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Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Dust in the wind
Feat. Rizka & Aryan
10 Février de l’An 2
On approche du jour que beaucoup célèbrent comme étant une sorte de célébration de l’Amour, celui avec un grand “A” celui qui donne des ailes, vous met des papillons dans le ventre, rendent les autres beaux à vos yeux. Cette fête qui ne mérite ni attention ni effort, l’amour n’est-il pas quelque chose que l’on ressent même à son corps défendant? On ne choisit pas de qui s’éprend notre coeur non? Enfin j’imagine tout cela, le mien, bien au chaud dans mon thorax ne bat pas plus fort pour quelqu’un en particulier pour le moment, seule la peur le fait battre et tambouriner.
Pourquoi est-ce que je vous parle de cela? Parce que je me pose des questions stupides, sans le moindre sens, sans le moindre intéret surtout, j’ai des gens sous ma responsabilité et des vrais problèmes à régler alors pourquoi je divague et pourquoi tout m’agace? Je suis totalement exédée par tout, rien ne me convient, rien ne trouve grâce à mes yeux. J’en viens même à ne pas me supporter moi même. Je ne parle même pas de tout ce qui me fait pleurer ou rire trop fort, je me fatigue et je vois dans le regard des gens que je les épuise aussi avec mes sautes d’humeur. Je les entends dire entre eux quand ils me pensent occuper des stupidités du genre “la pauvre il faut la comprendre, elle était Baronne, elle vivait dans l’opulence, elle n’avait jamais rien vraiment fait de ses dix doigts par obligation” “elle soignait ses gens” “oui mais parce que cela l’occupait, ça lui donnait l’impression d’être proche de nous””oui là elle n’a pas le choix, elle a même fait la cuisine, bon c’était immangeable","elle doit accepter qu’elle n’a plus rien, comme nous” , “c’est dur pour nous alors pour elle imaginez”... Rien que de l’écrire j’en ai les larmes aux yeux, oui j’ai trop perdu, mais ce n’est pas une fin, nous allons trouver une solution… Et moi… Je vais m’éloigner quelques temps, je vais partir voir ce fameux Temple dédié aux astres, cela me fera du bien de sortir d’ici, oui c’est décidé je pars, ils diront que c’est une nouvelle lubie et n’auront pas tord.
13 Février de l’An 3
Me voilà partie, accompagnée de Wan comme toujours mon mentor, mon guide, il ne me juge jamais, ne fait pas de reproches, mais il est toujours présent pour me poser les bonnes questions au moment opportun, me révéler mes contradictions et m’aider à grandir. Il voulait revoir le Temple, il y était venu il y a plusieurs centaines d’années et il est curieux de voir ce qu’il est devenu.14 Février de l’An 3 :
Nous voilà arrivés. Devant le Temple majestueux sont dressées de nombreuses tentes, des tapis au sol, des caravanes arrivent et s’entassent. C’est un lieu de passage important, un lieu de commerce, de foi et de festivités aussi. Des gens de tout le Sekai viennent voir les célébrations même sans vénérer les astres, c’est une fête ouverte, universelle, c’est ce qu’ils disent même si bien sûr le lieu n’est pas neutre et des prêtres discutent deci, delà avec les voyageurs, un converti n’est jamais une mauvaise chose non?
Nous installons une petite tente, nous avons adopté le mode de vie des habitants du désert et nous savons dresser les tentes, poser les tapis, et installer nos affaires. Nos tenues sont sobres, pratiques, peu colorées, nous dénotons peut-être un peu et encore ce n’est pas sûr.
Les festivités malgré l’hiver sont joyeuses. Des braseros ont été placés un peu partout offrant une ambiance chaleureuse, les tentes ouvertes pour la plupart incitent aux discussions et nombreux sont les couples qui viennent ici pour être bénis par un prêtre ce jour entre tous. Mais cette année, c’est la venue de Zeralda l’inéluctable qui attire les gens. Cette elfe a la réputation d’être un puissant médium dé-tissant les fils du destin, lisant dans les cieux l’avenir qui se profile pour chaque personne qui croise son regard.
- Zeralda l'inéluctable:
Prisée, courtisée, respectée, ses apparitions sont rares car cela l’épuise d’être entourée de nombreuses personnes, on dit qu’elle ne peut se couper du destin du monde aussi elle vit souvent en ermite mais parfois elle vient offrir sa vision du monde à certains chanceux. Et elle sera là ce soir, visible mais pas accessible. Elle choisira elle même les destins et avenirs qu’elle veut révéler. N’attendez pas des visions claires et limpides, elle manie les métaphores, les images et révélations qui n’ont aucun sens d’apparence, et pourtant, il semblerait que jamais elle ne se trompe. Don des dieux? Ou une vive intelligence couplée du sens de l’observation, de celui de lire les émotions, les âmes des gens, dur de savoir et dans le fond, qu’importe non ?
CENDRES
Invité
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Il avait entendu cette histoire de medium au fin fond d'un petit village du Reike, ou les soirées se balançaient entre musique, danse, chant, et conte. Les légendes s’enchaînaient souvent, jusqu'à tard dans l'obscurité, et il avait écouté, une concentration empreinte de réflexion peinte sur le visage. Comme toujours, il en voulait plus. Il voulait savoir. Le savoir, plus précisément. Il n'en avait jamais assez.
C’était bientôt son anniversaire. Il allait avoir trois ans. Sans doute bien plus. Trois ans, c'etait la célébration de son éveil. De la plage. De cette élévation vers un nouveau cycle de conscience. Peut être qu'il était agé de plusieurs milliers d'années, et qu'il devait dormir, parfois, pour repartir a zéro. Comme une hibernation. Il avait noté ça, une fois, dans son carnet d’hypothèse. Le carnet sur lui même.
Il avait apprit le lieu. Il avait apprit la date. Et il s’était mit en route. Son chariot tiré par la puissance brute, naturelle, des quatre équidés qui le tirait, il avait tranquillement passés un mois sur les routes, pour atteindre ce fameux temple. Le temple du soleil et de la lune.
Au début, il s’était un peu dirigé à l'aveugle. Il avait fait un pré-itinéraire, sur une carte, mais ce n’était jamais tout a fait comme emprunter directement la route. Il avait donc demandé son chemin plusieurs fois. Fais des pauses. Prit son temps. C’était un peu son leitmotiv. Prendre son temps. Il n’était pas quelqu'un de pressé. Il avait le sentiment, a vrai dire, qu'il avait l'éternité devant lui.
Et finalement, il y était arrivé. Le temple. Le grand temple du soleil et de la lune, l'un des bijoux de l'Empire. Situé quasiment à la frontière du Reike et de la République. Il avait entendu parler de Sancta, au Shoumei. Des ruines maudites au Nord. Des forets sacrées de Melorn. Il avait supposé que le temple en question était l'équivalent de cette région du monde.
Dans cette région désertique, il faisait chaud, mais pas assez pour l'Ange qui portait comme souvent une tenue ample, de tissu léger. Aujourd'hui, c’était une tunique bleue et blanche, allant jusqu'à ses chevilles, ouverte sur son torse pour laisser la brise le caresser, et ou les manches larges permettaient d'y cacher ses mains, l'une dans l'autre, quand elles étaient liés.
L'endroit regorgeait de pèlerins, et il observait tout ceux qu'il croisait avec une attention profonde. Mais ils restaient des humains, pour la plupart, plus intéressant par leurs histoires passés que par leurs existences mêmes. Le désert était un puzzle intéressant, mais quand on y prenait un unique grain de sable, tout cela devenait sans signification quelconque. Juste le temps qui passe.
Cette femme. Zeralda. C’était elle, sa cible. Elle dont il avait entendu parler des prouesses magiques et psychiques. Elle qu'ils semblaient tous venir voir. Elle qu'ils adulaient, comme un mythe. Il avait vraiment envie de voir a quoi elle ressemblait. Ses courbes. Son visage. Son odeur. Son aura.
Il mourrait d'envie d'écrire sur un mythe.
Il avait stoppé son véhicule au milieu d'autres voyageurs. Juste à coté, une tente, ou semblaient aller et venir un homme et une femme. Il avait posé son regard perçant, son regard de rapace, sur ces deux individus, un bref instant, sa longue pipe crépitant entre ses doigts, entre ses lèvres. Puis il avait détourné son attention. Toujours assit en hauteur, il avait sortit son carnet, et avait écrit quelques nouvelles lignes sur le désert. Il parvenait à chaque fois à étoffer ce qu'il y avait vu.
Finalement, une bonne heure s'écoula. Il avait donné a boire a ses montures, et songea qu'il aurait peut etre mieux fait de les échanger pour des chameaux, pour le voyage. Ils étaient grandement affaiblit. Pas grave. Il en trouverait d'autre. Puis il avait refermé son carnet, et sauté sur le sol.
La spiritualité qui émanait de cet endroit lui sembla surfaite, et il était bien plus intrigué par l'architecture que par l'émotion que l'aura des lieux lui prodiguait. Après tout, ne disait on pas que la spiritualité n'existait que par ceux qui y croyaient ?
Il s'étira tranquillement, un peu courbaturé d'etre longtemps resté assit, et approcha la tente en question, sans plus attendre. Et sans s'adresser directement à l'un ou a l'autre, avec un sourire confiant et doux, avenant, il demanda d'une voix clair et empreinte de sérénité :
- Bonjour. Je n'ai pas toute les informations. J'aurais voulu savoir quand je pourrais voir cette...Zeralda ?
C’était bientôt son anniversaire. Il allait avoir trois ans. Sans doute bien plus. Trois ans, c'etait la célébration de son éveil. De la plage. De cette élévation vers un nouveau cycle de conscience. Peut être qu'il était agé de plusieurs milliers d'années, et qu'il devait dormir, parfois, pour repartir a zéro. Comme une hibernation. Il avait noté ça, une fois, dans son carnet d’hypothèse. Le carnet sur lui même.
Il avait apprit le lieu. Il avait apprit la date. Et il s’était mit en route. Son chariot tiré par la puissance brute, naturelle, des quatre équidés qui le tirait, il avait tranquillement passés un mois sur les routes, pour atteindre ce fameux temple. Le temple du soleil et de la lune.
Au début, il s’était un peu dirigé à l'aveugle. Il avait fait un pré-itinéraire, sur une carte, mais ce n’était jamais tout a fait comme emprunter directement la route. Il avait donc demandé son chemin plusieurs fois. Fais des pauses. Prit son temps. C’était un peu son leitmotiv. Prendre son temps. Il n’était pas quelqu'un de pressé. Il avait le sentiment, a vrai dire, qu'il avait l'éternité devant lui.
Et finalement, il y était arrivé. Le temple. Le grand temple du soleil et de la lune, l'un des bijoux de l'Empire. Situé quasiment à la frontière du Reike et de la République. Il avait entendu parler de Sancta, au Shoumei. Des ruines maudites au Nord. Des forets sacrées de Melorn. Il avait supposé que le temple en question était l'équivalent de cette région du monde.
Dans cette région désertique, il faisait chaud, mais pas assez pour l'Ange qui portait comme souvent une tenue ample, de tissu léger. Aujourd'hui, c’était une tunique bleue et blanche, allant jusqu'à ses chevilles, ouverte sur son torse pour laisser la brise le caresser, et ou les manches larges permettaient d'y cacher ses mains, l'une dans l'autre, quand elles étaient liés.
L'endroit regorgeait de pèlerins, et il observait tout ceux qu'il croisait avec une attention profonde. Mais ils restaient des humains, pour la plupart, plus intéressant par leurs histoires passés que par leurs existences mêmes. Le désert était un puzzle intéressant, mais quand on y prenait un unique grain de sable, tout cela devenait sans signification quelconque. Juste le temps qui passe.
Cette femme. Zeralda. C’était elle, sa cible. Elle dont il avait entendu parler des prouesses magiques et psychiques. Elle qu'ils semblaient tous venir voir. Elle qu'ils adulaient, comme un mythe. Il avait vraiment envie de voir a quoi elle ressemblait. Ses courbes. Son visage. Son odeur. Son aura.
Il mourrait d'envie d'écrire sur un mythe.
Il avait stoppé son véhicule au milieu d'autres voyageurs. Juste à coté, une tente, ou semblaient aller et venir un homme et une femme. Il avait posé son regard perçant, son regard de rapace, sur ces deux individus, un bref instant, sa longue pipe crépitant entre ses doigts, entre ses lèvres. Puis il avait détourné son attention. Toujours assit en hauteur, il avait sortit son carnet, et avait écrit quelques nouvelles lignes sur le désert. Il parvenait à chaque fois à étoffer ce qu'il y avait vu.
Finalement, une bonne heure s'écoula. Il avait donné a boire a ses montures, et songea qu'il aurait peut etre mieux fait de les échanger pour des chameaux, pour le voyage. Ils étaient grandement affaiblit. Pas grave. Il en trouverait d'autre. Puis il avait refermé son carnet, et sauté sur le sol.
La spiritualité qui émanait de cet endroit lui sembla surfaite, et il était bien plus intrigué par l'architecture que par l'émotion que l'aura des lieux lui prodiguait. Après tout, ne disait on pas que la spiritualité n'existait que par ceux qui y croyaient ?
Il s'étira tranquillement, un peu courbaturé d'etre longtemps resté assit, et approcha la tente en question, sans plus attendre. Et sans s'adresser directement à l'un ou a l'autre, avec un sourire confiant et doux, avenant, il demanda d'une voix clair et empreinte de sérénité :
- Bonjour. Je n'ai pas toute les informations. J'aurais voulu savoir quand je pourrais voir cette...Zeralda ?
Invité
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Dust in the Wind
Feat Myriem & Aryan
Vivre, tu dois vivre ! Pourquoi ? A quoi bon s'accrocher lorsque plus rien n'a de sens ? Mon cœur ne bat plus, il s'est immobilisé à tout jamais quand il s'est fait transpercé, ne laissant qu'un trou béant lancinant ma poitrine d'une douleur incommensurable. A chaque inspiration il m'asphyxie un peu plus encore. Si seulement il pouvait s'arrêter pour de bon afin que je sois en paix, enfin. C'est ce que je devrais faire. Tout arrêter, me laisser emporter à mon tour. Il suffirait que je ferme les yeux et laisse le néant m'emporter. Je lui conviendrait parfaitement moi qui ne suis plus rien. Rien qu'une âme esseulée. Je le supplie de me prendre ! Viens me chercher, arrêtes mon supplice, fais cesser ce feu ardent qui me brûle de l'intérieur ! Je n'en peux plus, c'est insupportable… Je veux seulement Le revoir, pourquoi me l'a-t-on arraché ? Que suis-je sensée faire sans Lui ?
***
« Redresse-toi mon enfant. »
Une main a la peau parcheminée vint se poser avec douceur sous le menton de la jeune femme prostrée, l'obligeant à redresser la tête et observer son interlocuteur. Un visage tanné par le temps, des oreilles pointues mais surtout ces magnifiques yeux rubis qui se reflétaient tel un miroir parfait.
« Grand'pa ? » Murmura avec surprise Rizka, d'une voix devenue rauque à force d'avoir tant pleuré.
« Oui petiote, évidemment que c'est moi. »
« Que… que fais-tu ici ? Qui t'as dis qu… Est-ce… »
Les mots se brisaient au creux de sa gorge sèche aussi durement que les vagues contre les rochers. Elle n’en avait pas besoin avec lui pourtant, il n’avait qu’à se plonger dans son regard et l’étreindre pour savoir, ressentir ce qui troublait son âme. Ca avait toujours été ainsi. De tous les membres de sa famille, Calix était le seul à la comprendre.
« Non, ils ne sont pas là, il n'y a que moi. Tu pensais vraiment que j’allais te laisser traverser seule une telle épreuve ? Aller, lèves-toi, habille-toi convenablement et fais tes valises. »
« Je n’y retournerai pas, je ne peux pas. »
« Ce n’est pas la destination, n’aies crainte. »
« Alors où ? »
« Il est grand temps que tu fasses ton deuil. Nous allons au temple du Soleil et de la Lune. »
***
Rizka passa l’ouverture de la tente de fortune qu’ils avaient montée la veille. Elle reste là, indécise, observant l’agitation tout autour sans oser faire un pas de plus. C’est un spectacle à la fois envoûtant et déroutant pour quelqu’un comme elle. Pourtant, elle se sent apaisée, le regard perdu dans l’étendue désertique. Les marques peintes sur son corps emprunte de magie en seraient la cause du point de vue de Calix, à moins que ce ne soit parce que la jeune elfe n’a plus assez de prise sur son existence pour s’en inquiéter. C’est à peine si elle remarque l’ambiance festive qui agite les lieux.
Inspirant profondément, elle ferme les yeux un instant, laissant la brise chaude effleurer son visage et glisser dans sa longue chevelure tressée. Une inspiration plus tard, elle se détache enfin de son abri. Avec grâce et légèreté, Rizka foule le sol à son tour, déambulant entre les tentes. Elle se laisse porter, adresse pour la première fois un regard à ce qui l’entoure. Tous sont venus ici pour une raison précise et dans la plupart des lèvres se dessine un mot : Zeralda.
Était-elle vraiment la réponse à tous les maux ?
CENDRES
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Dust in the wind
Feat. Rizka & Aryan
10 Février de l’An 2
La grande Zeralda était le centre de l’attention de tous et toutes, chacun espérant qu’elle pose son regard sur son destin et qu’elle n’en dénoue les liens et prédisent une partie de l’avenir.
Amassés, passionnés, amoureux, en quête de l’âme soeur, chacun avait sa raison d’être présent. Parmi tous ces gens, j’étais là avec Wan pour découvrir les festivités du temple, comprendre comment ils fêtaient l’Amour, comment ils célébraient en cette occasion leurs Astres, j’étais curieuse et j’avais envie de voir le monde avancer, le monde continuer de tourner comme si de rien n’était, comme si la guerre en Shoumeï n’était qu’un vaste souffle lointain qui ne changeait rien au quotidien de certains.
Depuis l’aube cependant, je ne me sentais pas à mon aise, il y avait un je ne savais quoi qui n’allait pas, et je ne parvenais pas à mettre la main dessus et comme le cordonnier est toujours le plus mal chaussé, mes compétences de soins magiques étaient sur moi inutilisables, je ne savais pas faire, cela viendrait un jour prochain mais pas encore.
Je m’étais approchée, faufilée dans la foule, anonyme parmi d’autres. Un homme à mes côtés, de belle stature, grand, une musculature effilée et pas oppressante, à la chevelure aussi sombre que la mienne, posa une question à la cantonade, pas de réel destinataire, une question ouverte aux curieux comme lui probablement. Nous étions devant l’entrée de la tente de la medium, pas encore totalement dedans mais plus réellement dehors, nos pieds foulaient les luxueux tapis étalés sur le sol.
- Il me semble avoir compris qu’elle ne disait jamais quand elle arrivait que son entrée en… scène était toujours travaillée et teintée de mystère, comme tout ce qui la concerne.
On pouvait sentir en moi un certain scepticisme. Mais je souriais malgré tout car j’avais l’envie de voir, découvrir et comprendre ce qu’elle était, pourquoi elle ne se livrait que peu souvent à l’exercice du jour, cela attisait ma curiosité et cela inquiétait Wan par contre, il préférait rester dans notre tente à méditer, connaître l’avenir n’était pas une bonne chose selon lui, car on touchait au divin en prévoyant les fils de la destinée.
- Je ne sais pas comment cela se passe par contre.
Une femme d’un certain âge, devant nous se retournant en souriant, le regard déjà illuminé et prêt à entendre de divines paroles en un sens.
- Oh vous ne pouvez pas décider de la voir non, c’est elle qui vient, qui se glisse parmi nous, invisible presque aux yeux du monde, elle traverse la foule en murmurant aux oreilles de ceux dignes d’attention des paroles sibyllines qui sont parfois incompréhensibles et inutiles aux yeux de certains mais qui toujours se révèlent véridiques un jour. Elle voit nos avenirs possibles et choisit le plus probable, elle étudie les potentialités et livre ce que bon lui semble aux mortels qui viennent ici quémander son aide. Ne nous voilons pas la face, si vous êtes ici c’est que vous avez envie de savoir même si vous avez peur d’entendre la vérité.
Le regard de la vieille femme était intense alors qu’elle parlait, habité par son intervention, elle me laissait totalement surprise en un sens, et avais-je envie de savoir ou voir? Je n’en étais plus si sûre en réalité.
Non loin de nous, une belle elfe s’avança (Rizka) elle était belle et emplie de douceur et de nostalgie, je le percevais, mon regard se fixa sur elle. Était-elle celle que nous attendions tous? A mes yeux, elle aurait pu correspondre aux descriptions de Zeralda, qui en réalité n’étaient jamais bien claires ou simples, son regard, l’intensité de celui-ci, la chaleur de sa voix, c’étaient plus des bribes de description que le monde avait qu’un franc portrait.
Interrogative, j’indiquais d’un signe de tête à l’homme à mes côtés l’elfe qui venait d’avancer, pouvait-elle être Zeralda? Pour tout avouer, je me sentais embarquée par cette joie collective même si quelque chose n’allait pas, je le percevais, mais j’étais incapable de savoir quoi, aussi je devais présenter un visage étrange, paradoxe d’inconfort et de joie simple.
A côté de nous, la vieille femme souriait et quelque chose en elle m’interpellait mais quoi?
Je secouais la tête et prise d’une euphorie et d’une absence de timidité qui ne m’était pas familière je demandais avec candeur à la jeune elfe.
- Seriez vous celle que nous espérons voir ce jour?
CENDRES
La grande Zeralda était le centre de l’attention de tous et toutes, chacun espérant qu’elle pose son regard sur son destin et qu’elle n’en dénoue les liens et prédisent une partie de l’avenir.
Amassés, passionnés, amoureux, en quête de l’âme soeur, chacun avait sa raison d’être présent. Parmi tous ces gens, j’étais là avec Wan pour découvrir les festivités du temple, comprendre comment ils fêtaient l’Amour, comment ils célébraient en cette occasion leurs Astres, j’étais curieuse et j’avais envie de voir le monde avancer, le monde continuer de tourner comme si de rien n’était, comme si la guerre en Shoumeï n’était qu’un vaste souffle lointain qui ne changeait rien au quotidien de certains.
Depuis l’aube cependant, je ne me sentais pas à mon aise, il y avait un je ne savais quoi qui n’allait pas, et je ne parvenais pas à mettre la main dessus et comme le cordonnier est toujours le plus mal chaussé, mes compétences de soins magiques étaient sur moi inutilisables, je ne savais pas faire, cela viendrait un jour prochain mais pas encore.
Je m’étais approchée, faufilée dans la foule, anonyme parmi d’autres. Un homme à mes côtés, de belle stature, grand, une musculature effilée et pas oppressante, à la chevelure aussi sombre que la mienne, posa une question à la cantonade, pas de réel destinataire, une question ouverte aux curieux comme lui probablement. Nous étions devant l’entrée de la tente de la medium, pas encore totalement dedans mais plus réellement dehors, nos pieds foulaient les luxueux tapis étalés sur le sol.
- Il me semble avoir compris qu’elle ne disait jamais quand elle arrivait que son entrée en… scène était toujours travaillée et teintée de mystère, comme tout ce qui la concerne.
On pouvait sentir en moi un certain scepticisme. Mais je souriais malgré tout car j’avais l’envie de voir, découvrir et comprendre ce qu’elle était, pourquoi elle ne se livrait que peu souvent à l’exercice du jour, cela attisait ma curiosité et cela inquiétait Wan par contre, il préférait rester dans notre tente à méditer, connaître l’avenir n’était pas une bonne chose selon lui, car on touchait au divin en prévoyant les fils de la destinée.
- Je ne sais pas comment cela se passe par contre.
Une femme d’un certain âge, devant nous se retournant en souriant, le regard déjà illuminé et prêt à entendre de divines paroles en un sens.
- Oh vous ne pouvez pas décider de la voir non, c’est elle qui vient, qui se glisse parmi nous, invisible presque aux yeux du monde, elle traverse la foule en murmurant aux oreilles de ceux dignes d’attention des paroles sibyllines qui sont parfois incompréhensibles et inutiles aux yeux de certains mais qui toujours se révèlent véridiques un jour. Elle voit nos avenirs possibles et choisit le plus probable, elle étudie les potentialités et livre ce que bon lui semble aux mortels qui viennent ici quémander son aide. Ne nous voilons pas la face, si vous êtes ici c’est que vous avez envie de savoir même si vous avez peur d’entendre la vérité.
Le regard de la vieille femme était intense alors qu’elle parlait, habité par son intervention, elle me laissait totalement surprise en un sens, et avais-je envie de savoir ou voir? Je n’en étais plus si sûre en réalité.
Non loin de nous, une belle elfe s’avança (Rizka) elle était belle et emplie de douceur et de nostalgie, je le percevais, mon regard se fixa sur elle. Était-elle celle que nous attendions tous? A mes yeux, elle aurait pu correspondre aux descriptions de Zeralda, qui en réalité n’étaient jamais bien claires ou simples, son regard, l’intensité de celui-ci, la chaleur de sa voix, c’étaient plus des bribes de description que le monde avait qu’un franc portrait.
Interrogative, j’indiquais d’un signe de tête à l’homme à mes côtés l’elfe qui venait d’avancer, pouvait-elle être Zeralda? Pour tout avouer, je me sentais embarquée par cette joie collective même si quelque chose n’allait pas, je le percevais, mais j’étais incapable de savoir quoi, aussi je devais présenter un visage étrange, paradoxe d’inconfort et de joie simple.
A côté de nous, la vieille femme souriait et quelque chose en elle m’interpellait mais quoi?
Je secouais la tête et prise d’une euphorie et d’une absence de timidité qui ne m’était pas familière je demandais avec candeur à la jeune elfe.
- Seriez vous celle que nous espérons voir ce jour?
CENDRES
Invité
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Les réactions d'Aryan vis a vis de la compétence nommé patience étaient paradoxales. Il était capable de rester immobile et ne pas marquer d'impatiences pendant des jours, à réfléchir sur diverses sujets qui le passionnait, mais il pouvait aussi, l'excitation grimpait, avoir du mal à ne pas bouger. Dans ces moments la, on aurait dit un enfant impatient de mettre la main sur un nouveau jouet.
Il se retourna vers la jeune femme qui avait répondu à sa phrase, et la détailla sans trop de retenu. Ses yeux évaluaient le potentiel de curiosité scientifique qu'elle pouvait lui apporter. Une belle femelle humaine, avec un regard intéressant, mais une once d'incertitude au fin fond des pupilles, qu'il trouva d'abord intriguant, puis ennuyant.
Mais finalement, après un autre regard sur les alentours, il comprit vite que c’était le regard d'un peu tout le monde. Ils étaient la pour ça. Pour répondre à des questions dont ils ne parvenaient pas a comprendre ne serait ce que la teneur.
- Je vois.
Ce fut tout ce qu'il trouva a répondre, agacé par tant de mystères. C’était de la perte de temps. Tout cela avait clairement l'air d’être des histoires de bonnes femmes. Une magicienne qui avait utilisé quelques tours de passe-passe pour se créer une légende ? C’était ça qu'il était venu voir, surtout. Il ne croyait pas tellement à tout ce qu'on disait sur elle....mais en même temps, pour qu'autant d'adepte se déplacent, il devait quand même y avoir quelque chose.
Une vieille femme se retourna vers eux et se lança dans des explications. Aussitôt, Aryan porta son attention sur elle, et se concentra. Elle, avait quelque chose de différent. Différent de la plupart des humains. Elle n'avait pas son « switch » d'activer. La plupart des aura présente n’étaient que peu renforcé de magie, et ils avaient plus des attitudes proches du fanatisme, cherchant réconfort et joie dans une vie de misère.
La femme semblait plus poser, et totalement calme. Soit c’était une grande habituée, soit elle cachait quelque chose. Il ne la connaissait pas, c’était peut être juste sa personnalité, mais l'ange avait un certain instinct, polit pendant une période dont il ne se souvenait même plus. C’était un peu son talent caché.
La brune, à ses cotés, lui désigna soudainement une autre femme. Il la repéra aussitôt. C’était une belle, elle aussi, sortant du lot. Elle lui fit cependant un effet différent. Elle avait un air plus....lent. Triste. Elle lui fit penser à un bateau qui tangue dans une mer, telle sa silhouette se mouvant dans la foule de croyant. Il commença a lever la main.
- Je ne pense pas que...
Mais trop tard, elle avait déjà avancée, pour interpeller l'elfe. Car c’était une elfe, visiblement. Il n'avait pas eu l'occasion d'en côtoyer beaucoup, et un petit sourire d’intérêt se dessina sur ses lèvres. C’était un coup de chance. Elle accepterait peut être de venir avec lui, pour qu'ils discutent, qu'il écrive un peu sur elle. Oui, l'histoire d'une elfe, sa première, ce serait vraiment bien !
Sans hésiter une seconde, il suivit la brune tranquillement, semblant voler entre les gens avec aisance, malgré sa grande taille et son physique athlétique. Rien ne le différencier d'un autre humain, a part son aura pour un magicien apte à la ressentir.
La brune n'y alla d'ailleurs pas par quatre chemin en apostrophant sa cible. Il n'avait pas eu le temps de bien lui dire qu'il ne croyait pas qu'elle avait quoi que ce soit a voir avec celle qu'ils etaient tous la a rechercher, mais elle ne lui avait pas laissé le temps d'en placer une. Ce n’était pas fréquent, pour lui...une fois à coté de Myriem, il sourit et murmura à la brune a voix basse :
- Vous devriez être moins vive, madame.
Puis il fit un pas en arrière, laissant l'elfe répondre sans se mettre entre les deux femmes.
Il se retourna vers la jeune femme qui avait répondu à sa phrase, et la détailla sans trop de retenu. Ses yeux évaluaient le potentiel de curiosité scientifique qu'elle pouvait lui apporter. Une belle femelle humaine, avec un regard intéressant, mais une once d'incertitude au fin fond des pupilles, qu'il trouva d'abord intriguant, puis ennuyant.
Mais finalement, après un autre regard sur les alentours, il comprit vite que c’était le regard d'un peu tout le monde. Ils étaient la pour ça. Pour répondre à des questions dont ils ne parvenaient pas a comprendre ne serait ce que la teneur.
- Je vois.
Ce fut tout ce qu'il trouva a répondre, agacé par tant de mystères. C’était de la perte de temps. Tout cela avait clairement l'air d’être des histoires de bonnes femmes. Une magicienne qui avait utilisé quelques tours de passe-passe pour se créer une légende ? C’était ça qu'il était venu voir, surtout. Il ne croyait pas tellement à tout ce qu'on disait sur elle....mais en même temps, pour qu'autant d'adepte se déplacent, il devait quand même y avoir quelque chose.
Une vieille femme se retourna vers eux et se lança dans des explications. Aussitôt, Aryan porta son attention sur elle, et se concentra. Elle, avait quelque chose de différent. Différent de la plupart des humains. Elle n'avait pas son « switch » d'activer. La plupart des aura présente n’étaient que peu renforcé de magie, et ils avaient plus des attitudes proches du fanatisme, cherchant réconfort et joie dans une vie de misère.
La femme semblait plus poser, et totalement calme. Soit c’était une grande habituée, soit elle cachait quelque chose. Il ne la connaissait pas, c’était peut être juste sa personnalité, mais l'ange avait un certain instinct, polit pendant une période dont il ne se souvenait même plus. C’était un peu son talent caché.
La brune, à ses cotés, lui désigna soudainement une autre femme. Il la repéra aussitôt. C’était une belle, elle aussi, sortant du lot. Elle lui fit cependant un effet différent. Elle avait un air plus....lent. Triste. Elle lui fit penser à un bateau qui tangue dans une mer, telle sa silhouette se mouvant dans la foule de croyant. Il commença a lever la main.
- Je ne pense pas que...
Mais trop tard, elle avait déjà avancée, pour interpeller l'elfe. Car c’était une elfe, visiblement. Il n'avait pas eu l'occasion d'en côtoyer beaucoup, et un petit sourire d’intérêt se dessina sur ses lèvres. C’était un coup de chance. Elle accepterait peut être de venir avec lui, pour qu'ils discutent, qu'il écrive un peu sur elle. Oui, l'histoire d'une elfe, sa première, ce serait vraiment bien !
Sans hésiter une seconde, il suivit la brune tranquillement, semblant voler entre les gens avec aisance, malgré sa grande taille et son physique athlétique. Rien ne le différencier d'un autre humain, a part son aura pour un magicien apte à la ressentir.
La brune n'y alla d'ailleurs pas par quatre chemin en apostrophant sa cible. Il n'avait pas eu le temps de bien lui dire qu'il ne croyait pas qu'elle avait quoi que ce soit a voir avec celle qu'ils etaient tous la a rechercher, mais elle ne lui avait pas laissé le temps d'en placer une. Ce n’était pas fréquent, pour lui...une fois à coté de Myriem, il sourit et murmura à la brune a voix basse :
- Vous devriez être moins vive, madame.
Puis il fit un pas en arrière, laissant l'elfe répondre sans se mettre entre les deux femmes.
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Feat Myriem & Aryan
« Seriez vous celle que nous espérons voir ce jour? »
Rizka posa ses prunelles sur la femme qui l’avait interpellée. Une humaine à la chevelure aussi sombre que la sienne, grande mais pourtant semblant porter sur ses épaules un poids bien lourd. Son expression attira l’attention de l’elfe. La femme semblait égarée, à la fois emplie d’espoir et lasse. Rizka avait l’impression dérangeante d'observer son propre reflet mais elle n’arrivait pourtant pas à détourner ses pupilles ruby de celle-ci.
« Votre esprit est embrumé. » constate-t-elle simplement.
Sans plus d’explication, l’elfe réduisit l’écart entre elles, s’avançant jusqu’à se trouver suffisamment proche pour la toucher. C’était instinctif, une pulsion qu’elle ne pouvait réprimer. Elle voulait savoir ce qui rongeait l’inconnue et l’apaiser… A défaut de pouvoir anéantir son propre chagrin. Avec douceur, elle saisit les paumes de la jeune femme, les enserrant dans ses mains. Le contact suffisait pour qu’elle puisse utiliser sa magie.
Quoi qu’elle réussisse à percevoir dans les pensées et souvenirs récents de l’inconnue, cela suffit pour qu’elle la relâche. Comme bon nombre ici, la dame désirait ardemment voir cette femme, Zerada, mais il y avait plus que cela. Quelque chose de plus profond.
« J’espérais vous soulager… Je suis désolée, je n’aurai pas dû. » s’excusa-t-elle.
Du coin de l’oeil, l’elfe aperçu une silhouette masculine proche de la femme. Elle ne l’avait pas remarqué immédiatement mais pourtant il se dégageait quelque chose de lui de particulier. Il dénotait parmi les gens attroupés. Il ne disait mot mais son sourire en disait long sur sa pensée… Ce qui rappelait à Rizka la phrase lancée par la femme un peu plus tôt.
« Vous cherchez Zeralda » affirma-t-elle, retournant son attention sur l’inconnue. « Pourquoi pensez-vous qu’il s’agisse de moi ? »
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Feat. Rizka & Aryan
10 Février de l’An 2
Je me sentais dans un état étrange, pas euphorique, pas stressé mais une certitude m’habitait en cet instant, je ne me comporte pas normalement. D’ailleurs c’est étrange, mon ventre gargouille étrangement et s’agite, je ne suis pourtant pas sujette aux maux de ventre et je n’ai rien mangé de particulier finalement.
L’homme à mes côtés me regarde étrangement et dans le fond j’ai l’impression de percevoir la même chose que lorsque Wan me regarde, j’avais associé cela à son âge avancé, presque mille ans, une vie d’observation et d’étude du monde tout simplement, est-ce que cet homme n’en est pas un mais qu’il est d’une race plus ancienne sans que cela ne se voit? Je n’en saurais probablement rien si il ne dit rien mais peu importe.
La vieille femme semble toiser l’homme du regard alors qu’il est en pleine étude de cette dernière, un sourire énigmatique se pose sur son vieux visage ridé. Dans son esprit cependant il entend une voix amusée qui dit
Touché ! Je me sens percée à jour, c'est assez rare pour être noté.
Visiblement cela vient de la vieille femme et c’est uniquement à l’attention de Aryan. Mais voilà que j’ai coupé tout échange avec mon attitude irréfléchie et spontanée. Quand je me suis approchée de la jeune elfe car elle m’attirait, pour quelle raison, je ne savais pas sur le coup. Mais quand elle se tourne vers moi son regard glisse sur moi, j’ai l’impression de trouver écho dans ses grands yeux, d’y voir la même chose que ce que me renvoie mon reflet depuis des mois.
Néanmoins sa réponse me rend chafouine et je grimace, échec sur toute la ligne enfin non, elle a raison, mon esprit n’est pas dans son fonctionnement normal. Et sans prévenir elle s’approche de moi et se saisit de mes mains. Je sens une douce chaleur m’envahir et, je mettrai ma main à couper, cette elfe possède qui ressemble au mien, elle doit pouvoir lire ou contrôler les émotions. Elle peut percevoir sans peine mon désarroi et ma quête de réponse, mais ai-je vraiment des questions?
Elle peut percevoir aussi mon inquiétude, je ne suis pas à l’aise, il se passe quelque chose en moi, ce n’est pas douloureux mais quelque chose se passe que je ne comprends pas (encore).
Alors qu’elle s’excuse d’avoir essayé de me soulager, je souris doucement, sans lâcher ses mains, j’ai besoin je crois de ce contact.
- Non ne vous excusez pas, c’est très aimable de votre part. Et je ne sais pas, vous me semblez… différente des autres, proche des gens, j’ai cru…
C’est alors qu’un rire doux rejoint notre échange, aux côtés d’Aryan se tient la vieille femme, pourtant elle semble moins voutée non? Ou moins ridée peut-être je ne sais pas trop, en tout cas c’est étrange, elle change non? Je n’ai pas le temps de chercher plus avant une explication qu’elle change sous nos yeux pour devenir une elfe intemporelle, gracieuse, élégante, drappée de soieries fluides qui semblent glisser sur son corps androgyne. Son regard se met à briller alors qu’elle parle d’une voix claire et limpide, enfin dans le ton car les mots eux semblent totalement incompréhensibles de prime abord.
La foule s’agite alors, des cris de joies s’élèvent, la grande Zeralda est là, présente parmi nous, et les mots livrés à l’instant ont glissé sur trois personnes que rien ne destinait à se rencontrer, une elfe, une humaine et un ange qui s’ignore. Son message délivré, elle glisse parmi la foule et son regard insondable fixe les gens, cherchant le prochain message qu’elle devra délivrer.
C’est à ce moment-là qu'une crampe atroce me saisit, mes mains lâchent celles de l’elfe et par réflexe s’accrochent à mon ventre. Surprise, stupéfaite par la soudaineté de la douleur et sa vigueur, mon regard se pose sur l’elfe, elle peut y lire la peur alors que… sous mes pieds une flaque apparaît, un liquide clair venant de glisser entre mes jambes et marquant le sol. Mon esprit refuse de comprendre, mon corps sait, mais mon cerveau a refusé durant des mois la réalité de mon état, mais il n’y a pas de retour en arrière. Encore une fois, pour me protéger mon esprit s’agite et je m’écroule au sol sauf si l’on me rattrape…
CENDRES
Je me sentais dans un état étrange, pas euphorique, pas stressé mais une certitude m’habitait en cet instant, je ne me comporte pas normalement. D’ailleurs c’est étrange, mon ventre gargouille étrangement et s’agite, je ne suis pourtant pas sujette aux maux de ventre et je n’ai rien mangé de particulier finalement.
L’homme à mes côtés me regarde étrangement et dans le fond j’ai l’impression de percevoir la même chose que lorsque Wan me regarde, j’avais associé cela à son âge avancé, presque mille ans, une vie d’observation et d’étude du monde tout simplement, est-ce que cet homme n’en est pas un mais qu’il est d’une race plus ancienne sans que cela ne se voit? Je n’en saurais probablement rien si il ne dit rien mais peu importe.
La vieille femme semble toiser l’homme du regard alors qu’il est en pleine étude de cette dernière, un sourire énigmatique se pose sur son vieux visage ridé. Dans son esprit cependant il entend une voix amusée qui dit
Touché ! Je me sens percée à jour, c'est assez rare pour être noté.
Visiblement cela vient de la vieille femme et c’est uniquement à l’attention de Aryan. Mais voilà que j’ai coupé tout échange avec mon attitude irréfléchie et spontanée. Quand je me suis approchée de la jeune elfe car elle m’attirait, pour quelle raison, je ne savais pas sur le coup. Mais quand elle se tourne vers moi son regard glisse sur moi, j’ai l’impression de trouver écho dans ses grands yeux, d’y voir la même chose que ce que me renvoie mon reflet depuis des mois.
Néanmoins sa réponse me rend chafouine et je grimace, échec sur toute la ligne enfin non, elle a raison, mon esprit n’est pas dans son fonctionnement normal. Et sans prévenir elle s’approche de moi et se saisit de mes mains. Je sens une douce chaleur m’envahir et, je mettrai ma main à couper, cette elfe possède qui ressemble au mien, elle doit pouvoir lire ou contrôler les émotions. Elle peut percevoir sans peine mon désarroi et ma quête de réponse, mais ai-je vraiment des questions?
Elle peut percevoir aussi mon inquiétude, je ne suis pas à l’aise, il se passe quelque chose en moi, ce n’est pas douloureux mais quelque chose se passe que je ne comprends pas (encore).
Alors qu’elle s’excuse d’avoir essayé de me soulager, je souris doucement, sans lâcher ses mains, j’ai besoin je crois de ce contact.
- Non ne vous excusez pas, c’est très aimable de votre part. Et je ne sais pas, vous me semblez… différente des autres, proche des gens, j’ai cru…
C’est alors qu’un rire doux rejoint notre échange, aux côtés d’Aryan se tient la vieille femme, pourtant elle semble moins voutée non? Ou moins ridée peut-être je ne sais pas trop, en tout cas c’est étrange, elle change non? Je n’ai pas le temps de chercher plus avant une explication qu’elle change sous nos yeux pour devenir une elfe intemporelle, gracieuse, élégante, drappée de soieries fluides qui semblent glisser sur son corps androgyne. Son regard se met à briller alors qu’elle parle d’une voix claire et limpide, enfin dans le ton car les mots eux semblent totalement incompréhensibles de prime abord.
Du passé ressurgissent les démons, certains les combattent,
d’autres les oublient, d’autres les écrivent.
D’une entraide peut naître une amitié,
la curiosité attisée et
une histoire à écrire dévoilée.
S’ouvrir au monde n’est pas l’observer,
il faut avoir le courage de s’y jeter.
L’avenir jamais n’est vraiment écrit
Mais des événements sont inéluctables
Le passé marque l’avenir
A vous de le saisir.
d’autres les oublient, d’autres les écrivent.
D’une entraide peut naître une amitié,
la curiosité attisée et
une histoire à écrire dévoilée.
S’ouvrir au monde n’est pas l’observer,
il faut avoir le courage de s’y jeter.
L’avenir jamais n’est vraiment écrit
Mais des événements sont inéluctables
Le passé marque l’avenir
A vous de le saisir.
La foule s’agite alors, des cris de joies s’élèvent, la grande Zeralda est là, présente parmi nous, et les mots livrés à l’instant ont glissé sur trois personnes que rien ne destinait à se rencontrer, une elfe, une humaine et un ange qui s’ignore. Son message délivré, elle glisse parmi la foule et son regard insondable fixe les gens, cherchant le prochain message qu’elle devra délivrer.
C’est à ce moment-là qu'une crampe atroce me saisit, mes mains lâchent celles de l’elfe et par réflexe s’accrochent à mon ventre. Surprise, stupéfaite par la soudaineté de la douleur et sa vigueur, mon regard se pose sur l’elfe, elle peut y lire la peur alors que… sous mes pieds une flaque apparaît, un liquide clair venant de glisser entre mes jambes et marquant le sol. Mon esprit refuse de comprendre, mon corps sait, mais mon cerveau a refusé durant des mois la réalité de mon état, mais il n’y a pas de retour en arrière. Encore une fois, pour me protéger mon esprit s’agite et je m’écroule au sol sauf si l’on me rattrape…
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Il reçut le message directement mentalement. Il sourit légèrement. Il avait vu juste, comme quoi, ses sens étaient assez affûtés pour parvenir a ce genre de résultat. Il ne fit cependant aucun geste en avant. Si elle était la en secret, le but était qu'elle ne soit pas découverte, non ? Alors si il laissait sa présence percé a jour, il ne pourrait pas voir le spectacle dans son intégralité. Aussi, il resta muet, sans jamais retirer son regard du visage de la vieille.
Le reste des gens présent n’étaient déjà plus vraiment intéressant a ses yeux. Ni la femme, ni l'elfe. Il n’était pas venu pour étudier des créatures qu'il pouvait voir a longueur de journée et de temps. Non. Il voulait voir la légende des lieux, effectuer ce qu'on attendait d'elle. Des prédictions, des prophéties. Tous étaient la pour ça, non ?
Elle s'approcha de lui, et il perçut a l’œil nu sa métamorphose pour devenir une elfe de multiple fois centenaire, a la jeunesse presque aussi éternelle que la sienne, débordait de confiance, d'assurance, de magie. Il ne pu s’empêcher de faire un pas de coté pour la voir d'un point plus large. Et de laisser échapper :
- Magnifique.
Oui, elle était belle. Une créature faisant exploser les attentes, les besoins, les désirs de tout les gens rassemblés, pour autant de raisons que d’âme. Elle ouvrit la bouche avant même qu'il en fut totalement certain. Des paroles se déversèrent en pluie pure et limpide dans ses oreilles, et pas que dans les siennes. Il s'en abreuva avec avidité, retenant chaque syllabe dans son esprit.
Mais avant même de pouvoir ouvrir la bouche, elle s'éloignait. Il leva la main, comme pour la retenir, et comprit qu'elle n''avait même pas vraiment conscience elle même de ce qu'elle venait de dire. Elle cherchait sa prochaine cible, silencieuse, calme, telle une entité vide d’âme laissant simplement le destin parler a travers sa bouche.
Mais il ne croyait absolument pas au destin. Le hasard, ca n'existait pas. Tout arrivait pour une raison ou une autre. Et c’était encore le cas cette fois la. Toute les paroles du monde ne pouvaient remplacer des faits. Des faits qui prirent forme sous ses yeux quand la brune commença soudainement a s'écrouler, a porter de bras de lui.
Plus par réflexes que par réel envie de l'aider, il tendit les bras, et la réceptionna avec une grande douceur, a la base du dos, au dessus des fesses, ainsi qu'entre les omoplates. Il réalisa qu'elle était dans ses bras environ au même moment même pour son épaule venait se lover contre son torse.
- Madame ?
Il renifla légèrement, alors que ses yeux se posèrent sur la petite flaque de liquide qui s’était crée entre ses cuisses. Il devina aisément. L'humaine était a ce stade, donc ? Pourtant, physiquement, elle n'avait vraiment pas l'air d'en être aussi loin. C’était sans doute un peu précoce, ou alors elle était en train de perdre l'enfant ? Les paroles de l'elfe se répétèrent dans son esprit, et il se tourna vers la femme la plus proche, une elfe, encore, mais a l'air bien plus jeune, venue comme les autres, pour Zeralda :
- Loin de moi l'idée de vous retirer la possibilité d'assister a ce spectacle, j'aurais besoin d'assistance.
La main la plus basse descendit sous ses genoux et il la souleva de terre avec l'aisance de l'habitude. Mais il portait rarement des femmes ainsi pour une raison médicale. Il avait des connaissances en soin, aussi bien physique que magique, mais n'avait jamais effectué ce type de soin précis.
- Il faut s'occuper d'elle, je vais la ramener jusqu'à mon bivouac. Si vous voulez bien m'accompagner ?
Il avait cru la voir avec un homme plus tot, quand il s’était installé et qu'il l'avait remarqué distraitement non loin de la ou il avait arrêté sa carriole. Mais ici, elle tait toute seule. Il aurait peut etre l'occasion de la remettre a son compagnon dans peu de temps. Il l'esperait un peu. Il avait autre chose a faire.
Le reste des gens présent n’étaient déjà plus vraiment intéressant a ses yeux. Ni la femme, ni l'elfe. Il n’était pas venu pour étudier des créatures qu'il pouvait voir a longueur de journée et de temps. Non. Il voulait voir la légende des lieux, effectuer ce qu'on attendait d'elle. Des prédictions, des prophéties. Tous étaient la pour ça, non ?
Elle s'approcha de lui, et il perçut a l’œil nu sa métamorphose pour devenir une elfe de multiple fois centenaire, a la jeunesse presque aussi éternelle que la sienne, débordait de confiance, d'assurance, de magie. Il ne pu s’empêcher de faire un pas de coté pour la voir d'un point plus large. Et de laisser échapper :
- Magnifique.
Oui, elle était belle. Une créature faisant exploser les attentes, les besoins, les désirs de tout les gens rassemblés, pour autant de raisons que d’âme. Elle ouvrit la bouche avant même qu'il en fut totalement certain. Des paroles se déversèrent en pluie pure et limpide dans ses oreilles, et pas que dans les siennes. Il s'en abreuva avec avidité, retenant chaque syllabe dans son esprit.
Mais avant même de pouvoir ouvrir la bouche, elle s'éloignait. Il leva la main, comme pour la retenir, et comprit qu'elle n''avait même pas vraiment conscience elle même de ce qu'elle venait de dire. Elle cherchait sa prochaine cible, silencieuse, calme, telle une entité vide d’âme laissant simplement le destin parler a travers sa bouche.
Mais il ne croyait absolument pas au destin. Le hasard, ca n'existait pas. Tout arrivait pour une raison ou une autre. Et c’était encore le cas cette fois la. Toute les paroles du monde ne pouvaient remplacer des faits. Des faits qui prirent forme sous ses yeux quand la brune commença soudainement a s'écrouler, a porter de bras de lui.
Plus par réflexes que par réel envie de l'aider, il tendit les bras, et la réceptionna avec une grande douceur, a la base du dos, au dessus des fesses, ainsi qu'entre les omoplates. Il réalisa qu'elle était dans ses bras environ au même moment même pour son épaule venait se lover contre son torse.
- Madame ?
Il renifla légèrement, alors que ses yeux se posèrent sur la petite flaque de liquide qui s’était crée entre ses cuisses. Il devina aisément. L'humaine était a ce stade, donc ? Pourtant, physiquement, elle n'avait vraiment pas l'air d'en être aussi loin. C’était sans doute un peu précoce, ou alors elle était en train de perdre l'enfant ? Les paroles de l'elfe se répétèrent dans son esprit, et il se tourna vers la femme la plus proche, une elfe, encore, mais a l'air bien plus jeune, venue comme les autres, pour Zeralda :
- Loin de moi l'idée de vous retirer la possibilité d'assister a ce spectacle, j'aurais besoin d'assistance.
La main la plus basse descendit sous ses genoux et il la souleva de terre avec l'aisance de l'habitude. Mais il portait rarement des femmes ainsi pour une raison médicale. Il avait des connaissances en soin, aussi bien physique que magique, mais n'avait jamais effectué ce type de soin précis.
- Il faut s'occuper d'elle, je vais la ramener jusqu'à mon bivouac. Si vous voulez bien m'accompagner ?
Il avait cru la voir avec un homme plus tot, quand il s’était installé et qu'il l'avait remarqué distraitement non loin de la ou il avait arrêté sa carriole. Mais ici, elle tait toute seule. Il aurait peut etre l'occasion de la remettre a son compagnon dans peu de temps. Il l'esperait un peu. Il avait autre chose a faire.
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Dust in the Wind
Feat Myriem & Aryan
Ce que perçoit Rizka chez la femme est étrange. Il y a… plus. Comme un écho de conscience. Un vacarme sommeille en cette humaine, une urgence et en même temps la confusion la plus totale. Une euphorie, le malaise. C’est trop à supporter… Mais qu’est-ce ? L’elfe observe les mains encore liées entre elles, le sourire doux qui lui est adressé, mais son esprit ne parvient pas trouver la paix, n’ayant aucune prise sur ce qu’elle perçoit.
Un rire la sort de sa torpeur. Une vieille femme les rejoint. Était-elle là depuis le début ? Non, il ne s’agit pas d’une femme âgée : ses traits s’adoucissent, son visage s’illumine, son corps de redresse. Elle n’est que lumière et grâce. Rizka ne peut s’empêcher de s'émerveiller devant la transformation mais ce sont les paroles s’élevant dans l’air qui la figèrent sur place.
Il fait écho. A quoi ? Il le fait, c’est tout.
Sourde à l’agitation ambiante, les pupilles de l’elfe s’accrochent à l’humaine, percevant autre chose. Celle-ci se cambre en avant, étreint son ventre dans un geste tout aussi équivoque que le liquide s’écoulant sans pitié d’entre ses jambes tremblantes. Les émotions de la femme sont pareilles à des hurlements dans l’esprit de l’elfe. Ouvrant la bouche comme par extension au cri silencieux, Rizka n’eut pas le temps de rattraper la brune. Elle tomba dans les bras de l’homme qui se tenait à ses côtés. Celui-ci d’ailleurs hélait déjà une passante, recherchant de l’aide et invectivant des directives.
C’est là que Rizka s'anime réellement. Elle s’élança, posant la paume sur son épaule pour le retenir. A présent, la jeune elfe avait l’air parfaitement éveillée comme si elle s’éveillait d’un long rêve. Ses yeux couleur ocre se plantèrent dans les siens avec une assurance surprenante.
« Non, pas là. Ma tente se trouve à deux pas d’ici et je suis infirmière. J’aurai ce qu’il faut pour qu’on s’occupe d’elle correctement. »
La voix est sans appel, le ton n’est ni un conseil ni une supplique, c’est un ordre. Elle entame d’ailleurs déjà la marche, entraînant à sa suite l’homme portant à bout de bras la femme enceinte, son cœur se serrant d’une inquiétude qu’elle tente de maîtriser par une poigne de fer. Ce n’était pas une simple grossesse, l’humaine n’en avait eu aucune idée… Qui sait ce qu’il en était ? Était-ce un déni ? Une fausse-couche ? Si l’enfant pouvait être sauvé, il fallait aller au plus près, agir vite et faire en sorte que la future mère soit accompagnée avec le plus de douceur et d’efficacité possible.
L’elfe ne lâcha la prise que lorsqu’ils arrivèrent à destination. A l’intérieur de la tente se trouvait encore Calix. Le vieil homme se redressa, ses yeux teintés de surprise, mais sa petite fille ne prit pas encore le temps de lui fournir d’explications. Elle se contenta d’ordonner à l’humain la marche à suivre :
« Posez-là sur le lit. » dit-elle, son regard cherchant déjà ce qui pourrait leur être utile dans cette situation. « Vous avez des connaissances médicales ? Si oui, restez. »
La guérisseuse s’approcha de la femme, lui prenant à nouveau la main mais cette fois-ci avec une douceure attentionnée. La pauvre devait être tétanisée d’angoisse.
« Ça va aller, on va bien s’occuper de vous, d’accord ? Quel est votre nom ? Vous êtes venue accompagnée ici, est-ce que vous voulez qu’on prévienne quelqu’un que vous êtes ici ? »
« Petiote, que se passe-t-il ? »
« Elle a besoin d’aide. Elle va accoucher. »
Si la femme le désirait, le vieil elfe sortirait de la tente pour rechercher son compagnon de voyage. Sinon, il les aiderait ici du mieux qu’il pourrait.
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Feat. Rizka & Aryan
10 Février de l’An 2
J’avais plongé dans l’inconscience, protection de mon esprit contre les révélations fracassantes de mon corps, cet ennemi dont je ne pouvais me passer. Il m’avait trahi par le passé, il avait vibré, j’avais était terrassée par le plaisir, mon cauchemar je l’avais aimé en un sens, mon esprit avait refusé ses avances, mes croyances avaient dit non et pourtant… Quand il avait décidé que je serai sienne, mon corps avait répondu à ses envies, à ses caresses et je me détestais pour cela, c’était forcément de ma faute, je n’avais pas eu assez de volonté pour me refuser à lui, j’étais responsable de mon propre malheur. Et surtout j’avais refusé, moi la soit disant grande guérisseuse, ce que mon corps avait essayé de me dire. Des mois sans le moindre cycle, j’avais mis cela sur le compte du traumatisme, j’avais tout étouffé alors, il s’était plié à ma volonté, mon corps avait accepté mon choix et il m’avait caché cette horreur qui grandissait en moi.
Mais cette flaque sous mes jambes, cela avait été un choc, comme les paroles de Zeralda, je n’y entendais rien et pourtant elles résonnaient en moi, prophétiques, annonciatrices de ce qui arrivait. Et j’avais fui, lâchement, honteusement dans l’oubli, dans l’inconscience. Je m’étais sentie glisser, tomber et j’étais partie en avant, j’avais perçu une odeur douce et agréable avant de perdre totalement pied. Je savais que je n’étais pas tombée au sol, des bras m’avaient rattrapé, et je m’étais lovée instinctivement contre ce torse protecteur. Et ce fut le noir total.
Depuis combien de temps avais-je sombré? Je n’en savais rien, cela avait pu durer une seconde comme de longues minutes mais c’est une sourde douleur qui montait du bas du dos et qui se termina en une violente contraction de mon bas ventre, enfin utérus de fait qui me fit rouvrir les yeux. J’étais dans une tente inconnue, au-dessus de moi, l'elfe magnifique et douce et à ses côtés, l’homme qui m’avait retenu. La contraction m’avait coupé le souffle, prise par surprise forcément. J’étais enceinte… De ce démon des mers, de maudit Kirig, je portais le bâtard d’un sale Drakyn ! L’idée me révulse et je comprenais que mon corps l’ait dissimulé, je l’aurais su que je m’en serai débarrassée depuis longtemps.
J’entends une voix douce qui me parle, mes yeux sont ouverts maintenant et bien ouverts, adieu la quiétude de la fuite, je suis parfaitement bien consciente de ce qui m’arrive et je ne suis pas bête au point de ne pas en comprendre la raison. La honte est sur moi, je me répugne et mon être me révulse pour avoir permis à quelque chose d’éclore, à la vie de prendre racine…
- Myriem…
Voilà tout ce que je parviens à répondre dans un premier temps. A la réponse suivante, j’ai eu envie de crier le nom de Wan, j’avais envie de son soutien, de l’avoir à mes côtés, il était ma seule famille en un sens mais je ne pouvais pas m’y résoudre, pas maintenant, pas en ces circonstances….
- Non personne. Je... je suis venue seule ici... Désolée je n'ai pas de famille.
C’était un horrible mensonge et je ne savais pas mentir, mes mots sonnaient faux et mon regard fuyait mes deux interlocuteurs. Néanmoins je me repris et d’une voix froide que je ne me connaissais pas je dis.
- Faites sortir l’horreur qui a grandi en moi, débarrassez moi de ça.
C’était d’une violence inouïe mais je ressentais presque de la haine pour cet intrus dans mon propre corps, cet enfant non désiré qui s’était caché car il savait que je l’aurais supprimé si j’avais su, compris…
J’avais plongé dans l’inconscience, protection de mon esprit contre les révélations fracassantes de mon corps, cet ennemi dont je ne pouvais me passer. Il m’avait trahi par le passé, il avait vibré, j’avais était terrassée par le plaisir, mon cauchemar je l’avais aimé en un sens, mon esprit avait refusé ses avances, mes croyances avaient dit non et pourtant… Quand il avait décidé que je serai sienne, mon corps avait répondu à ses envies, à ses caresses et je me détestais pour cela, c’était forcément de ma faute, je n’avais pas eu assez de volonté pour me refuser à lui, j’étais responsable de mon propre malheur. Et surtout j’avais refusé, moi la soit disant grande guérisseuse, ce que mon corps avait essayé de me dire. Des mois sans le moindre cycle, j’avais mis cela sur le compte du traumatisme, j’avais tout étouffé alors, il s’était plié à ma volonté, mon corps avait accepté mon choix et il m’avait caché cette horreur qui grandissait en moi.
Mais cette flaque sous mes jambes, cela avait été un choc, comme les paroles de Zeralda, je n’y entendais rien et pourtant elles résonnaient en moi, prophétiques, annonciatrices de ce qui arrivait. Et j’avais fui, lâchement, honteusement dans l’oubli, dans l’inconscience. Je m’étais sentie glisser, tomber et j’étais partie en avant, j’avais perçu une odeur douce et agréable avant de perdre totalement pied. Je savais que je n’étais pas tombée au sol, des bras m’avaient rattrapé, et je m’étais lovée instinctivement contre ce torse protecteur. Et ce fut le noir total.
Depuis combien de temps avais-je sombré? Je n’en savais rien, cela avait pu durer une seconde comme de longues minutes mais c’est une sourde douleur qui montait du bas du dos et qui se termina en une violente contraction de mon bas ventre, enfin utérus de fait qui me fit rouvrir les yeux. J’étais dans une tente inconnue, au-dessus de moi, l'elfe magnifique et douce et à ses côtés, l’homme qui m’avait retenu. La contraction m’avait coupé le souffle, prise par surprise forcément. J’étais enceinte… De ce démon des mers, de maudit Kirig, je portais le bâtard d’un sale Drakyn ! L’idée me révulse et je comprenais que mon corps l’ait dissimulé, je l’aurais su que je m’en serai débarrassée depuis longtemps.
J’entends une voix douce qui me parle, mes yeux sont ouverts maintenant et bien ouverts, adieu la quiétude de la fuite, je suis parfaitement bien consciente de ce qui m’arrive et je ne suis pas bête au point de ne pas en comprendre la raison. La honte est sur moi, je me répugne et mon être me révulse pour avoir permis à quelque chose d’éclore, à la vie de prendre racine…
- Myriem…
Voilà tout ce que je parviens à répondre dans un premier temps. A la réponse suivante, j’ai eu envie de crier le nom de Wan, j’avais envie de son soutien, de l’avoir à mes côtés, il était ma seule famille en un sens mais je ne pouvais pas m’y résoudre, pas maintenant, pas en ces circonstances….
- Non personne. Je... je suis venue seule ici... Désolée je n'ai pas de famille.
C’était un horrible mensonge et je ne savais pas mentir, mes mots sonnaient faux et mon regard fuyait mes deux interlocuteurs. Néanmoins je me repris et d’une voix froide que je ne me connaissais pas je dis.
- Faites sortir l’horreur qui a grandi en moi, débarrassez moi de ça.
C’était d’une violence inouïe mais je ressentais presque de la haine pour cet intrus dans mon propre corps, cet enfant non désiré qui s’était caché car il savait que je l’aurais supprimé si j’avais su, compris…
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CENDRESInvité
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Aryan souriant toujours. A vrai dire, entre lui, l'humaine, l'elfe, et les gens tout autour, c'etait clairement lui le plus amusé par la situation. Il n'avait jamais vu ça. Une humaine perdant ainsi les eaux, debout, en pleine foule. A dire vrai, il n'avait jamais vu d'accouchement tout court. Son regard parcourait les alentours quand l'elfe revint vers lui, et le prit directement par l'épaule avec assurance. Elle avait dans le regard l'air de celle qui sait ce qu'elle fait. Parfait. Avec un peu de chance, il pourrait voir une professionnelle de prêt.
- Je viens, je viens.
Il passa le second bras sous les genoux de l'humaine, et prit la suite de l'elfe. Il n'avait pas pu côtoyer beaucoup d'elfe non plus. Il aurait examiné son corps, la détailler, mais ce n’était clairement pas le bon timing. Il risquait simplement de se faire mettre dehors. Aussi, il ne fit pas vraiment de commentaire oral.
Ils furent a destination en quelques minutes. Malgré la grande population, le chemin n’était pas très long, le camp pas si grand. Et en fait, ils n’étaient qu'a quelque pas de sa propre roulotte. Il hésita a aller chercher un carnet vierge pour commencer a écrire sur le champ, mais un regard sur l'elfe l'en dissuada. Elle n’était pas du genre a rire, elle.
- Des connaissances...théoriques, oui, j'en ai. Je n'ai jamais pratiqué, toutefois.
En terme de pratique, il était novice, mais en terme de savoir, il avait sans doute autant de connaissance que le meilleur médecin de la capitale. Il pouvait réciter par cœur plusieurs livres de médecines qu'il avait étudier. C’était son talent.
L'humaine émergea. Ca n'avait pas vraiment l'air d'aller, au contraire même. Plus que la douleur, lié a sa condition physique, c’était clairement son état psychologique qui était inquiétant pour l'homme et l'elfe....Mais pas trop pour l'ange, qui etait un peu en retrait, observant avec une intensité presque dérangeante.
- Mensonge.
Il l'avait vu etre avec un de ses compagnons. Ou le seul. Mais en tout cas il savait qu'elle avait un partenaire de tente. Et de toute façon, elle ne pouvait pas le tromper, il savait quand quelqu'un mentait. Mais il resta silencieux, ne gâchant pas sa phrase. Elle avait peut etre une raison de mentir et il ne comptait absolument pas rater ce qu'elle avait en tete.
- Un monstre ? Une horreur ? C'est ça qui grandit dans votre ventre ?
Il avait parlé, cette fois. Et ca l'avait tellement prit au dépourvu qu'il avait totalement oublier de mettre un peu de tact dans sa phrase. Lui qui pesait souvent ses mots, agissait juste naturellement. Il vint au bord du lit et posa un genou a terre, passant une main sur le ventre de l'humaine.
- Ce n'est pas un monstre madame, voyons. C'est un nouvel être qui arrive, avec tout ce qu'il peut apporter au monde.
Il venait d'y songer, mais une naissance n’était pas une chose magnifique ? Chaque naissance avait le potentiel pour lui raconter une nouvelle histoire. C’était ainsi qu'il pourrait continuer a s'abreuver de nouveauté, de découverte, pour toute son existence, qui était elle même indéterminé en terme de durée. Et il songea en plus qu'elle devait avoir beaucoup a raconter sur le sujet. Il lui demanderait son histoire, ensuite. Il caressa le ventre doucement, de sa main fraîche calmant les soubresauts des contractions qui commençaient a lui infliger de vive douleur.
- Mademoiselle ici présente semble bien maîtriser la chose, pas d’inquiétude. Elle va vous aider.
Il aiderait aussi, mais il se plaça un peu en retrait, meme verbalement. Il n'avait pas spécialement envie de prendre la responsabilité de cette histoire.
- Je viens, je viens.
Il passa le second bras sous les genoux de l'humaine, et prit la suite de l'elfe. Il n'avait pas pu côtoyer beaucoup d'elfe non plus. Il aurait examiné son corps, la détailler, mais ce n’était clairement pas le bon timing. Il risquait simplement de se faire mettre dehors. Aussi, il ne fit pas vraiment de commentaire oral.
Ils furent a destination en quelques minutes. Malgré la grande population, le chemin n’était pas très long, le camp pas si grand. Et en fait, ils n’étaient qu'a quelque pas de sa propre roulotte. Il hésita a aller chercher un carnet vierge pour commencer a écrire sur le champ, mais un regard sur l'elfe l'en dissuada. Elle n’était pas du genre a rire, elle.
- Des connaissances...théoriques, oui, j'en ai. Je n'ai jamais pratiqué, toutefois.
En terme de pratique, il était novice, mais en terme de savoir, il avait sans doute autant de connaissance que le meilleur médecin de la capitale. Il pouvait réciter par cœur plusieurs livres de médecines qu'il avait étudier. C’était son talent.
L'humaine émergea. Ca n'avait pas vraiment l'air d'aller, au contraire même. Plus que la douleur, lié a sa condition physique, c’était clairement son état psychologique qui était inquiétant pour l'homme et l'elfe....Mais pas trop pour l'ange, qui etait un peu en retrait, observant avec une intensité presque dérangeante.
- Mensonge.
Il l'avait vu etre avec un de ses compagnons. Ou le seul. Mais en tout cas il savait qu'elle avait un partenaire de tente. Et de toute façon, elle ne pouvait pas le tromper, il savait quand quelqu'un mentait. Mais il resta silencieux, ne gâchant pas sa phrase. Elle avait peut etre une raison de mentir et il ne comptait absolument pas rater ce qu'elle avait en tete.
- Un monstre ? Une horreur ? C'est ça qui grandit dans votre ventre ?
Il avait parlé, cette fois. Et ca l'avait tellement prit au dépourvu qu'il avait totalement oublier de mettre un peu de tact dans sa phrase. Lui qui pesait souvent ses mots, agissait juste naturellement. Il vint au bord du lit et posa un genou a terre, passant une main sur le ventre de l'humaine.
- Ce n'est pas un monstre madame, voyons. C'est un nouvel être qui arrive, avec tout ce qu'il peut apporter au monde.
Il venait d'y songer, mais une naissance n’était pas une chose magnifique ? Chaque naissance avait le potentiel pour lui raconter une nouvelle histoire. C’était ainsi qu'il pourrait continuer a s'abreuver de nouveauté, de découverte, pour toute son existence, qui était elle même indéterminé en terme de durée. Et il songea en plus qu'elle devait avoir beaucoup a raconter sur le sujet. Il lui demanderait son histoire, ensuite. Il caressa le ventre doucement, de sa main fraîche calmant les soubresauts des contractions qui commençaient a lui infliger de vive douleur.
- Mademoiselle ici présente semble bien maîtriser la chose, pas d’inquiétude. Elle va vous aider.
Il aiderait aussi, mais il se plaça un peu en retrait, meme verbalement. Il n'avait pas spécialement envie de prendre la responsabilité de cette histoire.
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Dust in the Wind
Feat Myriem & Aryan
L’homme avait des connaissances théoriques, ça suffirait dans la situation présente. Sachant cela Rizka ne se préoccupa pas plus de son acolyte improvisé, son attention dévouée entièrement à la jeune femme tremblante allongée sur le lit. Myriem était son nom, quant à savoir si elle était venue avec des proches… Soit ce n’était pas le cas, soit la honte l’empêchait de le dire. Quoi qu’il en soit, les sentiments puissants qui envahissent la future mère étaient difficiles à encaisser pour l’elfe. Rizka était déjà une éponge émotionnelle, captant même ce qu’elle ne désirait pas savoir mais son propre tourment exacerbant sa magie à outrance elle ne le gérait pas.
Rien ne pouvait atténuer la violence des propos qui s’ensuivirent. L’humaine ressentait de la haine, de l’horreur, du dégoût, de la honte et de la peur. Un mélange toxique pour l'arrivée d'un enfant. Ce pauvre petit être n'était pas né qu'il était déjà traité comme un moins que rien, pourquoi ? Qu'est-ce qui pouvait justifier de telles pensées obscures à son égard ? L'elfe ne pouvait pas, n'arrivait pas à le concevoir alors qu'un être cher lui avait été arraché. Elle refusait d'absorber ce genre de sentiments pourtant sa résistance mentale était réduite à néant.
La colère naquit alors dans son propre cœur. L'enfant rejeté qu'elle avait été, jamais assez bien, pas assez douée, inintéressante, honteuse et détestable au point d'avoir fini complètement reniée après avoir passé sa vie à tenter de les impressionner… pour un être qu'elle n'avait même pas pu sauver.
Heureusement, l'homme à leurs côtés intervient avant que des paroles malheureuses ne lui sortent de la bouche. Oui, c'est vrai, Rizka était là pour l'aider, rien d’autre. Que ce soit la femme ou l’elfe, il allait être primordial de mettre de côté tout excès d’émotions néfastes. Ce n’était pas le moment et cela n’arrangerait rien du tout.
« Regardez-moi Myriem. » dit-elle d’un ton plus ferme que ce qu’elle aurait voulu. « Vous n’êtes pas seule, je ne vous abandonnerai pas et ferai tout mon possible pour vous aider. Pour ça il va falloir faire exactement ce que je vous dirai et surtout vous focaliser sur le moment présent et rien d’autre. Je… Je comprend que vous devez avoir l’impression que le monde s’écroule mais il en va de votre vie et de celle d’un petit être innocent qui ne demande qu’à vivre. Quels que soient vos sentiments à son égard, il va falloir les mettre de côté pour le moment. Vous comprenez ? »
Les longues oreilles de l'elfe étaient basses, son regard soucieux. Elle fixait la femme avec une intensité telle qu'il en était difficile de détourner le regard. Un assentiment, c'était tout ce qu'il lui fallait.
« Je vais vous montrer comment respirer, c'est important. Faites comme moi. Bien. Maintenant, concentrez-vous sur votre respiration. »
Pendant que la jeune femme effectuait son exercice, Rizka se tourna vers l'homme brun et le vieil elfe.
« Il me faudra une bassine d'eau, serviette et éponges. L'un de vous peut s'en charger ? J'aurai besoin également de savoir l'intervalle entre les contractions… Vous savez comment faire ? » le grand brun avait des connaissances, ça devrait être suffisant pour cette tâche. « Je vais préparer de quoi soulager sa douleur, je vous la laisse quelques instants. »
Partant a l'extrémité de la tente, la jeune femme entreprenait déjà de récupérer du matériel et des ingrédients. Préparer un anesthésiant en urgence n'était pas une première mais elle devait disposer avec le peu en sa possession.
CENDRES
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
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Dust in the wind
Feat. Rizka & Aryan
10 Février de l’An 2
J’étais dans un état de stress que je n’avais que rarement connu et par chance, mais quoi de plus normal quand on se découvre enceinte au moment d’accoucher, même la plus posée des femmes se trouverait quelque peu dans une situation compliquée non? Et le fait que cette annonce me renvoyait à des événements du passé que je ne souhaitais qu’effacer de ma mémoire était d’autant plus douloureux et je perdais pied. Par chance je n’étais pas seule, mais valait-il mieux des inconnus que mes proches? Enfin le seul être proche de moi à savoir Wan.
J’avais entendu leurs échanges mais je n’avais pas vraiment écouté le fond de leurs paroles, trop concentrée sur moi même en cet instant et peu habituée à cela en réalité. Je tentais en vain pour l’heure de retrouver un semblant de sérénité et quand le bellâtre répondit d’un ton péremptoire que je mentais, je relevais mon regard sombre vers lui.
- On fera comme si !
Après tout c’était mon choix non? Et comment allais-je pouvoir expliquer à Wan que finalement je lui avais menti tous ses mois durant, que non je n’avais pas été épargnée par mon geolier finalement, il comprendrait, il comprend toujours mais j’aurais ma honte visible dans son regard et je n’étais pas prête à cela, pas encore.
La suite me fit bien grimacer, pourquoi ne pouvais-je envisager cette chose qui avait grandi en moi sans rien me dire, en se cachant, en se terrant, comme un monstre? Il ou elle savait qu’il n’avait pas le droit d’être en mon sein, de grandir en moi, il avait donc passé des mois, presque une année en se terrant, bon sang, quelle preuve de plus fallait il pour montrer sa malignité? Non?
Je dardais mes yeux qui avaient changé de teinte vers l’homme, ils brillaient et étaient devenus violets.
- La tout de suite je ne vois pas ce qu’il peut apporter hormis des souvenirs douloureux.
Voilà peut-être que c’était plus clair ainsi? Pas certain mais moi si bavarde je n’avais pas les mots pour le coup. Je me suis raidie, pas du fait de la contraction mais en sentant sa main posée sur mon ventre, un instant infime je me suis sentie agressée avant de remettre la situation au clair dans mon esprit, il ne me voulait aucun mal, je n’en percevais aucun non, je ne risquais rien, ils étaient la pour m’aider, je le sentais. Néanmoins je dus avouer que son contact léger, m’apaisa, ou me permit de me concentrer sur autre chose que ce qui m’emplissait : la peur de l’inconnu, plus que la douleur, je craignais l’après…
L’elfe me parla ensuite d’un ton péremptoire et mon regard ne put l’éviter, je savais d’emblée que j’allais me faire sermonner comme une enfant, mais je ne pouvais détourner la tête, la belle histoire. J’ai hésité un instant et j’ai fini par lâcher, battue à l’avance.
- Je comprends parfaitement… je suis une mage guérisseuse… Un comble non que je n’ai même pas réalisé être enceinte? *ironie*
Quand à l’innocence de l’enfant à naître j’étais d’accord avec elle, il ou elle n’avait rien fait, pas demandé à etre là non plus mais c’était un fait… Mais j’avais déjà peur de ne voir qu’en ce bébé à venir le visage du géniteur.
Je n’avais pas vraiment besoin des conseils pour respirer car je connaissais les techniques et j’avais déjà accouché des femmes mais pour le coup, quand on est concernée, on perd ses repères et j’avais l’impression de découvrir les techniques respiratoires pour la première fois de ma vie. Malgré moi, et sans qu’il me propose quoi que ce soit je me suis accrochée à la main d’Aryan, celle qu’il avait posé sur mon ventre.
Je finis par réussir à retrouver un semblant de calme et je savais que je devais me concentrer sur autre chose pour que cela aille bien.
Esquissant un sourire douloureux je sentis monter une contraction visiblement les hormones s'activaient à grande vitesse. Je ne luttais pas contre la contraction et je la suivis par la respiration. Quand elle fut passée je repris mon souffle.
- Puis-je savoir comment s'appellent mes bienfaiteurs?
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CENDRES
J’étais dans un état de stress que je n’avais que rarement connu et par chance, mais quoi de plus normal quand on se découvre enceinte au moment d’accoucher, même la plus posée des femmes se trouverait quelque peu dans une situation compliquée non? Et le fait que cette annonce me renvoyait à des événements du passé que je ne souhaitais qu’effacer de ma mémoire était d’autant plus douloureux et je perdais pied. Par chance je n’étais pas seule, mais valait-il mieux des inconnus que mes proches? Enfin le seul être proche de moi à savoir Wan.
J’avais entendu leurs échanges mais je n’avais pas vraiment écouté le fond de leurs paroles, trop concentrée sur moi même en cet instant et peu habituée à cela en réalité. Je tentais en vain pour l’heure de retrouver un semblant de sérénité et quand le bellâtre répondit d’un ton péremptoire que je mentais, je relevais mon regard sombre vers lui.
- On fera comme si !
Après tout c’était mon choix non? Et comment allais-je pouvoir expliquer à Wan que finalement je lui avais menti tous ses mois durant, que non je n’avais pas été épargnée par mon geolier finalement, il comprendrait, il comprend toujours mais j’aurais ma honte visible dans son regard et je n’étais pas prête à cela, pas encore.
La suite me fit bien grimacer, pourquoi ne pouvais-je envisager cette chose qui avait grandi en moi sans rien me dire, en se cachant, en se terrant, comme un monstre? Il ou elle savait qu’il n’avait pas le droit d’être en mon sein, de grandir en moi, il avait donc passé des mois, presque une année en se terrant, bon sang, quelle preuve de plus fallait il pour montrer sa malignité? Non?
Je dardais mes yeux qui avaient changé de teinte vers l’homme, ils brillaient et étaient devenus violets.
- La tout de suite je ne vois pas ce qu’il peut apporter hormis des souvenirs douloureux.
Voilà peut-être que c’était plus clair ainsi? Pas certain mais moi si bavarde je n’avais pas les mots pour le coup. Je me suis raidie, pas du fait de la contraction mais en sentant sa main posée sur mon ventre, un instant infime je me suis sentie agressée avant de remettre la situation au clair dans mon esprit, il ne me voulait aucun mal, je n’en percevais aucun non, je ne risquais rien, ils étaient la pour m’aider, je le sentais. Néanmoins je dus avouer que son contact léger, m’apaisa, ou me permit de me concentrer sur autre chose que ce qui m’emplissait : la peur de l’inconnu, plus que la douleur, je craignais l’après…
L’elfe me parla ensuite d’un ton péremptoire et mon regard ne put l’éviter, je savais d’emblée que j’allais me faire sermonner comme une enfant, mais je ne pouvais détourner la tête, la belle histoire. J’ai hésité un instant et j’ai fini par lâcher, battue à l’avance.
- Je comprends parfaitement… je suis une mage guérisseuse… Un comble non que je n’ai même pas réalisé être enceinte? *ironie*
Quand à l’innocence de l’enfant à naître j’étais d’accord avec elle, il ou elle n’avait rien fait, pas demandé à etre là non plus mais c’était un fait… Mais j’avais déjà peur de ne voir qu’en ce bébé à venir le visage du géniteur.
Je n’avais pas vraiment besoin des conseils pour respirer car je connaissais les techniques et j’avais déjà accouché des femmes mais pour le coup, quand on est concernée, on perd ses repères et j’avais l’impression de découvrir les techniques respiratoires pour la première fois de ma vie. Malgré moi, et sans qu’il me propose quoi que ce soit je me suis accrochée à la main d’Aryan, celle qu’il avait posé sur mon ventre.
Je finis par réussir à retrouver un semblant de calme et je savais que je devais me concentrer sur autre chose pour que cela aille bien.
Esquissant un sourire douloureux je sentis monter une contraction visiblement les hormones s'activaient à grande vitesse. Je ne luttais pas contre la contraction et je la suivis par la respiration. Quand elle fut passée je repris mon souffle.
- Puis-je savoir comment s'appellent mes bienfaiteurs?
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CENDRES
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C’était adorable. Les êtres vivants avec cette facultés de se serrer les coudes dans la tempête. L'elfe semblait vraiment préoccuper, plus que ça même, comme si l'humaine était un être très cher a son cœur. Il y avait peut être même quelque chose la dessous, en plus. Une sorte de lien, ou peut etre meme de la magie ? Fascinant. Ca lui donnait envie d'écrire.
Il posa les yeux sur la main qui se serra sur la sienne. Visiblement, elle avait besoin de soutien. L'ange était vraiment la personne sans doute la moins bien placé de tout le sanctuaire pour lui apporter une quelconque empathie. Mais il savait bien jouer la comédie, c’était utile pour obtenir ce qu'il voulait. Alors il la lui caressa gentiment avec celle libre, puis commença a compter mentalement, en voyant le visage de Myriem se tordre suite a une contraction.
- Je pense que cela ne va pas durer longtemps, si cela peut vous rassurer.
Elle s’était sans doute tellement retenue, qu'il allait arriver très vite. Arrivait toujours un moment ou la nature reprenait ses droits, et elle avait atteint sa limite. Il passa la main sur son front, gentiment, et ramena en arrière les cheveux commençant a être collés par la sueur s'accumulant au rythme des battements de son cœur.
- Quatre minutes. Aryan. Je suis Aryan.
Il avait dit son nom négligemment, sans meme réfléchir a se faire passer pour quelqu'un d'autre ou non. Ça n'avait pas d'importance, il avait juste pensé que ça pouvait être amusant de se faire passer pour un inconnu. Mais dans la fièvre de l'instant, il avait malheureusement oublié. Il posa son regard argenté sur le visage défait de l'humaine et prononça sans vraie chaleur.
- Combien de mois ?
La question etait abrupte, et sans aucun doute bien plus violente que nécessaire. Combien de temps avait elle passé ainsi ? Elle semblait savoir, se souvenir du moment de la conception de sa progéniture. Alors savoir quand exactement etait une information intéressante sur deux points. D'abord, pour l'elfe. Et ensuite, pour lui même. Plus il avait de détails, plus il jubilait. Il se retint cependant de demander trop d'informations d'un coup, pour ne pas perdre le fil de la confiance qu'il voulait tisser.
- Le passé est déjà arrivé de toute manière. Je ne dis qu'une évidence un peu ridicule, mais s'en émouvoir est une perte de temps. Songez simplement a tout ce que vous aurez bientôt a vivre.
Il ne précisa pas qu'elle devrait y penser pour deux personnes, désormais, probablement. Ca ne semblait pas etre un très bon angle d'attaque. Il tourna un peu le visage vers l'elfe, qui semblait toujours aussi touché, dans ses efforts qu'elle mettait en place pour faire avancer les soins et l'accouchement.
- Trois minutes.
Le vieil homme pénétra la tente a nouveau, une bassine d'eau dans les mains, et la posa a coté de sa partenaire de couchée. Il semblait lui aussi vivre la, ils etaient sans doute compagnon. Il esperait pouvoir la questionner un peu plus tard, elle aussi. Il sentit le cœur et le corps de la femme se tordre, et lança négligemment.
- Si vous mettez trop de temps, son cœur ne va pas tenir. L'émotion, le stresse, la peur...tout ça fait qu'elle est mal en point.
Il n'avait pas vraiment envie de ménager qui que ce soit. Et il avait la pensée que ca allait peut etre, au contraire, la rassurer de savoir que quelqu'un s'en rendait compte dans la tente.
Il posa les yeux sur la main qui se serra sur la sienne. Visiblement, elle avait besoin de soutien. L'ange était vraiment la personne sans doute la moins bien placé de tout le sanctuaire pour lui apporter une quelconque empathie. Mais il savait bien jouer la comédie, c’était utile pour obtenir ce qu'il voulait. Alors il la lui caressa gentiment avec celle libre, puis commença a compter mentalement, en voyant le visage de Myriem se tordre suite a une contraction.
- Je pense que cela ne va pas durer longtemps, si cela peut vous rassurer.
Elle s’était sans doute tellement retenue, qu'il allait arriver très vite. Arrivait toujours un moment ou la nature reprenait ses droits, et elle avait atteint sa limite. Il passa la main sur son front, gentiment, et ramena en arrière les cheveux commençant a être collés par la sueur s'accumulant au rythme des battements de son cœur.
- Quatre minutes. Aryan. Je suis Aryan.
Il avait dit son nom négligemment, sans meme réfléchir a se faire passer pour quelqu'un d'autre ou non. Ça n'avait pas d'importance, il avait juste pensé que ça pouvait être amusant de se faire passer pour un inconnu. Mais dans la fièvre de l'instant, il avait malheureusement oublié. Il posa son regard argenté sur le visage défait de l'humaine et prononça sans vraie chaleur.
- Combien de mois ?
La question etait abrupte, et sans aucun doute bien plus violente que nécessaire. Combien de temps avait elle passé ainsi ? Elle semblait savoir, se souvenir du moment de la conception de sa progéniture. Alors savoir quand exactement etait une information intéressante sur deux points. D'abord, pour l'elfe. Et ensuite, pour lui même. Plus il avait de détails, plus il jubilait. Il se retint cependant de demander trop d'informations d'un coup, pour ne pas perdre le fil de la confiance qu'il voulait tisser.
- Le passé est déjà arrivé de toute manière. Je ne dis qu'une évidence un peu ridicule, mais s'en émouvoir est une perte de temps. Songez simplement a tout ce que vous aurez bientôt a vivre.
Il ne précisa pas qu'elle devrait y penser pour deux personnes, désormais, probablement. Ca ne semblait pas etre un très bon angle d'attaque. Il tourna un peu le visage vers l'elfe, qui semblait toujours aussi touché, dans ses efforts qu'elle mettait en place pour faire avancer les soins et l'accouchement.
- Trois minutes.
Le vieil homme pénétra la tente a nouveau, une bassine d'eau dans les mains, et la posa a coté de sa partenaire de couchée. Il semblait lui aussi vivre la, ils etaient sans doute compagnon. Il esperait pouvoir la questionner un peu plus tard, elle aussi. Il sentit le cœur et le corps de la femme se tordre, et lança négligemment.
- Si vous mettez trop de temps, son cœur ne va pas tenir. L'émotion, le stresse, la peur...tout ça fait qu'elle est mal en point.
Il n'avait pas vraiment envie de ménager qui que ce soit. Et il avait la pensée que ca allait peut etre, au contraire, la rassurer de savoir que quelqu'un s'en rendait compte dans la tente.
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Dust in the Wind
Feat Myriem & Aryan
Rizka n’avait pas beaucoup de temps devant elle pour préparer l’humaine à ce qu’il allait suivre. Tout juste avait-elle pu fabriquer de quoi la soulager de la douleur. Une préparation sommaire, tout de même, mais que ses dons d’enchantement pourront accentuer. C’était le mieux qu’elle pouvait faire dans ces conditions extrêmes…
Lorsqu’elle revint, elle put constater que l’homme prenait son rôle à cœur. Il avait l’air concentré, bien que ses émotions soient moins perceptibles que celles de la brune. La future mère, d’ailleurs, s’accrochait à sa main comme on s’agrippe aux rochers pour ne pas se noyer. C’était bien. Au moins elle gardait prise sur quelque chose de concret. Un contact, un lien avec les âmes l’entourant, demandant à son tour le nom des protagonistes qui lui faisaient face. Aryan se nommait l’homme. L’elfe en prend note mais se focalise tout d’abord sur ses premiers mots.
« Quatre minutes ? Bien, effectivement, ça ne devrait plus tarder. » confirma-t-elle d’un ton neutre, ses yeux se tournant vers la femme. « Je m’appelle Rizka. »
La guérisseuse se penche vers Myriem, se saisissant d’un linge pour lui éponger doucement le front. Les pensées de l’humaine semblaient plus calmes malgré son angoisse, c’était moins difficile pour l’elfe de garder sa concentration. Pourtant, l’homme lança des mots aussi abruptement que leur signification était violente. Pourquoi venait-il de demander à une femme ayant fait un déni de grossesse, persuadée que son enfant était un monstre, depuis quand… On lui avait fait ça ?! Et surtout, pourquoi Rizka percevait une sorte de jubilation venant de l’homme ?
C’est plus fort que l’elfe. Ses yeux se mirent à luire tandis qu’une bouffée de colère l'envahit. Était-ce les sentiments de Myriem qui faisaient écho en elle ou bien ses propres émotions refoulées étaient en train de remonter à nouveau avec force ?
Non, ce n’est pas le moment. Reste concentrée. Ignore ce que tu ressens.
« Je vais vous demander de remonter vos vêtements pour que j’accède à votre ventre. » dit-elle en attrapant le bol contenant la préparation. « Ca va être un peu froid mais vous allez ressentir rapidement ses effets. Ca va vous faire du bien. »
L’elfe restait focalisée sur l’instant présent. Apposant le baume magique, elle fait quelques mouvements amples jusqu’à ce qu’il pénètre totalement. Pendant ce temps, l’homme l’informe à nouveau du temps entre les contractions. L’elfe se raidit, hoche la tête. Il va bientôt être temps de passer à l’étape suivante… D’ailleurs le vieil elfe revient avec la bassine demandée, la déposant à côté d’elle.
« Si vous mettez trop de temps, son cœur ne va pas tenir. L'émotion, le stresse, la peur...tout ça fait qu'elle est mal en point. »
Elle tiendra. Ne l’effrayez pas. Rassurez-là. Je m’occupe du reste. lui adressa-t-elle en pensée.
Il avait raison, malgré tout. Rizka demanda au vieil elfe d’aider la jeune femme à s’installer mieux, la redressant puis elle demanda à l’homme de détourner le regard le temps que Myriem se défasse de son bas, aidée par l’elfette au besoin. Celle-ci déposa ensuite un drap de manière à couvrir avec décence l’intimité présentée. Seule l’elfe se plaça face à elle, demandant aux deux hommes de se positionner de l’autre côté. Ainsi, Myriem pourra toujours broyer la main secourable de l’homme et demander au vieil homme qu’il la soutienne, lui éponge le front ou quoi qu’elle puisse avoir besoin.
« Il va falloir commencer le travail, votre corps est prêt à donner naissance. Faites moi confiance Myriem, tout va bien aller, d’accord ? Je vous dirait quand pousser. Inspirez profondément, relâchez. Encore. C’est bien… Maintenant, on y va. Suivez la contraction, poussez ! »
C’est maintenant que le plus dur commence…
CENDRES
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