuls témoins de sa victoire.

    La mage reporta de nouveau son attention sur le chef des Armées alors qu'il reprenait la parole. Elle sourit à sa taquinerie, elle appréciait ses paroles sérieuses entrecoupées de phrases plus légères. Cela apportait une note agréable à leur conversation et renforçait leur intimité.

    - « La chasse, le sang et la tranquillité. Voilà qui me paraît être un programme plutôt sympathique. » dit-elle en souriant. Et elle ne plaisantait pas. Ce serait presque la vie qu'elle comptait mener après sa transformation. Vivre dans un coin reculé, dans la forêt, en autarcie. Et bien sûr, accompagner son quotidien de ses expériences de nécromancie et d'occulte. Elle fut néanmoins surprise qu'il voulût avoir quelqu'un à ses côtés pour vivre cela. Elle pensait tout comme elle que la solitude lui était plus profitable. « Une terre lointaine ? Je partage ce rêve avec vous Deydreus. Je ne vous connaissais pas ce côté explorateur. » dit-elle avec une certaine malice. « Où verriez-vous cette terre où s'établir ? » c'était un rêve des plus intéressants, elle avait souvent eu cette volonté de quitter les endroits connus pour découvrir un lieu sauvage et inexploité. Ou bien déloger les locaux pour s'imprégner d'un monde nouveau. Mais tout cela constituait un projet bien peu réaliste.
    Puis elle sourit aux fantasmes exprimés qu'à demi-mot. Elle appréciait les non-dits dans ce genre de contexte et cela ne faisait qu'amplifier la tension et le désir qu'ils possédaient l'un pour l'autre.

    Elle se plaisait avec lui, sa compagnie lui était agréable et ses mots toujours justes et sensés. Il y avait de la poésie et de la mélancolie et elle comprenait les tourments qui habitaient son être. Il acceptait d'être lui entièrement avec elle et la brune aux yeux émeraudes l'appréciait d'autant plus pour cela. Il semblait vrai, sincère et elle ressentait également l'envie d'être honnête avec lui.

    - « Je n'ai aucun regret. J'en aurais eu si justement j'avais bridé mon envie de consacrer ma vie aux arts obscurs. Ils font partie de moi tout comme je leur appartiens. Je ne vois pas mes actes comme un sacrifice mais comme la continuité de mes efforts pour atteindre mes objectifs. » Elle marqua une pause. Elle l'observa déployer délicatement ses ailes pour former une barrière entre eux et le reste du monde. Elle put se sentir légèrement coincée mais elle savait que ce n'était pas la volonté du vampire. Enfin pas de la forcer à parler ni de subir son emprise. Mais simplement de leur offrir un moment qui n'appartenait qu'à eux. Elle fut touchée par le geste de Deydreus et s'apprêta à lui confier le reste de sa réponse.

    Il se positionna alors près d'elle, déployant ses ailes membranées comme il l'avait déjà fait. Comme pour recréer un cocon juste pour eux. « Isolde n'aurait pas été. La Mort l'aurait tout simplement emportée. » Elle releva ses manches et offrit à son vis-à-vis la vue sur ses bras de porcelaine. Ceux-ci étaient zébrés de différentes cicatrices. Certaines superficielles, d'autres plus profondes. Elle avait fait couler son sang à de nombreuses reprises. Peut-être l'une de ses blessures lui aurait été fatale. La nécromancienne restait une personne complexe, tiraillée et étrangère à bien des choses qui peuplaient ce monde. Elle avait su trouver sa voie. Et peut-être que sans cela le poids de son âme aurait été trop lourd à porter, qu'elle aurait voulu la faire disparaître dans la nuit. Fermer les yeux sur ce monde qu'elle méprisait souvent et peinait à comprendre. Faire un pas de plus vers l'obscurité entière et se laisser bercer par le silence apaisant et infini. Un ultime repos.
    Mais ce n'était pas le cas, au contraire elle avait trouvé suffisamment de force en elle pour défier la Mort. Elle se sentait forte, déterminée et étrangement plus vivante que jamais. Poussée par cet élan, elle vint se rapprocher de Deydreus. Elle laissa son regard se perdre un instant dans le sien, avant de venir poser ses lèvres sur les siennes. Délicatement. Le silence l'entourait et seuls les battements de son cœur semblaient se faire entendre tant il battait fort. La mage noire était attirée par le vampire, par une force inéluctable. Lorsque leurs lèvres se touchèrent, un doux frisson parcourut sa peau de nacre. Elle sentit une connexion profonde entre eux et prolongea avec délice le baiser, se resserrant davantage contre lui. Seuls eux comptaient dans ce moment suspendu dans le temps. L'échange était tendre et passionné, elle trouvait comme un refuge dans ses bras qu'elle ne voulait plus quitter. Elle oubliait le monde extérieur dans cette étreinte enivrante, ainsi que la réalité qui finirait par les rattraper.

    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
    Noble du Reike
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    Deydreus Fictilem
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    Race: Vampire
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    Alignement: Loyal mauvais
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  • Mer 20 Mar - 16:01

    Deydreus souriait doucement aux réponses d’Isolde. Elle semblait aimer la vie qu’il aurait souhaité avoir et alors qu’il continuait ses propos, le bretteur était heureux de constater que sa visible soif de sang et ses appétences pour la violence n’effrayaient pas la jeune femme. Bien sûr, il s’en doutait déjà depuis longtemps maintenant mais c’était pour lui véritablement agréable de l’entendre le dire. D’entendre celle qui réchauffait sa poitrine confirmer que ses idées rêvées n’étaient pas dérangeantes. Puis, après qu’il eut évoqué ses rêves de conquêtes et d’exploration, il retint un rire sincère quand elle exprima ses questions. Toujours sur le même ton, le chevalier maudit répondit à l’intéressée.

    - J’ai longtemps pensé à m’aventurer par-delà les mers, voir si notre continent est le seul existant ou s’il demeure d’autres terres inexplorées… Mais la réalité est sûrement qu’il serait plus probable de voir plus au Nord. De conquérir les quelques royaumes éventuels qui s’y trouveraient. Qui sait, peut être que d’autres peuples s’y trouvent ? Que des civilisations se sont établies ? La république était aussi un choix de conquête intéressant, mais ces pleutres sont trop entremêlés à l’Empire pour s’y attaquer facilement. Et quitte à rêver d’autres royaumes, je préfère imaginer des territoires qui seraient plus en phase avec ma propre philosophie et culture, que les tribus désertiques du Reike ou la culture capitaliste des républicains. Imaginez seulement.. Des peuples en proie à une armée avançant, dominant ces populations pour les façonner selon notre désir, sans prendre en compte les milliers d’années d’existence ou d’influence des Titans…

    Une chimère lointaine, qui révélait tout de même certaines ambitions du bretteur. Il ne voulait pas être empereur, diriger l’Empire. Mais il aimait l’idée de conquérir des peuples lointains pour le compte de ce dernier, et instaurer des vassaux à la nation du Dragon. Loin des machinations stupides des peuples elfiques, tritons ou républicains. Quand Il déploya ensuite ses ailes et prononça ses mots pour connaître les positions d’Isolde, le bretteur observa la brune aux yeux d’émeraudes tandis qu’elle prenait finalement la parole pour exprimer ses éventuels regrets. Et Deydreus l’écouta religieusement.

    Elle n’avait aucun regret, elle avait vécut la vie qu’elle désirait et se plaisait dans son art et le destin qu’elle recherchait. Le vampire admirait cela, véritablement. Beaucoup de personnes se disaient insensibles aux remords et visions du passé, mais trop peu adoptaient réellement cette attitude. Pour Isolde, le chevalier savait qu’elle était sincère, qu’elle ne regrettait effectivement rien et qu’elle était plus du genre à se focaliser sur son avenir et ses propres ambitions. Elle reprit alors de nouveau la parole, révélant simplement qu’elle n’aurait pas été si elle n’avait pas eu cette vie. Une ambiance étrange et envoutante s’installa alors, comme une vérité qu’elle acceptait de lui présenter en même temps qu’elle lui offrait ses bras. Instinctivement, le vampire laissa ses yeux vairons glisser dessus avant de saisir doucement l’un d’eux pour y faire courir doucement sa dextre. Ses doigts cristallins, irradiants, passèrent sur cette peau de porcelaine pourtant marquée de nombreuses cicatrices. Le chevalier y sentit chaque relief, comme s’il vivait à travers ce geste délicat les blessures qui marquèrent autrefois la nécromancienne. Qu’elles fussent infligées volontairement ou non. S’arrêtant sur la plaie cicatrisée qu’elle avait eu à Apresol, le vampire s’attarda longuement dessus, la caressant avec une tendresse étonnante tandis qu’il comprenait également toute l’implication de ce que la belle venait de lui révéler. Une sensation parcourut alors intensément l’échine du bretteur aux lames jumelles alors que son regard venait s’ancrer dans l’émeraude de sa partenaire, elle s’était rapprochée un peu et, alors que plus aucun mot ne filait entre eux, le vampire se perdit dans ces yeux d’un vert intense, comme s’il cherchait à admirer l’âme qui se trouvait au-delà. Comme s’il observait le plus beau des trésors.

    Puis, dans un nouvel élan, la belle vint déposer ses lèvres sur les siennes. Toute l’envie qui les avait parcourut venait de se cristalliser dans ce geste pourtant simple, mais ô combien porteurs de vérités et émotions inavouées. Instinctivement, Deydreus passa une main dans sa nuque et l’autre dans son dos, la plaquant un peu plus contre lui tandis qu’il répondait à son baiser. Il sentait le cœur de l’humaine battre contre lui, il sentait sa propre chaleur irradier comme s’il cherchait à envelopper la femme aux cheveux de jais d’une aura d’intimité. Quelque chose les liait, le vampire le sentait. Ce n’était pas un simple désir charnel qui les rapprochait. Ce n’était pas simplement une idylle volage ou un jeu auquel ils se prêtaient. Ils s’abandonnaient l’un à l’autre dans ce baiser. Deydreus le sentait, ce qu’il ressentait pour Isolde était profond, inéluctable. Il était poussé vers elle et cherchait à toujours plus se rapprocher d’elle. A rapprocher leurs âmes. C’était fort. Bien plus que ce qu’il pensait avoir déjà vécu. Sentant dans son corps une vague de chaleur s’engouffrant jusque dans son esprit, le chevalier ne pensait plus à rien d’autre. Seule la femme qu’il entourait de ses bras et contre qui ses lèvres s’étaient ancrées comptait. Peu importait le temps. Peu importait l’avenir. Il n’y avait qu’elle. Ils n’étaient que deux êtres attirés l’un vers l’autre. Que deux personnes partageant un moment qui leur appartenait entièrement. Les sentiments de Deydreus étaient profondément enracinés en lui, il le voyait aisément. Et même si le futur pouvait compromettre ces derniers à cause des ambitions de la nécromancienne, il s’en moquait. Là. Elle comptait. Elle. Et seulement elle. Les mains du bretteur continuèrent doucement leurs caresses, passant dans la chevelure d’ébène de la belle tandis qu’il faisait glisser ses doigts sur son dos, la touchant au travers de la cape et du tissu de sa robe. L’espace d’un instant, il se vit laisser place à ses pulsions, à consommer toute l’envie qui enserrait son esprit. Il se vit quelques secondes enlever leurs vêtements pour mêler leurs corps, méconsidérant leur entourage éventuel. Mais le vampire se retint, se contentant de prolonger un peu plus le baiser et de laisser l’humaine tout contre son corps brûlant.  Elle pouvait, de toutes façons, sentir tout le désir qu’il lui portait ainsi que la main qui était venue se poser dans le creux de ses reins.

    Quand leurs lèvres se quittèrent enfin, l’être aux yeux bicolores ressentit comme une sensation de manque alors qu’il vint plaquer son front contre celui d’Isolde. Souriant tendrement alors qu’il savourait encore le gout des lèvres de l’humaine, le chevalier laissa quelques murmures glisser vers la nécromancienne.

    - Je suis heureux alors que la mort vous soit autant liée, car la personne qu’est Isolde me plait énormément et j’aurais été attristée de ne pas l’avoir connue. D’autant que j’aime ce qu’elle me fait ressentir.

    Quelques mots presque silencieux pour que seule elle ne puisse les entendre. Pour prolonger un peu plus ce moment de totale intimité entre eux. De totale complicité. Elle était la seule à pouvoir le voir ainsi, à lui faire ressentir ça et, surtout, à comprendre ses motivations profondes. Il se sentait lié à elle, spirituellement et physiquement. C’était étrange. Mais intense. Peut-être que l’avenir s’avérerait néfaste et que ce qu’il partageait se briserait au moment où le cœur de la belle cesserait de battre. Mais peu importait pour l’heure. Ils n’étaient pas là pour s’inquiéter plus que de raison. Et, surtout, il voulait encore profiter d’elle sans se soucier de tout cela. Quittant son front, le chevalier redirigea la main qui se trouvait dans la nuque de la nécromancienne pour venir caresser sa joue doucement avant de revenir déposer ses lèvres sur celles de l’humaine. Un nouveau baiser, comme pour sceller toute l’affection et les sentiments qu’il lui portait. Puis, lentement, il quitta de nouveau ce baiser tandis qu’un léger ricanement s’échappait de sa gorge.

    - Je sais qu’on pouvait attendre, mais là Isolde, vous me donnez envie de rester ici jusqu’à ce que les neiges fondent.

    Et les neiges dans ces montagnes étaient éternelles. Continuant de l’étreindre, le chevalier replia après les réponses éventuelles de la brune ses ailes membranées. Il se perdit encore de nouveau dans son regard, admirant ses traits et ce qu’elle dégageait. Se détournant finalement, Deydreus laissa simplement sa main dans celle de la jeune femme tandis qu’il l’invitait doucement à le suivre.

    - Venez, j’aimerai vous mener quelque part avant de reprendre la visite de la forteresse.

    Guidant ainsi l’humaine, le vampire la fit passer par les remparts, lui permettant ainsi de croiser les soldats en patrouilles ainsi que d’admirer le paysage. Par-delà les protections de pierre, on pouvait observer les grandes étendues enneigées ainsi que les animaux sauvages y évoluant. Une étrange peinture, comme si la forteresse se dressait seule dans un environnement où les problématiques des races mortelles n’avaient pas leur place. Puis, ils arrivèrent finalement à l’extrémité des remparts sud. Grimpant quelques marches, Deydreus aida Isolde à la rejoindre sur le bord de celle-ci, avant de la soutenir doucement pour qu’elle puisse poser ses yeux de jade sur les montagnes dominant même le soleil. De là, l’astre luminescent semblait recouvrir la plus haute montagne d’une couronne incandescente qui venait plonger ses rayons sur les villages alentours. Tenue par le bretteur, la nécromancienne pouvait presque avoir la sensation de flotter, presque dans le vide. Puis, alors qu’il déployait ses ailes, le vampire murmura à la nécromancienne quelques mots, légèrement taquin.

    - Laissez moi vous envoler jusqu’à notre destination. Une autre expérience, pour vous. Et moi.

    Il s’élança donc, soutenant et portant Isolde afin qu’elle ne risque rien. Il la laissa s’accrocher à lui, et il virevolta doucement dans les cieux afin de lui éviter le même tumulte que lorsqu’ils avaient volé dans la forge des âmes. Il lui offrait un spectacle aérien particulier, où elle put voir les lacs gelés et autres forêts de connifères recouverts de neige. Une terre étrangement sauvage, compte tenu de son appartenance à l’Empire. Descendant finalement des airs, le vampire les déposa près d’une clairière où un petit chalet se trouvait. Ce dernier, s’il ne payait pas de mine, était entouré d’une multitude de fleurs sanguines et cristallisées. L’étendue d’eau, faisant doucement ruisseler sa surface aqueuse sur la neige, laissait de temps à autres quelques poissons sortir leur tête avant de repartir sous le miroir d’argent. Un peu plus excentré du jardins de fleurs sanguines, on pouvait apercevoir les restes de plusieurs maisons détruites, et des myriades de tombes creusées à la main. Chacune d’entre elle voyait une sculpture de sang former une sorte de pierre tombale. Et il n’était pas compliqué de comprendre que si le lieu était à présent aussi mélancolique que paisible, il n’en fut pas toujours ainsi. Au sol, les sillons de vieilles charrues et empruntes de chevaux étaient ancrées dans la terre gelée comme si ce qui restait du village s’était figée dans le temps.

    S’avançant doucement vers le seul bâtiment encore intact, Deydreus laissa un léger soupir glisser en dehors de ses lèvres alors qu’il observait les tâches de sang séché sur l’un des murs. Malgré toute la beauté de la structure, rien n’avait semblé pouvoir l’effacer.

    - C’est ici que je suis né. Et que j’ai grandi jusqu'à rejoindre l'armée à mes douze ans. Il s’arrêta, se retournant vers la nécromancienne. Un village perdu au milieu du givre et des bois. Une terre où les hommes vivaient de leurs maigres récoltes et où rien ne prédisposait à la gloire. Je m’en suis extrait grâce aux entraînements de mon oncle, grâce à mon talent. Et pourtant, je n’ai rien fait lorsque la mort est venue saisir ces gens.

    S’il faisait venir Isolde ici, ce n’était pas pour pleurer les morts. C’était pour continuer à lui présenter l’homme qu’il était, et partager quelques choses avec elle. Il toucha doucement l’une des fleurs de cristal, souriant pour révéler ses crocs anormalement longues.

    - J’ai simplement dressé ce cimetière décoré pour eux. Un lieu silencieux vestige d’un massacre ignoré par tous. Et dont le sang a façonné les structures rendant aujourd’hui l’endroit si beau. Un postulat également, que malgré toute la force, on ne peut s’occuper de tous. Et que les faibles, peu importe qui les protège, le resteront à jamais.

    Il entra ensuite doucement dans le bâtiment, invitant la nécromancienne à le suivre. A l’intérieur, les meubles avaient été restaurés à la main et tout semblait fonctionnel, des fauteuils au lit situé plus loin. A part la tâche sanguine présente à l’extérieur, rien ne pouvait faire comprendre qu’un massacre avait eu lieu. Les décors étaient sobres, mais tous embellis par de petits reflets sanguins provoqués par des cristaux vermillons. Posant ses yeux sur la belle, le vampire étira un nouveau sourire.

    - Prédateurs et proies. En vérité, il n’y a que ces valeurs qui sont absolues. Tout comme la Mort. Et les personnes manquant d’ambition ou d’égo tombent systématiquement dans la seconde catégorie. C’est pourquoi je vous apprécie aussi autant Isolde. Vous êtes forte. Bien plus que la plupart des femmes que j’ai déjà rencontré. Vous parviendrez à réaliser vos projets, j’y crois. Non pas à cause des choses que je ressens pour vous, mais car je crois véritablement en vos capacités. En ce qui vous motive. Vous dominerez la Mort. Et vous réaliserez vos ambitions.

    Elle était la première à venir ici avec lui. La première à voir le cimetière à ciel ouvert qu’il avait crée pour les siens. Se rapprochant doucement vers la brune, le vampire plongea ses yeux vairons dans ceux de sa partenaire. A ses derniers mots, sa Soif glissa doucement aux frontières de son esprit. Il ne s’était pas nourri depuis de nombreuses lunes mais, pour l’heure, d’autres envies glissaient dans son esprit.

    - Que pensez-vous de cet endroit Isolde, et qu’est-ce que ça vous inspire ?


    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] - Page 2 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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  • Ven 22 Mar - 23:10
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Tandis qu’elle savourait ce baiser, elle sentit les mains de Deydreus sur son corps, ainsi que toute son envie contre elle. Le moment était intense et passionné et cruel lorsqu’il s’arrêta. Mais il aurait été stupide de se laisser aller à leurs bas instincts pour le moment. Isolde se sentait assez vulnérable de ce côté, en gardant en tête l’idée complexe de sa première fois. Et plus encore, ce qu’il adviendrait d’elle dans peu de temps. Elle ne pouvait pas se permettre de céder à cette tentation. Trop de facteurs entraient en compte et s’insinuaient dans son esprit peu serein. Les mots de celui qui la serrait encore contre lui vinrent briser le silence et mettre fin aux pensées de la mage. Elle lui sourit et accueillit avec plaisir son front contre le sien. Leur moment était doux et intime et elle appréciait grandement. Elle lui rendit un dernier baiser et laissa une nouvelle fois un sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle aussi avait envie de rester près de lui, elle se sentait bien, bien plus que depuis longtemps. Il lui faisait ressentir quelque chose de nouveau, d’inconnu et d’enivrant. Mais elle refusait de s’y plonger totalement, elle gardait des barrières dressées. Ainsi, elle ne put lui retourner ses mots. Elle n’arrivait à se livrer de la sorte comme lui. Elle n’en avait pas l’habitude et ne savait de toute façon pas comment s’y prendre. Elle profitait de l’instant et elle vint loger sa tête un instant au creux de son cou, en guise de réponse. Peut-être que ses gestes seraient suffisamment parlant pour le vampire, elle espérait qu’il comprît toute l’affection qu’elle détenait pour lui en cet instant.

    La brune au teint pâle saisit ensuite la main de son hôte et le suivit. Son regard émeraude l’interrogea, elle restait curieuse de connaître ce nouveau lieu où il désirait la mener. Il avait évoqué le fait de reprendre la visite de la forteresse ultérieurement, il s’agissait donc d’un lieu en extérieur. La curiosité d’Isolde était évidemment piquée et elle avait hâte de découvrir ce nouvel endroit proposé par le chef des Serres.
    Elle salua les hommes qu’elle rencontra sur son chemin, puis elle se laissa guider sur les remparts. Arrivée au bout de l’une d’entre elles, elle savoura la sensation de vide et profita calmement de la vue. La neige formait une épaisse couche immaculée et les rayons de l’astre faisaient étinceler ce manteau neigeux. Les sommets brillaient d’une teinte dorée luminescente, Isolde les contemplait tandis que le vent frais venait mordre ses joues, leur offrant une délicate couleur rosée. Les montagnes dressées fièrement telles des murailles infranchissables dominaient cette vallée de leur imposante présence. Elles offraient une sécurité éternelle, dans cet écrin de pierres. Un lieu stratégique et sûr, renforcé par la présence de la Griffe tout près d’elle. La jeune femme à la longue chevelure ébène, qui flottait doucement, savourait chaque instant de cette vue époustouflante. Elle tourna la tête légèrement, afin d’offrir un sourire à Deydreus, comme pour lui montrer sa reconnaissance pour l’avoir guidée jusqu'ici. Ils partageaient un moment d’émerveillement, devant la beauté sauvage de ce paysage naturel alpin.

    - « Très bien. » dit-elle dans un sourire, tandis qu'il la prenait dans ses bras pour s'envoler avec elle.

    La vue était encore plus splendide ainsi, alors qu'elle s'accrochait au vampire pour admirer le spectacle offert par la nature. Le lac gelé et les pins enneigés, un décor somptueux qui contrastait fortement avec les zones désertiques du Reike. Elle avait appris à apprivoiser ce froid pendant l'expédition et à savourer ce nouveau climat et son paysage. Elle s'y faisait bien et se voyait même rester dans cet environnement, en faire le sien.
    Le vent pénétrait ses vêtements, mais il s’effaçait face à ce sentiment de liberté et de légère euphorie. Comme un lien indéfectible, le moment resterait gravé dans l’esprit de la mage. Alors qu’ils foulèrent le sol, elle sentit sa tête tourner un peu.

    - « J’imagine que c’est une question d’habitude. » plaisanta-t-elle en écartant légèrement les bras pour retrouver son équilibre.

    La clairière gelée était parsemée d’une multitude de fleurs sanguines cristallisées. Isolde fut touchée par la beauté macabre de ce tableau. Elle appréciait tant cet esthétisme ensorcelant et sinistre. Les délicats pétales trempés dans le sang arboraient des teintes du pourpre à l’écarlate, telles des blessures fraîches qui avaient éclaboussé le sol. Leurs tiges s’élançaient avec une grâce sombre et une douceur mélancolique et énigmatique. Un léger parfum métallique et à la fois sucré flottait aux alentours de cette clairière si particulière. Un tendre mélange entre la vie et la mort pouvait se lire sur ses fleurs sanguines, mêlant la beauté et la fatalité de l’existence. Un équilibre si fragile.

    La nécromancienne poussa son regard plus loin, afin de contempler les vestiges de plusieurs petites maisons de bois détruites. Signe d’un passé chargé en combat tumultueux. Et parmi ces ruines, des tombes s’étendaient, sur chacune d’entre elles une sculpture de sang figé. Comme une pierre tombale érigée pour ceux qui étaient tombés. Les cicatrices dans la terre gelée témoignaient de cette histoire guerrière.
    Les couleurs éclatantes contrastaient avec la sobriété du chalet vers lequel s’avançait Deydreus. Ce dernier lui révéla le passé de ce lieu magnifique. Son passé. Elle comprit l’émotion qui traversa son regard un bref instant, une pointe de nostalgie. Et peut-être de regret. Elle était touchée qu’il partageât son histoire avec elle. Il lui montrait différentes facettes de l’homme qu’il était, il se livrait à elle. La mage noire appréciait cela. Elle n’avait pas besoin de creuser, il se livrait à elle de manière volontaire, signe de la confiance et de l’estime qu’il lui portait.

    - « Votre famille ? » Elle posa un bref instant sa main sur celle du vampire. Non pas pour lui montrer sa compassion, mais seulement lui faire comprendre qu’elle considérait ce moment.

    Elle le suivit ensuite dans la petite maison de bois et observa brièvement l’intérieur. Les meubles avaient été remis en état et l’endroit était accueillant bien que très modeste. Elle pensait à ce qu’il lui avait dit. Il avait embrassé les forces de l’armée impériale, devenant l’ennemi de ceux qui n’avaient pas voulu se rendre pour se rallier au Reike.

    - « Seules ces valeurs règnent en maîtres. Tout comme la Mort. Mais effectivement, je ferai de mon mieux pour la dompter. » répondit-elle malicieusement. Tandis que le chevalier sombre s’approchait d’elle, Isolde saisit sa main avant de venir déposer ses lèvres sur cette dernière. Elle avait envie de sentir sa peau, sa présence, sa chaleur. « Ce lieu est absolument sublime. Et cela me fait plaisir d’avoir pu le découvrir avec vous. Et quant à ce qu’il m’inspire… le sang n’appelle-t-il pas le sang ? » dit-elle, en fouillant dans sa robe afin de saisir sa lame dissimulée. Elle s’ouvrit l’avant-bras devant lui, laissant lentement la lame déchirer sa peau et révéler ce précieux et exquis liquide carmin. Puis elle ancra son regard émeraude dans celui de son partenaire, afin de percer ses pensées, son envie bestiale. Elle vint se presser un peu plus contre lui afin de délivrer à son oreille de doux murmures. - « Laissez-moi vous offrir quelques gouttes de cet élixir dont vous connaissez déjà le goût. Découvrez une fois de plus la douceur de mes veines, enivrez-vous de moi. » Sa voix était chargée de passion et de désir, elle voulait sentir de nouveau ses crocs s’ancrer dans sa chair. Elle voulait devenir la muse de son envie et de ses plaisirs les plus sombres et les plus ardents. Et partager ensemble ces délices interdits.

    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
    Noble du Reike
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    Deydreus Fictilem
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  • Sam 23 Mar - 0:39

    Le vol pouvait être un sujet délicat. S'il s'était rapidement habitué à parcourir les airs, Deydreus comprenait parfaitement qu'il pouvait être étrange pour les non initiés de parcourir aussi vite les cieux. L'espace d'un instant, une légère inquiétude avait parcouru son esprit, rapidement chassée par le trait d'humour de la belle aux yeux d'émeraude. Le fait de la faire venir ici n'était pas anodin. Le guerrier au corps mutilé venait d'inviter par deux fois la brune dans un jardin intérieur. Et, malgré tout ce qu'il pourrait se passer par la suite, le bretteur y voyait une poésie qui le touchait étrangement. Forgé dans le pragmatisme et la violence, le vampire n'avait laissé que peu de fois son cœur s'emballer ainsi. Aussi, il s'étonnait lui même de se voir ainsi réagir face à l'humaine qui l'avait à présent rejoint dans la cabane, et posait délicatement ses lèvres sur sa dextre. Cette femme était particulière, unique, et le chevalier à l'armure noire chérissait énormément tout ce qu'ils venaient de vivre. Il se fit alors la promesse silencieuse, que peu importait les éons qui s'écouleraient à l'avenir, il continuerait de chérir autant l'âme de cette femme. Et tout ce qu'elle provoquait chez lui. Qu'elle soit altérée ou non par sa future mort et son futur retour importait peu pour le vampire. Il continuerait d'éprouver ce qu'il ressentait. Et peu importait s'il en souffrirait éventuellement. Souriant tendrement à la nécromancienne, le vampire ancra ses yeux vairons dans ceux de sa partenaire.

    - Je suis ravi de vous voir apprécier l'endroit. D'autres personnes auraient pu trouver cela étrange comme destination. Mais... Je sais que pour vous ce n'est pas le cas. Je sais que vous voyez au delà de tout ça. Et que vous pouvez trouver en ces roses rouges toute la beauté mélancolique qu'elles veulent bien montrer.

    Il la fixa alors sur ses derniers mots, se figeant presque alors qu'il réalisait ce qu'elle comptait faire. Au fond de lui, Deydreus savait qu'il aurait pu l'arrêter, qu'il aurait été assez rapide pour intervenir. Mais il avait Soif. Et, surtout, plus que tout autre chose, il la désirait. Que ce fut physique, sentimental, ou bestial. Il voulait la gouter, la savourer autant qu'il le pouvait, et tant qu'il le pouvait. Ce n'était pas juste un jeu charnel. Même si son corps brûlait de désir, ce qui l'unissait à l'humaine vibrait dans tout son être et, alors que la lame de la nécromancienne venait tracer un sillon vermillon sur sa peau de porcelaine, les pupilles bicolores du chef des armées se dilatèrent. Instinctivement, ses lèvres s'entrouvrirent pour laisser échapper un léger soupir d'envie. La plaie s'étendait longuement sur cet avant-bras si fin. Une rivière écarlate brillant d'une vitalité qui ne serait bientôt plus. Un nectar carmin que le bretteur pouvait sentir comme le plus enivrant des alcools. Il aurait pu prendre de longues minutes à simplement regarder ce fluide glisser en dehors du corps de la belle. A la voir se vider ainsi devant lui, tandis qu'elle s'offrait à sa personne. Ils n'avaient pas consumé leur désir, pour sûr, mais ce qu'elle lui tendait là était une chose tout aussi intime. En temps normal, le vampire aurait pu refuser de boire ce sang, de laisser sa nature prendre le pas. Mais encore une fois, il n'était ici ni Griffe, ni quoique ce soit d'autre que Deydreus. Et Deydreus, en cet instant, désirait Isolde plus que tout. Quand leurs regards se croisèrent, le chevalier à l'armure noire laissa toute son envie transparaître au travers de ses yeux. Il ne se cachait pas. Il assumait entièrement la soif bestiale qui l'animait et qui, en l'instant, désirait se repaître de ce qu'elle lui offrait. Aussi, quand elle vint se presser un peu plus pour l'inviter à la mordre, le vampire ne put retenir un grognement d'anticipation.

    - Gardez cette lame dans votre main, Isolde, car je ne sais pas si je saurais me retenir avec vous.

    La phrase avait été murmuré, volontairement. Une énième provocation dans un jeu de plaisir et de désirs obscurs. Elle semblait vouloir sentir ses crocs. Elle l'invitait même. Alors, il se laisserait aller. Il lâcherait la bête, un temps, pour qu'elle vienne elle aussi participer au festin que la nécromancienne lui servait. Dans un geste rapide, la main gauche du vampire vint saisir le poignet de la jeune femme pour rapprocher son bras ensanglanté du visage du bretteur tandis que sa dextre s'ancrait dans son dos. Puis, il vint commencer à lécher les gouttes sanglantes qui courraient le long de cette peau d'albâtre. Dans un tracé volontairement lent, le vampire fit remonter son appendice le long de cette rivière au gout ferreux. Il observait en même temps les réactions de la belle, savourant chacune de ses expressions alors qu'il se rapprochait peu à peu de la plaie ouverte. C'était amusant, d'une certaine façon, de trouver autant de beauté dans une peau gonflée par la douleur d'une ouverture aussi saillante. D'une blessure. Pourtant, à l'instar des multiples zébrures parcourant déjà les bras de la jeune femme, Deydreus y trouvait une beauté macabre véritablement séduisante. Il vibrait à chaque fois que ses yeux courrait sur ces scarifications. Chaque fois qu'il découvrait de nouveau les traces d'un sang autrefois versé. Enivré par le sang qui s'était déjà glissé dans sa gorge grâce au ballet pervers de sa langue, le vampire sentit un long frisson le parcourir alors que sa dextre venait plaquer Isolde contre lui. Cette étreinte, bestiale, était probablement plus intime que la plupart des rapports que les races mortelles pouvaient concevoir. Car il ne s'agissait pas juste d'un simple repas. C'était à la fois une marque de confiance profonde, ainsi qu'un lien véritable qui se forgeait en l'instant. Quand enfin il fut arrêté contre l'entaille, le bretteur laissa un long souffle chaud quitter sa gorge alors qu'il ouvrait la bouche. Ses crocs lui étaient douloureuses, tant elles demeuraient impatiente de plonger de nouveau dans cette chair offerte. C'est alors qu'enfin, il céda, et vint mordre Isolde.

    Les premières giclées de sang qui furent projetées contre le palais du vampire manquèrent de le faire entièrement chavirer du côté de la Bête. De se perdre à jamais dans cette soif brutale et de consumer entièrement la nécromancienne. Un voile étrange sembla se dessiner autour d'eux alors qu'il continuait avec une lenteur vicieuse d'enfoncer ses dents acérées dans la peau de la jeune femme. Puis, sans même sans rendre compte, le bretteur resserra son emprise sur la nécromancienne et l'entraina dans un bond surnaturel contre la table la plus proche afin de "l'asseoir" dessus. Le choc ne fut ni doux, ni calculé. Il ne voulait pas simplement agir ainsi. Être délicat. Il voulait qu'elle comprenne qu'elle avait éveillé en lui un désir profond de bestialité. Pourtant, malgré cette dernière et ce qui l'animait en cet instant, il se retenait d'aller trop loin dans son désir libidineux, malgré ce qu'elle pouvait à présent pleinement ressentir, leurs corps collés l'un contre l'autre. Il ne franchirait pas ce cap, pas comme ça.
    Dans sa gorge, le liquide écarlate coulait doucement et permettait à son corps de regagner toute la vitalité qui lui faisait défaut depuis de nombreuses lunes. Son esprit se vidait peu à peu, laissant uniquement cette image s'imprégner dans ses pensées. Isolde, contre lui, son bras offert en cadeau et son sang comme élixir. Elle voulait qu'il s'enivre d'elle et s'était exactement ce qu'il faisait. Il fit alors glisser ses yeux, pour remontrer vers la belle. Il dévora, cette fois du regard, les traits de l'intéressée avant de venir se figer dans ses yeux émeraude. Sa main droite glissa alors doucement, passant sur les hanches de la brune pour remonter peu à peu et effleurer sa poitrine au travers du tissu d'obsidienne. Il savoura cette sensation sans s'y arrêter pour autant. Il plaça finalement sa dextre contre la joue de la jeune femme avant de venir toucher doucement ses lèvres parfaitement dessinées. Il l'invitait ainsi à la suite des événements de manière silencieuse. Peut-être comprendrait-elle ce qu'il allait faire? Ou pas? Dans tous les cas, elle allait bientôt découvrir le fond de ses pensées. Achevant sa dégustation dans une énième gorgée, le bretteur quitta finalement la peau à présent "mutilée" de la nécromancienne en relevant doucement la tête. Sur sa barbe et le bas de son visage, de longs filets sanglants venaient se dresser jusqu'à la plaie délaissée. Puis, un sourire glissa sur les lèvres du vampire tandis qu'il vint se replacer contre Isolde. Il approcha doucement son visage du sien, son pouce cristallin quittant finalement la bouche de l'intéressée. Puis, il vint l'embrasser de nouveau. Un baiser toujours aussi passionné, qui mêla ainsi leurs salives et le sang de la femme aux cheveux de jais. Le temps semblait s'arrêter, se stopper, alors qu'il restèrent ainsi à savourer l'embrassade de l'autre. Les mains de Deydreus passèrent alors doucement dans le dos et la nuque de la jeune femme, après que sa gauche ne soit venue caresser une dernière fois la plaie qu'elle s'était infligée. Et, dans ce baiser ensanglanté, Deydreus ne quitta pas une seule seconde les yeux d'Isolde chaque fois qu'elle les ouvrait. Et dans tout l'éclat de ces derniers, le chevalier pu voir un spectacle particulièrement envoutant.    
    Quand leurs lèvres se quittèrent enfin, le vampire redressa doucement la jeune femme avant de murmurer à cette dernière de nouvelles phrases. Un échange entre eux et seulement eux. Une scène de plus partagée entre deux êtres savourant toute la beauté de ce moment.      

    - Savez vous ce que j'ai fait, quand j'ai découvert ces corps? Il donna un léger coup de langue aux lèvres de la jeune femme, souriant alors qu'il la fixait intensément. Je les ai massacrés jusqu'aux derniers. J'ai ouvert leur poitrine de mes lames, et de mes crocs afin de répandre leurs viscères et leur sang dans la neige, tout comme ils l'avaient fait pour les miens. Nouvelle pause, puis reprise. Et je n'ai pas fait cela par esprit de justice, vous connaissez mon point de vue.. Non.. J'ai fait ça pour leur montrer qu'on ne chasse pas sur le territoire d'un plus grand prédateur. Ils ont cherché le monstre, alors le monstre les a trouvé.

    La dernière phrase était presque devenue inaudible, tant elle avait été prononcée à voix basse. Souriant, le chevalier maudit vint de nouveau passer sa main sur la plaie de la jeune femme. C'était une caresse pleine d'affection, ce qui offrit à la scène un aspect encore plus macabre. Une tendresse étonnante, face à un acte aussi violent. Une automutilation qui se voyait récompensée non pas par un jugement, mais par une appréciation particulièrement poussée. L'acte avait été dangereux, sanglant... Et Deydreus y voyait pourtant une beauté absolue. Tout comme ce qu'il visualisait quand il posait les yeux sur la belle qui se trouvait contre lui.  

    - Peut-être devrais-je m'éloigner et vous montrer le reste de ce domaine? Ou nous faire retourner à Coeur-Ebene? Car si je m'écoute, je risquerai de replonger de nouveau mes crocs en vous. Vous êtes délicieuse, Isolde. Et je ne parle pas que du gout de votre sang. Même si celui-ci vient effectivement m'enivrer de toute votre saveur.

    Un sourire taquin, et un regard plein de malice. En vérité, le sang n'était pas le seul aimant qui attirait l'être aux yeux bicolores. Ils étaient reliés, d'une manière que le vampire ne parvenait pas à concevoir mais il le sentait. Et, pour être honnête, il se moquait bien pour l'heure de ce qu'il en était. Seule lui importait Isolde Malkyn.



    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] - Page 2 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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    Isolde Malkyn
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  • Lun 25 Mar - 11:18
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Les paroles du vampire laissèrent se dessiner un léger rictus sur le visage d'Isolde. Pourtant, une part de vérité s'en dégageait. Elle désirait voir la bête qui sommeillait à l'intérieur de la Griffe. Mais celle-ci éveillée, elle pouvait ne plus savoir se retenir. Tandis qu'il mordait sa chair déjà meurtrie, enfonçait ses crocs pour se repaître de son sang. Il pouvait à tout moment perdre le contrôle, la vider complètement de son élixir de vie et la laisser exsangue dans cette maison de bois.
    La sensation était particulière, dangereuse de manière insolente. La douleur provoquée par la morsure était intense, exquise. Elle sentait ce nectar carmin quitter son corps, se sentir plus faible, sans la force de lutter. Mais elle ne faisait rien contre cet état. Au contraire, la mage se laissait articuler comme une poupée, sous les gestes ardents de Deydreus.
    Lorsqu'elle fut plaquée sur la table, elle put sentir tout le désir qu'il éprouvait pour elle en cet instant. Ils échangèrent ensuite un regard, dans lequel se mêlaient l'envie et une forme de reconnaissance pour cet acte et tout ce qu'il impliquait. La confiance qu'elle lui portait, l'estime qu'elle avait pour lui et ce désir de pousser leur relation vers des plaisirs obscurs et interdits.

    La nécromancienne sentit les doigts de son partenaire effleurer sa poitrine et un doux frisson parcourut sa peau. Elle avait envie de sentir ses mains sur elle, toucher son corps afin qu'il devînt l'objet de son désir. Il passa son doigt sur ses lèvres et leur baiser vint sceller cet instant précieux et secret. Elle reçut le goût de son propre sang et elle s'en délecta. L'échange était obscène alors qu'ils mêlaient ce liquide précieux et absolument exquis.

    À la fin de ce délicieux baiser, le vampire reprit la parole. Elle l'écouta avec attention, buvant les mots qu'il prononçait. Elle se sentait captivée par ce récit, qui éveillait chez elle davantage l'envie de faire couler le sang. Elle comprenait encore une fois que le chef des Armées n'avait rien de ce héros que certains dépeignaient. Il n'était pas animé par un désir de vengeance et de justice. Seulement par le sang et son besoin de dominer les êtres inférieurs. Elle comprenait que trop bien ce sentiment et le partageait entièrement.

    - « Peut-être êtes-vous bel et bien un monstre finalement. » dit-elle en venant le saisir pour le ramener contre elle et échanger un nouveau baiser passionné. Cet état n'avait pas l'air de la déranger. « Si vous plantez encore vos crocs dans ma chair, je crains de trouver la mort plus tôt que prévu… » dit-elle en plaisantant. Néanmoins, sa plaie était profonde et elle se sentait réellement affaiblie.

    Deydreus décida de la reconduire à Cœur-Ébène par la voie des airs. Arrivés à destination, ils passèrent par l'infirmerie. Il fallait mettre des bandages sur sa plaie et lui donner un petit remontant. Tant qu'elle était humaine, elle restait évidemment plus fragile et ce genre de jeux plus risqués. Isolde affirmait qu'elle n'en avait pas besoin et que ce n'était rien. Mais le chevalier insista et elle se laissa convaincre.

    L'infirmerie était plutôt spacieuse, tout en restant sobre et austère, à l'image du reste de la forteresse. Les murs en pierres, les simples torches et les lits rudimentaires renforçaient cette austérité. Néanmoins, sur des étagères de bois, il semblait y avoir tout le nécessaire de soins. Elles comportaient diverses fioles, puis des remèdes et des onguents dans des pots. Chacun était soigneusement étiqueté et rangé par catégorie, selon les maux qu'il soignait.
    Le guérisseur de la forteresse semblait ordonné et méticuleux et les Serres Pourpres profitaient de ses soins. Elle se laissa apposer le bandage et but la fiole qui lui était proposée. Elle se sentit rapidement mieux et remercia le guérisseur. Les traits de ce dernier paraissaient usés par les années, sa voix était rauque et sévère, bien que son regard dégageât de la bienveillance. Il était vêtu de vêtements de lin, sobre et pratique. Et une sacoche de cuir encerclait sa taille, comprenant des instruments et nécessaires de soins primordiaux.

    - « Vous possédez également une serre ? » s'exclama-t-elle, en apercevant les innombrables plantes séchées ou réduites en poudre dans des bocaux.

    Il fit signe qu'elle pouvait aller visiter, en montrant la porte du fond et elle entraîna Deydreus avec elle dans un sourire complice.
    À l'arrière de l'infirmerie, une porte donnait donc sur une serre où étaient cultivées une grande variété de plantes médicinales. La lumière pénétrait bien la pièce, offrant toute la possibilité aux plantes de se développer. Chacune d'entre elles poussaient dans des pots en terre cuite et certaines plus petites étaient disposées sur des planches de bois. Le doux parfum de la camomille embaumait la serre, grâce à ses délicates petites fleurs blanches. Plus loin, la lavande et son parfum caractéristique prenait le dessus en enrichissant la salle de ses belles couleurs mauves. Un buisson touffu de sauge emplissait l'espace de gauche, offrant ses feuilles d'un vert profond. Et les baies subtiles de la belladone brillaient devant l'émeraude de la mage. Cette plante était aussi toxique que prisée par les guérisseurs pour ses vertus thérapeutiques.

    - « C'est apaisant cet écrin de verdure au sein de la forteresse. » dit-elle en souriant doucement. « En forme pour la visite des donjons à présent, monsieur Fictilem. » ajouta-t-elle, taquine, en lui offrant sa main.  

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  • Lun 25 Mar - 17:24

    Lorsqu’Isolde s’adressa à lui pour venir de nouveau l’attirer contre elle afin de l’embrasser passionément, Deydreus sentit de nouveau une grande vague de chaleur s’emparer de son être. S’il s’écoutait, le vampire aurait d’ores et déjà soulevé la fine robe de dentelle de la belle et consommer toute l’envie qui passait entre les deux êtres. Pourtant, le chevalier parvint à calmer son envie et se contenta de venir de nouveau passer ses mains dans le dos de l’humaine pour répondre à son baiser. Cette sensation, cette délicate sensation de sentir les lèvres de celle qui lui procurait tant d’émotions se posant sur les siennes… Une impression exquise que le bretteur prolongea le plus longtemps possible. Savourant ce moment d’intimité et de désir entre eux. Puis, quand leurs lèvres se quittèrent, le vétéran étira un sourire amusé en réponse à la nouvelle phrase d’Isolde.

    - Il serait quand même dommage que vous ne périssiez ici. Je ne suis pas vraiment versé dans les arts de la nécromancie. Il passa alors sa dextre sur la plaie qu’elle s’était infligée, frissonnant presque en sentant le relief de sa coupure et de la trace de ses dents. Nous allons devoir soigner cela.

    S’écartant alors finalement de la nécromancienne, le bretteur l’attira ensuite doucement en dehors de la maison de bois avant d’ensuite déployer ses ailes membranées. Souriant, il passa doucement sa main contre la joue de la belle avant de l’enserrer pour se propulser de nouveau dans les airs. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que le duo retourne finalement à la forteresse, Deydreus évitant cette fois de s’attarder sur les paysages les plus beaux. Le but ici était de ramener rapidement l’humaine afin d’ensuite l’entrainer vers l’infirmerie. Si elle déclara ne pas avoir besoin de soin, le vampire insista grandement sur l’importance de la chose. Outre la profondeur de la morsure et la perte de sang, Isolde sortait d’un grand épuisement provoqué par les piliers de l’Archonte et toujours privée de ses pouvoirs, son corps pouvait aussi être plus faible qu’à l’accoutumée. Une fois arrivé dans l’aile médicale, le dirigeant des Serres Pourpres laissa le guérisseur de la forteresse commencer les soins sur la belle brune, tandis que le chevalier à l’armure noire venait doucement observer la scène. Laissant ses yeux glisser sur la femme tandis que son bras se faisait bander, le vétéran repensa à la scène passée et repensa à la nouvelle trace qu’il venait de laisser sur le corps de la femme aux yeux d’émeraude. Revenant près d’elle alors que le guérisseur finissait son œuvre, le chevalier remercia ce dernier avant de sourire de nouveau quand Isolde sembla soudainement intéressée par la serre dans laquelle les plantes médicinales étaient stockées. Quand elle vint ensuite le saisir par le bras pour l’entraîner vers la serre, Deydreus ricana doucement face à ce soudain entrain pour la zone « verte » de Cœur-Ebene.

    Une fois à l’intérieur, les yeux vairons du vampire passèrent sur l’entièreté de l’espace botanique, appréciant particulièrement les séries d’odeurs qui vinrent s’infiltrer dans ses narines. Si toute la forteresse gardait cette atmosphère austère et militariste, il fallait avouer que les salles comme la serre de l’infirmerie apportaient une touche de beauté à l’ensemble. Et un peu de nuance à la brutalité de la pierre et des couleurs froides. Passant doucement ses doigts dans la lavande, le chevalier devait reconnaitre la quiétude de la zone. Puis, sortant de ses pensées lorsqu’Isolde prit la parole, il se rapprocha de nouveau d’elle tandis qu’elle lui tendait sa main.

    - J’aurais bien rajouté d’autres plantes un peu partout mais il faut croire que mes hommes n’ont pas vraiment la main verte. Blague à part, beaucoup pensent que les soins magiques sont suffisants étant donné le nombre de mages dans nos armées. Je ne suis pas d’accord. Une simple cataplasme réalisé grâce à ces plantes peut sauver une vie. Tous les soldats que vous avez croisé ont été formé à appliquer au moins les premiers soins. De la formation d’un garrot ou l’application de divers onguents, j’ai demandé à des membres du FMR de leur apprendre au moins les bases. Car dans l’enfer de la guerre, on ne peut pas compter sur la présence d’un soigneur après avoir reçu un mauvais coup. Et tous ne partagent pas ma régénération. Mais je vous l’accorde, cette serre apporte un peu de sérénité dans ce bâtiment prévu pour repousser les pires assauts. Il étira un sourire complice à la belle tandis qu’il caressait sa main de ses doigts. Allons dans les donjons alors, Ma Dame.

    Il s’amusa du fait qu’elle l’appelle par son nom de famille. Dans sa bouche, cela sonnait comme une nouvelle taquinerie et un jeu auquel il se prêtait avec légèreté. Leur relation avait évolué, ils étaient tous les deux conscients de ce qu’ils désiraient et le chevalier aimait avoir la jeune femme à ses côtés. Entendre sa voix, et voir la malice dans ses yeux si envoutants. Quittant donc la serre, le bretteur mena la nécromancienne dans les sous-sols de la forteresses, après avoir traversé une lourde porte bardée. Cette dernière, particulièrement décorée, arborait de multiples symboles en acier représentant les armoiries des Serres. Pourtant, malgré toute la beauté de l’entée, il était évident que ce qui se trouvait derrière l’était beaucoup moins. D’ailleurs, on pouvait voir à la poignée usée que quelques soldats à la livrée vermillon avaient fait leur passage sans la moindre délicatesse. Derrière la porte, de grands escaliers descendaient jusqu’à un long et grand couloir. Entièrement composé de pierres sombres, des lanternes venaient éclairer timidement l’allée menant aux salles de tortures et aux cachots. Très vite, l’odeur des tapisseries de l’étage supérieur laissa sa place aux fragrances d’humidité et de sang. Il n’était pas compliqué de comprendre que, si les Serres étaient un régiment d’élite, ils demeuraient tout de même une force de frappe habituée aux actes violents. De plus, les donjons étaient bien souvent le terrain de « divertissement » des Dévoreurs en séjour dans la forteresse ou du vampire lui-même. S’il pouvait se montrer magnanime envers les petits criminels, il fallait reconnaitre que les bandits arrivant jusque dans les sous-sols de Cœur-Ébène méritaient très largement les supplices qui leurs étaient infligés.

    Parvenant finalement jusqu’aux cachots, le duo s’arrêta devant plusieurs cellules dans lesquels divers malheureux croupissaient. Des hommes, des femmes… De toutes races et proportions différentes. Pour les plus massifs, leurs corps avaient été spécifiquement attachés à l’aide de chaines renforcés en ombrale, rajoutant une ambiance particulièrement sombre à la salle. Si la forteresse dominait les montagnes dans lesquelles elle s’était insérée, les pierres sombres et les chaines noires démontraient toute la nature du nom du bâtiment. S’arrêtant soudainement devant quelques hybrides aux corps bovins qui se tordaient et gémissaient, Deydreus leur jeta un regard mauvais avant de reprendre sa route en direction du reste des donjons.

    - J’ai croisé beaucoup d’hybrides talentueux dans ma vie. Principalement au sein du RSAF. Mais… Je ne peux m’empêcher de penser à leur conception, à ce qu’elle implique. Et surtout quand je vois certains comme ceux-là… Je ne peux m’empêcher d’y ressentir un profond dégout.

    Ils continuèrent alors leur route, arrivant finalement au niveau des chambres de tortures et les cellules abritant les êtres les plus récalcitrants. Ici, l’odeur du sang s’y faisait plus forte et la pierre sombre se retrouvait teintée d’un sang séché révélateur des nombreux sévices qui avaient été infligés. Au plafond, divers crochets pendaient et attendaient qu’on ne vienne y fixer des chaines ou de la chair trop tendre. Sur les murs, les liens de fer demeuraient ouvert sur divers croix et dans un coin, une vierge de fer attendait sagement, ses pics rouillées prouvant vicieusement qu’elle avait déjà été utilisée. Au centre, une grande table siégeait, son bois rougi par de trop nombreux écoulement sanguins. Marchant doucement vers cette dernière, le bretteur passa sa main sur les dits crochets puis s’appuya lentement sur le meuble de torture, se retournant vers Isolde qu’il fixa intensément.

    - Je me souviens de notre rencontre, et de ce que nous avons fait aux imbéciles ayant participé à l’attentat d’Apresol. Des exécutions sommaires, des tortures. Beaucoup auraient pu être choqué de voir cela, mais pas vous. Au contraire, lorsque je vous ai demandé de vous occuper de l’un des cultistes vous n’avez pas hésité à utiliser des méthodes très… Sadiques. Il étira un sourire mesquin. Vous cherchiez déjà à me plaire à l’époque ?

    S’il usait de son trait d’humour, le bretteur indiquait en vérité à la jeune femme une vérité simple. Il aimait les personnes comme elle. Il aimait ce plaisir sadique et cet amour du sang. Un écho à ce qu’il avait dit plus tôt sur les forts et les faibles. Et ce genre de jeux là.. C’était le privilège des forts, dont elle faisait partie. Se redressant alors, le chevalier s’approcha de nouveau de la jeune femme, venant soulever doucement son menton pour plonger son regard bicolore dans l’émeraude de sa partenaire.

    - Il existe de nombreux instruments pour infliger la douleur ici. Beaucoup pensent même que j’y descends pour me nourrir… Ou satisfaire des plaisirs inavoués. Beaucoup pensent qu’à force de côtoyer les Dévoreurs et d’être devenu vampire, j’ai développé ces appétences… Il vint murmurer doucement la suite, approchant doucement son visage du sien. Ils ne savent pas que j’ai juste toujours eu ça en moi. Et que je n’ai aucun remord à faire souffrir les autres et admirer leur sang giclant en dehors de leurs corps.

    L’odeur de l’endroit, couplé aux lueurs dansantes des lanternes et les gémissements lointains donnaient une ambiance beaucoup plus lugubre à ses mots. A sa nouvelle révélation qu’elle seule méritait d’entendre. Au rapprochement qu’il venait de réaliser avec elle. Doucement, le vampire posa de nouveau ses lèvres sur celles de la jeune femme avant d’à nouveau murmurer quelques mots dans un souffle complice à la nécromancienne.

    - Désirez vous faire couler un peu de sang à votre tour Isolde, ou bien devons nous retourner aux étages supérieurs ?

    Ce qu’il impliquait, ici, c’était éventuellement qu’il lui rende la pareille pour la cabane. Qu’il lui offre à son tour son propre sang. Ou bien qu’ils viennent « interroger » l’un des nombreux êtres enfermés. Le choix appartenait à la brune. Les instruments étaient nombreux et à nouveau il lui proposait de partager un moment qui n’appartenait qu’à eux. De nouveaux désirs interdits. Mais elle était libre de désirer remonter également pour se reposer un peu. Après tout, le diner n’était plus très loin.



    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] - Page 2 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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    Isolde Malkyn
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  • Jeu 28 Mar - 22:13
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Isolde étant mage, elle considérait énormément la magie. Seulement, elle pouvait comprendre voire partager le point de vue de Deydreus. Ce dernier parlait de son engagement envers ses hommes. Il expliquait les soins médicaux de base qu’ils devaient savoir prodiguer et elle acquiesça.

    - « Une petite oasis de calme au milieu de la guerre, c’est précieux. » dit-elle avec un sourire espiègle. Elle laissa effleurer ses doigts dans une caresse.

    Ils quittèrent donc ensemble l’infirmerie, en route pour la suite de la visite de la forteresse. Et cela représentait l’exploration des donjons de Cœur-Ébène. Ces derniers étaient habités par une atmosphère de violence et de cruauté, d’où l’odeur imprégnée de sang et de crasse émanait. Elle se laissa entraîner dans ces couloirs sombres et étroits par le vampire. Les activités les plus brutales des Serres pourpres se déroulaient en ces lieux sinistres qui abritaient les prisonniers de toutes races. Ils étaient attachés dans l’ombre de leur cellule et tout cela renforçait le côté oppressant de la pièce. L’inconfort, l’humidité et l’obscurité transparaissaient des cellules, une faible lueur provenait des meurtrières et des lanternes. Les chaînes offraient une odeur métallique rouillée et certains des captifs semblaient les porter depuis bien longtemps, tant leur peau était usée à leur contact. Ces âmes perdues erraient dans l’oubli, punis par leurs crimes et dépendant de la volonté sinistre de leur bourreau. Les Serres restaient une unité d’élite et s’évader de cette forteresse semblait bien risqué et presque impossible. Ils étaient durement gardés, certains victimes des appétits dévorants de leurs frères d’armes. Une symphonie douce et lugubre venaient aux oreilles de la brune au teint pâle, reflétant les murmures d’agonie des prisonniers, leurs longs râles d’angoisse. Une mélodie qui lui était plaisante, dont elle savourait les délices obscurs. La justice s’exprimait férocement dans ces donjons, où les détenus perdaient tout espoir de rédemption. Seuls la souffrance et le désespoir régnaient en maîtres.

    Isolde eut un frisson de dégoût, lorsque son partenaire évoqua les hybrides et qu’elle posa son regard émeraude sur l’un d’entre eux.

    - « Des êtres absolument répugnants, leur existence même est un affront pour la beauté. » Elle tourna la tête après avoir lancé un regard empli de mépris à l’hybride. « Les croisements de race entre humains devraient être sacrément mieux régulés, cela éviterait de telles horreurs de la nature. » Elle ne mâchait pas ses mots et ne se cachait pas du profond dégoût qu’elle ressentait pour ces sous-races.

    La mage noire arriva ensuite vers les salles de torture. Ses yeux s’illuminèrent à la vue des crochets suspendus, elle imaginait se servir de ceux-ci pour infliger des sévices à un individu. Les chaînes qui pendaient promettaient d’intenses et sauvages douleurs. Son sourire s’agrandit devant la vierge de fer, cet instrument cruel à forme humaine, dont les pointes perforaient le corps du supplicié. Un spectacle sordide mais réjouissant qui éveillait sa nature sadique.
    Lorsque Deydreus évoqua les actes qu’elle avait accompli à Apresol, elle étira un nouveau sourire.
    - « Peut-être bien. » répondit-elle malicieusement à sa question.

    Elle écouta la suite de ses mots et il semblait lire dans ses pensées, tant les paroles du chevalier noir les reflétaient. Elle lui rendit ce baiser et sourit de nouveau d’une manière malsaine, le fixant intensément. Il pouvait y lire une lueur de désir. Pas seulement pour ce qu’il attisait personnellement en elle, mais pour les actes qui lui proposaient. Pour ce qu’il désirait partager avec elle. Un plaisir sadique, lugubre et terriblement excitant.

    - « J’ai très envie de marquer votre corps, comme vous avez marqué le mien. De goûter votre sang également, je n’ai jamais connu le sang d’un vampire d’ailleurs, cela doit être une expérience intéressante... » dit-elle très taquine, d’une voix sensuelle et envoûtante. Oui, elle avait très envie de  faire couler son précieux liquide carmin. « Toutefois, nous avons là de dangereux criminels… Des êtres immoraux qui méritent de connaître la souffrance de mille supplices. »

    La nécromancienne se dirigea vers un des captifs. Un jeune homme qui demeurait dans la partie des donjons réservée aux pires criminels. Ses actes impardonnables l’avaient conduit à une vie de misère et de désolation, de sévices privé de la lumière du jour jusqu’à sa misérable fin. Il n’était plus qu’une proie lamentable, une victime désespérée prêt à offrir son corps en sacrifice sur l’autel de l’horreur. Il n’était plus qu’un atroce amas de chair meurtrie par les tortures perpétuelles. Son visage était constellée d’innombrables cicatrices et son corps couverts de plaies, d’ecchymoses et de contusions. Il gémissait tel un fou, une pauvre âme torturée dont l’esprit ne l’avait pourtant pas encore quitté. Il restait conscient des sévices qui lui étaient infligés et c’était tout ce qui lui était demandé.

    - « Pouvez-vous sortir celui-ci de sa cage, Deydreus ? » demanda-t-elle, comme si elle parlait d’un nouvel animal de compagnie. Le maître des lieux consentit à répondre à ses attentes. « Suspendez le aux crochets, à ma hauteur je vous prie. »

    Le prisonnier fut soulevé brutalement vers les crochets qui pendaient au plafond. Le visage à la hauteur de la mage noire, il fut accroché directement sur les pointes métalliques s’enfonçant dans sa chair déjà meurtrie. À des points stratégiques, de manière à ce qu’il ne décédât pas de ses blessures pour l’instant. Dans une tentative désespérée de résistance, les cris de désespoir et de douleur du captif résonnèrent. Son corps demeurait ainsi suspendu, devant la jeune femme à la longue chevelure ébène. L’émeraude de cette dernière fixait intensément son nouveau jouet. Elle désirait débuter et embrasser ces nouvelles sensations, ces délices lugubres. Les membres du jeune homme s’étiraient, condamnés à subir une torture atroce.
    Ses cheveux pendaient en mèches sales, mêlées de sang coagulé, de sueur et de crasse. Isolde passa doucement sa main sur son visage, décollant ses cheveux pour admirer ses yeux. Ses doigts passèrent sur lui comme une caresse, lui offrant un instant de félicité avant l’horreur. Un doux songe qui s’infiltrait dans son esprit, une douceur surprenante et qui sonnait faux dans cette ambiance glauque. Le regard empli de terreur du supplicié s’était chargé d’une certaine requête. Il implorait une pitié que la brune ne connaissait pas. Il tentait de faire écho à des émotions qui lui étaient parfaitement inconnues.

    - « Je serai celle qui t’accompagnera dans les abysses du tourment et de l’agonie. Non pas pour ta repentance mais pour mon plaisir. Chaque cri, chaque larme que tu verseras contribuera à me distraire. » dit-elle d’une voix qui paraissait bien douce, face à la cruauté de ses mots.

    La reikoise vint parcourir les divers instruments présents dans la salle de torture. Elle en toucha certains du bout des doigts, mais elle jeta son dévolu sur un fouet à plusieurs lanières. Il semblait usé par le temps et les différentes utilisations, mais toujours efficace pour infliger des douleurs. Elle saisit l’objet avec une avidité sadique, puis elle vint le faire glisser sur la peau du captif. Elle prenait un malin plaisir à voir la peau du jeune homme frissonner sous les caresses du cuir. Les mouvements de la mage étaient doux, elle stimulait et préparait son corps à ce qui allait suivre. Elle passa ses doigts sur les lanières dans une tendresse macabre, tandis qu’elle observait sur celles-ci les traces de sang séché. Puis elle agita doucement l’instrument, faisant claquer les lanières sur sa peau avec une précision cruelle. Chaque coup qu’elle lui portait était calculé pour lui infliger une douleur intense mais progressive. Renforcée évidemment par la présence des crochets dans sa peau. Chaque fois qu’il se tortillait comme l’infâme vermisseau qu’il était, les pointes métalliques faisaient saigner ses chairs et répandaient son sang vicié sur les dalles froides de la salle de torture. Plus elle prolongeait son supplice en frappant sa peau du cuir du fouet, plus elle amplifiait le plaisir sadique que ce geste lui procurait. Elle scrutait avec délice et une satisfaction absolument malsaine, les marques rouges qui se formaient lentement sur sa peau. Elles étaient la preuve de son pouvoir et sa domination sur la misérable vermine qui lui faisait face.

    S’arrêtant un instant, elle regarda Deydreus. Son regard était chargé de sensualité ainsi que d’une sauvagerie indomptable. Ses yeux émeraudes transmettaient sa malice, son désir et sa séduction. Elle avait une lueur envoûtante et perverse, qui voulait captiver entièrement son vis-à-vis. Elle souhaitait qu’il pût lire tout le plaisir sadique qu’elle éprouvait dans cette scène de torture, à agir ainsi devant lui. Elle lui livrait ses penchants les plus obscurs, tout en évoquant du regard leurs instincts sombres et sauvages. Comme une invitation silencieuse à se laisser consumer par ce jeu de pouvoir et de luxure. Il pouvait lire toute la fascination macabre qu’elle éprouvait, miroir de sa dépravation, de ses désirs profonds inavoués.

    Puis elle reporta de nouveau son attention sur le captif qui subissait une lente agonie. Il n’était pas encore au bout de ses peines. Isolde porta des coups de plus en plus puissants. Les lanières de cuir dévoraient sa chair, la déchiraient en ouvrant de nouvelles plaies sanguinolentes à chaque impact. Des lambeaux de chair étaient arrachés dans des éclaboussures de sang. Son dos se couvraient à présent de zébrures hideuses, où la peau complètement lacérée laissait entrevoir des couches de muscles. Le sang coulait à flot, formant d’exquises petites rivières écarlates qui glissaient sur son corps torturé, avant de finir en flaques sur le sol poussiéreux.

    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


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    Deydreus Fictilem
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  • Jeu 28 Mar - 23:33

    Contre Isolde, le vampire étirait un sourire sincère. Les mots qu'elle venait de prononcer avaient eu l'effet d'une décharge électrique sur son corps, lui donnait une envie étrange de venir encore plus la plaquer contre lui. L'espace d'un instant, la scène dont elle parlait se diffusa dans son esprit et le bretteur eut déjà l'impression de sentir une lame glissant sur sa peau pour faire jaillir le liquide écarlate de son corps. Cependant, la nécromancienne semblait avoir pour l'heure d'autres projets et le vampire apprécia tout particulièrement ce qu'elle avait décidé. La laissant alors se diriger vers les captifs, le dirigeant des serres pourpres marcha doucement derrière elle afin de voir sur qui son choix s'arrêtait. Il y avait dans les observations de la jeune femme une certaine forme de déshumanisation à l'égard de ceux se retrouvant de l'autre côté. Des êtres inférieurs soumis à son jugement. A sa cruauté. Et à son sadisme. Amusé, Deydreus continua de l'observer alors qu'elle se retournait finalement pour lui indiquer sur qui elle avait jeté son dévolu. Ils étaient semblables à des chasseurs s'amusant à décider quel chiot serait épargné et lequel serait abattu.

    - Bien sûr, Ma Dame.

    Il ricana doucement, esquissant une légère courbette comme si tout cela n'était qu'un jeu. Une danse sadique qu'ils entamaient sans se soucier des douleurs qu'ils allaient infliger. Sans doute, à l'extérieur, quelques personnes auraient pu trouver leur initiative cruelle et monstrueuse. Certains idiots, au compas moral beaucoup trop droit, auraient même pu chercher à défendre l'homme que Deydreus était en train de trainer hors de sa cage. Pourtant, ce dernier avait violé, tué, massacré et volé bon nombre de familles. Il avait usé des pires stratégies pour narguer l'armée et avait même été auteur d'actes de barbarie sans nom. Quand les Serres l'avaient trouvé, il était encore en train de s'en prendre à des enfants tandis qu'il hurlait son amour aux Titans. Il n'y avait pour lui aucune issue à présent. La justice martiale s'était abattue avec férocité et il avait été décidé qu'il croupirait ici. A satisfaire les pulsions du chevalier noir ou de ses frères de sang aux couleurs vermillon. Pourtant, en cette fin d'après-midi, l'homme allait satisfaire les appétits sadique d'une autre personne. Une âme que le vampire avait convié dans sa forteresse. Une âme qui vibrait avec la sienne et éveillait chez lui des sensations inexplicables.

    Observant quelques instants les crochets qui soutenaient à présent le corps du malheureux, le bretteur se perdit quelques instants dans le liquide carmin qui glissait en dehors des plaies provoqués par les objets d'acier. Ils avaient traversé sa chair sous son impulsion et maintenaient à présent le corps du malheureux sans pour autant venir perforer une artère ou tout autre zone mortelle. Il souffrirait, pour sûr, mais il souffrirait longtemps. Détournant finalement son regard bicolore de l'objet du sadisme de la nécromancienne, Deydreus observa cette dernière procéder à la sélection de son futur objet de jeu ainsi qu'à ses premiers gestes. Et de nouveau, un sourire vint s'installer sur ses traits. Il savait ce qui allait se passer, et il en ressentait déjà toute l'excitation. Aussi, pour éviter de gêner la belle, le bretteur se recula légèrement. Il posa ses prunelles hétérochromes sur la silhouette entourée d'un écrin d'obsidienne pour savourer toute la beauté macabre de ses premiers gestes. Peut-être que les sensations que ressentaient le vampire étaient également présentent à cause des mots qu'elle avait prononcé juste avant? Des paroles qui venaient résonner jusqu'au fond de l'être assoiffé de sang qui sentait déjà une forme d'impatience glisser en lui. Puis, les premiers claquements de cuir résonnèrent dans le cachot, en parfaite synchronisation avec les cris du prisonniers. Chaque fois que le cuir venait mordre la peau du malheureux, ce dernier laissait son corps réagir et provoquait ainsi une nouvelle cascade de douleur et de giclées de sang. Des pluies de gouttelettes écarlates qui venaient habiller ce tableau lugubre et sadique. Et qui envoutait complètement les bas instincts du bretteur. Ses yeux dansaient, passant du captif à la jeune femme. Passant d'une volupté enchanteresse à une icone de souffrance. La beauté se mêlait à l'horreur. La douceur des doigts passant dans les lanières de cuir embrassant la cruauté des chairs meurtries.

    Isolde arrêta alors temporairement ses gestes, se tournant vers Deydreus qui vint instantanément croiser son regard. Et ce qu'il y vit procura en lui une multitude de sensations nouvelle et un embrasement entier dans tout son être. Outre l'écho qu'elle possédait à ses propres pulsions, le chevalier noir sentait toute la sauvagerie de la jeune femme et il eut l'envie soudaine de venir s'emparer entièrement d'elle. De son corps. De mêler leurs âmes dans une nouvelle étreinte tandis qu'ils continuaient de mordre les tissus du captif. Tandis que les cris de plaisirs venaient se mêler à ceux emplis de douleur. Elle l'invitait à nouveau à cette danse, et le vampire comptait bien l'entamer sans la moindre hésitation. Reprenant soudainement ses gestes vicieux, la nécromancienne commençait maintenant des frappes encore plus violentes. Encore plus déchirantes. La douche sanguine qui venait pleuvoir sur les dalles sombres se mêlait à présent à des bouts de peau sanguinolents. Sur le visage du malheureux, les traits déformés de sa douleur se voyaient noyés par des larmes glissant sur ses joues creusées. Commençant à marcher doucement, Deydreus vint se placer derrière Isolde, se plaquant contre elle dans une étreinte à la fois sensuelle et bestiale. Il embrassa son cou, laissant sa langue glisser doucement sur ce dernier tandis que sa dextre venait rejoindre la main de la belle.

    - Laissez-moi être également l'instrument de votre cruauté, Ma Dame.

    Un nouveau sourire glissa sur les lèvres du vampire face à ses murmures taquins. Assistant le bras de la jeune femme tandis qu'elle reculait ce dernier pour préparer un nouveau coup, le vampire usa de sa magie sanguine pour venir entourer les lanières de cuir d'une multitudes de pétales sanglants. Des petits éclats cristallins provenant directement du liquide s'écoulant à présent sur le sol dans une flaque grotesque. Puis, le chevalier noir accompagna le mouvement de la belle, laissant le cuir lacérer de nouveau le dos du pauvre être avant que les pétales de sang ne viennent accentuer les douleur de ce dernier. De nouveaux cris résonnèrent alors, ces nouvelles sensations ravivant les nerfs déjà à vif de leur victime. Et ainsi, leur étreinte s'accompagnait d'une cruauté renouvelée alors qu'ils continuaient de blesser et emmener doucement le malheureux vers sa fin. Accompagnant cette danse sanguine, le vampire fit glisser doucement sa main gauche sur le corps de la nécromancienne, effleurant de nouveau la poitrine de cette dernière pour commencer à descendre doucement. C'était avec une lenteur vicieuse que ses doigts parcouraient la robe d'obsidienne, se stoppant finalement en dessous du nombril de la brune, plaquant ainsi un peu plus son corps contre celui du général. Et à nouveau, le vampire vint embrasser la jeune femme. A nouveau, il goutait à ses lèvres alors qu'ils continuaient leurs gestes. Qu'elle continuait de faire souffrir le prisonnier avec lui. Un ballet sanglant, qui n'appartenait qu'à leurs esprits reptiliens. Qu'à leur sadisme et leur soif de domination. L'autre homme n'était qu'un déchet de plus. Une enveloppe de chair, de nerfs et de sang qui n'existait que pour satisfaire en l'instant leur volonté. Peu importait ce qu'il avait été avant. Ce qu'il avait fait. Il était devenue proie et subissait le juste courroux de deux êtres aux pulsions primaires.

    Quittant finalement les lèvres de la femme aux yeux émeraudes, le vampire mit fin à son incantation tandis que sa dextre glissait doucement vers sa ceinture pour en décrocher une dague. Il remonta alors subitement sa main gauche, venant la placer devant l'humaine alors que la dague venait se placer près de la main droite de cette dernière. Souriant à Isolde, Deydreus lui faisait ainsi comprendre ce qu'il désirait à son tour. Ce qu'il voulait qu'elle fasse, là. Maintenant.

    - Ouvrez ma peau, Isolde. Faites couler mon sang à votre tour. Je n'userais d'aucune régénération. Je laisserai cette marque cicatriser naturellement et zébrer mon bras. Faites moi saigner... Et goutez moi. Buvez-moi. Savourez mon essence.

    Ce n'était presque plus un murmure qui avait quitté les lèvres du chevalier noir. C'était une promesse. La promesse d'un lien plus fort que tout autre chose. Il lui offrait son sang, il lui offrait une partie de lui... Tout comme elle lui en avait offert une partie un peu plus tôt. Il sentit alors le froid de l'acier mordre son bras. Et ainsi, commençait quelque chose de bien plus charnel. Bien plus intense que ce qu'ils venaient déjà de vivre. Canalisant à nouveau sa magie, le vampire transposa l'entièreté des gouttelettes de sang qu'il put et en forma une multitude de pétales qui commencèrent à écorcher l'entièreté du corps du prisonnier. Ses cris, les derniers, seraient ainsi les premières notes d'une étreinte aussi sanglante qu'intense.

    Car en cet instant, le vampire  ne souhaitait qu'une chose, qu'elle vienne gouter son sang et ressente tous les frissons qu'il avait eu lorsqu'il en avait fait de même. Et instinctivement, le bretteur resserra son emprise sur Isolde. Car il la désirait. Plus que tout autre chose en cet instant. Et il ne la laisserait pas partir même si les titans eux même apparaissaient pour briser la forteresse de Coeur-Ebene.


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  • Ven 29 Mar - 15:18
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    Isolde sentit la présence du vampire derrière et elle haussa un sourcil lorsqu’il saisit sa main. Elle trouvait cela étonnant qu’il vînt accompagner ses gestes. Elle n’appréciait pas tant que cela la démarche dans un premier temps. Puis à la vue des pétales de sang qu’elle avait déjà pu admirer contre l’archonte, son visage se radoucit légèrement. Cela restait étrange, car pas habituel. Néanmoins agir ensemble, torturer presque d’une même main cet individu lui offrait de nouvelles sensations. Ils formaient un duo sadique, pervers et sanglant. Et ce n’était pas pour lui déplaire. Ils n’avaient que peu de limites ensemble, il était plaisant pour la nécromancienne de s’abandonner à ces plaisirs interdits.

    Elle retint sa respiration lorsque ses doigts effleurèrent sa poitrine, pour finir leur course en dessous de son nombril. Elle désirait sentir ses mains partout sur son corps, il put ressentir des frissons la parcourir sous l’effet de ses gestes.
    Lorsqu’il lui demanda d’ouvrir à son tour sa peau, afin qu’elle pût le goûter. Isolde n’hésita pas un instant. Elle s’empara de l’arme qui lui était tendue et coupa l’avant bras du chef des Armées. Elle vint passer ses doigts sur la plaie ouverte, puis goûta son essence à l’aide de son doigt. Elle l’embrassa ensuite, tandis qu’il se resserrait contre elle. Et dans un même temps, il acheva le prisonnier. Elle lança d’abord un regard noir à son vis-à-vis.

    - « Je n’avais pas terminé avec mon jouet... » lui dit-elle, en affichant maintenant un sourire taquin. « Je vais devoir continuer avec vous Deydreus... » ajouta-t-elle, la voix pleine de malice.

    La mage noire fit reculer le vampire jusqu’à la table qui servait de torture, tâché de sang séché. Elle le poussa en arrière afin de le faire s’allonger dessus. Puis elle grimpa sur lui, une jambe de chaque côté de son corps. Ils s’étaient montrés complices dans cette fascinante dépravation, ils partageaient un plaisir vicieux et délicieux. Le prisonnier gisait dans son sang sans vie, marionnette de leur sadisme mutuel. Mais lorsque son partenaire ôta la vie de son jouet, elle fut contrariée. Taquine, joueuse et perverse, elle avait envie de lui faire payer de manière sensuelle. Se laissant guidée par ses pulsions et d’un geste chargé de provocation, elle arracha le tissu qui recouvrait le torse du vampire. Elle exposait ainsi la peau de l’homme qu’elle désirait, offert à ses sombres envies. La lame confiée par la Griffe traça une ligne carmin sur son torse. Elle appuya avec le bout, afin que la blessure fût suffisamment profonde. Elle observait son élixir perler sur sa peau pâle, un tableau envoûtant pour la jeune femme à la chevelure d’ébène. Les sons qui s’échappèrent des lèvres de Deydreus étaient une mélodie exquise pour Isolde. Cette dernière repoussait les limites de la décence et se plaisait à le faire avec lui.

    Provocante, elle vint se pencher au-dessus du chevalier. Ses lèvres entrèrent au contact de la plaie qu’elle venait de lui infliger. Avec une lueur perverse dans son regard émeraude, elle lécha le sang qui perlait, savourant ce précieux nectar. Un frisson d’extase parcourut son corps, tant elle le trouvait délicieux et que le geste lui plaisait. Sa langue savoura chaque goutte, recevant ce goût métallique irrésistible. Elle appréciait tant partager ses déviances avec lui. Elle le fixa intensément, ses lèvres colorées du délicieux liquide vermillon du vampire.
    Elle laissa le loisir à son partenaire de réagir comme il le souhaitait face à cet acte, puis ils quittèrent ensuite les donjons. La nécromancienne n’accorda pas le moindre regard ni attention au prisonnier mort suite à leurs actes.

    Leurs pas les guidèrent à l’extérieur. L’après-midi n’était pas encore achevé et l’astre de jour offrait ses lueurs pour quelques temps encore. Isolde eut envie de découvrir les écuries de la forteresse et elle en fit part au maître des lieux. Ce dernier accepta bien volontiers. Lorsque Isolde arriva devant le bâtiment, elle fut agréablement saisie par l’odeur des chevaux, mêlée à celle du foin et du cuir. Elles étaient rustiques mais fonctionnelles. Les stalles comprenaient de nombreux spécimens équins, élevés pour la guerre et les longs trajets en territoire inhospitalier. Ils paraissaient donc robustes et vaillants. Les équipements et matériel de sellerie montraient leur bon entretien ainsi que leur diversité. Des racks métalliques étaient fixés aux murs de pierres sombres, de manière à accueillir les selles des destriers et tout leur harnachement. Celui-ci était composé de différentes brides, filets et harnais. Les différents outils de pansage étaient disposés dans deux grands coffres en bois. Tout le matériel semblait soigné, étudié et parfaitement approprié.

    - « Cœur-Ébène est dirigée d’une main de maître, je n’en attendais pas moins de vous. » dit-elle en lui adressant un sourire. Isolde était une surprenante personne, elle pouvait passer du lourd sadisme à la discussion légère, sans que cela ne pût la troubler. Elle demeurait une femme à part, aux émotions et aux actes particuliers. À voir dans le temps si Deydreus saurait s’en accommoder. Encore plus face à sa prochaine transformation.

    Les écuries restaient évidemment un atout de taille pour la forteresse. Le bien-être des animaux restait important pour assurer leur pérennité. Les destriers les accompagnaient sur les champs de bataille puis à travers les climats divers et variés du Reike ou d’ailleurs. L’ambiance contrastait drastiquement avec celle précédente. Mais il était agréable de pouvoir aisément passer de l’un à l’autre.

    - « Est-ce qu’une balade vous tenterait, monsieur Fictilem ? Non pas que cela me dérange de me déplacer dans vos bras… Mais à voir si je vous bats lors d’une course à cheval ! » lança-t-elle, joueuse.

    Il lui indiqua sa monture, tandis qu’il partait seller son propre cheval. Celui d’Isolde était un étalon fier, sa robe était d’un noir luisant et il portait une fine listé déviée sur la droite sur le chanfrein. Il semblait posséder un caractère fort et déterminé et tenta de la tester et l’intimider. La jeune femme avait l’habitude de s’occuper des équidés et n’en fut pas troublée. Elle lui présenta la paume de ses mains, afin qu’il pût sentir son odeur et se laisser approcher calmement. Elle flatta son encolure puis débuta un rapide pansage, avant de le seller puis de lui passer la bride.

    Lorsque la monture fut prête, elle rejoignit Deydreus près de la petite carrière, qui servait d’aire de dressage aux jeunes chevaux et de piste d’entraînement. Elle se mit à cheval rapidement et ils purent débuter leur promenade.  
    Dans les terres du nord, le paysage restait comme figé, par les montagnes enneigées et les nuances de blanc et de gris. Ils arpentèrent un sentier étroit qui serpentaient sinueusement à travers la montagne. Il n’y avait la place que pour la largeur d’un cheval, les passages étant escarpés. Sur les hauteurs, le vent soufflait plus fort, aussi Isolde fut soulagée lorsqu’ils traversèrent le versant afin de profiter de chemins plus praticables. Ils descendirent alors dans une vallée, où de petites rivières glissaient doucement à travers la végétation. Ce coin offrait davantage de couleurs et rendait le paysage harmonieux. Il était plaisant d’arpenter ce circuit à cheval. Le sentier étant plus large, la mage tira légèrement sur les rênes afin de freiner sa monture. Celle-ci s’exécuta et Deydreus vint la rejoindre. Elle l’observa d’une manière complice, la route était tout à fait indiquée pour leur course.

    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


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    Deydreus Fictilem
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  • Ven 29 Mar - 19:05
    Quand Isolde vint embrasser Deydreus après avoir ouvert son avant-bras et gouté un peu de son sang, ce dernier sentit une profonde vague de chaleur courir en lui. Il y avait, dans ce simple geste, une symbolique qui enchantait énormément le bretteur. L’échange de leur fluide carmin démontrait non seulement la complicité qu’ils avaient mais aussi leur soif respective et leurs plus sombres pulsions. Souriant ensuite alors qu’elle le fixait et prononçait ses mots, le vampire se laissa doucement entrainé vers la table situé derrière l’à présent décédé prisonnier.

    - Je suis navré ma Dame, il faut croire que je me suis un peu emporté.

    Le sourire du chevalier noir était sans aucun doute tout aussi taquin que celui de la brune qui, pourtant, entamait de nouveaux gestes aussi audacieux que pervers. A présent à califourchon sur lui, elle arracha sa chemise et vint ensuite passer la lame qu’il lui avait confié sur son torse. Appuyant sur cette dernière, elle commença alors à ouvrir sa peau afin de répandre son sang. Contrairement à l’avant-bras, le geste était ici encore plus envoutant. Encore plus… Attirant. Et alors qu’il sentait l’acier glisser sur sa chair, lacérant cette dernière ainsi que les poils de son torse, le vampire se mit à fixer les prunelles émeraudes de la jeune femme au-dessus de lui.

    - Hummpf…

    Il grognait. Soufflait. Il éprouvait ce délicat mélange de douleur et de plaisir alors qu’elle venait à présent se pencher contre lui. Il la dévisagea, haletant, alors qu’elle commençait à poser ses lèvres sur la plaie et en léchait le liquide vermillon qui s’en échappait. Il aimait ce qu’il voyait, il aimait la sentir sur lui et agir ainsi. Elle le chevauchait et adoptait des gestes aussi sauvages qu’attirant. Un spectacle pervers, provoquant et sadique qui l’envoutait encore plus. Elle représentait beaucoup de choses et, abandonné ainsi avec elle dans ce plaisir interdit, le bretteur savourait chacune des secondes de ces gestes aussi libidineux que violents. Il sentit son corps se raidir et ne put retenir véritablement son corps alors qu’elle venait ancrer ses yeux dans son regard bicolore. Un regard qui enflamma encore plus son être et dans lequel il s’y perdit, lui rendant toute la luxure, le sadisme, la perversion et la soif de sang qu’ils semblaient partager. Instinctivement, sa dextre vint se placer dans la grande chevelure d’ébène de la jeune femme pour tirer dessus fortement et l’attirer un peu plus vers lui. Il l’embrassa, avec encore plus de passion et de fougue qu’auparavant alors qu’ils mélangeaient leur salive et son sang, mordant ses lèvres entre chaque respiration, lâchant un peu plus de leste à la bête qui se trouvait en lui et qui, dans l’instant, voulait consommer entièrement Isolde. Il savourait son gout, et cette délicate saveur ferreuse. De sa main gauche, Deydreus passa alors sa main sur le dos de la jeune femme, caressant ce dernier avant de venir saisir sa fesse, massant cette dernière tandis qu’il s’abandonnait au plaisir. Puis, il pivota soudainement pour inverser leur position, se plaçant cette fois au-dessus d’elle tandis qu’ils continuaient leur baiser. Quittant ensuite ses lèvres, le vampire vint embrasser son cou alors que ses mains parcouraient ses formes. Sa main gauche s’attarda sur sa poitrine, joueuse, tandis que sa dextre venait se plaquer contre son torse entaillé, afin d’en récupérer de nouveau du sang. Joueur.

    - Ce sang est votre, Isolde. Et le vôtre est mien.

    Un nouveau murmure, à demi soufflé tandis qu’il venait plaquer ses doigts ensanglantés à son visage pour qu’elle vienne les lécher et sucer selon son désir. Il sentait toute son envie, ainsi plaquée contre elle. S’il écoutait ses envies, le bretteur aurait à son tour déchiré les vêtements de la belle. Au lieu de cela, sa dextre quitta finalement le visage de la brune pour venir glisser le long de son corps à son tour, passant ses hanches, puis ses cuisses tout en se dirigeant doucement vers le dessous de sa robe. Il n’agirait pas uniquement de son propre chef, et laisserait Isolde décider jusqu’où sa main pourrait aller en le guidant de sa propre main. Et en laissant les siennes courir où bon lui semblerait. Il n’irait pas plus loin que ce jeu de mains pour l’heure, pas plus loin que ce qu’elle souhaiterait elle, même s’il désirait s’abandonner à leur envie profonde. Il savourait toute cette tension entre eux, et même s’il la voulait plus que tout, le bretteur se releva finalement après avoir continué ses gestes longuement, venant de nouveau embrasser la belle. Il ne savait pas combien de temps cette étreinte bestiale avait duré, mais peu importait. Il l’attira à lui, la guidant dans une valse provocatrice en la plaquant contre lui et la faisant danser doucement tandis que les pétales de sang reprenaient eux aussi leurs ballets. Puis, il cessa finalement de l’embrasser, ses mains toujours contre elle. Il l’observa silencieusement, avant de rire amusé de la situation.

    - Cette marque aussi je ne la soignerai pas. Mais… Je pense qu’il va me falloir récupérer une autre chemise si nous remontons.

    Son sourire était aussi sincère que taquin. Il éprouvait une grande légèreté dans ses mots alors qu’ils venaient d’agir de manière sadique ensemble. Qu’ils avaient retiré avec violence et cruauté la vie à un prisonnier avant de laisser leurs pulsions prendre momentanément le dessus. Guidant donc ensuite la nécromancienne en dehors des cachots, le chevalier noir ne prit pas la peine de s’occuper de sa victime pour le moment, prévenant juste ses hommes qu’il fallait s’en occuper pendant son absence. Quand Isolde demanda à Deydreus une fois à l’extérieur qu’elle souhaitait se rendre dans les écuries, le vampire acquiesça avec plaisir, l’emmenant prestement dans la zone désirée. Puis, il fut à la fois surpris et admiratif de la façon dont la belle observait et évoluait dans les lieux. Il étira ensuite un sourire affectueux lorsqu’elle fit sa remarque sur la manière dont la forteresse était dirigée. Un compliment appréciable auquel le vampire répondit en la remerciant doucement. Il aimait cette dualité dans leur situation. Le fait de passer d’obscurs désirs à des moments plus légers. A accepter aussi bien la part d’ombre de l’autre, ses vices, que tout le reste. D’accepter ce qu’ils étaient. Et d’apprécier tout autant ce genre de moment. Il l’observa alors ensuite de nouveau, lorsqu’elle lui proposa d’aller se balader à cheval et, surtout, de faire une course. Ricanant doucement, le vampire se rapprocha de la jeune femme et posa ses yeux bicolores sur les montures qui attendaient dans les écuries.

    - J’en serai ravi Isolde. J’ai hâte de vous voir monter. Il étira un sourire particulièrement taquin tandis qu’il semblait fier de son sous-entendu. Prenez ce cheval-ci. Il s’agit d’un excellent destrier. Probablement le meilleur. Après le mien, naturellement.

    Il sourit de nouveau, laissant la brune aller s’occuper de son cheval pour préparer la suite tandis qu’il se rendait lui-même vers Hellhestr, sa propre monture. Grand destrier ayant traversé de nombreuses batailles, sa robe de jais arborait une multitude de zébrures. Traces silencieuses de nombreuses blessures passées. Dans son regard noir, on pouvait lire tout le caractère du destrier tandis que le chevalier continuait de lui attacher les différents accessoires nécessaires à la montée. Bientôt, des rênes noir et rouge vinrent se dessiner le long du cou de la bête tandis qu’une selle en cuir finement ouvragée venait se logée contre son dos. Cependant, le bretteur lui épargna les renforts d’acier et autres protections qu’il plaçait habituellement sur l’équidé, une balade ne nécessitant normalement pas un besoin de telles protections. Flattant le cheval de guerre, le chevalier s’occupa de tout arranger pour qu’ils puissent partir bientôt tous les deux. Et, une fois qu’ils furent chacun sur leur monture respective, ils partir de la carrière, entamant à nouveau une escapade qui n’existait que pour eux.

    Si le départ de cette promenade fut relativement difficile compte tenu de la rudesse du climat et du paysage, le duo traversa rapidement les terres les moins praticables afin de descendre peu à peu dans une vallée beaucoup plus agréable. Là, le soleil venait doucement baigner ce paysage remarquable tandis que différents ruisseaux traçaient des sillons aqueux dans lesquels les reflets de l’astre solaire se reflêtaient majestueusement. Laissant ses yeux vairons glisser sur sa partenaire, le vampire sentit en lui une douce quiétude l’envahir, accompagnée de toujours ce désir latent. Il était amusant de constater tous les effets que la jeune femme provoquait chez lui. Par volonté, le vétéran chassait la fatalité prochaine d’une éventuelle séparation tandis que la nécromancienne s’en irait pour sa quête d’immortalité. Ses mots avaient été sincères et s’il ne souhaitait pas qu’on lui fasse le moindre mal, le vampire avait largement deviné l’importance de ce but pour celle qui avait sut éveiller ses sentiments. Alors, il préférait profiter de tout cela. D’eux. De ce contexte particulier. Il l’accompagnerait dans ses décisions, que ce fut physiquement ou mentalement. Car Deydreus ne doutait plus du lien qui semblait l’unir à la belle aux cheveux d’ébène. Il ne doutait pas de cette chose qui les poussait l’un vers l’autre. Et il se plaisait à imaginer que tout cela survivrait même à la Mort.

    - Je ne vous savais pas aussi amatrice d’équitation Isolde. J’ai vu la façon dont vous avez traité votre monture. La manière dont vous avez manié les équipements. Tout cela est fascinant à observer. Vraiment. Est-ce du au service militaire ou bien à une passion certaine ?

    Et il ne se moquait même pas. Le chevalier noir appréciait tout particulièrement de voir ce genre de choses. Cela ajoutait de la profondeur à leur relation. A leur complicité. Ce genre de moments légers et suspendus qui pouvaient sembler emplis de banalité. Et qui pourtant, donnait lieu à des souvenirs tout aussi coriaces que leurs autres moments. AU bout d’un temps, et alors qu’ils avançaient tous les deux dans cette toile sublime, la nécromancienne tira sur ses rênes pour arrêter sa monture. Faisant de même, le vampire vint se placer à ses côtés, la fixant d’un regard amusé. Dans les yeux de la jeune femme, une certaine malice était perceptible.

    - Bien. Je suppose que c’est notre endroit. Vous êtes prête Isolde ? Je ne compte pas vous ménager. Prête ? Partez !

    Ricanant, le chevalier noir s’élança soudainement en même temps que l’humaine. Très vite, la voix du bretteur résonna dans la vallée alors que les sabots de leurs montures respectives frappaient le sol. Autour d’eux, les arbres commencèrent à défiler et très vite ils passèrent au-dessus des cours d’eau dans des bonds calculés. Et Deydreus devait bien l’avouer, Isolde était particulièrement douée. Elle évoluait sans mal sur sa monture et ne laissait aucun répit au vampire. Elle défilait avec lui dans le paysage et chaque fois qu’il tournait la tête pour l’observer, l’être aux yeux bicolores pouvait lire le sérieux de la jeune femme, ainsi que son amusement. Joueur, il avait décidé de se lancer à fond dès le début. Ce n’était même pas une question d’égo. Le vampire voulait juste montrer à la belle qu’il la respectait suffisamment pour ne surtout pas la sous-estimer sur quoique ce fut. Elle arborait de nombreuses forces, Deydreus le savait, et il se plaisait à découvrir chacune d’entre elles. Contournant alors une souche taillée, le duo pivota en direction du reste de la vallée, traversant sous-bois et autres morceaux de forêt sauvage.

    - Au fait Isolde ! Nous n’avons pas décidé… Que gagne celui qui l’emportera ?

    Il avait presque crié ses mots. Tout en se retenant de rire. La scène lui plaisait et il ne s’en cachait pas. Il n’avait pas spécialement de prix en tête. A vrai dire, le bretteur savourait pleinement le jeu en lui-même. Mais… Il tendit tout de même l’oreille, afin de voir si l’humaine avait quelque chose en tête de particulier. Bientôt, ils parvinrent à une sorte de grande allée qui se dessinaient entre les grands conifères et autres arbres résistant à l’environnement. Le soleil, doucement, venait traverser les feuillages pour étendre sur la route de grandes stries luminescentes. Ils tenaient là leur potentielle ligne d’arrivée, si tant était que la nécromancienne désire s’arrêter là. Amusé, le chevalier appuya sur les flancs de son destrier, le forçant à un galop plus intense encore.

    Et sur ses traits, un grand sourire venait se dessiner.


    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] - Page 2 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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    Isolde Malkyn
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  • Sam 30 Mar - 14:44
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Pendant la promenade, Isolde se repassait leurs moments précédents dans la tête. Elle sentait les mains du chevalier sur son corps, ses lèvres se mêlant aux siennes, le goût de son sang et la force de son désir pour elle. Elle avait terriblement envie de lui mais ses pensées l'empêchaient de se livrer complètement à lui. Sa mort imminente et son corps qui n'était plus pur pour lui. C'était peut-être stupide de penser ainsi, peut-être qu'il s'en moquait. Toutefois c'était plus fort qu'elle. Elle se refusait à cet acte pour ces raisons qui s'imposaient à son esprit et refusaient de la laisser totalement libre.

    Il rompit le silence en évoquant l'aisance d'Isolde avec les chevaux et sa maîtrise de l'équitation. Son service militaire lui avait permis effectivement d'apprendre les bases de cet art noble.

    - « Je me suis perfectionnée à Drakstrang. C'est une activité qui me plaît assez, sans parler de passion. Vous le savez tout aussi bien que moi, ces animaux sont pratiques et fidèles. Ils restent des alliés loyaux et fiables. De plus, je dois bien avouer que m'occuper de leurs soins est un passe-temps agréable. C'est reposant. » Elle pratiquait l'équitation depuis qu'elle était toute petite, c'était donc assez naturellement qu'elle évoluait sur sa monture avec aisance. Monter à cheval offrait beaucoup de possibilités, ils étaient capables de franchir des obstacles, de parcourir de longues distances et permettaient d'être libre de ses déplacements.

    Bien vite, ils arrivèrent au moment de la course. Le regard de la brune au teint pâle était taquin et les mots de son partenaire démontraient sa nature joueuse également. Ils débutèrent la course parmi le massif de pins. Ils s'affrontaient dans ce duel léger et dépaysant, toutefois Isolde restait déterminée. Elle repoussait les limites de manière à devancer son adversaire et guidait son cheval avec fermeté et habileté. Le terrain apportait quelques obstacles, qu'ils franchirent sans difficulté.
    La mage entendit les mots du chevalier et elle sourit aussitôt. Il souhaitait apporter un défi supplémentaire à cette course, un gain quelconque qui attisait le côté joueur de la jeune femme.

    - « Je vous promets un massage si vous gagnez. Vous l'avez dit vous-même, vous avez beaucoup de tension ces derniers temps… » répondit-elle, toujours autant taquine et provocante. Le jeu qui s'était invité entre eux lui apparaissait très appréciable, elle n'avait pas fini de s'y prêter avec délice.

    Déterminée à triompher, la brune se mit en suspension sur ses étriers, de manière à alléger le dos de sa monture et ainsi gagner en puissance et en vitesse. Elle était plus légère et avait donc un avantage sur son adversaire. Par ailleurs, son cheval semblait plus jeune que le destrier de la Griffe. Les diverses cicatrices sur la robe de ce dernier laissaient comprendre qu'il avait connu de nombreuses batailles. L'équidé que montait Isolde était au début de sa carrière, plus jeune et plus intrépide. Elle sentait qu'elle gagnait du terrain et voyait la ligne d'arrivée se former naturellement au bout de cette allée, bordée de conifères. Les sabots martelaient le sol dur et froid, tandis qu'ils étaient lancés à pleine vitesse dans une course folle. Toutefois, Isolde vint se rapprocher de sa selle, penchant légèrement son poids du corps vers l'arrière. Elle indiquait ainsi subtilement à sa monture de ralentir l'allure. Cette dernière s'exécuta et elle laissa Deydreus reprendre l'avantage sur elle.
    La ligne d'arrivée franchie, la nécromancienne ralentit son cheval puis elle fit volte-face de manière à reprendre le même chemin sur le retour. Au pas tranquillement, cavaliers comme destriers reprenaient leur souffle. Puis elle lança un regard faussement innocent à son vis-à-vis.

    - « Quel dommage… j'étais pourtant si bien partie. Je n'ai donc pas d'autres choix que de vous donner rendez-vous dans les bains en rentrant, afin de vous aider à vous détendre. » dit-elle en riant.

    Elle trouvait la mise en scène grotesque mais cela la faisait rire. La balade allait s’achever sur ses notes plaisantes. Tandis que leurs montures marchaient au pas en direction de la forteresse, Isolde sentait son cœur battre un peu plus vite. Elle était consciente qu’elle avait délibérément perdu la course, un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle repensait à ce jeu. Le soleil allait bien achever sa course lui aussi, formant une ambiance aux douces lueurs mordorées. Et dans son esprit, dansaient déjà les mouvements de leurs corps dans les bains. Et l’idée de ce toucher sensuel l’excitait davantage. Elle se représentait avec délice les détails du corps du chevalier. À mesure qu’elle se rapprochait de Cœur-Ébène, son envie grandissait avec une pointe d’impatience. Elle voulait partager un moment privilégié et intime avec lui, beaucoup plus doux. Contrastant avec leur sadisme précédent. Il était important pour la mage de créer un moment apaisant, de laisser place à cette complicité naissante entre eux et leur désir mutuel.

    Leurs chevaux furent reconduits aux écuries et les écuyers se chargèrent de les desseller et de veiller à leur pansage et divers soins. Isolde flatta l’encolure de l’équidé, puis s’éloigna légèrement. Rejointe par Deydreus, ils prirent ensemble le chemin vers leur prochaine destination.

    Les bains privatifs de la forteresse se trouvaient à l’étage, dans une partie plus discrète. Ce qui préservait l’intimité, tout en offrant un luxe indéniable dans l’environnement austère de la grande bâtisse. Dans une alcôve de pierre, les bains procuraient un réconfort pour les muscles endoloris. D’épais rideaux sombres camouflaient l’entrée, laissant place à la discrétion et la quiétude. La lueur des bougies permettaient d’éclairer faiblement la pièce, tout en offrant un cadre propice à la détente et au bien-être. Une douce vapeur embaumait la pièce, où se mêlait un parfum délicat d’herbes et de fleurs. Des bancs étaient aménagés pour poser ses affaires et des paravents pour se changer. Après un regard furtif adressé au vampire, la belle se dissimula derrière l’un d’eux. Elle ôta sa cape puis sa robe, et la déposa sur l’un des bancs. Elle se sentait légèrement nerveuse, étrangement. Peut-être que le regard de Deydreus l’intimidait un peu. Ils avaient pourtant vécu des moments d’intimité. Et elle avait déjà prouvé qu’elle n’était pas pudique, au contraire plutôt désinvolte face à la nudité. Pourtant, cela semblait différent avec lui, peut-être parce qu’il comptait véritablement et qu’elle ne le considérait pas comme un passe-temps occasionnel. Ou toute autre raison obscure qui lui échappait encore. La tension entre eux flottait cela dit toujours dans l’air chaud et humide de la pièce. Avec une grâce hésitante, elle sortit de derrière le paravent. À l’orée des bains, elle commença à tremper simplement le bout de son pied dans l’eau, puis elle y entra doucement. Chaque mouvement semblait réfléchi et calculé, à la fois timide et délibéré. Comme si elle cherchait à captiver le regard du vampire. Dans sa nudité et sa vulnérabilité, elle laissa son émeraude caresser doucement le regard de son partenaire, avant de s’immerger entièrement.

    Dans ce sanctuaire caché et privé du regard de quiconque, elle laissait ses émotions l’envahir, guidée par les eaux chaudes et cette sensation d’apaisement. Libérée des contraintes et le percevant réellement différemment que par son statut de chef des Armées, la brune au teint pâle désirait se perdre dans ses bras réconfortants et elle l’invitait silencieusement à se lier à elle.

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  • Sam 30 Mar - 16:18

    Galopant à toute vitesse, la monture de Deydreus faisait son maximum pour l’emporter sur l’autre équidé. Animé par les mots de la belle, le bretteur tentait quant à lui de faciliter l’œuvre de son destrier, à présent entièrement concentré sur son éventuelle victoire. Pourtant, la demoiselle avait pris un peu d’avance et au rythme où il allait, le chevalier sentait bien que la victoire ne serait pas sienne. Puis, alors qu’ils étaient lancés dans cette course effréné, le vampire reprit finalement doucement l’avantage jusqu’à la victoire. En vérité, la fin de la course avait été volontairement décidé par la belle aux yeux d’émeraudes et même s’il le voyait, Deydreus s’en amusait énormément. Il avait réellement aimer la balade et leur course, et se sentait déjà envahit par l’envie concernant la récompense que la belle lui avait promis. Souriant sincèrement à cette dernière alors qu’il reprenait son souffle, le vampire se perdit quelques instants en observant ses traits et en savourant toute la malice et le côté taquin de celle qui lui plaisait tant.

    - Effectivement, les règles sont les règles Isolde, il serait malvenu de se soustraire aux retombées de cette course. Il se mit à rire à son tour. J’ai beaucoup aimé tout ça. La balade, la course. Votre compagnie. Rentrons à la forteresse, cette clairière est agréable mais les nuits sont quand même un peu fraiches. Et j’aimerais éviter que vous n’attrapiez froid.

    Un nouveau sourire, tandis qu’ils reprenaient la route. Le chemin vers Cœur-Ébène fut agréable. Outre le bruit caractéristique des sabots tapant le sol doucement, le chevalier laissa son regard vairon courir sur l’horizon et s’émerveilla un temps des douces lueurs du crépuscule approchant. Une image d’autant plus belle qu’il la partageait avec l’humaine à ses côtés. Approchant finalement de la forteresse, le vampire sentit en lui une pointe d’excitation naitre ainsi qu’une curieuse appréhension. Ils allaient bientôt rejoindre les bains. Ensemble. Et l’idée était si enchanteresse que le vampire put sentir son cœur accélérer doucement. Une fois au niveau des écuries, Deydreus laissa les palefreniers récupérer leurs montures respectives. Se dirigeant ensuite vers Isolde pour la rejoindre, le maître des lieux la guida doucement vers leur prochaine destination.

    Il était amusant de constater que, malgré le fait qu’il connaisse l’entièreté de sa forteresse, le chevalier noir puisse encore sentir cette impression de découverte et d’aventures. En vérité, ces sentiments n’étaient point présents à cause du lieu en lui-même, mais plutôt en raison de la présence de la brune à ses côtés. Passant finalement les rideaux des parties privatives, le vampire accrocha une dernière fois le regard de la nécromancienne alors qu’elle disparaissait derrière l’un des paravents. Souriant, le vampire commença à son tour à retirer ses affaires, se débarrassant de tout ce qui l’encombrait. Ses bottes se retrouvèrent ainsi aux pieds de l’un des bancs tandis que son pantalon et sa chemise de lin avaient rejoint sa cape épaisse sur ce dernier. Entièrement nu, le vétéran au corps balafré commença doucement à s’immerger, laissant toute la partie haute de son corps sortir de l’eau parfumé. Puis, silencieusement, Deydreus porta ensuite son regard en direction de celle qui venait de quitter les paravents. Et ce qu’il vit réchauffa à la fois son corps et son cœur.

    Entièrement nue, Isolde se trouvait aux bords des bains et avançait doucement, trempant d’abord les extrémités de ses pieds. Ses yeux vairons glissant sur toutes ses formes, le vampire semblait presque tétanisé par le spectacle qui se jouait devant lui. Tombant le long de son corps, la chevelure d’ébène de la belle venait trancher avec la pâleur de sa peau, tout en effleurant doucement sa belle poitrine. S’attardant un temps dessus, Deydreus savoura la teinte rosée de ses tétons et la forme de cette dernière. Il repensa naturellement à leur moment passé plus tôt, à ce qu’il avait pu sentir au travers du tissu et il sentit son corps se raidir à cette idée. Il remonta alors ses yeux pour se perdre cette fois dans les traits du visage d’Isolde. Outre ses prunelles émeraudes, ses lèvres dessinées ainsi que ses traits fins renforçaient l’aura envoutante de l’humaine. Couplé à ces derniers, l’air global qu’elle adoptait venait provoquer chez le chevalier une irrésistible envie. Puis, son regard repris doucement sa course. Les courbes d’Isolde évoluaient doucement alors qu’elle commençait à avancer vers lui. Ses hanches, grâcieuses, venaient habiller un ventre plat et des jambes sublimes. S’il remarqua une cicatrice étrange au niveau de l’aine de la jeune femme, le vampire fut trop captivée et séduit par ce qu’il voyait pour émettre le moindre commentaire. Car déjà, ses yeux venaient glisser sur d’autres parties de son corps. Quittant son ventre pour glisser sur ses bras, le chevalier s’attarda cette fois sur les nombreuses traces de scarification visibles ainsi que les marques de ses propres dents. Et il ne put retenir un soupir d’admiration en voyant l’ensemble de ce qu’était la jeune femme, une fois que son regard avait parcourut son entrejambes. Deydreus avait déjà vu d’autres femmes auparavant. Il en avait même autrefois aimé une. Mais… Il n’aurait sut dire si cela était dû à toute la tension qui existait entre eux ou à ce qu’il ressentait chaque fois qu’il posait les yeux sur elle. Si c’était grâce à cette sensation profonde qui semblait les pousser l’un vers l’autre mais… Il avait l’impression d’observer la plus belle des personnes. Et son corps entier brulait intensément de désir pour elle. Elle avait conquis son corps, son désir, mais face à ce qu’il ressentait présentement en l’observant, Deydreus comprit qu’elle avait également réussit à creuser son chemin jusqu’à son esprit et son cœur. Souriant face à cette réalisation, le vampire ancra finalement ses prunelles bicolores dans celles de sa partenaire, où elle put lire à quel point elle était parvenue à le captiver, et à le séduire. Il voulait s’abandonner entièrement à elle. Se lier. Et face aux mouvements de la nécromancienne qui terminait de s’immerger, le vampire ne put retenir un premier pas en sa direction, ainsi que divers murmures.

    - Vous êtes magnifique, Isolde. Il se rapprocha encore un peu. Je vous trouve sublime.

    A présent à quelques centimètres de la nécromancienne, le vampire vint passer ses bras autour de cette dernière pour l’attirer contre lui. Dans l’eau, et dans leur simple appareil, elle put sentir contre elle tout le désir du brun alors que ses mains venaient se placer contre le creux de ses reins et sa nuque. Dans un mouvement fluide, le bretteur vint ensuite sceller ses lèvres contre celles d’Isolde, entamant un baiser aussi passionné que fusionnel. Il savourait tout de ce moment. De son gout, de leur étreinte. Il sentait sa peau douce contre lui tandis qu’elle pouvait sentir toute la chaleur de la sienne. Continuant ce baiser, le vampire déplaça doucement sa main gauche pour venir l’appuyer contre la fesse de l’humaine, massant doucement cette dernière. Mettant temporairement fin à leur baiser, Deydreus vint plaquer son front contre celui d’Isolde alors qu’il noyait son regard bicolore dans celui de son aimée. Il souriait, avec tendresse, à l’intéressée tandis que sa main droite caressait doucement sa chevelure noir de jais et qu'il laissait s'échapper de nouveaux murmures dans un souffle intime.

    - J’aime tellement vous avoir ainsi contre moi…

    Il reprit alors son baiser, ses mains commençant un nouveau ballet charnel sur la porcelaine du derme d’Isolde. Passant sur sa poitrine, puis ses hanches, les mains du bretteur adoptaient des caresses aussi intimes qu’envoutantes. Il n’allait pas encore toucher aux zones les plus sensibles, il prenait son temps, savourant chaque parcelle de cette peau pâle. Chaque centimètres qu’elle lui offrait. Il voulait découvrir entièrement son être et son corps, et il aimait profondément qu'elle s'offre ainsi à lui. Il voulait se lier à elle. Entièrement. L’attirant par la suite sur l’un des rebords, le vampire se plaqua contre ce dernier alors qu’il continuait de l’embrasser. Il sentir son être se frotter contre elle, provoquant de nouvelles vagues de chaleur dans sa poitrine alors qu’il quittait de nouveau ses lèvres. Haletant, il se sentait doucement bouger contre elle, ses mains s’arrêtant contre ses hanches tandis qu’il observait avec désir et passion celle qui faisait battre son cœur aussi fort.

    Elle lui avait promis un massage mais rien ne pressait. Même s'il lui tardait de sentir les mains délicates de la jeune femme parcourir entièrement son corps. Soulageant chacune de ses tensions.


    Rosae rubrae Melancholiae [Isolde] - Page 2 Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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    Isolde Malkyn
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  • Jeu 4 Avr - 23:16
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Face aux mots de Deydreus, Isolde réagit avec un léger sourire. Elle laissa ses lèvres s’étirer dans une douce expression. Elle était de toute façon bien incapable de retenir ce sourire naissant. Elle ne répondit rien mais il sut grâce à cette expression et au fait qu’elle baissa légèrement la tête, que ses mots semblaient faire écho en elle. Puis elle redressa la tête, plongeant son émeraude dans le regard du vampire. Une expression plus taquine, plus séductrice naquit alors. Elle appréciait tant ce jeu de séduction et cette complicité naissante entre eux. Elle se rapprocha également de lui, guidée par son aisance naturelle. Elle était réceptive à son approche et elle lui faisait savoir par son regard, qui pétillait d’une lueur malicieuse. Elle laissa le silence s’installer, de manière légère d’abord, puis plus intensément par la suite. Elle savourait pleinement l’instant. Puis lorsque Deydreus l’embrassa, elle lui rendit son baiser avec passion. Elle était évidemment consciente de tout l’effet qu’elle avait sur lui. Et il en était de même de son côté. Cette proximité ne la laissait pas indifférente et son corps lui montrait.

    - « C’est un plaisir partagé. » dit-elle d’une voix espiègle, un sourire en coin.

    Elle savourait ce désir qui les submergeait. Elle veillait néanmoins à garder un certain contrôle sur la situation. Il la touchait, il découvrait son corps nu de ses mains. Mais d’une manière qui lui convenait. Isolde réagissait avec sensualité à ses caresses, tout en gardant cette petite réserve au fond d’elle. Une forte attraction émanait du vampire, mais elle ne se laissait pas totalement aller. Elle voulait s’assurer que ce lien pût perdurer. Elle voulait un lien profond, indéfectible, plus que la seule attraction physique. Elle essayait de valser à travers les émotions ressenties et l’envie de construire une connexion plus intense.

    Alors qu’elle le sentit se frotter contre elle et qu’ils échangèrent des baisers passionnés, elle ressentit une montée d’excitation. Elle émit quelques gémissements suggestifs, tant elle était captivée par la précision et l’intimité de ses gestes. Chaque fibre de son être semblait aux aguets. Elle bougeait aussi un peu contre lui, avec une assurance provocante. Ses mains délicates exploraient le corps du chevalier, constellé de cicatrices. Elle sentait les marques sous ses doigts et elle appréciait ce contact. Elle le touchait de manière audacieuse, ancrant son regard dans le sien avec une lueur de défi. Puis elle vint doucement mordiller la lèvre du maître des lieux et passer le bout de sa langue sur cette dernière, reculant sa tête tandis qu’il cherchait à l’embrasser. Elle sourit avec malice, puis vint finalement l’embrasser avec envie. Chaque caresse et chaque baiser semblait chargé de promesses indécentes. Elle exerçait un certain contrôle sur le vampire, elle savait qu’elle pouvait le rendre fou de désir pour elle. Chaque mouvement que faisait la mage était comme une invitation à la luxure. Pourtant, elle dosait malicieusement ses gestes. Elle savait ralentir et reprendre, jouant avec les effets que son corps produisait chez son vis-à-vis. Elle poussait les limites de leur jeu avec un plaisir non dissimulé.

    - « Je vous avais promis un massage. Je vais veiller à tenir cette promesse. » dit-elle, joueuse.

    La nécromancienne commença à caresser doucement les contours de son visage, avec tendresse. Ses mouvements étaient lents et gracieux, contrastant avec la passion précédente. Sa main passa ensuite sur sa mâchoire, redessinant le contour de ses lèvres avec douceur. Puis ses mains descendirent le long de son cou, massant toujours sa peau doucement, avec lenteur. Sur les épaules du chevalier, elle appliqua ses pouces avec une légère pression, pour soulager ses éventuelles tensions. Elle voulait lui faire du bien, elle s’appliquait dans ses gestes. Elle se pencha légèrement en avant, sa longue chevelure d’ébène flottant doucement sur l’eau. Elle vint ainsi effleurer de ses lèvres le cou de Deydreus, dans une sensualité poussée. Elle déposa un baiser au creux de son cou, son souffle comme une caresse sur sa peau.
    Puis les mains d’Isolde glissèrent plus bas, explorant les lignes de son torse. Elle savourait pleinement sa peau sous ses doigts, le relief de ses cicatrices. Elle s’enivrait de ce contact chaud et humide, de son corps contre le sien. Chaque mouvement jouait une mélodie passionnée, invitant au plaisir des sens.
    Le massage se poursuivit, elle laissa glisser ses mains avec une lenteur contrôlée le long de ses cuisses. Elle effleurait sa peau avec douceur, le laissant se charger de désir. Chaque caresse était destinée à faire monter en lui une vague d’envie. Elle traçait les contour de ses muscles avec une délicieuse précision. La brune appréciait découvrir ce corps et ses lignes. Elle se rapprochait un peu plus de son entrejambe à chaque mouvement, sans le toucher. Ce qui devait le rendre fou et laisser monter en lui une anticipation insoutenable… Elle laissait ses doigts courir sur sa peau, alternant les appuis plus intenses et les caresses, en rendant le contact toujours plus ardent. Elle restait déterminée à lui offrir un agréable massage.

    CENDRES


    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


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    Deydreus Fictilem
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  • Ven 5 Avr - 12:25

    Toujours lové contre Isolde, Deydreus ne cessait de dévorer des yeux celle qui était immergée dans l’eau et contre lui. Les sens en alerte, le vampire avait l’impression de ressentir chacun des battements de cœur de celle qu’il touchait. D’entendre chacune de ses respirations. De frissonner à chaque contact. Souriant, le bretteur sentit une nouvelle vague de chaleur l’envahir lorsque la jeune femme commença à réagir plus intensément à ses mouvements. Sentant le désir l’envahir de nouveau et brouiller son esprit, le chevalier noir faisait son possible pour garder la tête sur les épaules, pour ne pas céder à toutes les pulsions qui venaient ronger son corps et son esprit. Et cela s’avérait terriblement difficile. Chaque mouvement de la nécromancienne provoquait une nouvelle pointe électrisante dans tout son être.

    Souriant avec intensité lorsqu’elle vint mordiller sa lèvre pour ensuite éloigner son visage, Deydreus se plaisait énormément à ces jeux de séduction et d’envie. Il abandonnait une partie du contrôle de la situation, laissant la jeune femme dicter leur étreinte. Il se sentait envouté, pris d’un profond désir envers la brune aux yeux d’émeraudes. Il éprouvait pour elle une sensation intense qui le poussait à toujours vouloir se rapprocher un peu plus. A vouloir se mêler à elle. Pourtant, le bretteur n’était pas ici celui qui menait directement la danse et il ne souhaitait pas non plus forcer les choses. Il se laissait aller, il se laissait rendre fou par les gestes et le regard de sa belle tandis qu’il continuait de l’embrasser. Des baisers passionnés, intenses, emplis de désir et d’attention. Le rythme changeait également entre deux caresses, entre deux sourires. Accentuant encore plus le plaisir du moment et la volonté qu’ils avaient de savourer la présence et l’étreinte de l’autre.

    - Effectivement. Allez-y Isolde, je vous laisse faire. Je suis entièrement entre vos mains.

    Un nouveau sourire, plus provocateur alors qu’il soufflait ses mots dans une respiration saccadée. La chaleur du bain venait encore plus réchauffer la peau zébrée de cicatrices du chevalier tandis que son corps semblait brûler. Dans cet environnement où les volutes de vapeur venaient habiller un peu plus l’atmosphère intime de leur échange, le vampire sentait toute la passion qu’il éprouvait envers la jeune femme s’intensifier encore un peu plus. Ses doigts vinrent alors passer sur son visage, touchant ses traits avec délicatesse. Il sentit la pression qu’elle exerçait, la douceur de ses gestes ainsi que ses mouvements calculés. Un massage qui contrastait tout d’abord drastiquement avec toute la luxure qui avait commencé à s’imprégner en eux quelques instants plus tôt. Pourtant, le désir était toujours là, l’intimité et la complicité aussi. Ils étaient l’un avec l’autre, et elle semblait s’appliquer énormément sur ses gestes. Dans un long soupir, Deydreus sentit toute la nervosité des semaines passées s’envoler. Un moment paisible et profond qui le liait à la nécromancienne, et qui lui fit oublier un temps toute la lourdeur du poids de ses responsabilités. Plus d’Empire, plus d’armée, plus de Serres Pourpres, plus de soif de sang. Seulement elle, et lui. Seulement eux. Quand elle vint ensuite embrasser son cou, un long frisson glissa le long de l’échine du chevalier noir. Une sensualité envoutante et captivante qui faisait réagir tout son corps. Elle était ce qu’il désirait, et il sentit toute l’intensité du brasier qu’elle provoquait en lui alors qu’il entrouvrait les yeux pour venir ancrer son regard vairon dans l’émeraude de sa partenaire. Il ne prononça aucun mot, aucune phrase. Mais il lui transmettait via ses prunelles sang et glace tout ce qu’il ressentait pour elle. Puis ses doigts reprirent leur course électrisante. Découvrant chacune des cicatrices qui marquaient le torse du bretteur, elle le découvrait par le toucher tandis qu’il la laissait faire, jouant seulement de ses mains pour effleurer la peau de la brune, dans de douces caresses parcourant ses épaules. Puis, du corps elle passa aux cuisses, provoquant de nouveau de grandes vagues de plaisir et de désir chez le vampire. Il soupirait, tandis qu’il venait encore ancrer son regard dans le sien. Il la voyait faire, jouant avec son envie. Frôlant cette frontière de luxure qu’ils s’amusaient à approcher. Il la sentit contre lui, sentit ses gestes, et se perdait peu à peu dans tout cela.

    Chaque fois qu’elle s’approchait de la zone la plus sensible de son corps, Deydreus retenait doucement sa respiration. Elle jouait, féline, à le rendre fou. Et elle y arrivait avec merveille. Toute l’anticipation de ses mouvements, couplée à leur étreinte précédente et la proximité de la jeune femme donnait au chevalier une sensation d’interdit qu’il rêvait de franchir. Elle lui faisait un bien fou, frôlant de ses mains les muscles de son corps, mais il était avide de plus. Avide d’elle. Il la laissa cependant continuer à bouger, à le torturer un peu plus, jusqu’à ce qu’il ne vienne la rapprocher contre lui pour l’embrasser plus fougueusement encore, laissant les mains d’Isolde aller où bon lui semblerait. Il savoura ses lèvres avec appétit et prolongea le moment tandis que ses propres mains venaient glisser dans la nuque et le dos de la brune pour se loger finalement sur ses fesses. Il resta ainsi, à l’embrasser, avant de quitter ses lèvres pour venir plaquer son front contre le sien, prenant la parole dans un murmure qui n’était destinée qu’à elle.

    - Si vous continuez ainsi, je crains perdre raison. Il laissa un sourire glisser sur ses lèvres. Vous allez me donner envie de gagner chaque jeu que nous pourrions faire.

    Il reprit alors son étreinte et ses lèvres, l’embrassant avec passion alors qu’il se sentait bien. Il voulait aller plus loin, mêler leur corps et leur âme, mais il ne voulait pas le faire ici dans le bain, comme il n’avait pas souhaité le faire dans les cachots. Il voulait prolonger leur moment, créer quelque chose d’unique et d’intense. Ce n’était pas juste ce plaisir charnel, cette luxure, qui l’animait. C’était elle, toute entière. Sa voix, ses yeux, ses pensées, son corps. Elle était un tout qu’il désirait en l’instant plus que tout autre chose.

    - Venez.

    Il l’entraina alors doucement sur les bords du bain, l’entrainant dans une danse aquatique où il continua à frôler sa peau albâtre. Puis, il sortit du bain lentement, aidant la nécromancienne à faire de même et à l’accompagner. Tirant un des linges qui était présent, le bretteur plongea son regard vairon dans celui de l’humaine avant de s’approcher doucement.

    - Laissez moi faire.

    Le ton était à la fois doux, et autoritaire. Il voulait prendre soin d’elle, lui offrir à son tour un moment de douceur. Il attendit une remarque éventuelle puis il entama son œuvre. Lentement, il commença ainsi à passer le linge sur la jeune femme. Il tamponna d’abord doucement pour absorber les nombreuses gouttes d’eau qui glissaient le long de ses courbes et de ses formes. Il évitait avec précision son entrejambe, même si ses yeux ne pouvaient s’empêcher de s’attarder parfois sur sa poitrine ou ce dernier. Souriant, le chevalier commença ensuite à la sécher entièrement, laissant le linge naviguer sur sa peau de porcelaine. Ses gestes étaient calculés, précis, tendres. Il mettait du sien et cherchait à prolonger le plaisir du bain et des vapeurs en la séchant petit à petit. Puis, il se sécha à son tour rapidement avant de jeter le linge dans le panier adéquat. Il tira ensuite vers eux un tabouret, le déposant doucement tandis qu’il attrapait un peigne. Avec une lenteur calculée, le vampire passa ses mains dans la chevelure d’ébène de la nécromancienne, la déposant doucement dans son dos alors qu’il venait s’y placer et qu’il appréciait l’humidité présente dans ses cheveux.

    - Je m’excuse d’avance si je fais quelques ratés, vous comprendrez que je n’ai pas l’habitude de faire cela. Vous avez bien vu ma propre chevelure.

    Un léger très d’humour, renforçant un peu plus la complicité du moment. Puis, le chevalier noir commença à passer doucement le peigne dans les cheveux d’Isolde. Il accompagnait ses gestes en précédant ces derniers de mouvements de ses doigts pour démêler éventuellement les quelques nœuds qu’il y aurait pu avoir. Il souhaitait qu’elle savoure cet instant. Où elle était l’objet de toute son attention. De toute la douceur qu’il pouvait démontrer. Deydreus n’était pas quelqu’un de spécialement délicat ou doux. Il avait grandi dans la violence et le sang. Dans la guerre. Mais. Exceptionnellement, il pouvait démontrer ce genre de choses. Pour elle. Continuant ainsi pendant de longues minutes, le vampire prenait ainsi soin de l’humaine. Quand il eut achevé de la peigner, il déposa l’outil sur un des rebords avant de venir doucement caresser le visage de la belle. Puis, il déposa doucement un baiser sur son front avant de la faire se relever. Il lui tendit un nouveau linge, sec, l’aidant à s’enrouler dedans avant que lui-même ne fasse de même. S’étirant doucement alors qu’il la désirait toujours autant, Deydreus revint se plaquer doucement contre Isolde, caressant sa nuque après un nouveau baiser. Puis, il fixa ses prunelles bicolore dans l’émeraude de sa vis-à-vis.

    - Acceptez vous de venir dans ma chambre, ma Dame ? Je pense que nous allons devoir libérer les bains.

    Il attendit sa réponse, dans un léger sourire. Combien de temps avaient ils passé là ? Il ne savait plus trop lui-même, l’esprit encore embrumé par toute l’intensité de ce qui s’était produit. Mas à présent, il proposait autre chose. Une chose symbolique en soit. Il l’invitait à rejoindre sa chambre, à venir se poser avec lui dans une salle qu’elle avait déjà aperçut plus tôt. Cette fois, ce n’était pas un point de rendez-vous, mais leur destination. Il souhaitait qu’elle l’accompagne, qu’ils s’y posent, ensemble. Il ne voulait pas qu’elle retourne dans ses quartiers. Il voulait qu’elle reste encore avec lui. Qu’ils prolongent ce moment. Et que le temps s’écoule le plus lentement possible tandis qu’ils seraient ensemble là-haut.  


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    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

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    Isolde Malkyn
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  • Lun 22 Avr - 14:35
    Rosae rubrae Melancholiae
    Feat Deydreus

    Isolde se laissa entraînée hors du bain, elle réagissait positivement à l’attention délicate de Deydreus. Il menait ses actes et ses mots habilement, mêlant la douceur et l’autorité. Elle appréciait cette sollicitude et cette tendresse qu’elle n’aurait pas imaginé venant du chef des Armées. Cela lui procurait un sentiment réconfortant, une douce chaleur qui envahissait son corps et son cœur. Ses émotions semblaient chamboulées, entre l’affection, le désir et l’appréhension.  
    Leur intimité se renforçait, elle sentit son corps frôler le sien, puis se laissa guider. Chaque mouvement était la preuve d’une tendresse mutuelle qui dépassait la seule envie charnelle. Deydreus prenait soin de la jeune femme, il séchait avec précaution son corps et elle se sentait enveloppée de douceur. Elle n’avait jamais connu cela, elle ne pensait même pas être capable d’apprécier ces gestes tendres et affectueux. Les gestes du vampire éveillaient un sentiment de sécurité, en plus du bien-être ressenti. Rien ne semblait plus exister que sa présence auprès d’elle. Était-ce le but de l’être de la nuit, de lui faire perdre l’esprit au point de ne plus voir que lui… Isolde sourit malicieusement à cette idée. Pour l’heure, elle profitait de l’instant et du maître des lieux qui prenait tant soin d’elle.

    Les regards qu’ils échangeaient s’ancraient comme une promesse de complicité éternelle. Il était plaisant de ressentir cela, bien qu’elle se dît que ces moments restaient éphémères. Elle connaissait les changements à venir et elle ne parvenait pas à les évincer de ses pensées.
    Lorsqu’il prit entre ses mains sa chevelure ébène et commença à la peigner, la mage ferma les yeux et se laissa faire. Elle étira un sourire sur ses lèvres lorsqu’il fit une remarque sur sa manière de peigner ses longs cheveux.

    - « Ne vous sous-estimez pas Deydreus, vous faites cela très bien. » le taquina-t-elle.
    Elle appréciait le moment sans perdre son côté malicieux et taquin. Elle se laissa enrouler dans un linge sec, puis fut captivée par les prunelles bicolores de son vis-à-vis. Sa présence lui était agréable et douce, elle se blottit doucement contre lui, après l’avoir embrassé. Lorsqu’il lui proposa de l’accompagner dans sa chambre, les battements de son cœur s’accélèrent, mélange d’excitation et d’anxiété. « Je vous suis. » Répondit-elle simplement, en souriant légèrement. Elle ne voulait pas lui communiquer ses craintes et pourtant, elles étaient bien présentes.

    Elle monta alors avec lui jusqu’à sa chambre. Celle-ci démontrait le côté robuste mais aussi l’élégance du chevalier. Elle leur offrait un endroit plus intime et discret pour poursuivre leur moment à deux. Il trônait un grand lit de bonne facture, aux draps sombres. La pièce était sobre, mais restait accueillante. Face au lit, une grande fenêtre donnant sur les montagnes environnantes, encadrée de rideaux pourpres. Une grande armoire en bois d’ébène accueillait les vêtements du vampire, aux portes délicatement sculptées. Puis un râtelier en métal solide afin d’abriter les armes de l’épéiste.
    Une petite table, puis deux fauteuils confortables près de la cheminée imposante, dont la chaleur enivrante apportait du réconfort. La lumière provenait de l’extérieur, des flammes de la cheminée et de quelques chandeliers disposés dans la chambre.

    - « En plus d’être maître dans l’art de peigner mes cheveux, vous semblez avoir un goût sûr pour la décoration. » dit-elle, malicieuse. Elle appréciait ses petites phrases légères qui renforçaient leur lien. Elle embrassa la main de Deydreus, qu’elle tenait. Avant de la lâcher afin de s’installer dans l’un des fauteuils, celui qui faisait face à la porte d’entrée. Elle se laissa envelopper par la chaleur ambiante, terminant de sécher son corps et ses cheveux. Elle passa délicatement la main dans sa longue chevelure ébène, avant d’accepter le verre d’eau que le maître des lieux lui tendait. Elle en but quelques gorgées, avant de le déposer sur la petite table.

    Elle attendit d’être rejointe par son partenaire, avant d’adopter une attitude un peu plus fermée. Lorsqu’il évoqua ce fait, cherchant la nature de ce changement de comportement, Isolde sembla chercher ses mots. Elle était hésitante, elle manipulait ses doigts nerveusement, chose inhabituelle pour la brune. Elle plongea son regard émeraude dans le foyer de la cheminée, comme si elle cherchait du courage dans les flammes. Elle devait exprimer ce qui la retenait, pour lui permettre d’aller mieux. Elle s’efforçait de garder ses mains immobiles, tandis qu’elle replongeait son regard dans celui du vampire qui l’avait rejointe. Ses prunelles semblaient empreintes d’une vulnérabilité qui ne lui était pas commune. Sans un mot, elle dénoua le tissu qui l’enveloppait, afin de dévoiler son corps à Deydreus.

    - « C’est ce qu’il m’a laissé comme souvenir de son passage. » dit-elle en murmurant, alors qu’elle passait brièvement le bout des doigts sur la marque sur son aine. Là où l’homme avait laissé sa monstruosité. Cette lettre D qui restait gravée sur sa peau. Son regard se perdit une nouvelle fois dans l’âtre, ne voulant pas confronter celui de son partenaire. Peut-être qu’il allait la juger, ne plus vouloir d’elle ou se mettre en colère. Toutefois, elle se sentait prête à affronter ses réactions, maintenant qu’elle était soulagée d’un poids.

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    Entraînée pour l'éternité dans une valse funeste avec la mort, elle dérive entre deux mondes dans une éternelle danse macabre.


    La berceuse d'Isolde
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