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  • Mer 12 Oct - 10:52


    -Hmmmmmmmm….

    Putain… Cà avait tellement de la gueule.

    -Coupable…

    J’étais là, devant le miroir, le buste encore rouge par la séance de tatouage. Un immense « COUPABLE » trônait sur mon torse. Avec un truc pareil, j’allais les faire marrer les juges !

    -Hmmm…..

    -Krammer… Chazzzz Krammer… Enculé...

    Je fronçais les sourcils tout en désignant avec mes doigts le tatouage sur mon torse. Nul doute que le crétin dans le miroir faisait pas le fier face à moi.

    -Krammerrrrr… Non monsieur le juge, sur la tête à ma mère, je suis innocent. I-NO-SANG ! Comme l’artère m’sieur le juge !

    -Hmmmmmm !!!

    Je me tournais vers le type attaché dans le fauteuil. Le pauvre gars… J’avais été contraint de lui crever les yeux et de lui faire sauter la langue.
    Mes pas me conduisirent près de lui et je vins déposer un baiser sur son front.

    -Écoutes Chappie, si j’ai fais ce que j’ai fais, c’est pour pas que tu racontes à Deindry ce que tu sais. C’est vraiment pas contre toi mais tu vois je l’aime bien et j’aime également les gens qui poucave pas. T’as capté ?

    Des gémissement se firent entendre du pauvre homme. Il y avait quelques années, j’avais volé un tableau pour lui mais c’était aussi sa la rue : des coups haut, des coups bas et cette arrière goût de merde dans la bouche.

    -T’as envie de parler ? Mais c’est chiant frérot. Tu parles « co’fa ! Fitié Fitié fafafaf » !

    J’imitais le pauvre homme tout en lui tapotant la joue avant de rire. Sur la table à côté de lui se trouvait le tableau de maître ainsi que des aveux écrits. Aveux qu’il rédigea avant que je ne lui coupe certains doigts. S’agissait pas qu’il puisse écrire les mauvais noms par la suite.

    Il allait survire, du moins assez longtemps pour aller chez la juge.

    Çà faisait une bonne semaine que j’occupais cette maison à Justice. Aucune trace des propriétaires et le plus beau dans tout ça, c’était que le cellier était plein ! Inutile de présenter le champ de bataille que s’était devenu.

    J’enfilais enfin un pantalon sans prendre la tête de le boutonner et je m’emparais d’une robe de chambre, visiblement de femme, avant de sortir de la pièce. La journée passa tranquillement. Je tombai quelques bouteilles tout en m’enfilant une volaille, je m’amusai à me pendre au lustre tout en imitant un singe et je me pignolai même devant le buste de cette nana avec une énorme paire.

    En début de soirée, j’étais en train de taper la causette avec ma victime quant un bruit attira mon attention dans le séjour. Je pris soin de remettre mes burnes en place avant de venir humer l’odeur sur mes doigts.

    -Excuses moi Chappie. Faut que je retourne dans mon personnage de truand numéro un, on a de la visite. Si tu fais trop de bruit, j’irais enfoncer ma main tellement fort dans ton cul que l’on pourra, toi et moi, monter un foutu numéro de ventriloque.

    Je tapotais une dernière fois la joue du malheureux qui avait du se pisser dessus au moins deux fois aujourd’hui. Mon regard alla brièvement vers mon sabre mais je décidai de ne pas le prendre. Mes pas me conduisirent dans le couloir ou je me mis à gonfler torse pour avoir l’air plus mastoc que je ne l’étais vraiment. Après quelques mouvements de boxe dans le vide, j’ouvris les portes du séjour. Mon regard s’arrêta dans un premier temps sur l’autoportrait que j’avais tenter de faire sur le mur avant de poser mon attention vers la source du bruit.

    Ce fut à cet instant précis que je la vis.
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  • Sam 15 Oct - 12:50
    20 Aout de l’An 3 à Justice


    Cela faisait plus d’une année et demie que j’avais quitté ma patrie et mon foyer. Des mois en mer, une vie ensuite dans un oasis du désert Reikois, des excursions dans les grandes villes du Sud pour obtenir des matières premières, de la nourriture et j’en passe. Et cela maintenant trois longues semaines que j’étais en République, passant de ville en ville, d’auberge en auberge et j’étais lasse de cela. Je voulais un pied à terre, un coin pour me poser vraiment.

    Alors j’ai voulu une demeure à Justice, pourquoi cette ville me direz-vous ? Parce qu’elle est centrale tout simplement, à mi chemin de Liberty et Courage et qu’à l’heure actuelle je ne savais pas de quoi serait fait demain. Bien sûr des “choses” m’attendaient à l’Oasis, mais ses choses étaient sous bonne garde, entre de bonnes mains, celles de Mélyssa, la femme de Ruyven.

    Wan avait souhaité pour sa part repartir aux Oasis, ce qui faisait que je me retrouvais seule. J’ai engagé quelqu’un pour me trouver une maison de ville, avec les pieds près du lac, un peu à l’écart de fait, une maison tranquille mais entretenue et donc avec quelqu’un qui y loge en permanence et s’occupe de tout. On m’a trouvé mon bonheur rapidement, une maison dont les héritiers n’ont que faire, ils ont les leurs et n’y viennent plus, alors plutôt que d’acheter cette demeure, je l'ai louée pour six mois, j’aviserai plus tard.

    Je me suis rendue dans les faubourgs de la belle Justice en calèche. Arrivée devant la maison, j’ai vu de la lumière, l’homme, le serviteur était bien présent, tout devait être prêt pour m’accueillir, il avait dû recevoir un courrier deux jours avant.

    Le cocher déposa mes bagages devant l’entrée et fit sonner la cloche d’entrée avant de me saluer et de repartir. J’étais là, devant la porte à attendre mon serviteur. Après un temps qui me semble fort long, la porte s’ouvrit sur… sur quoi au juste? Un minipouss qui portrait un peignoir de femme? Mal lavé, mal rasé… C’était ça les serviteurs républicains? Celui que j’avais vu chez Dame Ironsoul m’avait laissé bien meilleure impression avouons le.

    Il resta la, bouche ouverte, comme une carpe qui cherche son air. Eh bien…

    - Dame Myriem de Boktor, vous avez été prévenu par courrier il y a deux jours de mon arrivée, j’ai loué la demeure et vos services pour la demi année à venir. Vous pouvez m'appelez Dame Myriem cependant.

    Cela étant dit j’avançais sans plus attendre pour voir la maison qui sentait… mauvais… Le ménage n’était pas son fort, tout était fermé d’ailleurs, pas aéré, quelle idée en cette saison.

    - Prenez mes bagages et portez-les dans la chambre principale Monsieur Constantine.. C’est ainsi que vous vous appelez il me semble ;p Vous me préparerez ensuite un bain. Où se trouvent les salles d’eau? Que je me rafraichisse?

    Allez, il fallait bouger jeune homme sous peine de perdre votre “emploi” ! J'étais donc dans l'entrée et j'ajoutais, parce que quand même cela me perturbait.

    - Je ne vous demanderai pas de forcément porter un uniforme mais vous vous devez d'être présentable. Si je suis amenée à recevoir du monde, il est hors de question que ma réputation soit entachée par une tenue par trop.... désinvolte ou négligée.


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  • Mer 19 Oct - 17:46
    Le temps paru se figer tandis que mes yeux rencontrèrent les siens. Elle était splendide. On aurait dit une de ces princesses du désert. Elle avait une teinte me faisant penser à une sucrerie. Et puis qu’est ce qu’elle sentait bon. Cette odeur de lilas et de groseilles à maquereau était un plaisir à chaque respiration.
    Visiblement elle me prenait pour un larbin. Comment lui en vouloir ? Je n’étais qu’un misérable face à tant de splendeur. Sans savoir pourquoi, je venais saisir ses affaires pour les rentrer à l’intérieur.

    -La salle de bain est sur le côté madame…

    Madame… Salle de bain. Mon esprit alla vagabonder et je vis les fesses nues de cette déesse, humide, avec de la mousse qui lui coulait le long de la raie du cul… Secouant la tête, je revenais à moi et tandis qu’elle avait le dos tournait, je jetais ses affaires dans le premier placard venu. Il était hors de question d’aller dans la chambre ou se trouvait le pauvre Chappie.
    Aussi je pris soins de guider la propriétaire vers la salle de bain. Rentrant des lieux avant qu’elle ne le fasse, je poussais du pied tout un tas de linge pour le dissimuler sous un meuble.

    -Mais madame, il s’agit de la dernière mode à Courage. Toutefois si cela ne vous convient, je peux également changer de fringue, euh d’habit !

    Je commençais à faire couler l’eau dans le bain tout en restant sur place. J’avais entendu dire que les riches baisés devant leurs domestiques du coup j’en venais à théoriser la chose suivante : si elle commence à faire la chaudasse, ma présence ne gênera pas.
    Ainsi je me tenais droit, sur le côté, la robe de chambre de Myri sur le dos. Ah Myri, même son nom était magnifique.

    -Désirez vous autre chose madame ? Une collation ? Des détails sur la maison ? Un doigt dans l’cul ? Un rafraîchissement ? Dois je préparer la salle pour des invités ?

    Merde ! Avec le recul, il semblait que j’avais gaffé. Aussi je tentais de rattraper le coup.

    -Je pourrais mettre le doigt dans le culittier pour actionner le mécanisme de réchauffement de l’eau.

    Je n’avais pas la moindre idée de ce que je disais mais je doutais fort que cette femme ait déjà réparer quoique ce soit. Quoiqu’il en soit je n’attendais qu’une chose : Myri ma douce, enlèves tes putains de fringue !
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  • Dim 23 Oct - 10:21
    20 Aout de l’An 3 à Justice

    Un instant je me suis demandée si je n’étais pas tombée dans une sorte de rêve étrange, quelque chose qui me donnait à vivre une situation anormale en un sens. Ce jeune homme me semblait tellement bizarre pour le coup. Sa réponse, la première sur la salle de bain, me rassura, il n’était pas manchot ou débile contrairement à ce que son air annonçait.

    Je répondis d’un sourire à son indication et je le suivis. Mais j’étais mal à l’aise car il émanait de lui des émotions plutôt claires et totalement inconvenantes pour la fervente diviniste que j’étais. Je cachais mon visage à sa vue car je sentais le rouge qui montait à mes joues et menaçait de gagner mes oreilles si il ne faisait rien pour taire ses “envies”.

    Sa réponse sur la mode me laissa perplexe cependant, j’avais passé moins d’un mois en République certes mais c’était bien la première fois que je voyais un tel accoutrement. Soulagée par ses propos, je répondis avec chaleur.

    - Je vous avoue que oui je préfèrerai que vous portiez une tenue plus sobre, moins excentrique, cela me conviendrait mieux.

    Manière polie de dire que ça me choquait cet accoutrement débraillé chez mon majordome pour les semaines à venir, je n’étais pas difficile en temps normal mais je n’avais jamais croisé un tel personnage de ma courte vie.

    J’observais le jeune homme faire et quand il brisa le silence de nouveau, mes oreilles saignèrent en l’écoutant, avais-je des problèmes d’audition ?

    - Je… pardon? Qu’avez vous dit exactement?

    Je n’étais ni sourde, ni avinée ou quoi que ce soit d’autre et non… Il avait dû utiliser une expression républicaine qui m’échappait. Je repris contenance et répondis.

    - Vous me présenterez les différentes pièces de la maison après mon bain, j’ai besoin de me détendre d’abord. Je n’ai nul besoin de rafraichissement et pour l’heure je n’attends personne, je suis arrivée à Justice il y a quelques heures seulement pour affaires.

    Je ne connaissais personne dans cette ville pour tout dire. La suite me laisse encore plus perplexe, je fronçais les sourcils un bref instant avant de rire doucement.

    - Je m’excuse mais je ne sais absolument pas de quoi vous parlez Monsieur Constantine. Mais oui je souhaite que l’eau du bain soit chaude cela va de soit. Je vous laisse faire ce que vous avez à faire, je vais prendre mes affaires de toilette et les installer pendant que vous réglez ce menu détail. Je n’ai pas vu ou vous avez déposé mes malles. Je cherche la petite en cuir brun, elle contient mes cosmétiques. J’aurais besoin de serviettes de bain par contre et… cela devrait être bon pour le moment.

    Souriante, avenante, je voulais monter que je ne serai pas de ses propriétaires revêches et désagréables à vivre. Je m'approchais de la fenêtre aux volets fermés pour l'ouvrir et ouvrir les volets, j'avais besoin d'air frais, la nuit était maintenant bien présente et la lune visible dans le ciel. De la maison je pouvais percevoir les effluves qui m'étaient précieuses émanant du lac.


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  • Ven 28 Oct - 13:58
    Ouah… Elle avait vraiment un soucis avec les fringues. Je venais hocher avec énergie la tête avant de lever mes mains, l’incitant à ne pas bouger.

    -Tranquille madame, serein. Je m’en vais les chercher vos produits de beauté.

    J’ouvris le robinet d’eau chaude, laissant la baignoire se remplir lentement avant d’aller vers la porte.

    -Mettez vous à l’aise, votre seigneurie.

    Je réalisai une légère révérence pas très propre avant de quitter la pièce. J’étais pas certains non plus que le « seigneurie » était approprié non plus. En même temps moi les riches je les détroussais, je leur lécher pas le cul. Quoique j’avais déjà fourrer ma langue dans le derche de deux trois bourgeoises mais ça, ça n’avait aucun rapport avec le statut social.

    Mon première arrêt se fit dans la chambre de la propriétaire ou séjourner Chappie.

    -Hey mon gars, y a une bombasse dans la salle de bain. Je sais pas encore si je vais lui mettre dans la bouche ou pas. Je sais pas… Elle est différente. On dirait un bonbon au caramel. Je pense que je lui plais. On pourrait peut être avoir une histoire elle et moi. Tout abandonner et partir à Courage où l’on ouvrirait une épicerie. Puis il faut voir comment elle me regarde. Non franchement et puis son odeur. Ahhhhh son odeur. Elle sent le lilas et la groseille à maquereau. Franchement je suis amoureux.

    Et tandis que le pauvre bougre gémissait comme un damné, j’ôtai mes habits pour venir enfiler mes fringues de voyage.  Mes pas me conduisirent ensuite au placard ou j’avais jeté les valises de Myri. Ouvrant les malles, je commençais par fouiller les fonds. Il ne me fit pas longtemps pour trouver la boite à bijoux du Bonbon. Glissant l’or dans mes poches, je me débarrassais de la boite vide avant de faire une découverte surprenante. Tirant le morceau de tissus, je vins renifler le sous vêtement avant de sourire grandement.

    -Sa mère… Elle sent super bon sa lessive !

    Riant légèrement, je glissais le tissus dans une de mes nombreuses poche avant de récupérer le nécessaire pour la salle de bain.

    Je revins finalement dans la salle de bain en souriant.

    -Me revoilà. J’ai les machins pour le bain. Je vous frotte le dos !

    Le « dos »… J’avais oublié les serviettes mais peu importait. Sans lui laisser le temps, j’étais maintenant près de la baignoire.

    -On va faire de vous une dame républicaine !
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  • Ven 4 Nov - 15:46
    20 Aout de l’An 3 à Justice

    Je n’étais pas du genre pénible, du moins j’avais toujours aimé à le croire, je me trouvais juste en tant que noble et dirigeante d’une maisonnée. Mais pour le coup je trouvais que ce jeune républicain avait des manières horribles et particulièrement étranges, était-ce la un trait de la Republique je découvrais et que je n’avais pas encore eu l’occasion de voir ?

    Il finit néanmoins par faire couler l’eau chaude et repartir pour chercher mes affaires comme je le lui avait demandé, à la bonne heure, nous allions probablement pouvoir nous entendre finalement, il devait juste être un peu simplet ou lent à la détente le pauvre jeune homme. Mais il fallait donner sa chance à tout le monde dans le fond. Il avait même tenté de réaliser une révérence, d’une maladresse extrême mais c’était mignon non, de le voir s’essayer à bien faire les choses.

    Amusée je le laissais quitter la salle d’eau et mes pensées de fait, pour me concentrer sur le bain à venir. Je commençais par défaire le chignon maintenant mes cheveux sur ma nuque. Je sortis un nombre certains d’épingles qui assuraient à ma coiffure une tenue parfaitement impeccable en tout instant et toute circonstance. Je les libérais donc de leur entrave et les laissais couler le long de mon dos en cascade, ses derniers arrivants bien au milieu de ce dernier maintenant.

    Je venais de me déchausser et d’enlever ma paire de bas, le tout déjà plié sur la chaise, j’avais un côté très maniaque et ordonné qui ne me quitterait jamais je le crains. J’avais ôté mon corset de lin et j’étais en train de détacher ma robe de coton quand il revint dans la pièce. Je poussais un petit cri d’orfraie, surprise qu’il revienne dans la pièce sans avoir frappé et attendu mon aval. Je n’étais pas présentable que diable.

    Je retenais la robe sur mes bras en le regardant offusquée.

    - Mais on frappe et on attend avant d’entrer quand une dame se prépare. Vos manières laissent particulièrement à désirer et… je crains de ne vouloir devenir une dame de république si c’est ainsi qu’on agit avec elles! Je suis une Dame de Mael, pas une gourgandine! Alors vous sortez et quand je serai prête et glissée dans mon bain, je vous appellerai pour que vous frottiez mon dos, pas avant.

    J’avançais vers lui et d’une main je le repoussais vers la sortie en prenant ma malette de produits de bain qu’il avait en main.

    - Allez dehors.

    Une main tenant la robe tant bien que mal, l’autre le repoussant en tenant la malette je me demandais comment fermer.

    - Et vous fermez en sortant et vous attendez patiemment que je sois prête, c’est ainsi qu’il sera fait ! Par contre je vous remercie de vous être changé !


    Message 3
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  • Lun 7 Nov - 11:28
    Non mais… C’était quoi ces manières de merdes ? J’avais tout bien fait et elle me gueulait dessus ? Y a que ma mère qui pouvait me gueuler dessus… Et Horvath… Et les services pénitenciers républicains… Et mes créanciers… Et… Bref ! Je lui devais pas d’argent à cette putain ! Puis elle n’avait pas plus de couille que moi non plus ! Et bordel de dieu, jusqu’à preuve du contraire, j’étais pas sorti de son vagin !

    Je fronçais les sourcils tandis que ma main se posa sur l’encadrement de la porte.

    -Bon, écoutes mon chou… C’est ma faute.


    Je me pinçais les arrêtes du nez avant de secouer la tête, dépité.

    -J’ai pas posé le cadre, et forcément ça dérape. Mais ça m’emmerde de me faire gueuler dessus par une créature qui pisse le sang une fois par mois et qui survit à sa.

    Les débiles profonds trouvaient ça normal. Personnellement pour moi, il n’y avait que les démons qui pouvaient saigner de la sorte et guérir. Y avait rien de naturel dans tout cas.

    J’avançai donc lentement vers elle en plongeant mes yeux dans les siens. Ma main se posa sur mon buste, comme pour me présenter. Les traits de mon visage se durcirent tandis que j’approchais. C’était le moment ! Je le tenais enfin ! Allez, il fallait être à la hauteur ! Le fruit de toutes ses séances entraînements ! Mon visage n’était plus qu’à quelques centimètres du siens.

    -Moi c’est Krammer… Chaaaazz Krammerrr. Pauvre conne…

    Je tenais à remercier tous les gens que j’ai côtoyé pour cette performance. Si un type m’aurait regardé comme je l’ai regardé, pour sure que je me serais pissé dessus !

    -Donc maintenant voilà ce qui va se passait. Tu vas laver tes petites fesses rapidement et tu vas filer en cuisine nous préparer de quoi grailler. Te complique pas la vie va. Je suis quelqu’un de simple.

    Le temps parut se ralentir autour de nous. Il n’y avait plus de salle de bain, ni de villa, ni même de foutu Justice. Il n’y avait que nous et le néant absolu où plutôt dans une toile vierge. Oui c’était çà. Nous étions seuls face à l’immensité du monde. Nous pouvions être qui nous voulions et le façonner à notre image. Et tandis qu’elle était là, à me bouffer du regard, je su que c’était la bonne. L’idée m’étira un large sourire.
    Je vins me pencher ensuite vers son oreille, murmurant et humant au passage le lilas et la groseille à maquereau.

    -Détends toi, ça va bien se passer.

    Je me redressais ensuite avant d’aller vers la sortie. Marchant droit devant et fièrement. Ma main attrapa la porte que je fermai derrière moi après avoir poser une dernière fois mon regard sur Miry, la gratifiant d’un sourire.

    Qu’est ce qui l’empêchée d’ouvrir la fenêtre et d’appeler à l’aide ? La même chose qui m’empêchait de lui défoncer le cul tout en beuglant comme un foutu taureau : l’amour.
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  • Dim 13 Nov - 16:39
    Pour le coup je me suis sentie prise au dépourvu en écoutant ce… cet énergumène changer de ton et d’attitude en une fraction de seconde. Je n’étais pas certaine d’avoir bien compris ce qu’il venait de se passer et surtout je vivais quelque chose d’assez surréaliste.

    J’ouvris de grands yeux surpris et ouvris la bouche sans pouvoir réussir à parler de prime abord, adieu ma belle répartie. C’était quoi ce bordel ? J’avais loué une maison et un majordome servait aussi de gardien, il s’appelait Mr Constantine et pas Mr Kramer non ? Il posa donc un décors qui ne me convenait pas le moins du monde vous vous en doutez bien, rien dans ce qu’il disait ne pouvait correspondre un seul instant à mes envies, besoin ou manières. Et surtout pourquoi il parlait de nos menstruations dans son explication foireuse ? Il avait du avoir un sacré complexe d’infériorité dans sa jeunesse ou se retrouvé en position dévalorisante face à une femme pour en venir à ramener ce sujet sur le tapis.
    J’aurais pu peut-être le laisser déblatérer mais il m’avait insulté quand même et je n’appréciais guère ce genre d’attitude mauvaise, inutile et gratuite.

    Je n’étais pas du tout convaincue mais, il y avait un je ne sais quoi chez lui qui me fit hérisser les poils dans ma nuque. Ce petit bonhomme était totalement dérangé et une personne dérangée était incontrôlable et imprévisible et donc risquait de se montrer dangereuse pour moi.

    Je n’avais pas bougé d’un centimètre durant toute sa petite scène, ou crise selon les points de vue. Je restais droite et stoïque du moins en apparence. Mon regard ne quittait pas celui du fou furieux qui se dressait devant non en dessous de moi.

    Quand il eut fini et qu’il s’approcha sur la pointe des pieds pour glisser des mots à mon oreille je finis par répondre machinalement, comme sortie d’un ancien songe, comme si je revivais une chose déjà vu un.

    _ Il en sera fait ainsi.

    Ma respiration était saccadée et mon cœur battait de plus en plus fort. Il sortit de la pièce et referma la porte. Instinctivement et avec empressement je suis allée la fermée à clé vu qu’elle se verrouillait de l’intérieur. Je ne savais pas quoi faire, faire le dos rond ? Attendre et subir ? Cela un air de déjà vu qui me déplaisait beaucoup trop je devais l’avouer. Néanmoins avais-je beaucoup d’option ?

    Je me posais sur la chaise dans la salle d’eau. Je regardais autour de moi… Je pouvais sortir par la fenêtre, prendre mes jambes à mon cou, aller chercher des soldats et faire sortir par la force ce forcené. Je pouvais aussi lui donner une leçon, était-ce raisonnable ? En avais-je les capacités ? Je n’en savais rien du tout mais je sentais que je ne devais plus fuir, ce temps avait passé, j’avais fui, esquivé durant des mois avec Kirig et on avait vu le résultat… J’avais accouché de son enfant, j’avais un bâtard à moitié Drakyn. Non, ce jeune… Chazz ne me ferait pas vivre la même horreur, je ferai face et advienne que pourra.

    Je peinais à calmer mes angoisses mais comme je n’entendais nul bruit j’en conclus qu’il attendait effectivement que je me lave et qu’ensuite j’aille cuisiner… Il risquait d’être surpris de mes talents culinaires… inexistants ! Alors je laissais tomber ma robe et me glissais dans l’eau chaude. J’eus du mal à me détendre pour tout dire mais je décidais que j’allais prendre le temps de faire le bain à mon habitude, à mon envie, il attendrait que je vienne quand je le souhaitais et dans tous les cas, avec de l’eau à portée de main, ma magie était encore plus efficace et rapidement utilisable. Je pris donc un bain long et pris mon temps pour me laver sans me préoccuper de l’autre fou dans la maison, chaque chose en son temps. La porte était verrouillée, je l’entendrais venir au besoin mais j’étais déterminée à ne pas me laisser impressionner… de toutes façons il n’avait pas de cornes et n’était pas un Drakyn de plus de 2m donc il ne m’effrayait pas… pas trop du moins…. Et si il venait à tambouriner, j'expliquerai qu'une femme a besoin de temps pour se laver correctement que c'était ainsi et pas autrement.

    Message 4
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  • Dim 20 Nov - 17:03
    -On pourra peut être avoir un chien. J’ai toujours voulu avoir un chien. Est ce que je l’aimerai avec passion ? Est ce que je l’aimerais à en mourir ?

    Je reniflai légèrement tout en étant affalé sur le canapé.

    -Nah… Je tiens trop à la vie. Non, je pense que je vais juste l’aimer normal.

    Je me levai d’un bond sec avant de taper dans mes mains, joyeux.

    -Ahhh, je suis tout excité. On va pouvoir se raconter plein d’histoires. On va pouvoir tabasser des connards ensemble. On va être grâce complice…On sera un peu comme des frères et sœurs mais qui couchent des fois ensemble.

    Mon regard alla ensuite balader dans la pièce. Bordel, c’était une véritable porcherie. J’entrepris de mettre un peu d’ordre dans tout ça. Aussi, j’usai de la plus vieille technique au monde en terme de rangement : ce que je ne voyais pas, n’existait pas. C’est ainsi que des vêtements se retrouvèrent sous des meubles, que des taches furent cacher par des tapis que je déplaçai et que des trous dans des meubles furent masquer avec des babioles ici et là.

    Le salon était un peu plus vivable. Les femmes aimaient l’ordre, enfin je crois. Puis bon ma Miry c’était une précieuse, fallait que tout soit carré. Fallait voir le temps qu’elle passait dans le bain aussi.

    Minute. Est ce qu’elle attendait pas que je la rejoigne ? Merde… Incertitude, quant tu nous tiens. Je secouais la tête pour chasser cette idée de mon esprit. Le doute n’avait rien de bon.

    -Bon… C’est carré ici. Mon dos est en V et mes burnes sont rondes. On est bon ! Ah, et si je lui faisais un petit cadeau ? J’ai peut être été un peu trop brusque avec ce petit lot.

    Mon regard alla ensuite à gauche puis à droite. C’était par la fenêtre que je vis la solution. Sortant rapidement de la maison, j’observai qu’il n’y ait personne avant de pénétrer dans le jardin du voisin. Sortant un couteau de ma poche, je me mis à couper tout un tas de fleur. En ayant une bonne poignée en main, je retourna dans la demeure de Miry avec hâte.

    Je posais les fleurs sur la table. Maintenant fallait trouver un truc pour l’accueillir.

    -Et si je…

    Je commença a déboutonner mon haut avant de me raviser. Faire le coup de l’homme à poil, c’était pas fou, d’autant plus que l’on allait bientôt manger. Non non, les filles comme Miry, ça aimait la littérature, c’est sure. J’attrapai donc le premier livre venu dans la bibliothèque avant de prendre place dans un fauteuil, faisant genre de lire.
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  • Lun 21 Nov - 15:33
    J’avoue avoir pris le bain, dans une ambiance pas forcément rassurée, je ne savais pas sur quel pied danser. Etait-il fou? Etait-il un dangereux truand? Je n’en savais rien mais il y avait quelque chose que je savais, il n’était pas Mr John Constantine, cet homme qui devait gérer cette maisonnée et m’accueillir, alors j’avais le devoir de savoir et comprendre, était-il simplement parti? Emprisonné quelque part? Je ne pouvais fuir et laisser cela sans réponse.

    Tant bien que mal je me suis donc détendue, lavée, plutôt deux fois qu’une, pas que je fus sale loin de là mais plus pour faire durer le temps et me donner l’opportunité d’être certaine de mon choix. Oui j’allais rester et voir ce qu’il allait advenir, c’était décidé.

    Une fois baignée, j’ai soigneusement brossé et séché mes longs cheveux et je me suis habillée, mais pas en tenue de nuit, je n’étais pas folle non plus et je n’allais pas prendre le risque de faire croire quoi que ce soit à ce Chazz Kramerrrr.

    J’ai donc cherché parmi mes affaires, la robe la plus neutre que je possédais. J’étais coquette, noble mais par chance en cet instant, shoumeienne diviniste convaincue avec toute la pruderie qui va avec. J’ai donc trouvé ce que je pensais être la robe parfaite pour ne rien renvoyer du tout comme image ou intention. C’était une robe de coton épais mêlée de lin, brodée aux manches et au col, pas de serre taille, pas de décolleté, c’était d’une sobriété à toute épreuve, je n’étais pas peu fière de moi pour le coup.

    Robe anodine:

    Je l’enfilais, tissais deux tresses pour les attacher sur l’arrière de ma tête et j’étais prête à affronter cet énergumène. J’enfilais des sandales d’intérieur et soufflais plusieurs fois avant d’ouvrir la porte de la salle de bain. Je me croyais prête, mais serait-ce suffisant?
    Quand je revins vers le salon, avançant à pas mesurés, je vis que c’était un peu mieux rangé, avait-il changé de ton, d’optique? Je n’y entendais strictement rien pour le coup.

    Je m’avançais donc et vis mon étrange colocataire en train de lire dans un grand fauteuil. Pour tout avouer, je n’aurais même pas envisagé que vu son langage il eut su lire, je me trompais donc!

    - Monsieur Krammer… je suis prête et… je pense aller voir en cuisine ce qu’il est possible de sortir de mangeable car pour tout vous dire, je ne sais pas cuisiner le moins du monde, je n’ai jamais eu à le faire.

    Et si je payais pour avoir un majordome c’est qu’il y avait une raison non? Je ne souhaitais pas le provoquer ou attiser sa colère mais je devais l’étudier et l’observer, chercher ses émotions pour le comprendre. Attentive j’attendis son aval un bref instant, et malgré mon sourire, je me tenais sur mes gardes.

    - Vous savez si le garde manger est fourni?

    Cela me dirait si il était là depuis longtemps aussi, l’état de la cuisine aussi m’indiquerait des choses… Bon alors que lisait-il d’ailleurs?

    - Ce livre est-il intéressant? Qu’avez vous commencé?

    Faire la conversation comme si de rien n’était, jouer mon rôle, c’était simple ap


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  • Mer 7 Déc - 13:26
    Aih aih aih ! La petite Miry, elle était genre, tellement bien fringuée.

    -Zarma, t’es fraîche.

    Nul doute, ça c’était une femme que je pouvais présenter à ma mère. Un énième regard après, je décidai de reporter mon attention sur elle. Enfin « elle », elle en tant que personne !

    -Mah ! Monsieur Krammer c’est mon père, appelles moi Chazz.

    Je me levai en délaissant le bouquin.

    -Ah ça ? Çà parle d’un gars pas bien grand qui s’en va sauver le monde en allant porter un anneau dans une montagne qui transpire le mal ! C’est.. C’est érotique. Il entretient une relation homosexuel avec son jardinier et compagnon de voyage. Non pas que je sois un de ces sodomite mais en bon taulard, je suis ouvert d’esprit.

    Je délaissai le livre en me levant. Je m’étirai légèrement avant de saisir Miry par le poignet. Le mouvement n’avait rien de violent bien qu’il était vif. Très vite, je l’entrainai en diection de la cuisine.

    -Bah vas y, on va voir. T’es pas du coin toi hein ? Qu’est ce que tu fais ici ? Ca doit te faire drôle d’être avec oim ici. Tu vas pouvoir frimer dans tes salons de discussions. « Oui j’ai rencontrer Chazz Krammer. Il est tellement… Ayahh... ».

    Je prenais une voix aigu pour mon imitation avant de rire. C’était important de la mettre à l’aise, la donzelle.

    -Et… T’as l’impression d’être avec trou d’balle ? On se tutoie trésor et on mange avec les mains ici. Lâches toi.

    On était enfin dans la cuisine. Je lui léchai doucement le poignet avant d’indiquer le garde manger du doigt. Il devait bien rester quelque chose, même si je l’avais vachement vider. Mon royal cul se posa sur une chaise près de la table. C’était ici que les domestiques auraient du mangé s’il y en avait eut ici.

    -T’en fais pas Miry. Si tu joues le jeu, je te ferais rien. Je suis en vacances là. C’est comme toi, sauf que c’est pas toute l’année.

    Je riais légèrement à la réflexion. Putain… Qu’est ce que j’étais drôle quand même.
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  • Mer 14 Déc - 17:40
    EH bien et bien, il semblerait que jouer le jeu porte ses fruits et que toute trace d’agressivité a disparu chez mon drôle d’invité surprise. Je ne comprends rien aux expressions qu’il utilise mais je sais comment répondre dans ces cas là. Je lui adresse un joli sourire de politesse et hoche la tête en signe de remerciement, reste à espérer que ce que je ne comprends pas ne m’engage à rien du tout surtout. La suite par contre va me coûter, d’un point de vue éthique et envie aussi. Parfois je tutoie les gens, mais je le choisis et ce sont des gens que je peux considérer comme des amis, là… A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.

    - Eh bien soit Chazz. Pardonnez … Pardon si je peine un peu cependant, je n’ai guère l’habitude de tutoyer les gens même ceux proches de moi.

    Autant essayer d’éviter tout ennui à venir non? J’écoute son résumé succinct du livre qu’il était en train de parcourir et l’histoire me semble étrangement familière enfin dans les grandes lignes après, les adaptations des grands succès romanesques existent, ce soit être une version particulière réalisée en République, ils ont des moeurs plus libres qu’ailleurs tout simplement.

    Je me retiens de réagir quand il me prend par le poignet, je ne ressens pas une force excessive sur le coup mais je suis surprise par sa célérité. L’instant d’avant il était assis avec le livre en main et en un clignement de paupières j’ai eu l’impression qu’il se retrouvait à mes côtés pour me guider vers la cuisine. Dans quel bordel je m’engage sérieusement…

    - Non je ne suis pas franchement du coin, je suis Maelienne. Et v... tu viens d'où?

    Inutile de donner des détails, je doute que cela l’intéresse. Néanmoins je peux répondre sans risquer quoi que ce soit.

    - Je suis en République pour affaires comme beaucoup de Shoumeiens, j’ai réservé cette demeure pour recevoir des amis qui arrivent demain dans la journée.

    Je mentais mal je le savais mais je devais essayer, l’inciter à prendre la poudre d’escampette, la tangente, me laisser tranquille dans ma maison, sans que personne ne soit blessé ou quoi que ce soit d’autre. Je parvenais à peine à suivre son raisonnement mais une chose était certaine, cette rencontre resterait dans ma mémoire mais pas forcément dans le sens où il l’entendait.

    - Assurément quand je parlerai de notre… rencontre, les gens seront probablement estomaqués. Et oui cela me semble étrange de me retrouver avec un invité mystère quand je pensais être seule servie par le majordome.

    J’ai réprimé un haut le coeur quand il a lêché mon poignet, mais qu’est-ce qui n’allait pas chez ce petit bonhomme ? Je gardais cependant en tête ses mots, si je jouais le jeu tout irait bien, et je pouvais jouer la mascarade, répondre gentiment, lui faire la conversation, rire à ses plaisanteries douteuses mais il allait devoir garder ses mains et sa langue sur lui le bougre! Je retire ma main de la sienne pour aller voir le garde manger vu que j’étais préposée à la cuisine dans son esprit… Le pauvre… Les portes s’ouvrent et je constate qu’il doit être là depuis plusieurs jours… Bon que faire… J’hésite et j’avise des bocaux… Des plats conservés dans des contenants de verre, ma chance ! Il me suffira de juste réchauffer ça non? Je regarde et trouve un bocal sur lequel est inscrit “carbonade flambée”, ça sonne bien non? Je l’attrape, fière de moi.

    - Eh bien ce sera donc une carbonade flambée.

    Et me voilà avec mon bocal en main qui me dirige vers l’âtre éteint sur lequel trône fièrement une marmite vide et inutilisée. Bon bah… Je réfléchis et hausse les épaules.

    - Je ne sais pas allumer un feu…

    Triste constat non? Je tente donc d’ouvrir ce bocal qui me résiste, mais sérieusement, c’est si compliqué que ça? Dans tous les cas j'avais vu que la cave contenait encore pas mal de bouteille fermée... Je pourrais le faire boire, il cuverait sagement ainsi non?


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  • Ven 16 Déc - 11:27
    La petite Miry, elle s’était enfin déridée. C’était pas trop tôt. C’était important, lorsque le cérémoniel était absent, de rappeler à tout le monde que l’égalité existait. Après tout, on chiait tout au moins deux fois par jour.

    -Moi ? Je viens de Kyouji à la base, plus exactement de la rue.

    J’élançai ma main dans le vide en disant ça pour avoir l’air plus cool. J’avais répété la gestuel dans ma chambre pendant un long moment et ça commençait à bien rendre.
    Le bonbon sucré attira finalement mon attention sur autre chose que son physique. Des affaires ? Des amis ? Il y avait gorille sous roche dans cette histoire.

    Je tapotai mon nez tout en lui souriant.

    -Et quel genre d’affaire, Miry ? Non parce que moi aussi je fais des affaires. Par exemple là, je compte m’attaquer à la plus grande institution financière du continent.

    Je laissais un blanc s’installer avant de rire. Ce que j’aimai avec ma condition de voleur, c’était que je pouvais faire ce genre de truc sans réellement être prit aux sérieux.

    -Je déconne !

    Elle alla ensuite en direction du garde mangé. J’aurai juré qu’elle avait roulé du cul. J’étais certains qu’elle savait que je la matais. Elle revint ensuite avec de la bouffe et me questionna quant à l’utilisation du feu. Elle devait sans doute avoir quelqu’un pour lui torcher le cul également. Pour ça je passai mon tour mais j’étais prêt à répondre présent s’il fallait lui bouffer, ou au moins lui défoncer.
    Je me redressai et m’avancer avant de jeter du bois dans la cuisinière et d’allumer le feu avec les pierres prévues à cet effet.

    -Çà doit pas être facile, de se retrouver seule au monde je veux dire. Tu verras trésor. Dès que tu auras perdu le peu qui te reste, tu seras libre de faire tout ce que tu veux.

    Les gens s’emmerdaient avec des possessions à la con mais c’était précisément toutes ces conneries qui faisaient que tout un tas de connards pouvaient mettre la pression. C’était pour ça que je gardais jamais bien longtemps un butin. Être riche, ça ramollit.

    Je lui pris doucement le bocal des mains avant de forcer. Putain Chazz, vas y. Tu venais de dire un truc tellement classe là, fallait pas se louper. Je forçais comme un bœuf avant d’attraper un chiffon et de le poser sur le couvercle. Ce fut bien au bout de deux minutes que ce dernier accepta de bouger.

    -A sa grand-mère la républicaine ! Je me suis tué la main !


    Je reposai le bocal sur le plan de travail avant de secouer ma main.
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  • Dim 18 Déc - 18:42
    J’écoutais ce que disait Chazz parce que bon même si c’était un grand fanfaron peut-être qu’il me livrait des informations sur lui, des choses qui pourraient me servir plus tard, quand j’irai déposer ma plainte auprès des autorités pour cette intrusion dans ma demeure, ses menaces et tout le reste !

    - On ne choisit pas d’où l’on vient mais nous sommes libres de la direction que nous prenons et de nos choix de vie.

    C’était un message pas très subliminal avouons le mais est-ce qu’il m’écoutait vraiment quand je parlais j’en doutais. J’avais l’impression qu’il parlait et m’observait, comme on regarde la viande qu’on s’apprête à dévorer, j’étais un bout de viande devant un affamé, c’était l’impression qu’il me donnait. Je me concentrais sur ma tâche du moment pour que cela se déroule calmement car j’aime quand un plan se déroule sans accroc.

    Devais-je cependant lui répondre? Avais-je quelque chose à perdre ou à gagner dans tout cela? Je n’en savais rien sauf que rien n’était secret ou dangereux de prime abord.

    - Je possède une compagnie marchande, je fais du transports de marchandises, enfin j’en faisis avant la guerre depuis Mael. Je suis venue en République pour réaliser des accords avec la SSG car sans eux c’est impossible d’obtenir le moindre droit d’entrée en République en somme.

    C’était assez proche de la réalité pour sonner vrai, sauf que j’avais négocié mes services auprès de la SSG mais j’avais dans l’idée de relancer ma compagnie marchande une fois rentrée à Mael mais il ne me restait qu’un navire sur trois donc première tâche : faire construire un navire à Mael, cela ferait travailler les gens du coin, ceux des alentours et cela me permettrait d’avoir plus de latitude.

    Je prenais cependant tout ce que disait Chazz au sérieux, j’étais persuadée qu’il distillait des morceaux de vérité sous ses dehors de pitre. Ce jeune homme devait manquer de considération ou chercher la reconnaissance de ses pairs, un truc dans le genre… Non je n’étais pas psy c’était un fait avéré.

    - Le fait est que je ne compte pas perdre plus que ce que la guerre m’a déjà pris. Je suis dans ma reconstruction, dans ma phase de reconquête et je ne tiens à savoir ce que cela fait de tout perdre.

    Je le regardais faire le feu, bien sûr que je savais en faire mais il n’était pas dit que je serai sa boniche malgré tout, j’avais ma dignité et… et non je n’en ferai rien, regardez le, il en serait presque mignon à se battre contre ce vilain bocal qui résiste à ses efforts. Je peux voir son visage fermé et concentré alors qu’il lutte avant de prendre un torchon pour s’aider.

    - Je sais soigner si jamais c’est trop douloureux.

    Et d’accompagner ces propos d’un grand sourire, que je me moque ou pas c’était la vérité je pouvais le soigner. Je me saisis du bocal et le vidais dans la marmite. Puis j’attrapais une bouteille de vin que j’avais repérée, autant je n’y connaissais rien en cuisine autant je savais comment accorder les plats même si je ne buvais quasiment pas, un fond de vin pour la saveur c’était bien tout l’alcool que je prenais. Je cherchais de quoi ouvrir la dite bouteille et m’attelais à la tâche, avec peu de succès de fait. J’insistais et finis par vaincre ce maudit bouchon de liège. Je cherchais ensuite du regard dans le vaisselier deux verres à vin.
    J’en remplis un à belle hauteur et je m’en servis un fond.

    - Eh bien… A cette étrange cohabitation d’une soirée.

    Autant essayer de sous-entendre qu’il allait partir le lendemain !

    Message 7
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  • Dim 8 Jan - 20:10
    -Non ça ira, j’ai le cuir solide.

    Je souriai de toute mes dents tout en secouant la main. La douleur était déjà entrain de disparaître. La petite se déridait et vint même m’offrir à boire. Voulait-elle m’ennivrer pour abuser de moi ? La salope…

    J’attrapai le verre avant de l’aviser, préparant la graille.

    -Santé ! Mais pas des pieds !

    Je riais avant de boire une gorgée de vin.

    -Ah Miry… Il est là le soucis des gens comme toi. Je vois bien comment tu me bouffes du regard. « Il est cinglé ? », « Il va me violer ? », « C’est un crétin ! », « La phase de reconquête. »

    Je pris une voix aiguë en prononcant le tout avant de rire et de reprendre une gorgée.

    -Ne détestez pas les joueurs, détestez le jeu. C’est le jeu qui n’est pas bien clair. Les joueurs ne font qu’interprété l’absence de règles.

    Je passais ma langue sur ma lèvre inférieure, mi amusé, mi agacé. Ma main s’élança en avant comme pour attraper quelque chose.

    -Tu me parlais de reconstruction et de reconquête ? Mais trésor, c’est un foutu miracle que tu sois encore en vie aujourd’hui. T’es là, à tenter de recupérer les miettes que l’on t’as pris. Mais pourquoi tu ne va pas dévaliser la boulangerie si tu veux du pain ? Privilégies le pain entier à la miche.

    J’écartai mes bras tout en souriant légèrement, comme si je venais de mettre en avant une vérité absolue.

    -Ou tu te fais la boulangerie, ou tu te fais ami avec le boulanger. Mais dans tous les cas, attendre que les miettes tombent, c’est pas la solution.

    Ma main libre se posa sur mon buste tandis que je haussais un sourcil.

    -Enfin moi je dis ça... Je me trompe sans doute et ta raison. Récupérer, c’est mieux que de gagner.

    La guerre… Tout un tas de crétin y voyait le malheur mais la guerre, ça générait du pognom bordel. Un mec comme moi, en période de guerre, c’est un foutu investissement. En définitif, le bon roi du Reike, il avait tout compris avec sa guerre. Puis d’après la rumeur, sa femme, elle avait une de ces paires. Les nichons de la royauté, ca c’était la classe.
    Je pris une nouvelle gorgée de vin avant de désigner la demoiselle aec mon petit doigt.

    -Tu sais quoi trésor, si ton truc c’est les affaires, faisons un marché. Je suis prêt à récupérer tes « miettes » et à même te montrer la voie. Reste à savoir ce que tu m’offres en échange.

    Je la regardai en souriant un peu plus. Quelque chose changea toutefois sur mon visage. L’envie était omniprésent mais il ne s’agissait pas de désir sexuel, non. L’envie de gagner ! Peu importait ce qu’elle était prêt à m’offrir, ni même si elle me prenait au sérieux. Toujours est il que j’irais sans doute au Reike après ma victoire en République. Reste à savoir ce que j’allais bien faire dans ce foutu désert.
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