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Citoyen du Reike
Isolde Malkyn

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Dénicher un champignon étoilé

Feat Dimitri Chagry
Comme souvent, Isolde se retrouvait plongée dans divers livres anciens, à la bibliothèque de l’Université d’Ikusa. Celui qu’elle tenait dans ses mains, traitait d’alchimie. Les pratiques alchimiques restaient énigmatiques, mais ô combien intéressantes. Plus elle parcourait l’ouvrage et plus elle était fascinée. Tant de choses demeuraient possibles en manipulant diverses matières, tant de possibilités. Son regard se posa sur une potion spéciale, qui permettait d’effectuer un lavage de cerveau sur un individu. Elle lisait la liste des ingrédients, par curiosité. Et soudain sa curiosité devint de l’envie. Les ingrédients se trouvaient presque à sa portée… Rien qu’au sein de l’Université. Certes, elle devait se dissimuler et emprunter certaines herbes et autres ingrédients. Mais rien de dramatique. Après tout, les étudiants devaient se former, enfin elle se disait cela pour se conforter dans son idée. De toute façon, sa décision semblait déjà prise. Si bien, qu’elle répertoriait déjà les ingrédients en sa possession et se mettait en quête du reste.
Il ne lui manquait plus qu’un peu de champignons étoilés. Hélas, il n’y en avait plus dans la réserve. La brune rangea soigneusement sa collecte, il fallait qu’elle assiste à son dernier cours de la journée. Les minutes lui paraissaient des heures, tant elle avait hâte de sortir. Enfin, l’heure de fin arriva. Sans tarder, Isolde attrapa sa sacoche et se mit en route, direction l’herboristerie !
- « Bonjour, il me faudrait des champignons étoilés, je vous prie. En poudre, cela fera bien l’affaire. » S’exclama Isolde, en entrant dans la petite boutique.
L’herboriste se retourna, une petite bonne femme, ridée et haute comme trois pommes, avant de lui rétorquer :
- « Oui, un petit instant. » d’une voix éraillée.
La mage noire s’impatientait, elle n’avait pas que cela à faire ! Elle allait soupirer, lorsque la vieille dame revint vers elle, sortant de l’arrière boutique.
- « Je n’en ai malheureusement plus, mais revenez la semaine prochaine. »
- « La semaine prochaine ?! » répondit Isolde, agacée. « J’en ai besoin aujourd’hui, vous ne pouvez pas m’en procurer ? »
- « Oh non, je ne le crains. Cela ne pourra pas être possible aujou... »
- « Et je suis censée procéder comment, moi ? Hein ? » coupa la jeune femme, elle n’avait pas envie d’être polie. Elle voulait cet ingrédient, de manière à s’essayer à l’alchimie. Et elle le voulait maintenant.
- « Eh bien, ma petite dame… les champignons étoilés poussent très bien en forêt, vous pouvez aller en chercher vous-même. »
La jeune Malkyn lui lança un regard noir, en guise de réponse. Elle soupira, tourna les talons sans rien ajouter. Elle était énervée, elle avait juste perdu du temps et maintenant, elle devait se débrouiller seule. Se balader en pleine forêt, la nuit tombée, pour apercevoir ces stupides champignons ! Néanmoins, son envie demeurait. Lorsqu’elle avait une idée en tête, il était bien difficile de la lui retirer. Il lui fallait seulement un cheval. Et peut-être un accompagnateur. La menace grandissante, qui rôdait dans les forêts, ne devait pas être prise à la légère. Isolde sollicita l’aide d’un camarade du campus. Le pauvre diable s’était épris d’elle, il aurait pu faire n’importe quoi pour la satisfaire. Elle n’avait qu’à battre des cils devant lui et il répondait de manière affirmative à tout ce qu’elle pouvait lui demander.
Les deux jeunes gens se mirent alors en chemin, Isolde monta à cheval derrière lui, tous deux sur la même monture, elle serait moins en danger et n’aurait pas trop d’efforts à faire. Les étudiants prirent la direction de la forêt la plus proche, située juste au nord d’Ikusa. Son coéquipier et serviteur du jour s’appelait Aloys, son choix se portait sur lui, car il possédait d’excellentes capacités défensives. Il savait se battre, sa carrure était imposante. Et, il fallait bien l’avouer, n’était pas désagréable à regarder. Si elle devait avoir un troll à ses côtés pendant tout le voyage, la compagnie aurait été tout de suite moins sympathique. Soit, après plusieurs heures à chevaucher en direction de la forêt, là voici qui apparaissait devant eux. Derrière cette forêt, se trouvaient les terres du Nord. Ils n’iraient, évidemment, pas aussi loin. Les Reikois s’aventurèrent dans ce labyrinthe sylvestre, alors que les dernières lueurs de l’astre disparaissaient.
Après quelques déboires avec des araignées, voilà maintenant que d’autres bruits attirèrent l’attention de la brune. Elle porta son index à ses lèvres, de manière à indiquer à son camarade de ne pas faire de bruit. Ils se rapprochèrent doucement, veillant à avoir le pas léger, pour ne pas faire craquer de branches. Puis, se cachèrent derrière des bosquets, pour tenter d’apercevoir d’où venait le bruit.
CENDRES
Il ne lui manquait plus qu’un peu de champignons étoilés. Hélas, il n’y en avait plus dans la réserve. La brune rangea soigneusement sa collecte, il fallait qu’elle assiste à son dernier cours de la journée. Les minutes lui paraissaient des heures, tant elle avait hâte de sortir. Enfin, l’heure de fin arriva. Sans tarder, Isolde attrapa sa sacoche et se mit en route, direction l’herboristerie !
- « Bonjour, il me faudrait des champignons étoilés, je vous prie. En poudre, cela fera bien l’affaire. » S’exclama Isolde, en entrant dans la petite boutique.
L’herboriste se retourna, une petite bonne femme, ridée et haute comme trois pommes, avant de lui rétorquer :
- « Oui, un petit instant. » d’une voix éraillée.
La mage noire s’impatientait, elle n’avait pas que cela à faire ! Elle allait soupirer, lorsque la vieille dame revint vers elle, sortant de l’arrière boutique.
- « Je n’en ai malheureusement plus, mais revenez la semaine prochaine. »
- « La semaine prochaine ?! » répondit Isolde, agacée. « J’en ai besoin aujourd’hui, vous ne pouvez pas m’en procurer ? »
- « Oh non, je ne le crains. Cela ne pourra pas être possible aujou... »
- « Et je suis censée procéder comment, moi ? Hein ? » coupa la jeune femme, elle n’avait pas envie d’être polie. Elle voulait cet ingrédient, de manière à s’essayer à l’alchimie. Et elle le voulait maintenant.
- « Eh bien, ma petite dame… les champignons étoilés poussent très bien en forêt, vous pouvez aller en chercher vous-même. »
La jeune Malkyn lui lança un regard noir, en guise de réponse. Elle soupira, tourna les talons sans rien ajouter. Elle était énervée, elle avait juste perdu du temps et maintenant, elle devait se débrouiller seule. Se balader en pleine forêt, la nuit tombée, pour apercevoir ces stupides champignons ! Néanmoins, son envie demeurait. Lorsqu’elle avait une idée en tête, il était bien difficile de la lui retirer. Il lui fallait seulement un cheval. Et peut-être un accompagnateur. La menace grandissante, qui rôdait dans les forêts, ne devait pas être prise à la légère. Isolde sollicita l’aide d’un camarade du campus. Le pauvre diable s’était épris d’elle, il aurait pu faire n’importe quoi pour la satisfaire. Elle n’avait qu’à battre des cils devant lui et il répondait de manière affirmative à tout ce qu’elle pouvait lui demander.
Les deux jeunes gens se mirent alors en chemin, Isolde monta à cheval derrière lui, tous deux sur la même monture, elle serait moins en danger et n’aurait pas trop d’efforts à faire. Les étudiants prirent la direction de la forêt la plus proche, située juste au nord d’Ikusa. Son coéquipier et serviteur du jour s’appelait Aloys, son choix se portait sur lui, car il possédait d’excellentes capacités défensives. Il savait se battre, sa carrure était imposante. Et, il fallait bien l’avouer, n’était pas désagréable à regarder. Si elle devait avoir un troll à ses côtés pendant tout le voyage, la compagnie aurait été tout de suite moins sympathique. Soit, après plusieurs heures à chevaucher en direction de la forêt, là voici qui apparaissait devant eux. Derrière cette forêt, se trouvaient les terres du Nord. Ils n’iraient, évidemment, pas aussi loin. Les Reikois s’aventurèrent dans ce labyrinthe sylvestre, alors que les dernières lueurs de l’astre disparaissaient.
Après quelques déboires avec des araignées, voilà maintenant que d’autres bruits attirèrent l’attention de la brune. Elle porta son index à ses lèvres, de manière à indiquer à son camarade de ne pas faire de bruit. Ils se rapprochèrent doucement, veillant à avoir le pas léger, pour ne pas faire craquer de branches. Puis, se cachèrent derrière des bosquets, pour tenter d’apercevoir d’où venait le bruit.
CENDRES


Après toutes ces images de douleur, j'embrasserai chaque cicatrice et larme Et je te montrerai cet endroit dans ma poitrine, où mon cœur essaie encore de battre. |
La berceuse d'Isolde

Citoyen du Reike
Dimitri Chagry

Messages : 115
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Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Au Nord d’Ikusa, à deux heures à dos de cheval, se tenait des grottes sombres et inconfortables. Proche des montagnes, la forêt comptait des excavations et des souterrains difficiles à dénombrer. La jungle du côté de Taisen avait une configuration radicalement différente. L’humidité de la flore était un problème qu’il avait appris à dompter. Les forêts qu’il occupait actuellement dissimulaient des secrets enfouis sous la terre. Il la parcourait avec concentration puisqu’il n’était pas rare de tomber dans une crevasse. Des imbéciles perdaient trop de temps à lever les yeux vers le ciel étoilé plutôt que de sentir le sol sous leur pied. Mais les expérimentés se faisaient également avoir. Les braconniers eux, avaient des techniques bien plus vicieuses pour aborder ce type de terrain. Ils envoyaient quelques connaissances et y laissaient mourir quelques malchanceuses. Ou ils mettaient le grappin sur quelques chasseurs particulièrement sensibles à l’autorité… Il n’avait fallu que quelques mois pour que Dimitri n’œuvre pour le compte de la pègre locale. Les anciennes relations de son ancien maître étaient difficiles à briser et ils avaient vu en lui une cible facile.
Les nœuds solides se renforçaient chaque fois qu’il tentait de briser ce lien et il avait fini par accepter temporairement ce sort… Il n’en était pas satisfait, parce que la pègre ne lui apporterait que des problèmes, mais le chasseur n’avait trouvé aucun autre moyen de s’en défaire. Donc, il répondait occasionnellement à ces contrats, desquels il ne récoltait que la tranquillité…
Les missions dégoulinaient de crasses mais Dimitri ne trouvait pas d’issus acceptables pour que ces groupes arrêtent de lui tomber dessus. Le bon chasseur solitaire qu’il était n’avait pas la force nécessaire pour les repousser. Un seul être fait de magie ne pouvait pas grand-chose face à dix hommes armés. De plus, il craignait qu’on ne le voit comme un traitre en informant ses supérieurs de ce problème rencontré sur le terrain. Cette liberté durement gagnée pourrait lui être retiré, ce qu’il souhaitait à tout prix éviter. Le dilemme rendait l’Ombra particulièrement sceptique quant à la meilleure décision à prendre. Alors, il attendrait le bon moment pour éliminer le problème.
Donc, après avoir été harponné par ce groupe, il en était venu à fouler la forêt dense à la recherche de grottes infestés de Geomi. La végétation au nord du Reike était particulièrement riche et il était aisé après quelques heures de tomber sur un nid. Il était plus difficile de faire sortir ce qu’il cherchait.
Il suffisait de quadriller plusieurs secteurs, d’attendre du mouvement à l’abri en haut d’un arbre, puis d’établir le lieu d’où sortait les bêtes. Les aranéides étaient plutôt casanières, il valait mieux tenter de les déloger avec de la fumée. Le feu risquait d’éliminer la forêt entière.
Les plus petits spécimens avaient tendances à chercher la viande fraîche et à tisser leurs toiles dans certaines zones de la forêt pour récupérer leurs proies plus tard. L’extérieur pouvait donc être occupé par de longues toiles difficiles à déceler. Sa vision nocturne et sa patience l’aidaient à détecter les toiles pour ne pas se prendre dedans.
Pour cette raison, l’analyse du terrain avant de poser les pièges étaient une priorité. Il avait passé des heures à surveiller trois endroits. Dimitri n’avait détecté du mouvement que dans un seul creux. Cela ne signifiait pas que les entrées n’étaient pas empruntés mais elles étaient probablement obstruées par leurs toiles ou quelques aliments tombés dedans… Un soupire bref s’échappa de sa bouche. Il entendit des échos un peu plus loin. D’autres animaux sans doute. Il ne s’en formalisa pas. Les bruits dans la forêt étaient communs et il fallait savoir identifier un son utile d’un son futile.
Toujours positionné sur une branche épaisse, il ne bougea pas d’un millimètre lorsqu’il remarqua deux ombres malines s’avancer entre les arbres. Les mouvements des pattes des deux spécimens d’un mètre cinquante étaient à peine perceptible. Sans son ouïe affutée, il n’aurait jamais pu détecter ses mouvements. Il prépara ses couteaux, un dans chaque main, pour faire tomber le piège au moment opportun. Le filet venait d’être libéré sur les deux bêtes qui remuèrent avec terreur dans tous les sens. Leurs pattes venaient se planter dans le sol et elles se griffaient le corps l’une de l’autre. Attraper deux Geomi en même temps, quelle fausse bonne idée… Il retomba sur le sol, l’une d’elle se libéra au même moment et s’échappa dans l’épaisseur de la nuit. Les Geomi étaient plus craintives que ce que pensait la majorité. Un peu de fumée et de couteau pouvait les rendre particulièrement sensible. Il sentit une force tirée sur ses muscles, alors que la deuxième cherchait à se libérer. Les pattes se plantèrent à quelques centimètres de son pied, et son dard apparut au-dessus de sa tête. Il roula sur le côté, la main fermement serré sur la corde pour maintenir l'aranéide enragée. Calme-toi, tu vas juste faire un petit somme, faut pas s’affoler… Il ne ressentit aucune culpabilité à ce sujet, puisqu’il allait sûrement l’amener à sa mort en la donnant aux braconniers… Sa personne était bien plus importante en cet instant, et une ou deux petites geomi en échange de sa tranquillité ne ferait pas de mal… Il sentit toute la force du petit spécimen tiré avec force sur le filet. Elle se démenait pour en sortir, et il ne put rien faire pour la calmer. Puis, subitement, le corps nerveux de la créature s’arrêta de se débattre. Une seconde si précieuse qui surpris le chasseur. Les nombreux regards se posèrent sur lui. T’es pas une idiote toi, ça se voit. Il essaya de se retenir au filet lorsqu’elle recula subitement et tenta de le balancer par-dessus son corps poilu puis contre un arbre. Impossible de l’endormir ou de lancer un de ses couteaux. Elle devait être intacte pour la transaction… Un choc sur le côté lui fit perdre une seconde conscience et il se sentit violemment tirer vers l’avant. Son corps était fouetté par quelques branches mais il parvint à retenir le corps de la bête. Le filet était encore accroché à la moitié de son corps, les poils et les irrégularités de son corps maintenaient le filet en place… Pour combien de temps encore ?
Les images de la forêt défilaient à vive allure, il mit une demi seconde à comprendre que des individus se tenaient dans un bosquet et que la geomi effrayée fonçait droit sur eux. Qu’est-ce que ces cons foutaient planqué là ? Il avait peut être affaire à des opportunistes, des voleurs, d'autres braconniers ? Pas qu’il en est quelque chose à faire qu’ils meurent brutalement…des morts en forêt il y en avait tous les jours… Mais de la bouillie d’être vivant n’était en rien charmant à voir. Dégagez le passage bande de cons ! Plus agacé qu’alarmé, il se faisait toujours tirer par la bête aveuglée. Maintenant, sa main était même bloquée dans le filet et il sentait son poignée souffrir… Ça ne serait pas arrivé s'il était resté concentré à tirer en arrière l'aranéide... Avec l’adrénaline il n’était même pas sur de l’ampleur de sa blessure…
POSTE 1
Les nœuds solides se renforçaient chaque fois qu’il tentait de briser ce lien et il avait fini par accepter temporairement ce sort… Il n’en était pas satisfait, parce que la pègre ne lui apporterait que des problèmes, mais le chasseur n’avait trouvé aucun autre moyen de s’en défaire. Donc, il répondait occasionnellement à ces contrats, desquels il ne récoltait que la tranquillité…
Les missions dégoulinaient de crasses mais Dimitri ne trouvait pas d’issus acceptables pour que ces groupes arrêtent de lui tomber dessus. Le bon chasseur solitaire qu’il était n’avait pas la force nécessaire pour les repousser. Un seul être fait de magie ne pouvait pas grand-chose face à dix hommes armés. De plus, il craignait qu’on ne le voit comme un traitre en informant ses supérieurs de ce problème rencontré sur le terrain. Cette liberté durement gagnée pourrait lui être retiré, ce qu’il souhaitait à tout prix éviter. Le dilemme rendait l’Ombra particulièrement sceptique quant à la meilleure décision à prendre. Alors, il attendrait le bon moment pour éliminer le problème.
Donc, après avoir été harponné par ce groupe, il en était venu à fouler la forêt dense à la recherche de grottes infestés de Geomi. La végétation au nord du Reike était particulièrement riche et il était aisé après quelques heures de tomber sur un nid. Il était plus difficile de faire sortir ce qu’il cherchait.
Il suffisait de quadriller plusieurs secteurs, d’attendre du mouvement à l’abri en haut d’un arbre, puis d’établir le lieu d’où sortait les bêtes. Les aranéides étaient plutôt casanières, il valait mieux tenter de les déloger avec de la fumée. Le feu risquait d’éliminer la forêt entière.
Les plus petits spécimens avaient tendances à chercher la viande fraîche et à tisser leurs toiles dans certaines zones de la forêt pour récupérer leurs proies plus tard. L’extérieur pouvait donc être occupé par de longues toiles difficiles à déceler. Sa vision nocturne et sa patience l’aidaient à détecter les toiles pour ne pas se prendre dedans.
Pour cette raison, l’analyse du terrain avant de poser les pièges étaient une priorité. Il avait passé des heures à surveiller trois endroits. Dimitri n’avait détecté du mouvement que dans un seul creux. Cela ne signifiait pas que les entrées n’étaient pas empruntés mais elles étaient probablement obstruées par leurs toiles ou quelques aliments tombés dedans… Un soupire bref s’échappa de sa bouche. Il entendit des échos un peu plus loin. D’autres animaux sans doute. Il ne s’en formalisa pas. Les bruits dans la forêt étaient communs et il fallait savoir identifier un son utile d’un son futile.
Toujours positionné sur une branche épaisse, il ne bougea pas d’un millimètre lorsqu’il remarqua deux ombres malines s’avancer entre les arbres. Les mouvements des pattes des deux spécimens d’un mètre cinquante étaient à peine perceptible. Sans son ouïe affutée, il n’aurait jamais pu détecter ses mouvements. Il prépara ses couteaux, un dans chaque main, pour faire tomber le piège au moment opportun. Le filet venait d’être libéré sur les deux bêtes qui remuèrent avec terreur dans tous les sens. Leurs pattes venaient se planter dans le sol et elles se griffaient le corps l’une de l’autre. Attraper deux Geomi en même temps, quelle fausse bonne idée… Il retomba sur le sol, l’une d’elle se libéra au même moment et s’échappa dans l’épaisseur de la nuit. Les Geomi étaient plus craintives que ce que pensait la majorité. Un peu de fumée et de couteau pouvait les rendre particulièrement sensible. Il sentit une force tirée sur ses muscles, alors que la deuxième cherchait à se libérer. Les pattes se plantèrent à quelques centimètres de son pied, et son dard apparut au-dessus de sa tête. Il roula sur le côté, la main fermement serré sur la corde pour maintenir l'aranéide enragée. Calme-toi, tu vas juste faire un petit somme, faut pas s’affoler… Il ne ressentit aucune culpabilité à ce sujet, puisqu’il allait sûrement l’amener à sa mort en la donnant aux braconniers… Sa personne était bien plus importante en cet instant, et une ou deux petites geomi en échange de sa tranquillité ne ferait pas de mal… Il sentit toute la force du petit spécimen tiré avec force sur le filet. Elle se démenait pour en sortir, et il ne put rien faire pour la calmer. Puis, subitement, le corps nerveux de la créature s’arrêta de se débattre. Une seconde si précieuse qui surpris le chasseur. Les nombreux regards se posèrent sur lui. T’es pas une idiote toi, ça se voit. Il essaya de se retenir au filet lorsqu’elle recula subitement et tenta de le balancer par-dessus son corps poilu puis contre un arbre. Impossible de l’endormir ou de lancer un de ses couteaux. Elle devait être intacte pour la transaction… Un choc sur le côté lui fit perdre une seconde conscience et il se sentit violemment tirer vers l’avant. Son corps était fouetté par quelques branches mais il parvint à retenir le corps de la bête. Le filet était encore accroché à la moitié de son corps, les poils et les irrégularités de son corps maintenaient le filet en place… Pour combien de temps encore ?
Les images de la forêt défilaient à vive allure, il mit une demi seconde à comprendre que des individus se tenaient dans un bosquet et que la geomi effrayée fonçait droit sur eux. Qu’est-ce que ces cons foutaient planqué là ? Il avait peut être affaire à des opportunistes, des voleurs, d'autres braconniers ? Pas qu’il en est quelque chose à faire qu’ils meurent brutalement…des morts en forêt il y en avait tous les jours… Mais de la bouillie d’être vivant n’était en rien charmant à voir. Dégagez le passage bande de cons ! Plus agacé qu’alarmé, il se faisait toujours tirer par la bête aveuglée. Maintenant, sa main était même bloquée dans le filet et il sentait son poignée souffrir… Ça ne serait pas arrivé s'il était resté concentré à tirer en arrière l'aranéide... Avec l’adrénaline il n’était même pas sur de l’ampleur de sa blessure…
POSTE 1

Citoyen du Reike
Isolde Malkyn

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Feat Dimitri Chagry
Isolde et son camarade, Aloys demeuraient cachés derrières les épais bosquets. Les bruits s’intensifiaient, la brune entendait clairement parler à présent. Les échos retentissaient dans le silence de la forêt et apparaissaient comme une scène de combat. Est-ce qu’il s’agissait de plusieurs individus ou d’un seul, en proie à des bêtes sauvages, elle l’ignorait. Dans tous les cas, la lutte semblait acharnée. Soudain, les paroles résonnèrent, la voix paraissait toute proche à cet instant, Isolde perçut alors une Geomi foncer droit vers eux.
- « Encore ces fichues araignées ! » Lança-t-elle. « Aloys, je vais procéder à une attaque psychique, dès qu’elle sera suffisamment proche. Je suis obligée de garder le contact. Lorsque la bestiole sera immobilisée par la douleur, tu attaques ! » Ordonna-t-elle à son camarade.
La mage attendit presque le dernier moment, elle souffla et garda son calme, afin de se concentrer et ne pas louper son attaque mentale. À moins de dix mètres d’elle, lorsque la créature s’apprêtait à bondir sur eux, elle fixa son regard et attaqua. Les actions de la Geomi furent stoppées, la douleur entrait dans la tête de la bestiole, l’empêchant d’agir. Elle se tordait dans tous les sens, à cause de la souffrance infligée par la magie noire. Ses affreuses et gigantesques pattes poilues se courbaient sous son corps infâme. Elle ne s’avérait pas si impressionnante, avoisinant le mètre cinquante. Sachant que certaines de cette espèce pouvaient aisément atteindre les dix mètres, ils ne s’en sortaient pas si mal. Hélas, Aloys contemplait le spectacle, oubliant les ordres précédents et qu’il était temps d’agir. Isolde ne devait pas rompre le contact visuel, sinon l’immense araignée pouvait reprendre le contrôle. L’étudiante leva alors un bras, faisant comprendre à cet abruti de se bouger pour aller tuer la Geomi.
- « Dépêche-toi ! »
« Ah oui, j’y vais ! » S’écria-t-il. « à nous deux, affreuse bête ! » ajouta-t-il.
Ainsi, le guerrier s’approcha de l’immonde arachnide, l’épée au clair, avec l’idée de la trancher en deux.
L’individu qui avait crié sur eux, juste avant l’attaque demeurait accroché à l’araignée, par le biais d’un filet. Il désirait en capturer une, dans quel but ? Un collectionneur ? Ou un braconnier… Le venin des Geomi devait certainement être utile à un quelconque élixir, en y réfléchissant bien. Cela pouvait très bien être utile à la mage qu’elle était… Bon, elle n’allait évidemment pas laisser le pauvre bougre pendu à ce filet, la brune avança vers lui, en continuant de fixer l’arachnide de ses prunelles émeraudes. Elle sortit sa fine lame, la dirigeant vers l’individu afin de couper ses liens et libérer son poignet. En apercevant brièvement la blessure de l’homme, du sang semblait s’écouler de sa plaie, Isolde perdit un instant le contact et le sort se brisa. L’araignée souffrait encore mais allait peu à peu reprendre ses esprits. Cet idiot d’Aloys n’était pas venu à bout de la Geomi et voici qu’elle s’apprêtait à attaquer de nouveau. Isolde s’écarta discrètement, les deux hommes allaient bien savoir se débarrasser de la créature…
Alors que la Geomi s’intéressait à celui qui était dans son dos précédemment, Aloys en profita pour attaquer la bestiole. Il brandit alors son arme et l’abattit contre le corps hideux. Il lui infligea un bon coup d’épée, les cris de la bête retentirent, mais pas suffisamment pour l’achever. Elle était blessée, mais encore bien vivace ! Il en fallait davantage pour venir à bout du monstre à huit pattes.
« Eh toi là ! Il serait temps de me filer un coup de main ! » s’adressa Aloys à l’individu blessé, alors que la Geomi s’était retournée et le visait à son tour.
Isolde restait en retrait, certaine qu’elle s’était déjà bien assez compromise pour le moment, elle n’intervenait donc pas et les laissait se dépêtrer de l’araignée entre eux. Les deux hommes disposaient d’une belle carrure de combattants, autant mettre celles-ci à l’épreuve, devant le regard malicieux de la mage.
CENDRES
- « Encore ces fichues araignées ! » Lança-t-elle. « Aloys, je vais procéder à une attaque psychique, dès qu’elle sera suffisamment proche. Je suis obligée de garder le contact. Lorsque la bestiole sera immobilisée par la douleur, tu attaques ! » Ordonna-t-elle à son camarade.
La mage attendit presque le dernier moment, elle souffla et garda son calme, afin de se concentrer et ne pas louper son attaque mentale. À moins de dix mètres d’elle, lorsque la créature s’apprêtait à bondir sur eux, elle fixa son regard et attaqua. Les actions de la Geomi furent stoppées, la douleur entrait dans la tête de la bestiole, l’empêchant d’agir. Elle se tordait dans tous les sens, à cause de la souffrance infligée par la magie noire. Ses affreuses et gigantesques pattes poilues se courbaient sous son corps infâme. Elle ne s’avérait pas si impressionnante, avoisinant le mètre cinquante. Sachant que certaines de cette espèce pouvaient aisément atteindre les dix mètres, ils ne s’en sortaient pas si mal. Hélas, Aloys contemplait le spectacle, oubliant les ordres précédents et qu’il était temps d’agir. Isolde ne devait pas rompre le contact visuel, sinon l’immense araignée pouvait reprendre le contrôle. L’étudiante leva alors un bras, faisant comprendre à cet abruti de se bouger pour aller tuer la Geomi.
- « Dépêche-toi ! »
« Ah oui, j’y vais ! » S’écria-t-il. « à nous deux, affreuse bête ! » ajouta-t-il.
Ainsi, le guerrier s’approcha de l’immonde arachnide, l’épée au clair, avec l’idée de la trancher en deux.
L’individu qui avait crié sur eux, juste avant l’attaque demeurait accroché à l’araignée, par le biais d’un filet. Il désirait en capturer une, dans quel but ? Un collectionneur ? Ou un braconnier… Le venin des Geomi devait certainement être utile à un quelconque élixir, en y réfléchissant bien. Cela pouvait très bien être utile à la mage qu’elle était… Bon, elle n’allait évidemment pas laisser le pauvre bougre pendu à ce filet, la brune avança vers lui, en continuant de fixer l’arachnide de ses prunelles émeraudes. Elle sortit sa fine lame, la dirigeant vers l’individu afin de couper ses liens et libérer son poignet. En apercevant brièvement la blessure de l’homme, du sang semblait s’écouler de sa plaie, Isolde perdit un instant le contact et le sort se brisa. L’araignée souffrait encore mais allait peu à peu reprendre ses esprits. Cet idiot d’Aloys n’était pas venu à bout de la Geomi et voici qu’elle s’apprêtait à attaquer de nouveau. Isolde s’écarta discrètement, les deux hommes allaient bien savoir se débarrasser de la créature…
Alors que la Geomi s’intéressait à celui qui était dans son dos précédemment, Aloys en profita pour attaquer la bestiole. Il brandit alors son arme et l’abattit contre le corps hideux. Il lui infligea un bon coup d’épée, les cris de la bête retentirent, mais pas suffisamment pour l’achever. Elle était blessée, mais encore bien vivace ! Il en fallait davantage pour venir à bout du monstre à huit pattes.
« Eh toi là ! Il serait temps de me filer un coup de main ! » s’adressa Aloys à l’individu blessé, alors que la Geomi s’était retournée et le visait à son tour.
Isolde restait en retrait, certaine qu’elle s’était déjà bien assez compromise pour le moment, elle n’intervenait donc pas et les laissait se dépêtrer de l’araignée entre eux. Les deux hommes disposaient d’une belle carrure de combattants, autant mettre celles-ci à l’épreuve, devant le regard malicieux de la mage.
CENDRES


Après toutes ces images de douleur, j'embrasserai chaque cicatrice et larme Et je te montrerai cet endroit dans ma poitrine, où mon cœur essaie encore de battre. |
La berceuse d'Isolde

Citoyen du Reike
Dimitri Chagry

Messages : 115
crédits : 627
crédits : 627
Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Le mouvement de la bête effrayée l’empêchait de trancher les liens. Elle secouait son corps dans tous les sens. Il n’imaginait pas l’état de son foutu poignée après ça. La douleur et l’adrénaline ne favorisaient pas une bonne analyse. Encore moins dans une telle situation. Il était capable à un moment de la stopper net. Il faudrait qu’il puisse s’accrocher fermement à un élément naturel. Pour autant, s’il rompait ce contact, le filet pourrait bien être arraché par l’aranéide. Alors il resta fermement décidé à se laisser emporter par la bête.
Concentré dans cette tâche alors qu’il se faisait malmener par la bête enragée. Il concentra toute son expertise sur l’environnement et les deux imbéciles cachées. Il n’avait pas eu le loisir de remarquer leurs présences. Son esprit tournait à cent à l’heure, entre la survie et l’envie de resserrer sa prise dans ce piège. Le filet était encore solide. Il n’achetait pas ces pièges pour rien. La corde était difficile à arracher à moins d’avoir des dents acérées. Les mandibules des Geomis n’étaient pas suffisamment puissantes pour se défaire d’un tel piège sans oublier que les pattes s’emmêlaient dans tous les sens.
Alors qu’il gueulait aux inconnus de s’écarter, ils firent tout le contraire de ce à quoi il pensait. Affronter une telle bête pour mettre fin à ce calvaire était une idée qu’il trouvait stupide. Il n’avait aucunement besoin d’aide. Surtout si l’aide signifiait éliminer la belle créature qu’il s’apprêtait à condamner à la pègre. En soit, mourir ou mourir, le choix n’était guère difficile.
Les deux silhouettes se détachaient, des visages plutôt jeunes lui apparurent. Il se demandait s’il avait affaire à des jeunes paumés en recherche d’adrénaline ou si une quête les avait amené dans ses contrées dangereuses. J’parle pas leur langue ou quoi ? Ils avaient beau être fort et prêt à se démener pour arrêter la Geomi craintive, ils n’avaient aucune idée de l’impact qu’une telle action pourrait avoir sur le RSAF s’il avait été en mission pour eux…
La colère du chasseur se lisait sur son visage. Baladé par la bestiole il était incapable de faire mieux que de se laisser tirer tout en gérant son bras. Avec la force des impacts, il pourrait se le faire arracher. Dans sa main libre, il tenait son couteau de chasse pour rompre cette connexion avec la Geomi furieuse. Il donnait des coups, mais un mouvement imprévisible l’empêchait d’atteindre son but.
Couper le lien n’allait pas être une mince affaire. Les affres d’une magie sombre arrêtèrent net la colère de la bête et la sienne également. La geomi se retourna sur le dos lourdement, ses cris stridents se répercutant dans son esprit. Son ouïe fine eut bien du mal à encaisser.
Son poids manqua de l’écraser. Roulant sur le côté, Dimitri sentit la plaie à son poignée s’ouvrir davantage. Sa régénération n’opérait pas correctement tant la corde avait tranché la chair. Mais le sang s’écoulait normalement, ce qui rassura le chasseur.
Il concentra toute son attention sur la femme d’où émanait cette magie noire. Elle avait réussi à s’immiscer d’une façon abjecte dans l’esprit de la créature pour annihiler toute trace de volonté. La magie noire avait un coté dévastateur qu’il trouvait à la fois délicieux et détestable. Il avait vu bien des mages noires user des pires sorts pour faire plier les esprits les plus solides. Pour cela, il préférait éviter d’en côtoyer. Perturbé par ses actions, il tenta de rompre le lien, mais la femme aux cheveux noirs venait d’arriver à son niveau, décidant de couper la corde. La douleur le fit réagir, sa main prise de convulsion l’élançait si fort qu’il mit quelques secondes avant de voir que l’autre décidait de marteler la bête de son épée. La peau de certaines Geomi était particulièrement résistante mais elle avait un point faible situé sur l’abdomen. Encore heureux que ces deux néophytes ne le sachent pas… Cela lui laissait le temps de calmer le jeu…
Debout, la geomi se tenait désormais sur ses adorables pattes dangereuses et manquait de planter l’imbécile qui cherchait à jouer de son cure-dent. Il n’avait pas eu l’intention d’utiliser de poison paralysant, mais vu comment tournait les choses, il peut être devoir faire ce gaspillage… Mais il tenterait la valériane en premier.
Tout ça pour des truands qui le suivaient à la trace et qu’il n’arrivait pas à éloigner de ses terrains de chasse… Je n’ai pas l’intention de t’aider. Dit-il avec un regard froid. Elle doit rester en vie. Si tu la tue, je te tue juste après. La menace n’avait pas de voile. L’ombra restait attentif aux réactions de la geomi et donna un coup de poing ciblé dans le poignée du jeune homme pour le désarmé. Déterminé, son geste fou dans pareil situation pouvait provoquer de graves blessures, mais Dimitri s’en moquait bien. Il n’aimait pas beaucoup ce type de prise d’initiative. De la paume de sa main et de sa force surhumaine, il propulsa en arrière l’ami de la femme et se tourna vers la bête pour éviter un de ses coups de patte. Cette dernière se planta dans le sol, mais il avait déjà poussé ses muscles pour récupérer le filet qui trainait toujours à l’arrière. Il avait senti son poignée reprendre en mobilité, la blessure s’était refermée sur quelques centimètres.
La geomi arrivait à se mouvoir difficilement puisque le filet trainait toujours derrière elle. Ce dernier s’accrocha dans des branches et rendait ses coups contre eux moins violents. Malgré la blessure que lui avait occasionné l’homme, elle tenait encore bien debout. Deux lames à peine perceptibles partirent en direction des pattes avant. La geomi s’effondra en avant, mais se retourna aussitôt. De légères incisions rendaient ses pattes fragiles, mais n’empêchaient pas la geomi de se mouvoir. Quoique, elle s’immobilisa et s’effondra sur le côté. Ses pattes se refermèrent contre elles après un ultime tremblement.
À moins qu’elle ne fasse de l’allergie à la valériane… Ce dont il doutait fortement…
Le brun habituellement détaché et neutre, ressentait actuellement une colère sourde. La nuit ne permettait pas de percevoir les détails de son visage à moins que les deux individus ne soient dotés de nyctalopie. Mais une ombre était venue grimper silencieusement sur la peau de son cou jusqu'à sa joue. Son petit cœur à lâcher à cause de vos maudites magies et de vos coups, c’est indéniable. Vous me devez quelque chose, soit des heures de recherche et de travail. Vous êtes qui au juste ? La bête était bel et bien morte. Décimé par un arrêt cardiaque. Il le supposait puisqu'il n'était pas médecin.
Les geomis n’étaient guère facile à dénicher, il était à deux doigts de se servir de ces deux morceaux de viande comme appât. Pour sûr qu’il y aurait du résultat. Le regard sombre, il ne quittait pas la femme des yeux. Seule personne encore intacte... L’autre, son ami ou son petit ami, avait un peu de mal à se remettre du coup qu’il lui avait porté.
Il pourrait bien récupérer ce qu'il fallait sur la bête... Mais le contrat stipulait vivante. Après ça, ils croyaient qu'il allait dire merci ?
POSTE 2
Concentré dans cette tâche alors qu’il se faisait malmener par la bête enragée. Il concentra toute son expertise sur l’environnement et les deux imbéciles cachées. Il n’avait pas eu le loisir de remarquer leurs présences. Son esprit tournait à cent à l’heure, entre la survie et l’envie de resserrer sa prise dans ce piège. Le filet était encore solide. Il n’achetait pas ces pièges pour rien. La corde était difficile à arracher à moins d’avoir des dents acérées. Les mandibules des Geomis n’étaient pas suffisamment puissantes pour se défaire d’un tel piège sans oublier que les pattes s’emmêlaient dans tous les sens.
Alors qu’il gueulait aux inconnus de s’écarter, ils firent tout le contraire de ce à quoi il pensait. Affronter une telle bête pour mettre fin à ce calvaire était une idée qu’il trouvait stupide. Il n’avait aucunement besoin d’aide. Surtout si l’aide signifiait éliminer la belle créature qu’il s’apprêtait à condamner à la pègre. En soit, mourir ou mourir, le choix n’était guère difficile.
Les deux silhouettes se détachaient, des visages plutôt jeunes lui apparurent. Il se demandait s’il avait affaire à des jeunes paumés en recherche d’adrénaline ou si une quête les avait amené dans ses contrées dangereuses. J’parle pas leur langue ou quoi ? Ils avaient beau être fort et prêt à se démener pour arrêter la Geomi craintive, ils n’avaient aucune idée de l’impact qu’une telle action pourrait avoir sur le RSAF s’il avait été en mission pour eux…
La colère du chasseur se lisait sur son visage. Baladé par la bestiole il était incapable de faire mieux que de se laisser tirer tout en gérant son bras. Avec la force des impacts, il pourrait se le faire arracher. Dans sa main libre, il tenait son couteau de chasse pour rompre cette connexion avec la Geomi furieuse. Il donnait des coups, mais un mouvement imprévisible l’empêchait d’atteindre son but.
Couper le lien n’allait pas être une mince affaire. Les affres d’une magie sombre arrêtèrent net la colère de la bête et la sienne également. La geomi se retourna sur le dos lourdement, ses cris stridents se répercutant dans son esprit. Son ouïe fine eut bien du mal à encaisser.
Son poids manqua de l’écraser. Roulant sur le côté, Dimitri sentit la plaie à son poignée s’ouvrir davantage. Sa régénération n’opérait pas correctement tant la corde avait tranché la chair. Mais le sang s’écoulait normalement, ce qui rassura le chasseur.
Il concentra toute son attention sur la femme d’où émanait cette magie noire. Elle avait réussi à s’immiscer d’une façon abjecte dans l’esprit de la créature pour annihiler toute trace de volonté. La magie noire avait un coté dévastateur qu’il trouvait à la fois délicieux et détestable. Il avait vu bien des mages noires user des pires sorts pour faire plier les esprits les plus solides. Pour cela, il préférait éviter d’en côtoyer. Perturbé par ses actions, il tenta de rompre le lien, mais la femme aux cheveux noirs venait d’arriver à son niveau, décidant de couper la corde. La douleur le fit réagir, sa main prise de convulsion l’élançait si fort qu’il mit quelques secondes avant de voir que l’autre décidait de marteler la bête de son épée. La peau de certaines Geomi était particulièrement résistante mais elle avait un point faible situé sur l’abdomen. Encore heureux que ces deux néophytes ne le sachent pas… Cela lui laissait le temps de calmer le jeu…
Debout, la geomi se tenait désormais sur ses adorables pattes dangereuses et manquait de planter l’imbécile qui cherchait à jouer de son cure-dent. Il n’avait pas eu l’intention d’utiliser de poison paralysant, mais vu comment tournait les choses, il peut être devoir faire ce gaspillage… Mais il tenterait la valériane en premier.
Tout ça pour des truands qui le suivaient à la trace et qu’il n’arrivait pas à éloigner de ses terrains de chasse… Je n’ai pas l’intention de t’aider. Dit-il avec un regard froid. Elle doit rester en vie. Si tu la tue, je te tue juste après. La menace n’avait pas de voile. L’ombra restait attentif aux réactions de la geomi et donna un coup de poing ciblé dans le poignée du jeune homme pour le désarmé. Déterminé, son geste fou dans pareil situation pouvait provoquer de graves blessures, mais Dimitri s’en moquait bien. Il n’aimait pas beaucoup ce type de prise d’initiative. De la paume de sa main et de sa force surhumaine, il propulsa en arrière l’ami de la femme et se tourna vers la bête pour éviter un de ses coups de patte. Cette dernière se planta dans le sol, mais il avait déjà poussé ses muscles pour récupérer le filet qui trainait toujours à l’arrière. Il avait senti son poignée reprendre en mobilité, la blessure s’était refermée sur quelques centimètres.
La geomi arrivait à se mouvoir difficilement puisque le filet trainait toujours derrière elle. Ce dernier s’accrocha dans des branches et rendait ses coups contre eux moins violents. Malgré la blessure que lui avait occasionné l’homme, elle tenait encore bien debout. Deux lames à peine perceptibles partirent en direction des pattes avant. La geomi s’effondra en avant, mais se retourna aussitôt. De légères incisions rendaient ses pattes fragiles, mais n’empêchaient pas la geomi de se mouvoir. Quoique, elle s’immobilisa et s’effondra sur le côté. Ses pattes se refermèrent contre elles après un ultime tremblement.
À moins qu’elle ne fasse de l’allergie à la valériane… Ce dont il doutait fortement…
Le brun habituellement détaché et neutre, ressentait actuellement une colère sourde. La nuit ne permettait pas de percevoir les détails de son visage à moins que les deux individus ne soient dotés de nyctalopie. Mais une ombre était venue grimper silencieusement sur la peau de son cou jusqu'à sa joue. Son petit cœur à lâcher à cause de vos maudites magies et de vos coups, c’est indéniable. Vous me devez quelque chose, soit des heures de recherche et de travail. Vous êtes qui au juste ? La bête était bel et bien morte. Décimé par un arrêt cardiaque. Il le supposait puisqu'il n'était pas médecin.
Les geomis n’étaient guère facile à dénicher, il était à deux doigts de se servir de ces deux morceaux de viande comme appât. Pour sûr qu’il y aurait du résultat. Le regard sombre, il ne quittait pas la femme des yeux. Seule personne encore intacte... L’autre, son ami ou son petit ami, avait un peu de mal à se remettre du coup qu’il lui avait porté.
Il pourrait bien récupérer ce qu'il fallait sur la bête... Mais le contrat stipulait vivante. Après ça, ils croyaient qu'il allait dire merci ?
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Citoyen du Reike
Isolde Malkyn

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Dénicher un champignon étoilé

Feat Dimitri Chagry
Aloys semblait furieux, son regard noir se portait sur l’étranger, il était prêt à en découdre avec lui, si la geomi ne demeurait pas beaucoup plus effrayante sur l’instant, cherchant à l’attaquer.
« Comment tu me par... » Débuta Aloys, qui n’eut pas la possibilité d’achever sa phrase, avant que le poing de l’homme ne vienne se loger sur son poignet, le désarmant. Puis, il sentit un puissant coup sur sa poitrine, qui le propulsa plusieurs mètres plus loin. La guerrier fut sonné, il encaissa le coup avec difficulté. Désormais hors de danger de l’immense araignée pour le moment, cette dernière préférant se concentrer sur l’autre personne, il resta allongé, tentant de reprendre ses esprits.
Isolde soupira, elle n’avait pas choisi le meilleur guerrier de sa promotion, décidément, tous les mêmes ces étudiants de l’art martial… Tout dans les muscles, rien dans le cerveau. Elle allait devoir gérer la situation elle-même, ou bien l’inconnu allait s’en charger… Il paraissait déterminé à la capturer coûte que coûte, elle le laissa alors faire. Dans tous les cas, il ne devait pas compter sur elle pour l’aider, vu le comportement grossier qu’il avait eu, chacun son problème. La brune remarqua que la blessure de l’étranger se guérissait petit à petit. Elle pensa alors qu’il était doté d’une bonne capacité de régénération, tant mieux pour lui. Le voilà alors reparti avec son filet, prêt à chasser la geomi sauvage ! L’étudiante n’en perdait pas une miette. Hélas, le spectacle ne s’attarda pas, l’arachnide vivait ses derniers instants, elle s’effondra subitement au sol, morte. La jeune Malkyn ignorait ce qu’il venait de se passer exactement, l’individu avait-il eu recours à la magie lui aussi, pour venir à bout de l’araignée, ou celle-ci avait-elle succombé à ses blessures… Peu importait sur l’instant, l’essentiel était qu’elle ne lui poserait plus aucun problème. Toutefois, il ne semblait pas en être de même pour l’étranger… Celui-ci apparaissait fortement contrarié.
Elle tiqua sur le mot qu’il avait employé, « maudite ». S’il considérait sa magie maudite, c’était certain qu’il n’était pas mage noir également. Il considérait la magie noire comme une aberration, qu’elle ne devait pas exister, ni les individus tels qu’Isolde. La jeune femme connaissait quelques personnes qui possédaient ce type de pensée, elle savait qu’elle n’était pas appréciée du plus grand nombre. Elle le comprenait aisément, tout le monde ne détenait pas son ouverture d’esprit et sa tolérance. Cependant, cela l’irritait toujours un peu, d’être aussi mal considérée. Enfin, avec le temps, elle allait devoir s’y habituer. Surtout qu’elle ne comptait pas s’arrêter là. Bien au contraire, sa magie ténébreuse avait encore de longs jours devant elle.
- « Ou peut-être est-ce ta course effrénée, avec cette pauvre bête effrayée, qui est la cause de sa mort subite. » lança Isolde, sans animosité. « Quoiqu’il en soit, je suis navrée d’être intervenue pendant ton… travail. Je pourrais te dédommager, si cela permet d’oublier ce fâcheux malentendu. » Proposa-t-elle, accompagné d’un délicat sourire, manquant toutefois de sincérité.
La mage avança ensuite vers son camarade, d’un pas lent, gardant l’inconnu toujours à vue. Elle restait inévitablement méfiante, ne sachant absolument pas quel type d’individu elle avait face à elle. Il pouvait être un bandit, un mercenaire, une brute sauvage… Tout un tas de choses, œuvrant dans l’obscurité de la forêt.
- « Aloys serait également ravi de pouvoir t’aider dans ta quête. » affirma-t-elle, en tapant doucement du pied dans les flancs du guerrier, encore sonné, afin qu’il se levât. « n’est-ce pas ? » interrogea Isolde à l’attention de son camarade.
« Humpf, pas quest... » commença Aloys. Il fut frappé d’un nouveau coup dans les côtes. « oui, certainement. » grommela-t-il.
- « Voilà qui est parfait » conclut la brune. « D’ailleurs, voici Aloys. » dit-elle en présentant son camarade, d’un geste de la main. « Et je suis Isolde. » poursuivit-elle, tendant à son interlocuteur sa poignée de main. S’il acceptait de la lui serrer, elle en profiterait pour vérifier la guérison de sa blessure. « Et tu es ? » questionna-t-elle. « Tu as mentionné ton travail, en quoi consiste-t-il ? Travailles-tu au RSAF ? J’ai quelques contacts là-bas. »
Elle avait préféré lui faire connaître qu’elle avait des relations, cela pouvait s’avérer utile. Isolde possédait quelques bases sur le régiment spécial des animaux fantastiques. Elle avait effectué son service militaire et était étudiante de Drakstrang depuis déjà quatre ans. Évidemment, elle ne détenait pas de secrets bien gardés sur le RSAF, pour autant, elle possédait quelques contacts et comprenait les enjeux et les missions globales du régiment Reikois. Peut-être que le mystérieux brun exerçait dans ce régiment spécial et il devait capturer une geomi pour eux. Cela dit, les araignées, même géantes, n’étaient absolument pas rares en forêt, il gardait tout le luxe d’en capturer une autre très prochainement.
CENDRES
« Comment tu me par... » Débuta Aloys, qui n’eut pas la possibilité d’achever sa phrase, avant que le poing de l’homme ne vienne se loger sur son poignet, le désarmant. Puis, il sentit un puissant coup sur sa poitrine, qui le propulsa plusieurs mètres plus loin. La guerrier fut sonné, il encaissa le coup avec difficulté. Désormais hors de danger de l’immense araignée pour le moment, cette dernière préférant se concentrer sur l’autre personne, il resta allongé, tentant de reprendre ses esprits.
Isolde soupira, elle n’avait pas choisi le meilleur guerrier de sa promotion, décidément, tous les mêmes ces étudiants de l’art martial… Tout dans les muscles, rien dans le cerveau. Elle allait devoir gérer la situation elle-même, ou bien l’inconnu allait s’en charger… Il paraissait déterminé à la capturer coûte que coûte, elle le laissa alors faire. Dans tous les cas, il ne devait pas compter sur elle pour l’aider, vu le comportement grossier qu’il avait eu, chacun son problème. La brune remarqua que la blessure de l’étranger se guérissait petit à petit. Elle pensa alors qu’il était doté d’une bonne capacité de régénération, tant mieux pour lui. Le voilà alors reparti avec son filet, prêt à chasser la geomi sauvage ! L’étudiante n’en perdait pas une miette. Hélas, le spectacle ne s’attarda pas, l’arachnide vivait ses derniers instants, elle s’effondra subitement au sol, morte. La jeune Malkyn ignorait ce qu’il venait de se passer exactement, l’individu avait-il eu recours à la magie lui aussi, pour venir à bout de l’araignée, ou celle-ci avait-elle succombé à ses blessures… Peu importait sur l’instant, l’essentiel était qu’elle ne lui poserait plus aucun problème. Toutefois, il ne semblait pas en être de même pour l’étranger… Celui-ci apparaissait fortement contrarié.
Elle tiqua sur le mot qu’il avait employé, « maudite ». S’il considérait sa magie maudite, c’était certain qu’il n’était pas mage noir également. Il considérait la magie noire comme une aberration, qu’elle ne devait pas exister, ni les individus tels qu’Isolde. La jeune femme connaissait quelques personnes qui possédaient ce type de pensée, elle savait qu’elle n’était pas appréciée du plus grand nombre. Elle le comprenait aisément, tout le monde ne détenait pas son ouverture d’esprit et sa tolérance. Cependant, cela l’irritait toujours un peu, d’être aussi mal considérée. Enfin, avec le temps, elle allait devoir s’y habituer. Surtout qu’elle ne comptait pas s’arrêter là. Bien au contraire, sa magie ténébreuse avait encore de longs jours devant elle.
- « Ou peut-être est-ce ta course effrénée, avec cette pauvre bête effrayée, qui est la cause de sa mort subite. » lança Isolde, sans animosité. « Quoiqu’il en soit, je suis navrée d’être intervenue pendant ton… travail. Je pourrais te dédommager, si cela permet d’oublier ce fâcheux malentendu. » Proposa-t-elle, accompagné d’un délicat sourire, manquant toutefois de sincérité.
La mage avança ensuite vers son camarade, d’un pas lent, gardant l’inconnu toujours à vue. Elle restait inévitablement méfiante, ne sachant absolument pas quel type d’individu elle avait face à elle. Il pouvait être un bandit, un mercenaire, une brute sauvage… Tout un tas de choses, œuvrant dans l’obscurité de la forêt.
- « Aloys serait également ravi de pouvoir t’aider dans ta quête. » affirma-t-elle, en tapant doucement du pied dans les flancs du guerrier, encore sonné, afin qu’il se levât. « n’est-ce pas ? » interrogea Isolde à l’attention de son camarade.
« Humpf, pas quest... » commença Aloys. Il fut frappé d’un nouveau coup dans les côtes. « oui, certainement. » grommela-t-il.
- « Voilà qui est parfait » conclut la brune. « D’ailleurs, voici Aloys. » dit-elle en présentant son camarade, d’un geste de la main. « Et je suis Isolde. » poursuivit-elle, tendant à son interlocuteur sa poignée de main. S’il acceptait de la lui serrer, elle en profiterait pour vérifier la guérison de sa blessure. « Et tu es ? » questionna-t-elle. « Tu as mentionné ton travail, en quoi consiste-t-il ? Travailles-tu au RSAF ? J’ai quelques contacts là-bas. »
Elle avait préféré lui faire connaître qu’elle avait des relations, cela pouvait s’avérer utile. Isolde possédait quelques bases sur le régiment spécial des animaux fantastiques. Elle avait effectué son service militaire et était étudiante de Drakstrang depuis déjà quatre ans. Évidemment, elle ne détenait pas de secrets bien gardés sur le RSAF, pour autant, elle possédait quelques contacts et comprenait les enjeux et les missions globales du régiment Reikois. Peut-être que le mystérieux brun exerçait dans ce régiment spécial et il devait capturer une geomi pour eux. Cela dit, les araignées, même géantes, n’étaient absolument pas rares en forêt, il gardait tout le luxe d’en capturer une autre très prochainement.
CENDRES


Après toutes ces images de douleur, j'embrasserai chaque cicatrice et larme Et je te montrerai cet endroit dans ma poitrine, où mon cœur essaie encore de battre. |
La berceuse d'Isolde

Citoyen du Reike
Dimitri Chagry

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Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
Sa course effrénée ne pouvait pas avoir raison d’un cœur si solide. Il avait suffisamment chassé des geomi par le savoir. Pourtant, il n’était pas médecin pour découvrir une anomalie cardiaque. Car tout comme les êtres vivants qui peuplaient ses terres, il était possible qu’une malformation rende une bête plus fragile qu’une autre. Dimitri ne disséquait pas ses précieuses bestioles à huit pattes pour le savoir. Il restait persuadé que cette magie enivrante avait eu raison de l’esprit de l’arachnide…
Particulièrement agacé et fermé, Dimitri leva le nez vers la femme au sourire figé trop professionnel. Lui se demandait toujours ce qu’un binôme de jeunes adultes foutait dans ce coin reculé de la forêt. Le froid mordant des montagnes avait beau être éloigné, cet endroit regorgeait de monstres impatients de dévorer des inconscients. Clairement, l’ombra ne considérait pas ces deux personnes comme un problème de taille. Il restait méfiant concernant cette la femme, aussi jeune pouvait-elle être, puisqu’elle avait démontré quelques capacités désagréables en magie noire. Ce dégoût et cette distance se lisaient clairement sur le visage de Dimitri. Si elle lançait le moindre sort à son encontre pour lui vider le cerveau, il lancerait le couteau chargé de valériane pour l’endormir. L’autre spécimen humain qui l’accompagnait lui, n’avait pas grand intérêt. Il servait tout au plus de force brute pour frapper fort, mais est-ce que le reste suivrait ? En forêt, pour la chasse, il fallait aussi être capable de justesse et d’intelligence. Me dédommager. C’est une proposition intéressante. Surtout si vous avez des heures à perdre. Devait-il souligner qu’une chasse ne prenait pas cinq minutes. A moins d’entrer dans les cavernes où se dissimulait les geomi et leurs œufs. Vous vous y connaissez en bêtes sauvages ? Parce qu’à part me servir de vos jolis corps comme appât… Je vois pas trop à quoi vous pourrez me servir.
Sans oublier que leur binôme avait l’air dysfonctionnel. La brune utilisait clairement ce garçon comme un garde du corps. Il se demandait toujours dans quel but. Au moins, il avait bien repéré leur tatouage désignant leur allégeance au Reike. Il accepterait donc la négociation.
Un frisson glacé parcourut son échine, mais il resta imperturbable. Indéniablement, il se méfiait des petits sourires maîtrisées de cette fille. Elle n’était pas inoffensive. Seul un idiot le croirait. Comme tu as bien dû le comprendre, la magie noire n’est pas ce qu’il y a de mieux contre les animaux sauvages et je n’aime pas tes méthodes. À part les rendre fous et enragés bien sûr... Ce qui les rendront encore plus difficile à capturer. Tout ce que tu risques de faire, c’est d’éterniser une chasse et les rations ne sont pas illimitées. Ah les bonnes manières. Il les avait si bien oublié depuis qu’il avait quitté l’horreur de son esclavage. Elle pouvait bien lui faire des courbettes et des sourires, il n’avait pas l’intention de rendre cette politesse.
Ton chevalier servant n’a pas l’air très enclin à aider. Ce qui le rend peu fiable. Pendant une chasse, il faut taper vite et juste, pas seulement fort. Les muscles ne servaient pas qu’à la puissance. Dans le cas de Dimitri, il avait appris à ajuster sa force pour ne pas récolter d’animaux morts. Les attraper vivant étant une priorité au RSAF.
Il eut bien du mal à cacher sa surprise quand la magicienne noire parla de son affiliation possible au régiment. Les yeux clairs de l’ombra se plantèrent dans le vert de l’inconnue.
Dimitri. Précisa-t-il sur un ton abrupte. Il n’était pas sûr d’avoir envie de retenir leurs prénoms ni de leur tendre la main pour sceller cette micro alliance. Peu démonstratif à ce propos, le solitaire esquissa un bref sourire qui ressembla plus une grimace. Elle essayait de calmer la situation comme une reine, mais son appartenance à la magie des ombres ne la rendait pas du tout amicale. Après tout, elle avait créé une douleur si intense chez la geomi décédée qu’elle était loin d’être inodine. Je trouve ça assez étrange que vous vouliez me prêter main forte. Vous ne m’aviez toujours pas dit d’où vous venez et ce que vous fichez ici. Vous avez l’air d’avoir à peine vingt ans. Je doute que vous soyez tombé ici par pure hasard.
Nouveau silence. La seule chose dont j’aurais besoin pour régler ce différend, c’est d’appât. Cela accélèrerait considérablement ma chasse… Puisque je connais l’emplacement de trois de leurs tunnels. La majorité de leurs nids sont sous terre, tandis que d’autres sont dans des cavernes. Que préférez-vous ? Tunnel. Caverne.
Son regard brillait une lueur aussi mauvaise qu’amusé. Il gardait toujours ses distances, de la même façon que cette femme se méfiait de lui.
Le RSAF est une organisation semi-secrète. Quel est ton statut pour que tu ais des relations là-bas ? Tu connais qui exactement ? La directrice ? Tant qu’à faire. Tu pourrais me sortir un nom au hasard, ça ne validerait rien du tout. Dimitri était particulièrement mauvais en affaire. Raison pour laquelle il suivait toujours des contrats écrits à la lettre. La négociation l’ennuyait profondément et il était trop méfiant pour laisser des portes ouvertes…
Le regard toujours rivé sur le binôme, il recula jusqu’à la geomi pour récupérer les restes. Il ne donna pas plus d’informations sur son projet ici. Affirmé qu’il faisait partie du régiment n’était pas dans son intérêt actuellement. Si la pègre lui tombait dessus, cela pourrait aggraver son cas. D’ailleurs, il était partagé entre dégager les deux tourtereaux ou leur confier une part de sa mission pour résoudre ce conflit et lui permettre de récupérer son butin plus vite. Une chasse pouvait durer des heures voir des jours… Avec ces deux spécimens, cela lui prendrait deux heures maximum.
Isolde avait été judicieuse de proposer ce semblant d’aide ou stupide. Au choix… Mais accepterait-elle de jouer l’appât ? Si elle envoyait son homme de main peut être bien. Un ferait l’affaire.
Il découpa sous ses mandibules pour récupérer dans un récipient les poches de venin. Il récupéra d’autres éléments comme son cœur dont la membrane était particulièrement solide et utilisée à des fins culinaires. La conservation dans un bocal chargé de carbonite permettait de la garder longtemps en état. Pendant que du liquide s’échappait du corps meurtri de la bête, il jetait quelque coup d’œil grave aux individus. Il récupéra des morceaux et s’approcha d’eux.
Soit vous m’aidez en tant qu’appât, il n’y a presque aucun risque si vous courrez vite. Être maladroit dans ce contexte est fatal. Vous savez tenir sur vos deux jolis jambes ?
Il laisse le silence de la nuit s’imprégner de cette conversation.
Soit vous mangez les yeux de cette pauvre geomi et on se sépare purement et simplement.
L’ombra montra ce qu’il tenait dans le creux de sa main. Le blanc des jolis yeux de la bestiole était veiné de rouge. Elle semblait observer avec colère les deux tourtereaux. Il espérait voir l’un d’eux régurgiter alors qu’un sourire malaisant étiré les lèvres du chasseur.
POSTE 3
Particulièrement agacé et fermé, Dimitri leva le nez vers la femme au sourire figé trop professionnel. Lui se demandait toujours ce qu’un binôme de jeunes adultes foutait dans ce coin reculé de la forêt. Le froid mordant des montagnes avait beau être éloigné, cet endroit regorgeait de monstres impatients de dévorer des inconscients. Clairement, l’ombra ne considérait pas ces deux personnes comme un problème de taille. Il restait méfiant concernant cette la femme, aussi jeune pouvait-elle être, puisqu’elle avait démontré quelques capacités désagréables en magie noire. Ce dégoût et cette distance se lisaient clairement sur le visage de Dimitri. Si elle lançait le moindre sort à son encontre pour lui vider le cerveau, il lancerait le couteau chargé de valériane pour l’endormir. L’autre spécimen humain qui l’accompagnait lui, n’avait pas grand intérêt. Il servait tout au plus de force brute pour frapper fort, mais est-ce que le reste suivrait ? En forêt, pour la chasse, il fallait aussi être capable de justesse et d’intelligence. Me dédommager. C’est une proposition intéressante. Surtout si vous avez des heures à perdre. Devait-il souligner qu’une chasse ne prenait pas cinq minutes. A moins d’entrer dans les cavernes où se dissimulait les geomi et leurs œufs. Vous vous y connaissez en bêtes sauvages ? Parce qu’à part me servir de vos jolis corps comme appât… Je vois pas trop à quoi vous pourrez me servir.
Sans oublier que leur binôme avait l’air dysfonctionnel. La brune utilisait clairement ce garçon comme un garde du corps. Il se demandait toujours dans quel but. Au moins, il avait bien repéré leur tatouage désignant leur allégeance au Reike. Il accepterait donc la négociation.
Un frisson glacé parcourut son échine, mais il resta imperturbable. Indéniablement, il se méfiait des petits sourires maîtrisées de cette fille. Elle n’était pas inoffensive. Seul un idiot le croirait. Comme tu as bien dû le comprendre, la magie noire n’est pas ce qu’il y a de mieux contre les animaux sauvages et je n’aime pas tes méthodes. À part les rendre fous et enragés bien sûr... Ce qui les rendront encore plus difficile à capturer. Tout ce que tu risques de faire, c’est d’éterniser une chasse et les rations ne sont pas illimitées. Ah les bonnes manières. Il les avait si bien oublié depuis qu’il avait quitté l’horreur de son esclavage. Elle pouvait bien lui faire des courbettes et des sourires, il n’avait pas l’intention de rendre cette politesse.
Ton chevalier servant n’a pas l’air très enclin à aider. Ce qui le rend peu fiable. Pendant une chasse, il faut taper vite et juste, pas seulement fort. Les muscles ne servaient pas qu’à la puissance. Dans le cas de Dimitri, il avait appris à ajuster sa force pour ne pas récolter d’animaux morts. Les attraper vivant étant une priorité au RSAF.
Il eut bien du mal à cacher sa surprise quand la magicienne noire parla de son affiliation possible au régiment. Les yeux clairs de l’ombra se plantèrent dans le vert de l’inconnue.
Dimitri. Précisa-t-il sur un ton abrupte. Il n’était pas sûr d’avoir envie de retenir leurs prénoms ni de leur tendre la main pour sceller cette micro alliance. Peu démonstratif à ce propos, le solitaire esquissa un bref sourire qui ressembla plus une grimace. Elle essayait de calmer la situation comme une reine, mais son appartenance à la magie des ombres ne la rendait pas du tout amicale. Après tout, elle avait créé une douleur si intense chez la geomi décédée qu’elle était loin d’être inodine. Je trouve ça assez étrange que vous vouliez me prêter main forte. Vous ne m’aviez toujours pas dit d’où vous venez et ce que vous fichez ici. Vous avez l’air d’avoir à peine vingt ans. Je doute que vous soyez tombé ici par pure hasard.
Nouveau silence. La seule chose dont j’aurais besoin pour régler ce différend, c’est d’appât. Cela accélèrerait considérablement ma chasse… Puisque je connais l’emplacement de trois de leurs tunnels. La majorité de leurs nids sont sous terre, tandis que d’autres sont dans des cavernes. Que préférez-vous ? Tunnel. Caverne.
Son regard brillait une lueur aussi mauvaise qu’amusé. Il gardait toujours ses distances, de la même façon que cette femme se méfiait de lui.
Le RSAF est une organisation semi-secrète. Quel est ton statut pour que tu ais des relations là-bas ? Tu connais qui exactement ? La directrice ? Tant qu’à faire. Tu pourrais me sortir un nom au hasard, ça ne validerait rien du tout. Dimitri était particulièrement mauvais en affaire. Raison pour laquelle il suivait toujours des contrats écrits à la lettre. La négociation l’ennuyait profondément et il était trop méfiant pour laisser des portes ouvertes…
Le regard toujours rivé sur le binôme, il recula jusqu’à la geomi pour récupérer les restes. Il ne donna pas plus d’informations sur son projet ici. Affirmé qu’il faisait partie du régiment n’était pas dans son intérêt actuellement. Si la pègre lui tombait dessus, cela pourrait aggraver son cas. D’ailleurs, il était partagé entre dégager les deux tourtereaux ou leur confier une part de sa mission pour résoudre ce conflit et lui permettre de récupérer son butin plus vite. Une chasse pouvait durer des heures voir des jours… Avec ces deux spécimens, cela lui prendrait deux heures maximum.
Isolde avait été judicieuse de proposer ce semblant d’aide ou stupide. Au choix… Mais accepterait-elle de jouer l’appât ? Si elle envoyait son homme de main peut être bien. Un ferait l’affaire.
Il découpa sous ses mandibules pour récupérer dans un récipient les poches de venin. Il récupéra d’autres éléments comme son cœur dont la membrane était particulièrement solide et utilisée à des fins culinaires. La conservation dans un bocal chargé de carbonite permettait de la garder longtemps en état. Pendant que du liquide s’échappait du corps meurtri de la bête, il jetait quelque coup d’œil grave aux individus. Il récupéra des morceaux et s’approcha d’eux.
Soit vous m’aidez en tant qu’appât, il n’y a presque aucun risque si vous courrez vite. Être maladroit dans ce contexte est fatal. Vous savez tenir sur vos deux jolis jambes ?
Il laisse le silence de la nuit s’imprégner de cette conversation.
Soit vous mangez les yeux de cette pauvre geomi et on se sépare purement et simplement.
L’ombra montra ce qu’il tenait dans le creux de sa main. Le blanc des jolis yeux de la bestiole était veiné de rouge. Elle semblait observer avec colère les deux tourtereaux. Il espérait voir l’un d’eux régurgiter alors qu’un sourire malaisant étiré les lèvres du chasseur.
POSTE 3

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Isolde Malkyn

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Dénicher un champignon étoilé

Feat Dimitri Chagry
Cet individu-là ne présageait rien de bon, elle ne sentait pas forcément une aura malfaisante. Mais il restait entouré d’un voile sombre, énigmatique et quelque chose d’inquiétant émanait de lui. Il ne semblait pas familier de la magie noire, vu comment il réagissait à celle d’Isolde. Mais au moins, s’il s’en méfiait, cela apparaissait comme une excellente chose. En effet, il ne tenterait donc pas de l’attaquer et inversement. L’étudiante devait avant tout calmer son compagnon d’aventures, afin qu’il se montrât calme et coopératif. Et s’il continuait ses frasques, un petit sortilège de séduction pour le rendre aussi docile qu’un agneau, mais féroce contre leurs assaillants, et le tour était joué.
L’accord semblait plus ou moins se sceller, l’individu ne paraissait pas réfractaire à l’idée d’une éventuelle collaboration.
- « Des heures à perdre, pas vraiment. Mais… Nous allons voir ce que nous pouvons faire. » Répondit Isolde, passablement agacée, mais tentant de le dissimuler.
La mauvaise humeur du brun commençait à déteindre sur la mage. Toutefois, elle chassa cette idée, ce n’était pas la peine de partir sur cette lancée. S’il fallait collaborer pour sortir de cette fâcheuse situation, autant le faire de manière intelligente. Isolde jeta un coup d’œil à Aloys, il faisait très bien l’affaire en tant qu’appât, cela ne semblait poser aucun problème. Elle se contenta donc de hausser les épaules.
Il remarquait parfaitement qu’Aloys ne l’appréciait pas et risquait de faire capoter le plan. Bien que l’individu eût pris le temps d’exposer sa vision bien néfaste de la magie noire, Isolde n’était pas déterminée à ne plus l’utiliser. Bien au contraire. Elle allait mettre en œuvre son action concernant son camarade. Ainsi, elle le fixa un instant, lui infligeant discrètement sa sombre magie. Un bon petit sortilège de séduction, permettait de le garder à sa botte et qu’il exerçât les tâches qui lui incombaient.
- « Pas de magie sur les créatures, c’est noté ! » lança-t-elle, malicieusement, en un sourire provocateur.
Elle taquinait légèrement et même s’il en avait parfois la brutalité, Aloys n’était évidemment pas une créature. Et la magie sur lui, n’était pas dangereuse. Puis, cela démontrait également qu’elle n’obéissait pas à tous les ordres concernant ses propres pouvoirs. Chacun ses spécialités, après tout. L’étudiante restait néanmoins curieuse du fait que l’être mystérieux refusait à ce point sa sombre magie.
- « Enchantée, Dimitri. » dit-elle, en élargissant son sourire.
Plus il lui apparaissait renfrogné et contrarié, plus elle usait de sa fausse bienveillance. Un esprit de contradiction, juste pour embêter le monde. Mais, rien de méchant, au final, juste par taquinerie.
- « J’ai vingt-quatre ans, plus exactement. Et je suis étudiante. » Affirma-t-elle. Inutile de le cacher, de toute façon. « J’ai été chargée de récupérer quelques ingrédients, par mon professeur de potions. » Elle mentait de nouveau, les ingrédients étaient seulement pour elle, dans le but de servir ses propres expériences. Mais cela, Dimitri l’ignorait. De plus, cela voulait dire que ses professeurs de Drakstrang étaient au courant de sa venue en ces lieux et se mettraient à sa recherche, si elle ne revenait pas. Ce n’était pas mal que cet inconnu en soit convaincu.
« Et Aloys m’accompagne dans cette tâche, très généreusement. » conclut-elle, enjouée.
Isolde laisse ensuite à Dimitri le soin d’exposer son plan d’actions, la brune n’y connaissait absolument rien en animal nocturne ou non, de leur nid, leur mode de vie etc. Elle ne s’en préoccupait pas, elle exterminait simplement celles trop laides ou trop dérangeantes, à l’aide d’Aloys. Elle ne s’était pas non plus aventurée trop profondément dans la forêt et ne comptait pas le faire sans aide. Cela dit, l’individu semblait savoir de quoi il parlait. Si toutefois, cela n’était pas simplement un piège pour se débarrasser d’eux.
- « Le tunnel me semble être une bonne idée. » Dit-elle, alors que Aloys se plantait près d’elle, réajustant doucement une mèche de sa chevelure. Elle lui frappa légèrement la main, pour le faire cesser. Le sortilège fonctionnait bien, même un peu trop. Elle lui lança un regard noir. Sous l’effet du sort, il ne ferait rien pour la contrarier, disposé à se battre pour elle et pour la satisfaire.
« Je connais des personnes qui y travaillent et t’apprendre leurs noms ne servirait à rien, je suis d’accord sur ce point. Et dis-moi, es-tu toujours autant sur la défensive ? Je n’ai aucun souci pour répondre à tes questions. Pourtant toi, tu sembles très méfiant. Des choses à cacher peut-être ? Des ennuis ? »
Elle l’interrogeait, son attitude ne paraissait pas normale et dissimulait certainement un stress sous-jacent. Isolde voulait savoir pour quelle raison. Il avait des choses à cacher, sans doute pires que les petites potions et expériences de la mage.
- « Aloys, je suis certaine que cela ne te dérangera pas de faire l’appât, pour nous aider dans cette quête. » Affirma-t-elle, en battant des cils devant le guerrier.
« Bien sûr, je te protégerai Isolde, je n’ai pas peur de me battre pour toi, si ça devait mal tourner. »
- « Parfait. »
Elle fit une pause, écoutant les paroles du mystérieux individu, dans l’ombre. La mage eut une petite idée, assez évidente mais amusante. Elle leva les yeux vers son camarade, lui souriant, avant de rejoindre Dimitri et de l’inviter à la suivre. Arrivée près de la geomi, l’étudiante fit un geste de la main, proposant à Aloys de déguster ce que Dimitri tenait entre les mains. Aloys s’exécuta alors, ce n’était pas dangereux et il ne risquait pas sa vie. C’était simplement écœurant au possible, mais cela prouvait à Dimitri, que rien ne semblait les arrêter. La guerrier prit alors les yeux de la créature et commença à en porter le premier à sa bouche. La sensation paraissait incroyablement désagréable, mais il alla tout de même au bout, continuant même avec le deuxième, ses traits se déformèrent dans une expression de dégoût. Encouragé par le sourire de la brune et son regard émeraude posé sur lui, il avala l’entièreté des globes oculaires de la geomi.
- « Voilà qui est fait, nous pouvons nous mettre en route ? » Lança-t-elle à l’attention de Dimitri, attendant ses directives quant à l’emplacement du tunnel.
CENDRES


Après toutes ces images de douleur, j'embrasserai chaque cicatrice et larme Et je te montrerai cet endroit dans ma poitrine, où mon cœur essaie encore de battre. |
La berceuse d'Isolde

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Dimitri Chagry

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Info personnage
Race: Ombra
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique neutre
Rang: C
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Il semblait que ces deux personnes avaient une bonne maîtrise de leurs émotions. Leur comportement ne laissait pas penser qu'ils chercheraient à s'enfuir en hurlant à la moindre difficulté. Il trouvait cela peu surprenant de la part de personnes ayant été formées à Drakstrang. Leur excellente condition physique pouvait être un avantage pour la suite. Leur patience sera récompensée seulement s'ils écoutaient ses prochaines instructions. Des problèmes de grande envergure pouvait s’imbriquer dans cette mission...
Son regard se détendit à peine. Dimitri crut sentir un léger agacement chez Isolde par rapport à son cynisme sur leur temps disponible. ᅳ Le temps gagné ou perdu dépendra de vous. Prit-il plaisir à préciser.
Une chance qu’il soit tombé sur un être aussi rigide sur les règles que Dimitri. Il était tellement à cheval sur ses missions et sérieux dans leur mise en application, qu’il était compliqué pour lui d’imaginer faire volontairement perdre du temps à ces bipèdes. Sans oublier que ce n’était pas dans son intérêt non plus. ᅳ Ne vous précipitez pas inutilement, c’est tout ce qu’il faut savoir pour le moment. Pour qu'une chasse soit une réussite, tout était question de timing. La plupart des individus précipitaient les choses.
Ils voulaient faire les choses vite pour gagner du temps… Mais de cette façon, ils enchaînaient les erreurs.
La précipitation serait la pire des choses dans ce cas de figures, les Geomis étant particulièrement intelligentes et sereines, il fallait se positionner et se comporter de la même manière qu’elles. Elles, elles savaient se jeter sur sa proie au meilleur instant.
Il ressentait l'emprise qu'exerçait Isolde sur Aloys. Le chasseur n’avait aucune idée de comment elle s’y était prise. Le charme était sûrement entré en jeu à un moment donné vu le physique avantageux de cette fille.
La colère du jeune adulte envers Dimitri avait été balayée dans un souffle de vent. Et ce vent n’était pas naturel. Il avait entendu que les voix envoûtantes des sirènes pouvaient créer ce type d’enchantement. Peut être cette fille aux cheveux sombres en était partiellement une. Il prit un ton mielleux et siffla entre ses dents : ᅳ Si dévoué.
Tout allait s’accélérer. Il ne perdrait pas de temps à dépecer la bête mais retenait les actions de cette mage noire. Isolde semblait user de son environnement à la perfection. Dimitri avait beau ne pas être bon en relation humaine, il percevait très clairement chez elle une attitude malicieuse comme si elle dissimulait un jeu. Pour autant, la raison de sa présence ici lui convenait. Il ne jugerait pas le fond de son objectif ici et s’en foutait dans les détails. ᅳ Intéressant. Envoyer ses étudiants en pleine nuit pour arracher quelques plantes. A moins que vous soyez à la recherche d’insectes ou d’animaux ? C’est étrange comme certains ont la facheuse manie d’envoyer les autres faire le sale boulot. D’un regard appuyé d’Isolde à son très cher ami, il fit comprendre qu’il ciblait l’attitude étrange des deux tourtereaux. Sans oublier qu’elle usait d’une chose encore qui le déplaisait. Le chasseur à l’aura sombre avait beau ne rien connaître à la magie, il la sentait crépiter sur sa peau et lui hérisser les poils. Raison pour laquelle jusque là il avait maintenu une distance raisonnable.
Sa méfiance naturelle éveillait les soupçons de la brune. Elle s’interrogeait sur son attitude et supposait bien en partie. Il ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle avait le droit de se méfier. Pour autant, il était hors de question qu’il se confie sur quoique ce soit. Elle sortait quand même de nulle part avec son gardien. Et il serait apte à régler son problème plus tard. Inutile aussi d’expliquer que des années de torture n’avaient fait que créer un gouffre social entre lui et les autres. Sa méfiance était maladive, et ses silences pesants. ᅳ Je ne cache rien. Je ne fais que chasser. Et je me méfie des inconnus pour de très bonne raison. Les gens de confiance ne courent pas les rues. Sur ces mots, il hausse les épaules alors qu’il s’éloigne du binôme et poursuit son affaire. Tendre les yeux en direction des étudiants ne manquaient pas de le faire sourire et de l’amuser un peu. Il fut déçu quand elle amena son bon camarade prouver qu’il était capable d’aller loin. Pour l’ombra taciturne, cela ne prouvait rien. Tout le monde était capable d’avaler des choses répugnantes. C’était de les conserver dans son estomac qui était le plus difficile.
Aloys était tellement impliqué dans sa tâche de plaire à cette fille que s’en était navrant. Il espérait ne jamais tomber amoureux un jour en voyant ce tableau écoeurant et cette soumission pleine de mièvrerie. ᅳ C’est tellement mignon. Tu fais quoi par toi-même du coup ? Tu délègues beaucoup. Ces yeux ont un très bon apport nutritif. Il ne faut rien gaspiller. Tu ne veux vraiment pas essayer ? Il avait bien du mal à considérer Aloys comme un être humain sur cet instant. Que faisait-elle pour avoir autant d’emprise ? Ça allait bien plus loin qu’un désir physique à son sens. Cela ressemblait à un fanatique avec sa déesse.
Après quelques secondes d’observation, il lance l’un des globes occulaires dans sa bouche et mâche une fois le globe visqueux. Le craquant grinça contre ses dents alors que le liquide de la confiserie se déverse dans sa bouche. Machinalement, il essuya la commissure de ses lèvres, esquissant un bref sourire. Il ne s’attarda pas plus sur les deux personnages puis commença à marcher dans une autre direction. Loin du corps de la bête et loin de cette chasse avortée.
Parfois, son corps semblait disparaître dans la pénombre de la forêt. Tel une ombre, il se dissimulait dans le décor. Le cuir sombre de ses vêtements et sa nature profonde l’aidaient à ne faire qu’un avec les éléments de la nuit.
Sa voix perçait le silence alors qu’ils évoluaient dans cette océan de feuilles et de branches. ᅳ Que cherchez-vous exactement en pleine nuit ? Des champignons étoilés ? Ils prolifèrent à certains endroits au nord. Vous ne trouverez rien à la lisière de cette forêt. À moins que cela ne soit des lucioles ? Rares sont les vivants qui sillonnent cet endroit à cette heure pour autre chose que des machins bioluminescents. Les premiers ont tendance à pousser dans des endroits difficiles à trouver d’ailleurs. Les deuxièmes sont proches des points d’eau et les rivières ne courent pas les sentiers ici. Sans plus donner plus d’explications, il s’enfonçait dans la forêt. Il était conscient qu’il les éloignait considérablement de la bordure de forêt. Il pourrait très bien les planter ici, dans un endroit où ils mourraient à coup sûr. La pensée le traversa, mais il n’avait rien de spécial contre ces individus et il avait suffisamment de problèmes. Sa nature lui permettait de se dissimuler dans les décors nocturnes en quelques secondes. L’œil avisé d’un nyctalope aurait bien du mal à le voir partir.
Ses prunelles détallaient avec précision les bêtes dissimulées dans l’ombre. Des yeux brillants scintillaient avec grand intérêt à leur passage. Des carnivores, des herbivores. Rien qui n’ait envie de les déranger pour le moment. La plupart s’enfuyait à leur vue. Elles émettaient des sons qui entraient en résonance avec son tympan. Chacun de ses sens restaient à l’affût de son environnement. Peu enclin à se laisser surprendre par la faune et la flore, il espérait aussi maintenir en vie les deux choses vivantes derrière lui en conservant cette vigilance. Ses armes de jets étaient toujours proches de ses doigts pour les utiliser en cas d’urgence. Tout semblait étonnamment calme. Quelques bruissements de vie le faisaient tourner la tête, mais rien de bien fâcheux. Des geomis les observaient peut-être. Aucune toile ne transparaissait entre les arbres, alors qu’ils s’approchaient des nids.
Après une demi heure de marche silencieuse, ils arrivèrent vers le premier tunnel. Dissimulé sous dépaissent racines, les doigts du chasseur touchaient la terre et l’écrasaient dans sa paume pour sentir l’humidité. Le lieu avait été foulé il y a quelques heures. Le trou était de taille moyenne. Il serait tout à fait possible d’y entrer à trois. ᅳ Les tunnels ont pour particularité d’être difficile d’accès, tu vas devoir ramper Aloys puisque mademoiselle a trouvé que les tunnels étaient un meilleur choix. Mais l’avantage des tunnels, c’est qu’il est aisé pour moi de deviner s’il y a une présence vivante. Il expliqua que la partie souterraine où se trouvait le nid de la geomi ne devait pas être atteinte. De toute manière, l’appât serait freiné par la présence de toile. Il était impossible d’avancer correctement à moins d’avoir du feu sur soit. Les flammes énerveraient sans doute la geomi.
Aloys devait atteindre le lieu où le tunnel serait tapissée d’une soie collante et la soliciter avec la pointe de son arme. Dimitri précisa que toucher celle-ci d’une main donnerait plus de résultat car les vibrations d’une proie étaient plus réaliste à imiter. La manière dont pouvait être fait les pièges des geomis le fascinait et rendait ses créatures encore plus belles. Les étudiants devaient sans doute s’ennuyer ferme à le suivre et à fouler cette forêt. Sans doute plus intéressé par leurs potions et leurs livres. ᅳ Vu le gabarit de ton prince charmant, il risque de pas arriver à remonter rapidement. Vu que tu n’as pas mis toutes les chances de son coté, j’espère que tu sais faire un noeud. Il tendait une corde en direction de l’étudiante. Il valait mieux qu’elle la fasse solide, quitte à ajouter un noeud de sécurité. ᅳ Si je n’arrive pas à le remonter correctement, ce sera de ta faute. Est-ce que ce serait une grosse perte ? Oui, car la geomi aurait un bon repas à consommer et qu’elle ne sortirait pas de son terrier.
La pression sur l’étudiante était nécessaire. Il n’était pas pédagogue et encore moins un protecteur. Les étudiants s’étaient amenés tout seul ici. Sans oublier qu’il n’était pas sous contrat avec cette fille, aussi étrange et maligne soit-elle. Dimitri n’avait pas envie qu’on lui colle un meurtre sur le dos, pas même un accident. Cette fille ferait une bonne responsable.
Avec nonchalence, ses épaules se lévèrent avant de dire : ᅳ Mais tu as confiance en tes capacités et en celle d’Aloys je suppose. Puis, si ça ne fonctionne pas et qu’elle le mord, cette beauté ne sortira jamais de son tunnel. Et c'est encore plus grave. Chacun avait ses propres priorités.
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