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  • Jeu 5 Oct - 2:02



    Et la grive tapa trois fois.



    ♫-Ambiance Sonore-♫:
    __________________________________________
    _____________________


    Le Reikois passa son regard, tour à tour, dans l'ordre dans lequel ils s'exprimaient, sur chacun des individus ici présent. Clairement, ce filou de capitaine n'était pas du genre à se laisser soutirer des informations sans que le prix en soit payé et ainsi donc, les belles paroles de la Cornebouc ne réussirent pas à lui délier la langue comme elle semblait bien être prête à le faire. Ce fut surtout le son des piécettes qui tombent sur le bois vieillit de son bureau qui éveilla ses sens. Celui qui était maître en ces lieux ne quittait cependant pas le colosse du regard, même en s'adressant à celui qui avait mené le trio sur place. Ramassant cette nouvelle part de butin qu'il venait de se faire, guettant les moindres mouvements du gardien, il ne fit semblant de l'oublier qu'à partir du moment où le gaillard décida enfin de s'appuyer dos au mur, relaxant en décroisant ses bras, les laissant pendre à ses côtés. Le gobelin, sans aucun doute possible, avait eut peur de la réaction du traqueur. Il craignait l'affrontement, mais une personne dans sa position possédait beaucoup plus de moyens qu'il ne le laissait savoir et cela, Cleglaw en était plus que conscient. Déjà, depuis un bon moment, le flair du lupin avait repérer toutes sortes d'odeurs ambiantes dont celle d'autres "créatures" qui n'étaient pas les hybrides cornus avec qui il s'était trimballé un peu plus tôt. Bien que le soldat aimait sentir son coeur pomper toute l'adrénaline qu'il lui était possible d'envoyer dans ses veines et artères, il reconnaissait aussi que ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour dégainer son arme ou même élever le ton contre ce roublard en chef de l'empire. Cleglaw n'avait jamais aimé le gobelin, rien que par sa réputation et aujourd'hui, il confirmait le ressentis qu'il avait toujours éprouvés envers cette vermine. Peut-être était-il utile au couple royal, mais le loup noir lui n'en ferait qu'une bouchée avant de le recracher dans les cachots dont il était le guetteur. Malheureusement, les hommes comme lui n'étaient pas nés pour donner et imposer des décisions et en bon soldat qu'il était, il se tint loin des manigances qui s'échangeaient sur ce bureau à coup de murmures et de piécettes d'or et d'argent. Laissant donc la femme cornue continuer de discuter avec le petit chef du port, Cleglaw resta néanmoins à l'affut, son regard bien fixé sur le nain vert au nez de radin. Peut-être aurait-il l'occasion de faire ravaler à ce vaut-rien ses manigances et ses corruptions...une autre fois.

    Suivant donc sa nouvelle partenaire d'aventure jusqu'en dehors des lieux lorsqu'elle eut terminée, le chien de garde se contenta simplement de pester un souffle court et frustré entre ses dents, assez fort pour que son mécontentement puisse se faire entendre, même de l'autre énergumène qui se plaisait probablement maintenant à rajouter de nouveaux locataire à travers son butin bien rempli. Ensemble, et avec leur guide, ils reprirent le chemin inverse, apparemment détenteurs d'information dont Cleglaw apprenait finalement l'existence, le faisant arquer un sourcil d'intrigue.


    [PA] Et la grive tapa trois fois. - Page 2 Discus10
    -Hm? Et elles viennent d'où ces informations? Pas que je ne vois crois pas, ou peut-être était-je trop concentré à l'haïr pour réellement écouter ce qui sortait de son claque-merde, mais j'ai pas eu l'impression d'entendre d'où venait tous ces navires.

    La question était belle et bien légitime, aucun sarcasme ni grains d'arrogances décelable dans son ton. Le colosse se posait réellement la question, ne sachant trop comment la femme-bouc avait réussit à avoir ces détails qui accompagnait la "maigre" réponse qu'avait donné leur interlocuteur. Haussant simplement les épaules en attendant la confirmation de celle-ci, il enchaîna d'une voix un peu plus déterminée cette fois-ci.

    [PA] Et la grive tapa trois fois. - Page 2 Discus10
    -Si c'est là tout ce dont nous avons besoin pour procéder au reste de nos recherches, tant mieux. Une fois sur place, je pourrai essayer de repérer des indices sur ce que nous recherchons. Je suis beaucoup plus doué dans la traque et la recherche que dans le contact et la diplomatie, honnêtement, ma présence ici aura été quasi inutile. Dit-il avec une pointe de déception accompagné d'un soupire. L'homme ne semblait pas rabattu, mais plutôt dérangé, en fait. -Allons les retrouver, oui. En espérant que les entrepôts aient quelque chose de plus intéressant à nous rapporter.



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  • Jeu 5 Oct - 8:03
    Et la grive tapa trois fois.


    Tour Quatrième

    Ici, le cours de l'Histoire fait un nouvel entrechat, un virage serré qui entraine nos aventuriers sur une toute nouvelle piste. Et alors que la mer s'ouvre à eux, le temps est compté, la traque est lancée, à voir si ce sont eux qui poursuivent ou s'ils sont eux-mêmes pistés.

    ꧁꧂


    Riff Rheusaho était le capitaine de l'Armide, un magnifique trois mats aux voiles azurées. Il se trouvait que l'homme frôlant la cinquantaine d'années avait été baleinier fut une époque, selon lui il avait vogué sur toutes les mers, d'Ikusa à Benedictus, du détroit des Rocheuses aux îles intemporelles, de Nissas en Terres du Nord jusqu'à Courage en passant par Kaizoku et les îles paradisiaques. Mais, toujours selon lui, il avait également vaincu un Yagim à l'aide de son seul harpon pour baleine, traversant l'œil de la bête pour l'occire, alors tous savaient qu'il fallait prendre ses récits avec des pincettes, même s'il assurait que tout était vrai.

    Mais si personne ne pouvait être sûr des exploits de Riff Rheusaho, il était indéniable qu'il savait s'y prendre avec la gente féminine. Il avait faisait plus jeune que son âge véritable et était suffisamment entretenu pour séduire les représentantes du beau sexe. Il se trouvait qu'en ce matin humide, alors que certains se souciaient de la disparitions d'hybrides, Riff n'était pas du tout au fait de cela et s'en fichait un peu à vrai dire, ayant un intérêt tout autre dans l'immédiat.

    Le capitaine aux cheveux gris-poivre était en compagnie d'une gente demoiselle, la fille ainée d'un tapissier d'Ikusa, dont il avait oublié le nom. Dans l'immédiat son unique problème était de s'en souvenir pour ne pas faire pâle figure après une nuit torride. Or, Riff n'avait pas la mémoire des noms. En l'état, le capitaine avait couché avec cette femme en haut d'un pigeonnier du port, sur un matelas qu'il avait hissé là dans l'espoir d'impressionner la donzelle pour l'originalité de cette couche. Ils avaient été réveillés par le roucoulement des oiseaux qui n'appréciaient guère cette présence humaine, mais se gardant bien de tenter quoique ce soit pour les en déloger.

    - Bien dormi ? Demanda-t-il pour gagner du temps afin de se souvenir de son prénom.

    - Tu ne m'as pas laissé beaucoup de temps pour cela. Répliqua la blonde dans un sourire.

    Riff esquissa un sourire satisfait avant d'ouvrir le volet du pigeonnier donnant sur le port civil. Il manqua de sursauter en sentant la poitrine de sa compagne d'une nuit se presser contre son dos, la chevelure de la demoiselle lui chatouillant les épaules tandis qu'elle le serrait de bras aimants.

    - Tiens, c'est lequel ton bateau ? Demanda-t-elle soudainement.

    - Tu vois la capitainerie avec sa haute tour ? Un peu sur la gauche tu verras l'Armide avec ses voiles bleues repliées. C'est mon navire de voyage, très rapide, je pourrais rallier Mael en une paire d'heures avec un bon vent. Fit-il fièrement. Toujours pour laisser du temps à sa mémoire, il continua, sautant sur l'occasion d'épater la femme dont le prénom lui échappait toujours. Juste à côté il y a le Tabard, une cogue de commerce appartenant à Droufnisi Weumarts, transportant principalement des denrées alimentaires entre Mael et Ikusa, on peut deviner à l'agitation sur son pont qu'ils se préparent à l'appareillage d'ailleurs.

    - Et celui qui entre dans la baie, juste là ? Elle montra du doigt le vaisseau en question.

    - C'est le Silence avec sa grand-voile déployée, une flute commerciale là aussi, elle appartient à Zaïn Tevon-Duncan, comme tu peux le voir elle doit revenir des Terres du Nord, de Nissas plus précisément, où elle a dû se charger des minerais extraits des mines creusées dans les montagnes. Un peu derrière, il y a la Vienna, un navire maelien qui a été réquisitionné par la marine pendant la guerre contre les titans et qui a maintenant été vendue au comptoir de deux clés, un groupe de marchands de tissus.

    Il aurait pu continuer ainsi pendant des heures, connaissant beaucoup de navires au sein du port, mais il s'arrêta là, ne voulant pas ennuyer sa dulcinée en se montrant trop pompeux. De plus, Riff se sentait un peu mal, se rendant bien compte qu'il connaissait sur le bout des doigts nombre de navires, se souvenant de leurs noms et de leurs propriétaires, mais qu'il restait incapable de mettre le doigt sur le prénom de la femme avec qui il venait de passer une nuit. Enfin, il fallait tenter le tout pour tout !

    - Je crois que je t'aime, Avarosa. Lâcha-t-il soudainement.

    - Evarosa. Corrigea-t-elle.

    ꧁꧂



    Certaines fois, on avait cette désagréable sensation d'être suivis. Stefan Kennen, et peut-être ses compagnons aussi, ressentaient cela en cet instant même. Quelqu'un, ou quelque chose, les pistait depuis qu'ils avaient quittés la capitainerie, mais impossible d'identifier ce qui les suivait. A chaque fois qu'il se retournait, il ne voyait pas le moindre individu suspect, et s'il y en avait un - il en était certain - il se fondait dans le décor à merveille.

    Il n'y avait plus une seconde à perdre, le temps était compté. Comme pour le leur rappeler, les cloches du Bazard retentirent, raisonnant entre les entrepôts et gréements, luttant pour passer au dessus du tintamarre incessant des oiseaux côtiers, des clameurs des marchands et des beuglements des équipages. S'il y avait bien une chose dont le mouvement linéaire et constant ne pouvait être arrêté, c'était bien celui du temps, bien que sa perception puisse varier selon les personnes.

    Les deux groupes s'étaient réunis à mi-chemin, sur la Place Douanière. Il fallait dire que les reikois pouvaient faire montre d'une grande inventivité en terme de techniques de combat, de façon de mener la guerre et de tactiques pour mieux s'étriper, mais lorsqu'il était question de nommer un lieu, ils avaient la piètre habitude de se fier aux faits et non à la poésie du monde. Lorsqu'il fut question de donner un nom à la place pavée de grès bordant les locaux de la douane du port, le nom de "Place de la Douane" fut prononcé et fut immédiatement adopté.

    La place en question était rectangulaire, une colonne trônant en son centre au sommet de laquelle une statue de granit faisait pâle figure tant les âges avaient égrugé la pierre, tant les goélands avaient déféqués dessus et tant la pluie avait menée à la méconnaissance de la statue. Personne ne pouvait attester avec certitude de ce qu'avait pu représenter la statue au sommet de la colonne de la Place Douanière. Et personne n'y prêtait la moindre attention, passant au pied de celle-ci sans s'en soucier le moins du monde.

    La Place Douanière était en permanence occupée par des personnages en tout genre venus se signaler aux administrations reikoise, soldats, réfugiés, capitaines, lieutenants, pêcheurs, marchands et bien d'autres encore déambulaient sur la place servant de file d'attente pour la douane d'Ikusa. Les bâtiments en question, purement reikois dans leur style architectural - un immense bloc de grès et de granit surmonté d'une haute coupole dorée - voyait la réunification du groupe de recherche, étant le point de rendez-vous établis par Marceline au moyen de sa télépathie.

    Lorsque les informations du groupe ayant interrogé le capitaine du port - selon lequel l'entrepôt appartenait à une certaine Katharina Wessex et que la lettre avait été falsifiée par l'un de ses sbires - avaient été croisées avec celles récoltées par le groupe s'étant rendu à l'entrepôt - selon lequel Zaïn était tombé dans un piège et enlevé après s'être défendu - un scénario parfaitement clair commença à s'articuler dans les esprits de nos enquêteurs.

    - Résumons : Cette Katharina Wessex, pour une raison qui nous échappe toujours, a attiré Zaïn, ainsi que d'autres hybrides probablement, dans ce vieil entrepôt. C'était un piège où des mercenaires les attendaient. Cet emblème que vous avez retrouvés doit être le sien. Il expliqua alors à Semar et Takhys : Rettesech ne nous en a pas dit d'avantage, mais Marceline, en lisant ses pensées, a pu relever les informations suivantes : Celle que nous recherchons à présent est à la tête d'une flotte corsaire, les cales surement chargées d'hybrides. Ils doivent se trouver un peu au nord-ouest de Sancta actuellement.

    Il resta pensif un instant.

    - Il n'y a pas de temps à perdre. Ce sont d'imposants navires, si nous partons dans la journée, et si le vent est avec nous, nous pourrions les rattraper... Je vais rassembler le maximum de navires que je peux et on se retrouve ce soir sur les quais. Trouvez des bateaux légers, rapides, et préparez-vous à l'appareillage dans la soirée. Lâcha-t-il précipitamment avant de les laisser.

    Le moustachu détalla en direction du port commercial, allant surement réquisitionner les navires de la compagnie de Zaïn, après tout c'était son second, la gestion de ses affaires lui revenant en l'absence de l'hybride. De leur côté, le quatuor se devait de trouver des embarcations véloces qui leur permettraient de se lancer à la poursuite de Wessex. Stefan semblait déterminé à libérer son patron et à confronter cette Katharina Wessex qui s'en prenait pour des raisons obscures aux hybrides de tous les ports où sa flotte mouillait. Il n'avait pas demandé si les autres étaient prêts à le suivre dans cette traversée, mais il pariait sur le fait qu'ils avaient tous la même mission à accomplir : Faire la lumière sur cette affaire.

    Sachant qu'ils étaient pistés, Stefan avait décidé de se séparer du reste du groupe, de la sorte, celui qui les suivait serait bien obligé de faire un choix.

    ꧁꧂


    Objectif :
    - Trouver un/des navire(s).
    - Se préparer à embarquer.

    Notes du MJ :

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  • Jeu 5 Oct - 12:35
    Et la Grive tapa trois fois
    Disparitions mystérieuse d'hybrides.


    Les oreilles de Semar étaient en alerte. Comme tous ces camarades, il avait l'impression d'être suivi. Mais difficile de distinguer quoique ce soit de suspect au milieu de cette foule dense qui animait le port reikois. Puis si la personne en question voulait se fondre dans le décor, inutile de dire qu'elle ne chercherait pas à se faire remarquer bruyamment. D'autant plus que question bruit, ce n'était pas ce qu'il manquait autour. Entre les marchands qui hurlaient pour attirer le chaland, les mouettes, les marins, les clients de tavernes bourrés qui étaient obligés de beugler. Seul son qui parvint à se distinguer parmi cet enfer sonore qui donnait par moment un mal de crâne à Semar, ce fut les cloches du bazar.

    Le place Douanière fut le point de rendez-vous choisi par les différents protagonistes afin de faire le point. Sur le chemin, Semar croisa deux des membres de son équipage, des humains, il les interpella. Ces derniers vinrent à la rencontre de l'hippotrague et de la sirène. Ils saluèrent le duo.


    - Ah capitaine ! On était partis faire notre enquête pour voir si on revoyait pas nos camarades ! Tous les hybrides sont restés sur le bateau, vu qu'il paraît qu'on enlève les hybrides ! Et même en ayant repassé le port au peigne fin, on a rien trouvé !
    - Vous avez bien fait ! Mais j'vous conseille tous d'rentrer au bateau et on f'ra un point sur l'avancement d'tout ça.
    - Euh c'est moi où ça sent le cadavre?!
    - Sans commentaires...

    Puis ils se quittèrent alors que Semar partait pour le point de rendez-vous. Ils retrouvèrent Stefan, Marceline et Cleglaw et ainsi, ils transmirent leurs informations récoltées à l'entrepôt et lors de l'interrogatoire. Stefan fit un résumé de la situation. Ainsi, l'entrepôt appartenait à une certaine Wessex, ce nom de famille rappelait quelque chose à Semar. Il l'avait entendu de la bouche de la sénatrice Azura alors que cette dernière, en compagnie du capitaine Altarus, venait en aide à l'hybride pour trouver un nouvel endroit où installer son refuge dédié aux victimes de l'esclavage depuis la destruction de Kaizoku.

    Donc la cible était une corsaire à la tête d'une flotte sans doutes chargée d'hybrides dont Semar pensait qu'il allaient sans doutes terminés vendus comme des esclaves à n'importe quelle acheteur d'esclave que l'hybride voyait automatiquement comme un déchet. Et la tradition ne le justifiait pas. Car lui aussi pourrait très bien justifier le fait de déféquer devant la porte de n'importe quelle demeure. Et encore, cela serait infiniment plus respectueux que de réduire quelqu'un en esclavage. Semar se permit de répondre à Stephan concernant le bateau. Si effectivement, l'hybride en possédait un avec un équipage d'une vingtaine de personnes, il était sûr que cela ne suffirait pas à rivaliser avec une flotte complète.


    - Pour ma part j'ai d'jà un bateau, mais il s'rait plus sage d'recruter d'autres capitaines! Car attaquer une flotte complète à un seul navire, c'est un peu du suicide ! Et si la Wessex trempe dans l'esclavage, on d'vrait pas avoir d'soucis à les payer. Les tas d'merde qu'sont les esclavagistes sont en général pleins aux as!

    Bien sûr, l'hybride ne pouvait pas s'empêcher de sortir une insulte quand il parlait des esclavagiste tant il les haïssait. Semar parlait par expérience. Quand il capturait un navire esclavagiste, en général, il n'y trouvait pas que des esclaves, mais également nombre de produits divers qui aidaient ces raclures à se faire passer pour d'honnêtes marchands. Sans parler que ce genre de commerce était malheureusement très lucratif. Après avoir fait le point avec tout le monde, il leur annonça qu'il allait rejoindre son navire pour faire le point avec son équipage et se préparer pour partir dans la soirée.

    Tenant son cheval par la bride, Semar prit congé du groupe. Si on voulait le suivre, pourquoi pas. En tout cas, il prendrait le temps de se laver et de nettoyer ses vêtements qui sentaient la désagréable odeur de cadavre pourrissant. Il fut rejoint par quelques humains de son équipage qui étaient partis chercher leurs camarades hybrides disparus. D'autres se chargeaient également du ravitaillement avant de prendre la mer. Semar grimpa à bord, suivi de sa monture qu'il dessella après l'avoir mis au box. Après avoir fait un point avec son équipage dans les dortoirs communs, il s'isola un moment dans la cabine privée qui faisait office de bureau pour Senbu qui était resté au refuge, mais également de salle de bain pour la toilette quand le navire était à quai et l'eau facilement accessible.

    Semar ressorti de la cabine propre et bien content de ne plus puer le cadavre. Il avait également lavé ses vêtements et s'était contenté de mettre un pagne propre. Cela ne choquait pas spécialement son équipage composé d'anciens esclaves reikois qui étaient aussi coutumiers de ce genre de tenue et beaucoup la portaient. C'était assez simple à remplacer et confortable. Puis il ne se sentait pas comme d'autres capitaines qui ne pouvaient s'empêcher de vouloir se distinguer de leurs subordonnés. Les membres de l'équipage du Capricorne avaient échappé à l'esclavage, ce n'était pas pour retomber sur un nouveau maître.

    Les préparatifs avançaient à grands pas. Le navire se chargeait de vivres pour l'équipage, du foin, de l'eau douce, des céréales et de la viande séchée pour les omnivores de l'équipage. Semar pouvait faire confiance à ses hommes pour un travail efficace. D'ailleurs, il participait pour ce qui était d'aider à ranger les vivres à leur place attitrée. Avant de partir, l'équipage s'accorda un repas. Les hybrides s'étaient contenté de rations de foin sur le navire, tandis que les humains avaient pris des plats à emporter dans des commerces locaux. Semar avait préféré éviter que les hybrides ne quittent le Capricorne au risque de se faire kidnapper.

    Le repas terminé, le Capricorne était prêt à partir. Le navire était très rapide et maniable et n'aurait pas de soucis à rattraper le convoi transportant les hybrides capturés. Mais seul, il ne ferait clairement pas le poids. D'où l'intérêt de recruter d'autres navires pour mener cette mission à bien.

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    Takhys Suladran
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  • Lun 9 Oct - 13:20
    Takhys écoutait les informations avec attention. Les choses s'avéraient plus complexes qu'elle ne l'avait imaginé. Elle avait entendu parler des Wessex, sans plus s'intéresser à eux. Peut-être était-ce une erreur qu'elle avait commise depuis qu'elle avait sa petite affaire tavernière à Courage ? Bon, en même temps, on ne pouvait pas s'intéresser à tout, il y avait trop de choses à apprendre et retenir d'un coup. Maintenant qu'elle avait mis un pied dans cette histoire pour aider à retrouver Zaïn, elle ne pourra pas faire marche arrière. L'hybride enlevé avait de grandes chances de se retrouver à bord d'un navire de cette flotte de corsaire. Il faudra lutter contre le sablier du temps pour rattraper la flotte corsaire, localiser le navire dans lequel était emprisonné Zaïn et le secourir. Et ne pas oublier les autres hybrides ! Enfin, si c'était possible. Elle ne doutait pas un seul instant que Semar espérait y retrouver ses compagnons ! Mais pour cela, fallait-il trouver des embarcations rapidement. Stefan paraissait déjà parer au problème. Une bonne chose ! Rien n'était perdu, avait alors songé la Sirène, en gardant malgré tout de la réserve dans son enthousiasme. Là, il était quand même question d'affronter du monde. 

    Semar prit congé de son côté. Takhys trouva cela logique, vu qu'il était déjà sur un navire. Il devait avoir des connaissances dans le coin, malgré sa condition d'hybride. Bien ! il était temps pour, elle aussi, d'apporter sa contribution, même si elle n'avait l'étendue de savoirs et de contacts que le reste du groupe. Hum, de toute façon, c'était au port que cela se jouerait. S'il fallait des navires rapides, avec de préférence un équipage prêt à apporter son "aide", elle devra sillonner tous les quais.

    ''Bien, je présume qu'on se croisera sans doute au port ? À défaut, sur cette belle place Douanière ? Je vais me rendre directement sur les embarcadères, je serai peut-être plus à même de recruter un ou deux capitaines. Si je passe dans les tavernes du coin, je risque de devoir repousser les inconvenants qui seraient plus baveux de mon physique de l'intérêt de la tâche qui nous incombe et qui exige des compétences... non de la lubricité. "

    Elle disait cela plus pour elle-même en fait. Bon ! Elle ne perdit pas de temps, et après saluer le groupe en leur souhaitant bon courage de leurs côtés, elle partit en quête de recrues maritimes. 

    Rapides et légers... voilà l'objectif. Au début, elle voyait des navires qui paraissaient répondre à ces critères, mais qui n'étaient clairement pas équipés pour un affrontement naval. D'embarcadère en embarcadère, la déception et la frustration la gagnait. Entre les capitaines qui s'en foutaient royalement de son histoire, des autres qui redoutaient de subir le courroux de la soit-disante corsaire et les navires trop gros donc trop lents...

    Pensant revenir bredouille, elle aperçut trois sloops, aux couleurs et aux formes identiques ; généralement, c'est ce qu'on retrouve, non ? Mais là, elle voyait trois jeunes gens qui discutaient et riaient entre eux. Comme leur navire, ils se ressemblaient ! Elle sourit. Des triplés ! Elle approcha lentement, le temps de les observer. Trois jeunes hommes, se marraient sur leurs dernières anecdotes. Peut-être étaient-ce enfin ce qu'elle recherchait ! Elle ne manqua pas de remarquer que les navires étaient équipés pour chasser des cétacés de taille moyenne. Ils étaient donc possiblement armés. Des balistes de chasse peut être ? rangées et pliées pour ne pas se faire voler sans doute

    ''Excusez-moi messieurs de vous déranger..."
    "Salutations, illustre Dame. Si vous venez à nous, c'est que vous avez un souhait ou une proposition à nous faire"

    Elle sourit, essayant de cacher sa surprise. Les trois jeunes bruns à la peau hâlée s'étaient retournés vers elle de concert et s'étaient exprimés d'une seule voix. Stupéfiant... 

    ''Oh, que de galants gentilshommes ! Je ne m'attendais pas à un tel et si splendide panache de votre part. Le Destin me conduit à vous, c'est certain....."

    Elle expliqua d'abord la raison de sa venue, de sa recherche pour trouver des navires. Les sloops étaient parfaits. Elle apprit qu'ils avaient chacun un équipage et qu'il formait un trio naviguant. Si Takhys prenait un navire, elle prenait les deux autres. Les trois frères ne se quittaient jamais. Un bon point pour, elle avait-elle songé. Quand vint le moment de la raison de ce petit recrutement, elle ne cacha pas totalement les faits. Elle expliqua qu'un ami hybride avait été enlevé avec d'autres, se retrouvant désormais à bord d'une flotte corsaire. Les trois frères s'étaient regardés, comme discutant en silence. Puis, toujours d'une seule voix, ils s'exprimèrent : 

    "'Ce sera dangereux. Nous sommes d'accord, mais que si c'est bien payé ! "
    "Je n'ai pas de quoi vous payer maintenant, mais je peux vous donner une avance... personnelle. Plus quelques discussions "commerciales" qui pourraient vous intéresser. Si je ne m'abuse, ce n'est pas sans raison que vous demeurez à trois n'est ce pas ? "finit-elle avec un large sourire engageant. 

    Les trois bipèdes masculins sourirent à leurs tours. Elle avait mis le doigt sur un point intéressant. Elle profitait de son passage au Reike pour se forcer quelques "contacts", elle en avait trouvé. Mais avant, elle devait négocier, autant pour renforcer leur petit enrôlement et qu'ils ne viennent pas à faire défection que pour les appâter sur un enrichissement possible sur le long terme. Cela prendra quelques heures, mais elle pourra se tenir déjà prête sur les quais avec trois petits sloops et sa petite composante de marins. Prête pour partir avec ses alliés, prête pour sauver les hybrides ! 
     

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    Anonymous
  • Mar 10 Oct - 13:32
    Une fois tout le monde arrivé au point de rendez-vous, j’expliquais la situation au reste du groupe. Le temps de résumer tout ça et nous étions déjà séparés, avec pour mission de recruter des bateaux légers et rapides pour rattraper les Wessex.

    J’arpentais donc le port seule, mais dans une rue bondée de gens affairés, qui avaient toustes quelque chose à penser. Je ne pouvais distinguer que des bribes et le peu que je récupérais ne me plaisait pas du tout. Je ne pouvais entendre que les pensées des gens les plus proches de moi, et celleux-cis me jugeaient sévèrement, voire me voulaient du mal, beaucoup de mal. Plus j’avançais, plus je perdais ma concentration sur mon objectif et plus leurs pensées m’envahissaient ; et plus me me sentais mal, la boule au ventre, la gorge serrée, et l’envie de pleurer. Je m’étais bien préparée, j’avais repris des liens avec les hommes, j’avais même réussi à garder mon sang-froid en affrontant les sbires d’un clown et en terrassant un cerbère. Mais je n’étais pas prête à entendre les pensées d’innombrables inconnus qui voulaient ma mort ou pire à cause de mes cornes ou de mon sexe, souvent les deux.

    Je me trouvais un mur contre lequel m’adosser et me laissait choir, la tête dans mes bras et recroquevillée contre moi-même, pleurant à chaudes larmes. Malgré tous mes efforts et tous mes progrès, tout cela était beaucoup trop pour moi, et j’avais encore un long chemin à parcourir avant d’être complètement guérie.

    Je pus entendre leurs pensées et leurs voix s’approcher avant que la porte à côté de moi ne s’ouvre et que les deux personnes qui semblaient être en pleine discussion ne me voient dans mon piteux état, et qu’aussitôt l’homme ne se précipite presque pour me prendre le bras en me demandant :

    hola, vous ne vous sentez pas bien mademoiselle ?

    Mon premier réflexe fut un mouvement de recul affolé, mais je me repris très vite, car rien dans son attitude ou dans ses pensées ne me laissaient penser qu’il me voulait du mal. Si j’ignorais le fait qu’il me trouva instantanément jolie.

    Voyant mon mouvement, la femme s’agenouilla auprès de moi et me demanda de lui raconter ce qui n’allait pas, m’assurant qu’iels n’allaient pas me faire de mal et essayant de me rassurer. Je pris une grande inspiration, me concentrant sur son visage doux et dénué de la moindre trace d’hostilité. Les pensées étaient toujours trop envahissantes, mais je pus me calmer avec suffisamment de temps.

    Je vais mieux, merci.

    Leur assurais-je donc avant de me relever avec leur aide.

    Excusez-moi, j’ai du mal avec le monde, et ce port en est bondé, j’ai donc paniqué. Mais grâce à votre aide je vais mieux et je peux reprendre mes activités.

    Je remarquais alors l’accoutrement de l’homme qui aurait très bien pu être marin, comme me le confirmèrent ses pensées à la mention d’« activités ».

    C’est tout naturel madame.

    M’assura la femme qui avait remarqué mon accoutrement qui malgré sa mysticité ne pouvait être porté que par quelqu’un disposant de bons moyens financiers, notamment au vu de mes bijoux.

    Parfaitement.

    Ajouta le capitaine, dont les pensées étaient occupées à rattraper quelque chose par rapport à la femme.

    Je me tournai alors vers celui-ci.

    Seriez-vous marin comme votre tenue le laisse penser ?

    Assurément, mademoiselle, répondit-il fièrement en se dressant de tout son long, je suis le capitaine de l’Armide, un navire vif comme le vent !

    La femme lui jeta un regard noir… de jalousie ?

    On vient à peine de coucher ensemble qu’il en drague déjà une autre, et sous mes yeux en plus ! L’entendis-je penser.

    Je jetai un regard à ses doigts, où ne figurait aucune alliance, ni aux doigts du monsieur, ce qui confirma mes craintes.

    Mais vous n’êtes…

    Je me rattrapais juste à temps. Des voix dans ma tête dont celle de Rachelle me hurlaient que ces deux fous avaient jeté le déshonneur sur eux-même et sur toute leur famille en agissant ainsi, mais une autre petite voix me chuchotait j’avais besoin d’un navire rapide pour sauver mon ami et tous les autres hybrides. Leur vie importait pour moi beaucoup plus que l’honneur de ces deux personnes de petite vertu. Et une toute petite voix bien enfouie au plus profond de moi me murmurait que peut-être… c’était pas si grave. Que toutes ces années passées à attendre, à ne pas pouvoir écouter mes pulsions… Non. Cette femme et cet homme avaient commis l’irréparable et… Devrais-je les dénoncer ?

    Je sentis mon coeur s’alourdir à cette idée. Si j’en parlais à Rachelle, elle les dénoncerais sur-le-champ. Moi… j’avais bien trop peur de la confrontation pour ça. Si seulement iels n’avaient pas fricoté, je n’aurais pas eu à m’inquiéter d’être vue en leur compagnie ! La toute petite voix me murmurait encore « et pour leur bien-être futur ». Heureusement, je n’étais pas sensée le savoir, ainsi, je pourrais feindre l’ignorance si on remettait en cause mon honneur après avoir engagé un tel individu. À condition que les gens me questionnant ne puissent pas savoir si je mentais ou pas.

    Mademoiselle ? Cela vous reprend-t-il ? Voulez-vous de l’eau ?

    Je sortais de mes réflexions et reportais mon attention sur les deux personnes me faisant face.

    Tout va bien, merci.

    Il fallait que j’obtienne ce navire, et tant pis si mon honneur y perdait des plumes.

    à vrai dire, je réfléchissais, j’ai justement besoin d’un navire rapide de toute urgence, pour rattraper une flotte de corsaires qui ont enlevé des gens dont un ami à moi. Je suis prête à vous payer ce qu’il faudra, mais il faut faire vite, car ils seront bientôt arrivés à destination ! Je ne vous cache pas qu’il y aura probablement de la bagarre, mais j’en ai absolument besoin, s’il vous plaît, je ne sais pas ce——

    N’en dites pas plus, mademoiselle, moi et mon équipage on va vous accompagner ! Il ne sera pas dit que Riff Rheusaho aura laissé une demoiselle en détresse sans aide !

    Il me prit par le bras et commença à m’amener vers le port, alors que la jeune femme s’en alla d’un air frustré. Il croyait l’impressionner en agissant ainsi, mais pour elle il ne faisait que sauter d’une partenaire à une autre.

    à plus tard, Evarassa !

    Lança-t-il dans sa direction. Elle ne lui répondit pas.
    Citoyen du Reike
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    Zaïn Tevon-Duncan
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  • Sam 14 Oct - 19:22
    Et la grive tapa trois fois.


    Tour Cinquième

    Où un visage est enfin mis sur la menace planant au dessus de nos protagonistes, même si ce n'est pas celui auquel ils s'attendaient.

    ꧁꧂


    Les huniers du Saha Allenker claquaient sous la bise, peinant à voguer dans le lit du vent, les matelots couraient d'un bord à l'autre du navire tout en cherchant à orienter le gréement du navire. Le pont claquait sous les bottes de l'équipage du Saha Allenker tandis que celui de l'Orcadia était briqué en cet instant même, la grand-voile étant parfaitement gonflée. Les matelots avaient donc été affectés au plus parfait briquage de la moindre planche du navire, son capitaine, un certain Lach Frerturrson, étant un maniaque invétéré. Et même si la grand-voile de l'Orcadia était splendidement gonflée par le vent, le galion se faisait distancer de près d'une demi-mille nautique par le Kaiyo aux voiles d'albâtre. Sur son nid de pie, deux vigies se relaient depuis le départ de la flotte du port de Maël, ayant le plus haut mât de la flotte de Katharina Wessex.

    Cette dernière, si son navire amiral avait été pendant longtemps le Seedra - un immense galion aux voiles écarlates, voguant actuellement près de l'Orcadia - ne se trouvait plus à bord de celui-ci. L'elfe à la tête de ces galions avait pris ses quartiers généraux à bord du plus immense de ceux-ci : L'Éclipse. On l'appelait ainsi en référence à la taille considérable de ce gigantesque navire capable d'obstruer le soleil lorsqu'il passait devant. L'Eclypse était noir comme la nuit, sa carène avait été enduite de courroi, un mélange de colophane, de soufre et d'huile de suif, ce qui donnait cette teinte goudronnée à son bois. Tant qu'aux voiles, elles étaient tout aussi sombres, ayant été plongées dans du goudron de pin lors de leur tissage.

    Voilà donc le navire amiral de Katharina Wessex, L'Eclypse étant suivit de près par le Seedra, le Kaiyo, l'Orcadia et le Saha Allenker qui avait enfin pris le vent dans ses voiles. Les cinq immenses galions se suivaient en une colonne parfaite, ouvrant la voie à six navires considérablement plus petits mais tout aussi long portant l'emblème de la SSG sur leurs voiles. On pourrait ainsi dire que les cinq gallions équipés de scorpions, de balistes et de trébuchets escortaient les navires commerciaux de la Societas Septum Gardianorum. Une flottille corsaire en soi.

    À bord du navire amiral, au niveau de la poupe, dans le quartier des officiers, l'amiral Stornvotr Kurgysson pénétra sans toquer dans la cabine de son supérieur. L'officier avait appris à faire fi de s'annoncer avant d'entrer, cette étiquette étant jugée comme une perte de temps pour son supérieur qui appréciait l'efficacité. L'amiral Kurgysson avait également appris à ne point attendre avant de s'exprimer, à la seule condition que ce ne soit pas pour ergoter. Efficacité était le mot d'ordre dès lors qu'on passait les portes de ce bureau.

    - Madame, Fit-il en se plantant au milieu de la pièce. Vir Ginne nous informe que certaines personnes ont commencé à poser des questions à Ikusa.

    L'amiral corsaire avait dépassé la cinquantaine d'années et allait sur la soixantaine, mais c'était un marin, et de fait, il était toujours habité d'une vivacité d'esprit et d'une condition physique qui le laissait en pleine possession de ses moyens. Or, sillonner les mers à la tête de plusieurs vaisseaux était tout ce qui importait pour lui, comptant bien en faire ainsi tant qu'il le pouvait encore.

    Outre cela, c'était un homme autoritaire, compétent et pouvant se montrer redoutablement tenace. Il fallait dire que son épaisse barbe hirsute poivre et son regard perçant jouaient beaucoup dans cette aura impérieuse. Sa voix graveleuse ne s'attardait que rarement en paroles inutiles, comme si sa salive était une ressource précieuse, sûrement un atavisme de la femme aux cheveux de feu qui l'employait et à qui il s'adressait en cet instant même.

    [PA] Et la grive tapa trois fois. - Page 2 2ef5dd10

    - Les quelques têtes qui se sont présentées à la capitainerie du port ne représentent pas un réel danger pour nous, mais si Vir Ginne assure n'avoir pipé mot, en dépits de cela il se trouve qu'ils s'apprêtent à embarquer en ce moment même. Dois-je transmettre l'ordre de les arrêter ?

    De là où il était, il ne voyait pas son interlocuteur, ce dernier étant enfoncé dans un fauteuil au dossier si large qu'on se demandait par où on l'avait fait passer pour le placer dans cette cabine. Le fauteuil recouvert d'un coutil chamarré faisait face à une haute baie vitrée donnant sur la autres navires au premier plan et l'immensité de l'océan au second. Seule une délicate main posée sur l'accoudoir indiquait à l'officier que son supérieur lui prêtait son oreille.

    - Représentent-ils un danger ou pas ? Restez cohérent Kurgysson. Demanda une douce voix féminine.

    - Selon moi, non.

    - Banhort ?

    - Il les suit. Selon lui, ils sont sur une piste.

    - Dites à Banhort de procéder.

    L'amiral claqua les bottes avant de les tourner pour se diriger vers la sortie de la cabine. La voix de la femme l'arrêta.

    - Et Kurgysson, une dernière chose.

    - Madame ?

    - Avec efficacité.

    ꧁꧂


    Quelques patouillards écumaient les eaux de la baie, les gabariers se hélant entre eux, la plupart du temps pour lâcher des insultes aussi acides que s'ils se jetaient des fioles de vitriol. Et tandis que les bateaux de pêcheurs se préparaient à appareiller pour la nuit, une flottille bigarrée se préparait aussi à mettre les voiles. Le groupe formé de Marceline, Semar, Takhys et Cleglaw avait eu le temps de se ravitailler, après tout il valait mieux avoir le ventre plein pour le voyage qu'ils entreprennaient. Les voilà sur les quais, se préparant à mettre les voiles à bord des trois navires rassemblés par Stefan Kennen.

    À quai étaient amarrés trois navires, réquisitionnés par Stefan auprès de la compagnie commerciale de son patron. Le plus petit d'entre eux était une robuste cogue de commerce à une seule grand-voile et une voile de misaine. Il ne faisait aucun doute que c'était un navire de commerce relativement lent, fait pour transporter et non voguer à vive allure. Mais les matelots de celui-ci s'activaient à alléger au maximum l'embarcation, déchargeant toute cargaison superflu sur le ponton, de la sorte, la cogue parviendrai sûrement à suivre les deux autres. Près du petit cargo était amarré une flûte fuselée aux deux mâts parfaitement vernis. Au niveau de la poupe on pouvait lire Le Silence. C'était le navire repéré par Riff Rheusaho plus tôt dans la matinée. Son capitaine avait pressé son équipage pour décharger les caissons de minerais bruts rapportés de Nissas dès lors qu'il avait été informé que son navire était réquisitionné pour une course contre la montre. Ce navire serait assurément plus rapide que son voisin une fois déchargé.

    Enfin, sur le ponton suivant attendait le navire personnel de Zaïn Tevon-Duncan, le patron de la compagnie commerciale éponyme. Il était baptisé Le Vanguard, un magnifique trois mâts d'un blanc immaculé. Son propriétaire avait toujours prêté une grande attention à son entretien tant ce navire faisait sa fierté. C'était d'ailleurs à bord du Vanguard que Zaïn, à l'aide de mages de l'air, avait établi le record de vitesse maritime, ayant atteint les vingt-six nœuds avant que les voiles ne lâchent sous la force du vent. Et si quelques mois plus tard le célèbre Refulgens républicain, sous le commandement d'Antonin Genova, assurait avoir atteint les vingt-neuf nœuds, Zaïn ne restait pas moins fier d'avoir le navire supposément le plus rapide de l'Empire.

    En termes d'équipage, les matelots engagés sur chaque navire allait être complété par la compagnie mercenaire engagée pour l'occasion. Il ne faisait aucun doute que rattraper les navires corsaires républicains était la partie la plus simple du plan, le combat qui suivrait nécessitait des hommes armés. Pour l'occasion, Stefan avait fait appel à une compagnie de guerriers reikois comprenant quelques mages. Le groupe armé pouvait être dénombré à une vingtaine d'archers et d'arbalétriers ainsi qu'une trentaine d'épéistes, lanciers et hallebardiers équipés d'armures légères. Apparemment la compagnie mercenaire comprenait aussi une force de cavalerie, mais cette dernière avait été jugée inutile dans cette mission maritime, et à raison. Les soldats s'étaient donc rassemblés sur les quais en attendant l'ordre de monter à bord. Stefan supervisait le chargement des cales des trois navires. Soudain une voix tonitruante immobilisa le groupe.

    - Stefan ! Tu vas te promener ? Un grand homme efflanqué s'avança.

    - Ne tirez pas, c'est Banhort. Ordonna-t-il avant que les mercenaires ne décochent leurs flèches.

    Le nouveau venu était de grande taille mais très fin, portant un long manteau noir barré d'une ceinture en argent, à celle-ci pendait un fourreau fuselé. Il resta à distance du groupe, comme s'il attendait quelque chose. Les passants sentant le grabuge arriver, les pêcheurs et autres badeaux pressèrent le pas pour passer leur chemin.

    - C'est un chasseur de prime. Zaïn l'a déjà engagé par le passé. Indiqua-t-il aux autres.

    Percevant les messes basses de Stefan, Banhort se passa une main dans la barbe bien taillée qu'il portait avec arrogance. Mais si ce n'était que ça. Il n'y avait pas plus vindicatif que la démarche du chasseur de prime, il se déplaçait comme si à chaque pas il envahissait de nouveaux territoires. Mais c'était bien son regard capable de foudroyer n'importe quel homme qui lui conférait cette aura des plus terrifiantes.

    - C'est toi qui nous suit depuis le début ? Questionna Stefan.

    - Oh ? Tu as donc remarqué ? Tu es plus attentif qu'il n'y paraît.

    - Donc tu travailles pour le compte de Wessex. Et là tu changes de camp dans l'espoir d'être payé davantage, c'est bien ça ? Devina Stefan.

    - L'idée m'a effleuré un temps, oui. jusqu'à ce que ma prime soit triplée si je vous tuait.


    Et sur ces mots il dégaina sa rapière dans un sifflement métallique. En même temps, plusieurs volets en encorbellement des deux maisons dans son dos volèrent, découvrant des dizaines de cranequins éclatants à la lumière du jour. Dans le même souffle, les carreaux partirent en une volée meurtrière, tuant sur le coup plusieurs mercenaires. L'un d'eux tomba aux pieds de Stefan, touché à la carotide, il s'étrangla avec son propre sang. La première volée de carreaux avait fait des dégâts, mais la seconde vint heurter les pavois déployés et les caisses et tonneaux servant de couverture de fortune.

    Impossible de sortir le moindre doigt à découvert, les arbalétriers de Banhort étaient bons, très bons. Ils attendaient que Stefan ou l'un de ses hommes quittent leur abri pour les abattre. Et juste pour les presser un peu, Banhort s'avança, tenant sa rapière d'une main ferme, comptant bien déloger les rats pris au piège. Lorsqu'un mercenaire parvint à lui décocher une flèche, le chasseur de prime ne chercha même pas à esquiver, il para le trait d'un habile moulinet de sa lame. Il reprit sa marche en garde haute et lorsqu'un guerrier se risqua à l'attaquer, il tomba au sol, une main tranchée nette.

    Cleglaw eu le temps de se mettre à l'abris derrière les caisses du quai avec Semar qui était venu prêter main forte à l'embarcation de ces dernières. Tant qu'à Marceline et Takhys qui revenaient du sud du port, les deux femmes ayant indiqués le quai de rassemblement à leurs recrues respectives, purent constater la dégradation de la situation pour leurs alliés.

    ꧁꧂


    Objectif(s) :
    - Vaincre Oro Banhort.

    Carte de bataille (Cliquer pour agrandir) :

    Notes du MJ :

    CENDRES



    Oro Banhort
    Race : Humain
    Sexe : Masculin
    ge : 48 ans
    Métier : Chasseur de prime
    Taille & poids : Environ 2 mètres pour 68 Kg
    Alignement : Chaotique Mauvais
    Faction : Reike
    Rang : C
    Religion : Agnostique
    Avatar : Roar of The Tempest

    Pouvoirs et objets

    Pouvoirs :
    - Agilité et précision augmentées : Il possède une excellente réactivité en combat et une capacité d'adaptation le rendant redoutable en duel, manquant rarement sa cible.
    - Prévision (pouvoir unique) : Banhort est capable de deviner instinctivement la prochaine attaque de son adversaire, ainsi il peut facilement l'esquiver ou la parer.

    Possessions :
    - Rapière en acier
    - Dague en électrum.

    Description physique et mentale

    Oro Banhort est un monstre parmi les humains, se délectant de la souffrance qu'il inflige, il aime faire le mal et se moquer de ses proies avant de les achever. Il est impitoyable, redoutable et son âme est aussi sombre que ses iris. Jamais vous ne le verrez sourire, mis à part lorsqu'il se laisse aller à l'excitation d'une élimination.

    Banhort a en effet l'habitude de jouer avec ses proies, de les asservir et de les humilier avant de les achever. S'il pratique la torture physique au besoin, c'est bien la torture psychologique de l'humiliation qu'il préfère. De fait, il est confiant et hautain, un homme des plus détestable, quoique redoutablement professionnel, allant jusqu'au bout des missions lui ayant été assigné, juste pour le sport.

    Histoire

    Oro Banhort ne s'étale jamais sur son passé, préférant le taire pour mieux cultiver le mystère qui l'entoure. On sait cependant qu'il a été soldat dans l'armée du Reike pendant de nombreuses années avant de se mettre à son compte. Il devint alors chasseur de prime, acceptant toutes les offres qui passaient à sa portée. Mais au fur et à mesure qu'il gagnait en expérience, il devint un excellent traqueur et commença à choisir ses missions, faisant passer celles qui proposaient des cibles cherchant à se cacher mais qui sauraient se défendre.

    Il voulait ressentir l'excitation de pourchasser une proie, de la débusquer et de la rabaisser avant de la tuer de sang froid. Il voit ces traques comme du sport, aimant à enquêter dans l'ombre pour mieux fondre sur sa cible. L'argent ne l'intéresse guère, mais si ses tarifs demeurent élevés, c'est bien pour le plaisir qu'il traque ses cibles.



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  • Mer 18 Oct - 4:06



    Et la grive tapa trois fois.



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    Le temps s'écoulait et la bête gardienne du berceau avait délaissés ses congénères durant les heures qui avaient défilées entre le moment où ils s'étaient enfin réunis, et celui où tous et chacun tentaient de recruter mercenaires et marins afin de compléter leur quête devant les mener aux hybrides disparus. Le colosse n'avait qu'un seul et unique contact pouvant lui venir en aide, mais le service demandé était beaucoup trop grand et il le savait. Unther, bien qu'étant un bon ami du geôlier et traqueur, ne pouvait simplement pas se permettre de quitter son poste et d'offrir son navire traversant la mer entre le berceau et Ikuza. La réponse était un non catégorique et Cleglaw le savait très bien, d'autant plus qu'il ne se permettrait jamais de demander à un élément aussi important de la logistique Gardienne de mettre en danger non seulement son embarcation et son équipage, mais également le poste qu'il avait au sein de l'empire Reikois. D'autant plus que l'ancien gardien avait fait le choix de ce poste en guise de retraite bien mérité à la prison. Certes, il travaillait toujours, mais selon ses conditions et dans le confort de sa cabine, dans la sécurité des mers contrôlées par le Reike et avec la paix d'esprit qui venait avec le fait qu'il n'était plus sensé être réellement mis en situation précaire. Unther était un vieux loup qui ne recherchait plus que le calme et la tranquillité afin de mourir de ses vieux jours. Cleglaw était peut-être différent, un véritable homme d'action qui fonçait sans problème dans la mêlé en attendant le jour où une lame meilleure que la sienne ou un être plus froid et cruel devant la mort ne l'atteigne...mais il n'était pas égoïste au point d'infliger cette vie à ceux qui méritaient le repos. Aujourd'hui, le combat qu'il allait de mener, il l'avait choisis en quelque sorte...et jusqu'ici, son travail consistait à être les yeux et la représentation du Reike dans cette affaire. Non pas de réquisitionner des navires, mettre en danger la vie d'autrui, ou encore étaler sa maigre richesse financière afin de payer navigateurs et combattant. C'était pour ces multiples raisons que le loup noir s'était mis en retrait pour cette partie de la journée et qu'il avait laissé Stephan et les autres mener leur propre recherche et leur propre combat dans cette situation.

    Attendant déjà au port, assis sur une caisse de marchandise, le colosse avait attendu que les autres reviennent avec leurs acquis. De petits navires bien rapides, des hommes plus ou moins expérimentés, un véhicule marchand vidé de son poids superflu...un chaos semi-organisé qui laissait le gardien perplexe quant à la réussite de leur mission. Cette organisation décousue et fixée par les moyens du bord lui fit rouler les yeux, sachant qu'ils s'apprêtaient tous à se mettre aux trousses d'une flotte de corsaire, probablement dirigée par un leader compétent et habitué aux inconvénients des hautes-mers. Les choses ne se déroulaient clairement pas de manière à leur laisser le plus de chances possible, mais la situation le fit sourire néanmoins. Pendant que Semar s'affairait à organiser son propre vaisseau et son équipage, le lycanthrope, lui, ricanait sur sa caisse d'un petit rire court, mais sincère. Ce genre d'aventure lui rappelait les plans foireux que lui et ses amis pouvaient mettre en place à l'orphelina, alors qu'il était encore un gamin. Une aventure...oui...peut-être valait-il mieux voir le tout sous cet angle.

    Cependant, l'aventure allait prendre un tournant beaucoup plus mature au moment même où Stephan vint rejoindre le soldat et le capitaine qui s'était réunis afin de regrouper les divers volontaire qui avaient commencés à affluer devant le navire de l'hybride Antilope. Les autres marins étaient prêts, ainsi que leurs hommes...mais une odeur désagréable monta rapidement aux narines du loup suspicieux qu'était le colosse de la prison. Une impression négative, un présentiment désagréable accompagnait le nouveau venu que connaissait déjà celui qui avait fait office de guide au groupe d'aventurier depuis quelques temps déjà. Au moment même où Cleglaw décida de se souvenir de l'odeur du "hired gun", à l'instant même où l'odorat de l'homme-loup se décuplait, un sifflement aigüe accompagna la brise maritime qui s'était levé. Un bruit d'impact net, le son d'une respiration coupée et suivis d'un souffle de mort et le fracas d'un corps qui s'effondrait au sol...éveillèrent tous les sens du soldat qui sentit les battement de son coeur passer de zéro à cent en une fraction de seconde. Ses instincts de survie prirent le dessus sur sa conscience, son adrénaline le faisant réagir au quart de tour, l'empressant d'empoigner le cadavre qui était tombé à ses côté et de le soulever en guise de pavois humain. Cleglaw était un homme fort et sa taille jouait aussi dans cette capacité à prendre le poids mort et l'amener devant lui. Un carreau perdu heurta la chaire de l'homme qui se plaignait une dernière fois de ses blessures avant de succomber à l'inconscience et dans le chaos qu'avait engendré la scène, le chasseur de monstre se jeta vers l'arrière, profitant de la débandade, de la course folle des gens qui cherchaient à s'abriter derrière les caisses et poteau de la zone portuaire, de leurs cris de peur et de rages...afin de disparaître au niveau de l'eau. Cleglaw avait fait semblant d'être atteint à son tour par le projectile qui avait atteint son bouclier de chaire et s'était laissé tombé à la renverse dans les eaux du port tout juste derrière lui. Là, à couvert derrière le muret de pierre que constituait la partie des docks où se tenait les autres, il remonta à la surface tranquillement et glissa sa tête sous le pont de bois qui reliait le champ de bataille et les navires amarrés au port. Tranquillement, mais sûrement, Cleglaw propulsait son corps vers la droite en usant de ses mains contre la parois solide devant lui, restant hors de vu du reste du champs de bataille.


    Battle theme:

    Se fiant au son des carreaux qui étaient décochés des arbalètes et des volets qui s'étaient ouverts à grand fracas lors de la première volées, le loup ne remonta à la surface qu'une fois qu'il eut traversé l'entièreté du pont jusqu'à se trouver directement en face du dernier tireur dans la maison qu'il tentait de rejoindre. Fermant les yeux, se concentrant sur un point bien précis, il attendit que l'assassin use de son arme avant de remonter la paroi en pierre et courir à vive allure vers l'habitation envahit par les hommes de Banhort. Sachant que le tireur devait réarmer son arme et qu'il allait probablement le faire à couvert derrière les volets ou contre les murs limitrophe à sa position, cela lui donnait probablement le temps de s'approcher de sa cible sans trop de danger, les autres étant aussi occupé à tirer, viser et se cacher des mercenaires qui commençaient à répliquer de derrière leur cachettes improvisées.

    Une fois au pied du mur, adossé contre celui-ci et prêt à entrer par l'une des fenêtre au rez-de chaussé, la concentration du lupin se multiplia et les sons lointains s'estompèrent alors que son ouïe se portait tout particulièrement sur ce qui se passait à l'intérieur du bâtiment qu'il était en train d'infiltrer. Obligatoirement, les deux lanceur de carreaux les plus proches de lui se situaient à l'étage, seul endroit sur la facette de ce bâtiment qui pouvait leur procurer un angle de tir sur la position où Cleglaw avait laissé Semar et ses hommes. Son ouïe intensifié le lui confirma d'ailleurs, alors que la corde de leurs instruments de guerre craqua alors qu'ils rechargeaient ces armes à l'aide de leurs manivelles. Là, le guerrier commença à monter les marches une à une,  sa hachette dans une main et un couteau de lancé dans l'autre. Ses yeux jaunes, à ce moment, commencèrent à prendre une tinte plus claire, plus menaçante. Non seulement le loup pouvait maintenant entendre la respiration haletante des fourbes qui se cachaient en hauteur, mais il entendait aussi le battement de leur corps de plus en plus fort, à mesure qu'il se rapprochait de ses cibles. L'envie de relâcher la bête en lui commençait à se faire sentir. L'envie de la chasse commençait à combattre sa raison et son humanité. Les effluves de sangs qui émanaient de ses mains, celles mêmes qui avaient usées du corps de la première victime comme d'un bouclier, affolaient tous ses sens. Le hurlement du prédateur se faisait entendre dans son esprit, mais l'homme avait dompté cette créature depuis longtemps déjà et il savait usé de cet endroit entre la démence et la raison afin d'alimenter ses instincts meurtriers et de les contrôler afin d'en tirer avantage de manière beaucoup plus contrôlé.

    La porte qui menait à la pièce où se cachait les deux tireurs à l'extrémité du bâtiment était toujours ouverte et tous deux avaient fini de recharger leurs armes, faisant face à leur fenêtre respective. D'un pas léger, mais assuré, Cleglaw avançait dans leur direction sans même se faire plus discret que nécessaire. Prendre trop de temps leur permettrait clairement de se retourner pour recharger après un tir, et s'affoler en leur direction ferait claquer ses bottes contre le sol tapissé...la simple marche restait sa meilleure option d'approche. Le focus de ses yeux s'intensifia, maintenant qu'il se trouvait dans la même pièce qu'eux, il entendant le cuir de leur gant resserrer leur prise sur le bois de leur arme. Il entendait le moindre glissement de leurs pieds sur la carpette, le moindre mouvement d'air qui entrait et ressortaient de leurs narines...tous ces petits sons aidaient à accentuer la folie meurtrière qui montait dans le coeur de la bête qui levait maintenant sa hachette dans le but de l'enfoncer derrière le crâne de sa première victime. Le craquement de ses os, le jus de sa cervelle, le sang que pompait son coeur jusqu'à sa tête...le loup furieux voulait tout voir, tout entendre, tout ressentir, tout sentir au moment de l'impact suite à lequel, il userait de son corps de la même manière qu'il avait usé de celui qu'ils avaient percés en bas et derrière ce pavois humain, il lancerait son couteau directement au torse de l'autre malfrat qui avait fait le choix de tuer et mourir pour la seule couleur jaune de l'or.

    or...le seul jaune qu'ils allaient rencontrer aujourd'hui était celui du regard de la mort. La bête avait faim et s'était enfin lancé sur une traque digne de son nom. Le loup avait été relaché des prisons du Reike...


    [PA] Et la grive tapa trois fois. - Page 2 Eyes10





    Résumé et carte:
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    Takhys Suladran
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  • Jeu 19 Oct - 18:19
    Bon, après avoir trouvé ses trois sloops, il était temps de manger. Mine de rien, faire des missions de ce genre, ça vous creuse l'estomac. Un instant, elle regarda la surface de la mer qui se trouvait dans le port. Hum... si elle plongeait pour aller se chercher quelques crustacés bien gras ou encore des coquillages à la sortie du port ? Ce n'est pas cela qui manquerait, ainsi, elle s'épargnera du temps. À la réflexion, c'était une idée contraignante. Se métamorphoser en si peu de temps, elle ne le faisait que rarement, et encore, dans l'urgence. Là pour manger, ce n'était pas de l'urgence. Remettant une mèche rebelle en place, elle décida de se rendre vers les petites ruelles où devait bien traîner des étals de marchands... quitte à manger du poisson séché pour se sustenter. La mission était plus importante que la satisfaction de ses papilles. Déterminée, quoiqu'un peu déçu de devoir manger de la nourriture de seconde zone, elle se mit en quête donc d'un étal... Après tout, si les choses venaient à déraper et qu'elle devait se faire discrètement, autant éviter de se faire repérer avec un estomac vide qui grognerait à tout-va, non ? 

    Quand vient le moment de rejoindre les autres, Takhys terminait de se rincer l'intérieur de sa bouche avec quelques raisins. Elle avait eu la chance de tomber sur un marchand ambulant qui proposait des fruits juteux. Que de mieux pour rincer le sel qui emplissait encore sa langue après avoir dévoré un filet de morue. Elle souriait encore, repensant à la tête du vendeur de poisson quand elle se plut à le dévorer direct, à pleines dents, devant lui. Quand on meurt de faim, on n'attend pas, avait-elle marmonné une fois sa pitance dûment. Elle fut en vue du lieu de rendez-vous quand elle termina de croquer son dernier grain de raisin. 

    Un sourcil se dressa sur son visage, tout en perdant un peu le sourire. Il y en avait du monde là-bas. Stephan, Semar et Clegaw semblaient avoir réussi à rameuter du petit monde. Elle s'arrêta pour étudier tout ce petit monde. Elle se retourna pour voir derrière elle, allez savoir pourquoi et vit Marceline qui se rapprochait elle aussi. Elle sourit. Tout le monde se pointait à l'heure. Les choses avançaient comme prévu. À ce rythme, les corsaires n'auront qu'à bien se tenir et Zaïn sera très vite libéré ! À condition que des imprévus ne frappent pas d'un coup ! Elle se retourna vivement vers ce qui devint le début d'une confrontation. À voir un des terrestres s'effondrer aux pieds de Stefan, de découvrir des arbalétriers décocher leurs mortels traits... Ohoh ! Et celui qui avait une rapière cherchait absolument à en découdre. Ça ne sentait pas bon tout cela ! Stefan était déjà en affrontement. 

    Takhys n'avait pas perdu de temps pour profiter de l'abri de caisses heureusement présentes pour se mettre à couvert.  Marceline pourra se mettre à l'abri, elle aussi. Par Kaiyo, c'était un guet-apens !  Elle se risqua à tendre la tête et écarquilla les yeux en voyant Clegaw tomber dans l'eau. Serrant les lèvres, elle ne pouvait rien faire pour le malheureux. Pestant de voir que le groupe perdait déjà un allié, elle réfléchit à quoi faire. Elle se risqua à nouveau à tendre la tête, de l'autre côté des caisses, pour voir où se trouvaient les autres arbalétriers. À peine eut-elle le temps de voir la position de certains que des traits se plantèrent dans le bois des caisses. Elle grommela en sentant une petite écharpe se planter dans le haut de sa poitrine. Heureusement que ce n'était qu'un petit débris de bois... Imaginer un carreau à la place. Elle blêmit, avant de sourciller. Il était hors de question de finir plantée tel un papillon ! Ces terrestres allaient voir ce qu'il en coûtait de toucher à une Sirène... 

    Bon, elle avait repéré quatre arbalétriers, elle décrivit plus ou moins la position de quatre d'entre eux, qu'elle allait prendre pour cible. 

    "Il y en a d'autres, mais eux, soit ils sont hors de ma vue, ou alors, je n'ai pas eu le temps de les cerner correctement. Je vais essayer de planter les quatre aperçus à ma façon !"

    Le plus rapidement possible, elle tendit un peu son corps sur la gauche de sa cachette de caisses, pour viser ses quatre cibles, pour aussitôt se remettre à l'abri

    Spoiler:
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    Zaïn Tevon-Duncan
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  • Sam 11 Nov - 10:45
    Et la grive tapa trois fois.


    Tour sixième

    Durant ce chapitre, nous nous permettrons une brève anicroche par le vaisseau amiral de la flotte corsaire qui ne fait qu'établir un peu plus de distance entre eux et nos héros à chaque seconde. Et dès lors que nous aurons écouté une conversation entre officiers, nous nous en retournerons au coeur de l'action, sur les quais, là où les lames sont croisées à force d'étincelles avant que le sang n'y ruisselle.

    ꧁꧂


    Stornvotr Kurgysson, que nos lecteurs connaissent à présent comme étant l'amiral de la flotte corsaire qu'ils pourchassent, venait de s'entretenir avec l'armatrice possédant les cinq navires placés sous son commandement. Et si tous reconnaissaient l'autorité du corsaire, pour ses galons et peut-être aussi pour l'intimidation naturelle que son regard provoquait, chacun de ses subordonnés savait qu'il tenait lui-même ses ordres de la figure d'autorité qu'était Katharina Wessex. S'il était rare que cette dernière se présente sur le pont de L'Eclypse ou de ses autres navires, chaque marin et mercenaire qu'elle employait savait à quoi elle ressemblait. Tous avaient entendus parler de ce qu'elle avait traversé et de la nocuité qu'elle pouvait être pour ses ennemis, alors tous se réjouissaient d'être dans son camp et pas dans l'autre.

    - Qui y'a-t-il capitaine ? Lâcha alors l'amiral Kurgysson.

    Son regard ambré darda le capitaine Vermiert et le Lieutenant Laillit, les officiers du vaisseau mère. Le capitaine et son lieutenant se tenaient droit comme des piquets tout près du timonier. Lorsque l'amiral grimpa sur le pont, il sentit qu'il avait interrompu une conversation entre ses hommes. Le timonier, percevant que les trois officiers allaient s'entretenir sur la course prochaine de la flotte et, de facto, que sa présence n'était pas requise, décida de s'éclipser.

    - Amiral. Salua le capitaine.

    - Crachez le morceau Vermiert. Grailla Kurgysson.

    - Les corbeaux s'en retournent au sud. Les hommes s'inquiètent, les signes ne trompent pas. L'hiver sera rude.

    - Écoutez capitaine, si vous naviguez avec moi depuis de nombreuses années déjà, et que cela vous a permis de saisir comment il sied de fonctionner en ma présence, votre lieutenant se servait encore récemment de bavoirs pour ne point se tâcher avec sa purée. Tout dans son regard, sa posture et ses lèvres tremblantes me signale que vous avez quelque chose à me dire. Alors parlez capitaine, avant que je n'interroge votre second.

    - Vous avez vu Dame Wessex avant de vous entretenir avec le mage télépathe. Nous en avons déduis que des directives sont parties pour le continent. Quelque chose se prépare, certaines voix avancent que notre flotte prépare une manœuvre d'envergure, et parmi elles y'en a qui ont Kaizoku en bouche.

    Un silence s'installa où seules les mouettes, le craquement du bois de marine et le vent dans les voiles osèrent le perturber un tant soit peu. Finalement le regard de Kurgysson brilla d'un éclat métallique alors qu'il partit d'un rire gras.

    - Ha ha ha ! J'en ai entendu des coquefredouilles mais celle-ci figure en haut du palmarès ! Primo, Kaizoku n'est plus qu'un vulgaire rocher fumant, deuzio, nos forces ne permettent pas le moindre coup d'éclat, tercio, Dame Wessex n'a aucune prétention sur aucune terre.

    - Mais enfin, Articula le Lieutenant, elle s'entoure de plus en plus de personnes puissantes, des guerriers de renom, des chasseurs de prime, des mages et même… même…

    - Et même des démons ? Kurgysson arqua un sourcil.

    - Pour sûr ! Nos forces, ses forces, gagnent en puissance, suffisamment pour tenter un coup d'éclat, pas nécessairement une invasion, mais au moins une manœuvre politique. Argua le Lieutenant Laillit, visiblement enhardi.

    - S'entourer de gens puissants n'est pas la clé du pouvoir, ça tient plutôt à différents facteurs que vous ne pouvez saisir dans toutes leurs ampleur. Et parmi elles il y a la différence fondamentale entre alliés puissants et alliés influents, subtile nuance. Nous avons les premiers tandis que les seconds nous font toujours défaut. Alors faites moi le plaisir de taire les discussions tant qu'à la moindre manœuvre d'envergure.

    Le capitaine Vermiert se rendit progressivement compte que son supérieur habituellement peu loquace commençait à lui parler de stratégie, ce qui pourrait passer pour une marque de confiance, mais qui était bien évidemment un signal d'alarme pour ceux qui connaissaient l'amiral. En questionnant Kurgysson de la sorte, le capitaine ne faisait que lui faire perdre du temps avec son indiscrétion. Vermiert donna un coup de coude à son Lieutenant, il était temps de s'écraser.

    - Quels sont les ordres ? Demanda-t-il alors.

    - Gardez le cap selon la route définie. Nous continuons d'escorter les navires de la SSG jusqu'à Courage, jusque-là rien ne bouge, compris ?

    - Oui, amiral.

    - Bien, amiral.

    ꧁꧂



    Alors qu’il allait rejoindre le groupe, Semar fut lui-aussi surpris par l’attaque du sicaire. Il se retrancha aux côtés de Cleglaw tout en se plaignant qu’on ne respecte pas son temps nécessaire de rumination en tant qu’herbivore. Tout comme le lycanthrope, il se jeta à l’eau, mais ne nagea pas dans la même direction. Semar préféra rejoindre son navire afin d'appeler son équipage en renfort. Il a tout de même pris le temps d’analyser un peu les compétences du mercenaire qui leur faisait face. La première chose qu’il ait constaté, c’était sa grande dextérité en contrepartie de protections très sommaires. C’était là que ses contacts avec des indigènes issus des Îles Paradisiaques gagnaient un certain intérêt. En effet, ces derniers pouvaient user de sarbacanes lançant de redoutables fléchettes empoisonnées.

    Semar emprunta à un de ses hommes une de ces fameuses armes, cependant,  il n’avait que cinq munitions sur lui. Ceci-dit, elles étaient enduites d’un puissant venin qui, au moindre contact, pouvait a minima affaiblir l’ennemi, voire le tuer dans le meilleur cas. Semar comptait sur leur petite taille pour qu’elles aient une chance d’échapper à la vigilance de Banhort. En revanche, il ne s’en servirai qu’une fois tous les arbalétriers neutralisés pour que la principale menace soit isolée et contrainte de disperser son attention sur plusieurs adversaires à la fois et profiter d’un éventuel moment d’inattention pour maximiser ses chances. En attendant, tous ces hommes avaient sortis les boucliers pour parer les carreaux d’arbalètes. Les tireurs, équipés d'arcs et de sagaies, ainsi que les balistes des navires étaient également prêts, mais n'avaient l'ordre d’attaquer que si le navire était directement visé, selon la loi maritime reikoise.

    Quant à Semar, il était revenu sur les quais et cherchait lui aussi à contourner le chasseur de prime en se cachant le plus discrètement possible malgré ses grandes cornes et usait de son ouïe augmentée pour anticiper d’éventuels tirs le visant. justement, il parvint à parer avec sa lance et son naginata deux traits qui l'avaient pris pour cible. Il passa donc sur le flanc gauche des assaillants dans le but de prendre en tenaille les arbalétriers en attaquant à l’opposé de Cleglaw. L'hybride passa par une fenêtre du rez-de-chaussée à l'instant où trois carreaux se plantèrent sur l'encorbellement de celle-ci. À l'intérieur du bâtiment, il tomba nez-à-nez avec trois arbalétriers, deux elfes et un humain, dans les escaliers... La tension était mortelle.

    Pendant ce temps, sur la place, l'échalas s'était suffisamment avancé pour débusquer Stefan et ses hommes, il para sans peine un lancer de couteau, riposta de son fleuret, tuant sur le coup une mercenaire avant d'exercer une pirouette pour contrer l'attaque de Stefan qui avait dégainé sa dague. Banhort repoussa le moustachu et dans une botte précise transperça Stefan Kennen au bas-ventre. Il retira prestement sa lame pour l'envoyer dans le visage d'un autre mercenaire qui tomba à la renverse. Stefan, quant à lui, porta une main à sa blessure, s'appuyant tant bien que mal contre une caisse. Un carreau siffla à son oreille, le forçant à s'allonger pour être un tant soi-peu à couvert.

    Et pendant que Banhort perpétrait un massacre au centre de la place, le combat à distance perdurait dans les périphéries. Takhys était parvenu à atteindre les autres arbalétriers qu'elle avait visée au moyen de pieux de glace. L'un d'eux fut même empalé contre le mur du fond tandis qu'un autre avait tenté se se protéger derrière un volet, mais en vain, ce dernier volant en éclat alors que la glace atteignit le tireur au visage. Toutefois, les arbalétriers restant se concentrèrent sur la position de Takhys et de Marceline, craignant une autre attaque de leur part. Les carreaux se plantèrent violemment dans la carène des barques environnantes et dans le  bois des tonnelets leur servant de couverture. Une chance qu'il n'y ai aucun mage offensif dans le camp adverse.

    De l'autre côté, Cleglaw perpétrait son propre massacre, à son plus grand plaisir. Lorsque sa hache s'abattit violemment en travers du tireur qui ne l'avait pas entendu s'approcher, une gerbe de sang gicla au visage du loup. Ce dernier utilisa aussitôt le corps comme bouclier contre son camarade qui décocha un tir paniqué dans ce dernier juste avant de recevoir un couteau dans l'œil, le tuant sur le coup. Mais le combat n'était pas terminé, des bruits de cranequins et de cordes relâchées se laissaient percevoir dans la pièce adjacente. Déjà, des bruits de bottes signalèrent à Cleglaw que quelqu'un se radinait dans sa direction, un bruit métallique laissa deviner un coutelas dans la main de celui qui avait entendu le grabuge.

    En bas, Oro Banhort perça de sa lame la gorge d'un autre mercenaire après avoir esquivé son attaque d'un pas de côté. Du coin de l'œil, il pu voir Stefan user de sa magie de soin pour tenter de stopper le saignement de sa plaie. Le sicaire n'en fit pas grand cas, il avait tout le temps de massacrer tout le monde puis ensuite de revenir pour achever le père de famille qu'était Stefan. S'il était rare de voir un sourire plaqué sur le visage de l'échalas, l'occasion était parfaite tant il se délectait de ce combat, percevant la moindre attaque adverse avant même qu'elle n'ait lieu, parant sans mal avant de faire ce qu'il aimait le plus en ce monde : Tuer.

    Des bruits de cloches retentissaient dans tous le port. L'alarme avait été sonnée.

    ꧁꧂


    Objectif(s) :
    - Terrasser Oro Banhort OU attendre la garde.

    Notes du MJ :

    Carte pour Semar (Cliquer pour agrandir) :

    Carte de bataille (Cliquer pour agrandir) :

    CENDRES



    Oro Banhort
    Race : Humain
    Sexe : Masculin
    ge : 48 ans
    Métier : Chasseur de prime
    Taille & poids : Environ 2 mètres pour 68 Kg
    Alignement : Chaotique Mauvais
    Faction : Reike
    Rang : C
    Religion : Agnostique
    Avatar : Roar of The Tempest

    Pouvoirs et objets

    Pouvoirs :
    - Agilité et précision augmentées : Il possède une excellente réactivité en combat et une capacité d'adaptation le rendant redoutable en duel, manquant rarement sa cible.
    - Prévision (pouvoir unique) : Banhort est capable de deviner instinctivement la prochaine attaque de son adversaire, ainsi il peut facilement l'esquiver ou la parer.

    Possessions :
    - Rapière en acier
    - Dague en électrum.

    Description physique et mentale

    Oro Banhort est un monstre parmi les humains, se délectant de la souffrance qu'il inflige, il aime faire le mal et se moquer de ses proies avant de les achever. Il est impitoyable, redoutable et son âme est aussi sombre que ses iris. Jamais vous ne le verrez sourire, mis à part lorsqu'il se laisse aller à l'excitation d'une élimination.

    Banhort a en effet l'habitude de jouer avec ses proies, de les asservir et de les humilier avant de les achever. S'il pratique la torture physique au besoin, c'est bien la torture psychologique de l'humiliation qu'il préfère. De fait, il est confiant et hautain, un homme des plus détestable, quoique redoutablement professionnel, allant jusqu'au bout des missions lui ayant été assigné, juste pour le sport.

    Histoire

    Oro Banhort ne s'étale jamais sur son passé, préférant le taire pour mieux cultiver le mystère qui l'entoure. On sait cependant qu'il a été soldat dans l'armée du Reike pendant de nombreuses années avant de se mettre à son compte. Il devint alors chasseur de prime, acceptant toutes les offres qui passaient à sa portée. Mais au fur et à mesure qu'il gagnait en expérience, il devint un excellent traqueur et commença à choisir ses missions, faisant passer celles qui proposaient des cibles cherchant à se cacher mais qui sauraient se défendre.

    Il voulait ressentir l'excitation de pourchasser une proie, de la débusquer et de la rabaisser avant de la tuer de sang froid. Il voit ces traques comme du sport, aimant à enquêter dans l'ombre pour mieux fondre sur sa cible. L'argent ne l'intéresse guère, mais si ses tarifs demeurent élevés, c'est bien pour le plaisir qu'il traque ses cibles.



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  • Jeu 16 Nov - 13:49
    La Sirène avait presque espéré contempler l'effet de sa magie sur les adversaires. Ce n'était pas tous les jours qu'elle employait ses capacités magiques pour attaquer. En même temps, vivant au sein de la République, dans une relative paix, pourquoi faire usage de violence quand il n'y avait pas de raison de se battre ? Même contre les quelques ivrognes qui lui arrivaient d'avoir dans sa taverne, elle arrivait toujours à trouver une voie de conciliation. En même temps, des pieux de glace dans les murs du Marsouin Blanc, bonjour les coûts de réparation et de bouchage de trous.

    Donc, une fois que les traits gelés filèrent se planter vers leurs cibles, les arbalétriers qui réchappèrent à l'empalement ou à toutes autres blessures réapparurent aussitôt. Takhys écarquilla les yeux devant leurs répliques, avant de se baisser tout en se remettant en protection derrière les tonnelets de bois. À moitié recroquevillée, la jeune blonde crut qu'il pleuvait des carreaux, tant que nombre se plantèrent dans leur protection empilée que dans les coques des navires et des canots proches de leurs positions. Elle regarda Marceline, se demandant sur la seconde quel pouvait être son état d'esprit. Pour la tavernière, se retrouver confrontée à ce genre de combat n'était pas pour la rassurer. Mais bon, ce n'était pas une lâche non plus. La peur était normale, c'est cela qu'elle devait maintenir dans son esprit, et pour éviter de céder au désir de fuir. L'eau n'était pas loin, il suffirait de peu de sauter en son sein pour se mettre à l'abri. Ça, cela ne sera qu'en ultime et dernier recours. Pour l'instant, même si l'affrontement était rude, elle n'était pas blessée, sa compagne à côté était toujours là, et on entendait le fracas des armes plus loin, vers les bâtisses. D'ailleurs, où en étaient les autres ?

    Elle se retint de s'avancer pour voir la scène. Mais la chance voulut que le maître d'œuvre de tous ces combats s'avance un peu. Marceline fut la première à la remarquer, et elle n'avait pas perdu de temps pour préparer la suite d'une nouvelle offensive à apporter. Quelques instants après, la Sirène entendit une voix mentale dans son crâne. Clignant des yeux, elle se tourna vers la magicienne. Elle comprit aussitôt. Très bien, songea-t-elle, en unissant sa magie à l'attaque de Marceline, elle sut quoi employer contre Oro en complément. Elle attendit que Marceline passe à l'action.

    La mage passa à l'action, provoquant une vague conséquente de pierres délogées du sol et du quai sous les pieds d'Oro. La Sirène se concentra, attendant le bon moment pour employer sa magie contre sa cible. Elle espérait en même temps que les autres auront vite réagi à l'appel télépathique de Marceline. Dès qu'il sera tombé dans l'eau, elle passera à l'action.  La surface de l'eau se figera d'un coup en une épaisse couche de glace, s'étendant d'une bonne dizaine de mètres…

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  • Dim 19 Nov - 18:20
    Et la grive tapa trois fois.


    Tour septième

    Ce chapitre se permettra un prolégomène plus prosaïque qu'à l'accoutumée mais non moins édifiant quant à un pan entier de l'alchimie républicaine, avant d'en revenir au cœur du sujet, à savoir si la victoire est enfin acquise à nos héros. On se rendra vite compte que les représentants de l'État sont capables de faire montre de promptitude mais aussi, et surtout, de se révéler pour le moins inique. C'est ce qui avantage notablement Marceline, Semar et Takhys, entre autres. Ce chapitre se terminant sur l’introduction d’un nouveau protagoniste.

    ꧁꧂


    Intéressons-nous donc un instant à ce que transportait le Seedra. Si l'imposant galion aux voiles écarlates était équipé de scorpions et même d'un trébuchet à sa proue, tout l'intérêt de ce navire était son fond de cale, quoiqu'on en dise. Mais avant d'entrer dans le détail de la cargaison du navire corsaire, un brin de contextualisation ne ferait pas de mal afin que nos lecteurs en mesurent l'ampleur.

    Il se trouvait que le salpêtre - le nitrate de potassium - avait été fermement interdit à la vente au sein du territoire administré par la Mairie de Courage, et ce depuis l'arrêté communal de l'An -5 édicté par le conseiller Zoveriud Tronkivent, toujours en fonction depuis, et pour cause j'en voudrais sa longévité d'elfe. Ce qui avait motivé cet édit était que le salpêtre était un ingrédient central dans l'élaboration d'explosifs alchimiques, l'arrêté de la mairie visait donc à endiguer la vague de d'attentats plus ou moins importants qui menaçait la prospérité de la ville.

    Ceci-dit, cela avait éveillé de vives algarades au sein de la bonne société des alchimistes locaux et nationaux, il fallait dire que le salpêtre était aussi utilisé dans la conservation de certaines denrées, notamment à bord de nombreux navires en partance du port, ce qui représentait une part non négligeable des revenus de la caste des alchimistes de Courage. Du reste, l'interdiction à la vente du nitrate de potassium n'avait pas empêché les terroristes et tout autre pyromanes en herbe de s'en procurer, ce qui n'avait fait que pousser le conseiller Zoveriud Tronkivent à resserrer les boulons, allant jusqu'en en limiter la possession à une certaine quantité.

    Ces mesures avaient même été décriées par le mage-alchimiste Theunvon Manedatz, illustre enseignant de l'université Magic. Finalement l'opposition de Magic à cet arrêté communal finit par mourir dans l'œuf lorsque le magicien Manedatz fut radié du corps enseignant de la capitale. De nombreux curieux qui se sont intéressés à cette affaire ont rapidement constaté que le conseiller Tronkivent était un allié de la maison Wessex au conseil de Courage, ce qui en soit restait anodin tant qu'on ignorait que Theunvon Manedatz était entré au service d'une branche désavouée de la famille Wessex juste après son renvoi de Magic, comme pour faire un pied de nez au conseiller Tronkivent. Mais cette affaire ne nous intéresse guère pour l'instant, tout ce qui nous regarde pour l'instant est cette interdiction formelle du salpêtre au sein de Courage.

    Les cales du Seedra en étaient pleines à craquer, entre autres composants nécessaires à la confection d'explosifs comme de l’huile, du goudron, de la chaux, de la sève de pin, de l’antimoine, de la poix, du soufre ou encore du charbon. Si les navires de la SSG qu'ils escortaient transportaient des denrées alimentaires ainsi que des soieries et matériaux métallurgiques, les navires corsaires en escorte avaient eux aussi leur propre commerce, autre que la protection des navires marchands. Quant à savoir à qui étaient destinées ces matières instables, cela, on ne saurait le dire.

    ꧁꧂

    Au port, sur les quais, et plus précisément dans l’une des bâtisses, Semar distinguait trois arbalétriers. Et si la décoration à base de trophées de chasse n’était point à son goût, il avait d’autres priorités actuellement. Il se cacha comme il le put malgré ses cornes, usant de son environnement pour s'approcher des arbalétriers, sa manœuvre étant facilitée du fait que ces derniers semblaient occupés. Il comptait jouer sur l’effet de surprise en sa faveur pour faire un maximum de victimes. L’hybride comptait également user du temps qu’ils prenaient à recharger leurs armes pour attaquer. Par chance, Semar était particulièrement agile et rapide, ce qui augmentait considérablement ses chances de faire mouche. Il se servit alors du mobilier pour se cacher après avoir mit des morceaux de tissus autour de ses sabots pour en diminuer le bruit contre le plancher. Une fois assez proche des deux arbalétriers sur l’escalier, il passa à l’attaque et usa, comme escompté, de l’effet de surprise pour les neutraliser de coups précis. Puis il prêta une grande attention aux sons produits par le dernier pour anticiper une éventuelle contre-attaque de l’arbalétrier proche de fenêtres. Il fit bien, car un carreau lui frôla les oreilles, mais le tir se planta dans l’une de ses cornes, l’envoyant en arrière sous la puissance de l’impact. L'hippotrague ne se laissa pas pour autant déstabiliser et profita du temps de rechargement pour en finir avec son adversaire d’un coup à l’occiput.

    Si Marceline fut surprise par l'attaque et pris un bon moment à se calmer - ébranlée par la situation qui la plongeait dans de sombres réminiscences - elle finit par se maîtriser. Suffisamment pour se mettre à l'abri et ne pas rester tétanisée. d'autant plus que les arbalétriers l'empêchaient d'avoir un visuel sur la bataille et donc d'agir, ces derniers étant très bons et réactifs en plus de recharger assez rapidement pour constituer une menace constante.

    Toutefois, Oro Banhort finit par faire une erreur. Avide d'en finir, de pourfendre ses cibles, il s'était avancé, comme attiré par l'odeur du sang. Ceci le plaça de sorte à ce que Marceline ait un visuel sur lui. Entre-temps elle put constater que Takhys avait des pouvoirs élémentaires. L'elfe usa alors de télépathie pour informer les mercenaires de Stefan de s'écarter de lui et de le repousser plutôt que de l'attaquer. Marceline en profita également pour prévenir Takhys de sa manœuvre au préalable, ainsi que Semar qu'elle avait vu passer avec une sarbacane dans l'un des bâtiments.

    Elle n'eut pas à attendre très longtemps pour que le sicaire se retrouve seul, ou tout du moins n'avait personne à proximité, les mercenaires se tenant en retrait. Un sourire narquois apparut sur son visage ridé, pensant d'emblée que tous craignaient l'affrontement. Son sourire disparut aussitôt, ses sens en alerte, il sentit le sol trembler sous ses pieds. Les pavés s'entrechoquaient tandis qu'il peinait à maintenir son équilibre. Il tenta d'abord de reculer, mais Semar s’était posté à la lucarne d’un bâtiment et visait Oro avec ses fléchettes empoisonnées. Un premier trait fusa en direction du vieil épéiste, il l’évita sans peine, mais il fut forcé de s’approcher du bord du quai pour ça, le second trait, il le para d’un moulinet de sa rapière. Oro enrageait, tant il était complexe de bloquer de telles attaques.

    Son regard noir se braqua sur les fenêtres des bâtiments, attendant les tirs de couverture de ses alliés, mais visiblement, ils avaient d'autres loups à fouetter à l'intérieur. Une nouvelle fléchette fusa dans sa direction, l’empêchant de prêter attention au sol qui devenait de plus en plus instable en dessous. Et bien qu’il avait esquivé l’attaque de Semar, il était déjà trop tard.

    Soudain, le sol se déroba sous ses pieds, sa cape vola alors qu'il glissa. Les quais se morcelèrent en direction de la baie, le glissement de terrain l'emportant vers les flots. Si sa lame battait l'air à la recherche d'une victime, la pierre refusait de se fendre sous ses coups. Oro lâcha de terribles imprécations, pesta en s'étouffant avec la poussière avant de pousser un vilain juron lorsqu'il termina sa course à l'eau. Immédiatement, sans lâcher sa rapière, il chercha à rallier le bord, vociférant en hoquetant. Jusqu'à ce que Takhys entre en action. La sirène utilisa alors sa magie pour geler les flots autour de lui, peu à peu, le chasseur de prime ne fut plus en mesure de lutter contre les vagues qui se solidifiaient au point où il fut repoussé vers le fond, sous une épaisse couche de glace. Il disparut dessous.

    Tous se rapprochèrent, cherchant à percevoir le moindre mouvement. Était-il mort ? Le célèbre Oro Banhort, le chasseur de tête invaincu, celui qui était en mesure de percevoir chacune des attaques le visant, était-il mort ?

    Tout à coup, une lame traversa la couche de glace avant de disparaître aussitôt. La lame traversa de nouveau la glace, puis une nouvelle fois, et encore une fois, encore et encore, avant de disparaître définitivement. Finalement, la rapière en acier ne fendit pas de nouveau la banquise. Et ne la fendrait plus jamais.

    Un bruit sourd attira les regards à l'opposé de la nappe gelée. C'était le bruit d'un corps tombant sur le sol boueux devant le bâtiment central. Le corps appartenait au dernier arbalétrier de Banhort, sauvagement tué d'une hache en travers du crâne. C'était là l'œuvre de Cleglaw, à n'en point douter. Des yeux luisants se laissèrent distinguer dans l'entrebâillement d'un volet, à l'étage. Il y faisait trop sombre pour que l'on en distingue plus, mais le regard du loup disparut à l'instant même où des bruits de bottes retentirent de toute part. Cleglaw avait perpétré là-haut un véritable massacre, il avait à coup sûr outrepassé ses prérogatives, il ne pouvait se permettre d'être arrêté par la garde. Peut-être ne le reverraient-ils jamais, mais au moins il les quittait après leur avoir rendu un fier service.

    ꧁꧂



    Deux troupes, une bonne quarantaine de soldats en somme, surgirent de toute part. Les lanciers menacèrent de leurs pointes tous guerriers portant une arme en main et les archers guettaient le moindre mouvement. Immédiatement, à la vue des autorités, deux arbalétriers de Banhort ayant survécu - quoique salement amochés - tirèrent des dagues et se donnèrent la mort sans une once d'hésitation. Les morts ne parlaient pas.

    Une femme aux galons de Nylsark s'avança, reconnaissable à sa demi-cape, présentant des découpures en feston, pendant de son épaule droite. Tout adepte de l'héraldique militaire pourrait reconnaître l'emblème du bataillon Dymydna plaqué sur son hoqueton - une étoile d'argent rappelant une fleur de ciguë. Ceci-dit les regards avaient plutôt tendance à se poser sur le visage de la Nylsark, si on pouvait deviner un visage rond arborant de douces lignes, la variole avait méchamment défiguré l'officier, ce qui lui donnait une mine patibulaire.

    - Que personne ne bouge, tout le monde passera à la question ! Feula-t-elle.

    - Je suis le seul impliqué, tous les autres n'ont rien à voir dans cet incident. Intervint Stefan en jetant sa dague.

    - Les apparences peuvent être trompeuses, mais il est évident qu'il n'y a aucun innocent ici.

    - Détrompez-vous. Oro Banhort que voici, gisant, m'a défié selon les règles du Holmgang. Dès lors que ses hommes ont sentit qu'il perdait le duel, ils sont intervenus, les idiots. Mes acolytes n'ont fait qu'empêcher qu'ils s'immiscent de trop.

    Un silence assourdissant s'installa, durant lequel les regards noirs des soldats manifestaient une certaine envie d'en découdre, priant sûrement les étoiles pour qu'un des mercenaires joue au plus malin. Il fallait dire qu'à la garnison du port, il y avait peu de rixes digne d'être mémorable. Alors dès lors qu'il y avait du grabuge, les gardes entrevoyaient la possibilité de se défouler un peu. Mais cette fois-ci ils étaient arrivés trop tard et aucun mercenaire ne joua au plus malin, tous rengainèrent leurs lames face aux soldats.

    - Ils peuvent partir. Mais vous, le bigre,vous restez. Trancha finalement la Nylsark.

    - Qu'il en soit ainsi, s'il le faut. Accepta Stefan, non à contrecœur.

    Il pivota alors pour s'adresser à ses alliés, des flammes brillaient dans ses yeux. Il se contraint à afficher une mine confiante.

    - Continuez sans moi, vous connaissez notre objectif, accomplissez le. Je sais que tout s'enchaîne un peu vite et que vous partez sans un véritable plan, mais le temps joue contre nous, on n'a pas de temps à perdre en atermoiements. Notre piste pourrait très bien s'évaporer dès l'instant où Wessex arrivera à Courage.

    Déjà les mercenaires faisaient demi-tour, se dirigeant vers les pontons, prenant au mot celui qui les avait employés. Stefan agrippa la chef des mercenaires par le bras, profitant pour lui glisser une dernière directive.

    - Et surtout ne provoquez aucun dégât aux navires de la SSG, sous aucun prétexte.

    La mercenaire hocha la tête, comprenant que s'en prendre à une faction renégate des Wessex pratiquant un trafic illégal pouvait paraître justifiable mais que s'attaquer à des navires commerciaux de la République reviendrait à une crise diplomatique majeure. Le plus étonnant était l'indifférence affichée par la Nylsark de la garde du port, les bras croisés sur sa poitrine tout en écoutant ces planifications. Quoique, ce n'était pas aussi étonnant que cela lorsqu'on savait que la majorité des soldats du Reike n'avaient pas une grande affection pour tout ce qui était qualifié de "républicain". Si les gardes avaient accourus pour assurer l'ordre au sein du port d'Ikusa, il n'était pas dans leur prérogatives de se charger de la sécurité des navires républicains. C'était justement pour cela que les vaisseaux de la SSG engageaient des corsaires de manière récurrente. Peut-être même que si une guerre venait à éclater entre les deux nations, la Nylsark serait la première à s'en réjouir.

    Tous embarquèrent. Lorsqu'ils furent interrompus par Banhort, c'était ce qu'ils s'apprêtaient à faire. La cogue de commerce mis les voiles la première, embarquant à son bord une vingtaine de mercenaires armés d'arcs et d'armes d'hast. Elle fut rapidement suivie par les vaisseaux de Riff Rheusaho ainsi que les trois plus petites embarcations recrutées par Marceline. Le Vanguard les succéda, là où le gros des mercenaires avaient grimpés, après tout c'était le navire le plus rapide de la flottille, de facto, les plus avides de combat étaient à son bord. Comme Stefan était forcé de rester à quai, se préparant à passer a minima la nuit au cachot, c'était la cheffe de la compagnie mercenaire qui en prit le commandement.

    Elle ne s'était pas présentée, mais cela était inutile, son aura de commandant était univoque sur la question : C'était elle qui menait les hommes et femmes d'armes recrutés par Stefan. On indiqua à nos héros qu'elle s'appelait Bradexi Lozet et qu'il valait mieux l'appeler par son prénom, ce n'était point une Dame.

    Outre ce personnage sur lequel pourraient compter nos trois héros, ils pourront s’appuyer sur un autre. Lorsque Stefan a appris la disparition de son patron ainsi que celle de nombreux autres citoyens, il avait sans hésiter joué toutes les cartes qu’il avait en main. Stefan savait pertinemment que si un personnage si redoutable que son Patron ait pu être enlevé, il avait préféré mettre toutes les ressources à sa dispositions pour le retrouver, tant il avait été improbable que quelqu’un s’en prenne à l’hybride renard, ami de la couronne, baron de la pègre et accessoirement un grand guerrier.

    Le second de Zaïn avait donc mandé, au travers d’une missive, l’aide d’un allié récent mais sur lequel ils pourraient compter. Ce dernier, un étudiant de Drakstang, s’était joint à la compagnie mercenaire de Bradexi Lozet et avait embarqué avec Semar, Takhys et Marceline.

    ꧁꧂


    Objectif(s) :
    - Embarquer.
    - Faire connaissance.
    - Préparer un plan d'abordage.

    Notes du MJ :

    CENDRES



    Bradexi Lozet
    Race : Humaine
    Sexe : Féminin
    Age : 43 ans
    Métier : Mercenaire
    Taille & poids : 1m81 pour 81 Kg
    Alignement : Neutre Neutre
    Faction : Reike
    Rang : C
    Religion : Shierak
    Avatar : Sevika

    Pouvoirs et objets

    Possessions :
    - Compagnie de mercenaires
    - Hache d'arme et couteaux de lancer

    Description physique et mentale

    Bradexi est assurément ce que l'on pourrait qualifier de grande femme forte, rentrant parfaitement dans l'archétype de la guerrière accomplie. En effet, elle bat à plate couture de nombreux hommes sur le plan de la force physique, sans parler de son talent au combat qui fait sa réputation. Les traits tirés, le regard scrutateur et les cheveux plaqués de manière singulièrement martiale, la mercenaire possède une véritable âme de leader, commandant sa troupe d'une main de fer, s'attirant le respect de ses hommes - et femmes. Outre cela, il ne faudra pas longtemps pour déceler son penchant pour les petits plaisirs de la vie et les soirées arrosées, mais seulement lorsque vous serez rentrés dans son cercle amical, pas avant.

    Histoire

    Ancienne soldate, Bradexi a déserté l'armée avec d'autres soldats lors de la vendetta de Tensai contre le pouvoir en place. Ils ont volé armes et chevaux pour se joindre à la cause de Ryssen. Après la prise de pouvoir de Tensai, Bradexi ne s'est pas réengagée et s'est mise à son compte avec quelques-uns ses anciens soldats. A présent, ils escortent des marchands et assurent la sécurité de nobles en déplacement, les affaires fructifient et le mercenariat paie bien. Selon les rumeurs, Bradexi Lozet et Stefan Kennen ont eu une relation fut un temps, et même s'il a à présent fondé une famille avec une autre femme, il semblerait qu'ils se tiennent toujours en estime et qu'une connivence demeure. C'est probablement ce dernier point qui a rendue la mercenaire si prompte à lui filer un coup de main dans cette affaire.



    Présentation | MP | Demande de RP | Chronologie | Liens |  Pré-Liens | Absences

    Nouveau Zaïn's Theme :
    Citoyen du Reike
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    Le Boucher
    Le Boucher
    Messages : 112
    crédits : 626

    Info personnage
    Race: Drakyn
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Chaotique Mauvais
    Rang: C
    qui suis-je ?:
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  • Mar 21 Nov - 17:34
    Et la grive tapa trois fois

    Visuel de Destra:

    Arme de Destra:

    Voici quelques jours que Destra fut sorti du cimetière, suite à certains événements qu’il avait vécus avec son amie d’enfance. Le guerrier vit sa mentalité totalement différente, après avoir décapité le cadavre de sa sœur, réanimé par la nécromancienne. Après être retourné à son domicile, il n’adressa plus la parole à quiconque, ne fit plus aucune activité, ne sortit même plus de chez lui, jusqu’à ce jour, ou une missive lui fut livrée.

    Cette lettre venait tout droit d’Ikusa, de la part d’un certain Stefan Kennen, un nom qui n’était pas inconnu à l’oreille du borgne. L’épistolier n’était autre que l’homme de main de Zaïn Tevon-Duncan, le propriétaire de l’arène de combat du quartier marchand d’Ikusa, mais aussi ami de l’étudiant. Les deux guerriers se sont rencontrés alors que Destra se rendait à Ikusa pour faire connaissance avec celui que l’on nommait « le Patron », ils ont lié un lien d’amitié et de respect mutuel après un spectaculaire combat sur le sable de l’arène.

    Destra s’empressa d’ouvrir la lettre, se demandant pourquoi ce n’était pas Zaïn qui lui envoyait un courrier, mais plutôt son homme de main. Qu’attendait-il de lui ? Cela, le borgne allait bientôt le découvrir. La missive faisait mention de la disparition de l’hybride, ainsi que de celle de nombreux autres Reikois. Zaïn avait donc disparu ? Voilà qui étonnait Destra. Qui oserait s’en prendre à un ami de la couronne et excellent guerrier ? Stefan demandait de l’aide à l’étudiant, il savait que, de par ses capacités au combat, il pourrait être un élément utile à l’enquête.

    Le borgne s’équipa de son armure la plus robuste, ainsi que de la lance de son père. Puis il ne perdit pas une seconde de plus et daigna enfin sortir de son domicile après plusieurs jours. Destra s’empressa de rejoindre le premier convoi en direction de la capitale, afin d’aller enquêter sur la disparition de son ami, et évidemment, de tout mettre en œuvre pour le retrouver.

    - - -

    Après quelques jours de trajet, Destra arriva enfin à Ikusa, la capitale de l’empire Reikois. Il se joignit à la compagnie de mercenaire menée par Bradexi Lozet, une mercenaire Reikoise. La troupe embarqua au bord du navire Vanguard, le plus rapide de la flottille. Destra se posta un temps aux abords du bateau, afin d’observer l’étendue d’eau qui s’offrait à lui. Le lac Rebrith était certes, extrêmement imposant, mais il n’avait rien à envier à la mer.

    Le borgne prit le temps d’observer le navire, un magnifique bateau, pouvant transporter plusieurs dizaines de personnes. Le vent soufflait sur le port, l’odeur de la mère, les goélands, tout ça, l’étudiant ne l’avait pas à Kyouji. Après les récents évènement survenu dans sa ville natale, changer d’air ne pouvait que lui être positif.

    Destra s’approcha vers la cheffe de la compagnie de mercenaire, afin de savoir où était Stefan Kennen, ce dernier n’était pas à bord du bateau. Elle lui indiqua simplement qu’il n’avait pas pu embarquer avec la troupe, les autorités l’avaient arrêté pour le meurtre d’Oro. Elle lui indiqua d’un geste de la main les trois personnes qui l’accompagnaient à ce moment-là. Le petit groupe était formé d’une sirène, d’une elfe et d’un hybride. Il s’approcha donc afin de faire connaissance avec ses nouveaux coéquipiers, ceux avec qui il devait travailler pour retrouver le baron de la pègre, qui s’était fait enlever.

    « Bonjour ! J’ai cru comprendre que vous étiez en compagnie de Stefan Kennen avant d’embarquer sur le bateau. Je suis Destra Hanet, ravi de vous rencontrer. Je suis venu pour vous aider à retrouver ZaÏn. » annonça-t-il, saluant ses nouveaux coéquipiers d’un geste de la main.

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    Takhys Suladran
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  • Jeu 23 Nov - 12:47
    L'attaque synchronisée sur le chasseur de prime se déroula dans une magnifique synchronisation. La cible humaine qu'était Oro devenait presque un danseur, parant les attaques de fléchettes, pendant que le sol devenait de plus en plus en mouvement. C'était telle une scène un peu fantasque, bien que cela soit dans un affrontement rude et dangereux, que la Sirène suivait non sans un certain plaisir du regard. Elle veillait à rester à l'abri des tonneaux et des caisses, tout comme Marceline, mais en gardant un regard sur la petite chorégraphie de sa proie, qu'elle guettait avec la plus grande des attentions. Une fois qu'il sera tombé à l'eau, elle devra vite agir. Et comme prévu, il tomba dans l'eau, repoussé par la terre commandée par la volonté de sa compagne magicienne. Un étrange sourire naquit à ses lèvres quand la glace envahit la surface, repoussant l'humain vociférant sous la surface. Le craquement de l'eau se solidifiant fut comme une belle note chantante aux oreilles de Takhys. Voilà ce qui se passait quand on s'attaquait à ses alliées... ou parce qu'elle n'attendait que ce genre d'acte pour s'amuser ?

    Un étrange silence parut s'installer. Les arbalétriers des fenêtres ne tiraient plus. Ils devaient avoir eu leur compte avec les souffleurs de sarbacanes. Les mercenaires et les hommes de Semar s'étaient rapprochés du bord des quais, cherchant Oro du regard. L'avaient-ils eu ? Réellement ? Ah non, songea alors la Sirène en voyant sa rapière tenter de percer la couche de glace et accéder à la surface. Elle ravala un rire devant sa vaine tentative. Non mais que croyait-il ? Elle avait prévu une couche suffisamment épaisse pour empêcher ce genre d'actes... Son seul regret était qu'elle ne pourrait pas s'en délecter d'un morceau. Il y avait de toute façon trop de monde et trouver Zaïn était plus important. Le bruit sourd d'un corps jeté à terre la fit se retourner... Ah, finalement, Cleclaw n'avait pas été tué. Le rusé, il avait fait croire à sa mort pour prendre le reste des adversaires par surprise.... Bien, on dirait qu'ils avaient tous gagné pour ce petit imprévu !

    Une quarantaine de soldats arrivèrent peu de temps après, alertés par les combats des quais. Ils arrivaient un peu tard ceux-là....Les choses s'enchaînèrent et Takhys préféra écouter et voir ce qui s'échangea entre une femme de haut grade... c'était quoi le nom qu'on donnait à celui-là au Reike déjà ? Bon, ce n'était qu'un détail. Stefan les défendit, en expliquant ce qui s'était passé. Hum, quelle tension ! Stefan leur apporta une dernière consigne, car la mission devait se poursuivre, même sans lui. Bon, c'est vrai qu'il était temps d'embarquer. Stefan apporta des détails à la mercenaire qui se préparait à embarquer. Ne pas s'en prendre aux navires de la SSG qu'il balança... il ne faudrait pas que les corsaires prennent l'idée de s'en prendre à eux quand ils les auront rattrapés.

    Le temps les pressant un peu, il ne fallait pas perdre de temps pour embarquer. Le Vanguard se préparait pour le départ, là où les autres navires quittaient déjà les quais. Elle s'y retrouva donc, avec les autres alliés. Autant ne pas attirer les foudres de la cheffe merco', n'est ce pas ? Ah tiens, une nouvelle tête. Cela devait le renfort évoqué par Stefan tantôt.

    Elle lui adressa un sourire radieux. Il y avait un petit quelque chose qui lui plut. Mais comme son envie de gourmandise de tantôt, l'heure n'était pas à ce genre d'amusement.

    "Enchantée, Sir Hanet. Et bienvenue dans notre groupe d'attaque et de sauvetage. Pour ma part, je suis Takhys, humble Sirène. Comme notre Cheffe mercenaire semble un peu pressée par le temps, auriez-vous une idée de bataille pour l'abordage de nos cibles ? Geler les gouvernails des navires, leur réduire leur vitesse de croisière en alourdissant leur proue en les couvrant de glace...je peux, si nous sommes assez prêt. Et comme dit à l'instant, je suis une Sirène. L'eau est mon univers, mon royaume. "

    Elle gloussa avec un léger ton cristallin

    "Frappez par l'eau ou la glace une cible que vous m'aurez désignée, je le ferai... Et envoûter quelques marins par mon Chant ? Ca pourrait être amusant.... Ce qui serait intéressant de se préoccuper quand onaura rejoint nos ennemis sera de savoir dans quel navire il est emprisonné. Ainsi, on saura où orienter nos efforts non ? "
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    Anonymous
  • Sam 25 Nov - 8:27
    J’avais été forte. Vaincu ma peur, et malgré mon retard, j’avais pu sauver des vies, même si j’avais aidé à en prendre une au passage. C’était ainsi, là où ma tendre avait pris des vies durant la guerre pour protéger nos concitoyens et pour me protéger moi, c’était à mon tour de le faire, et j’étais fière de pouvoir ainsi protéger les semi-congénères de ma future épouse et elle-même par la même occasion.

    Comme je l’avais fait dans le désert cet été. Ou plutôt, comme nous l’avions fait dans le désert, elle et moi. J’étais venue la sauver des griffes d’un cerbère, terrassant ce dernier qui me laissa tout de même de profondes cicatrices au visage et aux épaules, mais ce faisant je n’avait fait qu’accompagner ma moitié dans sa propre libération de son plus grand et plus personnel ennemi qu’elle avait elle-même abattu, l’infâme Stromboli.

    Tout cela était affreusement similaire à la manière dont l’amour de ma vie m’avait libérée de mon traumatisme en engageant ma guérison, mettant en péril pour cela les résultats de son examen d’entrée dans l’armée.

    Enfin il n’était pas anodin de constater que notre première rencontre s’était faite également dans l’entraide, car j’avais alors aidé celle qui deviendrait la personne la plus importante de ma vie à se rassurer quand à son avenir et sa valeur en tant que personne, promettant mon temps et mon amitié pour continuer à l’aider… et pour me faire une amie, seule que j’étais à l’époque.

    Tout cela était affreusement cyclique, mais là où n’importe qui y verrait un signe de l’univers que nous devions nous séparer, car celui-ci nous mettrai sans cesse dans des situations périlleuses, j’y voyais un signe que nous étions faites l’une pour l’autre, car nous sortions victorieuses de chaque péril grâce à l’autre. La situation d’aujourd’hui le démontrait : je n’étais pas complètement paralysée grâce à elle, et elle ne serait pas enlevée grâce à moi. Et grâce aux autres bien sûr.

    Ainsi, le combat m’avait juste un peu secouée émotionnellement, mais j’étais cela mis à part en pleine forme. Je pus donc embarquer avec les autres, laissant les autorités s’occuper des morts et des blessés ; et de Stefan aussi. Et l’on ne revit plus Cleglaw, qui pourtant ne figurait pas parmi les victimes à déplorer.

    Je décidai en montant sur le bateau, après cette attaque, de m’assurer que personne ne pouvait nous nuire de l’intérieur, aussi activais-je ma détection des mensonges. J’allais partir faire une petite ronde pour vérifier qu’il n’y avait aucun traître au moins sur notre bateau quand un certain Destra Hanet se joignit à notre groupe pour se présenter, et la sirène se présenta à lui et lui parla immédiatement de stratégie pour la bataille à venir.

    Marceline Cornebouc, me présentais-je alors, Je peux de mon côté faire imploser leurs navires, ou en réduire un à l’état de projectile contre un autre. Nous avons dépassé le stade où nous devions rester discrets. Ils sont prêts à nous faire assassiner pour enlever des hybrides, je serais sans pitié contre eux. Il faut juste que nous soyons assez près et que nous soyons sûrs qu’il n’y ai pas d’innocents dans les bateaux. Je pourrais également de plus loin chercher dans quel bateau sont les hybrides, si ils sont sur ces bateaux, en contactant par télépathie mon ami qui a été enlevé. Si ils n’y sont pas, nous n’avons aucune raison d’ouvrir le feu ; il vaudrait mieux alors les suivre pour trouver où sont nos amis et dénoncer le trafic aux autorités.

    Une fois la conversation terminée je commençai par rencontrer le capitaine et le second de chaque navire, afin de pouvoir communiquer avec eux par télépathie une fois en mer. N’ayant ensuite que peu de temps avant que nous prîmes la mer, je pris l’initiative de vérifier que tous les membres de l’équipage de notre navire était digne de confiance en usant de ma détection des mensonges et en les interrogeant discrètement, faisant innocemment la conversation.

    pouvoirs:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 25 Nov - 18:15
    Et la Grive tapa trois fois
    Disparitions mystérieuse d'hybrides.


    Comme Semar le disait toujours, il arrivait que ça soit les proies qui gagnent, et bien plus souvent qu’on ne pouvait l’imaginer. Et cette fois, Oro l’avait appris à ses dépens. Semar n’était pas de ceux qui glorifiaient la chasse et la prédation. Pour lui, les prédateurs n’étaient pas supérieurs à leurs proies, et dans la nature, les animaux ne faisaient pas vraiment de hiérarchie entre les espèces. Semar n’avait jamais vu de lions asservir des antilopes. Et même chez les humains, tous ne cherchaient pas à soumettre leur voisin ou les bêtes du coin. Non, ils étaient une minorité à ne pas se sentir pisser. En tout cas, Semar ne cachait pas une certaine satisfaction dans la fin de ce sociopathe.

    Entre temps, l’armée avait fini par débarquer, cela rendait toujours Semar nerveux. Après tout, il était un criminel Reikois condamné à l’esclavage, et ce même esclave qui avait assassiné son maître. Déjà qu’il évitait la plupart du temps ce territoire, encore plus l’armée de celui-ci. En attendant, l’équipage du Capricorne avait baissé les armes. Maintenant que les choses avaient été réglées avec Oro, Semar et la fine équipe, avec Cleglaw en moins, allaient pouvoir revenir à leur opération de sauvetage des hybrides kidnappés. Et Stefan également, cependant, une nouvelle venue avait fait son apparition. Bradexi Lozet, une mercenaire. Avant le départ, ils se rassemblèrent pour faire le point et les présentations des nouvelles têtes. Parmi ces autres nouveaux, un borgne, un combattant Reikois visiblement. Semar espérait qu’il resterait concentré sur la recherche des hybrides. Ainsi, il se nommait Destra Hanet.

    - Enchanté, mon nom est Semar Tarik, cap’taine du Capricorne !

    Il désigna de la tête le sampan qui mouillait pas très loin sur lequel s’agitait l’équipage composé d’humains et d’hybrides d’ongulés, principalement des ruminants, sentant le départ proche.

    - Mon bateau est très rapide et j’ai des spécialistes du sabotage. Mon équipage est expert en l’art d’harceler les bateaux ennemis. Et si c’te sac à merde d’Oro bossait pour la Wessex, elle va regretter d’m’avoir kidnappé deux d’mes gars ! Et d’avoir envoyé Oro interrompre ma phase d’rumination !

    On ne rigolait pas avec le temps de rumination et les arbalétriers d’Oro l’avaient payé de leur vie. Semar s’était montré particulièrement impitoyable face à ces gredins. L’hippotrague noir semblait avoir l’air d’être un simple pêcheur qui voulait avoir l’air un tant soi-peu menaçant avec son naginata, son kimono usé ouvert, un simple pagne, des colliers en toc. Et l’équipage, ils ressemblaient eux-aussi à des pêcheurs et des esclaves. Ils en avaient tous été après tout, mais ils ne l’étaient plus. Mais il ne fallait pas sous-estimer le capitaine et l’équipage du Capricorne.

    Tout cela semblait faire pâle figure à côté de magie, mais Semar prenait cette mission au sérieux, et il était plus que déterminé à récupérer les siens kidnappés par Wessex. Et s’il pouvait libérer d’autres hybrides d’un potentiel trafic d’esclaves, c’était toujours bon à prendre. Après tout, un bon esclavagiste était un esclavagiste mort ou en prison.

    Désormais, ils allaient pouvoir prendre la mer dans l’espoir de rattraper la flotte ennemie. Si Semar ne se faisait aucun souci pour les capacités du Capricorne dans cette entreprise, en revanche, affronter une flotte complète serait compliqué sans le concours d’alliés. De retour sur son navire, Semar sonna le départ afin de suivre les autres bateaux. Le cervicapre était bien-sûr à la barre, le reste de l’équipage allait à ses occupations. Le capitaine lui-aussi s’attelait à mettre la main à la patte. C’était ainsi sur le Capricorne, on se serrait les coudes.


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